Transcript C3810

Appareils sanitaires. Robinetterie
par
Christiane BAK
Chef produit Céramiques
Gérard MATHIEU
Directeur de la division Métal
et
Jean-Luc TEXIER
Directeur Recherches et développement Céramique à la société Jacob Delafon
1.
1.1
1.2
1.3
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1.5
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Baignoires ..................................................................................................
Baignoires en matériaux émaillés..............................................................
Baignoires en matériaux de synthèse........................................................
Installations ..................................................................................................
Baignoires à brassage d’eau.......................................................................
Normalisation ..............................................................................................
Situation du marché en France ..................................................................
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Receveurs de douche ..............................................................................
Matériaux .....................................................................................................
Normalisation ..............................................................................................
Situation du marché en France ..................................................................
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Lavabos. Vasques. Lave-mains. Bidets. WC......................................
Différents matériaux....................................................................................
Appareils. Installation..................................................................................
Normalisation ..............................................................................................
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Mobilier de salle de bains......................................................................
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Règles de sécurité électrique en milieu humide .............................
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Avenir du sanitaire ..................................................................................
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Éviers ...........................................................................................................
Éviers en matériaux émaillés......................................................................
Éviers en acier inoxydable ..........................................................................
Éviers en matériaux de synthèse ...............................................................
Tendances et perspectives d’avenir ...........................................................
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Robinetterie ...............................................................................................
Marques de qualité......................................................................................
Principaux modèles .....................................................................................
Principaux mécanismes ..............................................................................
Perspectives d’avenir ..................................................................................
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8 - 1997
Pour en savoir plus...........................................................................................
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Doc. C 3 810
es installations sanitaires, même modestes, représentent une dépense suffisamment importante pour que l’on y apporte tous ses soins.
La salle de bain actuelle dépasse le cadre d’un simple local où l’on se lave
pour devenir une pièce à vivre où l’on recherche plaisir et délassement.
La cuisine se transforme, l’évier devient un véritable poste de travail équipé
d’accessoires complémentaires.
Il est donc indispensable que l’utilisateur soit renseigné sur les qualités et les
propriétés des appareils qui s’offrent à son choix et qu’il connaisse l’évolution
qui se dessine dans l’équipement sanitaire, plus particulièrement depuis
quelques années.
L
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Construction
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APPAREILS SANITAIRES. ROBINETTERIE ____________________________________________________________________________________________________
1. Baignoires
Nous devons distinguer deux familles de baignoires, celles en
matériaux émaillés et celles en matériaux de synthèse.
1.1 Baignoires en matériaux émaillés
1.1.1 Baignoires en fonte
La fonte émaillée est un produit plus que centenaire qui représente
toute une tradition et une qualité incomparable.
Au cours de ces dernières années, sa technologie et sa mise en
œuvre n’ont pas cessé d’évoluer afin d’obtenir un émail de plus en
plus résistant et des formes attrayantes.
La fonte est toujours coulée dans un moule en sable. Après refroidissement, la pièce démoulée présente une épaisseur de 5 à 6 mm.
La baignoire est alors ébarbée puis recouverte d’un premier émail
masse permettant d’assurer l’accrochage de la poudre d’émail qui
est ensuite déposée en une ou plusieurs couches.
L’émail est un verre opacifié et teinté, et sa fusion s’effectue dans
un four dont la température est portée à 960 oC.
La surface obtenue est parfaitement lisse, sans porosité, garantissant une grande résistance aux rayures et aux agents chimiques.
Il est reconnu, sans conteste, à la baignoire en fonte, les avantages
suivants :
— sa grande résistance dans le temps au vieillissement et aux
agressions de tous ordres ;
— son confort acoustique ;
— sa capacité à conserver longtemps la chaleur du bain ;
— le caractère recyclable du matériau la constituant.
Le marché propose aujourd’hui une très grande variété de couleurs et de modèles qui vont de la forme la plus simple à la forme
la plus élaborée, où nous retrouvons tous les détails qui font le
confort des baignoires modernes : double galbe, appui-tête, fond
anti-dérapant, accoudoirs, poignées (figure 1).
— coextrudé, c’est-à-dire composé d’une faible couche d’acrylique sur un support teinté ABS (polystyrène/butadiène/acrylonitrile) ;
— acrylique extrudé ;
— ABS ;
— polystyrène choc.
L’épaisseur de la plaque employée peut varier de 2,7 à 5 mm. Elle
est soumise, lors de la fabrication de la baignoire, à un thermoformage (cf. article spécialisé dans le traité Plastiques et Composites),
c’est-à-dire, à une déformation à chaud sous l’effet d’une aspiration.
En venant s’appliquer sur les parois du moule, elle prend alors la
forme exacte de celui-ci et la conserve au refroidissement.
La coque ainsi obtenue est ensuite renforcée à l’extérieur par projection de polyester et de fibres de verre. Il est à noter qu’actuel
lement seules des plaques d’une épaisseur au moins égale à 2,7 mm
et de qualité grade sanitaire peuvent répondre aux préconisations
des normes européennes.
Les avantages liés à la baignoire en acrylique sont :
— un contact doux et chaud ;
— peu de sensibilité aux petits chocs ;
— surface réparable par simple ponçage et polissage.
Par ailleurs, la technique du thermoformage permet d’obtenir
des formes variées et sophistiquées. Un même volume multifonctionnel peut, par exemple, offrir à son usager : siège, zone de
douche, etc. (figure 2).
1.1.2 Baignoires en acier
La baignoire en acier est obtenue par emboutissage d’une tôle
d’acier. L’émaillage se fait à partir d’un émail liquide, la vitrification
est effectuée ensuite à une température maintenue constante aux
environs de 840 oC.
La baignoire acier présente les avantages suivants :
— légèreté (comparativement à la fonte) ;
— grande résistance dans le temps au vieillissement et aux agressions de tous ordres ;
— possibilité d’addition de plaques d’insonorisation.
De plus, elle offre un prix particulièrement attrayant.
1.2 Baignoires en matériaux de synthèse
De fabrication beaucoup plus récente, ces produits se divisent en
deux groupes, selon qu’ils sont obtenus à partir:
— d’une feuille renforcée ;
— d’un gel-coat.
1.2.1 Feuille renforcée
Cette feuille peut être, par ordre de qualités décroissantes, en :
— polyméthacrylate de méthyle, plus communément appelé
acrylique ; celui-ci est coulé et teinté dans la masse puis traité grade
sanitaire, ce qui garantit une bonne tenue aux ultraviolets et une
résistance à la rayure supérieure à celles des acryliques classiques ;
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Figure 1 – Baignoire Repos (d’après doc. Jacob Delafon)
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Compte tenu des différentes qualités de matériaux pouvant
entrer dans la fabrication des baignoires en acrylique (plaque,
renforcement, etc.) et de la variété de la forme, la fourchette de
prix d’une telle baignoire est très large.
1.2.2 Gel-coat
Le gel-coat le plus couramment utilisé est de type polyester. Il
est pulvérisé à froid sur une forme, puis on applique, en général,
comme pour les baignoires en acrylique, un renfort polyester
chargé de fibres de verre.
1.4 Baignoires à brassage d’eau
Ce produit, introduit en France depuis 1980, ajoute au confort habituel de la baignoire en proposant un système d’hydromassage
individuel.
C’est généralement une baignoire contrôlée, c’est-à-dire répondant aux normes applicables aux baignoires simples que l’on équipe
de tout un système d’hydromassage.
Il existe plusieurs systèmes.
1.4.1 Système air
1.3 Installations
En principe, les baignoires sont équipées de pieds réglables permettant la mise à niveau et à hauteur sur tous les sols.
Il est recommandé de poser les carreaux ou le revêtement mural
avant l’installation de la baignoire et de fixer leur limite inférieure
en dessous du rebord de la baignoire.
Il est également nécessaire de ne pas sceller la baignoire directement aux murs (DTU 60-1) afin de permettre les dilatations du
matériau sous l’effet des variations de température et d’éviter la
transmission des bruits.
L’étanchéité et l’isolation doivent être obtenues par un joint type
silicone.
Il repose uniquement sur la propulsion d’air comprimé, par une
soufflerie, dans l’eau du bain par l’intermédiaire d’injecteurs répartis
sur le fond et le dos de la baignoire. Un boîtier de commande permet
d’agir éventuellement sur le débit du compresseur.
Les injecteurs sont généralement équipés de clapet antiretour évitant le retour d’eau dans le circuit.
C’est un système qui apporte un massage superficiel et qui favorise la relaxation.
1.4.2 Système mélange eau-air
Son origine repose sur le whirlpoolbath américain, qui a fait ses
preuves depuis de très nombreuses années et qui est mondialement
exploité.
Dans ce système (figure 3), le brassage est assuré par un mélange
eau et air distribué dans un circuit unique.
Une pompe recycle de l’eau, la met sous pression et la distribue
vers des injecteurs répartis dans la baignoire.
En passant dans les venturis des injecteurs, l’eau entraîne de l’air
qui, par phénomène physique naturel, se comprime, pulvérise l’eau
en gouttelettes fines et les propulse dans le bain en créant des zones
de faible densité pour qu’elles conservent un maximum d’énergie.
Le réglage de l’intensité du massage peut se faire en agissant
sur la quantité d’air aspiré.
C’est un système qui assure un massage énergique en profondeur et favorise aussi la relaxation.
Figure 2 – Baignoire Euréka (d’après doc. Jacob Delafon)
Figure 3 – Baignoire à massage à mélange eau-air
(d’après Jacob Delafon)
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1.4.3 Système combiné eau-air et air
On retrouve dans ce système mixte l’association des deux
systèmes indépendants, eau-air et air, sur une même baignoire. Une
telle baignoire cumule les avantages propres à chacun des deux systèmes qui peuvent fonctionner séparément ou simultanément au gré
de l’utilisateur.
1.5 Normalisation
Différentes normes françaises NF et européennes EN sont directement applicables aux baignoires simples et aux baignoires à brassage.
1.5.1 Baignoires simples
La norme NF EN 232 (NF D 11-111) fixe les dimensions à respecter
pour le raccordement des robinetteries d’alimentation et de vidage
sur les baignoires, quels que soient les matériaux entrant dans leur
fabrication.
Des normes produits définissent des spécifications qui assurent
que le produit, installé conformément aux prescriptions du fabricant,
donne des performances satisfaisantes :
— NF D 14-602 pour l’acier émaillé ;
— NF D 14-603 pour la fonte émaillée ;
— NF D 11-112 pour les baignoires en matériaux émaillés ;
— NF EN 198 (NF D 11-120) pour les baignoires en matière
acrylique ;
— NF EN 263 (NF D 14-520) pour les feuilles d’acrylique coulées.
Les normes d’essais NF D 14-501 à NF D 14-510 définissent les
moyens de contrôle pour vérifier la qualité des appareils sanitaires
émaillés.
1.5.2 Baignoires à brassage d’eau
Outre le fait que la baignoire support doit être elle-même conforme
à la normalisation, la baignoire à brassage d’eau devra répondre à
certaines exigences particulières liées à son système d’hydromassage.
2. Receveurs de douche
2.1 Matériaux
Ces appareils peuvent être fabriqués dans les matériaux suivants :
céramique, acier, fonte, matériaux de synthèse.
Ils peuvent être :
• posés sur le sol (figure 4a ) ;
• encastrés dans le sol (figure 4b ) ;
• surélevés à poser sur le sol ou sur un support (figures 4c et d ).
Les dimensions sont généralement de :
• 700 × 700 mm, 800 × 800 mm, 900 × 900 mm pour les receveurs
carrés ;
• mais ils peuvent aussi être rectangulaires ou 1/4 de rond, avec
un rayon variable suivant la paroi de douche sur laquelle ils
s’adaptent. Les receveurs extraplats nécessitent une bonde de
∅ 90 mm.
À titre d’exemple, la masse d’un receveur de 800 × 800 mm peut
varier de moins de 8 kg à plus de 30 kg selon qu’il a été fabriqué
en matériau de synthèse ou en fonte.
2.2 Normalisation
De même que pour les baignoires, les receveurs sont concernés
par différentes normes.
■ Normes matériaux :
NF D 14-601 céramique ;
NF D 14-602 acier émaillé ;
NF D 14-603 fonte émaillée ;
NF EN 263 feuilles d’acrylique coulées.
■ Normes produits :
NF EN 251 ;
NF D 11-124.
■ Normes d’essais :
— NF D 14-501 à NF D 14-510 ;
— NF D 14-512.
La norme produit NF D 11-113 fixe les caractéristiques d’hygiène,
de sécurité et d’aptitude à l’emploi des baignoires avec système de
brassage d’eau, quel que soit le système utilisé, limitées à un usage
domestique.
Les normes d’essais NF EN 60335-1, NF EN 60335-2-60 et
NF EN 60555-1/2/3 définissent les moyens de contrôle pour vérifier
la qualité de ces baignoires.
1.6 Situation du marché en France
Actuellement (en 1996), le marché de la baignoire simple se répartit de la façon suivante, en fonction du matériau :
• 55 % des baignoires sont en acier émaillé ;
• 10 % des baignoires sont en fonte ;
• 35 % des baignoires sont en matériau de synthèse.
Le marché de la baignoire à brassage d’eau se répartit de la
manière suivante :
— système air
: 12 %
— système eau-air
: 58 %
— système mixte eau-air et air
: 30 %
Figure 4 – Receveur de douche Tonus (d’après doc. Jacob Delafon)
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2.3 Situation du marché en France
L’estimation 1996, concernant la répartition des ventes en fonction des matériaux, est la suivante :
— 88 % de receveurs en céramique ;
— 10 % de receveurs en matériau de synthèse ;
— 0,5 % de receveurs en acier émaillé ;
— 1,5 % de receveurs en fonte émaillée.
Le marché de la douche est en constante progression, la part de
la céramique restant stable autour de 88 %. Le receveur acier tend
à disparaître.
3. Lavabos. Vasques.
Lave-mains. Bidets. WC
3.1 Différents matériaux
Ces appareils sont essentiellement fabriqués en céramique (cf.
article Céramiques de bâtiment Carreaux et produits sanitaire [C 940]
dans ce traité). Il existe cependant des vasques et lavabos-plans en
matériaux de synthèse, en acier émaillé et en fonte, ainsi que des
WC à la turque en acier inoxydable.
3.1.1 Porcelaine
C’est une pâte obtenue à partir d’un mélange d’argile, de kaolin,
de silice (sable ou galet de mer calciné) et de feldspath broyé.
Lorsque le feldspath est incorporé en quantité suffisante, il permet
d’obtenir à la cuisson une très bonne vitrification. Le produit qui cuit
blanc ne nécessite pas d’engobe, il peut donc être recouvert directement d’un émail transparent ou opacifié. L’ensemble est ensuite
vitrifié à cœur entre 1 200 et 1 300 oC.
Cette porcelaine vitrifiée est également appelée Vitreous China.
Elle présente la particularité d’avoir une porosité inférieure à 0,5 %
et une bonne résistance aux chocs. Cependant, il faut noter qu’elle
subit pendant la cuisson un retrait supérieur à 10 % et un ramollissement qui provoquent des déformations telles que les grandes
pièces du type receveurs de douche, éviers et baignoires ne sont
pas réalisables avec ce type de pâte.
Les vasques et lavabos-plans sont (estimation 1996) à :
— 85 % en céramique ;
— 14 % en matériaux de synthèse ;
— 0,6 % en acier émaillé ou acier inoxydable ;
— 0,4 % en fonte.
Les matériaux de synthèse prennent progressivement des parts
de marché à la céramique, surtout en lavabos-plans avec une
prestation quasi sur mesure.
Les bidets sont à 100 % en céramique et le marché devrait rester stable.
Les cuvettes de WC sont à 100 % en céramique, tandis qu’on
trouve des réservoirs en céramique ou en plastique.
Les WC à la turque sont à 99 % en céramique et 1 % en acier
inoxydable.
Le marché du WC ne devrait pas voir une grande évolution
prochaine en ce qui concerne l’utilisation des matériaux de synthèse.
Cependant, le développement des cuvettes suspendues entraîne une
croissance des ventes de réservoirs en plastique encastrés, au détriment du réservoir attenant en céramique.
3.2 Appareils. Installation
3.2.1 Lavabos
Ce sont des pièces de dimensions très variables pouvant aller de
moins de 500 mm à plus de 1 200 mm de large sur 500 à 600 mm
de profondeur.
Un lavabo peut comporter également deux vasques.
Posés ou non sur une colonne, ils sont fixés au mur à l’aide de
goujons, d’attaches, de crochets ou de consoles (figure 5).
Dans le cas d’absence de colonne, le siphon peut être caché par
une pièce en céramique suspendue de même couleur, « le cache
siphon ».
3.2.2 Vasques
Les vasques tendent à remplacer les lavabos, car elles accompagnent le développement accéléré du mobilier de salle de bains.
Elles sont à encastrer, soit par-dessus, soit par-dessous, sur le plan
de toilette marbre, carrelage ou stratifié (figure 6).
3.1.2 Grès
3.2.3 Lave-mains
Ces appareils peuvent également être réalisés en grès sanitaire
ou en grès fin.
La porosité du tesson (mélange de pâte constituant le corps de
l’appareil) nécessite de le recouvrir d’un émail avec ou sans engobe
afin que toutes les surfaces susceptibles d’être en contact avec l’eau
soient parfaitement imperméables.
C’est une pièce de petites dimensions et généralement installée
sans colonne (figure 7).
La fixation est généralement obtenue par deux goujons ou par
deux vis cache-tête.
Le siphon peut être caché par une pièce en céramique suspendue
de même couleur.
3.1.3 Matériaux de synthèse
Les matériaux de synthèse font leur apparition, en particulier pour
les plans de toilette. Les matériaux le plus souvent employés sont
les acryliques, les polyesters contenant de la poudre de marbre et
les gel-coats sur SMC (Sheet Molding Compound ) appelés couramment mats imprégnés.
3.2.4 Bidet
La fixation d’un bidet sur pied s’effectue en principe à l’aide de
vis cache-tête (figure 8a ), ou de goujons dans le cas d’appareils
suspendus (figure 8b).
3.2.5 WC
3.1.4 Évolution du marché
Les lavabos sont à 100 % en céramique et le resteront encore
assez longtemps ; cependant, leur volume baisse régulièrement au
profit des vasques et des lavabos-plans.
Les deux principaux concepts sont les cuvettes de WC et les WC
à la turque.
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Figure 5 – Lavabo sur colonne Odéon (d’après doc. Jacob Delafon)
Les cuvettes peuvent être sur pied (figure 9a ) ou suspendues
(figure 9b), avec réservoir attenant ou à alimentation indépendante.
La sortie peut être apparente ou cachée, à axe horizontal ou vertical.
Pour des raisons économiques, le volume d’eau contenu dans les
réservoirs a été ramené de 9 L à 6 L dans la majorité des produits
tout en respectant les normes d’hygiène et en conservant son efficacité.
Il faut noter le développement de mécanismes intégrant une sélection de chasse 3 L/6 L, faisant ainsi écho au souci d’économie d’eau.
Lorsque le système est à chasse directe, l’évacuation est obtenue
par débordement naturel du siphon ; la garde d’eau doit être au
moins égale à 50 mm.
Lorsque le système est à action siphonique, l’évacuation est obtenue par aspiration naturelle du siphon après remplissage complet.
La fixation d’une cuvette sur pied est comparable à celle prévue
pour les bidets.
Les WC suspendus sont fixés à même le mur (goujons) ou par
l’intermédiaire d’un bâti-support. Dans ce dernier cas, le réservoir
(le plus souvent en plastique) est incorporé dans le bâti-support.
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Figure 6 – Vasques à encastrer (d’après doc. Jacob Delafon)
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3.3 Normalisation
Les normes précisant les spécifications auxquelles les différents
matériaux doivent répondre, ainsi que celles fixant les moyens de
contrôle sont les mêmes que celles citées au paragraphe 1.5. Il existe
également des normes spécifiques :
— NF D 11-101, NFD D 11-103, NF EN 111 : elles concernent les
lavabos et lave-mains en céramique et fixent les caractéristiques
générales (dimensions, aptitude à l’emploi, cotes de raccordement
des robinetteries, cotes de fixation) ;
— NF D 11-107, NF D 11-109 : elles concernent les bidets en
céramique et fixent les mêmes caractéristiques générales
précédentes ;
— NF D 12-101, NF EN 34, NF EN 38 : elles concernent les cuvettes
de WC en céramique quels que soient leur conception, leur mode
d’alimentation et le système de chasse ; ainsi que les normes précédentes, elles reprennent les cotes de raccordement des alimentations en eau et de l’évacuation et, pour les cotes de fixation, les
spécifications indiquées dans les normes européennes.
Ces normes sont complétées par la norme NF D 12-201 qui
concerne l’aptitude à l’emploi et la norme NF D 12-202 qui concerne
le contrôle de fonctionnement des cuvettes de WC utilisant moins
de 7 L d’eau.
Il existe également une norme expérimentale XP D 12-203, appareils sanitaires-réservoirs équipés, qui fixe les caractéristiques des
équipements, le débit des soupapes et les cotes de montage assurant la sécurité sanitaire.
Figure 7 – Lave-mains Odéon (d’après doc. Jacob Delafon)
Figure 8 – Bidets (d’après doc. Jacob Delafon)
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Figure 9 – Cuvettes de WC
(d’après doc. Jacob Delafon)
4. Mobilier de salle de bains
Le mobilier de salle de bains connaît un développement important,
explicable par une recherche croissante d’optimisation de l’espace
de rangement et l’intégration de fonctions.
Un module de meubles se compose généralement de (figure 10) :
— un meuble bas, posé au sol, avec ou sans socle, ou suspendu ;
il est proposé en différentes finitions : laqué, stratifié, mélaminé ou
bois traité ;
— un plan de toilette en marbre, en stratifié ou en matériau de
synthèse, pouvant recevoir une ou deux vasques selon les dimensions du plan ou d’un lavabo-plan monobloc en céramique ou en
matériau de synthèse ;
— un ensemble miroir bandeau lumineux avec éclairage halogène
ou incandescent, ou d’une armoire de toilette avec éclairage intégré.
Ce module principal peut être complété par des éléments latéraux complémentaires : armoire-colonne, meuble coiffeuse...
L’ensemble est généralement proposé dans des harmonies de couleurs et de décors qui permettent d’équiper agréablement tous les
types de salle de bains.
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Figure 10 – Meuble Odéon (d’après doc. Jacob Delafon)
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5. Règles de sécurité
électrique en milieu humide
Pour les salles de bains, on se reportera à la norme NF C 15-100.
La présence d’eau ou d’humidité sur le sol conducteur aggrave
les risques d’électrocution. Dans une salle de bains, deux volumes
de protection entourent une baignoire ou un bac à douches :
— le volume enveloppe (au-dessus de la baignoire ou du bac
à douche) ; dans cette zone, aucun appareillage (interrupteur, prise
de courant, boîte de connexion, éclairage, appareil électrodomestique) n’est autorisé ;
— le volume de protection (à moins d’un mètre de la baignoire
ou du bac à douche). Dans cette zone sont autorisés :
• les interrupteurs s’ils sont de la classe II (à double isolation) ;
• les prises pour rasoirs avec transformateur si elles sont encastrées.
Hors du volume de protection sont autorisés :
— les interrupteurs sans partie métallique accessible ;
— les prises (2 pôles + terre) placées à 25 cm du sol ;
— les boîtes de connexion.
Tout appareil d’éclairage installé malgré tout dans ces zones de
protection devra fonctionner sous une tension maximale de 12 V
pour le volume enveloppe, et 24 V pour le volume de protection, et
devra être alimenté par un transformateur de sécurité placé hors de
ces volumes de protection.
6. Avenir du sanitaire
La salle de bains dépasse le cadre d’une simple pièce où l’on se
lave pour devenir une pièce à vivre, où l’on recherche plaisir et délassement.
En effet, même si l’utilisateur conserve le souci de l’hygiène et
s’intéresse en cela de plus en plus à un mode d’installation « en
suspendu » qui lui assure une nettoyage plus facile, il recherche
désormais des fonctions complémentaires.
Baignoires équipées de systèmes pour bains bouillonnants ou
modules de douche verticaux avec jets intégrés, sans oublier les
hammams ou spa, tous ces produits concourent à cette recherche
de délassement. L’électronique a fait son apparition et permet une
adaptation sur mesure en vue du confort et du plaisir d’utilisation.
Un autre souci important du nouvel utilisateur est de concevoir
un cadre confortable et pratique. Meubles, éclairage et radiateurs
séchants porte-serviettes contribuent à améliorer le confort.
Enfin, la recherche d’optimisation de l’espace provoque l’abandon
du lavabo au profit de la vasque sur meuble, de la baignoire classique
au profit du receveur de douche et la fréquente disparition du bidet.
Les appareils deviennent multifonctionnels et la baignoire intègre
souvent désormais un espace douche qui parfois est accompagné
de panneaux verticaux avec jets incorporés (figure 11).
Il est à prévoir, dans la salle de bains de demain, une intégration
croissante de ces différents composants qui se juxtaposent selon
un schéma d’occupation maximale du sol et des murs.
Aujourd’hui, le marché du sanitaire est surtout un marché de
remplacement. L’utilisateur est de plus en plus concerné et motivé
par l’organisation de cet espace dans lequel il a enfin trouvé la possibilité d’exprimer son besoin de s’occuper de lui-même.
Figure 11 – Baignoire Odyssea. Système d’hydromassage
et module douche, 8 jets bodyspa (d’après doc. Jacob Delafon)
7. Éviers
Les éviers sont aujourd’hui proposés dans des matériaux très différents (fonte émaillée, céramique, acier émaillé, acier inoxydable,
matériaux de synthèse) et avec un large choix de dimensions, par
exemple de 0,40 m à 2 m.
L’évier peut être à une cuve ou à deux cuves de dimensions égales
ou différentes, avec ou sans égouttoirs ; il peut également comporter
un vide-sauce, et s’accessoiriser d’équipements complémentaires
pour devenir un véritable poste de travail (distributeur de liquide de
vaisselle incorporé, panier ou planche recouvrante...). Les éviers
avec bonde de ∅ 90 mm permettent l’adaptation d’un broyeur
alimentaire proposé par certains fabricants.
Il est à noter qu’il n’est pas toujours réversible mais comporte en
principe les prépercements nécessaires à la robinetterie.
Il existe deux grands types d’éviers :
— à encastrer par-dessus (figure 12a ) ou par en dessous ;
— à bandeau (figure 12b ).
7.1 Éviers en matériaux émaillés
7.1.1 Éviers en fonte et acier émaillés
La fabrication et les caractéristiques des éviers en fonte et en acier
émaillés sont assez comparables à celles des baignoires en matériaux équivalents (§ 1.1).
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Figure 12 – Éviers (d’après doc. Jacob Delafon)
7.1.2 Éviers en céramique
Ils sont en gros grès sanitaire ou en grès fin, le grès est peu
déformable à la cuisson et autorise la réalisation de grandes pièces
(figure 13).
■ Grès sanitaire ou Fireclay
La pâte est composée à la fois d’argiles crues et d’argiles cuites
à haute température appelées chamottes, broyées plus ou moins
finement. On ajoute parfois des sables et du feldspath.
La surface visible et d’hygiène de la pièce est recouverte d’une
couche d’émail qui peut être soit transparente, soit opacifiée et qui,
après vitrification à la cuisson, est parfaitement dure et présente les
mêmes qualités qu’un émail de pièces sanitaires en porcelaine
(vitreous).
■ Grès fin
La pâte est un mélange d’argiles cuites (chamottes) broyées très
finement et d’argiles crues de qualités particulières, auxquelles on
peut ajouter du sable et du feldspath. Cette pâte est traitée avec
des temps technologiques comparables à ceux de la porcelaine
(vitreous ).
Elle ne nécessite pas l’utilisation d’engobe, ce qui permet d’obtenir
une surface de l’émail nettement moins moutonnée que celle procurée par le gros grès.
Enfin, grâce à cette nouvelle technologie, les pièces se sont considérablement allégées, tout en améliorant leurs caractéristiques de
résistance mécanique, et peuvent également avoir des formes plus
élégantes.
7.1.3 Normalisation
Les normes applicables aux surfaces émaillées sont les mêmes
que celles citées précédemment concernant les baignoires (§ 1.5).
La norme NF D 13-101 spécifie les caractéristiques dimensionnelles et d’aptitudes à l’emploi de tous les éviers en matériaux
émaillés.
C 3 810 − 10
Figure 13 – Cuves sous-plan en céramique Modultop
7.2 Éviers en acier inoxydable
Ils sont obtenus par emboutissage d’une feuille d’une épaisseur
comprise entre 0,6 et 0,8 mm, et dont la teneur en chrome et en nickel
peut être variable ; toutefois, elle est généralement en 18/10 (18 % de
chrome, 10 % de nickel).
Lorsque l’évier est fabriqué en plusieurs éléments, le bac est
embouti à l’aide d’une presse de 800 t alors que l’égouttoir nécessite
l’utilisation d’une presse de 6 000 t sur tapis caoutchouc.
Les soudures entre la cuve et le dessus de l’évier sont effectuées
soit par points, soit en continu à la molette. Le polissage de la zone
de raccordement est effectué à la machine, puis terminé à la main.
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L’évier est ensuite brossé sur une machine spéciale à l’aide d’une
brosse végétale afin d’obtenir un poli brossé particulier à la finition
des surfaces inox.
Toutefois, il existe d’autres techniques de fabrication, et en particulier celle qui permet l’emboutissage d’une pièce complète en une
seule passe.
Les éviers doivent être ensuite insonorisés soit à l’aide de plaques
antivibratoires, dont la masse bitumineuse se situe de préférence
aux alentours de 5 kg au mètre carré, soit par l’application d’un revêtement antibruit sur l’ensemble des parois.
Il n’existe pas de norme pour les tables-éviers en inox, si ce n’est
un rattachement imprécis à l’ancienne norme NF D 10-101. La norme
NF A 35-573 concerne les aciers inoxydables d’usage général. Elle
définit la composition de ces aciers, leur tenue à la corrosion, les
caractéristiques mécaniques, les nuances des tôles en large bande,
etc.
7.3 Éviers en matériaux de synthèse
Nous citerons pour exemple, les éviers :
— en résine acrylique chargée de quartz dans des proportions
variables ;
— en résine polycarbonate ;
— en résine SMC revêtue de gel-coat ;
— en résine acrylique chargée de quartz et trihydrate d’alumine,
appelée « marbre de synthèse ».
Il existe d’autres matériaux pouvant servir à la fabrication de pièces
telles que les éviers. Cependant, il est à noter qu’ils ne sont pas
toujours bien adaptés à un usage aussi intensif.
Les techniques de fabrication sont très différentes les unes des
autres :
— les éviers en SMC sont obtenus avec le même outillage que
celui servant à la fabrication des baignoires en même matériau ; la
presse peut toutefois être moins puissante puisque le moule est de
dimension moindre ;
— les éviers en polycarbonate sont obtenus par moulage par
injection ;
— les éviers en acrylique, matériaux type métaquartz ou silacron,
sont obtenus après coulage par simple gravité dans un moule ; le
retrait de la matière, qui est important, est automatiquement
compensé, ce qui permet l’obtention d’une très belle surface.
Il n’existe pas de norme actuellement. Un référentiel adopté par
le comité particulier de la marque NF en mars 1995 regroupe
l’ensemble des normes et cahiers des charges applicables aux éviers
en matériaux de synthèse. Il précise ensuite les spécifications retenues pour les essais.
7.4 Tendances et perspectives d’avenir
Le marché pour 1996 selon le matériau, se répartit de la manière
suivante :
• 36 % d’éviers en céramique ;
• 24 % d’éviers en matériaux de synthèse ;
• 1,5 % d’éviers en acier émaillé et en fonte ;
• 38,5 % d’éviers en inox.
Le marché de la céramique a baissé au profit des matériaux de
synthèse dont la progression va persister dans les années à venir.
Cependant, une évolution de ses formes et un entretien facile lui
assurent son maintien sur le marché.
Les éviers en acier émaillé disparaissent.
Les éviers en acier inoxydable devraient maintenir leur niveau
actuel.
8. Robinetterie
La robinetterie doit faire face à de nombreuses contraintes et, en
particulier, aux variations de pression et de température, à la répétitivité des cycles, à la présence plus ou moins importante de calcaire.
Son fonctionnement doit être silencieux, son étanchéité parfaite
et elle doit conserver toutes ses qualités avec le temps.
L’installateur doit impérativement sélectionner la meilleure robinetterie en tenant compte des pressions et des températures d’arrivée ainsi que des débits souhaités. Les produits classiques et les
mitigeurs mécaniques acceptent toutes les sources d’eau chaude,
qu’elles soient de type ballon ou à chauffe-eau instantané, à
commande d’ouverture de gaz hydraulique ou thermique.
En ce qui concerne les mitigeurs thermostatiques, il est nettement
préférable que la production soit assurée par un ballon sous pression
plutôt que par des chauffe-eau instantanés ou des chaudières à faible
débit.
8.1 Marques de qualité
8.1.1 Spécifications du DTU 60.1
Ce cahier des charges a été repris dans la norme NF P 40-201. Il
s’applique aux travaux neufs de plomberie sanitaire pour bâtiments
à usage d’habitation ou de bureau. Les travaux de plomberie
comprennent la distribution de l’eau, l’évacuation des eaux usées
pour la partie à l’intérieur du bâtiment et les installations sanitaires
d’un usage individuel.
Pour la robinetterie sanitaire, celle-ci doit être éprouvée à 20 bar.
Il est également vérifié que le fonctionnement, pour une pression
de service comprise entre 3,5 et 4,5 bar et pour des vitesses d’écoulement inférieure à 2 m/s, ne procurera aucun bruit gênant ni aucune
vibration. Par ailleurs, la qualité du métal, l’usinage, les filetages,
les dimensions, les mécanismes, doivent répondre aux conditions
du cahier des charges no 9 pour la robinetterie du bâtiment.
8.1.2 Normes AFNOR
La marque NF Robinetterie offre à l’utilisateur une double
garantie :
— d’une part, que le produit initialement prélevé par un organisme
officiel et non envoyé par le fabricant, est réellement conforme à
toutes les prescriptions de la norme, la conformité étant vérifiée par
un comité indépendant qui charge le Centre scientifique et technique
du bâtiment (CSTB) de faire régulièrement des contrôles et les essais
nécessaires pour s’en assurer (au minimum tous les 6 mois) ;
— d’autre part, que cette conformité est constamment maintenue
dans le temps car le fabricant est tenu de contrôler en permanence
ses fabrications et d’en reporter les résultats sur des registres mis
à la disposition de l’organisme de contrôle et de l’AFNOR.
La marque NF Robinetterie certifie la conformité aux normes des
produits suivants :
— NF EN 200 : robinets simples et mélangeurs ;
— NF D 18-202 : mitigeurs mécaniques ;
— NF D 18-203 : mitigeurs thermostatiques ;
— NF EN 246 : régulateurs de jet ;
— NF EN 274 : systèmes d’évacuation.
Ces normes définissent les caractéristiques dimensionnelles, de
construction, physicochimiques, mécaniques, hydrauliques et
acoustiques auxquelles doivent satisfaire les robinetteries.
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8.1.3 Classement EAU et ECAU
8.3 Principaux mécanismes
Afin de mieux apprécier la qualité des robinets, et d’en connaître
les performances réelles, l’AFNOR a établi un classement sur les
caractéristiques suivantes :
— E : écoulement ;
— A : acoustique ;
— U : usure - endurance mécanique ;
— C : confort (uniquement pour les mitigeurs mécaniques).
Le tableau 1 donne le récapitulatif des classements.
8.3.1 Mélangeurs
8.3.1.1 Mécanisme à clapet G 1/2
Ce mécanisme est généralement protégé du calcaire et des
impuretés par un joint torique (figure 16). Il travaille dans la
graisse mise en place lors de la fabrication.
8.3.1.2 Mécanisme à disques en céramique G 1/2
Ce mécanisme possède des disques en céramique inusables, indéformables, insensibles au tartre et à la corrosion. Il assure une parfaite étanchéité dans le temps et ne nécessite aucun entretien. Ces
mécanismes ont une ouverture-fermeture en un quart ou un demitour (figure 17).
8.2 Principaux modèles
Les fabricants proposent sur le marché des appareils très perfectionnés, en particulier le mitigeur monocommande, dont la manette
unique permet de régler simultanément le débit et la température,
et le mitigeur thermostatique qui réalise une autorégulation de la
température de l’eau mitigée en compensant automatiquement
toute variation de pression ou de température de l’eau.
Les principaux modèles se répartissent comme suit :
— robinetterie monotrou pour lavabo (figure 14) ;
— robinetterie monotrou pour bidet ;
— robinetterie monotrou pour évier ;
— robinetterie murale pour bain-douche, avec inverseur à retour
automatique (figure 15) ;
— robinetterie murale pour douche ;
— robinetterie 3 trous pour lavabo, bidet, évier ou baignoire.
8.3.2 Mitigeurs
8.3.2.1 Mécanisme pour mitigeurs mécaniques
En règle générale, ces mitigeurs sont équipés d’une cartouche
monobloc à disques en céramique inusables (figure 18), indéformables et insensibles au tartre et à la corrosion. L’un de ces disques
est fixe, et l’autre mobile. Le mouvement de glissement de ce dernier
permet de laisser passer l’eau ou d’obtenir l’étanchéité grâce au poli
des surfaces en contact.
(0)
Tableau 1 – Classement de la robinetterie
Classement EAU ou ECAU
Écoulement
E
Acoustique
A
Usure
U
Confort
C
Débit d’utilisation Qu
sous 3 bars
(en L/min)
Différence standard
Ds [en dB (A)] (1)
Nombre
de
cycles
Critères
E1
12 Q u < 16
E2
16 Q u < 20
E3
20 Q u < 25
E4
25 Q u
A1
15 D s < 25
A2
25 D s < 30
A3
30 D s
Lavabo, bidet, évier, douche :
Qu > 12
Baignoire :
Qu > 20
Groupe I
Groupe II
U1
Équipage mobile :
Bec mobile :
Inverseur bain-douche :
200 000 cycles
80 000 cycles
30 000 cycles
U2
Équipage mobile :
Bec mobile :
Inverseur bain-douche :
350 000 cycles
140 000 cycles
50 000 cycles
U3
Équipage mobile :
Bec mobile :
Inverseur bain-douche :
500 000 cycles
200 000 cycles
80 000 cycles
C
Classement NF
Sensibilité (manœuvre du levier)
Fidélité (écart température/position levier)
Constance de température
Effort de manœuvre du levier
Équipage mobile :
200 000 cycles
Bec mobile :
80 000 cycles
Inverseur bain-douche :
30 000 cycles
Intégré dans la norme
NF D 18-202
(1) Ds : différence standard, caractérise la qualité acoustique d’une robinetterie. C’est la différence entre le niveau de bruit d’un générateur étalon [très bruyant :
72 dB (A)] et celui de la robinetterie à essayer, installée dans les mêmes conditions.
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Figure 16 – Mécanisme à clapet G 1/2 hors d’eau
Figure 14 – Mélangeur monotrou pour lavabo
Figure 17 – Mécanisme à disques en céramique G 1/2
Figure 15 – Mitigeur mural pour bain-douche
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8.3.2.2 Mécanisme pour mitigeurs thermostatiques
Ce mécanisme à cire dilatable (figure 19) permet d’obtenir fiabilité
et précision de la température au degré près, dans une plage d’utilisation autour de 37 oC. Le temps de réaction du maintien de la
température, en cas de variation de la pression, est de l’ordre de
la seconde.
Une butée disposée sur l’organe de commande, permet de limiter la température de sortie d’eau, évitant tout risque de brûlure.
8.4 Perspectives d’avenir
■ Matériaux de synthèse
Le développement actuel de ces matériaux permet leur introduction dans les mécanismes, ainsi que dans les pièces d’aspect. Ils
remplacent progressivement les alliages cuivreux.
■ Microélectronique
Cette technologie permet le développement de la robinetterie pour
les collectivités ou par la salle de bains, à l’aide de commande à distance, programmation de la température, heure de remplissage...
Figure 18 – Mécanisme pour mitigeur mécanique
C 3 810 − 14
Figure 19 – Mécanisme pour mitigeur thermostatique
(d’après doc. Jacob Delafon)
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Appareils sanitaires. Robinetterie
par
P
O
U
R
E
N
Christiane BAK
Chef produit Céramiques
Gérard MATHIEU
Directeur de la division Métal
et
Jean-Luc TEXIER
Directeur Recherches et développement Céramique à la société Jacob Delafon
Normalisation
Association française de normalisation AFNOR
NF D 13-101
8.88 Appareils sanitaires. Éviers en matériaux émaillés.
NF A 35-573
10.81 Aciers inoxydables d’usage général. Nuances. Tôles,
larges bandes, feuillards.
NF D 14-501
12.85 Appareils sanitaires. Résistance des surfaces émaillées à l’abrasion. Méthode d’essai.
NF C 15-100
12.95 Installations électriques à basse tension. Règles.
NF D 14-502
6.73 Appareils sanitaires. Essai de résistance aux chocs.
5.95 Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues. Partie 1 : prescriptions générales.
NF D 14-503
12.85 Appareils sanitaires. Résistance des surfaces émaillées aux chocs thermiques. Méthode d’essai.
NF EN 60 335-2-60 9.94 Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues. Deuxième partie : règles particulières pour
les baignoires à système de brassage d’eau et matériels analogues.
NF D 14-504
12.85 Appareils sanitaires. Résistance des appareils aux
charges statiques. Méthode d’essai.
NF D 14-505
5.87 Appareils sanitaires. Contrôle de l’aspect des surfaces émaillées. Méthode d’essai.
NF D 14-506
12.85 Appareils sanitaires. Résistance des surfaces émaillées aux acides à température ambiante. Méthode
d’essai conventionnel.
NF D 14-507
12.85 Appareils sanitaires. Résistance des surfaces émaillées aux alcalins à chaud. Méthode d’essai conventionnel.
NF D 14-508
12.85 Appareils sanitaires. Résistance des surfaces émaillées aux agents chimiques domestiques et aux
taches. Méthode d’essai.
NF D 14-509
12.85 Appareils sanitaires. Contrôle de la continuité de la
couche d’émail. Méthodes d’essai.
NF EN 60 335-1
NF EN 60 555-1
10.87 Perturbations produites dans les réseaux d’alimentation par les appareils électrodomestiques et les
équipements analogues. Première partie : définitions.
NF EN 60 555-2
10.87 Perturbations produites dans les réseaux d’alimentation par les appareils électrodomestiques et les
équipements analogues. Deuxième partie : harmoniques.
NF EN 60 555-3
8.92 Perturbations produites dans les réseaux d’alimentation par les appareils électrodomestiques et les
équipements analogues. Troisième partie : fluctuations de tension.
NF D 11-101
7.87 Lavabos en céramique sanitaire.
NF D 11-103
9.88 Lavabos suspendus. Cotes de raccordement.
NF D 11-107
5.87 Bidets en céramique sanitaire.
NF D 11-109
9.88 Bidets suspendus à alimentation par surverse. Cotes
de raccordement.
Doc. C 3 810
8 - 1997
NF EN 232
NF D 11-112
NF D 11-113
10.91 Baignoires. Cotes de raccordement.
NF D 14-510
5.87 Appareils sanitaires.
Méthode d’essai.
NF D 14-512
9.86 Appareils sanitaires. Contrôle de l’étanchéité et de la
masse d’eau absorbée par la céramique sanitaire.
Méthode d’essai.
NF EN 263
2.88 Spécifications des feuilles d’acrylique coulées pour
baignoires et receveurs de douche à usage domestique.
NF D 14-601
9.86 Appareils sanitaires. Céramique émaillée. Spécifications générales.
5.87 Baignoires en matériaux émaillés.
10.89 Baignoires avec système de brassage d’eau. Caractéristiques.
Contrôle
dimensionnel.
NF EN 11
6.89 Lave-mains suspendus. Cotes de raccordement.
NF D 14-602
NF EN 198
2.88 Spécifications des feuilles d’acrylique coulées pour
baignoires et receveurs de douche à usage domestique.
9.86 Appareils sanitaires. Acier émaillé. Spécifications
générales.
NF D 14-603
9.86 Appareils sanitaires. Fonte émaillée. Spécifications
générales.
NF D 11-124
8.88 Appareils sanitaires. Receveurs de douche en matériaux émaillés.
NF EN 200
NF D 12-101
5.87 Cuvette de WC en céramique sanitaire.
NF D 18-202
NF EN 34
9.92 Cuvette de WC suspendue à chasse directe et réservoir attenant. Cotes de raccordement.
5.84 Robinetterie sanitaire. Mitigeurs mécaniques. Spécifications techniques générales.
NF D 18-203
NF EN 38
9.92 Cuvette de WC suspendue à chasse directe et alimentation indépendante. Cotes de raccordement.
12.89 Robinetterie sanitaire. Robinets mitigeurs thermostatiques. Spécifications techniques générales.
NF EN 246
NF D 12-201
5.84 Cuvettes de WC. Aptitude à l’emploi.
12.89 Robinetterie sanitaire. Spécifications générales des
régulateurs de jets.
12.89 Robinetterie sanitaire. Robinets simples et
mélangeurs. Spécifications techniques générales.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie
est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Construction
Doc. C 3 810 − 1
S
A
V
O
I
R
P
L
U
S
P
O
U
R
APPAREILS SANITAIRES. ROBINETTERIE ____________________________________________________________________________________________________
NF EN 274
5.92 Robinetterie sanitaire. Dispositifs de vidage des lavabos, bidets et baignoires. Spécifications techniques
générales.
NF S 31-014
8.82 Mesurage en laboratoire du bruit des robinetteries et
des équipements hydrauliques utilisés dans les installations d’eau. Méthode de mesurage.
E
N
NF S 31-015
8.82 Mesurage en laboratoire du bruit des robinetteries et
des équipements hydrauliques utilisés dans les installations d’eau. Conditions de montage et de fonctionnement des robinets de puisage.
Document technique unifié
DTU
5.93 Plomberie sanitaire pour bâtiments à usage d’habitation (NFP 40-201).
S
A
V
O
I
R
P
L
U
S
Doc. C 3 810 − 2
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie
est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Construction