Maeva vient de repartir en sautillant, et Teva considère d’un œil dubitatif les papiers qu’elle lui a laissés : une image, un texte.

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Transcript Maeva vient de repartir en sautillant, et Teva considère d’un œil dubitatif les papiers qu’elle lui a laissés : une image, un texte.

Maeva vient de repartir en sautillant, et
Teva considère d’un œil dubitatif les
papiers qu’elle lui a laissés : une image,
un texte d’évangile.
Elle lui a raconté une histoire à dormir
debout ! Un paralytique qui est passé
par un toit (comment peut-il passer par
un toit, s’il est paralytique ?) D’ailleurs,
en fait, il n’était pas paralysé, puisqu’il
est reparti avec son lit. Et Jésus lui a
pardonné ses péchés. Bon, ça, c’est
normal. Jésus, il faisait toujours ça, et il
continue. Mais enfin… Il faut que
Maman lui explique !
- Hein, maman ? tu me racontes ?
- Quoi donc ?
- L’histoire du paralytique qui n’était pas
paralysé ?
Maman est toujours disponible lorsqu’il s’agit du caté. Elle s’assied sur le bord du
lit et commence :
Ce jour-là Jésus était à Capharnaüm, et les gens se rassemblaient si nombreux
pour le voir, l’entendre, l’écouter, qu’il n’y avait plus moyen d’approcher même de
la maison. Souvent, les évangélistes nous montrent ces foules qui se regroupaient
autour de Jésus, pour entendre cette Bonne Nouvelle qu’il proclamait pour tous !
Les gens avaient faim de cette Parole de Dieu. Tu sais, nous disons que Jésus est
Fils de Dieu. Saint-Jean emploie une image plus forte, plus vraie : il dit que Jésus
est la Parole de Dieu. Et c’est de cette Parole de Dieu que les foules avaient faim.
Mais
enfin,
les
miracles
les
intéressaient aussi ! La preuve, ce
beau geste de quatre copains qui
prennent la civière de leur ami
paralysé pour aller le présenter à
Jésus !
Et alors ?
Alors, il y avait du monde partout !
Dedans, dehors…
Impossible d’approcher !
- Ils ont dû être déçus !
- Leur amitié a été plus forte que leur
déception, et ils ont trouvé une astuce.
Ils sont montés sur la terrasse, et…
devine ce qu’ils ont fait ?
- Je ne sais pas, mais, sur l’image, ils
ont l’air vraiment déçus ! Mais alors
Maeva avait raison, c’est un vrai
paralysé ? Et que vont-ils faire ?
- Regarde cette image !
- Ils le montent sur la terrasse ?
Mais Jésus n’y est pas ?
- Non, il est juste dessous ! Les
maisons étaient en torchis, une
sorte de boue. Il était fréquent,
après une trop grosse pluie, par
exemple, de devoir refaire la
terrasse. Ce n’était pas un
problème. Mais eux, ces quatre
copains qui avaient tellement
foi en Jésus et voulaient
tellement voir guérir leur ami, ils
ont un plan : une fois sur la
terrasse, ils vont arracher le
torchis qui est entre les poutres
et, par l’intervalle, descendre la
civière avec le malade !
- Regarde la tête des gens,
en bas, qui reçoivent des
débris de torchis sur la tête
! Ils ont dû vite faire de la
place autour de Jésus. Et
du coup, la civière a pu
atterrir sans dommage.
- Et alors ? Il a dit quoi, le
propriétaire de la maison ?
- L’évangéliste ne le dit
pas. Mais ces terrasses
étaient vite refaites, tant
que les poutres restaient
en place. Et d’après toi,
qu’a dit Jésus ?
- Il a dit : debout ! je te guéris !
- Oui et non. Il l’a guéri, oui,
mais il a guéri son âme ! Il lui a
dit : je te pardonne tes péchés !
- Et c’est ça qu’il voulait, le
paralysé ?
- Encore une fois, je te dirai oui
et non. Car en ce temps-là, les
gens croyaient dur comme fer
que ceux qui avaient une
maladie ou une infirmité étaient
punis par Dieu pour leurs fautes
ou celles de leurs parents !
Donc, guérir l’âme contribuait à
guérir le corps. Maintenant,
beaucoup de médecins savent
que les maladies sont le résultat
d’un problème de notre âme.
Mais sans cette notion de
punition, si ce n’est que l’on se
punit soi-même inconsciemment
Je t’ai laissé regarder l’image de la page précédente. C’est un autre type
de dessin, mais beaucoup de peintres ou de dessinateurs ont essayé de
rendre la solennité de ce moment. Et ceci, c’est un passage de bande
dessinée, encore un autre genre…
Et tu as vu, sur l’image précédente, Jésus tend la main vers le
paralytique pour lui dire : tes péchés te sont remis.
- Ben le gars qui était derrière Jésus n’avait pas l’air d’accord !
- Sans doute était-ce un scribe, scandalisé que Jésus puisse se
donner le droit de pardonner les péchés. Les scribes présents
étaient vraiment choqués par cette prise de pouvoir. Jésus l’a
compris. Il leur a demandé :
- Qu’est-il plus difficile de dire : je te pardonne tes péchés ou
bien lève-toi et marche ?
- Et alors, maman ? Ils ont répondu quoi ?
- Rien ! car Jésus a ajouté aussitôt : pour que vous compreniez
bien que je puis pardonner les péchés, alors je le guéris !
- Et il l’a guéri ?
- Oui, bien sûr ! Il lui a dit de se lever, de prendre son brancard
sous son bras et de rentrer chez lui ! Tout le monde était
stupéfait.
Regarde comme il est heureux, et comme tout le monde se
réjouit avec lui !
- Mais Jésus n’avait pas
besoin de pardonner les
péchés du malade, pour qu’il
soit guéri ?
- Non, bien sûr. Il voulait
simplement prouver aux
gens de son époque que la
maladie n’était pas une
punition divine, d’une part, et
qu’il avait le pouvoir de
pardonner
les
péchés,
d’autre part. Et l’un comme
l’autre étaient prérogative de
Dieu.
- Alors, ils ont compris qu’il était Dieu ?
- Ou du moins qu’il avait un pouvoir qu’il tenait de Dieu. Il nous démontrait ainsi,
à nous tous à travers les siècles, qu’il savait effacer nos péchés et ainsi guérir
notre cœur.
- Je ne comprends pas ? Papi va à la
messe et à confesse, et pourtant, tu
continues à lui dire de faire attention à
son cœur ?
- Tu confonds tout, Teva ! Dieu, sauf
exception,
nous
laisse
nous
débrouiller avec nos problèmes de
santé, qui sont d’ailleurs souvent dus
à notre façon de vivre. Non, le cœur
que Dieu guérit, c’est l’intime de notre
âme, cette âme que nos péchés
abîment et tâchent. Cela peut être
grave, nous pouvons avoir le cœur
paralysé, c’est-à-dire n’être plus
capable d’aimer, de faire plaisir, de
nous réjouir de toutes les merveilles
que Dieu met sur notre chemin. Mais
toujours Jésus peut nous guérir de
nos pires paralysies.
- Alors, il faut juste que je lui ouvre la
porte de mon cœur, et ça ira toujours
bien ?
- Enfin… Il faut tout de même y
mettre de la bonne volonté ! Et, si
l’on est parti loin, même très loin de
lui, il nous tend toujours la main pour
nous empêcher de nous éloigner
encore…
- Alors, je répèterai souvent la prière que tu dis
le soir : Jésus, rends mon cœur semblable au
tien…
Images de provenances diverses.
texte : Jacky
Musique : Schum Traumerei : Florian Bernard au synthé
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
Site : http://www.jackydubearn.fr/