Pour recevoir le dossier sur le cimetière militaire de la Belle Motte

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DOSSIER DE MONUMENT

Clés

:

Période

: Août 1914

Lieu

: Namur (Belgique)

Alliés

: Allemands, Belges et Français

Latitude

: 50.403389

Longitude

: 4.603182

Titre :

Le cimetière militaire de la Belle Motte

Thèmes

: Les combats d'août 1914 pour la prise des Forts de Namur, bataille de la Sambre

Localistaion :

rue Belle-Motte 3 - 5070 Fosses-la-Ville

Aux limites des villages de Le Roux et d’Aiseau, un cimetière militaire rassemble les dépouilles de plus de 4000 soldats français inhumés dans 1179 tombes individuelles, 3 tombes communes et 2 ossuaires. Inauguré en 1923 par le général Passaga, commandant à Rennes, il réunit surtout des combattants originaires de Bretagne, de Normandie et du Nord de la France. Aménagé dès 1917 par l’occupant, il contenait également des tombes allemandes qui ont été transférées à Langemark à la fin des années 1950. Aujourd’hui, le monument principal qui orne le cimetière est constitué d’une arche gothique. Il s’agit de l’embryon d’une chapelle commémorative élevée par les Allemands en 1917. Une plaque évoque l’amitié franco-belge, une deuxième est l’hommage de la classe ouvrière d’Aiseau « aux glorieux soldats français » et la troisième met à l’honneur un membre actif des pèlerinages à la Belle Motte, Ernest Cotelle, père d’un officier tué à Le Roux, en août 1914.

Intention stratégique

La bataille résulte avant tout, de la prise de contact entre la 5e armée française commandée par le général Lanrezac et la IIe armée allemande, commandée par le Generaloberst von Bülow. La 5e armée française progresse vers le nord en vue d'attaquer l'aile marchante allemande par l'ouest. La IIe armée allemande traverse la Belgique dans un vaste mouvement tournant centré sur les Ardennes et progresse vers le sud sud-ouest avec pour objectif de déborder Maubeuge par le nord. À l'ouest de la 5e armée se trouve le Corps expéditionnaire britannique (BEF) qui prend contact avec la Ire armée du Generaloberst Von Kluck à peu près simultanément (bataille de Mons). Au sud-ouest se trouve la 4e armée du général de Langle de Cary.

Déroulement de la bataille

Le 20 août, la 5e armée française progresse en direction du nord avec un rideau de cavalerie fourni par le corps de cavalerie Sordet, deux corps d'armée en premier échelon, le 3e et le 10e, et un corps sur le flanc droit, le 1er. Le 3e et le 10e corps arrivent le long de la Sambre entre Charleroi et Namur et se mettent en garde sur les ponts. Le premier s'établit le long de la Meuse. La 5e armée française forme donc un angle droit en pointe nord-est. La IIe armée allemande progresse de son côté avec un rideau de cavalerie et deux corps d'armée en tête, le Xe corps d'armée et le corps de la Garde. Le 21 août, les corps d'armée de tête se rencontrent sur les ponts dans la région de Tamines, Arsimont et Auvelais. Les Français sont descendus des hauteurs de la Sambre pour se battre sur les ponts. Le terrain est difficile car la zone, assez industrielle, est densément construite et empêche l'utilisation de l'artillerie de campagne. Les Allemands, plus réalistes, parviennent rapidement à établir des têtes de pont sur la rive sud du cours d'eau.

Le 22 août, les deux corps français renforcés des 37e et 38e divisions (zouaves et tirailleurs algériens de l'armée d'Afrique) tentent de contre attaquer et de reprendre les ponts, en vain. Ces contre-offensives, réalisées selon la doctrine en vigueur, sont très meurtrières sans résultat concret. Les Français découvrent à cette occasion l'efficacité des mitrailleuses et de l'artillerie lourde allemandes. Les corps allemands de deuxième échelon tentent alors de déborder par Charleroi. Le 23 août, les 3e et 10e corps fortement éprouvés par l'échec de leur contre offensive se mettent en défensive sur les hauteurs sud de la Sambre. Le 1er corps français prend contact avec les flanc-gardes de la IIIe armée allemande le long de la Meuse et tente d'empêcher le franchissement du fleuve notamment dans la région de Dinant. Simultanément, les Britanniques rencontrent la Ire armée allemande lors de la bataille de Mons et sont obligés de se retirer. Le corps de cavalerie Sordet est appelé à assurer le contact entre les Français et les troupes du maréchal French. Les deux flancs de la 5e armée française sont menacés. Le 24 août, le général Charles Lanrezac se voit contraint d'ordonner la retraite sur une ligne Avesnes Regniowez puis La Capelle-Hirson-Charleville avec pour appui à gauche la place forte de Maubeuge, à droite les Ardennes afin de tenter de se rétablir.

10e C.A.

général Desforges, chef d'état-major : Colonel Paulinier). 19e D.I. (général Bailly jusqu'au 11/9 puis général Bonnier et le 13/9 le général Bailly; chef d'état-major : commandant Béreger puis le 13/9 commandant Jeanpierre) 37e brigade (colonel Pierson) : 48e R.I., 71e R.I.

38e brigade (lt-colonel Passaga) : 41e R.I., 70e R.I.

Cavalerie : 13e hussards (1 escadron).

Artillerie 7e R.A.C. (3 groupes 75) Génie: 6e régiment (compagnie 10/1).

20e D.I. (général Rogerie; chef d'état major : commandant Henry) 39e brigade (général Ménissier)

: 25e R.I.,

136e R.I.

40e brigade (colonel de Cadoudal) : 2e R.I., 47e R.I.

51e D.R. (général Boutegourd; chef d'état-major : lt-colonel Huguenot) Réserve d'infanterie Cavalerie Artillerie Génie Cavalerie : 13e hussards (1 escadron) Artillerie : 10e R.A.C. (3 groupes) Génie : 6e régiment (compagnie 10/2).

101e brigade (général Petit) : 233e R.I., 243e R.I., 327e R.I.

102e brigade (général Leleu) : 208e R.I., 273e R.I., 310e R.I.

Cavalerie : 4e cuirassiers (2 escadrons) Artillerie : 15e R.A.C. (1 groupe), 27e R.A.C. (1 groupe), 41e R.A.C. (1 groupe) Génie : 3e régiment (compagnies 1/13 et 1/24; 1er régiment (compagnie 22/17); D.T./8e).

241e R.I., 270e R.I.

13e hussards 50e R.A.C. (4 groupes) 6e régiment (compagnies 10/3, 10/4, 10/16, 10/21); S.Pont.; D.T./8e

Une croix du 25e R.I. , 20e D.I., 39e Brigade Une tombe du 1er Zouaves , 38e D.I., 75e Brigade

Issue de la bataille

Cette bataille brutalement frontale s'est mal déroulée pour les Français, bousculés par les Allemands. Les carences de la doctrine française se sont fait jour, notamment l'esprit d'« offensive à tout prix ». Elle met en évidence l'équilibre et la complémentarité nécessaires entre le mouvement et le feu. Elle montre l'incapacité de l'armée française à organiser une phase défensive. Les Allemands démontrent leur supériorité tactique, notamment sur leur méthode de progression systématique et l'emploi des mitrailleuses, et leur supériorité matérielle due à l'artillerie lourde omniprésente opposée au canon de 75 français, une arme pourtant efficace, rapide et souple d'emploi. Le général Lanrezac, quant à lui, ordonne la retraite de la 5e armée française au bon moment. Débordé sur ses flancs, sa position défensive devient rapidement intenable. Ses troupes pourtant malmenées gardent une bonne discipline, un esprit combatif et reculent en bon ordre, malgré le ravitaillement très aléatoire. Cette retraite est un élément capital de succès pour la bataille de Guise et surtout pour la bataille de la Marne : elle évite un autre Sedan.

18e C.A.

général Maud'huy, chef d'état-major : lt-colonel Vuillemot). 35e D.I. (général Marjoulet, chef d'état-major : commandant de Coutard) 69e brigade (général Durand) : 6e R.I., 123e R.I.

70e brigade (général Pierron) : 57e R.I., 144e R.I.

Cavalerie : 10e hussards (1 escadron).

Artillerie 24e R.A.C. (3 groupes 75) Génie: 2e régiment (compagnie 18/1).

36e D.I. (général Jouannic; chef d'état-major : commandant Olive) 38e D.I. (général Schwartz p.i.; chef d'état-major : commandant Jèze) Réserve d'infanterie Cavalerie Artillerie Génie 71e brigade (général Bertin) : 34e R.I., 49e R.I.

72e brigade (général Trinité-Schilmans puis Général de Sèze) : 12e R.I., 18e R.I.

Cavalerie : 10e hussards (1 escadron) Artillerie : 14e R.A.C. (3 groupes) Génie : 2e régiment (compagnie 18/2).

75e brigade (colonel Vuillemin) :

1er zouaves

(3 bataillons), 1er tirailleurs (3 bataillons) 76e brigade (général Bertin puis du 6/9 colonel Pichon) : 4e zouaves (4 bataillons), 4e tirailleurs (2 bataillons), ), 8e tirailleurs (2 bataillons) Cavalerie : 5e chasseurs d'Afrique (4 escadrons) Artillerie : 32e R.A.C. (3 groupes) Génie : 3e régiment, 19e bataillon (compagnies 19/2, 1/25).

218e R.I., 249e R.I.

10e hussards 58e R.A.C. 2e régiment (compagnies 18/3, 18/4, 18/16, 18/21; S.Pont.); D.T./8e