LE 25 MAI - Le Travailleur Catalan

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Transcript LE 25 MAI - Le Travailleur Catalan

P-O
L’hebdo communiste des
Sauver les
emplois
P.6
N
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LE
s Agglo
Le fret au privé
P.6
s Social
1,80 C - N°3553 - Semaine du 23 au 29 mai 2014
Peu d’avancées pour
la Cerdagne P.7
LE 25 MAI
Oui à l’Europe
sociale !
P.3 & 4
2
l’édito
de Michel Marc
N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
annonces - événements - rendez-vous
EAS. Manifestation de soutien aux salariés
A deux jours du vote, …
Parler, encore et toujours. Les mensonges, les camouflages, les
entourloupes fugaces, les tours de magie, le temps très court
d’une campagne, s’accumulent, se bousculent et s’entassent.
Prenons le premier d’entre eux :
Eurosceptique : terme servant à désigner les candidats présentés par le FDG et par quelques autres. Qualifie un individu ou un
groupe qui, une fois pour toute, désigne l’ « Europe » comme
cause des régressions, et veut en sortir. Tous les autres étant, en
conséquence, les « Europhiles » bien connus. Si on comprend
bien, un individu ou un parti qui s’oppose, au niveau national, à
la politique menée par la majorité et qui présente des candidats
pour un autre programme serait donc un « Francosceptique »,
et au niveau de la commune un « communosceptique », etc.
Non messieurs. Le dictionnaire est formel. Le désaccord ne
vient pas de l’inquiétude, des sentiments ou du psychisme et de
la santé mentale. Il est un désaccord, point.
Le traité transatlantique : là aussi. Cet accord qui, pour aller vite,
placerait les firmes industrielles et agricoles de l’Europe et des
Etats-Unis au dessus des Etats, du point de vue des droits (du
travail, sanitaire et environnemental), négocié en secret par des
« spécialistes européens » et dénoncé depuis plusieurs mois
par le PCF (plusieurs déclarations d’importance), le journal l’Humanité (des dizaines d’articles et un livre), le PG, Le FDG, quelques dizaines d’économistes de renommée, et bien cet accord,
quelques-uns le découvrent aujourd’hui, et poussent des petits
cris en disant : « Faites-nous confiance, maintenant, on sait ».
Mais ce sont eux qui le font !
Les services publics et l’aménagement du territoire : le modem
et l’UDI, dont l’une des candidates est venue s’expliquer dans
les hauts cantons, découvrent, sur site, les enjeux d’un scrutin.
Faut-il en rire ou en pleurer, quand elle déclare « sense vergunya » qu’il faut garder le Train Jaune dans le domaine public
et qu’il faut que les lits santé restent in situ ? Leurs députés,
pendants des années, avec Nicolas Sarkozy, ont eux-mêmes organisé la casse de l’un (train jaune) et de l’autre (Santé) en promouvant la loi Bachelot. Oseront-ils proposer la nationalisation
des autoroutes, d’Alstom, l’arrêt des licenciements boursiers, la
chasse à l’évasion fiscale… On croit rêver. Tous les promoteurs
engagés de « l’Europe de la concurrence libre et non faussée »,
dont les Verts, ont aujourd’hui un masque sur le visage, et parfois un faux nez.
Nous avons deux jours pour parler et informer. Les voix montent, en Europe, qui changeront les lignes.
Mardi 27 mai, à 11h rond point d’EAS Haut-Vernet.
« Manifestation de soutien aux salariés, pour le maintien de l’activité sur site, à l’appel de la CGT. »
Mercredi 28 mai à 8h
Devant le tribunal de commerce accompagner les salariés.
Victoire judiciaire devant la Cour
d’Appel de Montpellier
Relaxe totale pour les trois militants de Perpignan investis dans la campagne BDS :
Bernard Cholet, Jeanne Rousseau et Yamina Tadjeur. Les
accusations de leurs adversaires ont été jugées infondées.
Soulagés et confortés dans leur lutte pour les droits du
peuple palestinien, ils déclarent que le combat pour l’abrogation des circulaires Alliot-Marie et Mercier continue
Le barnum-camion du Fdg
Il est parti de Rodez le 14 avril et a sillonné les
territoires de la circonscription du Sud-Ouest pour
les élections européennes. Il a plus de cent arrêts
à son actif, en raison de 3 à 4 par jour. En début de
semaine, il était dans notre département, où on a pu
le voir à Perpignan, Rivesaltes, Font-Romeu, Saillagouse, Mont-Louis, Villefranche-de-Conflent, Estagel.
Sa présence suscite de la curiosité, car il n’est pas
courant d’être en présence d’une immense affiche
mobile. Mais surtout, il est l’occasion pour bien des
gens d’apprendre qu’il y a des élections européennes,
de découvrir que le Front de gauche existe et qu’il
présente une liste conduite par Jean-Luc Mélenchon
dont le portrait géant orne les deux côtés du barnumcamion.
Concert de Solidarité
Samedi 24 mai, 20h au parc Ecoiffier à Alénya
Par l’association Bouge toit et le RESF
Le Travailleur Catalan
44 av. de Prades - 66000 Perpignan
Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 27 50 15 33
Courriel : [email protected]
Site internet : www.letc.fr
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N° ISSN 1279-2039
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Une : © montage photo
politique 3
N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
Vote Front de gauche, l’élan est en cours
Pourquoi je voterai dimanche
prochain pour Jean-Luc Mélenchon!
Le vote... et l’intervention citoyenne
J
es politiques d’austérité
imposées par les institutions européennes depuis
des années ont fini par
désespérer les populations. Le
message diffusé à longueur de
temps via les médias a fini par
être intégré dans l’inconscient
collectif : il n’y aurait pas d’alternative et la croissance passerait
obligatoirement par la misère
sociale !
L’autre message, à peine subliminal, est que les députés européens ne servent à rien. Ce n’est évidemment pas le cas. Ils
ont un pouvoir considérable, que l’on constate malheureusement tous les jours dans la vie quotidienne.
Il est donc capital avant tout de voter aux élections européennes si l’on veut que le Parlement soit le reflet d’une
démocratie dont on nous a éloignés. Et tant qu’à faire d’y
élire des députés issus du Front de gauche seuls à même
de promouvoir une Europe solidaire, garante des droits de
tous, une Europe sociale et non marchande. Eux seuls sauront s’opposer à l’orientation libérale du Parlement actuel.
Mon engagement de militante associative me permet de
constater tous les jours que c’est l’intervention citoyenne
qui permet de faire avancer la société vers plus de justice
sociale.
Anne-Marie DELCAMP
Co-présidente du Comité de soutien de la liste Front de
Gauche conduite par Jean-Luc Mélenchon
e voterai Jean-Luc Mélenchon dans notre circonscription « Grand Sud-Ouest »,
parce qu’il conduit la liste
du Front de gauche voulue par
les communistes, et qu’il est possible de faire élire une députée
européenne issue du PCF, MariePierre Vieu, seconde sur la liste.
Parce que dans nombre de pays
d’Europe comme la Grèce (1),
l’Espagne, l’Italie, le Portugal…
les formations ou coalitions
équivalentes au Front de gauche (1) vont, d’après les enquêtes
d’opinions, obtenir d’excellents
résultats, au point de passer en
nombre de députés devant les
écologistes. Il est probable que
le nombre de députés, adhérents
au groupe qui correspond à nos
idées, passe de 34 à 52 soit une
augmentation de 50%. Avouons
qu’il serait dommage qu’en France, le Front de gauche ne connaisse pas la même progression. Je
voterai pour cette liste parce que
le Parlement européen a le pouvoir de bloquer toutes les directives, que s’il les vote c’est par
choix et donc que d’autres choix
sont possibles avec un parlement
largement renouvelé, notamment
avec l’entrée massive de députés
proposant une alternative profondément de gauche. Je voterai
pour cette liste parce que l’Union
Européenne s’est bâtie sur une
promesse de paix mais que la
guerre est à ses portes. Parce
qu’elle s’est bâtie sur un objectif
de plein emploi mais qu’elle est
gangrenée par le chômage. Parce
qu’elle s’est bâtie sur une illusion
de cohésion sociale mais que la
concurrence entre travailleurs est
la règle. Parce ce qu’elle s’est bâtie sur un engagement de réussite
économique, de progrès social
et humain pour tous, mais que
c’est la misère qui explose avec
l’austérité comme seul horizon
proposé, sans oublier les libertés
individuelles qui reculent. Enfin je
voterai pour la liste Front de gauche conduite par Jean-Luc Mélenchon parce que je suis pour une
Europe construite sur l’intérêt des
peuples et que cela est possible
en élisant au parlement européen
des députés autres que ceux de
droite, d’extrême droite ou de la
social-démocratie.
(1) En Grèce dans un récent sondage Syriza (équivalent grec du
Front de gauche) et son leader
Alexis Tsipras, candidat de « la
gauche de la gauche européenne » à la présidence de la commission européenne, arriverait
en tête des élections du 25 mai
dans son pays avec près de 22%
d’intentions de vote et pourrait
passer de 1 à 7 députés européens. Le Parti communiste grec
(KKE) atteindrait quant à lui 7%
(maintien) avec deux députés
possibles, qui, au final, s’ajouteront.
Nicolas Garcia
secrétaire du PCF
L
3 raisons de voter Front de gauche, le 25 mai 2014
A
l’approche des élections européennes, les prévisions d’abstention interrogent. Loin de
les minimiser ou de nier les
raisons qui pourraient pousser à bouder
ce scrutin, j’ai envie de dire aux citoyens
que ne pas voter c’est le meilleur moyen
d’aggraver ou au mieux ne rien changer à
l’Europe et à notre vie quotidienne. 50%
des lois nationales en matière d’économie, d’agriculture, d’environnement sont
issues des lois votées par les parlementaires européens et plus de 25% dans les
autres domaines.
Les députés européens ont le pouvoir de
rejeter les textes proposés. Ils auront le
pouvoir de dire NON au Grand Marché
Transatlantique qui est une des menaces
les plus graves contre la souveraineté populaire et nationale. Ne pas voter c’est
être complice de ceux qui veulent le GMT.
Face à ceux qui se mobilisent pour continuer sur une voie néo libérale, ceux qui
s’abstiennent leur donnent encore plus de
pouvoir !
Voter massivement pour le Front de
gauche qui préconise la rupture avec les
traités en vigueur mais surtout la prise
en compte de l’exigence sociale, économique, écologique de l’humain d’abord,
c’est ouvrir la voie dans la France des Lumières et des Droits de l’homme qu’une
autre politique est possible en remplaçant
L’Union Européenne par l’Union des Peuples d’Europe.
Le Front de gauche préconise la complémentarité et la coopération face à la
concurrence pour redonner un sens à la
vie, au travail, à la paix. Il va résister, être
en rupture avec les traités en place et remettre les banques au service des popu-
Francis Daspe et Dany Benquet
lations et non les peuples au service des
banques. L’argent doit être un moyen de
relance et non un but en soi au détriment
des autres !
Créons cet évènement politique majeur
en votant massivement pour le Front de
gauche et ne nous rendons pas complices
de ceux qui nous ont amenés dans l’impasse et l’austérité ni de ceux qui préconisent le repli et la haine de l’autre. Eux
vont voter pour le discrédit de la France et
son effacement !
Dany Benquet co- secrétaire
départementale PG66
4
politique
N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
Vers un Parlement européen un peu plus écarlate ?
Gauche européenne. Le groupe GUE/NGL, dont feront partie les députés du Front de gauche, devrait sortir sensiblement renforcé des
élections du 25 mai. Le Grec, Alexis Tsipras, en sera son plus populaire leader.
S
elon une étude publiée
le 14 mai dernier par
Pollwatch, qui fournit
des analyses hebdomadaires à partir de sondages
collectés pour l’ensemble des
pays de l’U.E, le groupe de la
Gauche européenne (GUE/NGL)
pourrait dépasser les 50 députés contre 35 actuellement. Ce
résultat encouragerait la gauche
de transformation sociale, même
s’il ne bouleverserait pas le rapport des forces au sein du Parlement européen (766 sièges),
aujourd’hui dominé par la droite
et paralysé par le consensus PPE
(275 députés)/ PSE (194 députés). Selon les derniers sondages,
les conservateurs du PPE perdraient 63 sièges, tandis que les
sociaux-libéraux du PSE en ga-
gneraient 15, les libéraux (ADLE)
perdraient 20 sièges (63 contre
83), les conservateurs de l’ECR
passeraient à 43 sièges contre
57, les Verts/ALE perdraient 22
sièges (35 contre 57). Le groupe
des non-inscrits, où l’extrême
droite est hégémonique, compterait 95 sièges, triplant quasiment son nombre (le FN pourrait
faire élire 23 députés, contre 3
actuellement).
PPE, PSE, c’est du kif-kif
© altraeuropa
Peu de choses différencient le
PPE du PSE. Le seul groupe qui
peut bousculer cette torpeur libérale, c’est celui de la gauche
européenne. Tout indique qu’il
va se renforcer avec l’apport de
députés supplémentaires élus
en : Grèce (Syriza), Espagne (Izquierda Unida), Portugal (communistes et bloc de gauche)
Irlande (Sinn Féin), mais aussi
Lettonie (l’harmonie letton), Italie (Tsipras). La France, avec le
Front de gauche, peut aussi créer
la surprise. Un groupe GUE/NGL
renforcé, ce serait une caisse de
résonance consolidée pour alerter sur tous les mauvais coup qui
se préparent, dévoiler et rendre
publiques des stratégies politiques élaborées sans cela dans
le plus grand secret. Désormais,
les décisions prises au niveau
européen produisent l’essentiel
des législations des différents
États membres, chacun étant
tenu de transposer en droit national les directives de l’Union
européenne. Dans ce contexte, le
Parlement est devenu un terrain
de résistance privilégié pour la
Gauche européenne. En liaison
avec les forces politiques qui la
constituent, elle est en mesure
de favoriser des luttes sur des
thématiques communes et promouvoir des propositions alternatives applicables dans tous les
pays de l’UE.
Les mouvements et partis variés
qui dans chaque pays de l’UE
présentent des candidats se ré-
clamant de la Gauche européenne adhérent pour la plupart au
parti éponyme dont Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
est le président actuel.
La figure emblématique
d’Alexis Tsipras
En quelques années, leur cohésion a progressé au point qu’ils
ont été en mesure de présenter
la candidature d’Alexis Tsipras,
leader du parti grec Syriza, à la
présidence de la Commission
européenne. Passant outre le
fait que cette instance est totalement antidémocratique, ils ont
saisi l’occasion pour populariser
l’alternative politique dont la
gauche européenne est porteuse. Malgré l’ostracisme dont
est elle est l’objet, Alexis Tsipras
a déjà réussi à briser le mur du
silence médiatique. Peut-être at-on des raisons de penser avec
lui que « c’est en Grèce que se
jouent l’avenir de l’Europe et sa
réorientation. »
Roger Hillel
Après la grève du 15, les fonctionnaires
en première ligne
Fonctions publiques. Entre deux élections importantes, dans un environnement dominant hostile qui dit et répète en boucle :
L
’unité syndicale, d’abord, assez
inattendue suite aux « cautions »
apportées par certains syndicats
à des réformes régressives ces
derniers mois, dont celles des retraites,
de l’ANI (code du travail) et du pacte de
responsabilité, a marqué cette journée.
Est-ce un signe pour l’avenir proche,
peut-être, mais retrouver ainsi dans
l’action et les cortèges des adhérents
de la CFDT et de la CGC démontre qu’il
y a parfois un monde, une contradiction
majeure entre les négociations dans les
cabinets ministériels et la vie réelle des
salariés. La plate forme de cette journée d’actions, admise par l’ensemble,
ne va pas, dans les mois qui viennent,
disparaître, s’évaporer, se diluer dans
quelques débats et combats périphériques. Les problèmes sont là, identifiés
et concrets, qui ne vont pas se résoudre
demain matin.
Pas que les salaires, mais
quand même...
Pour les 5,5 millions de fonctionnaires que compte le pays, la coupe est
pleine. Le pouvoir d’achat est au centre des préoccupations et de la colère.
« Le déséquilibre entre le niveau de
l’inflation et la poursuite du gel du
point d’indice est devenu intenable »,
et ce jugement politique, traversant les
cortèges : « Nous nous sentons trahis
par le pouvoir en place ». Sans rentrer
dans le détail des données statistiques
des syndicats, unanimement partagées,
quelques vérités simples méritent d’être
dites, celle de l’importance grandissantes des bas salaires dans les fonctions
publiques, celle de la précarisation qui
gagne du terrain, et celle de la perte
sèche en quinze ans de plus de 10 %
de pouvoir d’achat. La courbe de cette
dégringolade est sans ambiguïté, elle
descend, année après année, de façon inéluctable. Pour des dizaines de
milliers de familles, cet « appauvrissement continu » est devenu insupportable. Oui, on peut être fonctionnaire
et pauvre aujourd’hui en France, et les
choses vont s’aggraver au regard des
dernières décisions gouvernementales.
Le challenge est là de faire reculer, dans
l’ensemble de la société, la « beaufitude » et les raccourcis imbéciles qui ont
la peau dure : « les fonctionnaires sont
des privilégiés ».
L’intérêt commun, le service
public, une vision sociétale
Mais autre chose s’est exprimé avec
force dans les cortèges du 15, dans
les textes écrits par les différents syndicats, dans les déclarations. Chacun
s’est appliqué à évoquer, dans son secteur d’activité, le « Service Public », le
service au public ainsi que la qualité de
la prestation due aux citoyens. Les hospitaliers, les enseignants, les agents de
l’administration fiscale, les douaniers et
les autres, nombreux, ont tous démontré, avec précision souvent, à la fois
l’utilité sociale de leurs services, mais
aussi les dégradations d’aujourd’hui
liées aux restrictions, aux pertes d’emploi, aux « réorganisations » et au
« managment » pseudo moderniste en
cours dans les administrations. Ainsi de
l’aménagement du territoire, ainsi des
agents de pôle emploi, de l’inspection
du travail, des caisses de retraites... Au
fond, la question posée le 15 par les
manifestants a dépassé la revendication individuelle ou corporatiste. Elle a
interrogé, dans sa diversité, l’avenir sur
le fond : « Quelle société pour demain
voulons-nous pour nous et pour nos
enfants ?»
M.M.
© Jean Puech
« nous devons faire des économies ! », la journée de grève des fonctionnaires, peu valorisée, trouvera sans aucun doute des
prolongements dans les mois qui viennent. Pour plusieurs raisons.
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N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
Non aux licenciements, oui à l’enseignement !
BTP-CFA. Une quarantaine de personnes a répondu à l’appel de la CGT et de FO et
manifesté contre la menace de licenciement qui pèse sur deux professeurs, militants à la CGT, du centre de formation d’apprentis de Perpignan.
C
’est par petits groupes que la quarantaine de
manifestants, parmi eux des apprentis, s’est rassemblée devant l’entrée du CFA, dès 8 heures ce
vendredi 16 mai, pour témoigner leur soutien
aux deux professeurs convoqués auprès de la direction
pour un entretien préalable à licenciement. Mais de quoi
les accuse-t-on ? La direction et le secrétaire régional
leur reprochent d’avoir menacé, humilié des apprentis,
ce que récusent les deux enseignants. Des témoignages
d’apprentis, d’enseignants, de maîtres de stage, d’entreprises en faveur des deux enseignants ont été produits
au cours de l’entretien . D’autres, à charge, recueillis par
la Direction qui n’a pas voulu en donner lecture durant
les entretiens. Assiste-t-on à une « chasse aux sorcières ? ». Pour Nathalie Guichet, responsable CGT, l’un des
deux enseignants convoqués à l’entretien, « oui, notre
étiquette syndicale est largement visée. Mes compétences, mes qualités professionnelles, c’est difficile de les
remettre en doute, en question. Mes apprentis sont là
présents ce matin, ils sont atterrés de ce qui se passe.
Le vécu, l’expérience que j’ai eue, durant ces dix ans
ne peuvent expliquer qu’on en vienne à m’envoyer ce
courrier de but en blanc » Et d’ajouter qu’à « aucun moment la direction du CFA est venue me trouver pour me
dire quoi que ce soit. Ce sont mes apprentis qui m’ont
informée qu’il se passait quelque chose contre moi. »
Nous ne sommes pas irresponsables!
Yves Gauby, responsable fédéral de la CGT et membre
du conseil d’administration(CA) du BTP-CFA LanguedocRoussillon, ne décolère pas: « nous ne sommes pas des
pestiférés, encore moins des irresponsables ». En cause,
le courriel de l’ancien président du CA (représentant patronal) adressé au nouveau (CGT, représentant les salariés) précisant qu’il est temps d’agir « pour arrêter ces
actes des irresponsables ». mais il y a aussi le courrier
du directeur envoyé à l’ensemble des personnels du CFA
précisant « que les abords du CFA pourraient être oc-
Concert en faveur des
sans-papiers
Solidarité. Bouge Toit et le RESF organisent une soirée de solidarité pour et avec les familles sans-papiers samedi 24 mai à
partir de 20h au parc Ecoiffier à Alénya.
D
epuis 2005, le Réseau éducation sans
frontières 66 suit les familles sans
papiers du département. Il les aide
à remplir leurs dossiers administratifs et surtout à faire valoir leurs droits. Le
plus élémentaire étant celui d’avoir un toit.
Depuis 2011, l’association Bouge Toit est
venue au secours du Resf (réseau éducation sans frontière) et veille désormais à ce
que ce droit soit respecté en les hébergeant
dans des lieux qu’il réquisitionne. Neuf familles sont hébergées à l’heure actuelle.
Tout ceci ne se fait pas sans mal. Bouge Toit
éprouve de grosses difficultés financières,
notamment pour le règlement des fluides
(eau, électricité…), et des frais d’avocat lors
de référés pour éviter les expulsions.
Besoin de solidarité et…
d’argent
Le combat du Resf s’est quant à lui récemment soldé par quelques victoires : cinq
familles et deux jeunes majeurs ont été régularisés depuis janvier. Ce que l’on ne sait
peut-être pas c’est que les frais de régulari-
sation sont colossaux. L’Etat français réclame en effet à ces gens - qui, sans papiers,
n’avaient pas le droit de travailler et sont
donc sans aucune ressource – la somme de
600` par personne de timbre fiscal et de
droits d’entrée. Soit 1 200` par famille !
Régulièrement donc, le Resf et Bouge Toit
sont dans l’obligation de faire appel à la solidarité citoyenne.
Cette fois encore, ils organisent une soirée dont le but ultime est d’ordre financier
mais qui se veut résolument une soirée de
partage. Le parc Ecoiffier est mis à leur disposition gratuitement. Les six groupes qui
se produiront (cf. affiche) le feront bénévolement. Et enfin le concert sera suivi d’un
« buffet du monde » préparé par les familles
venant de Mongolie, d’Arménie, de Serbie
etc. Soirée fraternelle en perspective.
A.-M. D.
PS. Les personnes qui ne pourront se déplacer ce jour-là et qui souhaitent soutenir cette
action peuvent toujours envoyer un chèque de
soutien à l’ordre du Resf à adresser au Resf,
18 rue Condorcet 66000 Perpignan.
cupés par des éléments extérieurs au CFA » et de leur
demander « de ne répondre en aucun cas à d’éventuelles provocations et d’éviter tout contact avec les manifestants ». Pour Yves Gauby, il s’agit d’une « cabale
injustifiée contre la CGT », d’autant plus « regrettable
que le bâtiment est en difficulté et que l’on a du mal
à recruter des apprentis ». On ne peut que s’interroger
quant à l’affirmation du secrétaire régional du CFA-BTP
du Languedoc-Roussillon, interrogé par les média, qui
précise « ce qui lui importe, c’est l’intérêt général du
CFA ». Pour Yves Gauby, le conseil d’administration extraordinaire du BTP-CFA Languedoc Roussillon du 20
mai pour « donner lecture des compte rendus des entretiens » pose problème dans la mesure où « ce n’est
pas la vocation d’un CA d’interférer dans la gestion des
ressources humaines mais que c’est de la responsabilité
du secrétaire régional ». A suivre avec attention.
Michèle Devaux
6
dans le département
N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
Catastrophe ferroviaire
Sncf. Le Fret ferroviaire dans la tourmente de la concurrence et des choix politiques. La CGT et FO manifestaient vendredi
V
endredi matin les cheminots s’étaient donnés
rendez-vous devant l’hôtel d’agglomération
pour protester contre la décision de l’entreprise « NOVATRANS » St Charles de choisir un
opérateur privé pour acheminer son fret. « Une décision
lourde de conséquences pour l’emploi et le fret ferroviaire dans les P.O », protestent les cheminots qui ont été
reçus par François Calvet sénateur UMP et vice président
de l’agglo. Cette décision, si elle était confirmée, donnerait à REGIORAIL, opérateurs privés subventionnés par
l’agglo et des fonds de pension américains, le convoyage
et les opérations de manœuvre au sol du fret. Les cheminots CGT ont fait justement remarquer que l’ensemble
des investissements de la plate-forme ferroviaire de St
Charles, géré par NOVATRANS et la Société d’économie
mixte présidée par l’agglo St Charles Terminal, a été payé
par les contribuables pour aujourd’hui remplir les poches
des actionnaires privés des sociétés, « favorisées » au
détriment de l’entreprise publique SNCF. La question de
la sécurité du transport a aussi été évoquée. En effet, ces
petites sociétés comme REGIORAIL ou TPCF, « qui agissent en faisant du dumping économique et social, sont
bien souvent sans moyen et rognent sur les consignes
de sécurité et sur la qualité du matériel de transport ».
Ces structures, inadaptées au développement du fret
ferroviaire, transfèrent massivement les marchandises
transportées sur les camions : « Depuis la libéralisation
nous sommes passés de 50 milliards de tonnes au km à
moins de 19 milliards » explique le responsable régional
CGT cheminot. Plus de 16 000 poids lourds traversent le
département des Pyrénées-Orientales chaque jour ! Au
regard des investissements publics colossaux réalisés à
St Charles, cette situation est incompréhensible, d’autant
que les enjeux économiques et sociaux sont encore plus
présents dans un département particulièrement touché
par la pauvreté, le chômage. Beaucoup de questions sont
restées sans réponse, mais, de toute évidence, tout indique que seule la SNCF serait capable de jouer un rôle
majeur dans la perspective d’un développement économique et pour l’aménagement durable des territoires. Les
cheminots ont annoncé un projet en ce sens en proposant aux pouvoirs publics de revoir la décision de NOVATRANS qu’ils dénoncent, entachée de favoritisme. Un
projet cohérent dans le développement de plates-formes
multimodales pour lesquels les ports de Sète, La Nouvelle
et Port-Vendres seraient impliqués ainsi que St Charles,
© Jean Puech
devant la présidence de l’agglo.
Le Boulou et Rivesaltes. Pour le Sénateur Calvet, il faut
en effet « regarder cela de près » à t-il déclaré aux cheminots en prenant comme mauvais exemple le gâchis de
la privatisation des autoroutes. Surprenant !
Philippe Galano
EAS. 270 emplois en jeu
Perpignan. Le lundi 19 mai, les représentants syndicaux et élus CGT de
l’entreprise EAS industrie ont tenu une conférence de presse sur l’avenir
de leur entreprise.
tion judiciaire avec arrêt de l’activité,
soit le Tribunal de Commerce nous
donne un délai de trois mois pour
préserver l’outil de travail ».
Rencontrer les dirigeants
© EAS
F
rédéric Duhamel, CGT, a déclaré : « nous savons que le dossier de liquidation doit être
déposé le 23 mai au Tribunal du Commerce
et que celui-ci rendra son verdict le 28 mai.
Ce problème n’est pas nouveau pour nous. Nous
sommes en redressement judiciaire depuis 2006 et
jusqu’en 2016. Nous savons que la direction a eu
des difficultés à faire face aux dernières échéances
et à renégocier celles-ci. Il y a la crise internationale, le dumping fait par les pays lowcosts, tels la
Turquie, la Bulgarie… Il y a eu la chute du Hangar
pour les avions gros-porteurs en 2010 et des erreurs
de gestion. Aujourd’hui, nous sommes dans l’angoisse, les 270 salariés attendent de savoir le sort
qui va leur être réservé. Nous avons des doutes sur
le comportement de nos dirigeants après les promesses non tenues d’injecter 2 millions d’euros. Il
est vrai que jusqu’à présent ils se sont plus comportés comme des financiers soucieux de leurs actions
et non comme de véritables capitaines d’industrie.
Aujourd’hui, prendre la décision de mettre l’entreprise en cessation de paiement démontre bien
qu’ils n’ont pas la volonté de nous sauver. Deux solutions sont possibles : soit on est placé en liquida-
Pour Fabien Vrignaud, DP CGT, « cette
dernière hypothèse serait la moins
mauvaise. Nous avons les carnets de commande
pleins pour les prochains mois. 6 avions sont en
maintenance, la trésorerie est bonne, la direction
assure nos salaires pour le mois de mai. Nous avons
fait des efforts de flexibilité (…). Il est indispensable qu’aujourd’hui, nos dirigeants viennent s’expliquer devant nous et arrêtent les annonces et que
les responsables politiques locaux et nationaux se
bougent ».
Un repreneur potentiel ? « Nous avons des doutes
que suite à la décision du Tribunal du Commerce,
un repreneur se pointe à l’horizon » avoue Carine
Philoreau, Secrétaire du C.E. Les repreneurs potentiels attendent-ils une mise en liquidation avec l’instruction des dettes ? Ce serait, d’après le syndicat,
une option extrêmement dangereuse. Elle signifierait
la perte de l’agrément ainsi que la disparition des
emplois de EAS Industrie. Les salariés restent mobilisés et la CGT 66 appelle à soutenir EAS Industrie
le mardi 27 Mai à 11h au rond-point EAS et à un
rassemblement le mercredi 28 Mai devant le tribunal
de Commerce à 8h.
Michel Chabasse
dans le département
N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
7
Santé Cerdagne. Rencontre au sommet en plaine
Perpignan. Après l’annonce surprise d’un projet « univoque » et hors des clous de l’ALEFPA, menaçant quelques dizaines
d’emplois et limitant les prestations sur le plateau, les salariés des trois établissements montagnards ont obtenu une
rencontre avec les autorités qui comptent : d’un côté le Préfet, représentant de l’État et de l’autre, madame Aoustin, responsable régionale de l’ARS, « bras régional » du ministère de la santé.
E
t alors ? Alors, peu de choses au
bout du compte. Pour des raisons
légales, ni le Préfet ni madame
Aoustin n’ont rencontré la presse.
Les salariés et les élus présents qui les
accompagnaient, (Armengol et Démelin,
tout deux maires et présidents de communauté de commune , ainsi que Laurent
Leygue, maire d’Estavar) ont quitté la rencontre mi-figue mi-raisin.
Un premier point : pas de délocalisations dans le projet
Les 30 lits « délocalisés » en plaine ( 20
lits d’internat et 10 de jour) prévus dans
le projet ALEFPA présenté la semaine passée aux salariés ne seront pas acceptés,
en l’état, dans le cadre du projet commun.
C’est plutôt une bonne nouvelle pour les
élus et les salariés. Madame Aoustin s’y
est engagée. Tous se sont réjoui de cette
position. Dont acte. Ensuite, une proposition nouvelle, un projet nouveau, serait
parvenu aux autorités (ARS) en début de
semaine. Il s’agirait de l’Organisme UGECAM, déjà présent en Cerdagne dans 2
établissements, (Les Escaldes et le Nid
Cerdan) « filiale autonome » de la caisse
d’assurance maladie. Un organisme sé-
rieux, rompu à la gestion d’établissements
de santé, agrée. Les salariés n’ont pas été
mis au courant, et les contenus du projet,
la volumétrie ainsi que les orientations
sanitaires sont pour l’instant maintenus
secrets. Encore une fois, comme d’habitude serait-on tenté d’écrire, le sentiment
contradictoire des salariés entre espoir et
frustration de la mise à l’écart est mis à
contribution. Enfin, l’ALEFPA peut, dans
les semaines qui viennent, représenter un
projet corrigé qui sera réexaminé. Reste
que l’un des établissements concernés
(Touts Petits de Bourg-Madame) n’approuve pas le projet ALEFPA et que le
PMC (projet médical commun), dans cette
période, semble avoir disparu.
« Depuis une vingtaine d’années, ce
sont des centaines d’emplois dans le
domaine de la santé qui ont été supprimés dans nos cantons, c’est énorme, et
rien, du point de vue de la qualité des
prestations, ne le justifie... » confie un
élu, exemples précis à l’appui. « Les lits
sont occupés, l’atout climatique et la
qualité environnementale n’ont pas disparu. Nous devons garder et développer
nos activités... » et, citant Font-Romeu,
rappelle les conséquences humaines et
sociales « visibles à l’œil nu dans les rues
de la ville... ».
L’attente toujours et encore...
Il semble que la méthode employée par
l’ARS, depuis maintenant deux ans, soit
celle de l’attente, des calendriers incertains, du secret, de la mise en concurrence
et du transfert de responsabilité. « J’attends les propositions et je trancherai ».
Le cadre est fixé quand même, avec diminution du nombre de lits ( dont on ne
sait toujours pas le nombre officiellement
admis) et regroupement « mutualisé »
et, ensuite, « débrouillez-vous ! ». Les ci-
toyens sont en droit d’attendre de l’ARS
qu’elle propose, en concertation, des objectifs à atteindre en termes d’offre sanitaire et d’aménagement du territoire. Les
citoyens sont en droit d’attendre de Monsieur le Préfet, qu’il alerte les ministères
de tutelle s’agissant des pertes d’emplois
et de la désertification. Le feront-ils ? La
question reste posée. Les salariés et les
élus, de leur côté, disent leur détermination à poursuivre, pour l’intérêt commun,
leurs actions, et « n’entendent pas baisser la garde ».
Michel Marc
Maudites antennes
Villeneuve-de-la-Raho. Jacqueline Irlès, a non seulement trahi son engagement de faire déménager les antennes-relais
érigées sur le château d’eau du village, mais elle a autorisé Orange à renforcer la puissance des siennes.
L
’alerte lancée par Un mât
pour les ondes (Umplo)
était pleinement justifiée.
L’association, qui se bat
depuis des années pour le déplacement des 25 antennes-relais
installées sur le château d’eau
du village, avait appris que celles
de l’opérateur Orange allaient
être remplacées par d’autres
plus puissantes. Mardi matin13
mai, répondant à l’appel d’Umplo, une quarantaine d’habitants
était présente place du château
d’eau. Leur faisait face, une vingtaine de gendarmes dépêchés,
sur demande du maire, pour faire
respecter la soi-disant « liberté de
travail » de l’entreprise Graniou
chargée par Orange de faire son
sale boulot. Un arrêté municipal
placardé sur la grille du château
d’eau ne laissait aucun doute
quant à la responsabilité de Jacqueline Irlès. Celle-là même qui
dans son bulletin électoral de
février 2014, se targuait d’avoir
« arraché » le déménagement
des antennes. Elle y annonçait
que les travaux débuteraient le
27 mars. Or, à la date du 13 mai,
non seulement rien n’a bougé,
mais, comble de la provocation,
Orange avait été autorisé à augmenter la puissance de ses antennes. On imagine sans peine
la colère des habitants. Lorsque
le camion-nacelle de l’entreprise
Graniou s’est approché du château d’eau, plusieurs adhérents
d’Umplo se sont couchés sur la
chaussée obligeant les gendarmes à les déplacer - avec ménagement - pour dégager la voie.
Les « gisants » et les « pandores » en seraient restés là et tout
se serait passé sans incident, si la
présidente d’Umplo, sur le coup
de l’intense émotion, n’avait fait
un malaise très sérieux, nécessitant une hospitalisation d’urgence. Jusqu’à ce jour, Jacqueline Irlès ne pouvait s’exonérer d’avoir
été l’instigatrice de l’installation
des 25 antennes-relais dont les
ondes ont irradié pendant des
années les riverains du château
d’eau, et dont plusieurs en portent les stigmates. Mais en ce
mardi 13 mai 2014, elle sera
aussi comptable de l’état de
santé d’une citoyenne engagée
depuis la première heure dans
un bras de fer contre ces maudites antennes.
Roger Hillel
dans le département
N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
Dernière minute
Un succès à ne pas bouder
Lettre ouverte aux élus
Sans-papiers. Une famille mongole, à la rue, se voit accorder un répit par la
EAS. Suite aux annonces faites, aux menaces de fermeture qui pèsent sur
préfecture.
l’entreprise EAS et sur ses salariés, la CGT 66 s’est exprimée dans « une lettre
ouverte aux élus de la république, aux collectivités territoriales et aux représentants de l’Etat ». Percutant.
«
D
epuis plus de quarante ans, sous
couvert de développement du tourisme,…, nous avons laissé partir
notre potentiel industriel, sans qu’aucun
élu, organisme patronal, ou collectivité ne
tente, …, de se lever contre cette absurdité ». C’est dit. Et de rappeler Bella, Punto
Blanco, l’industrie alimentaire, l’exploitation du sous-sol, la suppression des
lits dans les établissements de Cerdagne
et sur la côte Vermeille, les menaces
d’aujourd’hui sur l’activité fret, Cerbère,
Saint Charles, et enfin le train jaune. Plus
récemment, EDIT66, Chassagnac « ont
subi cette loi absurde du « pas assez rentable ». S’adressant toujours aux mêmes,
la CGT leur pose la question : « Allez-vous
L
a famille Bat, venue chercher l’asile en
France, a été déboutée du droit d’asile
mi-mars. En attendant le « verdict » de
la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), elle
était légalement hébergée, avec ses deux enfants de 8 et 2 ans, au centre d’accueil des
demandeurs d’asile de Fuilla.
Le refus de la CNDA ne leur donnait plus droit
à l’hébergement.(…). Sous la pression, ils ont
anticipé leur départ, un compatriote leur proposant de les héberger temporairement. Mais
le « temporaire » s’est arrêté début mai et la
famille s’est retrouvée à la rue. À l’appel du
Resf et de la Cimade la solidarité leur a permis
d’être logée quelques jours ici, quelques jours
là. Mais la famille s’est à nouveau trouvée
sans solution.
Le Resf et la Cimade ont donc interpellé directement la préfecture en appelant à un rassemblement le 12 mai. Le soir même la préfecture
laisser partir cette entreprise de près de
300 salariés, viable et emblématique, sans
rien dire ni rien faire de concret ? ». Le
syndicat veut placer chacun devant ses
responsabilités, clairement : « Il reste peu
de temps pour sauver au moins la structure.
Toute autre issue sera vécue par les salariés
et la population comme un abandon pur et
simple et une capitulation… » et, plus loin,
« nous attendons avec impatience les voix
qui « comptent » se lever, prendre position
agir et sauver EAS ». L’adresse est ferme
et décidée. Quelles seront les réponses ?
En attendant, la CGT donne rendez-vous
à ceux qui soutiennent ce combat Mardi
27 à 11h sur le rond point d’EAS.
M.M.
© Jean Quillio
8
faisait savoir à la Cimade que la famille allait
recevoir une autorisation provisoire de séjour
de six mois, renouvelable, sur une base médicale. M. Bat est en effet atteint d’une maladie
grave, ne pouvant être soigné dans son pays.
(…). Au vu de ce nouveau document de circulation, le Seuil peut à nouveau héberger la
famille sur Prades.
La mobilisation a porté ses fruits, même si la
situation de la famille n’est pas définitivement
réglée.
A.-M. D.
annonces légales - annonces légales - annonces légales
AVIS DE CONSTITUTION
Etude de Maîtres Philippe SARDA, Jérôme SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER, Jérôme de
ZERBI, Notaires associés à PERPIGNAN (Pyrénées-Orientales), 51 Avenue du Général
de Gaulle
Suivant acte reçu par Maître Jérôme de ZERBI, Notaire Soussigné membre de la Société Civile Professionnelle « Philippe SARDA, Jérôme SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER
etJérôme de ZERBI », titulaire d’un Office Notarial à la Résidence “GALAXIE” , 51 Avenue du Général de Gaulle – 66000 PERPIGNAN, le 25 avril 2014, a été constituée une
société civile immobilière ayant les caractéristiques suivantes :
La société a pour objet : l’acquisition par voie d’achat ou d’apport, la propriété, la
mise en valeur, la transformation, la construction, l’aménagement, l’administration, la
location et la vente de tous biens et droits immobiliers, de tous biens et droits pouvantconstituer l’accessoire, l’annexe ou le complément des biens et droits immobiliers
en question.
La société a pour objet : l’acquisition par voie d’achat ou d’apport, la propriété, la
mise en valeur, la transformation, la construction, l’aménagement, l’administration, la
location et la vente de tous biens et droits immobiliers, de tous biens et droits pouvant
constituer l’accessoire, l’annexe ou le complément des biens et droits immobiliers en
question.
La dénomination sociale est : JUADE.
La société est constituée pour une durée de 99 années
Le siège social est fixé à : PERPIGNAN (66000), Tour Arago Place du 8 mai 1945.
Le capital social est fixé à la somme de : MILLE EUROS (1.000,00 EUR) .
Les apports sont en numéraire.
Les parts sont librement cessibles au profit d’un ou plusieurs associés, toutes les
autres cessions sont soumises à l’agrément préalable à l’unanimité des associés.
Le premier gérant de la société est : La Société dénommée INFO FINANCE S.A.,
Société anonyme au capital de 31.000,00`, dont le siège est à L-9991 WEISWAMPACH (LUXEMBOURG), 2 Am Hock, identifiée au SIREN sous le numéro 90764 et
immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de LUXEMBOURG, représenté
par Monsieur TOSCANE Jean-Michel demeurant à PERPIGNAN (66.000) Tour Arago
Place du 8 Mai 1945.
La société sera immatriculée au registre du commerce et des sociétés de PERPIGNAN.
Pour avis
Les apports sont en numéraire. Toutes les cessions de parts, quelle que soit la qualité du ou des cessionnaires, sont soumises à l’agrément préalable à l’unanimité des
associés.
Le premier gérant de la société est : Monsieur Julien LOSADA, demeurant à SAINTJEAN-LASSEILLE (66300) 6 rue des Tilleuls.
La société sera immatriculée au registre du commerce et des sociétés de PERPIGNAN
Pour avis
Maître de ZERBI.
MEGAHERTZ WIRELESS SARL
SARL au capital de 74000,00 Euros
5 AVENUE ROGER ROQUEFORT,
66320 MARQUIXANES
484713052 R.C.S. Perpignan
Sigle : MHZ WIRELESS/SOLARHERTZ
Par décision de L’Assemblée Générale Extraordinaire en date du 24 avril 2014 il a été
décidé de modifier le capital de la société en le portant de 74000,00 Euros à 98000
Euros
Mention en sera faite au Registre du Commerce et des Sociétés de Perpignan
CLOTURE DE LIQUIDATION
CLAROMONCHAN 2
Maître de ZERBI.
AVIS DE CONSTITUTION
Etude de Maîtres Philippe SARDA, Jérôme
SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER, Jérôme de ZERBI,
Notaires associés à PERPIGNAN (PyrénéesOrientales), 51 Avenue du Général de Gaulle
Suivant acte reçu par Maître Jérôme de ZERBI, Notaire Soussigné membre de la Société Civile Professionnelle « Philippe SARDA, Jérôme SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER
et Jérôme de ZERBI », titulaire d’un Office Notarial à la Résidence “GALAXIE”, 51 Avenue du Général de Gaulle – 66000 PERPIGNAN, le 16 mai 2014, a été constituée une
société civile immobilière ayant les caractéristiques suivantes :
Société civile Immobilière
Au capital de 61 741,85 euros
Siège Social : SAINT ESTEVE (66240) 11 rue des
Perdrix
RCS PERPIGNAN 378 249 767
L’Assemblée générale des associés réunie le 1er décembre 2013 a approuvé les comptes définitifs de la liquidation, donné quitus de la gestion et l’a décharge du mandat de
liquidateur et a constaté la clôture de la liquidation.
Les comptes de la liquidation ainsi que la décision de clôture prise par les associés
seront déposés au Greffe du Tribunal de commerce de PERPIGNAN.
Pour avis le liquidateur
Siège social : 19 rue JP BLANCHARD PERPIGNAN 66100
Capital social : 2500`
.
La dénomination sociale est : RIGARDIMMO.
La société est constituée pour une durée de 99 années
Dénomination : CONVOYAGE DE FONDS CATALAN
Forme : EURL
Le siège social est fixé à : BAGES (66670), Pou del Gel Lotissement l’Usine n°25.
Le capital social est fixé à la somme de : MILLE EUROS (1.000,00 EUR)
PERTE DE LA MOITIE DU CAPITAL SOCIAL
Par acte sous seing privé en date du 31 OCTOBRE 2013 à Perpignan il a été décidé LA
PERTE DE LA MOITIE DU CAPITAL SOCIAL
Durée : 50 ans
Gérante : Mme FERNANDEZ Danièle
Immatriculation : R.C.S. de PERPIGNAN
Pour avis la Gérance
LOCATION GERANCE FOND DE COMMERCE
Par un contrat de location-gérance fait le 20/05/2014, le bailleur Mr MANCINEIRAS
Juan Carlos, PDG de la SAS MANCIDAY 13 rue Vauban, 66250 St Laurent-de-la-Salanque, exploitant son fond de commerce au 30 Résidence ATLANTIS, 66420 LE BARCARES, immatriculé sous le numéro SIREN 750 617 631 RCS PERPIGNAN le 29/03/2012,
a donné en location-gérance à Monsieur Renaud SAVIGNY, né le 01/08/1973, à SURESNES (92), demeurant au 270 Résidence La Grande Bleue, boite 58, Avenue du REC
de l’entrée, 11370 PORT-LEUCATE, immatriculation au RCS de PERPIGNAN en cours.
Un fond de commerce de pizzas à emporter, restauration rapide sur place et à emporter, sandwicherie, vente de boissons à emporter, avec le matériel, sis et exploité au 30
Résidence Atlantis, 66420 LE BARCARES pour lequel le loueur est immatriculé sous le
SIREN 750 617 631 RCS de PERPIGNAN, pour une durée de 4 mois, du 01/06/2014
au 30/09/2014.
En vertu de ce contrat, Mr SAVIGNY Renaud exploitera ce fond à ses risques et périls
et sous son entière responsabilité, le loueur ne sera tenu d’aucune dette ni d’aucun des
engagements contractés par le locataire-gérant et ce fond et le matériel ne pourront, en
aucun cas, être considérés comme gage de créanciers du locataire gérant.
Le Travailleur Catalan
est habilité à publier les annonces
légales et judiciaires.
Renseignements
au 04 68 67 00 88
ou au journal, 44 avenue de Prades - Perpignan
Lundi - Mercredi - Vendredi : 14h à 18h
Fax 04 68 67 56 14
sports
N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
USAP : Marché aux fringues
à Aimé-Giral
L
e président François Rivière avait annoncé que
l’USAP remonterait en Top 14 très rapidement et
que tout le monde serait surpris par les noms de
ceux qui resteraient et par le nom des nouvelles
recrues… A ce jour les joueurs « les mieux habillés »
sont partis et le supporter a du mal à se réabonner s’il ne
sait pas dans quels habits se présentera l’USAP version
Pro D2.
Pour ce qui est des recrues, c’était semaine de marché à
Aimé-Giral avec défilé de joueurs accompagnés de leur
agent. Giorgi Mchedlishvili, Bastien Chalureau, Jonathan
Bousquet, Julien Farnoux, Rudy Chéron, Benoit Cabello
ont signé. D’autres sont passés au « confessionnal » de
l’USAP : Pablo Huete, Kirill Koulemine, Benjamin Beaux,
Medhi Merabet. Vous ne connaissez pas ? Ce sont des
joueurs de Fédérale 1 ou des remplaçants dans leur club
de ProD2 !
Il est vrai que venir à l’USAP pour jouer en ProD2 ne doit
pas être très attirant pour un bon joueur de rugby, mais
si aucune « pointure » n’est annoncée à ce jour (lundi
19 mai) c’est, peut-être, que les finances de l’USAP sont
encore pires que ce que certains ne pouvaient le craindre…
D’autre part, chacun sait ce qu’il advint de l’USAP
2013/2014 avec ses 18 internationaux en « habits de
lumière » ! Donc…
Jo Solatges
9
Flash du XIII
Super League
Ce « Magic » week-end de Manchester a réuni une plus
grande affluence par rapport à l’an dernier, puisque
64570 présents ont assisté à ces sept rencontres, avec
une plus grande intensité le samedi et des scores serrés, à commencer par celui des Dragons. Le grand choc
entre Wigan et Leeds se termina par un 18 à 14 pour
Wigan, et dimanche, Castelford assurait sa troisième
place face à Wakefield. Warrington sortait son grand jeu
face au second Saint Helens. Les cinq premiers sont
désormais séparés de 3 à 2 points. Ce qui promet une
suite palpitante. Prochaine journée Jeudi : Salford –
Wigan ; Vendredi : Saint Helens – Huddersfield ; Leeds
– Hull FC ; Dimanche : Castelford – Widnes ; Hull KR –
London ; Wakefield – Warrington.
Samedi 15h
Dragons Bradford
Après la lourde défaite à Warrington, on attendait avec
confiance ce déplacement à Manchester face à la lanterne rouge, qui n’a encore gagné aucun match. Mais si
victoire il y eut, on a dû déchanter et s’inquiéter de cette
pâle prestation. Ce 24 à 22 a jeté la confusion et suscité
la colère des supporters, les anglais ratant d’un cheveu
l’égalisation. Il y a du boulot à faire dans les têtes, et si
ce succès consolide, si l’on peut dire, la neuvième place
avec Hull KR, il faudra concrétiser bien des choses si
l’on vise une place qualificative si convoitée. Donc ce
samedi 24, une victoire est impérative, et la réception
d’un club susceptible de descente devient une opportunité à saisir. Cette équipe, les supporters et joueurs,
l’ont visionné dimanche dernier et après une première
mi-temps intéressante, la suite a permis de constater
la dégringolade devant un Huddersfield au top. Partant
de là, chacun sait à quoi s’en tenir. Les supporters
répondront assurément présent et les discussions iront
bon train, avant les débats.
Elite 2
Baho, champion de France !
POMPES FUNÈBRES
POMPES FUNÈBRES DU ROUSSILLON
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Les locaux ont attendu quelques années, quelques
finales perdues de très peu, pour décrocher la timbale
après un match intense et indécis, face à un très bon
Albi. Après une première mi-temps footballistique et ce
score de 2 à 1, ( c’est incroyable mais vrai ), il a fallu
attendre les dix dernières minutes pour voir Baho porter
l’estocade. Ce « 18 à 12 » démontre bien l’intensité de
la lutte. Pour compléter le tableau, les juniors ont gagné
la coupe Tarbouriech face à Saint-Gaudens, une équipe
qu’ils retrouveront d’ailleurs dimanche en demi finale du
championnat. Que d’émotion, avant la réception municipale à laquelle répondront les fidèles et sportifs locaux.
Robert Escaro
10
culture
A l afFiche
El Rapatell, la réussite de l’art
pour tous à Cabestany
Perpignan
Galerie l’Isba 19 avenue des Palmiers, Perpignan.
Du 22 mai au 5 juillet. Du jeudi au samedi de 14h à
19h et sur rendez-vous. Exposition : Rien n’est plus
proche du vrai que le faux. Bachelot Caron – Jacques
Monory.
Cabestany. Un succés populaire et humain qui sans aucun doute, propulsera ce
festival au rang des habitudes obligatoires.
Théâtre de l’Archipel. La Verrière du Carré. Du 21
au 28 mai de 12h à 18h30 (sauf dimanche & lundi).
Exposition: A la découverte des métiers du spectacle.
Le Carré. Dimanche 25 mai à16h30. «Dans le ventre
du loup», une histoire dansée des trois petits
cochons Jeune Public à partir de 6 ans Marion Lévy /
Cie Didascalie Tarif Jeune Public A : de 8` à 10`.
Le carré. Mardi 27 mai à 20h30 .Danse Led‘s Play–
Rita Cioffi / Cie Aurelia Création 2014. Tarif C : de
12` à 18` / moins de 26 ans : 10`.
Elmédiator. Samedi 24 mai à 21h. Electro Deluxe + St
Flavour + Franck Garcia Dj Set 18` réduit 15`.
C
ette deuxième édition d’El Rapatell, festival des
arts de la rue, fut un véritable succès. C’est dans
une ambiance chaleureuse et familiale que 8000
personnes sont venues assister à des spectacles
de grande qualité. 24 compagnies étaient présentes.
38 spectacles ont été proposés. Théâtre, cirque, danse
contemporaine, musique…, domaines artistiques divers
mis à la portée de tous. L’ensemble des représentations
était gratuit et pris en charge par la municipalité. Rires,
émotions, magie étaient au rendez-vous pour le plus
grand bonheur des spectateurs.
Institut Jean Vigo. Salle Marcel Oms. Samedi 24mai
à 10h30 et 11h30 et dimanche 25 mai à 11h : Dans le
cadre de «Bébé Art et de Couleurs culture» : Ciné
- concert pour les tout petits avec Virgile Goller à
l’accordéon.
Un esprit populaire et
de qualité
El Rapatell est une initiative
du service culturel de la municipalité de Cabestany avec
la volonté affichée d’aller à
la rencontre des gens, que le
théâtre sorte des salles, de
toucher un public qui ne s’y
rendrait pas spontanément
ou qui ne peut pas y accéder.
Pari réussi pour les organisateurs qui ont toujours eu
le souci de préserver « un
Musée de l’ Ecole, 19 rue de la Côte Saint-Sauveur.
Mercredi 28 mai à 15h. Conférence : «Les enseignants, fer de lance de la Résistance et de la Libération des Pyrénées-Orientales» par Georges Sentis.
organisée par l’ANACR.
Espace culturel du Centre del Món (gare TGV).
Vendredi 23 mai à 18h30. Un voyage dans l’univers féminin aves la soprano lyrique Dorothée Pinto. Entrée
8`, gratuite pour les enfants de moins de 15 ans.
Argelès-sur-Mer
esprit populaire et de
qualité ». Les artistes sont
tous des professionnels,
sélectionnés avec soin et
proposant un travail de
haut niveau. El Rapatell,
c’est aussi une réussite
citoyenne et collective.
Tout au long du weekend une centaine de
bénévoles était mobilisée afin d’assurer le
bon déroulement du
festival. En amont, ce
fut aussi un an de préparation à laquelle ils ont
participé. Plusieurs associations ont aussi prêté mainforte (tenue de la buvette, sécurité…). Sans oublier que
90% des artistes ont été logés chez l’habitant.
Mais... pour l’organisation du festival , la municipalité n’a
reçu aucune subvention, ni du Conseil général ni de la
Région. Les demandes sont restées lettres mortes. « El
Rapatell » avait pourtant rencontré un succès certain
l’année dernière. Gageons que l’année prochaine soit
une nouvelle réussite, preuve incontestable que la culture
reste un lien, un moment d’enrichissement et de rencontre incontestable.
Claire Langlais
Cinéma Jaurès. Du 27 mai au 1er juin. 29e Rencontres Cinémaginaire d’Argelès-sur-Mer sur le thème
«Deux ou trois choses que je sais d’elle».
www.cinémaginaire.org
Ils étaient juste des
combattants anonymes
Banyuls-sur-mer
Salle Novelty. Dimanche 25 Mai à 17h. Voyage dans
l’univers féminin aves la soprano lyrique Dorothée
Pinto. Les Amis d’Alain Marinaro. Entrée 5`. Du 28
au 31 Mai Festival Flamenco, Ascension flamenca.
Renseignements 06 84 39 61 68 ou 06 38 10 19 43
www.ascensionflamenca.com
Canohès
Théâtre du Réflexe. Vendredi 23 Mai à 10 h. « Princesse grenouille », spectacle Jeune Public à partir
de 3 ans, par la compagnie du Théâtre du Réflexe.
Entrée unique : 5`.
Salle Nougaro. Mercredi 28 mai à 14 h 45 et jeudi 29 mai à 18h. Médiévaleries, spectacle tout public à
partir de 10 ans. Entrée : 15`, réduit 10`, scolaires
et centres de loisirs: 5`. Renseignements 06 52 19
49 69 ou 04 68 55 39 77.
Ille-sur-Têt
La Fabrica. Samedi 24 mai à 20h30. Théâtre dansé «On
avait dit léger» par la Compagnie Alma. Entrée libre.
Thuir
Théâtre des Aspres. Vendredi 24 Mai à 20h30. Circo
Barolo , spectacle tout public. Réservation conseillée.
Entrée : 10` adultes, 8` enfants jusqu’à 15 ans.
Renseignements et réservation : 04 68 84 67 87 ou
par mail: [email protected]
Livre. Gil Graff signe une bouleversante
I
chronique contre l’oubli.
nstallée depuis plusieurs années dans notre département,
Gil Graff, avec chaque livre, a le don de vous empoigner,
vous malmener, presque. Une écrivaine entière, sans
concession, à l’écriture nerveuse et acérée, qui a à son
actif plusieurs romans noirs. Avec « Personne ne parlera de
nous lorsque nous serons morts », elle aborde de nouveaux
territoires. Cette fois, Gil Graff explore l’histoire, de la guerre
d’Espagne à 40, la résistance, les camps de réfugiés...et le
tragique épisode de l’Aïgat, car c’est en pays catalan que cela
se passe. En s’intéressant aux gens, comment ils vivent les
événements, se déterminent dans un contexte difficile, tous
ces anonymes qui n’ont pas craint de s’engager. Parmi eux,
Remo et Maria, couple insolite, homosexuels tous les deux,
mais liés de manière indéfectible, pour la vie. Autour d’eux,
Victor, gueule cassée, Rosa, féministe et résistante, Josie,
employée en maison de retraite au grand cœur, Olivier, SDF,
et les enfants, Victoria, Ismaël, et tant d’autres. Une foule de
personnages, ceux d’hier, qui, durant la guerre, occupent,
en Vallespir, un refuge pour mères et enfants victimes, ceux
d’aujourd’hui, qui, tant bien que mal, tentent de vivre. Une
aventure humaine, une histoire de solidarité, d’émancipation.
Un roman, foisonnant, d’une belle puissance narrative (on
vit la Retirada de l’intérieur, la peur, le bruit, la puanteur... de
l’Aïgat, on entend les flots en furie, on patauge dans la boue...)
rythmé par les incessants allers
et retours entre 38/40 et 2002,
la funeste présidentielle. Ce
n’est pas un hasard si l’histoire
s’achève là. Gil Graf veut en découdre
avec le fascisme, l’intolérance, ceux qui stigmatisent les homos, les handicapés, les vieux, les pauvres, et elle le fait avec
panache, campant de magnifiques personnages, dotés d’une
incroyable résilience. Rien de démonstratif, pour autant, ni de
manichéen, ses héros sont des gens ordinaires, avec leurs
petitesses, le propos n’en a que plus de force. Et il tombe à
pic, au moment où des forces peu ragoûtantes battent le pavé
contre des droits auxquels aspirent certains de leurs semblables. Gil Graff prend position, au travers de personnages
qui vivent leur engagement, comme leur sexualité, d’ailleurs,
avec un naturel et une générosité formidables. On ne les lâche
pas, de la flamboyance de la jeunesse aux affres des atteintes
de l’âge, plus d’un demi-siècle de vie, d’histoire. Un livre qui
se dévore et que l’on referme, un coup de poinçon au cœur.
N.G.
Gill Graff «Personne ne parlera de nous quand nous serons
morts». Ed .Ultima Necat, 13`. Prix Vendémiaire 2014. Sera présente à le fête du Travailleur Catalan.
culture
Hidden Voices à
Rivesaltes
Cabaret musical. Un véritable tourbillon !
I
ls sont quatorze qui aiment chanter, danser et rire. Et parfois aussi se sentir un
peu nostalgiques. Ça fait partie de la vie. Sous la direction artistique de Julien
Proesamlé et Vladimir Siaugues, ils ont monté un spectacle dont ils ont donné à
guichets fermés les premières représentations les 16 et 17 mai au Palais des Fêtes
de Rivesaltes. Leur groupe s’appelle Hidden Voices. Hidden, en anglais ça signifie
caché. Voix cachées, excusez du peu : ils arrivent à dominer pendant plus de deux
heures, sans complexes, je veux dire à pleines voix, une bande-son déjà puissamment sonore. Vous avez compris, l’humour les inspire. Et ils le mènent grand train.
Six séquences qui revisitent des pans entiers de la musique du XXe siècle, de part et
d’autre de l’Atlantique : gospel, comédies musicales française et Broadway, quelques
pas dans le rétro, avec le bistrot parisien et des épisodes burlesques en costumes qui
« crachent » ou style salon branché, un final Cabaret haut en couleurs qui couronne
le tout. Ils chantent et dansent, occupent la scène en tous sens selon une chorégraphie savamment construite. Ils s’amusent comme des fous, pleins du bonheur d’être
sur scène et de nous en donner, du bonheur !
Tout cela bien mené, bien rythmé, sans temps morts, grâce à des devants de rideau
en solos, duos, trios, pendant qu’on change les décors. Un véritable tourbillon.
Bravo, les Hidden Voices ! Continuez à ne pas vous cacher.
Y.L.
Nouba : En douze
« tours », tout bascule
Livres. Un nouveau roman de Michèle Bayar, l’auteur de
Ali Amour et Mort sur le Sumptuosa.
R
especter la tradition étouffe.
Mais on s’y soumet car ce sont
les anciens qui décident. Et
« chez nous, on ne contrarie
pas les parents ». Voici justement qu’il
faut marier Zohr, belle étudiante algérienne. Et son cousin Mabrouk qui vit
à Perpignan est tout désigné. Il suffira
donc que la famille, Zohr, ses parents et
le « Vieux » accompagné de « l’Autre »
franchissent la Méditerranée, pour que
tout soit dit.
Sauf que… les réalités qu’on tait à cause du fameux principe, sont tout autres,
on s’en doute. En quelques jours tout va
définitivement basculer. Basculer certes,
mais comment ? Pour en venir où ?
Le récit de cette saga familiale que nous
distille joyeusement Michèle Bayar se
déroule à la façon d’un épisode théâtral. S’inspirant de la nouba, ensemble
musical de la tradition arabo - andalouse qui se compose de parties appelées
« tours », elle a construit son roman
en douze épisodes, quasi symboliquement douze heures. Le point central, on
peut dire le lieu unique, même lorsque
les protagonistes en sont éloignés, est
l’appartement perpignanais de Nadia,
le plus souvent sa cuisine. Nadia, tante
de Mabrouk, veuve qui a su gagner sa
vie et celle de ses fils, Rachid et Amine, reçoit chez elle la « famille ». Fait
d’autant plus important que Mabrouk
tôt écarté, ce seront Rachid, puis Amine, qui deviendront les maris potentiels.
Et qui, l’un comme l’autre « occupés
ailleurs », seront au centre du récit.
Un récit écrit d’un style alerte, concis,
soucieux des détails qui font sens. Un
décor tout en finesses, des dialogues
en phrases brèves, celles des habitués
des textos. Et comme il y a en elle un
sens assuré de l’intrigue policière, Michèle Bayar enchaîne son récit avec
un bon brin de suspense. L’attendu et
l’inattendu y jouent à cache-cache. Et
le dénouement va bien au-delà de ce
qu’on imaginait.
Yvette Lucas
Michèle Bayar Nouba Ed.La Cheminante, 180p. + annexes, 18`
Michèle Bayar dédicacera son livre à la
Librairie de la Fête du Travailleur Catalan, le samedi 28 juin.
Dyonisade en Fenouillèdes
’est dans une ambiance très fête populaire que Tautavel a accueilli ce dimanche la 21ème Dionysiade.
Le succès de cette manifestation, initié à l’origine
par Antoine Sarda, alors conseiller général du canton se mesure tous les ans à la participation constante
d’un monde d’amateur et de professionnels du vin, qui
se retrouvent pour fêter ensemble leur attachement à la
divine bouteille. La journée commence dès 9H30 par le
traditionnel concours de dégustateurs qui cette année va
réunir plus de 60 participants. Néophytes et initiés ont
ainsi testé toute une gamme de vin gracieusement offert
par les 14 caves participantes. Parallèlement un groupe
d’une trentaine de personnes est parti en balade à la découverte des paysages tautavellois, sur le thème de l’eau.
On pouvait également, participer à une course au trésor,
s’initier à la dégustation ou encore visiter Tautavel, son
patrimoine et ses musées. C’est qu’en effet, les objectifs
visés par les organisateurs sont très pédagogiques. Ainsi
C
11
pour Roger Ferrer, Président du Syndicat Agly Verdouble,
il s’agit avant tout de promouvoir « les vins de la Vallée de
l’Agly mais aussi les producteurs locaux d’huile d’olive, miel,
jus de fruits, croquants…tout un monde agricole et économique essentiel pour notre territoire. Les dionysiades c’est
l’occasion de montrer également la beauté de nos villages
qui chacun à leur tour deviennent l’espace d’une journée le
théâtre de cette rencontre et dévoilent ainsi leur ressources
et leurs trésors ». Le clou de la journée c’est aussi le repas champêtre accompagné des meilleurs vins de l’Agly
sélectionnés par un jury de connaisseur. Ce sera ensuite
tout l’art du restaurant « L’Os à la bouche » de régaler
270 personnes ce jour- là avec des associations de blanc
et entrée asperge/anchois, viande rouge et CRV, chocolat
et Maury grenat... Un programme toujours aussi chargé
qui chaque année rencontre son public et récompense les
meilleurs dégustateurs présents ce jour là
Noisette
12
humeur
N°3553
Semaine du 23 au 29 mai 2014
Choses vues ou pas !
1
Première chose vue (ou presque) :
La semaine dernière, quand notre vénéré président fêtait les
deux premières années de son mandat, un événement a été
rapporté à la rédaction du T.C. qui est un scoop absolu et qui
n’a eu que très peu de témoins. Nous nous faisons donc un
devoir de le faire connaître : même si pour nos lecteurs il ne
constitue pas une grande découverte. En effet ce jour-là, au
moment du repas, des témoins fiables ont vu rue du Faubourg
Saint-Honoré, aux portes de l’Elysée, le patron des patrons,
Gattaz II°, qui sonnait à la porte du palais de la république
avec un magnifique gâteau d’anniversaire flanqué de deux
bougies. Interpellé par des passants il n’a pas voulu dire ce
qu’il venait faire là, mais nos espions à l’intérieur ont confirmé
nos soupçons. Cet anniversaire a été entièrement financé par
le patronat en remerciement des services rendus.
Encore une autre chose vue.
Là nous sortons des frontières du département qui, et c’est normal,
en matière d’expression de la bêtise n’a aucun monopole. Les lycéens d’un établissement scolaire nantais avaient prévu d’organiser une journée de la jupe qui consiste pour les garçons et les filles
ensemble à porter ce jour-là une jupe pour dénoncer le machisme
ambiant qui dans les établissements scolaires pousse les filles à
éviter de mettre des jupes et à nier leur féminité en suivant le grégarisme imposé par une phallocratie galopante. Que croyez-vous
qu’il arriva, les réacs locaux, adversaires du mariage pour tous, et
phobiques de la théorie du genre, ont crié au scandale, ont tenté de
s’opposer à l’initiative des jeunes et il a fallu faire appel à la police.
Comme si la police pouvait quelque chose contre la sottise !
4
3
Une chose pas encore vue, mais
lue dans la presse bien informée.
Vous pourrez bientôt faire dodo dans l’avion
et dans un vrai lit. Vous ne serez plus obligé
de vous tordre en quatre, en six, ou en huit
pour tenter de piquer un petit roupillon dont
vous sortez le plus souvent cassé. En effet
les compagnies aériennes envisagent très
sérieusement d’installer des couchettes dans
les avions : c’est une exigence nouvelle de
la clientèle richissime, en particulier celle des
L’actu
vue par Delgé
Autre chose vue :
2
Depuis qu’il a décidé de faire ce qu’il avait
dit qu’il ne ferait pas, c’est-à-dire être à la
fois maire de Perpignan et président de l’agglo, le maire
de Perpignan a décidé d’organiser tous les matins un
footing, avec toute son équipe, qui part de la mairie du
centre-ville pour se rendre au siège de l’agglo derrière
la gare. Donc tous les jours sur les coups de onze heures vous pouvez les apercevoir en tenue sportive et en
petites foulées. Cette initiative n’a que des avantages :
on voit le maire et son équipe au travail et on coupe
court à des rumeurs malveillantes, on constate de visu
la forme physique de nos élus et l’avenue de la gare
que l’on avait un temps envisagé d’appeler l’avenue
Nobody, puisqu’on n’y voyait plus personne, connaît
ainsi un regain d’activité. C’est un spectacle que nous
vous recommandons. Il fait plaisir à voir.
émirats arabes. L’hôtesse pourra venir vous
border dans votre couchette en vous faisant
le poutou du soir. Mais ne rêvez pas, l’espace nécessaire à ces nouvelles installations
sera pris en rognant encore un peu plus sur
l’espace accordé au voyageurs de la classe
économique, qu’il serait même envisagé
d’inciter pour pouvoir s’allonger à s’empiler
les uns sur les autres, du sol au plafond de la
carlingue. On le fait bien pour les marchandises. Comme cela il n’y aurait pas de discrimination, tout le monde serait couché !
5
Dernière chose, ni vue, ni lue, ni
entendue.
A propos de l’affaire Alstom, un fleuron de notre
industrie qu’on s’apprête à livrer aux américains
ou aux allemands, le mot nationalisation semble avoir disparu du vocabulaire de la langue
française, il n’a été ni vu, ni lu, ni entendu dans
les discours autorisés.
Jean-Marie Philibert.