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Les DEBATS
Votre quotidien national
El Tarf
Les corps des deux
enfants noyés, retrouvés
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L'ex-parti unique en crise
FLN, l'interminable feuilleton
La dernière crise interne du FLN qui ne serait qu'à ses débuts, vient confirmer le principe
qui veut que la vie dans ce parti politique n'est finalement qu'une suite de crises. A vrai
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dire, le FLN est en crise depuis la fin du régime du parti unique.
97% des cas sont dus à
des facteurs «exogènes»
L'école à
l'épreuve de
la violence
La violence en milieu
scolaire inquiète parents
et enseignants et la
maîtriser ne semble pas
chose aisée. Et pour
cause, 97% des cas sont
dus à des facteurs
exogènes (famille, amis,
entre autres).
CAN 2017
Elle réunit l'Algérie,
l'Italie et l'Egypte
L'
A
lgérie
Nouvelle rencontre
Spéculation, cafouil age
et black-out n'organisera pas le tournoi sur la Libye
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Révision de la Constitution
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Marché du travail et employabilité
Quelles chances pour une adéquation réussie ?
Par Saâd Taferka
L'
Algérie est-elle en train de réviser sa politique de l’emploi afin
de mieux permettre la transition vers une économie de pro-
duction ?
En faisant rencontrer les principaux
acteurs du monde de l’emploi - pouvoirs
publics, bureaux d'études, agences de
créations de microentreprises, formation
professionnelle,… etc.-, le Salon national
de l’emploi, qui se tient cette semaine à
N°
1270
-
Jeudi
9
Alger, met en relief l’aspect stratégique de
ce volet de la vie nationale, d'autant plus
que même si, timidement, la ressource
humaine commence à être appréhendée
dans sa vraie dimension de premier facteur
de l’équation économique, bien avant les
matières premières et
les capitaux.
L’exemple de certains pays, sans ressources minérales et sans potentiel foncier, qui ont fait le bond dans l’innovation
technique, technologique et managériale,
est là pour dire l’importance de la ressource humaine et de la formation. Pour avoir
longtemps occulté ces deux paramètres,
l’Algérie - car engluée dans la rente pétrolière qui lui a joué un mauvais tour - fait du
surplace sur le plan économique, y compris lorsque le pétrole caracolait à 150 dollars, en juillet 2008.
Insidieusement, l’actuelle crise des
avril
2015
-
Prix
recettes extérieures est en train de se
répercuter négativement sur l'emploi. En
effet, après avoir crié victoire, en ramenant
le taux de chômage officiellement à 9,8%
du total de la population active, notre pays
a enregistré un nouveau rebond depuis
l’automne 2014 en enregistrant un taux de
10,6% de chômage. Une tendance qui,
selon certains experts, risque de s'afficher
avec force au cours des prochains mois si
une refonte du champ économique national tarde à se dessiner.
Sur un autre plan, des experts algériens
qui ont participé à un plateau de «Question
d'actu» de Canal Algérie de lundi dernier,
ont relevé la part positive des dernières
statistiques démographiques données par
l’Office national des statistiques (ONS) au
cours de la semaine dernière.
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:
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DA
-
Les «initiatives» pour une
solution durable à la crise
libyenne se multiplient.
Après Genève et plusieurs
fois Alger, qui ont abrité des
rencontres dans ce sens,
c'est à Rome où les yeux
sont actuellement braqués.
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http://www.lesdebats.com
2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
97% des cas sont dus à des facteurs «exogènes»
Régularisation de la situation des
rappelés entre 1995 et 1999
L'école à l'épreuve
de la violence
Plus de 50 000
citoyens convoqués
Par Louiza Ait Ramdane
La violence en milieu scolaire inquiète parents et enseignants et la maîtriser ne
semble pas chose aisée. Et pour cause, 97% des cas sont dus à des facteurs exogènes (famille, amis, entre autres).
Par Massi Salami
C'
est du moins ce qu'a affirmé Mahi Zoubida, chef
du bureau orientation scolaire au ministère de
l'Education nationale, citant des études
scientifiques effectuées par la tutelle.
La même source affirme que 3%
seulement des cas de violence en milieu
scolaire ont une relation directe avec
l'établissement et son environnement.
S'exprimant lors d'un colloque régio-
nal sur la gestion des conflits au sein des
établissements scolaires, l'oratrice a
affirmé qu'il «ne faut pas parler de violence en milieu scolaire comme étant un
phénomène collectif, mais d'animosité
individuelle liée à des problèmes de
comportement par la faute de parties de
la société n'ayant pas joué leur rôle
d'éducation dont la famille», a-t-elle souligné.
Ce colloque vise, selon la responsable, à enrichir les connaissances des
conseillers d'orientation scolaire en
matière de gestion des conflits au sein
de l'établissement scolaire et a constituer
une équipe de formateurs parmi les participants pour animer le programme du
ministère de l'Education nationale au
profit d'autres parties (personnels, enseignants, parents d'élèves, ...) afin d'endiguer le phénomène de la violence en
milieu scolaire.
Mais cela est-il suffisant pour en finir
avec un problème devenu plus qu'inquiétant ces derniers temps ? Tout donne à
penser que le mal est plus profond,
sachant le nombre important de déperditions scolaires enregistré et l'augmentation des cas d'agressions entre élèves ou
contre les enseignants dans nos établissements scolaires. Ce qui renseigne sur
un malaise que les autorités publiques
doivent prendre en charge, en mettant
en place une véritable stratégie multisectorielle. A l'heure actuelle, l'école est
exposée à tous les maux qui traversent
la société et la violence que connaît
l'école n'est que le reflet du quotidien au
niveau des cités et des villes où les
élèves évoluent. A plusieurs reprises,
des syndicats et des associations des
parents d'élèves sont montés au créneau
pour dénoncer une situation que personne ne semble pouvoir maîtriser et sur
laquelle tout le monde est spectateur.
D'ailleurs, peu d'acteurs du secteur de
l'éducation s'impliquent pour tenter d'apporter des réponses et une thérapie adéquate à un état des lieux, augurant d'un
avenir sombre, pas seulement pour
l'école algérienne, mais pour toute la
société.
M.S.
11% des cantines scolaires ne remplissent pas les conditions d'hygiène
Pas moins de 11% des cantines scolaires dans la wilaya
d'Oran ne remplissent pas les conditions d'hygiène, a-t-on
appris mardi du chef du service prévention à la direction de la
santé et de la population. Une étude, élaborée l'an dernier par
la direction de la santé et de la population, indique que les
cantines scolaires dépourvues d'hygiène relèvent d'écoles primaires, a révélé le Dr Deharib Larbi à l'APS, en marge d'une
rencontre d'information sur «La sécurité sanitaire des aliments», organisé au siège de la wilaya. Le manque d'hygiène
au sein des cantines scolaires constitue un problème de santé
r d s ui
a
g
e
R med Halfao
h
Par A
Q
publique causant plusieurs maladies dont les intoxications alimentaires, ce qui dicte aux présidents d'APC une bonne prise
en charge de ces structures dont bénéficie un grand nombre
de la population scolaire, a-t-il souligné. Au sujet d'intoxication
alimentaire, le même service a enregistré 149 cas l'an dernier
à Oran, engendrés par la consommation de viande hachée,
de gâteaux et de couscous, a ajouté le Dr Deharib qui a
animé, à l'occasion de cette rencontre, une communication
intitulée «La sécurité alimentaire pour la prévention des maladies».
R. N
Dans le cadre de la poursuite des efforts consentis
pour la prise en charge des éléments de l'Armée
nationale populaire rayés des contrôles et après
réception des dossiers des rappelés, dans le cadre
de la mobilisation et leur régularisation, plus de
50 000 militaires rappelés entre 1995 et 1999 ont
été convoqués, indique un communiqué de ministère de la Défense nationale (MDN). Le MDN a porté
à la «connaissance des militaires rappelés entre
1995 et 1999 conformément aux instructions du
Haut commandement de l'ANP édictées au mois de
septembre 2014, qu'il leur a été demandé de se
présenter, munis de leurs dossiers, aux bureaux
régionaux des pensions militaires territorialement
compétents pour les soumettre à l'étude et régulariser leur situation», lit-on dans le communiqué. La
même source précise, que depuis le début de cette
opération, le 4 septembre 2014, jusqu'à aujourd'hui, le nombre de citoyens convoqués s'élève à
plus de 50 000, dont 38 000 se sont présentés aux
bureaux régionaux des pensions militaires et sont
passés devant les différentes commissions médicales. 29 154 éléments ont subi des expertises
médicales, selon chaque cas, y compris ceux ayant
contracté des maladies après leur libération des
rangs, ajoute le communiqué. Ces expertises ont
reconnu 16 769 cas ouvrant droit à une indemnisation pour invalidité, dont 5 135 cas ont déjà bénéficié d'une indemnisation. 4 581 cas sont en cours
de satisfaction et 7 053 cas sont en phase de
constitution et de complètement de dossiers pour
bénéficier de l'indemnisation, relève la même source. Quant aux 12 385 cas restants, les commissions médicales «les ont déclarés en bonne santé
et ne présentent aucune pathologie», affirme le
communiqué du MDN.
Des grands efforts sont accordés pour la prise en
charge des différentes catégories des militaires
rayés des contrôles pour des raisons médicales
non-imputables au service, ajoute la même source.
Il est à signaler que depuis le début de cette opération qui est toujours en cours, plus de 7 400 dossiers ont été régularisés, précise le communiqué.
En outre, le MDN, rassure tous les éléments de ces
catégories, que leurs dossiers «seront traités équitablement dans les meilleurs délais, et que chacun
bénéficiera de ses droits selon le taux d'invalidité
défini par les commissions d'expertises médicales». «Quant aux cas déclarés en bonne santé,
ils ne peuvent prétendre à aucune indemnisation»,
explique le MDN. Afin de régulariser le reste des
dossiers de la catégorie des rappelés dans le cadre
de la mobilisation, ayant reçu des convocations
pour une visite médicale, le MDN les invite à se
rapprocher des bureaux régionaux des pensions
militaires territorialement compétents. D'autre part
et concernant les retraités de l'ANP, il y a lieu de
signaler qu'ils ont fait «l'objet d'une régularisation
dans le cadre de la modification du code des pensions militaires, conformément à la loi n°13-03 du
20 février 2013», poursuit la même source.
L.A.R.
Que reproche-t-on au Daech ?
uand Hillary Clinton l'ex-ministre de
Barak Obama, suivie de Nicolas
Sarkozy, de David Cameron et
autres…étaient lancés, euphoriques,
dans la «démocratisation» des Arabes et assimilés, l'Assemblée parlementaire du Conseil de
l'Europe (Apce) a octroyé, mardi 21 juin 2011, le
statut de «Partenaire pour la démocratie» au
Makhzen et l'a érigé en «modèle pour la région».
La Libye croulait sous un tapis de bombes et la
Tunisie et l'Egypte étaient en ébullition. Il fallait
donc faire l'effort de suivre le regard des
Européens, vers l'Algérie. On n'en est plus là, le
«printemps» n'a pas pris comme il fallait qu'il le
fasse. Mais le Makhzen est toujours le partenaire
chouchouté de l'Union européenne et il ne
manque pas de s'en faire valoir. Il a pris fait et
cause pour la monarchie des Al Saoud dans un
contentieux avec la Suède et lui a manifesté,
publiquement, sa solidarité. La ministre des
Affaires étrangères suédoise, Margot Wallström,
avait qualifié de moyenâgeuse la peine de 1 000
coups de fouet, infligée par la justice saoudienne
à un blogueur. La monarchie chérifienne a manifesté «son attachement aux spécificités religieuses, culturelles et sociales» des wahhabites
et a entrepris de réconcilier les deux pays. Intérêts
commerciaux aidant, la brouille semble se dissiper. Le «partenaire» a accompli son office et
personne, au Parlement de l'UE, n'a relevé que la
qualité de «modèle pour la démocratie» pouvait
être incompatible avec le fait de tancer un de ses
membres et de considérer, en plus, que «la différence dans les spécificités et les références (…)
enrichit les valeurs humaines qui sont le patrimoine de tous». Sachant la nature de ces «spécificités» et de ces «références», on en vient à se
demander ce qui est, réellement, reproché au
Daech, en dehors de son esprit de conquête. Car
à écouter et à lire les discours, sur ce mouvement, il incarnerait la barbarie par sa façon de
traiter ceux qu'il juge coupables de transgresser
sa conception de la loi. Une qualification qui s'applique, pourtant, parfaitement au régime saou-
dien, si l'on prend la peine de s'intéresser à ce
qu'il applique comme code pénal. Une opération
très simple à réaliser, une comparaison avec les
crimes du Daech révèle la juxtaposition quasi
parfaite des peines pratiquées en Saoudie. Sans
que cela fasse bouger grand-monde. Et pour
cause. Le Daech n'est que l'élève d'un professeur
émérite en la matière. Il n'est que le produit de la
stratégie menée par les Etats-Unis, utilisant la
main-d'œuvre religieuse saoudienne. Il n'est que
la métastase qui s'est propagée, au-delà des territoires ciblés, lorsque les services étatsuniens
recrutaient, formaient et transportaient des milliers de jeunes pour les injecter en Afghanistan,
en Bosnie ou en Syrie. La monarchie saoudienne
peut être tranquille et maintenir son mode de gouvernance, sans faire l'objet, ne serait-ce que
d'une simple remontrance. Le Makhzen peut
continuer de la soutenir et d'arguer de ses «spécificités et références», sans que l'UE en prenne
ombrage ou, encore moins, remette en cause son
statut de «modèle».
A. H.
EVENEMENT
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
L’ex-pparti unique en crise
FLN, l’interminable feuilleton
La dernière crise interne du FLN qui ne serait qu'à ses débuts, vient confirmer le principe qui veut
que la vie dans ce parti politique n'est finalement qu'une suite de crises. A vrai dire, le FLN est en
crise depuis la fin du régime du parti unique.
Par Nabil Benali
A
partir de l'avènement
du pluralisme politique, ce parti n'a eu
de cesse d'aller de
putsch en coup d'Etat scientifique,
à l'issue d'autant de frondes qu'il
n'y aurait eu de secrétaires généraux. Vu le débarquement forcé
de Abdelhamid Mehri, en 1996, à
la contestation actuelle de Amar
Saâdani, les problèmes du FLN
ont presque toujours tourné
autour du poste de secrétaire
général. Si cela n'était pas la
question exclusive à l'ordre du
jour des divers retournements de
situation, c'était au moins l'enjeu
essentiel à chaque confrontation.
Car la crise de ce parti est
d'abord et avant tout une crise de
leadership. Le vide immense laissé à la tête de cette formation,
qui n'est en rien comme les
autres, depuis l'ouverture pluraliste de 1989, n'est toujours pas
comblé. En 1962, c'était Ahmed
Ben Bella qui était le chef du
FLN, puis ce fut Houari
Boumediene dès 1965 et ensuite
Chadli Bendjedid à partir de
1979. A l'ère du parti unique, le
parti unique est présidé par le
chef de l'Etat, lui-même candidat
unique à la direction du pays.
Mais en 1989, pour épouser les
habits d'un dirigeant au-dessus
de la mêlée politique, Chadli a
quitté la fonction de secrétaire
général du FLN et c'est depuis
que le parti vit mal ce divorce.
Mehri, qui succéda à Chadli pour
tenir les rênes du FLN, a été
éjecté en conséquence de la
crise politique et sécuritaire des
années 1990 et, surtout, pour
avoir demandé la réhabilitation
de l'ex-FIS dans le cadre du
Contrat
national
signé
à
Sant’Egidio. Il a été remplacé par
Boualem Benhamouda, mais
entre-temps, le FLN en a payé le
prix avec son recul au profit du
RND, créé notamment après une
scission dans la base de l'ex-parti
unique. En 2001, à son tour,
Benhamouda a dû rendre le
tablier à Ali Benflis, tout simplement parce qu'était venue l'ère
de la Réconciliation nationale et
que le FLN était mieux placé que
le RND pour porter le projet. Ce
qui vaudra à sa formation de
revenir au premier plan… pour
mieux replonger dans la crise !
En 2004, en effet, le parti a manqué d'éclater définitivement
après que le secrétaire général,
Ali Benflis, ait décidé de se porter
candidat contre le président de la
République sortant, Abdelaziz
Bouteflika. Ce fut la crise la plus
grave, certes, mais elle ne l'était
qu'en degré, car encore une fois,
elle demeurait de la même nature que les précédentes. Elle ne
faisait que poser, une nouvelle
fois, la question du leadership du
parti, dont la base affolée par les
rumeurs et les supputations, ne
savait d'avance qui sera le futur
et véritable président à suivre.
Pour atténuer cette crise, il a fallut que Ali Benflis démissionne et
que le poste de secrétaire général échoue entre les mains d'un
fidèle de Bouteflika, Abdelaziz
Belkhadem. Mais surtout que le
parti déclare le chef de l'Etat
réélu comme étant son président.
On ne sait toujours pas si cela
signifie une présidence effective
et organique ou honorifique, mais
on retiendra tout de même que
cela fut accepté du bout des
lèvres par Abdelaziz Bouteflika,
partagé qu'il était entre sa stature
de président de tous les
Algériens et son besoin politique
de sauver le FLN. Plus tard, en
2013, Belkhadem connaîtra le
même sort que son prédécesseur, avec une sorte d'anticipation tout de même, c'est-à-dire
avant qu'il ne se porte candidat à
la Présidence de la République,
ambition que le FLN ne lui a finalement pas permis du moment
que l'actuel locataire d'El
Mouradia entendait remplier pour
un
quatrième
mandat.
Aujourd'hui, Amar Saâdani est à
la peine avec l'épineux problème
de la fin de vie des instances
organiques et, de facto, la
contestation de sa légitimité est
relancée. Cette nouvelle crise,
comme toutes les autres, pourra
être gérée par le FLN et il pourrait
peut-être la dépasser mieux que
les autres. Mais elle ne manque
pas déjà de confirmer que le parti
vit tout simplement mal le multipartisme. Ce que ne connaît pas
le RND, par exemple, qui, pour
parti du président qu'il a été désigné par l'opposition dès sa création en 1997, n'a jamais été dirigé
par le chef de l'Etat et n'a donc
pas à se soucier de la distance
initialement installée entre cette
fonction et celle de secrétaire
général du parti. Mais plus que la
question du leadership, c'est surtout la manière avec laquelle le
FLN a du mal à se distinguer du
reste de la classe politique. Tout
en se disant première force politique du pays, le parti oublie qu'il
est de moins en moins un lieu où
plusieurs tendances peuvent
«pacifiquement» cohabiter. Du
temps du parti unique, il y avait
de tout au FLN, y compris ceux
qu'on appelait les baâtistes, la
gauche du FLN, les barbéfélènes, etc. Mais aujourd'hui,
beaucoup de chefs de file de ces
tendances ont quitté le navire,
certains pour créer leurs propres
partis, ou se tiennent en retrait
depuis de longues années. Ce
qui, au final, a travaillé à dévitaliser le parti et ne peut que confirmer que les crises qu'il vit ne sont
jamais des divergences politiques, mais sont exclusivement
liées à ce vide structurel imposé
par le multipartisme dans lequel le
FLN survit malgré tout.
N. B.
Révision de la Constitution
Spéculation, cafouillage et black-out
Par M. Ait Chabane
L
e projet de révision constitutionnelle
continue de défrayer la chronique politique nationale, sans pour autant livrer
tous ses secrets, se contentant de spéculations et de rumeurs, les pouvoirs publics imposant un black-out autour de la question. C'est
en effet les formations politiques et les médias
qui prennent le relais et meublent ce déficit
communicationnel à coup de supputations et
de lectures approximatives, entretenant de la
sorte le flou total quant aux amendements
introduits sur la nouvelle loi fondamentale du
pays. A commencer par la manière de procéder à cette révision, aucune piste ne semble
tenir la route, bien que l'éventualité de soumettre ledit projet au Parlement paraisse la
plus plausible. Cependant, les appels incessants de certaines formations politiques, à
l'instar du Parti des travailleurs (PT) de
Louisa Hanoune et le Front de la justice et du
développement (FJD) de Djaballah, qui réclament un référendum populaire pour se faire,
renseignent sur les tergiversations des gouvernants, à leur tête le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, seul habilité à prendre une telle décision. Un cafouillage
qui s'apparente à un ballon-sonde balancé
sur la scène politique nationale, dont les premiers résultats plaideraient pour la première
option, c'est-à-dire la voie parlementaire, les
partisans d'un référendum étant minimes ou
indécis. De tout ce foisonnement, la seule
certitude reste l'imminence de l'aboutissement du projet de révision constitutionnelle.
En préférant s'inscrire dans l'illégalité organique que d'organiser son congrès et renouveler ses structures parvenus à échéance, le
Front de libération nationale (FLN), parti du
pouvoir et majoritaire de surcroît dans les
assemblées élues, confirme grandement
cette situation. Amar Saâdani, pour rappel,
avait indiqué clairement que le parti ne tiendra pas ses assises avant l'avènement de la
nouvelle Constitution. Quant à la mouture de
la nouvelle Constitution, aucune information
n'aura filtré des amendements retenus par le
chef de l'Etat aux propositions amassées par
Ahmed Ouyahia lors des consultations politiques qu'il avait menées à ce sujet. Ce faisant, les rumeurs vont bon train, en attendant
la sentence finale. Les mandats présidentiels,
la séparation des pouvoirs, les droits de l'opposition, la désignation du chef du gouvernement, le poste de vice-président et l'officialisation de tamazight, sont autant de questions
récurrentes qui retiennent l'attention des
observateurs. Autant d'enjeux et d'autres
encore, plus profonds peut-être, qui renseignent sur l'importance cruciale de la réforme
de la loi fondamentale du pays, mais aussi
sur les clivages et les différends qu'ils
auraient suscités, faisant que le projet final
tarde toujours à voir le jour. Le chef de l'Etat,
rappelons-le, avait promis des amendements
profonds de même que l'aboutissement de la
nouvelle Constitution durant l'année en cours.
En attendant le jour J, chacun y va de sa
propre lecture pour imaginer les prochaines
nouveautés de la Constitution.
M.A.C.
Les DEBATS
3
Après les tentatives
de marches
La CLTD
organisera des
conférences
thématiques
Par Rachid Chihab
La Coordination pour les libertés et la transition démocratique
(Cltd), fixe son programme d'action
pour
les
prochaines
semaines. Après avoir pris part
aux manifestations organisées
par les militants anti-gaz de schiste à In Salah, Alger et Ouargla, les
membres de la Cltd réunis mardi
chez l'ex-chef de gouvernement,
Ahmed Benbitour, à Alger, ont
adopté le programme d'activité à
suivre au cours des mois d'avril et
mai. Selon un communiqué sanctionnant les travaux de cette rencontre «ordinaire», une série de
conférences thématiques traitant
des questions d'actualité sont au
menu.
La première conférence aura
pour thème les conséquences de
la chute du prix du pétrole sur
l'économie algérienne. Elle aura
lieu mardi prochain, tandis que la
deuxième, dont la date d'organisation est fixée pour le 21 du mois
en cours, traitera l'épineuse question de la commission indépendante pour la gestion des élections. La troisième qui se tiendra
le 28 du même mois abordera le
phénomène de la corruption et
son influence sur la sécurité du
pays. Les deux autres qui auront
lieu le 5 et 12 mai, traiteront respectivement la transition démocratique et les conséquences de
l'exploitation du gaz de schiste.
Quant aux endroits de la tenue de
ces conférences, le membre actif
de la Cltd, Soufiane Djilali nous
dira que des demandes d'autorisation en bonne et due forme
seront introduites à la wilaya
d'Alger, conformément à la législation en vigueur. «Nous allons
suivre ce que dit la loi en ce qui
concerne
l'organisation
des
réunions
et
manifestations
publiques», a-t-il dit. En cas du
refus ou de non réponse, les
membres de la Cltd délocaliseront
leurs activités aux sièges des partis avec possibilité de faire une
visioconférence.
Sur un autre volet, la
Coordination dénonce ce qu'elle
appelle «la politique d'interdiction, de menaces et d'intimidation
dont a fait objet les réunions de
l'opposition». Ces agissements,
d'après la même source, ne vont
pas empêcher l'opposition de
continuer son combat et sa lutte.
Dans ce cadre, elle a salué ce
qu'elle appelle «l'émergence de la
conscience populaire, notamment
en ce qui concerne la lutte contre
l'exploitation du gaz de schiste au
sud du pays». «La Cltd accomplira son devoir envers le peuple
algérien», peut-on lire dans le
communiqué.
S'agissant du son projet unificateur de l'opposition algérienne
(Congrès de l'opposition), le
document que des discussions
sur les conditions qui aideront la
Cltd à concrétiser cette rencontre
ont été menées. Pour la date de ce
Congrès de l'opposition, elle
devrait être fixée lors de la prochaine réunion de l'Instance de
coordination et de suivi de l'opposition (Icso) qui compte en plus
de la Cltd et membres du Pôle du
changement et quelques personnalités politiques nationales.
R.C.
4 Les DEBATS
ACTUEL
Elle réunit l'Algérie, l'Italie et l'Egypte
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
En provenance du Maroc
Nouvelle rencontre sur la Libye
Les «initiatives» pour une solution durable à la crise libyenne se multiplient. Après
Genève et plusieurs fois Alger, qui ont abrité des rencontres dans ce sens, c'est à Rome
où les yeux sont actuellement braqués.
Importantes
saisies de kif
à l'ouest du pays
Des éléments des gardes-frontières, relevant du secteur opérationnel de Tlemcen ont arrêté
mardi un narcotrafiquant en sa
possession 134 kg de kif traité,
indique hier un communiqué du
ministère de la Défense nationale
(MDN).
«Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte
contre la contrebande et le crime
organisé, des gardes-frontières,
relevant du secteur opérationnel
de Tlemcen (2 Région militaire),
ont arrêté avant-hier, un narcotrafiquant en sa possession 134 kg
de kif traité, suite à une opération
de recherche menée près de la
commune de Bab El Assa», précise le communiqué.
Par ailleurs, deux détachements de l'Armée nationale populaire (ANP), relevant des secteurs
opérationnels de Tamanrasset et
de In Guezam (6 Région militaire), «ont saisi deux véhicules toutterrain, cinq détecteurs de métaux,
25 téléphones portables, 3 658
boîtes de produits cosmétiques, 2
560 litres de carburant et une
quantité de denrées alimentaires»,
ajoute la même source.
Dans le même contexte et au
niveau de la 4 Région militaire,
un détachement relevant du secteur opérationnel d'El Oued, «a
arrêté lors d'un barrage fixe un
contrebandier et a saisi son véhicule, 362 téléphones portables,
884 écouteurs et une somme d'argent de
500 000 dinars algériens», conclut le communiqué du
MDN.
Par ailleurs, près de 11 quintaux de kif en provenance du
Maroc ont été saisis mardi près
des frontières ouest du pays par
les services de la Gendarmerie
nationale, a-t-on appris hier de ce
corps de sécurité.
Agissant sur renseignements,
les gendarmes de la brigade de
Béni Boussaïd et les gardes-frontières de Abdallah (Tlemcen) ont
mis la main sur 42 colis contenant
1 084 kg de kif, dissimulés par des
narcotrafiquants au lieudit Djebel
Zaatcha, près du tracé frontalier
dans la commune de Béni
Boussaïd. La quantité saisie a été
prise en charge par les gendarmes
de la brigade locale qui ont ouvert
une enquête, a-t-on indiqué de
même source.
Par
ailleurs,
lors
d'une
patrouille, les gardes-frontières du
poste avancé Souani (Tlemcen)
ont arrêté, dans la localité de
Guelmoune, une personne en possession de sept jerricans contenant une quantité de kif traité, dont
la source n'a pas précisé le poids.
R. N.
ème
ème
ème
Par Sofiane Aït Mohamed
U
ne importante rencontre
tripartite a débuté hier
consacrée à la situation
en Libye et
regroupant les
ministres italien des Affaires
étrangères, Paolo Gentiloni,
l'égyptien, Sameh Shoukry, et le
ministre délégué chargé des
Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
Les consultations politiques entre
les trois parties porteront également sur la situation dans la
région et la lutte contre le terrorisme. M. Messahel avait eu des
rencontres de concertation le 8
mars dernier au Caire avec M.
Shoukry ainsi qu'avec M.
Gentiloni le 18 du même mois à
Rome. Ces rencontres s'inscrivent dans le cadre des efforts,
notamment de l'Algérie, visant à
promouvoir une solution politique
à la crise en Libye, à travers un
dialogue interlibyen inclusif, à
l'exception des groupes terroristes reconnus en tant que tels.
Les efforts de l'Algérie portent
aussi sur la recherche d'une solution garantissant la souveraineté
et la cohésion du peuple libyen
pour permettre de lutter plus
efficacement contre le terrorisme. Alger a réussi, notamment
à rassembler les antagonistes
autour d'une même table en
mars dernier. La rencontre
d'Alger qui a regroupé des
représentants de partis et des
acteurs politiques libyens,
représente «un pas fondamental dans la construction de la
paix en Libye», a d'ailleurs
reconnu l'envoyé spécial des
Nations unies pour la Libye,
Bernardino Leon. Il a formulé
l'espoir que le dialogue interlibyen se poursuivra à la faveur
de rencontres qui seront tenues
à Alger et ailleurs. «Après cette
réunion d'aujourd'hui, j'espère
qu'on va continuer dans les prochains jours dans d'autres villes
(...) et bien sûr, on va continuer
dans les prochaines semaines
dans des réunions ici à Alger»,
a-t-il dit. Les concertations
tenues les 10 et 11 mars en
Algérie, entre des personnalités
et des leaders politiques libyens
ont mené à un consensus sur
un document en 11 points. Ce
document appelle, entre autres,
à un cessez-le-feu immédiat, et
insiste sur la nécessité d'une
solution politique à la crise dont
le premier pas serait de mettre
en place un gouvernement de
compétences nationales. Les
efforts de l'Algérie sont reconnus. Elle prend part à toutes les
rencontres du groupe de
contact sur la Libye comme
celle tenue récemment à
Niamey. L'Algérie avait participé
aux précédentes réunions du
groupe international de contact
sur la Libye, tenues à Addis
Abeba, respectivement le 3
décembre 2014 et le 28 janvier
2015, en marge du Sommet de
l'Union africaine.
S.A.M.
Non-pprolifération des armes nucléaires
Pays et Organisations se concertent à Alger
L
es participants au séminaire
international en prélude à la
Conférence d'examen 2015
du Traité de non-prolifération des
armes nucléaires (TNP) tenu à
Alger hier, ont appelé à profiter de
cette occasion pour établir une
plate-forme commune afin que la
Conférence prévue à New York du
27 avril au 22 mai sera un succès.
Valere Mantels, représentant
des Nations unies, du Département
des affaires de désarmement, a
exprimé «son appréciation pour les
organisateurs de ce séminaire»,
estimant que l' «occasion est offerte
ici à Alger pour discuter des défis à
relever». «Lors de cette rencontre à
Alger on aura l'occasion d'aborder
beaucoup de points de discorde,
pour arriver à une plate-forme commune» . Mais il faudra pour cela
«accélérer le processus et aller vers
le désarmement définitif», a-t-il indiqué. Concernant l'accord conclu
entre Téhéran et le groupe 5P+1,
sur le nucléaire iranien, M. Mantels
s'est félicité de ce «signal positif et de
cette flexibilité politique qui va davantage contribuer à la réussite de la
prochaine conférence» de New York
que présidera l'Algérie.
«Nous sommes ici à Alger pour
que la prochaine conférence sera un
succès», a indiqué, de son côté, l'envoyé spécial de l'Union européenne,
Jacek Bylica. Abordant «l'engagement et l'investissement de l'Algérie
aux efforts internationaux de désarmement et de non-prolifération», M,
Bylica a salué la contribution de
l'Algérie, tant par des personnalités
(Mme Ferroukhi), que par des propositions dans la sensibilisation et la
protection des dangers des armes
nucléaires». Il a réitéré dans ce sens,
l' «engagement de l’UE à promouvoir
cette approche de désarmement et
s'assurer le plan d'action du TNP,
précisant que l' «UE est disposée
pour s'engager à soutenir toutes les
actions qui vient à réduire et éliminer
tous les arsenaux chimiques et
nucléaires dans le monde». L'UE,
selon M, Bylica, favorise «l'interdiction immédiate des armes explosifs». «Tous les pays doivent parta-
ger la responsabilité pour relever les
défis, afin de trouver des solutions
pacifiques par la voix diplomatique»,
a-t-il souligné.
Félicitant également l' «Algérie
pour son engagement pour l'établissement d'une région exempt des
armes nucléaires», l'envoyé de l'UE a
appelé «tous les participants à ce
séminaire d'Alger à profiter de cette
occasion pour l'organisation de la
prochaine conférence dans de
bonnes conditions».
Abordant également l'accord sur
le nucléaire iranien, il s'est dit
confiant pour que cet accord aura
une influence positive pour la réussite de la conférence 2015.
«Lors de ce séminaire à Alger,
on aura du progrès considérable et il
va contribuer à la réussite de la
conférence 2015», a-t-il affirmé.
Cette rencontre est coorganisée
par l'Institut diplomatique et des
relations internationales (Idri), relevant du ministère des Affaires étrangères, en partenariat avec la
Fondation pour la recherche stratégique de l'Union européenne.
L'Algérie avait présidé la
Conférence d'examen 2000 qui
avait abouti à l'adoption par consensus d'un document final articulé
autour de 13 mesures couvrant les
trois piliers de TNP : désarmement,
non-prolifération et utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.
R. N.
ACTUEL
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Les DEBATS
5
Marché du travail et employabilité
Quelles chances pour une adéquation réussie ?
L'Algérie est-elle en train de réviser sa politique de l'emploi afin de mieux permettre la transition vers une économie
de production ?
concluants.
Aujourd'hui, comme on l'a
signalé plus haut, un frétillement
commence à être constaté chez
toutes les parties impliquées dans
la formation professionnelle.
L'impasse du modèle universitaire
et la nécessité de s'insérer à tout
prix dans le monde du travail ont
fait réveiller chez beaucoup de
jeunes le besoin d'acquérir un
métier. Mieux, l'évolution de la
politique du microcrédit en direction des jeunes - via les dispositifs
de l'Ansej, de l'Angem ou de la
Cnac -, à savoir l'obligation de
l'acquisition d'une formation pour
prétendre à un accompagnement
de la part des pouvoirs publics, a
motivé nombre de candidats à
passer par la formation.
Territorialiser la
formation et anticiper
la demande
Par Saâd Taferka
E
n faisant rencontrer les
principaux acteurs du
monde de l'emploi - pouvoirs publics, bureaux
d'études, agences de créations de
microentreprises, formation professionnelle,…etc.-, le Salon national
de l'emploi, qui se tient cette
semaine à Alger, met en relief l'aspect stratégique de ce volet de la
vie nationale, d'autant plus que
même si, timidement, la ressource
humaine commence à être appréhendée dans sa vraie dimension
de premier facteur de l'équation
économique, bien avant les
matières premières et les capitaux. L'exemple de certains pays,
sans ressources minérales et sans
potentiel foncier, qui ont fait le
bond dans l'innovation technique,
technologique et managériale, est
là pour dire l'importance de la ressource humaine et de la formation.
Pour avoir longtemps occulté ces
deux paramètres, l'Algérie - car
engluée dans la rente pétrolière qui
lui a joué un mauvais tour - fait du
surplace sur le plan économique, y
compris lorsque le pétrole caracolait à 150 dollars, en juillet 2008.
Insidieusement, l'actuelle crise
des recettes extérieures est en
train de se répercuter négativement sur l'emploi. En effet, après
avoir crié victoire, en ramenant le
taux de chômage officiellement à
9,8% du total de la population active, notre pays a enregistré un nouveau rebond depuis l'automne
2014 en enregistrant un taux de
10,6% de chômage. Une tendance
qui, selon certains experts, risque
de s'afficher avec force au cours
des prochains mois si une refonte
du champ économique national
tarde à se dessiner.
Sur un autre plan, des experts
algériens qui ont participé à un plateau de «Question d'actu» de
Canal Algérie de lundi dernier, ont
relevé la part positive des dernières
statistiques
démographiques données par l'Office national des statistiques (ONS) au cours
de la semaine dernière. En effet, il
a fait état de l'importance de la
frange 15-49 ans, considérée
comme population en âge de travailler. Cette frange, représentant
plus de 83% du total de la population, n'a pas à «supporter» un
grand taux de population non active (enfants de moins de 15 ans et
adultes de plus de 50 ans). Cette
dernière ne pèse que moins de
27% du total de la population. C'est
pourquoi, l'Algérie est considérée
en devoir de tout faire pour exploiter cette «embellie démographique». À défaut, comme l'a fait
remarquer un professeur présent
sur le plateau, cet atout se retournera contre la société et se transformera en «boomerang».
C'est au moment où l'école et
l'Université vivent leur plus grande
crise - qui ne se limite pas aux
grèves des dernières semaines,
mais va au-delà, en se manifestant
de façon criante et patente par la
baisse vertigineuse de niveau et la
formation au «métier» de chômage
-, que des frétillement commencent
à se faire voir du côte de l'enseignement et la formation professionnels. Ce n'est nullement là un
paradoxe ni une situation énigmatique. C'est le résultat d'une
logique sociétale qui - face à l'impasse d'une économie rentière, qui
a dévalorisé le savoir et porté aux
nues l'affairisme et l'économie
parallèle - tente de trouver ses
repères en s'employant à mieux
s'insérer dans les emplois de
demain. L'Université, qui continue
et prolonge les faiblesses et les
paradoxes des trois paliers de l'enseignement général (primaire, collège et lycée), se trouve d'une
situation de grandes et graves
interrogations. Considérée comme
un cheminement logique, voire
machinal, qui a commencé à l'école, l'Université subit les travers de
la conception des choix économiques du pays, si tant est qu'il y
ait une quelconque conception. On
a formé des dizaines de milliers de
médecins, d'ingénieurs, de licenciés, de masters, de docteurs, pour
une économie qui redistribue l'argent du pétrole. Autrement dit,
aucune sanction professionnelle dans le sens de la course à la com-
pétence et de valorisation du savoir
- ne pouvait être imaginée ni mise
en place. Le seul papier-diplôme
suffisait à s'insérer dans la
Fonction publique qui crie aujourd'hui son désarroi suite à une pléthore du personnels à un déficit
patent de formation, rendant l'encadrement économique du pays
plus que problématique.
Lorsque des officiels
ironisent sur l'échec
Le résultat des courses est que
cette…course aux postes supérieurs de l'administration et des
entreprises publiques, a créé un
vide sidéral dans tout ce qui fait
l'ossature de l'économie, sa sève,
sa cheville ouvrière, ses fourmis de
chaque jour, à savoir les ouvriers
spécialisés, les contremaîtres, les
chaudronniers, les chauffagistes,
les électriciens en bâtiments, les
plombiers et d'autres précieux
métiers. Même les anciens métiers
de l'agriculture (greffeurs, tailleurs,
élagueurs,…)- héritage d'un savoirfaire ancestral, renforcé par la tradition coloniale - ont disparu, faute
d'agriculture professionnelle à
même de solliciter l'apport de la
technique. Ce déficit s'est encore
renforcé au cours des dernières
décennies, après que d'autres
métiers eurent vu le jour un peu
partout dans le monde (traitement
phytosanitaire, profil technicocommercial, machinisme agricole,
analyse du sol, traitement des
plantes médicinales,…). Il en a
été de même à peu près dans
tous les secteurs d'activité.
La formation professionnelle a
été, jusqu'au début des années
2000, le parent pauvre de la politique économique de l'État. Non
pas sur le plan des finances et
des infrastructures, mais sur le
plan de la vision, de la pédagogie
et de l'articulation avec le champ
économique. Quoi de mieux que
l'aveu des responsables officiels
pour se rendre compte du
désastre en la matière ? Un
ancien ministre, El Hadi Khaldi,
ancien ministre de la Formation et
de l'Enseignement profession-
nels, avait lancé son verdict en
2007: «Ce secteur offre à la société un produit périmé qui ne trouve
pas d'acquéreur sur le marché du
travail». Un autre officiel, l'ancien
Premier
ministre,
Abdelaziz
Belkhadem, abondera dans le
même sens, en qualifiant formation professionnelle de «simple
réceptacle des exclus du système
éducatif». Affligeant constat, qui
prend les allures d'une fatalité,
voire d'un verdict contre lequel on
ne pouvait rien faire. Ces constats
se faisaient au moment où des
infrastructures se réalisaient et
des équipements étaient mis en
place pour se secteur à coups de
milliards de dinars dans le cadre
des plans quinquennaux. Les
nouvelles entreprises algériennes
privées, qui n'avaient que des
fonds issus de crédits bancaires
ou d'une autre source moins
transparente, ont trouvé du mal à
faire démarrer leurs unités en raison de la quasi-inexistence de
plusieurs profils spécialisés sur le
marché du travail. Des journaux
ont porté des annonces pendant
plusieurs jours, sans qu'il y ait de
suite de la part d'improbables candidats à des postes d'exécution.
L'on ne se bouscule que pour les
postes de gardiennage ou de
pointeur. Où sont les anciens
conducteurs de travaux qui assurent l'application de la feuille de
route des chantiers ?
L'adéquation entre la formation et l'emploi n'a été le souci de
personne pendant toutes ces
années où le pétrole permettait
d'acheter tout de l'étranger. À
peine si l'on ne criait pas:
«Personne n'est indispensable».
Les centres de formation, comme
les écoles, étaient vus plus
comme des «crèches» soustrayant les enfants à la rue, que
comme lieu d'apprentissage et de
savoir. Le peu de profils qui
répondaient à une certaine
demande du marché économique
étaient grevés par un autre handicap: le niveau de formation. Ce
dernier ne répondait pas toujours
aux normes et exposait les candidats au travail à des essais non
Le ministère de la Formation et
de l'Enseignement professionnels
s'est déployé, au cours de ces
dernières années, sur la mission
de recenser les métiers et les
qualifications des postes à pourvoir dans les entreprises économiques afin d'élaborer une
nomenclature des métiers de formation. Actuellement, on en est à
422 profils déclinés sur plus d'une
vingtaine de branches d'activité.
Mieux encore, on s'emploie à
identifier les possibilités d'une
«territorialisation» de certains
métiers, afin de les adapter à des
activités économiques spécifiques
à une région du pays. L'on table
maintenant, par exemple, sur certains profils qui sont en déficit de
postes dans les régions du Sud
(traitement des eaux, environnement, hygiène, archives et documentation,
comptabilité
et
finances, hôtellerie et tourisme,
maintenance, réparation mécaniques,…). Cela en plus de la formation continue en direction de
certains personnels de ces
wilayas à travers des conventions
signées dernièrement avec le
ministère de la Formation et de
l'Enseignement professionnels.
Le
ministre
du
secteur,
Noureddine Bedoui, a déclaré, le
mois dernier, à Tamanrasset qu'
«il appartient aux responsables
locaux du secteur de la formation
de veiller à inclure des spécialités
de formation adaptées aux spécificités des régions, en fonction de
leurs besoins de développement
et du marché de l'emploi».
Mieux encore, pour certains
profils à consacrer dans des
régions spécifiques, les responsables de la formation professionnelle se disent prêt à «anticiper»
la demande de formation, lorsque
les projets économiques prennent
un certains temps pour s'installer
et recruter, à l'image des futurs
périmètres irrigués prévus dans la
vallée de la haute Soummam
(wilaya de Béjaïa et Bouira).
Des experts avancent que, en
grande partie, le chômage des
jeunes en Algérie sera dû de plus
en plus à un déficit de formation,
contrairement aux pays industrialisés où c'est la saturation des créneaux, la compétitivité, les difficultés de croissance et la délocalisation qui génèrent le chômage. Sur
le plan de croissance et de la compétitivité, l'économie algérienne est
en friche. Tout reste à faire, y compris dans les métiers et les créneaux les mieux établis.
S. T.
ECONOMIE
6 Les DEBATS
Affecté par la surabondance d'offre sur le marché
Le pétrole autour des 58 dollars à Londres
Les prix du pétrole se trouvaient sous pression hier en cours d'échanges
européens, affectés par la surabondance d'offre sur le marché, dont une production
record de l'Arabie Saoudite depuis plus de 13 ans, et l'éventualité d'une nouvelle
hausse des stocks de brut américain.
A
Londres, le baril de Brent de la
mer du Nord pour livraison en
mai valait 58,41 dollars en milieu
de journée, en baisse de 69
cents par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril de «light sweet
crude» (WTI) pour la même échéance perdait 1,13 dollar à 52,85 dollars.
«Les prix sont repartis à la baisse potentiellement à cause de prises de bénéfices et
des commentaires du ministre saoudien du
Pétrole, Ali al-Nouaïmi, sur la production de
pétrole du pays qui aurait atteint des
niveaux record en mars», commentaient les
analystes de JBC Energy.
Les cours de l'or noir se trouvaient également de nouveau sous pression, avant la
publication hier par le Département américain de l'Energie (DoE) des statistiques sur
les stocks de pétrole et produits pétroliers
du premier pays producteur de pétrole et de
gaz au monde.
Le WTI, la référence américaine du brut,
avait pourtant clôturé la veille à son plus
haut niveau de l'année, mais les inquiétudes sur un nouveau gonflement des
stocks de brut américain après la publication des estimations mardi de l'API (la fédération professionnelle American Petroleum
Institute) a quelque peu calmé les ardeurs
haussières du marché, selon des analystes.
Comme le soulignaient plusieurs analystes, l'API a fait état d'une hausse des
stocks de brut de 12,2 millions de barils aux
Etats-Unis et de 1,2 million de barils à
Cushing (Oklahoma, centre-sud du pays).
Si cela était confirmé par le DoE, cette
augmentation des réserves serait bien
supérieure aux estimations des experts
interrogés par l'agence Bloomberg News.
Ces derniers s'attendaient en effet à une
nouvelle hausse des stocks de brut, de 3,25
millions de barils, mais à une baisse des
réserves d'essence de 2 millions de barils.
«Malgré le rebond des prix de ces deux
derniers jours, il y a un gros problème avec
l'offre de pétrole. Il y a trop de pétrole en
comparaison à la demande», notaient les
analystes de PVM.
Outre ces facteurs, la production de
pétrole de l'Arabie Saoudite s'est établie au
niveau record de 10,3 millions de barils par
jour en mars dernier, un seuil inédit depuis
plus de 13 ans, a annoncé hier le ministre
saoudien du Pétrole, Ali al-Naïmi.
M. Naïmi prévoit que la production saoudienne se maintienne aux alentours de 10
millions de barils par jour et prédit une amélioration des prix.
Il a également affirmé que son pays, un
poids lourd de l'Opep et le premier exportateur pétrolier au monde, était prêt à aider à
faire remonter les prix du baril et qu'il avait
besoin pour cela de la coopération des
pays Opep et non-Opep.
Bilal L.
Selon le ministre des Travaux publics
L'Algérie atteindra son autosuffisance
en ciment d'ici la fin 2017
L'
Algérie devrait satisfaire sa demande
locale en ciment et
en devenir même exportateur
d'ici la fin 2017, a affirmé, mardi
à Alger, le ministre des Travaux
publics, Abdelkader Kadi, lors
du 11 séminaire international
sur les technologies du béton.
Selon lui, au rythme actuel
de la croissance continue de la
production assurée par les différentes entreprises de fabrication
du ciment, l'Algérie sera en
mesure de satisfaire le marché
local et d'exporter dans un délai
de deux années.
Concernant ce matériau de
construction, il a considéré que
le grand défi à lancer est celui
de satisfaire le marché algérien
aussi bien sur le plan quantitatif
que qualitatif.
Dans sa déclaration à la
ème
presse en marge de ce séminaire, il a jugé que le prix du ciment
sur le marché national est
«abordable» en dépit de la
demande croissante.
Dans ce sens, il a avancé
qu'à travers les partenariats
entre les secteurs public et
privé de ciment, l'offre nationale
ira en augmentant, ce qui
devrait se traduire par une baisse des prix.
A ce propos, le P-DG de
Lafarge Algérie, M. Eric
Meuriot, organisateur de ce
séminaire, a indiqué que sa
société prévoit d'autres investissements en Algérie en partenariat avec des opérateurs
locaux, afin de renforcer les
capacités de production du
ciment et du béton dans le
pays.
Lafarge Algérie, qui produit
actuellement un million de
mètres cubes de béton/par an,
compte doubler cette production pour atteindre 2 millions
de mètres cubes de béton d'ici
à la fin 2015.
Dans une déclaration à
l'APS, un représentant de cette
société a indiqué qu'une nouvelle usine de ciment à Biskra,
réalisée en partenariat avec un
privé algérien, sera lancée en
2016 avec une capacité de
production de 2,7 millions de
tonnes par an.
Cette usine, détenue à raison de 51% par l'opérateur
national et 49% par Lafarge,
portera la production du groupe à 10,7 millions de tonnes
par an.
En fait, ce séminaire a été
l'occasion pour les participants
de débattre et d'échanger leurs
expériences lors de plusieurs
ateliers portant sur des thématiques liées aux solutions pour
ouvrages d'art, tunnels et
ouvrages souterrains, solutions d'embellissement des
routes, voiries et réseaux
divers.
Selon les chiffres communiqués par des responsables du
ministère des Travaux publics,
l'Algérie compte 1 102 km
d'autoroutes, 30 612 km de
routes nationales, 24 357 km
de chemins de wilayas et 63
598 km de chemins communaux (50% du réseau routier).
Quant aux ouvrages d'art,
l'Algérie compte actuellement
3 491 unités sur les routes
nationales, 1 718 sur les chemins de wilayas et 1 415 sur
les chemins communaux.
Bilal L.
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Pour la commercialisation du
GPLC
Naftal va réaliser 600
stations de service
L'entreprise Naftal réalisera quelque
600 stations de service destinées à
commercialiser exclusivement le gaz
de pétrole liquéfié carburant (Gplc), un
produit propre et écologique qui permettra, notamment de limiter le trafic
de carburant dans les zones frontalières, a-t-on appris mardi de l'entreprise Naftal.
«Pour limiter le phénomène de la
contrebande et soulager durablement
les usagers résidant dans les zones
frontalières, Naftal vient de lancer un
projet de réalisation de 600 stations de
service dédiées exclusivement au Gplc,
dont 200 stations seront implantées
dans les zones frontalières du pays», a
déclaré, dans un entretien téléphonique à l'APS, le responsable de la
communication à la direction générale
de Naftal.
«Une fois opérationnelles, ces stations permettront aux automobilistes
des zones frontalières de s'approvisionner en permanence de ce genre de
carburant»
a
expliqué
Djamel
Cherdoud, en faisant remarquer que
«ce produit de substitution de carburant, outre l'avantage qu'il présente au
plan environnemental, il a également
cette particularité, une fois le réservoir
rempli, on ne peut plus le décharger et
donc de le revendre».
Le gaz de pétrole liquéfié carburant
est un mélange de gaz butane et propane, gaz obtenu lors de la distillation du
pétrole. Le Gplc est destiné aux transports routiers.
Des milliers de litres des différents
carburants sont saisis au quotidien au
niveau des zones frontalières par les
différents services de sécurité et des
Douanes dans une lutte implacable
contre ce phénomène de la contrebande qui représente une véritable saignée
pour l'économie nationale, rappelle-ton.
R. N.
Création de la microentreprise
L'expérience algérienne
suscite l'intérêt
L'expérience algérienne dans le
domaine de la création de la microentreprise a suscité mardi, l'intérêt de
responsables africains en charge de
l'emploi en visite à Alger dans le cadre
de la 5 édition du Salon national de
l'emploi (Salem 2015) qui se tient au
Palais des expositions (Safex).
Le secrétaire général du ministère
malien de l'Emploi et de la Formation
professionnelle, Mohamed Yacouba
Diallo, a exprimé l'intérêt de son pays
de renforcer la coopération avec la partie algérienne dans le domaine de la
promotion de l'emploi de jeunes, particulièrement dans l'entrepreneuriat.
M. Diallo a exprimé à l'APS son souhait de bénéficier de l'expérience algérienne «particulièrement dans le
domaine de la création de la microentreprise pour aider les jeunes
maliens désireux de se lancer dans
l'entrepreneuriat».
«Nous sommes venus s'inspirer de
l'expérience algérienne dans le domaine de l'emploi», a-t-il déclaré, ajoutant
que lors de sa visite, il rencontrera son
homologue algérien «afin de discuter
sur les axes de coopération en la matière».
De son côté, le directeur d'une
agence régionale de la promotion de
l'emploi au Niger, Abdoulbaki Djibo, a
salué l'expérience algérienne en matière de promotion de l'emploi, particulièrement dans la création de microentreprises.
«Nous allons établir des relations de
coopération très prochainement entre
les agences de l'emploi des deux
pays», a-t-il fait savoir.
Riad D.
ème
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
SANTÉ
Pour une culture de consommation saine
Nécessaire contribution des parents
Les participants à des portes ouvertes sur «L'alimentation sanitaire et saine» ont
insisté, mardi à Tissemsilt, sur la contribution des parents à une culture de consommation saine.
Les DEBATS
7
Dépistés grâce aux
campagnes de sensibilisation
Plus de 20.000
nouveaux cas de
diabète chaque année
Plus de 20.000 nouveaux cas de diabète sont enregistrés chaque année en
Algérie, a-t-on appris, mardi à Relizane,
du président de la Fédération nationale
des diabétiques, Noureddine Boucetta.
Intervenant lors d'une journée d'étude organisée à l'occasion de la journée
mondiale de la santé, M. Boucetta a indiqué que ces nouveaux cas sont dépistés grâce aux campagnes de sensibilisation.
Il a souligné que le nombre de diabétiques en Algérie a dépassé 4 millions
dont 30% d'insulino-dépendants. Selon
le président de la Fédération nationale
des diabétiques, 25% des diabétiques
en Algérie sont âgés de 20 à 40 ans. Par
ailleurs, l'intervenant a signalé que plus
de 20 pour cent de diabétiques sont non
assurés sociaux. Lors de cette rencontre, une nutritionniste a insisté sur la
nécessité de suivre un régime équilibré,
de respecter les règles d'alimentation
saine qu'elle considère comme «une
partie du traitement», expliquant que le
traitement par les médicaments est
insuffisant pour préserver l'équilibre de
la glycémie dans le sang.
Pas moins de 250 diabétiques de la
wilaya de Relizane ont bénéficié de glucomètres modernes, distribués lors de
cette rencontre à laquelle ont pris part
des médecins et des spécialistes, à l'initiative de l'association nationale Amel
des diabétiques.
R. N.
Pour lutter contre le cancer
L
e médecin Kadi Torkia
de
l'établissement
public de santé de
proximité
de
Tissemsilt a mis l'accent sur
l'éducation des enfants en leur
inculquant les pratiques et les
normes d'une consommation
saine, soulignant que le rôle
des associations et des organismes oeuvrant pour la consécration d'une culture de
consommation demeure insuffi-
sant sans le travail de sensibilisation qui commence au sein
de la famille.
Le président de l'association
de wilaya de défense des droits
du consommateur, Mohamed
Mimouni, a situé, pour sa part,
l'importance du contrôle parental de la consommation alimentaire des enfants en dehors de
la maison, par exemple dans les
pizzerias. Le représentant de la
direction de wilaya du commer-
ce a abordé, à cette occasion,
les textes réglementaires allant
dans le sens de la protection du
consommateur, insistant sur la
sensibilisation des commerçants sur les règles et conditions de conservation et d'exposition des denrées alimentaires.
Il a rappelé, au passage, les
efforts déployés par sa direction pour une culture de
consommation saine à travers
l'organisation périodique d'acti-
vités de sensibilisation et de
prévention des intoxications alimentaires.
Ces portes ouvertes de trois
jours, organisées par l'EPSP de
Tissemsilt à l'occasion de la
Journée mondiale de la santé,
comportent une exposition d'affiches et des rencontres de
proximité pour sensibiliser les
citoyens sur l'alimentation
saine.
R. S.
Selon un spécialiste
La restauration rapide favorise les cancers colorectaux
Nécessité d'une
coopération
franco-maghrébine
La prise en charge du cancer nécessite une coopération et une «entraide
renouvelée» entre les pays du Maghreb
(Algérie, Tunisie et Maroc) et la France,
ont souligné, mardi, les participants au
séminaire «Les premiers cours intensifs
de cancérologie du Maghreb» qui se
tient à Alger.
Intervenant lors de cette rencontre,
destinée à la formation au profit des
oncologues médicaux, et qui se tient du
7 au 11 avril, le professeur Kamel
Bouzid, chef de service d'oncologie
médicale au Centre Pierre et Marie
Curie (CPMC) d'Alger, a insisté sur l'impératif d'une «réflexion commune franco-maghrébine», susceptible d'améliorer la prise des cancers et des cancéreux.
Abordant la formation médicale
dans la cancérologie, le P Bouzid a
insisté sur l'impératif d'optimiser le
système de formation médicale dans ce
domaine.
«Il est impératif d'optimiser la formation médicale destinée aux oncologues», a-t-il souligné, rappelant à ce
propos que le programme de formation
dispensé actuellement en Algérie date
de 1971. Prenant la parole, le professeur tunisien, Slim Ahmed a, lui, évoqué
les difficultés de prise charge des cancéreux en Tunisie, notant que les délais
d'attente pour les soins sont «relativement longs». Pour sa part, le professeur marocain Ali Tahri, a brossé un
tableau global de la prise en charge du
cancer dans son pays, appelant dans ce
sens à rendre obligatoire les réunions
de concertations pluridisciplinaires
(RCP) regroupant les différentes spécialités de la médecine. «Le cancer est un
problème majeur de santé publique», at-il alerté. A noter que le séminaire,
organisé en partenariat avec la faculté
de médecine d'Alger, verra la participation d'une trentaine d'intervenants
issus, outre d'Algérie, de Tunisie, du
Maroc et de la France.
Bilal L.
r
L
a restauration rapide (fast-food) qui
prolifère partout en Algérie, constitue un danger voire facteur de
risque pour les cancers colorectaux, a
averti mardi le P Kamel Bouzid, chef de
service d'oncologie médicale du Centre
anticancer Pierre et Marie Curie (CPMC)
r
d'Alger. Intervenant lors du séminaire
intitulé «Les premiers cours intensifs de
cancérologie du Maghreb» qui se tient du
7 au 11 avril à Alger, le P Bouzid déplore
la profusion de fast-food qui, dit-il, représente un «désastre nutritionnel». «Les
pizzas, hamburgers et autres chawarmas
r
vendus dans les fast-foods, présentent
un danger nutritionnel qui favorise le
cancer colorectal qui apparaît souvent
plus tard après 50 ans», a-t-il expliqué,
appelant à ce propos à une nutrition
«saine».
R. N.
VIH-ssida
Baisse du taux de transmission dans le monde
L
e taux de transmission
de virus du sida (VIH)
avec des mutations les
rendant résistants aux antirétroviraux augmente peu dans le
monde, selon une recherche
américaine publiée mardi.
Cette recherche menée sur
plus de 50.000 patients dans
111 pays suggère que les
niveaux de transmission des
VIH (Virus de l'immunodéficience humaine) résistants n'ont
pas augmenté sur le globe
autant qu'on ne l'avait craint,
souligne le D Robert Shafer,
professeur de médecine à l'université Stanford en Californie.
«Les taux de transmission
du VIH résistant dans les pays
à bas et moyens revenus les
plus touchés par le sida ont
peu augmenté avec un
accroissement de 2,8% en
Afrique sub-saharienne et
des taux inchangés en Asie
du sud-est et du sud, ce qui
est une bonne nouvelle», prér
cise-t-il. Mais «il est inévitable que la transmission de
VIH résistants va encore augmenter rendant indispensable
de continuer la surveillance
pour assurer le succès du traitement durable par des antirétroviraux de millions de personnes dans le monde», juge
le scientifique.
Il explique ce phénomène
par le fait que les traitements
utilisés par les patients dans
les pays pauvres sont souvent
moins dosés et par la difficulté
de prendre les comprimés
quotidiennement.
En 2013, 35 millions de
personnes vivaient avec le
VIH, selon les chiffres de
l'Onusida. Depuis le début de
l'épidémie, environ 78 millions
de personnes ont été infectées
et 39 millions sont décédées
de maladies liées au sida.
Depuis 2001 les nouvelles
infections ont chuté de 38%.
Reda A.
8 Les DEBATS
RÉGIONS
Ligne ferroviaire Birtouta-ZZéralda
Reprise des travaux
de réalisation du projet
La contrainte liée aux
expropriations de terrains
qui ont entravé les travaux
de réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire à
double voie électrifiée
Birtouta-Zéralda (Alger)
«est levée», a affirmé,
mardi, le ministre des
Transports, Amar Ghoul.
«G
râce au relogement des
familles et l’opération d’indemnisation qui sera achevée
mercredi»,
cette
contrainte qui bloquait l’avancement du projet
est levée, s’est félicité M. Ghoul après une
visite d’inspection à différents points du
chantier.
«Grâce au relogement de 132 familles, le
wali a permis de lever toutes les contraintes
qui bloquaient l’avancement du projet de la
ligne ferroviaire Birtouta-Zéralda. Les travaux
sont très bien avancés», s’est félicité M.
Ghoul après une visite d’inspection à différents points du chantier.
Le ministre, accompagné du wali d’Alger
Abdelkader Zoukh, a invité les responsables
du projet et les entreprises de réalisation de
cette ligne de 23 km à fournir davantage d’efforts pour rattraper l’arrêt des travaux pendant l’hiver, pour qu’elle soit livrée dans les
délais arrêtés, soit en décembre 2015.
Selon la fiche technique du projet, cette
ligne ferroviaire sera électrifiée et à double
voie et s’inscrit dans le prolongement de la
voie Alger-Blida. Le ministre estime que le
projet est important eu égard à ses retom-
bées en matière de transport des personnes
et de marchandises notamment grâce à une
extension prévue vers Tipasa, proche du
futur port d’Alger, sur 90 km pour desservir
Bou Ismaïl et Cherchell.
Une autres extension est en étude pour
relier Zéralda à Aïn Benian par Staouéli et
Chéraga (15 km).
Cette ligne ferroviaire est dotée de cinq
gares : Birtouta, Tessala El-Merdja, Sidi
Abdallah, la halte de l’université et la gare de
Zéralda.
Les travaux de réalisation ont été confiés
à la société nationale Infrarail et une entreprise turque, Yapimerkezi.
Par ailleurs des explications ont été présentées au ministre sur le projet de la voie
ferrée entre Bab Ezzouar et l’aéroport international Houari Boumediène avec un train
toutes les trente minutes pour transporter
67.200 voyageurs par jour, selon la fiche
technique du projet.
La desserte doit assurer une liaison
entre la gare d’Alger, via Bab Ezzouar, et
l’aéroport toutes les 30 minutes pour transporter quelque 75.000 voyageurs par jour.
En outre, la capitale devrait bénéficier
d’une nouvelle gare ferroviaire centrale qui
sera implantée à Kourifa (El-Harrach) dans
la banlieue est d’Alger.
Un concours national et international
d’architecture pour l’élaboration des études
de réalisation de cette gare a été lancé au
mois de février dernier. L’ouverture des plis
des offres est prévue en mai.
«Cette grande gare devrait être un pôle
d’échange entre les quatre coins du pays et
permettra d’accueillir un nombre plus important de trains de grandes lignes», a indiqué
un cadre du ministère.
Elle sera dotée de toutes les commodités, d’un hôtel, d’espaces commerciaux et
d’espaces verts et de loisirs avec un accès
aux autres modes de transport, selon ce
responsable.
Les projets de Zéralda et de l’aéroport
international font partie du projet d’aménagement ferroviaire de la Région algéroise
(PAFRA) avec l’installation prévue d’équipements de sécurité sur le linéaire AlgerThenia sur 53 km, El Harrach-El Affroun sur
68 km pour un nombre de 21 gares et 5
haltes.
Selon le ministre, toutes ces réalisations
s’inscrivent dans le cadre de la modernisation du réseau ferroviaire partant de la capitale vers Tizi Ouzou, Blida et Tipasa sur un
linéaire total de 250 km.
L’offre globale des moyens de transport
va évoluer progressivement entre 2015 et
2017 pour atteindre 200 millions de voyageurs par an dans la capitale et ses environs, selon le ministre.
Le transport ferroviaire absorbera 80 millions de voyageurs par train alors que le
tramway et le métro absorberont chacun 60
millions de voyageurs, selon les prévisions
du ministère pour les deux prochaines
années.
Reda A.
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Béjaïa
Deux statues
de requins pour
symboliser le
nom d’Aokas
Deux statues de requins
meublent désormais l’entrée
nord de la ville d’Aokas, à hauteur de ses deux tunnels, en
contrebas du cap éponyme et à
un jet de pierre de la mer, enjolivant les lieux et remettent au
goût du jour l’appellation
d’Aokas, une référence linguistique du requin en berbère, a-ton constaté.
«Aokas signifie requin»,
explique un élu de l’APC, qui
ignore cependant le rapport
historique entre le squale et la
ville,
d’autant
que
la
Méditerranée, selon les techniciens de l’unité de conservation
de la faune et flore de Bejaia,
n’est pas et n’était pas réputée
pour être ou avoir été un fief de
l’espèce.
«L’essentiel des captures ou
d’observation de cet espèce a
surtout eu lieu dans les bassins
du nord de la Méditerranée,
mais très rarement au sud, qui
sont surtout des réserves
d’autres mammifères marins
dont les dauphins et les
baleines», a-t-il affirmé.
Les statues sont l’œuvre de
Hamid Aftis, un lauréat de l’école des beaux arts d’Alger. Elles
représentent un couple de
requin en grandeur nature, (6
mètres), fait de résine et de ferraille, et séparés entre eux par
des pointes d’algues en métal.
Le couple repose temporairement sur un socle de base, en
attendant sa fixation définitive
sur une assise en marbre et qui
va pouvoir bénéficier pour son
attraction de la construction
mitoyenne d’un jet d’eau à circuit fermé. Les deux statues
seront inaugurées officiellement à l’issue de l’achèvement
de ces travaux, a précisé le
même élu. L’œuvre, financée
par la commune, va constituer
une attraction artistique pour
tout le site, rendu déjà célèbre
par la présence en son sein de
grottes merveilleuses, dont l’intérêt et la joliesse n’on rien à
envier à celles de Ziama (Jijel).
APS
Tizi Ouzou
Plus de 400 sit-in et fermetures d'institutions enregistrés
Q
uelque 433 sit-in et fermetures d’institutions et de voies publiques ont été enregistrés dans la wilaya de Tizi Ouzou entre
2010 et 2014, a indiqué mardi le wali
Abdelkader Bouazghi.
Intervenant à la clôture des travaux de la
session ordinaire de l’assemblée populaire
de wilaya, qui s’est ouverte lundi et qui a été
consacrée mardi à l’examen du rapport d’activité annuel de la wilaya, le chef de l’exécutif
a présenté le bilan des actions de protestation et de conflits que la wilaya a eu à gérer
durant les cinq dernières années.
Selon ce bilan, sur les 433 manifestations
et dont 172 ont été enregistrées en 2014, il y
a eu 103 sit-in devant le siège de la wilaya,
114 fermetures de siège de daïra, 41 fermetures de sièges d’Assemblées populaires
communale (APC). Par ailleurs, durant cette
même période, les sièges de la Société de
distribution centre (SDC) de gaz et d’électricité et de l’Algérienne des eaux (ADE) ont été
fermés respectivement 31 et 26 fois. A cela
s’ajoute 118 cas de fermetures à la circulation
de la voie publique.
Pour la seule année 2014, il a été enregistré à travers le territoire de la wilaya de Tizi
Ouzou, 23 sit-in devant le siège de la wilaya,
18 fermetures de sièges de daïras, 95 fermetures de sièges d’APC, 9 ayant concerné la
SDC, 6 l’ADE et 21 fermetures de routes, a
ajouté le wali.
Parallèlement à cela, M. Bouazghi a fait
savoir que le nombre d’organisations de la
société civile (comités de villages et associations) reçues par les autorités locales au
niveau de la wilaya, des daïras et des communes a été de 887, pour la période allant de
2010 à 2014, dont 155 en 2014, quant au
nombre de citoyens reçu, durant les 5 dernières années, il est de pas moins de 98.000,
a ajouté le chef de l’exécutif.
Il a rappelé que l’administration locale qui
est à l’écoute du citoyen, «a toujours préconisé et favorisé le dialogue dans le règlement
des conflits», précisant que «dans la majorité
des cas les revendications des citoyens sont
légitimes». M. Bouazghi a déclaré que cette
situation n’a pas découragé les autorités
locale dans leur mission de réaliser le programme de développement inscrits à l’indicatif de la wilaya, au titre du plan quinquennal
2010/2014, et qui a atteint un taux d’avancement de 52% lequel taux passera à 80% en
2015.
Farid D.
CONFLITS
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Les DEBATS
9
Yémen
Washington «accélère» les livraisons d'armes
Washington a «accéléré» des livraisons d'armes à ses alliés du Golfe en soutien à l'opération lancée par l'Arabie Saoudite
contre les rebelles chiites au Yémen, où l'incertitude persistait hier quant à l'arrivée d'un premier avion d'aide médicale.
A
u 14 jour de cette intervention
militaire, 11 personnes au moins
ont été tuées à Aden, la grande
ville portuaire du Sud, lors d'affrontements entre rebelles chiites et partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi
soutenu par l'Arabie, selon une source militaire.
Les rebelles ont pilonné de nouveau au
canon de char et aux obus de mortier le quartier de Crater, dans le centre, depuis des collines surplombant la ville, a indiqué à l'AFP,
un responsable local, qui a fait état de morts
et de blessés.
Des cadavres étaient visibles dans les
e
rues et des appels à l'aide ont été lancés par
haut-parleur depuis les mosquées, selon des
habitants.
Ces derniers jours, les combats se sont
concentrés dans le sud du Yémen, pays
pauvre de la Péninsule arabique, soumis
depuis le 26 mars aux raids aériens d'une
coalition arabo-sunnite menée par Riyad en
soutien au président Hadi.
Ce dernier a été contraint de quitter le
Yémen sous la pression de ses adversaires,
les rebelles chiites appelés Houthis et qui
sont alliés à des militaires restés fidèles à
l'ex-chef de l'Etat, Ali Abdallah Saleh.
Les monarchies du Golfe ont proposé
mardi au Conseil de sécurité de l'ONU un
projet de résolution qui frapperait de sanctions le chef des rebelles, Abdel Malek AlHouthi, et le fils aîné de l'ex-président,
Ahmed Ali Abdallah Saleh.
Le texte propose d'imposer aussi aux
rebelles et à leurs alliés un embargo sur les
armes et de les sommer de cesser les hostilités et d'abandonner le pouvoir «immédiatement et sans conditions».
Dans son opération, l'Arabie Saoudite a
reçu l'appui des Etats-Unis, dont le secrétaire d'Etat adjoint, Antony Blinken, a indiqué
mardi à Riyad que son pays «accélérait» ses
livraisons d'armes au royaume avec lequel il
partage déjà des renseignements.
«L'Arabie Saoudite envoie un message
fort aux Houthis et leurs alliés qu'ils ne peuvent pas contrôler le Yémen par la force», a
déclaré M. Blinken, ajoutant qu' «en soutien
à cet effort, nous avons accéléré les livraisons d'armes».
A Washington, un responsable américain
a indiqué à l'AFP, que les Etats-Unis
envoyaient des munitions à guidage de précision aux Emirats arabes unis, qu'ils utilisent
avec leurs partenaires du Golfe au sein de la
coalition.
M. Blinken, en tournée régionale, a accusé les adversaires du président Hadi d'avoir
placé le Yémen «au bord de la faillite économique» et détruit ses institutions, une situation que pourrait, selon lui, exploiter AlQaîda.
Profitant du chaos dans le pays, Al-Qaîda
dans la Péninsule arabique (Aqpa) s'est
emparé partiellement la semaine dernière de
Moukalla, grande métropole du sud-est du
Yémen, où le groupe est très actif, selon des
habitants.
En visite à Tokyo, le secrétaire américain
à la Défense, Ashton Carter, a reconnu hier
La Turquie et l'Iran d'accord pour arrêter
la guerre au Yémen
La Turquie et l'Iran sont d'accord pour arrêter la guerre au
Yémen et encourager une solution politique, a déclaré mardi le
président iranien, Hassan Rohani, après un entretien avec son
homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite à Téhéran.
«Nous avons parlé de l'Irak, de la Syrie, de la Palestine (...).
Nous avons eu une plus longue discussion à propos du Yémen.
Nous pensons tous deux qu'on doit voir le plus rapidement possible la fin de la guerre, qu'un cessez-le-feu complet soit instauré
et que les attaques cessent» contre le Yémen, a déclaré M.
Rohani, dans une déclaration commune diffusée par la télévision
d'Etat.
M. Rohani a souhaité que les deux pays, «avec l'aide d'autres
pays de la région, pour qu'il y ait la paix, la stabilité, un gouvernement élargi et un dialogue» entre les Yéménites.
«Nous sommes d'accord sur le fait que l'instabilité, l'insécurité
et la guerre doivent cesser dans toute la région», a ajouté le président iranien.
M. Erdogan a entamé mardi une visite officielle d'une journée à
Téhéran pour des discussions avec son homologue iranien. Lors
de cette visite, huit documents de travail, notamment dans les
domaines des transports, des douanes, de l'industrie et de la
santé, doivent être signés. Les deux pays voisins veulent renforcer
leurs relations commerciales et économiques.
Reda A.
qu'Aqpa «enregistr(ait) des avancées sur le
terrain», mais promis de combattre ce groupe qui représente «depuis longtemps une
menace sérieuse pour l'Occident, y compris
les Etats-Unis».
Les raids aériens de la coalition ont encore visé dans la nuit l'aéroport international
d'Aden et la base aérienne d'Al-Anad, plus
au Nord, deux sites contrôlés par les
rebelles.
Cependant, le porte-parole de la coalition,
le brigadier général Ahmed Assiri, a démenti
mardi des frappes navales sur Aden, comme
l'avaient évoqué des habitants.
AFP
Irak
47 cadavres exhumés
de fosses communes
à Tikrit
Les cadavres de 47 personnes,
probablement tuées par des éléments de l'organisation autoproclamée Etat islamique (EI/Daech),
on été exhumés par les forces
irakiennes de 11 fosses communes découvertes à Tikrit dans
le nord du pays, a indiqué mardi
un responsable.
11 fosses communes ont été
découvertes après l'entrée de
l'armée dans la ville reprise des
mains de Daech, a déclaré le
porte-parole du ministère des
Droits de l'homme, Kamel Amine,
cité par l'agence AFP.
«Le nombre de cadavres
exhumés jusqu'à présent est de
47» et ce chiffre pourrait augmenter, a-t-il ajouté, soulignant que
des tests ADN sont néanmoins
nécessaires pour confirmer cette
hypothèse.
Ces cadavres pourraient être,
selon lui, ceux de recrues tuées
dans le massacre de Speicher
(nom d'une base militaire située à
la limite nord de Tikrit), attaquée
en juin 2014 par l'EI qui y avait
enlevé puis exécuté des centaines
de recrues.
Les forces irakiennes ont
repris Tikrit le 31 mars, après plusieurs semaines de combats
contre Daech, qui contrôlait la
ville depuis près de 10 mois.
R. I.
Syrie
Le régime prêt à aider des Palestiniens à chasser l'EI de Yarmouk
L
e régime syrien s'est déclaré
prêt à fournir des armes aux
organisations
palestiniennes pour chasser le groupe
Etat islamique du camp de
Yarmouk à Damas, où la situation
humanitaire ne cesse d'empirer.
Dans le nord du pays, à Marea,
ville stratégique pour l'approvisionnement des rebelles, deux voitures
piégées ont explosé mardi soir et
des affrontements violents ont
éclaté, a indiqué l'Observatoire
syrien des droits de l'homme
(Osdh).
«Il y a eu deux voitures piégées
dans et près de Marea, qui est
sous contrôle de militants islamistes et du Front Al-Nusra», affilié
à Al Qaîda, a déclaré Rami Abdel
Rahman, directeur de l'ONG.
Sept personnes ont été tuées
dans la première explosion, et huit
autres ont perdu la vie dans l'explosion de la deuxième voiture piégée
près de la ville, a-t-il ajouté.
A Yarmouk, la dégradation de
la situation a poussé le Conseil de
sécurité de l'ONU à réclamer un
accès des agences humanitaires
aux milliers de Palestiniens qui se
retrouvent bloqués depuis l'assaut
des jihadistes le 1 avril.
Dans le camp, situé à seulement huit kilomètres du centre de
la capitale syrienne, les accrochages ont cessé, mais des bombardements aux barils d'explosifs
se poursuivaient de la part du régime.
Le vice-ministre syrien des
Affaires
étrangères,
Fayçal
Moqdad, a reçu une délégation
palestinienne dirigée par Ahmed
Majdalani, un dirigeant de l'OLP,
pour discuter des moyens de protéger les habitants du camp.
«A l'exception d'une intervention directe de l'armée, les autorités syriennes sont prêtes à souteer
nir par tous les moyens, y compris
militaires, les combattants palestiniens», a affirmé à l'AFP, Anouar
Abdel Hadi, représentant de l'OLP
à Damas, après la rencontre. Cité
par l'agence officielle Sana, M.
Moqdad a souligné «la détermination de la Syrie et de l'OLP à combattre le terrorisme, qui s'est étendu aux camps de réfugiés palestinien, notamment Yarmouk». Il a
ajouté que «le gouvernement
syrien a fourni une aide humanitaire et médicale aux frères palestiniens». «Il faut désormais un
consensus entre les 14 organisations palestiniennes en Syrie et le
gouvernement syrien pour imposer la sécurité dans le camp», a
précisé à l'AFP, M. Majdalani.
Une réunion est prévue hier à ce
sujet. Si tous souscrivent, un tel
rapprochement représenterait un
changement important, car ce
quartier était devenu, fin 2012, un
champ de bataille entre forces du
régime et rebelles syriens,
appuyés chacun par des groupes
palestiniens. Les organisations
palestiniennes présentes dans le
camp sont, en effet, majoritairement hostiles à Bachar al-Assad.
Avec l'arrivée de l'EI à
Yarmouk, le groupe ultraradical
n'a jamais été aussi proche du
centre de la capitale. «Son objectif est de contrôler un secteur de
Damas», estime Rami Abdel
Rahmane de l'Osdh.Des résidents terrorisés ont raconté à
l'AFP leur fuite du plus grand
camp de Syrie après une semaine de combats féroces entre l'EI
et des groupes palestiniens
armés.
«La situation médicale est horrible, car tous les médecins ont
quitté le camp. Il ne reste que
quelques infirmiers», a témoigné
Samer, resté à Yarmouk.
Et mardi, un tireur embusqué
a tué une fille de 12 ans dans la
périphérie du camp, a rapporté un
autre résident.
Le Conseil de sécurité a appelé lundi «à protéger les civils et à
assurer un accès humanitaire au
camp pour fournir une aide vitale»
aux habitants.
Le commissaire général de
l'Unrwa (agence de l'ONU pour
l'aide aux réfugiés palestiniens),
Pierre Krähenbühl, a informé le
Conseil de la «situation humanitaire totalement catastrophique»
dans le camp où les habitants
«survivent à peine» avec 400
calories par jour.
Depuis 2012, Yarmouk a été
soumis à un siège impitoyable de
la part du régime, provoquant la
mort de près de 200 personnes
par malnutrition et d'absence de
médicament, d'après l'Osdh.
AFP
10 Les DEBATS
FRICAINES
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Nigeria
Côte d'Ivoire
Aisha Buhari, un nouveau style
de Première dame, douce et humble
Dispositions
urgentes contre
la grippe aviaire
«Qui aurait cru que l'austère et taciturne général Buhari avait une femme aussi douce, souriante et sympathique,?», faisait remarquer le quotidien nigérian Vanguard, peu après
l'élection la semaine dernière de l'opposant Muhammadu Buhari à la tête du Nigeria.
toucher à sa fin», confiait-elle à
l'AFP, évoquant la campagne électorale, qui lui a laissé une impression
«mitigée». Une façon pudique d'évoquer les coups bas et les attaques
personnelles dont a été victime son
mari, tour à tour taxé d'islamisme,
accusé d'être inéligible par manque
de diplômes et soupçonné d'être en
phase finale d'un cancer. M Buhari
préfère évoquer les aspects positifs
de cette longue période de turbulences qui a mené le Nigeria à sa
première alternance démocratique.
Celle qui est longtemps restée dans
l'ombre de son mari a pourtant fini
par entrer en scène, en fin de campagne, pour le défendre avec ferveur. «Je le connais personnellement. Pas en tant que dirigeant du
Nigeria. Je le connais en tant que
mari et je suis convaincue que les
Nigérians devraient se sentir en
confiance avec lui. Il va y arriver»,
répétait-elle une fois de plus avec
conviction, mardi.
me
Jeter des pierres sur les
opposants
Il faut dire que Patience
Jonathan n'a pas hésité à jeter de
l'huile sur le feu, pendant la campagne. Elle est même allée jusqu'à
appeler ses partisans à jeter des
pierres sur tous ceux qui réclament
«le changement» – slogan de l'opposition – lors d'un meeting politique,
début mars, provoquant une longue
polémique dans la presse nigériane
et la colère de l'APC. M Jonathan,
bien que surnommée «Mama
Peace» par ses fans, est une habituée des scandales médiatiques.
Avant même l'élection de son
mari à la tête de l'Etat, elle a été
soupçonnée, en 2006, par la
Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), d'avoir
blanchi une importante somme d'argent. En 2012, elle est devenue
secrétaire permanente de l'Etat
pétrolier de Bayelsa (sud), dont son
mari est originaire et ancien gouverneur, une nomination très critiquée
par l'opposition qui a crié au «népotisme» et au «favoritisme». Patience «a
peut-être mal interprété le rôle qu'elle
était censée jouer», avance M
Ifendu. «Il n'y a pas de rôle officiel
de première dame au Nigeria, selon
la Constitution», rappelle M
Ransome-Kuti, il dépend donc bien
souvent de la dimension que veut
bien lui accorder le président. «Ce
que nous attendons de la prochaine
première dame: Plus de décorum»,
tranche-t-elle.
AFP
me
R
estée en retrait pendant
une grande partie de la
campagne électorale, la
gracieuse Aisha Buhari
devrait imposer à «Aso Rock», la
résidence présidentielle d'Abuja,
un style très différent de celui de
l'actuelle première dame.
On en sait peu, pour l'instant, sur
cette femme, à part les quelques
détails qui ont filtré dans les médias
nigérians, selon lesquels elle est
âgée de 44 ans et a épousé M.
Buhari en 1989 (après qu'il eut divorcé de sa première femme l'année
précédente), avec qui elle a eu cinq
enfants.
«J'ai rencontré Aisha Buhari à
trois reprises et elle m'a fait l'effet de
quelqu'un d'humble (...), une oreille
attentive», affirme l'avocate Ebere
Ifendu, présidente de l'ONG Forum
des femmes en politique, à Abuja.
La gouailleuse Patience, épouse du
chef de l'Etat sortant Goodluck
Jonathan, est pour sa part très
connue des journalistes – et plagiée
des humoristes – pour ses sorties
tonitruantes, ses frasques télévisées
et les scandales politiques et financiers auxquels elle a été associée.
«Patience est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine! Totalement incontrôlable», juge
Yemisi Ransome-Kuti, la présidente
du Nigeria Network of NGOs, une
plateforme de la société civile.
«Nous espérons qu'Aisha sera une
Première dame très différente, et
qu'elle va aider à ramener le calme
et l'harmonie à la présidence», poursuit-elle.
Dans la maison des Buhari,
nichée dans une rue résidentielle
d'Abuja, le calme d'Aisha contrastait,
mardi dernier, avec l'effervescence
des cadres du Congrès progressiste
(APC), membres de l'équipe de
campagne de Muhammadu, son
époux.
Pendant que le comptage officiel
des voix se poursuivait, la commission électorale égrainant les résultats de l'élection présidentielle du
week-end au compte-gouttes, Etat
par Etat, les piliers de l'APC
venaient d'annoncer la victoire de
leur candidat, et la nouvelle se
répandait à travers le pays, provoquant des scènes de liesse populaire, notamment à Kano, la grande
ville du nord.
Vêtue d'une tunique couleur
crème et d'un voile brodé orange et
rose, celle qui allait devenir première
dame, officiellement, quelques
heures plus tard, semblait sereine et
soulagée.
«Ce long périple est en train de
me
me
Tchad
Grève dans les lycées et écoles publics
A
u Tchad, les élèves des écoles et
lycées publics étaient encore fermés
hier matin. A l'origine de cette situation,
une grève des enseignants qui ne supportent
plus les fins de mois élastiques, c'est-à-dire le
non-versement des salaires à terme échu. Les
élèves des écoles et lycées publics de la région
de Ndjamena n'ont pas classe depuis mardi et
cela risque de durer jusqu'à la fin de la semaine. Les enseignants ont décidé de se mettre en
grève en raison des retards dans le versement
des salaires, retards qui tendent à devenir habi-
tuels. Ceci est inacceptable, indique Blaise
Djimtoïdé, secrétaire général du syndicat des
enseignants du Tchad pour la région de
Ndjamena : «Le salaire est sacré. Pour des raisons de salaire, nous ne pouvons pas négocier
avec le gouvernement. Surtout que nous
sommes un pays pétrolier. Même s'il y a une
baisse du prix du baril, en principe, les recettes
nationales peuvent donc payer les salaires.
Jusque quand le gouvernement va continuer
cette gestion nébuleuse ? Nous ne comprenons
pas et de toutes les façons pour le salaire, il n'y
a pas de négociation possible». Et désormais,
la grève sera presque mécanique, préviennent
les enseignants. «A partir de huit jours francs
sans salaire, la grève sera automatique. Nous
sommes clairs là-dessus», ajoute Blaise
Djimtoïdé. Signe de tensions sociales en persepctive, le président de l'Assemblée nationale
a appelé, mardi, lors de l'ouverture de la session ordinaire du Parlement le gouvernement à
faire des efforts pour répondre à la grogne
sociale qui pointe à l'horizon.
RFI
Depuis la semaine dernière,
la grippe aviaire sévit au
Burkina Faso. Et tout comme le
Mali, la Côte d'Ivoire a décidé
d'interdire l'importation de
volaille burkinabè. Ce virus
H5N1 peut se transmettre à
l'homme, mais les autorités
ivoiriennes assurent que toutes
les dispositions d'urgence ont
été prises.
Pas de panique dans les
bassecours et les élevages avicoles de Côte d'Ivoire. L'alerte
donnée chez le voisin burkinabé a tout de suite entraîné le
renvoi des importations et la
fermeture
des
frontières,
comme l'explique le ministre
ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Kobenan
Kouassi Adjoumani : «Nous
avons pris des dispositions
pour fermer nos frontières et
pour faire en sorte que tous les
poulets qui arrivent du Burkina
Faso soient stockés à la frontière pour qu'ils ne puissent
pas accéder au marché ivoirien.»
Au nord de la Côte d'Ivoire à
Khorogho non loin de la frontière
burkinabé
Souhailiou
Sanogo est éleveur de poulet
bio. Chaque semaine, il en vend
deux milles sur le marché local
et la grippe aviaire et ses
conséquences sur l'offre et la
demande lui ont permis de
revoir ses tarifs à la hausse :
«Ce que l'on vendait 4.500 ou
5.000 francs CFA, on le vend
maintenant 6.000.»
A Abidjan, la société Coq
Ivoire fait office de poids lourds
de l'élevage et de la vente de
poulet. C'est pour cela que rien
n'est laissé au hasard d'une
éventuelle
contamination,
selon Miriac Sastre, directeur
d'exploitation : «Les véhicules
sont lavés plusieurs fois et le
personnel est astreint à des
règles
d'hygiène
draconiennes.»
Frontière fermée, marchandise renvoyée et traçabilité des
volatiles : tout semble mis en
œuvre pour éviter une diffusion
du virus H5N1. Mais ce que ne
peuvent maîtriser les autorités
ivoiriennes, c'est le vol d'un
oiseau éventuellement contaminé au-dessus de ses frontières.
RFI
Tunisie
Incendie
à la Bibliothèque
nationale
Un incendie s'est déclaré,
mardi
après-midi
à
la
Bibliothèque nationale de
Tunisie (Dar Al-Kutub), vite
maîtrisé sans causer de dégâts
matériels.
L'incendie s'est déclaré vers
13h15 (heures locales) dans le
rez-de-chaussée de la bibliothèque sans atteindre le stock
de livres, ni les espaces de lecture, a précisé le directeur
général de l'établissement,
Mohamed Kameleddine Guaha.
Il a ajouté que le feu a été
maîtrisé par les agents de la
Protection civile qui sont arrivés «immédiatement» sur les
lieux, relevant que l'incendie a
été provoqué par une panne
électrique.
R. A.
12 Les DEBATS
EN DEBAT
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Accord sur le nucléaire iranien
LES ETATS-UNIS PRÉPARENT
DE NOUVELLES GUERRES
L'accord-cadre sur le
nucléaire, conclu, jeudi
dernier, par les Etats-Unis et
leurs partenaires dans leurs
négociations avec l'Iran,
marque un changement
stratégique significatif de la
politique américaine, même
s'il rencontre encore des
obstacles.
Par Peter Symonds
D
urant toute la période écoulée
depuis que la révolution iranienne
de 1979 a renversé le Shah d’Iran
soutenu par les Etats-Unis –
depuis 36 ans donc – Washington
a maintenu une hostilité implacable envers le régime iranien. Ce
fait est demeuré une constante de
la politique américaine, dans la région comme
sur le plan international. Les Etats-Unis ont à
présent conclu un accord qui laisse entrevoir
la possibilité d’un plus grand rapprochement
entre Washington et Téhéran.
Le président Obama, confronté à une
opposition de la part de l’establishment politico-militaire aux Etats-Unis et de leurs alliés
dans la région, a qualifié l’accord de seule
alternative à « une autre guerre au MoyenOrient ». Mais les efforts diplomatiques
déployés n’ont rien à voir avec un tournant
vers la paix. Au contraire, ils visent à renforcer
la position de l’impérialisme américain au
Moyen-Orient et en Asie centrale au moment
où il planifie une guerre avec des rivaux plus
puissants, en l’occurrence, la Russie et la
Chine.
Le gouvernement Bush avait pris l’Iran
pour cible comme partie intégrante de ses
plans d’hégémonie américaine au MoyenOrient et avait déclaré, en 2002, qu’il faisait,
aux côtés de l’Irak et de la Corée du Nord,
partie de « l’axe du mal ». Un haut responsable du gouvernement, plein de l’apparente
victoire sur l’Irak en 2003, avait dévoilé le potaux-roses et déclaré dans des propos largement relatés: « N’importe qui peut aller à
Baghdad.
Les vrais hommes vont à
Téhéran.»
Au moment où l’occupation de l’Irak s’enlisait, le gouvernement Bush avait saisi les programmes nucléaires iraniens comme prétexte
pour des pressions et des provocations contre
Téhéran, qui culminèrent dans des préparatifs avancés pour une attaque militaire américaine en 2007.
Face aux critiques croissantes de l’establishment politique américain pour les catastrophes militaires auxquelles il avait présidé
en Afghanistan et en Irak, Bush avait renoncé à une guerre totale avec l’Iran. Durant la
campagne électorale de 2008, Barack
Obama avait déclaré qu’ayant entraîné l’armée américaine dans un bourbier au MoyenOrient, Bush n’avait pas été en mesure de
contrer l’influence grandissante de la Chine,
notamment en Asie.
Le gouvernement Obama a mis en place
vers le milieu de 2009, sous la forme de ce
qui fut ensuite connu comme le « pivot » ou
«rééquilibrage» américain vers l’Asie, une
stratégie diplomatique, économique et militaire agressive visant à subordonner la Chine et
la région Inde-Pacifique dans son ensemble
aux Etats-Unis, si nécessaire par la guerre.
Dans le même temps, Obama a commencé à se servir de « la carotte et du bâton» à
l’égard de l’Iran – il fit miroiter la possibilité
d’une fin négociée de l’impasse sur le
nucléaire tout en intensifiant les sanctions
économiques contre Téhéran de façon dramatique et en maintenant la menace de
frappes militaires.
Il est significatif que l’un des principaux
mentors de la politique étrangère d’Obama a
été l’ancien conseiller à la sécurité nationale,
Zbigniew Brzesinski. Celui-ci est un défenseur de longue date d’un axe WashingtonTéhéran et insiste pour dire que l’hégémonie
mondiale de l’Amérique est tributaire de sa
prédominance de la vaste masse continentale eurasiatique qui va de l’Europe de l’Est à la
Chine en passant par la Russie. L’Iran est
stratégiquement situé à la croisée de l’Asie
centrale, du Moyen-Orient et du sous-continent indien.
L’aggravation de l’effondrement du capitalisme mondial et l’escalade des tensions géopolitiques depuis 2008 ont donné aux plans
de Washington une nouvelle urgence, et une
nouvelle irresponsabilité. Entre août et septembre 2013, les Etats-Unis furent à deux
doigts d’une guerre avec la Syrie et ne reculèrent qu’à la dernière minute dû aux divisions
sur les objectifs de la guerre dans l’élite dirigeante américaine, au fait que le gouvernement britannique n’a pu obtenir le soutien du
parlement et à l’opposition vigoureuse de la
Russie et de l’Iran. Téhéran avait alors prévenu Washington qu’une intervention militaire
en Syrie pourrait entraîner une guerre avec
l’Iran.
Le gouvernement Obama avait réagi à
cette débâcle en recourant à une stratégie
agressive à deux volets. Tout en se dirigeant
vers une confrontation avec Moscou, devenue évidente avec l’intervention ouverte de
Washington en Ukraine fin 2013, Obama
avait accéléré des pourparlers nucléaires
avec l’Iran déjà engagés en secret.
Au cours de la réunion annuelle de l’ONU
de septembre 2013, il s’était entretenu par
téléphone avec le président iranien nouvellement élu, Hassan Rohani – le premier contact
publiquement reconnu entre les chefs de
gouvernements des deux pays depuis plus
de trois décennies. Un accord intérimaire sur
le nucléaire fut conclu en novembre 2013, qui
entra finalement en vigueur fin janvier 2014;
c’est-à-dire au moment même où s’intensi-
fiaient en Ukraine les intrigues de
Washington qui allaient déboucher en février
2014 sur le coup d’Etat sous conduite fasciste de Kiev.
Dès le début des négociations avec l’Iran,
le gouvernement Obama a clairement indiqué
que tout accord serait conclu conformément
aux termes de Washington. Le résultat fut un
processus extrêmement long s’étendant bien
au-delà des dates limites et durant lequel le
régime bourgeois-clérical iranien a fait des
concessions radicales sur tous les points.
Alors que les Etats-Unis acceptaient que
Téhéran pouvait garder un programme
nucléaire symbolique pour sauver les apparences, les négociateurs iraniens ont accepté
de réduire considérablement la capacité du
pays à enrichir de l’uranium, de réduire le
stock d’uranium enrichi existant et d’autoriser
le régime d’inspections le plus intrusif jamais
conçu.
En revanche, les Etats-Unis ne sont liés à
rien – ils n’offrent qu’une « suspension » des
sanctions internationales une fois que l’Iran
aura rempli ses nombreuses tâches. De plus,
l’ensemble du cadre des sanctions sera
maintenu pour être « repris » en cas de
«manquement» iranien. En conséquence,
les Etats-Unis jouissent d’une liberté totale
pour réimposer des sanctions paralysantes
sans avoir besoin du soutien de la Chine ou
de la Russie au Conseil de sécurité de
l’ONU.
L’accord a suscité des divisions au sein
des cercles dirigeants iraniens, mais la faction principale représentée par Rohani insiste pour dire que l’accord est indispensable,
non seulement pour une levée immédiate
des sanctions, mais aussi de l’embargo économique imposé par les Etats-Unis à long
terme.
Rohani fut une figure influente des gouvernements soi-disant de réforme des président Hachemi Rafsandjani et Mohammad
Khatami qui ont poussé à un accord avec
Washington en même temps qu’une restruc-
turation radicale pro-marché destinée à
ouvrir l’Iran en tant que plateforme de maind’œuvre bon marché. Au fur et à mesure que
la bourgeoisie iranienne s’alignera plus étroitement sur Washington, elle intensifiera ses
attaques contre de la classe ouvrière iranienne.
Il n’est pas sûr que l’accord soit finalisé
dans les trois prochains mois. Le gouvernement Obama se heurte à une vive opposition
de la part des Républicains au Congrès, de
certains secteurs de l’appareil militaire et du
renseignement, ainsi que de certains alliés
des Etats-Unis au Moyen-Orient, notamment
Israël, et de façon moins publique, l’Arabie
Saoudite, les Etats du golfe et l’Egypte.
Si le premier ministre israélien, Benjamin
Netanyahu, continue de mettre en garde
contre le danger imminent d’une bombe
nucléaire iranienne, comme il le fait depuis
au moins 10 ans, l’inquiétude première
d’Israël et d’autres partenaires des EtatsUnis est qu’un tournant de Washington vers
Téhéran ne diminue leur propre importance
et donc leur pouvoir de négociation avec les
Etats-Unis. Loin de stabiliser le MoyenOrient, la finalisation de l’accord pourrait bien
attiser les tensions au moment où les adversaires de l’Iran cherchent à consolider leurs
propres positions.
Dans un sens historique plus large, l’accord ne vaut pas le papier sur lequel il est
écrit. Comme ce fut maintes fois le cas dans
le passé, les Etats-Unis décideront du
moment opportun pour jeter l’accord aux
orties. Le régime libyen de Mouammar
Kadhafi avait conclu en 2003 un accord de
renoncement à ses programmes d’armes de
destruction massive et finit par devenir en
2011 la cible d’une guerre de changement de
régime menée par l’Otan. Face à son propre
déclin économique, l’impérialisme américain
ne reculera devant rien dans la campagne
irresponsable qu’il mène pour la domination
mondiale contre ses principaux rivaux.
P. S.
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Les DEBATS
13
LES ETATS-UNIS SUBISSENT UNE NOUVELLE
DÉFAITE ÉCONOMIQUE AU PACIFIQUE
Ayant subi une défaite
décisive dans sa tentative
d'empêcher d'autres pays de
rejoindre la Banque
asiatique d'investissements
pour les infrastructures
(AIIB) proposée par Pékin,
Washington a essuyé un
nouveau revers dans son
projet pour dominer
l'économie de l'Asie de l'Est,
l'Accord de Partenariat
transpacifique (APT).
Par Mike Head
À
Hawaii le mois dernier, après cinq
ans de négociations, les pourparlers sur l’APT entre les 12 gouvernements concernés ont été rompus. Pour la troisième année de
suite, la date limite fixée par la
Maison-Blanche passera sans
accord international sur l’APT.
La principale pierre d’achoppement cette
fois n’était pas les différences de longue date
entre les Etats-Unis et le Japon sur l’automobile et l’agriculture, mais des doutes sur la
capacité du président Barack Obama d’obtenir le soutien du Congrès américain pour
l’APT.
Faussement présenté comme un accord
de « libre-échange, » l’APT créerait en fait un
vaste bloc dominé par l’Amérique. En contrepartie de l’accès privilégié accordé au marché
américain, toujours le plus grand au monde,
l’APT oblige ses membres à abolir tout obstacle juridique ou réglementaire à l’investissement américain et aux actions des sociétés
américaines.
L’APT est une composante essentielle du
« pivot vers l’Asie » par lequel Washington
veut asseoir son hégémonie sur la région, y
compris sur la Chine, qui jusqu’à présent est
exclue du traité. Le « partenariat » vise à
restructurer tous les aspects de la vie économique et sociale dans la région Asie-Pacifique
dans l’intérêt de Wall Street et des grandes
sociétés américaines, notamment les conglomérats de l’informatique, de la pharmacie et
des médias.
Une offensive similaire est en cours pour
intégrer l’Union européenne dans le
Transatlantic
Trade
and
Investment
Partnership (Partenariat transatlantique de
commerce et d’investissement, PTCI).
Comme l’APT, le traité européen est discuté
sous le sceau du secret. Des centaines de
grandes sociétés du monde y participent, derrière le dos de la classe ouvrière internationale.
Obama déploie un discours antichinois flagrant pour tenter de vaincre l’opposition à
l’APT parmi les démocrates et républicains au
Congrès. Dans un entretien, il a déclaré: « Si
nous ne écrivons pas les règles là-bas, la
Chine les écrira, et les implications géopolitiques d’une telle situation signifie presque
inévitablement que nous serions soit évincés,
soit profondément défavorisés. Nos entreprises seraient désavantagées, nos travailleurs seraient désavantagés. »
Washington craint que d’autres puissances impérialistes, comme l’Allemagne, la
Grande-Bretagne ou le Japon, ne renforcent
leurs positions en Chine au détriment des
Etats-Unis, si l’Amérique n’écrit pas « les
règles » du commerce mondial au 21e siècle.
Sous le titre «Le deuxième tour dans la
bataille de l’Amérique pour l’influence en
Asie», David Pilling écrit dans le Financial
Times de Londres : « La tentative de
Washington d’organiser un boycott de la
Banque asiatique d’investissement pour les
infrastructures mené par la Chine s’est trans-
formée en farce, après que la GrandeBretagne a rompu les rangs et que d’autres
nations, de l’Allemagne à la Corée du Sud, se
sont mises en quatre pour rejoindre la
banque. Si la première tour a été une défaite
pour l’Amérique, le deuxième est dans la
balance. »
Pilling critique l’exclusion de la Chine par
l’APT au motif que son économie était centralisée et planifiée. « Dans un exemple étrange
de contorsion diplomatique, » écrit-il, « le
Vietnam - un pays dont l’économie est planifiée de façon centralisée et truquée comme
tout - est par contre considéré, lui, comme
apte à l’entrée. » Il ajoute que l’APT était «
tout aussi susceptible d’irriter les alliés régionaux de l’Amérique que de les rassurer, » en
raison de ses exigences intrusives, notamment le démantèlement des entreprises
publiques, des restrictions sur les appels
d’offres, de la règlementation financière, et
des règles sur la protection des données.
La poussée agressive de Washington
pour établir les blocs APT et PTCI marque un
renversement de son rôle après la Seconde
Guerre mondiale, lorsque l’ascendant de l’industrie américaine lui permettait de championner la reconstruction de ses rivaux japonais et européens, dont il profitait pour développer des marchés pour ses exportations.
Aujourd’hui, alors que l’industrie américaine poursuit son déclin, son élite dirigeante
dépend de plus en plus des activités parasitaires de Wall Street, del’exploitation des brevets de la Silicon Valley, de Hollywood et des
compagnies pharmaceutiques et des contrats
militaires. Ces intérêts rapaces bénéficieront
le plus directement de l’APT.
De nombreux détails restent secrets, mais
les groupes de pression qui soutiennent l’APT
concentrent leurs efforts sur les mannes
attendues. Mireya Solis du groupe de
réflexion « Brookings Institution » a souligné
certains avantages, tels que « l’internationalisation des services financiers, la protection
de la propriété intellectuelle et de la gouvernance de l’économie de l’Internet. »
Grâce à l’accord, les groupes technologiques américaines pourraient se libérer de
leurs obligations de stocker les données dans
un pays donné. « Si nous allons servir un
client en Malaisie, disons, depuis un centre
de données à Singapour, les données doivent
être en mesure d’aller et venir entre ces deux
pays, » Brad Smith, l’avocat général de
Microsoft, a déclaré au Wall Street Journal.
Les provisions « Investor-State Dispute
Settlements » (RDIE – Règlement des différends entre investisseurs et États) sont au
centre de l’APT. Elles permettent aux multina-
tionales de poursuivre les Etats pour des
pertes qui auraient été causées par des décisions officielles. WikiLeaks a publié un chapitre du traité APT pour démontrer que les
entreprises pourraient contourner les tribunaux afin d’obtenir des dommages liés à « la
règlementation de l’environnement, de la
santé ou d’autres sujets. »
Outre les Etats-Unis et le Japon - qui sont
de loin les deux plus grands partenaires - les
autres participants à l’APT sont l’Australie,
Brunei, le Canada, le Chili, la Malaisie, le
Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, le
Singapour et le Vietnam.
Beaucoup de ces pays pourraient refuser
de faire les concessions nécessaires aux
États-Unis, car Obama n’a pas pu obtenir le
soutien du Congrès pour une proposition de
loi du « Trade Promotion Authority »
(l’Autorité de Promouvoir le Commerce –
APC), afin qu’il puisse signer l’APT puis le
faire ratifier par le Congrès avec une vote sur
un simple «oui» ou «non». Sans l’APC, le
Congrès pourrait imposer des amendements
au pacte négocié, le rendant effectivement
nul et non-avenu.
Selon le Japan Times, « Plusieurs partenaires, tels le Canada et le Japon, ont déclaré
qu’ils ne dévoileraient leurs positions de négociation que lorsque le Congrès accorderait
l’APC à l’administration Obama. Avec une
élection présidentielle imminente aux ÉtatsUnis, un retardement supplémentaire crée un
risque réel que l’APT soit retardé jusqu’en
2017. » Une grande partie de la résistance du
Congrès américain provient des lobbies protectionnistes, basés sur les industries nationales et sur leurs syndicats. L’administration
Obama développe donc une campagne pour
souligner les avantages escomptés pour les
entreprises américaines.
Le 30 mars, la Maison-Blanche a publié
des lettres d’anciens dirigeants économiques,
y compris 10 anciens Secrétaires du commerce, démocrates et républicains, exhortant les
dirigeants du Congrès à donner l’APC à l’administration Obama. Les secrétaires du commerce ont déclaré : « Une fois terminé,
l’Accord de Partenariat transpacifique (APT) et
le Partenariat transatlantique de commerce et
d’investissement (PTCI) donneront les ÉtatsUnis des accords de libre-échange avec 65
pour cent du PIB mondial, donnant à nos
entreprises un accès préférentiel à une grande
base de nouveaux clients potentiels. »
Cette demande pour « l’accès préférentiel
» menace de faire éclater l’économie mondiale en blocs rivaux, comme avant les Première
et Seconde guerres mondiales.
M. H.
14
Les DEBATS
KIOSQUE
Etats-U
Unis
Un policier blanc abat
un homme noir
Un officier de police
blanc de l'Etat de la
Caroline du Sud a été
accusé de meurtre mardi,
à la suite d'une vidéo où
on le voit tirer à huit
reprises dans le dos d'un
homme noir de 50 ans
K
eith Summey, maire de North
Charleston, la ville où s’est déroulé
l’incident, a précisé que les enquêteurs de l’Etat avaient décidé d’inculper Michael Slager du meurtre de Walter Scott
après avoir vu la vidéo.
Le FBI et le département de la Justice ont
ouvert leur propre enquête.
«Quand on est dans le tort, on est dans le
tort. Quand on prend une mauvaise décision
(...) on est redevable de cette décision», a dit
à des journalistes Keith Summey.
Selon la police, tout a commencé quand
Walter Scott a été sommé d’arrêter son véhicule pour un feu arrière défectueux.
Sur une vidéo publiée par le New York
Times, on voit une brève empoignade entre
Michael Slager et Walter Scott. Le policier
s’arrête quand l’homme commence à s’enfuir
en courant. La vidéo, apparemment filmée par
un passant, montre ensuite l’officier de police
tirer huit coups de feu en direction de Walter
Scott, qui s’écroule. Un rapport de police précise que Michael Slager, entré à la police de
North Charleston en 2009, a dit à d’autres officiers que Walter Scott s’était emparé de son
pistolet paralysant. Mais, dans la vidéo, on ne
le voit pas porter d’arme au moment où il
prend la fuite. Les tensions restent vives aux
Etats-Unis au sujet de l’usage de la force
armée par la police, notamment quand elle
met aux prises des officiers blancs avec des
hommes noirs depuis que Michael Brown, un
jeune Noir de 18 ans, a été tué en août dernier
à Ferguson (Missouri) par un policier blanc.
North Charleston est une ville qui compte
environ 100 000 habitants, dont près de la
moitié sont noirs, selon des données officielles
remontant à 2010. En Caroline du Sud dans
son ensemble, les Noirs représentent 28% de
la population totale.
Reuters
France
Première destination touristique mondiale
A
vec 83,7 millions de visiteurs en 2014, la
France demeure la première destination
touristique au monde, a indiqué mardi le
ministre des Affaires étrangères, révélant les
chiffres provisoires d’une enquête réalisée par
le direction générale des entreprises (DGE).
Selon cette enquête effectuée auprès des
«visiteurs venant de l’étranger» (EVE), la
France reste le pays le plus visité au monde
avec «une légère hausse de 0,1% des arrivées» par rapport à l’an dernier, précise
Laurent Fabius dans un communiqué.
«Les clientèles lointaines marquent une
forte augmentation» (+8,7%), se réjouit-il,
relevant toutefois une contraction du «marché européen mature» (-1,7%).
La «hausse spectaculaire de plus de
16%» du marché asiatique est notamment le
signe «de l’efficacité» de la procédure «visa
en 48h», mise en oeuvre en 2014 à destination de la clientèle chinoise, se félicite
M.
Fabius qui fait état d’une hausse de 61% de
visas délivrés aux ressortissants chinois en
2014. Les chiffres du début d’année 2015
sont également «encourageants», affirme le
ministre. En particulier, en Inde et en Chine
où «les demandes de visas touristiques sont
en forte hausse», respectivement de 38% et
65% sur les deux premiers mois.
En 2014, le nombre total de nuitées a également augmenté de 2% en 2014 ainsi que la
durée moyenne de séjour, ajoute-t-il. Fin
février, l’Insee avait, de son côté, enregistré
une baisse du nombre de nuitées au 4e trimestre 2014, en recul de 1,2% sur un an.
Un différentiel que le ministre explique par
des méthodes de calculs distinctes. L’Insee
n’intègre «que les nuitées réservées auprès
d’hébergeurs
marchands
traditionnels
(hôtels, campings, villages de vacance)»,
contrairement à l’enquête EVE qui comptabilise
«l’hébergement
non-traditionnel
(chambres d’hôte, location de logements par
des particuliers)», «en forte hausse», et
«non-marchand (amis, famille, résidence
secondaire)». Des «résultats positifs» qui
seront renforcés par la mise en oeuvre de
mesures annoncées en juin dernier lors des
Assises du tourisme, assure M.Fabius.
Parmi elles, «la simplification des procédures» pour certains ressortissants, le «Wifi
gratuit dans les aéroports parisiens», la
«mise en place prochaine d’un forfait taxi et
d’une voie de circulation dédiée entre Paris et
les aéroports» ou encore l’ouverture des
commerces le dimanche et le soir «dans certaines zones».
Mi-février, selon des chiffres provisoires
de l’Organisation mondiale du tourisme, calculés sur les huit premiers mois de 2014, la
France demeurait la première destination touristique mondiale, mais en stagnation avec
84,7 millions de touristes internationaux
comme en 2013.
Cet écart d’estimation s’explique par un
recueil de données plus précises dans l’enquête EVE, notamment sur le trafic intraeuropéen, en contraction, qui représente un
peu plus de 80% du flux global des touristes
étrangers en France, a-t-on précisé au ministère des Affaires étrangères.
AFP
Russie
Incendie dans un sous-marin nucléaire
L’
incendie qui s’était déclaré mardi aprèsmidi dans un sous-marin nucléaire russe
en cale sèche dans le port de Severodvinsk,
dans le Grand-Nord russe, a été éteint, selon
les chantiers navals où il se trouvait.
«A l’instant où je vous parle, le foyer de l’incendie dans le sous-marin Orel, qui était en
réparation (dans les chantiers navals de)
Zviezdotchka, a été complètement éteint», a
annoncé le porte-parole des chantiers,
Evgueni Gladichev, cité par l’agence de pres-
se russe TASS.
A priori déclenché par des travaux
de soudures
Après plusieurs heures de lutte contre l’incendie qui s’était déclenché vers 11h GMT, les
pompiers avaient dû se résoudre à noyer le
dock avec de l’eau de mer pour éteindre le feu
à partir de 17h GMT, une opération fastidieuse qui ne s’est achevée que trois heures plus
tard. «Il n’y a déjà plus de fumée, seulement
de la vapeur. Nous continuons à remplir d’eau
la cale sèche et à verser de l’eau sur la
coque» du sous-marin Orel, de classe Oscar II
d’après les codes Otan. L’incendie, a priori
déclenché par des travaux de soudures au
niveau du 9 compartiment de ce sous-marin,
occupait avant l’immersion du sous-marin une
superficie de 40 mètres carrés, a précisé un
porte-parole de l’Union des constructeurs
navals, Ilia Jitomirski.
20 minutes
e
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Mexique
15 policiers tués
dans une
embuscade
criminelle
Quinze policiers ont été tués dans
une embuscade criminelle dans
l’ouest du Mexique, une des attaques
les plus meurtrières pour les forces de
sécurité depuis le lancement de l’offensive contre les narcotrafiquants en
2006. L’attaque a été perpétrée lundi
dernier sur une route montagneuse
proche de la station balnéraire de
Puerto Vallarta et menant à
Guadalajara, deuxième ville du
Mexique, par des hommes armés
ayant ouvert le feu sur un convoi de
véhicules de la police de l’Etat du
Jalisco. Le responsable de la sécurité
de cet Etat, Francisco Alejandro
Solorio, a indiqué à la presse qu’on
avait aussi dénombré cinq policiers
blessés, actuellement dans «un état
stable». Les autorités ont trouvé des
preuves que cette agression avait été
préparée avec soin depuis 24 à 48
heures dans une zone isolée, proche
de la municipalité de San Sebastián
del Oeste. Il n’a pour l’instant été rapporté aucune victime du côté des
agresseurs.
«Le passage des véhicules a été
bloqué. Ils ont commencé par arroser
les véhicules avec de l’essence avant
d’y mettre le feu, et quand les collègues ont tenté de répondre à
l’agression, ils ont été attaqués par un
nombre élevé de personnes», a
raconté M. Solorio. Selon les autorités, il s’agirait d’une vengeance d’un
groupe criminel après l’arrestation de
suspects pour une agression manquée contre M. Solorio, le 30 mars.
«Ces attaques sont une réaction du
crime organisé après une attaque
contre moi», a dit M. Solorio. Il n’a pas
précisé quel groupe était responsable
de l’attaque, qui a donné lieu à quatre
arrestations, mais une source officielle a indiqué à l’AFP, qu’il pourrait
s’agir du cartel local Jalisco Nouvelle
Génération.
Selon Raul Benitez Manaut, expert
en sécurité de l’Université nationale
autonome du Mexique (Unam), ce
cartel «possède des unités très bien
préparées et coordonnées». «Ils disposent probablement d’anciens militaires pour organiser les cellules de
combattants criminels». Cela fait plusieurs semaines que le groupe de narcotrafiquants affronte les forces de
sécurité.
La tentative d’assassinat de
Solorio était elle-même une risposte à
une opération de police le 23 mars
dans la ville de Zacoalco de Torres,
lors de laquelle trois suspects avaient
été tués, parmi lesquels Heriberto
Acevedo, alias «El Gringo», l’un des
dirigeants du cartel. Quatre jours
auparavant, le 19 mars, une autre
embuscade d’hommes armés contre
un convoi de police près d’Ocotlan
avait fait 11 morts, cinq membres de
la gendarmerie, trois agresseurs supposés et trois personnes étrangères à
l’affrontement. Le cartel de Jalisco est
apparu en 2010 après la mort
d’Ignacio Coronel Villareal, alias
«Nacho Coronel», qui était alors le
chef dans l’Etat du Jalisco du cartel de
Sinaloa, le plus puissant du Mexique.
Les criminels se sont déjà attaqués à
plusieurs reprises aux autorités dans
l’Etat de Jalisco l’an dernier. En septembre, un député fédéral avait été
enlevé alors qu’il se rendait en voiture
à l’aéroport de Guadalajara. Son
corps calciné avait été retrouvé
quelques heures plus tard dans un
Etat voisin. En mai, un groupe de 30
hommes armés de grenades avait
organisé une embuscade contre un
camion militaire près de la ville de
Guachinango, faisant quatre morts
parmi les soldats.
AFP
CULTURE
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
Palais de la culture Malek-H
Haddad et Al Khalifa
Les DEBATS
15
Faute de satisfaction de leurs revendications
Une nouvelle touche d'élégance
pour la ville de Constantine
Les étudiants des Beaux-Arts
poursuivent leur grève
Les étudiants de l'Ecole supérieure des beauxarts (Esba) étaient toujours en grève mardi, trois
jours après la fin des vacances de printemps, «faute
d'accord» avec la tutelle sur les revendications pédagogiques, a-t-on constaté sur place.
Les grévistes ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation entamé le 15 mars dernier,
après que les discutions entre les représentants des
étudiants et la ministre de la Culture, Nadia Labidi,
n'eurent pas abouti à la désignation d'un nouveau
directeur, une des porte-parole des étudiants, Merwa
Fakir. Depuis la démission de l'ancien directeur, au
troisième jour de la grève, l'intérim est assuré par le
directeur de l'Ecole régionale des beaux-arts de
Tipasa, Kaddour Athmane. Selon la même source,
des «assises» pour réformer les programmes de
l'Esba devaient être organisées par la future direction
de l'Ecole en y «incluant des représentants des étudiants». Les grévistes déplorent également l' absence d'une feuille de route, «claire avec des délais précis», concernant la réforme des programmes d'enseignement de l'Esba, a indiqué Merwa Fakir. Ils demandent également à revoir le diplôme, délivré uniquement par la direction de l'Esba et non par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique, autre tutelle de l'école. Les grévistes
dénoncent, en outre, l' «incohérence» entre leur
diplôme et la durée des études (cinq ans) à l'Esba,
accessible aux bacheliers sur concours. La ministre
de la Culture avait reconnu, le 30 mars dernier, que
l'Esba avait besoin d'une «véritable» réforme de son
programme et de son diplôme, estimant que ce dernier point constituait un «problème de fond». Baptisé
«InfidjArt», le mouvement de protestation des élèves
de l'Esba se distingue par le grand nombre d'activités
artistiques organisées par le grévistes durant leur
occupation du siège de l'école.
Bilal L.
Ces deux infrastructures représentent, avec la salle de spectacles de
3 000 places réalisée à la cité Zouaghi, également fin prête, un '»acquis
considérable» qui permettra à la ville de vivre son évènement «'sans le
moindre complexe».
Les droits d'auteur appartiennent
à Cheb Rabah
Cheb Khaled condamné
pour plagiat à Paris
L
es Palais de la culture
MalekHaddad
et
Mohamed-Laïd Al
Khalifa ont indéniablement
apporté une nouvelle touche
d'élégance à la cité du
Rocher, ont estimé des
Constantinois approchés,
mardi par l'APS, en marge
d'une visite d'inspection du
wali.
L'action de réhabilitation
et d'embellissement de ces
deux structures situées au
coeur de la ville, engagée
dans le cadre de la manifestation
«Constantine,
capitale de la culture
arabe», est aujourd'hui
«achevée si l'on excepte
les quelques aménagements extérieurs qui ne
prendront que quelques
jours», a indiqué le wali,
Hocine Ouadah.
Ces deux infrastructures
représentent, avec la salle
de spectacles de 3 000
places réalisée à la cité
Zouaghi, également fin
prête, un «acquis considérable» qui permettra à la
ville de vivre son évènement «sans le moindre
complexe», a estimé M.
Ouadah.
Par ailleurs, les travaux
de réhabilitation du Théâtre
régional de Constantine
(TRC) tirent à leur fin et
seront réceptionnés «au
début de la semaine prochaine», a également souligné le wali, faisant part de
la réception «imminente»,
du nouveau salon d'honneur de l'aéroport international Mohamed-Boudiaf,
entièrement équipé.
S'agissant des infrastructures d'accueil, le chef
de l'exécutif local a affirmé
que Constantine «offrira» à
ses invités toutes les conditions pour «un hébergement des plus confortables
et sans aucune pression».
Il a rappelé dans ce
contexte, l'achèvement des
travaux de construction de
l'hôtel Marriott et la disponibilité de plusieurs autres
structures hôtelières à
Constantine, mais aussi à
El Khroub et Ali Mendjeli.
Au cours de sa tournée
d'inspection des différents
chantiers ouverts en prévision de la manifestation, le
wali s'est aussi enquis de
l'avancement des travaux
d'aménagement du cimetière du Cheikh Abdelhamid
Benbadis, l'un des repères
emblématiques
de
Constantine et de l'Algérie.
Visiblement mécontent
du rythme imprimé au
chantier, il a sommé les
responsables de la commune d'accélérer la cadence
des travaux.
R. C.
Théâtre régional de Mascara
Chanson American Pie
Le manuscrit original vendu
à 1,2 million de dollars
Nouvelle production, Harmonica
L
e Théâtre régional de Mascara
(TRM) s'est lancé dans la production d'une nouvelle pièce
théâtrale intitulée Harmonica, en collaboration avec le commissariat de la
manifestation «Constantine, capitale
de la culture arabe 2015», a-t-on
appris mardi auprès de cet établissement culturel.
Mise en scène par Khaled Belhadj
de Constantine et écrite par le dramaturge Fethi Kafi, cette pièce est adaptée de trois oeuvres du grand romancier Malek Haddad que sont Pas de
réponse au quai des fleurs, Je t'offrirai une gazelle et L’élève et la leçon,
a indiqué la chef de département
artistique et technique du TRM,
Khadidja Nemr. Cette oeuvre raconte l'histoire d'un écrivain algérien à
l'époque coloniale qui se rend à Paris
pour y vivre. Tentant de publier son
roman, il rencontre des entraves de la
part d'un éditeur français.
Le scénario est élaboré, les
acteurs qui interpréteront 10 rôles
dans cette pièce ont été choisis et les
répétitions devront démarrer fin avril
en cours. La générale de cette pièce
sera présentée à Constantine fin juin
prochain, selon la même source. Un
accord a été signé entre le Théâtre
Le chanteur de raï algérien, Cheb Khaled, a été
condamné vendredi par le tribunal de grande instance de Paris pour avoir plagié la musique d'un auteur
algérien, Cheb Rabah, pour la composition de son
plus gros succès international, Didi, a rapporté mardi
l'AFP, citant les avocats des deux artistes. Le tribunal
a condamné le king du raï à restituer à Cheb Rabah
les droits d'auteurs perçus pour la composition musicale de l'oeuvre Didi, commercialisée à partir de 1991,
au titre de son exploitation dans le monde pour une
période postérieure à juin 2003. Le chanteur a également été condamné à payer à Rabah Zeradine, dit
Cheb Rabah, une somme de 100 000 euros, en réparation de son préjudice moral, et une somme de 100 000
euros, en réparation des atteintes à son droit moral
d'auteur, considérant que Rabah Zeradine avait perdu
une chance de gagner en notoriété du fait du succès
de la chanson. Le tribunal a enfin ordonné à la Sacem
(Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de
musique) «de modifier toute sa documentation»
concernant la chanson Didi pour faire désormais
bénéficier Cheb Rabah d'une part des droit «en tant
que seul compositeur» de l'oeuvre. La chanson Didi
a connu un grand succès dans plusieurs continents,
notamment en Europe où elle est entrée dans le haut
des hit parades en France, en Belgique, en Espagne
et en Asie. La chanson a également été utilisée dans
un film de Bollywood et a été jouée lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de football en
Afrique du Sud en 2010.
Ghani I.
régional de Mascara et le commissariat de la manifestation Constantine,
capitale de la culture arabe 2015»,
qui finance cette production, pour
présenter trois oeuvres à Constantine
et trois autres au Théâtre national
algérien (TNA), en plus de la programmation de représentations à
Mascara et d'autres wilayas du pays,
a-t-on indiqué.
La pièce Harmonica est la 16
production du Théâtre régional de
Mascara depuis sa création, il y a
trois ans, dont quatre oeuvres destinées aux enfants.
R. S.
ème
Le manuscrit original de la chanson American pie
de Don McLean sortie en 1971, a été vendu aux
enchères à New York pour 1,2 million de dollars, a
indiqué mardi la maison d'enchères Christie's. Les 18
pages, qui comprennent des notes écrites à la main
et d'autres dactylographiées, étaient estimées entre 1
et 1,5 million de dollars. Le chanteur américain souhaitait rendre son manuscrit public afin que les gens
comprennent la vraie signification de sa chanson qui
a été n°1 aux Etats-Unis. La chanson a été désignée
«Chanson du siècle» et fait référence à des événements marquants. «J'ai essayé de capturer dans les
mots et la musique une photographie indescriptible
de l'Amérique», a-t-il expliqué dans le catalogue de la
vente.
R. C.
FEMMES
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
PAROLES DE FEMMES
" La famille est un ensemble de
gens qui se défendent en bloc et
s'attaquent en particulier. "
Diane de Beausacq
Page animée par Tinhinan
Les DEBATS
ILS ONT DIT :
17
" Tout le genre humain n'est qu'une famille dispersée sur la face de toute la terre. "
Fénelon
Actu-femmes
Grossesse
Les fœtus féminins plus fragiles ?
Dans la plupart des pays du monde, les nourrissons qui naissent sont plus souvent des garçons. Une récente étude
explique ce phénomène par le fait que les fœtus féminins
seraient en fait plus fragiles.
C
haque année, il naît plus de garçons que de filles. Ce ratio «naturel» est valable dans tous
les pays du monde, à l'exception des Etats pratiquant une élimination prénatale des filles.
La moyenne est ainsi de près de 105 garçons pour 100 filles. Jusqu'à présent, les scientifiques avaient une explication toute simple à ce phénomène. Selon eux, les femmes
tombaient en fait plus souvent enceintes de garçons que de filles. Les auteurs d'une récente étude,
parue dans la revue de l'académie américaine des sciences (Pnas), estiment pourtant que le nombre
d'embryons mâles n'excèdent pas celui des embryons femmes. Ils ont trouvé une autre explication
à ce déséquilibre : les fœtus féminins seraient plus fragiles.
Une surmortalité féminine plus marquée. Pour expliquer ce phénomène, les chercheurs ont étudié la période de gestation. Ils ont ainsi observé que les fœtus féminins meurent plus souvent que
les fœtus masculins. Pendant la première semaine de grossesse, la mortalité des embryons mâles
est toutefois plus importante que celle des filles. Ce ratio s'inverse les semaines suivantes avec une
surmortalité féminine très marquée jusqu'à la vingtième semaine de grossesse. Même si à la fin de
la gestation, ce sont à nouveau les garçons qui sont plus exposés, ils sont plus nombreux à achever une grossesse entière. Les scientifiques n'ont pas de réelles explications sur les raisons de cette
fragilité, mais ils supposent que cela pourrait être dû à un retard dans le développement du chromosome X transmis par le père.
Le chocolat
Forme
Un médicament gourmand
O
n connaissait ses
vertus aphrodisiaques mais le
chocolat semble révéler
bien d'autres secrets. Il ne
serait pas seulement une
simple
gourmandise,
comme nous l'explique le
professeur Henri Joyeux.
Invité des 4 vérités , il a
écrit "Comment se soigner
avec le chocolat".Le chocolat serait un antidépresseur. "Après une chimiothérapie, des traitements
lourds, vous pouvez aider
un patient à mieux supporter le traitement. Il y a des
molécules formidables qui
sont présentes dans le
chocolat, mais à condition
qu'il soit noir et à 70% de
cacao" explique le professeur Joyeux.
A consommer
matin et soir
Pour le professeur
Henri Joyeux, le chocolat
est à consommer quotidiennement. "La prescription est de un carré matin
et soir. Il ne faut pas le croquer mais le faire fondre
entre la gencive et la
joue", commente le médecin avant de préciser une
des autres vertus du chocolat.
"Il est bon pour le
coeur, il baisse la tension
artérielle car il très peu
riche en sodium. Dans les
maisons de retraite, il
Mais d'où vient ce petit
ventre ?
devrait
être délivré matin
et soir. Le
matin car il
contient
plus
de
caféine que
le café et permet de
se réveiller et le soir
car il y a de la sérotonine dans le chocolat
et cela permet de
s'endormir plus tranquillement" conclut Henri
Joyeux.
Dépistage de la trisomie
Les tests sanguins seraient plus efficaces que l'amniocentèse
A
rrivés sur le marché en
2013, les tests ADN présentent l'avantage d'être
moins invasifs que l'amniocentèse. Et surtout, il permettraient de
dépister 100% des anomalies
selon une étude.
Les tests sanguins, qui consistent à analyser l'ADN circulant
dans le sang de la femme
enceinte pour déterminer le
risque d'anomalie chromosomique sont disponible en
France 2013. Toutefois, ils sont
pour le moment réservés aux
mamans à risque.
Une étude parue dans la revue
médicale
américaine
New
England Journal of Medicine pour-
rait peut-être faire évoluer les pratiques actuelles. Elle révèle en
effet que ces tests ADN serait
plus efficace que l'amniocentèse
pour dépister les risques de trisomie 21 ainsi que deux autres
anomalies
chromosomiques
moins fréquentes. Les analyses
effectuées auprès de 16 000
femmes enceintes de 10 à 14
semaines de grossesse, ont permis de détecter la trisomie 21
chez les 38 foetus affectés, tandis que les techniques standard
de dépistage effectué sur le
même groupe de femmes, n'a
permis d'identifier la trisomie que
chez 30 foetus sur 38. Les résultats du prélèvement de l'ADN
foetal ont ensuite été confirmés
par des examens du nouveau-né
ou prénataux ainsi que par des
analyses génétiques à la naissance. Les chercheurs précisent
que l'analyse ADN foetal permet
donc de réduire les diagnostics
faussement positifs : seulement
9 cas ont été relevés avec cette
technique contre 854 pour le
dépistage conventionnel par
amniocentèse.
On constate le même écart de
diagnostics erronnés sur d'autres
anomalies chromosomiques. Par
exemple, sur les 10 cas de trisomie 18 (ou syndrome d'Edwards),
l'analyse de l'ADN foetal a permis
de diagnostiquer neuf cas correc-
tement, contre huit pour les tests
standard qui ont par ailleurs produits 49 diagnostics faussement
positifs. Quant à la trisomie 13
(ou syndrome de Patau), les
deux cas ont correctement été
détectés et seul un cas faussement positif a été identifié, contre
un seul cas de trisomie diagnostiqué et 28 diagnostics faussement
positifs pour les techniques standard.
Les scientifiques précisent
néanmoins qu'à ce stade, bien
que les tests de l'ADN foetal aient
prouvé leur efficacité, les techniques habituelles peuvent seules
"détecter le risque d'un ensemble
d'autres anomalies du foetus".
Parents
Choix des aliments, plutôt que le régime
M
ême en cas de rondeurs, on évite de
mettre un enfant au
régime, afin de ne pas le carencer ou encore de diaboliser la
nourriture. Pour sa croissance, il
a des besoins élevés en protéines, certains lipides, glucides,
calcium, fer, vitamines… Le
mieux est de lui faire manger un
peu de tout en favorisant les "aliments amis". Au premier rang
figurent les fruits et légumes
frais. En entrée, en accompagnement et au dessert, ils trouvent leur place tout au long des
repas. Les efforts d'épluchages
sont récompensés par les fibres
et les vitamines qu'ils apportent !
Ne pas oublier aussi les quatre
produits laitiers répartis dans la
journée et les féculents dont
l'enfant a besoin pour se sentir
rassasié.
Vous vous tenez mal. Constat : en
vous regardant de profil, vous vous rendez compte que vous ne vous tenez pas
droite. Les épaules sont relâchées, le dos
est légèrement courbé, du coup, votre
ventre se retrouve projeté en avant.
Les muscles dorsaux comptent parmi
les muscles stabilisateurs de notre corps
qui permettent de se tenir droit et en équilibre. Notre mode de vie sédentaire fait
que nous sollicitons rarement ces
muscles. Résultat : ils deviennent paresseux. Prescription : pour y remédier, obligez-vous à vous tenir droite, épaules,
hanches et pieds alignés de haut en bas,
aussi souvent que possible. Efforcezvous de rester debout et de travailler votre
posture. Lorsque vous vous asseyez,
l'idéal est de rester au bord de la chaise et
de ne pas vous appuyer sur le dossier.
Calculs urinaires
Faut-il limiter ou éviter
le calcium ?
Contre le calcium, la méfiance fut longtemps de mise. Mais il est maintenant
prouvé qu'un trop faible apport en calcium
favorise la présence dans les urines des
substances acides, appelées oxalates,
provenant de ce que l'on mange.
Or,
justement, ces substances cristallisent
facilement, et favorisent donc la formation
de calculs. La consommation de calcium
doit être normale, de 800 mg à 1 g quotidiens : l'alimentation (hors produits laitiers) en apportant 200 à 300 mg, il faudrait
consommer chaque jour par exemple
deux yaourts nature, et un quart de litre de
lait ou une part de fromage (45 g de
camembert ou 30 g de fromage à pâte
dure type emmenthal). Les personnes
consommant davantage de calcium doivent boire une eau peu calcique (moins de
100 mg/l, indiqué sur l'étiquette). Celles
qui mangent peu de laitage doivent compenser avec une eau calcique (200 mg ou
plus).
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
N° 1270 - Jeudi 9 avril 2015
SPORTS
Demi-ffinale de la Coupe d’Algérie/ESS-M
MOB
Les gars des Hauts-Plateaux favoris
L
a demi-finale de la Coupe d’Algérie de
football – qui mettra aux prises le dauphin, l’Entente de Sétif, au leader de
la Ligue 1, le MO Béjaïa, au stade du
8-Mai 1945 de Sétif – sera une véritable finale avant la lettre. Ainsi, l’Entente, considérée
Club Africain
Djabou buteur face à l’EGS Gafsa
Le milieu international algérien du Club africain, Abdelmoumene Djabou, s’est illustré mardi
en inscrivant un des trois buts de son équipe victorieuse à domicile face à l’EGS Gafsa (3-0), à
l’occasion de la 23 journée du championnat
tunisien de Ligue 1 de football. Le joueur algérien a ouvert le score pour les clubistes (17 )
avant que ses coéquipiers Saber Khelifa (65 ) et
Tijani Belaid (67 ), ne donnent plus d’ampleur à
la victoire. L’international algérien en est à sa 7e
réalisation depuis le début de la saison, dont le
classement des buteurs est dominé par son
compatriote Baghdad Bounedjah (10 buts).
Convoqué en équipe nationale pour la dernière
Coupe d’Afrique des nations CAN 2015 en
Guinée équatoriale, Djabou n’a pas été retenu
pour le stage des Verts effectué du 23 au 31
mars dernier au Qatar. A la faveur de cette victoire, le Club Africain s’accapare provisoirement
de la tête du classement avec 46 points, en
attendant le déroulement des matchs de ses
deux poursuivants, l’ES Tunis face à l’Etoile
Metlaoui et l’ES Sahel devant le CA Bizertin.
e
e
e
e
JS Kabylie
Doukha agressé à Bouira
Le gardien de la Jeunesse sportive de
Kabylie (JSK), Azzedine Doukha, a été victime,
mardi, d’une agression lors du match amical
contre le Mouloudia de Bouira (MBB) au stade
Saïd Bourouba de Bouira, a t-on constaté. Une
pierre lancée des tribunes a touché le portier
kabyle à la tête lui causant une légère blessure,
ce qui a contraint les responsables des deux
équipes de mettre fin prématurément à ce
match pour éviter d’autres incidents. «Doukha
est tombé après avoir reçu un dur coup de pierre sur sa tête, le blessant légèrement. Il a reçu
des soins sur place avant de se relever sain et
sauf», a indiqué, son coéquipier Kamel Yesli,
qui a condamné fermement cet acte d’agression. La JSK avait programmé cette rencontre
amicale en prévision de son prochain rendezvous prévu mardi prochain face à l’Entente du
Sétif à Sétif.
A.G ordinaire de la CAF
Le Tunisien Bouchamaoui et
le Congolais Selemani élus
au Comité exécutif de la FIFA
Le Tunisien Tarek Bouchamaoui et Omari
Constant Selemani de la RD Congo, ont été
élus mardi au Comité exécutif de la Fédération
internationale de football (FIFA), en marge de
la 37 assemblée générale ordinaire de la
Confédération africaine de football (CAF)
tenue au Caire (Egypte). Bouchamaoui a
récolté 54 voix des suffrages, alors que
Selemani a eu droit à 34. L’Ivoirien Jacques
Anouma est venu à la troisième place avec
20 voix, et quitte ainsi le comité exécutif de la
FIFA. Les deux nouveaux membres siégeront
pour un mandat de transition de deux années
au lieu des quatre habituels. En effet, la CAF
a décidé de modifier certains textes réglementaires, «afin de garantir une meilleure
représentativité des grands blocs linguistiques du continent, au Comité exécutif de la
FIFA», selon le président de la CAF, Issa
Hayatou Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed
Raouraoua, avait retiré février dernier sa candidature pour briguer un nouveau mandat au
sein du comité exécutif de l’instance mondiale. Par ailleurs, l’assemblée générale a voté à
l’unanimité l’amendement sautant la limite
d’âge à la présidence de l’instance africaine,
ce qui devrait pousser le président Issa
Hayatou à briguer un nouveau mandat en
2017.
e
au même tire de l’USMA comme l’un des spécialistes de Dame Coupe, souhaite aller encore une fois en finale et décrocher ce trophée
qui lui tient à cœur. Les gars de la ville des
Hauts-Plateaux, qui restent sur une amère
défaite en championnat à domicile face à
l’ASO Chlef, espèrent se ressaisir et l’emporter pour atteindre la finale. Pour cela, les poulains de Kheireddine Madoui devraient être
concentrés sur leur sujet et jouer à fond du
début jusqu’à la fin. Pour l’Entente, ce match
est d’une grande importance d’où son souhait
d’évoluer au grand complet. Ainsi, le club
sétifien devrait récupérer son milieu de terrain, Lameri qui est d’attaque et qui a repris
après une blessure. Il devrait tenir sa place
dans l’effectif, sauf surprise. Pour ce qui est
de l’attaquant, Abdelmalek Ziaya, il devait
retrouver le groupe hier et sa participation
n’est pas donc tranchée. L’essentiel est que
les Sétifiens sont prêts à se donner à fond
pour l’emporter et aller en finale. De son côté,
le Mouloudia de Béjaïa jouera cette demifinale pour la première fois de son histoire et
tentera, pour sa part, de créer l’exploit et aller
en finale. Le MOB sait au fond que cela ne
sera pas facile face à une formation habituée
de ces grands rendez-vous et qui, de surcroît, reçoit à domicile. La direction joue la
carte de la motivation pour ce match et promet
50 millions de centimes en cas de qualification
en finale. Le groupe devrait être très motivé
pour atteindre ainsi la finale et pourquoi pas
soulever le trophée. L’équipe béjaouie se présentera avec un affectif au complet qui répondra présent et donnera ce dont on attend de
lui.
Imad M.
Le programme :
ESS-MOB (16h)
Mise à jour de Ligue 1
Le CSC et l’USMA en appel
Deux matchs comptant pour la mise à
jour de la 23 journée de la Ligue 1 Mobilis sont
programmés aujourd’hui, il s’agit de CSCNAHD et USMA-MCCE. Les Sanafir, qui sont
dans une situation difficile, se doivent de l’emporter à domicile s’ils souhaitent sortir de
cette zone de relégables. Ils seront doublement motivés, étant donné qu’ils auront en
face un concurrent direct pour le maintien
qu’ils tenteront de battre pour espérer l’écarter et surtout se rassurer. Traversant une
zone de turbulence depuis quelque temps,
les gars de la ville de Cirta se doivent de l’emporter s’ils ne souhaitent pas se retrouver
dans une situation compliquée et se réconcilier avec leurs fans, très déçus par leurs derniers résultats en championnat. Il faut savoir
que le CSC sera amputé de quelques
e
joueurs, en raison des blessures de
Boulemdaïs, le buteur-maison de l’équipe,
qui a déclaré forfait , alors que le
Camerounais, Berthe, qui est lui aussi blessé,
n’est pas encore fixé sur son sort.
Le NAHD, lui, est dans une situation plus
compliquée, puisqu’il est lanterne rouge du
championnat et n’a d’autres choix que de
revenir avec un résultat probant s’il souhaite
garder espoir pour s’extirper de cette zone.
Le NAHD jouera sans son milieu récupérateur, Boussaïd, blessé, alors que Benyahia et
Guebli sont récupérés, mais seront sur le
banc.
Le deuxième match verra les Rouge et
Noir de l’USMA, qui sont tout proches du
podium, se donner à fond certainement dans
ce match qui les opposent au MC El-Eulma
qui joue sa survie en Ligue 1. Les gars de
Soustara feront tout pour l’emporter et se
replacer dans la course à une place pour
jouer une compétition internationale la saison
prochaine. Les poulains de l’Allemand Pfiser,
qui ont réussi à se qualifier en Ligue des
champions, souhaitent continuer sur cette
belle lancée et revenir en force en championnat. Cela passe par une victoire, mais ils doivent faire très attention à cette formation d’ElEulma qui ne se déplacera pas en victime et
fera tout pour revenir avec un bon résultat afin
de se maintenir.
I. M.
Le programme :
CSC-NAHD (16h)
USMA-MCEE (18h)
DRB Tadjenanet
Un mois de suspension pour l’entraîneur Bougherara
L’entraîneur du DRB Tadjenanet,
Lyamine Bougherara, a écopé d’un mois de
suspension ferme, rehaussé d’une amende
de 30.000 DA suite aux incidents ayant
émaillé le match de la 25e journée de Ligue 2
remporté par son équipe (0-1) le 3 avril chez
l’USMM Hadjout, a indiqué la Ligue du football professionnel (LFP) sur son site officiel.
«La suspension de Bougherara prend effet à
partir du 4 avril», a précisé le communiqué de
la LFP, dont la Commission de discipline a
infligé également «trois matchs à huis clos»
ainsi qu’une «amende de 300.000 DA à
l’USMMH» pour «graves incidents ayant
entraîné la blessure d’officiels» lors du même
match. Pour sa part, l’USM Blida, leader de la
Ligue 2 Mobilis de football, a écopé d’un
match à huis clos, rehaussé d’une amende de
100.000 DA pour jet de projectiles lors de la
réception du CABB Arréridj (1-1) pour le
compte de la 25e journée, disputée le weekend dernier. La Commission de discipline de
la LFP a rendu, par ailleurs, son verdict dans
l’affaire FC Constantine-Affak Relizane, disputé le 4 avril dernier pour le compte des
quarts de finale de la Coupe d’Algérie féminine de football. La joueuse de l’Affak Relizane,
Fethia Bekhedra, exclue lors dudit match a
écopé de quatre matchs de suspension,
rehaussés d’une amende de 5000 DA, au
moment où son entraîneur, Sid-Ahmed
Mouaz a pris un match et une amende de
1000 DA.
Tennis
Le 9 tournoi international du circuit ITF
juniors du 25 avril au 2 mai à Tlemcen
e
Le 9 tournoi international du circuit
ITF juniors de tennis grade 3 aura lieu sur les
courts en terre battue de Mansourah
(Tlemcen) du 25 avril au 2 mai, a-t-on appris
mardi auprès des organisateurs. Organisée
par la ligue de wilaya de tennis de Tlemcen
en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya, cette compétition verra la présence de tennismen et
tenniswomen de plus de 22 pays d’Afrique,
d’Europe, d’Amérique et d’Asie, qui ont
confirmé leur participation. Les joueurs nomie
nés entreront en lice au tableau des finales
prévues du 27 avril au 2 mai, dans ce tournoi
qui sert à améliorer le classement mondial
des participants, en plus de deux titres mis
en jeu. Les deux premières journées du tournoi, les 25 et 26 avril, sont réservées au
tableau des qualifications avec la participation de huit Algériens en simple filles et garçons. L’Algérie sera représentée, dans le
tableau final de ce tournoi international junior
du calendrier fédéral 2015, par 8 athlètes
dont 4 filles. L’arbitre international algérien,
Hakim Fateh est désigné en qualité de jugearbitre. Evaluant la situation à quelques jours
de la compétition, le directeur du comité d’organisation, Mohamed Bessaad a déclaré :
«Les six courts du tennis club de Mansourah
ont été refaits. Les jeunes tennismen en
herbe évolueront sur des courts de qualité.»
Pour la réussite de ce rendez-vous sportif
international, la direction de la jeunesse et
des sports de la wilaya de Tlemcen a installé
des gradins de 200 places, a-t-on encore
souligné.
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Les DEBATS
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Président du Conseil national
palestinien, Salim Zaanoun
GHIR HAK
[email protected]
El Tarf
«Nous esterons
Israël devant
le TPI»
Le président du Conseil national
palestinien (CNP), Salim Zaanoun,
a affirmé, hier à Alger, que la
Palestine estera Israël au cours
des prochains jours devant le tribunal pénal international (TPI)
pour ses agressions contre les
territoires palestiniens.
«Nous esterons Israël devant le
TPI pour sa récente agression
contre la bande de Ghaza et sa
politique de colonisation», a indiqué M. Zaanoun lors d'une conférence sur le thème «la question
palestinienne et les défis qui se
posent à elle».
Il a ajouté dans ce contexte, que
la Palestine avait demandé l'aide
de l'Algérie qui consiste en l'envoi
de «juristes pour élaborer les dossiers à soumettre au TPI». Le premier dossier qui sera présenté par
la haute commission nationale
palestinienne (chargée du suivi de
l'action du tribunal) porte sur la
politique de colonisation israélienne, a -t-il dit.
Le président du CNP a précisé
que depuis l'adhésion officielle de
l'Etat de Palestine au TPI au début
du mois en cours, Israél a intensifié ses pressions jusqu'à geler le
transfert des recettes fiscales
recouvrées au profit de l'Autorité
palestiniennes.
Certains fonctionnaires palestiniens n'ont pas perçu leurs
salaires depuis plusieurs mois, at-il ajouté.
Il a indiqué que le CNP oeuvre
avec le comité arabe de suivi à
mobiliser l'aide internationale
pour soumettre un nouveau projet
de décision arabe devant le
Conseil de sécurité afin de mettre
fin à la colonisation israélienne
dans les territoires palestiniens.
Concernant le dossier de la
réconciliation nationale, M.
Zaanoun a souligné la nécessité
de poursuivre le travail entrepris
pour la relance de la réconciliation nationale et l'intensification
des efforts en vue de réunir
toutes les composantes de la
société palestinienne.
M. Zaanoun a estimé que la «division des rangs palestiniens offrait
à Israël l'occasion d'exploiter au
maximum ces foyers de tension et
de faire échouer toute démarche
de réconciliation et d'unification
insistant sur la tenue d'une
réunion du CNP regroupant toutes
les parties palestiniennes.
Pour sa part, le président du
Conseil de la nation, Abdelkader
Bensalah, a évoqué les relations
privilégiées liant l'Algérie et la
Palestine et fondées sur le soutien indefectible aux frères palestiniens pour la réalisation des
objectifs nationaux palestiniens
légitimes à l'édification d'un Etat
indépendant.
M. Bensalah a affirmé que
l'Algérie adoptera toujours cette
position de principe jusqu'à la
l'instauration de l'Etat palestinien
indépendant avec sa capitale El
Qods.
Le président du CNP effectue
depuis dimanche une visite en
Algérie au cours de laquelle il
s'est entretenu avec plusieurs
responsables algériens sur les
développements de la question
palestinienne et les voies et
moyens à même de permettre au
peuple palestinien d'instaurer son
Etat indépendant.
Reda A.
ACTU...
Les corps des deux
enfants noyés,
retrouvés
CAN 2017
L'Algérie n'organisera pas le tournoi
L'
Algérie n'obtiendra pas l'organisation
de
la
Coupe d'Afrique
des nations 2017 après que
les membres du comité exécutif de la CAF lui ont préféré
le Gabon qui a été choisi lors
du vote qui a eu lieu hier au
siège de la strctutre africaine
au Caire. 27 ans après avoir
organisé ce même tournoi,
CAN 1990, notre pays
échoue à abriter le tournoi
continental en 2017, attribué
officiellement au Gabon, en
marge des travaux de la 37
assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF). En
course avec le Gabon et le
Ghana, après le retrait de
l'Egypte, l'Algérie avait espé-
e
ré être le pays hôte de la 31
édition de la CAN, tablant
notamment sur un dossier de
candidature qualifié de «solide» par les responsables du
football algérien et même des
autres officiels dont le
ministre
des
Sports,
Mohamed Tahmi, qui était le
plus optimiste pour décrocher
cette organisation. Selon les
observateurs, la désignation
du Gabon, qui avait déjà abrité le tournoi en coorganisation en 2012 avec la Guinée
équatoriale, constitue une
«véritable surprise» au vu
des indicateurs qui plaçaient
l'Algérie en favorite. La nouvelle a été accueillie avec
beaucoup de consternation,
mais surtout de déception par
les Algériens qui voulaient
e
dans moins de deux années,
assister sur place au plus
grand événement footballistique en Afrique. La CAN
2017 avait été confiée auparavant à la Libye avant qu'elle ne se désiste en raison de
la situation sécuritaire prévalant dans ce pays. L'Algérie a
tout fait pour convaincre et
séduire l'instance continentale de sa candidature pour
pouvoir renouer avec l'organisation de la CAN, en vain.
L'Algérie ne pourra donc pas
postuler à l'organisation de la
CAN jusqu'à l'édition de
2025, puisque les éditions de
2019, 2021 et 2023, ont été
attribuées respectivement au
Cameroun, à la Côte d'Ivoire
et à la Guinée.
Imad M.
Les Verts dans le groupe «J» avec
Lesotho, Ethiopie et Seychelles
L'
Algérie a été versée dans le Goupe «J» des qualifications africaines pour la CAN 2017
de football, dont l'organisation a été attribuée hier au Gabon, en marge de l'Assemblée
ordinaire de la Confédération africaine de football. Les Verts évolueront aux côtés du
Lesotho, de l'Ethiopie et des Seychelles pendant cette phase de qualifications, prévue à partir du
mois de juin prochain. L'Algérie était elle-même candidate à l'organisation de cette CAN 2017, en
compagnie du Ghana et du Gabon, mais c'est finalement sur ce dernier pays que la CAF a jeté
son dévolu.
Composition des groupes :
Groupe A : Tunisie, Togo, Libéria, Djibouti.
Groupe B : RD Congo, Angola, Centrafrique, Madagascar.
Groupe C : Mali, Guinée équatoriale, Bénin, Soudan du Sud.
Groupe D : Burkina Faso, Ouganda, Botswana, Iles Comores.
Groupe E : Zambie, Congo, Kenya, Guinée Bissau.
Groupe F : Cap Vert, Maroc, Libye, Sao Tomé.
Groupe G : Nigeria, Egypte, Tanzanie, Tchad.
Groupe H : Ghana, Mozambique, Rwanda, Mauritanie.
Groupe I : Côte d'Ivoire, Soudan, Sierra Leone, Gabon.
Groupe J : Algérie, Ethiopie, Lesotho, Seychelles
Groupe K : Sénégal, Niger, Namibie, Burundi.
Groupe L : Guinée, Malawi, Zimbabwe, Swaziland.
Groupe M : Cameroun, Afrique du Sud, Gambie, Ile Maurice.
Le corps sans vie du second adolescent qui s'était noyé dans les eaux
du lac Oubeïra, à El Kala (El Tarf), a
été repêché, hier, après d'intenses
recherches menées depuis vendredi
dernier, date de l'accident, a-t-on
appris auprès de la Protection civile.
Le jeune Hani Benazzouz (14 ans) a
été repêché 24 h après que le corps
de son frère aîné, âgé de 16 ans, eut
été retiré des eaux du lac, à moins
de 10 m de l'endroit où avait été
repêché Achraf Benazzouz, la première victime, a-t-on précisé de
même source.
20 plongeurs et cinq canots pneumatiques de type Zodiac, ainsi
qu'une centaine d'éléments de la
Protection civile dépêchés d'El Tarf,
de Skikda et de Annaba, assistés
d'éléments de la Marine nationale et
de nombreux habitants de la région,
ont participé, six jours durant, aux
recherches rendues ardues par la
vase, a-t-on affirmé.
Les deux victimes, résidant dans la
localité de Gantra El Hamra (El Kala),
ont péri par noyade après le renversement de l'embarcation artisanale à
bord de laquelle elles se trouvaient.
Seul leur compagnon, un jeune du
même âge, maîtrisant les techniques
de la natation, a eu la vie sauve, a
indiqué la même source, signalant le
«bel élan de solidarité» affiché par la
population locale.
Reda A.
Des malfaiteurs arrêtés
Récupération de 17
véhicules volés à Blida
Dix sept véhicules volés qui faisait l'objet
de recherches ont été récupérés dernièrement par les services de la Sûreté
urbaine de Chiffa qui ont également arrêté les voleurs, a-t-on appris mardi auprès
de la Sûreté de la wilaya de Blida.
Les deux voleurs louaient des voitures
auprès d'agences de location de véhicules, sises à Alger (Baraki, Bordj El
Kiffan, Draria, Saoula, Bentalha, entre
autres), a-t-on ajouté de même source.
L'affaire a été dévoilée suite à une plainte déposée par un citoyen à la Sûreté
urbaine de Chiffa pour signaler la présence d'un véhicule touristique dans la
ville, qui a été loué le 2 avril courant
auprès d'une agence de location sise à
El Harrach (Alger), mais n'a pas été restitué après l'expiration du délai de location, a-t-on indiqué.
Une fois arrêté, le propriétaire de la voiture en question a déclaré à la police
l'avoir acheté «auprès d'un individu qui
prétendait être médecin». Suite à quoi, il
a été procédé à l'arrestation du premier
suspect dans la ville de Chiffa en possession de nombreux contrats de location de véhicules, et du sceau d'un spécialiste en diabétologie.
La fouille de son domicile a conduit à la
découverte de six véhicules touristiques
volés, en plus de la restitution de 11
autres, vendus auparavant, parallèlement à la récupération d'une somme de
300 0000 DA, a-t-on détaillé de même
source.
Présentés devant le procureur de la
République près le tribunal d'El Affroun,
les deux suspects ont été placés en
détention préventive pour les chefs d'inculpation de «falsification de documents
administratifs», «usage de faux et usurpation d'identité», «escroquerie» et
«abus de confiance».
Bilal L.