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Éclipsés par l'unipolarité
La seconde vie des Non-alignés
Le Sommet des pays non-alignés que l’Algérie abritera du 26 au 29 mai est loin d’avoir une ambition limitée. > Page 8
Exploitation du gaz de schiste
en Algérie
L’énergie
attire
les convoitises
Douze heures après que le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, eut donné son feu vert pour
l’exploration du gaz de schiste en Algérie, la presse
française a réservé de larges extraits sur la décision des
autorités d’Alger. > Lire pages 2, 3 et 4
« Isefra » de Lounis Aït Menguellet
Le retour du poète
Quatre ans plus
tard, Lounis Aït
Menguellet revient
avec une écriture
plus corsée,
rappelant à s’y
méprendre celle
des années d’or.
> Page 23
Sonatrach en Libye
CPI
CNLTD
Une semaine après la fermeture de
l’ambassade d’Algérie et du consulat
général à Tripoli, Sonatrach a rapatrié,
jeudi, ses employés en Libye pour des
raisons de sécurité. > Page 5
La Cour pénale
internationale (CPI) a rendu
son arrêt à La Haye,
confirmant la décision de la
Chambre préliminaire, en
déclarant recevable l'affaire
contre Saïf Al-Islam Kadhafi.
> Page 17
A la recherche de personnalités politiques
pouvant donner plus de crédit à sa
démarche, la CNLTD intensifie les démarches
auprès de certains poids lourds de la scène
politique. > Page 6
Les 50
employés
en sécurité
Le torchon On cherche
brûle
Zeroual
désespérément
Quotidien national - Samedi 24 mai 2014 - N°2023 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
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> A
L A
U N E
Exploitation du gaz de schiste en Algérie
L’énergie attire les convoitises
Douze heures après que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, eut donné son feu vert pour l’exploration
du gaz de schiste en Algérie, la presse française a réservé de larges extraits sur la décision des autorités d’Alger,
reprenant l’information appuyée par des analyses et des commentaires.
L
e chef de la diplomatie française, Laurent rement décidé d’abandonner pour le moment le
Fabius avait déjà fait des révélations sur territoire français, où la fracturation hydraulique
l’existence d’un accord entre les deux pays est interdite. Son intérêt se porte désormais sur les
permettant d'expérimenter une alternative à terrains de test étrangers en Europe (Pologne et
la fracturation hydraulique sur le territoire algé- surtout Danemark où elle a des permis), en
rien, rappelle-t-on. Les propos du ministre français Amérique du Sud (particulièrement l’Argentine où
des Affaires étrangères, avait été faites en 2012, pré- elle dispose de concession) et bien sûr en Afrique
sentés comme des confidences sur le sujet, en affir- du Nord.
mant que la France et l'Algérie vont prochainement
signer un accord permettant des recherches fran- L’évaluation du potentiel achevée
çaises sur le territoire algérien dans le domaine de
L’intérêt des firmes internationales s’est accru
l'exploitation des gaz de l’huile de schiste. Certes, après que l’évaluation du potentiel a été achevé par
l’intérêt que porte Paris sur le gaz algérien est un la compagnie nationale Sonatrach.
secret de polichinelle, compte tenu de la crise que
L’information a été dévoilé par le site économitraverse l’Europe. Le conflit ukraino-russe n’a fait que Maghreb Emergent, citant le vice-président
que renforcer cette détermination des Européens à Amont de la Sonatarch, Saïd Sahnoun qui a
chercher des alternatives. Le gouvernement fran- annoncé l'achèvement de l’opération. La déclaraçais, a-t-on déclaré n’a jamais renoncé à l'idée d'un tion a été faite en marge d’un séminaire organisé
mode d'exploitation moins dangereux pour l'envi- par l’Institut algérien du pétrole sous la thématique
ronnement que la fracturation
hydraulique en France. C'est donc
en Algérie que ces recherches L’intérêt des firmes internationales s’est accru
seront menées, a en croire les après que l’évaluation du potentiel a été achevé
révélations. Il est vrai que le gaz
par la compagnie nationale Sonatrach.
de schiste algérien attire toutes les
convoitises, compte tenu de la
situation en Ukraine et l’embargo russe, mais l’in- « Journée d’étude sur les réservoirs de schiste », une
térêt français pour cette nouvelle énergie était dans rencontre qui a vite tourné en plaidoyer pour l'exl’air depuis très longtemps. Le journal français Le ploitation de cette source d'énergie non convenPoint a dévoilé jeudi que le géant énergétique tionnelle, à travers les interventions d'experts interfrançais GDF Suez envisageait depuis longtemps de nationaux invités par Sonatrach. Sahnoun avait
se lancer dans la prospection d'hydrocarbures de précisé que l'évaluation des réserves nationales a
schiste dans six pays, dont l'Algérie classée au 3e été réalisée « avec le concours de trois consultants
rang mondial, juste après la Chine et l'Argentine, en majeurs », sans toutefois préciser leur nationalité,
termes de réserves récupérables, selon le dernier ajoutant que « Sonatrach travaille à la consolidarapport du département américain de l'Énergie tion des données recueillies ».
Concernant l’importance du potentiel algérien
(DoE) sur les réserves des hydrocarbures non
conventionnels. Le DoE évalue ces réserves à 19 800 en gaz de schiste, le dirigeant de Sonatrach a révélé
milliards de mètres cubes, situées dans le Sahara. que « les résultats de l’évaluation rejoignent les estiInterrogé sur les firmes intéressées par le site mations de l’Agence internationale de l’énergie
Algérie Focus, Sylvain Lapoix, journaliste indépen- (AIE) ». Les chiffres présentés au cours des journées
dant et spécialiste de la question du gaz et huile de d’étude présentent l’Algérie comme disposant de
schiste a évoqué le groupe Total non sans omettre réserves de taille mondiale, évaluées par l’AIE à 700
de citer d’autres pays à l’instar de la Chine et TCF (Trillions de mètres cubes).
Yanis Ramy
l’Argentine. « La compagnie pétrolière Total a claiALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
Protection de l'environnement
Les instructions
de Bouteflika
L’
Algérie a officiellement
autorisé l’exploitation du
gaz et de l’huile de schiste
sur son territoire. Cette décision a
été prise, mercredi dernier, par
Abdelaziz Bouteflika, président de
la République. « Le président a instruit le gouvernement de veiller à
la protection de l'environnement
dans l'exploitation du gaz de
schiste et à ce que la prospection,
et plus tard l'exploitation des
hydrocarbures schisteux soient
menées en permanence avec le
souci de préserver les ressources
hydriques et de protéger l'environnement », a indiqué un communiqué du Conseil des ministres. Ce
dossier a été présenté conformément à la nouvelle loi sur les
hydrocarbures de 2013 qui conditionne l'exploration et l'exploitation des schisteux à l'approbation
du Conseil des ministres. Le
Conseil des ministres a donné,
ainsi, son accord pour le lancement des procédures requises en
direction des partenaires étrangers. « Les projets d'accords pour
entamer les prospections seront
soumis le moment venu à la décision du Conseil des ministres », a
souligné la même source. Selon le
communiqué, les premières indications disponibles laissent entrevoir des capacités nationales «
appréciables en gaz et huile de
schiste ainsi que des perspectives
prometteuses en terme de quantités récupérables ». Pour confirmer
le potentiel commercial de ces ressources, l'Algérie a besoin de
mener un programme de forage de
11 puits, étalés sur une période
allant de 7 à 13 ans Il est à noter
que l’Algérie est classée au 3e rang
mondial, juste après la Chine et
l'Argentine, en termes de réserves
de gaz de schistes récupérables,
selon le dernier rapport mondial
du département américain de
l'Energie (DoE) sur les réserves des
hydrocarbures non conventionnels. Le DoE évalue ces réserves à
19 800 milliards de m3, situées
essentiellement dans les bassins de
Mouydir,
Ahnet,
BerkineGhadames, Timimoun, Reggane et
Tindouf. Néanmoins, après plusieurs mois de critiques et d’ajournement, l’Etat algérien a décidé de
se lancer dans l’exploitation de ces
nouvelles richesses patrimoine,
afin de renflouer davantage les
caisses de notre pays. Selon
l’Union française des industries
pétrolières le gaz de schiste représente un grand danger pour l’environnement et ses enjeux sont très
complexes. Celui-ci reconnaît
qu’on ne pourra jamais exploiter le
gaz de schiste sans polluer l’environnement.
M. B.
> A
L A
U N E
3
Mabrouk Aïd, spécialiste en énergie
« L’exploitation coûteuse
et risquée »
Pour le spécialiste en énergie,
Mabrouk Aïd, l’exploitation de
gaz de schiste, est un
investissement coûteux et
risqué. Non sans donner
l’alternative, cet économiste
plaide pour la diversification de
notre économie pour sortir de la
rente.
Algérie News : Le Président de la
République a donné le feu vert pour l’exploitation du gaz de schiste. Un commentaire ?
Mabrouk Aïd : En réalité, on devrait avoir
systématiquement des débats autour des
grands dossiers, étant donné que ce genre
de dossiers peut avoir des retombées sur
l’économie du pays. Pour cela, je dirais
qu’on aurait mieux fait de prendre le temps
nécessaire en élargissant le débat avec la
société civile, les experts et les associations
spécialisées. A ce titre, il faut dire que cette
décision s’inscrit dans une gestion globale
et globalisante d’une économie qui n’arrive
pas à sortir la tête de l’eau.
En quoi consiste réellement le danger
de cette exploitation ? Et quels sont les risques qu’encourt l’Algérie ?
Il faut savoir une chose, le gaz de schiste
en lui-même comme le gaz conventionnel,
se trouve au-dessous des rochers à une
grande profondeur. Mais pour son exploitation il faut faire briser la roche. Cette
fracturation peut être pratiquée à une profondeur de 4 km, et à partir de puits verticaux, inclinés ou horizontaux. Mais pour
réaliser des fractions hydrauliques, il vous
faut beaucoup d’eau en ajoutant bien sûr
des produits chimiques, mais le risque est
lié beaucoup plus à la pollution des nappes
d’eaux. En plus l’exploitation de ce gaz est
très coûteux, ce que n’est pas le cas pour
l’autre gaz, alors il ne faut pas le voir d’une
manière émotionnelle, et pour cause, ce gaz
n’est pas une rente, c’est un produit industriel, mais la question qui se pose
aujourd’hui : sommes-nous dans le besoin
d’exploiter ce gaz ? Et pourquoi le faire
sachant qu’il nous faut beaucoup d’argent
pour l’exploiter ?
Et selon vous pourquoi faire ?
industrielles, là on peut dire que cette
exploitation pourra être une industrie rentable pour le pays, ce qui n’est pas le cas
aujourd’hui. Le pays dispose de potentiels
dans d’autres secteurs, mais malheureusement leur exploitation demeure toujours
insuffisante. Par ailleurs, je peux vous dire
que cette exploitation pourrait être un
investissement d’apprentissage pour la
Sonatrach afin qu’elle puisse maîtriser la
technologie et les techniques de son exploitation. Bref, l’exploitation de ce gaz n’est
pas la solution pour diversifier notre économie.
On a trop focalisé sur le gaz naturel, ils
craignent que la production ne réponde
plus au besoin national d’ici à 2020, alors
ils veulent exploiter ce gaz qui leur coûtera
les yeux de la tête, d’une part, et d’autre
part, l’exploration de ce gaz peut prendre
une vingtaine d’années. Cependant, nous
avons encore de potentiels conventionnels
non exploités, tel le cas de la richesse
minière. Malheureusement, on pense qu’on
trouve la planche de salut avec l’exploitation de cette énergie. Ce qui n’est pas le cas
bien sûr. A mon sens ce n’est qu’une illusion. L’idéal c’est de diversifier notre économie et de sortir ainsi de cette économie
de rente. L’exploitation de gaz de schiste
n’est pas la solution, il est très dangereux,
mais également très coûteux. En sus, il faut
revoir la politique de l’exploitation de
notre gaz naturel, dont la consommation
nationale ne cesse de croître, 10% chaque
année, pour cela il faut diversifier nos ressources. Le gaz de schiste est un investissement à long terme qui pourra être exploité
dans dix ans, mais pour le moment je vous
dirais que nous ne sommes pas dans le
besoin de recourir à l’exploitation de cette
richesse. En plus, nous n’avons ni les
moyens nécessaires pour le faire ni la maîtrise de la technologie.
ALGERIE NEWS
Pensez-vous que l’Algérie maîtrise la technologie d’extraction ?
Pour l’instant, je ne pense que l’Algérie
dispose de cette technologie. Il faut savoir
en revanche que dans ce genre d’exercice,
la maîtrise de deux facteurs est très importante. Il s’agit de la fracture hydraulique et
les forages horizontaux. Certes, pour les
forages, la Sonatrach utilise cette technique, mais ce n’est pas la même technique à
utiliser s’agissant du gaz de schiste, qui
nécessite la construction de puits d’une
grande profondeur. En plus, le grand problème c’est qu’un puits de gaz de schiste ne
peut pas être exploité au-delà de deux ans,
contrairement au gaz naturel où l’exploitation peut allez jusqu’à 20 ans. En plus, le
forage d’un puits de gaz de schiste coûte
entre 15 et 25 millions de dollars, ce qui est
vraiment trop cher. Le gaz de schiste ce
n’est pas une rente comme c’est le cas pour
le pétrole. En d’autres termes, c’est une
industrie avec des aspects techniques. Alors
je pense qu’il faut investir dans les secteurs,
où il y a moins de risques, tels que le tourisme.
D’un point de vue énergétique, que peut
apporter ce gaz à notre pays ?
Si nous n’avons pas d’autres options
Samedi 24 mai 2014
Et quelles seront les premiers investisseurs
qui profiteront de cette exploitation ?
Il ne faut pas trop politiser le dossier, les
démarches inhérentes aux marchés publics
seront suivies à la lettre pour l’exploitation.
Il y aura des appels d’offres internationaux
qui seront lancés, et le projet sera attribué à
l’entreprise qui a présenté une meilleure
offre d’appel. Et l’entreprise qui sera ainsi
chargée de cette exploitation doit être soumise à un cahier des charges, inhérent
notamment au respect de l’environnement.
Mais je vous dis encore une fois, il ne faut
pas trop investir dans ce domaine, ça ne
nous apporte rien de plus, il faut se détacher de la rente.
Mais l’exploitation pourra-t-elle se
faire sans qu’il y ait une atteinte à l’environnement ?
Oui c’est possible, et le meilleur exemple
c’est celui des Etats-Unis. Ces derniers sont
les grands producteurs de ce gaz. Et si les
Américains ont accepté l’exploitation de ce
gaz, c’est qu’ils savent bien qu’ils peuvent
gérer la situation, et que l’exploitation de ce
gaz ne rime pas forcément avec la pollution. Pour ce qui nous concerne, il faut que
nos constitutionnels veillent pour qu’il n’y
aura pas de débordement, autrement dit
pour qu’il n’y aura pas un saccage de l’environnement. En plus quand on parle de la
pollution, ça ne concerne pas uniquement
l’exploitation de gaz de schiste, ce sont toutes les autres activités industrielles qui sont
concernées. Alors je vous dirais qu’on peut
se lancer dans ce projet, mais en veillant sur
la bonne exploitation et le respect de l’environnement.
Entretien réalisé par
Yahia Maouchi
4
> A
L A
U N E
Monde
L’énergie refait surface
Un gaz bicentenaire, mais qui est resté méconnu du grand public jusqu’à ce que les cours du marché pétrolier
mondial enregistrent des hausses vertigineuses, frôlant le pic. Cependant, son exploitation divise la communauté
internationale. Des experts ont affirmé que son extraction par des méthodes brutales provoque des séismes
et altère la nappe phréatique. Les Etats-Unis s’en servent à satiété, le Canada dresse un moratoire de cinq ans.
et l’Europe reste sceptique.
I
l faut remonter à 1825 pour trouver la
date de la première exploitation de gaz de
schiste. Elle est à mettre au crédit de Gary
Lash, directeur du Shale Research
Institute. Pas question de fracturation
hydraulique ou de puits horizontaux. Réalisé
à Fredonia dans l’Etat de New York, un simple puits vertical d’une dizaine de mètres lui
suffit pour extraire du gaz de schiste, qu’il
vend à une société d’éclairage public voisine.
Trente ans plus tard, soit en 1857, toujours
dans l’Etat de New York, on trouve la première fracturation. Elle n’est pas hydraulique.
A l’époque, la fracturation est réalisée à l’explosif dans un puits horizontal de 8 mètres de
profondeur.
La crise mondiale de 1929 a vu le forage
du premier puits horizontal à Texon au Texas.
Dans les années 1950, la Chine et la Russie se
sont mises de la partie. En 1960, l’Oncle Sam
s’est réjoui d’avoir découvert une utilisation
pacifique pour les bombes atomiques.
Pendant une vingtaine d’années, 27 fracturations de schiste sont réalisées à l’aide de petites bombes atomiques ! Mais les résultats ne
sont pas concluants. Le gaz extrait est très
radioactif et une partie de la roche est vitrifiée. Le même type de test est aussi mené en
Russie. Vingt ans plus tard, de nombreux
puits de gaz de schiste au Texas ne sont pas
fracturés à l’eau mais au diesel. Très abondant, le diesel présente l’avantage d’être
moins onéreux que l’eau. La technique ne
durera pas, déjà en raison de problèmes environnementaux.
Actuellement, aux Etats-Unis, l’exploitation est à son plein régime. Récemment, le
fabricant de tubes sans soudure Vallourec
mise sur l’essor de cette nouvelle énergie pour
y doubler ses ventes et faire oublier au plus
vite les dépassements de budget de la
construction de sa nouvelle usine de
Youngstown (Ohio), inaugurée mercredi dernier. « Avec cette usine, nous doublons pratiquement notre capacité de production en la
faisant passer de 400 000 à 750 000 tonnes et
notre ambition est d’en faire autant avec nos
ventes au fil du temps », a affirmé le président
du directoire de Vallourec, Philippe Crouzet,
lors d’un entretien avec l’AFP.
L’Europe divisée
Les pays d’Europe sont divisés sur l’exploitation du gaz de schiste qui a suscité un
boom énergétique aux Etats-Unis mais dont
les risques pour l’environnement incitent à la
prudence sur le Vieux continent, rapporte
l’agence de presse suisse Romandie.
L’exploration a débuté dans certains pays
mais aucun n’a entamé d’exploitation, selon
des données récentes. La quantité exacte des
réserves n’est pas établie. Les défenseurs du
gaz de schiste jugent qu’il permettra de
réduire la facture énergétique de l’Europe.
D’autres estiment, au contraire, qu’il n’est pas
une recette miracle, soulignant les conditions
plus difficiles d’exploitation en Europe –
complexité des formations géologiques, densité de population – et les risques de pollution
par la fracturation hydraulique. Parmi les
pays qui ont donné le feu vert à l’exploration
figure la Pologne qui espère réduire sa dépendance au gaz russe. Une quinzaine de groupes
internationaux prospectant 44 forages d’exploration, déjà réalisés. Exxon-Mobil s’est
toutefois, retiré en raison du peu de résultats.
L’exploitation pourrait démarrer en 2014. La
Grande-Bretagne a autorisé les forages exploratoires par fracturation hydraulique en
décembre 2012. La Roumanie, la Hongrie et
nement enquête sur les risques avant que les
sociétés ne puissent commencer les forages
d’essai. La Belgique, quant à elle, étudie les
différentes possiblités sans qu’aucune option
ne soit prise. Pas de permis d’exploration en
Slovaquie, Finlande, Islande, Lettonie,
Norvège, Russie, Serbie, Macédoine,
Monténégro, Kosovo, Albanie soit en raison
de la faiblesse des réserves, soit car d’autres
énergies sont privilégiées. L’exploration a été
abandonnée au Portugal.
Si l’exploitation du gaz de schiste divise la
communauté internationale, quid des organisations, notamment celles qui sont impliquées dans la production et la commercialisation des énergies conventionnelles et non
conventionnelles, à l’image de l'Organisation
des pays exportateurs de pétrole (Opep) ?
Bien qu’il s’intéresse discrétement à la question, le cartel semble rassuré. A l’issue d’une
réunion, tenue à Vienne vendredi dernier, et
qui a regroupé ses experts qui ont examiné
l'impact du pétrole de schiste sur le paysage
énergétique mondial, il a été indiqué que
cette source d'énergie non conventionnelle ne
menaçait en rien sa propre influence sur le
marché. Le secrétaire général de l'organisation, Abdallah El Badri, a, dans un point de
presse, minimisé l’ampleur prise par l’exploitation de cette énergie, notamment aux EtatsUnis, se montrant serein face aux répercussions potentielles de cette source d'énergie
non conventionnelle pour le cartel. « Je ne
pense pas que ce soit une grande menace.
C'est un nouvel ajout au bouquet énergétique
et nous le saluons », a-t-il déclaré, précisant
que des débats frutueux ont été menés par les
experts.
l’Espagne ont également accordé des permis
d’exploration et défendent ardemment le gaz
de schiste.
La Lituanie a voté une loi le 30 mai dernier
ouvrant la voie à un contrat de prospection et
d’exploitation avec le groupe américain
Chevron. Si la Suède et le Danemark ont délivré de rares permis d’exploration, le schiste
n’est pas une priorité dans leur mix énergétique et des réticences demeurent sur la fracturation, la Bosnie dispose d’un forage d’exploration. La France figure, en revanche, parmi
les pays qui refusent l’usage du gaz. Elle est le
premier Etat à interdire la fracturation
hydraulique en 2011 en raison des risques
pour l’environnement. La Bulgarie et la
région espagnole de Cantabrie ont fait de
même. L’Italie a aussi indiqué dans sa stratégie nationale n’avoir aucune intention de se
lancer dans une éventuelle exploitation du
gaz de schiste. Entre les deux points antinomiques, des pays qui restent réticents : ils
n’ont pas fermé la porte mais n’ont pas d’exploration en cours. Il s’agit de l’Allemagne où
il n’y a ni forage ni permis.
La chancelière Angela Merkel n’a jamais
fait part d’une opposition totale à la fracturation mais a répété que l’absence de dangers
devait être démontrée et son utilisation très
encadrée. Aux Pays-Bas, deux permis sont
attribués mais en raison des conséquences
potentielles sur l’environnement, le gouverALGERIE NEWS
Comment l’Opep définit
la situation ?
Il faut dire que l’organisation pétrolière
veut d’abord comprendre, examiner les données à l’usage de cette énergie pour connaître
l'ampleur de cette ressource, sa durabilité, son
coût, ses effets sur l'environnement.
« L'Organisation va examiner toutes ces
questions en détail, mais comme pour toute
autre nouvelle forme d'énergie », a souligné
son secrétaire général.
La donne de la chimie mondiale
altérée
La production de pétrole de schiste (shale
oil) et de pétrole dit compact (tight oil), des
formes non conventionnelles d'or noir dont
l'extraction a été rendue possible par le
recours à la fracturation hydraulique, est en
plein décollage aux Etats-Unis, a constaté
l'Agence internationale de l'énergie, qui prédit un choc sur l'offre pétrolière mondiale,
dont les effets se ressentiraient dans tout le
secteur. La pétrochimie et la chimie américaines, moribondes, il y a encore cinq ans, ont
entamé une spectaculaire renaissance grâce à
l'afflux du gaz de schiste très bon marché,
rebattant les cartes du secteur et suscitant
l'inquiétude en Europe. « C'est simple, il y a
juste tellement de matière première dont il
faut faire quelque chose », dit Chuck Carr,
expert du secteur chimique au cabinet IHS.
Et donc tout le monde se dit : « Dépêchonsnous de construire quelque chose parce
qu'avec ce prix du gaz, c'est juste de la valeur
pure. » Les experts et les opérateurs américains pensent que si l'industrie américaine
toute entière peut désormais réduire sa facture énergétique avec un gaz presque trois
fois mois cher qu'en Europe et cinq fois
moins qu'en Asie, la chimie en profite plus
Samedi 24 mai 2014
que tout autre : au-delà d'une simple source
d'énergie, ce gaz est la matière première pour
fabriquer nombre de produits, en premier
lieu du plastique.
L'American Chemistry Council (ACC),
principale fédération de la chimie américaine, a recensé 110 projets d'investissement
annoncés au pays de l’Oncle Sam pour un
total de 77 milliards de dollars, alors qu'aucun de ses membres ne prévoyait d'investir
dans le pays pas plus tard qu'en 2008. Si tous
ces projets voient le jour, l'ACC prévoit
46 000 nouveaux emplois directs, plus
200 000 sous-traitants, dans un secteur
tombé d'un pic de 1,1 million d'emplois en
1981 à moins de 800 000 il y a peu. « Cela fait
20 ans que je travaille dans la chimie et pendant longtemps, il n'était question que de
réduction de la demande, de restructurations
ou de choses comme ça. Maintenant, on est
en pleine renaissance », témoigne à l'AFP
Martha Moore, économiste de l'ACC.
Sur les seuls deux derniers mois, 13 nouveaux projets ont émergé. Dans les premiers
gisements exploités, les foreurs sortaient
essentiellement du méthane. Mais depuis
2010, confrontés à une faible rentabilité, ils
ont privilégié le pétrole de schiste et les wet
gas, des gaz contenant d'importantes quantités de butane, de propane et surtout d'éthane.
Un tiers du gaz mondial et 10%
du pétrole
Les énormes réserves de pétrole et gaz de
schiste représentent 10% de la totalité du
pétrole techniquement exploitable dans le
monde et 32% du gaz et se concentrent dans
une poignée de pays mais leur rentabilité
potentielle est incertaine, selon une étude de
l'EIA. Plus de la moitié des ressources identifiées de pétrole de schiste hors Etats-Unis se
trouvent concentrées dans quatre pays :
Russie, Chine, Argentine et Libye. Les EtatsUnis se placent en seconde place de ce classement derrière la Russie, selon cette étude de
l'Agence américaine d'informations sur
l'énergie, qui dépend du ministère de
l'Energie (DoE). De même, plus de la moitié
des réserves de gaz de schiste hors Etats-Unis,
qui détiennent les quatrièmes réserves mondiales estimées, sont concentrées dans cinq
pays : la Chine, l'Argentine, l'Algérie, le
Canada et le Mexique. Actuellement, seuls les
Etats-Unis et le Canada produisent du pétrole
et du gaz de schiste en quantités commerciales, souligne l'étude sponsorisée par l'EIA et
qui porte sur 41 pays. Plusieurs nations ont
commencé à évaluer et tester l'exploitation
potentielle de formations de schiste, en tête
desquelles la Pologne, qui a distribué des
concessions en vue de prospection et avait
foré 43 puits d'essais en avril 2013, note-telle. L'Argentine, l'Australie, la Chine,
l'Angleterre, le Mexique, la Russie, l'Arabie
Saoudite et la Turquie ont lancé des explorations ou manifesté de l'intérêt pour leurs formations de schiste, ajoute-t-elle. Grâce à la
révolution du schiste et aux technologies
combinées de la fracturation hydraulique
(fracking) et du forage à l'horizontale, le
pétrole et le gaz de schiste représentaient l'an
dernier 29% de la production américaine
d'or noir et 40% de celle de gaz. L'EIA fait
toutefois valoir que vu les différences dans le
monde en termes de formations de schiste,
d'un point de vue géologique et de celui des
conditions au-dessus du sol, l'étendue de la
rentabilité économique des ressources techniquement recouvrables n'est pas encore
claire.
Yanis Ramy
> A C T U
5
Sonatrach en Libye
Les 50 employés en sécurité
Une semaine après la fermeture de l’ambassade d’Algérie et du consulat général à Tripoli, Sonatrach a rapatrié,
jeudi, ses employés en Libye pour des raisons de sécurité.
E
n effet, une cinquantaine
de travailleurs sont rentrés, avant-hier matin,
par le poste-frontalier de
Debdeb. Ces cadres ont été
accueillis par des membres de leur
famille et de hauts cadres de
Sonatrach ; ils étaient partis en
Libye suite aux contrats signés par
Sonatrach dans le forage pétrolier,
comme celui, en association avec
Oil India, portant sur l'explora-
tion gazière dans la région de
Ghadamès. La compagnie nationale et son associé indien avaient,
rappelle-t-on, présenté la meilleure offre pour un périmètre de
quatre blocs à Ghadamès, de
6 934 km2, avec une part de production de 87% pour la NOC,
compagnie nationale libyenne des
hydrocarbures. Il s'agirait, selon le
ministère des Affaires étrangères
algérien, d'une mesure préventive
qui ne découle d'aucune menace.
Concernant les ressortissants
algériens en Libye au nombre de
6 000, le MAE les a invités, le 18
mai, à faire preuve de vigilance. La
décision de rapatrier les employés
de Sonatrach intervient deux
jours après la suspension de ses
activités en Libye par mesure de
prévention. Une décision qui n’est
pas une première, puisque, déjà,
en 2011, les activités avaient été
suspendues en raison de violences
opposant adversaires et partisans
de Kadhafi.
S’exprimant, jeudi, le MAE,
Ramtane Lamamra, a indiqué que
l’« Algérie suivait avec une profonde préoccupation les développements en Libye et restait « pleinement attentive à une situation
d'instabilité et d'insécurité dans
ce pays ». Les autorités algériennes, rappelons-le, ont décidé,
dimanche dernier, de fermer la
frontière terrestre avec la Libye. A
ce titre, quelque 40 000 militaires
algériens ont été déployés le long
de cette frontière afin de repousser toute tentative d'incursion de
groupes armés ou d'armes lourdes
sur le territoire algérien. Il s’agit
de la deuxième frontière fermée
avec un voisin, après celle avec le
Mali, à la mi-janvier 2013.
Hasna Zobiri
Les enseignants contractuels ne désespèrent pas
Bourses d'Alger et de Tunis
L
Les Bourses d'Alger et de Tunis ont annoncé jeudi
dans un communiqué conjoint la signature d'un
protocole d'accord visant à dynamiser la
coopération entre les deux places boursières.
L'accord, signé à Tunis en marge de la deuxième
édition du Salon de la Bourse et des services
financiers « Investia », porte sur l'échange
d'informations et d'expériences entre la Bourse
d'Alger et celle de Tunis. Il prévoit également de
renforcer les liens de coopération dans les
domaines de la formation, de l'assistance
technique, de la promotion de la culture boursière
et du développement des doubles cotations,
selon la même source. « Le rapprochement entre
les deux Bourses vient à point nommé pour
dynamiser une coopération établie depuis plus
d'une décennie », a déclaré Yazid Benmouhoub,
directeur général de la Bourse d'Alger, cité dans
le communiqué. « Avec la Bourse de Tunis, nous
partageons les mêmes objectifs et ambitions, à
savoir faire progresser le rôle de nos marchés
dans le déve- loppement des économies des deux
pays, pour booster la croissance de nos
entreprises et leur assurer un rayonnement
régional et une visibi- lité internationale», a
ajouté Benmouhoub. De son côté, le DG de la
Bourse de Tunis, Mohamed Bichiou, a indiqué
que la consolidation de la coopération avec ses
homologues algériens s'inscrit dans la volonté de
favoriser à moyen terme la création d'un espace
financier maghrébin homogène pouvant multiplier
les opportunités d'investissements pour les
opérateurs locaux et les investisseurs étrangers. «
Nous œuvrerons dans ce cadre à conjuguer nos
efforts pour réunir les conditions d'une meilleure
intégration de nos marchés financiers (...) Nous
espérons qu'à travers ce nouvel accord, nous
puissions contribuer à l'essor de nos économies»,
a-t-il dit.
Une semaine de sit-in
es enseignants contractuels affiliés au Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap) ne décolèrent pas. Ils ont décidé de tenir des sitin reconductibles automatiquement à
compter de cette semaine et qui auront
lieu devant le siège de l’annexe du
ministère de l’Education nationale à El
Annasser (Alger), ceci afin d’interpeller
la nouvelle ministre de l’Education
nationale, Nouria Benghebrit à trouver
une issue à leurs revendications,
notamment celle liée à leur titularisation dans leurs postes permanents. Des
mouvements de protestation, à travers
lesquels, les protestataires devront mettre au courant la nouvelle ministre sur
leurs problèmes socioprofessionnels.
Après le maintien de la sourde oreille
affichée
par
l’ex-ministre
de
l’Education nationale, Abdelatif Baba
Ahmed quant à la prise en charge de
leurs doléances, les enseignants
contractuels affiliés au Snapap ont
décidé d’interpeller la nouvelle ministre, Nouria Benghebrit dans l’espoir de
trouver une issue favorable à leurs
préoccupations. A cet effet, une série de
mouvements de protestation sont inscrits dans l’agenda de cette catégorie
professionnelle. « Après avoir été
négligé par M. Baba Ahmed, nous avons
décidé de saisir Mme Benghebrit pour
qu’elle puisse trouver une issue à nos
doléances. D’ailleurs, nous avons décidé
de tenir, à compter de cette semaine, des
rassemblements reconductibles automatiquement devant le siège de l’annexe du ministère de l’Education nationale à Alger », nous dira, le président de
la Commission nationale des enseignants contractuels affiliés au Snapap
(aile-Malaoui), Koraïchi, dans une
conversation téléphonique. Notre interlocuteur n’a pas manqué d’exprimer
son souhait à ce que la nouvelle ministre de l’Education prendra en charge
leur dossier et procèdera à leur intégration dans des postes permanents. Notre
interlocuteur a affirmé qu’aucun obstacle ne peut faire reculer les enseignants
contractuels devant leur titularisation à
des postes permanents ou bien de mettre fin à la précarité de l’emploi. « Les
protestataires exigent, à travers ces
débrayages, leur intégration à des postes permanents. Ainsi, ils dénoncent la
non-tenue des promesses du ministère
de la tutelle à leur égard. Lorsque nous
avons été recrutés, nous avions reçu des
promesses des responsables de directions de wilaya qui nous ont affirmé
que nous serions intégrés dans des postes de travail permanents dès le mois de
mars 2014. Mais malheureusement,
rien n’a été fait.
Jusqu’à l’heure où je vous parle,
nous sommes toujours considérés
comme enseignants remplaçants occupant des postes vacants », a-t-on appris
de notre source d’information. Koraïchi
a souligné, en outre qu’en plus des quarante mille enseignants recrutés durant
la rentrée scolaire 2013/2014, les enseignants contractuels ont été désignés
dans les listes d’attente pour combler le
manque d’effectif qui a été enregistré
dans le système éducatif. Ce qui est
totalement contradictoire avec les textes
de loi régissant le règlement du système
éducatif. A citer que l’article 06-2012
stipule l’interdiction de recrutement
des enseignants remplaçants dans des
postes vacants. C’est pour cette raison,
enchaîne-t-il que nous exigeons notre
intégration dans des postes permanents
et rien de plus.
C’est notre droit le plus absolu», a-til insisté. D’après lui, les réunions de
travail opposant les représentants du
ministère de tutelle avec les syndicalistes se sont achevées en queue de poisson. « Aucune prise de décision n’a été
prise nous concernant. Nous sommes
persuadés que le staff ministériel de
Baba Ahmed était en train de mener
une politique du gagne-temps à notre
encontre. Mais cette fois-ci, nous espérons que Mme Benghebrit répondra
favorablement à nos doléances », a-t-il
souligné. Avant d’ajouter : « Nous
n’avons pas encore déterminé la date
exacte de la tenue de ces débrayages.
Mais ce qui sûr, c’est que les sit-in
débuteront à compter de cette
semaine».
Zohra Chender
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
Un accord de
coopération signé
6
> A C T U
DGSN
280 accidents de
la circulation
enregistrés
CNLTD
On cherche Zeroual
désespérément
A la recherche de personnalités politiques pouvant donner plus de crédit à sa démarche, la
Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) intensifie, à
l’approche du rendez-vous du 7 juin, les démarches auprès de certains poids lourds de la
scène politique.
L
Les services de la police ont
enregistré deux-cent quatre vingts
accidents corporels à la
circulation au niveau des zones
urbaines et qui ont causé la mort
de 8 personnes et de 334 blessés.
Cette nouvelle hécatombe a été
enregistrée entre le 13 et le 19 du
mois en cours. A cet effet, les
services de la Police ont affirmé
que comparativement au nombre
d’accidents enregistrés durant la
semaine écoulée, le nombre des
accidents de la circulation a
baissé de 07% durant la période
allant du 13 au 19 mai. Idem pour
le nombre de personnes décédées
lors de ces accidents, puisque
selon le bilan de la DGSN, le
nombre de décès sur nos routes a
diminué de 42,85% durant la
même période citée ci-dessus, liton sur un communiqué de la
Direction générale de la Sûreté
nationale (DGSN) parvenu à notre
rédaction. Selon le bilan dudit
corps de sécurité, l’insouciance
des automobilistes continue à
endeuiller les familles
algériennes. « Le facteur humain
constitue la première cause de
cette hécatombe, puisqu’il
représente 93,57% du nombre
global de cette hécatombe. Les
automobilistes sont la première
cause des accidents de la
circulation. L’excès de vitesse et le
non-respect du code de la route
sont les principales causes qui ont
engendré cette hécatombe », liton sur le même document.
S’agissant des wilayas ayant
enregistré le plus grand nombre
d’accidents durant cette période
citée ci-dessus (13-19 mai), la
DGSN cite la wilaya d’Alger qui
détient la part du lion, puisqu’elle
a enregistré 24 accidents
corporels à la circulation, suivie
par la wilaya de Mascara avec 19
accidents et de la wilaya d’Annaba
en troisième position avec 15
accidents, selon le même
document. Dans le même sillage,
et dans le cadre du programme de
sensibilisation et de prévention
routière entrepris par les services
de la DGSN, ce corps de sécurité
appelle les usagers de la route à
veiller sur le respect du code de la
route et à plus de prudence et de
vigilance sur la route afin de
diminuer le phénomène du
terrorisme routier qui prend de
l’ampleur en Algérie.
Z. Chender
iamine Zeroual, ancien
président
de
la
République reste en tête
de la liste élaborée par
les leaders de la coordination,
lors de leur dernière réunion
hebdomadaire, tenue la semaine
dernière à la résidence de Ahmed
Benbitour. Selon Soufiane
Sekhri, porte-parole du parti Jil
Jadid, les démarches auprès de
Zeroual vont bon train et chacun
des six membres de l’instance
suprême de la CNLTD essaye de
son côté et à travers ses proches
et connaissances, de convaincre
l’ancien président de prendre
part à la conférence de transition. Ainsi, il est attendu que les
chefs de parti RCD, MSP, Jil
Jadid, El-Adala et Ennahdha en
plus de Benbitour rencontrent
au cours de cette semaine l’enfant de Batna, bien qu’ils aient
opté désormais, pour des rencontres individuelles. Trop sollicité avant l’élection présidentielle du 17 avril dernier, Liamine
Zeroual qui a vu son domicile se
transformer en lieu de pèlerinage
durant plusieurs semaines,
accueillant des personnalités
politiques, chefs de parti, responsables d’organisations et associations nationales lui demandant
de se présenter à la course à la
magistrature suprême. Mais,
l’homme a rejeté tous les appels,
avant de rompre le silence la
veille du scrutin en s’adressant
au peuple à travers une lettre
destinée à la presse nationale. En
approchant Zeroual, les membres de la CNLTD veulent accréditer leur action aux yeux de la
population. Chose qui les pousse
à «intensifier les contacts et les
efforts », comme nous le dira
Soufiane Sakhri. Ce dernier reste
optimiste, bien qu’aucun signe
ne garantisse, pour le moment,
l’accord de l’ancien président «
Nous ne pouvons avancer sa présence pour le moment, d’autant
que les contacts sont à la phase
préliminaire », indique notre
source, toutefois optimiste quant
à l’issue des pourparlers.
Zeroual reste de loin la personnalité la plus sollicitée en
cette période où la scène politique demeure toujours en mouvement malgré l’élection du président Bouteflika pour un quatrième mandat. Cette semaine
sera donc décisive pour les
acteurs de la CNLTD qui doivent
finaliser avec les contacts, invités
et participants, notamment les
personnalités
politiques
à
l’image de Sid-Ahmed Ghozali,
Mouloud Hamrouche, Ali Yahia
Abdennour et autres. Aussi, il
s’agit de s’assurer la présence du
maximum de représentants de
partis politiques et de la société
civile qui donnerait l’image d’un
consensus national autour du
projet de la transition. Les deux
sous-commissions de communication et de logistique, explique
M. Sekhri s’emploient à finaliser
leur travail avec la confection
d’invitations, du programme et
de la liste des participants. Mais
aussi le choix du lieu où devait se
tenir cette réunion décisive pour
les ex-boycotteurs de la présidentielle.
Aïssa Moussi
Rappelés du service militaire
Des rassemblements locaux en juin
L
es rappelés du service militaire (19951999) ne décolèrent pas. Ils ont décidé
de tenir des rassemblements locaux au
niveau des différentes wilayas du pays qui
auront lieu le 2 juin prochain. Ainsi, ces soldats remobilisés durant les années du terrorisme ont décidé d’observer un sit-in national qui aura lieu le 12 juin prochain à Alger.
La cause : Ils devront exprimer leur ras-lebol quant au laxisme du gouvernement visà-vis de leur intégration dans la charte de la
paix et de la réconciliation nationale. Ils
devront aussi dénoncer la non-tenue des
promesses de certains responsables du gouvernement qui ont promis à cette catégorie
de désamorcer la situation qu’elle endure.
En effet, après une trêve accalmie enregistrée par les rappelés du service militaire, cette
catégorie a décidé de reprendre le chemin de
la protestation. Ces soldats remobilisés
durant les années du terrorisme pour faire
face à la menace intégriste ont décidé de tenir
des rassemblements locaux qui auront lieu le
2 du mois de juin prochain et qui seront suivis par un sit-in national qui se tiendra le 12
juin à Alger. Une décision qui a été prise à
l’issue des travaux de la réunion extraordinaire de la Commission nationale des rappelés qui s’est tenue, mercredi dernier à
ALGERIE NEWS
Constantine. « En dépit des promesses entreprises par le gouvernement à l’égard des rappelés, aucune revendication n’a vu son jour.
C’est pour cette raison que nous avons décidé
de hausser le ton afin de faire valoir nos
doléances », nous dira, le vice-président de la
Coordination nationale des rappelés du service militaire, Lounès Ouaked, dans une
conversation téléphonique. Notre interlocuteur a indiqué que les représentants des rappelés ayant pris part à la réunion extraordinaire de la Commission qui s’est tenue, mercredi dernier, à Constantine ont décidé à
l’unanimité de revenir à la charge dans les
prochains jours. « Nous avons décidé de tenir
des rassemblements locaux dans les trentesix wilayas du pays qui auront lieu le 2 juin
prochain. Nous avons aussi décidé d’observer
un sit-in national qui se tiendra le 12 juin au
niveau de la capitale », a-t-il insisté. Ouaked a
indiqué par ailleurs que l’intégration des rappelés du service militaire (1995-1999) dans la
charte de la paix et de la réconciliation nationale constitue la dernière préoccupation du
gouvernement en général et du ministère de
la Défense nationale en plus particulier.
« Nous avons été reçus hier (avant-hier Ndlr)
par un responsable du MDN qui nous a
affirmé que la prise en charge de notre plateSamedi 24 mai 2014
forme de revendications aura lieu dans deux
semaines. Nous sommes persuadés que le
MDN est en train de mener une politique de
fuite en avant et rien de plus. C’est pour cette
raison que nous sommes bien déterminés à
revenir à la charge jusqu’à la satisfaction de
nos doléances », a-t-il souligné.
A noter que parmi les revendications des
rappelés, c’est bien la reconnaissance par
l’Etat de leurs sacrifices consentis durant les
années de remobilisation, des indemnités
financières et un bénéfice du texte portant
charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ils exigent aussi des engagements
concrets quant à l’amélioration de leur couverture sociale.
« Nous sommes marginalisés catégoriquement par notre gouvernement. Il faut savoir
que nous sommes des soldats remobilisés
durant les années de la décennie noire et qui
ont affronté le terrorisme. Mais malheureusement, le président Bouteflika a marginalisé
cette catégorie dans la charte de réconciliation nationale », nous dira le vice-président
de la Coordination nationale des rappelés du
service militaire. En outre, les rappelés
demandent un amendement sur la loi portant code des pensions militaires.
Zohra Chender
> C A P I T A L
BOOM
CRASH
En France, le nombre de
déclarations d'embauche de
plus d'un mois dans les
secteurs marchands, hors
intérim, a augmenté de 3,8%
en avril après avoir baissé de
1,6% en mars, selon les
chiffres publiés par l'Agence
centrale des organismes de
sécurité sociale (Acoss). Sur les trois derniers mois, les
embauches sont en recul de 0,5%, et elles progressent
de 2,9% sur un an. L'Acoss fait état, d'autre part, d'une
stabilité sur les trois mois, à fin mars, des embauches
dans les entreprises déclarant mensuellement leurs
cotisations aux Urssaf (entreprises de plus de neuf
salariés qui représentent près de 81% de l'emploi
marchand), après une hausse de 0,1%, à fin février. Sur
un an, les effectifs augmentent de 0,2%. Les effectifs de
l'intérim ont reculé de 0,8% sur trois mois, après +0,4%,
le mois précédent, et ont progressé de 3,4% sur un an.
7
LE CHIFFRE
L'inflation en
Grande-Bretagne a
été plus forte que
prévu en avril, après
avoir touché un plus
bas en plus de
quatre ans en mars,
les vacances de
printemps ayant
dopé les coûts de
transport, a annoncé l'Office des statistiques nationales
(ONS). L'indice des prix à la consommation a connu une
progression sur un an de 1,8%, le mois dernier, contre 1,6%
en mars, alors que les économistes interrogés par Reuters
tablaient sur 1,7%. La hausse du prix des billets d'avion et
autres coûts de transport, y compris le prix du carburant par
rapport à l'an dernier, a contribué à la progression de
l'indice des prix. En revanche, la hausse des prix
alimentaires a ralenti, un printemps doux ayant pesé sur le
prix des légumes, dit l'ONS.
15 000
Le projet Renault Algérie, d'un coût de 650 millions d’euros,
devrait générer 15 000 emplois.
Forum euro-méditerranéen
Forum d'affaires algéro-russe
Selon Jean-Louis Reiffers, président du Conseil scientifique du Forum
euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (Femise) et de
l’Institut de la Méditerranée en France, des contacts seraient, d’ores et
déjà, pris pour créer un institut de la Méditerranée en Algérie.
n marge de la 47e
édition de la Foire
internationale « FIA
2014 » qui aura lieu du 28
mai au 2 juin 2014, le
Conseil d’affaires algérorusse organise un forum
d’affaires, le 28 mai 2014, à
Alger. La délégation russe
est composée d’entreprises
activant dans plusieurs
secteurs, soient ceux du gaz
et pétrole, bâtiment,
ingénierie, construction
énergétique électrique,
construction mécanique,
énergétique et nucléaire,
construction mécanique :
production de pièces du
groupe Cylindre et piston
pour les camions, les
camions légers, les
automobiles et les machines
agricoles mais aussi la
production de bulldozers
pour travaux de
construction, miniers,
pétroliers, gaziers et autres
secteurs industriels.
Malgré les bonnes relations
économiques entre les deux
pays, les échanges
commerciaux demeurent
très en-deçà des
potentialités des deux pays,
puisque, en 2012, la Russie a
occupé la 15ème place
comme fournisseur de
Booster
Un institut de la
les
échanges
Méditerranée en Algérie commerciaux
L’
annonce a été faite lors
d’une réunion regroupant
chercheurs, économistes et
représentants des collectivités locales, le 20 mai 2014, à la Villa
Valmer, à Marseille, pour célébrer les
20 ans de l’Institut de la
Méditerranée.
Son président Henry RouxAlezais se souvient de la genèse de
l’Institut alors qu’il présidait la
Chambre de commerce et d’industrie
de Marseille-Provence (CCIMP) : «
J’avais mis la Méditerranée au coeur
de Marseille-Provence. La volonté
commune initiale était de faire de
Marseille et de sa région la place forte
de la réflexion du devenir euro-méditerranéen. Cela n’intéressait pas
grand monde. Aujourd’hui, encore, à
la veille des élections européennes, la
Méditerranée est encore absente des
débats, or, il y a urgence », déplore-til, tout en faisant allusion aux dernières conclusions du rapport annuel
2013 du Femise «Vers une nouvelle
dynamique pour le maintien des
équilibres économiques et sociaux ».
Coordonnateur de ce rapport,
Jean-Louis Reiffers a annoncé également la création, en avril 2014, d’un
institut de la Méditerranée à Tunis, à
la demande de Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de
Tunisie. Ces deux instituts vont renforcer les liens entre les pays des deux
rives de la Méditerranée. Notons
que, depuis une quinzaine d’années,
la Méditerranée est devenue l’objet
d’une multiplicité de « grandes politiques », c’est à dire de différents processus politiques internationaux
visant à transformer l’espace méditerranéen, à travers la mise en oeuvre
de ressources et d’actions communes
aux partenaires de ces initiatives. La
première grande politique d’intégration méditerranéenne et de normalisation de la Méditerranée est incontestablement le « processus euroméditerranéen », lancé par les
accords de Barcelone de novembre
1995, signés par les 15 Etats-membres
de l’Union européenne et les pays
riverains de la Méditerranée. Le dialogue politique devait déboucher sur
une charte pour la paix et la stabilité
en Méditerranée. Au plan culturel, le
développement de grands programmes d’échanges socioculturels devait
accompagner le processus de partenariat politique et économique. La
nouvelle politique européenne de
voisinage (PEV), initiée par l’Union
européenne en 2004, s’inscrit également dans cette perspective de transformation des pays du Sud de la
Méditerranée. A ces grands projets
européens, s’ajoute une multitude de
programmes et d’initiatives visant au
dialogue et au rapprochement du
Nord et du Sud de la Méditerranée,
initiés par des pays ou des institutions internationales. Ces stratégies
reposent toutes, en définitive, sur un
même scénario de convergence des
sociétés méditerranéennes, diagnostiquées comme « retardataires » dans
le contexte de la mondialisation, avec
un certain nombre de « standards »
reconnus explicitement ou implicitement comme des normes d’organisation de l’économie, de la société et du
champ politique, dans le cadre d’un
pays soumis aux exigences de la mondialisation.
F.A.A
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
E
l’Algérie, avec un volume de
644 millions de dollars, alors
que l’Algérie n’a exporté vers
la Russie qu’à peine
l’équivalent de 3,2 millions
de dollars, ce qui est
insignifiant par rapport aux
capacités de l’Algérie,
surtout par le biais de sa
petite et moyenne entreprise
qui peut exporter vers ce
pays des produits très
compétitifs, agricoles ou
autres. Et c’est ainsi que les
responsables algériens ont
proposé que le champ de
coopération soit élargi pour
englober les petites et
moyennes entreprises qui
les aideraient à pénétrer le
marché algérien et
permettrait des échanges
beaucoup plus fructueux et
bénéfiques pour les deux
pays. D’ailleurs, le même
intérêt a été démontré, en
avril 2013, par des
entrepreneurs russes qui
avaient séjourné en Algérie
et qui étaient intéressés
pour monter des
partenariats avec des
sociétés algériennes dans
les domaines de la
pétrochimie, des énergies
renouvelables et de
l’habitat.
8
> A C T U
Éclipsés par l'unipolarité
La seconde vie des Non-alignés
Le Sommet des pays non-alignés, que l’Algérie abritera du 26 au 29 mas est loin d’avoir l’ambition courte.
L
a conjoncture géopolitique n’étant
plus celle qui a prévalu dans les
années 1960 et 1970, le mouvement compte se redéployer autour
des questions relatives à la paix dans le
monde et à l’économie dominée par le tout
marché.
Le président de l'Assemblée populaire
nationale (APN), Mohamed Larbi Ould
Khelifa a affirmé, mardi à Alger, que les
développements en cours dans le monde
étaient susceptibles d'animer les ambitions
du Mouvement des Non-alignés (MNA) et
de conférer davantage d'efficacité à ses
revendications. « La carte politique du
monde a changé depuis la création du
MNA, d'où la nécessité d'engager une
réflexion commune autour de la paix et la
stabilité et d'agir conformément aux principes de justice, d'équité et de liberté et aux
valeurs des droits de l'Homme pour atténuer l'impact de la mondialisation », a souligné M. Ould Khelifa lors d'une conférence animée dans le cadre des préparatifs
de la 17e session de la conférence ministérielle du Mouvement des pays Non-alignés
prévue du 26 au 29 mai à Alger. Pour Kamel
Rachedi, politologue et docteur en relations internationales, le sommet des pays
non-alignés qui se tiendra à Alger, c’est
juste une rencontre pour des consultations
et échanges, parce que le mouvement
n’existe plus sur la scène internationale. Les
pays non-alignés n’ont plus de poids.
Depuis la dissolution du bloc socialiste, le
mouvement n’a plus d’impact ni décision
par rapport aux grands dossiers sur la
scène politique. Ils tentent de trouver une
place sur la scène internationale. Pour lui,
la rencontre prochaine, c’est juste une rencontre symbolique pour faire croire à l’opinion internationale que le mouvement des
pays non-alignés existe, mais la réalité c’est
est tout autre. « La majorité des pays
acteurs dans le mouvement, à l’instar de
l’Algérie, l’Irak et l’Inde, ne jouent plus
leurs rôles sur la scène internationale,
comme avant. Ces pays ont engendré un
recul dans le domaine diplomatique. Donc,
je pense que c’est une rencontre ordinaire
et symbolique, mais elle n’aura pas d’impact sur la scène internationale », affirme le
politologue. Joint hier, par téléphone,
Kamel Rachedi estime que le retour de la
Russie sur la scène politique, est une
opportunité pour les pays non-alignés à
saisir afin qu’ils reviennent sur la scène
internationale, à condition d’appuyer les
décisions prises par la Russie, à l’encontre
des dossiers de la Syrie, du nucléaire iranien et d’autres dossiers en Afrique. « C’est
une opportunité qui se présente aux pays
non-alignés de revenir sur la scène, mais
comme des acteurs, juste retrouver une
place politique, sécuritaire et économique,
sur la scène internationale », a estimé le
politologue, qui affirme qu’avant, c’était le
socialisme qui avait défendu les revendica-
tions des pays du tiers monde, mais, maintenant, c’est totalement l’inverse.
Il cite à titre d’exemple, les Etats-Unis et
les pays européens veulent forcer l’Algérie à
s’impliquer dans ce qui se passe en Lybie et
au Sahel. Ce qui n’a jamais été évoqué par
le bloc socialiste. C’est la raison pour
laquelle, je conditionne le retour des pays
non-alignés sur la scène internationale par
un appui pour les décisions et les propositions de la Russie.
La diplomatie algérienne est mise dans
un chaudron. Elle doit absolument demander un soutien des pays non-alignés.
Surtout avec ce qui se passe actuellement à
ses frontières, notamment avec le Maroc.
Devant la situation que vit l’Algérie à ses
frontières, M. Kamel Rachedi, préconise un
appui et une prise de positions des pays
non-alignés afin de venir en aide à
l’Algérie. Pour rappel, le mouvement des
pays non-alignés est une organisation
internationale regroupant 120 États en
2012, qui se définissent comme n'étant ali-
gnés ni avec ni contre aucune grande puissance mondiale dont 17 États et 9 organisations internationales y ont en plus le statut
d'observateur. En effet, ce mouvement né
durant la Guerre froide visait à regrouper
les Etats qui ne se considéraient comme alignés ni sur le bloc de l'Est ni sur le bloc de
l'Ouest. Le but de l'organisation défini dans
la « Déclaration de la Havane » de 1979 est
d'assurer : « l'indépendance nationale, la
souveraineté, l'intégrité territoriale et la
sécurité des pays non alignés dans leur lutte
contre l'impérialisme, le colonialisme, le
néocolonialisme, la ségrégation, le racisme,
et toute forme d'agression étrangère, d'occupation, de domination, d'interférence ou
d'hégémonie de la part de grandes puissances ou de blocs politiques » et de promouvoir la solidarité entre les peuples du tiers
monde. L'organisation, dont le siège est à
Lusaka en Zambie, regroupe près des deux
tiers des membres des Nations unies et
55 % de la population mondiale.
Mohammed Zerrouki
Le Mouvement en question
Des repères et une identité
L
e Mouvement des non-alignés
(MNA), la plus forte concentration
de pays (près de 120 Etats) après les
Nations unies aujourd'hui, a vu le jour du
temps de la guerre froide, dans un contexte
international marqué par une vague sans
précédent de luttes pour l'indépendance
des peuples colonisés. Créé officiellement
en 1961 à Belgrade, à l'initiative de Joseph
Broz Tito (ex-Yougoslavie), Jamal Abdel
Nasser (Egypte) et Jawaharlal Nehru (Inde)
notamment, le mouvement s'est voulu dès
sa naissance un forum d'expression, de
revendication et de solidarité entre les peuples. Le MNA tire ses fondements de la
Conférence de solidarité afro-asiatique de
1955 à Bandung (Indonésie) qui avait réuni
29 chefs d'Etat, en présence de nombreux
représentants de mouvements de libération
nationale dont le Front de Libération
Nationale qui menait la lutte pour l'indépendance de l'Algérie.
L'esprit de Bandung
La rencontre de Bandung avait affirmé
solennellement le droit à l'indépendance et
au recouvrement de la souveraineté nationale des peuples et nations d'Asie et
d'Afrique, et appelé à la création d’un
espace d’entraide entre le pays en voie de
développement. Les thèmes abordés tourneront autour de l’indépendance des pays
du Maghreb l'Algérie, de la Tunisie et du
Maroc, de la fin du régime ségrégationniste
de l’Apartheid en Afrique du Sud, ainsi que
du conflit israélo-arabe. Le texte adopté au
terme de la conférence rejette le racisme et
le colonialisme, réclame une coopération
économique mondiale pour lutter contre le
sous-développement et tente de promouvoir une charte des relations entre Etats. Si
Bandung marque l'irruption du Tiers
Monde sur la scène internationale, le nonalignement ne naît qu'en juillet 1956, avec
la conférence de Brioni (Yougoslavie) réunissant Nasser, Nehru et Tito. Il faudra
attendre la conférence de Belgrade en 1961
pour que le terme apparaisse officiellement
et que soit ce mouvement qui entend se
placer comme une alternative entre les
deux blocs puisse réellement prendre
forme.
Le 1er septembre 1961, la Première
conférence des non-alignés se tient à
Belgrade. Vingt-cinq pays y participent. Le
Tiers-monde politique y avait solennellement affirmé les cinq principes de la
coexistence pacifique entre pays de régimes
politiques différents : le respect mutuel
pour l’intégrité et la souveraineté, la nonagression mutuelle, la non-ingérence dans
les affaires intérieures, l’égalité et le bénéfice mutuel et la coexistence pacifique. En
1963, une déclaration à l’Assemblée des
Nations Unies donna naissance au Groupe
de 77 (du nombre de ses membres à ce
moment, les pays latino-américains,
absents à Bandung, s’y sont joints).
ALGERIE NEWS
L'importance du Sommet
d'Alger
Une année plus tard, fut créée la
Conférence des Nations unies sur le
Commerce et le Développement (CNUCED), organisme des Nations unies pour le
commerce et le développement, considéré
comme un véritable laboratoire d'idées au
service des pays du Tiers-monde. Les
revendications des pays du Tiers-monde
pour un monde plus juste et plus équitable,
et pour un contrôle effectif et souverain de
leurs ressources naturelles se font de plus
en plus pressantes.
Ces démarches allaient porter leurs
fruits avec la tenue, en 1975, de la septième
session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies convoquée à la
demande de l’Algérie (présidente du MNA
1973-76) pour discuter d'un Nouvel Ordre
économique International, capable de stimuler le développement des pays du Tiersmonde. Cette initiative sans précédent,
venue bousculer un monde régi par un système de gouvernance mondiale inégalitaire
favorisant les pays riches au détriment des
pays pauvres, allait avoir un fort retentissement. C'est à l'occasion du Sommet d'Alger
(1973) que prit forme une prise de
conscience sur la nécessité de consolidation
de l'indépendance politique par la souveraineté des Etats membres sur leurs richesses naturelles et de changement de termes
de l'échange plus justes et plus équilibrés.
Samedi 24 mai 2014
C'est également lors de ce sommet que fut
adoptée, sur proposition de l'Algérie, la
décision de mettre en place, à New York, le
Bureau de coordination des Non-Alignés,
en tant qu'organe chargé d'assurer la continuité de l'action du Mouvement entre les
Sommets et les Conférences ministérielles.
Depuis, le MNA n'a cessé, à travers ses différents sommets et ses multiples démarches, de maintenir l'esprit qui a présidé à
ses naissances : souveraineté nationale, paix
et prospérité.
Son dernier sommet (Téhéran 2012) a
d'ailleurs réaffirmé « la persistance de la
validité et de l’utilité de la vision, des principes et des objectifs du MNA dans la
conjoncture internationale contemporaine». Afin de construire un système équitable, inclusif, transparent et efficace de
gouvernance mondiale commune, reposant
sur la justice et la participation équitable de
tous les pays et devant faire face aux actuels
défis et aux risques que font surgir les
menaces mondiales à la sécurité, les dangers qui pèsent sur l’environnement, le
changement climatique, les migrations, les
maladies contagieuses, la pauvreté extrême,
entre autres, les Etats membres du MNA
doivent coordonner leurs positions et
conjuguer leurs forces pour faire valoir les
intérêts du monde en développement »,
avait fait valoir la Déclaration de Téhéran,
le document signé à l'issue de ce sommet.
Mohamed B.
dclg
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A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
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Révision constitutionnelle
11
Mahfoudh Riou
Panacée ou
volonté politique
de changement ?
Par Abderrahmane Mebtoul
Aucun segment politique, à lui seul, ne peut
résoudre la crise multidimensionnelle à laquelle est
confrontée l’Algérie. Un consensus minimal associant
toutes les forces politiques, économiques et sociales,
sans exclusive, mais excluant tout extrémisme, est
indispensable, ce qui ne saurait signifier unanimisme
signe de la décadence de toute société. Il serait
hasardeux pour l’avenir de l’Algérie d’aller vers un
monologue, de combler le vide (culture
bureaucratique rentière du passé) par certaines
organisations incapables de mobiliser la société du fait
de leur non-crédibilité. La révision constitutionnelle
en Algérie est-elle la panacée sans une réelle volonté
politique de changement ? Or, l’objectif stratégique est
de redonner confiance, brisée entre l’Etat et les
citoyens, au moyen d’un dialogue fécond et productif
afin de favoriser vers une mutation systémique
fondée sur le développement de plus d’espaces de
liberté, objet de cette contribution.
> Suite pages 12 - 13
Ce sage disparu !
Par Slemnia Bendaoud
Il avait le nom assez surprenant d’un Européen, mais la taille d’un
véritable jeune Turc, avenant et bien tranquille. De son vivant, je ne
pouvais, par pudeur, lui poser cette question en rapport avec sa
probable appartenance à la famille des kouroughlis, ces descendants de
janissaires, autrefois, accouplés avec des Algériennes.
Toujours bien mis et rasé de près, toujours aussi correct et discipliné, il
étrennait cette personnalité d’un enfant de famille qui n’aimait pas trop
s’éloigner de la demeure parentale. Au lycée Mustapha Ferroukhi, il était
comme chez lui, puisque son père, de même taille, d’ailleurs, y travaillait
comme secrétaire particulier de ce proviseur portant le même nom que
celui affiché sur le fronton de l’établissement où il officiait. Mahfoudh,
usant à bon escient du sens donné à son prénom, était des plus
réservés, très bien conservé à travers le temps. Mais, cependant, il
abusait un peu trop de cette cigarette usante grâce à laquelle il refoulait
tous ses soupirs, trouvait ses espaces de désirs et envisageait ces
autres projets, en gestation, à l’époque. Habillé comme un vrai zazou, il
était ce petit moineau qui faisait vraiment chavirer les cœurs éprouvés
des toutes jeunes filles. Le jeune homme d’autrefois parlait toujours à
voix basse, très correctement, les pupilles fixées à terre, usant de ce
souci de ne jamais déranger son monde alentour. Je le connus donc en
septembre 1971, à mon arrivée comme interne au lycée Mustapha
Ferroukhi, alors qu’il était, lui, en classe de terminale lettres et travaillait
comme surveillant d’internat. Taciturne, Mahfoudh n’était pourtant
guerre recroquevillé sur lui-même, ni difficile à être abordé ou d’accès. Il
parlait peu, voulant toujours aller à l’essentiel lorsqu’il avait affaire à ces
élèves dont le zèle à l’excès relève
de cet exploit à taquiner le pion
qu’il fut. De caractère plutôt très
calme, il ne connaissait jamais
l’affolement ni même
l’empressement dans la prise de
ses plutôt très sages décisions.
Dans ses discussions avec ses
pairs, il n’intervenait que très
rarement, agrémentant le tout de ce
sourire innocent qui ne le quittait
guère, jusqu’à en faire – si
plutôt très calme, il
l’intéressé avait un jour osé !- l’un
ne connaissait
des meilleurs vendeurs potentiels
jamais l’affolement
des grands magasins de prestige.
ni même
Longtemps éduqué à l’école
l’empressement
parentale de jadis, il ne pouvait
dans la prise de ses
devenir qu’un sage lycéen en classe plutôt très sages
et un surveillant aimé de presque
décisions.
tous les internes. L’air intellect, le
visage dégagé, le ton spontané, le
pas alerte, le mot mesuré, l’esprit
rassuré, il passait pour cet être très
léger qui pouvait rester des heures
entières avec les gens les plus
difficiles à côtoyer de ce bas-monde
sans jamais pour autant s’attirer les
foudres de leurs flèches
venimeuses, tant son regard faisait de lui un agneau perdu dans la forêt,
en ratant de peu ce chemin emprunté par le troupeau, à la recherche
d’une hypothétique clairière. Ami intime à Tahar Keddar, son camarade
de classe et non moins collègue de travail au sein de ce même lycée, il
ne pouvait donc trop longtemps rester timide, en traditionnel et
conventionnel gars, vraiment insensible à cette dynamique de groupe au
sein de laquelle il allait être embourbé et vite emporté pour souvent
sortir de sa coquille, gagner d’autres territoires, titiller les horizons,
retrouver cette parole osée et conquérir d’autres espaces de mouvance.
Depuis, la paire venait d’être constituée. Ce duo formé presque tout
naturellement devait donc faire sortir le Milianais de sa frilosité et peu
commune timidité, lui ouvrant cet autre horizon sur ces autres habitudes
des gens de la plaine d’à-côté dont est issu justement son nouveau
compagnon, issu de Aïn Defla. Débauché de facto de son antre antique
et de ses traditionnelles habitudes, il sera illico presto transposé au sein
de cet autre univers, auquel il lui fallait s’adapter au mieux de ses
capacités afin de vaincre son inexpliquée timidité. Ainsi, dans son esprit
et autres attitudes et menues habitudes, Mahfoudh vivait à Miliana dans
la peau de ces campagnards venus tout droit de la vallée du Chélif,
turbulents par instinct, frivoles par vocation, dynamiques à souhait et
surtout nomades par vocation. Il en sera d’ailleurs très vite contaminé, à
telle enseigne qu’il en perdit rapidement et presque totalement cette
mesurée réserve des Milianais et leur caractère par trop hautin pour
certains, au regard de l’impact de la grande histoire de la ville millénaire
et de son haut relief, narguant tout ce beau monde, tapi plus bas dans la
vallée, sur quoi elle gardait autrefois bon œil à distance.
De caractère
> Suite page 13
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
12
a a e Décryptage
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D é c r y p t a g e s
Révision constitutionnelle
Panacée ou volonté politique
de changement ?
I.- Le cadre stratégique : fixer
des objectifs datés
Toute action implique une vision stratégique d’adaptation à ce monde du XXIe siècle
interdépendant, turbulent et instable. Il
existe un théorème en sciences politiques :
80% d’actions mal ciblées et désordonnées
qu’on voile par de l’activisme ont un impact
de 20% sur les objectifs et 20% d’actions
bien ciblées ont un impact sur 80%.
J’accorde une importance particulière à un
large débat national sur les impacts économiques et sociaux de la dépense publique,
Il existe un théorème en sciences politiques :
80% d’actions mal ciblées et désordonnées qu’on
voile par de l’activisme ont un impact de 20% sur
les objectifs et 20% d’actions bien ciblées ont un
impact sur 80%.
sur les réserves énergétiques, de la rentabilité
de nos réserves de change, de l’école, depuis
le primaire au supérieur, qui façonnera le
citoyen algérien de demain et qui, collant
avec l’environnement, déterminera la future
trajectoire du développement économique,
social et politique de l’Algérie au sein de la
mondialisation. Ainsi, pour une efficacité
réelle de la révision constitutionnelle,
moyen, et non fin, (l’on peut avoir les meilleures lois du monde mais rarement appliquées, souvent, en raison de la neutralisation
de différents rapports de forces contradictoi-
res), il s’agit de cerner les causes fondamentales du blocage qui sont d’ordre systémique,
reflétées par le divorce de l’importance de la
dépense publique, plus de 700 milliards de
dollars (équipement et fonctionnement) et
les impacts économiques et sociaux, avec un
taux de croissance moyen de 3%, alors qu’il
aurait dû dépasser 10/15%. Les données officielles de la Banque mondiale comme celles
de la Banque d'Algérie permettent d'indiquer que pour la période 2000-2013,
97/98% des exportations sont le fait des
hydrocarbures ainsi que la totalité des réserves de change, évaluées à 194 milliards de
dollars au 1er janvier 2014, et que l'Algérie,
calcul réalisé selon les données de la Banque
d’Algérie, a exporté 707,250 milliards de dollars et a importé pour 491,200 milliards.
Pour dépasser cette situation anomique,
toute action implique une vision stratégique
d’adaptation à ce monde du XXIe siècle interdépendant, turbulent et instable. L’enjeu
majeur pour l’Algérie et sa survie impliquent
donc de mettre en place des instruments
opérationnels, capables d’identification,
d’anticiper les modifications de comportement des acteurs économiques, politiques,
sociaux et militaires, au moment où notre
région connaît et devrait connaître entre
2014 et 2020 d’importants bouleversements
géostratégiques, notamment au niveau du
bassin euro-méditerranéen et africain. Dans
les pays dits démocratiques, il existe deux à
quatre grands partis maximum avec des
programmes politiques, sociaux, culturels et
économiques précis, étant impossible en
Algérie de fédérer plus de 60 partis où la
majorité n’a aucune vision stratégique du
devenir du pays. D’où l’urgence de restructu-
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
rer le système partisan, actuellement inefficace, loin de toute action autoritaire.
Cependant, il faut éviter de s’attaquer au
secondaire, et non l’essentiel, comme le préconisent certains partisans de la dissolution
de l’actuelle Assemblée nationale, car cela ne
résoudra aucun problème. Comme doit être
opérée la restructuration de la société civile
avec ces milliers d’associations vivant en
majorité de la rente des hydrocarbures, souvent instrumentalisées par l’administration
lors de différentes élections, étant incapables
avec les micro-partis de mobiliser la société¸
réseaux sociaux intermédiaires inefficaces
favorisant la confrontation forces de sécurité-citoyens. Dans le même ordre d’idées, il
devient urgent d’avoir deux à trois grandes
organisations économiques au maximum en
unifiant le patronat afin qu’il devienne une
force économique crédible, évitant son instrumentalisation par le politique (contre
l’octroi de marchés publics, en fait, la distribution de la rente), assistant à une multitude
d’organisations avec des conflits de leadership, cause de division. Il s’agit d’intégrer
également, de manière intelligente, la sphère
informelle dominante recelant bon nombre
d’entrepreneurs dynamiques. C’est dans le
cadre dune nette volonté politique de changement que s’inscrivent mes douze propositions, en me limitant aux facteurs ayant un
impact sur la sphère socio-économique,
l’économie étant avant tout politique.
II.- Les douze propositions
1.-Doit être inscrit en préambule de la
Constitution, l’engagement à ne pas geler les
institutions sous peine de délits d’initiés, et
ce, quel que so
et à mettre en
dépassera pas
lois, et par la s
les décrets d’ap
2.-Facteur
économique et
ment des libe
sociales et cu
presse), l’impli
motion réelle d
Cité, qui ne sa
tion de quelqu
autres.
3.-Codifier
de droit et l’a
reconnaissance
nette des pou
niveau du Con
de personnalit
tion indépend
toute élection
étant chargé u
l’indépendance
concentration
de la Républiq
par plus d'in
Conseil de la m
dical, la valor
objectif, le ren
cain et la dé
domaines.
4.- Limiter
de cinq ans,
période de tran
présidentiel, év
tion de vice-pr
président en fi
ves afin d'évite
Décryptage 13
Mahfoudh Riou
Ce sage disparu !
e
oit le niveau de responsabilité,
n œuvre dans un délai qui ne
six mois la promulgation des
suite, trois mois au maximum,
pplication.
essentiel du développement
t social, codifier le développeertés politiques, économiques,
ulturelles (dont la liberté de
ication de la jeunesse et la prode la femme à la gestion de la
aurait s’assimiler à la distribuues portefeuilles ministériels ou
la bonne gouvernance, l’Etat
alternance au pouvoir par la
e de l’opposition, la séparation
uvoirs, un rééquilibrage au
nseil constitutionnel en faveur
tés indépendantes, une institudante chargée de superviser
n, le ministère de l’Intérieur
uniquement de la logistique,
e de la justice, évitant cette
du pouvoir entre le président
que et le ministre de la Justice ,
ndépendance des juges, du
magistrature, le pluralisme synrisation du savoir, avec pour
nforcement de l’Etat républiémocratisation dans tous les
le mandat présidentiel à deux
ma préférence durant cette
nsition étant un régime semiventuellement, prévoir la foncrésident chargé de seconder le
ixant clairement ses prérogatier les expériences passées, réta-
blir la fonction de Chef de gouvernement
avec des prérogatives clairement définies,
notamment pour la sphère économique,
ainsi que limiter dans le temps (5 ans maximum) les hautes fonctions supérieures de
l’Etat, pour éviter la léthargie et les relations
de clientèle.
5. Criminaliser la corruption comme une
atteinte à la sécurité nationale par une totale
transparence de l’utilisation des deniers
publics (dépense publique- rente de
Sonatrach- réserves de change), en unifiant
les institutions de contrôle indépendant de
l’exécutif et donner de larges prérogatives à
la Cour des comptes, parallèlement au
contrôle parlementaire, à la société civile et
s’engager à respecter les accords internationaux en matière de blanchiment de l’argent
« sale ». Toute personne impliquée ne peut
exercer des postes de responsabilité au sein
des structures de l’Etat, mais devant différencier l’acte de gestion de la corruption afin
d’éviter de paralyser l’initiative des managers.
6. Codifier l’économie de marché
concurrentielle à finalité sociale, loin de tout
monopole, comme processus irréversible,
en insistant sur l’importance de l’Etat régulateur stratégique en économie de marché.
7. Mettre l’entreprise publique, qui doit
se conformer aux normes de rentabilité, et
privée au cœur du développement, et ce, sur
un même pied d’égalité.
8.- Codifier la non-urbanisation des terres agricoles et garantir la propriété privée
comme droit inaliénable.
9.-Codifier la régionalisation économique autour de grands pôles régionaux, à ne
pas confondre avec régionalisme qui impliquera d’importantes réformes institutionnelles (ministères, secteur économique
public - wilayas- APC).
10. Le système d’information s’étant
effrité, codifier un organe indépendant de
l’exécutif chargé de la collecte d’information
et de la planification stratégique.
11. Codifier comme impérative la mise
en place d’une transition énergétique, après
avis du Conseil de sécurité, pilotée par le
Conseil national de l’énergie, et s’engager
dans un large débat national concernant le
futur énergétique 2015/2030 qui engage la
sécurité nationale, promouvoir une économie productive compétitive s’adaptant avec
pragmatisme au processus de la mondialisation hors hydrocarbures, en faisant participer notre émigration.
12.- Codifier l’adaptation à la mondialisation, l’intégration du Maghreb, pont entre
l’Europe et l’Afrique, continent à enjeux
multiples, comme processus stratégique, ce
qui impliquera un renouveau de notre diplomatie qui s'est bureaucratisée.
En conclusion, et de manière générale,
tout pouvoir a besoin d’une opposition forte
organisée, avec des propositions productives
pour se corriger, devant l’associer aux grandes décisions engageant l’avenir du pays, le
monologue étant suicidaire. L’Algérie a
besoin, pour éviter la léthargie et la stérilité,
que tous ses enfants dans leur diversité, par la
tolérance des idées d’autrui, se regroupent au
sein d’un même objectif, à savoir le développement économique et social, tenant compte
de la dure réalité mondiale où toute nation
qui n’avance pas recule forcément. Une loi
n'est qu'une loi, fusse-t-elle la Constitution,
devant être sous-tendue par une nette
volonté politique de changement.
Partageant avec Tahar Keddar et Tabib Mokhtar la
même fonction et surtout la même classe, il troquera
très vite son langage citadin contre celui bien
campagnard de la région, en allant embrasser cette
culture d’oralité, même si sa tenue vestimentaire très
chic tranchait fondamentalement avec les guêtres de
ces pauvres êtres des bourgs avoisinants dont
étaient issus ses nouveaux amis. Il en sera d’ailleurs
comme kidnappé sur son propre territoire, pour être
transféré manu-militari au sein de ce groupe de
véritables paysans, peu soucieux, du reste, ou plus
ou moins guère respectueux de ces règles citadines
trop stéréotypés mais moins fécondes en belles
paroles et textes de choix de cette magique langue
du terroir qui faisait naguère la véritable force des
bédouins. Sitôt entré au sein du groupe, il est
d’ailleurs vite adopté par ses membres, d’autant plus
qu’ils partageaient tous la même piaule, et,
désormais, aussi les mêmes valeurs, en plus de cet
objectif commun de convoiter ce fameux bachot en
fin de parcours. Il ne manquait plus à Mahfoudh Riou
qu’à porter comme nous tous cette kachabia, faite de
cette laine rêche et de fil écru qui sentait le mouton à
la moindre chute de pluie, pour définitivement
quitter son statut de super citadin et basculer
définitivement de tout le poids de son corps et autres
valeurs de son esprit au sein de l’autre camp : celui
bien paysan. Mais Mahfoudh était vraiment trop
attaché à sa tenue vestimentaire très moderne, de
grande valeur et de choix haut de gamme pour aller
se pelotonner à l’intérieur de ces misérables
guenilles dont le seul port désignait déjà cet
indigène au statut très défaillant, dégradant,
dévalorisant, surtout, pour se cantonner au sein de
cette seconde zone, sinon celle encore plus reculée
condition.
N’empêche que dans sa tête existait déjà cette
kachabia invisible qu’il ne pouvait malheureusement
porter, lui le Milianais chic, le hadri, ce jeune homme
très gentil, tranquille, presque inoffensif dont le
verbe ne portait pas très loin, de peur de déranger
son monde alentour. Il était tellement sage que son
portrait ressemblait quelque peu à une statique mais
féerique image, cependant, très expressive, jamais
agressive, plus expansive et peu répressive à l’égard
des plus espiègles galopins de ces tout jeunes
lycéens dont il avait la charge de contrôler à la volée
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
> Suite de la page 11
mouvements et assiduité scolaire. A bien scruter de
près les traits de son angélique visage, on dirait qu’il
avait tout le temps cette fière allure, en mesure de
dissiper toute la grogne des élèves et même la colère
parfois démesurée de ses homologues, au sujet de
cette vie de groupe souvent morose au sein de
l’établissement. Déjà, à cette époque-là, nombreux
étaient plutôt ses proches qui le prédestinaient à
faire carrière dans le secteur de l’enseignement, tant
l’homme avait pris vraiment le pli, se calfeutrant
dans ce cliché habituel qui n’allait depuis plus jamais
le quitter dans la vie. Et comme si on lisait vraiment
la trajectoire utile de cet itinéraire sinueux dans son
destin, c’est vers l’école normale de Bouzaréah que
Mahfoudh Riou se dirigera à l’issue de la fin de la
terminale d’où il en sortira comme professeur
d’enseignement moyen de français. Seul métier à
même de lui convenir et le pousser à s’épanouir,
tenant compte de ses indéniables prédispositions et
grandes capacités à maîtriser la langue de Voltaire, il
en fera son véritable job et seul crédo, métier auquel
il s’y adonnera avec abnégation, grande disponibilité
et ferme détermination. Seulement, il n’aura même
pas droit de goûter suffisamment à ce plaisir si
légitime de disposer enfin d’une retraite méritée.
Puisqu’il sera emporté presque illico presto par cette
grave maladie qui l’attendait au pied de l’immeuble,
celui qu’il devait à jamais quitter, le devoir accompli,
l’emportant depuis au beau milieu de cet inextricable
gué dont il n’en sortira plus jamais, sauf pour gagner
sa demeure éternelle au sein de ce cimetière au pied
du Zaccar. Sitôt mis définitivement au repos, après
de dures années de labeur, il passera rapidement à
l’autre demeure, celle éternelle, sans même avoir à
disposer de cette halte nécessaire afin de
convenablement reprendre son souffle en changeant
le fusil d’épaule. Comme une plume en manque
flagrant ou criard de sève prolifique et d’encre utile,
trouvant finalement refuge au sein de son plumier, il
ira gagner sa tombe parmi les siens, ravi d’avoir
longtemps enfanté toutes ces générations de gens
éduqués dont il aura été, sa vie durant, professeur de
langue française. Rangé aux côtés de ses pairs et
nombreux semblables, disparus à jamais, le sage est
donc parti définitivement de ce bas-monde. Adieu
maître ! Adieu l’artiste !
S. B.
é
14 dclg
a a e Kiosque international
A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
TRAITÉ TRANSATLANTIQUE
Moins on en parle, mieux
ils se portent
Jack Dion : Marianne
Le traité
transatlantique
aurait du passer
comme une lettre à
la poste,
rapidement
expédiée. Hollande
lui-même voulait «
aller vite » pour
éviter aux citoyens
de trop s'y
intéresser.
Malheureusement
il y a une élection
ce dimanche et
certains partis
politiques et
médias ont
commencé à se
pencher sur ce «
machin »,
perturbant le plan
de nos chères
élites.
I
nterrogée sur BFM Business,
Fleur Pellerin y est allé de ses
regrets publics à propos du
non-débat sur le traité transatlantique de libre-échange négocié entre les Etats-Unis et l’Union
européenne. « Je fais un mea culpa
au nom de la classe politique dans
son ensemble », a déclaré la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, avant d’ajouter : « On aurait
dû faire davantage de pédagogie
parce que nous n’avons pas expliqué suffisamment un certain
nombre de chose sur ce traité ».
Voilà qui s’appelle battre sa coulpe
sur la poitrine d’autrui. Primo, on
ne voit pas au nom de quoi Fleur
Pellerin s’arroge le droit de parler
au nom de « la classe politique »
en cette affaire. Jusqu’à preuve du
contraire, seul le président de la
République a donné mandat à la
Commission de Bruxelles pour
négocier au nom des 28 membres
de l’Europe. Les autres partis ne
sont nullement concernés. Ils ont
été mis devant le fait accompli
sans même qu’on ne leur
demande leur avis sur la question,
pas plus à l’Assemblée nationale
qu’au Sénat. Secundo, ce n’est pas
un problème de « pédagogie ». Il
n’y a nul besoin de dire aux
Français ce qu’il faut penser. Ils
sont assez grands pour se faire
leur opinion. Si l’on en croit le
sondage CSA-L’Humanité, c’est
d’ailleurs ce qu’ils demandent
puisque 70% d’entre eux critiquent le manque de transparence.
Encore faudrait-il mettre les clés
du débat sur la table et ne pas cul-
tiver un goût du secret rendant
impossible la confrontation publique qui fait tant peur aux élites.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Le Monde diplomatique rappelle
une phrase de François Hollande
qui a dû échapper à Fleur Pellerin.
Lors d’une conférence de presse à
Washington, le 11 février 2014, le
Président de la République a
déclaré : « Nous avons tout à
gagner à aller vite. Sinon, nous
savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de
crispations ».
Si l’on en dit trop au peuple, il
peut se rebiffer
C’est tout le problème de la
démocratie, qui n’est pas chose
facile à contrôler. Si l’on en dit
trop au peuple, il peut se rebiffer.
Il peut réaliser ce qui se trame
dans les coulisses, se poser des
questions, voire réfléchir (ça lui
arrive) et agir. Les élites ont vécu
ce genre de traumatisme en 2005
avec le référendum sur le Traité
constitutionnel européen (TCE),
alors soutenu d’un même élan par
le PS et l’UMP. Déjà, à l’époque,
on expliquait que c’était un texte
formidable, mais trop technique
et donc incompréhensible pour le
commun des mortels. Il fallait
donc faire de la « pédagogie »,
comme dirait Fleur Pellerin, et
rien de plus. Les choses ne se sont
pas tout à fait déroulées comme
prévu. La transparence a été obtenue à la pointe du stylo. L’info a
fini par circuler grâce aux canaux
échappant à la censure de l’oligarchie médiatique. Résultat : le non
l’a emporté. En vertu de quoi le PS
et l'UMP ont fait passer par la
fenêtre de la honte le TCE, rebaptisé « Traité de Lisbonne », sorti
par la grande porte de la souverai-
neté populaire. En haut lieu, tout
le monde a médité la leçon, à
commencer
par
François
Hollande, qui avait fait la « une »
de Paris Match en compagnie de
Nicolas Sarkozy pour vanter les
charmes du oui, en 2005. D’où sa
volonté d’aller vite et surtout de
passer par-dessus la tête des
citoyens — quitte, ensuite, à leur
expliquer qu’il aurait dû faire
preuve de « pédagogie », bref
mieux leur expliquer ce qu’ils ne
peuvent comprendre puisqu’ils ne
sortent pas tous de la promotion
Voltaire de l’ENA. Manque de
chance pour les amateurs de coup
fourré, il y a une élection ce
dimanche. Ce sont les aléas de la
démocratie. Autant en profiter,
car du résultat dépendra l’avenir
de l’Europe en général et le sort
d’un traité scélérat en particulier.
J. D.
Venezuela
Les principales universités en grève contre
les arrestations d'étudiants
Par Romandie
A
u moins 18 universités
publiques et privées du
Venezuela ont lancé jeudi
une grève de 24 heures pour exiger la libération d'étudiants arrêtés au cours des manifestations
anti-gouvernementales qui agitent le pays et ont fait 42 morts
depuis début février. Nous protestons pour obtenir la libération des
étudiants. Nous avons 164 étudiants en détention et plus de
3.000 arrestations en 100 jours de
manifestations, a dénoncé la professeur Keta Stephan, dirigeante
de la Fédération des associations
de
professeurs
d'université
(Fapuv), qui a appelé à cette grève
très suivie dans les principales
universités du pays. D'après les
autorités, sur 3.102 interpellations, 252 personnes sont toujours
détenues. Critiqué par les associations d'étudiants et des universités
d'Etat proches du président socialiste Nicolas Maduro, cet appel à la
grève s'est accompagné de rassemblements et de manifestations
dans plusieurs villes, comme
Merida, Marturin, Maracaibo,
Coro, Puerto Ordaz et San
Cristobal, berceau du mouvement
étudiant anti-gouvernemental
lancé le 4 février. A Caracas, professeurs et étudiants se sont donné
rendez-vous dans le quartier de
Los Simbolos (ouest), a précisé
Mme Stephan sur une radio
locale. La Fapuv critique les arrestations massives d'étudiants, survenues principalement ces dernières semaines et la criminalisation
du mouvement. Ce ne sont pas
des délinquants, ce sont des étudiants, a insisté la dirigeante.
Nous espérons que (cette grève)
soit suffisante pour que le gouvernement écoute et comprenne que
les manifestations ne se résolvent
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
pas par la répression (...) mais en
répondant aux demandes de protestataires avec qui il doit s'asseoir
pour dialoguer, a-t-elle ajouté.
Parallèlement, la police antiémeute a bloqué une marche
menée par des avocats et des étudiants en droit qui prétendaient se
rendre devant les locaux du parquet général pour exiger la libération de collègues arrêtés récemment. Lancé contre l'insécurité, le
mouvement de protestation s'est
ensuite étendu à la critique de la
situation économique, caractérisée par une inflation de plus de
60% et des pénuries constantes
d'aliments, de médicaments ou de
biens de consommation. Les violences en marge des manifestations ont fait selon les autorités 42
morts et plus de 800 blessés. Plus
de 150 enquêtes ont en outre été
ouvertes sur des accusations de
violations des droits de l'homme
par les forces de l'ordre. Depuis la
mi-mars, l'intensité de la mobilisation a fortement décru, mais
quelques foyers de contestation
perdurent, provoquant régulièrement des heurts entre manifestants radicaux et forces antiémeutes,
principalement
à
Caracas et San Cristobal (ouest).
Kiosque international
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A n a l y s e s
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15
D é c r y p t a g e s
CITÉ DE L'ARCHITECTURE
Des architectes inspirés
par un monde meilleur
Par Courrier International
Une exposition
organisée par la
Cité de
l'architecture à
Paris fait la part
belle à des
architectes du
monde entier dont
le travail s'inscrit
dans une
démarche plus
écologique et plus
centrée sur les
besoins futurs de 9
milliards
d'humains.
Quelques
exemples.
Q
u'est-ce qui différencie les bâtiments durables des
autres ? » s'interroge l'architecture suisse Bob
Gysin dans la Neue Zürcher
Zeitung.
Ils sont davantage
qu'une simple construction
répondant à des normes à la fois
écologiques, économiques et
sociales. Incontournables, ces critères ne se suffisent pas toutefois
pas à eux-mêmes. La vraie différence qui caractérise une
construction durable, estime la
Neue Zürcher Zeitung, c'est
l'identité culturelle et sociale
qu'elle véhicule et qui permettra
d'enraciner la dimension écologique dans l'avenir de nos sociétés.
C'est précisément la démarche
qui caractérise les lauréats du
Global Award for Sustainable
Architecture exposés à la Cité de
l'architecture et du patrimoine à
Paris (21 mai au 6 octobre 2014).
Chacun à sa façon, ils illustrent
un engagement professionnel fort
«
au service d'une architecture plus
humaine et tout aussi inventive.
De Medellín en Colombie à
Hangzhou en Chine, en passant
par le Burkina Faso, ces architectes ont choisi de s'écarter des projets d'image et de centrer leur travail sur le devenir de l'homme
dans la spirale des problématiques actuelles de démographie,
d'espace, d'inégalités et d'urbanisation.
Transformation
sociale
En
témoigne
Giancarlo
Mazzanti, un architecte colombien originaire de Barranquilla
qui a choisi de consacrer son
?uvre à "la transformation
sociale". Il a participé, à Medellín,
à l'ambitieuse refondation sociale
que s'est fixée l'équipe munipicale
depuis plus de dix ans pour en
finir avec une ville fragmentée et
violente. Giancarlo Mazzanti a
notamment imaginé le Parque
Biblioteca España, une infrastructure devenue emblématique du
projet municipal. Construit au
pied d'un bidonville, où rien
n'existait auparavant que la pente
séparant la ville prospère des
quartiers de misère, le "parcbibliothèque" est un ensemble
architectural et d'aménagement
urbain dédié aux services publics
et aux loisirs pédagogiques.
« Je suis ému quand quelqu'un
du quartier vient me dire que
c'est exactement cela dont sa
communauté
avait
besoin,
confiait Giancarlo Mazzanti au
quotidien de Medellín El
Heraldo. "Rien n'est plus beau
que de constater que les gens s'approprient le bâtiment, en font
usage et de voir que cela induit un
changement favorable". Autre
continent, même approche dans
un tout autre contexte, rural et
sahélien. Au Burkina Faso,
Diébédo Francis Kéré a concilié
nécessité, impératifs économiques et climat. Natif de Gando,
dans le centre-est du pays, il vit
aujourd'hui à Berlin et "s'investit
pour la réalisation de multipes
?uvres à caractère social au
Burkina et ailleurs", écrit le site
burkinabé Lefaso.net. Après avoir
créé en Allemagne une association, "Des briques pour l'école de
Gando" [Schulbausteine für
Gando], l'architecte a mené à bien
la construction d'une école s'inspirant de "la construction traditionnelle en terre, par nature provisoire, mais en [...] utilisant de
nouveaux principes pour un faire
une construction durable ayant
de bonnes qualités techniques",
expliquait-il au journal. Ce projet
reçoit en 2004 le prix d'architecture Aga Khan Award. De l'école
au gymnase et aux logements des
enseignants, le projet Gando est
devenu pour Francis Kéré le symbole d'une architecture durable
parfaitement adaptée aux conditions locales. « Dans son travail,
commente le magazine allemand
d'architecture Baumeister, Kéré
ne se met pas le climat à dos, il
avance de concert avec lui, intègre
des ventilations transversales
pour inviter le vent dans son bâtiment.» Renouer avec une tradition éprouvée Trop longtemps,
"l'architecture durable a été l'objet des visions et des utopies de
quelques-uns", poursuit la Neue
Zürcher Zeitung. Mais l'époque
pousse aujourd'hui les architectes
à prendre pleinement possession
du sujet. Comme Wang Shu, premier lauréat chinois du prix d'architecture Pritzker, qui a voulu
"s'éloigner de la clinquante architecture commerciale de marbre et
de verre qui a accompagné le
boom urbain de la Chine », écrit
le New York Times.
Le Forum à Saint-Pétersbourg
Le premier jour
Par Igor Siletski : La Voix de
la Russie
L
e Forum économique international a entamé les travaux de sa 18e édition à
Saint-Pétersbourg. La rencontre
des élites du business va durer
trois jours pour s’achever le 24
mai. Le premier jour du forum a
été déjà marqué par la signature
des contrats. Les appels du
Département d’Etat américain à
boycotter les rencontres à SaintPétersbourg n’ont pas eu trop
d’effet. Il est vrai que sur la liste
des participants on ne voit pas de
noms de responsables de
Goldman Sachs et de Morgan
Stanley, ceux d’encore une vingtaine de top-managers de sociétés
occidentales. Néanmoins, la discussion dans le cadre du Forum2014 sera même plus animée et
aura plus d’actualité que les
années précédentes, considère le
vice-ministre du Développement
économique de Russie Sergueï
Biéliakov. La qualité du programme du forum n’a pas souffert
elle non plus à cause du refus de
patrons de quelques sociétés de
venir. Puisque des responsables de
quelque 150 grosses sociétés du
monde, de 450 sociétés russes et
109 représentants de délégations
officielles de 62 pays sont arrivés
dans la capitale septentrionale de
Russie. La manifestation a pour
thème
dominant
–
« Affermissement de la confiance
à l’époque des transformations ».
Il s’est avéré de plus grande actualité sur fond des sanctions occidentales imposées à la Russie à
cause de la crise en Ukraine.
D’autant que ces sanctions n’ont
pas eu d’effet particulier, a déclaré
dans son intervention au forum le
ministre des Finances de Russie
Anton Silouanov. La situation sur
le marché des devises s’est sensiblement améliorée, le cours de
change du rouble se renforce. Les
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
fuites de capitaux, enregistrées il y
a un certain temps, se ralentissent.
Dans les conditions de stabilité de
la monnaie, sur fond de mesures
en vue de réduire le taux d’inflation, prises par la Banque de
Russie et le gouvernement, il n’y a
pas de raisons de parler d’un
changement de la politique de crédit et monétaire. D’ailleurs, le
marché le voit, on constate une
demande de nos titres. Cela indique que les actions du gouvernement et de la Banque de Russie
dans ces conditions sont absolument adéquates. Le Forum économique a à peine commencé ses
travaux, mais un premier contrat
est déjà signé, il est vrai, pour le
moment d’importance régionale.
Le gouvernement de SaintPétersbourg a conclu un accord
avec la société IBM. Les signatures
en bas du document ont été apposées par le gouverneur de la ville
Gueorgui Poltavtchenko et le
directeur de l’IBM en Europe
Centrale et de l’Est David La Ros.
La compagnie aidera la ville en
matière de gestion complexe de
l’essor économique et social.
L’an dernier le Forum a permis
de conclure 102 accords pour plus
de 300 milliards de dollars.
16 >
N O T R E
V I S I O N
Sur le fil
Syrie
Vingt-une personnes ont été
tuées dans la ville syrienne de
Deraa (sud) dans un
bombardement rebelle contre
un rassemblement de partisans
de Bachar al-Assad, en
campagne pour sa réélection le
3 juin, a rapporté vendredi une
ONG. Onze civils dont un enfant
ainsi que six membres des
Comité populaires, une milice
pro-régime, figurent parmi les
victimes, a précisé
l'Observatoire syrien des droits
de l'Homme (OSDH), qui avait
d'abord fait état de 22 morts.
Selon l'OSDH, une brigade
islamique a tiré jeudi soir un
obus sur une tente (installée)
dans le quartier de l'aéroport
dans le cadre de la campagne
de soutien à M. Assad.
L'attaque a également fait 30
blessés. C'est la première fois
qu'un rassemblement électoral
est visé et pour Rami Abdel
Rahmane, directeur de l'OSDH,
cela constitue un message clair
qu'il n'y a pas de zone
sécurisée pour organiser le
scrutin.
Tchad
Le Tchad a décidé de suspendre
tous les travaux d'exploration
de la filiale tchadienne de la
compagnie pétrolière publique
chinoise (CNPCIC), l'accusant
de violer systématiquement la
législation environnementale,
dans une lettre du ministre
tchadien du pétrole Djérassem
Bémadjiele à la compagnie,
parvenue à l'AFP vendredi. La
CNPCIC opère des pratiques
néfastes: des pollutions
caractérisées qui sont
prohibées, non seulement par
la législation et la
réglementation en vigueur en
République du Tchad, mais
également par l'industrie
pétrolière internationale, écrit
le ministre, avant de notifier à
la CNPCIC la suspension de
tous ses travaux de recherche
et de forage au Tchad à
compter du 21 mai.
Plusieurs dizaines de sites ont
subi des déversements nocifs à
l'environnement, indique le
ministre, accusant la
compagnie --dont les activités
avaient été suspendues
brièvement une première fois
en août 2013 pour les mêmes
motifs-- de continuer à avoir
recours systématiquement à
ces pratiques inacceptables.
Ukraine
Cinq personnes ont été tuées
vendredi dans des combats
entre soldats ukrainiens et
insurgés prorusses près de
Donetsk, un bastion des
séparatistes dans l'est de
l'Ukraine, ont rapporté des
journalistes de l'AFP. Les
combats se sont déroulés près
du village de Karlivka, au nordouest de Donetsk. Quatre des
personnes tuées sont
apparemment des séparatistes
et le cinquième un des
volontaires combattant aux
côtés de l'armée ukrainienne
dans l'Est, selon un
photographe de l'AFP.
Italie
Les ventes au détail en Italie
ont baissé de 0,2% en mars par
rapport à février, selon des
chiffres diffusés vendredi par
l'Institut national de la
statistique (Istat). Sur un mois,
les ventes de produits
alimentaires ont baissé de
0,4% et celles des autres
produits sont restées stables,
précise Istat. Sur un an, les
ventes de détail se sont
repliées de 3,5%, dont -6,8%
pour les produits alimentaires
et -1,5% pour les autres
produits. Les ventes dans les
petites surfaces ont reculé de
2,3% et celles en grandes
surfaces, de 5,1%.
M O N D E
Mali
Deux villes aux
mains des Touareg
Deux villes du nord du Mali, Kidal et Menaka, ont été reprises par les
rebelles touareg, selon l'ONU, des défaites humiliantes pour les autorités
maliennes qui ont fait état jeudi d'une vingtaine de soldats tués.
«
L
es villes de Kidal
et de Ménaka
sont maintenant
sous le contrôle
du MNLA »(Mouvement
national de libération de
l'Azawad, rébellion touareg
indépendantiste), a déclaré
jeudi Stéphane Dujarric,
porte-parole du secrétaire
général de l'ONU. « Des
mouvements du MNLA ont
également été rapportés à
Anefis et Aguelhoc, entre
autres » localités du Nord, at-il ajouté. Les autorités
maliennes ont reconnu avoir
perdu Kidal, mais « Ménaka (660
km à l'est de Kidal) n'est pas tombée », a affirmé le ministre malien
de la Défense Soumeylou Boubèye
Maïga. "Et partout dans les autres
secteurs, nos positions sont intactes : Tessalit, Aguelhoc, dans le secteur de Gao, Tombouctou... ».
Selon lui, les combats de mercredi
à Kidal ont fait une vingtaine de
morts et une trentaine de blessés
au sein de l'armée régulière. Arrivé
jeudi pour une visite de quelques
heures à Bamako, le chef de l'Etat
mauritanien Mohamed Ould
Abdel Aziz, président en exercice
de l'Union africaine, a appelé au
dialogue: « Nous allons continuer à
surmonter les difficultés avec le
dialogue ». De son côté, le président malien Ibrahim Boubacar
Keïta a réitéré la disponibilité des
autorités: « Nous avons toujours
été ouverts au dialogue, à l'échange
avec nos frères ». Sur la même longueur d'onde, Paris a jugé « essen-
tiel que les hostilités cessent et que
des pourparlers inclusifs démarrent ». Un avis partagé par l'ONU:
« Ce qu'il faut maintenant, c'est un
cessez-le-feu (...) revenir très vite à
la situation antérieure » à la reprise
des combats le 17 mai, a souligné le
patron des opérations de maintien
de la paix de l'ONU, Hervé
Ladsous. Les combats ont éclaté le
17 mai à Kidal entre forces maliennes et groupes armés touareg, à
l'occasion d'une visite du Premier
ministre Moussa Mara. Environ 45
soldats français étaient présents
mais leur rôle s'est borné à assurer
la sécurité du Premier ministre
malien.
Un défi de taille
Kidal représente un défi de
taille pour l'Etat malien: dans ce
fief du MNLA, il n'a jamais réussi à
complètement reprendre pied,
malgré l'offensive lancée en 2013
par l'armée française qui a
permis de libérer le nord du
Mali de l'emprise de groupes
islamistes. Les dernières violences ont suscité à Bamako
et dans plusieurs villes des
réactions d'hostilité envers
les soldats français et onusiens déployés dans le Nord,
accusés de passivité vis-à-vis
du MNLA et des indépendantistes touareg. « Libérez
Kidal! », « Minusma (force
de l'Onu), à bas! La France, à
bas! », « Minusma dégage! »,
a-t-on notamment entendu
lors de manifestations à
Bamako, Gao, Goundam (nord),
Niono (centre). Le lycée français de
Bamako est resté fermé jeudi pour
raisons de sécurité. Les autorités
ont multiplié les appels au calme et
à la retenue : « La Minusma, la
force Serval et les représentants de
la communauté internationale (...)
ne sont pas nos ennemis », ontelles souligné.
Pour Bamako, des « groupes
rebelles » touareg sont responsables de l'attaque, mais avaient reçu
le soutien de « terroristes d’Aqmi
(Al-Qaïda au Maghreb islamique)
et (de) narcotrafiquants ». Des renforts français ont été envoyés à Gao
et à Kidal (un peu moins de cent
hommes), pour un total de 1 600
hommes dans l'ensemble du Mali.
Selon l'ONU, environ 3 400 habitants de Kidal « ont fui vers les
zones rurales, l'Algérie et Gao »
(350 km au sud de Kidal) depuis le
17 mai.
R. I.
Nigeria
LES GENS
L'ONU sanctionne
les insurgés islamistes
Geert Wilders
L'
Le populiste néerlandais Geert
Wilders a essuyé jeudi un
cuisant échec au coup d'envoi
des élections européennes
donné par les Pays-Bas et le
Royaume-Uni, qui seront suivis
vendredi par les Tchèques et
Irlandais.Aux Pays-Bas, un
sondage réalisé à la sortie des
bureaux de vote a donc fait état
d'un score décevant pour le
parti de Geert Wilders qui ne
devrait toutefois pas entraver
D U
outre mesure la percée
eurosceptique à l'échelle
européenne, notamment en
France et au Royaume-Uni.Alors
que l'Union européenne se
remet péniblement de la
récente crise de l'euro, quelque
400 millions d'électeurs sont
appelés d'ici dimanche à
désigner pour cinq ans les 751
députés du Parlement
européen.
ONU a pris jeudi des sanctions, à la portée surtout
politique, contre le groupe
islamiste armé Boko Haram,
auteur de l'enlèvement de plus de
200 lycéennes au Nigeria, pour lesquelles des manifestants ont
réclamé à Abuja une « action résolue » du chef de l'Etat.Le Conseil de
sécurité de l'ONU a placé jeudi
Boko Haram sur la liste noire des
organisations terroristes soumises
à des sanctions en raison de leurs
liens avec Al-Qaïda, une mesure
réclamée par le Nigeria qui avait
été aussi recommandée par un
sommet international à Paris
samedi.Ces sanctions consistent en
des gels d'avoirs, un embargo sur
les armes et des interdictions de
voyager. Mais cette mesure a surtout une portée politique. Elle «
montre que Boko Haram n'a
aucun soutien dans la communauté internationale », a estimé un
diplomate, car ses membres, basés
dans le nord du pays, voyagent
peu. Concrètement les sanctions
ALGERIE NEWS
permettront de restreindre l'approvisionnement --en armes
notamment-- du groupe, créé il y a
dix
ans,
a-t-il
expliqué.
L'ambassadrice américaine à
l'ONU Samantha Power s'est
immédiatement félicité d'une «
mesure importante ».
Les insurgés islamistes de Boko
Haram ont enlevé à la mi-avril plus
de 200 lycéennes à Chibok, dans le
nord-est du Nigeria, et leurs attaques sanglantes ont fait des milliers
de morts depuis 2009.
Le groupe armé est accusé d'une
nouvelle série d'attaques meurtrières cette semaine, qui ont fait au
total près de 150 morts. Le président Jonathan, largement critiqué
ces dernières semaines, tant au
Nigeria qu'à l'étranger, pour son
manque de réactivité dans cette
crise, a déclaré dans un communiqué que ces manifestations
devaient être dirigées contre « les
terroristes qui ont enlevé nos filles
innocentes ». Parallèlement le syndicat national des professeurs a
Samedi 24 mai 2014
appelé les écoles de tout le pays à
fermer pour une "journée de protestation" contre le rapt des 223
lycéennes le 14 avril, dont les
familles sont toujours sans nouvelles. Sur le plan militaire, quelque
80 militaires américains ont été
envoyés au Tchad pour mener «
des opérations de renseignement,
de surveillance et des vols de
reconnaissance au-dessus du nord
du Nigeria et des régions voisines »
pour localiser les jeunes filles, a
annoncé mercredi soir le président
Barack Obama. Ils seront chargés
de faire fonctionner un drone nonarmé, également envoyé au Tchad,
frontalier du nord-est du Nigeria, a
précisé un porte-parole du
Pentagone, le colonel Steve
Warren. Ces moyens s'ajoutent à
ceux déjà présents depuis la
semaine dernière au Nigeria, drones, avions-espions et plusieurs
équipes d'experts et de conseillers
américains chargés d'appuyer les
forces de sécurité nigérianes dans
leur recherches.
> N O T R E
V I S I O N
D U
M A G H R E B
17
Les gens
Libye-CPI
Le torchon brûle
Mokhtar Benaceur
La Chambre d'appel de la Cour pénale internationale (CPI) a rendu son arrêt mercredi soir
à La Haye, confirmant la décision de la Chambre préliminaire 1 de la CPI en déclarant
recevable l'affaire contre Saïf Al-Islam Kadhafi, le fils de l'ex- leader libyen.
législatives de suspendre leurs
travaux jusqu'à ces élections et
d'annuler la désignation, qui
s'est faite dans des conditions
contestées, de l'homme d'affaires Ahmed Maïtik au poste de
premier ministre.
Des élections
législatives fixées
U
n communiqué de la
CPI, rendu public à
New York, indique
que la décision de la
Chambre d'appel a été prise à la
majorité avec une opinion séparée concordante du juge SangHyun Song, alors que la juge
Anita Usacka a adopté une opinion dissidente. Saïf Al-Islam
Kadhafi est accusé de deux chefs
de crimes contre l'humanité
pour assassinats et persécution
qui auraient été commis à travers la Libye du 15 au 28 février
2011. Le 31 mai 2013, la
Chambre préliminaire 1 de la
CPI avait rejeté l'opposition de
la Libye sur la recevabilité de
l'affaire contre Saïf Al-Islam
Kadhafi et avait rappelé à la
Libye son obligation de livrer le
suspect à la Cour. La Libye avait,
cependant, fait appel de la déci-
sion le 7 juin 2013. Le communiqué souligne que la Chambre
d'appel a rejeté les arguments de
la Libye selon lesquels la
Chambre préliminaire avait
commis des erreurs de procédure lors de sa prise de décision.
« Cela étant, la Chambre d'appel
a confirmé la décision de la
Chambre préliminaire, selon
laquelle le cas de M. Khadafi est
recevable devant la CPI», a souligné la juridiction. La CPI a
également regretté la lenteur des
progrès dans le cas de l'ancien
responsable du renseignement
libyen, Abdullah Al-Senussi, qui
a été inculpé pour crimes contre
l'humanité. La juridiction a
décidé que Al-Senussi pourrait
être jugé en Libye par les autorités nationales. Trois jours après
le coup de force militaire du
général Haftar, l'instabilité poli-
tique persiste dans un pays où
les institutions politiques font
défaut. Ces violences sont les
dernières conséquences des graves tensions politiques. Un exgénéral à la retraite, Khalifa
Haftar a lancé une opération
contre les « groupes terroristes »
autour de Benghazi, la grande
ville de l'Est. Il a également
revendiqué l'offensive contre le
Parlement. Plusieurs officiers de
l'armée ont annoncé leur ralliement à cette force paramilitaire,
qui exige la dissolution du
Parlement. Dernier en date : le
chef d'état-major de la défense
aérienne, qui a imité le chef des
forces spéciales Dans le but
manifeste d'apaiser les tensions,
la commission électorale a proposé d'organiser des élections
législatives le 25 juin. Le gouvernement a demandé aux autorités
Le Congrès général national
libyen (CGN, Parlement), décrié
pour avoir unilatéralement rallongé son mandat jusqu'en
décembre 2014, a confirmé jeudi
la tenue d'élections législatives le
25 juin prochain. Il a été décidé
que la date de l'élection du
Parlement sera le mercredi 25
juin, a déclaré Salah AlMakhzoum, deuxième vice-président du CGN qui lisait un
communiqué, faisant état d'un
jour historique. Le Congrès met
fin ainsi à la confusion autour de
la date du 25 juin annoncée cette
semaine par l'agence officielle
puis
démentie
par
la
Commission électorale. On
ignorait cependant, vu les circonstances, dans quelle mesure
un tel scrutin pourrait se tenir.
La présidence du Congrès a
appelé par ailleurs les commissions parlementaires à se réunir
pour préparer la passation du
pouvoir au futur parlement, a-til ajouté. Dans un geste d'apaisement, elle a invité aussi les députés à se réunir dimanche pour
discuter de plusieurs initiatives
présentées par la société civile et
le gouvernement, pour sortir le
pays de la crise, selon la même
source. Parmi ces initiatives, elle
fait référence à la proposition du
gouvernement que le CGN, la
plus haute instance politique
contestée par plusieurs forces
politiques et militaires, suspende
ses travaux jusqu'à la passation
de pouvoir à un autre Parlement.
Synthèse Yanis Ramy
Tunisie-Corona virus
Le ministère appelle au report
du pélerinage
E
n raison de la propagation du corona
virus en Arabie Saoudite, le ministère
de la santé a appelé, jeudi, les personnes âgées, les femmes enceintes ou encore les
enfants à reporter leur pèlerinage ou leur
omra dans les lieux saints.
Dans un rapport intitulé Corona virus,
stratégie nationale de riposte, l’Observatoire
national des maladies nouvelles et émergentes a dévoilé la stratégie adoptée pour lutter
contre ce virus.
Son directeur, Nourredine Ben Achour,
est intervenu aujourd’hui sur les ondes de
Mosaique Fm afin de rappeler l’ampleur de
ce phénomène. Il a exhorté les personnes
âgées à un niveau de vigilance accrue au plan
de l’hygiène pour les personnes comptant se
rendre ou se trouvant déjà sur les Lieux
saints.
Le bilan des victimes du coronavirus
MERS – syndrome respiratoire du MoyenOrient – ne cesse de s'alourdir en Arabie
saoudite. Mardi 20 mai, il est passé à 175
morts, après l'annonce de deux nouveaux
décès enregistrés.
Selon le ministère de la santé saoudien, il
s'agit d'un homme à Riyad, et d'une femme
à Jeddah. Tous deux étaient âgées de plus de
70 ans. Le nombre total d'infections par le
coronavirus MERS s'établit maintenant à
540 depuis l'apparition de la maladie dans le
royaume.
Mais l'Arabie saoudite n'est pas le seul
pays concerné par le virus. Des cas d'infection ont été recensés en Jordanie, en Egypte,
au Liban, aux Emirats arabes unis ou encore
aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. La majorité
des personnes touchées dans ces pays avaient
voyagé ou travaillé en Arabie Saoudite avant
leur infection. La semaine dernière,
ALGERIE NEWS
l'Organisation mondiale de la santé a
annoncé qu'elle ne déclarait pas d'état «
d'urgence de santé publique de portée globale », en l'absence de preuves d'une transmission du virus d'homme à homme. Elle a
toutefois ajouté que la gravité de la situation
avait « augmenté en termes d'impact sur la
santé publique ». Le coronavirus MERS est
considéré comme un cousin, plus mortel
mais moins contagieux, du virus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère
(SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans
le monde en 2003. Comme lui, il provoque
une infection des poumons, et les personnes
touchées souffrent de fièvre, de toux et de
difficultés respiratoires. A la différence du
SRAS, il génère aussi une défaillance rénale.
Il n'existe pour l'heure aucun traitement
préventif contre le coronavirus MERS.
R. M.
Samedi 24 mai 2014
Les conséquences de la crise
libyenne sur la Tunisie peuvent être
résumées en trois scénarii pouvant
survenir si les combats se
poursuivaient dans ce pays voisin, a
indiqué le chef adjoint du Centre
tunisien des études de la sécurité
globale, le général de Division,
Mokhtar Benaceur. Le premier
scénario, a-t-il précisé, est relatif aux
préparatifs de la Tunisie pour
accueillir les familles libyennes au
cas où les combats se poursuivaient
en Libye. Il a indiqué, à cet égard,
que les Nations unies ont été
informées afin qu'elles prennent
toutes les dispositions et mesures
nécessaires pour leur accueil. Le
deuxième scénario et le plus
dangereux est relatif à la possibilité
pour des groupes armés sous la
pression des combats de se diriger
vers les frontières tunisiennes, ce
qui, selon lui, va nécessiter la prise
de mesures de sécurité
draconiennes. Le troisième est
dernier scénario concerne la
possibilité que les combats touchent
des Libyens installés en Tunisie, mais
le général Benaceur a écarté cette
probabilité dans la mesure où les
ressortissants libyens en Tunisie
souhaitent ‘’s'éloigner de l'enfer
libyen’’, selon leurs propres termes.
Au Maroc
La vente du
ciment recul
Les ventes de ciment, indicateur clé
du secteur du bâtiment et travaux
publics, ont affiché une baisse de 3,1
pc à fin avril 2014, après un recul de
16,5 pc par rapport à la même
période de l’année précédente,
marquant une décélération continue
du rythme baissier du secteur, selon
la Direction des études et des
prévisions financières (DEPF),
relevant du ministère de l’Economie
et des finances. Cette évolution a été
consolidée par le renforcement de
l’encours des crédits à l’immobilier,
au cours du premier trimestre 2014,
de 3,5 pc à 232,2 milliards de
dirhams (MMDH), en rapport avec la
hausse des crédits alloués à l’habitat
de 6,2 pc, atténuée, toutefois, par le
recul de l’encours des crédits
accordés à la promotion immobilière
de 3,5 pc, explique la DEPF dans sa
note de conjoncture pour le mois de
mai. Dans le cadre du fonds de
garantie FOGARIM, le montant total
des crédits octroyés au cours des
trois premiers mois de l’année
courante a atteint 740 millions de
dirhams (MDH) au profit de 4.510
bénéficiaires, précise le rapport.
Concernant le fonds Fogaloge, le
montant des prêts attribués s’est
établi à 351 MDH en faveur de 1.395
bénéficiaires.
18
> S P O R T S
Real-Atletico
Le face à face des deux Madrid
La finale de la Ligue des champions oppose samedi deux clubs d'une même ville, le Real Madrid et l'Atletico Madrid,
pour un derby qui confronte deux mondes, deux philosophies et deux destins entre des «Merengues» très fortunés
et des «Colchoneros» qui le sont beaucoup moins.
D
' un côté, le stade
Santiago-Bernabeu
sur le Paseo de la
Castellana, grande
artère madrilène avec ses hôtels de
luxe, ses boutiques et ses sièges
d'entreprises. De l'autre, le stade
Vicente-Calderon, le long du
fleuve Manzanares et entouré
d'immeubles populaires et de
«cafeterias » bon marché.
Moins de 10 kilomètres séparent les deux enceintes mais chaque camp a son territoire: les
"Indios" (Indiens) au sud, près du
fleuve, et les "Vikingos" (Vikings)
au nord, dans les quartiers d'affaires. Jouant sur cette image de club
ouvrier, l'entraîneur de l'Atletico
Diego Simeone a souvent fait
vibrer la corde sensible cette saison: «La pression, ceux qui l'ont
sont tous ces gens qui luttent pour
donner à manger à leurs enfants à
la fin du mois ». Mais il serait hâtif
d'en déduire que le Real est le club
des classes aisées et l'Atletico celui
des classes populaires. On trouve
des supporters de chacun des
deux camps à tous les niveaux de
la société madrilène: le roi Juan
Carlos suit régulièrement le Real
tandis que son héritier, le prince
Felipe, assiste aux matches de
l'Atletico. Ce qui est sûr, c'est que
« El Madrid » est, avec plus de 500
millions d'euros, le club qui
génère le plus de revenus au
monde. « El Atleti » a un budget
au moins quatre fois inférieur, ce
qui ne l'a pas empêché samedi
dernier de remporter la Liga au
nez et à la barbe du duo RealBarça.
Deux
philosophies
Les deux stars du Real Madrid,
le Portugais Cristiano Ronaldo
(d) et le Gallois Gareth Bale,
fêtent un but de leur équipe
contre la Real Sociedad en Liga, le
9 novembre 2013
Les valeurs d'engagement, de
combat et d'abnégation sont au
centre de l'identité de l'Atletico,
comme le résume l'hymne du
club, repris en choeur avant chaque match à domicile: « En
jouant, en gagnant, tu te bats
comme le meilleur ». « Être de
l'Atletico, c'est être fier de tes
joueurs parce que chaque fois
qu'ils sont sur le terrain, ils donnent tout et on ne peut rien leur
demander de plus », résume le
Les gens
Mondial-2014
Bonne affaire ou
gabegie pour le Brésil?
L
a Coupe du monde
2014 aura coûté au
moins 11 milliards de
dollars au contribuable brésilien, une somme colossale qui
a déclenché des manifestations et poussé les économistes à sortir leurs calculettes:
est-ce financièrement intéressant d'organiser ce grand événement ? Les protestataires
qui sont descendus dans la
rue, parfois de manière violente, assurent qu'il aurait été
préférable de dépenser cet
argent dans l'éducation, la
santé et les transports publics,
des secteurs où le fossé entre
riches et pauvres s'avère le
plus criant dans ce gigantesque pays de 200 millions d'ha-
bitants. Mais le gouvernement
affirme que l'organisation
d'un tel tournoi va au delà de
la construction de stades et de
la fête. « Le Mondial n'est pas
une panacée économique
mais un catalyseur pour le
développement
brésilien,
indique à l'AFP le ministre du
Tourisme, Vinicius Lages.
Cela a été un facteur clef pour
que le Brésil commence enfin
à moderniser ses infrastructures ». Il estime que l'événement injectera quelque 13,6
milliards de dollars cette
année dans l'économie brésilienne, la septième du monde,
grâce notamment à l'afflux
attendu de touristes nationaux et étrangers. Sur le long
Landon Donovan
terme, le Mondial « aura un
surprenant impact en cascade
sur les investissements »,
avançait en 2012 une étude de
l'agence Ernst & Young et de
la Fondation Getulio Vargas
(FGV), une université privée.
Selon ce document, la Coupe
du monde et les jeux
Olympiques 2016 à Rio de
Janeiro peuvent créer ensemble 3,6 millions d'emplois et
ajouter quatre points de PIB
par an jusqu'à 2019. Mais les
experts ne sont pas unanimes.
En mars, l'agence de notation
Moody's a estimé que l'effet
du Mondial sur l'économie
serait insignifiant, vu la faible
croissance du pays depuis
2011. Les études montrent
que les grand-messes sportives génèrent peu de gains
financiers à long terme, soutient Wolfgang Maennig, professeur d'économie à l'université de Hambourg. « Pour
l'Allemagne (au Mondial2006), il y avait de grands
espoirs, mais finalement les
gens se sont dit : « Grand événement, très agréable, mais
avons-nous gagné quelque
chose financièrement ? Non »,
raconte le professeur.
ALGERIE NEWS
milieu Koke. Au Bernabeu, en
revanche, les supporters chantent
beaucoup moins et préfèrent
applaudir les beaux gestes, même
ceux des joueurs adverses. L'ère
des « Galactiques » a habitué le
public à voir évoluer les meilleurs
joueurs du monde et l'hymne du
club en témoigne : « Madrid,
champ d'étoiles où j'ai grandi ». «
L'histoire, la tradition de ce club,
c'est un jeu offensif, un jeu spectaculaire et nous allons travailler
pour pouvoir jouer un football
qui puisse rendre heureux les sup-
Ligue 1
Makelele
en
première
ligne
C
Jürgen Klinsmann n'a pas hésité
jeudi à sacrifier l’icône du football
aux Etats-Unis, Landon Donovan,
pour mettre l'accent sur la jeunesse
et la condition physique dans son
groupe de 23 joueurs retenus pour
le Mondial-2014. Même si Donovan,
32 ans, avait lui-même prévenu en
début de semaine qu'il n'était pas
assuré d'aller au Brésil, l'annonce
de sa non-sélection a fait l'effet
d'une bombe parmi les
observateurs et sur les réseaux
sociaux. Pour beaucoup
d'Américains, l'attaquant du Los
Angeles Galaxy, qui n'a jamais
réussi à s'imposer en Europe, est le
symbole vivant du «soccer» avec
ses 156 sélections et ses 57 buts,
dont cinq marqués lors des trois
dernières phases finales de Coupe
du monde, soit autant que Messi,
Van Persie et Ronaldo réunis, ont
fait remarquer ses nombreux
admirateurs.
Samedi 24 mai 2014
porteurs », a résumé l'entraîneur
italien Carlo Ancelotti le jour de
sa prise de fonctions. Les deux
clubs ont été fondés à un an d'intervalle, en 1902 pour le Real et en
1903 pour l'Atletico. Mais en
terme de palmarès, le Real est un
géant à côté de son voisin, avec
neuf C1, deux C3, 32 titres de
champion d'Espagne... Les «
Colchoneros » comptent aussi
deux C3 mais ils ont perdu la
seule finale de C1 qu'ils ont disputée, en 1974 face au Bayern
Munich (1-1 a.p., 4-0 en finale
rejouée), ce qui a contribué à alimenter leur image de « pupas »,
un terme désignant des malchanceux chroniques. Les joueurs et le
staff de l'Atletico Madrid posent
avec les enfants, après la conquête
du titre de champion d'Espagne
face au Barça, le 17 mai 2014 au
Camp Nou Toutefois, la Liga remportée samedi, la dixième de leur
histoire mais la première depuis
18 ans, a peut-être conjuré le sort.
Et la fontaine du dieu Neptune,
sur le Paseo del Prado, pourrait
accueillir une nouvelle célébration samedi soir. A moins que le
Real ne l'emporte à nouveau et
que ses supporteurs se rassemblent à 500 mètres de là, autour de
la fontaine de la déesse Cybèle
(«Cibeles»).
R. S.
laude
Makelele, actuellement
adjoint de Laurent Blanc au Paris
SG, va prendre pour la première fois
les rênes d'une équipe de football en s'engageant à Bastia, où le joueur au palmarès
prestigieux devra faire ses preuves de l'autre côté de la barrière. L'ancien milieu
international de 41 ans, qui est en train de
passer son diplôme d'entraîneur, s'apprête
à signer un contrat de deux ans avec le
Sporting Bastia, a-t-on appris de source
proche du club. Il devrait arriver en Corse
vendredi ou samedi pour être présenté à la
presse et aux supporteurs. Il succède à
Frédéric Hantz qui a passé quatre saisons
sur le banc corse et propulsé le club du
National à la Ligue 1, où il a terminé 10e
cette année. Celui-ci avait annoncé son
départ le 13 mai en raison d'un désaccord
avec son président Pierre-Marie Geronimi
qui souhaitait un renouvellement de certains cadres. Nommé entraîneur adjoint du
Paris SG fin 2011, quelques mois après
avoir troqué son maillot du PSG pour le
costume-cravate de conseiller, Makelele a
refusé une prolongation de deux ans et une
revalorisation de contrat pour accéder à ce
poste d'entraîneur, se retrouvant ainsi en
première ligne.
> M E D I A N E T
Sony
La firme compte finir sa
restructuration
19
Toshiba
La firme veut
augmenter
son CA
Sony finalisera son programme de restructuration au cours de l'exercice qui a commencé le
1er avril, le géant électronique japonais tablant pour celui d'après sur un quasi triplement de
son bénéfice d'exploitation, a déclaré jeudi le directeur général Kazuo Hirai.
C
e dernier s'exprimait
lors d'une conférence
organisée un peu plus
d'une semaine après que
Sony a annoncé de nouvelles
mesures de restructuration pour
l'exercice 2014-2015, ajoutant
alors que ce dernier se solderait
par une deuxième perte nette
consécutive. Kazuo Hirai a jugé
"très grave" le fait d'enchaîner
deux années de pertes de suite,
ajoutant que le groupe avait déçu
les attentes des actionnaires et
qu'il avait tardé à réagir aux bou-
leversements intervenus dans ses
conditions d'activité. Sony a
ajouté viser un résultat opérationnel de 400 milliards de yens (2,9
milliards d'euros) au cours de
l'exercice 2015-2016 contre un
objectif de 140 milliards pour
celui qui vient de commencer. Le
14 mai, Sony a dit qu'il entendait
encore consacrer 135 milliards de
yens à sa restructuration sur
l'exercice en cours contre 177,4
milliards de yens l'exercice précédent. Et, en février, le groupe avait
annoncé sa sortie du marché des
EBay
Le groupe peur accéder
aux données
Les pirates informatiques qui sont parvenus à
pénétrer dans le réseau d'eBay fin février et
début mars ont eu accès aux données
concernant environ 145 millions de clients, a
précisé la société, ce qui pourrait constituer un
piratage sans précédent par son ampleur. La
société de commerce en ligne avait auparavant
invité mercredi ses clients à changer de mots de
passe après avoir révélé qu'une base de
données contenant des noms, des mots de
passe cryptés, des adresses de courriels, des
dates de naissance, des adresses postales et
des numéros de téléphone avait été forcée par
des pirates informatiques. Une porte-parole
d'eBay, Amanda Miller, a déclaré mercredi soir
que ces mots de passe étaient cryptés et que la
société n'avait aucune raison de penser que les
hackers avaient réussi à déchiffrer le code
servant à les brouiller. "Il n'y a pas de preuve de
conséquences sur les clients d'eBay", a déclaré
la porte-parole. "D'après ce que nous savons, ils
n'ont pas décrypté les mots de passe parce que
ce n'est pas facile à faire." Elle a précisé que les
pirates avaient eu accès à 145 millions de
fichiers dont ils ont copié "une grande partie".
micro-ordinateurs, la scission de
sa branche téléviseurs et la suppression de 5.000 postes. Kazuo
Hirai a tenu à préciser que ce projet de scission ne signifiait pas que
Sony allait vendre ou arrêter son
activité téléviseurs, déficitaire
depuis une dizaine d'années. "Je
n'exclus pas la possibilité d'un
partenariat avec échange de capital mais, à ce stade, nous ne
gérons pas cette activité avec l'idée
que cela pourrait se passer", a-t-il
ajouté. Le directeur général a souligné que la restructuration de
l'activité téléviseurs permettrait à
cette dernière de résister à d'éventuels chocs. "Certains disent que
notre objectif de ventes de 16 millions d'unités pour l'année fiscale
en cours est trop élevé. Même si
ces craintes se réalisent, nous (...)
serons en mesure d'en minimiser
l'impact sur la rentabilité des activités téléviseurs." Sony est souvent critiqué pour livrer des prévisions trop optimistes que le
groupe ne parvient généralement
pas à tenir.
R. T.
Activision Blizzard
Vivendi poursuit
son désengagement
V
ivendi
a
confirmé jeudi
la vente de la
moitié des parts qu'il
détenait encore dans
l'éditeur de jeux
vidéos
Activision
Blizzard et dont il
s'était désengagé en
juillet dernier dans le
cadre de sa revue de
portefeuille.
Le
conglomérat a vendu
41,5 millions d'actions de la société américaine, soit 5,8% de son capital, pour 850 millions de dollars (622 millions d'euros).
"Cette
nouvelle
étape
confirme la volonté de
Vivendi de se désengager
définitivement de sa participation
dans Activision
Blizzard, au gré des opportunités de marché et selon les
termes de l'accord de cession
signé le 25 juillet 2013", a
déclaré Vivendi dans un
communiqué publié jeudi
matin. Vivendi avait annoncé
en juillet dernier la cession de
la quasi-intégralité de sa participation dans Activision,
numéro un mondial de l'édition de jeux vidéo, pour 8,2
milliards de dollars dans le
cadre de sa stratégie de recentrage autour de ses actifs de
médias. L'annonce de l'opération était attendue par le
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
marché, Vivendi disposant d'une fenêtre
entre le 10 avril et 9
juillet de cette année
pour vendre la moitié
de sa participation
résiduelle. Il pourra se
délester du solde
après le 7 janvier
2015. En fin de journée,
l'action
de
Vivendi progressait de
0,37% à 19,045 euros
alors que le Cac 40
évoluait à l'équilibre dans le
même
temps,
tandis
qu'Activision Blizzard reculait de 1,24% à 20,61 dollars.
"Bien que la cession
Activision était déjà intégrée
dans le consensus, l'information devrait être accueillie
positivement et alimenter les
espoirs de redistributions de
cash supplémentaires", estiment les analystes d'UBS
dans une note.
Toshiba a annoncé jeudi sa
volonté d'augmenter son
chiffre d'affaires de 1.000
milliards de yens (7,2
milliards d'euros), pour le
porter à 7.500 milliards, d'ici
la fin de l'exercice fiscal se
terminant le 31 mars 2017,
avec une hausse aussi bien
des ventes à destinations des
entreprises que celles
réalisées hors du Japon. Le
premier fabricant japonais de
puces mémoire, utilisées
notamment dans les
smartphones et les tablettes,
a également dit, à l'occasion
de la présentation de son plan
pluri-annuel, qu'il visait un
résultat opérationnel de 450
milliards de yens à fin mars
2017 et un bénéfice net de
200 milliards. Sur l'exercice
2013-2014, Toshiba avait
dégagé un bénéfice
d'exploitation de 290,8
milliards de yens et un
résultat net de 50,8 milliards.
Tablettes
Lenovo vise
100 millions
d’unités
Lenovo Group s'est fixé pour
objectif de vendre 100 millions
de smartphones et de
tablettes pendant l'exercice
qui a débuté le 1er avril, a
annoncé le fabricant chinois
mercredi lors d'une
conférence téléphonique avec
la presse. Le groupe vise d'ici
deux ans le rang de premier
fabricant mondial de tablettes
PC, a ajouté le directeur
général Yang Yuanqing.
Lenovo a annoncé mercredi un
bénéfice en hausse de 29% à
817,2 millions de dollars (598
millions d'euros) sur l'exercice
clos fin mars, conforme aux
attentes des analystes.
HP
Des résultats
en deçà des
attentes
Hewlett-Packard a annoncé
jeudi un chiffre d'affaires en
baisse de 1% et légèrement
inférieur aux attentes au titre
du deuxième trimestre de son
exercice décalé, sous l'effet
du déclin du marché du PC. Le
géant informatique américain,
premier fabricant mondial de
PC, a fait état d'un chiffre
d'affaires de 27,3 milliards de
dollars (20 milliards d'euros)
pour les trois mois au 30 avril,
alors que l'estimation
moyenne des analystes de
Wall Street était de 27,41
milliards. Il s'agit du 11e
trimestre consécutif de recul
du chiffre d'affaires de HP.
> C U L T U R E
23
« Isefra », nouvel album de Lounis Aït Menguellet
Le retour du poète
En 2010, « Tawriqt Tacebhant » (La page blanche) était probablement le titre le plus éloquent pour cet album qui
reçut un accueil très mitigé, et qui trahît un manque manifeste d’inspiration. Quatre ans plus tard, Lounis Aït
Menguellet revient avec une écriture plus corsée, rappelant à s’y méprendre celle des années d’or.
S
orti le 20 mai dernier et suivi d’une
rencontre avec la presse, « Isefra »,
le tout dernier opus d’Aït
Menguellet porte bien son nom :
des textes élégants et stylés marquent le
retour de ce grand poète. Côté musique,
nous ne nous attarderons pas trop : pas de
surprise, en effet, que le chanteur ne parvienne toujours pas à raviver ses mélodies,
encore
moins
à
changer
d’air.
L’interprétation est parfois trébuchante et
les arrangements de son fils Djaâfar ne font
qu’habiller une structure musicale redondante et désespérément reconnaissable.
Par contre, l’artiste semble en avoir fini
avec l’angoisse de « la page blanche » et le
résultat décevant de son acharnement à la
remplir, qui ont empreint son avant-dernier album. Aujourd’hui, Lounis Aït
Menguellet, le ciseleur du verbe, est de
retour !
« Isefra » comporte huit titres d’un
niveau inégal, certes, mais qui rappellent
indéniablement le chanteur des années
1970-1980 dont la poésie a autant ébloui
que stupéfait des milliers de personnes
parce qu’elle avait cette capacité rarissime
de sublimer la langue kabyle et d’en fermenter une essence où l’oralité ancestrale
se fond dans une écriture résolument
moderne. De plus, l’auteur réussit à s’écarter, dans beaucoup de ces poèmes, des
accents professoraux et solennels qui ont
longtemps engourdi l’œuvre. Cette distance quasi-rituelle établie entre l’auditeur
et l’artiste cède la place à une sorte de promiscuité et d’intimisme où l’on a l’impression qu’Aït Menguellet fait un pas vers
nous, et ne se contente plus de l’admiration
automatisée que lui vouent ses milliers
d’inconditionnels.
Visiblement animé d’une envie de
séduire, le chanteur va faire l’effort de
demander toujours plus à sa muse. Et cela
donne quelques petites merveilles poétiques, à l’instar de « Ddine amcum » dont il
niera tout contenu critique envers la religion lors de son point de presse à Alger.
« Chacun est libre d’interpréter la chanson
à sa guise mais je ne parlais pas de religion,
symbiose avec le texte et les arrangements
s’approchent des sonorités traditionnelles
asiatiques qui épousent merveilleusement
la tonalité mystique du poème. Par ailleurs,
Lounis Aït Menguellet qui a animé sa
conférence aux côté du directeur de
l’Onda, M. Bencheikh, s’est exprimé au
sujet des opérations de destruction de supports piratés : « L’Onda, qui était longtemps absente, s’engage de plus en plus
dans la protection des droits des artistes.
Cette action, certes symbolique et loin
d’être exhaustive, prouve sa bonne
volonté ».
Sur un autre volet, répondant à la question inhérente au rôle de l’artiste dans le
contexte actuel, le chanteur dira simplement : « Son rôle, c’est de faire des chansons ! ». Aït Menguellet soulignera par ailleurs qu’il a toujours donné la priorité au
texte tout en faisant des efforts musicaux
afin d’habiller et structurer la mélodie. Et
d’admettre : « Mes poèmes sont, pour la
plupart, faits pour la déclamation. Comme
je déclame mal et que j’aime aussi la musique, je les chante ».
Sarah H.
plutôt d’endettement ». Or, on a tendance à
percevoir cela comme un jeu de mot habile
qui évite à son auteur, dont on sait qu’il
n’apprécie pas la polémique, toute
confrontation avec un public conservateur,
mais qui également fait un clin d’œil à
ceux, parmi ses fans, qui attendent un texte
transgressif depuis fort longtemps. Il y
aussi « Ageffur » (Jour de pluie), dont le
premier couplet exprime, sans équivoque,
le scepticisme antireligieux : « j’aimerai
croire qu’après ta mort, je puisse te retrouver, en un lieu selon ce que ton cœur désire.
Je viendrais à toi et je verrais ton visage.
Peut-être mériterais-je une place auprès de
toi. Mais, malgré les rêves insensés en une
autre vie, nous en aurions eu un témoignage de ceux qui en seraient revenus. Les
yeux ne croient pas qu’il y ait quoi que ce
soit à venir. Jamais personne n’en est
revenu pour nous en parler ». Mais au-delà
de ce retour timide à une certaine audace
textuelle, la chanson est d’une beauté
intemporelle, à la fois douceâtre et chargée
d’une puissance tant poétique que musicale. Et c’est là justement la belle surprise :
malgré l’impression de déjà-entendu, la
mélodie et l’interprétation sont en parfaite
Mahi Seddik
Le conteur au Congo
L
e conteur professionnel et auteur algérien, Mahi
Seddik, prendra part au 14e Festival international de
l'oralité qui se poursuit jusqu'au 10 juin dans les villes de Pointe noire et Dolisie en République du Congo,
indiquent les organisateurs. Habitué des rondes populaires
et du théâtre de la « Halqa », Mahi Seddik sera convié à
présenter des contes puisés dans le patrimoine oral algérien et particulièrement celui du Grand Sud. Natif de Sidi
Bel-Abbès, Mahi Seddik, qui a suivi une formation dans le
4e Art s'attache depuis plusieurs années à promouvoir et à
revivifier la tradition orale disparue des Goual (conteurs).
Ces dernières années, le conteur a animé, à la faveur des
festivals tenus à travers l'Algérie, de nombreux espaces et
ateliers consacrés aux contes populaires. Il a également
assuré des cycles de formation en Tunisie et aux Emirats
arabes unis, notamment. Mahi Seddik a déjà monté avec le
conteur congolais Jorus Mabialaun un spectacle commun,
une série de contes que les deux artistes avaient déjà présentée à Alger et à Marseille (France). Créé en 2001 par
l'association « Africa Graffitis », le Festival international de
l'oralité vise à « réunir les artistes de la parole autour de
valeurs communes, de la promotion du dialogue et des
projets fédérateurs au-delà du cadre restrictif des spectacles vivants ».
R. N.
ALGERIE NEWS
Samedi 24 mai 2014
Isefra, Lounis Aït Menguellet
Izem Editions, 2014
Paroles et musique : L. A. M.
Musiciens : Salem Kerrouche (guitare
sèche), Mohand Ouchabane Benamer
(derbouka), Khaled Cherfaoui (batterie),
Dahmane Bendahmane (violon et saz),
Mouloud Nait Ali (banjo), Nadjib
Gamoura (basse), Youva Sid (guitare folk
et guitare sèche), Nabil Kassouri (tbel,
derbouka, bendir et djembé), Said Ghezli
(bendir), Djamel Farès (oud), Djafar Ait
Menguellet (ch?ur, flûte et percussions ;
arrangements et réalisation), Lounis Ait
Menguellet (guitare et mandole), Nabil
Cherifi (prise de son et mixage)…
Enregistré au studio Irath.
Titres : Isefra – Ddin amcum – Ageffur –
Aâwaz – Rud a zzman – Walagh – Isefra
nniden.
Prix de vente: 150 DA
67e Festival de Cannes
Dolan / Loach : Le séisme
et la réplique…
La météo a plutôt été clémente à Cannes, cette année. Un seul jour d’averse (voire de mousson !), celui justement
où l’on a pu voir les deux plus beaux films de la compétition. Ne dit-on pas : « Mariage pluvieux, mariage heureux» ?
Ce serait donc de bon augure pour « Mommy » de Xavier Dolan, qui accède pour la première fois à la cour des
grands, et pour « Jimmy's Hall » de Ken Loach, « Le Vent se lève » (Palme d‘Or 2006) et trois fois Prix du jury).
De notre envoyée spéciale,
Dominique Lorraine
A
ccéder à la Compétition à 25
ans, que peut rêver de mieux
un cinéaste doué comme
Xavier Dolan ? Encore faut-il
ne pas décevoir. Eh bien ! le
Québécois (déjà auteur de cinq longsmétrages) a enthousiasmé, pour cette première, à la fois le public et la critique, avec
un film lumineux et inventif « Mommy ».
Steve (épatant Antoine Olivier Pilon) est un
adolescent turbulent. Il est qualifié par les
autorités médicales de TDAH (Trouble de
déficit de l'attention hyperactivité). Parce
qu’il a mis le feu à la cafétéria et provoqué
des brûlures graves à un enfant, il est renvoyé du centre fermé pour ados difficiles.
Die, (Anne Dorval), la mère, veuve excentrique, n’a d’autre choix que de le ramener
à la maison pour s’occuper de lui. Très vite,
les relations dégénèrent et Die ne sait plus
comment s’en sortir. Le répit viendra, toutefois, de Kyla (Suzanne Clément), la voisine, enseignante en congé sabbatique,
devenue bègue à la suite du décès de son
jeune fils. Un drame élégamment gardé
tout le long du film … De cette rencontre
entre ces deux écorchés de la vie, le courant
va miraculeusement. Rémission de courte
durée, toutefois, car Steve ne tardera pas à
renouer avec son « pètage de plomb ». A
bout de force, sa mère aimante, voire admirative, décide alors de l’interner.
Le récit est mené tambour battant (les
2h10 filent très vite) avec des dialogues
ciselés (ah, ce beau langage typiquement
québécois !), parfois très crus, et des scènes
qui marient violence et humour. Xavier
Dolan nous offre des images embrasées
d’émotion, baignées d’une lumière extraordinaire. Il a su innover en tournant en format carré, ce qui donne plus de hauteur et
de force aux personnages. Ce culot confère
une empreinte toute personnelle à son travail.
« Ça ne vaut jamais la peine de faire un
film sur des losers, ni de les regarder. Il ne
s’agit pas là d’une forme de mépris envers
quiconque, au contraire. J’ai tout simplement une aversion pour la plupart des oeuvres prétendant émettre un « document
artistique » qui raconte l’histoire de gens à
travers leurs défaites. Des gens qui, je le
crois sincèrement, méritent d’être dépeints
à travers des concepts plus riches que les
déconvenues incombant à leur classe
sociale ou les étiquettes qu’on leur impose.
Des gens méritant des rêves, des émotions.
C’est pourquoi je tenais à faire un film sur
des winners, quoi qu’il leur arrive, au final.
J’espère sincèrement avoir au moins réussi
cela », explique Xavier Dolan.
Si le prodige cinéaste québécois l’emportait (ce qu’il mérite amplement), il donnerait au Canada et au Québec, la première
Palme d’or et serait, alors, le plus jeune récipiendaire de ce prestigieux trophée. Certes,
Louis Malle l’avait obtenue à 24 ans, en
1956, mais c’était pour un documentaire
« Le Monde du silence ». Il ne faut pas non
plus oublier, toujours dans « Mommy »,
Anne Dorval, comédienne formidable
(sublime en jean brodé à paillettes et strass)
qui mérite amplement le prix d’interpréta-
tion . L’autre concurrent réel pour la Palme
pourrait être Ken Loach, 78 printemps,
qui, lui non plus, n’a pas déçu avec
« Jimmy's Hall », fresque historique dans la
veine de « Le Vent se lève » et qu’on peut
considérer comme sa suite.
En 2006, Ken Loach proposait un portrait de l’Irlande des années 20. Des paysans
s'unissaient pour former une armée de
volontaires contre les redoutables Black
and Tans, troupes anglaises envoyées afin
de mater les velléités d'indépendance du
peuple irlandais... « Jimmy's Hall », lui, se
situe en 1932. L'Irlande, après une meurtrière guerre civile, s'est dotée d'un nouveau gouvernement. Jimmy Gralton (excellent Barry Ward) rentre au pays après 10
ans d’exil forcé aux Etats-Unis. Suite aux
sollicitations des jeunes du comté de
Leitrim, Jimmy décide de rouvrir le « Hall
Dancing », un foyer ouvert à tous où l'on se
retrouvait pour danser, étudier ou discuter.
Mais à nouveau, ses vieux ennemis, l'église,
la police et les propriétaires terriens, voient
d’un mauvais oeil cette « expérience démocratique qui instruit des paysans pauvres,
sans cervelle », comme le disait le prêtre qui
mène cette croisade intégriste. L'influence
grandissante de Jimmy, traité « d’activiste
communiste » (un vilain mot, dans la bouche de ses adversaires), et ses idées progressistes ne seront donc jamais du goût des
autorités. Les tensions refont surface avec la
lutte engagée contre les expulsions de petits
fermiers, et le dancing est brûlé. Jimmy est
de nouveau arrêté et expulsé aux USA où il
mourut en 1945 sans avoir jamais revu sa
mère et son Irlande natale. Ken Loach,
accompagné au scénario de son compère
Paul Laverty, s'est inspiré de la pièce
« Jimmy Gralton's Dancehall » de Donal
O'Kelly, qui relate l'histoire mouvementée
et réel de Jimmy Gralton. Il a su transcender ce destin particulier pour en faire une
histoire universelle, celle d’un homme qui
lutte pour la liberté et qui pense que l’instruction est un instrument d’égalité entre
les citoyens. Ken Loach, comme il l’avait
déjà souligné, par ailleurs, fustige ici, et de
plus belle, l’emprise de l’église et les compromis des politiques (l’IRA ne soutiendra
pas Jimmy Gralton). Mais ce n’est pas, loin
de là, un film académique ou à thèse, car il
insuffle à ses personnages une véritable
humanité : des hommes et des femmes qui
luttent, s’aiment et dansent pour oublier les
vicissitudes de la vie. C’est aussi un hymne
à l’amour - magnifique danse (sans musique) entre Jimmy Gralton et Oonagh
(l’émouvante Simone Kirby), une femme
qu’il aime et qui l’a aimé (mais qui, maintenant, est mariée à un autre) - et une ode à
la jeunesse avec, en particulier, à travers le
cas de la jeune Marie qui, malgré les coups
de fouet donnés par son père, adversaire
acharné de Jimmy, continue à venir au
foyer.
Jimmy Gralton est admirablement
interprété par Barry Ward qui peut prétendre au Prix d’interprétation. Ken Loach est,
donc, un concurrent sérieux pour la Palme
d’Or.
Ce sera, donc, un choix cornélien pour
le jury présidé par Jane Campion : choisir
entre le culot de Dolan et l’expérience de
Loach !
D. L.
Le palmarès
> Palme d’Or « Mommy », Xavier Dolan
> Grand prix du festival « Jimmy's Hall »,
Ken Loach
> Prix spécial du Jury « Still the Water »,
Naomi Kawase
> Prix du scénario « Saint Laurent »,
Bertrand Bonello
> Prix de la mise en scène « Léviathan »,
Andrey Zviaguintsev
> Prix d’interprétation masculine, Barry
Ward, dans « Jimmy's Hall » de Ken Loach
> Prix d’interprétation féminine, Anne
Dorval, dans « Mommy » de Xavier Dolan.