revue de presse maghreb juin 2014

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Maghreb juin 2014
Table des matières
Media24 - 020614
Agrumes, une année charnière, des réformes s'imposent
La saison 2013-14 des agrumes et des primeurs marocains touche à sa fin. Méventes en
Europe et en Russie, faux record d'exportations et de production, marché intérieur
désorganisé, importation de concentrés pour fabriquer non jus marocains: si les leçons sont
tirées, une année charnière pour de nouvelles réformes qui s'imposent.
Media24 - 010614
Maghreb et transition économique au menu de la visite du Roi en
Tunisie
La visite du Roi Mohammed VI en Tunisie a été fructueuse: 23 accords de coopération,
soutien à la Tunisie dans le domaine sécuritaire et dans le domaine de la justice
transitionnelle et convocation d’un sommet maghrébin pour cette année à Tunis.
Media24 - 310514
23 accords maroco-tunisiens signés vendredi
La visite officielle du Roi Mohammed VI en Tunisie prend fin dimanche. Elle a été marquée
par la signature de 23 conventions dont les plus importantes concernent la sécurité (lutte
contre le terrorisme), l’économie et le champ religieux. La consécration d’une fraternité réelle
entre les deux pays.
Media24 - 010614
Agadir va boire l'eau de mer dessalée
Pour la première fois au Maroc, le montage de projets public privé, désormais bien maîtrisé
pour l’énergie, est dupliqué pour la production d’eau potable, par dessalement d’eau de mer
au profit d’Agadir. La convention a été signée vendredi et l’ONEE d’une part et le consortium
Abengoa et Inframaroc. Investissement: 1 milliard de DH.
Media24 - 300514
Nabil Ayouch: " il faut en finir avec les dogmes "
Invité par le Club-ciné de l’EGE à l’occasion de la projection de son film documentaire «To
my land», le réalisateur marocain Nabil Ayouch est revenu, lors d’un entretien accordé à la
presse, sur la sortie de son film «Les chevaux de Dieu» aux Etats Unis, et a livré une
autoanalyse basée sur l’importance de la déconstruction des dogmes.
PanoraPost - lun.02.juin.2014
Le Maroc crée une unité maritime pour disputer à l’Espagne les
eaux territoriales des Canaries
Rabat va ainsi acquérir en France un navire spécialisé dans le tracé des frontières
maritimes. Les opérations commenceront dans la zone de gisements pétrolifères.
El Watan - Lundi 2 juin 2014
L’Algérie négocie depuis 1987 son accession à l’OMC
Compétitivité et logique rentière au cœur des enjeux
Alors que 160 pays en sont déjà membres, l’Algérie fait partie des 24 pays qui sont encore
en négociation pour leur accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). A peine
installé, le ministre du Commerce, Amara Benyounes, a déclaré qu’il fera de cette question
«sa priorité», dans le cadre des orientations du président de la République, lequel veut une
accession qui «tienne compte des intérêts de l’économie algérienne».
El Watan - Lundi 2 juin 2014
Mouloud Hédir. économiste, spécialiste du commerce international
«Nous sommes déjà un eldorado pour les exportateurs du monde»
Le ministre du Commerce a fait de la finalisation du dossier de l’OMC une priorité. Y a-t-il
réellement urgence en la matière ?
El Watan - Lundi 2 juin 2014
Sellal aux députés : «Plus de pétrole à exporter en 2030»
Le besoin d’assurer la sécurité énergétique de l’Algérie justifie le recours à l’exploitation du
gaz de schiste.
El Watan - Lundi 2 juin 2014
Les Américains se disent très intéressés
Yousfi : «L’exploitation de gaz de schiste est vitale»
L’exploitation de gaz de schiste est inéluctable et les pouvoirs publics tiennent à le faire
savoir.
El Watan - Lundi 2 juin 2014
47e édition de la Foire internationale d’Alger
Investir ou vendre en Algérie, le dilemme des partenaires étrangers
Ouverte mercredi, la 47e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) s’achèvera
aujourd’hui.
PanoraPost Enseignement. L’école belge y va fort sur les tarifs
L’école belge de Casablanca, qui vient d’annoncer son ouverture pour l’année prochaine
2014-2015, a également publié ses tarifs. Plutôt prohibitifs.
PanoraPost La citoyenneté saisonnière,
Quand un Marocain commet une infraction au Code de la route et que, verbalisé, il doit
s’acquitter d’une amende, il ressent souvent cela comme une injustice qui lui est faite, bien
qu’il verse quand même son écot contre cette infraction. S’il avait observé la loi, rien de tout
cela ne lui serait arrivé.
PanoraPost Code de la famille. 500.000 enfants de pères inconnus au Maroc !
Un chiffre effarant, inquiétant, révoltant. De 2003 à 2009, le nombre des « enfants fantômes
», c’est-à-dire les enfants nés de pères inconnus, était de 500.000. C’est le juge des mineurs
du tribunal de Salé qui donne l’information, précisant que ce nombre est aujourd’hui encore
plus élevé du fait des cinq années écoulées depuis 2009.
PanoraPost Finance. Attijariwafa Bank se renforce en Tunisie
C’est ce qu’on appelle la diplomatie économique, voire financière. La visite d’Etat effectuée
par le roi Mohammed VI en Tunisie aura contribué à placer en situation les organismes
financiers marocains.
Media24 Les bourses universitaires généralisées à partir de l'année
prochaine
Les bourses universitaires seront généralisées à tous les demandeurs déposant un dossier
au cours de l'année académique 2014-2015, a annoncé mardi le ministre de l'Enseignement
supérieur, Lahcen Daoudi, devant la chambre des Représentants.
Media24 – 03/06/14
Comment une société israélienne prétend produire dix fois plus
d'argan que le Maroc
Cela fait un peu plus de 2 ans que la société Israélienne Sivan a annoncé avoir développé
une technique qui va permettre à ses arganiers de produire 10 fois plus que ceux du Maroc.
Est ce la fin du monopole mondial de l’arganier marocain ?
Leaders (Tn) – 2014-06-03
Menzel Temime: Au secours! au secours! la soif nous tue!!
Le Journal Télévisé de 20 heures de la 1ère Chaîne Nationale a diffusé vendredi 30 mai
2014 un reportage choquant et émouvant à la fois. Choquant parce que le village de
Garsoline, dans la délégation de Menzel Temime (Gouvernorat de Nabeul) n’a pas d’eau
depuis trois ans, aux dires de ses habitants. Emouvant - voire poignant - par les souffrances
que la population endure de ce fait.
PanoraPost Action judiciaire envisagée contre l’UE par les exportateurs de
fruits et légumes
Suite à la décision unilatérale de l’Union européenne de modifier les conditions d’accès de
certains fruits et légumes sur les marchés communautaires, les Marocains attendent encore
les résultats des négociations menées officiellement par les deux parties. Dans l’attente, les
professionnels vivent (mal) la situation d’attentisme, sachant que les nouvelles mesures
entreront en application dans les prochains mois.
PanoraPost Bourses d’étude. L’argent gagné sur la compensation ira aux
étudiants (Lahcen Daoudi)
Du social, de la politique et un zeste de populisme… Mais le ministre de l’Enseignement
supérieur Lahcen Daoudi a tenu à rectifier le tir, précisant que « ce ne sont pas tous les
étudiants, mais tous les étudiants qui en auront fait la demande, et qui viennent de milieux
sociaux défavorisés ». La nuance est importante.
PanoraPost - mer.04.juin.2014
Analyse. Maroc, Golfe Connection et pétrodollars, par Nadia Lamlili
Au terme de trois ans d'intenses pourparlers, Mohammed VI a réussi à obtenir des
pétromonarchies arabes les fonds nécessaires à la poursuite de sa politique des grands
chantiers.
Le Soir Des sanctions contre le harcèlement sexuel
Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, a promulgué jeudi deux textes relatifs au
droit des femmes. Le premier: une loi qui garantit, notamment, 12% de sièges féminins au
Parlement, dès l’élection législative de cet automne. Le second: un décret pour punir le
harcèlement sexuel, véritable fléau en Egypte.
Al-Ahram HEBDO - Semaine du 4 au 10 juin 2014 - Numéro 1028
Karima Skalli : Le charisme dans la voix.
Surnommée Asmahane du Maroc par la scène musicale égyptienne, la chanteuse Karima
Skalli continue de remporter les appellations les plus glorieuses qui soient. Elle maîtrise les
grands opus arabes et son propre répertoire est riche d’inspirations.
FRANCE 24. Un sex-shop halal à l’assaut du monde musulman
El-Asira, un site néerlandais de vente de produits érotiques certifiés conformes à la loi
islamique, a fusionné avec le géant allemand des sex-shops Beate Uhse. Objectif : se
développer dans le monde musulman. Et pourquoi pas à La Mecque ?
PanoraPost - dim.08.juin.2014
Mohammed VI prend goût à la dolce vita tunisienne
Media24 - 070614
La visite privée du Roi vue par les Tunisiens
UNIS. C’est extraordinaire comme des gestes en apparence simples peuvent avoir des
effets puissants et durables. Qu’un Chef d’Etat effectue une visite privée dans un pays
étranger, quoi de plus banal ? Et pourtant, celle du Roi du Maroc à Tunis marque
profondément la population, voici pourquoi.
PanoraPost - | dim.08.juin.2014
8 tranches de vie du Maroc de la modernité, par Abdallah Damoune
PanoraPost - dim.08.juin.2014
Maroc/UE/exportations de tomates. La crise persiste et menace de
s’aggraver
Depuis la décision prise il y a deux mois par l’Union européenne de changer les conditions
d’accès de plusieurs produits agricoles marocaines, essentiellement les tomates, sur les
marchés d’Europe, le Maroc s’évertue à trouver une solution à la crise entre les deux parties.
Media24 Les petits agriculteurs pourront louer des terres domaniales
Pour la première fois, les petits agriculteurs pourront louer des terres domaniales. Dans le
cadre de l’opération de Partenariat public privé autour des terres agricoles domaniales,
l’Agence pour le développement agricole a lancé un appel d’offres dédiée aux petits
agriculteurs sur une superficie de 1.900 ha. Les détails.
PanoraPost - | mar.10.juin.2014
Une brigade pour le Bien, contre le Mal, à Marrakech, par Sanaa Elaji
Mesdames, Mesdemoiselles, si vous venez de Safi, d’Essaouira, d’Agadir ou même de
Marrakech, réfléchissez deux fois plutôt qu’une avant d‘envisager de passer vos weekends
ou n’importe quelles autres vacances ou journées de congé à Marrakech. Réfléchissez
soigneusement avant de penser à voyager ou à aller en soirée.
Leaders (Tn) –
LU POUR VOUS
Pluri-culture et Ecrits migratoires
Le Centre de Recherches Méditerranée Canada (CMC), créé par notre compatriote Hédi
Bouraoui et dirigé aujourd’hui par le Professeur Elizabeth Sabiston, participe d’un bel effort
de compréhension et de dialogue des cultures. En effet il avait organisé en mai 2012 à
l’université York à Toronto un colloque international intitulé “Pluri-culture et écrits
migratoires: une approche interdisciplinaire“. Les actes de ce colloque viennent d’être
publiés par l’Université Laurentienne (Canada) sous la direction d’Elizabeth Sabiston et
Robert Drummond.
PanoraPost L’Etat cède près de 40.000 logements à leurs occupants, à prix
(très) modiques
Le Conseil de gouvernement devait valider, hier, un projet consistant à céder à leurs
occupants une quarantaine de milliers de logements de fonction, à des prix fixés à environ
150 DH/m². Les ministres de l’Habitat et de la Politique de la Ville, et des Finances,
respectivement Nabil Benabdallah et Mohamed Boussaïd, ont signé un projet de décret dans
ce sens, que le Conseil devait entériner.
PanoraPost Le recensement général de la population et de l’habitat (RPGH)
expliqué par Lahlimi
PanoraPost.com | jeu.12.juin.2014 à 07:40
On connaît mieux quels seront les thèmes principaux de la grande opération de
recensement qui se tiendra au Maroc à la rentrée prochaine.
PanoraPost - jeu.12.juin.2014
Infrastructure. Le Maroc obtient un prêt de 96,5 millions de dollars
pour ses routes rurales
La Banque mondiale a approuvé un prêt de 96,55 millions de dollars destiné à l’appui du
Deuxième programme national de routes rurales (PNRR2) du Maroc, lequel vise à améliorer
l’accès à des routes praticables par tous les temps pour la grande majorité de la population
rurale du pays.
El Watan - Mardi 17 juin 2014
Harcèlement dans le milieu du travail
Une femme sur deux concernée
Le harcèlement sexuel en milieu professionnel, un phénomène qui semble s’amplifier en
Algérie. Selon une enquête récente de la Fondation algérienne pour la promotion de la santé
et de la recherche (Forem), une femme sur deux subit un harcèlement sexuel dans le milieu
du travail et à l’université.
El Watan - Dimanche 22 juin 2014
Situation des droits de l’homme en Algérie et politique européenne de
voisinage
Des ONG interpellent l’UE et exigent des mesures concrètes
El Watan - Dimanche 22 juin 2014
Métiers de l’hôtellerie
Une école en partenariat avec des Suisses
El Watan - le 21.06.14 | 17h14
Quelque 140 000 travailleurs étrangers de 125 nationalités exercent
en Algérie
Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a affirmé
samedi que le marché algérien du travail comptait 140 000 travailleurs étrangers de 125
nationalités différentes.
Media24 - 240614
Les chiffres accablants du mariage précoce au Maroc
Le mariage précoce est loin d’être éradiqué au Maroc, c’est ce que révèle l’association Insaf
dans un rapport rendu public ce lundi 23 juin à Genève, en marge de la 26è session du
conseil des droits de l’Homme. Médias 24 vous présente, en chiffres, les tendances
alarmantes de cette pratique.
La Cimade
L'enfermement des enfants reprend de plus belle en 2014
Depuis début 2014 ce sont au moins 22 enfants et 10 familles qui ont connu le traumatisme
de l’enfermement en rétention en France métropolitaine.
La Cimade
20 juin 2014 | Frontex entre Grèce et Turquie : la frontière du
déni
Fontexit
Le déploiement de Frontex nuit au droit d’asile
Le Soir - Lundi 23 juin 2014
«L’Arabe du futur va à l’école»
Bande dessinée Riad Sattouf raconte le Moyen-Orient des el-Assad et de Kadhafi
PanoraPost - mar.24.juin.2014 à 14:32
Insolite et amusant. Le ministre de l’Intérieur propose de faire
financer les partis par le privé
Seul un Polytechnicien trop rationnel peut dérouler une idée aussi saugrenue… Proposer
d’ouvrir le financement des partis politiques marocains au secteur privé ! C’est, en effet,
l’étrange idée de Mohamed Hassad, qui l’a exprimée au parlement, à la stupéfaction des
élus présents…
PanoraPost - jeu.19.juin.2014
Les droits de la femme et la différence entre les approches
nationale et étrangère, par Bilal Talidi
La séance d’avant-hier au parlement, lors de laquelle le chef du gouvernement a répondu
aux questions des Conseillers, a été l’occasion de tracer les lignes de démarcation entre les
calendriers national et international dans le traitement de la question des droits de la femme.
En effet, M. Abdelilah Benkirane a redit – avec une grande sincérité – les vrais besoins de la
femme marocaine dans sa réalité quotidienne, et il a exposé une nouvelle fois les mesures
d’urgence qui doivent être prises pour lui rendre justice.
PanoraPost Les déclarations du chef du gouvernement sur les femmes
secouent le Maroc (New York Times)
Le chef du gouvernement du Maroc Abdelilah Benkirane a déclaré au Parlement la semaine
dernière que les femmes seraient mieux à la maison qu’au travail, déclenchant un tollé dans
un pays qui a connu des avancées certes lentes, mais sûres, en matière de droits des
femmes.
PanoraPost Femmes au foyer, foyer de tension, par Aziz Boucetta
Un vent malsain souffle en ce moment sur le Maroc… La société suinte un sentiment
d’énervement, voire même de crispation. La raison de cela porte un nom et un visage :
Abdelilah Benkirane.
Jeune Afrique ANALYSE ÉCONOMIQUE
Le Maroc au milieu du gué
Épargné par l'extrémisme religieux et l'explosion sociale qui ont touché d'autres pays du
Printemps arabe, le royaume est néanmoins confronté à de nombreux défis : redressement
des finances publiques, diversification de l'économie, réduction des inégalités... L'heure est
aux réformes !
Oxford Business Group Quora - 17 Jun 2014
Economic Update
Des partenariats synonymes de nouvel élan pour des projets
touristiques dans plusieurs villes du Maroc
Illustration des nouveaux efforts déployés pour accroître les investissements en provenance
des pays du Golfe au Maroc, le Ministre marocain du Tourisme, Lahcen Haddad, a dévoilé
début mai, au cours de deux manifestations qui se sont tenues à Dubaï, un certain nombre
de projets touristiques et immobiliers qui seront menés en partenariat avec quatre pays du
Golfe.
PanoraPost - sam.21.juin.2014
Fruits et légumes. Rabat et Bruxelles se sont mis à table, et ont
trouvé une solution
Suite à la décision de l’Union européenne d’appliquer de nouvelles conditions d’accès sur
son territoire pour les fruits et légumes marocains, les Marocains de la FIFEL (Fédération
interprofessionnelle des fruits et légumes) ont décidé de recourir à toutes les voies de droit
mises à leur disposition pour contester cette décision qui les lèse. Mais l’UE n’a pas attendu
que ces saisines de la Cour de Justice européenne ou de l’Organisation mondiale du
Commerce (OMC) soit effectives pour réagir. Elle a proposé hier un autre système douanier
aux produits marocains.
PanoraPost - dim.22.juin.2014
Le djihad… à Marbella, par Abdallah Damoune
Marbella est une ville ouverte, conquise voici une trentaine d’années par les Arabes qui la
tiennent encore et toujours d’une main de fer, et cela restera ainsi jusqu’à ce que le Créateur
en décide autrement.
El Watan - Mercredi 25 juin 2014
Institut de management algéro-américain
Fondation d’un Carrefour des ressources humaines
L’Institut de management algéro-américain (IMAA) a inauguré, le 21 juin dernier, un
symposium international destiné au management des ressources humaines.
El Watan - Mercredi 25 juin 2014
Islamophobie ou liberté de création ?
Les soufis manifestent demain à Paris contre Roberto Cavalli
Les élèves de l’école soufie, MTO Shahmaghsoudi, du courant oveysside, manifestent
demain, 25 juin, à Paris, lors du premier jour des soldes d’été, pour dénoncer le
«détournement abusif» de leur «logo sacré, portant le nom d’Allah» par le créateur de
mode, Roberto Cavalli.
El Watan - Vendredi 27 juin 2014
Conférence pour les libertés et le changement démocratique
Ne cachons pas nos différences sous un tapis de prière !
Malgré des zones d’ombre qui attendent des clarifications, la Conférence pour les libertés et
la transition démocratique est un événement majeur.
Le Nouvel Obs - 27-06-2014
Mariés par un élu étranger, 30 couples vont repasser devant le maire
Un étranger peut être élu mais ne peut pas célébrer de mariage. Les couples doivent valider
à nouveau leur union.
The Economist – Jun 28th, 2014
Muslims in Britain
Under the spotlight
Medina in Birmingham, Najaf in Brent: Inside British Islam. By Innes Bowen.Hurst; 288
pages; £16.99. To be published in America in September; $30.
Media24 - 260614
Le cannabis, première drogue consommée dans le monde
Le rapport 2014 de l’ONUDC publié ce jeudi rapporte que plus de 170 millions de personnes
consomment du cannabis dans le monde contre 17 millions pour la cocaïne. Le nombre de
total de consommateur est de 243 millions. Le Maroc a produit 38.000 tonnes de cannabis
en 2012.
Media24 - 220614
Fruits et légumes/UE: La profession entre soulagement et
frustration
Le nouveau système qui va être mis en place par l’UE à compter du 1eroctobre prochain, a
été accueilli avec soulagement dans la profession, particulièrement les exportateurs de
tomates. La FIFEL maintient cependant la décision d'aller en justice contre l'UE.
Media24 - 220614
Subsahariens et Marocains, violent affrontement à Tanger
De violents incidents ont ponctué la soirée et la nuit du vendredi 20 au quartier tangérois d’Al
Irfane 2 à Boukhalef. Un appartement habité par des subsahariens a été incendié et une
dizaine de blessés sont à déplorer dont 4 agents des forces de l’ordre.
Media24 - 200614
Le rapport annuel de l'AMDH très critique sur la situation des droits
de l'Homme
Quelques jours après l’exposé du bilan du CNDH, l’Association marocaine des droits de
l’homme (AMDH) présente le sien. Fidèle à son ton critique, l’association dénonce un
nombre important de manquements aux droits humains les plus élémentaires.
Babelmed L’association Babelmed, en partenariat avec le CMCA (Centre Mediterranéen de la
Communication Audiovisuelle di Marseille), Il Caffè dei Giornalisti(Turin) e l’ACM di Rome
(Assemblée des Citoyens de la Méditerranée), présente "La nuit du documentaire
Méditerranéen".
Articles
Media24 - 020614
L’information économique marocaine
Agrumes, une année charnière, des réformes s'imposent
http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/12020-Agrumes-une-anne-charnieredes-reformes-s-imposent.html
La saison 2013-14 des agrumes et des primeurs marocains touche à sa fin. Méventes
en Europe et en Russie, faux record d'exportations et de production, marché intérieur
désorganisé, importation de concentrés pour fabriquer non jus marocains: si les
leçons sont tirées, une année charnière pour de nouvelles réformes qui s'imposent.
Pour les agrumes, l'année est atypique. Les problèmes sont nés en quelque sorte d’une
croissance rapide qui a provoqué une forte hausse de la production et une concentration de
celle-ci sur les petits fruits, avec un cafouillage à l’export. Et qui a révélé de nombreux
dysfonctionnements dans la commercialisation.
Au 15 mai 2014, les exportations d’agrumes ont atteint 557.000 T., en hausse de 49% par
rapport à la campagne précédente 2012-13. Dans ce total, la part des clémentines qui a
augmenté de 56% d’une campagne à l’autre, est prédominante: 86% des exportations. La
clémentine est très demandée mais l’exporter et la produire n’est pas forcément une bonne
affaire comme on va le voir. L’ensemble de la filière agrumicole est à la croisée des chemins.
Famille
Variété
Total AUTRES AGRUMES
Total ORANGES
Total PETITS FRUITS
Total
2013/14
Total
2012/13
Var
5 872
2 499
135%
71 029
63 501
12%
479 670
307 289
56%
Total général
556 572
373 289
49%
Exportations marocaines d'agrumes au 15 mai 2014 depuis le début de la campagne
2013-14 (source: EACCE)
Inquiétudes sur le marché russe
Habituellement, le marché russe absorbe 100.000 à 120.000 T. de clémentines marocaines
et il ne peut en absorber davantage, selon des sources professionnelles.
Cette année, les producteurs marocains qui ont succombé au charme russe étaient plus
nombreux que d’habitude, une cinquantaine.
Planter des clémentines est un choix indirectement encouragé par l’Etat et par le marché
russe, qui verse des subventions aux exploitations. Résultat : la production de clémentines et
de petits fruits en général a fortement augmenté.
Parallèlement, le marché européen est devenu plus difficile en raison de la montée de la
concurrence, d’origine égyptienne qui a écoulé 1 million de tonnes cette saison. Alors que le
marché russe, qui demande surtout des petits fruits, est bien plus rémunérateur. Plus
rémunérateur mais plus risqué. Cette année, certains producteurs vont l’apprendre à leurs
dépens.
L’accès au marché russe a été facilité par la conteneurisation. On peut donc être un tout petit
producteur et exporter vers une destination aussi lointaine que la ville des tsars, Saint
Petersbourg.
Pour la campagne 2013-14, le Maroc a exporté 200.000 T de clémentines en Russie, sur un
marché qui habituellement en absorbe 100.000 ou 120.000.
Un climat plus doux que d’habitude, une dévaluation du rouble, des dysfonctionnements sur
le marché intérieur ont fait que les fruits marocains ne sont pas bien vendus. Or, il ne
s’agissait pas de ventes fermes mais de consignations. C’est-à-dire que l’on attend plusieurs
mois avant de savoir à quel prix on a vendu. Et là, malheureusement, on est en train de se
rendre compte que pour de nombreux contrats, les recettes couvriront à peine les coûts.
Une source professionnelle informée nous a annoncé que les négociations étaient en cours
avec les importateurs russes et qu’elles étaient très dures.
"Sans Maroc Vert, le Maroc serait devenu importateur d'agrumes"
L’Etat a investi dans la diversification du verger, son renouvellement et son extension, il a
organisé la filière et suscité la création d’une représentation interprofessionnelle dans le
cadre du plan Maroc Vert. Maintenant, les problèmes qui se posent sont ceux de la
commercialisation. Ce thème a d’ailleurs figuré en bonne place dans le Siam 2013.
L’agrumiculture est un secteur qui doit reposer sur trois piliers complémentaires: le marché
intérieur, l’export et la transformation.
Les performances à l’export ont souvent masqué les problèmes au niveau des deux autres
piliers.
Sur le marché intérieur, si le kilo est vendu à 4 DH, le producteur ne touchera que 1 DH. La
multiplication des intermédiaires, l’absence de bonnes pratiques telles que le calibrage ou
l’emballage, l’état des marchés de gros, le font davantage ressembler à une béquille qu’à un
pilier.
Pour la transformation, il suffit de rappeler que le Maroc importe du concentré d’oranges
pour fabriquer ses propres jus, et tout est dit. Il y a au moins un problème
d’approvisionnement en fruits et de compétitivité dans la fabrication du concentré.
Enfin, les subventions et le marché russe ont attiré les producteurs vers les petits fruits,
clémentines notamment, de sorte que la production et les exportations sont déséquilibrées.
Selon nos sources, le ministère de l’Agriculture a rééquilibré les subventions en direction des
oranges. Ce déséquilibre de l’offre crée par exemple raccourcit la durée des campagnes :
pour les clémentines, elles durent 3 mois ; pour les oranges, elles durent de 8 à 9 et font
donc travailler tout autant les stations de conditionnement ou les moyens de transport.
Rééquilibrer l’offre agrumicole, réformer les marchés de gros, développer la production de
jus, coordonner les exportations pour éviter la réédition de l’accident russe… telles sont les
réformes qui sont dans le pipe. Si elles aboutissent, on dira que la saison 2013-2014 aura
bien été une année charnière, malgré les difficultés qu’elle aura rencontrées.
Interrogé par Médias 24, le secrétaire général de l’Aspam, Ahmed Darrab, est optimiste.
Pour lui, le plan Maroc Vert a énormément apporté à l’agrumiculture, par le renouvellement
et la diversification des vergers, par la hausse des investissements et de la production. Il
reste à corriger les dysfonctionnements révélés par la campagne 2013-14. Par la richesse de
ses terroirs, la gustativité de ses produits, le Maroc est la terre d’excellente de l’agrume,
conclut Ahmed Darrab.
Un gros producteur d’agrumes renchérit : "je suis persuadé que sans le Plan Maroc Vert,
l’agrumiculture marocaine aurait été évincée des marchés extérieurs et à terme, le
Maroc serait devenu importateur d’agrumes".
Famille
Variété
Total FRUITS DIVERS
Total LEGUMES DIVERS
Total PLANTES FRAICHES
Total POMME DE TERRE
Total TOMATES
Total
2013/14
Total
2012/13
Var
87 240
75 153
16%
248 101
210 888
18%
25
0
24 197
16 516
47%
429 621
397 751
8%
Total général
789 184
700 308
13%
Exportations marocaines de primeurs au 15 mai 2014 depuis le début de la campagne
2013-14 (source: EACCE)
Primeurs : une campagne record
Les primeurs. C’est une campagne record, mais qui porte une inquiétude née d’une récente
décision européenne qui va impacter les tomates marocaines.
Au 15 mai 2014, les exportations de primeurs se sont élevées à près de 790.000 T., en
hausse de 13% par rapport aux exportations de la campagne précédente. Les exportations
de tomates représentent 54% de l’ensemble, avec 430.000 T.
La vraie menace qui risque de toucher des dizaines de milliers d’emplois est celle de
l’éviction d’une partie des tomates marocaines des marchés européens. 30% des
exportations marocaines de tomates risquent d’être évincées dès la prochaine campagne à
partir d’octobre prochain.
Media24 - 010614
L’information économique marocaine
Maghreb et transition économique au menu de la visite du Roi en
Tunisie
http://www.medias24.com/NATION/POLITIQUE/12023-Maghreb-et-transition-economiqueau-menu-de-la-visite-du-Roi-en-Tunisie.html
La visite du Roi Mohammed VI en Tunisie a été fructueuse: 23 accords de coopération,
soutien à la Tunisie dans le domaine sécuritaire et dans le domaine de la justice
transitionnelle et convocation d’un sommet maghrébin pour cette année à Tunis.
Un incident étrange et probablement destiné à assombrir la visite a été vite circonscrit. Le
journal digital tunisien Business News a en effet publié un article qui a fait l’effet d’une
bombe : selon le journal, Moncef Marzouki a posé la question du Sahara dans les entretiens
d’une manière telle que le Roi ne l’a pas accepté et qu’il a “insulté“ le Chef de l’Etat tunisien
avant de décider de quitter le pays immédiatement, écourtant ainsi son séjour.
L’info citait “une source diplomatique“, opportunément anonyme.
Manipulation? On ne le saura pas. Le titre en question, dirigé par un journaliste talentueux,
Nizar Behloul, est farouchement opposé au président Merzouki. A-t-il voulu montrer que son
président a commis une nouvelle bourde? L’info était effectivement présentée sous cet
angle. Mais dans ce cas, quelle est cette source diplomatique qui a intérêt à une brouille
maroco-tunisienne?
Au moment où cet article était mis en ligne, le Roi se préparait à prononcer son discours
devant l’Assemblée constituante réunie en séance extraordinaire. Un discours suivi par une
interminable standing ovation.
Dans la foulée, le porte-parole de la présidence tunisienne a adressé un démenti au journal
en question. Un communiqué du cabinet royal en a fait de même aujourd’hui.
Samedi soir, le Roi Mohammed VI était l’invité d’un dîner officiel offert par le président
Marzouki, précédé d’un échange de décorations par les deux Chefs d’Etat.
Ce dimanche, le Souverain a reçu Beji Caid Essebsi, premier ministre de la première partie
de la transition démocratique tunisienne après la révolution et président de Nida Tounes, le
parti donné pour futur gagnant des élections. BCE qui a été ministre des AE de Bourguiba
connaît bien le Maroc qu’il apprécie.
Concrètement, la visite royale a eu les résultats suivants :
-signature de 23 accords de coopération ;
-un forum économique organisé par les deux organisations patronales ;
-une coopération à venir dans les domaines du champ religieux, de la sécurité et de la
justice transitionnelle.
-les deux Chefs d’Etat ont également confirmé leur appel à un sommet maghrébin
avant la fin de cette année à Tunis.
Media24 - 310514
L’information économique marocaine
23 accords maroco-tunisiens signés vendredi
http://www.medias24.com/NATION/POLITIQUE/12011-23-accords-maroco-tunisiens-signesvendredi.html
La visite officielle du Roi Mohammed VI en Tunisie prend fin dimanche. Elle a été marquée
par la signature de 23 conventions dont les plus importantes concernent la sécurité (lutte
contre le terrorisme), l’économie et le champ religieux. La consécration d’une fraternité réelle
entre les deux pays.
Le Roi Mohammed VI et le Président tunisien Mohamed Moncef Marzouki, ont présidé,
vendredi au palais présidentiel de Carthage à Tunis, la cérémonie de signature de 23
accords de coopération entre les deux pays.
Ces accords revêtent un caractère hautement stratégique d'autant plus qu'ils se distinguent
par la diversité des domaines couverts, notamment économique, social et de sécurité, ainsi
que par les larges perspectives de coopération qu'ils ouvrent pour l'intégration maghrébine.
Ils se caractérisent également par une ouverture notable sur de nouveaux domaines de
coopération dont les énergies renouvelables, l'environnement, les marchés financiers et la
promotion des droits de l'Homme et marquent une importante implication du secteur privé
représenté par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et l'Union
tunisienne de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA).
La signature de ces accords reflètent, en outre, le souci d'accompagner la transition que vit
la Tunisie et d'enrichir d'une manière qualitative le cadre juridique régissant la coopération
bilatérale.
-Le premier accord porte sur un mémorandum d'entente entre l'Académie marocaine des
études diplomatiques et l'institut diplomatique tunisien de formation et des études, signé par
le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar et son
homologue tunisien, El Mounji El Hamidi.
-Le deuxième accord porte sur un programme exécutif de coopération culturelle pour la
période 2015-2017, signé par Mezouar et El Hamidi.
-Le troisième accord portant sur la coopération dans le domaine sécuritaire a été signé par le
ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad et son homologue tunisien, Lotfi Benjeddou.
-Quant au quatrième document signé par le ministre de l'Economie et des Finances,
Mohamed Boussaid, et son homologue tunisien, Hakim Benhammouda, il concerne un
accord-cadre sur l'intégration régionale et le co-développement.
-Le cinquième accord, signé par le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement
et de l'Economie numérique, Moulay Hafid El Alamy, et le ministre tunisien de l'Industrie, de
l'énergie et des mines, Kamal Ben Naceur, porte sur la coopération dans le domaine
industriel et technologique.
-Le sixième accord est relatif à un protocole de coopération dans le domaine de la protection
de la propriété industrielle entre l'Office marocain de la propriété intellectuelle et industrielle
et l'Institut tunisien de la normalisation et de la propriété industrielle, signée par Moulay Hafid
El Alamy et Kamal Ben Naceur.
-Le septième accord, qui porte sur un programme exécutif de coopération dans le domaine
de la recherche scientifique et la technologie, a été signé par le ministre de l'enseignement
supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, et le
ministre tunisien de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des
technologies de l'information et de la Communication, Taoufik Jelassi.
-Le huitième accord portant sur un projet de convention de partenariat et de coopération
entre les ministères de l'éducation des deux pays et le Conseil national des droits de
l'Homme et l'Institut arabe des droits de l'Homme, a été signé par le ministre de l'éducation
nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar et son homologue tunisien,
Fethi El Jerray.
-Le neuvième accord, qui porte sur un protocole de coopération dans le secteur de la santé,
a été signé par le ministre de la Santé, Houssein El Ouardi et son homologue tunisien,
Mohammed Essaleh Benammar.
-Le dixième accord-cadre relatif à la coopération dans le domaine de la logistique, a été
signé par le ministre de l'équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rebbah et le
ministre tunisien du transport, Chihab Ben Ahmed.
-Le 11ème accord est un protocole d'accord de coopération entre l'institut supérieur des
études maritimes de Casablanca et l'Institut méditerranéen pour la formation aux métiers de
la mer, signé par Aziz Rebbah et Chihab Ben Ahmed.
-Le 12ème accord portant sur la coopération dans le domaine des affaires religieuses et des
waqfs, a été signé par le ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Ahmed Toufiq et
son homologue tunisien Mounir Tlili.
-Le 13ème accord est relatif à un programme exécutif de coopération dans le domaine
religieux et du waqf pour la période 2014/2017, signé par Ahmed Toufiq et Mounir Tlili.
-Le 14ème accord porte sur un programme exécutif de coopération dans le domaine
touristique (2014-2017), signé par le ministre du tourisme, Lahcen Haddad, et son
homologue tunisienne, Amal Karboul.
-Le 15ème accord est un protocole de coopération entre l'Institut supérieur du tourisme de
Tanger et l'Institut supérieur tunisien des étudies touristiques de Sidi Drif, signé par Lahcen
Haddad et Mme Amal Karboul.
-Le 16ème accord porte sur la coopération dans les domaines de la fonction publique, la
modernisation de l'administration et la gouvernance. Il a été signé par le ministre délégué
auprès du Chef du gouvernement chargé de la fonction publique et la modernisation de
l'administration, Mohamed Moubdii, et le Secrétaire d'Etat tunisien chargé de la gouvernance
et de Fonction publique, Anouar Benkhalifa.
-Le 17ème accord, qui porte sur la coopération dans le domaine de l'Environnement, a été
signé par la ministre déléguée auprès du ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de
l'Environnement, chargée de l'Environnement, Hakima Al Haiti, et le Secrétaire d'Etat
tunisien chargé du développement durable, Mounir El Mejdoub.
-Le 18ème accord portant sur la coopération entre la CGEM et l'UTICA, a été signé par
Meriem Bensaleh Chaqroun, Présidente de la CGEM, et Widad Bouchmaoui, Présidente de
l'UTICA.
-Le 19ème accord porte sur la coopération entre l'Office National des Chemins de Fer
(ONCF) et la compagnie nationale tunisienne des chemins de fer. Il a été signé par le
directeur général de l'ONCF, Mohamed Rabii Lakhlii,et le Président directeur général de la
compagnie tunisienne, Mokhtar Sadek.
-Le 20ème accord ayant trait à la coopération entre l'Office National des Hydrocarbures et
des Mines (ONHYM) et L'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP), a été signé par
Amina Benkhadra, directrice-générale de l'ONHYM et Mohamed Al Akroute, Président
directeur général de l'ETAP.
-Le 21ème accord porte sur un projet de protocole de coopération entre la bourse de
Casablanca et la bourse de Tunis. Il a été signé par Karim Haji, directeur général de la
bourse de Casablanca, et Mohamed Bichou, directeur-général de la bourse de Tunis.
-Le 22ème accord portant sur un partenariat dans le domaine du développement de l'énergie
solaire, a été signé par Mustapha Bakkoury, Président du directoire de l'Agence marocaine
pour l'énergie solaire (Masen), et Hamdi Harrouch, directeur général de l'Agence Nationale
pour la Maîtrise de l'Energie.
-Le 23ème accord porte sur la coopération tripartite entre la Banque Marocaine du
Commerce Extérieur (BMCE), la Banque Nationale Agricole tunisienne (BNA) et la Banque
de Tunisie. Il a été signé par le Président directeur général de la BMCE, Othmane
Benjelloun, le Président directeur général de la Banque de Tunisie, Habib Ben Saad, et le
Président directeur général de la BNA, Jaafar Khattech.
Media24 - 010614
L’information économique marocaine
Agadir va boire l'eau de mer dessalée
http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/12015-Agadir-va-boire-l-eau-de-merdessalee.html
Pour la première fois au Maroc, le montage de projets public privé, désormais bien
maîtrisé pour l’énergie, est dupliqué pour la production d’eau potable, par
dessalement d’eau de mer au profit d’Agadir. La convention a été signée vendredi et
l’ONEE d’une part et le consortium Abengoa et Inframaroc. Investissement: 1 milliard
de DH.
L'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) a signé, vendredi à Rabat, un
contrat de BOT (Build, Operate and Transfer), d'un investissement de 1 milliard de dirhams,
relatif au renforcement de l'alimentation en eau potable de la région du Grand Agadir par
dessalement d'eau de mer. Il s’agit d’un contrat de partenariat public-privé selon lequel
l’ONEE s’engage à acheter pendant vingt ans, la production d’eau potable qui résultera de
cet investissement.
Cette convention a été signée entre l'ONEE d’une part et le Consortium composé des
sociétés Abengoa (Espagne) et Inframaroc, filiale du groupe CDG (Maroc), retenus à
l'issue d'un processus d'appel d'offres international ouvert.
L'ONEE lance le premier projet au Maroc pour le... par MAPTV_maroc
Le projet consiste en la réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer ayant une
capacité de production d'eau dessalée de 100.000 m3/j extensible à 200.000 m3/j et ce,
pour couvrir les besoins en eau potable de la région du Grand Agadir.
La première phase du projet portera sur la conception, le financement, la construction et
l'exploitation d'une usine de dessalement d'eau de mer d’une capacité de 100.000 m3/jour,
pendant une durée de 20 ans.
Cette première unité, dont le coût d'investissement dépasse un milliard de DH, comprendra
d'importantes infrastructures composées respectivement d'une prise directe en mer, sous
forme d'un émissaire de 1.200 mètres et d'une usine de dessalement basée sur la
technologie de l'osmose inverse, située près du Cap Ghir à environ 40 km au nord de la ville
d'Agadir et d'un réservoir de stockage d'eau traitée de 35.000 m3.
Elle comprend également la réalisation d'une station de pompage d'eau traitée, une conduite
de 100 mètres raccordée à la conduite existante liant la station de traitement de Tamri aux
réservoirs de distribution de la ville d'Agadir ainsi qu'une conduite de rejet par diffusion en
mer sur 400 mètres et un poste de transformation.
Le projet est financé à 75% par emprunt bancaire. Le chef de file du consortium est la
BMCE.
Dans une déclaration à la MAP, le directeur de l'ONEE, Ali Fassi Fihri, a fait savoir que cette
convention permettra de sécuriser l'alimentation en eau potable dans la région d'Agadir,
dont la demande connait une augmentation très importante, précisant que les autres
solutions classiques ne sont plus possibles.
Il a également souligné que le projet profitera de l'expérience acquise dans le secteur de
l'énergie, qui a permis de créer une importante synergie en faveur de la réalisation de ce
projet premier de son genre.
Par ailleurs, cette réalisation, de portée régionale et mondiale, qui s'inscrit dans les
engagements de l'ONEE figurant dans le Contrat Programme conclu avec l'Etat pour la
période 2014-2017, constitue le premier projet au Maroc réalisé en BOT pour la production
d'eau potable par dessalement d'eau de mer.
Elle permet ainsi à l'Office de capitaliser sur son savoir-faire développé en matière de
montage de projets PPP déjà concrétisés dans le domaine de la production électrique à
travers plusieurs réalisations de grande envergure et de donner ainsi corps à la synergie
ayant présidé au regroupement des secteurs de l'électricité, de l'eau potable et de
l'assainissement au sein d'une même structure publique qu'est l'ONEE.
Le projet s'inscrit dans le cadre de l'ambitieux programme de l'ONEE de sécurisation et de
pérennisation de ses infrastructures en milieu urbain qui vise à satisfaire les besoins en eau
potable du Royaume à court, moyen et long termes.
Il permettra en effet de répondre à l'horizon 2030, à la demande croissante des besoins en
eau potable de la région du Grand Agadir qui connait un développement touristique,
industriel et urbanistique important.
Installée au Maroc depuis 1977 à Casablanca et récemment à Rabat, Abengoa a mis en
œuvre des projets de grande envergure dans la région du Maghreb, comme la première
centrale ISCC (Integrated Solar Combined Cycle) du monde, située à Aïn Beni Mathar.
Elle met en œuvre des solutions technologiques innovantes en faveur d'un développement
durable dans les secteurs de l'énergie et de l'environnement.
A cette fin, elle produit de l'électricité à partir de ressources renouvelables, transforme la
biomasse en biocarburant et produit de l'eau potable à partir de l'eau de mer.
Media24 - 300514
L’information économique marocaine
Nabil Ayouch: " il faut en finir avec les dogmes "
http://www.medias24.com/CULTURE-LOISIRS/12008-Nabil-Ayouch-il-faut-en-finir-avec-lesdogmes.html
Invité par le Club-ciné de l’EGE à l’occasion de la projection de son film documentaire
«To my land», le réalisateur marocain Nabil Ayouch est revenu, lors d’un entretien
accordé à la presse, sur la sortie de son film «Les chevaux de Dieu» aux Etats Unis, et
a livré une autoanalyse basée sur l’importance de la déconstruction des dogmes.
Présenté lors différents festivals internationaux, le film «Les chevaux de Dieu» a séduit.
Pourtant, à la veille de sa sortie aux Etats-Unis, Nabil Ayouch n’était pas particulièrement
rassuré par rapport à la critique que lui réserveraient la presse et le public. En effet, le
traitement hollywoodien habituel de la question du terrorisme reposait sur une distinction
manichéenne, nourrissant ainsi le stéréotype arabe/ islam/ terrorisme. La crainte se trouve
expliquée par le fait que, jusque là, peu de films ont abordé la question du terrorisme d’un
point de vue autre que celui des victimes.
Conscient du fait que la réponse terroriste est l’expression d’un malaise social profond, le
réalisateur explique dans son film le processus de radicalisation de personnes issues de
couches sociales vulnérables. Un schéma reproductible indépendant de toute
appartenance ethnique ou religieuse.
Cette vision nouvelle, pragmatique et réaliste a séduit le public américain, au lendemain d’un
renouveau politique traduit en partie par la présidence de Barack Obama. «Il n’aurait pas été
possible de sortir ce film aux Etats Unis du temps de Georges Bush» estime Nabil Ayouch.
Cette nouvelle approche a permis, entre autres, d’ouvrir le débat entre les différents bords.
L’importance réside dans la dédiabolisation de l’opinion inverse, car «il n’est pas possible
de faire la paix avec une personne que l’on diabolise. Il faut faire en sorte de sortir du
dogme, et arriver à nuancer ce qui se passe autour.»
Dans le même esprit, le film My Land qui raconte le conflit israélo-palestinien d’un point de
vue humain, corrobore la volonté de Nabil Ayouch d’en finir avec les discours empreints
d’exclusion. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il déplore l’instrumentalisation que les
politiques font de la question, en jouant sur la corde sensible de l’appartenance religieuse et
la construction identitaire.
Le meilleur exemple de cet acharnement n’est autre que le tollé suscité par la diffusion du
film documentaire «Tinghir-Jérusalem: Les échos du Mellah» sur la deuxième chaine
marocaine.
Indépendamment des opinions bien affirmées de Nabil Ayouch sur la question du conflit
israélo-palestinien, le réalisateur ne ménage aucun effort pour promouvoir la liberté
d’expression. «Mes positions sont claires, je soutiens la campagne BDS contre les produits
israéliens, car il est possible de faire pression à travers le boycott économique. Mais il n’est
pas question de boycotter la mobilité humaine et l’expression des opinions» déclare avec
insistance Nabil Ayouch.
PanoraPost (maroc)
Le Maroc crée une unité maritime pour disputer à l’Espagne les
eaux territoriales des Canaries
PanoraPost.com | lun.02.juin.2014 à 09:01
http://www.panorapost.com/le-maroc-cree-une-unite-maritime-pour-disputer-a-lespagne-leseaux-territoriales-des-canaries/
Rabat va ainsi acquérir en France un navire spécialisé dans le tracé des frontières
maritimes. Les opérations commenceront dans la zone de gisements pétrolifères.
La Marine marocaine a créé une unité exclusivement dédiée à la cartographie maritime.
Avec l’aide de la France, le Maroc veut « redessiner » les lignes frontalières qui
concernent spécialement l’archipel espagnol, un territoire potentiellement riche en
hydrocarbures. Les nouvelles lignes frontalières seront alors soumises à l’ONU.
Cette unité, qui dépendra du département de l’Inspection Générale de la Marine Royale,
sera chargée de l’hydrographie, de l’océanographie et de la cartographie.
L’objectif du nouveau département est de redéfinir les limites maritimes du Maroc sur toute la
longueur de ses côtes, ainsi que de redessiner les cartes littorales, dans le détail, pour
inclure toutes les modifications survenues. Le plus important de ces changements est la
nouvelle base navale de Ksar Sghir qui deviendra le centre névralgique de la Marine
marocaine dans le proche avenir.
Le pétrole des Canaries
L’un des objectifs de cette opération océanographique est de mettre à jour les limites
maritimes de l’archipel canarien. Le Maroc et l’Espagne se disputent certaines parties de
l’océan, chacun en revendiquant la souveraineté.
Ces dernières années, ces eaux ont représenté davantage d’intérêt et de valeur, suite aux
opérations menées par l’Espagnol Repsol et des compagnies de prospections pétrolières
mandatées par le Maroc pour trouver des réserves d’hydrocarbures, plus que probables
dans cette région offshore. Le « tracé » pourrait commencer dès cet été 2014.
Avec cette opération océanographique projetée par le Maroc, le gouvernement de
Rabat veut disposer des preuves scientifiques pour revendiquer la propriété de ces
eaux, et les soumettre, puis les défendre, devant la Commission des limites de la
Plateforme continentale.
Jusqu’à aujourd’hui, le Maroc mandatait la France pour réaliser ces cartes maritimes. La
dernière date de 2011. En 2008, les deux pays avaient signé un accord de coopération
prévoyant que Paris prenne en charge cette mission pour le compte de Rabat, mais le
Maroc a décidé depuis d’assurer lui-même la réalisation de la carte maritime. On
envisage donc l’acquisition d’un navire spécialisé par le gouvernement marocain afin
que toute l’opération reste sous le contrôle de Rabat.
El Watan - Lundi 2 juin 2014
(Algérie)
L’Algérie négocie depuis 1987 son accession à l’OMC
Compétitivité et logique rentière au cœur des enjeux
le 02.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/economie/competitivite-et-logique-rentiere-au-coeur-des-enjeux-0206-2014-259573_111.php
Alors que 160 pays en sont déjà membres, l’Algérie fait partie des 24 pays qui sont
encore en négociation pour leur accession à l’Organisation mondiale du commerce
(OMC). A peine installé, le ministre du Commerce, Amara Benyounes, a déclaré qu’il
fera de cette question «sa priorité», dans le cadre des orientations du président de la
République, lequel veut une accession qui «tienne compte des intérêts de l’économie
algérienne».
Dans un monde globalisé, l’Algérie ne peut pas rester en marge, estiment les pro-OMC.
Avec moins de 0,5% des échanges globaux, le profil commercial de l’Algérie ne pèse pas
grand-chose dans les échanges mondiaux. L’OMC permettant une libéralisation des
échanges et une levée des barrières en la matière, les pays entrants doivent théoriquement
pouvoir bénéficier des avantages offerts. Baisse des coûts de l’importation des intrants et
biens intermédiaires, amélioration des capacités productrices et de compétitivité des
entreprises, diversification de l’offre de biens et services, participation à l’élaboration des
règles d’échanges internationaux, booster les réformes, etc. sont autant d’atouts que
l’Algérie pourrait tirer d’une accession à l’OMC.
«L’intérêt pour l’Algérie, c’est qu’elle ne pourra plus changer les lois à sa guise», indique Ali
Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL). En
effet, selon l’organisation, il est fait obligation aux gouvernements «d’assurer la transparence
de leur politique commerciale en notifiant à l’OMC des lois en vigueur et des mesures
adoptées». Mais ce même avantage peut également être perçu comme «une perte de
souveraineté de l’Algérie sur ses décisions économiques», note M. Nasri.
Pour certains opérateurs économiques, l’OMC offre la «possibilité d’accéder à certains
marchés qui n’acceptent pas le produit algérien, ainsi que la certification et l’accès aux
normes», estime Tayeb Ezzraïmi, PDG du groupe SIM. Déjà exportateur dans plus de 25
pays, il considère que l’OMC peut «multiplier les chances d’exporter, mais cela peut aussi se
faire sans elle», car si avantages il y a, il existe aussi beaucoup «d’inconvénients».
Inconvénients
Le Parti des Travailleurs (PT) qui privilégie les «accords bilatéraux» énumère quelques
griefs. «La règle du 51/49, le soutien de l’Etat aux prix sont des mesures qui seront refusées
par l’OMC», relève Ramdane Taazibt. Si l’Algérie continue à négocier, elle risque de perdre
«tout ce qu’elle a construit depuis l’indépendance», dit-il, en voulant pour preuve les effets
de l’accord d’association avec l’Union européenne. Ce dernier a engendré «la perte de
milliers d’emplois entre 2007 et 2010, la disparition de 40 produits industriels et la mise en
faillite de nombreuses exploitations agricoles».
Du côté de l’UGTA, Amar Takjout, président de la fédération du textile et des industries
manufacturières, craint carrément «une disparition» totale de la filière du fait que les
entreprises ne sont pas prêtes «ni quantitativement, ni qualitativement». Selon lui, 95% de la
demande nationale est satisfaite par l’importation, avec l’OMC «on achèvera les 5%
restants». Il en veut pour preuve le cas des chaussures, dont la part de la production
nationale n’est que de 1 million de paires sur des besoins estimés à 70 millions de paires par
an. Mais ce n’est pas tout, quand on sait que l’OMC fait de la suppression des subventions,
notamment à l’exportation, son cheval de bataille. Or, en Algérie, il est prévu pour les
exportateurs un remboursement des surcoûts liés au fret qui représente 25% du coût de ce
dernier.
Cette subvention «est très importante pour certaines filières dont les marges sont minimes et
la concurrence rude comme pour les produits bruts», explique Ali Bey Nasri. Certes,
beaucoup d’autres membres de l’OMC (UE, USA, Chine) pratiquent ces subventions, mais le
hic pour l’Algérie, c’est que «ce sont les pays membres qui dictent leur loi à ceux qui
négocient», précise M. Nasri.
Réserves
Les accords régissant les échanges de marchandises, de services et à la propriété
intellectuelle sont censés pousser les entreprises nationales sous l’effet de la concurrence à
se perfectionner, se moderniser et à être plus compétitives. Le renforcement de la propriété
intellectuelle mettrait fin à la contrefaçon. L’obligation de se conformer aux accords
conduirait à une prise en charge sérieuse des réformes, une stabilité des textes, rendant le
pays attractif pour les investisseurs étrangers. L’ouverture pourrait également mettre fin à
toute une logique du système politique basée sur ce que les économistes appellent «le pacte
rentier», une redistribution de la rente au lieu de la production.
A ce titre, Mehdi Abass, économiste, estime dans une étude sur l’adhésion de l’Algérie à
l’OMC (2009) que les réformes induites par le processus d’accession risquent de «heurter
les dispositifs socio-économiques de reproduction du pacte rentier». Elles remettraient en
question, selon lui, les fondements de ce dispositif, à savoir : les systèmes d’autorisations
administratives, des licences d’importation, des procédures douanières, de la remise en
cause des monopoles commerciaux, de la refonte de la politique de soutien et de
subvention, de la clarification des législations nationales en matière de foncier et de
transparence de l’action économique et sociale des pouvoirs publics.
L’aubaine
La logique rentière peut expliquer certaines résistances au processus d’accession. En
revanche, ce sont, selon M. Takjout, «les lobbies des importations» qui se frottent les mains.
En 30 ans, «nous n’avons pas réussi à exporter plus de 2 milliards de dollars», dit-il. Un avis
partagé par Tayeb Ezzraïmi, pour qui l’OMC «encouragera l’importation». Selon lui, «une
bonne partie des entreprises productrices se sont déjà reconverties en importateurs avant
même l’accès à l’OMC. Si on accède à l’OMC, ce sera encore pire, la machine productrice
algérienne sera en panne d’une manière certaine», car «on ne sera pas concurrentiels».
Le salut pour les entreprises algériennes passe donc par «une mise à niveau sérieuse»,
estime M. Ezzraïmi. Car pour lui, jusque-là ce dispositif n’a pas «été fait selon les normes
appliquées dans d’autres pays». Sa remise sur les rails suppose que «nous, en tant
qu’opérateurs, soyons associés aux négociations sur le choix des organismes certificateurs
et non qu’ils nous soient imposés».
En attendant, le processus de négociation de l’Algérie avec l’OMC se poursuivra. A sa
dernière réunion en mars, l’organisation s’était «félicitée des progrès importants accomplis
par l’Algérie», même si beaucoup de questions restent cependant à négocier.
Safia Berkouk
El Watan - Lundi 2 juin 2014
(Algérie)
Mouloud Hédir. économiste, spécialiste du commerce international
«Nous sommes déjà un eldorado pour les exportateurs du monde»
le 02.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/economie/nous-sommes-deja-un-eldorado-pour-les-exportateursdu-monde-02-06-2014-259575_111.php
Le ministre du Commerce a fait de la finalisation du dossier de l’OMC une priorité. Y at-il réellement urgence en la matière ?
Le dossier de l’accession au GATT, puis à l’OMC est ouvert depuis 1987. La négociation
formelle est engagée depuis 1996 avec, à chaque fois, des cycles d’ouverture de
discussions plus ou moins avancées, suivies de périodes plus ou moins longues de totale
aphasie. Alors, depuis le temps que cela dure, on peut se dire légitimement que c’est le
même cycle qui recommence, auquel cas il est difficile de parler d’une urgence quelconque.
Maintenant, on peut considérer votre question sous un autre angle. Vis-à-vis des partenaires
au sein de l’OMC, l’image que nous renvoyons est totalement dégradée, c’est celle d’un
pays en mal de gouvernance économique, qui ne sait pas ce qu’il veut et encore moins où il
va.
Après 27 années de «négociations», nous en sommes toujours à évoquer la question de leur
opportunité. Alors, bien sûr, pour tous ceux que blesse cette image peu digne de notre pays,
il y a une urgence brûlante à sortir de cette ornière. Cela étant dit, le dossier de l’accession à
l’OMC est une priorité évidente pour le ministre du Commerce et le dossier le plus lourd qu’il
a sur sa table. J’ose espérer que cette priorité vaut également pour l’ensemble du
gouvernement, dans la mesure où il est question de, rien moins que de décider de
l’architecture qui va façonner, sur une longue période, les relations économiques et
commerciales de notre pays avec le reste du monde.
L’objet n’est pas seulement, comme d’aucuns le pensent, de fixer les procédures applicables
à l’importation de marchandises ; cela, ce n’est qu’une partie du problème. Le cœur du
débat, ce sont les réformes qui, plus en amont, devront toucher aux conditions d’organisation
de tous les secteurs d’activité au sein de notre économie. La libéralisation commerciale sans
les réformes structurelles qui vont avec, c’est ce que nous faisons depuis vingt ans et qui
nous conduisent à perdre sur tous les tableaux : nous perdons nos propres marchés ; nous
pénalisons nos entreprises, nous ne créons pas suffisamment d’emplois durables ; et nous
ne produisons pas assez, nous ne sommes pas en état d’exporter. Et le paradoxe, c’est que
le statut de membre de l’OMC nous reste inaccessible, alors que dans la pratique nous
sommes l’un des marchés au monde parmi les plus ouverts aux fabrications étrangères.
-Comment expliquer cela ?
La vérité est que si nos marchés sont ouverts et libéralisés, notre organisation économique
est restée fermée, bureaucratique et incohérente. La vérité, c’est aussi que nos désordres
internes ne sont pas solubles dans les règles du commerce mondial. Nous n’arrivons pas à
admettre que rentrer dans l’OMC, c’est connecter l’ensemble de l’économie algérienne à
l’économie mondiale et pas seulement quelques marchés d’importation. Notre position
actuelle a quelque chose de pathétique : celle d’un pays qui frappe à la porte d’une
organisation internationale mais qui ne se décide pas réellement à la franchir, réduit presque
à saigner son économie plutôt que de faire l’effort de quelques réformes que le simple bon
sens lui dicte depuis si longtemps. Alors, pour répondre vraiment à votre question, oui il y a
une urgence : celle d’ouvrir les yeux et commencer à regarder ce dossier de l’OMC avec
toute l’attention qu’il mérite.
-L’économie nationale est peu diversifiée et exporte très peu. Dans ces conditions,
qu’avons-nous à gagner de cette adhésion ?
Cette manière de poser le problème rend bien compte d’une forme de léthargie qui imprègne
profondément le regard que nous portons sur l’économie de notre pays. D’une certaine
façon, cela suggère que nous sommes presque résignés devant l’idée que notre pays est
condamné à ne vivre que des ressources de son sous-sol et à n’exporter que de l’énergie
fossile. C’est une perspective qui est tout simplement suicidaire ; dans un tel cas de figure,
notre relation à l’OMC devient effectivement une hypothèse absurde.
Une entrée de l’Algérie à l’OMC n’a de sens que si elle est couplée à des changements
structurels de politique économique. Sur le contenu de ces changements, il y a beaucoup de
propositions qui sont déjà sur la table et qui émanent de sources diverses. Il faudra
probablement passer par un débat interne sérieux, mais il me semble que les principaux
acteurs économiques et sociaux ne sont pas loin de s’accorder sur des questions aussi
fondamentales que l’accélération des réformes de notre système financier et bancaire, la
réorientation de la politique d’investissements, la simplification de l’environnement des
producteurs et des investisseurs et même sur la politique des subventions.
Tous ces thèmes sont une partie intégrante de la négociation d’adhésion et je voudrais faire
remarquer à ce titre qu’une partie de ce qu’attendent de nous les membres de l’OMC
correspond à des réajustements que nous aurions dû réaliser nous-mêmes depuis
longtemps. Cela concerne notamment la politique en matière d’investissements, l’industrie
aval de l’énergie, l’organisation des grands secteurs de services, la réforme du contrôle des
changes et jusqu’au dossier des subventions implicites ou explicites.
J’estime que si nous engageons ces réformes nécessaires, sur un registre volontaire, en
dehors de toute pression externe, en associant les grands acteurs économiques et sociaux
et en ne prenant en compte que le seul intérêt national, nous aurions alors franchi le pas le
plus difficile pour aborder une négociation comme celle de l’accession à l’OMC. En d’autres
termes, pour se mettre en condition d’aborder les défis externes auxquels est confronté notre
pays, il faut commencer par évacuer nos fausses querelles internes et mettre notre
économie en ordre de bataille. Pour imager cela, comment peut-on demander à un
producteur algérien de faire face à la concurrence mondiale quand il est en butte à autant de
tracasseries sur son propre sol ?
Je n’oublie pas, bien sûr, que le processus qui conduit à rejoindre une organisation comme
l’OMC est un processus exigeant et redoutable. Mais, si la perception des enjeux qu’il
implique nous aide collectivement à faire ce saut qualitatif dans l’organisation de notre
économie, alors ce serait un bénéfice considérable pour notre pays.
-Que risquons-nous véritablement de perdre si nous ne le faisons pas ?
Aujourd’hui, il faut le rappeler, notre pays n’est pas dans l’OMC. Et ce qu’il faut souligner,
c’est qu’au regard des pays membres de cette organisation, une rentrée éventuelle de
l’Algérie ne leur apportera absolument rien de nouveau en termes d’avantages
commerciaux. Après tout, nous sommes déjà, en l’état actuel, une sorte d’eldorado pour les
exportateurs du monde entier et nous ne constituons absolument aucune menace sur les
marchés internes de chacun de nos partenaires. C’est d’ailleurs là l’une des raisons de
l’étirement à l’infini du calendrier de notre négociation et, contrairement à ce qui se dit ici ou
là, il n’y aucune pression extérieure pour la finaliser. Nous pourrions ainsi continuer
indéfiniment à gaspiller nos ressources les plus rares, tant qu’elles seront là et tant que nous
ne prenons pas conscience du piège dans lequel nous nous sommes enfermés. Essayons
donc d’ouvrir nos yeux et regardons le monde tel qu’il est autour de nous.
D’abord, ce rapport au commerce qui consiste à exporter des ressources naturelles pour
importer des biens manufacturés date du XIXe siècle et est complètement dépassé à l’ère
des échanges mondialisés. Le Maroc, la Tunisie ou l’Egypte exportent chacun 20 fois plus
de produits industriels manufacturés que nous. Serions-nous donc «des bras cassés» ? On
nous dit que c’est le lot des pays pétroliers. Savons-nous que même parmi les pays
exportateurs de pétrole et de gaz nous figurons en toute dernière position (avec la Libye et
l’Irak, des pays en guerre) pour la diversification de nos exportations ? L’Arabie saoudite
elle-même, qui concentre pourtant les plus grosses réserves mondiales de pétrole, a
commencé à se diversifier, les hydrocarbures ne représentant plus que 80% de ses
exportations (alors qu’elles étaient au même niveau que nous il y a trente ans). Ce même
indicateur est estimé à 39% pour l’Indonésie, 35% pour les Emirats arabes unis et 17% dans
le cas du Mexique.
A condition d’y travailler sérieusement, la diversification n’est pas une voie fermée. Ensuite, il
ne faut pas oublier qu’avec l’entrée à l’OMC de l’Arabie saoudite et de la Russie, les intérêts
du monde pétrolier sont à l’intérieur du système commercial multilatéral : ceux parmi eux qui
restent en dehors sont soit des pays en guerre (Libye et Irak), soit, dans le cas de l’Iran, en
liaison avec une opposition expresse, d’essence politique, des grands pays occidentaux. Et
hors ces pays pétroliers, il faut dire qu’il ne reste plus en marge de l’OMC que quelques
micro-Etats ou des pays ravagés par les guerres, la corruption ou la mal-gouvenance. Enfin,
peut-être faudrait-il se souvenir qu’il fut un temps où l’Algérie assumait un rôle de leader
dans la défense des intérêts économiques du monde en développement. Alors que tous les
pays d’Amérique latine sans exception et quasiment toute l’Asie et toute l’Afrique sont à
l’intérieur de l’OMC, il est vain d’espérer renouer avec cette tradition tant que notre pays n’y
prendra pas sa place.
Safia Berkouk
El Watan - Lundi 2 juin 2014
(Algérie)
Sellal aux députés : «Plus de pétrole à exporter en 2030»
le 02.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/actualite/sellal-aux-deputes-plus-de-petrole-a-exporter-en-2030-0206-2014-259594_109.php
Le besoin d’assurer la sécurité énergétique de l’Algérie justifie le recours à
l’exploitation du gaz de schiste.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reconnu, hier, devant les députés, que d’ici 2030,
l’Algérie ne sera plus en mesure d’exporter des hydrocarbures, sinon en petites quantités
seulement. «Si les réserves restent en 2030 à leur niveau actuel, nous n’allons couvrir que la
demande nationale, il n’en restera que très peu pour l’exportation», a avoué M. Sellal lors de
la présentation du plan d’action, hier, à l’Assemblée nationale. Et de poursuivre : «Avec nos
réserves de 12 milliards de barils de pétrole et de 4000 milliards de mètres cubes de gaz,
l’Algérie ne peut couvrir que ses besoins internes.» Il s’agit là, selon toute vraisemblance,
d’un aveu d’échec de la politique prônée depuis une quinzaine d’années par le président
Bouteflika.
A travers cette nouvelle donne révélée au grand jour, on comprendra aisément que le
pouvoir n’avait ni vision économique ni stratégie en la matière. Le discours servi à tout bout
de champ sur l’après-pétrole n’a conduit à rien de concret. L’Algérie est dépendante des
recettes pétrolières plus que jamais. Plus qu’au début du règne de Bouteflika en 1999. La
diversification économique réclamée par les experts n’était finalement qu’un vœu pieux.
L’absence de pronostic et le bricolage ont poussé, aujourd’hui, le pouvoir à revoir sa copie. Il
s’est trouvé dans l’obligation de recourir à l’exploitation du gaz de schiste, ce qui ne devait
intervenir, pourtant, que d’ici 2050.
En défendant l’option du schiste, Abdelmalek Sellal a tenu à préciser que son exploitation a
été rendue nécessaire par le besoin d’assurer la sécurité énergétique de l’Algérie à très long
terme. Face aux députés, le Premier ministre admet, à demi-mot, que le recours à
l’exploitation de gaz de schiste s’impose et elle est irréversible. Aujourd’hui, il n’y a plus de
doute sur les intentions du gouvernement concernant cette démarche. Seulement, se voulant
rassurant, M. Sellal a affirmé que l’exploitation du gaz de schiste interviendra à long terme,
précisant que le dernier texte adopté dans ce sens par le Conseil des ministres visait
seulement à préparer le terrain à son extraction dans un futur lointain. Abdelmalek Sellal a
indiqué que dans les cinq prochaines années, le secteur de l’énergie va entamer la phase
préparatoire de l’exploitation à long terme du gaz de schiste par des forages-pilotes afin de
définir les procédés de production des hydrocarbures non conventionnels.
Un plan d’action hétérogène
«Nous commencerons par l’exploration et la formation des cadres pour les prochains cinq
ans», explique-t-il en annonçant l’intention du gouvernement de créer une école de formation
très prochainement. Par ailleurs, le chef de l’Exécutif a annoncé que le gouvernement a pris,
la semaine précédente, une disposition qui met fin «aux décisions abusives d’interdiction de
sortie du territoire contre plusieurs individus», sans pour autant déterminer la catégorie
concernée par cette décision : «Toutes ces personnes seront libres de circuler et de sortir de
l’Algérie sans aucun problème», précise-t-il.
Désormais, ajoute-t-il, «seul le juge sera en mesure de prendre la décision d’interdiction ».
En parallèle du maintien de la politique de «la main tendue» en direction des «égarés» qui
feront acte de repentance, le gouvernement continuera à mener toutes les actions de lutte
antiterroriste pour consolider la sécurité nationale. Lors des débats, les députés de la
majorité FLN et RND inscrits les premiers pour intervenir se sont fondu dans des généralités
et ont tenté de régler leurs comptes avec les députés de l’opposition qui ont osé critiquer le
rendement de la Chambre basse du Parlement et ont demandé sa dissolution. «Ceux qui
nous ont traités de voleurs et qui critiquent cette institution ne sont que des délinquants
politiques», se permet un député du FLN.
Ceux de l’opposition promettent de répondre aujourd’hui. D’emblée, ils ont tous critiqué
l’absence d’un bilan. «On ne peut pas présenter un plan d’action sans présenter un bilan»,
déplore M. Naâmane du MSP. Pour sa part, M. Taazibt du PT pense que le document objet
de débat n’est pas homogène. «Le document est plein de contradictions. Le gouvernement
n’a aucune vision», note-t-il.
Nabila Amir
El Watan - Lundi 2 juin 2014
(Algérie)
Les Américains se disent très intéressés
Yousfi : «L’exploitation de gaz de schiste est vitale»
le 02.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/actualite/yousfi-l-exploitation-de-gaz-de-schiste-est-vitale-02-062014-259595_109.php
L’exploitation de gaz de schiste est inéluctable et les pouvoirs publics tiennent à le
faire savoir.
Deux membres du gouvernement se sont relayés, hier, pour faire part de l’intention ferme
d’aller vers une exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Cependant, si le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, a voulu être rassurant à l’APN en répétant que cette option ne
se concrétisera, en réalité, qu’à long terme, le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, a tenu,
pour sa part, des propos beaucoup moins nuancés.
A la fin de l’entretien tenu quelques minutes auparavant avec le secrétaire d’Etat américain à
l’Energie, M. Yousfi a indiqué à la presse que le développement et l’exploitation des
hydrocarbures non conventionnels sont, au même titre que les autres sources d’énergie, une
question vitale. M. Yousfi, qui a ainsi rejoint son Premier ministre, a précisé qu’il s’agit de la
préservation des intérêts de l’Algérie. Il faut dire que quelques heures auparavant,
Abdelmalek Sellal précisait que vu l’état des réserves de pétrole et de gaz aujourd’hui,
«l’Algérie ne serait pas en mesure de maintenir ses volumes d’exportation actuels à l’horizon
2030».
Autant de facteurs qui poussent le patron du département de l’Energie à asséner la vision du
gouvernement à ce propos.
L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels participe, dans de nombreux pays et à
leur tête les Etats-Unis, précurseur de la révolution des schistes, à la préservation de la
sécurité énergétique.Une indépendance qui a permis à ces pays d’aller pour leur
développement dans la bonne voie.
Il estime que l’Algérie ne dérogera pas à la règle. M. Yousfi a déclaré dans ce sens que les
hydrocarbures non conventionnels sont essentiels non seulement pour l’indépendance
énergétique de l’Algérie, mais aussi et surtout pour son indépendance financière. Car les
hydrocarbures sont l’une des seules ressources de l’Algérie et d’eux dépend le financement
de tous les programmes de développement du pays.
Le décryptage des propos du ministre de l’Energie confirme ainsi les préoccupations du
gouvernement concernant le maintien d’un niveau de rente acceptable pour alimenter la
dépense publique.En ce qui concerne l’évaluation du potentiel commercialisable des
hydrocarbures non conventionnels, le ministre de l’Energie a précisé que des tests sont
d’ores et déjà en cours sur plusieurs bassins sédimentaires pour en préciser les contours.
Mieux encore, le ministre s’avoue surpris des commentaires concernant les risques
environnementaux liés à ce genre d’exploitation, qu’il juge d’ailleurs «exagérés».
Et d’ajouter que l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels ne présente pas plus de
risques que la production d’hydrocarbures conventionnels ou encore d’autres types
d’industries minières, notamment celle de l’or nécessitant l’usage du cyanure.
Lobbying américain
Le ministre de l’Energie a également fait savoir qu’il a longuement discuté de la question
avec le secrétaire d’Etat américain à l’Energie, Ernest Moniz, concernant les «risques
générés par l’exploitation des gaz et pétrole de schiste sur les ressources hydriques et les
précautions à prendre dans le processus de production. L’exploitation des hydrocarbures
non conventionnels n’est pas plus polluante que les autres ressources».Un secrétaire d’Etat
d’ailleurs tout ouïe à l’occasion de sa visite ou plutôt une opération de lobbying orchestrée à
l’occasion de la Foire internationale d’Alger.
L’officiel américain ne cache pas l’intérêt des firmes américaines pour l’Algérie, les
hydrocarbures étant indissociables du marché algérien. M. Moniz a indiqué que les EtatsUnis, riches de leur expérience dans l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels,
leur ayant permis de réaliser un boom économique et énergétique, seraient intéressés par
une coopération plus accrue avec l’Algérie dans le domaine. Il précise, à ce titre, qu’il
souhaiterait voir l’expérience acquise, au cours de ces dernières années aux Etats-Unis,
profiter au secteur en Algérie.
Au-delà des possibilités en matière de formation et d’échange d’informations entre les deux
pays, le secrétaire d’Etat américain à l’Energie table sur l’apport de flux de capitaux dans le
cadre du partenariat public/privé. Il pense d’ailleurs que la révision récente de la loi sur les
hydrocarbures a ravivé l’intérêt des firmes américaines pour non seulement les
hydrocarbures non conventionnels, mais aussi l’exploitation en offshore, pour laquelle les
majors US «disposent d’une solide expérience dans le golfe du Mexique». Il affiche aussi un
vif intérêt pour le secteur de la génération électrique, où, dit-il, General Electric s’est assez
bien positionné.
Le nucléaire est également l’une des pistes à explorer, selon lui. Il faut d’ailleurs noter que le
ministre de l’Energie a évoqué des discussions sur l’acquisition, à terme, de mini-centrales
nucléaires présentant le moins de risque et nécessitant moins de ressources hydriques pour
contribuer au mix énergétique national.
Roumadi Melissa
El Watan - Lundi 2 juin 2014
(Algérie)
47e édition de la Foire internationale d’Alger
Investir ou vendre en Algérie, le dilemme des partenaires étrangers
le 02.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/economie/investir-ou-vendre-en-algerie-le-dilemme-des-partenairesetrangers-02-06-2014-259565_111.php
Ouverte mercredi, la 47e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) s’achèvera
aujourd’hui. Environ 600 entreprises étrangères venues de 37 pays, dont la Turquie,
l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, le Portugal, le Japon, l’Iran… ont pris part à
cette manifestation économique annuelle, qui s’est avérée un excellent point de
rencontre entre les investisseurs étrangers désirant s’implanter ou se développer sur
le marché algérien, et les 453 exposants locaux, l’occasion pour eux de nouer des
partenariats.
En effet, conscients des opportunités économiques qu’offre ce marché émergent et
prometteur, de nombreux pays encouragent leurs entreprises à investir en Algérie, c’est le
cas notamment de la Pologne, le Portugal, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis. Et ce,
en dépit de la règle 51/49 régissant l’investissement étranger dans le pays et qui constitue
pour elles un obstacle majeur, en particulier les petites et moyennes ; à cela s’ajoutent les
difficultés pour rapatrier les dividendes.
C’est du moins le constat qui nous a été livré par différents représentants d’institutions
rencontrés en marge de leur participation à l’événement, notamment le service de la
promotion du commerce et des investissements de l’ambassade de Pologne, la Chambre
algéro-allemande de commerce et d’industrie, l’associassion des entreprises germanoafricaines, la Fédération françaises des très petites entreprises (FTPE), l’Office commercial
du Portugal, ainsi que la Chambre de commerce algéro-américaine. Nos interlocuteurs
considèrent que le risque à prendre par les investisseurs étrangers est énorme du fait que la
majorité soit accordée aux acteurs locaux et qu’ils soient obligés de mettre leurs expériences
et savoir-faire à la disposition de parfaits inconnus.
«Il faut maintenir cette condition pour les secteurs stratégiques seulement et d’en exclure les
autres», estime Nassereddine Mefti, le directeur exécutif de la Chambre de commerce
américaine, qui rappelle que si le domaine de l’énergie et des hydrocarbures intéressait les
Américains en Algérie, l’industrie pharmaceutique également les attire de plus en plus,
«d’ailleurs, ce sont les investissements dans ce domaine qui permettent à l’Algérie de
rattraper la baisse des investissements américains dans le domaine gazier en Algérie du fait
de l’exploitation du gaz de schiste», soutient-il.
La règle 51/49 : Un obstacle parmi d’autres
Au cours du 1er trimestre 2014, onze pays ont investi en Algérie pour un montant de 129
milliards de DA (près de 1,8 milliard de dollars), selon les statistiques de l’Agence nationale
du développement de l’investissement (Andi). Ce niveau des IDE reste en-deçà du potentiel
du pays, mais ce n’est pas uniquement la règle 51/49 qui ralentit la dynamique des IDE. Nos
interlocuteurs s’accordent à dire qu’il existe d’autres obstacles d’ordre bureaucratique aux
investissements étrangers. «Il est plus facile pour nos entreprises d’accéder aux marchés
marocain et tunisien, mais en général elles n’y restent pas plus de deux années. Par contre,
en Algérie, l’accès au marché est difficile mais une fois installées, les entreprises
construisent des partenariats durables avec les acteurs locaux, c’est le cas du fabricant de
moteurs Deutz et du groupe industriel Liebherr», déclare Angela Ben, Aïssa, de
l’Associassion des entreprises germano-africaines.
A long terme, la plupart des entreprises étrangères présentes à la Foire internationale nous
ont affirmé vouloir s’installer en Algérie, leur objectif n’étant pas seulement d’exporter leurs
produits, elles seraient donc prêtes à mettre leurs technologies, savoir-faire et innovation à la
disposition du pays, en particulier dans les domaines de la construction, les travaux publics,
l’industrie pharmaceutique, l’informatique et le secteur automobile.
«L’Algérie représente avec ses 38,7 millions de consommateurs le marché africain le plus
important et ouvre l’accès aux autres marchés de l’Afrique, les formations dont de qualité et
le coût de la main-d’œuvre est moins cher qu’ailleurs», déclare Sylvain Poulin, de la
Fédération françaises des très petites entreprises (FTPE), et d’ajouter : «Nous espérons que
les entraves aux investissements étrangers diminueront, c’est déjà mieux maintenant qu’il y
a la possibilité de diviser le 51% par plusieurs partenaires.»
Si la plupart des entreprises affirment vouloir s’implanter en Algérie, d’autres sont seulement
à la recherche de distributeurs locaux pour vendre leurs produits, c’est le cas d’Erteks, cette
entreprise turque du secteur du textile, dont le représentant affirme qu’après la crise qui a
touché l’Europe, son entreprise se tourne vers l’Algérie pour commercialiser ses produits.
«L’avantage avec l’Algérie, c’est le rapprochement culturel qui fait que les produits turcs que
nous fabriquons pour les Turcs sont du goût des Algériens. Par contre, en Europe, nous
sommes contraints de nous conformer aux cahiers des charges», explique t-il.
Enfin, et concernant les entreprises nationales, la 47e FIA était l’occasion pour ces dernières
de se faire connaître un peu plus, présenter leurs gammes de produits et services et même
profiter de l’événement pour vendre. C’est le cas notamment des opérateurs de la téléphonie
mobile.
Hind Slamani
PanoraPost (maroc)
Enseignement. L’école belge y va fort sur les tarifs
PanoraPost.com | mer.04.juin.2014 à 08:58
http://www.panorapost.com/enseignement-lecole-belge-y-va-fort-sur-les-tarifs/
L’école belge de Casablanca, qui vient d’annoncer son ouverture pour l’année
prochaine 2014-2015, a également publié ses tarifs. Plutôt prohibitifs. Ainsi, l’école ne
prévoit pas de droits de première inscription pour les ressortissants belges, ce qui est
normal, mais en revanche, pour les autres nationalités, marocaine comprise, il faudra
payer 35.000 DH pour ces droits.
Ensuite, et avant d’avoir à régler les frais de scolarité annuels, des droits d’inscription
annuels seront facturés, comme suit : 5.000, 6.000 et 7.000 DH pour respectivement
les trois degrés d’enseignement, maternelle, primaire, secondaire.
Une fois cela payé, on devra retrousser les manches pour s’atteler au reste. Et ce n’est pas
donné ! Les Marocains devront s’acquitter de 47.000 DH pour leurs enfants en
maternelle, 57.000 pour les élèves de primaire et 67.000 DH pour le secondaire. Quant
aux parents qui ne sont ni belges ni marocains, alors, pour les trois niveaux d’enseignement,
les frais annuels seront de 51.700 DH, 62.700 et 73.700 !
A titre de comparaison, les droits de première inscription dans les établissements de l’OSUI
(Office scolaire et universitaire international) pour la maternelle et les autres niveaux sont
respectivement de 30 et 40.000 DH. Ensuite, les frais de scolarité pour les maternelles sont
de 37.119 DH, pour le collège 41.955 et pour le lycée, 54.795 DH. La différence est
significative, ce qui ne signifie aucunement que les établissements français soient peu
chers…
Seules l’école américaine est plus chère, mais quand on aime ses enfants, et qu’on a
quelques ressources, on ne compte pas, comme on dit… Pendant ce temps-là, le ministère
marocain de l’Education cherche toujours une langue d’enseignement et court après ses
élèves qui fuient les écoles…
PanoraPost -
(maroc)
La citoyenneté saisonnière,
par Sanaa Elaji
PanoraPost.com | mar.03.juin.2014 à 15:5
http://www.panorapost.com/la-citoyennete-saisonniere-par-sanaa-elaji/
Quand un Marocain commet une infraction au Code de la route et que, verbalisé, il doit
s’acquitter d’une amende, il ressent souvent cela comme une injustice qui lui est faite,
bien qu’il verse quand même son écot contre cette infraction. S’il avait observé la loi,
rien de tout cela ne lui serait arrivé.
Des situations comme celle-ci, il y en a beaucoup, et si elles diffèrent dans leurs
manifestations, elles restent semblables au fond : le respect de la loi, avec toutes les
contraintes que cela suppose, est considéré comme une injustice par un grand
nombre de personnes, car les lenteurs administratives et la corruption facilitent les
choses, réduisent les délais d’attente et permettent de réaliser des économies sur les
montants légaux exigés.
Mais observons cela en profondeur et méditons un peu sur la question. En matière de Code
de la route, par exemple, une catégorie non négligeable d’agents verbalisateurs –
gendarmes et/ou policiers – n’enregistrent pas l’infraction, et préfèrent percevoir un
pot-de-vin de valeur variable selon les circonstances, la marque de la voiture et la
tête du contrevenant. L’exception ici devaient la règle : verser un dessous de table et
échapper à la loi est devenu presqu’un droit et, à l’inverse, payer la contravention,
légalement, est perçu comme une injustice.
Cet état de fait provient aussi du fait que le citoyen lambda a l’intime conviction que l’agent
verbalisateur, lorsqu’il dresse sa contravention, n’aspire pas tant à faire respecter la
loi que le « traquer », le « piéger » et lui « soutirer » son pot-de-vin.
Ajoutées à cela les administrations et autres services publics… dans ces endroits-là, le
respect de la réglementation, de la file d’attente et des délais légaux devient un
véritable calvaire que l’on ne peut solutionner que par le recours à la corruption ou au,
mieux, aux relations.
Et puis, de temps à autre, voilà qu’on entend parler de campagne anti-corruption, de
campagne contre les marchands ambulants, de campagne contre la prostitution, de
campagne contre les troquets et autres débits de boissons, de campagne contre les
mendiants…
L’Etat a une véritable manie de traiter les grandes problématiques sociales, dans tous
les secteurs, au moyen de « campagnes ». Or, par définition et dans leur essence, les
campagnes sont des opérations exceptionnelles ponctuelles, factuelles, qui ont une
durée de vie courte.
En revanche, il n’existe pas de pérennité de l’Etat de droit, ce qui est extrêmement grave
et préjudiciable pour l’établissement de relations durables, en confiance, entre l’Etat, ses
institutions et les populations. Et donc, résultat, les gens n’ont aucunement le sentiment
de la permanence et du sérieux des valeurs de citoyenneté, avec les droits et les
obligations de chacun. Et c’est là que les logiques s’inversent et que le respect de la
loi devient une injustice, une perte de temps et une source de corruption.
Et tant que nous n’avons pas pris conscience de cela, Etat et populations,
gouvernants et gouvernés, il serait superflu de continuer de parler d’Etat de droit, car
la citoyenneté n’est pas une campagne éphémère. La citoyenneté est une pratique de
tous les jours.
PanoraPost (maroc)
Code de la famille. 500.000 enfants de pères inconnus au Maroc !
PanoraPost.com | mar.03.juin.2014 à 18:41
http://www.panorapost.com/code-de-la-famille-500-000-enfants-de-peres-inconnus-aumaroc/
Un chiffre effarant, inquiétant, révoltant. De 2003 à 2009, le nombre des « enfants fantômes
», c’est-à-dire les enfants nés de pères inconnus, était de 500.000. C’est le juge des mineurs
du tribunal de Salé qui donne l’information, précisant que ce nombre est aujourd’hui encore
plus élevé du fait des cinq années écoulées depuis 2009.
Le magistrat s’exprimait lors d’une rencontre organisée par l’association marocaine pour la
protection des enfants, et dont la présidente Rachida Aït Himmi a mis sérieusement en garde
contre l’aggravation du phénomène. En effet, comment dénier une existence légale à des
enfants qui vivent parmi nous ? Pourquoi et comment continuer à les priver d’identité alors
que leur existence physique est bien réelle ? La responsable associative a fait également
part de ses craintes de voir ces enfants martyrisés, vendus, soumis à des activités de
prostitution…
Pour Mme Aït Himmi, la solution passe alors par une révolution des mœurs et une évolution
du corpus législatif, surtout que, selon Me Hajji, l’effectif de ces enfants doit se situer
aujourd’hui autour du million, et que chaque jour, de nouvelles naissances d’enfants sans
père inconnu sont enregistrées. Aussi, la présidente de l’association préconise un
amendement du Code de la famille afin d’introduire une distinction entre la paternité légale et
la paternité biologique, et par là-même de protéger des enfants qui n’ont pas demandé à
venir au monde et qui parfois naissent pendant des conflits conjugaux qui conduisent le père
a ne pas reconnaître sa paternité pour se venger de son épouse.
PanoraPost (maroc)
Finance. Attijariwafa Bank se renforce en Tunisie
PanoraPost.com | mar.03.juin.2014 à 12:54
http://www.panorapost.com/finance-attijariwafa-bank-se-renforce-en-tunisie/
C’est ce qu’on appelle la diplomatie économique, voire financière. La visite d’Etat
effectuée par le roi Mohammed VI en Tunisie aura contribué à placer en situation les
organismes financiers marocains. Ainsi d’Attijariwafa Bank, qui a pu concrétiser
l’accord stratégique contracté avec Qatar National Bank, l’un des organismes
financiers les plus robustes au monde, en vue de renforcer les échanges
commerciaux et les investissements dans les pays où les deux banques se trouvent
ensemble.
Les deux organismes opèrent chacun dans plus d’une vingtaine de pays, et leur présence
est fortement marquée en Afrique. Ils ont donc signé un partenariat aux termes duquel QNB
consent à Attijariwafa Bank Tunisie un prêt de 40 millions de dollars pour le concours
financier à la PME tunisienne. Ecoutons Mohamed Kettani, le président directeur général
d’Attijariwafa Bank : « Cette convention va profiter aux PME/PMI tunisiennes qui sont le
véritable moteur de l’économie du pays. A travers ce prêt, nous sommes engagés à
soutenir les entreprises tunisiennes dans leur développement et leurs investissements, en
plus de les accompagner dans leurs processus d’internationalisation ».
Media24 L’information économique marocaine
Les bourses universitaires généralisées à partir de l'année
prochaine
http://www.medias24.com/A-suivre/12100-Les-bourses-universitaires-genaralisees-a-partirde-l-annee-prochaine.html
Les bourses universitaires seront généralisées à tous les demandeurs déposant un dossier
au cours de l'année académique 2014-2015, a annoncé mardi le ministre de l'Enseignement
supérieur, Lahcen Daoudi, devant la chambre des Représentants.
Le ministre a indiqué que l'enveloppe financière qui sera allouée à cette opération avoisinera
les 2 MMDH, faisant savoir que son département a augmenté l'enveloppe accordée aux
bourses universitaires au cours des dernières années, la portant de 700 MDH il y a deux ans
à 1.4 MMDH durant l'année universitaire en cours.
Le ministre a, par ailleurs, indiqué qu'une partie des fonds économisés par le gouvernement
dans le cadre de la décompensation des prix des carburants permet de soutenir les
étudiants, notamment les plus démunis, afin de poursuivre leurs études.
https://www.youtube.com/watch?v=zO9MtwE2wng
Media24 – 03/06/14
L’information économique marocaine
Comment une société israélienne prétend produire dix fois plus
d'argan que le Maroc
Capture d'écran du site de la société Sivan.
http://www.medias24.com/ECONOMIE/12060-Comment-une-societe-israelienne-pretendproduire-dix-fois-plus-d-argan-que-le-Maroc.html
Cela fait un peu plus de 2 ans que la société Israélienne Sivan a annoncé avoir développé
une technique qui va permettre à ses arganiers de produire 10 fois plus que ceux du Maroc.
Est ce la fin du monopole mondial de l’arganier marocain ?
Nous ne sommes ni dans la région d'Agadir, ni à Taroudant ni à Essaouira, mais dans le
village de Netiv Hagdoud, en Israël. Depuis 2012, des milliers d’arganiers ont été plantés
dans ce petit village par la société Israélienne Sivan, sur la base d’arganiers provenant du
Maroc, clonés et multipliés. D’ici une douzaine d’années, les premiers fruits pourront être
récoltés, et produiront "dix fois plus de noix que la moyenne d’un arbre au Maroc", selon les
responsables de la société. Se dirige-t-on vers la fin de "l’exception marocaine" de l’argan?
"Nous sommes encore très loin des quantités produites au Maroc", confie à Médias 24 Haim
Oren, responsable du département agronomie de la société, joint au téléphone. "Mais ce
n’est que le début de l’aventure, et nous sommes optimistes pour l’avenir", ajoute-t-il.
Qu’en est-il de la qualité ? "La qualité des arganiers israéliens est identique à ceux du
Maroc, ce qui change c’est la quantité, grâce à une technique très particulière que nous
avons développée et qui permet d’avoir une variété plus productive. Chacun de nos
arganiers peut produire jusqu'à 100 kg de noix par an, ce qui donne deux litres d’huile
d’argan pure. D’ailleurs, Sivan ne commercialisera que de l'huile d'argan pure", assure Haim
Oren. Il ajoute que la souche d’arganier développée par Sivan, dénommée argan 100, est
capable de s’adapter au climat méditerranéen.
En attendant le jour où ses arganiers produiront des noix, Sivan commercialise l’huile
d’argan du Maroc. Le site web de la société dispose d’une vitrine e-commerce, il est
disponible en plusieurs langues : Hébreu, français, anglais, bulgare et arabe. On remarque
juste que la langue arabe est symbolisée par le drapeau du Maroc. Tout un symbole.
Sivan n’est pas la seule société étrangère à doubler ou vouloir doubler le Maroc dans
l’argan. Pendant 30 ans, le laboratoire dermo-cosmétique Pierre Fabre a utilisé la marque
"argan". Mais tout récemment, la Cour de cassation en France a annulé la marque « Argan»
déposée et exploitée par Pierre Fabre.
Les dattes Majhoul, variété purement marocaine, est également commercialisée par des
producteurs israéliens et d'autres californiens, qui l'ont acclimatée dans leurs pays.
Leaders (Tn) – 2014-06-03
Menzel Temime: Au secours! au secours! la soif nous tue!!
Par Mohamed Larbi Bouguerra
http://www.leaders.com.tn/article/menzel-temime-au-secours-au-secours-la-soif-noustue?id=14245&nuid=0&did=0
Le Journal Télévisé de 20 heures de la 1ère Chaîne Nationale a diffusé vendredi 30 mai
2014 un reportage choquant et émouvant à la fois. Choquant parce que le village de
Garsoline, dans la délégation de Menzel Temime (Gouvernorat de Nabeul) n’a pas d’eau
depuis trois ans, aux dires de ses habitants. Emouvant - voire poignant - par les souffrances
que la population endure de ce fait.
Particulièrement remarquée est cette pasionaria qui a crié «Au secours» devant la caméra, à
plusieurs reprises, avec une conviction et une sincérité touchantes et qui ne peuvent laisser
indifférent. Cette dame était approuvée par les villageois - hommes et femmes - qui
l’entouraient et qui, sur un ton dramatique, affirmaient carrément que la soif les tuait. Une
autre personne a montré un seau d’eau tiré d’un puits ou d’un point d’alimentation visible sur
l’écran : le liquide était nettement impropre à la consommation étant donné sa couleur et la
présence de débris fort peu appétissants.
Plusieurs autres citoyens ont parlé de maladies provoquées par cette eau et affirmé que le
manque d’eau a contraint à l’exode plusieurs natifs de Garsoline. Un enseignant a confirmé
que ni l’école ni le dispensaire ne disposent d’eau.
Il faut féliciter la Télévision Nationale pour sa fréquente couverture de la question de l’eau
dans la Tunisie profonde et de ses «zones d’ombre»…mettant fin au mythe forgé par Ben Ali
d’une Tunisie où coulent à flot le lait et le miel! Pour ne rien dire de l’eau, bien entendu !
Ainsi, à titre d’exemples non exhaustifs, la télévision a évoqué le 2 janvier 2014, le cas de la
délégation de Haïdra où les gens restent des mois sans que le camion-citerne public se
souvienne de leur existence.
Faut-il rappeler qu’il y avait des thermes - donc assez d’eau disponible- à Haïdra à l’époque
romaine et qu’en ce temps-là, peut être que l’eau de l’ouèd Haïdra était potable? Le 22 mai
2014, la télévision a annoncé l’apparition de cas de gale dans une école sans eau du
gouvernorat de Kairouan. Le 28 avril 2014, un reportage dans le village sans eau potable
d’Oum Bechta (Jendouba) parlait d’enfants dialysés du fait de la pollution de l’eau.
Le 24 du même mois, elle informait du sort du village d’El Khazazia (Gouvernorat de
Kairouan) sans eau potable depuis un an et demi, du fait de la défaillance d’une entreprise
chargée de l’adduction d’eau, et du supplice de la population contrainte de parcourir 4 km
pour s’approvisionner en eau. Le 21 janvier de cette année, la télévision nous a conté les
ennuis des habitants de Torkhania (délégation de Menzel Bouzalfa dans le Cap Bon) privés
d’eau depuis 1974. Le 2 juin 2014 à 20h la télévision nationale récidivait en nous amenant à
Sidi Harrath (Gouvernorat de Kasserine), un autre pauvre village sans eau potable. Les 6
janvier et 10 avril 2014, elle évoquait des manifestations pour l’eau potable à Oulèd Mansour
et à El Amaria (délégation de Majel Ben Abbès, gouvernorat de Kasserine) ainsi qu’à Douz.
Comment ne pas s’indigner devant ces souffrances, ces maladies évitables, ces écoles, ces
dispensaires sans eau? Comment admettre cette inégalité « hydrique » que vivent tant de
Tunisiens ? Faut-il rappeler que l’éducation, la libération de la femme, la réduction de la
pauvreté, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et des maladies infectieuses sont
tributaires de l’accès à l’eau ? Jusqu’à quand la Tunisie postrévolutionnaire peut-elle fermer
les yeux devant cette injustice ? Révolution de la Dignité ? Oui, mais la dignité et l’estime de
soi sont impossibles sans eau!
L’eau, tributaire de la volonté politique
Rappelons tout d’abord que la Constitution promulguée le 27 janvier dernier stipule (article
44) : «Le droit à l’eau est garanti.»
Il est peut-être enfin temps que les ministères concernés trouvent le moyen de résoudre
cette question qui crucifie les populations car nulle amélioration, nul développement social
ne sauraient voir le jour en absence d’eau potable. C’est un truisme!
En 1931, le Dr Mahmoud El Materi écrivait: «Point d’eau, point d’hygiène, quoi qu’on fasse…
La difficulté qu’on a à se procurer le précieux liquide est une des principales causes de la
diffusion de nombreuses maladies qui minent la population tunisienne. L’eau existe, mais il
faut de toute urgence que l’Etat entreprenne les travaux nécessaires pour la mettre à la
disposition de tous les habitants, indistinctement.» (Mahmoud El Materi, «Itinéraire d’un
militant», Cérès, Tunis, 1992, p. 226). Même si le pays a bien évidemment changé, le Dr
Materi continue à avoir raison : l’eau reste tributaire de la volonté politique, des priorités du
pouvoir et de la construction sociale autour d’elle.
L’ordre public et la fourniture d’eau aux populations
La mauvaise gestion de l’eau a coûté cher à de nombreux pays en développement : en
Algérie, la question de l’eau a donné lieu à des troubles sociaux importants. Dans la revue
des ingénieurs des Mines (France), en juin 2000, on rappelait que le Front Islamique du
Salut (FIS) a été créé en octobre 1988, suite aux émeutes provoquées par le manque d’eau
à Alger (Cf notre ouvrage «Les batailles de l’eau.
Pour un bien commun de l’Humanité», Editions de l’Atelier, Paris, 2003). En Haute Egypte,
les paysans assoiffés ou en manque d’eau d’irrigation coupent les routes. François Pradal,
réalisateur de films documentaires sur les villes du Canal de Suez écrit dans le Monde
Diplomatique (Janvier 2010, p.20) : «La question de l’eau résume tous les maux dont
souffrent les populations de Suez.» car Gamal, le fils de Moubarak, expulse les gens afin
d’implanter des industries et des hôtels luxueux qui évacuent leurs eaux usées sur les
quartiers périphériques.
Au Maroc, des marches contre la soif ont eu lieu à Ouarzazate et une répression féroce s’est
abattue sur le village de Beni Smim, près de Fès, car des industriels voulaient s’en
approprier la source pour en embouteiller l’eau. Peut-être juge-t-on, en haut lieu, chez nous,
que ces zônes visitées par la télévision - pour la plupart rurales - peuvent attendre puisqu’il y
a tant à faire!
Il faut rappeler que l’Assemblée Générale des Nations Unies a voté, le 28 juillet 2010, une
résolution qui fait de «l’eau salubre et propre» et de l’assainissement «un droit fondamental,
essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme.» Il faut espérer
que nos juristes, nos associations de la société civile se saisissent de l’article 44 de la
Constitution ainsi que de cette résolution pour amener les autorités à doter enfin ces
concitoyens d’adductions d’eau potable.
En Tunisie, pour assurer la fourniture d’eau aux zones rurales, il faut revoir le
fonctionnement des milliers de GIC (Groupement d’Intérêt Collectif) d’eau potable,
d’irrigation ou mixtes. Il faut surtout les assainir et rendre leur fonctionnement transparent.
Dans ce but, il faut véritablement associer les citoyens-utilisateurs et la société civile à leur
fonctionnement, sous le contrôle vigilant de l’Etat car l’eau est un bien commun de tous les
Tunisiens.
Les colloques, séminaires, rapports (émanant même d’organismes internationaux ou
d’ambassades)… sur l’eau et sa «gouvernance» se sont beaucoup multipliés depuis la
Révolution. Il s’agit de savoir si ces manifestations apportent une quelconque solution
concrète aux populations assoiffées de la Tunisie profonde et si on leur accorde un intérêt
suffisant dans les ministères concernés.
Il faudrait savoir enfin si elles peuvent contribuer à secourir les habitants du village de
Garsoline et sa touchante et emblématique passionaria. Garsoline l’assoiffée (délégation de
Menzel Temime) n’est pourtant qu’à quelques dizaines de kilomètres de la capitale… là où
se produisent la plupart de ces évènements!
Mohamed Larbi Bouguerra
PanoraPost (maroc)
Action judiciaire envisagée contre l’UE par les exportateurs de
fruits et légumes
PanoraPost.com | jeu.05.juin.2014 à 10:20
http://www.panorapost.com/action-judiciaire-envisagee-contre-lue-par-les-exportateurs-defruits-et-legumes/
Suite à la décision unilatérale de l’Union européenne de modifier les conditions
d’accès de certains fruits et légumes sur les marchés communautaires, les Marocains
attendent encore les résultats des négociations menées officiellement par les deux
parties. Dans l’attente, les professionnels vivent (mal) la situation d’attentisme,
sachant que les nouvelles mesures entreront en application dans les prochains mois.
Ainsi, et dans le cas où rien ne sortirait des concertations entre Rabat et Bruxelles, les
exportateurs ont décidé d’œuvrer par tous moyens à leur disposition pour faire valoir
leurs droits, jusques-y compris une action judiciaire pour contraindre les Européens à
respecter les termes des accords d’échange contractés. L’Association des producteurs
et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL), craint la destruction de quelques 100.000
postes d’emploi en raison de ces nouvelles mesures édictées par Bruxelles, et qui
atteignent de plein fouet et au premier chef les producteurs de tomates, mais aussi ceux qui
produisent les concombres et les clémentines, en plus des gérants d’installations
frigorifiques, de transitaires et de transporteurs.
Cette affaire peut conduire, toujours selon l’APEFEL, au gel des accords de pêche en
passe d’être validés par la partie marocaine, et pourrait mener à une réflexion sur une
remise en cause de l’ensemble de l’Accord de libre-échange avec l’UE.
Les choses ont même été jusqu’à établir ce qui ressemble à une politique protectionniste
contre les produits marocains, menée par certaines parties au sein de l’Union et visible à
travers des déclarations sur la qualité de produits venant du Maroc et suspectés
d’avoir été à l’origine de cas d’intoxication, ce qui a été démenti par le Maroc suite à
l’examen de ces produits par différents laboratoires spécialisés.
PanoraPost (maroc)
Bourses d’étude. L’argent gagné sur la compensation ira aux
étudiants (Lahcen Daoudi)
PanoraPost.com | jeu.05.juin.2014 à 08:08
http://www.panorapost.com/bourses-detude-largent-gagne-sur-la-compensation-ira-auxetudiants-lahcen-daoudi/
Du social, de la politique et un zeste de populisme… C’est ainsi que l’on peut qualifier cette
nouvelle annonce concernant les bourses d’études accordées aux étudiants en cycle
supérieur au Maroc. Hier, les médias parlaient de l’attribution de cette bourse à l’ensemble
des étudiants en supérieur. Mais le ministre de l’Enseignement supérieur Lahcen Daoudi a
tenu à rectifier le tir, précisant que « ce ne sont pas tous les étudiants, mais tous les
étudiants qui en auront fait la demande, et qui viennent de milieux sociaux
défavorisés ». La nuance est importante.
Comment savoir et affirmer la catégorie sociale d’un étudiant ? Le ministre répond que les
demandes de bourse présentées sont soumises à l’examen de commissions
régionales qui décident donc d’attribuer cette bourse, ou non. Ainsi, la nouveauté est
que les étudiants ayant déposé leurs demandes et dont les dossiers auront été acceptés par
la commission concernée se verront verser leur bourse.
Avant, des dossiers étaient validés par les commissions, mais les étudiants ne
recevaient rien, en raison du manque de budget, l’enveloppe prévue alors n’étant que
de 700 millions de DH. Avec le gouvernement Benkirane ce budget a été porté à 1,2
milliard de DH en 2013, puis à 1,4 milliard en 2014. Les bourses sont également
passées de 1.300 DH à environ 2.000 DH, par trimestre.
Pour l’exercice 2015, l’enveloppe budgétaire qui sera affectée aux bourses sera élevée
à 2 milliards de DH, afin d’inclure tous les étudiants considérés comme provenant de
familles nécessiteuses. Le ministre Daoudi a tenu à préciser que 1/ le chef du
gouvernement a d’ores et déjà donné son accord et que 2/ l’argent viendra des gains
réalisés sur la Caisse de compensation par l’introduction du système d’indexation des
prix des hydrocarbures.
Ainsi, sur un total de 615.000 étudiants en cycle supérieur – université ou institut –, ce
sont 230.000 bénéficiaires qui seront soutenus par ces bourses publiques.
PanoraPost (maroc)
Analyse. Maroc, Golfe Connection et pétrodollars, par Nadia Lamlili
PanoraPost.com | mer.04.juin.2014 à 09:45
http://www.panorapost.com/analyse-maroc-golfe-connection-et-petrodollars-par-nadia-lamlili/
http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2785p044.xml0/maroc-ccg-mohammed-vi-qatarmaroc-maroc-golfe-connection-et-petrodollars.html
Au terme de trois ans d'intenses pourparlers, Mohammed VI a réussi à obtenir des
pétromonarchies arabes les fonds nécessaires à la poursuite de sa politique des grands
chantiers.
Rabat, le 12 mai. Entouré de ses conseillers et des membres du gouvernement, Mohammed
VI est visiblement comblé. Il écoute attentivement l'administrateur du fonds Wessal, Tarik
Senhaji, qui détaille la répartition des 9 milliards de dirhams (quelque 800 millions d'euros)
alloués à la capitale du royaume. Deux semaines plus tôt, le roi avait présidé une réunion
similaire pour Casablanca, qui a récolté 6 milliards de dirhams du même fonds. Objectif :
faire des deux villes des destinations touristiques et culturelles d'envergure internationale.
Il a fallu à Mohammed VI trois ans d'intenses pourparlers avec les monarchies du Golfe pour
obtenir l'argent indispensable à la poursuite de sa politique des grands chantiers, d'autant
que les financements nationaux faisaient défaut en cette période de difficultés budgétaires.
Le tout en respectant presque à la lettre les contours initiaux du fonds tracés il y a trois ans
par l'ancien ministre du Tourisme Yassir Zenagui, nommé par la suite conseiller royal pour
exécuter le montage de ce projet hautement stratégique.
Ballet diplomatique entre le Maroc et les pays du Golfe
L'histoire du fonds Wessal commence le 10 mai 2011, au lendemain du Printemps arabe,
quand le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l'Arabie saoudite, Bahreïn,
les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, invite le Maroc et la Jordanie à
l'intégrer. Pris de court, les responsables marocains se montrent prudents. "Nous sommes
toujours disposés à coopérer avec le CCG, mais en protégeant la relation historique que
nous avons avec la région du Maghreb", réagit le ministre des Affaires étrangères de
l'époque, Taïeb Fassi Fihri, pour lever toute équivoque sur l'engagement de principe que le
Maroc a pris vis-à-vis de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Une semaine plus tard, il s'envole
pour l'Arabie saoudite et les Émirats porteur d'un message royal remerciant le CCG pour sa
proposition, tout en insistant sur le fait que le processus prendra du temps. Mais le Palais a
compris l'avantage qu'il pourrait tirer d'un accord de coopération au moment où l'économie
du pays souffre de déséquilibres structurels résultant de la récession des partenaires
européens.
Le Palais a compris l'avantage d'un accord de coopération au moment où le pays souffre de
déséquilibres résultant de la récession des partenaires européens.
En 2011, en raison de sa grande dépendance aux produits énergétiques importés, les
réserves de change du Maroc flirtent dangereusement avec le seuil des quatre mois
d'importation. Les produits énergétiques étant subventionnés, la Caisse de compensation
accuse un déficit de 45 milliards de dirhams. S'y ajoute, pour la première fois depuis onze
ans, un déficit budgétaire de 5,5 % à cause des revalorisations salariales consenties par
l'État pour préserver la paix sociale et compenser une mauvaise campagne agricole. Difficile
dans ces conditions de résister à l'invitation des pays du Golfe, surtout lorsque la machine
des inaugurations royales à coups de milliards de dirhams menace de caler...
Le ballet diplomatique entre le Maroc et les pays du Golfe commence immédiatement après
que les émirs eurent annoncé leur intention d'accorder un don de 5 milliards de dollars (plus
de 3,6 milliards d'euros) aux nouveaux membres. En octobre 2012, le roi prend son bâton de
pèlerin pour rassembler cette cagnotte vitale et propose dans la foulée à ses partenaires
d'intégrer le fonds Wessal, qui, à l'origine, devait servir à recapitaliser les projets de stations
touristiques connaissant des difficultés de financement. Il apporte aussi dans sa besace des
entreprises en mal de cash : Maroc Telecom, que Vivendi voulait vendre et qui va échoir à
l'émirati Etisalat, et la RAM, à la recherche d'un partenaire qu'elle ne réussira pas à trouver.
La collecte va cependant prendre du retard, car il fallait d'abord rétablir la confiance avec le
Qatar, particulièrement hostile au Maroc via son canal médiatique Al-Jazira et dont les
positions sur le dossier du Sahara étaient pour le moins inamicales. L'émir du Qatar,
alors Hamad Ibn Khalifa Al Thani, goûtait modérément que Rabat fût l'allié de l'ennemi
saoudien. Et ne pouvait oublier que le roi Hassan II avait désapprouvé le coup d'État qu'il
avait fomenté pour déposer son propre père, Khalifa Al Thani, en 1995. Le changement
générationnel opéré avec l'arrivée au pouvoir de son fils, le prince Tamim, accélère le
réchauffement entre Rabat et Doha. En décembre 2013, ce dernier se rend au Maroc et
scelle officiellement la réconciliation. Trois mois plus tard, il débloque sa quote-part de
1,25 milliard de dollars du très important don des pays du CCG.
Maquette de Wessal Casa-Port. Coût du projet : 6 milliards de dirhams(535 millions d'euros.)
© Wessal Capital
Pour les pays du Golfe, la monarchie chérifienne mène une diplomatie équilibrée et
solidaire
Durant toute cette période de tractations, l'adhésion du Maroc au CCG a été mise de côté,
probablement en raison de son non-sens géographique, au profit de la coopération
économique et militaire. "Malgré leurs divergences, les pays du Golfe sont presque
unanimes sur le Maroc", explique Saad Ibn Tafla al-Ajami, éditorialiste koweïtien et ancien
ministre de l'Information. Pour eux, la monarchie chérifienne a su éviter l'écueil des
révolutions arabes sans effusion de sang, représente une machine économique rentable et
mène une diplomatie équilibrée et solidaire qui la met à l'abri des états d'âme des différents
acteurs de la scène arabe.
Tourné vers l'Europe et le Maghreb, le Maroc a toujours veillé à entretenir des relations
fraternelles avec les dirigeants saoudiens et émiratis, dont Hassan II mesurait la générosité
mais aussi la capacité de nuisance... Il trouvait toujours les mots pour les rassurer, n'hésitait
pas à les soutenir, même à titre symbolique, pendant les grandes crises. "Avec le roi Fahd
Ibn Abdelaziz, Hassan II se sentait tellement en symbiose qu'il lui proposa de laisser tomber
les ambassadeurs pour avoir une relation directe", raconte un fin connaisseur des relations
entre les deux royaumes. En 1979, lors de la Révolution islamique iranienne, l'ancien roi du
Maroc n'avait pas mâché ses mots à l'endroit de l'imam Khomeiny, cet "hérétique qui entend
mettre les diablotins dans les burnous". De même qu'il prendra position contre Saddam
Hussein au moment de l'invasion du Koweït, dépêchant un contingent de 1 500 soldats "pour
protéger l'Arabie saoudite".
Aux Émirats arabes unis, le Maroc a activement participé à l'instauration du système fédéral
et mis à la disposition de Zayed Ibn Sultan Al Nahyane un millier de soldats des Forces
armées royales (FAR) pour assurer sa protection personnelle. Entre 1979 et 1989, Hamidou
Laanigri, futur patron de la Direction générale de la sécurité du territoire (DGST) et de
l'Inspection générale des forces auxiliaires (IGFA), était consultant sécuritaire au cabinet de
l'émir.
Mohammed VI a marché sur les pas de son père, certes avec moins d'ostentation et de
complicité, mais il est resté sur une politique mêlant échanges courtois et aide symbolique.
Ainsi n'hésite-t-il pas, en mars 2009, à rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, qui
avait qualifié Bahreïn de "14e province iranienne". Son implication dans l'initiative des Amis
de la Syrie contre Bachar al-Assad, dont la première réunion s'est tenue en décembre 2012
à Marrakech, ainsi que dans le dossier libyen allait démontrer une nouvelle fois aux rois du
Golfe que le Maroc est un allié sur lequel ils peuvent compter.
"Avec Wessal Capital, le plus grand fonds de capital-investissement en Afrique, le Maroc
démontre qu'il est une plateforme d'investissement régionale." Polytechnicien, ancien
directeur général à la banque Natixis de Londres, Tarik Senhaji, 42 ans, a occupé des
postes de responsabilité à la Société générale, Calyon, Dresdner Bank, avec un passage à
la Banque mondiale, à Washington. Les produits dérivés, le trading, les montages
financiers..., il les maîtrise parfaitement. En 2011, Yassir Zenagui, alors ministre du
Tourisme, le nomme président du directoire de la Société marocaine d'ingénierie touristique
(SMIT) pour accompagner Vision 2020 et, surtout, pour le préparer à être l'un des
administrateurs du fonds Wessal. © Wessal Capital
Les deux parties tirent profit de cet accord
"Si les monarques du CCG partagent une chose, c'est bien le devoir de mémoire. Ils
n'oublient jamais ceux qui se sont rangés de leur côté. Par contre, ceux qui les ont trahis
paient lourdement leur impair", analyse Saad Ibn Tafla. L'exemple le plus éloquent fut le parti
tunisien Ennahdha, qui, en refusant de condamner l'invasion du Koweït, en 1991, s'attira les
foudres de l'Arabie saoudite. En signe de reconnaissance, les émirs veulent aider le Maroc à
résoudre le problème du Sahara et estiment que la consolidation de son économie lui
donnera du poids pour s'imposer au niveau international. En contrepartie, ils lui demandent
de les protéger des Iraniens et de leurs alliés, les chiites Houthis du Yémen. Le partenaire
marocain dispose d'un savoir-faire militaire éprouvé au Mali, capable de réanimer un corps
malade comme celui du "Bouclier de la péninsule", ce commando créé par les monarchies
du Golfe en 1984 pour se prémunir contre toute menace de déstabilisation, mais qui s'est
montré inefficace au moment de l'invasion du Koweït par l'Irak et lors des émeutes à Bahreïn
en 2011. En janvier dernier, le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, commandant de
la région Sud du Maroc, s'est rendu à Bahreïn, puis aux Émirats pour discuter de la
coopération militaire. "Grâce à ses corps d'élite, le Maroc peut aider les pays du CCG à
former leurs contingents. Ces derniers comptent d'ailleurs un nombre considérable de
militaires marocains, et les deux coopèrent dans des manoeuvres communes", précise
Matthew Hedges, de l'Institut d'analyse militaire du Moyen-Orient et du Golfe (Inegma), basé
à Dubaï.
En somme, les deux parties tirent profit de cet accord à leur manière, offrant un modèle
gagnant-gagnant unique dans la région, même si les analystes appellent à la prudence, car
les pays du Golfe sont parfois versatiles. "Ce n'est pas la première fois qu'ils annoncent des
investissements aussi colossaux. Il faut attendre leurs transferts réels et voir s'ils ne
comptent pas s'appuyer sur l'épargne locale", avertit le journaliste Akram Belkaïd. Au Maroc,
deux opérateurs émiratis, Sama Dubai et Emaar, se sont délestés de leurs projets en raison
de la crise...
Tropisme africain
Si les dirigeants du Golfe ne cherchent pas pour le moment à "conquérir" l'Afrique
subsaharienne, les Marocains, eux, sont à cet égard allés très vite en besogne. L'idée de
faire du royaume la plateforme d'un commerce tripartite entre l'Europe, le Golfe et l'Afrique
subsaharienne commence à faire son chemin chez les décideurs et lobbyistes marocains. "À
chaque fois que les délégations marocaines rencontrent des entreprises du Golfe, la
question de l'Afrique subsaharienne est systématiquement posée", précise Brahim Fassi
Fihri, président de l'Institut Amadeus, un think tank très au fait des arcanes de la politique
étrangère du Maroc. Après la création, en 2012, d'un fonds commun entre Attijariwafa Bank
et Abu Dhabi Investment, les entreprises du Golfe cherchent des débouchés dans
l'agroalimentaire et les infrastructures, capitalisant sur l'expérience marocaine et la place
financière internationale de Casablanca. Une grande étude est en cours chez Amadeus sur
la coopération maroco-africaine, qui comprendra un volet sur ce commerce tripartite.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Maroc | Maroc : Golfe Connection et pétrodollars |
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Le Soir Des sanctions contre le harcèlement sexuel
http://pdf.lesoir.be/?choix-edition=4E&choix-date=20140607#/17
CATHERINE JOIE
Samedi 7 juin 2014
Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, a promulgué jeudi deux textes relatifs au
droit des femmes. Le premier: une loi qui garantit, notamment, 12% de sièges féminins au
Parlement, dès l’élection législative de cet automne. Le second: un décret pour punir le
harcèlement sexuel, véritable fléau en Egypte. D’après un rapport de l’ONU, datant de 2013,
99,3% des Egyptiennes subissent ou ont subi ce type de violence… En 2013 toujours, Heba
Morayef, la directrice Egypte de Human Rights Watch, expliquait que le harcèlement «fait
partie du quotidien des femmes» en Egypte, et que «les différents gouvernements n’ont pas
vraiment pris ce problème sérieusement».
Les amendements relatifs au harcèlement sexuel adoptés ce jeudi prévoient des sanctions
allant de l’amende à la peine de prison. Ainsi, les gestes, les paroles ou les actes déplacés,
à caractère sexuel ou pornographique, seront passibles de six mois de prison, au minimum.
Ce à quoi peut s’ajouter une amende de 3.000 à 5.000 livres égyptiennes (307 à 513 euros).
En cas de «harcèlement en vue d’obtenir des faveurs sexuelles de la victime», les sanctions
s’élèveront à un an de prison, ainsi qu’une amende comprise entre 10.000 ou 20.000 livres.
Et la peine sera encore alourdie – jusqu’à cinq ans d’emprisonnement – si l’auteur du
harcèlement profite de relations familiales, professionnelles ou académiques pour s’en
prendre à ses victimes.
Du côté des associations et des acteurs de terrain, les réactions étaient mitigées à la sortie
dudit texte. L’Union interparlementaire (UIP, l’organisation internationale des parlements)
s’est félicitée du décret, estimant qu’il s’agissait d’un «premier pas (…) crucial pour mettre un
terme au problème croissant de la violence aux femmes». L’UIP insiste cependant sur
l’importance d’un «engagement» et d’une «action renouvelée» pour «mettre fin à la violence
contre les Egyptiennes».
Hassiba HadjSahraoui, la directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient,
se réjouit également de ce texte. «Symboliquement, il est très important, parce qu’il répond
aux revendications clefs des organisations des femmes en Egypte», précise-t-elle. Elle
souligne que le harcèlement couvre des réalités très différentes, depuis les sifflements en
rue jusqu’aux violences physiques. «Mais en ce qui concerne le viol par exemple, il était déjà
criminalisé. Il y a un arsenal législatif existant en Egypte. Mais ces dispositions sont
lacunaires, et les lois ne sont jamais appliquées, donc ça ne sert à rien…» D’où sa crainte
que les nouvelles sanctions ne soient pas appliquées non plus.
Hassiba HadjSahraoui souligne une autre difficulté dans la lutte contre le harcèlement
sexuel: «La société égyptienne est conservatrice, patriarcale. Il y est déjà très difficile de
s’exprimer, alors se rendre au commissariat pour témoigner… Et puis, il n’y a pas de
femmes parmi les forces de l’ordre. Et les hommes ne sont pas formés à la question du
genre. De manière générale, l’idée circule aussi que les femmes respectables ne devraient
pas se balader en rue ou devraient porter d’autres tenues vestimentaires.»
Eba’a El-Tamimi, porte-parole de l’association HarassMap, qui lutte contre le harcèlement en
Egypte, va dans le même sens. «Le principal problème est d’ordre culturel: la société ne voit
pas le harcèlement sexuel comme un crime».
Al-Ahram HEBDO - Semaine du 4 au 10 juin 2014 - Numéro 1028
Karima Skalli : Le charisme dans la voix.
Surnommée Asmahane du Maroc par la scène musicale égyptienne, la chanteuse Karima
Skalli continue de remporter les appellations les plus glorieuses qui soient. Elle maîtrise les
grands opus arabes et son propre répertoire est riche d’inspirations.
Karima Skalli
Houda El Hassan04-06-2014
http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/1028/9/44/6120/Karima-Skalli--Le-charisme-dansla-voix.aspx
En rencontrant Karima Skalli à Marrakech, son fief, elle arborait le plus magnifiquement du
monde, une belle tunique marocaine, artisanale et agrémentée d’un collier en argent luisant.
Ce qui en dit long sur l’appartenance de la cantatrice à la culture arabesque. D’ailleurs, elle
nous a longuement parlé de son amour pour l’artisanat du mondearabe, de ses goûts
musicaux dignes d’une dame raffinée et de ses nombreux spectacles aux quatre coins du
monde. « Plus qu’une chanteuse, la Marocaine Karima Skalli est un patrimoine », témoigne
une affiche du Bureau des Congrès de Paris, annonçant son dernier concert qui a eu lieu le
10 mai dernier.
Karima Skalli est au Maroc ce que Majida Al-Roumi est au Liban et ce que Assala Nasri est
à la Syrie. Une chanteuse dont il suffit d’évoquer le nom pour éveiller toutes les âmes
sensibles aux douces sonorités classiques, aux belles reprises du bon vieux temps et des
inoubliables spectacles à l’Opéra du Caire et celui de Paris. Reconnaissable à sa voix suave,
mélodieuse et percutante, certains se plaisent à la situer quelque part entre Asmahane et
Leila Mourad. Pour ses admirateurs marocains, Karima reste unique et incomparable. Ceci
n’est en rien un avis qui verse dans le favoritisme primaire. Bien au contraire, le public de
son Maroc natal l’a mise sur un piédestal pour l’unique raison qu’elle souhaite immortaliser le
patrimoine musical arabe et qu’elle fait tout pour y arriver. Son répertoire diversifié témoigne,
lui, de l’incapacité de beaucoup de pouvoir l’imiter et encore moins de la supplanter. Mais
elle n’est jamais mieux que lorsqu’elle est à Marrakech, la ville Ocre, comme la surnomme
les Français. « J’habite à Marrakech depuis tellement longtemps que je sens appartenir à
cette ville. Je lui appartiens corps et âme. Il s’agit d’une cité mystérieuse qui a autant de
pudeur et d’humilité que de magnificence à tous les niveaux. On a beau maquiller Marrakech
et la moderniser encore et encore, cette ville réussit à garder jalousement son secret, telle
une belle femme qui refuse de vieillir. D’ailleurs, il suffit que j’y aille pour que je ressente ce
bon vieux bien-être extraordinaire », dit-elle, non sans émoi.
Née à Marrakech en 1963 dans une famille aisée, elle était vivement encouragée par son
entourage à percer dans le monde de la recherche scientifique à l’instar de ses aïeux de la
famille Skalli. Cependant, bien qu’elle ait toujours brillé dans les matières scientifiques à
l’école, c’est sous les feux de la rampe qu’elle a rêvé d’être, depuis sa tendre enfance. Mais
lorsque son entourage a pu toucher du bout des doigts les prémices de la vedette qu’elle
promettait de devenir, les appréhensions de ses parents se sont transformées en félicitations
et en de véritables catalyseurs. A l’âge de dix ans, déjà, Karima commence à chanter dans
les célébrations familiales, dans les fêtes d’anniversaire de ses proches et amies, mais aussi
et surtout, à l’école, lors des fêtes nationales telles que la fête du trône du roi. A cet âge, elle
chantait, non sans honorer son jeune public de l’époque, des chansons de Sabah,
Asmahane, Oum Kalsoum, Nagate et tant d’autres divas du même calibre. Tout cela pour
dire qu’elle a toujours été sélective artistiquement parlant et qu’elle voue un amour sans
pareil à la chanson purement classique.
De ce fait, les chansons que ses parents écoutaient en boucle pendant son enfance sont
devenues sa raison de vivre. A travers son oeuvre, ces chefs-d’oeuvre sont à tout jamais
voués à l’immortalité.
Cependant, force est de s’interroger sur le pourquoi de la comparaison de Karima avec
Asmahane et ce qu’elle en pense. « Me comparer dans l’absolu est une chose qui me
déplaît. Cependant, les comparaisons que je lis dans les médias égyptiens sur la personne
que je suis, me donnent envie de donner le meilleur de moi-même à ceux qui m’ont mise sur
un piédestal », lance-t-elle en réponse à une question sur son surnom Asmahane du Maroc.
« Depuis mon premier passage à l’Opéra du Caire, je reçois une avalanche de demandes
d’interviews de par le monde arabe», ajoute-t-elle. Décidément, sa relation avec l’Egypte est
telle qu’elle commence à parler de son expérience artistique en s’attardant longuement sur
son passage à l’Opéra du Caire en 1999, alors qu’elle avait entamé sa carrière plusieurs
décennies plus tôt, dans son pays natal. « Etre un chanteur arabe et ne pas chanter en
Egypte, cela reste de l’amateurisme, à mon avis», lance-t-elle, tout en précisant que son
pays regorge lui aussi de voix uniques.
Toutefois, force est de s’interroger sur l’absence de la diva de la scène de l’industrie de la
chanson. Les chansons avec vidéosclips étant les meilleurs garants de la continuité d’un
chanteur sur la scène arabe, de nos jours, beaucoup ne peuvent plus s’en passer.
D’autres encore ne s’intéressent qu’aux chansons douces et légères. Celles qui durent pas
plus de deux minutes. Pour cette catégorie de mélomanes des temps modernes, Karima
Skalli est inexistante. Mais, il n’en est rien. Karima continue de s’adresser à ceux qui la
chérissent tant. De plus, elle continue de faire les tapis rouges des festivals des musiques du
monde qu’elle chérit depuis toujours et ce, sans oublier les festivals du chant lyrique qui
l’inscrivent parmi leurs invités d’honneur. Parce qu’il s’agit, après tout, d’un registre dans
lequel elle excelle avec brio.
De même, lors de ses sempiternels déplacements, elle présente, justement, des reprises
des divas de la chanson arabe, des origines au siècle dernier, représentant l’âge d’or du
chant classique. Par exemple, elle a chanté, il y a deux ans de cela, des chansons en duo
avec le luthiste iraqien Nassir Chamma et le ténor tunisien Lotfi Bouchnak qui avouent être
littéralement amoureux de sa voix et de ses choix musicaux. Aussi, a-t-elle participé, la
même année au festival de la Fondation culturelle dubaïote de Sultan bin Ali Al-Owayss.
« Lors de cette semaine culturelle j’ai pu rendre hommage à ma mère spirituelle Oum
Kalsoum », se remémore-t-elle.
De plus, l’Asmahane du Maroc est une fidèle de la chanson andalouse, du Malhoun, du
Grenadin et de la prose musicale. Celle qui voue un grand respect à la langue arabe
classique se plaît également à chanter dans le dialecte marocain.
Cependant, si elle a une large préférence pour les reprises des grands opus arabes, cela ne
signifie aucunement qu’elle manque d’inspiration ou de volonté pour mettre en avant son
propre répertoire. Bien au contraire. Des maîtres contemporains du chant andalous ne
lésinent pas sur les qualificatifs pour décrire son génie et ses compétences vocales.
Polyvalente, c’est le moins que l’on puisse dire d’elle. Elle qui est capable de passer d’un
registre musical à un autre en un rien de temps et en une seule chanson.
Ainsi, non sans détermination, la dame à la voix de velours continue de sillonner les festivals
du monde pour faire connaître ses reprises et son propre répertoire pétri de réussite à
l’échelle euro-maghrébine.
Quand bien même elle ne soit pas connue auprès de tous les mélomanes de par son
absence de l’industrie des clips, elle se contente de ses apparitions sur les deux premières
chaînes de télévision marocaine, ainsi que ses passages dans les radios de la place.
Quoi qu’il en soit, elle ne sait pas parler de sa personne sans faire allusion à ses maîtres
marocains tels que le oudiste Saïd Chraïbi. Car Karima n’oublie jamais les personnes qui
l’ont épaulée à ses débuts. « Sans eux, nous ne serions jamais devenus ce que nous
sommes. Oublier ses maîtres c’est comme oublier ses origines », dit-elle en ajoutant: « J’ai
une préférence particulière pour la chanson marocaine Mana illa bachar composée par
Abdelouhab Doukkali et écrite par le grand parolier Ahmed Tayeb Lâalej. J’éprouve un
énorme plaisir à rechanter le patrimoine arabe et marocain parce que j’ai la certitude que la
musique est faite pour durer, parce qu’elle est éternelle ».
Mais lorsque vous lui demandez de vous parler de l’un des moments où elle a eu des
frissons en pleine scène, elle vous parlera certainement du jour où elle a chanté aux côtés
de la diva américaine, Wilhelma Fernandez. Ce fut lors du festival de Fès pour les musiques
sacrées. «Wilhelma a l’art de transmettre ses émotions en chantant de toutes ses forces. Sur
scène, elle accouche ses chansons, elle ne se contente pas de réciter des textes. Elle laisse
une partie d’elle-même, là où qu’elle aille. Je trouve cela émouvant. J’étais à ses côtés et j’ai
eu des frissons à ne plus comprendre ce qui m’arrivait », se souvient-elle.
Mais après l’effort vient le réconfort. Après plusieurs décennies de labeur, la chanteuse dit
même ne plus pouvoir se souvenir du nombre exact de ses concerts et participations aux
festivals internationaux, sans consulter son CV professionnel. Mais elle dit se souvenir très
bien de sa dernière participation au Bureau des Congrès de Paris, datant du 10 mai dernier,
et de son passage à l’Opéra du Caire qui l’a marquée à jamais.
En définitive, la chanteuse à la voix atypique reste très proche de la communauté marocaine
et maghrébine à l’étranger. Chaque année, elle part les rejoindre dans le cadre de ses
concerts et de ses innombrables participations aux festivals internationaux des musiques du
monde.
Jalons
1963 : Naissance à Marrakech, au Maroc.
1999 : Première prestation à l’Opéra du Caire.
2011 : Récital à la salle de l’Unesco de Beyrouth.
2012 : Participation au festival de la semaine culturelle de la Fondation Bin Ali Al-Owaiss.
2014 : Concert au Bureau des Congrès de Paris.
FRANCE 24. Un sex-shop halal à l’assaut du monde musulman
http://www.france24.com/fr/20140605-sex-shop-halal-part-musulman-mecque-erotisme-elasira-beate-uhse-arabie-saoudite
El-Asira, un site néerlandais de vente de produits érotiques certifiés conformes à la loi
islamique, a fusionné avec le géant allemand des sex-shops Beate Uhse. Objectif : se
développer dans le monde musulman. Et pourquoi pas à La Mecque ?
Un sex-shop, même halal, à La Mecque, lieu saint par excellence pour les musulmans ?
L’idée peut paraître saugrenue et provocatrice. Pourtant, cette perspective fait partie des
projets de la fusion, entérinée mercredi 4 juin, entre le sex-shop halal néerlandais en ligne
El-Asira (“la société” en arabe) et le géant allemand de l’érotisme Beate Uhse qui possède
96 enseignes dans 11 pays européens.
Nul ne sait quand ni si cette implantation en Arabie saoudite aura lieu. Mais la perspective
d’une plus grande ouverture au monde musulman fait saliver Abdelaziz Aouragh, le
fondateur d’El-Asira. “Il y a énormément de potentiel étant donné que nous nous adressons
à un marché mondial de 1,8 milliard de personnes”, a-t-il expliqué à l’agence de presse
AFP.
Même enthousiasme côté allemand. “Nous pouvons beaucoup apprendre d’El-Asira sur
l’exploitation du marché érotique musulman”, a assuré Linda Blommaert, porte-parole de
Beate Uhse. Pour les deux partenaires, ce marché à conquérir vaut plusieurs milliards
d’euros.
Dix-huit produits érotiques conformes à la charia
Grâce à cette fusion, dont les détails financiers n’ont pas été révélés, Abdelaziz Aouragh
escompte “amener nos 18 produits islamiques sur le marché à travers [le réseau de
distribution] de Beate Uhse”. Une gamme d’accessoires érotiques certifiés conforme à la
charia, d’après la charte d’El-Asira. Depuis 2010, ce site vend, par exemple, des huiles de
massage sensuel et des gels qui ne contiennent ni alcool, ni gélatine, deux ingrédients
interdits par la loi islamique. Ils sont composés, entre autre, d’huile de calambac ou de “bois
d’agar”, l’une des matières premières les plus chères au monde.
En revanche, El-Asira ne propose pas certains produits traditionnels. Pas de DVD de films
pornographiques, ni godemichets ou encore poupées gonflables. L’offre du site ne vise “pas
l’acte sexuel, mais ce qui se passe autour. Nos produits améliore l’atmosphère et renforce
le sentiment de sensualité”, assure Abdelaziz Aouragh.
Beate Uhse et El-Asira ne sont pas les seuls à s’intéresser aux désirs érotiques des
musulmans. Depuis 2010, une femme exploite, au Bahrein, le magasin Manama,
actuellement le seul dans le monde arabo-musulman à vendre des produits érotiques.
PanoraPost (maroc)
Mohammed VI prend goût à la dolce vita tunisienne
PanoraPost.com | dim.08.juin.2014 à 13:16
http://www.panorapost.com/mohammed-vi-prend-gout-a-la-dolce-vita-tunisienne/
Après sa ballade de dimanche dernier à l’avenue Habib Bourguiba et à la médina de Tunis,
ses sorties très remarquées à Sidi Bou Said et, avant-hier, son déjeuner avec le chef du
gouvernement provisoire Mehdi Jomaa, au restaurant La falaise, dans le célèbre village
arabo-andalous, Mohammed VI, décontracté et disponible, posant pour des photos avec des
badauds surpris par sa bonhomie naturelle, a effectué, aujourd’hui, sa prière du vendredi à la
mosquée Malek Ibn Anas. Il était accompagné par le président provisoire de la république
Moncef Marzouki.
Les deux hommes étaient vêtus, pour la circonstance, d’habits traditionnels de leurs pays
respectifs. La chaleur a cependant obligé M. Marzouki à troquer son fameux burnous pour
une jebba de soie blanche, mais il n’a pas poussé l’audace vestimentaire jusqu’à porter la
fameuse chéchia rouge nationale.Mohammed VI lors de la prière du vendredi, avec son fils,
son frère et le président tunisien
Le roi Mohammed VI, qui se fait accompagner dans ses déplacements à Tunis par le prince
héritier Moulay El Hassan et du prince Moulay Rachid, est en train de donner un sacré coup
de pouce aux relations maroco-tunisiennes qui n’ont jamais été ausi fraternelles et
chaleureuses.
Alors que le pays essaie de soigner son image à l’étranger pour attirer des visiteurs
étrangers, échaudés par la chronique des menaces terroristes, et sauver ainsi la saison
touristique estivale, le souverain marocain, en se promenant simplement et librement à
Tunis, presque insouciant, montre que le pays est, malgré tout, paisible et sûr, comme il l’a
toujours été.
Rappelons que le roi Mohammed VI est arrivé à Tunis le vendredi 30 mai 2014. Aujourd’hui,
c’est son 8e jour à Tunis. Et c’est, à n’en pas douter, le plus long séjour d’un chef d’Etat
étranger dans notre pays.
Kapitalis.com (Tunisie)
Media24 - 070614
L’information économique marocaine
La visite privée du Roi vue par les Tunisiens
http://www.medias24.com/NATION/POLITIQUE/12187-La-visite-privee-du-Roi-vue-par-lesTunisiens.html
UNIS. C’est extraordinaire comme des gestes en apparence simples peuvent avoir des
effets puissants et durables. Qu’un Chef d’Etat effectue une visite privée dans un pays
étranger, quoi de plus banal ? Et pourtant, celle du Roi du Maroc à Tunis marque
profondément la population, voici pourquoi.
Les relations entre le Maroc et la Tunisie sont des relations lointaines et profondes. Elles
remontent presque au-delà du temps. Plus près de nous, rappelons simplement que les
hafsides qui ont régné sur la Tunisie près de 4 siècles, étaient des berbères masmouda
venus du Maroc.
A l’époque moderne, les relations entre les deux pays, telles qu’elles sont vues de Tunis,
portent l’empreinte de Bourguiba et de Mohammed V. Mohammed V, un souverain populaire
jusqu’en Tunisie et jusqu’à ce jour, le plus beau boulevard de Tunis porte son nom.
Au milieu des années soixante, Bourguiba met en place ce qui deviendra une doctrine
inoxydable de notre diplomatie tunisienne, jusqu’à présent: le partenariat et les relations
approfondies avec le Maroc, pour éviter les têtes-à-têtes avec les deux voisins ombrageux,
Algérie et Libye. En d’autres termes, un équilibre régional. Ou un rééquilibrage.
En 1971, le coup de Skhirat provoque un nouveau rapprochement: alors que la situation était
confuse, la Tunisie avait réaffirmé son soutien au Maroc de Hassan II et rassuré la
communauté marocaine réunie à l’ambassade.
En janvier 1980, un commando tunisien armé entraîné en Libye et infiltré à partir de l’Algérie,
prend la ville de Gafsa au milieu de la nuit. Le Maroc envoie immédiatement un soutien
logistique et militaire. Nous ne l'avons jamais oublié.
Sur la scène internationale, il y a en plus des ces relations désintéressées, une complicité
sur les grands dossiers, comme celui du Proche Orient.
Au-delà de l'économie
Dans le langage diplomatique, les mots sont banalisés et perdent de leur valeur. Ils sont
démonétisés en quelque sorte. Dans le cas de nos deux pays, il n’est pas du tout exagéré de
parler non pas d’une amitié mais d’une fraternité réelle et désintéressée.
La visite du Roi ne doit pas sa portée et son retentissement national à un forum économique,
qui est en fait un format dupliqué de pays en pays. Ni à des accords de coopération. La
prolongation de la visite du Roi, ses sorties en ville comme un simple quidam, sans
protection visible, a frappé les esprits. Elle a éclipsé les aspects diplomatiques, économiques
et officiels. Nous sommes profondément touchés, émus, au plus profond de nous mêmes.
Elle est interprétée comme un signe de confiance dans le pays et dans sa sécurité. Elle est
un média à part entière si j'ose dire pour affirmer, mieux qu’une campagne de l’office du
tourisme, qu’un Chef d’Etat étranger se balade dans les rues de Tunis sans être inquiété.
Les Tunisiens sont profondément touchés par ce geste qu’aucun homme politique tunisien
n’a osé faire.
Sur Facebook, les rencontres avec le Roi du Maroc sont devenues un sujet à part entière.
Facebook est le média le plus puissant du pays, soit dit en passant. On peut y lire par
exemple ce commentaire qui résume tous les autres : “J'apprécie à sa juste valeur cette
attitude décontractée, conviviale, presque familière, de ce souverain venu d'un pays
frère, mais pas étranger!“.
Et le journal digital Kapitalis d’ajouter : “C'est un geste d'amitié dont la portée n'échappera
pas aux Tunisiens, qui ne l'oublieront pas de sitôt“. Les intérêts économiques en
paraissent presque dérisoires. Le langage du coeur sera toujours supérieur au
langage de l'intérêt. Merci.
(L'auteur est une journaliste tunisienne. Article rédigé pour Médias 24).
PanoraPost (maroc)
8 tranches de vie du Maroc de la modernité, par Abdallah Damoune
PanoraPost.com | dim.08.juin.2014 à 00:26
http://www.panorapost.com/8-tranches-de-vie-du-maroc-de-la-modernite-par-abdallahdamoune/
Tranche 1, le feu rouge. Sur l’avenue principale de la ville, les automobilistes se mêlent et
s’entremêlent, pêle-mêle, et s’entretuent presque pour occuper une place, où et quelle
qu’elle soit, sur la chaussée. Puis le feu vire au rouge et le conducteur qui se trouve juste
devant s’interroge sur la raison de son infortune, juste au moment où il s’apprêtait à passer,
lui… alors il passe. Celui qui le suit se dit la même chose, avec cette variante : « Pourquoi
grille-t-il, lui, le feu rouge, et pas moi ? » ; alors il passe. Celui qui est derrière ne se pose
aucune question, et passe à son tour, comme un fou, qu’il est. Quant au quatrième, il
s’arrête au feu. Mais aussitôt après, il entend celui qui est après lui hurler « avance,
connard ! ».
Tranche 2, le guichet bancaire. Le guichet automatique a l’air de fonctionner. Le client
arrive, sort sa carte et l’insère dans la fente prévue à cet effet. Il fait ce qu’il faut, retire ses
billets et, juste avant qu’il ne récupère sa carte, la machine lui demande s’il veut un reçu,
affichant deux boutons, le oui et le non. Il appuie sur oui et aussitôt après, le
message suivant s’affiche sur l’écran, et sous ses yeux : « Désolé, nous ne pouvons pas
vous délivrer un reçu ».
Tranche 3, le taxi. Vous faites signe à un taxi qui s’arrête au milieu de la voie et,
immédiatement, un concert de klaxons vous crève les tympans, actionnés par les autres
automobilistes qui ne comprennent pas comment et pourquoi les chauffeurs de taxis sont
devenus aussi inciviques, et insupportables. Votre conducteur, une fois que vous êtes
installés dans son véhicule, se lance dans une longue diatribe de laquelle vous comprenez
qu’il ne comprend pas à son tour l’impatience des gens, qu’il traite de tous les noms. Il
conduit comme un fou, un fou nerveux, il pue la sueur, il allume une clope, il baisse sa vitre
et sort la main droite. Vous lui demandez d’éteindre sa cigarette et il vous répond que vous
lui avez manqué de respect. Si cela continue, il se lamentera sur son sort d’incompris et
vous menacera des pires tourments judiciaires. Vous en avez marre, vous lui ordonnez
d’arrêter l’engin, n’importe où, et vous sortez, l’abandonnant à son destin
Tranche 4, la joggeuse. Une jeune fille souhaite se détendre de la fatigue des tâches
ménagères ou du stress professionnel. Alors elle a passé une tenue de sport et s’en est
allée courir un peu sur la Corniche, laissant les embruns lui caresser la peau, comme ils le
font, avec d’autres, dont ils effacent les outrages de la vie.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas cette jeune fille qui, seule,
décide de la raison pour laquelle elle est sortie en bord de mer… non, les autres, eux, savent
mieux qu’elle se qu’elle fait dans le coin. Alors qu’elle court, voilà dont une voiture qui
ralentit, puis une autre, puis une troisième, et une autre encore, et ainsi de suite. Certains
audacieux sortent de leurs véhicules et s’approchent de la créature, qui pour demander un
numéro de téléphone qui pour demander directement un rendez-vous. Il y a même des gars
arborant tous les symboles de la modernité et affichant parfois même des signes
d’instruction, voire d’érudition, ne comprennent pas qu’une jeune fille en tenue de sport qui
court seule dans la rue puisse faire cela innocemment, sans avoir une envie particulière de
quelque chose d’autre que de courir…
C’est cela même, la frustration collective, le sous-développement général dans un pays situé
à un jet de pierre de l’Europe et qui hurle à qui veut l’entendre que sa population est ouverte
et moderne… un peuple tellement évolué qu’il perd la raison et tout dignité dès lors que ses
yeux captent l’image d’une jeune fille faisant son jogging en bord de mer.
Tranche 5, le parlement. Une séance au parlement. Comme d’hab… Le ministre de la
Communication Mustapha el Khalfi fulmine contre les soaps mexicains… Ce ministre,
bonnes gens, se plaint, critique, éructe, tempête et agite ses petites mains, mais en vain. Il
ne peut rien contre rien.
Mais ses propos ont suscité l’ire du boss du plus grand parti de gauche au Maroc. Driss
Lachgar est son nom et Driss Lachgar a exigé du ministre el Khalfi qu’il batte sa coulpe pour
avoir ainsi et autant offensé les Mexicains. Certains ont entendu le propos du Premier
socialiste de Tanger à Lagouira et ont cru qu’il demandait auxdits Mexicains de faire acte de
contrition envers les Marocains pour leur avoir infliger des scènes aussi affligeantes que
navrantes. Las… Lachgar demandait bien à el Khalfi de s’excuser auprès des Mexicains, et
pas aux Mexicains de demander grâce aux Marocains.
Le Maroc est-il un pays sérieux ? Absolument pas… Nous vivons dans un grand théâtre qui
nous sert une non moins grande comédie… mais une comédie qui dégage des remugles de
grand collecteur.
Tranche 6, les touristes. Des touristes sont attablés à la terrasse d’un troquet dans un
vieux quartier. Ils sont venus là car ils ont beaucoup entendu et lu sur ce quartier historique.
Alors ils y sont venus chercher l’air du temps qui passe. Et qu’est-ce qu’ils ont trouvé ? De
l’histoire ? Que nenni ! Mais de la misère, oui. Et en quantité inouïe.
Sous leurs yeux, un dealer de chit et de blanche, un clodo qui urine n’importe où, n’importe
comment, sur n’importe quoi, un marchand de pépites, et des marginaux qui rôdent autour
de nos touristes comme des vautours affamés survolent une future proie déjà décharnée.
Et soudain des vendeurs ambulants surgissent de nulle part, chargés de toutes sortes de
breloques et de broutilles, et entourent le groupe de touristes. Ceux-ci ne veulent rien
d’autre que déguster un verre de thé, dans le calme, et ceux-là veulent leur fourguer leur
camelote à tout prix, vaille que vaille et de n’importe quelle manière. Alors les touristes,
furieux, quittent les lieux, poursuivis par un torrent, une avalanche d’injures dans toutes les
langues. Ils en parlent bien une, pour comprendre…
Le Maroc, en effet, est bien ce pays de l’hospitalité et des multiples cultures, en dépit du fait
que « les oiseaux de mauvais augure » et autres « pessimistes » n’y voient qu’un pays à la
population hostile, un chouiya xénophobe et un tantinet farfelue.
Tranche 7, le médecin. Il est médecin, il exerce dans un hôpital public, mais ce jour-là, il
semble pressé de quitter son travail. Une file de gens attend, longue comme un jour sans
pain ; certains attendent depuis des jours, mais le Docteur a un rendez-vous important, et
urgent. Une opération chirurgicale l’attend, et elle est d’une extrême importance, pas parce
que le patient est sérieusement atteint, mais parce que cette intervention sera effectuée
dans une clinique privée et que le médecin engrangera du bel argent, en monnaie sonnante
et trébuchante. Beaucoup. Oh certes, les lois interdisent que le médecin quitte son hôpital
public pour s’en aller exercer son art dans le secteur privé… mais à quoi pourraient bien
servir ces lois, si ce n’est pour être transgressées ?
Tranche 8, la jeune fille et la dame. Dans la rue, une jeune fille engueule copieusement
une femme qui pourrait être sa mère. La jeune est vraiment furieuse et manque de frapper la
dame. Celle-ci ne travaille pas pour elle (ce qui n’expliquerait au demeurant pas qu’elle la
frappe), pas plus qu’elle n’est sa voisine (idem…). Non, cette dame en âge d’être la mère de
celle qui la malmène est… sa mère.
C’est cela, le Maroc, et tout ça risque de durer encore un bout de temps…
Al Massae
PanoraPost (maroc)
Maroc/UE/exportations de tomates. La crise persiste et menace de
s’aggraver
PanoraPost.com | dim.08.juin.2014 à 08:10
http://www.panorapost.com/marocueexportations-de-tomates-la-crise-persiste-et-menacede-saggraver/
Depuis la décision prise il y a deux mois par l’Union européenne de changer les
conditions d’accès de plusieurs produits agricoles marocaines, essentiellement les
tomates, sur les marchés d’Europe, le Maroc s’évertue à trouver une solution à la
crise entre les deux parties. Un autre round de discussions s’est tenu en milieu de
semaine dernière entre Rabat et Bruxelles, pour essayer de faire revenir la
Commission européenne sur sa décision, ce qui semble difficile, voire
impossible, selon plusieurs observateurs et connaisseurs du mode de fonctionnement de
l’Union.
Que perd le Maroc ?
Ce sont environ 35% du volume de tomates marocaines exportées vers l’Europe qui
seront désormais interdites d’entrée sur le territoire européen. Cela représente quelque
150.000 tonnes qui ne trouveront plus de débouchés car il s’agit du contingent hors quotas
(le contingent préférentiel admis par les deux parties est de 269.000 tonnes), que l’UE
cherche précisément à évincer.
Pour l’Europe, les tomates marocaines ne représentent pas grand-chose, à peine 3%
de la consommation, même si ce volume est équivaut à 60% des importations hors
UE. Mais pour le Maroc, l’affaire est importante car elle menace de frapper toute la filière
et à tous les niveaux (production, conditionnement, stockage frigorifique, transport…),
mettant en péril plus de 30.000 emplois.
D’ores et déjà, et pour la prochaine campagne agricole, les commandes de semis de
tomates enregistrent un fort recul, dû au manque de visibilité des producteurs et à
leurs craintes de s’engager dans des investissements, sans débouchés finaux pour
leurs produits.
Qu’en est-il des négociations ?
Il semblerait que les concertations de mercredi dernier n’aient pas débouché sur quelque
chose de concret. Cette situation qui ressemble à un début d’impasse est reflétée par le
communiqué publié jeudi par le ministère marocain de l’Agriculture qui appelle l’Union
européenne «à prendre ses responsabilités sans délais » et à « respecter ses
engagements »communément arrêtées, avant la décision unilatérale de l’UE de changer les
droits d’accès des produits marocains, rompant avec les termes de l’accord agricole signé en
2012 entre les deux parties.
Le ministère rappelle également que dans le but de débloquer la situation actuelle, le Maroc
a soumis une proposition équilibrée en conformité avec la réglementation
européenne, et estime que la « Commission européenne doit prendre ses
responsabilités dans ce dossier, dans les plus brefs délais». Les plus brefs délais,
l’expression est lourde de menaces… menaces accentuées par cette phrase du même
communiqué : « Nous n’osons même pas imaginer les conséquences sur une filière
marocaine et sur des opérateurs qui, avec un partenariat aussi important avec l’Union
européenne, ont investi et cru en des débouchés sérieux »…
Et les professionnels ?
Plusieurs actions sont envisagées par les professionnels, soutenus par l’Etat. Mais ces
actions sont progressives, ayant déjà commencé par des consultations juridiques avec
des avocats et des organismes internationaux. Les professionnels veulent éviter une
confrontation avec l’UE, et se sont donnés le temps de la réflexion. Mais face à
l’intransigeance, quelque peu indifférente voire même condescendante de l’Europe,
on pense à aller plus loin.
Ainsi, une saisine de l’Organisation mondiale du Commerce est sérieusement
envisagée car le changement unilatéral de la Politique agricole commune est l’un des
motifs d’intervention possibles de l’OMC, mais cela est l’apanage du gouvernement et
non des particuliers ; or, le gouvernement, pour l’instant, reste prudent quant à ses
décisions.
Un autre recours est possible au niveau de la Cour européenne de Justice, et cela
serait le fait des exportateurs. Mais ceux-ci ne peuvent entreprendre cette démarche
qu’après constat d’une infraction à un accord établi. Le préjudice doit donc être
effectif afin que les juges européens puissent se saisir de la question.
Il reste une ultime possibilité. Simple et définitive, mais un peu risquée. Tout mettre
sur la table, dans le même panier : l’accord de pêche, les importations des céréales
européennes et autres produits agricoles.
Le Maroc le veut-il ? Osera-t-il ? Il semblerait que Rabat veuille éviter cet ultime atout, mais
le Maroc devra bien s’y résoudre face à l’intransigeance du Vieux Continent.
Media24 L’information économique marocaine
Les petits agriculteurs pourront louer des terres domaniales
http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/12167-Une-premiere.-Les-petitsagriculteurs-pourront-louer-des-terres-domaniales.html
Pour la première fois, les petits agriculteurs pourront louer des terres domaniales.
Dans le cadre de l’opération de Partenariat public privé autour des terres agricoles
domaniales, l’Agence pour le développement agricole a lancé un appel d’offres dédiée
aux petits agriculteurs sur une superficie de 1.900 ha. Les détails.
Cet appel d’offres constitue une première en son genre dans le cadre de cette opération de
partenariat.
Une première, tout d’abord parce que cet appel d’offres ne concerne que les petites
parcelles. Celles ayant une superficie inférieure à 5 ha en irrigué et inférieure à 10 ha en
bour.
L’effectif de parcelles concernées est exceptionnel. Il est de 872 parcelles. Il dépasse le
nombre total cumulé des projets lancés jusqu’à présent dans le cadre du Partenariat Public
Privé. Et pour cause, il ne s’agit que de petites parcelles.
Selon l’ADA (Agence pour le développement agricole), ce nombre illustre d’une manière
incontestable l’intérêt et la priorité que donne le ministère de l’Agriculture et de la pêche
maritime aux petits agriculteurs en vue de leur permettre d’intégrer l’économie de marché.
Une première aussi, parce que cet appel d’offres donne la possibilité aux petits agriculteurs
de louer et d’exploiter ces parcelles pour une longue durée de 17 ans renouvelable au lieu
de la pratique actuelle qui est une location pour une seule année sur la base des enchères
publiques.
Ces agriculteurs seront donc éligibles aux subventions de l’Etat dans le cadre du Fonds de
féveloppement agricole (FDA) du fait que cette éligibilité exige une location d’au moins de
cinq ans. Ils auront donc la visibilité pour engager des investissements pérennes en toute
sécurité et auront le cadre contractuel requis pour accéder au financement bancaire et pour
établir des partenariats à long terme avec des agro-industriels leur donnant ainsi l’accès au
marché et aux techniques de production appropriées.
C’est une opération dédiée aux petits agriculteurs. En fait, le règlement de cet appel
d’offres a été conçu dans le sens de permettre aux petits agriculteurs d’y participer et de
manière massive. L’attestation de la capacité financière habituellement obligatoire dans le
cadre du partenariat public privé n’est pas exigée.
La caution de soumission a été fixée à 3.000 DH au lieu de la caution habituelle allant
jusqu’à 50.000 DH. S’agissant de la caution de sécurisation de l’investissement, elle est fixée
à 1% pour le cas de cet appel d’offres au lieu de 2.5% et de 5% de l’investissement pour les
parcelles ayant une superficie supérieures à 10 ha.
De même, le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime a veillé à la mobilisation
de ses directions régionales dans le cadre de commissions régionales interministérielles
pour superviser cet appel d’offres au niveau local et ce, dans le sens de mettre le processus
d’attribution à proximité des petits agriculteurs pour leur faciliter l’accès et la participation à
cette opération de partenariat public privé.
Cette opération répond ainsi parfaitement aux attentes exprimées à maintes reprises par les
petits agriculteurs exploitants ces parcelles qui ont toujours manifesté leur volonté
d’entreprendre des projets d’investissements agricoles sur les terrains en question et d’avoir
le cadre et l’environnement adéquat pour contribuer à la réalisation des objectifs du le Plan
Maroc Vert dans le cadre de projets agricoles viables et économiquement rentables.
C’est la première opération de ce genre, certes mais elle est trop petite pour avoir un effet
significatif. Est-ce donc également la dernière ? "Non, assure Mohamed El Guerrouj,
directeur général de l'ADA, à Médias 24. Nous comptons lancer d’autres opérations de ce
genre. Notre objectif est d’accompagner les petits agriculteurs, de leur donner une visibilité
et un accès aux crédits bancaires et surtout de bénéficier des subventions de l’Etat".
"Il s’agit de créer une vraie dynamique pour leur permettre d’entrer dans l’économie de
marché", ajoute-t-il.
Les informations relatives à cet appel d’offres sont disponibles sur le site web de l’ADA.
PanoraPost (maroc)
Une brigade pour le Bien, contre le Mal, à Marrakech, par Sanaa Elaji
PanoraPost.com | mar.10.juin.2014 à 17:41
http://www.panorapost.com/une-brigade-pour-le-bien-contre-le-mal-a-marrakech-par-sanaaelaji/
Mesdames, Mesdemoiselles, si vous venez de Safi, d’Essaouira, d’Agadir ou même de
Marrakech, réfléchissez deux fois plutôt qu’une avant d‘envisager de passer vos
weekends ou n’importe quelles autres vacances ou journées de congé à Marrakech.
Réfléchissez soigneusement avant de penser à voyager ou à aller en soirée.
Madame, s’il vous plaît, de grâce, c’est dans votre propre intérêt… Réfléchissez avant de
vous maquiller, de vous faire belle, et choisissez bien les couleurs que vous allez mettre
cardésormais le maquillage peut être retenu comme une charge contre vous.
Madame, vous n’êtes nullement obligée de porter le voile. Mais, en revanche, votre
mise vestimentaire peut vous conduire tout droit en prison, sous l’accusation de
prostitution.
En effet, depuis quelque temps, à Marrakech, une brigade de police circule, une
brigade des mœurs, prônant le Bien et chassant le Mal, le Bien et le Mal se conjuguant
ici au féminin. Des patrouilles de policières sillonnent la ville, arpentant ses boulevards et
avenues, et s’introduisant dans ses beaux quartiers, traquant toutes les femmes qui
arborent, selon les critères de cette très particulière maréchaussée, un maquillage
voyant ou qui portent des vêtements « indécents », toujours aux yeux de ces dames
de la police.
La raison de tout cela ? Une campagne contre la prostitution.
Et ainsi donc, ce sont 25 femmes qui ont été arrêtées, avant d’être relâchées sous caution,
pour manque de preuves concluantes. Quelles étaient ces preuves, jugées par la suite
insuffisantes ? Une tenue vestimentaire, du maquillage, en plus du fait de ne pas
résider à Marrakech, mais de venir de villes comme Casablanca, Safi, Essaouira ou encore
Agadir… Et au diable la liberté de circulation ! Au diable aussi la liberté des femmes de
choisir leur habits !
Le problème, dans cette histoire, est que notre très honorable police n’a pas pensé à
nous dire quels sont ces vêtements qui peuvent nous valoir une accusation de
prostitution. Quel genre de rouge est-il légal ? Et le mascara, de quel type doit-il
être ? Dites-nous, de grâce, quelle est le maquillage légalement admis. Une
commission parlementaire s’impose !
Et puis, voyager d’une ville à une autre est-il un acte de prostitution ? Quelles sont les
villes dont les résidentes, si elles se trouvent à Marrakech, deviennent des
prostituées ? Est-ce une marque de débauche, ou de perversion, de passer une soirée
entre amis ? Se trouver dans une boîte de nuit, est-ce se prostituer ? Mais alors,
pourquoi ne pas embastiller toutes les femmes qui ont le malheur d’aller danser un peu sur
une piste de danse ?
Leaders (Tn) –
LU POUR VOUS
Pluri-culture et Ecrits migratoires
2014-06-10
Par Rafik Darragi
http://www.leaders.com.tn/article/pluri-culture-et-ecrits-migratoires?id=14306&nuid=0&did=0
Le Centre de Recherches Méditerranée Canada (CMC), créé par notre compatriote Hédi
Bouraoui et dirigé aujourd’hui par le Professeur Elizabeth Sabiston, participe d’un bel effort
de compréhension et de dialogue des cultures. En effet il avait organisé en mai 2012 à
l’université York à Toronto un colloque international intitulé “Pluri-culture et écrits
migratoires: une approche interdisciplinaire“. Les actes de ce colloque viennent d’être
publiés par l’Université Laurentienne (Canada) sous la direction d’Elizabeth Sabiston et
Robert Drummond.
Faut-il le souligner? Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion, disait
Hegel. Qu’est-ce donc qui anime aujourd’hui ceux qui,comme ces deux directeurs,
s’investissent, corps et âme, dans un travail scientifique d’envergure, sinon cet esprit
d’abnégation et de fraternité, ce feu qui brûle en eux ? Adeptes d’une culture intellectuelle
imprégnée d’humanisme et d’altruisme,convaincus que le progrès, la marche vers la lumière,
est fruit de l’échange des idées, Elizabeth Sabiston et Robert Drummond n’ont pas ménagé
leur peine. En effet, le livre est volumineux (56O pages) et la relecture et la classification des
33 contributions qui le composent,rédigées en français et en anglais,leur ontsûrement causé
quelques soucis.
Dans une préface en anglais fort lumineuse, Elizabeth Sabiston, cheville ouvrière de cet
ouvrage, reconnaît tout d’abord que « l’immigration est aujourd’hui un phénomène complexe
et problématique», vécu sous diverses formes selon les continents et les pays. On ne
l’appréhende pas de la même manière en Europe qu’en Amérique du Nord, et plus
particulièrement au Canada dont l’approche diffère de celle des U.S.A. Lorsque
l’immigration est volontaire, la cause principale, souligne-t-elle, paraît souvent d’ordre
financier, mais, en réalité, elle est également motivée par «des considérations d’ordre
politique, social, philosophique et éthique». Par contre, l’aspect culturel est généralement
occultéaussi bien chez l’immigré que dans le pays d’accueil, alors que tout immigré porte en
lui son héritage culturel spécifique, ou, pour reprendre les mots de Hédi Bouraoui «les
sédiments culturels de mon propre bagage». C’est précisément cette interaction culturelle si
riche et si variée que ce colloque vise à démontrer.
Dans sa conférence inaugurale, intitulée, ‘Les stéréotypes du jeu à somme nulle et du jeu à
somme non nulle dans le contexte de l’immigration: Brésil et modernité/ Canada et
postmodernité’, Patrick Imbert, professeur à l’Université d’Ottawa, part du constat
sociologique que la pluri-culture ne peut être appréhendée à sa juste mesure que si on va
«au-delà du nationalisme méthodologique» et que l’on délaisse les ‘discourshistoriques’ et
autres ‘perspectives historicisantes’ centrés uniquement sur «des points de vue liés au local
ou à la différenciation du national par rapport à d’autres perspectives nationales.» Aussi son
intervention se base-t-elle sur une analyse méthodique des commentaires d’écrivains portant
directement ou indirectement sur des stéréotypes «qui transcendent frontières et époques,
ceux de la croyance que la vie est un jeu à somme nulle ou bien un jeu à somme non nulle.»
Dès lors que l’écrit migratoire, ce va-et-vient sans fin entre identité et altérité, devient matière
à littérature, qu’il se nourrit de souvenirs longtemps enfouis, et qu’il se confond tout
naturellement avec la vie, il est relativement aisé de relever les multiples facettes de son
auteur. C’est ce que le professeur Nicola D’Ambrosio de l’université de Bari (Italie) a tenté
de démontrer dans son intervention intitulée :’Signes prémonitoires de crise et perspectives
d’avenir dans les écrits migratoires de Hédi Bouraoui’. Il faut signaler que le professeur
D’Ambrosio connaît fort bien les écrits de notre compatriote : il lui a traduit en effet plus
d’uneœuvre, notamment Ainsi parle la Tour CN, Puglia à bras ouverts, Retour à Thyna et sa
trilogieCap Nord, Les Aléas d’une odyssée et Méditerranée à voile toute.Etc’est tout
naturellement qu’il conclut son intervention en ces termes:
« …Permettez-nous de considérer Hédi Bouraoui le défenseur d’un humanisme qui n’est pas
périmé. Un clerc qui n’a pas trahi, un intellectuel engagé, un poète, un romancier, un
essayiste, qui n’est jamais resté enfermé dans sa ‘turris eburnea’, loin du monde et des
problèmes de l’humanité, dans une neutralité aveugle qu’Orson Wells, dans l’Observer du 13
juillet 1958, considérait comme «l’ennemie de l’art … parce qu’elle nous enlève le sens du
tragique.» (p.76)
Abderrahman Beggar, professeur à l’université Wilfrid Laurier (Canada)s’est penché lui
aussi sur l’œuvre de Hédi Bouraoui. Ce jeune enseignant d’origine marocaine, a déjà
consacré à notre poète deux ouvrages scientifiques, L’Epreuve de la Béance.L’Ecriture
Nomade chez Hédi Bouraoui (2009) et L’Ethique et Ruptures Bouraouiennes (2012). C’est
dire qu’il sait de quoi il parle. Dans son intervention intitulée ‘Hédi Bouraoui et l’idéal
«émigressant», il dépeint notre poète comme le «‘Don Quichotte des temps modernes’(en
référence à ses errances entre continents, styles et genres)» (p.99), un iconoclaste
constamment conscient des replis et des résistances passives à opposer pour survivre dans
un contexte difficile, jusqu’à inventer le mot-concept d’’émigressence,’ l’essence de la
migration. Ce terme, titre d’un recueil de poésie, n’est mentionné qu’une seule fois et «
pourtant, précise A.Beggar, comme condensateur d’idées et de principes, il marque
l’ensemble des poèmes et touche à l’œuvre dans son intégralité.» (p.100)
“Pluri-culture et écrits migratoires : une approche interdisciplinaire“ est un ouvrage qui frappe
par sa richesse et sa diversité. Nombreux sont les phénomènes issus de la
migration/immigration, qui y sont analysés, décortiqués et examinés à la loupe. Faut-il s’en
étonner? Sur quoi donc se pose le sentiment de la différence pour tout être humain sinon sur
le rapport à soi et à l’Autre? Cette problématique n’est-elle pas au cœur de notre condition
humaine? Faute d’espace, il nous est impossible de citer toutes les contributions qui
l’abordent. Il suffit de dire que lecteur peut dans cette œuvre monumentale découvrir
plusieurs écrits sur les problèmes migratoires liés à la France et au Canada ; des articles
sur la littérature migratoire, franco-arabe, africaine francophone, sépharade, ou encore
italienne, ainsi que sur l’immigration au féminin et même sur les rapports transculturels issus
des activités artistiques et sportives.
Cet ouvrage est donc loin d’être une énième laborieuse compilation. C’est un travail
scientifique approfondi et homogèneportant sur cette marginalité sociologique qu’est
l’émigration/immigration. Il est à lire et à relire, car qu’est donc le progrès humain? N’est-il
pas la fin fondamentale, l’ultime but, de la vie humaine? Et sur quoi se base-t-il sinon sur
une pluri-culture où‘paideia (éducation) et diké (équité) se rejoignent indissolublement ?
Pluri-culture et écrits migratoires, Actes du colloque international :“ Pluri-culture et
écrits migratoires : une approche interdisciplinaire (UniversitéYork, Toronto, Mai 17-20
2012), sous la direction d’Elizabeth Sabiston et Robert Drummond, Série
Monographique en Sciences Humaines 17, Université Laurentienne (Canada), 560
pages.
Rafik Darragi
PanoraPost (maroc)
L’Etat cède près de 40.000 logements à leurs occupants, à prix
(très) modiques
PanoraPost.com | jeu.12.juin.2014 à 09:12
http://www.panorapost.com/letat-cede-pres-de-40-000-logements-a-leurs-occupants-a-prixtres-modiques/
Le Conseil de gouvernement devait valider, hier, un projet consistant à céder à leurs
occupants une quarantaine de milliers de logements de fonction, à des prix fixés à
environ 150 DH/m². Les ministres de l’Habitat et de la Politique de la Ville, et des
Finances, respectivement Nabil Benabdallah et Mohamed Boussaïd, ont signé un
projet de décret dans ce sens, que le Conseil devait entériner.
Ce sont quelques 200.000 personnes qui bénéficieront de cette largesse
gouvernementale, laquelle devra faire rentrer près de 900 millions de DH dans les
caisses de l’Etat. Les acquéreurs pourront donc obtenir un titre de propriété pour leur
résidence, dans laquelle ils habitent depuis des années, au prix moyen de 20.000 DH.
Jusque-là, les ménages réglaient un loyer mensuel plus que symbolique car ne
dépassant que très rarement 100 DH/mois.
Les logements sont situés dans plus de 500 quartiers des villes du Maroc, avec une
nette domination de Casablanca. Selon des premiers détails, une distinction sera faite
entre appartements et maisons individuelles, entre quartiers moyens et quartiers dits
« de luxe ». Ainsi, pour les appartements et selon le quartier, le prix de vente variera de 150
à 180 DH/m² ; pour les maisons, la différence ira de 200 à 300 DH/m². Quant aux
commerces, ils seront cédés entre 300 et 900 DH, selon leur disposition en copropriété ou
en individuel. Les charges des relevés topographiques et de l’éclatement des titresmère pour la confection de titres individuels resteront néanmoins à la charge des
acquéreurs.
Ces logements, appartenant aux biens privés de l’Etat ou aux Domaines de l’Etat, sont
cédés à prix incitatifs pour éviter les expropriations et autres drames familiaux, comme cela
s’était produit pour la Cité de l’Air à Casablanca en 2009. Leur cession permettra
également de renflouer quelque peu les caisses de l’Etat et de faire accéder des
dizaines de milliers de famille à la propriété.
PanoraPost (maroc)
Le recensement général de la population et de l’habitat (RPGH)
expliqué par Lahlimi
PanoraPost.com | jeu.12.juin.2014 à 07:40
http://www.panorapost.com/le-recensement-general-de-la-population-et-de-lhabitat-rpghexplique-par-lahlimi/
On connaît mieux quels seront les thèmes principaux de la grande opération de
recensement qui se tiendra au Maroc à la rentrée prochaine. Selon le patron du Hautcommissariat au Plan Ahmed Lahlimi, qui présentait mardi cette grande opération
appelée officiellement Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH)
qui se tiendra du 1er au 20 septembre, les questions ne différeront en rien de ce qui se
fait ailleurs dans le vaste monde, et s’articuleront autour de plusieurs axes : les
particularités démographiques, les langues et l’éducation, l’emploi, les conditions de
travail et l’activité économique, les transports, les questions physiques et mentales, le
logement et, enfin, la santé et l’environnement.
Ce recensement s’intéressera pour la première fois aux questions du transport vers les
lieux de travail ou vers les écoles. Et pour la première fois également, les enquêteurs
poseront des questions sur les langues employées, et l’amazigh en particulier. Enfin,
etlà encore c’est inédit, et inspiré par la commission du recensement de l’ONU, une
partie du questionnaire sera consacrée aux déficiences physiques et mentales. Il est
vrai que depuis quelques temps, des informations circulent sur des chiffres effarants de
l’obésité, des psychopathologies et des diabètes. Le recensement général fixera donc tout
cela d’une manière plus scientifique.
Lors de sa conférence, Ahmed Lahlimi a expliqué que contrairement au dernier recensement
de 2004, des séances de formation seront dispensées aux enquêteurs via des
supports audiovisuels afin de bien leur expliquer la portée des questions, leur
articulation, leur interaction, ainsi que la manière de remplir les questionnaires.
Cette année, progrès technologique oblige et aidant, les communications entre
enquêteurs et services centraux seront effectuées presqu’en temps réel, grâce à des
SMS envoyés par les agents sur le terrain, quotidiennement, et portant sur les effectifs de
ménages enquêtés. Quant aux superviseurs, ils disposeront de GSM, qui feront partie de la
flotte du HCP et qui permettront de maintenir un contact permanent avec les équipes
centrales et régionales pour assurer un suivi régulier du déroulement du RGPH sur le
terrain et éventuellement remédier aux difficultés qui risquent de se poser sur le terrain.
De plus, « les travaux cartographiques du recensement ont été réalisés par l’utilisation
d’images satellitaires à très haute résolution, fournies par le Centre Royal de
Télédétection Spatiale », a indiqué Lahlimi, qui a insisté sur le fait que ce procédé
technologique a permis d’améliorer la qualité des supports cartographiques des districts de
recensement, à travers le report, précis, de leurs limites, repères géographiques, douars et
groupements d’habitation.
L’exploitation des données recueillies sera effectuée au moyen de la technologie de la
lecture automatique des documents (LAD), l’ensemble de l’opération étant supervisée par
des nationaux, sans recours à une assistance étrangère, comme cela avait été le cas
auparavant.
Le RGPH de cette année, tenu selon les normes fixées par l’ONU dix ans après le dernier,
effectué en 2004, sera placé sous le thème « la valeur de notre pays, sa population ». Un
budget global de 895 millions de DH est affectée au RGPH, dont 10 millions pour une
vaste campagne de communication et de sensibilisation
Plus d’information sur rgph2014.hcp.ma
PanoraPost (maroc)
Infrastructure. Le Maroc obtient un prêt de 96,5 millions de dollars
pour ses routes rurales
PanoraPost.com | jeu.12.juin.2014 à 07:52
http://www.panorapost.com/infrastructure-le-maroc-obtient-un-pret-de-965-millions-dedollars-pour-ses-routes-rurales/
La Banque mondiale a approuvé un prêt de 96,55 millions de dollars destiné à l’appui
du Deuxième programme national de routes rurales (PNRR2) du Maroc, lequel vise à
améliorer l’accès à des routes praticables par tous les temps pour la grande majorité
de la population rurale du pays.
La première phase du projet, qui a débuté en 2005, a permis une nette amélioration de la
situation : quelque 10 000 kilomètres de routes rurales ont été construits ou remis en
état, au bénéfice de 1,8 million d’habitants (sur une population cible de 3 millions).
Ainsi, 70 % de la population rurale marocaine pouvaient accéder au réseau routier en
2010, contre 45 % en 2002 et 54 % en 2005. Le Maroc entend porter cette proportion à 80
% d’ici 2015.
« Des populations isolées auront ainsi accès à des services sociaux et économiques, tels
que la santé et l’éducation. Ces routes auront en particulier des répercutions positives sur la
productivité du secteur agricole puisqu’elles faciliteront le transport », a indiqué le directeur
des opérations du groupe de la Banque mondiale pour le Maghreb, Simon Gray.
Le PNRR2 compte deux composantes. La première, financée par la Caisse pour le
financement routier (CFR), vise la remise en état ou la modernisation de 12.560
kilomètres de routes rurales (et sur de petites infrastructures routières
complémentaires), pour un coût de 1,45 milliard de dollars. La seconde composante
est financée par le Fonds spécial routier du Maroc ; elle porte sur la remise en état ou
la modernisation de 3.000 kilomètres de routes rurales (et sur de petites
infrastructures routières complémentaires), pour un coût estimé à 425 millions de
dollars.
Ce projet couvrira les régions de Tanger-Tétouan, Taza-Taounate-Al Hoceima, FèsBoulemane, Meknès-Tafilalet, Tadla-Azilal, Doukkala-Abda, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër,
Grand Casablanca, Oriental, Marrakech-Tensift-Al Haouz, Chaouia-Ouardigha, GharbCherarda-Beni Hsan, Souss-Massa-Draa, ainsi que la province de Guelmim.
El Watan - Mardi 17 juin 2014
(Algérie)
Harcèlement dans le milieu du travail
Une femme sur deux concernée
le 16.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/une/une-femme-sur-deux-concernee-16-06-2014-261356_108.php
Le harcèlement sexuel en milieu professionnel, un phénomène qui semble s’amplifier
en Algérie. Selon une enquête récente de la Fondation algérienne pour la promotion
de la santé et de la recherche (Forem), une femme sur deux subit un harcèlement
sexuel dans le milieu du travail
et à l’université.
De nombreuses travailleuses subissent le diktat des harceleurs en silence dans différents
secteurs des activités économiques et administratives du pays. Si certaines refusent
d’abdiquer, brisent la loi du silence et saisissent les instances judiciaires, d’autres subissent
le martyre avec une angoisse permanente de se rendre sur les lieux du travail. Un mal qui
ronge des centaines d’Algériennes, non sans conséquences fâcheuses sur leur santé et leur
sécurité.
La Fondation algérienne pour la promotion de la santé et de la recherche (Forem) vient
encore une fois le prouver à travers une enquête sur le harcèlement sexuel dans les milieux
professionnel et universitaire, réalisée lors du premier trimestre 2014 à travers 4 wilayas
(Alger, Blida, Guelma, Tipasa) du pays dans le secteur public (santé, postes, finances) et
dans 15 wilayas pour le milieu universitaire. Un questionnaire a été distribué et rempli de
façon anonyme. Il comporte 15 questions et 20 sous-questions pour 3207 étudiantes, dont
2886 Algériennes, 341 étrangères et 600 travailleuses, soit au total 3807 personnes.
Différentes définitions de harcèlement sexuel ont été proposées, dont, entre autres, le viol de
l’intimité, paroles et actes obscènes, faits surtout par les hommes, acte immoral et aussi
atteinte à la dignité, l’honneur et la vie privée des femmes, pratiques dégoûtantes par
certains hommes envers les femmes et agression sexuelle verbale ou non. A la question de
savoir de quelle façon le harcèlement se manifeste, 65% des travailleuses répondent qu’il se
manifeste de façon verbale et non verbale et les auteurs sont généralement le directeur dans
30% des cas, les chefs de bureau dans les 20% des cas et 14% ce sont les agents de
sécurité.
Menace et représailles en cas de refus
Quant à l’endroit où l’acte est généralement commis, les femmes interrogées relèvent que
cela se passe dans le bureau du directeur, 26%, et pour 23% pendant le travail et affirment
que les harceleurs procèdent de différentes manières. Si certains invitent ces femmes dans
des endroits suspects, ferment la porte du bureau, regardent avec insistance, dévisagent,
font des remarques sur l’apparence physique, d’autres invitent de manière répétée, profèrent
des menaces de représailles et pratiquent des attouchements. Ainsi, l’enquête a démontré à
travers les questions posées que 50% des travailleuses ont rapporté des histoires liées au
harcèlement sexuel dans le milieu du travail. Classé sur une échelle de 1 à 10 pour évaluer
l’étendue, le phénomène est au degré 101, soit au point 5.
Le regard avec insistance est relevé de manière systématique dans les 71% des réponses,
suivi d’invitation de manière répétée, de promesses de récompense, de remarque sur
l’apparence physique et attouchements, demande explicite de voir le corps de la femme en
échange de l’épouser. «Un directeur d’une société demande une relation sexuelle avec une
travailleuse au sein de la même strcture sous la menace d’expulsion de son travail avec son
fiancé», ont rapporté les enquêteurs.
A la question : «Quel est le nombre de travailleuses harcelées et l’acte subi dans votre
entourage ?», les femmes affirment qu’elles sont de plus de 40,5%. Concernant les
étudiantes, l’enquête a été menée dans 15 wilayas du pays dans les filières droit,
informatique, commerce, biologie, langues, médecine, sciences économiques et
mathématiques à Alger (Alger 1, Alger 2, USTHB, INV, ENS Kouba, ENSE), Blida, Tipasa,
Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, BBA, Guelma, Skikda, Biskra, Aïn Defla, Chlef, Tlemcen,
Oran et Ghardaïa.
L’enquête a révélé que 45,11% d’étudiantes algériennes ont été victimes de harcèlement
sexuel ainsi que 37% des étudiantes étrangères.
45,11% d’étudiantes ont subi le harcèlement sexuel
Les auteurs de ces actes restent pour les deux catégories l’enseignant et respectivement
l’administrateur et les agents de sécurité. Elles sont donc près de 60% à penser que les
enseignants sont les premiers auteurs de ces actes indignes, à savoir «échange physique»
pour avoir l’année, promesses de notes et d’argent, remarques sur l’apparence physique en
salle d’étude, invitation de manière répétée, attouchements et baisers. Quant aux lieux, les
étudiantes ont signalé que c’est généralement à l’université, en salle d’étude, au bureau et
dans le transport.
A l’issue des résultats de cette enquête dirigée par les docteurs Mostefa Khiati, Sabrina
Gahar, Abdelkader Sahraoui-Tahar, la Forem recommande le durcissement de l’article 341
bis du code pénal et l’inclusion dans la législation du travail de sanctions administratives :
blâme, suspension, voire licenciement de l’auteur, et la sensibilisation du personnel en milieu
de travail et en milieu universitaire, mise en place de conseillers psychologiques et d’une
ligne verte.
Djamila Kourta
El Watan - Dimanche 22 juin 2014
(Algérie)
Situation des droits de l’homme en Algérie et politique européenne de
voisinage
Des ONG interpellent l’UE et exigent des mesures concrètes
http://www.elwatan.com/actualite/des-ong-interpellent-l-ue-et-exigent-des-mesuresconcretes-22-06-2014-262064_109.php
Promotion et protection des droits de l’homme selon des standards internationaux et
définition d’un calendrier de réformes à engager à court terme.
Quatre ONG internationales interpellent l’Union européenne sur la situation des droits de
l’homme en Algérie, jugée «sombre». Elles demandent au principal partenaire étranger de
l’Algérie d’agir pour remédier à cette situation.
Saisissant l’opportunité des négociations sur le plan d’action entre l’Union européenne (UE)
et l’Algérie dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV), le Réseau
euroméditerranéen des droits de l’homme (REMDH), Amnesty International, Human Rights
Watch et la FIDH fixent les principaux objectifs devant être mis en avant dans la coopération
entre les deux partenaires.
«Nous attirons l’attention de l’UE sur la nécessité d’adopter des objectifs concrets dans le
domaine des droits humains, assortis d’un calendrier de réformes devant être engagées à
court terme par l’Algérie en impliquant la société civile algérienne indépendante de manière
constructive», précisent ces organisations dans un communiqué commun rendu public hier.
Les signataires de ce document estiment également «important de définir des indicateurs
précis permettant une évaluation objective et régulière de la situation fondée sur les
standards définis dans les conventions internationales relatives aux droits humains».
Réitérant leur appel à donner la priorité au respect des droits humains, y compris l’égalité
homme-femme, les quatre ONG exigent des autorités algériennes d’adopter des mesures
tangibles dans ce domaine. «Face à ce constat sombre partagé par l’UE, nos organisations
considèrent que les négociations en cours sont une opportunité majeure pour l’UE de mettre
concrètement en œuvre, dans ses relations avec l’Algérie, ses engagements relatifs aux
droits de l’homme et à la société civile, tels que définis à la fois dans sa politique européenne
de voisinage révisée et dans le plan d’action du cadre stratégique de l’UE en matière de
droits de l’homme et de démocratie», lit-on dans ce document.
Ces organisations dénoncent notamment les restrictions des libertés d’association, de
réunion et de manifestation.
Selon elles, l’Algérie ne dispose pas de loi pénalisant de manière adéquate les violences
faites aux femmes et les discriminations à leur égard demeurent ancrées en droit et en
fait.«Par ailleurs, la coopération de l’Algérie avec des experts et mécanismes des Nations
unies, mais également les ONG internationales de défense des droits humains, reste très
limitée, voire inexistante en dépit des demandes répétées de ces acteurs de pouvoir se
rendre en Algérie», déplorent ces ONG, qui exigent l’abrogation de certains articles de la loi
sur les associations et la suppression du décret interdisant, depuis 2001, les réunions et
manifestations à Alger.
Elles demandent également aux autorités algériennes d’assurer la protection des femmes et
des filles contre les violences liées aux genres, y compris en adoptant une législation qui
pénalise la violence contre les femmes sous toutes ses formes. Dans ce sens, les quatre
ONG exigent l’abrogation des dispositions du code pénal et du code de la famille qui sont
discriminatoires à l’égard des femmes et des filles.
Madjid Makedhi
El Watan - Dimanche 22 juin 2014
(Algérie)
Métiers de l’hôtellerie
Une école en partenariat avec des Suisses
http://www.elwatan.com/actualite/une-ecole-en-partenariat-avec-des-suisses-22-06-2014262046_109.php
Des journées portes ouvertes sur les métiers de la restauration, de l’hôtellerie et de
l’hospitalité ont été organisées, hier, à l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de
restauration d’Alger (Eshra), à Aïn Benian. Un point de presse a permis de présenter le
programme de formation concernant les métiers de la restauration, de l’hôtellerie et de
l’hospitalité.
Cette rencontre avec la presse a été animée par Hamid Melzi, président-directeur général de
la Société d’investissement hôtelière (SIH), et Xavier Chlapowski, directeur général de
l’école. Les responsables de cet établissement ont présenté les opportunités offertes pour
préparer les futurs leaders pour les postes de management de demain. Une visite guidée a
été rehaussée par la présence de Nouria Yamina Zerhouni, ministre du Tourisme et de
l’Artisanat.
D'un coût de réalisation de 11 milliards de dinars, cette école est supervisée par la SIH et
gérée par l'Ecole d'hôtellerie de Lausanne (Suisse) de renommée mondiale pour une durée
de huit années en vertu d'un contrat signé avec la SIH ; elle ouvrira ses portes le 28
septembre prochain. L’Eshra dispose de tous les équipements nécessaires à l’acquisition
d’expériences pratiques et théoriques pour les métiers de l’accueil. Le campus est géré
comme un hôtel avec des chambres, des salles de conférences, quatre restaurants
(gastronomique, restaurant à thème, cafétéria, restauration rapide), trois cuisines de
démonstration, un laboratoire de dégustation de produits, un auditorium et une salle de
banquet.
Cet investissement s’inscrit dans le cadre de l’application du schéma directeur de
l’aménagement touristique (SDAT) à l’horizon 2025, qui considère que le tourisme ne
ressemble à aucune autre activité car il constitue un assemblage de prestations (transport,
hébergement, restauration, loisirs…) reposant essentiellement sur la ressource humaine, sur
ses qualités, ses aptitudes et ses qualifications et vise le renforcement du nombre de
structures de formation dans le tourisme et l’hôtellerie.
En effet, il ne sert à rien de réaliser des hôtels de luxe s’ils sont gérés par une main-d’œuvre
non qualifiée. Il y a 382 projets dont les travaux sont en cours et 258 autres en voie de
démarrage, permettant la mise en place de 50 000 lits. «Nous ambitionnons d'offrir 100 000
lits à l'horizon 2025, en plus des 90 000 existants actuellement, pour résorber la demande
sans cesse croissante en matière de capacités d'accueil», a révélé la ministre. Actuellement,
à peine 15% des lits répondent aux normes internationales ! L’Algérie compte aujourd'hui
181 établissements de formation, toutes catégories confondues ; certains d’entre eux
dépendent du ministère du Tourisme et 36 sont des centres relevant du privé.
Le manque de performance de l’offre de formation est dû à plusieurs facteurs : le nombre de
structures de formation relevant du secteur du tourisme est resté identique depuis leur
création, n’assurant pas une couverture territoriale ; les contenus des programmes
pédagogiques dispensés présentement au niveau des établissements s’avèrent dépassés et
non adaptés aux évolutions que connaît l’activité touristique ; l’encadrement pédagogique est
insuffisant en quantité et en qualité.
Kamel Benelkadi
El Watan - le 21.06.14 | 17h14
(Algérie)
Quelque 140 000 travailleurs étrangers de 125 nationalités exercent
en Algérie
http://www.elwatan.com/actualite/quelque-140-000-travailleurs-etrangers-de-125nationalites-exercent-en-algerie-21-06-2014-261997_109.php
Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a
affirmé samedi que le marché algérien du travail comptait 140 000 travailleurs
étrangers de 125 nationalités différentes.
Le nombre d'étrangers ayant obtenu un permis de travail en Algérie est, selon les chiffres du
ministère, de 140 000 de 125 nationalités différentes, a indiqué M. El Ghazi dans une
déclaration en marge d'une rencontre avec les directeurs de wilayas de l'emploi et les
inspecteurs du travail.
Il a précisé que parmi ces travailleurs étrangers figurent également des représentants de
sociétés et de contractants avec des opérateurs privés algériens, soulignant que les droits
de ces derniers étaient "garantis" conformément aux lois en vigueur.
Il est exigé de la main d'oeuvre étrangère d'assurer une formation au profit de la main
d'oeuvre nationale notamment les jeunes et dans des spécialités leur permettant d'acquérir
une qualification dans le métiers qu'ils exercent.
D'autre part, le ministre du Travail a insisté sur la "rigueur" dans l'application de la législation
algérienne à l'égard des sociétés étrangères, rappelant que la main d'oeuvre étrangère avait
droit à un "traitement convenable" loin de toute "discrimination" et jouissait du droit
d'adhésion aux "syndicats" sur la base des textes de lois.
Des mesures ont été prises pour l'obtention du permis de travail pour les étrangers dans le
cadre des dispositions de régulation et d'organisation du marché du travail dont
l'"adéquation de la qualification et de l'expérience du travailleur étranger aux métiers requis
sur le marché algérien et l'obtention du permis de travail conformément aux lois et
règlements en vigueur".
L'obtention d'un permis de travail obéit à un "besoin réel" des sociétés étrangères et aux
exigences économiques de la main d'oeuvre étrangère.
APS
Media24 - 240614
L’information économique marocaine
Les chiffres accablants du mariage précoce au Maroc
http://www.medias24.com/SOCIETE/12594-Les-chiffres-accablants-du-mariage-precoce-auMaroc.html
Le mariage précoce est loin d’être éradiqué au Maroc, c’est ce que révèle l’association
Insaf dans un rapport rendu public ce lundi 23 juin à Genève, en marge de la 26è
session du conseil des droits de l’Homme. Médias 24 vous présente, en chiffres, les
tendances alarmantes de cette pratique.
Il est d’abord à rappeler que le mariage précoce au Maroc concerne principalement les filles.
A titre d’illustration, durant l’année 2013, sur les 43.508 demandes de mariages précoces,
seulement 92 concernaient des garçons.
Ce nombre important de demandes de mariages compte, en moyenne, pour 11% du total
des demandes au mariage au Maroc entre les années 2007 et 2013. Ce taux est à revoir à
la hausse.
En effet, les chiffres récoltés proviennent des informations enregistrées par les tribunaux de
la famille. De ce fait, elles ne comprennent pas les données relatives aux mariages non
déclarés. Au total, près de 300.000 demandes de mariages précoces ont été
enregistrées sur la période 2007-2013, dont 1.730 affaires liées à des mineur(e)s âgés de
14 ans.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le mariage précoce est un phénomène plus
présent en milieu urbain qu’en milieu rural (52% dans les villes et dans les périmètres
suburbains en 2013). Cette tendance est relativement nouvelle, car jusqu’en 2013, les
mariages des mineurs étaient beaucoup plus répandus dans le milieu rural.
L’activité professionnelle reste l’un des éléments déterminants dans le mariage précoce. En
prenant en considération ce facteur dans le reclassement, il apparait clairement que le
chômage est le terreau du mariage précoce. En 2013 par exemple, seuls 0,07% des
demandeurs de mariage étaient actifs contre 99,93% de chômeurs.
Ce constat révèle à l’évidence l’exclusion et l’isolement des mineurs mariés, et explique en
partie la réalité dramatique et la précarité de la situation des filles mariées (divorces et
veuvages plus fréquents, mortalité néo-natale élevée, viols conjugaux). De plus, on déplore
6 fois plus de décès liés aux avortements non médicaux, et autant de décès liés aux
couches.
Le rapport présenté par Insaf démontre, chiffres à l’appui, que le cadre juridique contribue à
cristalliser le fléau. En effet, selon les dispositions de l’article 20 du code de la famille, le
Juge dispose d’une grande faculté d’appréciation, et peut, dans certains cas, autoriser le
mariage d’une fille avant l’âge de la capacité matrimoniale (18 ans), cette décision n’est
susceptible d’aucun recours. Cette marge de manœuvre élargie a permis aux juges de
valider plus de 85% des demandes de mariages précoce durant l’année 2013.
La Cimade
L'enfermement des enfants reprend de plus belle en 2014
http://www.lacimade.org/regions/ile-de-france-champagne/nouvelles/4994-L-enfermementdes-enfants-reprend-de-plus-belle-en-2014
Depuis début 2014 ce sont au moins 22 enfants et 10 familles qui ont connu le traumatisme
de l’enfermement en rétention en France métropolitaine.
De vendredi 6 à lundi 9 juin, deux fillettes de 7 et 12 ans, accompagnant leurs parents de
nationalité géorgienne, ont ainsi été enfermées au centre de rétention administrative (CRA)
du Mesnil-Amelot durant trois jours et trois nuits sur une décision du préfet de Meurthe-etMoselle, particulièrement zélé en la matière, avant que la famille soit remise en liberté par le
tribunal administratif de Melun.
Les deux enfants sont scolarisés en France depuis l’arrivée de la famille en 2011.
Déboutés du droit d’asile, leurs parents ont déposé plusieurs demandes de régularisation
auprès de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, en vain. Sans prendre en compte leurs
attaches et intégration en France cette dernière a décidé de les obliger à quitter le territoire.
Assignés à résidence jusqu’au 15 mai, le couple et leurs enfants avaient respecté toutes les
obligations de l’assignation, ce qui aurait dû les protéger contre un placement en rétention
comme le prévoit la circulaire du 6 juillet 2012 relative à l’enfermement des enfants en
rétention.
Malgré cela, vendredi 6 juin à l’aube, et sans qu’aucune autre décision n’ait été prise entre
temps, les forces de l’ordre font irruption à leur domicile pour les conduire au CRA du MesnilAmelot à côté de l’aéroport de Roissy. Un vol pour Tbilissi étant prévu le jour même à 20
heures, la préfecture de Meurthe-et-Moselle décide de faire attendre la famille en rétention,
contraignant ainsi leurs enfants à subir le système de l’enfermement et le traumatisme induit.
Arrivés au centre dans l’après-midi, les parents sollicitent le réexamen de leurs demandes
d’asile et introduisent un recours administratif contre les arrêtés de placement en rétention
dont ils font l’objet.
Malgré la forte mobilisation locale à Mont-Saint-Martin, relayée par le Réseau Education
Sans Frontières (RESF), le préfet de Meurthe-et-Moselle maintient la famille en rétention
jusqu’à l’audience au tribunal administratif prévue le lundi suivant. Leur enfermement, qui
dura ainsi trois jours et trois nuits, provoquera de fortes réactions de co-retenus, choqués
d’être les témoins de l’enfermement d’enfants.
Lundi 9 juin, le tribunal administratif de Melun annule les arrêtés de placement en rétention
qu'il estime illégaux, ce qui met fin à l’enfermement mais pas aux mesures d’éloignement.
Une fois encore, nous ne pouvons que constater et déplorer l’illégalité de telles pratiques
préfectorales.
La loi doit changer, une circulaire n’est pas suffisante pour mettre fin et interdire
définitivement l’enfermement des enfants en centre de rétention, y compris à Mayotte où se
sont près de 4000 enfants qui sont enfermés illégalement chaque année.
La Cimade
20 juin 2014 | Frontex entre Grèce et Turquie : la frontière du
déni
Fontexit
http://www.lacimade.org/communiques/4999-Frontex-entre-Gr-ce-et-Turquie---la-fronti-re-dud-ni
Le déploiement de Frontex nuit au droit d’asile
A la frontière gréco-turque, l'agence européenne de surveillance des
frontières extérieures, Frontex, participe à un dispositif qui empêche
les réfugiés de bénéficier de la protection internationale. Le dernier
rapport de la campagne FRONTEXIT, « Frontex entre Grèce et
Turquie : la frontière du déni » souligne les conséquences
dramatiques de l’intensification de la surveillance à cette frontière («
push back », non accès à la demande d’asile, violences physiques
et verbales, etc.) ainsi que le défaut de responsabilité de l’agence.
S'appuyant sur des dizaines de témoignages, ainsi que de nombreux
échanges avec Frontex, le rapport documente des violations gra ves
des droits humains commises dans ce centre de gravité des
opérations de l’agence. Le Conseil de l'Europe, l'Agence des droits
fondamentaux de l'Union européenne et le Rapporteur spécial des
Nations Unies sur les droits humains des migrants ainsi que de
nombreuses organisations de la société civile ont récemment
exprimé leurs vives préoccupations vis-à-vis des violations
commises à cette frontière.
En effet, alors que l’agence et l’Union européenne se targuent d’un
nombre croissant d’interceptions ces derniers mois en mer Egée, les
statistiques officielles ignorent les conséquences meurtrières de
cette politique: 18 naufrages recensés par nos organisations depuis
septembre 2012, au moins 191 morts et plus de 30 disparus. Parmi
les victimes, une majorité de réfugiés syriens, afghans, érythréens,
dont beaucoup de familles et d’enfants. Si leurs embarcations
avaient pu atteindre les côtes de l'Union européenne, ces personnes
auraient certainement pu obtenir l'asile.
De nombreux témoignages ont confirmé la pratique d'expulsions
collectives (« push-back ») : des bateaux de migrants sont
interceptés et remorqués par les gardes-côtes grecs vers la Turquie,
souvent avec violence, sans que les réfugiés soient identifiés, au
mépris du droit international. Le rapport documente également
l'usage de techniques de « dissuasion » visant à repousser les
embarcations de migrants.
« Au lieu de mettre en place des mesures pour accueillir les
réfugiés, l'Union européenne, à travers Frontex a persisté dans une
politique intolérable de fermeture, qui vise à tout prix à empêcher
les réfugiés d’atteindre les côtes européennes » a dit Karim Lahidji,
Président de la FIDH.
Au vu d'un document transmis par l'agence à nos organisations,
Frontex a été informé de 27 rapports d'expulsions collectives, ainsi
que des problèmes d'accès à la procédure d'asile, de violences et
de traitements inhumains et dégradants. Malgré ces violations,
l'agence continue de fournir un soutien logistique aux opérations
(bateaux, avions, caméras thermiques, formation des gardes-côtes,
identification des nationalités des migrants).
« En continuant ses activités à cette frontière, malgré sa
connaissance de ces violations avérées et répétées, l'agence se
montre complice » a déclaré Olivier Clochard, présiden t de
Migreurop.
Enfin, le rapport souligne le manque de transparence, notamment, le
non accès à la totalité des plans opérationnels (base juridique des
opérations de l’agence) et les difficultés à engager la responsabilité
de Frontex dans le déroulement des actions qu'elle coordonne.
Frontex a récemment rejeté une recommandation de la médiatrice
européenne demandant la mise en place d'un mécanisme de plainte
permettant de mettre en cause l'agence et ses agents.
« Cette réponse vient confirmer la volonté de l'agence de ne pas
engager sa responsabilité en tant que coordinatrice des opérations
déployées aux frontières extérieures de l'Union européenne », a
conclu Michel Tubiana, président REMDH.
Le rapport est disponible en français et prochainement en anglais,
en turc et en grec.
www.frontexit.org
www.facebook.com/frontexit
email : [email protected]
Le Soir «L’Arabe du futur va à l’école»
propos recueillis par DANIEL COUVREUR
Lundi 23 juin 2014
Bande dessinée Riad Sattouf raconte le Moyen-Orient des el-Assad et de Kadhafi
http://pdf.lesoir.be/?choix-edition=4E&choix-date=20140623#/11
Créateur du Pauvre Jérémie, de Pipit
Farlouze ou de Pascal Brutal, réalisateur
des «Beaux Gosses»,
Riad Sattouf se livre
sans retenu.
L’artiste raconte
son enfance blonde dans la Libye de Kadhafi et
la Syrie des el-Assad.
Son nouveau roman graphique est beau comme la liberté
de changer la vie et
la société.
Entretien
Quand j’étais jeune, il y avait des coups d’état toutes les semaines, disait Abdel Razak, le
père de Riad Sattouf. Il fallait que les peuples puissent choisir.» Trente ans plus tard, autour
d’une moule congolaise servie par un Sicilien, l’enfant star a perdu ses cheveux blonds mais
pas son pouvoir d’étonnement, lorsqu’il nous parle de la famille et du monde dans lesquels il
a grandi. Son nouveau livre, L’Arabe du futur, est une véritable odyssée des temps
modernes, racontée à travers ses yeux de petit garçon ballotté de la Bretagne à Tripoli ou à
Homs.
Docteur en histoire de la Sorbonne, son père syrien rêvait d’être président et sa mère
française avait foi en son destin. Avec son nom de cheik de bande dessinée, Abdel Razak
pensait que les Arabes se libéreraient des vieux dictateurs tout seuls, quand ils seraient
éduqués. Son fils ne comprenait pas toujours ce qu’il disait, mais il a tout retenu de cette
jeunesse passée au Moyen-Orient entre 1978 et 1984. Il est venu nous en parler à Bruxelles.
Votre père rêvait de l’Arabe du futur. Qu’est-ce que ça signifie?
Il venait d’un petit village perdu près de Homs, en Syrie, sans eau et sans électricité. Il a été
le premier de la famille à aller à l’école. Il est venu étudier l’histoire à la Sorbonne, à Paris,
où il rencontré ma mère, Clémentine. Elle avait remplacé une copine à un rendez-vous avec
lui. Il y a beaucoup de hasards dans l’existence. Ensuite, il est devenu docteur en histoire
contemporaine et il aurait pu enseigner en France ou en Angleterre. Il a reçu une proposition
de contrat pour être maître de stage à Oxford mais il a refusé. Il voulait éduquer les Arabes
selon les principes de l’enseignement laïque. Pour lui, l’Arabe du futur, c’était celui qui
pourrait lire, écrire et sortir de l’obscurantisme religieux.
Vous aviez deux ans quand vos parents ont quitté la France pour emménager à Tripoli.
Votre père et votre mère vous ont laissé des souvenirs très précis?
Je me suis basé sur ma mémoire, au risque parfois de déformer certaines choses. J’ai
travaillé à l’instinct mais j’ai bien entendu recomposé les dialogues. Quand Kadhafi parlait à
la radio et que j’étais dans la Coccinelle de mon père, je vois toujours la scène dans ma tête
mais je ne sais plus ce qu’il disait. Il a fallu réécrire son discours. Je raconte les faits de
manière très descriptive, sans juger ni condamner. Je laisse le lecteur se faire sa propre
opinion. Mon père se voyait devenir un homme politique en vue. Dans sa génération, les
intellectuels pensaient qu’ils allaient prendre le futur du monde arabe en main. Il était en
même temps pétri de contradictions, parce qu’il croyait en Satan et dans les forces du mal!
Ma mère était, quant à elle, une femme au foyer très soumise. Elle plaçait beaucoup d’espoir
dans la réussite de mon père et pensait que notre situation irait pour un mieux. Elle avait été
impressionnée par la proposition qu’il avait reçue d’Oxford et croyait en son avenir, quelque
part dans le monde arabe.
Votre père était un idéaliste et, en même temps, il travaillait en Libye en étant payé en
dollars sur un compte à Jersey. Une autre de ses contradictions?
Le système mis en place par Kadhafi était filou mais c’est aussi la raison pour laquelle mon
père, qui était syrien, a été travailler en Libye. En plus d’avoir le sentiment d’œuvrer au
progrès de la société, il était très bien payé! Ces pays étaient si corrompus, à l’époque, qu’il
était impossible d’y mener une vie normale.
On voit aussi dans ce livre les prémices de votre talent de dessinateur, quand vous signez
en Libye un «bonhomme», dont le portrait ressemble au président Pompidou!
Effectivement, ça m’a donné envie de raconter des histoires. Les enfants faisaient des
gribouillis à cet âge-là et moi j’avais simplement osé faire un truc un peu figuratif. Le hasard
a fait que ma grand-mère a vu le président Pompidou dans ce dessin d’enfant. En fait, je lui
avais mis un gros nez. Comme mon père était un passionné de politique, il a mordu tout de
suite et, bien sûr, je n’ai pas démenti. C’était un malentendu très humain.
La situation politique en Libye et en Syrie était déjà extrêmement tendue à l’époque. Vous
n‘aviez jamais peur?
C’étaient des dictatures terribles, sanguinaires même, avec un pouvoir extrêmement violent.
La classe politique utilisait l’image de Nasser, l’idole du panarabisme, et se réclamait de son
idéal uniquement pour garder le pouvoir. Mon père était dans cette vision où il fallait dire aux
gens que faire et quoi penser.
Vous rentriez parfois en France, mais dans un coin oublié de Bretagne où une voisine n’avait
pas encore l’électricité.
En France aussi, il restait des endroits où l’on vivait encore au Moyen Age. Dans ce village
du Cap Fréhel, le progrès n’était pas encore entré partout. Ce n’était pas le fait de la crise
économique. Une voisine, Bébette, vivait dans des conditions plus difficiles que certaines
personnes en Syrie. Le monde moderne nous fait parfois oublier certaines réalités. Ce livre
parle beaucoup du rapport humain à la dureté de la vie.
Il y a trois couleurs de fond dans votre roman graphique: le bleu pour la France, le jaune
pour la Libye et le rouge pour la Syrie. Quel en est le sens?
Dans mon souvenir d’enfance, la France avait une couleur bleu gris à cause de son climat.
La Libye était le pays de la lumière et la Syrie était rouge comme sa terre. J’ai voulu jouer
sur l’émotion des couleurs, donner une image impressionniste de chacun de ces pays pour
que le lecteur les ressente de l’intérieur.
propos recueillis par DANIEL COUVREUR
PanoraPost - mar.24.juin.2014 à 14:32
(maroc)
Insolite et amusant. Le ministre de l’Intérieur propose de faire
financer les partis par le privé
PanoraPost.com |
http://www.panorapost.com/insolite-et-amusant-le-ministre-de-linterieur-propose-de-fairefinancer-les-partis-par-le-prive/
Seul un Polytechnicien trop rationnel peut dérouler une idée aussi saugrenue…
Proposer d’ouvrir le financement des partis politiques marocains au secteur privé !
C’est, en effet, l’étrange idée de Mohamed Hassad, qui l’a exprimée au parlement, à la
stupéfaction des élus présents…
« Ne serait-il pas temps d’ouvrir une réflexion sur une réglementation du financement
des partis politiques par le secteur privé ? », s’est ainsi suavement interrogé Mohamed
Hassad, ajoutant que la plupart des formations ne disposent pas des moyens matériels et
humains nécessaires, et adéquats, pour présenter leurs comptes. Puis, le même a
évoquél’insignifiance de la subvention publique accordée aux partis politiques… 60
millions de DH par an depuis 2006, répartis sur une trentaine de partis.
En réponse à cela, le premier secrétaire de l’USFP Driss Lachgar a eu cette intéressante
remarque : « le budget d’un seul club de football qui se respecte est de 60 millions de
DH, alors même que l’ensemble des partis reçoit le même montant ! ». C’est juste.
Le chef du groupe parlementaire du PJD Abdallah Bouanou a été plus incisif, et plus direct :
« M. le Ministre, voulez-vous appliquer sous nos latitudes le système de financement
politique tel qu’il est pratiqué aux Etats-Unis ? Vous savez bien que, déjà, notre
système souffre de plusieurs défaillances, avec certains qui se financent à travers les
marchés publics, et d’autres qui emploient des moyens moins avouables ». Bounaou
recommande donc que les choses restent telles qu’elles sont et que l’Etat continue
d’assumer, seul, le financement des partis.
Le ministre de l’Intérieur a dévoilé les chiffres des financements publics accordés aux
différentes formations : 17 millions de DH depuis 2012 pour l’organisation des
congrès, 150 millions de DH pour les élections communales de 2009 pour 130.000
candidats, soit 1.000 DH en moyenne chacun, et 220.000 millions de DH pour le scrutin
législatif de 2011, répartis entre 7.000 candidats, soit quelque 30.000 DH par personne.
Certains expliquent cette curieuse proposition de Hassad par sa volonté d’impliquer le privé
et donc d’augmenter le taux de participation, alors que d’autres, plus réalistes, pensent
que cette idée vient du fait que les partis sont déjà financés par leurs fameux
« notables », laissant la subvention publique à la discrétion des chefs.
PanoraPost (maroc)
Les droits de la femme et la différence entre les approches
nationale et étrangère, par Bilal Talidi
PanoraPost.com | jeu.19.juin.2014 à 15:39
http://www.panorapost.com/les-droits-de-la-femme-et-la-difference-entre-les-approchesnationale-et-etrangere-par-bilal-talidi/
La séance d’avant-hier au parlement, lors de laquelle le chef du gouvernement a
répondu aux questions des Conseillers, a été l’occasion de tracer les lignes de
démarcation entre les calendriers national et international dans le traitement de la
question des droits de la femme. En effet, M. Abdelilah Benkirane a redit – avec une
grande sincérité – les vrais besoins de la femme marocaine dans sa réalité
quotidienne, et il a exposé une nouvelle fois les mesures d’urgence qui doivent être
prises pour lui rendre justice.
Et, pour dire vrai, ce qui a été discuté lors de cette séance traduit deux paradoxes :
1/ Celui des thèmes mis en avant pour défendre les droits de la femme ;
2/ Celui de la lecture de la réalité de la femme marocaine et de son rôle social, en plus de la
compréhension de ses besoins et de ses priorités aujourd’hui.
Pour le premier point, les divergences portent sur les priorités à accorder aux
questions de lutte contre les violences faites aux femmes, l’approche du genre, de
l’égalité et de l’élimination de toutes formes de discrimination, d’une part et, d’autre
part, la justice à rendre à la femme qui subit toutes sortes d’avanies, l’aide à lui
procurer pour mener une vie digne, son rôle éducatif au sein de sa famille et son
encouragement à renforcer sa position sociale.
Pour le second thème, la divergence porte sur les deux approches de la réalité : la
première est importée ou, au mieux, suiviste, et la deuxième approche cherche à
trouver, à travers les failles de la première, une nouvelle définition des besoins de la
femme dans le cadre de sa vie de tous les jours et non dans ce qui est inspiré par des
programmes extérieurs financés par l’étranger.
La différence entre les deux approches est considérable car la première cherche
à améliorer les conditions des femmes de l’élite, qui représentent une minorité, en leur
procurant les moyens de l’égalité avec les hommes. La seconde approche aspire à lever
les contraintes (les tourments ?) de l’écrasante majorité des femmes en leur
permettant de mener une vie digne, de faire comprendre à la société l’importance de
leur rôle au sein de la famille et, par là-même, l’établissement d’un équilibre sociétal.
Une lecture saine de cette question se fonde sur la priorité à accorder au traitement des
difficultés endurées par les femmes divorcées, les veuves et les femmes en
conditions difficiles, en plus de l’amendement des lois et réglementations appliquées
aux femmes active qui allaitent, qui éduquent leurs enfants, ou d’autres questions de ce
type, sachant que jusqu’à aujourd’hui, aucune législation n’est encore dédiée à cela.
Où se trouve le problème à envisager un allongement des congés de maternité, tant
pour la convalescence que pour l’allaitement ? Où se trouve la difficulté à réfléchir à
des horaires de travail plus souples pour les femmes qui remplissent un rôle au sein
de leurs ménages, en faveur de leurs enfants, de leurs époux ou encore de leurs
parents en situation difficile ? Où se trouve l’obstacle à penser à affecter des pensions
spéciales aux femmes divorcées ou veuves pour qu’elles puissent subvenir aux
besoins de leurs familles ? Et serait-il vraiment impossible d’étendre ces pensions aux
femmes dont les époux soufrent de maladies chroniques handicapantes qui les
empêchent de travailler ?
Certes, il existe toutes formes de problèmes que subissent les femmes, comme la
violence, le harcèlement ou encore la discrimination, l’exclusion, la marginalisation ou la
remise en cause de leurs compétences, ou aussi la survivance de croyances culturelles
figées qui doivent être révisées… Mais tout cela, pour être vrai, n’empêche pas que l’on
doive accorder toute l’importance à la réhabilitation de la femme socialement, pour lui
permettre de remplir son rôle dans sa famille.
Cela fait aujourd’hui des années que les revendications habituelles et convenues
emplissent les sites et réseaux sociaux, que ceux qui les expriment exercent des
pressions sur les gouvernements et attirent à leurs chapelles une partie de la société
civile, à coups de gros financements… mais tout cela n’a eu aucune conséquence
tangible sur la réalité difficile de la femme dans les campagnes les usines et les
familles en difficulté ou en situation précaires qui représentent l’écrasante majorité
des femmes de ce pays.
Les femmes de l’élite ont assez bien réussi à arracher une sorte d’égalité dans leurs
organismes et fonctions, mais cela n’est pas vrai si on observe la réalité de la grande
majorité des femmes, plus anonymes.
Et donc, la réponse du chef du gouvernement M. Abdelilah Benkirane, exprimée dans
un langage dialectal facilement assimilable par tous, a mis le doigt sur les problèmes
véritables, ces problèmes auxquels on devrait vraiment s’atteler, loin de toute
polémique ou invective, et plus proche des tourments quotidiens et fréquents de la
femme au Maroc.
PanoraPost (maroc)
Les déclarations du chef du gouvernement sur les femmes
secouent le Maroc (New York Times)
http://www.panorapost.com/les-declarations-du-chef-du-gouvernement-sur-les-femmessecouent-le-maroc-new-york-times/
Le chef du gouvernement du Maroc Abdelilah Benkirane a déclaré au Parlement la
semaine dernière que les femmes seraient mieux à la maison qu’au travail,
déclenchant un tollé dans un pays qui a connu des avancées certes lentes, mais
sûres, en matière de droits des femmes.
« Aujourd’hui, il y a un problème en ce qui concerne le rôle des femmes dans les
sociétés modernes », a répondu Benkirane, mardi à Rabat, quand on lui a demandé la
position de son gouvernement sur les droits des femmes. « Les femmes ne trouvent même
plus le temps de se marier, d’être mères ou d’éduquer leurs enfants. Pourquoi ne leur
préservons-nous pas ce statut sacré que Dieu leur a données ? « .
La réaction sur les réseaux sociaux et dans les médias marocains ne s’est pas fait attendre,
et elle a été aussi rapide que surchauffée. Les commentateurs ont déclaré que le chef
du gouvernement devrait résoudre les problèmes économiques du pays et non pas
offenser les femmes ; quant à ses adversaires politiques, ils ont estimé que cette réponse
révélait le véritable programme de son parti islamiste conservateur, le Parti de la
justice et du développement.
« C’est une menace, une insulte faite à toutes les femmes marocaines et à tous les
combats qu’elles mènent depuis de nombreuses années », explique Khadija Rouissi,
députée PAM (opposition), dans un entretien téléphonique. « Nous sommes tous
conscients des périls qui guettent les droits des femmes, et nous devons nous
mobiliser contre cela », précise-t-elle.
Certains observateurs ont souligné que les élections municipales se rapprochant, le
chef du gouvernement, connu pour son discours direct prononcé en langue dialectale,
se serait juste livré à un exercice politique, en essayant de faire appel aux électeurs
conservateurs, dominant largement au Maroc. Après tout, le Parti de la justice et du
développement est la formation qui aligne le plus grand nombre de femmes élues au
Parlement.
« Ce que Benkirane défend – les valeurs de la famille, la complémentarité au lieu de
l’égalité – est conforme à ce que la grande majorité des Marocain(e)s pensent», a
déclaré Youssef Belal, chercheur en sciences politiques à l’Université de Berkeley,
Californie. « On peut aussi dire qu’il utilise la langue que les féministes emploient à
l’international, à savoir que prendre soin d’un ménage devrait être considéré comme un
travail et donc valorisé ».
Depuis que le parti de M. Benkirane a pris le pouvoir en novembre 2011 et a formé une
coalition avec trois autres formations, les islamistes ont pris soin de garder leur idéologie loin
de la politique. En janvier dernier, par exemple, le Parlement a amendé la loi pour supprimer
un artifice qui permettait aux violeurs d’échapper à la prison s’ils épousent leurs victimes.
Pour autant, beaucoup de personnes craignent que le parti de M. Benkirane, qui s’oppose
fermement à la révision du Code de la famille de 2004, lequel a donné aux femmes plus de
droits en matière de mariage et de divorce, fasse reculer les droits et les acquis des femmes
dans la population active. Les femmes ne représentent que 26 % des emplois, selon le Haut
Commissariat marocain au Plan.
M. Belal pense qu’il est peu probable que les propos de M. Benkirane aboutissent à une
législation qui ferait reculer les droits que les femmes ont gagnés au cours des dernières
années. « Dans les politiques publiques et la législation, il n’y a pas eu de rupture
avec le passé », par le parti du chef du gouvernement, explique-t-il, ajoutant qu’ « il y a
eu des petits désaccords, tels que l’âge minimum pour se marier, et qui est l’une des
plus grandes imperfections du Code de la famille ».
New York Times
PanoraPost (maroc)
Femmes au foyer, foyer de tension, par Aziz Boucetta
PanoraPost.com | mar.24.juin.2014 à 19:00
http://www.panorapost.com/femmes-au-foyer-foyer-de-tension-par-aziz-boucetta/
Un vent malsain souffle en ce moment sur le Maroc… La société suinte un sentiment
d’énervement, voire même de crispation. La raison de cela porte un nom et un visage :
Abdelilah Benkirane. Lui est chef du gouvernement et fait de la politique. En face, les
rangs modernistes s’agrègent contre lui et montent au créneau. Entre les deux, les
autres roulent, chacun pour sa chapelle. Et tout cela donne ce climat délétère que nous
vivons aujourd’hui, fait d’incompréhension au mieux, d’invective au pire.
Le chef du gouvernement, tout à sa passion politique, fait feu de tout bois, à la
recherche d’une longévité – possible et probable – au poste qui est aujourd’hui le
sien. Il connaît bien son pays et s’adresse à la majorité silencieuse, mais votante. Pour
cela, il avance à la manière d’un bulldozer, balayant sur son passage toutes les
considérations sociales et les acquis obtenus par différentes franges de la population. En
effet, comparer les femmes à des « trias » (lustres) n’est pas très heureux, mais si ses
contempteurs sont très audibles et remuants, sa cible en revanche est aussi discrète que
déterminante. Allez demander aux femmes de milieux défavorisés, et vous prendrez la
mesure des points qu’il a engrangés en les qualifiant de « tria », un objet coûteux que
les ménages marocains achètent à prix d’or, même si le chef du gouvernement a
quand même réduit les femmes au rang d’objet.
Face à lui, les modernistes. Ils crient à l’infamie, hurlent à la mort, se mobilisent et se
radicalisent. Mais électoralement, ils ne pèsent rien, ou si peu, d’où son audace. Ils
disputent à Benkirane son conservatisme qui l’a fait élire par les populations, à la
régulière. La précision n’est nullement un détail, elle est même de taille. Le chef du
gouvernement, à l’approche des élections et alors qu’il est à la deuxième moitié de son
mandat, cultive son jardin électoral et caresse son monde dans le sens du voile, lançant ses
couplets tantôt patriotiques, tantôt pathétiques, avec le succès que l’on sait.
Or, les deux camps pèchent par orgueil. Les uns campent sur l’aspect conservateur et
l’image stéréotypée de la femme au foyer, avec un petit chouiya de machisme, quand
les autres semblent animés par un rejet viscéral de Benkirane et des islamistes dits
modérés, quoi qu’ils disent et quoiqu’ils fassent, avec un zeste de mépris pour ces
types venus d’on ne sait où et qui prétendent gérer le pays on ne sait comment. Un
déni de compétence.
Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’une tendance se dessine aux Etats-Unis, par
exemple, avec un retour des femmes au foyer ; ainsi, elles sont 25% de femmes
américaines sans travail et n’en cherchant pas à être titulaires de diplômes supérieurs, et ils
sont 2 millions d’hommes au foyer (contre la moitié en 1989), pour s’occuper de leurs
enfants. En Europe, la même courbe du retour des femmes en leurs foyers se dessine,
essentiellement dans les pays du nord du continent. Ecoutons Jacques Séguéla : « La
femme doit être l’égale de l’homme dans les chiffres, les postes occupés et la
perception de la société mais sa mission première reste l’enfantement, voire
l’enfantement au monde ». En Allemagne, les femmes ayant choisi de rester chez elles
pour s’occuper de leur foyer et de leur progéniture reçoivent ce que l’on appelle outreRhin, la « prime au fourneau » ; cette prime a été décidée par les conservateurs CDUCSU, mais est rejetée par les sociaux-démocrates du SPD. Toujours le clivage gauchedroite, conservateurs-modernistes.
Ce que Benkirane n’a pas dit, à escient ou par omission, est que s’il considère qu’une
femme au foyer travaille, voire illumine la maisonnée, il ne devrait pas la priver de
financement. L’énergie coûte cher, en effet, et l’éducation des générations futures aussi…
Cela, sous d’autres cieux, s’appelle, par exemple, des allocations familiales… ou des primes
au fourneau. Payez donc ce « lustre » pour qu’il éclaire la maison, Ssi Benkirane, et
alors votre politique aurait un sens, puisque vous vous adressez à des femmes qui ne
travaillent pas par commodité, mais par nécessité.
Quant aux autres, celles qui ont décidé de travailler parce que telle est leur volonté,
elles ne vous demandent rien, et donc ne leur conseillez rien.
Jeune Afrique ANALYSE ÉCONOMIQUE
Le Maroc au milieu du gué
lundi 23 juin 2014 09:25
PAR
ALAIN FAUJAS, ENVOYÉ SPÉCIAL
http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=22370
Épargné par l'extrémisme religieux et l'explosion sociale qui ont touché d'autres pays
du Printemps arabe, le royaume est néanmoins confronté à de nombreux défis :
redressement des finances publiques, diversification de l'économie, réduction des
inégalités... L'heure est aux réformes !
il y a plus de trois ans, dans le contexte du Printemps arabe, le Maroc prenait un virage
économique et social devenu inévitable. Pour répondre aux nombreuses attentes exprimées
et compenser la croissance médiocre de l'Europe, principal client du royaume, les
gouvernements successifs avaient ouvert les vannes budgétaires.
Bilan : si le chômage a été contenu, les deux déficits "jumeaux" du budget et du commerce
extérieur se sont encore creusés, parallèlement à une baisse des réserves de change, sans
que la machine économique marocaine fasse preuve d'un plus grand dynamisme.
Grand écart
Aujourd'hui, l'heure est donc de nouveau au changement de cap, et celui-ci promet d'être
délicat. À la manoeuvre : Abdelilah Benkirane, le leader des islamistes modérés du Parti de
la justice et du développement (PJD), chef du gouvernement depuis novembre 2011. Lequel
a opté pour un astucieux cocktail politico-économique, comme celui qui réussit naguère à
l'ex-président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva...
Dans une Afrique du Nord chaotique, le royaume fait figure d'ioasis de stabilité
D'un côté, il privilégie le réalisme économique et l'orthodoxie budgétaire, ce qui enchante les
investisseurs ; de l'autre, il se place du côté des salariés en annonçant une hausse du
salaire minimum de 10 % sur deux ans à partir de juillet - un risque de "perte de
compétitivité" et de réductions d'emplois, critique Meriem Bensalah Chaqroun, la patronne
des patrons - et en appelant au boycott des yaourts Danone pour protester contre
l'augmentation des prix.
Ce grand écart entre rigueur et populisme est à l'image du double visage qu'offre aujourd'hui
un pays en chantier, dont le régime a su éviter l'explosion sociale et l'extrémisme religieux,
sans pour autant renoncer aux réformes sociétales et économiques que son souverain,
Mohammed VI, pilote avec une subtile lenteur. Si Fitch Ratings vient de maintenir la note
(BBB-) du Maroc, c'est grâce à "son gouvernement, qui semble assez fort pour mettre en
place des réformes potentiellement impopulaires, explique Arnaud Louis, directeur associé
de l'agence de notation.
C'est aussi parce que son déficit budgétaire a baissé de près de deux points l'an dernier et
qu'il accède facilement aux marchés de capitaux". Dans une Afrique du Nord chaotique, le
royaume fait figure d'oasis de stabilité.
Reste que la majorité des Marocains ne s'enrichit guère et que les indicateurs sociaux ne
sont pas au beau fixe, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation. Christine
Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré sans
ambages, lors de sa visite du 9 mai à Rabat, que "la part des richesses de la classe
moyenne s'est réduite par rapport aux années 1970, alors que le pays a enregistré des taux
de croissance importants ces dernières décennies. Cela veut dire que les richesses ont été
inégalement réparties".
À notre tour, tentons un rapport d'étape sur ce Maroc au milieu du gué, avec ses points forts
et ce qu'il lui reste à régler.
Atouts - Volonté, diversité, subtilité
La première carte à jouer du royaume, c'est son incontestable volonté de réformes.
Certaines étaient urgentes, comme celle visant la Caisse de compensation, l'organisme qui
subventionne les produits alimentaires et l'énergie. Son poids sur le budget est passé de 4
milliards de dirhams en 2000 à 55 milliards en 2012 (environ 4,9 milliards d'euros). "Nous ne
subventionnons plus le fuel industriel ni le supercarburant depuis 2013, expose Mohamed
Boussaïd, ministre de l'Économie et des Finances. En outre, nous maîtrisons les salaires de
la fonction publique en remplaçant les départs des fonctionnaires en équivalent de la masse
salariale.
En ce qui concerne les recettes, les exonérations fiscales sont progressivement réduites et,
cette année, l'agriculture est pour la première fois assujettie à l'impôt. Le déficit budgétaire
rapporté au PIB, qui était de 7,2 % en 2012, a été réduit à 5,4 % l'année suivante. Le
redressement de nos finances publiques est en marche."
>>> Lire aussi : Moulay Hafid Elalamy : "Le Maroc doit être généreux avec ses forces
productives"
Autre domaine concerné par les réformes : les transports. À commencer par le TGV, dont
l'inauguration prévue en 2016 a été retardée pour cause de difficultés d'expropriations. À
terme, il reliera en une heure et demie Tanger et Casablanca, à un prix "situé dans la
fourchette des tarifs des autocars de luxe, ce qui suppose un effort de l'État", précise
Mohamed Najib Boulif, ministre délégué au Transport. Ce dernier - qui n'était pas favorable
au TGV quand il était dans l'opposition - s'est lancé dans un plan de trois ans et 1 milliard de
dirhams pour moderniser la flotte d'autobus, archaïque et grevée de rentes de situation,
qu'emprunte la majorité des Marocains.
Deuxième joker après la capacité de changement : les "métiers mondiaux du Maroc", ces
domaines professionnels où le royaume entend faire jouer ses avantages compétitifs. Au
premier trimestre de 2014, le secteur automobile a augmenté sa production de 50,4 % grâce
aux succès de Renault-Dacia à l'exportation ; l'électronique a progressé de 21,8 % et
l'aéronautique (Airbus, Safran, Bombardier) de 10,5 %. Une "diversification stratégique" est
en marche, ainsi que le prouve, selon Mohamed Boussaïd, l'arrivée de l'automobile en tête
des exportations, à la place du textile.
Et puis, il y a la banque centrale, Bank Al-Maghrib. Peu connue du grand public, cette
institution est le bon génie de l'économie marocaine. Dans l'ombre, son gouverneur,
Abdellatif Jouahri, fait tout à la fois preuve d'autorité - quand il s'agit de pousser l'État à plus
de cohérence budgétaire ou de réprimander les banques laxistes - et de bienveillance,
abaissant les taux d'intérêt pour éviter l'asphyxie des entreprises, injectant des liquidités si
nécessaire. L'homme est un touche-à-tout, qui a créé un indice immobilier et met
actuellement en place un observatoire et un fonds d'aide pour les PME.
Mohammed VI : l'économie, c'est lui
Mohammed VI. DR
Depuis son arrivée au pouvoir, en 1999, "il s'efforce de faire la synthèse entre une politique
de l'offre et une politique de la demande", explique Abdelali Benamour, président du Conseil
de la concurrence. Cette posture lui permet de rassurer les investisseurs étrangers sans
s'aliéner une population toujours pauvre.
Les plans Azur et Émergence, c'est lui. Les grands travaux, c'est lui. Les "métiers mondiaux
du Maroc", c'est encore lui. La conversion des islamistes du Parti de la justice et du
développement au TGV Tanger-Casablanca ou à la réduction des subventions aux produits
énergétiques, c'est toujours lui.
Quand, le 18 février, il entame avec une suite de chefs d'entreprise et de banquiers une
tournée qui le conduit au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Gabon, aucun doute n'est
permis : le roi signifie aux acteurs économiques marocains qu'il les veut de plus en plus
présents en Afrique subsaharienne.
Lire la suite...
À la différence des autres banquiers centraux, en général taiseux, il parle avec la société
civile autant qu'avec les experts ou les syndicalistes. Son message est subtil. "Nous sommes
pour le dialogue social, déclare-t-il, mais il faut des contreparties, sinon notre pays perdra en
compétitivité. Le Maroc s'est appuyé sur la demande intérieure et a sauvegardé la paix
sociale. C'était la dîme à payer à la démocratie, mais on ne peut pas continuer dans cette
voie. Nous restons vigilants à l'approche des échéances électorales : il s'agit de ne pas
abîmer les grands équilibres ni de faire payer les facilités d'aujourd'hui aux générations
futures."
Controverses - Frime et boniments ?
"Les grands travaux sont-ils bien raisonnables ?" s'interrogent de nombreux Marocains, pour
qui les fonds alloués à certains chantiers spectaculaires auraient pu être mieux employés.
"L'image, cela coûte cher", commente Omar Balafrej, directeur général du Technopark de
Casablanca et cofondateur du collectif Stop TGV : "Avec les 25 milliards de dirhams que la
ligne à grande vitesse va coûter, on aurait pu construire 25 000 écoles en zone rurale ou 69
centres hospitaliers universitaires !
Le désir de frimer se lit aussi dans la décision d'installer des tramways dans nos villes, alors
que des bus en site propre coûteraient cinq fois moins cher..." Sourde aux critiques, la classe
politique soutient, elle, coûte que coûte ces grands travaux, dans lesquels elle voit la
garantie d'une modernisation accélérée du pays.
>>> Voir aussi - Afrique du Nord : les groupes de BTP français parient sur le haut de
gamme
Autre sujet de polémique : la pluie ! Pendant des décennies, c'est d'elle que dépendait la
croissance du Maroc. Sa raréfaction et les maigres récoltes de céréales qui en résultaient
plombaient à la fois son économie et son moral. "Désormais, notre croissance restera
positive quelle que soit la météo, estime Mohamed Boussaïd. Grâce aux nouvelles cultures,
à l'irrigation et à la montée en puissance des autres secteurs dans l'industrie et les services,
nous avons gagné 1,5 % de PIB entre les années 1990 et les années 2000, tandis que la
volatilité de notre croissance est passée de 6,3 % à 1,8 %."
Un portrait beaucoup trop optimiste, rétorque Najib Akesbi, économiste à l'Institut
agronomique et vétérinaire Hassan-II : "Au mois de mars, nous étions en pleine sinistrose
parce que le temps était sec depuis deux mois. Et puis il a plu, et les Marocains, qui
épargnaient par précaution, se sont remis à dépenser. Cette dépendance persistante vis-àvis de l'agriculture est un signe de sous-développement."
L'informatique fait parti des "métiers mondiaux" sur lesquels
le Maroc veut miser. © Hassan Ouazzani pour J.A.
Handicaps - Fardeaux sociaux
Tous s'accordent au moins sur une chose : le Maroc progresse trop lentement. "Au rythme
de 4 % par an en moyenne, précise Najib Akesbi, alors que pour atteindre le niveau de la
Turquie dans vingt ans et pour que les Marocains vivent dans des conditions décentes, il
nous faudrait une progression de 7 % à 8 %. Le déficit commercial et les investissements
publics mal ciblés freinent notre croissance."
Cap au sud !
"Je ne comprends pas le dédain des Européens à l'égard de l'Afrique subsaharienne, dont
les potentialités sont énormes, s'étonne un patron casablancais. Ils me font penser à des
vendeurs de chaussures qui, visitant un village perdu dans la brousse où tout le monde
marche pieds nus, en concluraient qu'il n'y a pas de clients pour eux. Nous pensons au
contraire que cette pénurie prouve une formidable opportunité !"
Comme lui, de nombreux patrons marocains ont mis le cap au sud afin de se soustraire à
leur dépendance vis-à-vis d'une Europe en crise. Informaticiens, cimentiers, hôteliers,
opérateurs télécoms, fabricants d'engrais, logisticiens et banquiers se sont ainsi lancés dans
l'aventure à Abidjan, Dakar, Libreville ou Johannesburg. Sauf exception - l'implantation de
Royal Air Maroc au Sénégal a échoué -, les retombées sont positives, bien que le climat des
affaires n'y soit pas toujours optimal.
Ce sont les banques qui ont tiré le plus grand profit de ces marchés. "Nous les avons
préparées à se rendre au sud du Sahara sans détériorer leur solidité, explique Abdellatif
Jouahri, gouverneur de Bank al-Maghrib, la banque centrale du Maroc. Nous avons été
intraitables sur les capitaux, les procédures et les stratégies de ressources humaines à
mettre en place pour attester leur résistance à des risques éventuels."
Et les résultats sont probants. Attijariwafa Bank, BMCE Bank et Banque populaire
enregistrent 20 % de leurs bénéfices dans les 23 pays subsahariens où elles sont installées.
La Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la Banque des États de
l'Afrique centrale (Beac) ont félicité Bank al-Maghrib pour la transparence dont elle a fait
preuve en invitant leurs régulateurs à participer à ses travaux de supervision.
Bref, les Subsahariens applaudissent la présence marocaine sur leur sol, qui permet de
diversifier les acteurs financiers et d'entretenir la concurrence.
C'est que le pays souffre de ses contradictions. À partir des années 1970, le choix de
l'économie de marché a conduit le gouvernement à signer des accords de libre-échange
avec 55 pays pour développer les exportations. Or ces échanges se révèlent tous
déficitaires, parce que l'industrie nationale ne produit pas assez de biens exportables et que
les "métiers mondiaux du Maroc", aujourd'hui en plein décollage, ne parviennent pas encore
à compenser ce manque.
"Le secteur privé doit devenir autonome ; en outre, il faut arrêter les rentes et les
monopoles", juge Amal El Amri, secrétaire nationale de l'Union marocaine du travail (UMT),
qui plaide pour une transparence seule susceptible d'en finir avec les passe-droits.
Autre fardeau pour le budget de l'État : la fonction publique, dont la masse salariale, "la plus
élevée de la région" selon le FMI, pèse pour 13 % du PIB - la rémunération moyenne étant
estimée à trois fois et demie le PIB par habitant, contre une fois et demie au niveau mondial.
Mais aussi les systèmes de retraite, qui couvrent à peine 10 % de la population. La Caisse
marocaine des retraites sera en cessation de paiements dès 2021, et la Caisse nationale de
sécurité sociale en 2030, si l'on n'y met bon ordre.
>>> Pour aller plus loin : La Caisse marocaine des retraites dans le rouge
Enfin, il y a le boulet du système éducatif. Quand le taux de chômage national augmente de
0,8 point, à 10,2 %, entre les premiers trimestres 2013 et 2014, c'est chez les diplômés de
l'enseignement supérieur - un chômeur sur quatre - que l'aggravation est le plus marquée.
"L'école marocaine est incapable de produire l'élite dont on a besoin pour mener à bien les
grands projets de ce pays, affirme Driss Guerraoui, secrétaire général du Conseil
économique, social et environnemental. Comment voulez-vous moderniser la société quand
un Marocain sur trois est pratiquement analphabète ?"
Alors que tolérer un Maroc à deux vitesses serait suicidaire, finissant par bloquer toute
croissance, les inégalités se creusent. "Sur la corniche de Casablanca, des jeunes branchés
circulent en Porsche au milieu de mendiants de leur âge, raconte Omar Balafrej. Ce cocktail
est explosif. Nous devons élaborer un nouveau contrat social pour redonner de l'espoir aux
laissés-pour-compte."
Parades - À chaque problème sa solution
Loin d'être paralysé par ses handicaps, le pays se retrousse les manches. Être à la traîne de
l'Europe plombe l'économie ? Les banques, l'immobilier, le groupe OCP et même les PME
partent au sud du Sahara pour y explorer des marchés très prometteurs. L'industrie montre
de graves lacunes ? Moulay Hafid Elalamy, le ministre de tutelle, élabore un plan 2014-2020
doté de 20 milliards de dirhams, avec pour objectifs de faire passer la part de l'industrie dans
le PIB marocain de 14 % à 23 % et de créer 500 000 emplois. De quoi s'attirer les
félicitations du syndicat UMT, qui critiquait la politique du tout-tourisme et la spéculation
immobilière.
Favoritisme et copinages gangrènent l'activité ? Abdelali Benamour, président du Conseil de
la concurrence, se dit prêt à relever le défi à l'automne, lorsque entrera en vigueur la loi
donnant à son institution - jusque-là purement consultative - le pouvoir de s'autosaisir,
d'enquêter et de sanctionner les tricheurs. Il a déjà en tête quelques cibles privilégiées : "Les
appels d'offres et les aides publiques ; les licences de transport de sable ou de pêche en
haute mer, où il est facile d'avantager certains candidats ; mais aussi les ententes toujours
possibles entre banques, sociétés de télécommunications ou cimentiers, par exemple ;
certaines PME qui profitent outrancièrement de l'informel et auxquelles je ne reproche pas
de gagner autant qu'elles le souhaitent par leur propre mérite, mais à condition de payer
leurs impôts..."
Une vraie gageure tant les contradictions foisonnent. "Nous avons tout à faire, soupire Driss
Guerraoui, et nous devons nous battre en même temps pour la croissance et pour la
solidarité." Malgré l'ampleur de la tâche, il flotte dans le royaume un léger parfum
d'optimisme. À confirmer.
Maroc : pour en finir avec les diplômés-chômeurs
© Abdelhak Senna/AFP
Face aux carences du système éducatif, des établissements privés voient le jour. Parmi eux,
l'Université internationale de Rabat, qui souhaite former les jeunes à des métiers de plus en
plus mondialisés. Alors que le nombre de bacheliers marocains explose, l'université publique
est en crise.
Les familles l'ont compris, qui se tournent de plus en plus vers le secteur privé où, pensentelles, leurs enfants auront plus de chances d'obtenir des diplômes de qualité, sésames pour
l'emploi. Au premier rang de ces établissements recherchés, l'Université internationale de
Rabat (UIR).
Face aux carences du système éducatif, des établissements privés voient le jour.
Parmi eux, l'Université internationale de Rabat, qui souhaite former les jeunes à des
métiers de plus en plus mondialisés.
Alors que le nombre de bacheliers marocains explose, l'université publique est en crise. Les
familles l'ont compris, qui se tournent de plus en plus vers le secteur privé où, pensent-elles,
leurs enfants auront plus de chances d'obtenir des diplômes de qualité, sésames pour
l'emploi. Au premier rang de ces établissements recherchés, l'Université internationale de
Rabat (UIR).
Partenariat public-privé
Si Noureddine Mouaddib, son président, s'est lancé en 2005 dans ce projet un peu fou de
créer la première université en partenariat public-privé, c'est parce que "le Maroc vit un
tsunami démographique que l'État n'a pas les moyens d'assumer", dit-il.
Le projet consistait à amener l'État et les partenaires institutionnels à investir dans cette
université de pointe : 1,2 milliard de dirhams (près de 107 millions d'euros) ont ainsi été
accordés, notamment par la Caisse des dépôts, le groupe Banque populaire, quelques
compagnies d'assurances, deux caisses de retraite et l'État. Ces financements ont permis de
bâtir aux portes de la capitale un campus qui accueille aujourd'hui 1 400 étudiants répartis
dans huit unités (classes préparatoires, business et management, sciences politiques,
électronique et télécoms, transport, énergie, langues et civilisations, architecture), autour de
50 enseignants-chercheurs marocains revenus de France, d'Allemagne, de Finlande, des
États-Unis ou d'Asie.
"L'éducation doit être financée conjointement par l'État, le milieu professionnel et
l'étudiant", affirme le président de l'UIR.
Miroir
Alors que l'université classique est aujourd'hui peu adaptée pour former les jeunes aux
métiers globalisés de l'automobile, de l'aéronautique ou de l'électronique, l'UIR affiche
clairement un profil international.
"Nous nous sommes donné pour mission d'épouser l'évolution vers un nouveau marché de
l'emploi", explique Noureddine Mouaddib. L'UIR utilise par exemple les mêmes normes
pédagogiques et les mêmes examens que Sciences-Po Grenoble, en France.
"C'est une formation miroir, souligne son président, car nos étudiants obtiennent un diplôme
marocain et un diplôme étranger." Et de s'enorgueillir d'être à la tête de la première
université marocaine par le nombre de brevets déposés en trois ans (79, dont 8 à
l'international).
L'établissement s'est d'ailleurs vu décerner, le 27 mai, le premier prix de l'Office marocain de
la propriété industrielle et commerciale en matière de dépôt de brevets d'invention pour
l'année 2013.
Lire aussi :
L'Université privée de Marrakech fait sa révolution africaine
Quand les universités africaines passent aux Moocs
La Banque mondiale lance les "centres d'excellence africains"
Investissement
"On ne peut plus continuer à dire que l'éducation doit être gratuite, affirme encore
Noureddine Mouaddib. C'est un investissement qui doit être financé conjointement par ses
bénéficiaires, c'est-à-dire l'État, le milieu professionnel et l'étudiant." Mais cette démarche
constitue un investissement, car les frais de scolarité sont élevés : environ 7 000 euros par
an. "C'est vrai, mais 400 de nos étudiants bénéficient d'une gratuité totale ou partielle."
Finalement, Noureddine Mouaddib plaide urbi et orbi pour que l'UIR soit l'avant-garde d'une
université rénovée que l'État libérerait de son joug, se contentant de contrôler la qualité de
l'enseignement a posteriori. Son leitmotiv ? "Il faut libérer l'université." Son ambition ? "Faire
des émules."
Oxford Business Group Quora
Economic Update
Des partenariats synonymes de nouvel élan pour des projets touristiques
dans plusieurs villes du Maroc
Morocco | 17 Jun 2014
http://www.oxfordbusinessgroup.com/economic_updates/des-partenariats-synonymes-denouvel-%C3%A9lan-pour-des-projets-touristiques-dans-plusie
Illustration des nouveaux efforts déployés pour accroître les investissements en provenance
des pays du Golfe au Maroc, le Ministre marocain du Tourisme, Lahcen Haddad, a dévoilé
début mai, au cours de deux manifestations qui se sont tenues à Dubaï, un certain nombre
de projets touristiques et immobiliers qui seront menés en partenariat avec quatre pays du
Golfe.
Ces accords interviennent dans un contexte de croissance du nombre de visiteurs – affichant
une hausse moyenne de 7% à 8% en glissement annuel – mais ces dernières années le
gouvernement a orienté les investissements et les financements vers le secteur du tourisme
afin d’en accroître le poids et de diversifier l’offre touristique.
Stratégie gouvernementale
L’ambitieuse stratégie de l’État Vision 2020, qui vise à faire du Maroc l’une des 20 premières
destinations touristiques au monde d’ici 2020, joue un rôle central. Son objectif est non
seulement d’attirer 20 millions de visiteurs par an, mais également de faire grimper les
recettes du secteur à 140 milliards de dirhams (12,1 milliards d’euros) et d’augmenter la
capacité d’hébergement hôtelier pour atteindre 375 000 lits – tout cela avant la fin de la
décennie.
En vue d’atteindre ces objectifs, le Maroc a déjà démarré toute une série de travaux pour
construire de nouveaux établissements de tourisme, tels que les hôtels de la station
balnéaire de Saidia, sans oublier les infrastructures connexes, avec l’extension des voies
autoroutières et la rénovation des lignes de chemin de fer. L’investissement hôtelier a
également fait un bond. Selon des chiffres du Ministère du Tourisme, ce sont 9 400 lits
supplémentaires qui auraient été créés en 2013, portant leur nombre total à 207 500 à la fin
de l’année – une augmentation notable mais on est encore loin de l’objectif de 2020.
D’importants investissements privés et publics seront donc nécessaires pour permettre au
pays d’arriver à ses fins.
Partenariats avec le Golfe
Les nouveaux accords conclus récemment lors de l’Arabian Hotel Investment Conference et
de l’Arabian Travel Market à Dubaï sont des partenariats entre le gouvernement marocain et
les pays du Golfe suivants : le Koweït, l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats Arabes Unis.
Ces derniers devraient permettre de fournir jusqu’à 40% des fonds nécessaires au
financement de projets prévus à Casablanca, Tanger et Rabat. L’investissement total pour la
réalisation des projets retenus – qui comprennent divers équipements de loisirs et des zones
culturelles rénovées – est estimé à 2 milliards d’euros, et les travaux devraient s’achever au
cours des cinq prochaines années.
Les fonds engagés seront répartis à parts égales entre les cinq partenaires et la somme
restante devrait provenir d’investisseurs privés et de financement bancaire. Le financement
transitera par le Fonds Wessal, un mécanisme financier de 3,4 milliards de dollars (2,5
milliards d’euros) mis en place en 2011 par le Conseil de Coopération des États du Golfe et
le Maroc afin de soutenir le développement touristique durant le Printemps Arabe.
Les projets de développement de la zone portuaire de Casablanca devraient recevoir une
enveloppe de 6 milliards de dirhams (519,6 millions d’euros) destinée à l’expansion des
infrastructures touristiques et des équipements culturels. Le projet, connu sous le nom de «
Wessal Casablanca-Port », comportera des hôtels, un port de plaisance et une marina.
Le projet de Rabat, quant à lui, devrait se voir allouer 9 milliards de dirhams (779,4 millions
d’euros). Le projet Wessal Bouregreg portera sur le développement des attractions
touristiques et des hôtels dans la vallée du Bouregreg autour de la capitale et prévoit
notamment la construction d’une marina et d’un théâtre de 2000 places. Le projet devrait
permettre de créer 12 000 emplois.
Quant à Tanger, aucune somme spécifique n’a été avancée pour le moment en ce qui
concerne les projets de réaménagement de sa zone portuaire, qui a connu d’importants
changements ces dernières années suite au transfert de la majorité du trafic de conteneurs
au port de Tanger-Med à l’extérieur de la ville. Le vieux port continue cependant d’accueillir
les paquebots et les ferries et, compte tenu de la hausse du nombre de touristes de croisière
ces dernières années – qui affiche une croissance annuelle de 9% depuis 2004 – le
gouvernement cherche à augmenter les capacités portuaires et les infrastructures auxiliaires
tels que les hôtels et les restaurants, de sorte qu’un plus grand nombre de paquebots
puissent y accoster.
Une popularité en hausse
Ces grands projets contribuent à étayer la stratégie marocaine de renforcement de son
attractivité en tant que destination touristique. En 2013, le pays a accueilli 10 millions de
visiteurs, soit une hausse de 7% par rapport à 2012. Haddad table sur une hausse de 8% du
nombre de visiteurs en 2014 et, selon les projections, les nuitées devraient augmenter de
10%.
Malgré les troubles occasionnés par le Printemps Arabe au Moyen-Orient et en Afrique du
Nord depuis 2011, le Maroc a été dans une large mesure épargné par ses répercussions, ce
qui lui a valu des flux de capitaux relativement importants et une fréquentation touristique
stable.
À titre d’exemple, des chaînes hôtelières haut de gamme, dont le Four Seasons, le RitzCarlton et Marriott International, ont cherché ces dernières années à accroître leur présence
dans le pays. Parmi les hôtels dont l’ouverture est prévue d’ici la fin de l’année, on peut citer
les hôtels Mövenpick de Casablanca et de Marrakech. La chaîne hôtelière suisse était
jusqu’à maintenant uniquement présente à Tanger, où elle avait pris la direction de l’hôtel
Malabata en 2001. L’hôtel de Marrakech, qui comptera 374 chambres, est toujours en
travaux et devrait ouvrir ses portes fin 2014. Pour ce qui est de Casablanca, le groupe va
reprendre le Husa Casablanca Plaza, hôtel de 180 chambres, qui deviendra un
établissement Mövenpick à partir de juin 2014. Selon les médias locaux, la chaîne hôtelière
serait actuellement à la recherche de partenariats et de contrats de gestion afin d’étendre sa
présence à Agadir et à Rabat.
Si les objectifs du Maroc dans le cadre de sa stratégie Vision 2020 sont ambitieux et ne
sauraient se réaliser sans des efforts soutenus et un afflux durable de capitaux, les
initiatives actuellement en cours, dans le secteur privé comme dans le secteur public, sont
de bon augure pour la santé du secteur touristique sur le long terme.
PanoraPost (maroc)
Fruits et légumes. Rabat et Bruxelles se sont mis à table, et ont
trouvé une solution
PanoraPost.com | sam.21.juin.2014 à 14:11
http://www.panorapost.com/fruits-et-legumes-rabat-et-bruxelles-se-sont-mis-a-table-et-onttrouve-une-solution/
Suite à la décision de l’Union européenne d’appliquer de nouvelles conditions d’accès
sur son territoire pour les fruits et légumes marocains, les Marocains de la FIFEL
(Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes) ont décidé de recourir à toutes
les voies de droit mises à leur disposition pour contester cette décision qui les lèse.
Mais l’UE n’a pas attendu que ces saisines de la Cour de Justice européenne ou de
l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) soit effectives pour réagir. Elle a
proposé hier un autre système douanier aux produits marocains.
La FIFEL s’est donc réunie en urgence jeudi dernier à Agadir pour convenir des actions à
entreprendre en vue d’amener l’UE à résipiscence. Alarmés, inquiets, voire même
catastrophés par cette décision européenne qui réduira de moitié les exportations
marocaines vers l’Europe, les exportateurs marocains ont décidé, donc, de mandater
un pool d’avocats spécialisés dans ce type de litiges commerciaux, afin de porter
l’affaire devant la Cour de Justice européenne. Les exportateurs ont jusqu’au 10 juillet
pour agir, sinon les délais légaux seront prescrits. Par ailleurs, les responsables de la
Fédération ont appelé l’Etat marocain (seul habilité à le faire) à prendre ses
responsabilités en saisissant l’OMC pour dénoncer, et sanctionner éventuellement,
cette rupture unilatérale des accords conclus en 2012 entre les deux parties.
Mais l’Union européenne, face à la menace, a décidé de réagir. En effet, les dirigeants du
Vieux Continent savent bien que leur décision est unilatérale et que l’accord stipule
expressément que tout amendement à l’accord passé doit être convenu par les deux
parties. Le coup de colère marocain, efficacement transmis par le ministre de l’Agriculture
Aziz Akhannouch, a donc porté ses fruits. Hier soir, la Commission européenne a
proposé une solution. Quels sont les termes de cette proposition ?
C’est Roger Waite, porte-parole du commissaire européen chargé de l’Agriculture et du
développement rural, qui les explique à la MAP. « Nous avons trouvé une solution qui
répond aux préoccupations marocaines, s’appuyant sur une seule valeur forfaitaire à
l’importation (VFI) qui reflète véritablement les conditions de marché ». Pour Waite, le
Maroc exportait voici 15 ans 300 tonnes de tomate-cerises, mais aujourd’hui, ce volume se
situe entre 70.000 et 90.000 tonnes, ce qui « biaise le calcul journalier publié par la
Commission européenne ». Et donc, le porte-parole de la Commission précise que « la
nouvelle méthode consiste à prendre en compte dans le calcul de la VFI la moyenne
pondérée du prix de toutes les tomates importées dans l’UE, et pas seulement des
tomates rondes, comme il est pratiqué aujourd’hui. Avec ce nouveau calcul, on
respecte à la lettre la réglementation sur le sujet et on colle à la réalité du marché ».
Roger Waite reprend ainsi les termes d’un communiqué publié hier soir par la
Commission européenne qui affirme la nécessité de « prendre en compte dans la valeur
forfaitaire à l’importation de tomates la valeur moyenne pondérée de ces variétés
spécialisées, conformément aux dispositions de l’UE, sur la base des volumes
importés dans l’UE. Le résultat devrait être un système qui est transparent, objectif et
équitable pour tous, à savoir nos propres producteurs et nos partenaires clés tels que
le Maroc, qui a soulevé des préoccupations concernant le fonctionnement du nouveau
système SIV (valeur forfaitaire à l’importation). En outre, la Commission s’est engagée à
évaluer le bon fonctionnement du nouveau système dès que les données seront disponibles,
et à combler les lacunes de manière appropriée si nécessaire ». On notera que le
communiqué, bien qu’il évoque les partenaires de l’UE, mentionne le Maroc, afin que
les choses soient claires, plus claires au moins que l’obscure décision de mars
dernier que les responsables européens présentaient comme applicables à tous les
partenaires.
Jusque-là, les exportateurs marocains se fondaient sur la méthode déductive, qui leur
donnait plus de flexibilité car permettant d’avoir un délai pour déclarer la valeur des
produits. Or cette méthode ayant été abandonnée, les Marocains craignaient de perdre
leur avantage et d’être soumis à des droits douaniers supplémentaires qui allaient
léser leurs activités et réduire leurs marges, voire les supprimer.
Hier vendredi au matin, le ministère de l’Agriculture, au fait des dernières négociations
téléphoniques entre le Commissaire à l’Agriculture, Dacian Ciolos et Aziz Akhannouch,
annonçait une solution imminente retenue par les deux parties. C’est chose faite et c’est le
communiqué de la Commission européenne qui l’a annoncé.
Après ce compromis, Bruxelles espère une rapide entrée en vigueur de l’accord de
pêche ouvrant les eaux marocaines aux pêcheurs européens, accord qui a bien
évidemment été gelé par les Marocains, en attendant de trouver une solution globale
aux questions agricoles. Cet accord conclu en 2013, ouvrira les eaux territoriales du
Maroc à 126 bateaux de pêche européens, surtout espagnols
PanoraPost (maroc)
Le djihad… à Marbella, par Abdallah Damoune
PanoraPost.com | dim.22.juin.2014 à 09:45
http://www.panorapost.com/le-djihad-a-marbella-par-abdallah-damoune/
Marbella est une ville ouverte, conquise voici une trentaine d’années par les Arabes
qui la tiennent encore et toujours d’une main de fer, et cela restera ainsi jusqu’à ce
que le Créateur en décide autrement.
Les Arabes d’aujourd’hui ne sont nullement effrayés de connaître le même sort que
leurs ancêtres andalous après la chute de Grenade à la fin du 15ème siècle, quand les
tribunaux de l’Inquisition et l’infâme Torquemada s’étaient mis à brûler tout le monde
et les autres.
En ces temps-là, le fait de se laver ou de cuisiner à l’huile d’olive vous conduisait
directement au bûcher. Mais aujourd’hui, tout cela est oublié, et les Arabes vont à Grenade
prendre la pose à l’Alhambra ou à la cour des lions, près de la fontaine éponyme. Puis ils
vont directement à Marbella pour immortaliser leurs embrassades avec les danseuses
russes et en profitent pour exposer à la face du monde leurs grandes réalisations en
matière de stupidité et d’étroitesse d’esprit.
Marbella est unique, tant en Espagne que dans le vaste monde… une ville unique par ses
bâtiments, ses ports, ses hôtels et ses yachts… en plus de sa mosquée qui donne aux
Arabes l’illusion qu’ils sont le peuple élu de Dieu qui leur réservera le bonheur sur
terre et le paradis dans l’au-delà.
Dans cette ville balnéaire qui plonge dans la Méditerranée, vous pouvez rencontrer des
Arabes de tous les types et de tous les genres : ceux des pateras, essentiellement
marocains et algériens qui essaient de survivre par tous moyens, légaux et même un
peu illégaux, et ceux des yachts, l’exact contraire des pateras, sur lesquels se passent
des choses inouïes, au grand bonheur de ceux qui les vivent, pendant que les autres
survivent.
Et puis il y a aussi des Africains, reconnaissables à leur couleur de peau, qui mettent les
Arabes dans le même panier. Et c’est la raison pour laquelle lorsque l’un d’eux m’aborde et
me demande si je suis Arabe, je réponds par la négative. J’ai cette réaction pour que mon
interlocuteur ne puisse penser que je suis le propriétaire de l’un de ces yachts amarrés à la
marina et près desquels les gens s’agglutinent comme s’ils n’avaient jamais, de leur vie, vu
pareil bateau, même dans leurs rêves les plus fous.
L’heure indiquait minuit, dans cette ville qui ne dort jamais, et le yacht qui se trouvait là
suscitait l’admiration de tous. Sur le quai, des Américains, des Africains, de Russes et des
Allemands, et tout ce monde immortalisait le moment qu’ils ne pourraient jamais vivre
ailleurs. Les lumières du yacht se reflétaient dans l’eau claire qu’ils éclairaient, attirant des
centaines de petits poissons venus danser avec les étincelles qui scintillaient sur les flots,
procurant un spectacle splendide aux badauds, dont personne ne nourrissait ne fût-ce qu’un
doute sur l’arabité de son propriétaire. Cela a été confirmé immédiatement après par l’arrivée
d’une Rolls-Royce, roulant à l’allure d’un escargot sur la voie du quai, pour s’arrêter au pied
de la passerelle. Le conducteur jaillit de sa place et se précipita vers la portière arrière, pour
donner la main à deux femmes disgracieuses, l’une voilée et l’autre non. Les deux
passagères se dirigèrent d’un pas royal vers le yacht, pendant que la Rolls-Royce quittait les
lieux, cédant la place à une autre voiture de la même marque, mais entièrement dorée. Le
véhicule s’arrêta à la même place et d’autres Arabes en descendirent, puis empruntèrent à
leur tour la passerelle pour s’engouffrer dans la luxueuse embarcation. Les gens se
délectaient de ce spectacle des princesses et princes arabes qui vivent dans tant de luxe et
d’ostentation.
Le yacht est de fabrication américaine, portant le nom « Georgetown » gravé sur son
flanc, les Rolls-Royce sont un produit britannique et la beauté magique de Marbella
est l’œuvre des Espagnols, mais les Arabes restent maîtres de tout, de tous temps et
en tous lieux. Ils ne se prennent pas, eux, pour le peuple élu, mais ils sont persuadés
qu’ils sont les préférés de Dieu en ce bas monde et dans l’autre, aussi. Puis, entre une
bouteille de bière et un verre de Vodka, ils persistent à croire qu’ils sont « la meilleure
communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes ».
Ces Arabes-ci sont les plus sadiques que la terre ait pu porter ; ils sont restés
accoudés au bastingage pour se délecter de la vue de tous ces gens de peu qui les
admiraient depuis le quai. Il faut dire qu’ils n’ont aucun autre moyen de savourer une
défaite des Russes, des Américains, des Allemands, des Anglais ou encore des
Italiens, alors ils restent là, se gavant et s’empiffrant de toutes sortes de choses, se
gaussant de regarder les badauds saliver et endurer leurs privations… Que Dieu vous
pardonne, les gars…
Marbella suffoque sous le poids de la crise ; des dizaines de palais, de villes et
d’appartements placardent des écriteaux « se vende », mais les Arabes du coin, eux, ne
vendent rien, mais achètent et se moquent de ceux qui vendent. Dans les restaurants de
luxe, l’arabe est devenu la langue officielle, cinq siècles après la chute de Grenade et
l’autodafé de tout ce qui était arabe. Mais c’était d’autres temps, avec d’autres mœurs.
Aujourd’hui, à Marbella, l’arabe crée de l’or et fabrique de la richesse.
Cette histoire du yacht de Marbella semble ne jamais devoir finir… En effet, sitôt la seconde
Rolls partie, voilà qu’une Ferrari surgit, jaune, puissante, moteurs hurlant… un prince arabe
la conduit, son amie est à ses côtés. Les deux paraissent minuscules dans ce bolide… Et
comme pour le yacht et les autres voitures, un groupe compact de gens arrivent et se
mettent à prendre des photos en rafale devant la Ferrari, gardée par un malabar marocain
au torse sculpté en V comme un V12. Une jeune anglaise en fauteuil roulant s’approche à
son tour de l’engin, immortalise la scène, s’en va, suivie par d’autres, beaucoup d’autres. Un
enfant allemand vêtu du maillot de l’équipe de son pays se fait rappeler à l’ordre par le sbire
lui interdisant de s’approcher de trop près de la Ferrari. C’est vrai que ce sont les
Allemands qui ont inventé tout un tas de choses utiles, dont des voitures, mais seul
l’Arabe qui a acheté la Ferrari, avec l’argent d’un pétrole trouvé par hasard et extrait
sans effort, qui mérite le respect.
A Marbella, les Arabes mènent semble-t-il un vrai djihad, avec leur argent, leurs
voitures et parfois paient même de leurs personnes… pour satisfaire leurs instincts, et
ce sont ces Arabes qui poussent en partie d’autres Arabes à mener un autre djihad,
féroce, sanglant, meurtrier. Mais les voies du djihad sont pénétrables et nombreuses
et le plus grand, le plus riche, est celui de Marbella, qui ne laisse que des miettes aux
autres, qui ne les méritent pas.
El Watan - Mercredi 25 juin 2014
(Algérie)
Institut de management algéro-américain
Fondation d’un Carrefour des ressources humaines
le 25.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/international/fondation-d-un-carrefour-des-ressources-humaines-2506-2014-262443_112.php
L’Institut de management algéro-américain (IMAA) a inauguré, le 21 juin dernier, un
symposium international destiné au management des ressources humaines.
Cette rencontre se tiendra une fois par an à Alger sans qu’il soit exclu d’être, à terme,
organisée dans une autre ville du pays.
Ce «Carrefour des ressources humaines», comme ont choisi de le désigner ses fondateurs,
vise à promouvoir le management des ressources humaines aussi bien dans les entreprises
que dans les institutions publiques qui en ont grand besoin.
L’IMAA inaugure ce premier Carrefour par une rencontre de haut niveau dédiée au «Capital
humain et compétitivité de l’entreprise algérienne».
Animées par d’éminents professeurs de management, qui ont, tout au long des conférences
suivies de débat, tenté de convaincre, arguments à l’appui, les nombreux managers présents
de placer le capital humain au cœur de leurs stratégies entrepreneuriales, les interventions
de ces experts avaient l’heureuse particularité de donner une issue pratique à des
enseignements théoriques que l’on croyait déconnectés de la réalité.
Les conférenciers, à l’instar de Abdelhak Lamiri (PDG du groupe Insim), Jose Leonardo
Otero (directeur de l’AUL d’Orlando-USA) et Gilles Cloutier (président du conseil Statt
Group), qui ont l’avantage d’être académiciens et dirigeants d’entreprises à la fois, ont en
effet su convaincre de l’opérationnalité de certains savoirs théoriques et des bénéfices
multiformes que les entreprises et institutions publiques pourraient en tirer si elles venaient à
les mettre en œuvre.
Ils ont mis en évidence les pertes occasionnées par l’insuffisance de valorisation du capital
humain, aussi bien au niveau national (le PIB pourrait gagner plusieurs points si l’Etat
consacrait davantage de moyens à la formation, selon le professeur Lamiri), qu’au niveau
des entreprises et institutions qui semblent figées dans l’archaïsme faute de recyclage et de
formations qualifiantes. Les professeurs J. L. Otero et Gilles Cloutier sont également
convaincus que l’Algérie a toutes les chances de décoller dans les dix prochaines années
pour peu que l’Etat, les entreprises et les institutions publiques prennent conscience de
l’enjeu capital que représente la qualification perpétuelle des ressources humaines qu’elles
emploient.
Ce n’est qu’au prix d’une qualification du capital humain qui sommeille dans nos entreprises
et institutions que l’économie algérienne parviendra à sortir de sa léthargie actuelle,
semblent être convaincus les trois spécialistes en management.
Nordine Grim
El Watan - Mercredi 25 juin 2014
(Algérie)
Islamophobie ou liberté de création ?
Les soufis manifestent demain à Paris contre Roberto Cavalli
le 24.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/hebdo/france/les-soufis-manifestent-demain-a-paris-contre-robertocavalli-24-06-2014-262318_155.php
Les élèves de l’école soufie, MTO Shahmaghsoudi, du courant oveysside,
manifestent demain, 25 juin, à Paris, lors du premier jour des soldes d’été, pour
dénoncer le «détournement abusif» de leur «logo sacré, portant le nom d’Allah» par
le créateur de mode, Roberto Cavalli.
Paris
De notre correspondant
Cette école, qui attire plusieurs dizaines de membres de la communauté maghrébine en
France, a appelé ses adeptes à se rassembler devant la boutique du créateur italien, rue
Saint-Honoré, à partir de 15h.Plusieurs autres manifestations sont annoncées dans de
nombreuses grandes villes européennes et même aux Etats-Unis. Dans ce même cadre
contestataire et depuis plusieurs semaines, une campagne internationale d’indignation est
lancée sur les réseaux sociaux numériques par les disciples de cette école mystique
islamique. Dans cette affaire, on reproche à Roberto Cavalli des tentations islamophobes.
Les élèves de MTOS affirment vouloir, par cette contestation pacifique, contraindre le
créateur de retirer du marché tous ses produits qui portent leur «emblème sacré détourné».
«Notre emblème contient une signification spirituelle profonde qui se trouve ternie par son
utilisation offensante pour la campagne de la marque Justcavalli», ont-ils écrit dans un
communiqué envoyé à la presse, précisant que le logo de leur école est «une marque
enregistrée». Selon eux, Cavalli aurait fait exprès de «tourner l’emblème de 90° et le
présenter maintenant comme une morsure de serpent, une allusion connotée au péché
originel», alors que l’emblème d’origine porte le nom d’Allah.
Ces disciples d’un islam tolérant assurent que leur action n’est pas une entrave à la liberté
de création, mais ils veulent juste «tenter d’empêcher que le caractère sacré de leur foi soit
entaché», et rappellent «le passé sulfureux de Roberto Cavalli». En 2004, «ce dernier avait
provoqué la colère de milliers d’Hindous en utilisant des images de leur déesse sur divers
produits dont des slips et des maillots de bain. Une vague de protestation l’avait alors
contraint à retirer ses produits et à présenter ses excuses», ont-ils conclu.
Ghezlaoui Samir
El Watan - Vendredi 27 juin 2014
(Algérie)
Conférence pour les libertés et le changement démocratique
Ne cachons pas nos différences sous un tapis de prière !
le 26.06.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/contributions/ne-cachons-pas-nos-differences-sous-un-tapis-depriere-26-06-2014-262614_120.php
«Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie.» J. Prévert
Malgré des zones d’ombre qui attendent des clarifications, la Conférence pour les libertés et
la transition démocratique est un événement majeur. En disputant au pouvoir le monopole de
l’initiative pour se regrouper autour d’une table de discussion, les acteurs politiques de
diverses tendances, qui se regardaient en chiens de faïence, ont réussi à secouer le statu
quo pour dépasser l’impasse du régime et inaugurer de nouvelles traditions politiques. Le
pari n’est pas aisé. Contesté dès les premiers jours de l’indépendance, le pouvoir, à travers
ses multiples avatars, a toujours réussi à rétablir son équilibre par la ruse, en
instrumentalisant à son avantage, souvent dans la violence, les antagonismes idéologiques,
et en dressant les uns contre les autres les «extrémistes de tout bord».
Dans les années 1970, Houari Boumediène avait rallié le soutien des progressistes pour
promouvoir les «tâches d’édification nationale» contre les réactionnaires. Dans les années
1980, sous Chadli Bendjedid, islamistes et baâthistes avaient joué les auxiliaires de police
contre les berbéristes et les militants de gauche. Dans les années 1990, les républicains
s’étaient engagés derrière l’armée contre les islamistes. Au début des années 2000,
Abdelaziz Bouteflika tentait la synthèse par un étrange défilé de mode entre «la minijupe de
Khalida et le kamis de Abassi Madani». A travers une réconciliation frelatée, l’alliance
nationale-islamiste finira par révéler son abominable imposture : amnistier les bourreaux,
marginaliser les victimes, protéger «Monsieur Hattab» sous les lambris de la République et
élever Madani Mezrag au rang de «personnalité nationale».
Pour avoir tenté de reprendre la main et redistribuer les cartes, les initiateurs de la rencontre
de Zéralda méritent l’hommage sincère de tous ceux qui gardent l’espoir, même infime,
d’une Algérie plurielle, respectueuse des droits et des convictions de tous ses enfants. N’en
déplaise aux commissaires politiques qui saluent cette fraternisation en trompe-l’œil comme
un «signe de maturité politique» ou la condamnent comme une «trahison morale», islamistes
et laïcs n’ont pas renoncé à leurs convictions ni gommé leurs différences, même s’il leur
reste à en débattre sur la place publique pour mieux les assumer.
«élections, piège à cons» ?
Au-delà des effets d’annonce, le choc des photos qui signe un incontestable dégel
psychologique ne doit pas masquer le poids des mots, dont le flou peut parfois engendrer de
tragiques malentendus. En occultant les enjeux essentiels comme des «futilités» vite
balayées sous un tapis de prière et en exposant des gadgets accessoires dans la vitrine
d’une union de façade, l’embryon de front de l’opposition en formation risque de s’abîmer
dans des fantasmes de notables, des combinaisons d’appareils et des ambitions de carrière.
Alors que le pays tangue entre la Corée du Nord et la Somalie, des factions claniques en
quête de strapontins tentent de reprendre pied en enfermant le débat dans un choix
surréaliste : le parlementarisme suédois ou le régime présidentiel des Etats-Unis. Pour
conjurer le séisme qui menace les fondations de la maison commune déjà fissurée de toutes
parts, on nous propose de discuter des motifs du papier peint, de l’épaisseur de la moquette
et de la couleur des rideaux.
Arrêtons de nous voiler la face. Sans la clarification des objectifs, le «changement
démocratique» chanté à l’unisson risque de tourner au marché de dupes. S’agit-il, au nom
d’une démocratie de comptable réduite à une stupide arithmétique, de préparer les
prochaines élections entre gens de bonne compagnie pour offrir au vainqueur la société
comme un trophée, et protéger les privilèges acquis d’une opposition Nintendo ? Ou
d’approfondir le dialogue pour définir les règles d’une cohabitation pacifique dans une
société plurielle apaisée ? Peut-on enfin consacrer les droits du citoyen par la protection de
ses libertés, ou continuer à les brider par des interdits au nom des devoirs du croyant ?
En tentant le diable d’un dialogue incertain avec les islamistes après avoir combattu les
dérives violentes des plus radicaux, les démocrates savent qu’ils jouent gros. Sans une
imparable vigilance pour éviter les coups tordus, la fraternisation en cours risque de virer au
baiser de Judas, prélude à une peu glorieuse reddition. Et ce n’est pas en concédant sur
l’intrusion, même symbolique, de la religion dans le champ politique, comme l’ouverture de la
Conférence de Zéralda par des versets coraniques, qu’ils réussiront leur test d’admission à
la table du consensus national et à la respectabilité politique. Car, pour les islamistes et leurs
supplétifs médiatiques, la tactique de la ruse et des petits pas tient lieu de stratégie de
conquête.
En avançant masqués, en affichant des fraternités factices, en cultivant le flou par des
concepts alambiqués, les chantres du «pragmatisme» et de la «fin des idéologies» ne sont,
en fin de compte, que les relais de l’idéologie néolibérale mondialisée dans sa version la plus
rétrograde, la plus liberticide.
Au cœur de la crise, les libertés
Peut-on préparer l’avenir sans une lecture sereine mais sans complaisance du passé ? Peuton tourner avec désinvolture la page tragique de la guerre civile comme un «détail de
l’histoire» ? Peut-on apaiser les douleurs encore à fleur de peau et cicatriser les plaies
toujours à vif en décrétant l’amnésie générale ?
S’il est nécessaire d’exfiltrer les islamistes du face-à-face clandestin avec les officines du
pouvoir qui les ont instrumentalisés pour terroriser la société, piéger la démocratie et
pérenniser le système, il est temps de les mettre en demeure de sortir du flou des
incantations, pour clarifier leurs positions, notamment sur la question des libertés. Alors que
le pouvoir déroule le tapis rouge devant des «émirs» apprivoisés, qui revendiquent les râles
ultimes de leurs victimes comme des exploits guerriers, l’opposition démocratique ne doit
pas reculer devant le débat contradictoire avec les islamistes, y compris les plus radicaux,
qui affichent des velléités de dialogue. Non pour servir de prétexte à leur traditionnelle
logorrhée victimaire, mais pour sonder cette volonté à dépasser les vieux démons liberticides
qu’ils concèdent devant des auditoires «occidentalisés».
Après des années de haine, de sang et de larmes, il est temps de sortir des manœuvres
tactiques pour jouer cartes sur table. Au cœur de la crise, les libertés – toutes les libertés –
doivent être au centre des débats pour être protégées contre l’arbitraire des gouvernants,
même légitimés par les urnes. Entre le respect des libertés – toutes les libertés – et leur
violation, il n’y a pas de pénombre ni de demi-mesure. Le statut de la femme exige des lois
égalitaires. Les droits des minorités doivent être protégés sans condition. La liberté de
conscience, synonyme du droit de chacun de pratiquer le culte de son choix ou de n’en
pratiquer aucun, doit être affirmée sans faux-fuyants.
Aucune composante de l’identité nationale plurielle ne doit prétendre à la primauté sur les
autres. Refuser d’officialiser tamazight à égalité avec l’arabe relèverait d’une discrimination
criminelle. Ce sont là des préalables «naturels» qui ne doivent plus être assignés à
résidence dans des programmes partisans, attendant le verdict favorable des urnes pour
prétendre à quelque légitimité. Aucune majorité, aussi «écrasante» soit-elle, ne saurait
écraser les libertés des autres sans commettre un impardonnable attentat contre la paix
civile.
«Dialogue sans exclusive» mais sans hypocrisie
Dans une posture d’arbitre au dessus de la mêlée, des analystes de comptoir, passés des
petites lâchetés de jeunesse aux grandes trahisons de la maturité, prêchent déjà la
soumission au diktat totalitaire sorti des urnes, au nom des règles d’une démocratie en
trompe-l’œil réduite à son expression arithmétique. A défaut d’empêcher le viol des
consciences, les citoyens devraient donc abdiquer leurs droits, renoncer à toute forme de
résistance, feindre le consentement mutuel et, pourquoi pas, simuler le plaisir ! Il serait
illusoire, contreproductif et surtout attentatoire aux libertés de sommer les islamistes
d’abdiquer leurs convictions ou de changer leurs «habitudes alimentaires et vestimentaires»
avant de s’asseoir à la table du dialogue démocratique. Cela relève de leur vie privée. Dans
l’espace public, il faut résister avec la dernière énergie aux fatwas liberticides qu’ils tentent
d’imposer au nom de la religion réduite à un code pénal, tenue de camouflage de leurs
velléités fascisantes.
Les leçons de l’urne fatale du 26 décembre 1991 n’ont pas été tirées. En voulant trancher
par une majorité ce qui devait relever d’un contrat consensuel préalable, les acteurs
politiques avaient accepté d’entrer dans une compétition sans règles, persuadés, chacun de
leur côté, de rafler la mise. Quelles pouvaient être, en effet, les règles d’un jeu inédit entre
une équipe de rugby dont les supporters avaient déjà envahi le terrain, un club de bridge
dont les joueurs répugnaient à salir leurs gants blancs et une foultitude de golfeurs qui
attendaient l’issue du match pour voler au secours du vainqueur ?
Pour avoir quelque chance de succès, le «dialogue sans exclusive» en cours doit sortir de
l’hypocrisie pour dessiner la feuille de route d’une transition ordonnée vers l’avenir : négocier
un contrat de cohabitation dans le respect des libertés et des convictions de chacun. Ou se
préparer à la fatalité des affrontements du futur que l’on ne pourra conjurer ni par la stratégie
de l’autruche ni en chantant des poèmes à la gloire de «segments modernistes» du sérail,
plus obnubilés par la sauvegarde de leurs privilèges que par la protection des libertés du
citoyen.
La «charte pour la réconciliation nationale» qui a amnistié les bourreaux et imposé le silence
à leurs victimes est une monstruosité juridique et un attentat moral contre la société, contre
l’histoire, contre l’avenir. L’expérience des pays déchirés par des drames similaires montre
qu’il ne saurait y avoir de réconciliation sans justice ni de justice sans vérité. De graves
violations des droits de l’homme ont été perpétrées par des agents de l’Etat. Si le terrorisme
doit être combattu sans état d’âme avec les armes légales de la République, aucun objectif
politique, aucun impératif sécuritaire, aucune barbarie de l’ennemi ne saurait justifier le
recours à des moyens intrinsèquement pervers comme la torture, les exécutions
extrajudiciaires et les disparitions forcées.
Dans le palmarès macabre des crimes contre l’humanité, les islamistes sont loin d’être des
enfants de chœur, même si l’arrêt du processus électoral et les dérives de la lutte
antiterroriste leur ont offert une confortable posture victimaire.
La tentative d’éradication des intellectuels qui avaient le mauvais goût de ne pas être de leur
camp, les viols d’adolescentes, butin de guerre condamnées à l’esclavage sexuel, et les
massacres collectifs de civils insoumis ne relèvent pas d’un «détail» que l’on peut absoudre
par décret ou dissoudre dans des «fraternités» toxiques.
Solder le passif, prévenir les récidives
Osons regarder la vérité dans le blanc des yeux. De tous les discours prononcés lors de la
Conférence de Zéralda, celui d’Oum Aziz, mère de disparu, était le plus émouvant, mais
aussi le plus mesuré : «Si nos enfants sont vivants, qu’on nous les rende, même estropiés,
mêmes handicapés. S’ils sont morts, qu’on nous rende leurs ossements pour faire notre
deuil.» Malgré la douleur toujours vive, elle n’appelle pas à la vengeance mais elle exige la
vérité.
Pour sortir des indignations sélectives et des engagements de légionnaire, l’opposition
devrait placer les victimes – toutes les victimes – au centre d’un projet alternatif de
réconciliation, qui ne pourra s’édifier que sur le socle de la vérité et de la justice. La
«commission vérité et justice» a permis à l’Afrique du Sud de panser les blessures et d’aller
vers cette société arc-en-ciel rêvée par Nelson Mandela, même si le chemin est encore long
et parsemé d’obstacles.
Il faudra écouter davantage Oum Aziz et tant d’autres mères, sœurs et veuves de disparus
qui, depuis des années, hantent comme des âmes en peine les rassemblements pacifiques
violemment réprimés.Il faudra écouter les familles des victimes du terrorisme islamiste
condamnées à supporter les provocations des assassins de leurs proches dans le silence,
l’isolement et parfois la culpabilité. Il faudra écouter les mères des 126 victimes du Printemps
noir sacrifiées sur l’autel de la haine tribale pour consolider le pacte national-islamiste. Il
faudra écouter les Mozabites, stigmatisés pour une double «hérésie», culturelle et religieuse.
Il faudra écouter toutes les douleurs encore à vif pour mesurer la détresse d’une société
malade que des conciliabules d’appareils ne pourront apaiser.
Solder le passif des années terreur, prévenir les récidives et regarder l’avenir avec confiance
passe par un débat recentré sur les libertés, socle d’une société plurielle apaisée. Au-delà
des divergences, les hommes et les femmes de conviction doivent se démarquer des
intermittents de la démocratie, des faux dévots et des vrais canailles qui, malgré la diversité
de leurs tenues de camouflage, sont unis derrière la bannière du sac noir de l’affairisme
délinquant qui reste leur véritable patrie, leur unique religion, leur ultime idéologie.
Arezki Aït Larbi : Journaliste
Le Nouvel Obs - 27-06-2014
Mariés par un élu étranger, 30 couples vont repasser devant le maire
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20140627.OBS2046/maries-par-un-elu-etranger-30couples-vont-repasser-devant-le-maire.html
Un étranger peut être élu mais ne peut pas célébrer de mariage. Les couples doivent valider
à nouveau leur union.
Mauvaise surprise pour une trentaine de couples d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.
Ils vont devoir faire valider à nouveau leur mariage, célébré en 2012 ou 2013 par un
conseiller municipal dont le nouveau maire vient de s'apercevoir qu'il n'était pas français, a-ton appris vendredi 27 juin de sources concordantes.
Le maire UMP, Bruno Beschizza, a expliqué avoir recensé 30 mariages "célébrés par un
conseiller municipal de nationalité étrangère", à savoir l'élu PRG de nationalité portugaise
Mario de Oliveira, entre le 1er décembre 2012 et le 11 juillet 2013, confirmant une
information du "Parisien".
Les mariages célébrés frappés de "nullité relative"
Le maire a alors écrit au parquet de Bobigny, qui a constaté que ces mariages étaient "de
fait nuls", mais "a proposé à la mairie de saisir la justice civile", a précisé une source
judiciaire. Celle-ci "pourra valider les 30 mariages" a posteriori.
En l'état actuel, les mariages célébrés sont frappés de "nullité relative", ce qui laisse planer
une menace juridique en cas de succession par exemple, a précisé cette source. Le
ministère public, qui peut en principe demander la nullité, ne prévoit pas de le faire dans ce
cas précis, a-t-elle toutefois poursuivi.
Depuis le traité de Maastricht de 1992, les ressortissants des pays de l'Union européenne
peuvent voter aux municipales et être élus dans les conseils municipaux. Mais la loi
française précise que les étrangers ne peuvent pas être élus maire ou adjoint, "ni en exercer
même temporairement les fonctions".
Le ministère de l'Intérieur avait précisé en 2011, après une question d'un député, que ces
dispositions interdisaient aux étrangers de célébrer les mariages et de faire d'autres actes
d'état-civil, et qu'il faudrait changer la Constitution pour que cela devienne possible.
The Economist – Jun 28th, 2014
Muslims in Britain
Under the spotlight
http://www.economist.com/news/books-and-arts/21605878-under-spotlight
Medina in Birmingham, Najaf in Brent: Inside British Islam. By Innes Bowen.Hurst; 288
pages; £16.99. To be published in America in September; $30. Buy from Amazon.com,
Amazon.co.uk
NEWS reports about Britain’s Muslims are bewildering, even for those who follow them
closely and with an open mind. A leading policewoman has just predicted that British-born
jihadis returning from Syria will pose a lethal security threat for “many, many, many years”.
They are Sunni extremists who have been fighting President Bashar al-Assad, so in other
words are at one end of a coalition that Britain has supported. But they are now deemed
more menacing than Mr Assad.
Meanwhile in Birmingham, inspectors have swooped on local schools and in several cases
switched their reports from “outstanding” to severely deficient, partly on the grounds that
children were exposed to extremism. This change of line has left Muslim parents defensive
and non-Muslim ones terrified.
You need a guidebook to navigate this world, and Innes Bowen, a radio journalist who has
studied British Islam for a decade, provides one: a readable anatomy of the Muslim scene,
with all its intricate subdivisions. The spirit is neither hostile to nor defensive of Islam; it offers
a nuanced picture reflecting diligent investigation.
The book’s title reflects the surreal ways in which the fissures of Islam’s heartland are
reproduced in Britain. Ms Bowen explains that Shia Muslims congregate in three districts of
north London, and in a memorable passage describes the rapturous singing and leaping that
take place in Birmingham among admirers of a Moroccan Sufi sheikh.
As she recalls, the main strains in British Islam have roots in spiritual or political movements
that started in South Asia, but have morphed unpredictably. Most British mosques hew either
to the Deobandi or Barelvi schools of Sunni Islam. Both began in the 19th century under the
British Raj: the former school is strict and puritanical, the latter more folksy in its worship. The
Deobandis have a strong, traditionalist influence over Muslim teaching in Britain and
Pakistan. Their ethos affects many of Birmingham’s schools.
Still, as the book shows, Deobandis come in many varieties: they can be pietistical and
otherworldly, politicised or militant. The Barelvis see themselves as the moderate face of
British Islam, but they have hardline moments too.
Using Ms Bowen’s road-map, it becomes easier to understand the paradoxes of Muslim
Britain. Leicester, for example, is home to many immigrants of South Asian origin who
arrived via Africa. Some have flourished in local affairs, but behind this forward-looking
façade lies some deep, Deobandi-inspired conservatism.
The book also explains how some young Britons of Pakistani origin, raised in the cultural
richness of their parents’ Barelvi world, rebel by turning, not to secularism, but to more
politicised and harder-line readings of the faith. These include versions of political Islam that
came from Pakistan, Bangladesh and Egypt.
But political ideology, like religious practice, can evolve. Among the veterans of a onceprominent British Muslim youth movement that had roots in Pakistani Islamism are politicians
of many hues, from Liberal Democrats to Scottish Nationalists. For somebody trying to
understand Muslim Britain, it is useful to know where these people came from, even if that
does not predetermine where they will go.
Media24 - 260614
L’information économique marocaine
Le cannabis, première drogue consommée dans le monde
http://www.medias24.com/SOCIETE/12696-Le-cannabis-premiere-drogue-consommeedans-le-monde.html
Le rapport 2014 de l’ONUDC publié ce jeudi rapporte que plus de 170 millions de
personnes consomment du cannabis dans le monde contre 17 millions pour la
cocaïne. Le nombre de total de consommateur est de 243 millions. Le Maroc a produit
38.000 tonnes de cannabis en 2012.
L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime à 177 millions le
nombre de consommateurs de cannabis dans le monde, sous forme d’herbe ou de résine.
Ce chiffre est situé au milieu d’une fourchette allant de 125 à 227 millions de consommateurs
soit entre 2,7 et 4,9% de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans.
Au Maroc, 38.000 tonnes ont été produites en 2012 sur une superficie de 52.000
hectares. A titre comparatif, l’Afghanistan a produit 1.200 tonnes sur 10.000 hectares. Mais
du côté de Kaboul, les surfaces les plus importantes sont réservées à la culture du pavot qui
permet la production d’opium et d’héroïne.
En 2011, les superficies consacrées à la culture du cannabis au Maroc étaient
estimées à 47.000 hectares contre plus de 130.000 dix ans auparavant. Les provinces de
Chaouen, Taounate et Al-Hoceima abritent la majorité des cultures qui ont toutefois débordé
ces dernières années vers la commune de Béni Arous (Larache) et même au sud du pays
dans la région de Béni Mellal et d’Agadir. On cultive moins de kif dans le Rif qu’il y a 10
ans et sa géographie s’est diversifiée.
Au Maroc, 137 tonnes ont été saisies en 2012 et 157 tonnes en Algérie. Le chiffre est
de 326 tonnes de saisies de cannabis et de ses dérivés en Espagne. Le Maroc reste le
premier producteur mondial de cannabis, malgré une baisse régulière et rapide des
superficies.
Enfin, note l’ONUDC, des saisies de milliers de plants ont été réalisées en 2013 aux EtatsUnis, en Italie, en Ukraine, au Tadjikistan et aux Philippines. D’importantes saisies sont
également signalées au Costa Rica, au Brésil et en Indonésie. Aux Etats-Unis, la vente
légale de cannabis est autorisée sous conditions dans les Etats du Colorado et de
Washington notamment. «Avec une moindre perception du risque et plus de
disponibilité, indique l’ONUDC, la consommation de cannabis est appelée à
augmenter».
Le pavot, autre “vedette“ du rapport de l’ONUDC
Hormis le cannabis et ses 177 millions de consommateurs, le pavot à opium,
principalement cultivé en Afghanistan, est pointé du doigt car il constitue le principal
responsable des décès liés à la consommation de drogues dans le monde. Sa production a
augmenté de 36% entre 2011 et 2012 et plus de 296.000 hectares lui sont consacrés, le plus
haut chiffre depuis 1998. Selon l’ONUDC, les dérivés du pavot sont consommés par plus de
49 millions de personnes.
Selon les autorités iraniennes qui se sont exprimé sur le sujet ce jeudi, «la production
afghane de drogue est passé de 3.500 tonnes en 2012 à 5.500 tonnes en 2013». L’Iran
et l’Afghanistan partagent une frontière longue de plus de 900 km et plus de 75% des saisies
de drogue afghane se fait en Iran. Outre l’opium qui se fume, le pavot permet également la
production de l’héroïne qui s’injecte par intraveineuse.
Au total, 243 millions de personnes consomment de la drogue dans le monde selon
l’ONUDC, soit entre 3,5 et 7% de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans (Fourchette :
162-324 millions). La consommation de drogue a tué 183 000 personnes en 2012.
Enfin pour les autres drogues, l’ecstasy est consommé par 19 millions de jeunes
(Fourchette : 9,4-28,3 millions) et les amphétamines par 34,4 millions de personnes
(Fourchette : 14-54 millions).
Media24 - 220614
L’information économique marocaine
Fruits et légumes/UE: La profession entre soulagement et
frustration
http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/12555-Fruits-et-legumes/UE-Laprofession-entre-soulagement-et-frustration.html
Le nouveau système qui va être mis en place par l’UE à compter du 1eroctobre
prochain, a été accueilli avec soulagement dans la profession, particulièrement les
exportateurs de tomates. La FIFEL maintient cependant la décision d'aller en justice
contre l'UE.
C’est en effet une moyenne pondérée du prix de toutes les variétés qui servira au
calcul de la valeur forfaitaire. Cette mesure ne concerne que les exportations
marocaines effectuées dans le cadre contingenté.
Les professionnels contactés par Médias 24 relèvent tous que l’Etat marocain les a
soutenus. Pendant les négociations, le contact était permanent avec le ministère de
l’Agriculture.
En plus du sentiment de soulagement perceptible, quelques remarques :
-pour Hassan Benabderrazik, économiste et négociateur des accords de 2003, il
est trop tôt pour mesurer l’effet et il faudra attendre de connaître le nouveau
système en détail, éventuellement faire une première évaluation quelques mois
après son entrée en vigueur. Selon la même source, le communiqué de la
commission européenne a déjà le grand mérite de reconnaître les droits
marocains.
-pour plusieurs sources informées, l’accord est bon, mais le nouveau système
sera amélioré à l’avenir.
-pour la FIFEL, Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes, l’accord
est une bonne chose mais il ne fait que rétablir le Maroc dans une partie de ses
droits. Pour défendre ces droits, la FIFEL envisage toujours d’aller en justice
contre l’UE.
Le communiqué de la FIFEL
La FIFEL a publié dimanche en fin de journée le communiqué suivant qui explique sa
position :
“En fait, il ne s'agit en aucun cas d'une concession de la part de l'UE.
“Cependant, la VFI mixte ou VFI prenant en considération tous les produits de
segmentation de la Tomate, les nouveaux circuits de distribution (grandes
surfaces) et bien évidemmentla moyenne pondérée , est un "DROIT" que
nous avons toujours réclamé et qui a été bafoué par l'UE durant plusieurs
années .
“Des millions d'euros ont été payés (injustement) par les producteurs
exportateurs marocains à l'UE à cause justement du fait que la dite VFI était
calculée dans "l'Opacité" totale pénalisant les opérateurs marocains. La
preuve en est que la DG Agri [de la commission européenne, ndlr] a accepté
aujourd'hui de la reconsidérer (la VFI) ,et nous estimons que ce n'est pas en
tant que concession mais comme respect à l'application de la loi.
“Il n'y a que la méthode déductive (pratique légale) qui peut nous permettre
de rester à notre niveau d'exportation actuel. Sinon l'origine Maroc
perdra quelque130.000 tonnes de son potentiel exportable, ce qui risque
d'avoir des conséquences désastreusessur le marché national et sur la
rentabilité et donc sur la continuité de l'activité.
“Ceci conduira forcément àla réduction des superficies, la perte des
investissements réalisés dans le cadre d'une vision claire inscrite dans
l'accord bilatéral entre le royaume du Maroc et l'UE, la perte de dizaines de
millier d'emplois et la dégradation d'un secteur qui participe à absorber une
partie du grand déficit dans la balance commerciale entre le Royaume et l'UE.
“Parallèlement, il faut saluer tous les efforts déployés par les différents
intervenants marocains dansce dossier et en particulier ceux du ministère de
l’Agriculture qui était toujours à nos cotés.
“Ceci dit, le recours à la justice reste la seule et unique alternative devant la
profession.“
Media24 - 220614
L’information économique marocaine
Subsahariens et Marocains, violent affrontement à Tanger
http://www.medias24.com/SOCIETE/12547-Subsahariens-et-Marocains-violentaffrontement-a-Tanger.html
De violents incidents ont ponctué la soirée et la nuit du vendredi 20 au quartier
tangérois d’Al Irfane 2 à Boukhalef. Un appartement habité par des subsahariens a été
incendié et une dizaine de blessés sont à déplorer dont 4 agents des forces de l’ordre.
Les deux communautés se faisaient face ce samedi 21 juin à Al Irfane 2 où des dizaines de
jeunes Subsahariens et de Marocains se sont affrontés à coups de pierre et autres armes
blanches et bâtons.
La situation a dégénéré vers 20 heures vendredi lorsque des agents des forces de l’ordre
se sont présentés à un appartement loué par des Subsahariens pour leur demander de
l’évacuer suite à une demande de son propriétaire. Les locataires, selon des sources du
quartier, avaient été prévenus en mai dernier de la décision d’évacuation.
Le face-à-face a provoqué des attroupements qui ont dégénéré lorsque quelques mètres
plus loin, le feu à été mis à un appartement où logent des jeunes Subsahariens. Outre
l’incendie de l’appartement (photo ci-dessus), des blessés et des dégâts légers à des
appartements et à une voiture sont à déplorer. Médias 24 a pu apprendre que plusieurs
jeunes Camerounais, Sénégalais et Congolais ont tenté de joindre leur ambassade à Rabat
vendredi soir, en vain.
Al Irfane 2 abrite environ 3.000 habitants dont 700 à 800 Subsahariens et de nombreux
habitants marocains du quartier «ne veulent pas de Noirs dans leur quartier». Ce à
quoi les subsahariens répondent qu’«ils n’ont pas où aller et qu’ils louent leurs
appartements». De fait, certains appartements sont loués mais aussi sous-loués et suroccupés, et d’autres appartements non occupés de longues périodes par leurs propriétaires
sont squattés.
Les habitants marocains reprochent également aux Subsahariens de «tenir des bars
clandestins», souvent des appartements où des membres de la communauté subsaharienne
se retrouvent pour regarder les matchs de football ou faire la fête en apportant leurs propres
boissons, comme le feraient n’importe quel groupe d’étudiants ou d’amis.
Une situation à tempérer car comme le fait remarquer une résidente du quartier «les Blacks
sont chrétiens et d’autres musulmans». De nombreux habitants du quartier rencontrés
sur place ce samedi à la mi-journée ne font par ailleurs pas mystère de leur volonté de
«se faire justice» eux-mêmes.
Depuis la mort d’un jeune Camerounais en décembre 2013, les habitants d’Al Irfane
réclament avec insistance l’installation d’un poste de police à Al Irfane ainsi que d’un centre
de santé, deux services publics inexistants sur place.
Le commissariat le plus proche se trouve à Mesnana à 3 km de là et couvre une vaste zone
autour de l’avenue Moulay Rachid qui englobe des quartiers populaires, les universités et les
quartiers Al Irfane. Le commissariat, un local d’une centaine de mètres carrés dispose de 12
agents dont le personnel administratif.
Al Irfane 2 a connu de graves incidents en décembre dernier lorsque le jeune
Camerounais prénommé Cédric Bété était mort suite à chute de la terrasse de l’immeuble
où il habitait alors que la police et les forces auxiliaires menaient une rafle.
La mort de Cédric Bété le mercredi 4 décembre 2013 avait provoqué des heurts et des
manifestations sur l’avenue Moulay Rachid où se trouvent plusieurs universités la salle
couverte omnisports et le Grand Stade de Tanger. Quelques jours plus tard, dimanche 8
décembre, les habitants marocains du quartier manifestaient aux cris de «Nous ne sommes
pas racistes» (photo ci-dessous) tout en réclamant le départ des Subsahariens.
Ce samedi après-midi à Al Irfane 2, les Subsahariens d’un côté et les Marocains de
l’autre tiennent des réunions distinctes. Selon des informations recueillies par Médias 24,
les Subsahariens discutent de mener une campagne de propreté dans le quartier. De leur
côté les habitants marocains discutent des moyens d’expulser les subsahariens du quartier.
Media24 - 200614
L’information économique marocaine
Le rapport annuel de l'AMDH très critique sur la situation des droits
de l'Homme
http://www.medias24.com/SOCIETE/12530-Le-rapport-annuel-de-l-AMDH-tres-critique-surla-situation-des-droits-de-l-Homme-au-Maroc.html
Quelques jours après l’exposé du bilan du CNDH, l’Association marocaine des droits
de l’homme (AMDH) présente le sien. Fidèle à son ton critique, l’association dénonce
un nombre important de manquements aux droits humains les plus élémentaires.
Au niveau législatif, l’AMDH constate la lenteur du processus d’adoption et de mise en
œuvre des protocoles et accords internationaux ratifiés par le Maroc et relatifs à la protection
contre la torture, ainsi que celui sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard des femmes.
Par ailleurs, l’AMDH note la réticence de l’Etat quant à l’adoption de plusieurs chartes
internationales, notamment la convention de Rome créant la Cour pénale internationale et
le deuxième protocole du pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Ces réticences sont en partie justifiées par les réserves émises par le Maroc sur de
nombreuses conventions ratifiées d’un côté, et le refus de voter en faveur des résolutions
onusiennes, à l’image de la résolution appelant à un moratoire sur la peine de mort. Bref, la
prédominance du droit international sur la législation nationale n’est actuellement pas à
l’ordre du jour.
Parallèlement, le travail fourni par le CNDH emporte la sympathie de l’AMDH. Le rapport de
cette dernière note que «les démarches entreprises dans le cadre de l’émission de rapports
thématiques sont considérées comme positives, et nécessitent leur renforcement par la mise
en œuvre des recommandations jointes à ces rapports.»
Le volet des libertés publiques n’est pas épargné par le rapport de l’AMDH qui relève de
nombreuses anomalies notamment en ce qui concerne le droit d’organisation. Il s’agit
concrètement des refus d’octroi par les autorités de récépissés de dépôts de dossiers
juridiques pour la création d’organisations syndicales, d’associations ou de partis politiques.
Dans sa lancée, l’association note la régression du classement du Maroc au niveau de
la liberté de la presse (136e sur 180 pays) selon RSF. Des cas d’agressions physiques sur
des journalistes pendant l’exercice de leurs fonctions ont été recensés. Et bien évidemment,
l’AMDH n’a pas manqué de revenir sur l’affaire Ali Anouzla, comme étant l’affaire qui a
tristement dominé le paysage médiatique en 2013, ainsi que celle de Mustapha Hasnaoui,
condamné à 3 ans de prison ferme pour constitution d’une bande terroriste et nondénonciation d’un crime terroriste. Par ailleurs, l’ONG dénonce l’interdiction d’entrée au
territoire national de journalistes étrangers par le ministère de la communication.
Dans la même intonation, le rapport de l’AMDH fait part de manquements au droit de
rassemblement. En effet, les autorités ont répondu à plusieurs manifestations et sit-in par la
répression, plus particulièrement contre les participants aux marches du mouvement du 20
février, des syndicalistes et des diplômés au chômage. Ces interventions ont eu lieu dans le
mutisme du ministre de la justice qui n’a, à aucun moment, pris l’initiative afin de demander
l’ouverture d’une enquête.
Autre point sur lequel revient le rapport. Il s’agit du viol des libertés individuelles au Maroc.
Plus particulièrement, le non respect de la liberté de croyance et de conscience.
Babelmed L’association Babelmed, en partenariat avec le CMCA (Centre Mediterranéen de la
Communication Audiovisuelle di Marseille), Il Caffè dei Giornalisti(Turin) e l’ACM di Rome
(Assemblée des Citoyens de la Méditerranée), présente "La nuit du documentaire
Méditerranéen".
L’initiative aura lieu à Rome le 2 juillet, de 19h30 à 01.00 sur l’embarcation «lo storico
Barcone della Società Romana Nuoto 1889» (Lungotevere in Augusta, sous l’Ara Pacis).
http://www.babelmed.net/index.php?option=com_content&view=article&id=13586:nuit-dudocumentaire-mediterraneen-embarcation-immediate&catid=52:italia&Itemid=55
Les quatre documentaires nous amèneront respectivement en Egypte, Bosnie, Espagne et
Turquie. Un moment précieux pour donner de la visibilité au travail des jeunes réalisateurs et
réalisatrices qui ont participé aux dernières éditions du Primed organisé par le CMCA, en
collaboration avec la Rai, France Télévisions, et l'ASBU..
Durant la première partie de la soirée, les auteurs de Bulaq et de In utero
Srebrenica présenteront leurs films au public.
Programme:
19-30-20.00 Inscription et adhésion à l’association babelmed
20.00-20.30 Présentation de Babelmed, CMCA, Il Caffé dei Giornalisti e ACM
20.30-21.30 Dîner
21.30-22.00 Bulaq de Davide MORANDINI e Fabio LUCCHINI, 26’, 2011. Sélection finale,
Prix CMCA 2013. Catégorie Court. V.O. sous-titré en italien. En présence des réalisateurs.
TrailerBulaq est un quartier du centre
historique du Caire. Depuis une trentaine d’années, ses habitants luttent contre la volonté du
gouvernement égyptien de s’emparer du quartier pour y construire des infrastructures
touristiques. La révolution du 25 janvier leur a donné de l’espoir… mais la situation reste
incertaine.
Fabio Lucchini est un jeune chercheur en anthropologie sociale et en anthropologie de
l’Islam à l’Ecoles des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris. Il est également auteur
et réalisateur Freelance. Il a travaillé notamment come cameraman et assistant à la
photographie sur le film « Rototom Sunsplash » en 2009. « Bulaq » est son premier film.
Journaliste free-lance entre Rome et Londres, David Morandini a écrit pour plusieurs Web
magazines internationaux, tel que Fronline Club London ou Il Sole 24 ore. Pendant son
séjour en Egypte, il a travaillé comme photojournaliste pour le périodique égyptien Bikya
Masr. Il est diplômé de la School of Oriental and African Studies de Londres, et spécialisé en
Proche et Moyen-Orient. « Bulaq » est son premier film.
22.00-22.55 In utero Srebrenica de Giuseppe CARRIERI, 54’, 2012. Sélection finale, Prix
CMCA 2013 Catégorie Mémoire. V.O. Sous-titré en italien. En présence du réalisateur.
TrailerEn pleine nuit, dans la forêt, Munira
creuse à mains nues les terres minées pour retrouver les os de son fils qui a été tué lors du
génocide de Srebrenica. Elle et beaucoup d’autres mères continuent dans leur lutte pour la
justice en Bosnie-Herzégovine, un pays qui ne connaît toujours pas la paix.
Giuseppe Carrieri est né en 1985 à Naples. Il est réalisateur et enseignant de cinéma. Il a à
son actif les films documentaires suivants ; « Notturno Italiano (14 Storie d’Italia dei 150
anni) » (125 minutes, 2011), « Tu sali tra le stelle » (27 minutes, 2012), « Stelle contate sulle
dita » (52 minutes, 2012) et « L‘alfabeto del Fiume » (52 minutes, 2012).
23.00-23.30 Pause (café) et présentation des prochaines manifestations organisées par
l’association Babelmed.
23.30-00.20 A house for Bernarda Alba di Lidia PERALTA GARCIA, 52’, 2011 Sélection
finale, Prix CMCA 2013 Categorie Art, Patrimoine et Culture. V.O. sous-titré en anglais.
TrailerHuit femmes gitanes d’El Vacie, un
bidonville de Séville, sont devenues très populaires en Espagne après avoir joué « La
maison de Bernarda Alba » de Federico García Lorca. Leurs vies ont-elles vraiment
changé ? Quel est le chemin qui les a conduites de la marginalisation à la popularité ? Ce
documentaire est une rare histoire d’aventures et de développement personnel.
Lidia Peralta Garcia est née à Grenade (Espagne) en 1970. Elle suit des études de
traductions et d’interprétariat, puis consacre quelques années de sa vie à voyager au
Moyen-Orient, en Asie et en Afrique. Elle Termine des études de journalisme à Malaga en
2000. Elle obtient ensuite une thèse de doctorat dans le domaine du documentaire. Depuis
2001 elle travaille dans le secteur audiovisuel comme rédactrice et présentatrice de
« Tesis », une émission de Canal 2 Andalousie basée sur des reportages socio-culturels.
Réalisatrice indépendante, elle a tourné de nombreux documentaires dont « A house for
Bernarda Alba » (2011) ; « Sudan, by the way » (2009) ; « The Caravan of the Manuscripts
from al-Andalus et «Ancient Megastructures : the Alhambra » (2007) ; « Wings above
Dakar » (2009) ; et « When the moors ruled in Spain » (2006) ; « Al-andalus in the mirror »
(2005) ; 3Tanan Dajare, impressions of Burkina Fasa Throught the Four Elements » et
Mohamed the young guide of Timbuktu » (2004) ; « Berbers of the High Atlas » (2003) ; et
« Carmen, Queen of the fisherman » (2000).
00.30-00,50 Mon vélo de rêve de Serda YALIN, 15’, 2009, Sélection finale, Prix CMCA
2011, Catégorie court. V.O. sous-titré en anglais.
TrailerAbdullah a 11 ans. Il vit avec ses
parents et ses onze frères et sœurs à Hasankeyf, une ville historique dans l’Est de la
Turquie. Il voudrait avoir son propre vélo, mais sait que ses parents ne peuvent pas se
permettre de lui en acheter un. Comment peut-il obtenir le vélo de ses rêves ? Abdullah
décide de gagner lui-même l’argent nécessaire. Il prend ses responsabilités ainsi qu’une
grande décision : il veut devenir guide touristique.
Serda Yalin est née en 1967 à Istanbul. Elle obtient le diplôme de journalisme et relations
publiques en 1988. La même année, elle commence à travailler pour la TRT. Depuis 1995,
elle crée des programmes de télévision pour les enfants et pour les jeunes. Elle a remporté
le « Prix Sedat Simavi » de l’Union des Journalistes Turcs en 1995 avec la série TV
« Cakiltasi ». Son autre programme TV pour les enfants d’âge pré-scolaire, « Apple Worm »
fut l’un des finalistes en 2008 du Japan Prize.
Entrée libre à la projection
Adhésion à l'association Babelmed 10 €
Pour informations et réservations:
Federica Araco, [email protected]
Mattia Ciampicacigli, [email protected]
[email protected]