Transcript Cours EOST ( PDF - 8.2 Mo) - LabEx G-EAU
Module « Géothermie » 3A/M2
Module « Géothermie »
Jean Schmittbuhl, IPGS
5 intervenants
J. Schmittbuhl, DR CNRS, Responsable Labex G-eau thermie Profonde, géophysicien, sismologue V. Magnenet, MCF ICUBE, mécanicien, modélisateur A. Genter, Directeur-adjoint ES Géothermie, Directeur Scientifique du GEIE, Soultz N. Cuenot, Ingénieur GEIE, sismologue – sécurité C. Baujard, Ingénieur ES Géothermie, responsable projet
23/09/2014Mardi 25/09/2014Jeudi 17/10/2014Vendredi 22/10/2014Mercredi 14h ‐ 16h 16h15 ‐ 18h15 10h15 ‐ 12h15 16h15 ‐ 18h15 06/11/2014Jeudi
10/11/2014Lundi
13/11/2014Jeudi 8h ‐ 18h
16h15 ‐ 18h15
10h15 ‐ 12h15 17/11/2014Lundi 26/11/2014Mercredi 16h15 ‐ 18h15 02/12/2014Mardi 14h ‐ 16h 16h15 ‐ 18h15 18/12/2014Jeudi 8h ‐ 10h 09/01/2015Vendredi 16/01/2015Jeudi 20/01/2015Mardi 13h45 ‐ 15h45 10h15 ‐ 12h15 16h15 ‐ 18h15
Calendrier
TD1 TD1 TD1 TD1 Soultz
TD1
TD1 TD1 TD1 TD1 Musée Musée Musée s50 J.
Schmittbuhl J.
Schmittbuhl J.
Schmittbuhl J.
Schmittbuhl J.
Schmittbuhl/A.
Genter
M.
Heap
V.
Magnenet A.
A.
N.
s50 N.
s50 C.
Genter Genter Cuenot Cuenot Baujard Musée s50 (en réserve) Introduction Thermique (1) Thermique (2) Thermique (3) Journée Soultz/Rittershoffen
Thermo ‐ fracturation
Modèle THM de réservoir Méthodes géologiques d’exploration en géothermie (1) Méthodes géologiques d’exploration en géothermie (2) Réseau de surveillance de la sismicité induite à Soultz (Cours) Réseau de surveillance de la sismicité induite à Soultz (TD) Aspects réglementaires et gestion de projet Examen (semaine)
Journée du 6 novembre 2014 Module « Géothermie » 3A/M2 EOST
PROGRAMME prévisionnel 8h00 Départ EOST 5 Rue René Descartes 9H00 Arrivée GEIE à KUTZENHAUSEN (Bureaux GPK1) 9h-10h30 Le projet de géothermie profonde de Soultz-sous-Forêts par Albert Genter 10h30-10h45 Pause 10h45-11h15 La sismicité induite à Soultz par Nicolas Cuenot 11h15-11h30 Le projet ECOGI : le premier forage géothermique à Rittershoffen par Guerric Villadangos 11h30-12h30 “Chemical stimulation in EGS reservoirs” par Julia Scheiber 12h30-13h30 Repas (prévoir casse-croûte) 14h00-14h30 Visite de la plateforme géothermique GPK2/GPK3/GPK4 15h-16h30 Visite du site de forage de Rittershoffen 16h30-18h Retour à l’EOST
Modalité d’examen
Un examen final Commun à tous les intervenants Semaine d’examen du 20/01/2014
Web
Le site Labex : http://labex-geothermie.unistra.fr/ Rubrique: formation Accès aux documents de cours login: etudiant - pwd: etudiantlabex
Module de « Géothermie »
Introduction
Définition
La géothermie
« La
géothermie
, du grec géo (la terre) et thermie (la chaleur), est la science qui étudie les phénomènes thermiques internes du globe terrestre et la technique qui vise à l'exploiter. Par extension, la géothermie désigne aussi l'énergie géothermique issue de l'énergie de la Terre qui est convertie en chaleur. » (Wikipedia)
La géothermie: ?
Exploitation de la chaleur
Les différents types de géothermie
Geothermie ‐ perspectives.fr
Points forts/Points faibles
Points forts
• Energie renouvelable • Energie de base • Potentiel important • Faible occupation foncière • Impacts limités • Energie locale • Source d’emploi local
Points faibles
• Investissement conséquent • Risque géologique (couverture) • Délais (haute énergie) • Coûts de fonctionnement réduits, stables
Les différents types de géothermie
Type de géothermie Caractéristiques du ‘réservoir’ Très basse énergie Nappe à moins de 100 m Température < à 30°C Utilisations Chauffage et rafraîchissement de locaux,
avec pompe à chaleur
Basse énergie 30°C < Température < 150°C Chauffage urbain, utilisations industrielles, thermalisme, balnéothérapie –
utilisation directe
Moyenne et Haute énergie (géothermie profonde) Conventionnelle/non conventionnelle (EGS) 150°C < Température < 350°C Production d’électricité et de chaleur ADEME.fr
Géothermie très basse énergie
La géothermie très basse énergie
Elle permet le chauffage, le rafraîchissement de locaux ou la production d’eau chaude.
La production de chaleur s’effectue à l’aide de pompe à chaleur (PAC), multiplicateur de calories.
Importance de la technologie de surface Sous ce terme « pompe à chaleur », on regroupe plusieurs systèmes thermodynamiques, qui se différencient par : - la nature de la source de chaleur (air, eau, ou sol), - le vecteur d’émission de chaleur (air ou eau).
On parle ainsi de PAC sol/sol, sol/eau ou eau glycolée/eau.
Pour permettre le rafraîchissement, il faut une PAC réversible.
Géosolaire
Géothermie très basse énergie
Géothermique
Principe de la PAC
La performance énergétique de chaque installation se caractérise par le coefficient de performance (COP) : COP = quantité de chaleur fournie / énergie consommée par le compresseur et les auxiliaires.
Ce coefficient ne dépend pas que du matériel.
Il peut varier considérablement si les conditions d’utilisation ne sont pas optimales.
L’échelle de valeur de COP s’étend aujourd’hui de 1,5 à 4,5.
Autrement dit : avec 1 kWh électrique consommé, on produit de 1,5 à 4,5 kWh thermique.
Basse énergie
Les différents types de géothermie
Type de géothermie Caractéristiques du ‘réservoir’ Très basse énergie Nappe à moins de 100 m Température < à 30°C Utilisations Chauffage et rafraîchissement de locaux, avec pompe à chaleur Basse énergie 30°C < Température < 150°C Chauffage urbain, utilisations industrielles, thermalisme, balnéothérapie Moyenne et Haute énergie (géothermie profonde) Conventionnelle/non conventionnelle (EGS) 150°C < Température < 350°C Production d’électricité et de chaleur ADEME.fr
Géothermie basse énergie
L’utilisation directe de la chaleur (basse et très basse énergie) : On estime que près de 17 000 MWth (mégawatt thermiques) sont installés dans le monde, à peu près à parts égales entre l’Amérique, l’Asie et l’Europe.
Pour la géothermie basse énergie , la température des nappes est comprise entre 30 et 150 °C.
Environ 55 pays les exploitent aujourd’hui pour la production de chaleur.
Cette exploitation est en pleine expansion puisqu’ils n’étaient qu’une trentaine de pays en 1995.
Le bassin de Paris
L’oolithe du Dogger
Carrière de Massangis.
Cette carrière bourguignonne exploite l’oolithe blanche.
Ce faciès oolithique observé à l’affleurement est équivalent au faciès du principal aquifère du Dogger du bassin de Paris (Massangis, 2011).
© BRGM ‐ Rigollet Christophe Lame mince réalisée dans une carotte d’un réservoir du Dogger, prélevée au coeur du bassin de Paris, à 1 350 mètres de profondeur.
Ce faciès est composé d’oolithes.
© BRGM ‐ Christophe Rigollet
37 doublets en activité 6 triplets en activité
20
Basin Parisien: Dogger (jurassique moyen)
37 years operating (since 1969) 112 wells drilled and > 65 in activity Temperature: 70 to 85°C High flowrate: to 350 m 3 /h Drilling depth: near 2 km
LA GÉOTHERMIE EN ÎLE DE FRANCE 150 000 équivalent logements chauffés par géothermie 1 373 000 MWh/an, soit 130 000 Tep Environ 365 000 tonnes de CO2 économisées chaque année Taux de disponibilité : 95% COP moyen = 20, jusqu’à 37 pour les puits artésiens
Source : ADEME délégation régionale Île ‐ de ‐ France 2005
Géothermie basse température en Europe
C.
Boissavy, AFPG
Les différents types de géothermie
Type de géothermie Caractéristiques du ‘réservoir’ Très basse énergie Nappe à moins de 100 m Température < à 30°C Utilisations Chauffage et rafraîchissement de locaux, avec pompe à chaleur Basse énergie 30°C < Température < 150°C Chauffage urbain, utilisations industrielles, thermalisme, balnéothérapie Moyenne et Haute énergie (géothermie profonde)
Conventionnelle
/non conventionnelle (EGS) 150°C < Température < 350°C Production d’électricité et de chaleur ADEME.fr
La production d’électricité (moyenne et haute énergie)
La géothermie haute énergie est aujourd’hui exploitée dans le monde à hauteur de près de 8 000 MWe (mégawatt électriques installés), dont 42 % en Amérique et 38 % en Asie.
Plus de 20 pays produisent aujourd’hui une partie de leur courant électrique à partir de gisements aquifères dont les températures sont comprises entre 180 et 350 ° C.
Une centrale nucléaire est constituée d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires électrique varie de quelques mégawatts à environ 1 500 mégawatts (pour les dont la puissance réacteurs actuellement en service).
En 2009, 439 réacteurs fonctionnent dans 31 pays différents dans le monde, dont 58 réacteurs en France , soit un total de 370 gigawatts produisant environ 14 % de l'électricité mondiale
Boullante I Boullante II
Géothermie haute énérgie conventionnelle (région volcanique)
Unités Bouillante 1 (4 MWe) et Bouillante 2 (11 MWe) soit au total : 15 MWe 11 MWe
Larderello, Toscane, Italie
La centrale géothermique de Larderello, en Italie, est située sur un champ géothermique exceptionnel.
D’une puissance de 810 MW, elle fournit de l’électricité à un million de foyers italiens.
ENEL
Larderello
intrusions granitiques récentes
la construction d’une centrale expérimentale de 20 kW en 1905.
• • Champ géothermique à vapeur dominante: Température entre 150 et 260°C, Pression 2 ‐ 15 bars (jusqu'à 70 bars).
Le gaz est formé par 90% de CO 2 , avec de faibles quantités de H 2 S, CH 4 , H 2 , N 2 , H 3 BO 3 et NH 4 .
Le débit des puits est en moyenne de 25 tonnes/heure de vapeur, (max: 350 t/h.)
Les différents types de géothermie
Type de géothermie Caractéristiques du ‘réservoir’ Très basse énergie Nappe à moins de 100 m Température < à 30°C Utilisations Chauffage et rafraîchissement de locaux, avec pompe à chaleur Basse énergie 30°C < Température < 150°C Chauffage urbain, utilisations industrielles, thermalisme, balnéothérapie Moyenne et Haute énergie (géothermie profonde) Conventionnelle/
non conventionnelle (EGS)
150°C < Température < 350°C Production d’électricité et de chaleur ADEME.fr
La géothermie haute température non conventionnelle Le site EGS de Soultz-sous Forêts (GEIE)
Visite du 6/11/14 4 Forages profonds : 200 ο C @ 5 km de profondeur 1 ère centrale électrique géothermique en France métropolitaine (production depuis 2011) Centrale binaire de type ORC (Organic Rankine Cycle) équipée avec une turbine de 1,5 MWe Tests de pompe de production : Long Shaft Pump (LSP) Réservoir: massif granitique fracturé stimulé (EGS) GPK1 GPK2 Pump GPK3 Sediments Granite GPK4
L’apport des études pétrolières dans la couverture sédimentaire
Reservoir: grès/granite
32
Un projet long et complexe
2010
34
•
Les chantiers en Alsace
Conception Reconnaissa nce ‐ Permis Exploration Forages Tests stimulation Exploitation Démantèle ment Des grands chantiers à différentes phases:
GEIE Exploitation Minière de la Chaleur – Soultz-sous-Forêts
Pilote scientifique Production d’électricité (1.5 MW) Phase ‘Exploitation’
ECOGI – Rittershoffen
Projet industriel (Roquette Frères) Production de chaleur (24 MW) Phase ‘Forages’
AMI Wissembourg (?)
Projet industriel (ES) Production d’électricité (3 MW) et de chaleur (20 MW) Phase ‘Permis’
Lauterbourg, Illkirch
Projet industriels Phase ‘Conception’
Wissembour g project (COGEWI)
Différents projets en Alsace
Rittershoffen project (ECOGI) Soultz ‐ sous ‐ Fôrets project (GEIE PMC) Illkirch projects 36
Projet ECOGI – Rittershoffen/Beinheim
Investissements : 44 M€ Soutien ADEME : 25 M€ Apport des associés : 19 M€ Début de la production : 2014 Exploitation prévue sur : 20 ans 2 forages : 2 500 – 3 000m Fonctionnement nominal : 8.000 h/an Température : 170
°
C Boucle transport : 15 km Puissance délivrée entrée usine : 24 MWth (70l/s – 160
°
C)
GRT1: Drilling start Sept 26th, 2012 Drilling end Dec, 24th, 2012 Stimulation June 2013 target: 2500m •
Rittershoffen project (ECOGI)
GRT2: Drilling start March 24th, 2014 Drilling end mid ‐ june 2014 12/05/2014 10th Euroconference - Aussois 38
A very competitive permitting…
12/05/2014 10th Euroconference - Aussois 39
Projets EGS récents dans le Fossé Rhénan
En Allemagne,
Landau, 2 puits, 3300 m, 150 ° C, 70l/s, 3MWe + chaleur Insheim, 2 puits, 3700 m Micro-sismicité induite Pendant circulation
En France,
Dans le Nord de l’Alsace, la société Roquette, ES-G 1 et la Caisse des dépôts et consignation vont lancer un projet géothermique situé à 10 km vers l’Est du site de Soultz (Rittershoffen-Hatten). L’objectif est de produire de la chaleur, utilisée pour sécher des céréales, à partir d’un forage d’environ 2.5 ° Des compagnies pétrolières commencent également à prospecter pour de l’exploration géothermique.
stimulations et étude des risques associés (GFZ, ETHZ, BRGM, TNO,
40 1 ES ‐ G: Electricité de Strasbourg ‐ Géothermie
Bruit, Vibration, Radioactivité naturelle Impact visuel
Réservoir
Des questions encore ouvertes …
Environnement Technologie
Corrosion/scaling Pompes submersibles Activité micro ‐ sismique Ré ‐ injection à basse pression Améliorer la production des puits
•
Labex « G-eau-thermie Profonde »
Un projet R&D long terme (8 ans)
3 partenaires alsaciens (une logique de site) EOST/IMFS (UdS/CNRS) : Académique (un « nouveau » partenariat interne: géosciences/mécanique/génie civil) GEIE EMC « Soultz » : Académique/Industrie (une longue histoire depuis 1987) Groupe ES (ES/ESG) : Industriel (une nouvelle filiale ESG) Des chantiers: Soultz-sous-Forêts (GEIE EMC), Rittershoffen (ECOGI), Wissembourg (AMI COGEOP), etc Des collaborations renforcées : BRGM (Division de géothermie) / KIT (Chaire de géothermie)
LabEx G-EAU-THERMIE PROFONDE - Jean Schmittbuhl
42
Le projet
WP1
:
Exploration des ressources géothermales profondes WP2
:
Comportement des réservoirs géothermiques naturels WP3
:
Exploitation d’un réservoir géothermique WP4
:
Observatoire du champ géothermique
Transverse Seismic line Soultz Horst
Geothermal target is a deep crystalline rock
44
250 stations sismolgiques EstOF-250
http://labex-geothermie.unistra.fr/article280.html
WP2: Fonctionnement hydro-thermal naturel
46
WP3
Stimulation
Cuenot et al., 2008
Time
GPK2, 2000 µseismic events M>1 GPK3, 2003 µseismic events M>1
Dorbath et al., 2009
47
WP
3
microsismicité
Several thousands of microseismic events during each stimulation test
Several felt earthquakes (M > 2)
Maximum magnitudes ‐ ‐ 2000 2003 : : 2.6
2.9
, 2.7
‐ ‐ 2004 : 2.0
2005 : 2.6
48
[ Clauser & Villinger, 1990] ‐ ‐ ‐
WP3 Reservoir modeling
Transition zone (basement/cover) Regional faults Permeability contrast and basin geometry
12/05/2014 [ Kohl et al, 2000] 10th Euroconference - Aussois [Guillou ‐ Frottier et al, 2013] 49
Permeability influence
12/05/2014 10th Euroconference - Aussois Onset of convection 50
WP3 Modeling example
Morphology of fractures?
Effect of the morphology of fractures on the
Hydraulic flow?
Heat exchange between fluid and rock?
T r
=200° C
y z
.
x
Fluid injection (
P 0 ,T 0
) Scale: individual fracture Fluid pumping (
P L , T f ?
)
1 0.9
0.8
0.3
0.2
0.1
0 0.7
0.6
0.5
0.4
WP 3 Stimulation chimique
Natural Injectivity / Productivity Hydraulic Stimulation HCl RMA NTA OCA
Nami et al., 2008
76% GPK2 8% GPK3 53% 32% GPK3 27% 13% 8% GPK4 50% Difficulté pour généraliser les résultats
Dorbath et al., 2009
GPK2 GPK3 GPK4
WP 4 Obervatory Similar chemical characteristics of the native reservoir brine discharged from GPK1, GPK2, GPK3 and GPK4 at depths > 3,500 m
Representative chemical composition: Na-Cl brine, pH TDS 97 g/l and density = 1.065 g/cm 3 (20 ° C) 4.8-5.0
60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0 59,0 27,5 3,25 6,9 0,125 0,190 0,085 0,427 0,22 0,45 0,14
Sanjuan et al., 2008
species
53
InSAR monotoring - a new input for reservoir modeling
Landau, 2013 ‐ 2014 [Heimlich et al, 2014]
12/05/2014 10th Euroconference - Aussois 54