Transcript Saine Saine - Maison du 21e siecle

Mais
n
Saine
Supplément du magazine
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Printemps 2015
Les aliments anti-cancer
Calendrier des formations
en maisons écologiques
L’éclairage solaire aux DEL
Chauffer l’eau
à l’électricité solaire
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utilisées sous permission par BASF Canada Inc. © 2014 BASF Canada inc.
manger santé
par André Fauteux | [email protected]
© Shutterstock
Le cancer n’est pas
le fruit du hasard
Les petits fruits dits rouges, comme le bleuet et la mûre,
contiennent beaucoup de polyphénols aux effets anticancéreux.
« Non, la plupart des cancers ne sont pas dus à la “malchance” », affirmait le
Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) le 13 janvier 2015. L’organisme
réagissait alors à une récente étude (Science, 2 janvier 2015) qu’il qualifiait de biaisée.
Elle concluait que des mutations aléatoires de cellules souches étaient les « principaux
contributeurs » de la survenue de 22 types de cancers sur 31. Or, le hasard ne peut
expliquer pourquoi l’incidence du cancer a augmenté de 88 % en France, entre 1980 et
2005, ni pourquoi le nombre de cas augmentera de 75 % dans le monde d’ici 2030 (Lancet
Oncology, 1er juin 2012).
Selon le CIRC, si le cancer touche aujourd’hui plus de 45 % des hommes et 40 % des femmes,
ce n’est pas seulement à cause du vieillissement de la population, des meilleures techniques
de diagnostic ou du tabagisme (qui diminue dans plusieurs pays) : « La majorité des cancers
les plus fréquents qui surviennent dans le monde sont fortement liés aux expositions environnementales et au mode de vie », affirme l’organisme en ajoutant que près de la moitié
de tous les cas de cancer peuvent être évités. Comme l’écrivait dans le Journal de Montréal
le 12 janvier dernier Richard Béliveau, professeur de biochimie à l’Université du Québec à
Montréal, où il est titulaire de la Chaire en prévention et traitement du cancer : « Nous ne
pouvons contrôler le hasard des mutations cancéreuses, mais nous pouvons empêcher leur
évolution en maladie cliniquement exprimée. » Sur son site Web richardbeliveau.org, celui
qui est aussi professeur de médecine à l’Université de Montréal et chercheur en oncologie
à l’Université McGill explique que l’hérédité compte pour moins de 15 % de tous les cancers.
« Selon les dernières observations du Fonds mondial de la recherche contre le cancer
publiées en 2007, on estime que 30 % de tous les cancers sont directement reliés à la nature du régime alimentaire des individus (…) Les personnes consommant le moins de
fruits et légumes sont environ deux fois plus susceptibles de développer certains cancers... »
Alicaments protecteurs et guérisseurs
Le Guide alimentaire canadien recommande aux adultes de manger de sept à dix portions de
fruits et légumes par jour. Or, certains aliments sont des « alicaments » qui ont des effets
protecteurs distincts en matière de prévention et traitement du cancer. Des bénéfices confir22
Printemps 2015
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La Maison du 21e siècle
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maisonsaine.ca
SUPPLÉMENT
més par de nombreuses études scientifiques concluantes. Parmi les aliments possédant une grande capacité d’absorption
des radicaux libres (en général davantage
quand on les mange crus) : le thé vert, l’ail,
le soya, l’épice curcuma, le vin rouge, le
chocolat, les algues, le brocoli et autres
crucifères (choux), les épinards et autres
légumes verts, l’artichaut, les olives, les
fruits rouges, le citron et autres agrumes,
le kiwi, la noix du Brésil, etc. Selon la
Société canadienne du cancer, voici les
principaux aliments dont on devrait limiter
la consommation, car ils favorisent l’apparition de cette maladie : sucre, céréales
raffinées, produits laitiers, sel, alcool,
viande rouge et charcuteries, friture et
autres aliments cuits à haute température
comme sur le barbecue. L’organisme ajoute qu’il faut aussi éviter les aliments transformés autant que possible, maintenir un
poids santé et faire au moins 30 minutes
d’exercice par jour — Rester assis tue plus
que le tabac, titrait le quotidien Le Monde,
le 24 janvier 2014.
Par ailleurs, une diète diversifiée est
essentielle pour bloquer les divers types
de processus biologiques pouvant mener
au cancer, car la combinaison de plusieurs
aliments crée une synergie qui multiplie
leurs effets protecteurs distincts, selon
Richard Béliveau. Par exemple, le poivre
augmente de plus de 2 000 fois l’absorption
de la curcumine, qui atténue le comportement agressif des cellules cancéreuses.
Enfin, d’autres experts en prévention
du cancer, comme le Dr Samuel Epstein
(preventcancer.com) et le Dr Dominique
Belpomme (artac.info), soulignent que
l’augmentation de la pollution au travail et
à la maison est la première cause des hausses faramineuses de l’incidence de certains
cancers (cerveau, sein, testicules, etc.).
Selon ces professeurs de médecine, nos
gouvernements doivent cesser de blâmer
les victimes et plutôt s’attaquer à la pollution chimique et électromagnétique. Des
poisons dont l’augmentation est tout sauf le
fruit du hasard.
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actualités
par André Fauteux | [email protected]
La Californie savait les compteurs intelligents dangereux
« Si c’était ma décision, je laisserais n’importe qui le désirant conserver son vieux compteur
analogique, s’il prétendait souffrir des champs électromagnétiques [CEM] ou d’une autre maladie liée
à l’électronique et pouvait produire une lettre de médecin l’affirmant (ou exprimant une inquiétude
concernant cette probabilité). J’instituerais une telle politique discrètement et seulement sur une base
individuelle. Il y a vraiment des gens qui ressentent de la douleur (ou autre symptôme) liée aux CEM,
et plutôt que de les voir devenir hystériques, je les laisserais discrètement tranquilles. »
Datée du 3 septembre 2010, cette confidence fut faite par nul autre que l’ancien président de
la Commission des services publics de la Californie, Michael Peevey, dans un courriel adressé
au vice-président du grand fournisseur d’énergie Pacific, Gas & Electric (PG&E), Brian K. Cherry.
Ceux-ci sont sous enquête criminelle car ils sont soupçonnés de collusion et corruption dans
divers dossiers énergétiques. PG&E a installé des millions de compteurs d’électricité fabriqués
par Landis+Gyr, le fournisseur d’Hydro-Québec. Environ 3 % de ces compteurs peuvent émettre des micro-ondes deux fois par seconde plutôt qu’aux 20 ou
40 secondes dans le cas des autres compteurs. Les pointes de densité d’ondes mesurées à un mètre de distance de ces appareils communiquant sans fil
atteignent jusqu’à 65 000 microwatts par mètre carré, selon l’Electric Power Research Institute. C’est plus de 6 fois le niveau des pics mesurés à un mètre
d’un four à micro-ondes et 25 fois plus qu’à un mètre d’un téléphone cellulaire.
Le 20 novembre dernier, la revue scientifique Alternative Therapies in Health and Medicine publiait la première étude sur les effets sanitaires des compteurs
dits intelligents. Selon son auteure, la Dre Frederica Lamech, ces appareils semblent déclencher des symptômes qui « recoupent presque entièrement »
ceux rapportés en 1972 par le chercheur de la Marine américaine Zorach Glaser, qui avait recensé plus de 2 300 études sur les effets biologiques
des radiofréquences. Insomnie, maux de tête, acouphènes, fatigue et troubles cognitifs étaient les symptômes les plus souvent rapportés sur un site Web
par 92 résidants de Melbourne, en Australie. Selon Dre Lamech, la vaste majorité de ceux-ci n’étaient pas atteints du syndrome d’électrohypersensibilité avant
leur exposition aux compteurs sans fil.
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Printemps 2015
| La Maison du 21e siècle |
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Ce Supplément
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du magazine
Mais
n
Saine
Supplément du magazine
activités et formations
Printemps 2015
La Maison du 21e siècle
La Maison du 21 siècle
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Maisons saines : les meilleures
pratiques, conférence avec l’architecte
André Bourassa
10 avril | Montréal
qui fête son
21
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Printemps 2015
Les aliments anti-cancer
Calendrier des formations
en maisons écologiques
L’ÉCLAIRAGE SOLAIRE AUX DEL
Chauffer l’eau
à l’électricité solaire
22
25
27
Champs électromagnétiques :
risques, causes et solutions,
formation avec Stéphane Bélainsky de 3E
15 avril | Montréal
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Écohabitation
30
Ma maison en santé, colloque
25 avril | Montréal
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MAISONS
EN BILLOTS
Charpenterie traditionnelle
26 mars | l’Islet
Rénovation écologique
28 mars | Montréal
SIXPLEX À ÉNERGIE
« NETTE ZÉRO »
CHAUFFE-EAU
PHOTOVOLTAÏQUE
Habitat écosolaire
11 avril | Montréal
DEL ET COURANT
CONTINU SOLAIRE
FORMATIONS
EN ÉCOHABITATION
LA GÉOBIOLOGIE
AU JARDIN
Construction écologique
18 avril | Montréal
Intérieur sain et écologique
9 mai | Montréal
VOL. 22, NO 2
Maisons saines :
les meilleures pratiques
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Printemps 2015
EN KIOSQUE JUSQU’AU 12 JUIN 2015
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Conférence avec l’éditeur André Fauteux et l’architecte André Bourassa
Vendredi, 10 avril 2015, de 19h15 à 21 h 45
au 2940, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, à Montréal.
Solution ERA
Introduction au design
de bâtiment écologique
4-5 avril, 18-19 avril | Montréal
Champs électromagnétiques :
risques, causes et solutions
S’inspirer, définir vos besoins
et planifier votre rêve
16-17 mai | Montréal
Formation avec l’éditeur André Fauteux et Stéphane Bélainsky de 3E
Mercredi 15 avril 2015, de 9 h à 17 h, au 1212 rue Panet, à Montréal.
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Chauffage et phénomènes naturels
20-21 juin | Montréal
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À lire sur maisonsaine.ca
La biorésonance :
guérir par les ondes
■
Géobiologie :
le géomagnétomètre
■
Énergie Solaire Québec
Le rêve de l’autonomie, 10 ans plus
tard à l’earthship es-cargo
21 mars | Montréal
Le puits canadien est-il
viable dans notre climat ?
■
Comment attirer
les insectes pollinisateurs
■
Choisir et installer soi-même son
chauffe-eau solaire
25 avril | Montréal
Articles réservés pour nos abonnés
La première maison
en blocs de terre comprimée
23 mai | Montréal
via maisonsaine.ca/moncompte
esq.qc.ca
Les formations en écohabitation
(dossier complet)
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Construire une maison
écoénergétique à moindre coût
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Coaching pour
auto­contructeurs
■
Vivre hors réseau
en toute sécurité
■
Projet Écosphère Montréal
Foire de l’environnement
et de l’écohabitation
13-14 juin | Montréal (TOHU)
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La Maison du 21e siècle
| Printemps 2015
25
Consommation
par André Fauteux | [email protected]
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les panneaux restent en place une fois installés.
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Coeur lors des expositions bâtiments Contech
2014, et de deux mentions dans le cadre du
dîner des Trophées innovation et développement
durable Contech 2014. Reconnu pour ses
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spécialisé en charpenterie de bois massif qui
propose des murs intérieurs ou extérieurs et
des plafonds en panneaux de bois qui réduisent
les coûts de construction. Ceux-ci servent à la
fois de finition, de contreventement, de lattage
et de fond de clouage. Métissant les méthodes
ancestrales et les techniques contemporaines
de charpenterie, l’entreprise de L’Islet, dans la
région Chaudière-Appalaches, cherche à créer
des espaces sains et écologiques de grande
qualité. Elle fabrique aussi des lits et autres
meubles et objets de bois haut de gamme,
en plus d’offrir une vaste palette de produits
et finis écologiques (matelas, planchers huilés,
huiles et cires pour meubles et planchers,
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et bâton diffuseur) contiennent principalement
des ingrédients naturels, comme des huiles
essentielles, de l’eau pure et de l’alcool de grain,
complétés avec un peu de parfum de synthèse
exempt de toxines, afin que l’odeur persiste
pendant une heure. Selon l’Environmental
Protection Agency américaine, les « sent-bon »
synthétiques émettent typiquement des polluants
comme du formaldéhyde irritant et cancérogène
et du para-dichlorobenzène, l’insecticide utilisé
dans les boules à mites! Une famille nordaméricaine sur trois utiliserait ce genre de
produit déconseillé par l’Association pulmonaire.
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par André Fauteux | [email protected]
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L’éclairage aux DEL:
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du Québec (Sépaq) convertit à l’électricité solaire ses chalets situés hors
du réseau électrique afin de cesser d’utiliser lampes et frigos au propane.
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Coûteux à faire fonctionner et à entretenir, les appareils au propane polluent l’air,
contribuent à l’effet de serre et dégagent beaucoup de chaleur non bienvenue en été.
« À l’été 2014, près d’une centaine de chalets existants ont été convertis au solaire et d’autres
devraient suivre au courant des prochaines années », explique Élaine Ayotte, responsable
des communications à la Sépaq pour le secteur faunique.
L’expérience de la Sépaq est précieuse aussi pour les citoyens qui veulent ajouter des
modules photovoltaïques (PV) à leur maison ou chalet, desservi ou non par Hydro-Québec.
« Les premières installations comportaient des lampes de type fluorescent compact à 12 volts
(V) dont les couleurs étaient plutôt froides, donnant un éclairage bleuté, indique Mme Ayotte.
La plupart étaient mises en marche à l’aide d’un3interrupteur qui déchargeait les batteries
quand on oubliait de l’éteindre. Aujourd’hui, tous nos nouveaux chalets hors réseau sont
dotés d’éclairage aux diodes électroluminescentes (DEL) et d’un frigo alimentés à
l’énergie solaire. Les minuteries mécaniques sont devenues la norme et avec les années,
les couleurs de lampes sont devenues plus chaudes, se rapprochant plus de la teinte
d’un éclairage incandescent. »
On a tout intérêt à utiliser les DEL, bien qu’encore dispendieuses (de 30 à 50 $ pour du haut
de gamme), au lieu de tubes fluorescents plus énergivores, contenant du mercure toxique
et ayant une durée de vie plus courte. « Il y a maintenant une grande variété de produits
modernes et les prix ont beaucoup baissé, explique Jeannot Schmidt, dont l’entreprise
lavalloise Solaire Expert est fournisseur de la Sépaq depuis une décennie. Leur rentabilité
est plus rapide quand on consomme des watts solaires qui coûtent plus cher que ceux
d’Hydro-Québec. »
Et comme les modules PV produisent le même courant continu (CC, ou DC en anglais)
qu’utilisent les DEL, aucun besoin d’un onduleur pour le convertir au courant alternatif (CA,
ou AC en anglais) utilisé par les appareils classiques. « Pour les petits systèmes, le CC, c’est
le meilleur choix, ajoute Jeannot Schmidt. C’est plus économique et ça génère de 15 à 20 %
d’économie d’énergie, car on évite les énormes pertes de conversion associées à l’usage
d’un onduleur. » Il faut débourser environ 500 $ pour faire installer par Solaire Expert un
petit système comprenant notamment une batterie de 140 ampère/heures, un module PV
de 90 watts et huit ampoules DEL de 3 watts (5 V CC).
Aspects santé
Les DEL et le CC sont aussi préférables du point de vue de la santé. Comme tout appareil
électronique, l’éclairage fluorescent et les onduleurs génèrent beaucoup d’interférence de
hautes fréquences transitoires (« électricité sale ») augmentant le risque de cancer. « Ces
surtensions de commutation sont probablement les champs électromagnétiques les plus
biologiquement inquiétants, nous le savons à partir d’observations sur la régénération
osseuse », affirme Paul Héroux, directeur du programme de médecine du travail à l’Université McGill. Les filtres Graham-Stetzer — vendus notamment sur em3e.com — atténuent
cette forme de pollution. Ils sont bénéfiques entre autres pour les enfants hyperactifs et les
personnes atteintes de sclérose en plaques et de diabète, selon les recherches de la
toxicologue Magda Havas, professeure d’études environnementales et des ressources à
l’Université Trent, en Ontario. Selon des tests effectués par les consultants américains
Healthy Building Science en 2013, un ampoule DEL de marque CREE produisait le moins
d’électricité sale alors qu’une DEL de Philips en produisait le plus. Président de l’International Light Association, le physicien québécois Alain Martel ajoute que la lumière à
prédominance blanche ou bleue est nocive pour la rétine et notre production de mélatonine,
l’hormone anticancer qui règle l’horloge biologique. « Il faut privilégier les ampoules DEL à
2 700 - 3 000 Kelvin, pour lesquelles la proportion de bleu est tout-à-fait acceptable. »
Enfin, Paul Héroux recommande même que son ancien employeur Hydro-Québec convertisse son réseau du CA au CC. « Un réseau à courant continu n’a pas les effets perturbateurs
associés au courant alternatif, soit sur la promotion du cancer (études épidémiologiques
sur la leucémie) et sur le métabolisme (nos propres recherches). Cette solution est
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Printemps 2015
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SUPPLÉMENT
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Ampoule DEL de qualité
avec stabilisateur de tension.
extrêmement efficace pour réduire l’exposition aux champs magnétiques de très basse
fréquence et mènerait à une perte de poids et de dimension pour la plupart des appareils
électriques en éliminant les lourds transformateurs qui nous ont servi jusqu’à maintenant.
Le réseau serait plus efficace, fiable, et sûr, au bénéfice de tous. Au niveau domestique,
un réseau local basé sur un seul câble coaxial pourrait permettre de brancher un ordinateur
sans aucun problème de compatibilité électromagnétique (sans émissions) avec une seule
connexion agissant comme conduit de données et d’énergie. »
Conseils techniques
La tension 24 V est préférable à celle de 12 V dans les installations importantes puisqu’elle
permet à la fois de doubler la puissance PV raccordée au même régulateur solaire et
de diminuer de moitié l’ampérage nécessaire pour effectuer le même travail, explique
l’électricien de marine Rémy Prat. Celui-ci enseigne l’installation des systèmes d’énergies
renouvelables sur les bateaux, les véhicules récréatifs et les bâtiments depuis 25 ans. « Le
24 V est idéal pour les installations demandant de la puissance, mais pour les nombreux
appareils conçus pour fonctionner sur le 12 V, il faut passer par un abaisseur de tension. La
basse tension est intéressante car elle est plus sécuritaire pour les utilisateurs (chocs
électriques), mais pas pour les risques d’incendies : Il faut être très prudent avec le courant
continu à cause de la quantité importante d’ampérage contenu dans les batteries. Ainsi en
situation de court-circuit, une batterie standard (format 27) peut développer plusieurs
milliers d’ampères et mettre le feu instantanément dans un circuit électrique », affirme le
propriétaire du détaillant Solaire Design et de l’école Formation Courant Continu, tous deux
établis à Laval.
Une lampe DEL possède un abaisseur de tension mais est relativement fragile d’utilisation,
car sa fourchette de travail en voltage (autour de 5 V) est relativement restreinte. Méfiez-vous
des DEL bas de gamme qui bien souvent ne possèdent pas de stabilisateur de tension intégré,
poursuit Rémy Prat. « Il faudrait idéalement alors ajouter un stabilisateur de tension extérieur
(de 25 à 300 $ selon l’ampérage) sur le ou les circuits d’éclairage, ce qui permettra d’alimenter avec un voltage stable (aux environs de 13,2 V) les lampes en tout temps et particulièrement
la nuit quand, faute de soleil, le voltage des batteries chute plus bas que la tension sécuritaire requise par les DEL. En cas de dépassement des voltages maximum et minimum requis
par le manufacturier, la lampe DEL arrêtera définitivement de fonctionner. » En injectant une
tension au besoin, les stabilisateurs de tension permettent la recharge stable et efficace des
batteries des appareils portables et évitent les pertes de données sur les appareils électroniques (ordinateur, téléviseur, etc.) en cas de chute de voltage dans les batteries.
Enfin, M. Prat rappelle qu’il est essentiel de bien calculer le calibre du filage selon la
charge de vos appareils et leur distance par rapport aux batteries. « Pour limiter les pertes
d’énergie idéalement à 3 % entre les batteries et les ampoules, si on est à 55 pieds (17 m)
(aller-retour inclus) en moyenne, pour quatre lampes de 0,5 ampère (2 A au total, donc x
12 volts = 24 watts), il faudra un gros fil de calibre #10. Si vous utilisez du 24 V, un calibre
#14 (standard résidentiel) suffira. Le calibre est un élément incontournable pour une
efficacité de fonctionnement et une protection optimales des appareils électriques en cas
d’insuffisance de voltage. Par exemple, si on a 10 % de pertes dans un circuit d’éclairage
conventionnel à incandescence, il y aura une perte de 30 % sur l’intensité d’éclairage ! »
+
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Pour en savoir davantage
formationcc.ca
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solaireexpert.com
Printemps 2015
29
par Patrick Déry, Physicien | [email protected]
Président, chercheur au GREB et professeur-chercheur en énergie
au Cégep de Jonquière
chauffe-eau
solaire photovoltaïque,
Le
une option prometteuse
Le solaire photovoltaïque (PV) serait-il plus rentable pour préchauffer
l’eau domestique que le solaire thermique ?
Oui, selon les résultats préliminaires d’un projet de recherche mené par le Groupe de recherches écologiques de La
Baie (GREB) en collaboration avec la Chaire des Technologies des énergies renouvelables et du rendement énergétique
(TERRE) du Cégep de Jonquière. Cette découverte, si elle se confirme, bouleversera les idées reçues sur l’utilisation des
modules PV dont les cellules en silicium semi-conducteur convertissent la lumière en électricité. Le PV pourrait en effet
remplir beaucoup mieux la tâche habituellement dévolue aux chauffe-eau solaires thermiques. D’autres chercheurs en sont
d’ailleurs arrivés aux mêmes conclusions, selon GreenBuildingAdvisor.com. Raison : le prix des modules PV a récemment
chuté de façon vertigineuse (d’environ 4 $ le watt en 2008 à moins de 1 $ en 2013, selon Ressources naturelles Canada),
contrairement à celui des capteurs solaires thermiques, demeuré relativement stable.
30
Printemps 2015
| La Maison du 21e siècle |
maisonsaine.ca
© Dominique Coulombe
maisons solaires
SUPPLÉMENT
L’électricité produite avec ces modules solaires
photovoltaïques préchauffe l’eau de cette maison
de l’Écohameau de La Baie, au Saguenay.
À priori, le rendement des modules PV, qui ne convertissent en électricité qu’environ 15 %
de l’énergie solaire apparaît beaucoup plus faible que celui des capteurs thermiques, dont
l’efficacité oscille entre 60 % dans le cas des capteurs plans et 80 % pour les tubes sous vide.
Mais ces rendements ne sont obtenus que dans les meilleures conditions climatiques et
thermodynamiques, ce dont bénéficient rarement des installations fonctionnelles.
Une étude sur banc d’essai, réalisée de 2008 à 2010 au Laboratoire des technologies de
l’énergie (LTE) d’Hydro-Québec, a démontré clairement que les chauffe-eau solaires
thermiques sont beaucoup moins efficaces que prévu. À la fin 2007, un système à deux
panneaux plats coûtait au moins 8 400 $ — dont 3 000 $ d’installation. Or selon le LTE,
il ne réduisait en moyenne les besoins annuels d’une famille en eau chaude que de
35 %, soit de 1 500 kilowattheures (kWh), pour une économie de seulement 110 $ par
année alors que le kWh coûtait 7 ¢ (tous ces prix sont avant taxes). Bref, la période de
récupération de l’investissement était d’au moins deux fois la durée de vie du système
(30 ans). Et l’économie d’énergie pouvait même être annulée par les besoins de remplacer
le glycol à chaque année. Puis en 2010-2011, le LTE a mesuré les performances de 23
des 70 installations solaires thermiques subventionnées par le ministère québécois des
Ressources naturelles. Les économies moyennes étaient encore moindres : 1 215 kWh/an,
oscillant entre 378 et 2 084 kWh/an.
Notre étude
Nous avons modélisé différentes possibilités d’installations PV pour le préchauffage de
l’eau domestique avec le courant continu produit par ces modules : branchement direct
avec ou sans optimiseur de la puissance des modules, installation hors réseau, installation
réseau, etc. Contre toute attente, l’option du branchement direct, sans aucune forme de
conditionnement ni stockage d’énergie, était l’option la plus rentable. Selon nos calculs, le
PV serait de deux à cinq fois moins coûteux que le solaire thermique pour une superficie
égale ou deux fois plus grande de capteurs. Pour un système non subventionné de
1,5 kilowatts coûtant environ 2 500 $, incluant l’installation sur une maison alimentée
par le réseau d’Hydro-Québec, la période de récupération de l’investissement serait ainsi
d’environ 20 ans (ou de 3 à 5 ans dans les réseaux isolés). En effet, le coût du PV en
branchement direct revient entre 8 et 10 ¢/kWh, soit le même que l’électricité produite par
les nouveaux équipements éoliens et hydroélectriques, transport et distribution inclus.
Pour valider nos calculs, nous avons réalisé un banc d’essai et des installations opérationnelles sur des maisons à l’Écohameau de La Baie, plateau d’expérimentions du GREB.
D’ici quelques mois, nos mesures établiront si oui ou non il est plus rentable, dans
nos conditions climatiques spécifiques, d’utiliser le PV au lieu des chauffe-eau solaires
thermiques. S’il s’avère que c’est le cas, les Québécois pourront profiter des nombreux
avantages non économiques de cette approche novatrice.
Les atouts du branchement direct
D’abord, un chauffe-eau PV en branchement direct est minimaliste, fiable et résilient,
car il ne comporte aucune composante électronique complexe et coûteuse. Il est aussi
beaucoup plus simple et fiable qu’un chauffe-eau solaire thermique, n’ayant aucune
composante mécanique (tuyauterie, pompes, valves solénoïdes) ni fluide caloporteur en
circulation. Ainsi, la maintenance est minimale. L’énergie électrique est transportée
par un simple câblage électrique de faible calibre (12) vers l’élément du bas qui doit être
changé si nécessaire pour l’harmoniser à la résistance des modules. Les modules
peuvent être installés sur n’importe quel bâtiment plus ou moins éloigné du point de
consommation, sans perte d’énergie importante. De plus, aucun réservoir de préchauffage
n’est nécessaire quand le chauffe-eau est aussi électrifié par Hydro-Québec.
maisonsaine.ca
Par ailleurs, il arrive souvent que des propriétaires de chauffe-eau solaire thermique ignorent que leur système est inopérant, n’ayant pas les connaissances ou les
moyens techniques rapides pour le vérifier. Avec le PV, c’est très facile et abordable : il suffit de mesurer la tension et le
courant provenant des capteurs. De plus, le
froid hivernal réduit la performance des
capteurs solaires thermiques, tandis qu’il
augmente celle des modules PV ! Il est
également facile d’enlever les modules
PV, en cas de déménagement entre autres.
Leur valeur de revente reste aussi relativement élevée, les applications étant moins
limitées qu’avec le solaire thermique.
En effet, le PV permet aussi d’augmenter
la résilience d’une maison en cas de panne
du réseau hydro-québécois. En ajoutant
quelques composantes comme une batterie, un contrôleur de charge et un onduleur
convertissant le courant continu en courant
alternatif, les modules PV peuvent même
alimenter des charges minimales d’urgence (lumières, radio, recharge de cellulaire,
etc.) de façon abordable. Le système de
1,5 kW coûte alors environ à 4 200 $ et on
pourra toujours y ajouter d’autres modules
PV pour plus de puissance.
Le chauffe-eau PV est une innovation
d’autant plus intéressante qu’elle ne
requiert pas l’adhésion au programme de
mesurage net d’Hydro-Québec, qui est loin
d’être avantageux pour le consommateur
comme l’est le généreux programme
ontarien microFIT. Si nos résultats préliminaires prometteurs se confirment, le
préchauffage PV de l’eau domestique sera
la meilleure voie à suivre pour développer
un marché solaire dans le contexte propre
au Québec, tout en évitant les interruptions
de courant durant les pannes de réseau.
Comme le soulignait d’ailleurs le deuxième
rapport du LTE publié en 2012, il importera,
pour concevoir les futurs systèmes solaires,
de ne « pas s’attarder prioritairement à
l’amélioration de la performance, mais
plutôt à la réduction des coûts d’achat et
d’installation ». Rendez-vous dans quelques
mois pour la conclusion définitive.
| La Maison du 21e siècle |
Printemps 2015
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2
1
Consommation
par André Fauteux | [email protected]
Un isolant
en bois 100 %
recyclé
Le nouveau panneau
isolant SONOclimat ECO4
est un produit local,
naturel et non toxique
qui satisfait aux
exigences du nouveau
Code de construction du Québec en matière de bris thermique R-4
pour l’intérieur ou l’extérieur de l’ossature murale. Il a été conçu par
Matériaux Spécialisés Louiseville (MSL) à la demande de l’architecte
André Bourassa qui cherchait un isolant de fibres de bois perméable
à la vapeur, produit très répandu en Europe. SONOclimat ECO4
contient des fibres de bois 100 % recyclées (dont 46 %
postconsommation) et est exempt de colle polluante : les fibres
sont fusionnées avec de la cire naturelle, grâce à la chaleur et
à la pression. Mesurant 4 x 9 pi par 1,5 po, il offre une résistance
thermique de R-4 et une excellente perméabilité de 25 perms
(1490 ng). Également isolant acoustique, ce produit de contre­
ventement supérieur remplace notamment le panneau de copeaux
orientés laminé au polystyrène et favorise l’obtention de points
LEED. Il est très peu polluant et énergivore à fabriquer, ses rebuts
sont recyclables et il constitue un débouché pour les scieries,
car l’enfouissement du bois sera bientôt interdit au Québec.
Coût : 30,90 $ chez Rona.
nnn
SUPPLÉMENT
Guérir par les ondes
On peut tout soigner ou tout guérir
avec des champs électromagnétiques,
tout dépend de leur fréquence et de la
dose, disent les médecins qui utilisent
les micro-ondes à des fins thérapeutiques dans la plupart des hôpitaux russes
depuis des décennies. Lire à ce sujet
le livre Ces ondes qui tuent, ces ondes
qui soignent (Albin Michel, 2001), du
journaliste français Jean-Pierre Lentin
qui a enquêté sur le sujet. À Montréal,
un acupuncteur et naturopathe d’origine
russe, Victor Spektor, traite une foule de malaises et maladies avec
des ondes radio de basses fréquences produites par le BICOM 2000,
un appareil allemand inventé en 1987 et utilisé dans près de 60 pays.
Cet appareil mesure les fréquences (oscillations) électriques
harmonieuses émises par les cellules saines et les distortions
de hautes fréquences émises par celles qui luttent contre des
pathogènes. Par effet miroir, l’appareil renvoie au corps un
signal combinant ces deux types de fréquences et qui déclenche
l’autorégulation du corps afin qu’il puisse neutraliser ces pathogènes.
Selon le professeur Magda Havas, experte ontarienne de l’électrosmog,
ce traitement est très bénéfique. « Ça fait 20 ans que je ne me suis
pas sentie aussi bien », nous a confié une patiente de M. Spektor,
la designer Linda Nolan, résidante d’Ottawa qui souffre de la maladie
de Lyme et d’hypersensibilités environnementales.
nnn
Victor Spektor | 514 808-0101
Lire notre dossier sur la biorésonance sur maisonsaine.ca
materiauxspecl.com | 800 561-4279
Guide d’identification
et de gestion Pollinisateurs et
plantes mellifères
www.craaq.qc.ca/publications
Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec
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