Indirect Tax News N°91 - Avril 2014

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Avril 2014 N°91
CJUE 27 mars 2014, C-151/13, Le Rayon d’Or SARL
La CNAM verse à un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) des « forfaits soins » utilisés
dans le cadre des prestations de soins médicaux dispensées à ses résidents. L’EHPAD considère qu’il s’agit de subventions
non taxables (qui n’entrent pas dans le champ d’application de la TVA). Cette analyse n’est pas suivie par l’administration
fiscale qui estime qu’il s’agit d’un montant complétant le prix des prestations de soins. Saisie de la question relative à la qualification du « forfait soins », la CJUE retient qu’il constitue la contrepartie de prestations de soins effectuées au profit des résidents et qu’il suit le régime appliqué à ces prestations (exonération ne permettant pas un droit à déduction).
La Cour considère qu’il n’est pas nécessaire d’établir que le versement de la subvention se rapporte à une prestation de soins
individualisée et ponctuelle effectuée à la demande du résident. En outre, le fait que les prestations ne soient ni définies à
l’avance ni individualisées et que les rémunérations soient versées sous la forme d’un forfait n’affecte pas le lien direct avec la
prestation de soins.
Cet arrêt qui semble élargir les critères de la subvention complément de prix s’inscrit dans un contexte, le forfait soins étant
défini règlementairement. Sa portée doit donc être circonscrite à ce contexte.
Travaux du comité TVA de la Commission européenne : « Clarification du Concept
d’Etablissement Stable », 15 janvier 2014 (Working Paper n°791)
A la suite d’une question posée par l’Italie, la Commission précise les critères qu’il convient de retenir pour déterminer la qualification d’établissement stable preneur, ainsi que le raisonnement à appliquer pour déterminer si un établissement stable est
redevable de la TVA dans le cas de prestations de services.
Concernant l’établissement stable preneur, la Commission rappelle qu’en application de l’article 11 du Règlement du 15 mars
2011, l’établissement stable doit présenter un degré suffisant de permanence et une structure appropriée, en terme de moyens
humains et techniques, lui permettant de recevoir et d’utiliser les services qui sont fournis pour les besoins propres de cet
établissement, et que le critère de la « valeur des transactions reçues » n’est pas pertinent à lui seul.
En ce qui concerne la question de savoir si un établissement stable est redevable de la TVA dans le cas de prestations de
services, la Commission prévoit l’application d’un raisonnement en trois étapes se décomposant de la façon suivante :

Apprécier si l’établissement a les moyens pour accomplir la fourniture de la prestation,

Apprécier le degré de permanence de l’établissement,

Apprécier si les moyens propres de l’établissement ont été finalement utilisés dans la fourniture de la prestation de
services concernée.
Ces travaux ne reflètent que la position de la Commission sur un sujet bien délicat en pratique.
Travaux du comité TVA de la Commission européenne : « Exonération des importations d’une
valeur négligeable », 28 janvier 2014 (Working Paper n°787)
La Commission envisage différents cas d’importation d’une valeur négligeable : envois directs au profit d’une personne privée,
envois groupés et envois indirects. Dans ce dernier cas, la Commission précise que l’exonération des importations d’une valeur
négligeable (énoncée à l’article 23 de la Directive 2009/132/CE) ne s’applique qu’à l’importation dans le premier Etat membre,
et non à la deuxième opération consistant en une vente à distance.
Ces travaux ne reflètent que la position de la Commission sur un sujet toujours d’actualité.
Contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) : date limite de déclaration et de paiement
au 15 mai 2014
Nous rappelons que des arguments existent pour exclure de l’assiette taxable des Contributions les prestations de services
rendues par un prestataire français à des clients assujettis et établis à l’étranger (prestations « B2B main rule »).
Nous avons mené avec succès plusieurs réclamations contentieuses auprès du RSI sur ce sujet.
Contacts
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Odile Courjon
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Anne Gerometta
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Vanessa Irigoyen
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Nicolas Kazandjian
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Marie Manuelli
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Delphine Nicault
Email : [email protected]
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April 2014 N°91
Juin-Juillet 2013
N° 85
ECJ 27 March 2014, C-151/13, Le Rayon d’Or SARL
The national sickness insurance fund pays to a RCHE (Residential Care Homes for the Elderly) a “healthcare lump sum” used in
the context of the provision of medical treatment provided to its residents. The RCHE considers that this sum is a non-taxable
subsidy (outside the scope of VAT). The French Tax Administration did not follow this analysis and considers that this amount is
paid in relation to the supply of healthcare. Seized of the matter relating to the qualification of this “healthcare lump sum”, the
ECJ considers that it constitutes the consideration for the provision of care incurred for the benefit of residents and follows the
VAT regime for such services (exemption with no right of deduction).
For the ECJ, there is no need to demonstrate that a payment relates to a personalized supply of healthcare at a specific time
carried out at the request of a resident. In addition, the fact that the healthcare provided to residents is neither defined in advance nor personalized and that the payment is made in the form of a lump sum does not affect the direct link with the
healthcare supply of services.
This judgment - which seems to widen the criteria of the subsidy directly linked to the price – must be analyzed through its
specific context. Indeed, the “healthcare lump sum’ is regulatory defined. The scope of this judgment should therefore be limited
to this context.
VAT Committee concerning Clarifications of the concept of VAT permanent establishment, 15
January 2014 (Working Paper n° 791)
In response to a question raised by Italy, the EU Commission clarifies criteria to determine whether a VAT permanent establishment is a passive establishment (purchasing) as well as the reasoning to determine whether a permanent establishment is
liable for VAT in case of supply of services.
The EU Commission points out that, according to article 11 of the Regulation dated of 15 March 2011, a VAT permanent establishment must be characterized by a sufficient degree of permanence and a suitable structure in terms of human and technical
resources to enable it to receive and use the services supplied to it for its own needs. In particular, the sole value of purchased
services is not relevant in itself.
In order to determine whether a VAT permanent establishment is liable to VAT in case of supply of services, the EU Commission provides a “three steps” reasoning:

Firstly, appreciate whether the establishment has a suitable structure of human and technical resources enabling it to
make itself the supply at stake,

Secondly, appreciate the sufficient degree of permanence of the establishment,

Thirdly, appreciate whether the technical and human resources of that fixed establishment have been finally used to
provide the supply of services at stake.
It should be noted that those clarifications reflect only the position from the EU Commission on a sensitive issue in practice.
VAT Committee concerning the small consignment exemptions provided for under the VAT
Directive, 28 January 2014 (Working Paper n° 787)
The EU Commission considers various cases of small value import of goods, e.g. direct shipments to a private individual,
grouped items expeditions and indirect shipments. In this last case, the EU Commission clarifies the exemption of small consignments imports (provided by article 23 of the Directive 2009/132/EC). Such exemption applies to import of goods in the first
Member State only and not to the following operation (distance sales).
These clarifications only reflect the position from the EU Commission on a topical subject.
Company social solidarity contribution (C3S): deadline for declaration & payment: 15 May 2014
We remind that some arguments could be put forward to exclude from the taxable basis of C3S the services rendered by a
French supplier to VAT taxable customers established outside France (services “B2B main rule”).
We have successfully lodged C3S refund claims on this topic.
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