La Revue du 68 N°137 - 1

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La Revue du 68 N°137 -
1
ÉDITOrial
PAR L’IMAGE
L
a gestion d'une association comme la nôtre
nécessite des documents à jour et cette
année à l'Assemblée générale nous avons
proposé pour approbation une série de procédures allant de la mise à jour de nos statuts au fonctionnement de l'association en passant par
un règlement intérieur. Malheureusement l'Assemblée
générale extraordinaire compétentepour la modification des statuts devra être convoquée à nouveau car le quorum des membres présents n'était pas atteint.
La collecte de vêtements, linge de maison et de chaussures que nous avons initiée dans le Haut-Rhin avec le Relais
Est en 1993 est devenue une affaire business international qui
voit pousser tous les jours de nouveaux conteneurs sauvages
à tous les coins de rue du département. Nous devons rester
vigilants et défendre cette opération en expliquant comment
les vêtements collectés par notre association nous permettent
d'être une association de solidarité internationale et d'associer
les collectivités locales, les populations à cet élan de générosité
que nous développons ici et là-bas (lire également page 9).
Le thème de la Campagne Bougie 2014 retenu par le
Conseil d'administration est le développement d'un village
Népalais, la réalisation des documents de sensibilisation est
confiée à Paul KOENIG en collaboration avec le groupe géographique Népal et Michel CÔME. L'achat et le suivi des bougies pour cette opération restent l'apanage de Marthe
MERCIER.
Grâce à l'implication financière du Relais Est nous avons
pu consolider nos projets d'aide au développement, nous
projetons même une action commune dans un ou plusieurs
pays en Afrique.
L'année 2014 qui commence réellement après l'Assemblée générale s'annonce sous les meilleurs auspices. Nous
avons des objectifs et des moyens, pour les mettre en œuvre.
Nous avons besoin de membres adhérents et sympathisants et
surtout de travailler dans la clarté et le respect de chacun.
B ULLETIN TRIMESTRIEL D' INFORMATION
N°137 – 2e trimestre 2014
Siège :
18 rue de la République 68500 Guebwiller
Téléphone : 03 89 62 10 92
Internet : www.tdhf68.org
Courriel : [email protected]
Directeur de la publication :
Jean-Paul DUPONT
Alors n'hésitez pas à venir nous rejoindre ! Selon vos aspirations, nous vous permettrons d'évoluer dans notre filière
vêtements (collecte, vente), dans la sensibilisation à l’égard
des collégiens, l'organisation de manifestations ou dans la
gestion et le suivi de nos projets (lire page 11).
Jean Paul Dupont
Rédacteur en chef :
Paul KOENIG
Dépôt légal à la date de parution.
ISSN 2107-450X
Tirage : 1200 exemplaires
par Imprimerie Im’Serson
68270 WITTENHEIM
Retrouvez La Revue du 68 en couleur sur Internet : http://www.tdhf68.org/telecharger.html
2 - La Revue du 68 N°137
Mission au Népal
NOS PROJETS
Célia LEVY
Notre association soutient depuis fin 2011 un projet au Népal dans le village de Sindhukot avec
l'association Fair Action Nepal (FAN). Mandatée par le conseil d'administration, j'ai effectué une
mission d'évaluation en décembre 2013.
C
ette mission m'a tout d'abord permis de rencontrer notre
partenaire FAN et en particulier son président, Jhabendra
Bhattarai et le principal salarié Rajeev de l'association en
charge, entre autres, de suivre notre projet. J'ai également retrouvé
Purna, guide de haute montagne et trésorier de l'association qui était
venu en France en 2012. Un grand merci pour son accueil et le temps
qu'il a passé pour m'accompagner durant tout mon séjour ! Nous
avons eu de nombreuses réunions à Katmandou pour rappeler les
ambitions de chaque association. Les membres FAN étaient très
curieux par rapport aux missions de Terre des Hommes France que
j'ai essayées de présenter au mieux. Jhabendra a également rappelé
les objectifs de FAN : renforcement du statut socio-économique des
communautés marginalisées, ce qui rejoint notre combat pour le respect des droits sociaux-économiques et culturels.
Le village est à 5-6 heures de bus de la capitale. Je m'y suis rendu à pied en passant sur plusieurs jours pour m'imprégner au mieux
de l’atmosphère et des habitudes culturels des environs. L'arrivée
dans le village était une fête : chants par les enfants, fleurs... Le centre des manifestations est l'école où des salles de classe servent de
lieu de réception en complément de la grande cour. Purna a fait le
tour de plusieurs familles pour trouver une chambre pour nous loger :
une famille laissera donc sa chambre et dormira dans la réserve avec
les céréales. Les repas sont préparés spécifiquement par une mère
d'une autre famille.
Je rencontre assez rapidement Deepa qui est en charge de la
santé pour notre projet. Cette jeune fille un peu timide et très dynamique s'applique à tout organiser pour que le séjour dans le village se
passe au mieux. Son activité et son intégration me confortent dans
notre choix sur le volet santé. Au début du projet, il était prévu différentes actions ponctuelles, mais nous avons préféré organiser la présence d'une personne en charge de la santé en permanence dans le
village. Son assimilation et sa reconnaissance dans le village sont
flagrantes. Des discussions avec elle montrent qu'elle fait un travail
de fond avec les villageois : en plus des consultations classiques, elle
diffuse des messages de prévention via des formations spécifiques
ou grâce tout simplement à ses habitudes à elle. Toutes les consultations sont consignées dans un cahier (236 personnes de novembre et
mi-décembre).
Lors de mon séjour, j'ai également passé beaucoup de temps sur
le réseau d'eau potable : c'était le principal chantier de l'année 2012.
Une nouvelle source a été captée dans un vallon un peu éloigné du
village et protégé par la végétation dense et un relief escarpé. Celle-ci
alimente le réservoir principal qui a été rénové. L'ensemble du village
a donc de nouveau de l'eau, soit par la réfection des anciennes bornes fontaines soit par la création de nouvelles. Lors de ma visite dans
le village, j'ai pu constater l'importance de l'eau proche des habitations avec tous les usages du quotidien : nourriture et cuisine, hygiène et santé, usages économiques (nettoyage du cuir par exemple).
Le réseau est piloté par un comité du village et l'entretien est assuré
par un villageois.
Ayant fait un tour complet du village en suivant le président du
comité du village, j'ai pu voir tous les quartiers avec leur alimentation
en eau en fonctionnement mais aussi les latrines. Le projet a permis
en 2013 la construction de latrines presque pour chaque maison.
L'utilisation des latrines n'était pas dans leurs habitudes : c'est pourquoi FAN a réalisé un long travail de sensibilisation avant d’entamer
les travaux pour des installations qui ne seraient pas utilisées. Lors de
mon passage, certaines latrines étaient encore en cours de construction mais il m'est apparu clairement que les latrines existantes étaient
utilisées et bien entretenues.
J'ai aussi constaté sur place la présence des livres et des meubles
que nous avons financés pour améliorer les ressources pédagogiques de l'école.
Notre projet a financé également plusieurs formations. Une première destinée spécialement aux femmes sur la couture de vêtements afin de libérer des ressources. Lors de mon passage, une
deuxième formation se terminait sur la valorisation de la culture de
certains légumes et plus spécifiquement sur les bienfaits des orties
qui poussent autour du village. Une cérémonie a été organisée par le
comité pour remettre des diplômes à l'ensemble des personnes ayant
suivi ces formations
Mon passage dans le village m’a aussi permis de mieux comprendre les problématiques de cette communauté de tanneurs : ils
achètent des peaux à des communautés voisines (mangeurs de
viande de façon importante), traitent les peaux via différents bains,
assouplissent le cuir avec de nombreuses manipulations puis de découpe pour former des sacs vendus à Katmandou, essentiellement
pour les touristes. Ce métier est peu reconnu au Népal et ils font partie de personnes rejetées par la société : ils sont donc très flattés que
Terre des Hommes s’intéresse à leur village. Une action de formation
dans leur domaine était prévue en 2013 mais elle n'a pas eu lieu car
FAN a du mal à trouver des personnes référentes dans leur domaine.
Cette partie sera donc encore à discuter en 2014.
Par ailleurs, le projet prévoit en 2014 la construction d'une maison
communautaire : après de longues discussions j'ai compris la volonté
d'avoir un lieu neutre, sans lien avec l'école qui appartient au gouvernement, pour effectuer des formations, des réunions du comité et
créer 2 chambres à l'étage pour loger plus facilement les intervenants
extérieurs. Le comité a acheté un terrain pour ce projet, les villageois
feront le terrassement, notre aide consiste essentiellement à fournir le
matériel.
En discutant avec des personnes extérieures au village, notamment les vendeurs de sacs sur Katmandou, il apparaît nettement que
notre projet a permis de rendre une certaine dignité à cette communauté. Sans être trop exigent dans leur condition de vie, ils osent
demander, respectent une certaine hygiène de vie et ils restent motivés pour s'impliquer dans la vie de leur communauté.
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NOS PROJETS
Mission au Togo
Jean-Paul DUPONT
Mandaté pour une mission au Togo, l’un des pays les plus pauvres de la planète pays, j'ai pu
constater les carences du service public dans les domaines de la santé, de l'hygiène et de l'assainissement. J'ai été accompagné par mon épouse.
L
e Togo compte sur les ONG externes comme la
nôtre pour l'aider dans les domaines aussi variés
que le développement de l'agriculture, l'accès à
l'eau potable et à l'assainissement, l'équipement de
centre de santé, le développement des infrastructures,
etc. Le principal souci de beaucoup de familles dans
les régions rurales le matin quand elles se lèvent est :
qu'est-ce qu'on va manger aujourd'hui ?
LE CENTRE DE SANTÉ DE MENDJINGNI
Terre des Hommes France AL68 a cofinancé un
centre de santé pour 3 villages (Mendjingni, Tchaworo et Kassaworo), mais ce centre est toujours peu fréquenté malgré la présence sur place d'une matrone
(sage femme), d'un infirmier et d'un gardien. Ce centre
est géré par un comité de gestion (COGES) composé
d'un président, d'un secrétaire, d'une trésorière et de
deux membres. Le centre de santé a été complété par
la construction de logements pour le personnel soignant et le gardien, la construction d'un magasin de
stockage, le Conseil Régional d'Alsace a participé au
financement de ces constructions annexes.
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Une réunion avec notre partenaire togolais "Cité
de la Lumière" (ACL), le personnel soignant et le
COGES a permis de lister les causes de ce manque de
fréquentation : un accueil défaillant, une sensibilisation de la population mal faite, la présence de guérisseurs et accoucheuses locaux et surtout un manque de
hiérarchie médicale qui supervise ce centre. Ensemble
nous avons imaginé des mesures à prendre pour y remédier, le personnel soignant est responsable de l'accueil, il devra assurer une permanence, établir un
planning de présence, accueillir les personnes tôt le
matin et tard le soir avec le sourire si possible et la
qualité des soins doit être irréprochable. Nous avons
proposé de repenser la sensibilisation en créant par
village un groupe de femmes qui devront encourager
les habitants à venir accoucher ou se faire soigner au
centre de santé.
Au Togo, il existe des centres publics et privés,
les centres privés sont en général gérés par des Congrégations de Sœurs ou de Frères. Ces centres emploient aussi du personnel laïc infirmiers et médecins,
accoucheuses et sages femmes et sont souvent mieux
équipés et tenus que les centres publics. Il reste à faire
le bon choix. Une chose est sûre notre centre ne peut
être géré ni depuis la France ni par Cité de la Lumière,
il doit être pris en main par les services publics ou privés du Togo et le plus tôt sera le mieux.
ACCÈS À L'EAU POTABLE ET À L'ASSAINISSEMENT
La Communauté d'Agglomération de Colmar et
l'Agence de l'Eau Rhin et Meuse sont les cofinanceurs du projet pour l'accès à l'eau potable et l'assainissement dans 14 villages de la préfecture de l'Ogou
dans la Région des Plateaux au Togo. L'ensemble des
travaux a été supervisé par l'Association Cité de la
Lumière (ACL) notre partenaire basé à Atakpamé
capitale de la Région des Plateaux.
Nous avons constaté que les 5 forages et la réparation de la pompe défectueuse de Tchaworo ont été
réalisés. Un dossier complet de ces travaux ainsi
qu’une liste des membres du Comité de l'Eau ont été
déposés à la Direction Régionale de l'Hydraulique
(DRH) qui a intégré les puits ainsi que le Comité de
l'Eau dans leur base de données et en assure le suivi
et la pérennité. Lors de la visite des 5 forages, nous
avons à chaque fois pu écouter les explications de la,
la société Hydro-Forage qui a réalisé les travaux de
forage, et de l'association ATIS qui a réalisé la sensibilisation de la population et la mise en place du comité de gestion de l'eau. Nous avons rencontré les
membres de ce comité ainsi que le fontainier de service. Une réunion avec le chef du village et les notables a clôturé la réception des travaux. Tous les puits
ont été adoptés par les populations et l'utilisation de
l'eau potable est maintenant rentrée dans les mœurs
des habitants.
dans les champs. Par ailleurs, à partir de janvier, le
Togo a connu une pénurie de ciment ! A ce jour, tous
les emplacements des 17 latrines à 2 cabines et des 3
latrines à 4 cabines sont prêts à recevoir les fondations et les murs. Depuis fin février, le ciment est à
nouveau disponible mais les prix ont augmenté. Notre
partenaire pense terminer ces latrines avant le début
de la saison des pluies, début juin 2014.
La latrine à 2 cabines, implantée dans le village de
Zolou, se trouve au milieu du village près d'une école
et non loin d'un puits. Le président du COGES de
cette latrine M. ASSOBGBA Sotondji nous a assuré
que la fréquentation de cette latrine est en bonne voie,
elle a été adoptée par les enfants de l'école et il
compte sur les enfants pour inciter leurs parents à
également les fréquenter. Les 3 latrines à 4 cabines de
Gléi sont implantées dans 3 quartiers de la ville, chaque COGES gère différemment ces latrines et elles
ont été adoptées par la population des quartiers.
L'exemple du village d'Agbodomodji est significatif : la première latrine que nous avons vue, est en
construction et se trouve en brousse avec des maisons
éparpillées tout autour ce qui obligera la population
du village à slalomer à travers la brousse pour venir
l'utiliser. A notre avis elle sera très peu fréquentée.
Alors que la latrine du village d'Atigozo se trouvera
au milieu de village et aura plus de chance d'être
adoptée par la population.
Quelques problèmes concernant les latrines subsistent ! À ce jour 1 latrine à 2 cabines dans le village
de Zolou et 3 latrines à 4 cabines dans la ville de Gléi
sont terminées et en service. Ces latrines ont été
construites avant la saison des pluies 2013. Après la
saison des pluies, la poursuite des travaux prévus
d'octobre à décembre n’ont pu être menés à bien : les
villageois n’étant pas disponibles à cause des travaux
Après notre visite à l'Agence Française de Développement (AFD), nous avons demandé à ACL de
se rapprocher de la Croix Rouge Danoise présente à
Lomé qui travaille dans le domaine de l'assainissement au Togo pour trouver avec elle le ou les types
d'assainissement adaptés aux populations rurales.
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LE DOSSIER
KIDAL au Nord-Mali, pourquoi tant de haine ? (2 partie)
e
Michel CÔME
Comment les Seigneurs du désert et de l’Adrar des Ifoghas en sont parvenus à entrer en rébellion,
à cohabiter avec AQMI, à exiger l’indépendance d’un territoire négligé par Bamako et à continuer
à haïr l’armée malienne ? Tentative d’explication.
C
hez les Touaregs, l’enseignement traditionnel
est principalement oral. Voici une dizaine
d’années, je me trouvais dans l’Hôpital de DIRÉ à 80 km au sud de Tombouctou. Le Dr Dembélé me
disait qu’il avait fallu attendre 3 ans pour que le marabout acceptât que son fils aille à l’école. L’année suivante le marabout est venu lui dire que désormais les
gens ne le considéraient plus comme leur marabout
parce qu’il avait dérogé à la culture ancestrale. Par contre
les Bellas, qui font allégeance à leur seigneur touareg,
vont parfois à l’école. C’est ainsi qu’un Bella avait obtenu le Brevet et pouvait devenir instituteur. L’école
structure et peut déstructurer. Au Niger des écoles itinérantes suivent les campements des nomades. La réalité
est très complexe. De 1970 à 1980, une vingtaine de
Touaregs pour tout l’Adagh avait fait des études supérieures. Mais on connaît aussi bon nombre de Touaregs
qui ont fait des études supérieures, y compris à la Faculté
de Lyon.
OBSTACLE AU DÉVELOPPEMENT
La gestion de la région posait problème. Les enfants scolarisés et ayant réussi à Bamako n’étaient
pas issus des tribus prestigieuses de l’Azawad. Devenus cadres, ils n’avaient pas assimilé les coutumes
traditionnelles et de retour dans le Nord-Mali ils apparaissaient comme déracinés. La population locale
avait du mal à les reconnaître comme les leurs.
D’autant que la tentation de l’affairisme l’emporta
vite sur le sens de la responsabilité politique. Et le
mot de démocratie s’estompa dans une corruption de
fait de plus en plus insupportable. Or le droit de la
chefferie est de servir les intérêts de l’ensemble de la
population par un système de redistribution des richesses. Ignorance affichée par les nouveaux élus.
Plus grave, des fonctionnaires nommés pour le Nord
du Mali, considérant cette décision comme disciplinaire (être expédiés à 1800 km de sa famille et de ses
amis, mêlés à des gens dont ils ignorent la langue !)
ne se rendent pas toujours à leur poste. Le Docteur
Dembélé de Diré était sorti 13e de la faculté de Médecine. Les douze premiers ont obtenu un poste à
Bamako. Les trois suivants dans les cercles du NordMali. Et les autres ont rejoint en grande partie les
ONG leur assurant des formations complémentaires
et partant un bel avenir plus tard.
6 - La Revue du 68 N°137
KIDAL
L’ ARRIVÉE DES ISLAMISTES
Pour se débarrasser du GIA (Groupe Islamiste
Armé) puis du GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat) l’Algérie les exporte au Nord
du Mali. En 2007, le GSPC devint officiellement AlQaïda au Maghreb Islamiste, cad AQMI. Comment
vivre dans ce désert de l’AZAWAD autour des mines
de sel de Taoudeni devenu aujourd’hui pénitencier et
nœud de tous les trafics, si ce n’est par le trafic de
cigarettes – Mokhtar Belmokhtar, le Borgne formé en
Afghanistan était au début Mister Malboro –, des
drogues de Colombie transitant par Dakar, par la
rançon des enlèvements dont Iyad Al Ghali a été
souvent le négociateur après avoir été trafiquant
d’armes en Libye. Pas de monnaie pour se ravitailler
sur les marchés locaux, mais des coupures. Façon de
signer le passage des membres de l’AQMI. L’Algérie
avait gagné sur deux fronts. Elle avait débarrassé son
territoire d’ennemis gênants ; elle apparaissait
comme un bon élève qui avait éradiqué (chez elle) le
terrorisme, récompensée par des millions de dollars.
Vu de Bamako, AQMI ne paraissait pas vraiment un problème. Il distribuait l’argent à tous les
échelons, y compris dans l’entourage du Président
Amadou Toumani Touré (ATT). L’insécurité interdisait l’exploitation des concessions de pétrole, de gaz,
d’uranium, vendues à des firmes internationales.
Ainsi la présence d’AQMI a entravé tout développement économique dans la région. Bamako a bien
envoyé quelques millions de FCFA, mais l’aide ne
s’est pas traduite sur le terrain par les infrastructures
attendues.
Pourtant le cœur de la montagne cognait fort. Les
armes circulaient. Les yeux des hommes enturbannés
étaient de plus en plus déterminés. On payait toutes
sortes d’armes à Bourem sur le fleuve Niger et on allait
chercher les armes dans les anfractuosités des rochers
au nord de Tessalit – à condition de bien retenir le mot
de passe en touareg mauritanien !
T ROISIÈME RÉBELLION
Mai 2006. Les satellites américains prennent des
photos de groupes AQMI. Chaque individu est reconnaissable en gros plan. ATT dispose de ces photos. Il
laisse faire. La rébellion s’organise. Des gradés Touareg quittent l’armée malienne et se fondent dans
l’Adrar. En mai 2006, Iyad Al Ghali qui a sa maison au
nord de la ville de Kidal, part à Bamako pour négocier
une sortie de crise. Echec. Le conflit éclate, se concentre sur Kidal, dont la caserne est livrée aux Touaregs et
s’étend au Niger avant d’ouvrir un second front : ils
parviennent à tuer 2 responsables d’AQMI. Pourquoi
n’ont-ils pas été soutenus par les instances internationales, qui, au contraire, soutiennent ATT lequel envoie
ses chars au Nord-Mali ? L’armée malienne est défaite
en quelques jours. Le cessez-le-feu est signé à Alger en
octobre. Cette victoire est sans lendemain, car la stratégie d’Amadou Toumani Touré est d’attiser les anciennes querelles tribales. La guerre civile entre le sud et le
nord devient une guerre tribale. Les humiliations infligées par l’occupant malien sont quotidiennes. Gaël
Baryn, grand voyageur parlant tamacheq avec ses amis
Touaregs de l’Adagh raconte : « J’étais avec le maire
de Kidal au checkpoint derrière la piste d’aviation… Vos papiers d’identité ! - Je suis le maire de Kidal Maire, ce n’est pas une identité. Sortez vos papiers ! ».
Les Touaregs continuent de défiler avec leurs armes à
Kidal en février 2014. Ce vendredi 7 février règlement
de comptes entre Peuls et Touaregs : un éleveur Peul
enlevé, vengeance : 30 Touaregs tués.
C RÉATION DU MNLA
La création du MNLA avait un objectif :
l’obtention de l’indépendance de l’Azawad. Pressentant la chute de Kadhafi, les Touaregs maliens
prennent les devants et quittent la Libye, lourdement
armés. Les uns cherchent à rejoindre l’armée malienne. Accueil méfiant. Les autres, soldats aguerris,
maîtrisant un matériel performant sont un renfort
pour la rébellion qui s’organise en un mouvement qui
a pour objectif la création d’un État indépendant :
l’AZAWAD. Le mouvement sécessionniste prendra
le nom de MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad). Iyad Al Ghali affirme son droit à
prendre la direction. Il est écarté en raison de ses
positions islamiques trop radicales. Refusant un second rôle, il crée son propre mouvement : Ansar edDin (Armée de la religion). Un mauritanien,Hamada
ould Mohamed Kheirou, qui s’était évadé de prison
habillé en femme, après un esclandre dans une mosquée avait rejoint un temps AQMI. Seul Noir parmi
les membres d’AQMI il prit le large en perpétrant un
enlèvement et il créa le MUJAO (Mouvement pour
l’Unicité et le Djihadisme - Afrique de l’Ouest). Il
s’adjoignit un Nigérien comme premier lieutenant. Il
fit régner la terreur à Gao.
Début janvier, une dizaine de députés viennent
de Bamako mettre en garde les Touaregs observant
qu’ils ne représentent que moins de 20 % de la population du Nord-Mali. La démocratie exige la consultation de l’ensemble de la population, notamment
des songhaïs1 majoritaires. Il est trop tard !
17 JANVIER 2012
Le MNLA et le Groupe Ansar ed-Din lancent
des attaques contre l’ennemi commun : le Sud-Mali.
Le bain de sang de 1963, le boucher de Kidal, les
humiliations constantes depuis cinq décennies expliquent amplement cet objectif, l’indépendance de
l’Azawad, que la communauté internationale ne
pourra que juger irréaliste.
Faut-il porter crédit à l’anthropologue malien Naffet Keita qui écrit dans le Point (fév. 2013) « Cette
rébellion aura été leur dernière jactance ». Le mépris du Sud-Mali n’est pas encore gommé. Et si le
Sud sous-estimait la volonté d’Indépendance du
Nord ?
17 mai 2014 – la guerre reprend à Kidal. Le premier ministre Moussa Mara se rend à Kidal avec un
mot d’ordre « Kidal doit revenir dans le giron de la
République ». Réplique des Touareg : prise du gouvernorat, 50 morts dont 6 préfets, Mara est évacué.
L’armée malienne est impuissante à reprendre le contrôle de la ville. Humiliation nationale : le gouvernement malien doit s’abaisser à signer un cessez-lefeu le 23 mai !
J’arrête ici une analyse certainement partisane.
Mon regard n’est pas celui d’un Malien, mais celui
d’un militant de Terre des Hommes qui a eu
l’occasion de se rendre au Mali et au Burkina, qui a
gardé des contacts. J’ai cherché à comprendre les
revendications de ces nomades qui vivaient en bons
termes
dans
l’Adrar
des
Ifoghas
avant
l’indépendance du Mali. Aujourd’hui, leurs dissensions ne cessent de nous interroger sur l’avenir de
l’Azawad appelée la 8e région.
Sources : Jeune Afrique Mali, contacts avec Yacouba
Guindo, Issa Ballo, Djibril Doucouré, Dr Dembélé,
« Dans les mâchoires du chacal » Gaël Baryin.
Courrier International.
1
Les Songhaï sont un peuple de la vallée du fleuve Niger vivant principalement
du travail de la terre et de l'artisanat. Ils constituent un groupe ethnique important du Mali et du Niger.
La Revue du 68 N°137 -
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ONU
2014 : année internationale de l’agriculture familiale
Michel CÔME
L’année 2014 a été déclarée par l’ONU “Année internationale de l’agriculture familiale”. C’est
une piste importante pour réduire la faim et la pauvreté.
P
rès d’un milliard d’hommes
et femmes et d’enfants ont
faim du lever du soleil jusqu’à
son coucher. Et chaque jour, deux
fois la population de Guebwiller
meurt de faim. Le comble est que
75% des décès concernent les agriculteurs souvent invalidants. C’est
intolérable ! C’est pourquoi en 2014,
la volonté de revaloriser l’agriculture
familiale est affirmée par beaucoup
d’acteurs.
GESTION DES RESSOURCES
ET DE L’ENVIRONNEMENT
L’agriculture familiale englobe les
agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs,
les forestiers, les cueilleurs qui travaillent dans des petites
entreprises familiales. Ce qui représente 500 millions de
petites entreprises familiales, soit 98% des exploitations
agricoles. Or depuis trente ans, l’image de cette agriculture a été négligée. Le premier constat qui s’impose : les
petits paysans nourrissent actuellement plus de la moitié
des humains ; ils savent gérer les ressources naturelles et
protéger l’environnement. Ils ont une double responsabilité : contribuer à la sécurité alimentaire et valoriser le
territoire aussi bien au niveau économique qu’écologique.
De plus ils tissent un lien social de proximité dans un
rapport direct avec la nature.
mondial. L’objectif qui s’impose est de
soutenir tous les efforts des petitspaysans pour maintenir la souveraineté
alimentaire qui consiste à consommer la
production locale plutôt que de laisser
les gouvernements brader des terres
pour de vastes cultures étrangères. Est-il
normal que l’Afrique subsaharienne ne
consacre que 5% de son budget pour
60% de sa population qui vit en milieu
rural ?
PRÈS DE CHEZ NOUS
À Budapest s’est tenu un Forum
mondial sur l’agriculture familiale du 4
au 6 mars. Il a été rappelé que l’objectif
est de rehausser l’image de l’agriculture
familiale en focalisant l’attention du
monde entier sur leur contribution significative en vue de
l’éradication de la faim et de la pauvreté. Il est urgent
d’être vigilant sur le maintien des petites parcelles familiales et d’accélérer l’accès à la terre pour les jeunes et les
femmes. L’extension des ceintures vertes autour des villes
nouvelles dans les pays du Sud doit offrir des parcelles ou
des emplois aux familles poussées par l’exode rural.
Le Forum insiste pour que l’enseignement spécialisé
soit dispensé dans les villages afin que des technologies
appropriées et peu coûteuses deviennent accessibles. Ce
qui implique aussi un accès au crédit et aux services de
vulgarisation. L’évolution du climat, qui se traduit par la
baisse des nappes phréatiques (obligeant souvent à forer
plutôt qu’à creuser les puits pour atteindre des eaux de
plus en plus profondes) et l’extension de terres stériles
conduit à modifier les cultures. Dans le Sahel, le sorgho
pourrait connaître une extension notable.
LE MAINTIEN DE CETTE AGRICULTURE
PASSE AUSSI PAR DES LUTTES
Lutte des « Paysans sans terre » au Brésil, lutte contre les OGM, contre les agrocarburants ce qui nécessite la
formation de groupes de pression, de coalition d’ONG
EN AFRIQUE
dont la Tanzanie est un des meilleurs exemples. Que les
Les petites exploitations agricoles représententprès gouvernements du Sud accordent une attention plus
de 80% des exploitations agricoles et produisent 90% de grande à l’agriculture.
la nourriture locale ; mais cette nourriture locale est globalement insuffisante ; d’où la dépendance du marché
Souhaitons de tout cœur que les analyses et les recommandations de Budapest puissent se concrétiser au plus tôt sur le terrain au bénéfice de ces millions de petits paysans. Que cette agriculture familiale qui est plus productive à l’hectare, plus intensive en main-d’œuvre, plus résistante face aux aléas
climatiques, que son rôle soit reconnu déterminant dans la réduction de la pauvreté et de la faim.
8 - La Revue du 68 N°137
Des conteneurs sauvages…
DIVERS
Depuis quelques temps, nous constatons l'implantation d'un nouveau type de
collecteur sur la région. Ces bornes de collectes ( une trentaine à ce jour au moins,
mais elles apparaissent tous les matins sur de nouveaux emplacements ), de couleur beige, ne comportent aucune signalétique permettant d'identifier l'entreprise.
Nous attirons votre attention sur le fait qu'aucune
autorisation n'a été délivrée, tant sur le domaine
public que privé, pour l'implantation des bornes. Cela
pose la question des conséquences
pour
"l'accueillant" en cas d'incident,
car dans le cas où ces bornes ne sont pas conventionnées, elles ne sont pas
assurées en responsabilité
civile.
Le débouché de ce textile
collecté est inconnu, nous
ne savons pas s'il est trié
en France, par des employés bénéficiant de contrats de travail.
Il s'agit d'un "dépôt sur
la voie publique" sans autorisation, contre lequel nous
demandons aux collectivités
concernées
de
porter
plainte dans un premier
temps. Il leur est également
possible de se débarrasser
de ces bornes en toute légalité, car en l'absence de signalétique, personne ne pourra faire opposition.
Quel est le but socio-économique de cet opérat eur ?
Les collectes de Terre des Hommes France ont un impact
sur le financement de nos projets de solidarité internationale.
Il faut envoyer un signal fort à cet opérateur mystérieux, sous peine de voir ces
bornes se multiplier de façon "endémique" et nous proposons de les boycotter !
La Revue du 68 N°137 -
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LA PAGE
DETENTE
Expression française : “ ALLER À VAU L’EAU ”
Significations : Être sur la mauvaise pente, partir à la dérive, aller à sa perte.
Origine : De l’ancien français aller à val l’eau. Dès le XIIe siècle, aller à val ou à vau voulait dire en
descendant le long, en suivant la pente de , un vau étant une vallée (on retrouve ce terme dans
l’expression par monts et par vaux). Au moins jusqu’au milieu du XVIe, cette locution, utilisée entre
autres par Rabelais, avait le sens très concret de suivre le fil de l’eau ; c’est à partir de cette période que
son sens abstrait commence à apparaître.
par Paul KOENIG
HORIZONTALEMENT
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Bizarreries comportementales
Mode de transmission
Passage à niveau - Fleuve du Nord - A la tête du conseil
Flottantes dans la crème anglaise - Racle le fond
Statut social - Exploit physique relevant du kamasoutra
Drap de voyage pour le grand départ - Propres sur eux
Carré de terrain - Des qui voyagent avec leurs draps personnels
Réfléchi - Un peu leste - C'est la mienne si ça culpa
Ce que je crois - Fait le malin en sens interdit
Feras pousser des boutons - Statut social
Trait de lumière - Mesura le poids en retour - Monnaie étrangère
Vieilles unités de mauvais souvenir - Coutumes - Canards sauvages
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VERTICALEMENT
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Étymologie : GRIMOIRE
Grimoire vient de grammaire, autrefois souvent écrit
avec un seul m. Les livres de gram(m)aire, contenaient
les règles du "bien écrire" ; des règles incompréhensibles, indéchiffrables pour le commun des mortels. Seul
un "initié" était capable de se plonger dans un tel gribouillis de règles, de formules. D'où le nom de
gram(m)aire, altéré en grimoire, donné par analogie au
grand livre des magiciens et des sorciers.
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Mots cachés
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Font et défont les lois pour la plus grande confusion des masses
A l'œil - Très fatigué
Produit final de la dégradation des acides aminés - Arrivé - Chambres consulaires
Mépris affiché - Enveloppe souvent des nœuds compliqués - Façon de montrer le bout de
l'oreille
Retira - Finiras par arrêter
Marchent à quatre pattes
Vieille cité biblique - On s'y inscrit à son tour - Fait le tour du bois
Établie depuis le bas - Chambre des Métiers ? - Petite pomme
Qui ne laisseront pas d'empreintes
Attribueras au compte - Article
Qualité divine d'une entité - Employer couramment
Un type à la redresse - Tordais pour exprimer
Sudoku
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L’ASACE (5)
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FERRETTE
FESSENHEIM
FISLIS
FLAXLANDEN
FOLGENSBOURG
FORTSCHWIHR
FRANKEN
FRIESEN
FROENINGEN
FULLEREN
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L’ASACE (4)
DURLINSDORF
DURMENACH
DURRENENTZEN
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ESCHENTZWILLER
ÉTEIMBES
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R ÉUNIONS DE SECTEUR
18 rue de la République 68500 GUEBWILLER
téléphone : 03 89 62 10 92
courriel : [email protected]
site Internet : www.tdhf68.org
___________________________________________________________________________________
Président :
Jean-Paul DUPONT
03 89 49 26 56 [email protected]
Vice-Présidente :
Christiane SESTER
03 89 43 45 95 [email protected]
Secrétaire :
Marthe MERCIER
03 89 20 09 41 [email protected]
Trésorier
Anne-Marie MARLIERE
03 89 27 41 67 [email protected]
_______________________________________________________________________
RESPONSABLES SECTEURS
Colmar
Alain MERCIER
03 89 20 09 41
Guebwiller
Anne-Laure STAEHLER 06 45 30 30 15
Mulhouse
Geoffroy DE BEAUCORPS 03 89 64 11 46
Groupe Jeunes
Denis DIVOUX
03 89 23 01 63
RESPONSABLES GÉOGRAPHIQUES
Bangladesh - Philippines
Geoffroy DE BEAUCORPS 03 89 64 11 46
Côte d'Ivoire
Véronique KOHLER
06 17 17 59 66
Haïti
Yolande CACHEUX
03 89 06 27 15
Inde
Denis DIVOUX
03 89 23 01 63
Madagascar
Marthe MERCIER
03 89 20 09 41
Mali
Hubert CAMUS
03 89 51 08 49
Népal
Célia LEVY
03 69 30 06 76
Togo
Anne-Laure STAEHLER 06 45 30 30 15
temple St Jean à Colmar
siège TdHF-AL68 à Guebwiller
reprise prochainement
CARNET
DE
ROUTE
Communiqué
Le local de vente de Wittelsheim sera fermé
juillet et août.
Le local de vente de Mulhouse sera fermé
en août.
A Lire
par Michel COME
Touareg du
siècle – Issouf Ag Maha
Editions Grandvaux, 2006 –16 €
XXIème
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
L’auteur est malien, originaire de la région de Bourem où
TDHF suivait un Projet de maraîchage avec des femmes. Notre partenaire était alors …l’actuel Président du Mali. Eleveur
de chameaux il a connu les rébellions, les grandes sécheresses pour devenir expert, consultant dans son Centre de recherche en agroécologie d’Agharous. Son association pour le
Développement durable et la solidarité débouche sur un tourisme solidaire en partenariat avec Point Afrique, Atalante et
Croqu’nature.
[email protected]
VOUS SOUHAITEZ VOUS ENGAGER ET AGIR À NOS COTÉS
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
RESPONSABLES COMMISSIONS
revue
Paul KOENIG
03 89 51 04 85 [email protected]
ressources nouvelles
Anne-Laure STAEHLER 06 45 30 30 15 [email protected]
campagnes bougies
Jean-Paul DUPONT
03 89 49 26 56 [email protected]
RESPONSABLES LOCAUX DE VENTE
Mulhouse
68 rue Huguenin 68200 MULHOUSE
Ouvertures : mercredi, jeudi, vendredi de 14h à 17h ; samedi de 9h à 11h.
Céline FURLING
03 89 81 05 99 [email protected]
Wittelsheim
2, rue Grimoire 68310 WITTELSHEIM
Ouvertures : jeudi et vendredi de 14h à 17h.
Monique FRITSCH
03 89 55 44 11 [email protected]
RESPONSABLES RAMASSAGE CONTENEURS
Mulhouse
Marc SAVOURAT
03 89 60 03 62
Colmar
Pierre ANTONI
03 89 79 24 15 [email protected]
Guebwiller
Gérard SCHWARTZ
03 89 76 24 12 [email protected]
BULLETIN
D'ABONNEMENT
Colmar : 3e mardi du mois
Guebwiller :1er mardi du mois
Mulhouse : 1er lundi du mois
Quel que soit votre domaine de compétences, que vous
soyez professionnel, retraité, ou même étudiant et que vous
avez du temps disponible sur les secteurs de Colmar, Mulhouse ou Guebwiller alors venez nous rejoindre. Selon vos
aspirations nous vous permettrons de vous épanouir au
sein de notre association dans notre filière vêtements en
rejoignant une équipe de ramassage ou un local de vente.
Nous cherchons également à étayer notre équipe de sensibilisation dans les
écoles sur un thème majeur de la société. Nous pouvons vous offrir des opportunités pour organiser des manifestations, diriger des réunions, des séminaires.
Si vous aimez gérer des projets de développement à l'international nous pourrions vous confier le suivi d'un ou plusieurs projets avec les groupes géographiques, certains de nos projets sont traités en anglais.
Peines
Hommage à Colette LEY
Fervente militante de l’Association du Haut-Rhin deTerre des Hommes France depuis
plusieurs décennies, Colette Ley a quitté ce monde. Nous saluons sa mémoire et rendons hommage à cette femme engagée concrètement dans les activités de l'association
chère à ses convictions : bénévole du local vêtements de Mulhouse, dans la vente de
bougies, généreuse donatrice. Par l'intérêt constant porté à autrui, elle a hissé haut les
couleurs de la fraternité et de la solidarité.
Je souscris un abonnement de un an à la Revue de
Terre des Hommes France - Association Locale du Haut-Rhin
sous forme de don de 10 euros, par chèque libellé à :
TdHF-AL68 - 18 rue de la République 68500 GUEBWILLER
Nom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Prénom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
N° : _ _ _ _ Rue :_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
CP : : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _Commune :_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Date : _ _ / _ _ / _ _ _ _ Signature
Malgré l'aide de nombreux bénévoles de l'Association Locale du HautRhin de Terre des Hommes France, la Revue du
68 a un coût et nous vous
remercions de participer à
sa pérennisation en nous
soutenant par votre don.
La Revue du 68 N°137 -
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