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Le discours religieux en Algérie
s’appuie sur le Coran, la Sunna et la
dimension nationale
Le rôle de l’armée
en est déterminant
M Aissa : « la référence
religieuse s’inspire de
notre appartenance
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civilisationnelle »
Plus de 720.000
mines détruites
depuis 2004 en
Algérie
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N° 3269 - LUNDI 6 AVRIL 2015 Site web : www.lecitoyendz.com - E-mail : [email protected]
Autoroute Est-Ouest
Convention entre CNR et la BDL
Inspection des tronçons
dégradés
Paiement des pensions
et allocations de
retraite par le canal
bancaire
Le ministre des travaux publics, Abdelkader Kadi, a inspecté plusieurs tronçons
dégradés de l’autoroute Est-Ouest, dans des wilayas de la région Ouest du pays,
exprimant son mécontentement quant au rythme des travaux de réfecon. P
Dégradaon de la situaon au Yémen
Rapatriement
de ressortissants algériens
Cette opération, effectuée sur instruction du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, comprend 160 Algériens, 40 Tunisiens, 15
Mauritaniens, 8 Libyens, 3 Marocains et 1 Palestinien, qui sont arrivés à
Alger à bord d’un avion de la compagnie Air Algérie.
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11ème Séminaire International sur
les Technologies du Béton
«Pour Des Villes
Mieux
Connectées»
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Air Algérie
250 passagers
abandonnés à
Djeddah depuis
vendredi P 24
Traitement des maladies
incurables
Rencontre sur
l’apport de la médecine
prophéque
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5ème Salon National de
l’Emploi « Salem 2015 »
«La Formaon :
Clef pour l’accès
à l’Emploi »
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ACTUALITE
Lundi 6 Avril 2015
Convention entre
CNR et la BDL
Paiement des
pensions et
allocations de
retraite par le
canal
bancaire
Messieurs Tidjani Hassan
HADDAM, Directeur Général de la Caisse Nationale des Retraites (CNR)
et Mohamed Arslane BACHETARZI, Président Directeur Général de la
Banque de Développement Local (BDL), présideront, conjointement,
aujourd’hui, au siège de la
CNR la cérémonie officielle de signature de la
convention portant sur le
paiement des pensions et
allocations de retraite par
le canal bancaire. Cette
convention s’inscrit dans
le cadre de l’amélioration
du service public et de la
simplification des procédures administratives àtravers la diversification
des modes de paiement
des pensions et allocations de retraite ; ces dernières étant versées,
jusque-là, par le seul
canal du compte courant
postal (CCP). Ainsi, et au
terme de cette convention, le paiement des pensions et allocations de
retraite pourra être effectué au niveau de toutes
les banques du territoire
national. Lors de cette
rencontre, l’occasion sera
offerte aux cadres de la
CNR et de la BDL de présenter, à travers des communications, leur
institution respective ainsi
que, pour la CNR, le système de retraite des travailleurs salariés et les
procédures mises en
œuvre pour améliorer la
qualité des prestations
servies et, pour la BDL,
les objectifs de l’entrée en
relation avec la CNR.
Autoroute Est-Ouest
Inspection des tronçons dégradés
Le ministre des travaux publics, Abdelkader Kadi, a inspecté plusieurs tronçons dégradés de
l’autoroute Est-Ouest, dans des wilayas de la région Ouest du pays, exprimant son mécontentement
quant au rythme des travaux de réfection.
D
ans la wilaya de Tlemcen,
première halte d’un long
périple
devant
le
conduire
jusqu’à
Constantine, le ministre n’a pas
caché son mécontentement quant
au rythme des travaux de réfection
des points dégradés au niveau du
tronçon autoroutier de la wilaya de
Tlemcen, long de 100 km. M Kadi,
qui a inspecté les points dégradés
au niveau de la commune de Hammam Boughrara, en plus des localités d’Ain El Houtz et Ain Nehala, a
reproché aux cadres de l’Agence
nationale des autoroutes leur
“manque de rigueur dans le suivi
des travaux”. Il s’est également
montré ferme à l’égard du responsable de l’entreprise chinoise, réalisatrice de cette infrastructure
routière. Le ministre a estimé que
l’entreprise chinoise a commis “des
erreurs dans les études de sol” et
qu’elle est en train de réparer les
tronçons détériorés, notamment
au niveau d’Ain Nehala, où la
chaussée a enregistré un effondrement de près de cinq mètres de
profondeur. Au niveau de ce tronçon fermé à la circulation depuis
près de deux ans, M. Kadi a instruit
le responsable de l’entreprise chinoise de “renfoncer son chantier
afin de rouvrir cette tranche à la
circulation et de veiller au respect
des engagements pris avec le ministère des travaux publics”. “Aucun
retard ne sera désormais toléré et
que chacun assume ses responsabilités”, a-t-il martelé, donnant un
ultimatum aux responsables chinois pour achever les travaux de réfection et de restauration de
l’autoroute dans les plus brefs délais. Il a également instruit le directeur de wilaya des travaux publics
de transmettre des rapports quotidiens au ministère sur l’état d’avancement de ces travaux. Dans la
wilaya de Mascara, le ministre s’est
enquis, dans la commune d’El
Ghomri, de l’état d’avancement des
travaux de réalisation des gares de
péage et des aires de repos. A cette
occasion, il a insisté sur la nécessité
d’accélérer la cadence des travaux
de terrassement des sites retenus
pour lancer la réalisation de ces
installations pour être mises, une
fois achevées, à la disposition des
usagers “à la fin de l’année en
cours”. Le ministre a également
suivi un exposé sur les effondrements enregistrés sur certains
tronçons ainsi que les détériorations recensées au niveau de 16
points sur les ouvrages réalisés sur
le territoire de la wilaya. Il s’est
montré insatisfait de la qualité des
travaux effectués par les entreprises réalisatrices. Ce périple, allant de Tlemcen à Annaba, long de
1.216 kms, permettra au ministre
des travaux publics d’effectuer 15
haltes au niveau des wilayas traversées par l’autoroute Est-Ouest. Par
ailleurs, une enveloppe financière
de 90 milliards DA est réservée annuellement pour l’entretien des différents axes du réseau routier au
niveau national, a indiqué, samedi
à Chlef, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi. Le ministre
a estimé que la dégradation de certains tronçons de l’autoroute EstOuest était “normale”, au vu de la
“durée de sa mise en exploitation
ayant dépassé sept ans, ainsi que la
densité du trafic routier quotidien
que connaît cette autoroute”. M
Kadi, qui effectue un travail d’inspection de l’état de l’autoroute EstOuest de Tlemcen à Constantine, a
insisté sur le respect de la qualité
et du délai d’achèvement des travaux de réalisation des échangeurs,
des quatre stations de péage implantées dans les localités de Boukadir, Oued Sly, Elmoussalaha et
Oued Fodda, et des autre aires de
détente que compte le tronçon de
cette autoroute dans la wilaya,
s’étendant sur 55 km. Il a, à cet
effet, exhorté les responsables de
l’entreprise chinoise en charge des
travaux à réhabiliter entièrement
les tronçons dégradées de cette autoroute. A Ain Defla, le ministre a
affirmé que l’autoroute Est-Ouest
serait “fonctionnelle, mise à niveau
et réglementaire, au plus tard, au
cours du mois de février 2016”.
“Aucun retard ne sera désormais
permis”, a-t-il averti, faisant part de
sa “détermination à faire respecter
cette échéance (février 2016) par
tous les organismes et entreprises
prenant part à la réalisation de l’autoroute”. Concernant le tronçon de
l’autoroute Est-Ouest traversant la
wilaya de Aïn Defla, le ministre a
déploré le fait que les travaux de
réfection des parties dégradés
“n’aient pas été suivis d’un entretien régulier”, exhortant les responsables des entreprises chargées de
l’entretien à faire preuve “davantage de rigueur dans le suivi des
travaux”. “Il est clair que le temps
perdu ne peut être rattrapé sans la
multiplication du nombre d’heures
travaillées”, a-t-il fait remarquer, invitant les responsables locaux du
secteur à “se débrouiller” pour
trouver les voies et moyens à
même de leur permettre d’élever la
cadence du travail. Cinq aires de
repos (deux à Djendel, deux à Zeddine et une à Boumédfaâ) sont en
réalisation sur le tronçon de l’autoroute Est-Ouest traversant la wilaya
de Aïn Defla, selon les responsables
locaux du secteur.
Bouira-Lakhdaria :
important retard dans la mise
à niveau du tronçon
Au moins quatre personnes ont été
tuées dimanche dans un attentat
suicide à la voiture piégée près de
la ville libyenne de Misrata (est), a
rapporté l’agence officielle LANA.
“Quatre personnes ont été tuées et
21 blessées dimanche matin dans
un attentat suicide à la voiture piégée contre le poste de contrôle de
Saddada, à l’est de la ville de Misrata”, a indiqué l’agence. L’organisation
autoproclamée
“Etat
islamique” (EI/Daech) a revendiqué
l’attaque sur la radio Al-Bayane.
L’attentat intervient quelques jours
après la mort jeudi de 7 combattants de Fajr Libya dans un autre attentat contre un point de contrôle
à Misrata et revendiqué par Daech.
Misrata, à 200km à l’est de Tripoli,
est le fief de la coalition de Fajr
Libya, qui s’est emparée de la capitale et d’une grande partie de
l’ouest libyen durant l’été, obligeant le gouvernement et le Parlement reconnus par la communauté
internationale à s’exiler à l’est du
pays.
11ème Séminaire International sur les Technologies du Béton
«Pour Des Villes Mieux Connectées»
Quatre ateliers techniques seront organisés sur les thématiques suivantes : Solutions pour ouvrages d’art, Solutions Tunnels et
ouvrages sous terrain, Optimisation des structures de chaussée, Solutions d’embellissement des routes, voiries et réseaux divers.
L
afarge Algérie organise demain à
l’Hôtel El Aurassi d’Alger, le 11ème séminaire international sur les technologies du béton portant sur le thème
«Pour Des Villes Mieux Connectées» Cette
journée technique, rehaussée des représentants du Ministère des Travaux Publics,
des principaux acteurs du secteur et des
intervenants de rang international, sera
consacrée à la présentation des solutions
innovantes pour le segment Routes & Infrastructures. Quatre ateliers techniques
seront organisés sur les thématiques suivantes : Solutions pour ouvrages d’art –
Solutions Tunnels et ouvrages sous terrain
- Optimisation des structures de chaussée
- Solutions d’embellissement des routes,
voiries et réseaux divers. Lafarge Algérie
est le 2ème producteur de matériaux de
construction à travers ses activités « Ciment, Granulats, Béton et Plâtre ». Lafarge
Algérie possède 2 cimenteries (M’Sila &
Oggaz) avec une capacité totale de production de 8,6 mi T/an et gère en partenariat avec le GICA la cimenterie de Meftah
de 1miT/an. Une nouvelle cimenterie en
partenariat est en cours de construction à
Biskra. L’activité béton compte 25 centres
de production de béton pour une capacité
totale d’un million de mètres cubes. La-
farge Algérie opère en partenariat avec
Cosider une usine de production de plate
COLPA, une unité de production de sac à
BBA, un terminal d’ensachage près de
Constantine, un laboratoire applicatif des
matériaux de construction à Rouiba et
vient de lancer la première enseigne de
vente des matériaux de construction Batistoire ;Lafarge Algérie emploie 2600 collaborateurs et est engagée activement
dans le développement économique et
social en particulier à travers sa politique
volontariste de Responsabilité Sociale
d’Entreprise. Lafarge est le Leader mondial
des matériaux de construction, Lafarge a
réalisé un chiffre d’affaires de 15,2 milliards d’euros en 2013, avec une présence
dans 62 pays et 64 000 collaborateurs. Acteur majeur dans ses activités Ciment,
Granulats & Bétons, il contribue à la
construction des villes dans le monde entier avec des solutions innovantes pour les
rendre plus accueillantes, plus compactes,
plus durables, plus belles et mieux
connectées. Doté du premier centre de recherche au monde sur les matériaux de
construction, Lafarge place l’innovation au
cœur de ses préoccupations, au service de
la construction durable et de la créativité
architecturale.
3
A C T U A L I T E
Lundi 6 Avril 2015
Dégradation de la situation au Yémen
Rapatriement de ressortissants algériens
Cette opération, effectuée sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, comprend 160 Algériens, 40 Tunisiens,
15 Mauritaniens, 8 Libyens, 3 Marocains et 1 Palestinien, qui sont arrivés à Alger à bord d’un avion de la compagnie Air Algérie.
D
es ressortissants algériens
et maghrébins établis au
Yémen ont été rapatriés samedi en fin d’après-midi vers Alger
dans le cadre d’une opération humanitaire, à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire dans
ce pays. Cette opération, effectuée
sur instruction du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika,
comprend 160 Algériens, 40 Tunisiens, 15 Mauritaniens, 8 Libyens,
3 Marocains et 1 Palestinien, qui
sont arrivés à Alger à bord d’un
avion de la compagnie Air Algérie.
Ces ressortissants ont été accueillis
à leur arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene, par le
ministre des Affaires étrangères,
Ramtane Lamamra, et la ministre
de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la
Femme, Mounia Meslem. “Nous
avons pu, grâce à la mobilisation
de tous les secteurs, rapatrier nos
ressortissants ainsi que d’autres
ressortissants arabes dans des
conditions sécuritaires et climatiques extrêmement difficiles dans
la capitale du Yémen Sanna”, a dit
M. Lamamra dans une déclaration
à la presse. Cette opération, a-t-il
affirmé, est intervenue sur instruction du président de la République
dont “il a suivi le déroulement durant ces derniers jours”. Il a précisé
qu’il s’agissait d’une “action humanitaire qui a permis le rapatriement de ressortissants algériens
établis au Yémen et tous les membres du consulat d’Algérie à Sanaa
ainsi qu’un nombre important de
nos frères de Tunisie, Mauritanie,
Maroc, Libye et Palestine” ajoutant
qu’”ils sont bien arrivés à Alger en
provenance de Sanaa passant par
le Caire”. A une question sur une
éventuelle reconduction d’opérations similaires, le ministre a répondu “Tous les Algériens établis
au Yémen ayant manifesté leur volonté de retourner au pays ont été
rapatriés”. L’Algérie reste “mobilisée quant il s’agit de protéger et
prendre en charge ses enfants où
qu’ils soient”, a-t-il tenu à souligner. Pour sa part, la ministre de la
Solidarité nationale, de la Famille
et de la condition de la femme, a
affirmé que toutes les conditions
ont été réunies afin que nos frères
arabes ayant été rapatriés puissent
retourner sains et saufs à leurs
pays. Après avoir accueilli tous les
ressortissants algériens et arabes,
M. Lamamra et Mme Meslem sont
montés à bord de l’avion d’Air Algérie pour remercier les membres
de l’équipage à leur tête le commandant de bord, Lamraoui Mourad. Dans une déclaration, M.
Lamamra a “tenu à “remercier les
membres de l’équipage à leur tête
M. Lamraoui Mourad qui a, a-t-il
dit, pris des risques et fait preuve
d’une compétence avérée dans
cette opération”. Les ressortissants
maghrébins établis au Yémen qui
ont bénéficié ont, à ce propos,
salué le rôle joué par l’Algérie dans
cette opération, selon des témoi-
gnages recueillis. ‘‘Je remercie
l’ambassadeur d’Algérie au Yémen,
grâce à qui, j’ai pu sortir saine et
sauve du Yémen où la situation sécuritaire s’est fortement dégradée’‘, a témoigné Hiba Ferhat,
jeune tunisienne de 21 ans, étudiante en sciences médicales, qui
révèle avoir été ‘‘victime d’une
agression d’un groupe armé à
Sanaa’‘. Yeslam Hamoud, un Mauritanien de 30 ans qui travaillait
dans une organisation d’aide humanitaire, a tenu, lui aussi, à mettre en évidence l’apport de l’Algérie
dans le rapatriement à partir du
Yémen des personnes de diverses
nationalités. ‘‘Je rends hommage
au peuple et au gouvernement algériens, qui nous ont permis de
quitter une situation dangereuse
au Yémen’‘, a-t-il déclaré, exprimant par ailleurs sa gratitude pour
le commandant de bord de l’appareil d’Air Algérie, qui a transporté
les ressortissants ‘‘dans des conditions périlleuses’‘. Une jeune marocaine répondant au nom de
Nissa, mère de deux enfants, a
abondé dans le même sens. ‘‘Je remercie l’Etat algérien pour ce qu’il
a fait pour nous’‘, a-t-elle témoigné. Pour Mohamed Khames,
jeune tunisien de 27 ans et qui activait dans le commerce au Yémen,
‘‘se retrouver en Algérie signifie
être en sécurité’‘. L’opération de rapatriement a concerné 160 Algériens,
40
Tunisiens,
15
Mauritaniens, 8 Libyens, 3 Marocains et 1 Palestinien. Les ressortissants ont été accueillis à leur
arrivée à l’aéroport international
Houari-Boumediene, par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et la ministre de la
Solidarité nationale, de la Famille
et de la Condition de la Femme,
Mounia Meslem.
Le discours religieux en Algérie s’appuie sur le Coran, la Sunna et la dimension nationale
M Aissa : « la référence religieuse s’inspire de notre appartenance civilisationnelle »
L
e ministre des Affaires religieuses et
Wakfs, Mohamed Aissa, a déclaré, à
Oran, que “la référence religieuse nationale s’inspire de notre appartenance civilisationnelle”. Invité au forum du quotidien “El
Djoumhouria”, le ministre a souligné que la référence religieuse nationale puise son essence
de “notre appartenance à notre civilisation et
au choix de nos aïeux oulémas et savants” de
l’exégèse basé sur le rite Malékite, ajoutant
que le discours religieux en Algérie s’appuie
sur le Coran, la Sunna et la dimension nationale. De nombreux Etats bénéficient de cette
expérience, a relevé M. Mohamed Aissa, soulignant que l’attachement des Algériens à la
référence nationale “les a protégé et immunisé contre les idées extrémistes (...).” Le ministre a précisé, dans ce contexte, que la loi
d’orientation en matière d’affaires religieuses
qui s’inscrit dans le cadre du plan national
2015-2019 protège, à travers ses grandes résolutions, la référence religieuse et garantit la
promotion du discours religieux. Il a également fait savoir que son département ministériel a proposé la création d’un observatoire
national pour prémunir la société contre des
idées importées dont le chiisme et le charlatanisme, soulignant que cet instrument permettra la prise de mesures préventives et
l’immunisation de la société. Mohamed Aissa
a insisté aussi sur la lutte contre le phénomène de prosélytisme qui affecte de nombreux pays dont ceux du Maghreb, tout en
affirmant que la loi de la République permet
à d’autres religions de pratiquer leur culte
dans les lieux autorisés par l’Etat. Au sujet du
projet d’amendement du code pénal concernant la violence exercée sur la femme, il a indiqué que le fiqh islamique accorde à la
femme le droit de demander le divorce et une
réparation quand le mari exerce sur elle la
violence lui causant des blessures. Par ailleurs,
le ministre a qualifié de “non-sens” la demande d’une personnalité algérienne de revoir le classement des sourate dans le Coran,
expliquant que l’ordre des sourates dans le
Coran est du ressort de Dieu. Le ministre s’est
enquis, samedi, de l’avancement des travaux
de réalisation de la Grande mosquée Abdelhamid Ibn Badis d’Oran et a présidé l’installa-
tion officielle du conseil d’administration de
cet édifice. Sur un autre registre, il est recensé
quelque deux mille (2.000) mosquées en
cours de réalisation à travers le territoire national. Une fois ces infrastructures réalisées,
le nombre de mosquées atteindra 20.000 en
Algérie, a indiqué le ministre lors du Forum du
quotidien “El Djoumhouria”, soulignant que
ces édifices sont encadrés actuellement par
45.000 personnes. Concernant la formation
des imams, Mohamed Aissa a annoncé l’ouverture, l’an prochain, de licence-master-doctorat (LMD) en collaboration avec le ministère
de l’Enseignement supérieur, ainsi que la sortie, cette année à l’université de Batna, de la
première promotion de master en spécialité
wakfs, en attendant l’ouverture de masters
dans d’autres spécialités afférant aux affaires
religieuses. Abordant le projet de la Grande
mosquée “Abdelhamid Ibn Badis” qui sera
inaugurée prochainement, le ministre a indiqué que cette mosquée-pôle sera financée
et encadrée par l’Etat. Au passage, il a fait
savoir que de tels pôles rayonnant sur nombre de mosquées seront sous la coupe de la
Grande mosquée d’Alger en cours de réalisation à Mohammadia et que les imams de
ces pôles seront membres du conseil scientifique national de la Mosquée d’Alger. A ce
titre, Mohamed Aissa a signalé que son département ministériel compte soumettre au
Gouvernement un projet de loi pour promouvoir ce conseil en académie du fiqh.
D’autre part, le ministre a indiqué que son
département a saisi le Gouvernement pour
ce qui concerne le régime indemnitaire des
imams. Au sujet des logements AADL, il a
souligné que le ministère a exprimé sa satisfaction quant à “ce programme qui contribue à résoudre un problème social” et que
le conseil scientifique national a prononcé
une fetwa le qualifiant de “formule islamique”. Pour ce qui est de l’autorisation de
vente de boissons alcoolisées, le ministre a
expliqué qu’il s’agit d’une décision sectoriel
qui relève du ministère concerné. Le ministre des Affaires religieuses et Wakfs a présidé auparavant l’installation officielle du
conseil d’administration de la Grande mosquée “Abdelhamid Ibn Badis” d’Oran.
Traitement des maladies incurables
D
Rencontre sur l’apport de la médecine prophétique
es membres de la Commission des miracles scientifiques dans le Coran et la
Sunna, associés à des chercheurs
en médecine prophétique, ont appelé samedi à Batna à adopter
cette dernière thérapie pour traiter
des maladies incurables. Rappelant
que la médecine prophétique est
d’abord une médecine préventive
qui allie les remèdes naturels,
comme les plantes, et les remèdes
spirituels (psalmodie du Coran, invocations, jeûne), les intervenants
qui se sont succédé au cours de
cette rencontre consacrée aux miracles scientifiques du Coran et de
la Sunna, ont affirmé que “les expériences et les recherches scientifiques récentes ont démontré la
contribution efficace de la médecine prophétique pour le traitement de diverses pathologies”. Ils
ont ajouté que la “complémentarité” entre la médecine scientifique
et la médecine prophétique est en
mesure de “guérir de nombreuses
maladies”. Dans son intervention,
le représentant de la Commission
des miracles scientifiques dans le
Coran et la Sunna en Algérie et au
Maroc, Mustapha Rahmouni, a indiqué que son organisme oeuvre à
“promouvoir la recherche scientifique et à prouver le lien entre ces
vérités scientifiques et la portée
des textes du Coran et de la Sunna
du Prophète”. De son côté, Hassina
Ziadani, pharmacienne, a indiqué
que cette rencontre constitue une
opportunité pour “établir un trait
d’union entre la médecine traditionnelle, inspirée du Coran et de
la Sunna, et la médecine contemporaine” dans l’objectif, a-t-elle
soutenu, de “contribuer à trouver
des remèdes aux diverses pathologies qui touchent les sociétés”. Un
autre pharmacien, Toufik Melizi, a
considéré qu’un retour à la médecine prophétique constituait, aujourd’hui, une “nécessité” car,
selon lui, la médecine scientifique
a “prouvé ses limites dans le traitement de nombreuses maladies”.
Pour sa part, Fouzia Chabâni, présidente de l’association locale “ElAmel” d’aide aux malades du
cancer, organisatrice de cette rencontre, a indiqué que l’initiative
vise à “mettre en lumière la médecine prophétique et ses apports
dans le traitement de beaucoup
de pathologies”. Elle a également
évoqué la “médecine alternative”
faite d’une nutrition saine et naturelle, “en tant que mode de traitement efficace de diverses
maladies”. La rencontre, organisée
au centre régional anti-cancer de
Batna, a réuni plusieurs spécialistes et cancérologues venus des
wilayas de Sétif, d’Alger, de
Constantine, de Khenchela et de
Batna.
A C T U A L I T E
4
Lundi 6 Avril 2015
6ème Salon international du tourisme, des voyages et du transport “SIAHA 2015”
Comité arabe en
charge de la cause
palestinienne
5 000 visiteurs recensés
Réunion
ministérielle
aujourd’hui
La 6ème édition du Salon international du tourisme, des voyages et du transport “SIAHA
2015”, qui a pris fin samedi à Oran, a drainé plus de 5.000 visiteurs, en majorité des
professionnels, selon les organisateurs.
L
e comité arabe en
charge de la cause
palestinienne se
réunit aujourd’hui, au
siège de la ligue arabe
sous la présidence de
l’Egypte, présidente en
exercice du sommet
arabe. La réunion se
tiendra au niveau des
ministres des Affaires
étrangères de l’Egypte,
la Jordanie, le Maroc et
la Palestine en présence
du secrétaire général de
la ligue arabe, Nabil alArabi, a indiqué le secrétaire général adjoint de
la ligue arabe, Ahmed
Ben Helli. La rencontre
sera consacrée à l’examen du plan de l’action
politique et la prise de
contact avec les membres du Conseil de sécurité
et
groupes
régionaux et internationaux pour une mobilisation
du
soutien
international à la cause
palestinienne. Elle vise
un règlement définitif
de cette question
conformément à l’initiative de paix arabe et les
résolutions de la légalité
internationale.
Misrata Libye
C
ette manifestation de
quatre jours a été marquée par la signature
d’une convention entre
les directions du tourisme et de
l’artisanat, de l’emploi, de la formation et de l’enseignement professionnels, la chambre de
l’artisanat et des métiers et l’association de promotion de la
femme rurale “main dans la
main” d’Oran.Cette convention
vise à former la femme rurale
dans les métiers d’artisanat aux
centres de formation professionnelle pour obtenir des diplômes
de qualification, intégrer le marché de l’emploi et par conséquent
préserver des produits d’artisanat
traditionnel que recèle Oran,
selon l’agence “Astra”, organisatrice de ce salon. Le salon “SIAHA
2015” a permis aussi, au musée
national “Ahmed Zabana” d’Oran,
à la chambre de l’artisanat et des
métiers et aux associations intéressées par le domaine des monuments et sites archéologiques,
de faire connaitre le patrimoine
matériel et immatériel de la capitale de l’ouest algérien, dans la
perspective de promouvoir le
tourisme culturel et de valoriser
les produits d’artisanat traditionnel qui constituent un pan de l’industrie touristique, a souligné un
responsable de la Chambre. Cette
manifestation d’information, à laquelle ont participé 100 exposants d’Algérie, de Tunisie, du
Maroc, de Jordanie, d’Espagne,
du Portugal, de Turquie et de
Malte, a constitué une occasion
pour mettre en exrgue des plans
d’aménagement des zones d’expansion touristique de certaines
wilayas, des projets d’investissement public et privé en hôtellerie
et restauration, des offres de formation en métiers touristiques et
des prestations d’entreprises de
gestion touristique. Le salon
“SIAHA 2015” a été initié par l’Office national algérien du tourisme
(ONAT) et la compagnie aérienne
“Air Algérie”.AHA 2015
4 morts dans un attentat suicide à la voiture piégée
A
u moins quatre
personnes ont été
tuées dimanche
dans un attentat suicide
à la voiture piégée près
de la ville libyenne de
Misrata (est), a rapporté
l’agence officielle LANA.
“Quatre personnes ont
été tuées et 21 blessées
dimanche matin dans un
attentat suicide à la voiture piégée contre le
poste de contrôle de
Saddada, à l’est de la ville
de Misrata”, a indiqué
l’agence. L’organisation
autoproclamée “Etat islamique” (EI/Daech) a revendiqué l’attaque sur la
radio Al-Bayane. L’attentat intervient quelques
jours après la mort jeudi
de 7 combattants de Fajr
Libya dans un autre attentat contre un point de
contrôle à Misrata et revendiqué par Daech.
Misrata, à 200km à l’est
de Tripoli, est le fief de la
coalition de Fajr Libya,
qui s’est emparée de la
capitale et d’une grande
partie de l’ouest libyen
durant l’été, obligeant le
gouvernement et le Parlement reconnus par la
communauté internationale à s’exiler à l’est du
pays.
Syrie
2.000 personnes évacuées du camp Yarmouk face à l’avancée de l’EI
P
rès de 400 familles, soit
environ 2.000 personnes,
ont été évacuées du camp
palestinien de Yarmouk, dans le
sud de Damas, à la suite de
l’avancée des éléments de l’organisation autoproclamée Etat
islamique (daech), a affirmé dimanche un responsable de
l’OLP à Damas. “Face à l’avancée
de l’EI, 400 familles, soit environ
2.000 personnes, ont pu quitter
vendredi et samedi, le camp à
partir de deux routes sécurisées
vers le quartier limitrophe de
Zahira, tenu par l’armée syrienne, où des abris ont été installés”, a indiqué Anouar Abdel
Hadi. En outre, selon lui, 25
blessés ont été transportés vers
l’hôpital national de Damas et
vers l’hôpital Jaffa à Mazzé. Une
des routes sécurisées part au
sud-est vers la localité Beit
Sahem, aux mains de l’armée, et
une autre vers le nord-est, à
partir de la municipalité de Yarmouk. “Nous pouvons évacuer
toute personne qui réussi à atteindre la municipalité”, a
ajouté M. Abdel Hadi. L’EI a
lancé mercredi une offensive
sur le camp, à partir du quartier
limitrophe de Hajar Aswad, avec
l’aide des membres du Front alNosra, la branche syrienne d’AlQaïda, selon l’Observatoire
syrien des droits de l’homme
(OSDH). L’EI contrôle le centre,
le sud et l’ouest du camp tandis
que les forces palestiniennes
d’Aknaf
Beit
al-Maqdess,
proches du mouvement palestinien Hamas, sont présentes
dans le nord et l’est, selon le
responsable de l’OLP. L’OSDH a
confirmé que “des centaines de
personnes” avaient été évacuées”. Le camp de réfugiés palestiniens, qui compte encore
quelque 18.000 habitants et est
situé à environ 7 km du centre
de la capitale syrienne, est assiégé depuis plus d’un an par
l’armée. Par ailleurs, selon
l’OSDH, l’aviation syrienne a largué 13 barils explosifs sur le
camp dans la nuit de samedi à
dimanche et les combats se
poursuivent.
La
5
Cliniques tunisiennes cherchent
patients algériens
D
es cliniques et des
prestataires de services de tourisme de
santé tunisiens sont
en mission d’affaires et de partenariat à Alger et Oran en vue
d’attirer la clientèle algérienne.
Dans ce cadre, la mission commerciale tunisienne à Alger «Tunisia Export Alger» organisera
du 10 au 16 avril 2015 une série
de contacts professionnels pour
les polycliniques, les agences
spécialisées dans l’organisation
des séjours médicaux et de
bien-être, les prestations de chirurgie plastique et esthétique, la
formation médicale et les logiciels spécialisés dans le secteur
de la santé tunisien. L’initiative
va en droite ligne de la tendance
observée ces dernières années,
puisque des centaines d’Algériens se rendent chaque année
dans le pays voisin pour se faire
soigner ou bénéficier des services liés à la thalassothérapie
et autres services dédiés au
bien-être. Les Algériens recherchent en Tunisie ce qu’ils ne
trouvent malheureusement pas
en Algérie où les hôpitaux sont
en piteux état et peinent à offrir
les soins les plus élémentaires ;
Lundi 6 Avril 2015
Alger
Des habitants
de Bouzaréah
ferment la route
pour réclamer
la réfection de
la voirie
D
les cliniques privées sont hors
de prix et s’adonnent pour la
plupart à la surenchère mercantile sans aucune considération
pour les patients. La qualité des
soins et le meilleur rapport qualité-prix dans les cliniques tunisiennes, comparativement aux
cliniques privées algériennes,
poussent donc les Algériens à
allier séjour touristique et soins
médicaux ou esthétiques,
comme le font d’ailleurs beau-
coup de touristes européens. En
ce temps de crise pour le tourisme tunisien, les Algériens seront encore plus sollicités par
les organismes de santé privés
tunisiens en vue de les amener
à fréquenter les centres hospitaliers. Il est à noter que la mission commerciale tunisienne à
Alger a d’ailleurs programmé
des rencontres professionnelles
«B2B» qui seront organisées le
12 avril 2015 à Alger et le 14
avril 2015 à Oran. Les entreprises tunisiennes visiteront, à
l’occasion, les Salons internationaux «Al-Moustachfa» et «Hospimat» qui se dérouleront du 8
au 11 avril 2015 à la Safex, à
Alger, et le Salon international
des médicaments et équipements médicaux «Simem» qui
aura lieu du 15 au 18 avril 2015
au Palais des conventions à
Oran.
In algeriepatriotique
es habitants du quartier El Idrissi à Bouzaréah, sur les hauteurs
d’Alger ont fermé la route
neuve ce dimanche matin
pour réclamer la réfection de
la voirie, fortement détériorée, a-t-on constaté sur place.
La fermeture de cette route a
paralysé la circulation routière à Bouzaréah et empêché
les travailleurs et les étudiants notamment de rejoindre leurs lieux de travail et les
écoles. Les ruelles dans ce
quartier, comme partout à
Bouzaréah, sont impraticables
et fortement détériorées depuis plusieurs années. Aucune
opération de bitumage n’a été
menée depuis longtemps.
Comme c’est le cas dans plusieurs autres quartiers populaires de la capitale. Les
autorités locales se contentent de réfectionner les
routes des quartiers riches ou
résident les étrangers et les
hauts responsables du régime.
TSA
Un projet euro-méditerranéen initié au profit des jeunes femmes
L’
Association euro-méditerranéenne
migration solidarité et échanges
pour le développement (AMSED) a
initié à Tizi Ouzou un projet d’atelier d’insertion professionnelle par le biais de la
valorisation des déchets
textiles en Algérie en col-
laboration avec une association locale. Un
projet qui vise à aider à l’autonomie socioéconomique des jeunes femmes rurales
algériennes. Au terme du programme
lancé, ce sont 60 jeunes femmes qui devraient pouvoir profiter
de ce dispositif
afin de
Lutte contre la criminalité
s’in-
sérer dans le marché du travail via le ren- ront collectés à la fin du projet, prévoient
forcement de leurs capacités techniques les organisateurs qui ont tenu en amont
dans le domaine du recyclage des textiles deux réunions d’information en France à
usagés et l’accompagnement vers l’entre- destination des migrants d’origine algépreneuriat. L’AMSED déclare privilégier rienne pouvant s’impliquer dans le projet
une dynamique partenariale de réseau via à travers la détermination des apports et
l’appui de partenaires locaux et le trans- contributions possibles. Une opération de
fert et l’expertise des savoir-faire de mi- sensibilisation à l’importance du projet a
grants en tant que vecteur d’activité et été initiée par ailleurs envers des jeunes
d’innovation. Le projet a été installé à Tizi femmes peu qualifiées de la wilaya de Tizi
Ouzou grâce à la collaboration de l’Asso- Ouzou, à travers la diffusion d’affiches, de
ciation pour la promotion de l’apicul- fiches techniques, etc., et les médias loture de montagne (APAM) dont la caux en vue de motiver les candidatures.
mission de coordination du pro- A terme, les résultats escomptés peuvent
jet vise à préparer les forma- induire la sensibilisation de 200 femmes
tions au siège de l’APAM, à la participation au projet pour le recyes services de sûreté de la circonscription administrative de Cheraga (W. d’Alger) ont proaménagé pour l’accueil des clage qui a été facilité en amont par la
cédé récemment à l’arrestation de quatre (04) individus accusés de vol dont un gardien du
formations. Au moins 800 construction de cinq bornes de tri en parmarché communal de Cheraga, a-t-on appris dimanche auprès de la cellule de communication
kg de déchets textiles se- tenariat avec l’APW de Tizi Ouzou.
de la sûreté de la wilaya d’Alger. Selon la cellule de communication, l’enquête a débuté suite à une
plainte déposée au niveau de la police judiciaire de Cheraga faisant état de vol par effraction dans
Espagne
un magasin de prêt-à-porter du marché communal. Lors de leur déplacement sur les lieux, les éléments de la sûreté ont surpris un autre cambriolage. Après investigations, la marchandise volée a été
retrouvée mise en vente sur la voie publique à Cheraga par un individu qui a de suite été arrêté. Ce
dernier a permis de remonter à ses acolytes dont le gardien du marché communal, accusé principal
dans cette affaire. Les quatre individus impliqués et auteurs de plusieurs autres vols (08) dans la commune de Cheraga ont également été arrêtés.
Après perquisition de leurs domiciles, des armes
blanches ont été découvertes outre un nombre
Vingt-huit clandestins subsahariens ont été interceptés samedi soir
de comprimés psychotropes destinés à la
par la marine espagnole alors qu’ils se dirigeaient vers le sud de l’Esvente. Les accusés ont été présentés devant
pagne à bord d’une embarcation de fortune, ont indiqué les services
le procureur de la République du tribunal de
de secours espagnols.
Cheraga qui a ordonné la mise en détenRepérée dans les eaux proches de l’île d’Alboran par la marine espagnole,
tion provisoire du principal accusé. Deux
l’embarcation a été conduite par un bateau de sauvetage maritime
autres ont été placés sous contrôle jujusqu’au port de Motril (sud de l’Espagne), ajoutent les même sources. Deux
diciaire avec convocation du quamineurs et six femmes faisaient partie de ce groupe de candidats à l’émigration
trième individu dans l’attente de
clandestine, précisent les mêmes sources, notant que les immigrants se trouleur procès conformément à
vaient en “bon état de santé”. Après enquête et procédures d’usage, les clandestins
la loi.
seront placés dans un centre d’internement d’étrangers en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement à leurs pays d’origine.
Arrestation de 04 individus
impliqués dans le vol de magasins à
Cheraga
L
Vingt-huit clandestins
subsahariens interceptée dans
le sud de l’Espagne
6
R É G I O N S
Lundi 6 Avril 2015
Adoption d’une
des variantes
de l’étude d’une
voie ferrée HassiMessaoud- Illizi
Une des quatre variantes d’une
étude technique pour la réalisation d’une voie ferrée reliant sur
1.379 km la nouvelle ville de
Hassi-Messaoud (Ouargla) à la
wilaya d’Illizi a été adoptée mercredi à Illizi, a-t-on constaté. Lors
d’une rencontre avec les autorités locale, les cadres de l’Agence
nationale d’études et de suivi de
la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) ont
présenté quatre variantes du
tracé de ce projet ferroviaire,
avant que le choix ne soit porté
sur celle englobant le plus grand
nombre d’agglomérations et de
zones économiques, notamment
sur le flanc nord de la wilaya.
Cette voie ferrée, si elle venait à
être réalisée, traversera notamment les villes d’In-Amenas, HassiBelguebbour, Ohanet, Bordj Omar
Driss, Debdeb et Illizi. Cette étape
sera suivie d’une phase d’étude de
faisabilité, avant de passer à
l’étape d’exécution, après finalisation des procédures réglementaires de ce projet crucial pour la
dynamisation de l’activité économique, le désenclavement de la région et la réduction des accidents
sur les routes, a-t-on expliqué. De
son côté, le wali d’Illizi, Ali Madoui, a mis l’accent sur la nécessité
de tenir compte des projets futurs
des entreprises économique opérant sur le territoire de la wilaya,
mais aussi de coordonner avec ces
entreprises pour éviter tout risque
lors de l’exécution sur le terrain de
ce projet d’envergure.
Prévu en octobre prochain
Le salon international de la pêche
et de l’aquaculture à Oran
La 6ème édition du Salon International de la Pêche et de l’Aquaculture (SIPA) aura lieu du 1er au
4 octobre prochain à Oran, a-t-on
appris, auprès des organisateurs.
Prévu en octobre prochain
Le salon international
de la pêche et de l’aquaculture
à Oran
La 6ème édition du Salon International de la Pêche et de l’Aquaculture (SIPA) aura lieu du 1er au
4 octobre prochain à Oran, a-t-on
appris, auprès des organisateurs.
Le SIPA 2015, organisé par la
Chambre Algérienne de Pêche et
d’Aquaculture en partenariat
avec le Centre des Conventions
d’Oran (CCO) “Ahmed Benahmed”, a pour objectifs de promouvoir les activités liées à la
pêche et à l’aquaculture et valoriser les facteurs et les moyens de
production en relation avec les
ressources halieutiques, selon la
même source . Le salon a également pour objectif de faire
connaître les avancées techniques et technologiques réalisées dans le monde dans les
domaines de la pêche et de
l’aquaculture. Il permet aussi de
fidéliser, dans des espaces de
rencontre et d’échange, les professionnels et les opérateurs du
secteur. Concernant l’importance
du salon, le ministre de la pêche
et des ressources halieutiques,
Sid Ahmed Ferroukhi, a rappelé,
en marge de sa visite effectuée
mardi à Oran, que le SIPA a permis la maturation et la concrétisation de plusieurs projets.
Le ministre a souligné que c’est
grâce au SIPA que certains projets
d’aquaculture ont pu être réalisés, car il augmente la plateforme
du partenariat et permet, par la
suite, un suivi des projets. Il permet également de mesurer les
évolutions faites dans le secteur.
Les responsables du secteur prévoient de doubler la production
nationale en produits de la mer
dans le cadre du plan d’actions
“Aquapêche 2020” . De 101.948
tonnes, actuellement, la production nationale devra atteindre
quelque 200.000 tonnes dans
cinq ans. Pour ce qui est toujours
des prévisions de ce même plan,
l’Etat
compte
parachever
quelque 28 structures portuaires
de pêche, 29 zones d’activités
aquacoles, 44 structures de commercialisation, 14 plans d’aménagement et de gestion des
pêcheries et un plan d’exploitation de corail.
Il est prévu, dans le cadre de l’accompagnement des projets privés, la réhabilitation de 2.500
unités de pêche ainsi que le lancement de 600 projets d’aquaculture et 1.900 actions de soutien
à l’outil de production. Au total,
5.000 projets du secteur privé bénéficieront d’un accompagnement de l’Etat. Quelque 40.000
emplois seront créés d’ici 2020.
Les responsables du secteur indiquent, par ailleurs, que 1.980
tonnes de produits de la pêche et
de l’aquaculture, pour une valeur
de 624 millions de DA, sont exportés annuellement. Quant à
l’importation, celle-ci est de l’ordre de 46.000 tonnes par an et
pour une valeur de 11,5 milliards
DA.
Guelma
Unene nécropole
Romaine découverte près de Guelaât-Bousbaâ
“importante” nécropole Romaine la superficie est de l’ordre de 2 hectares, com- de Guelaât-Bousbaâ’’. M. Thaâlbi a tenu à
U
comprenant 50 sépultures dont certaines renferment des ‘‘squelettes entiers’’, a été découverte près de
Guelaât-Bousbaâ (Guelma), en même temps
que divers objets, a indiqué à l’APS le directeur de la culture, Samir Thaâlbi. Une équipe
spécialisée, dépêchée par le Centre national
de recherches en archéologie (CNRA) pour
explorer plus profondément le site où des recherches avaient déjà été effectuées, a mis au
jour cette nécropole où des squelettes et
d’autres ossements d’hommes et d’enfants,
bien alignés, ont été découverts, a ajouté le
même responsable dans un entretien à
l’APS.Le site où les archéologues ont travaillé
tout au long du mois de mars dernier, et dont
prend également des pierres gravées de caractères latins, ce qui devrait déterminer avec
précision la période concernée, ainsi que de
nombreux objets en poterie à proximité immédiate des tombes, a encore indiqué M.
Thaâlbi. Il s’agit, a-t-il ajouté, d’ustensiles divers comme des plats et des petites cruches
dont certains sont très bien conservés, laissant supposer que les Romains ayant vécu là
à cette époque mettaient à côté des morts les
objets qui leur serviraient ‘‘dans une autre
vie’’. Le directeur de la culture a également
indiqué que les objets en question étaient
frappés d’un ‘‘sceau’’ à même ‘‘d’orienter les
archéologues dans leurs recherches’’ et de
‘‘déterminer la valeur historique de la zone
préciser que les recherches auxquelles ont
procédé les archéologues du CNRA sont autorisées par le ministère de la Culture et
‘‘complètent les prospections de sauvegarde’’
effectuées après la découverte de vestiges
Romains non loin du complexe sportif de
proximité de Guelaât-Bousbaâ (12 km au
nord de Guelma), le long de la route nationale n° 21 menant à Annaba. Le directeur de
la culture a également rappelé que des morceaux de dalles utilisées dans les tombes, des
objets funéraires en argile et en bronze et des
restes de lampes à huile avaient été découverts en cet endroit, en 2012, lors de travaux
de terrassement entrepris pour la construction de logements Sociaux.
El Tarf
P
Rajeunissement d’una ajouté
millier
d’hectares de vergers agrumicoles
le même responsable, rappelant, à ce propos, que onze de distribution en vue de l’exportation’’, selon M. Kourd. Des
lus de 1.000 hectares de vergers agrumicoles ont été arrachés puis replantés, depuis l’année 2000 à El Tarf, au titre
d’une opération de rajeunissement qui se poursuit sur
2.200 hectares, a indiqué le directeur des services agricoles, Yacine Kourd. L’opération, inscrite dans le cadre du soutien de
l’Etat à la filière, permet ‘‘tout à la fois de rajeunir les vergers et
de diversifier les variétés en fonction de la demande du marché,
(11) variétés d’agrumes dont produites dans cette wilaya, parmi
lesquelles la Clémentine et les oranges Double Fine et Thomson.
Par ailleurs, des efforts se poursuivent depuis plusieurs années
‘‘en vue de l’extension des vergers agrumicoles, l’augmentation
de la production estimée actuellement à près de 400.000 quintaux, toutes variétés confondues, et l’amélioration des circuits
campagnes de sensibilisation des agrumiculteurs exerçant dans
les communes de Ben M’Hidi, de Besbes et de Drean, réputées
pour leur importants vergers, sont organisées à longueur de l’année dans le but, a expliqué le même responsable, de les inciter
à ‘‘améliorer la productivité en utilisant les nouvelles techniques
en matière de plantation et d’encadrement phytosanitaire’’.
Ouargla
L
Lancement de la confirmation d’adaptation de crevette d’eau douce
avec l’eau locale
a ferme aquacole pilote la ferme pilote de la commune crustacés en eau douce. L’opéra- des alevins de la crevette avec les a rappelé le même responsable.
d’élevage de la crevette
d’eau douce “Gammare”, localisée à Hassi-Benabadallah (20
km d’Ouargla), a lancé, cette semaine, une nouvelle expérience
visant à confirmer l’acclimatation
et l’adaptation d’alevins de ce
type de crustacés avec l’eau
douce locale, a appris l’APS du directeur de la pêche et des ressources halieutiques (DPRH) de
la wilaya.
M. Nadir Korichi a indiqué qu’un
lot de 400 à 500 larves de crevette d’eau douce, provenant de
d’El-Marsa (Skikda), où a été
menée “avec succès” la première
phase de cette expérience, a été
ensemencée au niveau de la
ferme aquacole de Hassi Benabadallah (Sud du pays), en vue de
s’assurer de l’opération d’adaptation, pour ensuite lancer les opérations d’engraissement et de
production. Ce lot fait partie d’un
ensemble de plus de 4.000 alevins importés de Thaïlande vers
la ferme aquacole d’El-Marsa
(Skikda), qui sert de lieu d’acclimatation de cette variété de
tion a nécessité la mobilisation
d’une quantité de 90.000 litres
(90 m3) de la ferme de Hassi-Benabdallah, ramenée par camions
citernes, pour les besoins de l’expérience, sous la supervision
d’experts du centre national de
recherches et de développement
de la pêche et de l’aquaculture
(CNRDPA) et d’autres sud-coréens dans le cadre de la convention de partenariat conclue entre
les deux parties.
Cette expérience devra ainsi permettre de confirmer l’adaptation
eaux de la wilaya d’Ouargla, a
souligné M.Korichi ajoutant que
l’élevage des crustacés en eau
d’eau douce constitue un procédé économique, puis que ne
nécessitant pas le changement
quotidien de l’eau d’élevage. La
ferme aquacole d’élevage de la
crevette d’eau douce de Hassi
Benabdallah, fruit de la coopération algéro-sud-coréenne et dont
les travaux de réalisation sont à
95% d’avancement, devra être livrée à la fin du mois d’avril prochain,
La plupart des structures de
cette ferme, l’écloserie, le laboratoire, l’usine de fabrication
d’aliment et les structures d’hébergement des chercheurs, sont
fin prêtes, et ne restent que les
aménagements extérieurs qui seront livrées prochainement. Seconde du genre avec celle
d’El-Marsa (Skikda), cette ferme
d’élevage du gammare devra
donner, une fois opérationnelle,
une production annuelle de 10 à
20 tonnes de crevette d’eau
douce.
A L G E R I E
P R O F O N D E
7
Lundi 6 Avril 2015
Bouira
Plus de 9 milliards DA pour la réalisation
de projets hydrauliques
Plus de neuf (09) milliards DA ont été alloués, ces deux dernières années, pour la réalisation d’une
trentaine de projets hydrauliques dans la wilaya de Bouira, selon un rapport
de l’Assemblée populaire de wilaya (APW).
D
epuis décembre 2013,
le secteur de l’hydraulique a bénéficié d’un
total de 32 opérations
relatives à la mise en £uvre de pojets visant à améliorer l’alimentation en eau potable dans la
wilaya, précise le document,
adopté récemment.
Douze (12) projets, inscrits dans
ce cadre, ont été achevés, tandis
que 22 autres sont en cours de
réalisation, dont sept ont été lancées en 2014, est-il expliqué de
même source. Parmi les projets
déjà réalisés, figurent notamment
le raccordement de huit communes (Ain Laâloui, Sour ElGhouzlane,
Ain
Lahdjar,
Khabouzia, Bir Ghbalou, Raou-
U
raoua, El-Hachimia, Ain Bessam)
au réseau des grands transferts
des eaux du barrage de Koudiet
Acerdoune, est-il encore indiqué.
En outre, quatre autres communes (Ridane, Maâmoura,
Dechmia et Ain Tork)
ont bénéficié d’un projet d’alimentation en eau potable, dont
les travaux ont démarré il y a
quelques semaines, tandis qu’un
autre projet portant sur la réhabilitation des anciens réseaux d’AEP
a été lancé dans les communes
de Lakhdaria, Aomar, Hachmia,
El-Adjiba, M’Chedallah, Saharidj
et Taguedit, selon le même document. Le secteur a, par ailleurs,
enregistré la réalisation de 33 réservoirs d’eau potable d’une capacité globale de 26.500 M3, et
répartis sur 17 communes,
d’après les statistiques contenues
dans le rapport de l’APW.
Un centre des archives
pour la commune de Batna
de l’APC. Prévu à la cité Z’mala, non loin du
n centre des archives pour la commune
de Batna vient d’être lancé en travaux,
a indiqué mercredi une élue de l’Assemblée populaire communale (APC), Hakima
Maâla. Devant être opérationnelle au bout
d’un délai de 24 mois, cette structure “mettra
à la disposition de la commune un espace adéquat pour rassembler et conserver ses archives, actuellement dispersées sur plusieurs
sites dans différents services communaux”, a
précisé à l’APS Mme Maâla, présidente de la
commission de l’administration et des finances
centre ville de Batna, sur 1.110 m2, le futur
centre d’archives sera administré au moyen
d’un système informatique doté d’applications
technologiques modernes conçues pour l’organisation et la gestion des archives, a indiqué
Mme Maâla. Les chercheurs et autres universitaires pourront consulter, dans un lieu
adapté, les archives de la capitale des Aurès
dont certains documents datent de 1820, a
également soutenu la présidente de la commission de l’administration et des finances.
Souk Ahras
Amélioration dès le début de l’été prochain de la dotation
quotidienne
en eau potable
a dotation en eau potable atteindra 30 et 40 pour cent de l’eau disponible, a-t-
L
“dès la fin du mois de juin prochain”
140 litres par habitant et par jour à la
faveur de la réhabilitation de plusieurs
conduites du réseau de distribution, a-t-on
appris auprès de la direction des ressources
en eau (DRE). L’augmentation du volume
d’eau stocké au barrage d’Ain Dalia, estimé
actuellement à 76 millions de m3 grâce aux
récentes précipitations favorisera également “la hausse de la faible dotation actuelle qui est d’une fois tous les 4 jours”, a
précisé la même source. L’opération de réhabilitation a ciblé un réseau d’un linéaire
de 177 km répartis sur les quartiers SidiMezghiche, El Alaouia, Faubourg, Ibn Rochd,
1.700 logements, la cité des Martyrs et le
centre-ville où les déperditions atteignent
on également précisé. La wilaya de Souk
Ahras est alimentée à l’heure actuelle depuis
le barrage d’Ain Dalia qui assure également
l’approvisionnement d’une partie des wilayas voisines de Tébessa et d’Oum El Bouaghi, ainsi qu’à partir d’eaux souterraines,
a-t-on fait savoir. Deux autres ouvrages hydrauliques sont en cours de réalisation, en
l’occurrence le barrage d’Oued Mellègue,
d’une capacité de 150 millions de m3, destiné à alimenter le complexe de transformation de phosphate d’Oued Keberit, et les
communes d’El Aouinet et d’Ouenza (Tébessa) et les zones de Sidi Fredj et d’Ouled
Abbas (Souk Ahras), et le barrage d’Oued
Djedra (35 millions de m3) dont la réception
est prévue pour l’année 2018.
Initiative
intersectorielle
pour l’insertion
professionnelle
des jeunes
à Oran
Une initiative intersectorielle
portant promotion de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes a été
lancée à Oran sous la houlette
de l’Université d’Oran 1
“Ahmed-Benbella”,a-t-on appris auprès de cet établissement
d’enseignement
supérieur. “L’accompagnement
qualitatif des jeunes constitue
l’objectif essentiel de cette action”, a souligné à l’APS la directrice du Laboratoire de
recherche sur les Risques industriels, technologiques et
environnementaux (RITE), Pr
Khadidja Guenachi, également
membre du Bureau de liaison
université/entreprises (BLUE).
L’opération est définie par une
convention-cadre signée dernièrement entre l’Université
d’Oran 1, les directions de
l’emploi et de la formation professionnelle ainsi que la Chambre
de
commerce
et
d’industrie de l’Oranie (CCIO),
a-t-elle expliqué ajoutant que
cet accord offrira “le cadre
idéal pour des actions de formations, de perfectionnement,
d’accompagnement et de promotion de l’entrepreneuriat”.
“Cette convention sera orientée
vers les échanges d’expériences,
la capitalisation des savoirs, des
savoir-faire et la mutualisation
des dispositifs qu’offre l’Etat algérien pour accompagner les
jeunes dans leur parcours de
formation et d’insertion professionnelle”, a fait valoir Pr Guenachi. “Un saut qualitatif est
escompté en matière de montage de projets structurants et
d’utilité publique à la faveur de
ce partenariat inscrit dans la logique de la responsabilité sociétale des acteurs pour répondre
aux ambitions et objectifs affichés par les tutelles respectives
des signataires”, a-t-elle affirmé.
Le nouvel accord intersectoriel
intervient dans le sillage d’actions analogues initiées par
l’Université d’Oran 1, dont la
mise en place en janvier dernier
d’un programme de formation à
la création d’entreprise au profit
des étudiants en fin de cycle.
Tamanrasset
sixétablissement
spécialistes
renforcent l’encadrement médical de l’hôpital d’In-Salah
public hos- dans les “tout prochains jours”, à ments vers le chef lieu de wilaya, fonction à la cité “Kasr El-Merab- dimanche dernier, des consulta-
L’
pitalier (EPH) d’In-Salah
(Tamanrasset) a été renforcé de six (6) praticiens spécialistes, appelés à contribuer à
l’amélioration de la prise en
charge des malades de la région,
a-t-on appris du directeur de
l’hôpital. Ce renfort du staff médical, devant entrer en exercice
la satisfaction de la population de
cette commune de 35.000 âmes,
porte sur les spécialités de chirurgie générale, médecine interne,
ophtalmologie
et
anesthésie-réanimation, a précisé Mohamed Bensalem à l’APS.
L’opération devra épargner aux
malades de la région les déplace-
distant de 700 km, pour des motifs de soins, notamment les cas
d’urgence, dont la longueur du
trajet influe négativement sur la
santé et la situation des personnes évacuées. Ces praticiens
devront bénéficier, sur décision
du wali de Tamanrasset, Mahmoud Djamâa, de logements de
tine”, parmi un quota de 13 logements affectés aux praticiens de
l’EPH d’In-Salah en vue d’assurer
leur stabilité dans cette région
aux rudes conditions climatiques.
Une équipe médicale, composée
d’un néphrologue et d’un angiologue, venus de l’hôpital de Tamanrasset, assure, depuis
tions médicales ainsi que des
contrôles médicaux aux malades
alités à l’EPH d’In-Salah. Cette initiative, devant s’étaler sur une semaine, sera suivie, durant ce
mois d’avril, d’actions similaires
encadrées par des praticiens de
diverses spécialités, a fait savoir
M.Bensalem.
8
MONDE
Lundi 6 Avril 2015
Nigeria
Yémen
Nouvelle attaque
meurtrière de
Boko Haram au
nord
A Malam Fatori, une ville nigériane reprise à Boko
Haram par les forces tchadiennes et nigériennes vendredi. Au moins quatre
personnes ont été tuées samedi 4 avril dans une attaque
attribuée
aux
islamistes de Boko Haram
sur le marché d’un village nigérian près de Maiduguri, au
nord-est du pays. Plusieurs
hommes armés membres
de Boko Haram ont fait irruption dans le village de
Kayamla, situé à 20 kilomètres de la capitale de l’Etat
de Borno, et ouvert le feu
sur un marché, tuant quatre
commerçants. Les assaillants ont pillé des magasins
d’alimentation et ont emporté du bétail avant de
s’enfuir dans la brousse, a
déclaré le responsable, qui a
souhaité conserver l’anonymat. «Il était évident qu’ils
étaient à la recherche de
nourriture pour reconstituer
leurs réserves parce qu’ils
n’ont pas ciblé les habitants
comme ils l’auraient fait normalement», a ajouté le responsable.
Attaques moins fréquentes
Aucune attaque de Boko
Haram n’avait été rapportée
depuis plusieurs jours, hormis l’explosion à l’extérieur
d’une gare routière à
Gombe jeudi qui a fait 10
morts et a été attribuée aux
islamistes.
L’offensive
menée contre le groupe nigérian par une coalition régionale formée de troupes
nigérianes, tchadiennes, nigériennes et camerounaises
semble avoir affaibli les capacités de Boko Haram qui,
après une extension continue pendant six ans, semble
actuellement reculer. Vendredi, la coalition a repris la
ville nigériane de Malam Fatori aux islamistes, estimant
que la « capacité de nuisance » de Boko Haram avait
été réduite «au maximum».
Maroc
U
Le CICR réclame une pause des combats
La Croix-Rouge a appelé samedi dernier à une trêve humanitaire immédiate de 24 heures afin
de permettre d’acheminer une assistance médicale et sanitaire aux populations du Yémen. La Russie
a fait la même demande devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
L
e Comité international de la Croix Rouge
(CICR) a réclamé, samedi dernier, une
trêve humanitaire au Yémen, jugée essentielle pour venir en aide aux populations
dans les zones bombardées depuis dix jours par
la coalition sunnite menée par l’Arabie saoudite.
«Toutes les liaisons aériennes, terrestres et maritimes doivent être ouvertes sans délai pour au
moins 24 heures, afin de permettre d’atteindre
les populations isolées après plus d’une semaine
d’intenses bombardements aériens et de violents
combats au sol dans l’ensemble du pays», a expliqué l’organisation dans un communiqué. Le
CICR précise cependant «espérer» obtenir les autorisations nécessaires d’ici à dimanche. Il souhaite avant tout obtenir des garanties concernant
la sécurité de deux avions à destination de la capitale yéménite Sanaa. L’un transportant du matériel médical pour soigner un millier de blessés,
et l’autre chargé de 30 tonnes de fournitures médicales et de matériel d’assainissement de l’eau.
L’organisation humanitaire s’exprimait avant une
réunion du Conseil de sécurité des Nations unies
à la demande de la Russie pour examiner un arrêt
des raids aériens menés depuis dix jours par les
Saoudiens afin d’acheminer l’aide humanitaire.
La Russie a officiellement demandé une pause
des frappes devant l’ONU samedi. Moscou a déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité demandant une pause dans les raids aériens
le temps de permettre l’évacuation des étrangers.
Cette initiative russe a reçu un accueil mitigé. La
coalition menée par l’Arabie saoudite empêcherait l’acheminement. L’organisation humanitaire
reproche depuis mardi à la coalition constituée
par l’Arabie saoudite et neuf pays arabes de la région du Golfe d’empêcher l’acheminement de
cette aide. «Nos équipements sont toujours bloqués. La situation ne cesse de se dégrader. Des
gens meurent toutes les heures au Yémen, et
nous devons intervenir d’urgence», a déclaré Sitara Djabine, porte-parole de la Croix-Rouge.
L’Arabie saoudite est très impliquée dans les combats au Yémen avec ses alliés sunnites: elle a accordé l’asile au président yéménite déchu, Abd
Rabbo Mansour Hadi. Elle mène également des
raids aériens contre les rebelles chiites Houthis
et leurs alliés, en dénonçant une volonté d’hégémonie de l’Iran au Yémen et dans la région. Officiellement, le royaume n’a pas de troupes sur le
sol yéménite, mais n’a pas exclu cette possibilité
Libye
318 immigrés secourus au large
dont cinq enceintes, qui ont
été hospitalisées, ainsi que 14
mineurs.
T
rois-cent dix-huit immigrés de treize nationalités différentes ont été
secourus samedi par un navire
militaire islandais dans le détroit de Sicile au large de la
Libye, ont annoncé les médias
italiens. Le navire, le Landhelgisgaeslan, est arrivé dans la
soirée dans le port sicilien de
Pozzallo. Parmi les passagers,
se trouvaient treize femmes,
13 nationalités différentes
La police italienne vérifiait
dans la soirée les identités de
huit passeurs tunisiens présumés. Selon les médias, les migrants proviennent de treize
pays différents: Soudan,
Ghana, Maroc, Mali, Mauritanie, Sénégal, Pakistan, Nigeria,
Syrie, Palestine, Erythréee,
Inde et Tunisie. La situation
chaotique en Libye a provoqué ces derniers mois une
augmentation des départs
d’immigrés, pour la plupart
d’Afrique sud-saharienne, à
partir des côtes libyennes.
dans un futur proche.
Au moins 185 morts en neuf jours
Le CICR a déploré la mort, vendredi dernier à
Aden, de deux agents humanitaires yéménites,
alors qu’ils secouraient des blessés, trois jours
après la mort d’un employé du Croissant-Rouge
yéménite à Dhaleh (sud). Au moins 185 personnes, en majorité civiles, ont été tuées et plus
de 1200 blessées en neuf jours de combats à
Aden, dans le sud du Yémen, a indiqué samedi un
responsable en réclamant une aide d’urgence aux
hôpitaux.
Egypte
Nouveau procès de Hosni
Moubarak
Un nouveau procès de l’ancien président
égyptien Hosni Moubarak et de ses deux fils,
accusés de détournement de fonds publics
employés pour rénover une propriété familiale, s’est ouvert hier matin. Moubarak, 86
ans, actuellement soigné dans un hôpital militaire au Caire, avait été condamné en première instance en mai dernier à trois ans
d’emprisonnement dans cette affaire. Ses
deux fils avaient écopé de peines de quatre
ans de prison. En janvier, la justice égyptienne avait annulé ces condamnations en
appel ouvrant la voie à un nouveau procès.
La télévision égyptienne a diffusé des images
de l’ancien chef de l’Etat et de ses deux fils
installés dans une cage dans une salle d’audience de l’académie de police. En novembre, Moubarak avait été acquitté des charges
de complot en vue de tuer des manifestants
lors du soulèvement populaire de 2011 qui
avait conduit à la chute de son régime. En
janvier, les deux fils de Moubarak avaient été
remis en liberté en attentant le nouveau procès pour corruption.
Un spéléologue espagnol décédé, les deux autres secourus
n décès, deux blessés.
Les autorités locales de
Ouarzazate (sud du
Maroc), ont communiqué samedi dernier le bilan de l’opération de sauvetage de trois
spéléologues espagnols menée
depuis la matinée. «Les deux
personnes blessées ont reçu sur
place les premiers soins médicaux et seront évacuées vers un
établissement hospitalier» par
les unités de secours de la Gen-
darmerie royale, mais le «troisième spéléologue est malheureusement décédé», ont
indiqué ces sources, citées par
l’agence MAP. On ignore si les
conditions météorologiques,
mauvaises en soirée, permettront l’évacuation des deux
blessés et du corps de la victime de cette zone difficile d’accès et escarpée d’ici dimanche
matin.
Pas de guide professionnel
Les trois hommes «étaient tombés d’une falaise haute de plusieurs centaines de mètres», au
niveau de la localité de Tarmest,
ont ajouté les autorités. Elles
ont par ailleurs souligné que les
trois spéléologues «étaient partis sans être accompagnés d’un
guide professionnel». L’identité
de la personne décédée n’a pas
été divulguée. Selon les médias
espagnols, parmi ces trois
hommes originaires d’Andalou-
sie (sud) figuraient deux policiers âgés de 41 ans et un avocat de 26 ans. En cours de
journée, intervenant sur la
chaîne publique espagnole TVE,
une proche avait confirmé la
présence d’un blessé parmi les
trois spéléologues, tout en se
montrant rassurante.
«Explorer différentes grottes»
Les trois Espagnols faisaient initialement partie d’un groupe de
neuf spéléologues qui s’était
scindé en deux le week-end
dernier afin «d’explorer différentes grottes», selon une
source diplomatique espagnole. Inquiets de ne pas les retrouver
au
point
de
rendez-vous fixé à Ouarzazate,
les six membres du groupe
principal avaient signalé leur
disparition mardi après-midi.
Celle-ci n’a toutefois été annoncée publiquement que vendredi.
I N T E R N AT I O N A L E
9
Lundi 6 Avril 2015
France
Ukraine
Le nombre de mosquées pourrait
doubler d’ici deux ans
Trois soldats tués
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, a appelé
samedi à doubler le nombre de mosquées d’ici deux ans pour pallier le manque de lieux
de culte pour les millions de musulmans français. «Nous avons 2200 mosquées.
I
l en faut le double d’ici deux ans», a
souhaité M. Boubakeur, recteur de la
Mosquée de Paris, lors du rassemblement annuel des musulmans de
France (RAMF), organisé par l’Union des
organisations islamiques de France (UOIF),
la franchise française des Frères musulmans, en banlieue parisienne au Bourget.
Pour les «7 millions de musulmans» de
France, les mosquées actuelles «ne suffisent pas», a souligné le président du
CFCM. Les estimations du nombre de musulmans en France varient de 4 à 5 millions. «Il y a beaucoup de salles de prières,
de mosquées inachevées, et il y a beaucoup de mosquées qui ne sont pas
construites, je pense qu’il faut le double
de mosquées», a-t-il insisté. Le président
du CFCM n’a pas précisé comment ces
constructions pourraient être financées,
un sujet sensible alors que le gouvernement cherche à éviter le financement des
mosquées par des États étrangers.
Mieux former les imams
«Il faut que le nombre de mosquées reflète le nombre de musulmans. (...) Nous
avons le droit de construire des mosquées
(le droit) que les maires ne s’y opposent
pas», a abondé son hôte, le président de
l’UOIF Amar Lasfar. «Il y a de moins en
moins de maires qui s’opposent systématiquement à la construction de mosquées», s’est-il toutefois réjoui. M.
Boubakeur a également insisté sur la nécessaire formation des imams, annonçant
Allemagne
U
avoir bon espoir d’aboutir bientôt à un accord avec «certaines universités parisiennes» pour le volet non religieux de
cette formation. Ces cours auraient pour
objectif «de transmettre des connaissances de la France, de la loi, des traditions françaises à nos imams, pour qu’ils
aient une formation complète, religieuse
et républicaine», a-t-il ajouté. «Nous avons
besoin d’une formation religieuse soutenue, acceptée et reconnue et nous devons
faire tout pour que nos imams soient des
modèles de paix et soient des modèles qui
animent nos mosquées, qui sont des lieux
de paix», a déclaré le président de l’instance qui représente le culte musulman en
France. Plus de 170 000 fidèles sont attendus pour cette rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF), la plus
importante manifestation musulmane
d’Europe, à mi-chemin entre la foire commerciale et le congrès politico-religieux.
Trois soldats ukrainiens ont été
tués samedi dernier dans l’explosion d’une mine dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine, où ont
lieu des accrochages sporadiques
malgré la trêve instaurée il y a
plus d’un mois, a indiqué le porteparole militaire ukrainien, Andriï
Lyssenko. «Trois soldats ukrainiens ont été tués et deux blessés
dans l’explosion d’une mine ennemie vers Avdiivka», ville sous
contrôle des forces gouvernementales située près des ruines
de l’aéroport de Donetsk, aux
mains des rebelles depuis janvier,
a-t-il déclaré lors d’un point de
presse. La veille, «nous avons relevé à au moins cinq reprises
l’emploi d’armes lourdes par des
groupes armés illégaux contre
nos positions. Il s’agit d’artillerie
et de canons de 122 millimètres»,
a-t-il ajouté. Le 30 mars, M. Lyssenko avait annoncé la mort d’un
soldat ukrainien au cours des dernières 24 heures. Depuis, aucun
mort n’avait été déploré au sein
des forces régulières. Une nouvelle trêve est entrée en vigueur
le 15 février dans l’Est de
l’Ukraine, après la signature des
accords de Minsk 2 le 12 février,
avec la médiation du président
français François Hollande, de la
chancelière allemande Angela
Merkel et en présence du président russe Vladimir Poutine. Malgré l’entrée en vigueur de ce
nouveau cessez-le-feu, des accrochages ont lieu quotidiennement
dans l’Est de l’Ukraine, où le
conflit a fait plus de 6000 morts
en près d’un an.
Incendie d’un futur foyer d’immigrés
n bâtiment qui devait abriter un
futur foyer de demandeurs d’asile,
contre lequel s’étaient mobilisés
des néonazis, a été incendié dans la nuit
de vendredi à samedi dans un village de
l’Est de l’Allemagne, selon la police. Début
mars, Markus Nierth, le maire de Tröglitz,
commune de 2700 habitants située dans
l’Etat régional de Saxe-Anhalt, avait démissionné car il se sentait menacé par les ma-
nifestations organisées par le parti néonazi
NPD depuis qu’il avait accepté d’accueillir
une quarantaine de réfugiés à partir de
mai dans ce bâtiment inoccupé.
«Contagion brune»
Le feu s’est déclaré «aux alentours de
02h00» samedi (00h00 GMT) mais «personne n’a été blessé», a indiqué à l’AFP
une porte-parole de la police. Dans un
communiqué ultérieur, la police a affirmé
qu’«une ou plusieurs personnes sont à
l’origine de l’incendie» et qu’«un accélérateur de feu a vraisemblablement été utilisé». «L’ensemble de la toiture a été
endommagé tandis que d’autres parties du
bâtiment ont été touchées, le rendant
pour le moment inhabitable», a souligné
la police, ajoutant qu’un «couple allemand», habitant le bâtiment, a pu le quitter à temps, grâce à des voisins attentifs
qui les ont prévenus. Interrogé par le quotidien Tagesspiegel, l’ex-maire sans étiquette s’est déclaré «désemparé, en colère
et triste à la fois». «La contagion brune va
si loin qu’on préfère désormais brûler des
maisons, dans lesquelles des familles pourraient trouver un nouveau foyer», a ajouté
M. Nierth. En annonçant sa démission, il
avait déploré le peu de soutien du monde
politique et institutionnel allemand.
Cuba
Fidel Castro apparaît en public pour la première fois depuis 14 mois
D
es photos de Fidel Castro
serrant des mains en
marge d’une rencontre
publique à La Havane ont été
publiées samedi par des médias
cubains. L’ancien président cubain n’avait pas été vu en public
depuis 14 mois. Des médias cubains ont publié, samedi, les
photos de la première apparition publique en 14 mois de l’exprésident Fidel Castro, 88 ans,
lors d’une rencontre consacrée
au Venezuela, le grand allié de
Cuba. Cette clichés paraissent à
quelques jours d’un Sommet
des Amériques, les 10 et 11
avril, qui promet d’être historique avec un «échange» annoncé par Washington entre le
président des États-Unis, Barack
Obama, et son homologue cubain, Raul Castro, dans le cadre
du rapprochement entre les
deux pays, en froid depuis un
demi-siècle. Alors que Caracas,
principal allié de La Havane, est
en crise diplomatique avec
Washington, qui a prononcé des
sanctions contre des hauts responsables vénézuéliens, ce sont
justement 33 membres d’une
délégation du Venezuela que
Fidel Castro a rencontré lundi 30
mars, dans une école de La Havane.
Fidel Castro en public, une première depuis janvier 2014
«Rencontre improvisée, inoubliable avec Fidel», titrait le quotidien officiel Granma, décrivant
la rencontre «d’une heure et
demie» que le père de la révolution cubaine, dont l’état de
santé fait l’objet de rumeurs ré-
currentes, a consacrée à cette
délégation, qui participe jusqu’à
dimanche à des activités politiques et sociales sur l’île communiste. Granma a publié
quatre photos presque identiques où l’on voit l’ex «lider
maximo», vêtu d’un survêtement bleu et blanc, et coiffé
d’une casquette noire, assis
dans la camionnette qui l’amène
à l’école «Vilma Espin Guillois»,
située près de son domicile dans
l’Ouest de la capitale. Il serre la
main de quelques Vénézuéliens.
Depuis qu’il a abandonné le
pouvoir en 2006 pour raisons de
santé, Fidel Castro a fait de rares
apparitions publiques, la dernière remontant au 8 janvier
2014, lors de l’inauguration
d’une galerie d’art de La Havane.
À cette occasion, les photos –
non publiées dans les médias
cubains – l’avaient montré
courbé, marchant avec difficulté, appuyé sur une canne et
soutenu par des phytothérapeutes et des gardes du corps. Il
portait alors à l’oreille un appareil auditif, comme sur les photos publiées ce samedi. Début
février, des médias officiels
avaient déjà publié des photos
de Fidel Castro, mais dans un
cadre privé. Elles avaient été
prises à son domicile de La Havane et remontaient au 23 janvier.
Soutien au Venezuela
Au cours des dernières semaines, l’ex-président avait, à
deux reprises et par écrit, apporté son soutien à Caracas,
qualifiant l’action américaine de
«politique insolite» de «me-
naces et mesures imposées». Il
avait aussi félicité le dirigeant
chaviste, Nicolas Maduro, pour
son «discours courageux et brillant face aux plans brutaux du
gouvernement des Etats-Unis».
La Havane a apporté son soutien
officiel à Caracas dans cette affaire. Si un responsable du département d’État américain a
admis récemment que Washington avait été «déçu» par ces
prises de position, il a assuré
que «cela n’aura pas d’impact
sur ces discussions en cours»
pour le rétablissement de relations avec Cuba. Granma et
d’autres médias officiels avaient
publié le 3 février dernier les
premières photos de Fidel Castro depuis près de six mois, pour
faire taire les rumeurs sur son
état de santé.
11
E C ONOMIE
Grèce
Lundi 6 Avril 2015
Vers une nationalisation des banques
et une nouvelle monnaie?
Athènes aurait en réserve un plan prévoyant la nationalisation de son secteur bancaire et la création
d’une nouvelle monnaie si la Grèce et ses créanciers devaient ne pas parvenir à s’entendre avant l’échéance
cruciale de la semaine prochaine.
L
a Grèce pourra-t-elle ou non rembourser ce qu’elle doit au Fonds
monétaire international (FMI) le 9
avril prochain ? Le gouvernement
issu du parti de gauche radicale Syriza envoie, depuis quelques jours, des signaux
pour le moins contradictoires, faisant resurgir le spectre du «Grexit», c’est-à-dire
la sortie de la Grèce de la zone euro. Si le
secrétaire d’État aux Finances Dimitris
Mardase a annoncé, vendredi, que son
pays ferait tout pour honorer ses dettes le
9 avril, la situation en coulisses ne semble
pas si claire. Selon l’agence Reuters,
Athènes aurait d’abord averti ses créanciers que le pays n’avait pas les 450 millions d’euros qu’il doit verser au FMI la
semaine prochaine. Puis, une «source
gouvernementale» grecque a assuré au
magazine allemand Der Spiegel que si
l’État trouvait l’argent, il verserait d’abord
leur salaire aux fonctionnaires. «Nous
sommes un gouvernement de gauche et
nous n’hésiterons pas une seconde entre
payer le FMI et payer nos concitoyens»,
aurait souligné cet «officiel» grec.
Mesures radicales
En clair, rien n’est clair... si ce ne sont les
problèmes grandissants de liquidités
d’Athènes. Car si la dette grecque est honorée le 9 avril, il y aura ensuite une nouvelle échéance, le 14 avril, puis d’autres
remboursements s’y ajouteront cet été.
Selon deux médias britanniques, le gouvernement grec serait donc prêt à prendre
des mesures radicales en cas d’échec des
négociations avec l’Union européenne
pour obtenir une rallonge de 7 milliards
d’euros. «La Grèce se prépare à introduire
une monnaie parallèle pour payer ses
dettes», affirment The Daily Telegraph et
The Independent, citant des «sources
proches du parti Syriza». Il ne s’agirait pas
forcément d’un retour à la drachme, aban-
L
litique de demander de l’argent uniquement à l’UE, à la Banque centrale européenne (BCE) et au FMI.
Un Grexit serait «catastrophique»
donnée en 2002 au profit de l’euro. «Ce
pourrait être une devise parallèle servant
à payer les salaires», suggère The Independent. Athènes y parviendrait, selon ces
deux journaux, en «nationalisant son secteur bancaire» pour pouvoir faire marcher
la planche à billets afin de régler ses factures.
Accepter des prêts de la Russie
et de la Chine ?
Reste qu’une telle décision mettrait la
Grèce sur les rails d’une sortie de la zone
euro, voire de l’Union européenne. «Pour
nationaliser ses banques tout en restant
dans la zone euro, Athènes serait
contrainte de ne pas enfreindre la législation européenne et donc d’obtenir l’aval
de la Commission européenne, ce qui
semble peu probable», estime Pascal de
Lima, économiste en chef du cabinet de
conseil EconomiCell et spécialiste du secteur bancaire. Un «Grexit» est cependant
de plus en plus évoqué alors que les rela-
tions entre Athènes et Bruxelles se tendent. Mais une sortie volontaire de l’euro
avec nationalisations et fracas semblerait
étonnante. «Malgré quelques contradictions entre les membres du gouvernement, la coalition au pouvoir en Grèce
s’est toujours montrée engagée à rester au
sein de la zone euro», rappelle Alexandros
Karakitsios, membre de l’Unité de recherche et d’analyse politique de l’Athens
University of Business and Economy. Mais
pris entre le marteau du FMI et le poids de
l’enclume des engagements de campagne
à ne plus dépendre de l’aide internationale, Syriza n’a pas beaucoup d’options.
«Le pouvoir manque d’alternatives. La
principale serait d’accepter des prêts de la
Russie et de la Chine comme le demandent les ‘Grecs indépendants’, le parti [nationaliste] de droite allié à Syriza au
gouvernement», note Alexandros Karakitsios. Cet expert juge cette solution improbable car en tant que membre de l’Union
européenne, Athènes a une obligation po-
Coincé, le gouvernement pourrait donc se
trouver contraint malgré tout d’appliquer
ce plan de nationalisations et de nouvelle
devise… même s’il conduit au «Grexit».
Cette solution ne serait pas pour autant un
coup de baguette magique, souligne Pascal de Lima. «Les banques grecques ne
sont pas dans un très bon état et en les nationalisant, l’État récupèrerait, notamment, les dettes de ces institutions
financières.» «Pour Alexandros Karakitsios, une sortie de la zone euro «serait catastrophique». «Les ménages devraient
faire face à une très forte inflation qui s’accompagnerait d’un sérieux coup à leur
pouvoir d’achat, tandis que la crédibilité
de l’économie grecque serait largement
écornée, ce qui réduirait les investissements étrangers dans le pays.» Une situation dont Athènes ne pourrait pas se
relever facilement et qui pourrait entraîner «cinq nouvelles années de récession»,
juge l’économiste grec. Le gouvernement
grec sera-t-il de fait réduit, in fine, à se
plier à toutes les exigences de Bruxelles ?
Pas forcément, car les créanciers internationaux n’ont pas tous les atouts en main
et voient d’un très mauvais œil un éventuel «Grexit».«La sortie de la Grèce de la
zone euro porterait un sérieux coup à la
crédibilité du projet européen, ce qui aurait des conséquences économiques et
l’éventuel défaut de paiement d’Athènes
entraînerait d’importantes pertes d’argent
pour tous les États européens qui, à travers l’Union européenne, ont prêté des
fonds à la Grèce», rappelle Alexandros Karakitsios. Selon l’économiste grec, le mieux
serait d’arriver à un plan grec «avec davantage de réformes, mais moins d’austérité».
La Bourse de Paris espère garder le cap grâce à de bonnes
nouvelles aux Etats-Unis
a Bourse de Paris, qui bute sur les
5100 points, devrait scruter après un
long week-end de Pâques les statistiques et les résultats d’entreprises aux
Etats-Unis, espérant qu’ils alimentent la
hausse des marchés. Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a pris 0,80% pour terminer jeudi à 5 074,14 points. Ses gains
depuis le 1er janvier s’établissent à
18,76%.Le marché parisien, qui s’apprête
à faire une longue pause de quatre jours
en raison des fêtes de Pâques, se montre
toujours vigoureux même s’il ne parvient
pas à s’installer au-dessus des 5100
points.«Le marché n’est pas survalorisé et
conserve un potentiel de hausse, eu égard
aux injections de liquidités de la BCE
(Banque centrale européenne), à la baisse
des prix du pétrole et à la hausse du dollar», observe Aymeric Diday, directeur de
la gestion sous mandat chez SPGP. Il s’est
toutefois accordé quelques prises de bénéfices mercredi au terme d’un premier
trimestre très favorable au cours duquel
il s’est adjugé près de 18%. «Nous consi-
dérons que le flux restera durablement
positif pour les actions européennes. Cependant, une consolidation de court
terme ne peut être exclue et permettrait
de détendre les niveaux de valorisation
actuelle», estiment les gérants chez Barclays Bourse. Les prochains jours seront
dominés par l’actualité américaine avec la
publication d’indicateurs parmi les plus
suivis chaque mois et le lancement de la
saison des résultats d’entreprises. «Le
marché est très solide, mais un peu attentiste avant les chiffres de l’emploi américain. Les investisseurs ont besoin d’être
rassurés quant à la solidité de la reprise
aux Etats-Unis», selon M. Diday.
- Chiffres américains Quand il rouvrira ses portes mardi, le CAC
40 aura l’occasion de réagir à deux statistiques clés, à savoir le rapport mensuel
sur l’emploi pour mars attendu ce vendredi ainsi que l’indice ISM d’activité dans
les services prévu lundi. «L’économie
américaine a la capacité de bénéficier
d’un effet de rattrapage durant les pro-
chains trimestres», après un ralentissement au premier au trimestre, signale
Christopher Dembik, économiste chez
Saxo Banque. Les chiffres américains seront en outre disséqués à la loupe parce
qu’ils auront une grande importance pour
la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait relever
ses taux d’intérêt d’ici la fin de l’année. Le
marché sera par ailleurs très attentif aux
publications d’entreprises pour le premier
trimestre, dont la saison débute aux EtatsUnis mercredi prochain avec le producteur d’aluminium Alcoa. Tout l’enjeu est
de savoir si les entreprises vont parvenir
à dégager suffisamment de bénéfices et à
rassurer sur leur discours afin d’être à la
hauteur de valorisations boursières déjà
très élevées. «Le côté perturbant actuellement concerne le consensus des analystes sur les prévisions des résultats des
entreprises aussi bien américaines qu’européennes qui sont révisées à la baisse
(en partie c’est vrai à cause du secteur pétrolier et matières premières). Ce qui est
difficilement compatible avec les niveaux
actuels de valorisation», rappelle Barclays
Bourse. «Une révision à la hausse des
perspectives bénéficiaires des entreprises
serait bienvenue pour justifier le niveau
actuel des indices actions», selon eux. En
Europe, où la saison des résultats débute
dans quelques semaines, les analystes
semblent plus confiants, la baisse de
l’euro et du pétrole étant des facteurs de
soutien très importants. L’agenda économique en zone euro devrait par ailleurs
être peu étoffé dans les prochains jours,
à l’exception de quelques indicateurs notamment sur la production industrielle. La
situation en Grèce reste enfin toujours
très suivie alors que les négociations se
poursuivent entre le pays et ses créanciers pour valider une liste de réformes indispensables au versement des prêts
internationaux. «La Grèce reste une inquiétude avec notamment les nombreux
remboursements prévus en juillet. D’ici là,
les échéances devraient être gérables»,
selon M. Dembik.
12
LA GAZETTE INTERNATIONALE
Lundi 6 Avril 2015
Vingt-sept ans d’autoritarisme balayés en quarante-huit heures
La jeunesse burkinabé bouscule la « Françafrique »
Fin octobre, quarante-huit heures de manifestations ont eu raison de la tentative du président Blaise Compaoré
de se maintenir une fois encore au pouvoir.
Par Anne Frintz
S
on renversement ouvre une
incertaine période de transition, observée comme un test
dans toute l’Afrique. Rassemblés en masse pour défendre un
Etat de droit et une meilleure redistribution, les Burkinabés espèrent l’organisation d’élections libres et
incontestables.Le jeudi 30 octobre
2014, aux cris de « Blaise, dégage ! »,
des milliers de jeunes émeutiers font
voler en éclats les vitres de l’Assemblée nationale burkinabé avant d’incendier le bureau de son président, M.
Appolinaire Soungalo Ouattara. Le
chef de l’Etat, M. Blaise Compaoré,
doit renoncer au vote prévu pour modifier la Constitution et l’autoriser à se
représenter. Il démissionne dès le lendemain et s’enfuit en Côte d’Ivoire
dans un hélicoptère fourni par la
France. Mais cette rapide victoire ne
suffit pas aux manifestants.Conscients
d’être les laissés-pour-compte de la
croissance économique — près de 7
% en 2013 selon le Fonds monétaire
international (FMI) —, les insurgés
s’en prennent à tous les symboles du
pouvoir en place depuis vingt-sept
ans. Ils pillent des résidences de dignitaires du régime, notamment celle de
M. Assimi Kouanda, le secrétaire exécutif national du parti présidentiel, le
Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et celle de M. François
Compaoré, surnommé « le petit président », conseiller économique de son
frère Blaise, membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés
d’Etat et d’entreprises privées de
l’agroalimentaire.Moins remarqué à
l’étranger, le pillage de la concession
Ford de la capitale et de la mine d’or
de Bissa, au nord de Ouagadougou,
dans lesquelles M. François Compaoré avait des intérêts, révèle le ressentiment populaire à l’égard d’une
classe dirigeante prévaricatrice et des
inégalités sociales. Depuis, les mineurs sont en grève contre les conditions de travail et les bas salaires. A
Ouagadougou, les milliers de chômeurs de la capitale ont pris une part
active aux manifestations de la fin octobre. « Nous voulons la paix et la
santé : des médicaments moins chers,
des écoles, du travail pour les jeunes,
un métier, de l’apprentissage. Compaoré, en trente ans, on ne voit pas ce
qu’il a fait pour nous », s’exclamaient
d’une seule voix une dizaine de vendeurs de rue de Ouagadougou, mi-octobre.« Moi, je veux le changement »,
insistait Sali, vendeuse de pagnes pour
le compte de son frère au grand marché de Ouagadougou, début octobre.
Cette jeune femme de 18 ans attribue
la pénurie d’emplois pour les jeunes
diplômés et l’augmentation des prix
des produits alimentaires et du pétrole
à un manque de volonté politique. Elle
a participé à toutes les manifestations
contre le « tripatouillage » constitutionnel depuis fin 2013.
Un seul civil chef de l’Etat
depuis 1960
Au Burkina Faso, la mobilisation sociale est une vieille tradition. En 1966
déjà, le syndicaliste chrétien Maurice
Yaméogo, premier président d’un pays
qui s’appelait encore la Haute-Volta,
prend une série de mesures d’austérité.
Seul civil à avoir été chef de l’Etat
jusqu’à aujourd’hui, il est renversé pacifiquement par les syndicats, la chefferie coutumière et le clergé
catholique. En 1975, son successeur, le
lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana,
rêve d’instaurer un parti unique après
dix ans de pouvoir. Face à la contestation organisée par les syndicats, il recule, mais demeure à son poste
jusqu’en 1980.Le règne de M. Compaoré s’ouvre sur un « meurtre fondateur » : le 15 octobre 1987, il fomente
un coup d’Etat au cours duquel son
frère d’armes, le capitaine Thomas
Sankara, qui avait engagé le pays sur
la voie d’une « décolonisation économique, politique et sociale », est assassiné avec treize autres personnes. «
C’est Compaoré qui a fait tuer Sankara, avec l’aval [du président ivoirien
Félix] Houphouët-Boigny », raconte
M. Prince Johnson, un ancien chef de
guerre libérien, devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL). Devenu chef de l’Etat, M. Compaoré se
tourne vers le libéralisme économique
: en 1990, après des discussions avec
le FMI et la Banque mondiale, les entreprises d’Etat sont privatisées au profit d’hommes d’affaires proches du
régime. Une brutale chasse aux sankaristes commence dans les administrations et l’armée. Le journaliste Vincent
Ouattara dénombre au moins cinquante
morts pour la période allant du 15 octobre 1987 à la présidentielle de
1998.Trois insurrections populaires
spontanées ont déjà fait trembler le régime contesté et vieillissant de M.
Compaoré. L’assassinat en 1998 (toujours non élucidé) du journaliste Norbert Zongo, qui enquêtait sur un
meurtre politique impliquant le frère
du président, provoque, en 1999-2000,
des manifestations massives contre
l’impunité. En 2008, les syndicats, les
associations étudiantes et les organisations de défense des droits humains
s’unissent contre la vie chère (4). Le 20
février 2011, un collégien meurt après
avoir été passé à tabac par des gendarmes ; une marche pacifique est violemment réprimée. On dénombre trois
morts sous les balles de la police. Le
pouvoir, qui veut éviter la contagion du
« printemps arabe », prétend que le
jeune est mort des suites d’une méningite... Mais des émeutes secouent un
régime que l’International Crisis
Group qualifie de « semi-autoritaire »,
en rappelant qu’il « s’appuie sur trois
grandes structures : l’armée, un parti
politique et la chefferie coutumière
».Dégoûtée, la population préfère ne
pas aller voterAu fur et à mesure, les
revendications deviennent économiques : on demande des parcelles, de
l’eau, du goudron sur les routes, de
meilleures conditions de travail et de
vie. Des mutineries éclatent dans tout
le Burkina Faso. Habitués à l’impunité,
les militaires se rebellent contre l’arrestation — pour agression — de plusieurs des leurs. Ils se plaignent
également de soldes détournées et
d’uniformes en lambeaux. M. Compaoré cède à toutes les revendications
des mutins, non sans « nettoyer » l’armée de ses éléments les plus rebelles.
La population en profite pour obtenir
en quelques mois plus qu’elle n’a eu en
vingt-cinq ans : un nouveau premier
ministre est nommé le 18 avril 2011, et
la police universitaire est supprimée le
28 avril 2011. Mais la vie quotidienne
demeure très difficile.
Dans la bouche de nombreux observateurs revient la même phrase : « Blaise
Compaoré est plus craint qu’aimé. » Le
taux de participation lors des scrutins
présidentiels ne dépasse jamais les 30
%. « La jeunesse du Burkina Faso est
déconnectée de la politique, découragée, dégoûtée. Elle a l’impression que
tous les politiques mentent et préfère
ne pas voter », observe Mme Saran
Sere, membre de la Coalition de l’opposition politique, présidente du Parti
pour le développement et le changement (PDC). La première élection au
suffrage universel avait eu lieu en
1991, après le discours de La Baule
dans lequel le président français François Mitterrand conditionnait l’aide de
Paris aux pays africains à leur engagement sur la voie démocratique. M.
Compaoré avait été élu avec 80 % des
voix. Il en fut de même en 1998, en
2005 et en 2010.Grâce au clientélisme
et à la corruption, mais aussi à la division de l’opposition (pas moins de
soixante-dix partis), M. Compaoré n’a
pratiquement jamais été inquiété. Mais
le succès aux législatives du 2 décembre 2012 de l’opposant Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le
progrès et pour le changement (UPC),
ébranle son régime : l’UPC remporte
dix-neuf des cent vingt-sept sièges à
l’Assemblée nationale. Ancien ministre de M. Compaoré dans les années
1990, M. Diabré devient alors chef de
file de l’opposition politique et lance
des appels à manifester. S’il modifie le
jeu politicien, l’homme ne cache pas
son ultralibéralisme : « Le projet [politique de l’UPC], c’est celui des bailleurs de fonds », nous disait-il ainsi le
7 octobre 2014 à Ouagadougou.M.
Compaoré fut aussi l’homme des Occidentaux. En 1993, il a remplacé le
défunt président ivoirien HouphouëtBoigny dans le rôle de gardien des intérêts de Paris en Afrique de l’Ouest.
C’est durant cette période qu’il effectue la première d’une longue série de
médiations internationales : au Liberia,
en Sierra Leone, au Niger, au Togo, en
Côte d’Ivoire, en Guinée et au Mali.
Pourtant, M. Compaoré n’est pas
étranger aux troubles qui ont ravagé et
ravagent encore la région. Selon les révélations des auditions du TSSL, avec
le président libyen Mouammar Kadhafi, il aurait ainsi aidé M. Charles
Taylor, exilé au Burkina Faso, à préparer l’assaut sanglant contre le régime
libérien fin 1989. En 2001, il est accusé
par les Nations unies de trafic d’armes
et de diamants au profit de l’Union nationale pour l’indépendance totale de
l’Angola (Unita). En 2002, les Forces
nouvelles de M. Guillaume Soro lancent depuis le Burkina Faso leur offensive contre Abidjan, plongeant la Côte
d’Ivoire dans la guerre civile jusqu’en
2011. Ces années-là, le Burkina Faso
vend du cacao...
La crainte de l’embrasement
généralisé
En 2013, la crise au Mali confirme non
seulement l’influence de M. Compaoré
au Sahel, mais aussi sa participation
aux multiples trafics qui affectent la
zone. Proche du Mouvement national
de libération de l’Azawad (MNLA) et
des Touaregs en général, qu’il héberge
à Ouagadougou, il joue aussi un rôle
important dans le renseignement des
Français et des Américains, dont il accueille volontiers les agents.Pourtant,
Paris et Washington n’étaient pas favorables à son maintien à la tête de l’Etat.
Les deux capitales craignaient des
troubles sociaux pouvant s’étendre à
d’autres parties d’une région déjà déstabilisée par la crise malienne. Dans
une lettre datée du 7 octobre 2014, le
président français François Hollande
fait part à son allié de l’intérêt d’être
un « exemple » en évitant « les risques
d’un changement non consensuel de
Constitution ». Il lui ouvre une voie de
sortie en lui garantissant le soutien de
Paris s’il souhaite le poste de secrétaire de l’Organisation internationale
de la francophonie. De son côté, M.
Barack Obama, lors du sommet
Afrique — Etats-Unis d’août 2014 à
Washington, avertit : « L’Afrique n’a
pas besoin d’hommes forts, mais
d’institutions fortes. »Quinze jours
après le départ forcé de M. Compaoré,
les forces de défense et de sécurité, les
partis politiques, les autorités religieuses et la « société civile » ont
adopté, le 16 novembre, une charte de
transition. Ils ont désigné président intérimaire le diplomate Michel Kafando, 72 ans, et l’ont chargé de
préparer la normalisation institutionnelle du pays jusqu’aux élections présidentielle et législatives prévues en
novembre 2015. Premier civil à ce
poste depuis 1975, il devra toutefois
s’accommoder du lieutenant-colonel
Isaac Zida nommé à la tête du gouvernement. Le processus est soutenu par
les pays de la sous-région, la Communauté économique des Etats d’Afrique
de l’Ouest (Cedeao) et l’Union africaine.La révolte populaire au Burkina
Faso enflamme d’ores et déjà les réseaux africains et sonne comme un
avertissement. L’opposant burkinabé
Ablassé Ouedraogo propose l’ajout
d’une clause sur la limitation des
mandats présidentiels dans la charte
de l’Union africaine : « Si cette
clause existait, le Burkina Faso n’aurait probablement pas traversé ces
deux semaines de difficultés, estime
l’ancien ministre des affaires étrangères. Le monde a changé, l’Afrique
a changé, les Africains ont changé :
les gouvernants africains doivent
changer. » Réunis à Paris le 15 novembre, des responsables de partis
d’opposition venus de tout le continent ont adopté une déclaration commune exigeant le respect des textes
fondateurs, l’organisation d’élections
libres et l’affirmation du caractère républicain des armées.
LA GAZETTE INTERNATIONALE
13
Lundi 6 Avril 2015
La CIA dépassée par le soutien de civils à Daesh
Dépassée par le développement foudroyant de l’Émirat islamique qu’elle a elle-même créée, l’Agence centrale
de Renseignement (CIA) sera profondément réorganisée.
Par Thierry Meyssan
M
ais le problème
qu’elle rencontre
est sans précédent
: une rhétorique
qu’elle avait imaginée pour signer des communiqués de revendication d’actes terroristes sous
faux drapeaux s’est transformée
en une puissante idéologie au
contact d’une population dont
elle ignorait jusqu’à l’existence.
Pour Thierry Meyssan, la réforme de la CIA sera inefficace :
elle ne lui permettra pas de gérer
le cataclysme qu’elle a provoqué
au Levant.
John Brennan, directeur de la
CIA, ne comprend pas pourquoi
des civils soutiennent ses mercenaires de l’État islamique, malgré
leurs crimes.
La CIA est apparue, en novembre
dernier, dans l’incapacité d’évaluer la situation en Syrie. Perdue
dans ses mensonges, l’Agence ne
parvenait plus à identifier les motivations de ses « révolutionnaires ». Pire, elle était incapable
de dénombrer les soutiens à la «
rébellion » et ceux à la République. Cet échec n’a fait qu’empirer comme l’a montré, fin
février 2015, l’effondrement du
Mouvement de la Fermeté (Harakat Hazm), l’armée officielle de
l’Agence en Syrie . Bien sûr, la
vie continue et la CIA a déjà regroupé ses forces au sein d’une
nouvelle formation, le Front du
Levant (Shamiyat Front).
En créant Al-Qaeda, puis Daesh,
la CIA pensait engager des mercenaires pour réaliser des missions ponctuelles qu’elle ne
pouvait pas revendiquer. Elle
n’avait jamais envisagé que des
civils puissent prendre au sérieux
la phraséologie à quatre sous
qu’elle avait imaginée pour rédiger des communiqués de revendication. De fait, personne n’a
accordé d’importance au charabia d’Oussama Ben Laden selon
qui la présence de militaires nonmusulmans de l’Otan, lors de «
Tempête du désert », sur le territoire saoudien était un sacrilège
qui exigeait réparation. Nulle
part on ne trouvera dans le Coran
de justification de cette malédiction. Les mercenaires d’AlQaeda n’ont donc eu aucune
difficulté à se battre aux côtés de
l’Otan en Bosnie-Herzégovine et
au Kosovo. Il ne semblait pas y
avoir de raison de croire qu’il en
serait autrement aujourd’hui.
Pourtant, lors de la guerre contre
la Jamahiriya arabe libyenne,
j’avais observé que certains mercenaires d’Al-Qaeda semblaient
vouloir réellement revenir au
mode de vie du VIIe siècle, le
«temps du Prophète». C’était au
moins vrai dans l’obscur Émirat
islamique gouverné par Abdelkarim Al-Hasadi à Dernaa. Or, il ne
s’agissait pas pour eux du VIIe
siècle levantin, alors chrétien et
ne parlant pas l’arabe, ou même
du VIIe siècle français du bon roi
Dagobert, mais du VIIe siècle de
la péninsule arabique, une société
hors du temps, composée selon le
Coran de bédouins fourbes et
cruels que le Prophète tenta de
convertir et d’apaiser.
Par la suite, durant la guerre
contre la République arabe syrienne, j’observais que les Syriens qui soutenaient Al-Qaeda
(et aujourd’hui Daesh), sans mobiles financiers, étaient tous
membres de familles très nombreuses dont les femmes
n’étaient pas autorisées à contrôler leur fécondité. Le clivage qui
s’opérait dans le pays n’avait rien
de politique au sens moderne du
terme. Désormais, l’idéologie
des civils qui soutiennent les djihadistes se résume à ce retour à
des origines mythiques, celle des
gardiens de chameaux d’Arabie
du Moyen-âge. Et la CIA qui l’a
provoquée, n’en a pas compris la
force et n’en a pas suivi l’expansion.
Il ne s’agit pas ici de «retour de
bâton» —Daesh ne s’est pas retourné contre la CIA—. Mais de
la transformation d’un groupuscule terroriste en un État et du
triomphe d’une rhétorique ridicule parmi certaines populations.
La CIA se trouve face au problème de toutes les administrations. Son mode d’organisation,
qui lui permit de nombreuses victoires par le passé dans diverses
régions du monde, ne fonctionne
plus parce qu’elle n’a pas su
s’adapter. Organiser un coup
d’État et manipuler des masses
pour qu’elles soutiennent une organisation terroriste sont deux
choses bien différentes.
C’est pourquoi le directeur John
Brennan a annoncé une refonte
complète de la structure de
l’Agence, à l’issue de 4 mois de
consultations internes.
Jusqu’ici, il y avait :
• La Direction du Renseignement, chargée d’analyser les données recueillies ;
• La Direction des Opérations,
renommée Service clandestin,
chargée de l’espionnage humain
;
• La Direction des Sciences et de
la technologie, spécialisée dans
le traitement des informations
scientifiques et techniques
• La Direction du Soutien, chargée de la gestion du personnel, de
la fourniture des matériels et du
financement.
Le personnel était réparti selon
ses compétences : les intellectuels au Renseignement, les baroudeurs aux Opérations, les
matheux aux Sciences et les organisateurs au Soutien. Bien sûr,
chaque direction s’était aussi adjointe des collaborateurs avec
d’autres profils pour pouvoir
faire son travail, mais schématiquement chaque direction correspondait à un profil humain
particulier.
Les documents révélés par Edward Snowden nous ont appris
que la CIA est la plus importante
agence de Renseignement au
monde avec un budget de 14,7
milliards de dollars en 2013 (soit
le double du budget total de la
République arabe syrienne).
Mais elle n’est pourtant qu’une
agence de renseignement parmi
les 16 que comptent les ÉtatsUnis.Bref, avec tout cet argent et
ces compétences, la CIA était
prête à vaincre l’URSS qui s’est
effondrée sur elle-même sans son
aide il y a plus de 25 ans.
Pour faire progresser l’Agence,
John O. Brennan a décidé de généraliser le modèle du Centre
contre-terroriste, créé en 1986 au
sein de la Direction des Opérations ; un modèle ultrasophistiqué mis en scène dans la série
télévisée 24 heures. Cette unité
pluridisciplinaire a fait merveille
pour répondre presque instantanément aux questions qu’on lui
posait. Elle est capable d’identi-
fier un individu, de le localiser et
de l’éliminer en un rien de temps
pour la plus grande joie de la
Maison-Blanche. Et l’on sait que
le président Obama se rend
chaque jour dans son bunker
sous-terrain pour déterminer les
cibles de ses drones et faire assassiner qui il veut, quand il veut
et où il veut.
Selon M. Brennan, il s’agit ni
plus ni moins que de faire entrer
le Renseignement dans l’ère des
nouvelles technologies, des ordinateurs et des satellites.
L’Agence devrait donc être rapidement restructurée autour de 16
Centres chargés de chaque région
du monde et de divers objectifs
généraux.
Mais en quoi le modèle du Centre contre-terroriste aurait-il pu
comprendre la transformation
d’une phraséologie enfantine en
une puissante idéologie ?
Le succès de l’Émirat islamique
provient d’abord de ses soutiens
étatiques, de son armement et de
son argent. Mais le soutien dont
il bénéficie chez quelques Syriens et certains Irakiens n’a rien
à voir ni avec le Coran, ni avec la
lutte des classes. C’est la révolte
d’un mode de vie en train de disparaître, d’une société violente
dominée par les hommes, contre
un mode de vie respectueux des
femmes et contrôlant les naissances. Cette transformation s’est
faite en Europe avec l’exode
rural et les deux Guerres Mondiales, sans provoquer de guerres
supplémentaires. Elle a été accomplie au début des années 80
par l’Iran de l’imam Khomeiny
avec un succès éclatant et s’est
progressivement étendue au
monde arabe jusqu’à se fracasser
sur Daesh ; un conflit qui n’a rien
à voir avec la distinction théologique entre chiites et sunnites.
La suite des événements est, elle,
prévisible. Comme toujours, les
États-uniens pensent que leur
problème sera résolu grâce au
progrès technique. C’est avec
une débauche d’informatique
qu’ils vont tenter de comprendre
la situation au « Proche-Orient ».
Mais comment les États-Unis,
fondés il y a deux siècles, pourraient-ils comprendre le cataclysme qu’ils ont provoqué dans
la plus ancienne civilisation du
monde ? Comment les Étatsuniens —des Barbares friqués—
et des Bédouins du Golfe pourraient-ils organiser des peuples
civilisés depuis six millénaires ?
Car c’est le secret du Levant :
quantité de peuples différents,
ayant leur propre histoire, leur
propre langue et leur propre religion, y parlent une même langue
vernaculaire et y collaborent ensemble [2]. Les nassériens et les
baasistes ont tenté de transformer
cette mosaïque en une unique
force politique. Ils ont cherché à
composer une « Nation arabe »
avec des peuples majoritairement
non-arabes. Un rêve dont il ne
reste aujourd’hui que la « République arabe syrienne ». C’est ce
projet politique qui était attaqué
par Daesh et cette civilisation qui
est aujourd’hui menacée par les
civils qui le soutiennent.
Tandis que les États mono-ethniques sont faciles à conquérir,
ils ont appris avec le temps que
leur diversité et leur entremêlement les rend invincibles. C’est
d’ailleurs pour cela qu’ils ont
protégé les survivants d’un ancien monde ; des survivants qui
aujourd’hui se révoltent contre
eux et les rongent de l’intérieur.
Comment la CIA pouvait-elle anticiper que de jeunes Européens,
eux aussi nostalgiques de ces
temps anciens, se joindraient par
dizaines de milliers à Daesh pour
s’opposer à la marche du temps
et détruire des œuvres d’art millénaires ?
La défaite israélienne au Liban,
en 2006, a montré que quelques
citoyens déterminés étaient capables de faire échouer l’armée la
plus sophistiquée au monde.
L’homme a déjà triomphé des
machines. C’est une erreur de
croire que le progrès technique
est un critère de civilisation, que
des ordinateurs permettront de
comprendre qui que ce soit, ni
même de le dominer. Tout au
plus peuvent-ils collecter de
grandes quantités d’information,
les trier et les synthétiser. La réorganisation de l’Agence va lui
permettre de répondre à toutes
les questions du jour, mais à aucune sur ce qui se passera demain.Les États-uniens et les
Européens sont incapables d’admettre que des peuples qu’ils ont
colonisés ont rattrapé leur retard
technique alors qu’eux-mêmes
n’ont pas rattrapé leur retard en
civilisation. Ils se trouvent
confrontés à leurs limites et ne
peuvent plus influer sur le cataclysme qu’ils ont involontairement suscité.
14
Lundi 6 Avril 2015
Guelma
«Constantine, capitale 2015
de la culture arabe»
La pièce «Ennasf Edayâa» ouvre
le bal du 9e Festival du théâtre
professionnel
Une exposition
retracera l’histoire
de la musique
andalouse
Une exposition baptisée «Du Maqam à la
Nouba», dédiée à l’histoire de la musique
andalouse, inaugurera le programme lié
au patrimoine immatériel de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la
culture arabe», a-t-on appris récemment
de la auprès du commissariat de cet événement. Prévue au palais de la culture
Malek-Haddad entièrement rénové, l’exposition qui se poursuivra pendant six
mois permettra au public de «plonger»
dans les trois grandes écoles de cette musique savante, la Sanaa d’Alger, la Gharnatia de Tlemcen et le Malouf de
Constantine, a précisé la même source,
soulignant que des spectacles-hommages à des maîtres de ces écoles musicales seront organisés «chaque
semaine». La même source a évoqué, à
ce propos, des hommages à MohamedTahar Fergani, Brahim El Ammouchi,
Cheikh El Ghafour, Kaddour Darsouni,
Cheikh H’souna, Sid Ahmed Seraï, Abdelkrim Dali et Mohamed Khenznadji, notamment. L’édition de luxueux coffrets de
CD gravés de chansons inédites de musique andalouse et apparentée (Aroubi,
Mahdjouz et Zendali), puisées du patrimoine musical de l’antique Cirta accompagneront également l’exposition, a-t-on
encore fait savoir, soulignant que des
conférences sur la vie et les œuvres des
icônes de la musique andalouse seront
animées par des universitaires et des musicologues. Le département du patrimoine immatériel du commissariat
«Constantine, capitale 2015 de la culture
arabe» produira et présentera également
des films documentaires sur la «Nechra»
un rituel de danse de transe, considéré
comme une sorte de thérapie, très répandue chez les femmes constantinoise,
a-t-on souligné. Au programme du même
département, figure aussi un focus sur la
confrérie des Aïssaoua d’essence religieuse et mystique, a-t-on conclu.
Poètes arabes
L
La pièce Ennasf Edayâa ou La moitié perdue, de la troupe des Artistes libres de la ville
d’Azzaba (Skikda), a inauguré, vendredi soir sur la scène du théâtre régional de Guelma,
le 9e Festival culturel de théâtre professionnel, a-t-on constaté.
C
e festival est qualificatif pour la prochaine édition du festival culturel
national de théâtre professionnel à
Alger, ont expliqué les organisateurs de cette manifestation qui a attiré, dès
son ouverture au théâtre régional Mahmoud-Triki, un public nombreux d’amateurs
du 4e art. Ennasf Edayâa, une œuvre de 60
min dont le texte original est signé de Merouane Mansouri, avait remporté en décembre dernier, à Mila, le second Prix (Milo
d’argent) des journées internationales du
théâtre expérimental. La pièce traite du
conflit intérieur auquel sont confrontés les
personnes idéalistes qui vouent leur vie à
un objectif, en consentant d’immenses sacrifices, mais qui se heurtent, au final, à la
dure réalité. La soirée d’ouverture a également été marquée par une série de
sketches de l’humoriste Hamid Achouri qui
s’est, notamment penché, sur un ton caustique mais non moins espiègle, sur la problématique
du
«manque
de
communication» au sein de la famille algé-
Oran
P
rienne. Les membres du jury qui devra désigner les troupes lauréates parmi les six
formations en lice, dirigé par l’homme de
théâtre bien connu Djamel Bensaber, a été
présenté au public au cours de la première
soirée de ce festival qui se poursuivra durant près d’une semaine. Outre Enasf
Edayaâ, le public de Guelma pourra appré-
cier El Haqiqa (La vérité), de la coopérative
Espace Bleu de Batna, “Thamene ayam el
ousboue” (Le 8ème jour de la semaine), de
l’association du théâtre libre de Mila, “El
mazbala el fadhila” (La décharge vertueuse)
de la coopérative El Tadj de Bordj-Bou-Arréridj et «Raks el kilab» (La danse des chiens)
de la maison de la culture de Khenchela.
Près de 2500 enfants au rendez-vous
prochainement avec «Ciné mardi»
rès de 2500 enfants d’Oran seront, à
partir de la semaine prochaine, au rendez-vous avec le septième art et des
films prévus dans le cadre de la manifestation
«Ciné mardi», a-t-on appris auprès des organisateurs. Des enfants des crèches et du primaire profiteront de ce rendez-vous culturel,
qui s’étale sur trois mois, ensuite les élèves
des cycles moyen et secondaire dans le cadre
d’un partenariat avec la Direction de l’éduca-
tion, a indiqué le président de l’association
sociale et culturelle Chougrani, qui opère au
quartier populaire Ibn-Sina d’Oran. Au programme de cette manifestation récréative,
des films du géant du cinéma muet, Charlie
Chaplin, seront projetés chaque mardi et seront suivis de débats entre enfants qui auront
à écrire des scénarios de ces films pour détecter leurs talents dans le 7e art, a ajouté M.
Boualem Serir Chougrani. Ces rencontres, vi-
sant à encourager les enfants à l’innovation,
verront aussi des spectacles de clowns, des
jeux de divertissement et des concours autour des films présentés. Les lauréats seront
récompensés. L’association sociale et culturelle Chougrani avait organisé et animé, durant les dernières années dans les salles de
cinéma d’Oran, plusieurs séances cinématographiques en direction des enfants résidant
dans des quartiers populaires.
Souad Massi chante leur face cachée
a chanteuse Souad Massi rend hommage aux grands poètes arabes en
mettant en musique leurs textes
dans un nouveau disque donnant à découvrir une «face cachée du Monde
Arabe». Ses dix chansons traduites en anglais et en français et accompagnées
d’élégantes calligraphies, El Mutakallimun
(«Les maîtres de la parole») mêle les
époques, avec par exemple un poète du
VIe siècle et un auteur tunisien du début
du XXe siècle. Cette artiste, qui a grandi et
étudié à Alger, s’est fait connaître en
France avec un premier album, Raoui («Le
conteur»), distingué en 2001 par l’Académie Charles-Cros. En 2006, son troisième
album Mesk elil avait reçu la Victoire de la
musique dans la catégorie musiques du
monde. Son nouveau projet est un prolongement du spectacle Chœurs de Cordoue dans lequel Souad Massi rend
hommage à cette ville espagnole durant
les IXe et Xe siècles, fascinante par son
bouillonnement intellectuel, artistique et
architectural, mais surtout, dit-elle, pour
la tolérance entre les religions qui y régnait. C’est en se plongeant dans cette période que la chanteuse a redécouvert des
classiques de la littérature arabe et a eu
envie de mettre en musique ses grands
poètes. «Je suis Algérienne, Maghrébine,
dit-elle, mais j’avais envie de faire ce que
j’aime. Je suis Kabyle d’origine, mais j’aime
l’arabe et j’avais envie de partager sa
beauté et son ouverture d’esprit», précise
la chanteuse aux longs cheveux noirs.
Souad Massi s’est d’abord attaquée à un
classique de la littérature arabe, la légende Majnun Layla qu’elle présente
comme «l’équivalent pour tout l’Orient
musulman, de Tristan et Iseult ou de
Roméo et Juliette». Une romance adaptée
de la chanson Fa Ya Layla sur un air de
bossa soutenu par des chapelets de notes
au piano et une guitare andalouse. L’une
de ses chansons rend hommage à des auteurs des VIIIe et IXe siècles parmi lesquels figure Zouhaïr Ibn Abi Salma, auteur
préislamique de Sa’imtou, la plainte d’un
vieux sage au soir de sa vie.
15
ARTS
Alger
C
Lundi 6 Avril 2015
La prison Serkadji, en voie
de devenir un musée
onstruit en 1856 sur une
ancienne fortification datant de l’époque ottomane
sur les hauteurs de La Casbah d’Alger, et baptisé de «Prison
de Barberousse» par les forces coloniales, l’établissement pénitentiaire Serkadji, haut lieu de
l’atrocité de l’armée coloniale française et symbole des affres de la
répression et des exactions commise à l’encontre des militants de
la cause de la Libération nationale,
sera prochainement réhabilité
pour devenir un musée de la mémoire. Prison de haute sécurité
surplombant La Casbah, l’établissement de sinistre mémoire a vu défiler dans ses geôles des milliers de
Quintet de jazz
le 30 avril
Le 30 avril, Alger profitera de
deux concerts jazz, avec la
tenue de la représentation du
Quintet
Nicolas
Folmer.
L’Agence algérienne pour le
rayonnement culturel (AARC)
ne sera pas la seule à célébrer
la journée internationale du
jazz, l’Institut français ayant invité le Quintet Nicolas Folmer
à se produire à Alger le 30 avril
à 19h30.Prônant un jazz de
partage, Nicolas Folmer, Victoire de la Musique 2005, viendra à la rencontre du public
algérois, le temps d’un tête-àtête avec son Quintet. Pour réserver vos places pour le Jour
J, vous devez envoyer un email
à l’adresse suivante: [email protected]. Vous recevrez une
réponse à la mi-avril.
militants politiques de la cause nationale longtemps avant le déclenchement de la guerre de Libération
nationale, en Novembre 1954, depuis la montée de conscience et de
la tendance indépendantiste au
lendemain des massacres du 8 Mai
1945, un événement macabre qui
a forgé des centaines de grandes figures militaires et politiques de la
révolution. Pendant la guerre de Libération nationale, elle est devenue tristement célèbre par les 58
exécutions, dont 48 à la guillotine,
qui y ont eu lieu dont celle de
Ahmed Zabana, premier guillotiné
le 19 juin 1956 ou celle de Fernand
Iveton, seul militant algérien de la
cause algérienne d’origine euro-
péenne à avoir été exécuté (13 février 1957). Outre Ahmed Zabana
et de Moufdi Zakaria, des figures
emblématiques du mouvement
national ont été emprisonnés dans
cet établissement, parmi elles Abderrahmane Taleb, Abane Ramdane, les frères Ferradj, Rabah
Bitat et Benyoucef Benkhedda. Le
quartier des femmes de cette prison où les cris de détenus faisaient
vibrer les entrailles de La Casbah
avait vu séjourner et torturer les
poseuses de bombes de la grande
bataille d’Alger comme Zohra Drif,
Djamila Bouhired, Djamila Boupacha ou encore Louiza Ighilahriz.
Outre Fernand Iveton, militant anticolonialiste français et syndica-
Annaba
«L’Algérie, son
cinéma et moi»
en projection
liste guillotiné après avoir déposé
une bombe artisanale fabriquée
par Abderrahmane Taleb, Annie
Steiner, Henri Alleg ou encore Felix
Collozzi figurent également parmi
ses pensionnaires français de la
prison qui ont fait le choix de soutenir et de militer pour la cause de
l’indépendance de l’Algérie. Le
quartier des femmes de la prison
Barberousse avait également vu
défiler dans ses cellules les grandes
héroïnes de la bataille d’Alger, les
plus célèbres poseuses de bombes
de cette guérilla urbaine tel que
Zohra Drif, Djamila Bouhired, Djamila Boupacha ou encore Louiza
Ighilahriz. Dans la cour de cette prison la tristement célèbre guillotine, appelée «La veuve»,
introduite en Algérie moins de
vingt ans après la colonisation, a
fauché les têtes de 48 martyrs de
l’indépendance de l’Algérie lors
d’exécutions qui plongeaient La
Casbah d’Alger, alertée par les prisonniers, dans une profonde tristesse mêlée à une fierté d’offrir un
autre martyr à la cause nationale.
Dix autres exécutions par balle ont
également eu lieux dans la cour de
cette prison qui sera bientôt réhabilitée pour être ouverte au public,
aux cinéastes, aux photographes et
aux historiens.
L’Institut français d’Annaba
accueillera, à la mi-avril, une
rencontre animée par El Hadj
Bensalah autour du patrimoine cinématographique algérien. Prévue pour le
samedi 18 avril, cette rencontre, qui se tiendra en présence de l’ancien directeur
de la cinémathèque d’Oran,
prévoit dans son programme
la projection du documentaire «L’Algérie, son cinéma
et moi» signé Larbi Benchiha.
Sorti en 2006 et racontant les
souvenirs d’antan du réalisateur, le documentaire revient
sur la naissance du cinéma
algérien, sur ses heures de
gloire et son évolution. Cette
rencontre
cinématographique se tiendra, rappelonsle, le samedi 18 avril à 16h au
niveau de l’IF d’Annaba.
Alger
L’époque de Cervantès en débat le 11 avril
«
A
rgel en la época de Miguel De
Cervantes» (Alger à l’époque de
Miguel De Cervantès) est le titre
d’une conférence animée par l’historien et
archéologue algérien Abderrahmane Khelifa, samedi 11 avril. Il s’agira d’une manifestation culturelle qui reviendra sur les
mœurs et grands faits d’Alger à la fin du
XVIe siècle(entre 1575 et 1580), époque
où l’auteur Cervantès y était captif. Cet
événement intervient dans le cadre de la
journée internationale du livre et aura lieu
samedi 11 avril 2015 à 10h30 à l’Espace
Espagne, situé au 10 rue Azil-Ali, à côté de
l’Institut Cervantes.
Amoureux d’histoire, soyez nombreux !
Interview avec Boukhalfa Amazit, journaliste et scénariste
P
Entre médiocrité des scripts et commémorations officielles
lume connue dans le monde de la
presse, par son expérience, sa
gouaille et son talent, Boukhalfa
Amazit s’est spécialisé dans l’écriture des
scénarios historiques. Il se confie à Bab
edd’Art.
Pour avoir de bons films historiques, il
faut de bons scénarios. A-t-on en Algérie,
de bons scénaristes ?
De la qualité de la pâte dépend celle du
pain. Sans un bon scénario, il n’est pas de
bon film. Les films algériens ont hélas souvent souffert et souffrent encore, de l’indigence des scripts qui les portent.
S’agissant du film historique vous me direz
qu’il s’agit de se baisser pour ramasser les
sujets. La richesse du patrimoine aussi
bien que la virginité du domaine, plaident
pour une scénarisation diversifiée de
notre héritage. Ce n’est pas toujours le cas
même si nous devons à la vérité de dire
et c’est un fait constaté, qu’il y a de plus
en plus de talents qui se révèlent. Le scénario comme tout autre produit intellectuel s’apprend. Il répond à des techniques
de narration dont les écoles dispensent
l’enseignement. L’autre solution consiste
à travailler directement avec un réalisateur. Le talent conjugué des deux interve-
nants fondamentaux du film, peut donner
des fruits.. Autrement dit, si elle la
confirme, l’exception ne fait pas la règle.
On ne s’improvise pas du jour au lendemain scénariste.
Pensez-vous que les médias algériens accordent de l’importance aux écrits sur la
mémoire algérienne ?
Je ne pense qu’il existe sur terre plus orpheline que l’histoire de l’Algérie. Elle
mendie un regard, un intérêt quelconque
de ses enfants. Ils l’ont abandonnée dans
un asile comme on abandonne ses parents à l’assistance. Elle est atteinte d’un
«commémoratisme» stérilisant. On la
convoque quand on en a besoin. Il faut
bien se montrer avec elle comme pour
dire qu’on descend de quelque part et
qu’on a un passé. On la vêt à ces occasions d’oripeaux politiques justifiant les
pouvoirs qui se succèdent et les hommes
du pouvoir qui bombent le torse en se
photographiant avec elle. L’histoire est tripatouillée, triturée, malaxée, pétrie à l’envie. Au grand dam des historiens et
surtout des acteurs, pour ce qui concerne
l’histoire de la guerre de Libération. C’est
une histoire administrée ! Le président
Ben Khedda parlait de «fonctionnaires de
la Vérité» ! Les médias pas plus que les
autres secteurs de la communication et
de la culture sont à mille et une lieues de
traduire l’immensité de ce passé d’où
chaque citoyen algérien puise sa force et
sa fierté.
Vous travaillez, notamment avec le commandant Azzedine, comment expliquer
cette complicité ?
Mon amitié avec le commandant Si Azzedine date de près d’une quarantaine d’années. Je l’ai connu après qu’il eut publié
son deuxième livre après On nous appelait fellagas, qui s’intitulait: Et Alger ne
brûla pas. Il a été un des tous premiers acteurs de premier plan de la guerre de Libération nationale qui a écrit sur ce
moment sans doute le plus important de
notre histoire nationale en tous les cas de
la période s’étalant sur tout le XXe siècle.
Cette complicité est née de mon intérêt
pour la grande guerre patriotique pour
l’indépendance nationale et de sa volonté
de transmettre son expérience et celle de
tous ceux qui comme lui ont se sont
donné corps et âme pour la liberté. Nous
avons commencé par faire le premier film
politique de l’histoire du cinéma algérien
qui s’intitulait Le Moulin de M. Fabre, réa-
lisé par Ahmed Rachedi, film qui est resté
dans ses boîtes deux ans durant après
qu’il fut produit pourtant par l’ONCIC qui
était un organisme public. Nous avons
écrit plus tard «C’était la guerre» avec Jan
Claude Carrière, une coproduction entre
les télévisions algérienne et française
(France 2). Egalement réalisé pour la partie algérienne par Rachedi et Maurice Failvic pour les Français. Un fil en deux
parties (2 fois 90min), il n’est jamais passé
sur la télé nationale. Pourtant il a obtenu
le FIPA d’or de Cannes équivalent de la
palme qui récompense le cinéma. Nous
avons également écrit «Point Final», un
docu-fiction produit par le ministère des
Moudjahidine et mis en scène par Rachedi et enfin Krim Belkacem dont Rachedi vient de terminer le tournage et qui
en est à sa phase de montage.
Un projet en préparation ?
Ainsi que l’a annoncé Si Azzedine la semaine dernière, nous sommes sur le
script d’un fil sur la prise d’otages de Tiguentourine (In Amenas). C’est un autre
sujet mais il s’agit toujours de l’Algérie.
Ancienne ou moderne l’histoire de notre
pays est une source inépuisable d’inspiration. Il n’est qu’à se retourner et se servir.
16
Lundi 6 Avril 2015
S A N T É
L’alimentation anti-cholestérol
Une bonne alimentation est le premier traitement d’un excès de cholestérol. Elle peut même parfois éviter
un traitement médicamenteux, et elle permet toujours de diminuer le risque cardiovasculaire. Autant de bonnes
raisons d’adopter les bonnes règles diététiques !
V
aincre le cholestérol,
c’est d’abord surveiller
son alimentation. Voici
quelques conseils qui
pourront vous aider.
Quelques priorités diététiques
L’alimentation anti-cholestérol
Les priorités diététiques sont
maintenant bien définies. Il s’agit
notamment de:
-Réduire l’apport global des
graisses, qui ne devraient pas représenter plus de 30 à 35 % des
calories totales (au lieu de 40 à 42
% le plus souvent aujourd’hui);
-Diminuer les acides gras saturés
qui entraînent une hausse du cholestérol (et notamment du «mauvais» cholestérol LDL). Ils sont
apportés par le beurre, les aliments
d’origine animale (viandes, œufs,
fromages, lait entier), mais aussi
les viennoiseries et pâtisseries,
ainsi que certains produits industrialisés comme les biscuits, les
plats cuisinés, etc.
-Privilégier les acides gras insaturés (poly et mono-insaturés) bénéfiques : ils permettent en effet une
diminution du cholestérol total et
du cholestérol LDL (c’est le cas
surtout des acides gras polyinsaturés) tout en préservant le «bon»
cholestérol HDL (grâce aux acides
gras mono-insaturés). Ces acides
gras sont fournis par les huiles végétales (les huiles de tournesol,
maïs, colza, sont riches en polyinsaturés, les huiles d’olive et d’ara-
chide renferment surtout des
mono-insaturés), les margarines
obtenues à partir de ces huiles, les
fruits secs oléagineux, les poissons gras des mers froides (qui
procurent des acides gras très polyinsaturés);
-Limiter le cholestérol alimentaire, car dans certains cas d’hypercholestérolémie, il peut jouer
un rôle important dans l’élévation
du cholestérol sanguin. Il est pré-
Cholestérol
sent dans les graisses animales
(beurre, lipides des viandes et des
fromages), et particulièrement
abondant dans les abats et le jaune
d’œuf;
-Augmenter les antioxydants protecteurs que sont les vitamines C,
E et le béta-carotène, les caroténoïdes, les poly-phénols: ces éléments sont fournis essentiellement
par les fruits et légumes frais;
-Maigrir en cas de surpoids, ne se-
rait-ce que de quelques kilos seulement: c’est toujours bénéfique
pour les constantes sanguines, et
cela suffit parfois à corriger l’excès de cholestérol.
Au quotidien
En pratique, suivre ces priorités
revient à respecter quelques règles
simples:
-Remplacez le beurre par une margarine végétale riche en acides
gras polyinsaturés (et éventuellement enrichie en phytostérols (antioxdants d’origine végétale) : les
études montrent qu’une consommation de 20 g par jour de ce type
de margarine - soit un apport de 3
g de phytostérols - permet d’abaisser en moyenne de 10 % le taux du
cholestérol sanguin);
-Utilisez soit une huile végétale
composée (type Isio 4), soit 2
huiles : huile d’olive (ou d’arachide) + huile de tournesol (ou de
maïs, ou de noix), pour obtenir un
équilibre optimal des acides gras ;
-Consommez des produits laitiers
allégés (lait écrémé ou demiécrémé, fromages allégés) afin de
réduire l’apport en acides gras saturés, tout en continuant à bénéficier de leur richesse nutritive, en
calcium et en protéines notamment ;
-Evitez la charcuterie, à l’exception du jambon cuit ou cru (en
veillant toutefois à retirer le gras
visible) et les pâtisseries;
-Mangez du poisson si possible 2
à 3 fois par semaine, choisissez
des viandes maigres (retirez toujours les parties grasses visibles,
évitez les viandes «persillées») ;
-Ne dépassez pas 2 œufs par semaine (mais le blanc peut être
consommé sans limitation);
Privilégiez les fruits et les légumes frais (de saison, ou en
conserve, ou surgelés éventuellement).
Evitez les pièges de l’été
L’été, c’est le temps des piqueniques, la saison des barbecues... L’alimentation se fait simple et conviviale mais parfois
incompatible avec un régime anti-cholestérol. Conseils et mode d’emploi pour éviter une montée en flèche de votre cholestérol.
L
e taux de cholestérol ne prend pas
de repos. Hiver comme été, il
grimpe quand l’alimentation n’est
pas surveillée et qu’elle se charge en certaines graisses saturées...
-Sachez débusquer vos ennemis... Perfides, ces mauvaises graisses prennent
avec les beaux jours un autre visage et se
glissent dans le panier de pique-nique. En
effet,, l’été favorisant la décontraction, il
devient difficile d’éviter certains aliments
et certains abus. Or, si le relâchement et la
détente sont au programme pas question
qu’ils affectent les consignes diététiques.
. et reconnaître vos amis: Pour que les
vacances ne se transforment pas en plages
de frustration et de culpabilité, il faut revoir les menus et modifier en douceur les
habitudes familiales. Réservez les charcuteries et les bons morceaux de viandes
pour les occasions vraiment exceptionnelles et préférez les sardines, harengs,
thon et autres poissons qui se prêtent facilement à la cuisson au barbecue. Profitez
de l’été pour «végétaliser» votre alimentation: légers, frais, et d’un goût exquis en
cette saison, les fruits et les légumes sont
plus que jamais à privilégier. Accompagné
d’un filet d’huile d’olive, à la croque, en
salades, ou cuisinés aux petits oignons la
tomate, la courgette, l’aubergine, le poivron, le haricot vert jouent les stars de
l’été et vous offrent saveurs et richesse nutritionnelle. Côté viandes, misez sur le
poulet, bien évidemment sans manger la
peau grillée très grasse, la dinde dont on
apprécie toute la saveur lorsqu’elle est servie froide ou encore le jambon blanc découenné, que vous pourrez présenter avec
fantaisie en tranche, en dés ou lamelles...
En dessert les fruits sont de rigueur : simples à préparer, faciles à emporter et juteux à souhait. Abricots, brugnons, pêches,
nectarines, fraises, melon, pastèques et
compagnie offrent un final de toute beauté
aux repas d’été.
Idées de menus anti-cholestérol
Pique-nique: Brisez la monotonie du
pique-nique traditionnel et apportez une
touche de nouveauté avec des aliments savoureux.
En entrée ou en amuse-gueule: Pan con
tomate (pain frotté de pulpe de tomates)
nature, aux sardines à l’huile d’olive ou
aux anchois ou bruschetta aux artichauts
(pain grillé frotté à l’ail, mouillé d’un filet
d’huile d’olive, cœurs d’artichauts coupés
en cube, quelques copeaux de parmesan)
En plat: tranche de dinde
Accompagnement: salades de pâtes
(pâtes, tomates fraîches, tomates confites,
basilic, et pesto) ou de boulgour (boulgour, courgettes, pois chiches, coriandre,
cumin, citron et huile d’olive).
Fromages: les fromages consommés sans
excès apporteront des nutriments intéressants comme le calcium ou les protéines.
Mais pour ceux qui doivent surveiller plus
particulièrement leur taux de cholestérol,
certaines spécialités fromagères, qui
contribuent à limiter l’excès de cholestérol, permettent de concilier ses envies, sa
gourmandise et son régime.
En dessert: melon ou pastèque ou tout
autre fruit de saison.
Au barbecue
Pour accompagner vos grillades, misez sur
des salades d’été, de la ratatouille, du riz,
du boulgour, des lentilles, des pommes de
terre (vapeur ou au grillées au barbecue),
des tomates à la provençale...
En plat principal:
Souvenez-vous qu’il n’y a pas que la
viande qui se déguste au barbecue. Ce
mode de cuisson convient également à de
nombreux poissons. Si vous êtes en bord
de mer, profitez-en pour faire votre mar-
ché sur le port, ou ravitaillez-vous directement à l’arrivée des bateaux ! On craque
pour :
-Des sardines ou des maquereaux grillés;
-Du thon aux graines de sésame;
-Des filets de limandes
-Des brochettes de lotte de mer (faites mariner la lotte avec de l’huile d’olive, du jus
de citron, un peu d’ail, de piment puis enfilez les cubes sur des brochettes)
-Des gambas au persil et à l’ail..
Pour les inconditionnels de la viande, préférez les viandes maigres ou dégraissées.
Si le veau ou le lapin en font partie, il vaut
mieux éviter le mouton et l’agneau qui
sont riches en acides gras saturés. Les volailles sont à privilégier. Cuisinez par
exemple des brochettes de poulet au miel
ou à l’ananas: badigeonner les blancs de
poulet de moutarde et de miel, les piquer
sur les brochettes en alternant avec du fenouil ou de l’ananas.
Enfin profitez de ces journées de détente
pour renouer avec l’activité physique.
Rien de tel qu’une ballade à vélo, qu’une
longue séance de natation en pleine mer,
ou qu’une marche en pleine campagne
pour apprécier un pique-nique estival et
protéger votre santé cardio-vasculaire.
17
MAGA Z INE
Lundi 6 Avril 2015
L’huile d’argan, un élixir anti-âge
Ce liquide doré, produit artisanalement, apporte hydratation, nutrition et protection
à la peau, mais aussi aux cheveux et aux ongles, grâce à ces multiples vertus…
R
arement une
huile aura déclenché un tel
engouement !
L’huile d’argan est en
effet
devenue
en
quelques années l’ingrédient N°1 de nombreux
soins hydratants et anti
âge.
Originaire
du
Maroc, cette huile est
issue de l’arganier (Argania spinosa), un arbre
qui pousse uniquement
sur un petit territoire
aride du sud du pays, qui
donne entre huit et dix
kilos d’amandes par an,
dont est extraite cet «or
du désert». Utilisée de
façon traditionnelle, «la
précieuse huile est obtenue après une série de
gestes ancestraux, exécutés pendant plusieurs
heures. Elle est ensuite
filtrée et conditionnée
dans des flacons en
verre», explique Bernard
Fabre, directeur du Laboratoire des produits
végétaux de l’Institut de
Recherche Pierre Fabre.
Quelle différence entre
l’huile alimentaire et
l’huile cosmétique ?
La première est obtenue
par pression des amandes
(ou amandons) une fois
qu’ils ont été torréfiés.
Ils développent alors des
arômes de noisettes.
Pour fabriquer la seconde, il ne faut surtout
? La peau est protégée
des agressions extérieures et la perte insensible en eau est limitée.
On comprend donc pourquoi l’argan avec son
effet nutritif et restructurant est particulièrement
recommandé aux peaux
sèches. Il est également
conseillé pour fortifier
les ongles cassants.
Quant aux cheveux, il
leur donne de l’éclat, les
adoucit les cheveux et
soigne le cuir chevelu.
pas d’odeur qui pourrait
nuire au produit fini !
Les amandes sont donc
utilisés tels quels, et
l’huile est même parfois
désodorisée pour la débarrasser de toutes substances odorantes.
Des propriétés reconnus scientifiquement
Les Marocaines utilisent
cette huile depuis des
siècles pour l’alimentation, la médecine traditionnelle et en tant que
produit de beauté. Mais
ça n’est qu’au début des
années 80 que l’argan et
ses propriétés sont reconnus scientifiquement.
Aujourd’hui, le Maroc
produit 32 000 tonnes
d’huile par an. Elle est
utilisée pure ou associée
à d’autres molécules
dans des crèmes, sérums,
laits pour le corps,
masques contre la sècheresse et le vieillissement
de la peau.
Des propriétés hydratantes et nutritives
Comme toutes les huiles,
elle possède une forte teneur en acides gras essentiels, dont l’acide
linoléique (oméga 6) et
l’acide alpha linoléique
(oméga 3). «Cette composition en fait un actif
hydratant et nutritif hors
pair », poursuit Bernard
Fabre. Ces acides gras
s’intègrent dans le ciment intercellulaire de la
peau pour le consolider
et restaurent le film hydrolipidique. Le résultat
C uisine
La recette du jour
Dolma - légumes farcis -
-1 tomate (vous
pouvez mettre
plus)
-de persil haché
- 1 oeuf
-1 et ½ de oignons râpés
-poivre noir
sel
cannelle
et l’huile
- 2 c-à-s de riz
-1 poignée de
pois chiches
- de l’eau
Préparation
Ingridients
-des morceaux
de viandes (j`ai
mis 3 maurceaux
sa dépend de
nombre de personne)
-300g de viande
hachée
-6 courgettes
(de préférence
des grosses
courgettes pour
bien les farci)
-4 pommes de
terre
-Dans une marmite, sur feu
moyen laisser revenir l’huile et
les morceaux de viandes pendants 5min , ajouter ensuite 1
oignon râpée ,le sel, une pincé
de cannelle,et le poivre noir
laisser encor 10min. ajouter les
pois chiches et l’eau , et laisser
cuire les morceaux de viandes.
- bien laver les courgettes,la tomate et les pommes de terre,
puis les vider à l’aide d’un couteaux ou une cuillère à café.
-dans un récipient mettre la
viande hachée, ½ de oignon
râpé, les 2 c-à-s de riz, persil,
du sel et ramasser par l’œuf.
Remplir les courgettes, la tomate et les pommes de terre par
ce mélange.
- dès que les morceaux de
viandes sont cuits, les enlevés
de la marmite, ensuite disposer
les légumes farcis dans la marmite et laisser cuire pendant environs 15min.
Servir dans un plats et parsemer
avec de persil haché.
Une action anti-âge
«Mais l’originalité de
l’huile d’argan réside
dans les insaponifiables
qu’elle contient. Ces molécules ont des propriétés
particulières, grâce à la
vitamine E anti oxydante
(tocophérols), et surtout
grâce aux stérols (lipides), qui ont une activité
anti-âge
sans
équivalent dans le monde
végétal», ajoute Bernard
Fabre. Ils stimulent en
effet le métabolisme cellulaire, neutralise les radicaux libres agressifs et
protège le tissu conjonctif. L’huile d’argan agit
donc contre la perte
d’élasticité de la peau
grâce à un effet fermeté
certain et contribue à
prévenir l’apparition des
rides.
Source: TopSanté
H o r
o
s c
o
p
Bélier
Vous recevrez de bonnes nouvelles pour votre
foyer et sa sécurité. La chance est avec vous dans
vos démarches. Vous vous sentez des ailes pour
refaire le monde. Evitez de rentrer dans des
polémiques quand même…
Taureau
Votre impératif du jour: progresser. Votre énergie
trouvera matière à se déployer positivement. Votre
soif de plaisirs risque de vous valoir une grosse
fatigue en fin de journée, modérez votre
enthousiasme.
Gémeaux
Votre confiance en vous fera des jaloux, et cela
risque de vous entraîner dans des quiproquos. Les
coups de têtes insolites, impulsions frénétiques
vous laissent fatigué, modérez votre enthousiasme
au plan musculaire.
Cancer
Vous allez trouver des soutiens utiles qui prendront
toute leur ampleur dans les semaines à venir. Les
contacts vous portent chance. Votre enthousiasme
et votre soif de vivre monte en flèche, le tout sera
de trouver le frein au bon moment.
Lion
Cette journée sera tranquille en dépit de vos
appréhensions. Rien ne s'oppose à ce que vous
vous occupiez de vous ! C'est dans la détente
morale que vous trouverez le plus sûr moyen de
vous ressourcer aujourd'hui. Évadez vous dans un
art.
Vierge
Vous aurez beaucoup à faire pour vous mettre
d'accord avec vos proches sur votre emploi du
temps. Malgré une tendance à trop réfléchir, vous
garderez l'équilibre en vous aérant au grand air, et
en préservant votre indépendance.
Balance
C'est en restant vous même, fidèle à vos croyances
que vous aurez la meilleure humeur qui soit,
n'écoutez pas n'importe qui. L'équilibre se trouve
davantage à votre portée, vous prenez le temps
avant d'agir et ça vous réussit.
Scorpion
Vous serez tout naturellement porté à collaborer de
plus près avec votre entourage, satisfactions en vue
! Vous êtes plus raisonnable dans la gestion de vos
énergies, c'est le moment de développer votre
endurance.
Sagittaire
Votre flair ne vous trompe pas ! La chance
relationnelle est au rendez- vous, décrochez votre
téléphone. Quelques contrariétés deviennent des
idées fixes, le stress vous guette, vous devez lâcher
prise pour affronter ensuite le problème.
Capricorne
Vous mobiliserez vos talents pour résoudre des
questions importantes pour votre avenir. Une
explication en famille serait bienvenue, de façon à
faire savoir et discuter de vos plans et vous faire
aider.
Verseau
Vous avez du mal à suivre le tempo en marche.
Donnez vous davantage de liberté. La douceur de
vivre que vous éprouvez recharge vos batteries
nerveuses, tout va bien, à condition de ne pas vous
laisser aller au niveau musculaire.
Poissons
Votre entourage est plus exigeant que de coutume
ou vous parait moins réceptif... Une prise de recul
sera nécessaire pour ne pas réagir de façon trop
impulsive, vous éviterez des conflits surdimensionnés.
e
18
SPORTS
Coupe de la CAF
(1/8 de finale) ASO
Chlef-Club africain
Djabou,
le grand absent
du derby
maghrébin
L’international algérien,
Abdelmoumen Djabou,
qui n’a pas encore purgé
une suspension de six
matchs, sera le grand absent du derby maghrébin
entre sa formation tunisienne, le Club africain et
son homologue algérienne l’ASO Chlef, pour
le compte des huitièmes
de finale de la Coupe de
la Confédération africaine de football (CAF).La
sanction de Djabou remonte à 2011 lors de la
rencontre de son exéquipe, l’ES Sétif (Ligue 1,
Algérie) face aux Nigérians de Kaduna. Le
joueur de 28 ans n’a pu,
depuis, purgé sa suspension en raison de l’absence du Club africain,
qu’il avait rejoint lors de
l’été 2012, de la scène
continentale au cours des
exercices de 2013 et
2014.Le milieu offensif a
consommé jusque là quatre rencontres, dont deux
quand il était toujours à
l’ESS (face à Simba de
Tanzanie en 2012). Sa
sanction prendra ainsi fin
après la double confrontation face à l’ASO.Le
match aller est prévu
pour le 19 avril en cours
à Chlef, tandis quel e retour aura lieu deux semaines après à Tunis. Si
l’ASO lutte pour son
maintien parmi l’élite algérienne, le Club africain,
qui compte dans ses
rangs un autre joueur algérien (Hichem Belkaroui), lui,mène un rude
combat autour du titre
de champion de Tunisie.
Il partage la premièreplace au classement avec
l’ES Sahel et l’ES Tunis.
Compétitions africaines
de football : trois sur trois
pour les clubs algériens
en attendant le match du
MC El Eulma aujourd’hui.
Lundi 6 Avril 2015
Boudebouz, meneur de jeu de Bastia :
« Je rentre dans le 4-4-2 de Gourcuff »
A
nnoncé partant pour un
club plus huppé en fin de
saison, Ryad Boudebouz
qui aura l’occasion de
remporter son premier trophée
dans une semaine en finale de la
Coupe de la Ligue française face
au PSG revient dans cet entretien
sur sa bonne forme actuelle et son
retour éventuel en sélection, à l’issue de la défaite de son club 3-1 à
Montpellier.
C’est une défaite frustrante pour
vous ce soir, vous êtres plus en
colère ou déçus ?
Déçus plutôt, parce que qu’on fait
une bonne entame de match, une
bonne première mi-temps, après
je crois que l’arbitre se trompe sur
le premier penalty. C’est frustrant,
on prend ce but et on a totalement lâché après. On avait le
match en main, Montpellier
n’était pas dangereux. C’est difficile de perdre sur des erreurs de
notre part.
Comment vous voyez la suite du
championnat pour Bastia ?
On va se maintenir, ça va être simple. On va faire une belle fin de
championnat, il reste 7 matchs, on
va en gagner 3 ou 4 et ça sera une
belle fin de championnat pour
Bastia.
D’un point de vue personnel ça se
passe bien, on t’a donné les clés
du jeu, on dit même que tu a
gagné en maturité, un mot làdessus ?
Quand on me fait confiance j’aime
bien la rendre sur le terrain, depuis que le nouvel entraîneur est
arrivé, il m’a remis en confiance, il
m’a laissé jouer, j’ai essayé de le
rendre pour le club, pour le public
et ça a plutôt bien marché. Maintenant j’espère faire une très
bonne fin de saison.
Qu’est ce qui fait qu’un joueur
âgé de 25 ans arrive à maturité ?
Déjà, le fait d’avoir quitté Sochaux,
après dans une ville comme Bastia
on apprend beaucoup de choses,
on grandit plus vite. C’est vrai que
c’est une belle expérience pour
moi parce que j’ai appris beau-
coup de choses avec ce club.
Tu as été rappelé récemment en
sélection mais tu t’es blessé, comment tu vois ton retour ?
Ça me fait plaisir que le coach
m’ait appelé, il a pris des nouvelles. Il m’a dit personnellement
qu’il avait envie que je joue parce
que sur mes derniers matchs en
club j’avais fait de bonnes performances. C’est encourageant, je le
remercie déjà pour le fait d’avoir
pris des nouvelles, c’est gentil.
Est-ce que Boudebouz a vu les
derniers matchs des Verts au
Qatar ?
J’ai suivi les résultats parce que je
n’ai pas trouvé la chaîne qui diffu-
sait. Il y’a eu 1-0 devant le Qatar et
un beau 4-1 contre Oman.
Gourcuff évolue en 4-4-2, d’après
ton poste à Bastia (en n°10 axial),
tu ne rentres pas vraiment dans
son schéma ?
Je rentre en deuxième attaquant,
je rentre à droite, je rentre à
gauche, je peux même dépanner
en milieu défensif. Après il faut
avoir la volonté, il faut me laisser
la chance de jouer. J’ai déjà joué
depuis le début de ma carrière à
droite, à gauche, en 6 ou en 10.
On ne peut pas dire que je ne rentre pas dans un 4-4-2. Aujourd’hui
je m’adapte à toutes les compositions, il faut juste me donner ma
chance.
Verts d’Europe
U
Soudani et Belkalem
de retour à la compétition
revenu un peu trop vite à la compétition a fina- pour Hilal Soudani remis de sa blessure à l’aine
ne bonne nouvelle pour le staff technique de la sélection après les retours sur
les terrains de l’attaquant Hilal Soudani
et du défenseur Essaïd Belkalem qui constitueront les principaux faits marquants. Privé de
Coupe d’Afrique pour blessure, Essaïd Belkalem
lement rechuté dans la foulée retardant ainsi son
retour à la compétition. Désormais le voilà complètement rétabli et retenu par son coach pour
le déplacement à Konyaspor pour cette 26e journée du championnat en Turquie. Même topo
qui l’a privé de tournée au Qatar avec les Verts.
Peu à son avantage depuis son retour de la CAN
l’artificier algérien entend bien finir sa saison en
boulet de canon avec Zagreb pour rejoindre un
championnat plus huppé la saison prochaine.
ES Sétif
L’
Plus de peur
que de mal pour Ziaya
ties en haut de la cuisse à la suite d’un coup le même praticien qui préfère toutefois atten-
attaquant de l’ES Sétif Abdelmalek
Ziaya, qui a dû quitter ses coéquipiers à
la fin de la rencontre face au Real de
Banjul (Gambie), vendredi soir après que des
douleurs aux adducteurs l’ont contraint à stopper net une course sur le côté droit, n’a finalement “rien de méchant”, selon le médecin
du club, Amar Kari. “Nous avons craint le pire
mais il ne s’agit en fait que de douleurs ressen-
probablement reçu plus tôt dans le match”, a
rassuré le Dr. Kari avant d’ajouter que le joueur
est “d’ores et déjà à la disposition de l’entraîneur” en vue des prochaines échéances. En
revanche, la blessure de Kheireddine Arroussi,
obligé lui aussi d’abandonner ses co-équipiers
juste avant la fin de la première période du
même match, semble un peu plus grave, selon
dre le résultat de l’IRM à laquelle le défenseur
central sétifien doit se soumettre ce dimanche
pour se prononcer. L’autre joueur qui devrait
s’absenter pendant au moins une dizaine de
jours est le Centrafricain Eudes Dagoulou qui
s’était blessé lors de la dernière confrontation
devant l’ASO Chlef en championnat (déchirure
de 6 mm à la cuisse).
Le ministre des Sports l’a annoncé ce week-end
L
Le MCA
de retour au 5-Juillet la saison prochaine
MCA pourra y rejouer après la stade 5-Juillet au début des an- entendre, en effet, qu’après la le MCA ne sera pas le seul club
e MC Alger domicilié actuellement au stade OmarHamadi de Bologhine
“pourra recevoir à nouveau au
5-Juillet après sa réhabilitation”, a indiqué le ministre des
Sports, Mohamed Tahmi, samedi à Alger.
“Si on réhabilite une structure
aussi imposante que le grand
stade olympique, c’est bien
pour l’exploiter. Donc oui, le
fin des travaux, et c’est valable
même pour les autres clubs”, a
répondu le ministre à une question d’un journaliste, en marge
d’une visite d’inspection au
stade 5-Juillet pour s’enquérir
de l’avancement des travaux en
prévision de la finale de la
Coupe d’Algérie prévue début
mai prochain. Le MCA avait
transféré sa domiciliation au
nées 1990 pour satisfaire la demande croissante de ses
supporters, qui se comptaient
par dizaines de milliers. Mais la
fermeture de cette enceinte en
septembre 2013 pour travaux
l’a obligé à transférer ses quartiers à Bologhine, avec l’incertitude de pouvoir retourner dans
le grand stade olympique. Certaines rumeurs avaient laissé
rénovation de la pelouse, des
vestiaires et des tribunes, le
stade 5-Juillet allait être laissé
entièrement à la disposition de
la sélection nationale, et que
par souci de conservation des
différentes installations, aucun
club n’allait pouvoir y rejouer.
Des rumeurs que le ministre
des Sports a finalement démenties, affirmant même que
à pouvoir rejouer dans le grand
stade olympique. Allusion faite
à d’autres clubs de l’Algérois,
comme l’USMA, le NAHD, le
CRB, le RCK et l’USMH, ainsi
que d’autres formations de l’Est
et de l’Ouest du pays, notamment l’ES Sétif, à l’occasion
d’évènements
importants,
comme par exemple une finale
de Ligue des champions.
19
S P ORT S
Lundi 6 Avril 2015
Yahla, président du WAT
“Le plus dur reste à faire pour le maintien”
Le président du WA Tlemcen (Ligue 2 algérienne de football) Abdelkrim Yahla, a affirmé hier que son
équipe devra “cravacher dur” pour assurer son maintien, au lendemain de la victoire “salutaire”
décrochée à domicile face à l’US Chaouia (1-0), à l’occasion de la 25e journée du championnat.
“N
ous étions dos
au mur, et la
victoire face à
l’USC
est
venue au point nommé pour
nous permettre de souffler et
entrevoir l’avenir sous de bons
auspices. Le plus dur reste à
faire dans l’optique du maintien”, a affirmé à l’APS le premier responsable du WAT.
Relégable avant cette journée,
le WAT a quitté la zone rouge à
la faveur de la défaite concédée
à domicile par USMM Hadjout
face au DRB Tadjenanet (0-1),
occupant désormais la 13e
place au classement avec 29
points, à une longueur du premier relégable. “Le parcours
s’annonce difficile pour nous, il
FIFA
L
va falloir retrousser les manches
pour sauver le club du purga-
toire”, a souligné Yahla, qui a
salué la “bonne réaction des
joueurs”. Le WAT a vu l’arrivée
en février dernier de l’entraîneur Abderrahmane Mehdaoui,
en remplacement du Serbe
Ivica Todorov. Par ailleurs, Abdelkrim Yahla, désigné récemment par ses compères de Ligue
1 et 2 coordinateur du forum
des clubs professionnels (FCP),
structure fraîchement relancée,
a indiqué qu’il reprendra sa mission dès son rétablissement.
“Pour le moment, je suis convalescent suite à une intervention
au niveau du genou, je ne peux
donc assurer mon rôle au sein
du FCP. Une fois remis, nous allons provoquer une réunion des
présidents de clubs pour parler
de nos revendications”, a souligné Yahla.
La Palestine
demande la suspension d’Israël
lieu au Caire où est situé le siège chain. La Palestine a demandé violation du droit international.
e président de la Fifa, Joseph Blatter, rencontrera,
prochainement, le président de la Fédération Palestinienne de football, Jibril Rajoub,
pour s’entretenir avec lui de sa
demande de suspension d’Israël
de cette organisation. La Fédération Palestinienne a indiqué que
cette rencontre pourrait avoir
de la Confédération Africaine de
football. Selon cette dernière,
M. Blatter aurait récemment appelé M. Rajoub pour l’assurer
que des discussions sérieuses
étaient engagées pour que la demande Palestinienne soit soumise au vote du prochain
congrès de la FIFA, en mai pro-
à la Fédération internationale de
football association de suspendre Israël pour son comportement raciste à l’encontre des
Palestiniens, de même que cinq
clubs Israéliens implantés dans
les territoires occupés, depuis
1967, et participant aux championnats nationaux Israéliens en
La FIFA, à laquelle la Palestine a
adhéré dès 1998, mène de nombreux projets dans les Territoires
occupés et s’est récemment engagée à reconstruire les équipements sportifs ravagés par les
bombardements de l’été 2014 à
Gaza, dont le siège de la Fédération Palestinienne.
COA
L
Ordre du mérite olympique pour Lahbiri, Djouad
et Nacéra Zaâboub
e Directeur général de la Protection ci- ment, leur engament et abnégation au ser- durant une quinzaine d’années, était très
vile, le Colonel Mustapha Lahbiri, ainsi
que Nacéra Zaaboub (athlétisme) et
Mohamed Djouad (ex-président du MCA)
ont été décorés de la médaille de l’Ordre du
mérite olympique et sportif algérien (COA)
samedi en marge de l’assemblée générale
ordinaire tenue au siège de l’opérateur de
téléphonie Mobilis à Bab Ezzouar (Alger).
“Par cette distinction, nous rendons hommage à des acteurs du sport algérien qui
ont dignement représenté l’Algérie à travers
leurs parcours sportif et contribué au développement et l’épanouissement du sport de
manière général”, a indiqué le président du
COA, Mustapha Berraf, ajoutant l’instance
olympique “désire aujourd’hui reconnaître
le mérite de ces personnalités pour, égale-
vice de la nation”. Pour sa part, le directeur
général de la Protection civile, Mustapha
Lahbiri a salué l’initiative du COA, en indiquant: “ J’ai été décoré de plusieurs médailles, mais celle-ci me manquait
beaucoup. J’ai formé beaucoup d’athlète
qui ont réussi dans leur vie sportive. Je remercie le COA et tous ceux qui contribuent
au développement du sport algérien, et je
leur souhaite beaucoup de réussite”. Le Colonel Lahbiri était un ancien président de la
Fédération algérienne de tennis, comme il
a dirigé plusieurs ligues régionales de la
même discipline. De son côté, Nacera Zaâboub (heptathlonienne), qui a marqué de
son empreinte l’athlétisme féminin algérien, arabe, africain, voire méditerranéen
émue. “Je suis évidemment émue par cette
distinction qui me va droit au cœur, surtout
que je suis honorée chez moi, et je pense
qu’il n’ y a pas mieux que de recevoir une
telle reconnaissance chez moi, en Algérie”,
a-t-elle souligné en recevant la médaillé des
mains du ministre de la Formation et de
l’Enseignement professionnel, Noureddine
Bedoui. La troisième personnalité sportive
honorée, Mohamed Djouadi, est un ancien
athlète et ex-président du MCA. Il n’a pu
être présent, en raison d’un problème de
santé. Il a été représenté par son fils qui a
remercié, au nom de son père, le COA pour
cet hommage rendu à Mohamed Djouad
qui a consacré plus de 40 ans au service du
sport algérien.
Division amateur
(groupe Centre)
Le RCK cède son
fauteuil au PAC
Tout porte à croire, que les 5
journées restantes du championnat amateurs (groupe Centre) s’annoncent explosives et
riche en suspense et en intensité
surtout, en haut du tableau où
trois équipes ambitieuses à savoir, le Paradou AC, le RC Kouba
et la JS Djedjelli se livrent une
bataille sans merci pour l’accession en Ligue 2 Mobilis.Lors de
la 23e journée, le Paradou a détrôné Kouba de la 1ère place,
mais à l’issue de la journée précédente (24e), c’est le contraire
qui s’est produisit, avec le RCK
qui a évincé le PAC de la première place. Mais ce week-end,
c’est au tour du PAC de reprendre la main après sa victoire à
domicile face au NRB Réghaïa,
sur le score de deux buts à zéro
(2-0) profitant du match nul du
RCK en « déplacement » devant
la JSM Chéraga (0-0). Ce qui fait
que le nouveau leader possède
48 points contre 47 pour l’ex-leader. La bonne affaire de la journée est aussi à mettre à l’actif
d’Ennemra, la JS Djijelli en l’occurrence qui en battant le
Widad de M’sila sur le score de
trois buts à un, maintient le cap
avec deux points de retard du
1er et un seul du dauphin. La
lutte devient de plus palpitante
entre ces trois équipes, qui ne
veulent pas lâcher. Contrairement au quatrième, l’USF Bordj
Bou Arréridj qui se contente de
la quatrième place avec 36
points, et ce après le nul réalisé
à domicile face au Chabab de
Dar El Beida sur le score de zéro
partout. Il y’a lieu de signaler la
victoire sur un score fleuve enregistré par l’Ittihad de Khemis
El Khechna, qui a atomisé le
Mouloudia de Mékhadma sur le
score de quatre à zéro, rendant
ainsi la vie compliquée pour les
gars du sud, qui ne sont qu’à un
point du dernier, l’ES Berrouaghia, qui grâce à sa petite victoire sur l’US Oued Amizour, sur
le score d’un but à zéro se remet
à espérer sauver sa peau de la
descente. A priori, toutes ces petites données sont suffisantes
pour comprendre, que le sprint
final s’annonce tout simplement, époustouflant.
Farès Hamid
Coupe d’Algérie juniors de boxe
L
es pugilistes de Béjaïa se
sont illustrés en finales de
la coupe d’Algérie juniors
de boxe, vendredi soir au palais
des sports Hamou-Boutlélis
d’Oran, en s’adjugeant trois titres sur les dix mis en jeu.
Toutes les victoires ont été arrachées aux points. Les combats ont été très disputés dans
les différentes catégories, gratifiant le public d’un beau spec-
Les
pugilistes de Béjaïa s’illustrent à Oran
tacle. Les concurrents ont mon- tains boxeurs de montrer des ration des éléments de la sélectré beaucoup de punch et les
combats ont été, dans l’ensemble, d’un bon niveau technique”, ont estimé les
spécialistes du noble art présents à Oran. Selon l’entraîneur
national, Mourad Ouhib “cette
compétition qui s’est déroulée,
quatre jours durant, a été d’un
niveau technique et physique
“acceptable” permettant à cer-
capacités prometteurs susceptibles de leur ouvrir les portes
de la sélection nationale. Certains combats ont été qualifiés
de haut niveau, par les techniciens, surtout dans les catégories de moins 49 kg, 56kg, 60 kg
et 81 kg. En prévision du championnat du monde 2016, prévu
à Astana, capitale du Kazakhstan, plusieurs stages de prépa-
tion nationale sont programmés dans plusieurs wilayas du
pays, ainsi que des participations à des tournois à l’étranger,
a-t-on indiqué. Le président de
la Fédération algérienne de
boxe (FAB), Nabil Saâdi a félicité
les organisateurs pour la réussite de cet évènement sportif,
où aucune protestation n’a été
émise. Cette compétition de
quatre jours, organisée par la
ligue oranaise en collaboration
avec la Fédération algérienne de
boxe, a enregistré la participation de 94 boxeurs de 23 ligues
de wilayas. Ce rendez-vous
sportif a été clôturé par une cérémonie de remise de trophées
aux vainqueurs, en présence
des membres de la Fédération
algérienne de boxe et d’anciens
boxeurs internationaux.
CONTES ET LEGENDES
DU TERROIR
20
Lundi 6 Avril 2015
HISTOIRES DE CŒUR ET DE RANCŒUR
Education destructrice
Boualem aujourd’hui a plus de
70 ans. Il est à la retraite. Il
passe son temps à jouer aux dominos dans un jardin public.
Quand il voit des enfants en
train de se battre, il a un comportement étrange: il se lève
pour les séparer tout en pleurant. Pourquoi ? L’explication
est à chercher 45 ans en arrière. Boualem a tout juste 25
ans
R
edouane, 8 ans, rentra
à la maison en sanglotant et sa mère, tremblant de peur, se mit à
le palper pour vérifier qu’il n’a
rien de cassé.
-C’est encore Djaâfar, mère; il
m’a donné un coup de poing dans
le ventre, fit l’enfant en reniflant.
- Ah ! Le fils de chien, s’exclama-t-elle; je mets mon châle et
je vais voir sa mère ! Et cette
fois-ci, elle va m’entendre... et toi
n’essuie pas tes larmes; tu viens
avec moi tel que tu es !
- Vous n’irez nulle part, intervient
Boualem de sa puissante voix.
- Mais pourquoi ? protesta la
mère. Nous n’allons tout de
même pas laisser notre fils se
faire rosser par un voyou chaque
jour que Dieu fait ! Il faut que ça
cesse !
- Tu as raison, il faut que ça
cesse! Mais pas en s’abaissant
devant des voisins en les priant
de bien vouloir demander gentiment à leur rejeton de ne plus
martyriser le nôtre !
- Qu’est-ce que tu préconises
alors?
- Qu’est-ce que je préconise ?
- Oui.
- Djaâfar a le même âge que
notre fils, n’est-ce pas ?
- Oui.
- Alors, je ne vois aucune raison
pour qu’il se laisse tabasser ainsi
comme une petite fillette ! Je
veux qu’il sorte et qu’il lui donne
une raclée ! Je ne vois pas pourquoi, il ne viendrait pas à bout de
lui : il mange mieux que lui, il
s’habille mieux que lui !
Puis se tournant vers le petit, il le
prit par le bras et le secoua.
-Ecoute-moi, petit lâche ! Tu vas
sortir et dès que tu le vois, tu lui
rentres dedans ! Je veux que tu le
massacres ! Que tu le transformes en tchektchouka !
L’enfant, terrorisé, regarda sa
mère, espérant et sollicitant son
secours. Celle-ci, ayant vu que
son fils était désemparé, tenta de
lui venir en aide.
- C’est la colère qui te fait parler,
ya radjel! Tu ne vas quand même
pas pousser ton gosse à se bagar-
rer ?
- C’est le seul moyen d’en faire
un homme ! Si chaque fois qu’il
a un problème, nous volons à son
secours, quand il aura vingt ans,
il continuera à nous demander
encore de le protéger de ses ennemis ! Il doit sortir et lui casser
la gueule à ce Djaâfar !
- Mais père ... il est très fort…
- Imbécile ! Tu manges plus que
lui et il te fait peur ? Sors et montre-lui que tu es plus fort que lui
!
Le père ouvrit la porte et poussa
le petit malheureux sur le palier.
- Vas-y !
- Mais père ...
Il claqua la porte et alla se poster
au balcon pour assister aux
prouesses de son fils corrigeant
Djaâfar. Deux bonnes minutes
s’écoulèrent et Redouane n’était
pas encore arrivé en bas. Boualem se dirigea alors vers la porte
d’entrée et l’ouvrit. Son petit enfant était toujours là, debout, le
visage trempé de larmes.
- Quoi ? Tu es encore-là ?
- Père... père... j’ai peur...
En guise de réponse il reçut une
gifle d’une rare violence. Rédouane ne cria pas. Il aurait peutêtre souhaité recevoir des
centaines de gifles de son père
plutôt que d’al1er provoquer le
terrible Djaâfar, la terreur de
l’école.
La mère allait intervenir, mais le
père lui intima l’ordre de rester à
l’écart. Il s’expliquait d’homme
à homme avec son fils !
Ayant peut-être compris que son
père était sur le point de piquer
une de ses terribles colères, Redouane préféra descendre.
- Ne vous disputez par encore...
je vais faire ce que tu veux papa
!
Du balcon du salon, les parents
virent leur enfant se diriger vers
Djaàfar adossé à un mur, à proximité d’une immense vitrine. Redouane, sous le regard admiratif
de son père, donna à son adversaire un coup de poing que celuici n’eut aucune peine à esquiver
avant de riposter avec une série
de coups de poings et de pieds.
Un vrai massacre ! Gémissant de
douleur, le petit Redouane, qui se
battait pour la première fois, voulut prendre la fuite et n’avait pas
remarqué qu’il était face à une vitrine. Et ce fut le drame; la devanture vola en éclats dans un
bruit de verre brisé assourdissant.
La mère, du haut de son balcon,
poussa un cri si strident et si fort
que tous les voisins sortirent de
chez eux. Lorsqu’elle fut arrivée
en bas, son fils, baignant dans
une mare de sang, agonisait. Son
père le transporta à l’hôpital.
Mais peine perdue, puisqu’il
mourut avant même qu’il n’y soit
admis !
Convaincu qu’il était responsable
de la mort de son fils, Boualem
est aujourd’hui un homme dont
le visage est toujours sombre. Et
désormais, là où il voit des enfants en train de se battre, il les
sépare en pleurant.
Car à chaque fois, il se disait. que
s’il était intervenu de la même
manière le jour où son petit Redouane s’était battu avec Djaâfar,
aujourd’hui, il serait toujours vivant.
K.Y (Fin)
Sagesse et éducation ancestrale
Pour que tombe la pluie
Résumé: L’histoire aurait eu lieu il y a
de cela plusieurs siècles. La sécheresse a
contraint les habitants d’un village à solliciter les Ancêtres pour qu’ils leur viennent en aide. La demande fut formulée
au milieu du lit d’une rivière asséchée et
se fut Belkacem le plus jeune des pères
de familles du village qui fut chargé de
parler aux «ancêtres».
B
elkacem comprit alors qu’il avait
bien parlé. Il ne lui restait plus qu’à
descendre au milieu de la rivière,
fermer les yeux et attendre qu’une voix
venue des fins fonds de l’Autre Monde lui
dise quelque chose.
Combien resta-il ainsi, assis en tailleur au
milieu ce qui fut naguère une rivière poissonneuse et généreuse ? Deux heures ?
Trois heures ? Quatre heures ? Personne
n’aurait pu le dire. Puis, Soudain, Belkacem se mit à parler :
- Oui, je vous entends mes aïeux !
Toutes les têtes se redressèrent. Les Ancêtres venaient de parler à Belkacem, se dirent-ils tous.
-Oui…je vous entends…Oui…j’ai compris…
Balkacem se tut un bon moment et les au-
(3e partie)
tres villageois le virent plusieurs fois acquiescer de la tête, ce qui signifiait que les
Ancêtres étaient en train de lui parler. Mais
que lui disaient-ils ?
Ce n’est qu’à l’approche du crépuscule que
Belkacem se leva pour quitter le lit de la rivière et rejoindre les autres hommes. Il
s‘assit avec eux. Puis leva la tête péniblement et leur dit :
- Ce que les Ancêtres m’ont dit est terrible.
- Qu’est-ce qu’ils ont dit ? demanda H’midouche.
- Quand je vous le dirai, vous ne me croirez
jamais.
-Dis-nous ce qu’ils t’ont dit d’abord et puis
nous jugerons s’il faut te croire ou s’il faut
considérer que tu as mal entendu ce qu’ils
t’ont dit, lui répliqua Amokrane.
- Je peux te dire, Da Amokrane, que j’ai
très bien entendu ce qu’ils m’ont dit. Ils me
l’ont répété plusieurs fois.
K.Y. (A suivre)
N° 3269 - LUNDI 6 AVRIL 2015
Site web : www.lecitoyendz.com
E-mail : [email protected]
5ème Salon National de l’Emploi « Salem 2015 »
«La Formation : Clef pour l’accès à l’Emploi »
Plus de 300 microentreprises prennent par à cette exposition au palais des expositions des pins maritimes d’Alger
S
ous le Haut Patronage
de Son Excellence, le
Président de la République Monsieur Abdelaziz Bouteflika, le Ministère du
Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, organise la 5ème
édition du Salon National de
l’Emploi « SALEM 2015 », sous
le thème : « la Formation : Clef
pour l’accès à l’Emploi » et ce,
du 05 au 12 avril 2015, au Palais
des Expositions, Pins Maritimes
- Alger. Ce salon a pour objectifs, notamment, de présenter
et valoriser les dispositifs publics de promotion de l’emploi,
de susciter l’intérêt des visiteurs, particulièrement les
jeunes en quête d’un parcours
professionnel, tant à travers le
salariat que l’entreprenariat, et
de faire connaitre le savoir faire
et les compétences des micro
entreprises créées dans le
cadre des dispositifs ANSEJ et
CNAC, dans divers secteurs
d’activité et les mettre en
condition d’affaires, d’échange
et de partenariat. Cet événement promotionnel sera aussi,
une occasion pour les donneurs
d’ordres de différents secteurs,
afin de s’informer des capacités
de sous-traitance disponibles
parmi les micros entreprises exposantes, en vue d’étudier les
opportunités d’affaires avec
d’éventuels partenaires et fournisseurs. Plus de 300 microentreprises, prendront part à cet
événement, réparties en quatre
(04) espaces en fonction de la
nature d’activité : innovation,
startup, production de biens et
production de services; En plus
des organismes chargés de la
mise en œuvre des dispositifs
dédiés à la promotion de l’emploi et à la création de micro
entreprises (ANEM, ANSEJ et
CNAC), des départements Ministériels concernés, des chambres professionnelles, des
différents partenaires associés
dans la création de micro entreprises, tels que les banques, la
CNAS, la CASNOS, les services
des impôts, des douanes, et le
centre national du registre de
commerce.Un
riche
programme d’animation est prévu
en marge du salon, en direction
des jeunes entrepreneurs expo-
sants et du large public : Visites
guidées au profit des stagiaires
des instituts et centres de formation professionnelle et des
étudiants des universités et
grandes écoles, des ateliers
quotidiens d’initiation sur l’entreprenariat et le parcours du
promoteur en matière de création et gestion des micro entreprise, les techniques de
recherche d’emploi, et l’accompagnement à l’élaboration de
CV et lettre de motivation.A
noter que le « SALEM » est organisé dans le cadre du programme d’action du secteur, en
matière d’appui au développement de l’entreprenariat,
construit autour des dispositifs
ANSEJ et CNAC, et qui se traduit par la mise en œuvre d’actions de promotion et de
diffusion de l’esprit entrepreneurial, ainsi que le financement et le soutien des
promoteurs de micro-entreprises, et ce à travers l’assistance et l’accompagnement
des jeunes pour la création et
l’extension d’activités de production de biens et de services.
Le thème retenu pour cette
édition découle de l’intérêt accordé par les pouvoirs publics à
la question de l’employabilité
des jeunes, définie comme la
capacité d’un individu à accéder ou à conserver un emploi
et d’adapter en conséquence et
en permanence l’ensemble de
ses aptitudes et de ses qualifications aux exigences du marché ; l’employabilité d’un
individu étant intimement liée
à la somme de compétences et
de savoir faire qu’il aura accumulé tout au long de sa vie et
qui constitue de ce fait, un outil
indispensable dans tout parcours professionnel.
Air Algérie
250 passagers abandonnés à Djeddah depuis vendredi
A
près le cas des passagers d’Air Algérie bloqués à Casablanca, 250
voyageurs algériens partis accomplir une Omra en Arabie
Saoudite attendent, depuis
vendredi 3 avril à 22h, un vol
retour Djeddah-Oran.
« Quand une Omra tourne
au cauchemar »
C’est en ces termes que nous
interpelle Yacine, un des passagers en rade contacté par
TSA. « Il y a des personnes
âgées qui sont à cours de médicaments », tonne-t-il. Les
passagers sont actuellement
une honte pour l’Algérie ».
Certains des passagers, au
nombre de 42, se sont rendus
en Arabie Saoudite à travers
l’agence de voyage « Zemzem
». Le guide envoyé avec les pèlerins est introuvable, selon la
même source. Contactée,
l’agence rejette l’entière responsabilité sur Air Algérie et
affirme que cette situation
n’est pas de son ressort.
dans un hôtel isolé dans la
zone industrielle de Djeddah,
selon notre source. Air Algérie
prend en charge les repas et
les nuitées à l’hôtel, confirme
Yacine. D’un ton résigné et visiblement fatigué, le passager
en question affirme que « c’est
Empêchés d’accéder
à l’aéroport
Les autorités saoudiennes empêchent les passagers algériens de se rendre à l’aéroport
: « le barrage de police nous
bloque à l’entrée », affirme
notre source. « Nous n’avons
même pas eu le moindre
contact avec les responsables
d’Air Algérie », poursuit Yacine.
Un groupe d’Algériens a alors
demandé à la police de les accompagner à l’ambassade ou
au consulat d’Algérie, affirmet-il. Les services de sécurité
ont effectivement emmené un
certain nombre d’entre eux
mais « nous sommes sans
nouvelles depuis des heures »,
toujours selon la même
source.
TSA
Le rôle de l’armée en est déterminant
Plus de 720.000 mines détruites depuis 2004 en Algérie
P
as moins de 720.726 mines antipersonnel et anti-groupe ont été
détruites depuis 2004, a indiqué à
Biskra un officier représentant l’étatmajor des forces terrestres de l’Armée
nationale populaire (ANP), lors d’une
cérémonie organisée par l’association
Mechaâl Echahid. Dans une communication intitulée “Le rôle de l’ANP dans
l’assainissement du sol algérien des
mines de la colonisation française”, le
colonel Hocine Hamel a précisé que
513.612 de ces mines ont été retirées
dans la région Ouest du pays et 207.114
dans la région Est. La zone concernée
dans l’Est algérien inclut quatre wilayas,
en l’occurrence Tébessa, Guelma, El Tarf
et Souk Ahras où 47 communes sont
“polluées” par les mines sur un linéaire
de 1.473 km, tandis que la zone occi-
dentale comprend trois wilayas (Bechar,
Tlemcen et Naâma) avec 25 communes
affectées sur 1.361km, a précisé la
même source. Sur les 72 communes, 46
ont été “assainies”, quatre sont en voie
de l’être, tandis que 22 demeurent encore polluées, a ajouté le même officier
qui a indiqué que la wilaya de Bechar a
été assainie “à 100 %”. Le conférencier
a également rappelé que durant la
guerre de libération nationale, l’occupant français avait érigé les lignes électrifiés et minées Challe et Morice sur
2.834 km des frontières orientales et occidentales du pays. Il a également indiqué que l’ANP utilise des moyens
modernes de déminage, même s’il s’agit
d’un travail éreintant et complexe
puisqu’il faut balayer “centimètre par
centimètre”.