Présenté par FERNANDEZ Aurélie Le camp de Drancy avait été installé dans la partie des bâtiments de l’ensemble de la «

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Transcript Présenté par FERNANDEZ Aurélie Le camp de Drancy avait été installé dans la partie des bâtiments de l’ensemble de la «

Présenté par FERNANDEZ Aurélie
Le camp de Drancy avait été installé dans la partie des bâtiments de l’ensemble de la « cité de la Muette », appelée « Le
Fer à Cheval » à cause de sa forme ou « Cour d’Entrée » à cause de sa situation dans l’ensemble de la cité. C’était (et
c’est encore) une longue bâtisse de 4 étages en forme de « U », l’espace entre les 2 branches du « U » était occupé par
une cour ayant environ 200m de long et 40m de large, orientée Nord-Sud; l’extrémité Sud était ouverte et de la cour on
pouvait facilement voir la rue. L’extrémité Nord était fermée par un bâtiment perpendiculaire. L’ensemble était entouré
d’une double ceinture de ronces artificielles flanquée par des miradors situés au 4 coins. Entre les 2 rangées de barbelés
passait un chemin de ronde. La construction des bâtiments n’était pas terminée.
Le camp fonctionna pour les juifs pendant 3 ans, du 20 août 1941 au 17 août 1944 avec 3 directions allemandes
différentes : Dannecker du 20 août 1941 au 1er juillet 1942, Rôthke du 1er juillet 1942 au 2 juillet 1943, et Brunner du 2
juillet 1943 au 17 août 1944.
Il vit passer plus de 100 000 personnes, hommes, femmes, vieillards, enfants, bébés : le 17 août 1944, au moment de la
Libération, il ne s’y trouvait que 1467 survivants.
Camp de Drancy vu de la cour d’entrée
Plaque commémorative
Vue cavalière de la cour d’entrée vers le Sud et le Nord à l’époque du camp.
Lettre écrite par FINKELSTEIN Jacques
(1 sur 2)
Lettre écrite par FINKELSTEIN Jacques
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La liste des déportables était établie par le bureau des effectifs. Il y avait des exceptions possibles
comme les maris d’aryennes, les Français anciens combattants, les employés du camp, les femmes de
prisonniers de guerre…
La veille du départ les partants avaient les cheveux et la barbe coupés, mettaient tout ce qu’ils pouvaient
dans un maigre bagage et passaient à la baraque de fouille sans aucun ménagement, occupaient des
chambrés de 50 situées dans les « escaliers de départ » avec interdiction d’en sortir. Ils recevaient une
soupe un peu meilleure et «un « casse-croûte » pour le voyage.
Le lendemain, réveillés au petit jour, ils prenaient leur « café » (orge grillé), étaient appelés par ordre
alphabétique, mettaient leur bagage sur la plate-forme d’un autobus et montaient par groupes de 50. Les
autobus prenaient leur vitesse à partir de la route des Petits Ponts et arrivaient en gare du Bourget-Drancy.
Rassemblés sur le quai dit « quai aux moutons », ils occupaient leurs wagons bousculés par les
Allemands. Les wagons remplis étaient fermés et plombés.
Avant leur départ, les déportés avaient remis leur argent aux autorités contre un reçu…inutile. Sur le
parcours ils ne devaient attendre aucune pitié des populations allemandes dans les gares. Ils arrivaient à
Birkenau ou à Auschwitz après plusieurs jours de voyage, dans un état de détresse physique et moral.
Le camp ne se désemplissait pas : les arrivées comblaient les vides causés par les départs en
déportation. Des camionnettes arrivaient du milieu du jour en fin de journée avec un contingent de
nouveaux arrêtés : elles avaient été surnommées « Paris-Midi » et « Paris-Soir ».
Dès leur arrivée, lorsque cela était possible, les nouveaux étaient très entourés : chacun essayait
de glaner des bribes d’information sur l’extérieur et peut-être une nouvelle sur un proche ou un
membre de la famille. Les nouveaux venus questionnaient aussi sur la vie au camp, la nourriture,
le règlement…
« Tous nous devons savoir ou nous souvenir que lorsqu’Hitler et Mussolini
parlaient en public, ils étaient crus, applaudis, admirés. Les idées qu’ils
proclamaient étaient en général aberrantes, stupides, cruelles, et pourtant ils
furent acclamés et suivis jusqu’à leur mort par des milliers de fidèles. Ces
fidèles n’étaient pas des bourreaux-nés, mais des hommes quelconques,
ordinaires, prêts à croire et à obéir sans discuter.
Il faut donc nous méfier de ceux qui cherchent à nous convaincre par
d’autres voix que celle de la raison. Dans la haine nazi, il n’y a rien de
rationnel. Nous ne pouvons pas la comprendre mais nous devons
comprendre d’où elle est issue et nous tenir sur nos gardes. Si la comprendre
est impossible, la comprendre est nécessaire parce que ce qui est arrivé peut
recommencer. »
« A tous ceux qui viennent ici pour visiter le
Mémorial, je veux seulement dire : souvenez-vous.
Souvenez-vous de ces visages d’enfants, de leurs
yeux angoissés lorsqu’ils furent séparés de leurs
parents.
Souvenez-vous de ces enfants et de ces vieillards,
ces femmes et ces hommes poussés dans des
wagons à bestiaux avec leurs pauvres baluchons.
Sans savoir que la mort serait pour la plupart
d’entre eux au bout du voyage, déjà tous
pressentaient l’horreur de leur destin.
76 000 juifs ont été déportés de France, la plupart
de Drancy, environ 3 000 seulement sont rentrés.
Depuis, les années passant, beaucoup ont déjà
disparu et les derniers survivants ne seront pas
toujours là pour témoigner. C’est à vous qu’il
incombe désormais de remplir les promesses qu’ils
avaient faites à leurs parents et amis assassinés par
les nazis : « Souvenez-vous pour que plus jamais il
n’y ait d’Auschwitz. » »
Simone VEIL ( ancien ministre)
« Pour tous ceux qui ont perdu des membres de
leur famille dans la tourmente de la Shoah, Drancy
représente la dernière adresse connue avant la fumée
des fours crématoires.
Cette banlieue nord de Paris représentera jusqu’à
la fin des temps cette tâche indélébile de honte et de
scandale dans l’histoire de la France.
Pour des milliers de nos frères et sœurs, nés en
France ou venus s’y réfugier pour fuir leur terre
natale, le Mémorial de Drancy représente le seul
endroit du passage sur terre de ceux de nos frères et
sœurs dont aucune pierre tombale ne rappelle le
souvenir.
Je souhaite que les jeunes générations pour les
temps à venir, n’oublient jamais que le vingtième
siècle a laissé se perpétrer l’irrémédiable,
l’irréparable, la mort par la torture et le supplice de
victimes innocentes, coupables du seul fait d’être
juives, d’être différentes. Au moins, nos jeunes
sauront respecter ce Mémorial pour que nos morts
restent vivants dans nos cœurs. »
Alain GOLDMANN (Grand Rabbin de Paris)
« Le souvenir du Camp de Drancy et de ce qu’il a signifié pour des
dizaines de milliers de Juifs de France, m’est très proche pour deux
raisons.
La première m’est toute personnelle, puisque mon épouse Nicole, née
WEILL, y fut toute jeune, avec ses parents, internée, profondément
marquée par les conditions de vie et d’angoisse qu’elle y connut,
échappant par miracle à la déportation.
Au-delà de cette référence familiale, le Mémorial de Drancy
symbolise pour moi et notre communauté, la période la plus sombre de
notre histoire : persécutions, internements, déportations, sans oublier les
exécutions d’otages choisis parmi les internés du Camp.
Le Mémorial, son monument dû à Shelomo SELINGER, si poignant,
dont chaque pierre dit une part de notre douleur, le wagon-témoin et les
rails qui y conduisent, sont là pour nous rappeler non seulement les
crimes de l’occupation nazie, mais aussi ceux de la collaboration et du
gouvernement de Vichy, dont certains semblent avoir gardé la nostalgie.
50 ans après la grande rafle du Vel d’Hiv, le Mémorial nous incite à la
vigilance contre toute résurgence antisémite, raciste, xénophobe. »
Jean KAHN
Travail réalisé dans le cadre scolaire des TPE ( travaux
personnels encadrés) avec les professeurs de français ( M.
DESNIOU) et d’histoire ( M. PELLE) durant l’année
2000-2001 en classe de 1erL à l’institution Rocroy
Saint-Léon ( 106, rue du Faubourg Poissonnière;
75010 Paris)