Compte-rendu - Culture science

Download Report

Transcript Compte-rendu - Culture science

Forum territorial – Réunion du réseau
Culture science en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Jeudi 27 mars 2014
IFREMER - Zone portuaire de Brégaillon
83507 La Seyne-sur-Mer
Compte-rendu
La journée a commencé à 9h30 après un accueil café dans l’espace d’accueil de l’auditorium
d’Ifremer.
Le programme européen Horizon 2020 - Le défi « Science avec et
pour la société » - Le rôle des acteurs de la culture scientifique,
technique et industrielle au sein des appels à projets Recherche de la
commission européenne.
La réunion a ainsi démarré par la présentation de Didier MICHEL, directeur de l’AMCSTI
(association des musées et centres pour le développement de la culture scientifique,
technique et industrielle), sur le programme Horizon 2020 (H2020) et notamment le défi
« Science avec et pour la société » dont l’AMCSTI est le point de contact national (PCN).
Didier MICHEL a présenté la mission de l’AMCSTI en tant que PCN ainsi que les différents
défis du programme H2020. Il a précisé que l’AMCSTI se devait d’accompagner et faciliter la
réponse des acteurs français à des appels à projets européens (calls) sur ce programme. Il a
expliqué que le volet dissémination était intéressant à explorer et noté l’obligation de réaliser
un consortium avec trois pays européens associés pour répondre (la Suisse est exclue du
dispositif). Il est recommandé d’avoir différentes typologies d’acteurs au sein du consortium.
Didier MICHEL a également noté l’évolution sémantique dans les propos de la commission
européenne par rapport à l’ancien PCRDT (programme-cadre de recherche et développement
technologique), notamment à travers :
- Le souhait d’associer la société civile à la démarche de recherche et d’innovation (recherche
et innovation responsable) ;
- La prévalence de l’égalité homme – femme en privilégiant notamment l’accès des filles aux
carrières scientifiques.
L’AMCSTI propose de travailler à réunir un consortium national qui pourrait faire remonter à
l’Union européenne des souhaits d’appels à projets à faire créer.
Le portail H2020, rubrique « science avec et pour la société », propose des appels à projets
(http://ec.europa.eu/programmes/horizon2020/en/h2020-section/science-and-society).
Exemple pour 2014-2015 : - Rendre les études et carrières scientifiques attrayantes pour les
jeunes (filles). Dates de rendu : octobre 2014 et septembre 2015. Dotation globale :
460 millions d’euros.
Pour trouver des partenaires, l’AMCSTI se propose de relayer les demandes auprès des
points de contacts nationaux européens. L’exemple du projet Ecsite « voices » qui a réuni 60
1
partenaires en France est cité pour illustrer le principe d’une possibilité d’intégrer une
démarche européenne, même si l’on fait partie d’une petite structure (dissémination). La
Fondation Pierre-Gilles-de-Gennes à Paris, par son expérience, pourrait accompagner les
réponses aux appels à projets (un travail est en cours avec l’AMCSTI dans ce sens).
La présentation de Didier MICHEL est disponible sous http://www.culture-sciencepaca.org/content/forum-territorial-culture-science-paca-ifremer-0.
Sylvie PEUZIN a précisé que la direction des relations internationales et méditerranéennes
(service coopération territoriale européenne et internationale) de la Région Provence-AlpesCôte d’Azur et son bureau de représentation à Bruxelles se tiennent à la disposition des
acteurs pour les aider dans leur réponse. La Région va se donner la possibilité de porter un
chef de filat dans le cadre du programme H2020 lors de sa prochaine assemblée régionale
(18 avril 2014).
Questions et réponses dans la salle :
Lénaïc FONDREVELLE, pour l’association Gulliver : Où peut-on trouver les consortiums
existants ?
Réponse Didier MICHEL (R) : Sur le portail national du ministère « horizon 2020 » et auprès
de la mission de coordination portée par le point de contact national.
Marc BRETTON, pour l’Observatoire Astronomique des Baronnies Provençales : Est-il
possible d’y associer des pays hors Union européenne ?
R : Oui. Des pays en dehors de l’Union Européenne peuvent être associés comme par
exemple Israël, la Turquie, la Chine, etc.
Cyrille FORESTIER, pour la délégation régionale à la recherche et à la technologie
(DRRT) : Existe-t-il des consortiums déjà constitués sur lesquels le réseau pourrait se
positionner ?
R : Pas pour l’instant. Il faut se référer au portail du programme H2020.
Constance HAMMOND, pour l’INMED, Tous chercheurs et AMU, regrette qu’il n’y ait rien
de constitué à ce jour au niveau national et que chacun doive se reporter au site web de la
commission européenne.
Solène MERER, pour l’association Les Petits Débrouillards Provence-Alpes-Côte d’Azur : Les
questions administratives sont-elles aussi complexes à gérer que pour le programme des
investissements d’avenir ?
R : Si le montage du projet reste compliqué, la commission a toutefois fortement réduit cette
complexité. Elle permet par exemple d’obtenirdes avances financières.
Sylvie PEUZIN a précisé que l’autre intérêt de soumissionner au programme H2020 est que
le financement est de 100 %. Par ailleurs, pour pallier la difficulté de lire l’ensemble des
documents en anglais postés sur le portail européen, Sylvie PEUZIN a proposé d’ouvrir un
groupe de travail sur www.culture-science-paca.org qui permettrait de demander, poster et
partager les textes (traduits) des appels à projets pouvant concerner le réseau, sur un
principe d’entraide (ceux qui maîtrisent l’anglais pouvant ainsi en faire profiter ceux qui
maîtrisent moins).
2
Didier MICHEL se propose de faire passer les traductions des textes en français sur
demande.
Gérard RIOU, directeur du Centre Ifremer Méditerranée a fait part de son enthousiasme à
accueillir le réseau Culture science en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour sa première réunion
de l’année 2014. Il a rappelé qu’Ifremer a des activités centrées sur la recherche maritime et
qu’à ce titre l’organisme apporte son aide et ses conseils aux politiques publiques de la mer.
Il a abordé le volet développement technologique des sous-marins et des bateaux. Il a
rappelé qu’Ifremer se développe sur 4 sites en Méditerranée, celui de la Seyne-sur-Mer étant
consacré aux sous-marins. Il a précisé tout l’intérêt qu’Ifremer porte à la culture scientifique
et notamment à travers la mise en perspective auprès des décideurs et du grand public du
relais social qu’il pourrait avoir sur les questions maritimes en France. Il a confirmé que si la
culture scientifique, technique et industrielle n’était pas la première mission d’Ifremer, son
organisme y contribuait néanmoins.
Jean-Philippe NABOT, délégué régional à la recherche et à la technologie a pris la parole
pour remercier Ifremer pour son accueil ainsi que l’ensemble des participants à la réunion
qu’il a félicités pour leur présence. Il a rappelé le programme de la journée particulièrement
riche et qui démontre une communauté du réseau Culture science en Provence-Alpes-Côte
d’Azur très active. Après avoir confirmé son souhait de renforcer le volet innovation au sein
de la culture scientifique, technique et industrielle, il a rappelé que l’État a transféré la
responsabilité de la culture scientifique, technique et industrielle aux Régions mais qu’il s’est
gardé l’organisation de la manifestation « Fête de la science ». En Provence-Alpes-Côte
d’Azur, la Région a souhaité que la coordination État-Région, mise en place dans le cadre de
l’ancien contrat de projets, se poursuive. C’est également le cas pour la Fête de la science. Il
a développé la question de la place de la recherche française et a insisté sur le « i » de
culture scientifique, technique et industrielle. En cela, Jean-Philippe Nabot a fait référence à
l’atelier de l’après-midi en notant le rôle important des structures de transfert de technologie.
Florence PAPINI, chef du service enseignement supérieur et recherche du Conseil régional
Provence-Alpes-Côte d’Azur, est intervenue sur le fonctionnement de la coopération ÉtatRégion pour la culture scientifique, technique et industrielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Elle a également confirmé que la culture scientifique, technique et industrielle aurait sa place
au sein du prochain contrat de plan État-Région en construction, comme elle l’a dans le
schéma enseignement supérieur, recherche et innovation (SRESRI) dont les orientations ont
été votées par les conseillers régionaux en février dernier. Florence Papini a ensuite présenté
Céline Coulomb, nouvellement arrivée au sein du personnel de la Région, et en charge
d’animer les réseaux sociaux des missions Tourisme, PRIDES et Culture scientifique. Elle a
annoncé l’atelier de l’après-midi en remerciant notamment Gilles Fayard, du pôle de
compétitivité Terralia, pour sa participation active en matière de culture scientifique. Après
avoir développé les questions des Pôles de compétitivité et de l’innovation Florence Papini a
évoqué l’exposition « Sous la mer, un monde » présentée par la Villa méditerranée, avec
l’aide de nombreux acteurs du réseau Culture science en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont
notamment Ifremer et l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer.
3
Visite du site de Brégaillon d’Ifremer Méditerranée.
Après une pause au cours de laquelle l’assistance a été répartie en plusieurs groupes, les
membres du réseau ont pu visiter les laboratoires et engins présents sur le site de
Brégaillon
- La culture scientifique à l’Ifremer Méditerranée présentée par Erick BUFFIER,
Responsable Communication Méditerranée. Projection du film « Tweets abyssaux »
- Unité "Systèmes Sous-Marins" (Ifremer) présentée par :
Vincent RIGAUD, directeur de l'Unité Systèmes Sous-Marins pour le HROV
Marc LUCCIONI, responsable du sous-marin habité Nautile ;
- Laboratoire Environnement Ressources Provence Azur Corse (Ifremer) présenté par
Françoise MARCO-MIRALLES ;
- CNRS INSU présenté par Emmanuel ALESSANDRINI, chef de site de la division
technique de l'INSU CNRS, basé sur le Centre.
Après une pause buffet, la réunion a repris à 13h30 par un atelier web consacré à la
présentation des réseaux sociaux sur lesquels Culture science en Provence-Alpes-Côte d’Azur
possède une activité par Céline COULOMB, community manager des services tourisme,
PRIDES et enseignement supérieur, technologie, recherche (pour la culture scientifique) du
Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et Sylvie PEUZIN, chargée de mission pour le
réseau Culture science en Provence-Alpes-Côte d’Azur. (Cf. présentation sur
http://www.culture-science-paca.org/content/forum-territorial-culture-science-paca-ifremer0).
Après quelques interactions avec la salle, deux nouveaux arrivants dans le réseau Culture
science ont eu l’occasion de se présenter :
- Observatoire Astronomique des Baronnies Provençales de Moydans (05) –
Marc BRETTON, directeur
- Maison régionale de l’eau (MRE) de Barjols (83) – Catherine NICOLAS, responsable
pédagogique
Ces présentations sont disponibles sur http://www.culture-science-paca.org/content/forumterritorial-culture-science-paca-ifremer-0.
Atelier « construction de projets de culture scientifique, technique et
industrielle autour de l’innovation » :
En écho à l’atelier du Forum national de la culture scientifique, technique et industrielle du
29 janvier 2014 intitulé « Comment coopérer avec les acteurs du monde économique ? », le
réseau Culture science en Provence-Alpes-Côte d’Azur se propose d’illustrer par l’exemple le
rôle que les acteurs de la culture scientifique, technique et industrielle en Provence-AlpesCôte d’Azur peuvent jouer dans le développement économique et les stratégies de
l’innovation. Comment inciter les entreprises à prendre part à des actions de culture
scientifique, technique et industrielle ? Comment construire des partenariats pour introduire
les jeunes au monde de l’entreprise ?
4
. Retour sur l’atelier « coopérer avec le monde économique » du Forum national pour la
culture scientifique, technique et industrielle qui s’est tenu les 29 et 30 janvier 2014 –
Sylvie PEUZIN, chargée de mission pour le réseau Culture science en Provence-Alpes-Côte
d’Azur.
. « Culture scientifique, technique et industrielle et Innovation pour la Fête de la science
2014 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ». Cyrille FORESTIER, adjoint au délégué régional à
la recherche et à la technologie.
. Le rôle des incubateurs. L’exemple de l’incubateur Impulse (13) : MarieBénédicte FONTANARAVA, Chargée de mission relations extérieures et partenariats
. Le rôle des plateformes technologiques. L’exemple de Bioval+ (04) : Didier FOUREL,
Chargé de mission et d'étude PFT BIOVAL+.
. Le rôle des pôles de compétitivité. Le modèle d’Epicurium (84) – Gilles FAYARD, Directeur
Pôle de compétitivité TERRALIA.
L’ensemble de ces présentations sont disponibles à l’adresse http://www.culture-sciencepaca.org/content/forum-territorial-culture-science-paca-ifremer-0.
Cyrille FORESTIER a évoqué le pacte national de croissance, compétitivité et emploi, ainsi
que la volonté de l’État de mettre en avant l’innovation au sein de la Fête de la science,
notamment à travers le continuum recherche-industrie. Il est revenu sur le succès de
l’expérience développée sur le territoire de Marseille Provence 2013 l’an dernier avec plus de
20 partenaires économiques mobilisés dans les Bouches-du-Rhône (TPE-PME mais aussi
grands groupes) tout en essayant d'identifier quelques pistes d'amélioration, notamment la
nécessité mieux décrire le lien entre l'objet innovant présenté et la science qui lui a donné
naissance. Il a proposé quelques pistes de progrès pour l’année 2014 et les a mises en débat
dans la salle. Il a également souligné que les grandes ambitions nationales en termes
d'innovation (plan innovation 2030) se superposent parfaitement aux thématiques
développées par 7 des pôles de compétitivité présents dans la région PACA.
Sophie LEDUC, pour Ôkhra a évoqué la possibilité de financer des bourses à la frontière
entre recherche/culture scientifique, technique et industrielle.
Constance HAMMOND s’est interrogée sur le type de contrat qui pouvait couvrir cette
activité dans les entreprises. Elle a aussi apporté son témoignage sur la difficulté de créer
des binômes laboratoire de recherche/entreprise.
Maryam COUSIN, pour l’observatoire océanologique de Villefranche sur mer (OOV) est
intervenue sur le rôle joué par les organismes de formation auprès des petites entreprises.
Elle a fait référence au pôle mer, auquel l’OOV participe, et qui a des projets avec d’autres
pôles dans ce sens.
Marie-Bénédicte FONTANARAVA, pour l’incubateur Impulse a insisté sur l’intérêt des
acteurs à regrouper leurs demandes, le temps que l’incubateur peut consacrer à cette
mission étant compté. Elle a proposé de faire un point globalavec la coordination régionale
de la Fête de la science afin de déterminer les entreprises intéressées.
Didier FOUREL, pour la plateforme Bioval+ a montré l’intérêt d’innover pour valoriser les
productions locales. Il a présenté les missions des plateformes technologiques ainsi que son
action Innov’Alpes qui a regroupé le mois dernier des entreprises et des étudiants des deux
départements alpins de la région. À l’appui de cette expérience, Didier FOUREL a conseillé de
5
définir en amont les besoins des entreprises pour mieux les impliquer dans un projet de
culture scientifique, technique et industrielle. Il a rappelé que l’entreprise c’est avant tout un
entrepreneur et un projet.
Gilles FAYARD, pour le pôle Terralia a rappelé que la culture scientifique, technique et
industrielle ne faisait pas partie du cahier des charges des pôles de compétitivité. Il a précisé
que passer des messages objectifs sur l’alimentation et la recherche c’était aussi donner des
critères techniques. Il a présenté en quelques chiffres le musée vivant Epicurium qui
accueille 7 000 enfants par an, l’essentiel de cette fréquentation provenant de visites
pédagogiques. Terralia propose tout au long de l’année des demi-journées de visite groupées
Epicurium + entreprises. Ce volet « tourisme industriel » représente 12 000 visiteurs dont
46 % de scolaires et 50 % d’individuels. Gilles FAYARD a précisé qu’Epicurium était
actuellement à la recherche de 100 000 € de mécénat (plus facile à porter par une
association culturelle que par un pôle de compétitivité) et a noté la difficulté qui réside
souvent dans la mauvaise perception qui peut être faite du lien entre entreprises et culture
scientifique, technique et industrielle.
Dominique RAULIN, chef du service éducation à l'environnement et démarches
écocitoyennes du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur est intervenu sur le lien entre
la culture scientifique et l’éducation à l’environnement et au développement durable. Il s’est
fait le porte-parole de « l’usager », trop souvent oublié dans le discours scientifique. Il a
souhaité que l’innovation sociale soit prise en compte dans ce continuum RechercheInnovation et à ce titre il a noté l’importance du rôle joué par les sciences humaines et
sociales.
Aurélia BARRIERE, pour l’université d’Avignon et des pays de Vaucluse a précisé que le
pôle Industrie culturelle et Patrimoine sera sollicité pour participer au Village des sciences
d’Avignon.
Manon PEDRONI, pour le pôle Optitec a fait remarquer que les entreprises membres de
son pôle sont à la recherche d’étudiants à recruter. Elle a ainsi précisé que la culture
scientifique, technique et industrielle représente pour ces chefs d’entreprise la possibilité de
responsabiliser les jeunes à se lancer dans leurs filières. Elle a ainsi noté que certains
industriels proposent déjà des visites et des démonstrations au sein de leur entreprise.
La journée s’est clôturée à 17 heures après la prise d’une photo de groupe sur le site
d’Ifremer la Seyne sur mer.
6