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La première guerre mondiale
et ses conséquences
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Partie 2
Prends bien le temps de lire tous les documents avant de répondre aux
questions. Il n’y a aucun concours de rapidité ! Tu dois obligatoirement faire
des phrases pour répondre aux questions.
Les consignes et les questions sont toujours écrites en rose.
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sur les boutons comme celui-ci :
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II. En quoi la première Guerre Mondiale est-elle une guerre
longue, mondiale et totale ?
A. Une guerre qui dure 4 ans
Petite intro rapide à lire obligatoirement !
Les historiens ont pour habitude de diviser la 1ère guerre mondiale en trois grandes étapes :
- Tout d’abord en 1914 la guerre de mouvement marquée par une série d’offensives et de contre-offensives des armées.
- Ensuite en 1915-1917 la guerre de position marquée par l’enterrement des armées dans les tranchées afin de garder les
positions acquises.
- Enfin à partir d’avril 1917 (et l’entrée en guerre des Etats-Unis) on considère qu’est amorcée la fin de la guerre. 1917 et
1918 sont donc marquées par les offensives des Alliés contre les empires centraux.
Les historiens ont également pour habitude de distinguer le front ouest et le front est car la guerre y a été différente. Comme
nous sommes situés sur le front ouest c’est principalement cette histoire là que nous étudions mais il ne faut pas oublier qu’il
y a eu un front est et des milliers de morts…
Front
Front
Est
Ouest
Retour
Suite
Tu as tout compris ???? C’est ce qu’on va voir !
1) 1914 : La guerre de mouvement
La guerre sur le front ouest en 1914
Observe attentivement les documents puis
réponds aux questions ci-dessous :
1) Quels sont les deux pays traversés par l’armée
allemande en août et septembre 1914 dans le but
d’envahir la France ?
2) A ton avis quel est l’objectif principal que veut atteindre
l’armée allemande ?
3) De quelle manière l’état-major français réagit-il à cette
offensive allemande ?
4) Pourquoi cet épisode de la guerre s’appelle-t-il la
bataille de la Marne ?
5) Qu’essaient de faire les armées allemandes et
françaises lors de la course à la mer ?
6) Quel a été le résultat de la contre-offensive menée par
l’armée française ?
Le général Joffre décide le 6 septembre 1914 une contre-offensive
surprise. Depuis la capitale, un million d’hommes sont transportés
en hâte sur le front par tous les moyens.
Creil
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Suite
« Pour permettre à la division militaire qui arrivait de
Verdun de prendre rapidement la route, je donnais l’ordre
de réquisitionner tous les taxis-autos nécessaires. (…)
Les agents de police et les gardes républicains,
répandus sur les principales voies de la capitale,
arrêtaient les taxis-autos, faisaient descendre les
voyageurs (…). Les taxis étaient acheminés sur Gagny
et Noisy-le-Sec où ils devaient charger les diverses
unités d’infanterie de la division au fur et à mesure de
leur débarquement du chemin de fer. C’est ainsi que la
division tout entière fut conduite dans la nuit à Nanteuille-Haudoin. »
J. Galliéni, Mémoires du Maréchal Galliéni (gouverneur de Paris), Payot, 1920
Vocabulaire
Contre-offensive : Le fait de mener une attaque lorsque l’on est soit même
attaqué. Plus que se défendre, il s’agit d’attaquer l’adversaire pour le faire reculer.
Division : La division est une très grande unité dans laquelle il peut y avoir
plusieurs types de soldats : cavalerie, infanterie…
Front : C’est la limite avant de la zone de combat.
Infanterie : L’armée à pied. On l’oppose souvent à la cavalerie (l’armée à cheval).
Offensive : Synonyme : Attaque.
Réquisitionner : Prendre de force. L’Etat français et ses représentants ont le droit
de prendre tout ce qu’ils veulent même si cela t’appartient pour défendre la patrie.
Unité : Un groupement permanent de plusieurs soldats forme une unité.
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2) 1915-1917 : La guerre de position
Fin 1914, les fronts Ouest et Est sont stabilisés car les forces sont équilibrées. Les armées s’enterrent dans des
dispositifs de défense appelés les tranchées.
Observe la carte ci-contre puis
réponds aux questions cidessous :
7) Que représente la ligne verte
sur la carte ?
8) Lille était-elle une ville
allemande ou française entre 1915
et 1917 ?
9) Dans quel pays se situaient les
bases sous-marines allemandes ?
10) Quelles sont les principales
batailles qui ont eu lieu en 1916 et
1917 ?
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Suite
La vie des hommes dans les tranchées
Grâce aux carnets tenus par des poilus (nom que l’on donnait aux soldats pendant la première guerre mondiale parce qu’ils avaient
de la barbe faute de pouvoir se raser) et aux lettres et photographies qu’ils envoyaient à leur famille, nous pouvons mieux cerner ce
qu’a été l’horreur quotidienne de cette guerre pour des milliers d’hommes quel que soit leur camps…
1
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11) Explique ce que sont des barbelés.
12) Explique ce qu’est un boyau.
13) De quoi sont constitués les bords des tranchées ?
14) Laquelle de ces photos représente un abri ?
Suite
"Merde ! encore creuser, toujours creuser. Faites votre trou, creusez cent fois votre tombe. Votre peau, il faut que vous la défendiez nuit et jour. Toutes les
forces de destruction se conjuguent pour vous assassiner : chimistes composant des gaz nouveaux, sournois et mortels ; pionniers du génie, préparant des
mines ; aviateurs cherchant, pour les mitrailler ou les signaler aux batteries, vos rassemblements et vos lignes ; artilleurs qui s’acharnent sur vous.
Votre peau, il faut que vous la disputiez aux obus qui vous pourchassent aux contre-pentes, aux mitrailleuses qui vous abattent par colonnes entières, au ciel
même qui crache du fer et du feu. Creusez, mes camarades, pas de repos pour vous, pas de répit pour vous, pas de sommeil avant celui qui vous attend,
rigide, froid, éternel."
"Les Suppliciés" (La Somme 1916) - Naegelen
"Evidemment, il y a près de mille hommes réfugiés dans cet abri qui défie les obus de gros calibre. Et l’eau qui suinte, l’urine, les excréments, tout cela constitue
cette boue ignoble dans laquelle ils pataugent, et dans laquelle peut-être, résignés, ils se coucheront tout à l’heure. Aux relents de cette ordure, s’ajoute l’odeur
pharmaceutique des pansements. Mais qu’importe ! sous le tunnel, on est protégés et la canonnade n’arrive plus qu’assourdie."
"Les Suppliciés" Verdun 1916, le Tunnel de Tavannes) - Naegelen
« Très curieux la tranchée. On est stupéfait de découvrir ces kilomètres de ruelles, si étroites que les bords du sac (…) et les manches s’y frottent et s’y
cognent. Quelle vie ! La boue, la terre,la pluie. (…) On trouve de la terre partout, dans ses poches, dans son mouchoir, dans ses habits, dans ce qu’on mange.
C’est comme une hantise, un cauchemar de terre et de boue (…). »
H. Barbusse, Lettres de Henri Barbusse à sa femme, 1914-1917, Flammarion, 1937
P. Truffau apportait la nourriture des cuisines, situées à l’arrière, au front.
« On est crevé, on n’en peut plus. Pas de café, on a chaviré en route. Ils ne protestent pas, ils savent que tout est misère dans ce monde de misère. Ils
remplissent leurs gamelles et mangent silencieusement leur ratatouille froide (bœuf bouilli, pommes de terre vinaigrées) en cherchant à se préserver de l’eau et
de la terre; mais ils ont les mains glaiseuses, et le pain qu’ils ont touché crisse sous leurs dents. »
P. Truffau, Carnets d’un combattant, Payot, 1917
"- Que vous êtes énervant ! Répondez donc. On demande ce que vous avez fait (à la guerre) ?
- Oui?... Eh bien, j'ai marché de jour et de nuit, sans savoir où j'allais. J'ai fait l‘exercice, passé des revues, creusé des tranchées, transporté des fils de fer, des
sacs à terre, veillé au créneau. J'ai eu faim sans avoir à manger, soif sans avoir à boire, sommeil sans pouvoir dormir, froid sans pouvoir me réchauffer, et des
poux sans pouvoir toujours me gratter... Voilà !
- C'est tout ?
- Oui, c'est tout... Ou plutôt non, ce n'est rien. Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : J'AI EU PEUR."
La Peur (convalescence auprès d'une infirmière 1915) - G. Chevalier
"- Vous avez eu de bons moments, là-haut ?
Suffoqué, je regarde ce vieux cornichon blafard. Mais je lui réponds vite, suavement : - Oh ! oui, monsieur...
Son visage s'épanouit. Je sens qu'il va s'écrier : "Ah ! ces sacrés poilus !"
Alors j'ajoute : - ... On s'amuse bien : tous les soirs nous enterrons nos copains !"
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La Peur (en permission) - G. Chevalier
15) Dans quelles conditions vivent les hommes dans les tranchées ?
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La Somme et Verdun : l’enfer de la guerre porté à son paroxysme
Lors de la bataille de la Somme (juillet-novembre 1916), 1 million de soldats sont morts en à peine 140 jours
(cela représente une moyenne de 7142 morts par jour).
Lors de la bataille de Verdun (Février-décembre 1916), il y a eu 300 000 morts en 300 jours soit 1000 morts
par jour. Il y a eu 26 millions d’obus tirés soit 6 obus au m2 et 300 000 corps de soldats français et
allemands sont portés disparus.
Monuments aux Morts de Cour-Saint-Maurice
L’ossuaire de Douaumont (près de Verdun)
garde en son sein les restes des soldats
morts sur le champs de bataille afin de
préserver leur souvenir quelle que soit leur nationalité.
16) A quoi servent les monuments aux morts ?
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Sur cette petite route départementale, des camions ont apporté
jour et nuit vivres, renforts et munitions. Si un camion tombait
en panne, il était aussitôt renversé sur le bas côté car le moindre
retard pouvait s’avérer dramatique pour les hommes au front.
Photographie extraite du site www.cheminsdememoire.gouv.fr
Ptolemaia d’’après carte La voie sacrée. Source : Mindef/SGA/DMPA
17) Explique ce qu’est la voie sacrée.
Tableau de Georges Scott, 1916, Musée de l’armée Vincennes
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www.forces.gc.ca
Le Bristol F2B Fighter
29 février 1916. Le carnage est
immense. La débauche des projectiles
d’artillerie est incroyable : 3 millions
d’obus en quelques jours. On se
demande comment les êtres vivants
arrivent à combattre dans un pareil
enfer, où il ne reste pas un seul pied qui
ne soit labouré par les obus de gros
calibre.
29 mai 1916 : Nos poilus héroïques
tiennent bon, malgré les déluges d’acier,
de liquides enflammés et de gaz
asphyxiants.
Docteur Marcel Poisot, Mon Journal de guerre, 1914-1918
Photos extraites
du site wikipedia
Femmes fabriquant des obus, France, 1917
Soldats australiens portant des masques à
gaz afin de se protéger de l’ypérite, un gaz
très dangereux appelé aussi gaz moutarde,
Ypres, 1917
Je suis encore vivant et en bonne santé, pas même blessé
alors que tous mes camarades son tombés morts ou
blessés aux mains des boches, qui nous ont fait souffrir les
mille horreurs, liquides enflammés, gaz asphyxiants,
attaques.
Extrait d’une lettre du Capitaine Georges Gallois, Paroles de Poilus, Librio, 2001
18) Quelles sont les différentes armes utilisées lors de la première guerre mondiale ?
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Fin de l’activité !
Relis attentivement ton polycopié.