Interview - Le PFM ludique et engageant avec Linxo

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 Le PFM ludique et engageant avec Linxo
Alors que le PFM est une tendance plus que jamais d’actualité dans un environnement où les consommateurs cherchent de plus en plus à optimiser la gestion de leur budget, nous avons eu le plaisir d’interviewer Bruno Van Haetsdaele, fondateur-­‐dirigeant de Linxo, pionnier et leader français des nouvelles générations de services de PFM en ligne. Jasmin : Pouvez vous me présenter votre société ainsi que votre offre d’outil de gestion budgétaire ? Bruno Van Haetsdaele : La société Linxo a été créée en 2010 par Hugues Pisapia et moi-­‐même. Il s’agit d’un service de gestion des finances personnelles (PFM) accessible sur PC, via une application mobile ou tablette. Elle agrège les comptes des clients détenus auprès des plus grandes banques françaises. Une fois que le client a connecté ses différents comptes à l’application, ces derniers sont synchronisés une fois par jour pour permettre une catégorisation automatique des différentes opérations en fonction des postes de dépenses. Cela permet notamment de présenter sous forme plus visuelle la répartition du budget du consommateur. Il nous a également semblé important de fournir aux consommateurs des informations en mode push à travers un système d’alerte qui les informe lorsqu’une grosse dépense à été effectuée sur leur compte ou si le solde du compte est bas. Chaque alerte est personnalisable en fonction de la sensibilité de l’utilisateur. Enfin, nous proposons de calculer avec exactitude l’épargne des consommateurs en fonction de leurs revenus et de leurs dépenses. S’ils détiennent plusieurs comptes, nous sommes capables d’annuler les mouvements entre ces différents comptes pour leur dire vraiment ce qu’ils ont épargné. Nous proposons deux modes de distribution : -­‐ un service sous la marque Linxo distribué directement aux particuliers ; -­‐ et un service en marque blanche commercialisé auprès des banques avec notamment deux clients en France : Boursorama et Fortuneo. Jasmin : Comment est venue l’idée de lancer un tel service ? Bruno Van Haetsdaele : Jusqu’en 2010, les français consultaient leurs informations financières principalement sur leur site bancaire. Cette démarche se résumait alors souvent par des tableaux de chiffres et des soldes qui ne permettaient pas de répondre aux questions que l’on se pose dans la vie de tous les jours : « Pourrais-­‐je me permettre de partir en vacances cet été ? », « Ai-­‐je épargné suffisamment ces trois derniers mois ? » ou « Combien ai-­‐je dépensé au supermarché ? ». Il existait donc un fossé entre l’offre des banques et les attentes réelles des consommateurs. Partant de ce constat, nous avons voulu créer un service simple et accessible au plus grand nombre pour que les français puissent répondre à leurs questions budgétaires, et ce, sans effort et de façon ludique. Jasmin : Pourquoi à l’heure actuelle très peu de banques traditionnelles proposent des solutions d’agrégation de comptes ? Bruno Van Haetsdaele : L’agrégation de comptes est un service proposé principalement par les banques en ligne car elles se positionnent traditionnellement en tant que seconde banque du client. L’enjeu de la banque en ligne est donc d’essayer de se positionner en tant que banque principale en offrant des outils globaux innovants. 25/06/2014
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A contrario, les banques traditionnelles n’ont pas intérêt, si elles souhaitent garder leurs clients, de proposer sur une même interface d’accéder aux comptes des établissements concurrents qui facturent moins de frais bancaires comme les banques en ligne. Or, ce raisonnement est centré Banque et non pas Utilisateur. Sur le long terme, les clients se tourneront sans doute vers les sociétés qui les placeront au centre de leurs préoccupations. En effet, il est complètement inutile de proposer à un utilisateur qui détient plusieurs comptes bancaires un outil de gestion qui ne porte que sur une partie de ses comptes bancaires. En France, la multibancarisation progresse c’est pourquoi les banques vont devoir se tourner vers les solutions d’agrégation de comptes externes même si le mouvement se fait lentement. Jasmin : Comment les données sont-­‐elles sécurisées ? Bruno Van Haetsdaele : Nous avons effectué d’importants travaux de R&D financés en partie par Oséo en amont du projet. La sécurité des données est basée sur des mécanismes de chiffrement importants et des procédures opérationnelles qui stockent les clés de chiffrement dans un système distinct des données brutes ce qui permet de garantir un niveau de sécurité très important. Par ailleurs, les données sont présentées en lecture seule et les opérations sensibles comme les virements externes sont aujourd’hui protégées a minima par un code SMS dans toutes les banques. Le risque, s’il demeure avéré, se porte donc uniquement sur la visualisation des comptes par un tiers et n’est donc pas un risque transactionnel. Jasmin : Aux Etats-­‐unis, certaines sociétés permettent, en plus de l’agrégation des comptes de réaliser des opérations à partir des outils de PFM. Pourquoi n’est-­‐ce pas le cas en France ? Y a t-­‐il des restrictions particulières ? Bruno Van Haetsdaele : Nous avons en effet des demandes en ce sens de la part de nos utilisateurs et nous souhaitons mettre en place ce type de solutions en partenariat avec des acteurs bancaires. En tous cas, les solutions techniques existent et les freins au développement de ces solutions se situent plutôt au niveau du marketing ou à une résistance au changement qui ralentit les process. Jasmin : Comment vous positionnez-­‐vous par rapport à vos concurrents (Budgéa, MoneyDoc) ? Bruno Van Haetsdaele : Nous avons des positionnements similaires à ces acteurs même si nous avons l’avantage de disposer de références de taille dans le monde bancaire. Ces partenariats nous ont permis d’acquérir de nouvelles techniques en termes de sécurité ce qui représente pour nous une crédibilité importante. Concernant le service que nous offrons en direct, nous avons un nombre d’utilisateurs également plus important (700.000 téléchargements de l’application) par rapport à d’autres acteurs. Jasmin : Quelles sont vos actualités ? Bruno Van Haetsdaele : Au niveau produit, nous poursuivons nos travaux de développement avec l’idée d’engager davantage l’utilisateur dans sa gestion de budget en rendant cette tâche plus attractive. Pour cela, nous souhaitons mettre en place des mécanismes de jeu et nous nous sommes également inspirés des réseaux comme Twitter et Facebook pour proposer un format « timeline ». Notre deuxième source d’inspiration est le « Quantified self » dans le domaine de la santé ou du bien-­‐être. Il s’agit d’applications qui permettent de mesurer les performances physiques des utilisateurs et que nous souhaitons retranscrire dans le domaine de la finance. Dans ce cas-­‐là, l’intérêt est de vérifier que l’utilisateur dépense son argent au bon endroit en fonction des ses valeurs et de ses objectifs. Jasmin : De manière générale, comment voyez-­‐vous l’avenir du PFM en France? Bruno Van Haetsdaele : Je regarde toujours beaucoup ce qui se passe aux Etats-­‐Unis. Actuellement, il y a entre 20 et 30 millions de personnes qui y utilisent des solutions de PFM fournies par des acteurs indépendants. La clé est de créer des solutions qui soient engageantes sur le long terme pour l’utilisateur. Source : Jasmin 25/06/2014
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