Brochure fabuleuse histoire N°1

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Transcript Brochure fabuleuse histoire N°1

Coupe de France : le palmarès (Source site FFF)
•1917-1918 : Olympique de Pantin bat FC Lyon : 3-0
•1918-1919 : C.A.S.G Paris bat O. de Paris : 3-2 a.p.
•1919-1920 : C.A. Paris bat Le Havre AC : 2-1
•1920-1921 : Red Star bat Olympique de Paris : 2-1
•1921-1922 : Red Star bat Stade Rennais : 2-0
•1922-1923 : Red Star bat FC Sète : 4-2
•1923-1924 : OM bat FC Sète : 3-2 a.p.
•1924-1925 : C.A.S.G Paris bat FC Rouen : 1-1 et 3-2
•1925-1926 : OM bat US Valentigney : 4-1
•1926-1927 : OM bat US Quevillaise : 3-0
•1927-1928 : Red Star bat CA Paris : 3-1
•1928-1929 : S.O. Montpelliérains bat FC Sète : 2-0
•1929-1930 : F.C. Sète bat RC de France : 3-1 a.p.
•1930-1931 : Club Français bat SO Montpelliér : 3-0
•1931-1932 : A.S. Cannes bat RC Roubaix : 1-0
•1932-1933 : Excelsior A.C. bat RC Roubaix : 3-1
•1933-1934 : F.C. Sète bat OM : 2-1
•1934-1935 : OM bat Stade Rennais : 3-0
•1935-1936 : R.C. Paris bat FCO Charleville : 1-0
•1936-1937 : F.C. Sochaux bat RC Strasbourg : 2-1
•1937-1938 : OM bat FC Metz : 2-1 a.p.
•1938-1939 : R.C. Paris bat Olympique Lillois : 3-1
•1939-1940 : R.C. Paris bat OM : 2-1
•1940-1941 : Girondins A.S.P. bat SC Fives : 2-0
•1941-1942 : Red Star bat FC Sète : 2-0
•1942-1943 : OM bat Girondins ASP : 2-2 et 4-0
•1943-1944 : Nancy-Lorraine bar Reims : 4-0
•1944-1945 : R.C. Paris bat Lille OSC : 3-0
•1945-1946 : Lille O.S.C. bat Red Star : 4-1
•1946-1947 : Lille O.S.C. bat RC Strasbourg : 2-0
•1947-1948 : Lille O.S.C. bat RC Lens : 3-2
•1948-1949 : R.C. Paris bat Lille OSC : 5-2
•1949-1950 : Stade de Reims bat RC Paris : 2-0
•1950-1951 : R.C. Strasbourg bat Valenciennes : 3-0
•1951-1952 : O.G.C. Nice bat Gir. de Bordeaux : 5-3
•1952-1953 : Lille O.S.C. bat Nancy : 2-1
•1953-1954 : O.G.C. Nice bat OM : 2-1
•1954-1955 : Lille O.S.C. bat Gir. de Bordeaux : 5-2
•1955-1956 : U.A. Sedan Torcy bat AS Troyenne : 3-1
•1956-1957 : Toulouse F.C. bat SCO Angers : 6-3
•1957-1958 : Stade de Reims bat Nîmes Olymp. : 3-1
•1958-1959 : Le Havre A.C. bat FC Sochaux : 2-2, 3-0
•1959-1960 : A.S. Monaco bat AS St-Etienne : 4-2 a.p.
•1960-1961 : U.A. Sedan Torcy bat Nîmes Olymp.: 3-1
•1961-1962 : A.S. Saint-Etienne bat FC Nancy : 1-0
•1962-1963 : A.S. Monaco bat O.L : 0-0 et 2-0
•1963-1964 : OL bat Girondins de Bordeaux : 2-0
•1964-1965 : Rennes bat UA Sedan-Torcy : 2-2 et 3-1
•1965-1966 : R.C. Strasbourg bat FC Nantes : 1-0
•1966-1967 : OL bat FC Sochaux : 3-1
•1967-1968 : ASSE bat Girondins de Bordeaux : 2-1
•1968-1969 : OM bat Girondins de Bordeaux : 2-0
•1969-1970 : A.S. Saint-Etienne bat FC Nantes : 5-0
•1970-1971 : Stade Rennais bat OL : 1-0
•1971-1972 : OM bat SEC Bstia : 2-1
•1972-1973 : Olympique Lyonnais bat FC Nantes : 2-1
•1973-1974 : A.S. Saint-Etienne bat AS Monaco : 2-1
•1974-1975 : A.S. Saint-Etienne bat RC Lens : 2-0
•1975-1976 : OM bat Olympique Lyonnais : 2-0
•1976-1977 : A.S. St-Etienne bat Stade de Reims : 2-1
•1977-1978 : A.S. Nancy-Lorraine bat OGC Nice : 1-0
•1978-1979 : F.C. Nantes bat AJ Auxerre : 4-1 a.p.
•1979-1980 : A.S. Monaco bat US Orléans : 3-1
•1980-1981 : S.E.C. Bastia bat AS Saint-Etienne : 2-1
•1981-1982 : PSG bat AS Saint-Etienne : 2-2, 6 tab 5
•1982-1983 : Paris Saint-Germain bat FC Nantes : 3-2
•1983-1984 : F.C. Metz bat AS Monaco : 2-0 a.p.
•1984-1985 : A.S. Monaco bat PSG : 2-0
•1985-1986 : Girondins de Bordeaux bat OM: 2-1 a.p.
•1986-1987 : Girondins de Bordeaux bat OM: 2-0
•1987-1988 : F.C. Metz bat FC Sochaux : 1-1, 5 tab 4
•1988-1989 : OM bat AS Monaco : 4-3
•1989-1990 : Montpellier bat RC Paris 1 : 2-1 a.p.
•1990-1991 A.S. Monaco bat OM : 1-0
•1991-1992 : Finale non jouée
•1992-1993 : Paris Saint-Germain bat FC Nantes : 3-0
•1993-1994 : A.J. Auxerre bat Montpellier HSC : 3-0
•1994-1995 : Paris SG bat RC Strasbourg : 1-0
•1995-1996 : A.J. Auxerre bat Nîmes Olympique : 2-1
•1996-1997 : OGCN bat EA Guingamp : 1-1, 4 tab à 3
•1997-1998 : Paris Saint-Germain bat RC Lens : 2-1
•1998-1999 : F.C. Nantes bat CS Sedan : 1-0
•1999-2000 : F.C. Nantes bat Calais RUFC : 2-1
•2000-2001 : Strasbourg bat Amiens SC : 0-0, 5 tab à 4
•2001-2002 : F.C. Lorient bat SC Bastia : 1-0
•2002-2003 : AJ Auxerre bat PSG : 2-1
•2003-2004 : PSG bat Châteauroux : 1-0
•2004-2005 : AJ Auxerre bat Sedan : 2-1
•2005-2006 : PSG bat OM : 2-1
•2006-2007 : FC Sochaux bat OM : 2-2, 5 tab 4
•2007-2008 : OL bat PSG : 1-0 a.p.
•2008-2009 : EA Guingamp bat Stade Rennais : 2-1
•2009-2010 : Paris SG bat AS Monaco 1-0 a.p
La fabuleuse histoire
de la Coupe de France
La Coupe de France est une nonagénaire qui se porte bien. Imaginez plutôt : lors de son
lancement, durant la saison 1917/1918, 48 clubs se lancèrent dans l’aventure ; le millésime que
nous vivons en cette saison 2010/2011 réunissait 7 449 prétendants ! Ceci est un record et prouve
bien que la Dame, malgré les années, ne perd rien de ses attraits.
Au départ, l’idée était venue d’instaurer en France une compétition comparable à la Cup de
nos voisins britanniques. Paul Michaux, Charles Simon et Henri Delaunay s’étaient dépensés sans
compter pour imposer cette idée. Ils n’avaient sans doute jamais imaginé que cela puisse prendre
une telle ampleur. Pourtant, dès les premières années, les nombre de participants augmenta rapidement et la compétition ne tarda pas à devenir majeure.
Pourquoi cela a-t-il aussi bien fonctionné ?
En premier lieu, on peut penser que le système de l’élimination directe apporte un piment
que l’on ne trouve pas dans le championnat. Si le match est raté, on ne peut pas se rattraper. En
coupe, on joue pour gagner, non pas pour ne pas perdre comme cela se voit de plus en plus souvent, même à de petits niveaux. Ainsi, dès le début de cette compétition, au début du siècle passé,
les clubs, les grands et les moins grands, se sont pris au jeu.
Ensuite, et c’est ce qui me semble primordiale, c’est que cette compétition, même si elle est
nationale, est ouverte à tous. Des clubs au plus bas de l’échelle départementale, à ceux au plus
haut niveau du football hexagonal, la chance est accordée de participer. Le rêve est ouvert à tous.
Bien sûr, pour certains il est, et restera, inaccessible, pourtant, chaque année, de nombreux exploits sont réalisés. Des Petits Poucets bousculent la hiérarchie et, l’euphorie aidant, ils continuent parfois très loin. Cette saison, nous avons l’exemple de Chambéry qui a accroché trois clubs
de Ligue 1 à son palmarès. La Coupe est magique et fait vivre à des anonymes des aventures incroyables.
Cette saison, nous en sommes à la 94ème édition : cela ne mérite-t-il pas, enfin, d’être raconté ? J’ai eu beau cherché et, nulle part, je n’ai pu trouver de livre racontant toutes ces belles
histoires et toutes ces épopées. Depuis longtemps, je me sers du web pour faire des recherches.
J’ai ainsi pu écrire trois tomes de l’histoire du SCO d’Angers et réaliser d’autres ouvrages sur différents sujets. En fouinant, je suis tombé sur un site fantastique, celui de M. Fernand Bonaguini, un
marseillais pur jus et fana de l’OM. Il a participé activement à la réalisation du livre de l’histoire
de l’OM. Son club a remporté 10 coupes de France et il a amassé une quantité incroyable de photos et de documents qu’il m’a autorisé à utiliser. Je l’en remercie très vivement. Je suis heureux de
pouvoir le partager avec vous tous les amoureux du foot.
Je me suis décidé à publier cette « Fabuleuse Histoire de la Coupe de France » sous forme
de livrets qui raconteront chacun de 10 à 12 saisons de Coupe. Nous partirons de la première, pour
arriver à celle de cette saison. Comme vous devez vous en douter, certaines photos sont anciennes
et, pour ce qui est de la qualité, nous vous demanderons une certaine indulgence.
Je vous invite donc à revivre les 11 premières Coupes de France qui vous feront découvrir un
football d’une autre époque, un football plein de fraîcheur. J’espère que cette lecture vous plaira et
que vous attendrez le deuxième numéro avec impatience. Il ne tardera pas…
Pour cette saison en cours, les pronostics sont ouverts… Le petit Poucet ira-t-il encore plus
loin ? Je suis angevin, donc je ne le pense pas… La douce incertitude du sport, la Coupe de
France en est le symbole…
Yves Chéné
La fabuleuse histoire
de la Coupe de France
Saison 1917-1918
La première édition
C'est Paul Michaux qui est à l'origine de la création de la Coupe de France. Président de la fédération
des patronages (F.G.S.P.F.), il va voir l’orfèvre Chobillon et lui demande un objet d’art pour honorer la mémoire de son ami Charles Simon, créateur du Comité
Français Inter-fédéral (ex-FFF), tombé au champ
d'honneur en 1915. L'orfèvre réalise un trophée de 3,150
kilos d’argent, posé sur un socle marbré des Pyrénées
de 15 kilos, d'une valeur de 2 000 francs de l’époque. La
Coupe portera le nom de Charles Simon.
La Coupe de France est officiellement née le 15
janvier 1917, suite à la décision du Comité Français Inter-fédéral (ex-F.F.F.), sur proposition d'Henri Delaunay et sur adhésion de Messieurs Jules Rimet et Pillaudin, toujours sur le front à cette époque. Henri Delaunay qui a assisté à la finale de la Cup Anglaise
et vivement impressionné par l'ambiance (70000 spectateurs) rêve d'une compétition identique en
France basée sur l'élimination directe. Il arrivera à ses fins.
Saison 1927-1928
Le retour du Red Star
Le fidèle et puissant Paul Nicolas , qui deviendra par la suite sélectionneur de l'Equipe de France
(1949-1959), en profite pour soulever son quatrième trophée, tandis que Justes Brouzes absent en
1922 signe son troisième succès personnel
La coupe allait être remise par
le Président Doumergue
Témoignage d’Armand Blanc, gardien du CAP :
« Lors de la finale 1928, entre le C.A.P. et le Red Star, le président de la République, Gaston
Doumergue, avait serré, selon l'usage, les mains des joueurs. Mais tout le monde avait été frappé,
pendant la rencontre, par l'intérêt que M. Doumergue prenait à celle-ci. Avant de quitter le stade de
Colombes, après le coup de sifflet final, le président tint absolument à redescendre sur le terrain
pour féliciter les uns et réconforter les autres. Lorsqu'il passa devant moi, je dis à M. Doumergue :
« En sport comme en politique les rouges sont battus (le C.A.P. jouait en rouge) ». Le président eut
un sourire amusé et cette histoire fut reproduite dans les journaux, à l'époque. »
La Coupe de la saison 1927-1928, pour tout savoir...
Quarante-huit clubs disputent cette nouvelle épreuve nationale et, à la surprise générale, c'est
l'Olympique de Pantin, renforcé par quatre joueurs belges, qui, sur le terrain de la Légion SaintMichel, dans le XVème arrondissement de Paris, inscrit le premier son nom au palmarès. Arbitrée
par Monsieur Bataille , la finale se joue alors que la Guerre 14-18 mine encore le pays. L'Armistice
ne sera signé que sept mois plus tard.
En finale, et devant 2000 spectateurs enthousiastes, le club de la banlieue parisienne domine
le Football Club de Lyon, grâce à un doublé de Fievet (premier buteur dans une finale de Coupe de
France) et une réalisation de Darques. Au coup de sifflet final, les joueurs de Pantin laissent éclater
leur joie et lèvent fièrement au ciel le trophée de 3.200 kg, réalisé par l'orfèvre Chobillon.
L'Olympique de Pantin jouera la Finale suivante et s'inclinera contre le CASG. Il deviendra,
l'année suivante, l'Olympique de Paris et disputera un nouvelle finale, contre le Red Star. La fusion
entre le Red Star et l'Olympique de Paris, en 1923, provoquera la création du Red Star Olympique
HUITIEMES DE FINALE :
DEMI-FINALES :
CA Paris - Valentigney : 2-0
Mulhouse - FC Rouen : 2-1 (ap)
Stade Français - Boulogne : 1-0
Amiens - Marseille : 4-0
Saint Raphaël - Stade Havrais : 2-1
Sète - Montpellier : 3-1
Red Star - Saint Servan : 5-1
O.Lillois - La Bastidienne : 5-1
Amiens - Marseille : 3-2
Red Star - Stade Français : 8-2
CA Paris - Mulhouse : 1-0
QUARTS DE FINALE :
Stade Français - Sète : 2-1
Mulhouse - Saint Raphaël : 1-0
Red Star - Amiens : 4-3
CA Paris - O.Lillois : 1-0
FINALE :
le 6 Mai 1928 à Colombes
Red Star bat CA Paris : 3 à 1 (2-1)
30000 Spectateurs - Arbitre Mr Balway
Buts : Wartel (8), Lund (33), Brouzes (61) pour le
Red Star, Bertrand (45) pour CA Paris
Red Star : Espanet - Domergue, Diaz - Wartel,
Baron, Chantrel - Lund, Brouzes, Paul Nicolas,
Martin Lebreton
CAP : Blanc - Fidon, Ottavis - J.Laurent, Gautheroux, Quentier - Ouvray, L.Laurent, Bertrand,
Langillier, Mathieu
Saison 1927-1928
Le retour du Red Star
Place forte du football des années
20, le Red Star , triple vainqueur en 1921,
1922, 1923, retrouve, cinq ans plus tard, la
finale de la Coupe de France.
Le 6 mai 1928, à Colombes, les Audoniens rencontrent un autre club parisien, le C.A Paris, lauréat de l'édition
1920. Conduits notamment par les internationaux Paul Nicolas et Juste Brouzes,
les joueurs de Saint-Ouen se montrent
intraitables (3-1) et soulèvent ainsi leur
quatrième Trophée. En ce 6 mai 1928,
30.000 Franciliens sont venus remplir les
gradins du stade Yves du Manoir de Colombes, pour assister à cette confrontation entièrement parisienne.
Paul Nicolas et Juste Brouzes sont les seuls rescapés de la grande équipe du Red Star trustant
les trophées au début des années 20. Les talents ne manquent pas pour autant dans l'effectif audonien avec les internationaux Marcel Domergue et Augustin Chantrel, le Norvégien
Brenna Lund ou encore l'Urugayen Orestes Diaz. Son adversaire du jour présente
un groupe plus jeune, articulé autour de
Marcel Langiller et des frères Laurent, Lucien et Jean qui débutent leur carrière.
Pour marquer son retour au premier plan
après cinq ans d'absence, le Red Star a
réalisé un parcours impressionnant, inscrivant dix-sept buts lors des trois rencontres qui précédèrent la finale, dont un
8 à 2, en demi-finale, face au Stade Français. Les Parisiens ont écarté leurs adversaires sur des scores plus étriqués, mais
suffisant, comme en quart de finale, contre Lille (1-0). Cette onzième finale de la Coupe de France
démarre sans période d'observation.
Les Audoniens prennent rapidement l'avantage (8ème), grâce à une reprise de Paul Wartel à la
réception d'un corner de Lund. Grand spécialiste des coups de pied arrêtés, le Norvégien double
la mise à la 33ème sur un nouveau corner tiré directement. Le Red Star pense avoir fait le plus difficile. Juste avant le repos (45ème),
l'attaquant parisien Pierre Bertrand
dévie dans les filets audoniens une
frappe de son coéquipier Jean Gauteroux et relance son équipe. De retour
des vestiaires, les joueurs de SaintOuen reprennent le jeu à leur
compte. Une domination concrétisée
par l'opportuniste Juste Brouzes, qui
profite d'une erreur défensive dans la
surface de Jean Fidon, pour tromper
Armand Blanc d'un tir aux six mètres. Le C.A Paris ne parviendra pas à
revenir au score et le Red Star remporte ainsi (3-1) ce derby parisien.
Saison 1917-1918
La première édition
qui deviendra Audonien plus tard. Pantin retrouvera un club bien à lui, le CSM Pantin, créé en 1931.
Un bref article du trimestriel sportif "La Vie au Grand Air", datant de Juin 1918 , relate que :
« la finale de la Coupe Charles Simon du 5 mai a confirmé les données fournies en demi-
finales. Malgré toute son énergie et sa ténacité, moins scientifique que l'Olympique, le F.C. Lyonnais fut battu par 3 à 0. ». Quelques lignes auparavant, on pouvait lire : « On sait les deux surprises
des deux demi-finales le 3 mars : les deux grands clubs favoris, le C.A.S.G. (C.A. de la Société Générale) se faisant battre par l'Olympique (2 à 1) et, mieux encore, l'A.S.F. (Association Sportive
Française) recevant du Football Club de Lyon une leçon d'énergie et de persévérance (1 à 0) ». Dès
la première édition, les surprises sont légions. Là réside bien tout le charme de cette Coupe, devenue au fil des saisons une véritable institution.
Les vainqueurs de la première coupe de France
De G à D, 1er rang : Pulman, Darques, Devaquez, Landauer, Fievet
2è rang : delong, Van Roe, Olivan, Lambrechts, Decoux
La Coupe de la saison 1917-1918, pour tout savoir...
HUITIEMES DE FINALE :
Raincy Sports - Mont de Marsan : 2-0
FC Lyon - Marseille : 2-0
Olympique de Pantin - Lyon OU : 5-1
AS Française - Etoile des Deux Lacs : 8-1
CA Société Générale - Paris Star : 11-0
Club Français - US Suisse : 3-1
RCF - CA Paris : 4-1
Rennes - AS Brest : 7-3
QUARTS DE FINALE :
FC Lyon - Rennes : 2-1
AS Française - RC France : 4-2
Olympique de Pantin - Club Français : 3-2
CASG - Raincy Sports : 4-1
DEMI-FINALES :
Olympique de Pantin - CASG : 2-1
FC Lyon - AS France : 1-0
FINALE :
le 5 Mai 1918 Rue Olivier de Serres Paris 15eme :
Olympique de Pantin bat FC Lyon : 3 à 0 (2 - 0)
2000 Spectateurs - Arbitre Mr Bataille
Buts : Fiévet (2), Darques
O. de Pantin : Decoux - Van Roe, Lambrechts Vansteck, Olivan, Lina - Devaquez, Landauer,
Darques, Fiévet, Delouys.
FC Lyon Weber : Bellon, Ordouin - Aimond,
Hebrard, Meunier- Soulignac, Salmson,
Bard, Weber, Richard
Saison 1918-1919
Juste après la Grande Guerre...
La finale 1919 de la Coupe de France constitue la revanche de la demi-finale de la première
édition. Le 6 avril 1919, le CASG de Paris ajoute son nom au palmarès de l'épreuve, après une victoire 3-2 aux dépens de l'Olympique de Paris. Devant les 10.000 spectateurs du Parc des Princes, la
"Générale" assure sa victoire durant la prolongation. La seconde édition de la Coupe de France débute alors que l'armistice de la Première Guerre Mondiale n'a pas encore été signé.
La compétition naissante enregistre, malgré tout, pour son premier anniversaire, onze participants de plus : avec 59 clubs en lice, cinq équipes sont exemptes du premier tour. L'AS Brestoise, le
Havre AC, l'Olympique de Marseille, le Sporting Club de Marseille et le SC Troyen sont ainsi directement qualifiés pour les seizièmes de finale. La répartition entre équipes de Province et de la capitale est équilibrée, mais le Nord et l'Est d'une France encore en guerre ne sont pas représentés.
C'est dans la capitale des Gaules qu'un des finalistes de la première édition est éliminé : le FC
Lyon s'incline, sur son terrain, face au CS des Terreaux (2-1).
Au sein du dernier carré ne figure qu'un seul demi-finaliste de l'édition précédente.
Eliminé en 1918 par le premier vainqueur de l'épreuve, l'Olympique Pantin, le CA Société Générale
de Paris décroche cette fois son billet pour la finale, aux dépens du Stade Rennais (4-3).
Saison 1926-1927
Et de 3 pour l’OM !
Un article dans Le Miroir des Sports du 10 Mai 1927, revient sur cette finale :
« La rencontre Marseille-Quevilly fut une des bonnes finales de Coupe de France figurant au
palmarès de l’épreuve nationale du ballon rond. Elle n’a pas ôté de la mémoire les fameux duels
Red Star-Olympique et Marseille-Cette, elle ne les a pas fait regretter non plus
Répétons que Schnoeck fut le meilleur
Allé détourne la balle devant Schnoeck
homme sur le terrain. Il fut le rempart de
la défense marseillaise. Bien placé, aussi
décidé sur l’homme que sur le ballon,
puissant dans ses arrêts et ses dégagements, clairvoyant dans ses passes, le bel
athlète blond fournit une partie digne de
tous éloges. Demeilliez qui est à Quevilly
ce que Schnoeck est à Marseille, se montra également très brillant. Seules, la taille
et l’habitude des grands matches ont permis à Schnock d’éclipser son rival de l’équipe adverse.
Après ces deux joueurs, il faut citer, sur un même plan, chez les Marseillais, Gallay,Devaquez,
qui pourtant, fut peu utilisé, Boyer, Crut, Durand, Drubec, Cabassu, Allé. Vous voyez que les
noms de joueurs sont nombreux. La preuve est ainsi faite, que Marseille se comporta très honorablement. A Quevilly, l’aile gauche Déans-Guillard fut, avec Demeillez, un légitime sujet de fierté
pour les supporters normands. »
Témoignage cocasse d’Aimée Durbec, demi de l'OM:
« Cela se passait en demi-finale, en 1927, contre le C.A.P. L'OM était à égalité (1-1) à trois mi-
nutes de la fin devant les Parisiens. C'est alors que le C.A.P. bénéficia d'un pénalty. Je revois toujours cette scène au stade municipal de Lyon : les Marseillais étaient atterrés et je me suis dit à
moi-même : "Cette fois c'est foutu...". Mais c'était sans compter avec Crut. Celui-ci, sans avoir
l'air de rien, ramassa un caillou qu'il était parvenu à dénicher. Alors qu'un attaquant adverse allait
se charger de l'exécution du pénalty, il lança le caillou sur le ballon, juste au moment où celui-ci
allait être frappé. La balle bougea, le tir alla se perdre dans les nuages. C'était réussi, mais le plus
extraordinaire, c'est que l'arbitre n'y ait vu que du feu. Le match s'acheva donc sur le score de 1-1
et l'OM écrasa l'équipe parisienne au cours de la deuxième rencontre (6-0)... »
Pour le dernier acte, il retrouve un autre club parisien,
l'Olympique de Paris. Il s'agit, en fait, du nouveau visage de
l'Olympique de Pantin, vainqueur de la première édition, après
sa fusion avec le SC Vaugirard. Les Olympiens comptent toujours dans leurs rangs de nombreux militaires belges, mais les
hostilités les privent cette fois de ces titulaires.
Parmi ceux-ci, seul Van Steck intègre le onze de départ lors
de la finale. A l'inverse, plusieurs joueurs anglais figurent au
sein de l'effectif du CASG. Les Olympiens reviennent au score
avant de prendre l'avantage, grâce à deux buts signés Darques,
puis Devaquez. C'est finalement le britannique Hatzfeld qui assure la victoire de la "Générale" en réussissant un doublé.
Après avoir égalisé dans le temps règlementaire sur une
ouverture de Boyer (ci-contre), il inscrit le but de la victoire durant la prolongation qui durait à l'époque deux fois 30 minutes,
soit une heure. Signalons la présence des deux frères Devic
pour le CASG et d’un autre Devic. Jean Boyer devient, à 18 ans
et deux mois, un des plus jeunes joueurs à soulever le trophée,
La Coupe de la saison 1926-1927, pour tout savoir...
HUITIEMES DE FINALE :
DEMI-FINALES :
CA Paris - CASG : 2-1
Club Français - Mont de Marsan : 4-0
Marseille - Sète : 2-0
O.Lillois - RC Roubaix : 2-1
Saint Raphaël - Tourcoing : 3-1
Stade Havrais - Saint Servan : 2-1
Quevilly - FC Rouen : 2-0
US Suisse - Cannes : 5-3
Marseille - CA Paris : 1-1 6-0
Quevilly - Saint Raphaël : 1-1 2-1
QUARTS DE FINALE :
Marseille - O.Lillois : 1-0
Quevilly - US Suisse : 4-1
Saint Raphaël - Stade Havrais : 2-1
CA Prais - Club Français : 2-2 2-1
FINALE :
Le 6 Mai 1927 à Colombes
L'OM bat Quevilly 3 à 0 (2 - 0)
23800 Spectateurs - Arbitre Mr Quittermel
Buts :Durand (34), Gallay (36), Devaquez (89)
OM : Allé - Clère, Schnoeck - Jacquier, Cabassu,
Durbec - Devaquez, Durand, Boyer, Crut, Gallay
Quevilly : W. Puddefoot - Demeilleurs, Fearre Hecquet, Bonnardel, Groult - Verdun,
Willig, Fagris, Guillard, Déans
Saison 1926-1927
Et de 3 pour l’OM !
Les six premières éditions de la Coupe
de France sont remportées par des clubs
parisiens. Il faut attendre 1924 pour qu'une
équipe de Province, l'Olympique de Marseille, inscrive son nom au palmarès. C'est
le début d'une longue série car, quatre ans
plus tard, les Phocéens remportent déjà leur
troisième trophée.
Vainqueurs de Quevilly en 1927, les
Marseillais conservent la Coupe, égalant
ainsi les performances du Red Star. Les huit
clubs quarts de finalistes, en 1926, ne font
leur entrée en lice qu'en seizièmes de fiLa coupe devant les officiels et Gaston Doumergue
nale. A ce stade de la compétition, le tenant
du titre marseillais domine, à domicile, Levallois, avant de retrouver, à Paris, le FC Cette pour une
revanche de la finale de l'édition 1924. Comme trois ans plus tôt (3-2), les joueurs de l'Hérault doivent s'incliner (2-0). L'OM élimine ensuite Lille en quart de finale. Marseille rejoint ainsi le dernier
carré, en compagnie du CA Paris, du Stade Raphaéllois et de l'US Quevilly.
Marseillais et Parisiens ne parvenant à se départager (1-1), une nouvelle opposition est programmée. Le scénario s'avère alors très différent. Avec deux triplés des internationaux Edouard Crut et
Jules Devaquez, le match se solde par une large victoire 6 à 0 des Olympiens.
De son côté, le petit club de Quevilly atteint également le dernier acte, en écartant le Stade Raphaéllois au terme de deux oppositions (1-1, puis 1-0).
Il retrouve ainsi en finale le club qui
l'avait facilement éliminé, l'an passé, au
stade des huitièmes de finale (4-0). Le 6
mai 1927, il est ainsi présent sur la pelouse
du Stade-Yves-du Manoir, lorsque le Président de la République Gaston Doumergue
inaugure le rituel de la présentation des
équipes. Quevilly, emmené par l'international Philippe Bonnardel, joue pleinement sa
chance en finale. Autour du gardien anglais
Walter Puddefoot, la défense normande
tient bon durant la première demi-heure de
jeu. A Colombes, c'est finalement une
frappe de Raymond Durand qui a raison de
la vaillance des joueurs de Quevilly. Un second but inscrit, deux minutes plus tard, par Maurice
Gallay assomme un peu plus les Normands. Le sort de la rencontre est définitivement scellé, en
toute fin de match, par un troisième but marqué par Jules Devaquez (3-0).
Saison 1918-1919
Juste après la Grande Guerre...
qu'il devait remporter à quatre reprises (trois autres avec l'Olympique de Marseille).
Les souvenirs de Deydier:
"C'était très dur, se souvient Deydier. L'engagement était total d'un bout à l'autre de la partie.
Autant vous dire qu'à la fin de la prolongation, qui durait à cette époque une heure (deux fois trente
minutes), nous étions épuisés. D'autant plus que tous les joueurs étaient militaires et n'avaient
donc pas de grandes possibilités pour s'entraîner.
Les footballeurs commençaient seulement à bénéficier de quelques avantages. Enfin, dans
l'euphorie de la victoire, la fatigue fut bien vite oubliée et tout le monde s'est retrouvé, après le
match, à la Brasserie de Chateaudun où, bien sûr, le champagne coula à flots dans la Coupe."
La Coupe de la saison 1918-1919, pour tout savoir...
DEMI-FINALES :
HUITIEMES DE FINALE :
VGA Médoc - Cognac : 12-0
AS Lyon - Marseille : 1-1
CS Terreaux - All.Vélo Sportive : 7-1
CASG - Stade Français : 2-0
AS Française - SS Stade J.Macé : 4-1
CA Paris - Le Havre AC : 3-0 (CA Paris vainqueur par forfait)
Olympique de Paris - RCF : 4-3
Rennes - AS Brest : 5-0
AS Lyon - Marseille : 1-2
QUARTS DE FINALE :
CASG - AS Française : 4-2
Olympique de Pantin - CA Paris : 2-1
VGA Médoc - CS Terreaux : 3-1
Rennes - AS Lyon : 1-0
CASG - Rennes : 4-3
Olympique de Pantin - VGA Médoc : 4-3
FINALE :
Le 6 Avril 1919 au Parc des Princes
le CASG bat O. de Paris 3 à 2,
après prolongations
10000 Spectateurs - Arbitre Mr Thibeaudeau
Buts : Devicq, Hatzfeld (2), pour CASG, Darques, Devaquez pour l'O. de Paris
CASG : Ganneval - Frizon, Mentha - E Devic,
Schmer, Adden - Eug Devic, Boyer,
Hatzfeld, Deydier, J Devic Olympique de Paris : Decoux - Vasselin, Van
Roe - Lambrechts, Butincens, Ninot - Devaquez, Landauer, Verhoven, Darques, Dartoux
Saison 1919-1920
La 1ère Coupe organisée par la FFFA
Saison 1925-1926
L’OM pour la seconde fois
La Coupe de France est organisée, pour la première fois, en 1920 par la Fédération Française de
Football Association (FFFA), remplaçant le Comité Français Interfédéral (CFI).
Le CA Paris remporte le trophée, au détriment du Havre AC (2-1), grâce à un doublé de son attaquant international, Henri Bard.
Je pensais avoir une assez bonne
culture footballistique, mais force est d’avouer que je n’avais jamais entendu parler
de L'Association Sportive de Valentigney.
Je suis donc allé à la pêche aux renseignements : c’est un club omnisports, comprenant une section football, fondé en 1920
autour de l'activité de l'usine des CyclesPeugeot. Le club s'avère particulièrement
efficace entre les deux guerres en remportant 14 titres de champion de DH en 19
saisons ! Champion de France Honneur
en 1927, puis champion de France Amateurs en 1936, le club doubiste dispute la
finale de la Coupe de France en 1926, après avoir sorti notamment le FC Rouen et le CA Messin.
Face à l'Olympique de Marseille en finale, Edmond Chavay inscrit l'unique but des Lions qui
s'inclinent 4-1. À noter que les succès de l'AS Valentigney inspire les dirigeants de Peugeot pour
monter le FC Sochaux (1928). Jules Peugeot, maire de Valentigney, est alors également président
de l'ASV. Avant le lancement du club sochalien, les joueurs de Valentigney profitent des avantages de Peugeot qui, en premier lieu, leur fournit un emploi . Peugeot ne subventionne toutefois
jamais directement l'ASV (Sources Wikipédia)
L'édition 1919-1920 de la Coupe de France établit un nouveau record de participants : 114 clubs se
présentent au coup d'envoi de la compétition. Pour la première fois y prennent part des clubs du
Nord, mais aussi de l'Alsace et de la Lorraine. La victoire française, lors de la "Grande Guerre",
ayant rendu ces régions à
la France. Ce grand nombre de clubs entraîne l'organisation d'un tour préliminaire.
Les finalistes connaissent des parcours assez
aisés avant de se retrouver
à Paris. Le CA Paris franchit tout d'abord tranquillement les trois premiers
tours, en inscrivant un total de 17 buts, contre quatre encaissés (CO Billancourt 6-2, US Romillonne
8-0 et US Servannaise 3-2)
avant de devoir s'y prendre à deux fois en quart de
finale, face au Red Star (1-1
puis 2-0). Les Parisiens écartent finalement la VGA Médoc en demi-finale (2-1).
De son côté, le club doyen, Le Havre, élimine consécutivement le Stade Français (2-1), le SGPM
Caen (6-0), Levallois (2-1), Clichy (3-2) et Cannes (2-0).
Pour la finale, Le Havre est privé de son attaquant international Albert Rénier et de son talentueux milieu Sidney Sheldon, face à une formation parisienne au grand complet (deux internationaux suisses et sept français).
Seitz, gardien de l’OM, alors que les portes de l’équipe de France
s’ouvraient à lui comme arrière, témoigne :
« Ce
fut à vrai dire, plus simple qu'on ne pourrait le supposer, explique-t-il. J'étais l'arrière gauche titulaire de l'équipe quand nous
l'avons emporté face à Sète, et je me trouvais quelque temps plus tard
aux portes de la sélection lorsqu'on se rendit compte à l'entraînement,
où je m'amusais à doubler le goal Bastiani qui avait remplacé De
Ruymbecke dans la cage, que je réussissais davantage que le titulaire.
Ainsi, de but en blanc, me retrouvai-je porteur du pull de gardien et
perdis-je la distinction d'international qui était sur le point de m'être
attribuée pour mes qualités d'arrière... Et à la fin de cette saison-là,
j'eus à nouveau la joie de faire le tour d'honneur de Colombes... sous
ma toute neuve reconversion. »
La Coupe de la saison 1925-1926, pour tout savoir...
HUITIEMES DE FINALE :
CA Vitry - Stade Roubaisien : 4-2
Stade Français - RC Strasbourg : 2-0
Club Français - Cannes : 2-0
Valentigney - Angers : 0-0 2-0
Tourcoing - Le Havre AC : 2-0
FC Rouen - Amiens : 7-1
Marseille - Quevilly : 4-0
Sète - US Suisse : 2-2 3-3 5-3
QUARTS DE FINALE :
Valentigney - FC Rouen : 4-2
CA Vitry - Club Français : 2-1
Marseille - Tourcoing : 4-2
Stade Français - Sète : 4-2
DEMI-FINALES :
Marseille - Stade Français : 5-0
Valentigney - CA Vitry : 2-1
FINALE :
le 9 Mai 1926 à Colombes
L’OM bat Valentigney 4 buts à 1
30000 Spectateurs - Arbitre Mr Balvay
Buts Devaquez (16eme, 80eme), de Ruynbecke
(26eme) , Boyer (33eme) pour l'OM, Chavey
(40eme) pour Valentigney
OM : Seitz - Durbec, Jacquier - Subrini, Clere, Blanc
- Devaquez, De Ruynbecke D, Boyer, Crut, Gallay
Valentigney : Entz - Lovy, Simonin - Rigoulot, Goll,
Richard - Gredy, Van Praet, Chavey, Haenni, Schaff
Saison 1925-1926
L’OM pour la seconde fois
Saison 1919-1920
La 1ère Coupe organisée par la FFFA
Pour l'édition 1925-1926 de la Coupe de France, Marseille joue la carte de l'offensive, en alignant une attaque composée d'internationaux. Cet atout permet aux Phocéens de signer un second succès dans l'épreuve reine, après 1924. Malgré tout leur cœur, les amateurs de Valentigney
ne peuvent contrer la supériorité olympienne (4-1).
Lors des 32èmes de finale, le RC Strasbourg crée la sensation en s'imposant
face au Red Star . Le triple vainqueur de
l'épreuve de 1921 à 1923 s'incline ainsi dès
son entrée en lice. Si le tenant du trophée,
le CA des Sports Généraux décroche aisément sa qualification pour les 16èmes de
finale, aux dépens du FC Grenoble (5-2),
il quitte la compétition à ce stade de
l'épreuve.
De son côté, Marseille défend sans
trembler son statut de favori. Vainqueur
deux ans plus tôt, l'équipe emmenée par
Victor Gibson a déjà inscrit vingt-quatre
buts pour parvenir dans le dernier carré.
En demi-finale, les coéquipiers de Jean
Boyer font preuve de la même efficacité offensive en dominant le Stade Français 5-0. De son côté,
Valentigney se fraye un chemin plus discret
vers la finale, les "Lions", les joueurs travaillent tous aux usines Peugeot, écartant
le CA Vitry, en demi-finale, après un succès
2-1. Sur la pelouse du stade Yves-duManoir, les Marseillais ne tardent pas à asseoir leur emprise sur la rencontre.
A Colombes, Maurice Gallay parvient à
adresser trois passes décisives, que Jules
Devaquez, Douglas De Ruymbeck et le capitaine Jean Boyer ont transformé dès la
demi-heure de jeu.
Et si Chavey parvient à réduire la marque, cinq minutes avant le retour aux vestiaires, une nouvelle réalisation signée Devaquez scelle, à la 80ème minute, le sort de cette neuvième édition (4-1). L'OM reste alors la seule
formation provinciale à avoir inscrit son nom au palmarès...
Même si les Havrais ouvrent la marque par l'intermédiaire de Thorel, le CA Paris domine les
débats et refait petit à petit surface. Henri Bard , sur un pénalty remet les équipes à égalité (1-1),
avant de signer un doublé, synonyme de victoire finale (2-1).
La Coupe de la saison 1919-1920, pour tout savoir...
HUITIEMES DE FINALE :
Olympique Lillois - Olympique de Paris : 2-1
Cannes - RCF : 1-0
CA Sports Généraux - Gallia Club : 5-0
USA Clichy - Rouen : 1-0
VGA Médoc - Stade Bordelais UC : 3-0
Red Star - Rennes : 3-1
CA Paris - Saint Servan : 3-2
Le Havre AC - Levallois : 2-1
QUARTS DE FINALE :
Cannes - O.Lillois : 2-1
CA Paris - Red Star : 1-1 2-0
Le Havre AC - Clichy : 3-2
VGA Médoc - CASG : 3-0
DEMI-FINALES :
CA Paris - VGA Médoc : 2-1
Le Havre AC - Cannes : 2-0
FINALE :
Le 9 Mai 1920 au Stade Bergeyre
CA Paris bat Le Havre AC 2 à 1 (0-0)
8000 Spectateurs - Arbitre Mr Gérardin
Buts : Bard (2), pour le CAP, Thorel pour le
HAC.
CAP : Dreyfus - Vanco, Mesnier - Mc Dewitt,
Bigué, Allègre - Dupé, Pache,
Poullain, Bard, Gravier Le Havre : Drancourt - Grivel, Gibbon - Dial,
Merieult, Avenel - Cantais, Accard,
Blouin, Thorel, Lenoble -
Saison 1920-1921
La victoire du Red Star
Saison 1924-1925
Le CASG renoue avec la victoire
Il est temps de remettre les pendules à l’heure. Éliminé 2 buts à 0, un an auparavant, par le
CA Paris, en quart de finale d’une jeune épreuve prometteuse, la Coupe de France, le Red Star ne
peut s’autoriser un nouvel échec.
Question de prestige. Ce 24 avril 1921, il a rendez-vous en finale, sa première, contre l’Olympique de Paris. Le club est en pleine ascension. Son équipe fanion est constellée d’internationaux.
Au coup d’envoi, sur le stade Pershing à Vincennes, Chayriguès, Gamblin, Hugues et consorts n’imaginent pas le début de la liaison passionnée que le club poursuivra à cinq reprises, avec cette
compétition.
Ce dimanche de printemps, il fait chaud sous les chandails tricotés des joueurs, et aussi dans
les tribunes où s’agglutinent 18 000 spectateurs déchaînés. Le match est de ceux qui tissent les légendes. Premier coup d’éclat, le retour surprise dans les cages de l’adulé gardien Chayriguès, soidisant perdu pour le foot après une grave blessure à l’épaule.
L'OM s'était incliné en quart de finale contre l'autre Olympique, celui de Paris qui perdra
contre le FC Rouen en demi-finale. Les banquiers avaient eux éliminés les Sétois, par 1 à 0, lors de
ces demi-finales
Témoignage : Charles Witty d'origine anglaise, demeura fidèle au F.C. Rouen de 1920 à 1939.
Cherley Witty appréciait les frites et le beaujolais. La passion du football, l'amour qu'il portait à
une jeune Rouennaise contribuèrent à fixer sa destinée. Il s'établit à Rouen au lendemain du premier grand conflit mondial, s'y maria et s'engagea sans plus attendre au F.C. Rouen. Ses souvenirs de la Finale de 1925 :
"Je n'ai pas quitté les rangs de l'équipe première. Je jouais demi droit, puis je devins arrière sur
Le Red Star domine et ouvre la marque, après la mi-temps, par Clavel échappé sur son aile
droite. Puis mène 2 à 0 grâce à Naudin. Le Parisien Landauer relance le suspense. Le Red Star,
réduit à dix, serre les dents.
L’Olympique obtient un penalty, pour une main de Gamblin. Ceui-ci s’adresse à Dewaquez,
le tireur, et lui lance : « Tu va le rater, Julot ! ». Bingo, le shoot trouve la poitrine de Chayriguès,
qui sera porté en triomphe à la fin du match. Le Red Star jubile.
la fin de ma carrière. A quarante et un ans, je fus même appelé dans l'équipe fanion décimée par
la mobilisation générale. Mon meilleur souvenir ?
La finale de la Coupe de France 1925, que nous perdîmes devant le C.A.S.G. (3-2), après avoir
réalisé un match nul (1-1). Le football de l'entre deux guerres était tout différent de celui que l'on
pratiqua après. Il était certes rudimentaire, mais combien plus attachant et spectaculaire. Les arrières défendaient, les demis pourvoyaient, les avants attaquaient. Nous ne connaissions pas encore de système de jeu."
La Coupe de la saison 1924-1925, pour tout savoir...
QUARTS DE FINALE :
DEUXIEME FINALE
CASG - La Garenne Colombes : 2-0
Sète - Amiens : 1-0
Olympique de Paris - Marseille : 1-0
FC Rouen - Stade Français : 2-1
DEMI-FINALES :
CASG - Sète : 1-0
FC Rouen - Olympique de Paris : 2-1
La Finale et le penalty de Devaquez :
En finale, l'Olympique de Paris partait favori, car on ignorait complètement que le Red Star
avait une arme secrète : Pierre Chayriguès. Jusqu'au moment de pénétrer sur le terrain, la présence du fameux portier fut ignorée de nos adversaires, et c'est avec grande surprise que les dirigeants et les joueurs de l'Olympique, et le public, virent Pierrot se placer dans le but des marine et
blanc. Les Olympiens en furent sûrement affectés. Le coup avait porté.
Le 10 Mai 1925, à Colombes
CASG bat FC Rouen : 3 à 2 après prolongations
(18000 Spectateurs - Arbitre Monsieur Slawick
Buts : Soïka (3eme), Barville (15eme), Liénart
(58eme) pour CA Sports Généraux,
Boulanger (11eme, 20eme) pour Rouen
CASG : Jou - Gollet, Liénart - Clugnet, Marquet,
Marion - Barville, Caillet, Soika, Tissot, Auger -
FINALES :
PREMIERE FINALE : le 26 Avril 1925
CASG - FC Rouen : 1-1
Buts : Boulanger (3eme) pour Rouen, Auger
(70eme) pour CA Sports Généraux
FC Rouen : Barnes - Canthelou, J.Rault - Blaizot,
Hérubel, Witty - Pozzo, Boulanger, Halotel,
Burel, Renault -
Saison 1924-1925
Le CASG renoue avec la victoire
Saison 1920-1921
La victoire du Red Star
C'est le CASG qui renouvelle sa victoire de 1919, en battant le FC Rouen au
second match, la première finale s'étant
soldée par un score de 1 à 1. C'est par 3
buts à 2 que les banquiers s'imposent à
Colombes.
Créé en 1903, le club est à l'origine le
club sportif de la banque « Société générale », d'où son nom de Club Athlétique
de la Société Générale. En 1907, le CASG
se fixe sur un terrain non loin de la Porte
d'Auteuil, à deux pas du Parc des Prince.
Signalons les sélections de Deconninck,
Devicq, Bard, Carrier, Mathieu, Jorda,
Barillet et Devic, lors de rencontres non-officielles de l'équipe de France, pendant la Grande
Guerre. Présent dès la première édition de la Coupe de France, le CASG s'impose, jusqu'au lancement du championnat pro, comme l'un des grands animateurs de l'épreuve. Trop corporatiste
dans sa dénomination, le club se mue en 1919 en Club athlétique des sports généraux. Les règlements de la FFFA l'exigeaient. Déjà
vainqueur en 1919, le CASG retrouve les
fastes de finale de la Coupe de France
en 1925.
En alignant une équipe sans réelles vedettes, les « Généraux » s'imposent donc 3-2 face au FC Rouen, après
un premier nul 1à 1.
« Et pourtant, rappelle Henri Tissot, un seul match aurait dû suffire. En
Le match, dès son début, fut passionnant, notre Paul, déchaîné, multipliait les ouvertures
aux ailiers, Brouzes et Naudin "occupaient" les "demi-ailes" adverses et Cottenet, dans les buts
olympiens, fut deux fois battu. Devaquez et Darques, les animateurs des "vert et blanc", s'employaient avec beaucoup d'application. Mais Chayriguès faisait merveille. Le "Chat" subjuguait
ses adversaires, qui tiraient en dehors du portique ou dans les énormes "pattes" du portier audonien.
Le jeu devint violent. Brouzes fut emporté du terrain après
une ruade de Huysmans, avec la cheville droite fracturée. Hugues était blessé à la clavicule, mais conservait son poste.
C'étaient là deux sérieux handicaps. Les Olympiens marquèrent
une fois, deux buts à un !
Le Red Star luttait avec cœur, mais était acculé sur ses buts
malgré les contre-attaques menées par Paul Nicolas qui continuait à lancer ses ailiers. Et il se produisit un évènement. L'évènement que Paul Nicolas racontait ainsi : « Il restait quinze mi-
effet, lors de la première édition, alors
qu'on s'acheminait vers la fin de la
prolongation, Barville, de l'aile droite,
effectua un centre que je contrôlai du
genou ; je tirai alors aussitôt et marquai le but. Mais notre joie fut de courte durée puisque l'arbitre annula le but, prétextant que
j'avais contrôlé le ballon de la main. Alors que, je puis vous l'affirmer aujourd'hui où cela n'a plus
aucune importance, jamais je n'ai contrôlé cette balle de la main ! Enfin, tout se termina bien
puisque nous avons remporté la Coupe
quand même.
Le C.A.S.G. jouait alors une
sorte de WM avant la lettre, en ce sens
que les deux inters jouaient très repliés
et couvraient donc un terrain considérable. Nous avions pour consigne de lancer, depuis le milieu du terrain, nos ailiers par de longues passes en diagonale. L'inter gauche adressait de longues balles en profondeur vers le poteau
de corner droit et réciproquement, et je
vous prie de croire qu'à l'époque les
joueurs couraient après toutes les balles. Tandis qu'aujourd'hui... Enfin, ceci
est une autre histoire ! ».
nutes à jouer. Gamblin fut à son tour touché, mais après quelques secondes de soins, notre capitaine reprit son poste. Heureusement pour nous, car il sauva le navire en détresse en parant un
shoot de Farques de la main droite et de la tête, sur la ligne du
but. Le ballon avait été paré une première fois par Chayriguès
qui tomba à terre sur le premier tir de l'intérieur Olympien et
n'était pas relevé au moment du deuxième shoot. Lucien, froidement, dégagea en touche et, imperturbable, attendit.
L'arbitre Slawick, qui dirigeait le match, accourut et, naturellement, désigna le point de pénalty. Nous étions atterrés. Etre si près du but et échouer ! Car nous étions certains, avec seulement neuf joueurs valides, d'être battus s'il fallait jouer la prolongation. Au contraire, dans le
camp adverse, on jubilait. Mais, le ballon placé sur le terrible point blanc, les joueurs de l'Olympique discutaient. Qui allait tirer le coup de réparation ? Il y avait pourtant là des shooteurs de qualité, Devaquez, Darques et Landauer, parmi les avants, puis le demi Baron, plus tard spécialiste
remarquable, ainsi que les arrières Langenove et Huysmans. Alors Gamblin s'avança et dit à Devaquez et Darques : "Voulez-vous que je tire, moi ?" Devaquez répondit : "Tu vas voir si on a besoin de toi !" Et il shoota... dans la terre, tandis que le ballon venait mourir devant Chayriguès qui,
les deux mains formant pelle, n'eut qu'à le ramasser en disant : "Merci Julot .!" . Remis en
confiance, nous réussîmes, par une folle dépense d'énergie, à conserver le résultat acquis, alors
que nos adversaires rageaient de dépit et, au coup de sifflet final, notre joie était sans limite... ».
La Coupe de la saison 1920-1921, pour tout savoir...
HUITIEMES DE FINALE :
Olympique de Paris - FC Sète : 2-0
Red Star - US Belfort : 3-0
US Tourcoing - ASF : 3-2
Cannes - JAO : 6-4
RC Calais - CASG : 3-2
US Suisse - La Garenne Colombes : 2-0
RCF - RC Rouen : 4-1
CA Paris - Saint Servan : 3-1
QUARTS DE FINALE :
Olympique de Paris - CA Paris : 2-1
RC France - US Suisse : 4-2
Red Star - Cannes : 4-0
US Tourcoing - RC Calais : 2-0
DEMI-FINALES :
Red Star - RC France : 4-3
Olympique de Paris - US Tourcoing : 3-2 (ap)
FINALE :
le 24 Avril 1921 à Pershing (Vincennes)
Red Star bat Olympique de Paris : 2 - 1 (0 - 0)
18000 Spectateurs. Arbitre Monsieur Slawick
Buts : Clavel (53), Naudin (77) pour le Red Star,
Laudauer (78) pour l'Olympique de Paris
Red Star : Chayriguès - Meyer, Gamblin - Marion, Hugues, Bonnardel - Bourdin, Brouzes, Nicolas,
Naudin, Sentubery
Olympique de Paris : Cotteet - Langenove, Huysmans Baron, Paracchini, Haas - Devaquez, Rouchès,
Landauer, Darques, Rebut-
Saison 1921-1922
A nouveau le Red Star
Saison 1923-1924
La première de l’OM
La finale, de la cinquième édition de la Coupe de France, oppose le Red Star au Stade Rennais.
Tenant du trophée, le club francilien confirme son statut de favori, sur la pelouse du Stade Pershing, par une victoire 2-0.
Ce succès lui permet de devenir la première formation à conserver son titre. Une nouvelle fois,
un club de la capitale barre la route à une équipe de Province. Alors que quarante-huit clubs
avaient pris part à la première édition de la Coupe de France en 1917, ils sont cinq fois plus nombreux à s’engager dans la compétition en 1921. Le nombre croissant de formations en lice conduit
à une innovation qui permet, aux clubs ayant atteint les 16èmes de finale, d’accéder directement
aux 32èmes de l'édition suivante.
Ce système d’exemption profite ainsi
au Red Star, vainqueur de l’édition 19201921, face à l’Olympique Paris (2-1). De
nouveau les coéquipiers de Lucien Gamblin gagnent le droit de disputer le dernier
acte, marquant à dix-huit reprises (pour
trois buts encaissés) en cinq rencontres.
De son côté, le Stade Rennais connaît un
peu plus de difficultés pour atteindre la
finale, contraint ainsi par l’Olympique Lillois à disputer deux matches pour franchir
le cap des quarts de finale (1-1, puis 1-0).
En finale, c’est Paul Nicolas, qui ouvre
la marque durant le premier quart d’heure
de jeu, tandis que les attaques de Jean Caballero, auteur d’un triplé en demi-finale face à l’Olympique de Paris (3-0), sont bien muselées.
Les Franciliens doublent la mise en fin de match, la reprise de la tête de Raymond Sentubéry
scellant le sort de cette finale (2-0, 87ème). Le capitaine breton, François Hugues (photo cicontre), vainqueur l’année précédente sous le maillot du Red Star, doit donc, cette fois, s’incliner.
Mais, avant de soulever le trophée, Jean Boyer doit encore patienter plusieurs minutes, car l'accès à la tribune officielle se révèle difficile, la foule se faisant de plus en plus dense et pressante !
Les "Vert et Blanc" doivent déposer les armes pour la seconde année consécutive en finale...
Article de Gabriel Hanot dans le Miroir des Sports : « Quelle était l'équipe de l'Olympique de
Marseille, riche désormais d'un exploit sensationnel et peut-être sans précédent dans les annales
du football ? En somme, peu de footballeurs connus chez les Marseillais et des joueurs presque
tous de forte réputation au Football Club de Cette. Le match joué, la recherche des hommes qui
brillèrent pour l'Olympique reste entreprise délicate, sinon hasardeuse.
Le gardien B. de Ruymbecke a un style théâtral, hardi, imprudent, et une technique incertaine ;
il attend le shoot en se mettant automatiquement à genoux, au risque de voir le ballon passer audessus de sa tête. Son impétuosité le servit heureusement et lui permit de racheter sa technique
défectueuse par des interventions opportunes et sans réplique. Les deux arrières Jacquier et Seitz,
qui ont des défauts, qui attendent le bond du ballon avant de dégager, qui se servent d'un pied au
détriment de l'autre, compensèrent leurs faiblesses par une opposition infatigable aux offensives
adverses et des dégagements utiles, soit au pied, soit de la tête, soit du corps. Ces deux joueurs se
sacrifièrent au salut de leur équipe. Ils ont bien mérité de leur club et de leur cité. Les demis-aile
Blanc et Torta furent fougueux, sans peur et sans reproche… Les trois vrais joueurs de l'équipe
furent le demi-centre Cabassu et les avants Boyer et Crut... ».
En conclusion l’OM de cette saison avait démontré que la volonté, celle qui est nécessaire pour
charmer Dame Coupe, était plus forte que la technique et la renommée...
La Coupe de la saison 1923-1924, pour tout savoir...
HUITIEMES DE FINALE :
DEMI-FINALES :
Saint Servan - Stade Bordelais : 1-0
Le Havre AC - SC Nîmes : 2-0
Sète - Red Star : 1-0
Rennes - RC Roubaix : 2-1
Stade Français - RCF : 4-2
O.de Paris - CASG : 4-1
Marseille - FC Dieppe : 4-1
FC Rouen - RC Rouen : 3-0
Marseille - FC Rouen : 3-1
Sète - Le Havre AC : 1-1, Sète - Le Havre AC : 1-1,
Sète - Le Havre AC : 2-0
QUARTS DE FINALE :
Le Havre AC - O.de Paris : 2-1
Sète - Rennes : 0-0, Sète qualifié sur tapis vert
FC Rouen - Saint Servan : 3-1
Marseille - Stade Français : 2-2, 3-2
FINALE :
le 13 Avril 1924 à Pershing
L’OM bat Sète 3 à 2
29000 Spectateurs - Arbitre Monsieur Fourgoux
Buts : Crut (3e, 110e) , Boyer (42e) , pour Marseille,
Cazal (15e) , Torta (67e csc) pour Sète
OM : De Ruynbecke R - Jacquier, Seitz - Blanc, Cabassu, Torta - Michel, Boyer,
Subrini, Crut, De Ruynbecke D
Sète : Henric, Granier, Hewitt, Parachini,
Domergue, Jourda, Cornelius, Cazal,
Caballero, Dangles, Gibson
Saison 1923-1924
La première de l’OM
Après avoir écarté le F.C. Rouen en
demi-finales (3-1), l'Olympique de Marseille s'adjuge la septième Coupe de
France, au terme d'une surprenante finale.
Le Football Club de Cette , finaliste malheureux un an auparavant, et grand favori
de cette confrontation méridionale, partait, semble-t-il, trop confiant... En demifinale, Sète avait éliminé Le Havre
Dès le coup de sifflet final de Monsieur
Fourgous, la foule, composée de quelque
24.000 personnes, envahit littéralement la
pelouse du Stade Pershing. Une pagaille
indescriptible s'en suit. Les agents de sécurité, censés protéger la tribune officielle présidée par Jules Rimet (Président de la F.F.F.), sont
aussi débordés qu'interloqués. Ils ne sont pas les seuls. Les joueurs de Cette sont aussi abasourdis
qu'eux à cet instant précis !
Alors que tous les pronostics penchaient très nettement en leur faveur, les Sétois s'inclinent durant la prolongation, sur un joli coup franc de "Doudou" Crut (3-2). Il reste alors moins d'un
quart d'heure de jeu et les coéquipiers de Cazal ne reviendront jamais à la marque. Comment
l'O.M., qui ne recense que peu de joueurs de renom dans ses rangs, a-t-il bien pu vaincre une formation de Cette à la réputation si forte ?
Le journaliste, dépêché sur l'événement par le journal "Le Miroir des Sports", indique dans son
résumé du 17 juin 1924 : "L'ardeur infatigable des Marseillais a eu raison de la science et de l'ex-
Saison 1921-1922
A nouveau le Red Star
PORTRAIT :
Pierre Chayriguès,
celui qui révolutionna la technique du gardien de but.
Né le 1er Mai 1892 à Paris, Pierre Chayriguès est le premier gardien de but français de renom. Il débute en équipe
première de la JAS Levallois dès l'âge de treize ans. Il rejoint le Red Star en 1911 et étrenne sa première sélection en
équipe de France dans la foulée.
Il « invente » les dégagements aux poings et les sorties
dans les pieds des adversaires. Il est le premier gardien
français à quitter sa ligne pour anticiper sur les adversaires.
Ceci lui occasionne nombre de blessures, malgré sa très solide stature et ses 1m70.
Sa réputation franchit les frontières de l'Hexagone. Le
club professionnel anglais de Tottenham Hotspur lui propose un pont d'or pour le recruter en 1913, mais Chayriguès
refuse. Il avouera plus tard qu'il gagnait très bien sa vie au
Red Star, malgré son statut d'amateur...
Il stoppe sa carrière en 1925, suite à de nouvelles blessures. Il sort notamment dans les pieds de
l'attaquant uruguayen Petrone, à l'occasion des Jeux Olympiques d'été de 1924, et se blesse grièvement ; Chayriguès ne se remettra jamais vraiment de cette blessure.
périence des Cettois, qui se sont laissés brouiller par le jeu des adversaires moins bons footballeurs qu'eux.". Le constat est sévère mais juste.
Les Olympiens n'ont pas fait preuve d'une maîtrise technique individuelle et collective égale à
celle de leurs rivaux, mais ils ont su compenser cette faiblesse par un formidable esprit de groupe
et un engagement farouche. Alors que les Sétois privilégient le beau jeu, les Phocéens, eux, se préoccupent peu de la manière, pourvu que le succès soit à la clé. Le positionnement ultra défensif de
l'O.M., en fin de partie, un système encore peu usité dans les années 20, a troublé son vis-à-vis et
certains puristes. Dans ce même article du Miroir, l'auteur parle d'ailleurs de "méthodes origina-
les. Ils (les Marseillais) laissèrent à trois équipiers, Cabassu, Boyer et Crut, le soin de jouer au
football, de mener et de conclure les offensives (...). Quant aux autres joueurs, ils se dépensèrent
sans compter, ils mirent tout en œuvre pour se saisir du ballon, pour le repousser, pour l'expédier
loin, ils frappèrent, dégagèrent, centrèrent, shootèrent, exercèrent leur activité à qui mieux mieux,
dépensèrent leur énergie sans ménagement". Peu classique en effet, mais terriblement efficace !
L'année 1924 correspond au premier sacre de l'Olympique de Marseille en Coupe de France. Le
premier d'une très longue série...
La Coupe de la saison 1921-1922, pour tout savoir...
HUITIEMES DE FINALE :
Red Star - US Tourcoing : 1-0
RC Rouen - CA Paris : 1-0
RC Roubaix - CA Sports Généraux : 4-2
SC Nîmes - Marseille : 2-0
O.de Paris - RCF : 4-1
Sète - AS Française : 1-0
Rennes - Le Havre AC : 4-2
Levallois - O.Lillois : 1-0
QUARTS DE FINALE :
Red Star - RC Roubaix : 4-0
FC Rouen - SC Nîmes : 2-1
O.de Paris - Levallois : 3-0
Sète - Rennes : 2-0
DEMI-FINALES :
Red Star - O.de Paris : 1-0
Sète - Rouen : 1-0
FINALE :
le 7 Mai 1922 à Pershing
Red Star bat Rennes 2 à 0 (1 - 0)
25000 Spectateurs - Arbitre Monsieur Gérardin
Buts Nicolas (14e) Sentubery (87e)
Red Star : Chayriguès - Meyer, Gamblin - Marion,
Joyaut, Bonnardel - Cordon, Thedie, Paul Nicolas,
Naudin, Sentubery
Rennes : Berthelot - Molles, Lenoble - P.Gastinger,
Hugues; Scoones - Bourdin, M.Gastiger, Caballero,
Marc, Delalande
Saison 1922-1923
Red Star : le 1er triplé de l’histoire
Saison 1922-1923
Red Star : le 1er triplé de l’histoire
Vainqueur de l’épreuve en 1921 et 1922,
le Red Star signe, sur la pelouse du Stade
Pershing de Paris, le premier triplé de
l’histoire de la Coupe de France. Déjà victorieux en finale de l’Olympique de Paris
(2-1), puis du Stade Rennais en 1922 (2-0),
les coéquipiers de Lucien Gamblin dominent cette fois, lors du dernier acte, le FC
de Cette 4-2. Une rencontre au scénario
incroyable, les six buts étant inscrits lors
de la première demi-heure de jeu !
Le Red Star est invaincu, en Coupe de
France, depuis douze matches, lorsqu’il
aborde les trente-deuxièmes de finale de
l’édition 1921. Le club Parisien poursuit sur sa lancée, en écartant successivement Bischwiller, l’AS
Brestoise, l’US Tourquennoise et le RC Roubaix, atteignant ainsi le dernier carré.
Il retrouve en demi-finale son adversaire
de la finale 1921, l’Olympique de Paris (21). Le sort de cette rencontre est identique,
un but de Juste Brouzes ouvrant aux Parisiens la voie d’une troisième finale consécutive (1-0).Le 6 mai 1923, ces derniers retrouvent le FC Cette.
Après le FC de Lyon, lors de la première
édition en 1918, le Havre AC en 1920, puis
le Stade Rennais UC en 1922, c’est la quatrième fois qu’un club de Province se hisse
en finale.
Après les échecs de ses homologues, le
FC de Cette a bien l’intention d’inscrire
son nom au palmarès de l’épreuve. Mais le
Red Star ne tarde guère à faire valoir son statut de favori. Au bout de sept minutes de jeu, Marcel
Naudin a déjà signé un doublé (2-0, 7ème). Quatre minutes plus tard, Lucien Cordon laisse entrevoir une finale à sens unique, en trompant François Encontre une troisième fois (3-0, 11ème).
Mais le festival offensif se poursuit, William Cornelius réduisant la marque pour Cette (3-1,
16ème). L’engagement vient à peine d’être sifflé, que Robert Joyaut, d’une frappe de trente mètres, permet au Red Star de prendre de nouveau le large. Georges Kramer maintient le rythme effréné de cette finale et permet au club de l’Hérault de conserver l’espoir (4-2, 27ème). Mais, après
cette demi-heure prolifique, le score de la rencontre n’évolue plus. Le Red Star signe le premier
triplé, six de ses joueurs ayant pris part à ces trois finales victorieuses.
En 1923, le Football Club de Cette
(orthographe d'alors) rencontrait en finale
le Red Star de Paris. Pour en arriver à
cette ultime étape, les Cettois avaient vécu une longue incertitude. Il y avait eu, à
cette époque, la fameuse affaire Kramer :
Georges, l'aîné de la trinité internationale
suisse, avait joué avec Cette les 1/8 de finale contre l'A.S. Française de Paris, à
Lyon, match gagné par les Cettois par 1 à
0. Mais, sur réclamation des Parisiens, qui
disaient Kramer non qualifié pour jouer la
Coupe, les Méridionaux s'étaient vu déclarer battus par la Commission de la Coupe et, en appel,
par le Bureau Fédéral. C'est alors que deux hommes devaient se révéler : Georges Bayrou, directeur sportif et Emmanuel Gambardella, secrétaire du F.C. Cette. Pendant quelques semaines, ils
parcoururent les Ligues de toute la France, allant plaider leur cause. Le tribun cettois et son éminence grise, qui étaient tous deux très éloquents et persuasifs, défendirent l'affaire Kramer devant
l'assemblée générale d'avril et firent rétablir, dans son droit de vainqueur, le F.C Cette. Ils prirent
alors l'engagement (on était mi-avril) d'aller jouer les quarts et demi-finales sur terrain adverse,
soit à Rennes et Rouen, et d'être, le 6 mai, à Colombes pour jouer la finale.
Cette gagna le 22 avril, à Rennes, le 29, à Rouen, et s'inclina à Paris, contre le Red Star, qui
comprenait alors dix internationaux. L'histoire de la requalification avait fait grand bruit, et, dans
Cette la sportive, on discutait non seulement des chances de réussite, mais aussi des milliers de
francs qui renteraient dans la caisse des "vert et blanc". On était au début de l'amateurisme marron et le club méridional avait la réputation d'en être un des adeptes. Or, vous allez juger du
contraire : « Les joueurs, dont nous étions, furent à plusieurs reprises réunis. Entre la demi-finale
et la finale, on passa cinq jours à Vernon, en compagnie de Marcel Thil qui préparait son match
contre Georges Carpentier. Outre les consignes de l'entraînement, on ne négligea pas de parler de
la prime qui nous serait attribuée, pour avoir gagné nos deux matches, jouer la finale et pour nous
défrayer de nos journées perdues. Or, à l'issue de la finale, le soir après le repas, savez-vous combien on nous octroya pour faire une sortie dans le "gai Paris" ? Cent francs... ». (Témoignage d’un
joueur de l’équipe de Cette).
La Coupe de la saison 1922-1923, pour tout savoir...
HUITIEMES DE FINALE :
Red Star - US Tourcoing : 1-0
RC Rouen - CA Paris : 1-0
RC Roubaix - CA Sports Généraux : 4-2
SC Nîmes - Marseille : 2-0
O.de Paris - RCF : 4-1
Sète - AS Française : 1-0
Rennes - Le Havre AC : 4-2
Levallois - O.Lillois : 1-0
QUARTS DE FINALE :
Red Star - RC Roubaix : 4-0
FC Rouen - SC Nîmes : 2-1
O.de Paris - Levallois : 3-0
Sète - Rennes : 2-0
DEMI-FINALES :
Red Star - O.de Paris : 1-0
Sète - Rouen : 1-0
FINALE :
le 6 Mai 1923 à Pershing
Red Star bat Sète 4 à 2 (4 - 2)
20000 Spectateurs - Arbitre Monsieur Jandin
Buts Naudin (2e, 7e) Cordon (11e) Joyaut 17e
pour le Red Star, Cornelius (16e) G.Kramer (27e)
pour Sète
Red Star : Chayriguès - Meyer, Gamblin Joyaut, Hugues, Bonnardel - Cordon, Brouzes,
Paul Nicolas, Naudin, Sentubery
Sète : Encontre - Huot, Gravier - Berntsson,
Jourda, Dedieu - Cornelius, G.Kramer,
Parkes, Dangles, Pujol