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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
23
ÉPARGNE &
INVESTISSEMENT
ANALYSE
Holcim Maroc, vers un rattrapage
cette année
P. 26-27
INTERVIEW
Khalid Ayouch, administrateur directeur
général d'Inforisk
P. 28
PLACEMENT
Placements CGI, un nouvel emprunt
obligataire de 1,5 MMDH
P. 29
MARCHÉS
Les plus de la gestion de portefeuille sous
mandat
P. 31
Banque Centrale Populaire
Bilan positif
pour la mission
commerciale
africaine
P.25
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
24
NEWS
BILLET
Salima Marzak
[email protected]
Un franc
succès
e Maroc a enfin clôturé
son émission obligataire, libellée en euros.
L’opération, qui marque le retour sur le marché de l'euro
après une absence de 4 ans,
a permis au pays de lever
pour 1 milliard d’euros (11,3
milliards de DH) sur une maturité de 10 ans. Il s’agit là
d’une idée ingénieuse du ministre Boussaïd. Le recours
aux marchés internationaux,
avec des emprunts libellés en
euros, dans un contexte de
réduction des taux d’intérêts
opérée par la Banque centrale européenne, est aujourd’hui très intéressant. La
preuve, le Maroc a réussi à
emprunter avec un taux d'intérêt de 3,5%. Pour mémoire,
le dernier emprunt sur les
marchés
internationaux,
conclu en mai 2013, avait
porté sur deux émissions d'un
montant global de 750 millions de dollars. L’émission de
500 millions de dollars d’une
maturité de 10 ans, avait bénéficié d’un taux de 4,25 %. Il
s’agit bien là d’une baisse de
75 points ! L'autre facteur qui a
contribué à la baisse du pricing est la récente réforme de
la compensation relative à la
réduction des subventions de
certains produits énergétiques. Celle-ci reflète pour les
investisseurs l'engagement
des autorités et une volonté
politique à mettre en place
des réformes structurelles.
Conséquence : l’emprunt
obligataire du Maroc a été
sur-souscrit deux fois, témoignant de la confiance en
●
l’économie marocaine.
L
Le Maroc n’a pas reconduit
son contrat de hedging
C’est officiel, le Maroc se passera du mécanisme de couverture du risque de
marché, hedging pour les initiés, qui
constitue la clé de voûte du mécanisme
d’indexation. Comme le rapporte Reuters, le ministre des Finances Boussaid a
indiqué vendredi dernier que, contrairement à l'année dernière, le Maroc n'avait
pas conclu un contrat de couverture
avec les banques pour se protéger
contre les hausses du prix du pétrole.
Selon le ministre, le Maroc n'avait pas besoin de contrat de couverture en raison
de son travail en matière de réduction
des subventions. Soulignons toutefois
que le prix du pétrole a augmenté à un
niveau élevé vendredi dernier, atteignant près de 115 $ le baril, sur des
craintes de perturbation de l'approvisionnement, après une montée de la
violence en Irak.
Sothema,
Un rendement de
dividende de 3,5%
C’est acté. L’Assemblée générale ordinaire des actionnaires de Sothema a approuvé la distribution d'un dividende
unitaire brut de 45 DH (contre 40 DH en
2012). Il s’agit là d’un taux de rendement
de dividende de 3,5% comparativement
au cours de 1.300 DH observé à la date
du vendredi dernier. 2013 a été une
bonne année pour la société et ce, en
dépit d'un contexte sectoriel difficile et
fortement concurrentiel.
Masi, Objectif de 9.550
points en juin
Dans son analyse technique du mois
de juin, BMCE Capital Bourse est optimiste quant à l’évolution du Masi durant ce mois. La société de bourse
Le CDVM élu à la présidence de l’ IFREFI
La 13e réunion annuelle de l'IFREFI (Institut francophone de la régulation
financière) organisée par le Conseil régional de l'épargne publique et des
marchés financiers de l'Union monétaire ouest-africaine (CREMPF), à Abidjan, a connu l’élection du CDVM à la présidence de l'IFREFI. Du côté du
CDVM, une volonté de «renforcer le rapprochement entre les régulateurs
des marchés de capitaux africains, en vue d'une cohésion plus grande au
sein des différentes instances régionales» est affichée. Pour rappel, l'IFREFI
a été créé à l’initiative des autorités de régulation des marchés financiers
de l'espace francophone, dans le but de promouvoir la formation, la coordination et la coopération technique entre ses membres.
maintient d’abord un objectif de cours
du Masi à 9.350 points, soit une performance s'élevant à +2,6% depuis le
début de l’année. Par la suite, l’indice
devrait se diriger vers les 9.550 points.
À ce stade, il s’agira d’une performance
depuis le début de l’année de l'ordre de
+4,8%, selon les prévisions des analystes de la société de bourse.
APSB, démarrage du cycle
d’habilitation aux métiers
de la bourse
En attendant la réhabilitation de la place
casablancaise, le cycle d’habilitation aux
métiers de la bourse de l’APSB – Association professionnelle des sociétés de
Bourse - a démarré vendredi dernier sa
7e édition. Ce cycle a pour objectif la
mise à niveau des intervenants du mar-
ché boursier, en misant notamment sur
la formation continue. La formation se
déroule sur une durée de 14 jours et englobe 8 modules répartis en trois
thèmes et validés en fin de cursus par
trois examens écrits et un examen oral.
Aluminium du Maroc
Bénéfices revus à la baisse
AlphaMena a révisé à la baisse le taux
de croissance des bénéfices d’Aluminum du Maroc et pour cause. Ce dernier opère dans un contexte caractérisé
par le ralentissement du marché immobilier et une forte pression concurrentielle. Ainsi, le bénéfice par action Aluminum du Maroc de 2014 s'élève
désormais à 103,62 DH, soit une baisse
de 14,54 DH par rapport à la précédente
estimation.
AGENDA
Un championnat de la Bourse à l’ENCG Settat
AGO du groupe Addoha
L’ENCG de Settat organise le 1er championnat de Bourse à l’échelle nationale, en collaboration avec le laboratoire de recherche Finance, audit et comptabilité (FAC) et le laboratoire de recherche Systèmes d’information et aide à la décision (SIAD) d’une part, et Direct FN, leader de la rediffusion d’informations financières, d’autre part. Ce championnat
est destiné aux étudiants de la filière finance et sera sanctionné par un prix. Dans le détail,
il s’agira de gérer un portefeuille virtuel (compris entre 3 et 5 MDH). Les inscriptions se
poursuivront jusqu’au 22 septembre 2014. La période de trading s’étendra du 15 octobre
au 30 novembre.
Les actionnaires du groupe Addoha sont convoqués à une AGO le 14 juillet à 10 heures,
à Casablanca. À l’ordre du jour figurent l'autorisation d’émission d’obligations pour un
montant maximum de 2 MMDH, la délégation des pouvoirs au Conseil d’administration
à l’effet de procéder à cette émission obligataire en une ou plusieurs fois, ainsi que l'arrêt
des termes et conditions de cet emprunt obligataire. Il sera question de l’autorisation de
toute hypothèque et/ou promesse d’hypothèque sur le bien immobilier objet du titre foncier n° 27916/58 ainsi que la délégation de pouvoirs au Conseil d’administration à l’effet
de définir les modalités de toute hypothèque et/ou promesse d’hypothèque susvisée.
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
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ACTUALITÉ
Banque Centrale Populaire
Bilan positif pour la mission
commerciale africaine
Soumia Alami Ouali,
directrice de la banque PME
à la BCP
● Plus de 1.500 rendez-vous d’affaires dans 9 secteurs d’activité ont été organisés
et plusieurs dizaines de millions de dirhams de contrats signés.
teurs économiques locaux et leurs
homologues marocains. L’étape
sénégalaise a été marquée par la
signature d’un accord portant sur
l’achat de 3.000 véhicules à usage
de taxi et des contrats relatifs à
plusieurs domaines, notamment
l’agroalimentaire, les services, les
industries mécaniques et métallurgiques et l’électricité.
À
en croire les responsables de la Banque Centrale Populaire (BCP), la
mission commerciale «B
to B in Africa», organisée conjointement par Maroc Export et la
banque, a pris fin sur un bilan extrêmement positif. À la veille de l’annonce par Maroc Export des résultats de cette mission, qui s’est
tenue du 9 au 14 juin dans trois
pays ouest-africains, Bénin, Côte
d’Ivoire et Sénégal, la BCP nous en
livre un avant-goût. Ainsi, plus de
1.500 rendez-vous d’affaires dans 9
secteurs d’activité ont été organisés et plusieurs dizaines de millions
de dirhams de contrats signés. Il
est à souligner que «l’objectif de
cette mission commerciale, à laquelle 98 entreprises clientes de la
Banque Populaire ont pris part, est
de créer un cadre d’échanges favorable entre hommes d’affaires marocains et subsaharienset de promouvoir
l’offre
exportable
marocaine vers ces marchés», ont
souligné, à cet égard, les responsables de la banque. Dans le détail,
l’étape béninoise, qui a accueilli la
délégation «B to B in Africa», les 9
et 10 juin à Cotonou, a été marquée par la signature de plusieurs
contrats qui concernent les domaines de l’électricité et du câblage, en plus d’un accord relatif à
l’implantation dans ce pays d’une
unité de transformation agroalimentaire et à la facilitation de l’exportation des produits agroalimentaires vers le marché du
Nigéria voisin. Après le Bénin, c’est
la capitale économique ivoirienne,
Abidjan, qui était l’hôte de cette
Un potentiel certain
Outre le fort engouement qu’a suscitée cette première édition de «B
to B in Africa» auprès des opérateurs économiques rencontrés, le
dénominateur commun entre les
trois pays visités est qu’ils ont tous
manifesté un fort intérêt pour des
partenariats dans les secteurs de
l’agriculture, de l'agro-industrie, des
produits de la mer et du BTP/génie
civil. «Le potentiel de développement de l'Afrique de l'Ouest est réel
et important, la croissance annuelle
dans les pays, la jeunesse des populations, ainsi que l'émergence
d'une classe moyenne sont autant
d'indicateurs qui aiguisent les appétits à l'échelle internationale. Mais les entreprises
marocaines auront plus
de facilités à se développer dans le cadre de partenariats au niveau de la
sous-région, en raison de
la proximité des besoins
des marchés et de bien
d'autres paramètres qui
peuvent contribuer à renforcer la compétitivité en Afrique de
l'Ouest et générer une croissance
harmonieuse et pérenne dans l'ensemble de ces pays», affirme Soumia Alami Ouali, directrice de la
banque PME, à la BCP. Compte
tenu du succès exceptionnel de
cette première édition, les prochaines missions, dans d’autres
pays, s’annoncent tout autant pro●
metteuses.
Électricité, textile,
agroalimentaire,
services...la coopération est diversifiée.
mission commerciale pendant
deux jours, les 11 et 12 juin. Cette
étape ivoirienne a été marquée
par la tenue de 600 rendez-vous B
to B en une seule journée et, entre
autres, par la signature d’un
contrat de 46 millions de dirhams
dans le secteur du textile. Au Sénégal, dernière escale de «B to B in
Africa», 500 rendez-vous d’affaires
ont été organisés entre les opéra-
Q/R
●●●
Les 98
entreprises qui
ont répondu à
l’appel de la
BCP
représentent
l’ensemble des
régions du
Maroc.
Les ÉCO : Pourquoi, la BCP
entreprend-elle ce genre de
missions ?
Soumia Alami Ouali : L'une des
raisons qui ont motivé à l'acquisition de la Banque Atlantique, implantée dans 7 pays de la zone
UEMOA, était justement d'étendre
notre approche régionale pour accompagner le développement des
entreprises à l'échelle de la sous-région. Le choix s'est d'ailleurs porté
sur la Banque Atlantique, car elle allait permettre, de par la nature de sa
politique commerciale et de son
portefeuille clients, d'accompagner
le développement de la bancarisation et du soutien au développement des stratégies sectorielles
des pays d'implantation, mais également d'offrir la possibilité de renforcer les échanges entre le Maroc
et ses voisins d'Afrique de l'Ouest.
Selon quels critères les
treprises ont-elles été
sélectionnées ?
Le dispositif «BtoB in Africa» a été
conçu d'abord pour les PME. L'idée
était d'apporter une solution à
cette catégorie d'entreprise, parce
que c'est elle qui a le plus de mal à
s'exporter, notamment en Afrique
de l'Ouest, pour de multiples raisons : les freins psychologiques,
la méconnaissance des marchés... et ce constat est encore
plus vrai dans nos régions. Pour la
mise en œuvre du concept, nous
avons consulté les PME et
quelques entreprises de taille intermédiaire, clientes de l'ensemble de nos Banques populaires régionales. Les 98 entreprises qui
ont répondu à l'appel, et c'est là la
force de notre modèle, viennent
de l'ensemble des régions du
Maroc. 80% d'entre elles sont
primo exportatrices et exercent
dans plusieurs secteurs clés. ●
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
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ANALYSE
Holcim Maroc
Vers un rattrapage cette année
● L'action affiche un retard important par rapport aux autres cimentières.
Toutefois, les perspectives sont prometteuses pour un rattrapage avant la fin de l'année.
L
4,23%, contre 2,02% pour les cimentiers marocains cotés. Cependant, «à l’instar de l’ensemble du
secteur, Holcim Maroc a réussi à
consolider ses marges en dépit de
la baisse des volumes, grâce à son
impressionnant pricing power», arguent les mêmes analystes. Il y a
lieu de noter que le pricing power
définit la capacité de la société de
pouvoir fixer ses prix de vente en
fonction de ses coûts de revient,
tout en conservant sa clientèle.
Certes, la tendance baissière des
volumes persiste encore durant
ce début d’année (-3,4% au mois
de mai), mais le scénario d’une
croissance entre 0-1% des volumes en 2014 reste jouable, selon
ces experts. Selon ces derniers, la
question liée à la fusion entre La-
farge et Holcim et ses implications
sur les actifs marocains sera le
principal thème d’investissement
durant les mois qui viennent. Pour
rappel, le groupe cimentier suisse
Holcim et son rival français Lafarge, ont annoncé vendredi 4 avril
2014, leur intention de fusionner
leurs activités mondiales sous un
même toit et de créer ainsi le plus
grand groupe de ciment du
monde, pour une valeur d’au
moins 40 milliards d'euros.
Un potentiel de 39,2%
«La décision ne devrait plus tarder,
mais le tableau est encore flou.
D’ailleurs, les dernières nouvelles
liées à la cession de Lafarge d’un
actif en Équateur d’une part et la
fusion annoncée entre ses filiales
nigériennes et sud-africaines d’autre part, accroissent les incertitudes. En outre, la présence de SNI
dans le capital de Lafarge Ciments
rend la décision encore plus délicate», expliquent les analystes tunisiens. D’un point de vue valorisation, AlphaMENA fixe le cours cible
de Holcim Maroc à 6 mois à 2.310
DH, offrant un potentiel de 39,2 %.
Holcim Maroc se paie 14,2x ses bénéfices de 2014, en ligne avec la
moyenne de ces deux dernières
années, mais la croissance des bénéfices attendue en 2014 (14%) est
la plus élevée depuis 2009. Par ailleurs, e bureau d’analyse financière
indépendant tunisien table sur
une reprise solide de la demande
à partir de 2015 et la question liée
à la fusion Lafarge Holcim pourraient renforcer davantage le sentiment du marché. En conséquence, il recommande aux
investisseurs d’acheter l’action Hol●
cim Maroc.
es perspectives sont prometteuses pour l’action
Holcim Maroc. Cette dernière bénéficie en effet de
recommandations favorables de
la part des analystes, notamment
ceux d'AlphaMENA, un
bureau d’analyse financière indépendant qui
couvre la zone MENA. Et
pour cause, Holcim
Maroc se porte de
mieux en mieux depuis
le début de l’année. La
cimentière affiche la
meilleure performance
(+20,4% à l’heure ou nous mettions
sous presse) depuis le 1er janvier
2014 du secteur ciments coté à la
Bouse de Casablanca. Plus encore, Holcim Maroc affiche la
deuxième meilleure performance
parmi les cimentiers couverts par
AlphaMENA, derrière l’égyptien
Suez Cement (+52,2%).
filiale marocaine du groupe helvétique avait pâti plus que ses deux
concurrents avec l’entrée de nouveaux acteurs dans un contexte
marqué par le ralentissement de la
demande (baisse des volumes de
Un retard depuis un an
Toutefois, sur une année, le retard
de Holcim Maroc reste important
avec une hausse de 29,2% contre
68% pour Ciments du Maroc et
56,2% pour Lafarge Ciments. «La
Comme déjà soulevé par les analystes de la place, des synergies pourraient provenir de la fusion de Lafarge-Holcim.
Tout d’abord, des économies immédiates sont liées à la fermeture d’au moins un siège. La fusion permettrait également une réduction des coûts de logistique. Le groupe écoulera sa production à travers sept usines, ce qui permettra
sans doute des économies de logistique, surtout que le prix de transport pèse énormément sur le coût de production
du ciment. Enfin, elle donnerait la possibilité de réduire les coûts de production. En effet, la fusion créera un grand
groupe, disposant d’une puissance d’achat plus importante et par ricochet, une maîtrise des coûts de production.
La cimentière
affiche sa meilleure
performance, soit
+ de 20,4 %.
7,9% depuis 2011)», expliquent à
cet effet les analystes d'AlphaMena. D’ailleurs, les revenus de
Holcim Maroc sur la période 20102013 ont reculé en moyenne de
●●●
La question
liée à la fusion
entre Lafarge
et Holcim
et ses
implications
sur les actifs
marocains
sera le
principal
thème
d’investissement durant
les prochains
mois.
Beaucoup de synergies
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
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ANALYSE
gramme de diversification de ses
activités, notamment la commercialisation de la boisson à base de
malte «Fayrouz» en 2005, l’eau minérale Ain Ifrane en 2010 et l’huile
Le groupe SBM
pourrait procéder
ultérieurement à
un retrait de la Bourse
de Casablanca.
Brasseries du Maroc
Une fusion pragmatique
● Les analystes de BMCE Capital Bourse viennent d’actualiser leur valorisation
de l'action SBM. Ils estiment que son rendement est susceptible d’augmenter à
l’avenir.
L’
annonce de l’opération
de fusion-absorption par
la Société des brasseries
du Maroc (SBM) de sa filiale, la Société des brasseries du
nord marocain (Branoma), n’est
pas tombée dans l’oreille d’un
sourd. Les analystes de BMCE Capital Bourse viennent d’actualiser
leur valorisation ainsi que leur recommandation de l’action SBM
cotée à la Bourse de Casablanca.
Ils fixent le cours cible de la valeur
à 2.315 DH. Ce dernier offre un potentiel de croissance de 6,4% par
rapport au cours de 2.175 DH de
l’action SBM observé vendredi. De
ce fait, les analystes de BMCE Capital Bourse recommandent aux
investisseurs de conserver l’action
SBM dans les portefeuilles (Versus
alléger précédemment). Pour mémoire, le CDVM a visé en date du
26 mai dernier la note d’information relative à l’augmentation de
capital SBM au titre d’une opération de fusion-absorption de sa filiale Branoma. Cette augmentation de capital porte sur un total
de 4.452 actions (sachant que
SBM détient 99,1% du capital de
Branoma). Dans la foulée, SBM devrait également absorber sa filiale
la Sociéte brasseries de Tanger
Retrouvez tous les mardis
la nouvelle formule en 10 pages
de notre
Cahier Afrique
(SBT) et ceci sans impact sur le capital du fait qu’elle est détenue à
100%. «La fin totale de l’exonération fiscale de la ville de Tanger
prévue à partir de 2015 semble
avoir motivé cette opération», soulignent les analystes. Le groupe
des Brasseries du Maroc est actuellement le seul opérateur industriel sur le marché de la bière
avec une part de marché de plus
de 95%.
Bénéfices plus élevés
à l’avenir
Ce dernier s’est engagé, depuis
quelques années, dans un pro-
d’olive en 2011. Sur le plan bilanciel, la société affiche une structure financière solide reflétée notamment par une capacité
d’endettement intacte, en dépit
d’un programme d’investissement important, de 259 MDH sur
la période 2014-2015. En conséquence, les analystes de BMCE
Capital Bourse anticipent pour
SBM, une évolution annuelle
moyenne du chiffre d’affaires
consolidé de 9% pour atteindre
2,7 MMDH en 2015. Le résultat net
consolidé devrait, lui, se hisser de
25,2% à 339,4 MDH en 2014, intégrant un résultat non courant de
40,6 MDH (dont une plus-value de
cession de 57,8 MDH relative à la
vente de la malterie de Tit Mellil).
En 2015, les bénéfices du groupe
devraient s’améliorer de 16,2% à
394,4 MDH. Les analystes attirent
toutefois l’attention des investisseurs sur le fait que le groupe SBM
pourrait procéder ultérieurement
à un retrait de la Bourse de Casablanca, compte tenu de sa faible
liquidité sur le marché (en raison
d’un flottant de 6%), ainsi que d’un
rendement susceptible d’augmenter à l’avenir suite à cette nou●
velle réorganisation.
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
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INTERVIEW
KHALID
charger un Business Report sur une
entreprise. Dans les prochains
mois, de nouveaux services apparaîtront sur Charika, faisant du portail un forum de discussion permettant un véritable espace d’échange
interprofessionnel.
AYOUCH
Administrateur directeur général d'Inforisk
Les entreprises sont-elles
conscientes des enjeux d’une
bonne gestion du risque commercial ?
Oui, les entreprises sont de plus en
plus conscientes de l’importance
de gérer le risque clients ou fournisseurs. En période de forte hausse
généralisée des délais de paiement
et des impayés, il faudrait être inconscient de ne pas prendre en
considération ces problématiques,
tout en risquant de mettre en péril
son entreprise. D’ailleurs, on
constate chez nos clients «Grands
Comptes» et «PME» un phénomène qui commence à se généraliser. Ces sociétés intègrent en interne la gestion des risques clients
ou fournisseurs, via la création de
cellules de Risk Management/
risque crédit en charge de gérer
cette problématique spécifique.
Un nouvel outil pour gérer
le risque de contrepartie
Les ÉCO : Qu'est-ce qui a motivé le lancement d’AnalytiX,
la nouvelle plateforme
d’Inforisk ?
Khalid Ayouch : AnalytiX est la
nouvelle plateforme réservée aux
clients Inforisk. Notre objectif est
de proposer à nos clients de nouveaux services à valeur ajoutée qui
les aideront encore davantage
dans leur gestion du risque et d’offrir plus d’interactivité entre nos
utilisateurs via le Cercle Inforisk.
Sur ce dernier point, nous souhaitons insister sur la notion de «communauté d’utilisateurs». Grâce au
Cercle Inforisk, le Risk Manager sait
qu’il fait partie d’une communauté
beaucoup plus large et qu’il pourra
échanger avec eux des appréciations, des informations ou des documents sur une entreprise qui
l’intéresse.
Concrètement, quels sont ses
avantages ?
AnalytiX met à la disposition des
Risk Managers de nombreux outils
leur permettant de gérer leur risque
de contrepartie. Outre les rubriques traditionnelles d’Inforisk
telles que le score Inforisk, les bilans
financiers, l’analyse financière et les
ratios avec un comparatif sectoriel,
les événements juridiques liés à
l’entreprise, etc. Inforisk met à disposition des Risk Managers de nouveaux services innovants. Tout
d’abord, le «Cercle Inforisk» est un
outil unique de réseau social professionnel permettant aux utilisateurs Inforisk de partager leurs informations sur les entreprises. Il vise
à être un espace d’échange efficace et en temps réel, pour les Risk
Managers. Le Cercle Inforisk permet de demander ou de partager
des appréciations, des informations ou des pièces officielles sur
une entreprise. De manière
concrète, vous avez eu une expérience positive ou négative avec
une entreprise cliente ou fournisseuse, et vous souhaitez la partager
avec les autres utilisateurs Inforisk
qui sont intéressés par la même entreprise. Grâce au cercle, le réseau
d’expériences s’élargit. Autre
grande nouveauté, le «Smart Monitoring». Notre plateforme intelligente fait ressortir automatiquement les événements juridiques les
plus récents rattachés aux dernières entreprises consultées par
l’utilisateur Inforisk. Ainsi, si un événement négatif (redressement ou
liquidation judiciaire) touche une
entreprise déjà consultée il y a un
mois, l’utilisateur est automatiquement alerté, au fil de l’eau. Dernière
nouveauté, AnalytiX propose un
service de veille économique. Ce
service permet d’afficher quotidiennement, dans l’espace d’accueil personnalisé, de nouvelles
créations d’entreprises. À partir de
la rentrée 2014, l’utilisateur aura la
possibilité de paramétrer lui-même
ce service pour afficher les secteurs qui l’intéressent.
Vous avez également lancé
Charika.ma. Quelles sont les
différences entre ce dernier et
AnalytiX ?
Le portail Charika, fort d’une base
de données de 350.000 sociétés
marocaines, est spécialisé dans le
renseignement commercial, juridique et financier sur les entreprises. Charika vise surtout à rendre
accessible à tous l’information
commerciale et financière, en permettant à chacun d’y accéder librement. Autre élément de différenciation, Charika représente pour les
entreprises une vitrine et un support de communication BtoB efficace. Les sociétés auront la possibilité de renseigner elles-mêmes
leurs fiches «Entreprise» (informations de contact, nom des dirigeants, logo de la société). Bien
plus qu’un simple répertoire en
ligne, Charika.ma permet de télé-
●●●
Grâce au
Cercle
Inforisk, le risk
manager sait
qu’il fait partie
d’une communauté
beaucoup plus
large et qu’il
peut échanger
des informations sur
n’importe
quelle
entreprise.
Quel est le rôle de l’information
sur les partenaires dans la gestion du risque ?
En matière de gestion du risque, le
chef d’entreprise a plusieurs options. Soit il ne fait rien. Dans ce cas,
pour chaque transaction conclue
avec ses partenaires commerciaux,
il prend le risque de ne pas connaître assez bien son nouveau partenaire et espère que la chance soit
de son coté pour que son client le
paie en temps et en heure. Autre
choix pour le dirigeant d’entreprise,
agir «préventivement» dans la sélection de ses partenaires commerciaux. Cette solution en amont permet à l’entreprise de se renseigner
sur le partenaire-prospect, d’obtenir
un Business Report synthétisant les
informations signalétiques de l’entreprise (dénomination, adresse,
activité, capital social, etc.), ses bilans, ses dirigeants et associés…
D’ailleurs, je tiens à préciser, à titre
d’exemple, que ce type de procédure (consultation d’un rapport
d’information à travers un spécialiste) peut même être exigé dans
les processus de vente et d’achat
des grandes multinationales et
●
grands groupes.
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
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PLACEMENT
Placements CGI
un nouvel emprunt obligataire
de 1,5 MMDH
● La société immobilière cherche à lever 1,5 MMDH, à travers un emprunt
obligataire d’une maturité de 5 ans.
taire. Enfin la tranche D, non cotée, est
assortie d’un taux fixe compris entre
5,22% et 5,42%, en référence à la courbe
des taux de référence du marché secondaire des BDT 5 ans du 10 juin 2014,
soit 3,82% augmenté d’une prime de
risque comprise entre 140 et 160 pbs.La
souscription est réservée à deux catégories d’investisseurs : les investisseurs I
et II. La première catégorie comprend
L
a Compagnie générale immobilière (CGI) compte encore
une fois faire appel au marché.
La filiale immobilière de CDG
Développement a obtenu le visa du
CDVM pour lancer une émission obligataire. La société a pour ambition de lever
1,5 MMDH à travers l’émission de 15.000
titres d’une valeur nominale de 100.000
DH. La période de souscription s’étendra
du 23 au 27 juin inclus. Cette importante
opération marque le retour de la CGI sur
le marché de la dette privée après une
absence de 4 ans. En 2010, elle avait
levé 1,5 MMDH pour une maturité de 5
ans, répartis en 2 tranches (cotée et non
cotée) au taux fixe de 3,84%. Cette fois,
l’émission obligataire de la CGI sera répartie sur 4 tranches. Tout d’abord, la
tranche A est cotée. Le taux, révisable,
est en référence au taux plein des bons
du Trésor (BDT) 52 semaines, augmenté
d’une prime de risque comprise entre
140 et 160 points de base (pbs). Pour la
première année, ce taux est compris
entre 4,60% et 4,80%, en référence au
taux plein des BDT 52 semaines de l’adjudication du Trésor du 03 juin 2014, soit
3,20% sur base monétaire. Ce dernier
sera donc augmenté d’une prime de
risque comprise entre 140 et 160 pbs. La
tranche B, cotée également ; est assortie d’un taux fixe compris entre 5,22% et
5,42%, en référence à la courbe des taux
de référence du marché secondaire des
BDT 5 ans du 10 juin 2014, soit 3,82%
augmenté d’une prime de risque comprise entre 140 et 160 pbs.
Deux catégories d’investisseurs
La Tranche C, elle, est non cotée. Au
même titre que la tranche A, le taux est
révisable. Il est en référence au taux plein
des BDT 52 semaines augmenté d’une
prime de risque comprise entre 140 et
160 pbs. Pour la première année, ce taux
est compris entre 4,60% et 4,80%, en référence au taux plein des BDT 52 semaines de l’adjudication du Trésor du
03 juin 2014, soit 3,20% sur base moné-
La dette privée, plébiscitée
2014 s'annonce sous de bons auspices pour le marché obligataire. La
sortie de l’État sur le marché extérieur de la dette s’est concrétisée. Le
mouvement baissier de la courbe des taux auquel nous assistons depuis le début de l’année est donc appelé à persister en raison d’une demande importante des investisseurs en bons du Trésor. Les investisseurs attendent le retour des émissions privées pour pouvoir faire le
plein sur les obligations privées avec des maturités entre 5 et 7 ans.
tous les investisseurs qualifiés et personnes morales de droit marocain ou
étranger tel que définis dans la note d’information. La deuxième catégorie elle
concerne tous les détenteurs d’obligations CGI, émises en 2010 à échéance
décembre 2015 qui souhaitent souscrire dans le cadre d’une opération
d’échange. A travers l’émission obligataire, la CGI a certes pour objectif le financement d’une partie de son programme d’investissement sur la
période 2014-2016, l’accompagnement de la croissance de ses activités,
mais également la gestion proactive de
son passif. Le nombre de titres alloués
à chaque catégorie d’investisseurs est
de 7.500 obligations. Cependant, si le
nombre de titres souscrits par une catégorie d’investisseurs (I ou II) est inférieur à l’offre correspondante, la différence est attribuée à l’autre catégorie
●
d’investisseurs.
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
30
MARCHÉS
EN PARTENARIAT AVEC
flash hebdomadaire
Recours imminent au financement extérieur
MARCHÉ OBLIGATAIRE
Marché primaire
Depuis quelques semaines déjà, le Trésor
suit un régime. Il ne veut plus des milliards
de dirhams qui lui sont proposés à chaque
séance adjudicataire. Seulement quelques
centaines de millions font l’affaire pour lui.
Les raisons d’un tel régime sont solides.
D’un côté, l’argentier du royaume maîtrise
ses finances publiques et, de l’autre, le recours au financement extérieur s’avère de
plus en plus imminent. Ceci dit, l’on serait
tenté de penser que le Trésor marocain préfère manger richement à la table d’autrui
que de se servir marocain. L’argentier de
l’État, par le biais d’une importante délégation, a effectué son road show auprès de
plusieurs investisseurs européens à la veille
du lancement d'un nouvel emprunt international en euro. On parle déjà de 1,25 milliards d’euros.
Marché secondaire
Les investisseurs temporisent sur le marché
secondaire des bons du Trésor. Le peu de
deals qu’ils ont conclus n’ont impacté la
courbe secondaire des taux que de manière mineure puisque la variation la plus significative est à mettre au registre des opérations du marché primaire. Ainsi, le ténor 5
ans a perdu 7 points de base pour se situer
à 3,82%. Dans ce contexte, le MBI M< s’est
distingué et s’est adjugé la meilleure performance hebdomadaire (0,29%). Le MBI général a gagné 16 points de base, ramenant
sa performance YTD à 6,09%.
●
ÉVOLUTION DE LA COURBE SECONDAIRE DES TAUX
ADJUDICATIONS DU 10/06/2014
RÈGLEMENT LE 16/06/2014 (EN MDH)
6,00%
5,50%
■ 31/12/2013
■ 05/06/2014
■ 12/06/2014
MATURITÉ
5,00%
4,50%
4,00%
3,50%
3,00%
13 Sem. 26 Sem. 52 Sem.
2 ans
5 ans
10 ans
15 ans 20 ans
13 Sem
26 Sem
52 Sem
2 ans
5 ans
10 ans
15 ans
20 ans
30 ans
TOTAL
MONTANT
PROPOSÉ
MONTANT
ADJUGÉ
TAUX
S
TAUX
S-1
VAR.
3 450
1 889
290
5 629
200
200
3,08%
3,15%
3,20%
3,26%
3,80%
4,42%
4,98%
5,55%
4,62%
-
3,08%
3,15%
3,20%
3,26%
3,86%
4,42%
4,98%
5,55%
4,62%
-
0,0
0,0
0,0
0,0
-6,6
0,0
0,0
0,0
0,0
-
Les taux restent inchangés
MARCHÉ MONÉTAIRE
L’équilibre a régné sur le
marché monétaire durant la
semaine passée. La monnaie Banque centrale et les
placements de trésorerie effectués par le Trésor expliquent cette situation.
Par conséquent, les taux
monétaires sont restés identiques à leurs niveaux de la
Rebondissement sans
grande portée!
semaine précédente, à savoir 3% pour le TMP interbancaire et 2,90% pour les
opérations de repo au jour le
jour. Pour la semaine prochaine, le système bancaire
ne devrait pas éprouver de
difficultés à boucler l’actuelle période de constitution en dépit de la ponction,
par BAM, d’1 MMDH (30
MMDH : montant servi au
titre de l’avance à 7 jours
contre 31 MMDH une semaine auparavant).
Et pour cause, l’excédent
confortable cumulé par les
banques (16 MMDH en date
du 12 juin, soit 2,7 MMDH par
jour de constitution restant)
d’un côté et un flux de trésorerie entrant de 3,6 MMDH
provenant du remboursement d’une tombée de la
dette domestique sont à
noter.
●
MARCHÉ ACTIONS
L’écartement excessif de l’indice du marché de sa moyenne
mobile, reflété par le franchissement à la baisse de l’enveloppe
inférieure de Bollinger, a engendré une force de rappel sur le
marché qui, en s’exerçant, a sommé son indice général de regagner son intervalle de fluctuation régulier. À cet effet, le Masi
boucle la semaine sur une note positive de 0,69% à 9.403
points. Même son de cloche pour l’agrégat des valeurs les plus
actives, le Madex, qui profite de cette montée mécanique pour
finir la semaine sur une hausse de 0,72% à 7.671 points. Dans le
sillage de ce redressement, le Masi porte sa performance YTD
à 3,17%, tandis que le Madex brandit un accroissement annuel
de 3,40%. Par ailleurs, le volume d’échanges atteint cette semaine 334 MDH, en régression de 21% par rapport à la semaine
d’avant. Les principales transactions sont concentrées autour
de Lesieur Cristal qui rafle à elle seule près de 55% du flux global. Le bilan d’étape établi une semaine après l’entrée en circulation des titres Lesieur attribués dans le cadre de l’OPV, nous
dévoile que la valeur traite à 103 DH, offrant une plus-value de
10,7% par rapport au prix arrêté dans l’offre. De quoi réjouir les
participants à l’OPV, et les réconforter dans leur choix d’investissement. Sur la semaine, en revanche, notons bien que la valeur a accusé une correction baissière de 5,33% due au jaillissement, dans l’effervescence ayant caractérisé les premiers jours
succédant l’OPV, d’ordres de vente émanant des investisseurs
empressés d’empocher les bénéficies de l’opération. Pour
compléter ce tour d’horizon du marché, soulignons que les
blue chips de la place ont été aux abonnés absents cette période, IAM n’ayant drainé que 25 MDH, ADH 8,4 MDH, et ATW
7,2 MDH. S’agissant de leur comportement boursier, toutes les
trois terminent la semaine dans le vert. Par ordre croissant, IAM
réalise une hausse contenue de 0,05% à 96,65 DH, ATW avance
elle de 0,8% à 313,5 DH, alors qu’Addoha gagne 2,3% à 59,4 DH.
Au registre des plus fortes variations, la meilleure progression
est attribuée à Mediaco dont le cours a grimpé de 13,15% à 29
DH. Elle est suivie par Risma qui avance de 9,31% à 299,5 DH,
puis par Agma qui s'adjuge 7,25% à 2.500 DH. À l’opposé,
Eqdom chute de 11,47% à 1.575 DH. Med Paper recule de 9,22%
à 35,26 DH. Enfin, Nexans Maroc ferme la marche des plus
●
fortes baisses sur un retrait de 6,88% à 153,55 DH.
ÉVOLUTION DU MASI DEPUIS DÉBUT 2014
9.800
9.700
9.600
9.500
9.400
9.300
9.200
9.100
9.000
31-Déc.
31-Janv.
3-Mars
3-Avril
3-Mai
3-Juin
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014
31
CONSEILS
Les plus de la gestion de portefeuille sous mandat
● En fonction du profil de risque
et de l’horizon d’investissement
du client, le gérant aura toute latitude pour gérer son portefeuille
dans l’objectif d’obtenir le meilleur couple performance/risque.
«M
algré la morosité du marché
qui a décéléré la croissance
de la gestion de portefeuilles
ces dernières années, le secteur reste très promoteur au Maroc surtout avec
la reprise du marché et la création de nouveaux
produits financiers» souligne d’emblée Hassan El
Hajjaji, gérant de portefeuilles de la société de
Bourse M.S.IN. Pour décrire la situation de la gestion de portefeuilles sous mandat au Maroc, il est
à préciser que cette dernière consiste à confier
la gestion de portefeuilles à un gérant spécialiste
des marchés financiers, via la signature d'un
mandat de gestion. Le gérant aura alors toute latitude pour gérer ledit portefeuille dans l’objectif
d’obtenir le meilleur couple performance/risque.
Quels sont les avantages pour un particulier qui
a recours à la gestion de portefeuille sous mandat ? Pour Hassan El Hajjaji, il est évident que
confier la gestion de son portefeuille à un spécialiste, permet d'accéder au savoir faire de ce dernier, mais également de bénéficier d’une gestion
active dans un cadre clairement défini.
Volatilité
«Le gérant de portefeuilles suit et analyse en permanence le marché et cherche à anticiper son
évolution puis décide des meilleurs investissements pour le client au moment le plus propice.
Son lien direct avec le marché lui apporte une très
grande visibilité pour profiter en permanence des
opportunités sur les valeurs», souligne le gérant
En diversifiant son
portefeuille, on augmente son potentiel et
on limite les risques.
de portefeuilles. Cependant, ledit gérant de portefeuille sous mandat est tenu de respecter le
profil du client. Ainsi, il construit un portefeuille
sur mesure qui correspond parfaitement à la
stratégie de placement du client en fonction de
sa sensibilité au risque et de son horizon d'investissement. Contrairement au gérant de portefeuille OPCVM, le gérant de portefeuille sous
mandat n'est pas soumis aux ratios prudentiels
et il dispose de plus de marge dans ses interventions sur le marché. Dans ce cas, peut-on réellement lui faire confiance en cette période où les
marchés sont volatils ? A priori oui, car pour se
couvrir contre les mouvements erratiques du
marché, le gérant dispose de la possibilité de réduire la volatilité de son portefeuille en sélectionnant des classes d’actifs moins corrélées au mar-
ché. D’ailleurs, la diversification constitue aussi
une stratégie qui vise à la fois la diminution du niveau de risque du portefeuille et l’optimisation de
●
son potentiel de rendement.