RM n°140 - Ville de Reims

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OCTOBRE 2014 N°140 : LE MAGAZINE DE VOTRE AGGLOMÉRATION WWW.REIMSMETROPOLE.FR
Reims Métropole
e
n
i
z
a
g
a
m
PERFORMANCE
Une
championne
en or
ÉVÈNEMENT
DOSSIER
DÉBAT
Fiscalité :
la TEOM à la baisse
Bezannes, active
et attractive
La sécurité
en discussion
à Saint-Brice
-Courcelles
AL
ÉDITORI
Pour une
métropole
attractive
U
n chant ier immense et passionnant nous
mobilise totalement : faire de notre territoire
une métropole de référence aux portes
du Grand Paris. Cet avenir ambit ieux ne
passera que par le renforcement de notre attract ivité,
et une lutte contre le déclin démographique, qui
entrave notre dynamisme.
Catherine Vautrin
Députée de la Marne
Présidente de Reims Métropole
de ReimsMEtropolE,
5 bonnes raisons de me boire !
C’est dans ce sens qu’avec les 16 maires de
l’agglomérat ion, nous bât issons une stratégie basée sur
la dynamisat ion de notre t issu économique, au service
de la créat ion d’emplois. C’est notre priorité absolue.
© J. Driol
Parmi nos axes d’act ion : cont inuer à aménager des
parcs d’act ivités qualitat ifs, qui of frent un fort potent iel de développement.
Je pense par exemple à la Zac de Bezannes, en plein essor, où de nouvelles entreprises
viennent encore tout juste de s’implanter, à l’image de Yanmar, Akebon et Henner,
à qui je souhaite la bienvenue sur notre territoire.
Parallèlement, Reims Métropole doit se posit ionner comme une terre de recherche
et d’innovat ion, en valorisant ses filières porteuses tradit ionnelles. Je souhaite
que notre territoire s’af firme comme un centre d’excellence des biotechnologies. Je
m’engage de surcroît à nouer un partenariat étroit avec le Pôle de compét it ivité IAR
afin que nous devenions la référence
européenne sur le plan des agro-ressources et leur
« Avec les 16 maires de l’agglomération,
transformat ion industrielle.
nous bâtissons une stratégie basée sur
la dynamisation de notre tissu économique,
au service de la création d’emplois »
Par ailleurs, si nous voulons créer les condit ions
nécessaires à notre rayonnement, il convient de mettre
en place une fiscalité qui ne soit pas dissuasive, autant
pour les part iculiers que pour les entreprises.
Comme vous le savez, je m’étais engagée à faire voter
la baisse de la TEOM à hauteur de 20 %. Promesse tenue, cette diminut ion est déjà
ef fect ive cette année sur nos feuilles d’imposit ion.
écologique
écoNoMique
coNtrolée
potable
HiStorique
Enfin, dans un autre domaine, je t iens à souligner les performances, au plus haut
niveau, de nos sport ifs rémois, qui part icipent eux aussi à construire posit ivement
l’image de notre territoire. C’est pourquoi Pauline Ferrand-Prévot, toute nouvelle
championne du monde de cyclisme sur route, apparaît naturellement en Une de
Reims Métropole Magazine. Un magazine, qui, vous le constaterez, évolue dans
un style résolument plus moderne et dynamique, avec la volonté de mettre encore
davantage en lumière celles et ceux qui vivent notre métropole au quot idien.
w w w. e a u . re i m s m e t ro p o le . f r
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
3
SOMMAIRE
38
SOMMAIRE
OCTOBRE 2014 N°140 : LE MAGAZINE DE VOTRE AGGLOMÉRATION WWW.REIMSMETROPOLE.FR
Reims Métropole
Salle ouvre sa maison
Posez-vous au Relais
35
de Sillery
Une
championne
en or
DOSSIER
DÉBAT
Fiscalité :
la TEOM à la baisse
Bezannes, active
et attractive
La sécurité
en discussion
à Saint-Brice
-Courcelles
Photo de couverture : © AFP
ÉDITORIAL
03 Catherine Vautrin
06
40
06
44
« l’université prépare
sa révolution »
IMAGE
ÉVÈNEMENT
AGGLO
La chronique
15
de Jean-Pierre
Fortuné
Focus sur Prunay
18
DOSSIER
DÉBAT
Sécurité : « la collectivité
28
ne doit pas lâcher »
REIMS ATTRACTIVE
Le complexe sportif
30
et ludique sur les rails
CADRE DE VIE
Reims Métropole
32
augmente ses capacités
de production d’eau
4 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
30
SPORT
PORTRAIT
Régis Camus
46
ou la passion du vignoble
22
Bravo à Arnaud Lallement
de l’#AssietteChampenoise à
Tinqueux, élu Chef de l’année par
le magazine Le Chef, bit.ly/1tWxyP2
00:18 - 23 sept. 2014
7 retweets 2 favoris
Reims Métropole
@ Reims_Metropole
es champions de
L
l’EFSRA, ambassadeurs
Coup d’envoi officiel ce matin du pôle
clinique Courlancy à #Bezannes
avec @CaVautrin bit.ly/1sqPlrt
pic.twitter.com/7latFQzhgF
35
03:50 - 11 sept. 2014
11 retweets 1 favori
PRATIQUE
Services de la Ville de Reims et
de Reims Métropole : 03.26.77.78.79
(Reims Contact)
Transports publics
de l’agglomération de Reims
« ALLO CITURA » : 0800 003 038
Bétheny • Bezannes • Cernay-lèsReims • Champfleury • Champigny •
Cormontreuil • Prunay • Puisieulx •
Reims • Saint-Brice-Courcelles •
Saint-Léonard • Sillery • Taissy • Tinqueux •
Trois-Puits • Villers-aux-Noeuds
Hôtel de la Communauté : 3 rue Eugène
Desteuque - CS 80036 - 51722 Reims Cedex.
Tél : 03.26.77.78.79
et attractive
Reims Métropole
@ Reims_Metropole
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Étudiants, ne manquez pas
l’ouverture de l’espace Reims
Campus, votre guichet unique.
Aujourd’hui dès 9h30 bit.ly/
RS-CAMP
N° vert appel gratuit du lundi au vendredi de 7 h 30 à
19 h 30 et le samedi de 10 h à 19 h
Bezannes, active
22
12
vos feuilles d’imposition !
00:53 - 24 sept. 2014
4 retweets
de tout un territoire
Le CCRB plonge
45
dans le grand bain
10
12TEOM : - 20 % sur
Beau succès des Rencontres
Design & Entreprise organisées
à @ESADdeReims par @Reims_
Metropole et @CCIReimsEpernay
champeco.net/actueco/renco…
ÉCONOMIE
n territoire f leuron
U
de l’économie verte
DHL et Invest in
42
Reims s’associent pour
promouvoir le territoire
INTERVIEW
Regards croisés
PERFORMANCE
Gilles Baillat :
10
Invest in Reims
@investinReims
« petite reine »
du monde
ÉVÈNEMENT
R
Toute l’info de votre métropole sur :
@Reims_Metropole
Pauline Ferrand-Prévot,
38
PERFORMANCE
LIVE
T WITTE
PATRIMOINE
Jean-Baptiste de la
34
e
magazin
EC T
EN DIR
Directrice de la Publication : Catherine Vautrin
Direction de la rédaction : Séverine Mercier
Rédaction en chef : Stéphanie Clément
Rédaction : Stéphanie Clément, Hervé
Couilleaux, Aymeric Henniaux, Frédéric Marais,
Philippe Schilde, Jean-François Sherpereel
Conception, réalisation : Welcome Byzance
Photographie : Jacques Driol
Secrétariat : Sylviane Jaboulin
Impression : Groupe des Imprimeries Morault
Diffusion : Adrexo
Tirage : 109 000 exemplaires
Dépôt légal : octobre 2014
N° ISSN : 1778-2201.
00:09 - 28 août 2014
8 retweets
Reims Métropole
@ Reims_Metropole
40
Dimanche 3 août durant toute
la journée, commémoration du
#centenaire 14-18 à #Sillery. Info :
bit.ly/1od33BA pic.twitter.com/
WsLHaDT7go
06:13 - 1 août 2014
3 retweets 1 favori
42
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
5
INTERVIEW
INTERVIEW
GILLES BAILLAT
EN 9 DATES
1952
naissance à Reims
1977
agrégation d’Histoire
1986
doctorat en Histoire et
Civilisation
2002
professeur des universités
2002-2012
directeur de l’IUFM
2009-2011
président de la CDIUFM
2012
président de l’Université de
Reims Champagne-Ardenne
2012
président de l’Association
Mondiale des Sciences
de l’Éducation
2013
élu au conseil d’administration
de l’Agence Universitaire de
la Francophonie
Gilles Baillat :
« l’université prépare
sa révolution »
En 2020, l’Université de Reims Champagne-Ardenne sera
entièrement transformée pour s’inscrire dans le XXIe siècle.
Explications du président.
Gilles Baillat,
dans quel état
d’esprit avez-vous
abordé la rentrée
2014-2015 ?
Nous accueillons tous les
étudiants, même
dans les filières
très demandées, là où d’autres universités ont recours à la sélect ion. Nous
souhaitons les faire réussir en expérimentant des pédagogies nouvelles,
avec un encadrement renforcé pour les
étudiants prêts à s’invest ir davantage
(exemple avec les prépas aux grandes
écoles d’ingénieurs).
Des nouveautés
à signaler ?
Cette année
reprend des format ions habilitées il y a
deux ans. Le grand changement interviendra en 2017, par la modificat ion
complète des programmes.
La baisse du niveau
Il n’y a pas de
est régulièrement
pointée du doigt. La baisse du niveau
d’études. Par
confirmez-vous ?
exemple, dans la filière santé, il y a
toujours plus d’étudiants, toujours
meilleurs. La dif ficulté vient de certains
étudiants de filières professionnelles qui
rejoignent des domaines dans lesquels
ils ont peu de chances de réussir. Ils ne
sont pas moins compétents, mais ils
ne sont pas préparés à ça. En fait, ces
étudiants ne sont pas à la bonne place.
Vous annoncez un
projet d’université
2020. Quel en est
le contenu ?
Ef fect ivement,
l’université
prépare sa révolut ion. En 2020, l’URCA sera recentrée
sur le campus Croix-Rouge et ira dans
le sens de la professionnalisat ion des
études. L’université sera au service
de son territoire selon trois priorités.
D’abord, l’excellence scient ifique, par
le renforcement des relat ions avec tous
les grands organismes de recherche
français. Nous avons déjà quelques
belles pépites. Nous les généraliserons.
Ensuite, la primauté industrielle, pour
répondre à un défi : les entreprises
régionales sont des PME avec lesquelles
seront t issés des liens pour mutualiser
les capacités de recherche. Par exemple,
dans les Ardennes, 3 labos travaillent
avec une vingtaine de PME sur la fabricat ion addit ive (imprimante 3D). Nous
mettons à disposit ion notre calculateur
ultra puissant, etc. L’université doit être
une source d’innovation. Enfin, nous
nous intéresserons aux enjeux de société
(santé, vieillissement, bien-être, nouveaux
matériaux, agro-ressources, etc.).
Déjà 7 de ces défis sont relevés avec
l’université de Troyes, qui donneront
lieu à des format ions régionales.
L’U RCFAR ES
E N C H IF
23 000
étudiants (en hausse)
1 300
enseignants
1 100
salariés
150
formations
Catherine Vautrin présidente de l’AVUF
Depuis le printemps, la Présidente de Reims Métropole Catherine
Vautrin préside l’Association des villes universitaires de France, fondée
en 1993 et qui regroupe 70 villes autour de préoccupations communes.
« Une excellente nouvelle, parce que Mme Vautrin est en capacité de porter
au niveau national des préoccupations de l’URCA qui intéressent les
autres villes. Cette présidence peut aussi être un facilitateur pour le Grand
Campus », estime Gilles Baillat.
Gilles Baillat, président de l’Université de Reims Champagne-Ardenne
6
© Jacques
DriolMétropole
Reims
Magazine / octobre 2014
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
7
INTERVIEW
INTERVIEW
Le Gouvernement
envisage de
rattacher
la ChampagneArdenne à l’AlsaceLorraine. Or vous
travaillez avec
l’université de
Picardie. Comment
résoudre l’équation ?
La quest ion
n’est pas simple.
L’URCA travaille
depuis toujours
avec les deux
côtés. Exemple
avec les pôles de
compét it ivité :
Matéralia en
Lorraine ; Pôle IAR et Picardie. Nous
prévoyons des invest issements d’avenir
avec Amiens et Troyes. Nous nous réu-
nissons avec la Lorraine. Il n’est donc
pas sûr que notre région soit marginalisée. En revanche, elle doit rester une
porte sur l’Ile-de-France.
Au final, l’URCA
rayonne-t-elle
au-delà
des frontières ?
En juillet, on
a appris que
l’URCA apparaissait dans les 1 000 premières universités mondiales (950e sur 10 000). Nous
sommes plus visibles. C’est nouveau.
Cela grâce à notre super calculateur ou
à l’Inst itut de la vigne et du vin créé
cette année. De même, nous sommes
la 1ère université française à recevoir
un label sur l’internat ionalisat ion.
Nous entrons dans la cour des grands.
Et puis nos 2 600 étudiants étrangers
deviennent des relais d’inf luence dans
leur pays. L’URCA est donc un acteur du
rayonnement de la région.
Sciences Po :
toujours en phase
Le président de l’URCA explique que le projet d’université 2020 ira
dans le sens de la professionnalisation des études. © J. Driol
L’université
et la nouvelle
équipe
En mars, une nouvelle équipe
a pris les responsabilités de
Reims et de sa métropole.
Comment percevez-vous cette
arrivée ?
Gilles Baillat : à mon élection en
mai 2012, l’URCA était coupée des
institutions locales. Depuis, nous
avons recréé la confiance. Cela
s’accentue avec cette nouvelle
équipe. N’oublions pas que le
Maire de Reims, Arnaud Robinet,
est aussi l’un de nos enseignants !
Cette équipe a une conscience
aiguë du rôle de l’université pour
le territoire. Pour la première
fois, notamment avec Catherine
Vautrin, nous avons même le sentiment que l’URCA joue un rôle
stratégique pour le territoire,
que l’avenir de Reims Métropole
passe par le développement de
l’université.
8 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
Vous préconisez
le renforcement
du lien avec le
monde économique.
Pourtant, le taux de
chômage des jeunes
est très élevé.
Et donc… ?
Jusqu’en 2007,
les universités
étaient d’abord
des lieux de
savoir. Depuis,
elles doivent
intégrer les diplômés dans le monde du travail. On doit
s’interroger sur la capacité des diplômes
à produire de l’employabilité, de l’adaptat ion à la trajectoire d’emploi. C’est un
enjeu majeur : les diplômes donnent des
capacités cognit ives à long terme, mais
en quoi susciteront-ils la confiance de
l’employeur ? Cela passe par les stages
pour tous les étudiants. En résumé, le
diplôme apporte savoir et compétences
précises.
Le regroupement
des campus est-il
toujours valable
malgré l’argent
public rare ?
Oui pour au
moins une
raison : quel que
soit le contexte
économique, le site du Moulin de la
Housse est dans un état crit ique depuis
plusieurs années. Le déménagement
s’impose. C’est une contrainte financière
importante mais le Plan État-Région
en a fait une priorité absolue, malgré
des sommes inférieures à celles du plan
précédent. De plus, l’URCA dispose
d’une très bonne situat ion financière et
d’une capacité d’emprunt importante.
Et la revente des 45 ha du Moulin de
la Housse pourrait apporter de 50 à
100 M€. Notre siège, la Villa Douce
pourrait être valorisée, mais notre
opt ion est d’en faire un lieu culturel
de prest ige. Le calendrier du Grand
Campus prévoit 17 opérat ions jusqu’en
2021 selon un échéancier précis.
On parle aussi
d’une Fondation
universitaire.
De quoi s’agit-il ?
50 universités
françaises ont
la leur. Il s’agit
de réunir des partenaires majeurs
(entreprises, inst itut ions) pour mener
des act ions précises : bourses pour les
étudiants, act ions de mobilité, etc. pour
accompagner les missions de l’université. Cette fondat ion sera créée dans les
prochains mois.
Le campus Sciences Po de Reims a
effectué sa rentrée fin août pour son
programme Euro-Américain. Soit
200 nouveaux étudiants et 500 au
total. Mais l’établissement décentralisé poursuit son évolution qui
lui permettra d’être au complet en
2018, rappelle la directrice Nathalie
Jacquet. À ce jour, les travaux de la
phase 3 de restauration et d’aménagement de l’ancien collège des
Jésuites sont en voie d’achèvement.
La phase 4 doit commencer en janvier prochain. Il s’agira de créer un
nouveau bâtiment donnant dans la
rue Eugène-Wiet, qui abritera notamment un auditorium de 600 places en
sous-sol, une cafétéria, des salles de
cours et des espaces polyvalents.
et une troisième année à l’étranger
avant de boucler leur premier cycle
à Sciences Po. Les enseignements
sont dispensés en anglais, condition nécessaire pour entretenir le
caractère cosmopolite de ce campus.
Sciences Po et ses campus décentra-
lisés préparent à 25 masters professionnalisant (affaires publiques
ou internationales, métiers de
l’entreprise ou du droit, journalisme,
urbanisme, etc.) qui sont offerts sur
le campus parisien.
PROGRAMMES ENRICHIS
Les programmes de formation
offerts s’enrichiront également. À la
rentrée 2015, le programme EuropeAfrique sera ouvert. À partir de
2017, des étudiants du programme
général de Paris auront la possibilité
de suivre une partie de leur cursus
dans la cité des Sacres. Ce qui fera
de Reims le second campus national
de Sciences Po en termes de taille.
Des résidences pour étudiants ont
été prévues dans le secteur Venise/
Moulins. Au final, en effet, 1 600
étudiants de plus de 40 nationalités
passeront en moyenne 2 ans à Reims,
La 4 e phase de travaux concernera le bâtiment de la rue Eugène-Wiet. © J. Driol
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
9
IMAGE
Regards croisés
La foule des grands jours au musée
des Beaux-arts, le 19 septembre,
pour l’inauguration de l’exposition
10 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
Jours de guerre et de paix. Regard
franco-allemand sur l’art de 1910 à
1930. Cette coproduction avec le
musée allemand Von der Heydt de
Wuppertal nous offre une vision
inédite de la Première Guerre
mondiale. Par la confrontation
d’œuvres allemandes et françaises,
les deux musées relativisent certains
clichés ancrés dans les consciences
collectives de chacune des deux
Nations. À Reims, peintures,
sculptures et œuvres graphiques
traitent de la réalité crue dans les
tranchées, mais aussi des coulisses
du conf lit. Les artistes exposés sont
connus, méconnus ou d’avant-garde.
Parmi eux : Max Beckmann,
Antoine Bourdelle, Maurice Denis,
Otto Dix… Un tableau sociétal
saisissant, annonciateur des sombres
années trente.
Cette exposition franco-allemande,
organisée dans le cadre du
Centenaire 14-18, est à découvrir
au musée des Beaux-arts de Reims,
jusqu’au 25 janvier 2015.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
11
ENT
M
E
N
É
V
É
ÉVÉNEMENT
TEOM : - 20 % sur
vos feuilles d’imposition !
Conformément aux engagements du nouvel exécutif, la baisse de 20 % de la Taxe d’Enlèvement des
Ordures Ménagères a été votée le 23 avril dernier en Conseil communautaire. Appliquée dès cette année,
cette décision se traduit par une économie de 40 euros en moyenne par an et par foyer.
Catherine Vautrin
PRÉSIDENTE DE REIMS MÉTROPOLE
« Cette baisse de
la TEOM de 20 %
est un scénario
gagnant-gagnant pour
l’ensemble des familles
et des entreprises
de l’agglomération »
Instaurée en 2009 au taux maximal,
la TEOM avait généré un excédent
de 13,5 millions d’euros, non utilisé.
Une somme jugée totalement
inappropriée en période de crise,
d’où une baisse effective de 20 %,
permettant de rendre du pouvoir
d’achat aux ménages. Calculée à
partir du foncier bâti, cette baisse
s’applique sur l’ensemble des
communes « historiques » de Reims
Métropole (Reims, Cormontreuil,
Saint-Brice-Courcelles, Tinqueux,
Bezannes et Bétheny).
ÉVOLUTION DES TAUX
Les 16 communes sont réparties en deux zones soumises à des taux
de TEOM différents. En 2016, les deux zones n’en feront plus qu’une et
le même taux s’appliquera à toutes.
TAUX
2013
2014
2015
2016
Zone 1
8,95 %
7,08 %
7,08 %
7,08 %
Zone 2
3 %
4,15 %
6 %
7,08 %
VERS UNE HARMONISATION
DES TAUX
La TEOM n’est pas uniforme sur
le territoire de l’agglomération,
compte tenu des différences existantes entre les coûts de services.
Lors de l’extension du périmètre de
Reims Métropole au 1er janvier 2013,
la décision avait été prise de différencier les régimes applicables en
créant deux zones de perception, en
fonction de la fréquence de collecte
des ordures ménagères. La première
est constituée des communes « historiques » de l’agglomération où le taux
de la TEOM s’applique pleinement,
soit 7,08 %. La seconde regroupe les
dix nouvelles communes (Cernaylès-Reims, Champf leury, Champigny,
Prunay, Puisieulx, Saint-Léonard,
Sillery, Taissy, Trois-Puits, Villersaux-Nœuds) où le taux pratiqué est
inférieur : 4,15 %. Les taux des deux
zones devant s’harmoniser d’ici 2016
pour atteindre un taux unique
de 7,08 %.
Tous acteurs du tri
Les erreurs de tri et
le gaspillage alimentaire
représentent un surcoût de
près d’1 million d’euros pour
les finances de Reims Métropole.
Reims Métropole consacre plus de
26 millions d’euros à la collecte et à la
valorisation des déchets. Une somme
importante, directement impactée
par nos habitudes de consommation
et nos gestes de tri. Ainsi, d’après
les données de l’ADEME (Agence de
l’Environnement et de la Maîtrise de
l’Énergie), un habitant jette environ
7 kg d’aliments emballés par an,
générant à l’échelle de l’agglomération quelque 1 400 tonnes de déchets
supplémentaires à traiter. À 250 euros
la tonne traitée, la dépense représente
pour Reims Métropole un surcoût
de 350 000 euros/an. Les ordures
ménagères mises par erreur dans
les bacs jaunes (réservés aux papiers,
cartons, flaconnages en plastique
et emballages métalliques), correspondent quant à elles à 1 560 tonnes
de déchets triées à la main, soit une
perte de 320 000 euros. Enfin, 1 980
tonnes de verre sont encore jetées par
Rens. : www.alimentation.fr
et www.reimsmetropole.fr.
an. En conséquence, Reims Métropole
s’engage activement dans des campagnes de sensibilisation afin d’améliorer nos gestes de tri, et réduire notre
production de déchets.
Les bons gestes au quotidien
STOP AU GASPI :
✔ j’achète les aliments
strictement
nécessaires
✔ j’organise
mon réfrigérateur
✔ je cuisine les restes
✔ les déchets issus de
la préparation des
légumes ont vocation
à aller au composteur
Des formations gratuites
au compostage sont
proposées les 24 et
25 octobre. Inscription :
03.26.02.90.90
Semaine contre le gaspillage
alimentaire
Le gaspillage alimentaire s’immisce
dès la production des denrées agricoles, lors de leur transformation, de
leur distribution et jusqu’aux foyers.
En moyenne, chaque Français jette
20 kg d’aliments sur les 200 qu’il
consomme par an. C’est à l’échelle
des ménages que le ministère de
l’Agriculture, de l’agro-alimentaire et
de la forêt a décidé d’agir. La Semaine
contre le gaspillage alimentaire, à
laquelle s’associe Reims Métropole,
se déroulera du 16 au 19 octobre. Au
programme, à Reims : des actions
de sensibilisation au Carrefour
Cernay et au Leclerc Champf leury,
mais aussi des animations dans les
écoles autour de la conservation des
aliments.
12 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
négligence, représentant un surcoût
de 370 000 euros. Au total, toutes ces
erreurs de tri et ce gaspillage équivalent pour la collectivité rémoise à une
facture de plus d’1 million d’euros par
STOP AUX ERREURS DE TRI :
je jette les papiers et les
emballages uniquement dans le
bac jaune ou dans le conteneur
enterré jaune. Les bouteilles,
pots et flacons sont destinés au
conteneur à verre.
BAC OU
CONTENEUR
ENTERRÉ
JAUNE
CONTENEUR
À VERRE
Changement
d’horaire pour
la collecte en
hyper-centre
Depuis l’été
dernier, les
déchets ménagers
(poubelle verte) sont
collectés chaque
jour entre 19 h 30 et 20 h 30. Cet
horaire avancé vise à améliorer
l’esthétisme et l’attractivité de
l’hyper-centre de Reims, en
collectant les déchets avant
les heures d’aff luence des
bars et restaurants du secteur,
tout en prévenant d’éventuels
incendies. La collecte des bacs
jaunes s’effectue quant à elle le
jeudi, de 19 h 30 à 20 h 30. À noter
que le passage place d’Erlon est
maintenu à 1 h du matin.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
13
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12
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6
© C. Rivière
4
9
AGIS 51 :
une voiture en état,
une chance pour l’emploi
Après le recyclage du pain, le maraîchage et le travail de la vigne,
les fondateurs d’EPIS ont eu l’idée d’ouvrir en janvier dernier, avec
le soutien du Département, de Reims Métropole, de la Région, de
l’État et du Fonds Social Européen, un garage qui a une double
vocation : favoriser l’insertion par l’acquisition de nouvelles compétences et améliorer l’accès à la mobilité des personnes éloignées
de l’emploi. Suivant un parcours d’insertion dans le cadre de
contrats aidés, les salariés recrutés par AGIS 51 (Association Garage
Insertion Solidarité) s’initient au métier de mécanicien (sous la
responsabilité d’un chef d’atelier très expérimenté), tout en bénéficiant d’un accompagnement socio-professionnel.
3 QUESTIONS À…
Daniel
Keller
GRAND MAÎTRE
DU GRAND ORIENT
DE FRANCE
LOCATION ET VENTE À VENIR
D’un autre côté, le garage ne prend en charge que les véhicules d’une
clientèle particulière. « Ce sont des personnes en situation précaire qui
entretiennent peu ou mal leur véhicule alors qu’elles en ont besoin pour
un rendez-vous d’embauche, une mission d’interim, etc. Elles nous sont
adressées par le Conseil général, le CCAS, Pôle Emploi, la Mission locale… »
indique le directeur d’AGIS 51, Jean-François Josa. Son président,
Jean-Bernard Oudot, s’est déjà projeté plus loin : « dans un 2e temps,
nous voulons ouvrir un service de location et de vente de véhicules à bas
coût, remis en état par nos soins, dans cette même logique de donner aux
personnes en réinsertion les moyens de leur mobilité. Nous sommes ouverts
à tous les dons de voitures en état de marche ! »
è
AGIS 51, Chemin de Saint-Léonard, Zone Industrielle
Farman-Pompelle
© J. D.
1
Pourquoi avoir
investi Reims fin août ?
Pour notre convent annuel, c’est-à-dire notre
assemblée générale, le GODF étant une
association loi de 1901. La région maçonnique
Champagne-Ardenne-Alsace-LorraineAllemagne avait proposé de l’organiser à
Reims et je dois dire nous y avons trouvé le
meilleur accueil possible.
2
« Nos salariés ne sont pas là pour faire vite mais pour faire bien, apprendre
les bons gestes » précise Pascal Poulain, le chef d’atelier. © J. D.
Bétheny
Les Bulles
d’Éveil
5
Reims
14 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
L A C HR O
alité
r ation
sur l’actu nauté d’agglomé
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C o up d e
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s Métrop
de Reim
15
13
A G G L O M É R AT I O N
De quoi a-t-il été question ?
Au-delà des questions administratives, c’est
surtout pour nous une occasion d’échanges
sur les questions maçonniques. Nous nous
intéressons aux enjeux d’aujourd’hui et de
demain : laïcité, santé publique et bioéthique,
développement durable. La crise des valeurs
de la République, le délitement de la société
sont de vrais sujets de préoccupation.
3
En quoi ce convent était-il
exceptionnel ?
Il a réuni 1 250 délégués de nos loges et des
représentants d’obédiences amies
d’Amérique du Sud, d’Afrique, d’Europe,
dont un bon nombre ont participé au grand
banquet républicain qui a clos la semaine aux
Halles du Boulingrin. Exceptionnel aussi le
colloque sur l’avenir de l’Europe auquel nous
avons associé le public. Dans une période
de renaissance de l’anti-maçonnerie, il est
important de montrer que nous ne sommes
pas une secte repliée sur elle-même mais une
association ouverte sur le monde.
Complémentaire de la halte-garderie des Petits Princes gérée
par l’association du centre social
et arrivée à saturation, un 2e
établissement d’accueil pour
jeunes enfants a ouvert dans la
commune le 1er septembre. De
statut municipal, d’une capacité
de 40 places, « Les Bulles d’Éveil »
proposent soit un accueil régulier sous contrat, soit un accueil
occasionnel sur réservation et
inscription préalable. « Cette
ouverture correspond aux attentes
des familles de Bétheny et aux
engagements que nous avions pris
lors du mandat précédent » commente Christian König, adjoint
à la solidarité et à la cohésion
sociale. Cette structure neuve,
spacieuse et lumineuse est la
première à entrer en fonction
au sein du complexe intergénérationnel construit à la place de
l’ancienne école Farman. D’ici
quelques semaines, une nouvelle
médiathèque et une salle commune seront mises en service,
annonçant de fructueuses passerelles avec « Les Bulles d’Éveil ».
9
Trois-Puits
La mairie est ouverte au public :
lundi de 9 h 30 à 12 h et
de 14 h à 17 h.
Tél. : 03.26.85.57.58.
10
NIQUE
De Jean-Pierre Fortuné
MAIRE DE TINQUEUX, 1ER VICE-PRÉSIDENT DE REIMS MÉTROPOLE
EN CHARGE DU CONTRÔLE DE GESTION
Pour une gestion
responsable des
finances publiques
Les dotat ions de l’État baissent
sensiblement chaque année, force
est de constater son désengagement
croissant. Le seul moyen de cont inuer à of frir aux habitants un cadre
de vie de qualité, des services et des
équipements de proximité, est donc la
rat ionalisat ion des dépenses. Recourir
à l’emprunt en permanence n’est en
aucun cas une solut ion pérenne.
ressources humaines. Ainsi, certains
services techniques de la Ville, dont
l’ef ficience est avérée, travaillent en
collaborat ion avec des entreprises
privées. L’externalisat ion d’une part ie
de leur act ivité vise à favoriser le partage de compétences. Parallèlement, le
remplacement des personnes partant
à la retraite n’est pas généralisé. Là
où d’autres collect ivités observent une
dérive de leur masse salariale, celle-ci
reste stable à Tinqueux.
La force de mon lien avec la réalité du
monde économique m’amène à gérer
les finances publiques de Tinqueux
Cet ef fort d’économie nous permet de
avec rigueur et
dégager les marges
responsabilité, à la
de manœuvre néces« Cet effort d’économie
manière d’un chef
saires pour financer
nous permet de dégager
d’entreprise. Je pars
des projets d’enverles marges de manœuvre gure, à l’image de
du principe que rien
nécessaires pour financer notre nouvel équin’est acquis et que
des projets d’envergure,
ce travail exigeant
pement culturel, Le
nécessite de la déter- à l’image de notre nouvel
Carré Blanc. Ce comminat ion et une
plexe intégrant une
équipement culturel,
vigilance constante.
salle de spectacle, un
Le Carré Blanc »
J’ai réussi à insufhall d’exposit ion,
f ler cet état d’esprit
une médiathèque
à mon équipe municipale comme aux
et une école représente un invest isseagents de la Ville. Concrètement, il
ment de près de 20 millions d’euros,
s’agit de renégocier chaque année les
pris en charge à 80 % par la Ville de
prix avec nos fournisseurs et de discuTinqueux, avec seulement 20 % de
ter systémat iquement leur revalorisasubvent ions allouées, sans recours à
t ion dans le cadre d’un marché. De la
l’emprunt et sans augmentat ion des
même manière, les dépenses votées au
impôts, stables depuis 2005.
budget doivent réaliser 10 % d’éconoJ’invite d’ailleurs tous les habitants de
mie, grâce aux proposit ions formulées
l’agglomérat ion à vivre pleinement la
par les élus.
saison culturelle du Carré Blanc, et à
Les charges de personnel représentent
50 % des dépenses réelles de fonct ionnement de ma commune. La
même logique est donc appliquée aux
découvrir notamment la belle exposit ion familiale et ludique « Le monde
dans l’ensemble » d’Elisa Géhin, programmée jusqu’au 13 décembre.
Le Carré Blanc © Nina Medved-Mjedved
Champf leury
La mairie est ouverte au public :
mardi de 16 h à 18 h et vendredi
de 11 h à 12 h et de 14 h à 16 h.
Tél. : 03.26.36.27.15.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
15
A G G L O M É R AT I O N
2
Cernay-lès-Reims
13
Tinqueux
8
Nuit blanche
au Carré Blanc
L’école buissonnière
du mercredi
Le jardinage, le rugby, le secourisme, le multisports, les arts plastiques ou les multiactivités. Voilà
l’éventail des activités proposées
gratuitement aux enfants de l’école
primaire de Cernay-lès-Reims tous
les mercredis matins de 11 h à 12 h
depuis la rentrée. En préparant la
réforme des rythmes scolaires, les
élus, les parents d’élèves, les professeurs des écoles et l’association
Club Écureuil qui gère les activités
périscolaires ont décidé ensemble
de réserver ce créneau horaire
d’une heure pleine. « Tant qu’à jouer
le jeu de la réforme, nous devions of frir
aux enfants le temps de prat iquer une
vraie act ivité, plutôt que de saupoudrer les act ivités périscolaires un peu
chaque jour » explique Dominique
Delouette, 1ère adjointe au Maire.
A G G L O M É R AT I O N
BONNE VOLONTÉ
Pour encadrer les ateliers du mercredi,
point besoin de chercher bien loin, la
commune étant pleine de ressources.
Parmi l’équipe qui gère les temps
périscolaires, ont ainsi été sollicités
certains spécialistes intervenant pour
le Centre d’Animation de Cernay,
un agent technique municipal et les
Atsem. « L’implication des enseignants
et des parents d’élèves dans l’élaboration
de notre projet communal a beaucoup
contribué à la réussite du dispositif »
remarque l’élue. Sur ce même créneau
du mercredi, une rotation des enfants
est organisée entre les différents
ateliers toute l’année, en alternance
avec les activités pédagogiques complémentaires que mettent en œuvre les
professeurs des écoles en lien avec le
projet pédagogique de l’établissement.
Le Carré Blanc, nouvelle structure culturelle de Tinqueux,
a véritablement entamé sa
première saison le 26 septembre dernier à l’occasion de
la Nuit blanche. À voir jusqu’au
13 décembre l’exposition d’Elisa
Géhin « Le monde dans l’ensemble ». À applaudir notamment : « Queue de Poissonne »,
le 14 novembre, Feloche en
concert le 28 novembre (photo)
ou Les Fourberies de Scapin le
5 décembre.
© T. Letellier
Napoléon fier de
ses bénévoles
© C. Rivière
3
Saint-Léonard
Un nouvel arrêt mutualisé
Un nouvel arrêt de bus, respectant
les normes d’accessibilité et offrant
la protection d’un abri complet, a été
aménagé par Reims Métropole à l’entrée de la Voie verte pour desservir
Saint-Léonard. Particularité : conçu
en concertation avec les élus de la
commune, Citura et le Conseil général de la Marne, il est à la fois le point
de rendez-vous pour les voyageurs
du Transport à la demande (TAD)
et le point de rassemblement pour
les transports scolaires qu’organise
le département. Située dans une
encoche extérieure à la chaussée et
-
16 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
signalé par un important marquage
au sol, cette aire d’arrêt améliore
le confort des usagers et la sécurité
des jeunes par rapport à la situation
antérieure.
© C. Rivière
730 reconstitueurs en uniformes
d’époque, 20 000 visiteurs.
Derrière ce succès du bicentenaire de la Bataille de Reims
célébré les 5 et 6 avril se trouvent
l’association Napoléonienne
Aquatintienne et les 160 bénévoles mobilisés le jour J. Pour tous
les remercier, une réception a été
organisée en juin en présence
de Jean-Pierre Fortuné, Maire
de Tinqueux, Catherine Vautrin,
Présidente de Reims Métropole
(partenaire de la manifestation), Pierre Georgin, Maire de
Champigny, et Guy Valembois,
directeur de l’Office de Tourisme
de l’Agglomération de Reims. L’un
des bénévoles a retourné le compliment : « même si c’était fat igant
physiquement, j’ai rarement passé
un aussi beau week-end dans
ma vie ! ».
Cormontreuil
Six mois de résidence
partagée
Telle que la conçoit la commune, une
résidence d’auteur ne se résume pas
à l’accueil d’un écrivain auquel on
donne les moyens de mener à bonne
fin un projet d’écriture. C’est aussi et
surtout créer la rencontre entre cet
écrivain et la population locale, les
lecteurs, le public scolaire. Après Luc
Tartar en 2010, c’est la scénariste,
dramaturge et comédienne Lise
Martin qui a été invitée à prendre
ses quartiers à la médiathèque de
Cormontreuil pour six mois d’enrichissement mutuel, avec le soutien
de la DRAC Champagne-Ardenne.
Le programme de la résidence
prévoit de nombreuses occasions
d’échanges : un « bureau des grandes
oreilles » où Lise Martin recueille
les témoignages et histoires familiales en lien avec la guerre 14-18,
des temps de lecture, des ateliers
d’écriture, dont un tourné vers la
rédaction d’une lettre à la famille du
soldat inconnu qui repose au cimetière de Sillery, le montage d’une
7
exposition sur un siècle de photos
de mariage, une animation épistolaire le 11 novembre, etc. Une page
facebook spécifique a été créée pour
communiquer sur tous ces événements jusque fin janvier, terme de
la résidence.
Lise Martin, auteur de scénarios
et de pièces de théâtre
© C. Rivière
11
Villers-aux-Nœuds
D’un coup
de baguette
magique
Pas de boulanger à Villersaux-Nœuds mais les habitants
peuvent néanmoins se procurer
du pain frais grâce au distributeur automatique installé devant
la mairie depuis début septembre. Les baguettes de tradition française (farine label rouge)
sont fabriquées et mises en place
chaque matin par la boulangerie
le Macaron Bleu à Bezannes. Ce
dépôt en libre service 7 j/7 et 24
h /24 a rapidement trouvé sa
clientèle, notamment parmi les
personnes qui ne peuvent pas
facilement se déplacer en dehors
du village.
Taissy
Le défilé de chars : une belle
tradition qui perdure
Lors de la fête patronale du dernier
dimanche d’août, les spectateurs
venus nombreux de toute l’agglomération se sont massés le long du
parcours dans les rues de Taissy
pour admirer cette grande animation du comité des fêtes : le défilé
de chars. Pas moins de 100 000
f leurs en papier crépon, préparées
durant quatre mois par de nombreux bénévoles ont été nécessaires
pour recouvrir les chars présentés.
Le thème de cette année était « les
contes et légendes » et les créateurs
des chars ont rivalisé d’ingéniosité.
Citons la maison en pain d’épice
de Hansel et Gretel (avec l’aide des
enfants de la caisse des écoles), la
chèvre de monsieur Seguin et le loup
caché dans les bosquets, une superbe
baleine (réalisation du Foyer), un
cétacé long de six mètres qui remue
la queue et rejette de l’eau, et enfin
un impressionnant Gulliver, plus
haut que les maisons. De nombreux
habitants déguisés, de belles fanfares venues de l’Aisne, du Nord et les
Boules de feux de l’école de Médecine
de Reims ont participé à l’animation
du défilé de cette grande fête patronale bien connue dans notre région.
La commune espère voir perdurer
cette belle tradition, fruit du travail
participatif du monde associatif du
village et d’habitants.
Gulliver au sommet de son char
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
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7
A G G L O M É R AT I O N
Prunay
Aéroport Reims-en-Champagne
Aerolean : des ambitions de haut vol
Sous-traitant d’Airbus et de Dassault Aviation, Aerolean fait revivre l’activité aéronautique dans la zone de
l’aéroport de Reims-en-Champagne en hissant l’outil de production à la hauteur de ses projets.
L’industrie aéronautique est implantée de longue date sur la commune
de Prunay où elle a connu succès et
vicissitudes. Après sa reprise en 2011
par le groupe Novae Technology,
Reims Aerospace est devenu
Aerolean, entreprise spécialisée
dans la fabrication d’aérostructures
pour le compte de grands donneurs
d’ordre, comme Airbus et Dassault.
Président et directeur général d’Aerolean, Sébastien et Cédric Taveau
pilotent en double commande cette
ambitieuse PME qui a déjà ouvert des
brèches aux Emirats Arabes Unis,
au Maroc, au Canada et au Brésil, et
part maintenant à la conquête du
Mexique et des Etats-Unis.
REIMS MÉTROPOLE
EN SOUTIEN
Pour accompagner Aerolean dans ses
projets, Reims Métropole envisage
de racheter l’ensemble du site, de
lui donner à bail la partie qu’elle
exploite pour son activité et de gérer
en direct la location des bâtiments
restants. Ceux-ci intéressent notamment RTE (Réseau de Transport
d’Electricité) qui pourrait y entreposer les matériels et deux hélicoptères
Super Puma employés dans les opérations de reconstruction de l’une
des principales lignes d’alimentation
électrique de la région, entre Reims
et Charleville-Mézières. L’opération
apporterait un surcroît d’activité
sur la plateforme aéroportuaire de
Reims-en-Champagne.
Propriétaire de l’aéroport de Prunay,
Reims Métropole en a confié au 1er janvier 2013 le développement et la gestion à SNC-Lavalin dans le cadre d’une
délégation de service public. Depuis
lors, l’infrastructure a adopté le nom
commercial de « Aéroport de Reimsen-Champagne ». Une nouvelle grille
tarifaire proposant aux usagers des
formules d’abonnement a été conçue,
les surfaces aéronautiques en herbe
ont été refaites et des cheminements
piétons tracés, un site Internet créé
(www.reims.aeroport.fr). Quant à l’activité, elle est principalement partagée
entre l’aviation de tourisme (66 % en
2013) et l’aviation d’affaires. Les vols
Cédric
Taveau
1
Comment se porte
Aerolean ?
Quels investissements
avez-vous programmés ?
Nous avons un plan d’investissement
ambitieux de 12 M€ que nous voulons
concentrer sur la modernisation de
l’outil industriel, la robotisation, les
© C. Rivière
systèmes d’information et le facteur
humain. Le point de départ a été
l’installation en juin d’une nouvelle
ligne de traitement de surface qui
permet de doubler notre capacité
de production, d’atteindre le « zéro
rejet » polluant et d’améliorer l’ergonomie et la sécurité. Notre volonté
est d’aller vers la fabrication d’aérostructures de plus en plus techniques
et grandes.
3
Quelle est votre politique
de recrutement ?
Depuis 2011, l’effectif salarié a doublé : nous serons près de 160 en fin
d’année et espérons monter à 200 en
2015. Les besoins de demain se prévoient bien en amont. Dans un bassin
d’emploi qui n’est pas fortement
tourné vers l’aéronautique, on ne
trouve pas facilement les ressources
ad hoc alors nous investissons dans
la formation, en particulier celle des
jeunes. Nous avons ainsi rajeuni
mais aussi féminisé les équipes, y
compris sur des postes de production, d’encadrement et de direction.
èPour en savoir plus :
www.novae-groupe.fr/groupe/
aerolean
© Reims Métropole
Compte tenu de la topographie
étendue et plane de la commune, le
choix a été fait de mettre en place
un système d’assainissement sous
vide dont l’intérêt est de préserver
la qualité de la nappe phréatique.
D’un coût d’environ 4 M€ (dont une
partie est financée par l’Agence de
l’Eau Seine-Normandie et le Conseil
général), les travaux pris en charge
par Reims Métropole ont démarré
en août. Il appartiendra ensuite
aux habitants de faire réaliser les
travaux de raccordement de leur
logement au réseau collectif, avec
l’aide financière de l’Agence de l’Eau.
Pour faciliter ces opérations de mise
en conformité qui doivent respecter
un planning précis, Reims Métropole
leur proposera une assistance technique et les accompagnera dans la
constitution des dossiers de demande
de subvention. Une première réunion
publique d’information a eu lieu le
27 juin. Des permanences seront
organisées en mairie le moment
venu pour répondre aux questions et
guider les projets.
PRUNAY EN CHIFFRES
1052
habitants
18 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
ganisation du Tour de France cycliste
ont fait escale sur la plateforme pour
s’avitailler en carburant.
Prunay est la dernière commune de l’agglomération à ne pas
disposer d’un système d’assainissement collectif. Une grande
avancée sera accomplie au printemps 2015 à l’achèvement
des travaux engagés par Reims Métropole.
DIRECTEUR GÉNÉRAL
D’AEROLEAN
2
militaires et sanitaires restent marginaux. À noter qu’en juillet dernier, de
nombreux appareils participant à l’or-
Assainissement
collectif : un passage
obligatoire
3 QUESTIONS À
Nous sommes, mon frère et moi,
à la tête d’une entreprise dynamique, rentable, qui se développe,
embauche, investit. Pour que le site
redevienne ce qu’il a été dans le
passé, c’est-à-dire une usine de rang
1 pour les gros donneurs d’ordre,
nous devons pouvoir répondre aux
exigences de nos clients en termes
de cadence de production, de niveau
de performance, de productivité et
de prix. Cela ne peut se faire sans
trouver un équilibre avec notre environnement.
L’aéroport possède une piste en bitume de 1 150 m x 30 m
et une piste en herbe de 1 170 m x 80 m. © J.-P. Aubert
84
entreprises
1 844 ha
dont
80 ha
de bois
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
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9
A G G L O M É R AT I O N
Sillery
9
À la lumière du souvenir
La nécropole a beau appartenir au
quotidien des Sillerotins, ceux-ci
l’ont redécouverte le 3 août dernier
quand, à l’invitation de la municipalité, ils ont déposé sur les tombes
3 000 lumignons et lâché dans la nuit
des lanternes volantes. « Ce cimet ière,
on ne le voit plus vraiment », reconnaît
Delphine Quereux-Sbaï, Conseillère
municipale déléguée à la culture.
« Un des enjeux de la manifestat ion
était que les habitants le regardent
autrement, apprécient son mausolée qui
fut primé à l’Exposit ion internat ionale
des Arts décorat ifs de Paris en 1925. »
« PAS UN SPECTACLE
À CONSOMMER »
Plus tôt dans la journée, après le
rassemblement devant le monument
aux morts et le branle du tocsin, un
cortège de 200 personnes avait marché jusqu’au Fort de la Pompelle.
Il y eut aussi en début de soirée
le long du canal un temps de musique
et de partage de souvenirs.
« C’était un événement basé sur la
part icipat ion des habitants, pas un
spectacle à consommer. Merci à tous
ceux qui se sont impliqués dans les
préparat ifs ! Dans les 4-5 ans qui
viennent, nous proposerons d’autres
rendez-vous pour approfondir la
connaissance de ce qui s’est passé sur
notre territoire. »
La nécropole nationale de Sillery recèle le corps de 12 000 soldats,
la moitié inhumés dans les tombes, l’autre moitié dans deux ossuaires.
9
Puisieulx
Lancaster : l’hommage de la commune 70 ans après
Le 31 juillet 2014, les habitants du
village ont rendu un émouvant
hommage aux 7 membres d’équipage (5 Britanniques et 2 Canadiens)
du « Lancaster ». Cet avion de la
Royal Air Force s’est écrasé dans
les champs il y a 70 ans, dans une
ultime manœuvre pour éviter le
village, après avoir été touché par la
DCA de l’armée allemande. À l’issue
de cette cérémonie qui a réuni aux
côtés du Maire André Secondé et
son Conseil municipal de nombreux
élus et représentants des autorités,
une couronne de coquelicots a été
déposée sur le lieu même du drame
à l’initiative de l’association des
Anciens Combattants.
Champigny
La rentrée
des nouveautés
Les jeunes de Saint-Brice-Courcelles ont participé au spectacle
anniversaire et au décor.
9
Saint-Brice-Courcelles
Jonglissimo : une fierté
presque maternelle
« Les arts de la jongle et les arts circaciens en général ont pris de l’importance dans l’agglomérat ion rémoise »
se réjouit Daniel Casanave. Le mérite
en revient à l’association TRAC qu’il
préside, laquelle se bat depuis 20 ans
pour installer, stabiliser, développer
un festival qui leur est dédié. « Sans
Saint-Brice-Courcelles, Jonglissimo
n’existerait pas » confesse Philippe
Hiraux, son directeur artistique. « Et
sans Jonglissimo, ajoute-t-il, le Temps
des Cerises n’existerait pas. » Mais
reprenons par le début. Jonglissimo
est né en 2004 grâce à l’obstination
d’une poignée de passionnés et
grâce à la confiance hardie que leur
a accordée cette commune où sont
apparus les premiers spectacles, les
premières conventions de jonglage,
les premiers ponts avec la population
et les associations locales.
9
BOUTS DE FICELLE
« C’était une époque où le jonglage avait
peu droit de cité. Jonglissimo était
organisé avec des bouts de ficelle » se
souvient Alain Lescouet, Maire de
Saint-Brice-Courcelles. Peu à peu les
techniques ont évolué ; le public, la
scène, le cercle des partenaires se
sont élargis. Pour cette f lamboyante
et nostalgique édition 2014 qui s’est
déroulée du 5 au 14 septembre, les
spectacles ont rayonné à Reims,
Bétheny, Tinqueux et Bezannes. En
préambule du programme officiel,
les enfants du centre social et de
l’accueil de loisirs de Saint-BriceCourcelles ont suivi un atelier de
cirque pour préparer un numéro
qu’ils ont présenté au cours du spectacle d’ouverture, dont une partie
des décors avait été réalisée par un
groupe de jeunes Bricocorcelliens.
Par bonheur, le cordon ombilical
n’est pas coupé.
Bezannes
Un Centenaire bien fêté
Un comité de pilotage composé d’élus
et d’habitants de Bezannes se réunit
depuis plus d’un an pour organiser un
évènement autour du Centenaire de la
guerre 14-18. Lettres, photos, journaux,
médailles, tenues militaires, etc. : tout
a été collecté et recensé pour offrir
aux habitants une exposition riche
et variée. Elle sera présentée dans
l’ancienne mairie au cœur du village
les 8 et 9 novembre de 14 h à 18 h et le
11 novembre de 14 h à 18 h. Le groupe
scolaire et les associations seront sollicités, chacun dans leur domaine, pour
enrichir cet évènement et participer à
son organisation.
Les 158 enfants qui ont pris le
chemin de l’école en cette rentrée
ont trouvé quelques nouveautés :
un self a été installé à la cantine à
destination des élèves en élémentaire pour f luidifier le service ;
un accueil périscolaire (activités
manuelles et créatives, jeux collectifs…) a été mis en place le mercredi après-midi conduisant la
municipalité à ouvrir la cantine
ce même jour pour permettre aux
enfants de faire la journée continue dans l’enceinte de l’école ;
enfin, dans le cadre de la réforme
nationale, la classe s’achève à
16 h 15 les lundis, mardis, jeudis
et vendredis, ouvrant un champ
de possibilités pour la pratique
de nouvelles activités. Sont pour
le moment proposés l’éducation musicale, le judo, le tennis.
Attentive aux goûts des jeunes,
la commune aimerait ajouter
à la liste le basket et la zumba.
L’étude surveillée est maintenue
jusqu’à 18 h 30. Par ailleurs, deux
enseignants continuent d’assurer
chaque jour une aide aux leçons.
© C.Rivière
Centre
commercial :
au complet
Toutes les cellules du centre commercial de proximité situé sur la
commune de Champigny dans
le prolongement de la zone Ikea
sont désormais occupées. On y
trouve un opticien, un boulanger,
un chocolatier, un caviste, une
agence bancaire, un vendeur de
cigarettes électroniques et un
centre aquabike.
© D. Noblecourt
20 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
21
active et
attractive
R
E
I
S
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Bezannes,
un urbanisme
maîtrisé
Un tiers d’entreprises, un tiers d’espaces verts, un tiers
de logements : c’est le cocktail gagnant de la zone d’aménagement
concerté (Zac) de Bezannes. Découverte d’un territoire en
plein développement.
L’essor de ce grand parc d’activités
situé au sud-ouest de Reims, au pied
de la gare TGV Champagne-Ardenne,
est spectaculaire. Les bâtiments
sortent aujourd’hui de terre comme
des champignons , tandis que
le ballet des grues, camions et
pelleteuses témoigne de l’effervescence qui s’est emparée du site.
Les anciens champs de blé et de betterave ont cédé la place à un nouveau
quartier de ville conçu de manière à
ne pas dénaturer la commune hôte,
le bourg de Bezannes et ses 1 500
habitants. On peut désormais tout
à la fois y travailler et y résider, s’y
restaurer et y dormir, s’y divertir et
s’y promener, et même s’y soigner.
Le parc voit en effet se constituer
un important pôle santé dans le
sillage de la nouvelle polyclinique
de Courlancy, futur vaisseau amiral
de la Zac, qui sera inaugurée dans
trois ans et demi.
ACCESSIBILITÉ ET
QUALITÉ DE VIE
Les principaux atouts de Bezannes,
et en particulier du parc d’affaires ?
En premier lieu, bien sûr, son
positionnement stratégique, dû à la
présence de la gare TGV, véritable
raison d’être de la zone. La palette de
destinations proposées par la SNCF et
la proximité avec Paris (à 40 minutes
de la gare de l’Est et à une demi-heure
de l’aéroport de Roissy) séduisent
les entreprises. De même que la
desserte de la Zac par l’autoroute, le
TER et le tramway, ce dernier y ayant
d’ailleurs élu domicile. Relié au très
haut débit, le parc offre en outre une
qualité paysagère indéniable, avec
le parc de la Roselière et le parc des
Côteaux, sans oublier les 21 hectares
du terrain de golf. Lequel a ouvert ses
neuf premiers trous en septembre, les
neuf derniers devant être livrés au
printemps 2015.
REPÈRES
création de la Zac
2004
172 ha
103 M€
avancés en trésorerie
par Reims Métropole
22 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
surface
65 ha
pour le parc d’affaires
2009
début des constructions
2010
premières ouvertures
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
23
Cette qualité de vie, inimaginable
dans les zones commerciales ou
industrielles d’autrefois, attire
aussi bien les investisseurs
professionnels que les simples
particuliers. Il n’apparaît plus
saugrenu de venir habiter dans un
parc d’activités, comme en attestent
les nombreux logements en projet
ou en cours d’aménagement, plus
particulièrement autour du golf.
VENUS D’AILLEURS
De leur côté, les sociétés trouvent
à Bezannes un endroit propice à
la construction de leur nouveau
siège social ou au transfert de leurs
bureaux. Il s’agit pour certaines,
d’entreprises qui résidaient déjà
dans dans l’agglomération rémoise et
qui ont saisi cette opportunité pour
s’agrandir, regrouper leurs services
ou tout simplement emménager
dans des locaux plus modernes.
On songe en particulier au groupe
Frey (urbanisme commercial), à
Cristal Union (groupe sucrier),
Orange, GrDF, Maximo, Cartier
Joaillerie International, Lingat
Architectes, Cap Ingelec (ingénierie),
Mazars (expertise comptable) ou
encore aux Réceptions Bertacchi
(traiteur). Le parc d’affaires attire
aussi des entreprises extérieures
comme Yanmar (voir encadré),
Henner (assurances), CPMS (Centre
de Prévoyance Médico-Sociale) ou
InVivo (coopérative agricole). Liste
non close.
Leur arrivée donne raison aux
pionniers de la Zac, tels que la crèche
L’Anjeux, la boulangerie Le Macaron
Bleu, l’hôtel B&B ou la chambre de
commerce et d’industrie (à travers
l’immeuble de bureaux Le Parvis),
qui avaient parié très tôt sur l’avenir
du parc.
REPÈRES
90 % des terrains déjà commercialisés
40 000 m2 déjà construits
7,8 M€
coût des fouilles archéologiques*
réalisées sur la ZAC
près de
40
entreprises et
1 500
salariés présents
sur site
*De nombreux sites archéologiques datés de la Préhistoire, de la Protohistoire, de l’Antiquité romaine (haut et bas Empire), du Moyen-Age
et de l’époque contemporaine ont pu être étudiés au fil des fouilles. Une synthèse de ces découvertes sera présentée aux habitants après
l’achèvement des derniers chantiers.
Alain
Nicole
DIRECTEUR GÉNÉRAL
DU GROUPE PLURIAL
ET DE L’EFFORT
RÉMOIS
« Favoriser
les parcours
résidentiels »
« Historiquement,
l’Effort Rémois est très
présent sur Bezannes.
Nous y avons réalisé
les tous premiers lotissements. La commune
est aujourd’hui très prisée car le
cadre de vie est agréable. Le Maire
a souhaité favoriser les parcours
résidentiels et la mixité des logements proposés (locatif, accession
à la propriété…) afin de répondre
aux attentes du plus grand nombre.
Nous menons sur la zone de gros
projets qui illustrent cette volonté
de diversité. Parmi eux, une opération d’accession à la propriété
en cours de commercialisation,
comportant 20 terrains à bâtir et
35 logements pour les primo-accédants près du parc de la Roselière.
Fin 2014 démarrera un chantier de
113 logements, en locatif, adaptés
pour les personnes âgées. Et nous
lancerons fin 2015 la construction de 44 logements du T1 au T5,
toujours en locatif, avec le projet de
positionner au rez-de-chaussée une
micro-crèche pouvant accueillir une
dizaine d’enfants. L’objectif est de
nous inscrire dans cette démarche
qualitative de développement des
services à la population, initiée par
la municipalité bezannaise. »
Yanmar, un Japonais
à Bezannes
Le parc d’affaires de Bezannes s’est
teinté d’une touche d’exotisme
avec l’installation, le 1er septembre
dernier, d’une entreprise japonaise,
la société Yanmar. La multinationale
est spécialisée dans la construction
de moteurs et d’engins de travaux
publics. Bezannes bénéficie d’un
transfert de services installés jusqu’à
présent en Haute-Marne. La nouvelle
antenne commerciale, qui a pris
place dans 250 m 2 de bureaux neufs,
regroupe en fait les directions commerciale, marketing et financement
client du groupe nippon en Europe.
Huit salariés ont donc été transférés
de Saint-Dizier, et une « cinquantaine de postes » pourraient être
créés à terme selon Yanmar.
Nacarat, un investisseur
sur tous les fronts
Le Clos du Golf (17 maisons contemporaines haut de gamme pour 2016
également) et une cinquième opération qui reste pour l’instant à l’état
de projet.
Georges Rain, directeur de
Nacarat Reims.© J. Driol
Son nom, le plus souvent associé
à celui de Nord Est Aménagement
Promotion, apparaît dans bon
nombre d’opérations immobilières
menées sur la Zac. Nacarat a notamment jeté son dévolu sur le pourtour
du golf, un 18-trous dont il est par
ailleurs le promoteur. La société
lilloise a déjà livré en septembre 2013
les 59 premiers logements habités du
parc (Les Étangs du Golf). Chantiers
en cours ou à venir : Les Rives du Golf
(88 appartements dans trois bâtiments à livrer en 2015), Les Terrasses
du Golf (potentiellement 200
logements, dont 41 prévus en 2016),
24 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
L’entreprise, qui réalise les deux tiers
de son chiffre d’affaires à l’export,
explique que ce déménagement « a été
motivé par la volonté de se rapprocher
de ses marchés européens (Allemagne,
Belgique et sud de l’Europe) et par la
proximité des axes autoroutiers, de la
gare TGV et des aéroports ». Une façon
de réaffirmer l’excellente desserte
dont jouit le parc d’affaires et son positionnement stratégique au cœur du
continent. Bezannes a aussi été choisi
pour la qualité de ses infrastructures,
le prix de l’immobilier et le réservoir
d’étudiants rémois. Autant d’atouts
qui ont fait la différence avec des
villes comme Bruxelles, Lille, Prague
ou Fribourg, avec lesquelles Reims
était en concurrence.
Le directeur d’agence de Nacarat
à Reims, Georges Rain, note avec
satisfaction que « certains part iculiers
qui avaient invest i dans un premier
programme ont réinvest i dans le programme suivant ». Signe tangible de
l’attractivité de cette nouvelle zone
d’habitation qui conjugue « proximité
et qualité de vie ». Présent dans la cité
des Sacres depuis une quinzaine
d’années, Nacarat participe aussi
sur Bezannes à la construction d’un
Ehpad (Établissement d’hébergement
pour personnes âgées dépendantes).
Le promoteur occupe également le
créneau de l’immobilier d’entreprise
à travers les quatre immeubles tertiaires de Terranova (deux sont déjà
occupés, deux autres doivent encore
sortir de terre).
Le montant global des investissements s’élève pour l’heure à près de
70 millions d’euros. Mais « il y a
encore de belles pages à écrire », estime
Georges Rain.
R
E
I
S
S
O
D
Jean-Pierre
Belfie
© J. D.
MAIRE DE BEZANNES,
2E VICE-PRÉSIDENT
DE REIMS
MÉTROPOLE
EN CHARGE
DE L’ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR
« Bezannes crée
un futur à
son histoire »
« En créant la ZAC,
mon but et celui
de l’équipe projet
qui m’accompagne,
était de bâtir un
lieu de vie harmonieux à taille
humaine, qui prenne en compte les
attentes de nos concitoyens, par
exemple en matière de transports
et de services. Les proximités
domicile-travail et travail-loisirs
ont été favorisées. Ma volonté
forte est bien-entendu de faire du
développement économique. En
ces temps de crise, les entreprises
du BTP sont heureuses de trouver
du travail à Bezannes. Côté
logement, je constate aujourd’hui
que la proportion des personnes
achetant pour habiter s’établit
désormais à 60 %, contre 40 %
pour investir, alors que c’était
l’inverse auparavant. La commune
possédant encore la maîtrise de
son plan local d’urbanisme, nous
avons pu réaliser ces objectifs. À
ce sujet, j’apporte une attention
toute particulière à la qualité
architecturale du bâti, et je me
réjouis que les investisseurs
partagent cette ambition. À l’image
du Groupe Frey avec le « Lost
Dog » d’Aurèle et les œuvres de
Christian Lapie sur l’Esplanade
Alfred Nobel, j’encourage les
entreprises à développer ce
musée à ciel ouvert d’œuvres
contemporaines monumentales.
Cela contribuera à affirmer
l’identité qualitative du parc
d’affaires de Bezannes. »
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
25
R
E
I
S
S
O
D
Trafic à la gare
40 min
Strasbourg en 1 h 50
Nantes en 3 h 20
Bordeaux en 4 h 35
Patrick
Reny
Paris en
la gare de Bezannes a accueilli
650 000
voyageurs
en 2013
28 TGV
17 TER
+
14 %
par rapport à 2012
La future polyclinique de Courlancy a été imaginée par l’architecte
rémois Jean-Michel Jacquet (vue aérienne)
Nouvelle polyclinique de Courlancy :
ouverture début 2018
La première pierre sera posée à la
fin de l’été 2015 pour une ouverture programmée à la fin du 1er
trimestre 2018. Dans l’attente de cet
événement, les images de synthèse
du projet permettent d’imaginer
à quoi ressemblera cet immense
paquebot amarré entre gare et golf,
véritable figure de proue de la Zac
de Bezannes. Ce sera la clinique de
tous les superlatifs, ne serait-ce qu’au
niveau financier : un investissement
de 140 millions d’euros, « le plus
important de France pour un établis-
sement privé » se plaît à souligner le
Dr Jean-Louis Desphieux, P-DG du
Groupe Courlancy. Le chirurgien
indique aussi que sa clinique sera
« l’une des cinq plus grosses maternités » du pays, avec 4 000 accouchements par an !
DRAINER LA RÉGION
PARISIENNE
La création de ce mastodonte d’une
capacité de 500 lits et places répond
au souci du Groupe Courlancy de
rationaliser son outil de travail en
regroupant des équipes médicales
dispersées sur plusieurs sites, permettant de réaliser des économies
d’échelle. « Nous avons voulu aussi
of frir à l’agglomérat ion rémoise l’une
des plus belles cliniques de France »,
insiste le Dr Desphieux. Outre la
clientèle locale, les dirigeants du
groupe ciblent les patients situés
dans l’Est parisien. La proximité de
Paris est susceptible aussi « d’att irer
des chirurgiens aux act ivités spécifiques », ce qui aurait pour effet de
compléter l’offre de soins.
L’installation de la clinique au pied
de la gare, à 40 minutes en TGV de la
capitale, prend dès lors tout son sens.
Le côté « écologique et verdoyant » du
parc d’activités, dixit le P-DG, a fait
le reste. À noter qu’une station de
tramway sera créée au pied de la
clinique.
Vue du parvis. Architecte : Jean-Michel Jacquet.
26 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
La mise en service de la nouvelle
structure entraînera la fermeture
de la polyclinique Saint-André. En
revanche, l’actuelle polyclinique de
Courlancy sera conservée et modernisée afin de maintenir certaines
spécialités au centre-ville. La polyclinique des Bleuets sera quant à elle
transformée en centre de rééducation et de soins de suivi destiné aux
patients convalescents.
© J. D.
QUESTIONS À…
Catherine
Vautrin
PRÉSIDENTE DE REIMS
MÉTROPOLE
« Bezannes,
une Zac tournée
vers l’innovation »
Reims Métropole a investi
dans l’aménagement de la Zac
de Bezannes. Peut-on évaluer
aujourd’hui le retour sur
investissement ?
Les travaux d’aménagement ont
débuté en 2006, afin d’anticiper
PRÉSIDENT DE
MAZARS ET DE
L’ASSOCIATION DU
PARC D’AFFAIRES
REIMS-BEZANNES
chaque jour
l’arrivée du TGV. Cet investissement
important est en réalité une avance
de trésorerie. La vente des terrains
viabilisés permettra à la collectivité
de rembourser l’ensemble de ses
dépenses. Au final, l’aménagement
de la Zac ne coûtera rien à Reims
Métropole puisque l’opération sera
équilibrée. Mais le vrai bénéfice
d’un parc d’activités de cette nature
réside d’abord dans les retombées
économiques générées grâce à
l’implantation d’entreprises sur notre
territoire. Cet apport d’activités crée
les emplois dont nous avons besoin.
Le travail de Reims Métropole ne
s’arrête pas à l’aménagement et à la
commercialisation : il s’agit aussi par
exemple de répondre aux attentes
de nos concitoyens et des salariés en
termes de transports en commun.
Vous avez annoncé début
septembre la création d’un pôle
d’excellence dans le domaine
de la santé. De quoi s’agit-il ?
Nous avons réservé 7 hectares de
terrain, dans le prolongement de la
future clinique de Courlancy, dédiés
à la recherche, notamment dans le
secteur médical et paramédical. Il
s’agira d’un incubateur d’entreprises,
de laboratoires et de centres de
recherche et développement dont
la vocation sera l’innovation et la
technologie. Ce nouveau pôle sera
porté par un opérateur privé, avec un
début de réalisation programmé à
l’horizon 2015.
« Le restaurant
interentreprises en
bonne voie »
« L’association que je
préside a été créée il y a un
an et demi pour servir de
relais entre Reims Métropole et les
entreprises présentes sur le parc
d’affaires. Forte actuellement d’une
trentaine de membres, elle permet
à la collectivité d’avoir un seul
interlocuteur. L’association amène
sa réflexion sur des sujets tels
que la signalétique, l’identification
des bâtiments, la circulation sur la
zone ou la création d’un restaurant
interentreprises — un projet qui est
en bonne voie. Un site internet est
également en cours de création. »
Jean-Yves
Heyer
© J. D.
DIRECTEUR
D’INVEST IN REIMS
« Un développement
rapide »
« Le développement de la
Zac de Bezannes s’est fait
rapidement. Il faut en effet
compter entre 5 et 7 ans pour viabiliser un parc. Or la gare TGV a été
mise en service en 2007, alors même
que Reims Métropole ne possédait
pas encore tout le foncier. Comme
tout nouveau parc d’activités qui se
crée, celui-ci s’est développé sur la
base de 80 % d’entreprises endogènes (c’est-à-dire déjà implantées
localement) et de 20 % d’entreprises
exogènes. Il aurait été plus difficile
de faire venir ici une société comme
Henner (un gros assureur parisien)
il y a trois ou quatre ans. Depuis,
Bezannes s’est étoffé en matière de
restauration par exemple, et le parc
d’affaires offre un environnement
agréable, avec des bureaux immédiatement disponibles. »
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
27
DÉBAT
D É B AT
Alain
Lescouet La prévention
d’abord
Sécurité :
« La collectivité
ne doit pas lâcher »
Vivre sans craindre l’agression, le cambriolage ou les dégradations
est une attente forte des habitants. Ils comptent sur la collectivité
autant que sur eux-mêmes. Reims Métropole Magazine a pris
l’initiative d’organiser un débat à Saint-Brice-Courcelles, réunissant
le Maire Alain Lescouet et ses administrés. Extraits.
QUELLE EST VOTRE
DÉFINITION DE LA
SÉCURITÉ ?
 « Être rassuré dans sa maison ou
dans sa commune ». « Pouvoir laisser
les enfants aller chercher le pain ».
 « Ne pas se sentir agressé quand on
fait une réflexion à un groupe de
jeunes. Ou à travers nos biens : on m’a
brûlé 3 voitures, cassé une autre et j’ai
subi une tentative de cambriolage ».
 « On évite de faire des réflexions aux
jeunes, de peur des représailles ».
« L’an dernier, les jeunes tournaient
en scooter. On a vu le Maire. Un dialogue a été instauré. Cette année, il n’y
a rien eu : la police municipale tourne
jusque 23 h. Ils font un gros effort ».
 « Il y a aussi l’insécurité routière… ».
QUE REDOUTEZ-VOUS
LE PLUS ?
 « L’agression physique ; le « homejacking » ; « le cambriolage, surtout
quand on est chez soi ; le vol ou la
dégradat ion des voitures ».
OÙ VOUS SENTEZ-VOUS
LE PLUS EN INSÉCURITÉ ?
 « Sur la passerelle, quand je rentre
du travail dans la nuit. Ou en plein
jour lorsque des groupes de personnes y sont rassemblés ».
PENSEZ-VOUS QUE TOUT EST
FAIT POUR QUE VOUS VIVIEZ
EN SÉCURITÉ ?
 « Nous vivons près de la Vesle, dans
un quart ier pavillonnaire. Il y a
beaucoup de cambriolages. Sans
alarme, nous comptons sur la vigilance des voisins. Avec les patrouilles
de la police municipale et de la
Brigade ant i-criminalité, on se sent
plus en sécurité ».
 « Les voisins sont un relais précieux
pour aider la police ».
 « Le parking de l’école. Des voitures
y ont été cassées. Depuis qu’il y a des
caméras, on se sent tranquille ».
 « Et puis, on peut prévenir la mairie
avant de part ir en vacances. Elle fait
surveiller notre habitat ion ».
 « Dans les pet its chemins entre les
maisons : ils servent aux cambrioleurs pour accéder chez nous ! ».
 « Il y a aussi la polit ique de prévent ion par la commune en faveur de
la jeunesse ».
Ont participé au débat : Alain Lescouet, Isabelle Castello, Stephen Dancerelle-Bourlon, Alexis Magendie, Claudine
Rossetti, Gilles Dotti, Myriam Lupette, Gilles Mandart, Serge Roussel, Patrick Leclère et Sébastien Brasseur.
QU’ATTENDEZ-VOUS DE
LA COLLECTIVITÉ ?
 « Qu’elle ne lâche pas. Mais a-t-elle
les moyens d’en faire plus ? »
 « On se sent assez protégé. On ne
peut pas vivre comme aux États-Unis
dans des zones fermées ».
LA VIDÉO-PROTECTION
EST-ELLE UTILE ?
 « Oui. Tout dépend du suivi ».
Le Maire : « Les images sont gardées
pour l’élucidat ion sous réquisit ion.
La police nat ionale en a fait l’usage
plusieurs fois ».
 « Ça n’est pas la solut ion parfaite
mais ça aide au sent iment de
sécurité ». « Ça rassure ».
 « Les jeunes parlent de la vidéo. Ils
sont rassurés : si on les suspecte, ils
disent qu’il n’y a qu’à la visionner
pour voir qu’ils ne sont pas responsables ! »
LA POLICE DOIT-ELLE ÊTRE
NATIONALE OU MUNICIPALE ?
 « Les deux sont complémentaires ».
« La municipale, c’est pour la
proximité. Elle connaît la populat ion
et assure le contact avec les jeunes ».
« Mais elle est limitée dans ses
intervent ions » (Elle n’est pas armée,
ndlr). « La municipale, ce sont les
yeux, la nat ionale, ce sont les bras ».
 Le Maire : « À Saint-Brice, on fait de
sérieux efforts pour qu’il n’y ait pas de
zone de non-droit ».
Vous avez la parole
Réagissez à ce débat sur www.reimsmetropole.f/debat
Retrouvez toute l’actualité de votre agglo et les différents débats du
Reims Métropole Magazine sur :
https://www.facebook.com/reimsmetropole
https://twitter.com/VilledeReims
À chaque numéro, une commune de Reims Métropole accueillera un
nouveau débat sur des sujets qui vous concernent.
Pour le Maire
de Saint-BriceCourcelles, « la
prévention et
l’éducation » sont
les deux piliers
de la sécurité :
© J. Driol
« on évite le
désœuvrement grâce au centre
social et aux diverses associations.
Si un enfant se met en danger, on
prévient les parents ». Ceci avec
le renfort de deux policiers municipaux, un troisième en été, qui
assurent des rondes fréquentes,
en lien avec la Police nationale et
le Procureur, pour des rappels à
la loi. Face à de nombreux feux
ou vols de voitures, cinq caméras
– bientôt six - ont été installées :
« ça me paraissait nécessaire
pour éviter d’avoir un policier dans
chaque rue. Elles ont permis
d’élucider des affaires, dont
certaines graves ».
Nouveau contrat à
l’échelle de l’agglo
L’extension récente
de l’agglomération
à 10 nouvelles communes est l’occasion de renouveler le contrat de
sécurité qui lie l’ensemble des
acteurs : État, police, gendarmerie, justice, collectivités,
bailleurs sociaux, etc. Xavier
Albertini, conseiller délégué à
Reims Métropole chargé des
questions de prévention, délinquance et sécurité, en est le
coordinateur. Il rencontre les 16
Maires concernés et anime des
réunions selon trois axes : prévention de toutes les situations
qui conduisent à la délinquance
ou à la violence (dont l’échec
scolaire) ; réparation (travaux
d’intérêt général, rappel à la loi,
etc.) et vidéo-protection. De ce
travail naîtra une nouvelle ligne
d’action qui entrera en vigueur
au 1er janvier 2015.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
29
ACT
R
T
T
A
S
REIM
IVE
R E I M S AT T R A C T I V E
modulable. « La composit ion précise du
complexe est encore à l’étude, notamment en concertat ion avec les associat ions sport ives », souligne Stéphane
Lang. « Mais le concept sera unique en
France », assure-t-il.
UN AMÉNAGEMENT GLOBAL
AU SERNAM
C’est dans le cadre d’une opération
d’aménagement d’ensemble, portée
par un opérateur privé, que s’effectue l’implantation du nouveau
complexe. « La Ville de Reims travaillera en partenariat étroit avec les
invest isseurs afin de garant ir la qualité
architecturale, urbaine et paysagère du
projet », précise l’élu. Outre la future
piscine-patinoire-salle modulable
(qui occupera à elle-seule quelque
Le futur complexe occupera à lui-seul 3 ha du terrain de l’ancien Sernam (7 ha),
situé à proximité de l’avenue de Laon et des Hautes Promenades.
Le complexe sportif et
ludique sur les rails
Comme il s’y était engagé, Arnaud Robinet, Député-Maire de Reims,
a décidé la réalisation d’un grand complexe sportif et ludique en
cœur de ville. Localisé sur l’ancien site rémois du Sernam, le futur
équipement permettra de palier à la fermeture du Nautilud pour
cause de problèmes de vétusté et de sécurité. Piscine olympique,
bassins extérieurs, salle multifonctions, patinoires flambant
neuves… Le nouveau complexe, qui verra le jour dans quatre ans,
permettra à Reims d’entrer dans une nouvelle ère du sport pour tous
et du sport d’élite.
Avant la fin de l’année, l’historique
complexe Nautilud-Bocquaine,
démoli, aura donc disparu du paysage rémois. « Une réf lexion est engagée pour restructurer le site autour d’un
Parcours des Champions, instruct if
et pédagogique, qui rendra hommage
à nos héros rémois, de Raymond
Kopa à Mahiédine Mekhissi. Reims
a besoin d’exemples de réussite », explique Stéphane Lang,
Conseiller municipal délégué au
sport. Et d’ajouter : « le site a également vocat ion à accueillir des
manifestat ions sport ives comme
le FISE (Fest ival
Internat ional
des Sports
Extrêmes).
Sans oublier
la créat ion de
places de
stat ionnement,
30 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
Jacques
Laurent
place de la République
indispensables pour décongest ionner
le secteur ». Avec le stade Auguste
Delaune, le complexe René Tys et le
skatepark, le sport occupera définitivement une place d’honneur dans
ce quartier.
SPORTIF, LUDIQUE
ET POLYVALENT
Le futur complexe investira donc
le terrain de l’ancien Sernam, une
vaste friche ferroviaire de 7 ha,
située à proximité de l’avenue de
Laon et des Hautes Promenades.
Ultra moderne et écologique,
l’équipement est destiné à accueillir
tous les publics : des enfants aux
seniors, des sportifs amateurs aux
professionnels des sports d’eau et
de glace. De grands évènements
pourront y être organisés (matchs
de Coupe Davis, matchs de gala pour
le basket…) grâce à la grande salle
Franck
Missy
© J. D.
MANAGER DU REIMS
NATATION 89
« Concernant le waterpolo, l’équipe avait
réussi à se maintenir en
Pro A grâce à de bons
résultats. Sans bassin olympique,
nous sommes obligés de redescendre en Nationale 1 cette année.
L’objectif est de démarrer un
nouveau cycle en consolidant notre
formation, pour être compétitifs
dans quatre ans. Nous attendons
avec impatience un nouveau complexe où l’on puisse jouer à notre
niveau réel »
Michel
Gobillot
PRÉSIDENT DU
CHAMPAGNE
CHÂLONS REIMS
BASKET
« Le CCRB n’a pas vocation à élire domicile sur
ce futur site, mais plutôt
à y jouer des matchs
ponctuels de prestige. La construction du complexe est une excellente
nouvelle. Si l’on souhaite attirer
de nouveaux sponsors et repartir
sur un projet sportif ambitieux qui
vise la première partie du tableau
de Pro A, nous devons pouvoir leur
offrir, ainsi qu’au public, un spectacle de haut niveau, dans une salle
confortable et moderne »
3 ha), le site pourrait également
accueillir des commerces d’activité sport/loisirs, des bureaux, des
logements, un grand parking, une
résidence étudiante… « Le Sernam a
l’avantage d’of frir une vaste superficie,
tout en occupant une posit ion centrale
et stratégique, proche de la gare, du
tramway et de l’autoroute. Cette opérat ion s’intègre dans une réf lexion en
cohérence sur tout le secteur Boulingrin,
Promenades,
Place de la
République
et Tri Postal »,
conclut
Stéphane
Lang.
© J. D.
« Avec les associations,
les clubs et la municipalité, nous sommes actuellement dans une phase
de concertation. Il est primordial
que les attentes des futurs usagers
du complexe puissent s’exprimer.
Pour ma part, je note que nous
sommes la seule région de France
à ne pas avoir encore de salle de
5 000 places. C’est la norme pour
accueillir de grandes compétitions
internationales en basket, handball,
tennis… Ça serait un atout pour
l’attractivité de notre territoire »
Benoit
Vrielynck
3 QUESTIONS À
Arnaud
Robinet
© J. D.
DÉPUTÉ-MAIRE DE REIMS
1
Pourquoi avez-vous choisi le
site du Sernam pour accueillir
le futur complexe sportif aqualudique et polyvalent ?
Cette solution permet enfin de
relancer le projet de requalification de cette friche, enlisé depuis
plusieurs années. L’espace est
vaste, facilement accessible, situé
aux portes du centre-ville et en
entrée du faubourg Laon-Zola,
aujourd’hui en difficulté. L’objectif
est de créer un point fort de fixation
et de fréquentation au centre-ville,
qui puisse booster les commerces
de l’avenue de Laon.
2
Le secteur est très fréquenté.
Ne craignez-vous pas les problématiques de circulation ?
Non, car ces problématiques seront
étudiées en amont. C’est certain,
nous ne pourrons pas nous contenter d’un unique accès par la place de
la République. Il faudra envisager
d’autres voies au nord, comme la
rue Gosset, la rue du Dr Lemoine,
le boulevard Faucher… Un raccord
avec le pont actuel de l’avenue
de Laon pourrait être également
PRÉSIDENT DE
L’OFFICE DES SPORTS
DE REIMS
© J. D.
envisageable. Au-delà, nous allons
vivement encourager l’accès au
site par le biais des transports en
commun.
3
Êtes-vous satisfait de l’état
d’avancement du projet de
futur complexe ?
Oui, les choses ont bien démarré.
Fin juillet, la Ville a désigné la
société d’aide à maîtrise d’ouvrage
chargée de réaliser l’étude dite de
« préfiguration ». C’est l’agence
Interland, en coopération avec ISC
(Ingénierie Sportive et Culturelle),
qui doit donc définir l’ensemble des
contours du projet (dimension des
bassins, capacité des tribunes…). Un
premier rapport nous sera remis cet
automne. Ce complexe, qui représente un investissement d’environ
70 M€ hors foncier, est le projet
majeur de mon mandat. Il s’inscrit
dans le schéma plus large d’un
« Central Park » à la rémoise, allant
du canal au Boulingrin.
PRÉSIDENT DU REIMS
CHAMPAGNE HOCKEY
« Malgré la fermeture
du Nautilud, nous nous
sommes maintenus
en 1re division. Mais
notre objectif sportif, à terme, est
bien supérieur : redevenir une
place forte du hockey et accéder
à la ligue Magnus. Ce nouveau
complexe permettra d’assurer des
prestations sportives de qualité,
tout en offrant un vrai spectacle
à l’américaine avec des jeux et
des animations entre les tiers. En
attendant, la patinoire provisoire
va nous aider à renouer le lien avec
notre public et nos sponsors »
Une patinoire provisoire
Les patineurs et les hockeyeurs
retrouveront bientôt les joies de
la glace sur le sol rémois ! Car
en attendant la construction du
nouveau complexe sur le site du
Sernam, une patinoire sportive
et publique provisoire sera livrée
en moins de 3 mois boulevard
Albert 1er, sur l’un des terrains
de football. L’installation prendra
place dans un bâtiment de qualité
pouvant accueillir environ 600
spectateurs (dont 13 places pour
les personnes à mobilité réduite).
Le site a été retenu par la municipalité rémoise, notamment du fait
de sa facilité d’accès.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
31
E VIE
D
E
R
D
A
C
CADRE DE VIE
L’agglo rejoint Energycities
Reims Métropole
augmente ses capacités
de production d’eau
Reims Métropole sécurise son approvisionnement en eau.
L’extension de son territoire et l’exigence d’une eau de qualité
constante rendaient cruciale l’exploitation d’un autre champ captant.
Ce sera chose faite début 2015 avec l’ouverture du champ captant
d’Avaux et le raccordement de Taissy, Prunay, Sillery et Puisieulx au
réseau général de Reims Métropole.
Près d’un an d’études et de prospections ont été nécessaires. « Nous cherchions une eau disponible en abondance
et de qualité. Pour cela, la vallée de
l’Aisne était toute indiquée », explique
Jean-Christophe Inglard, directeur
de l’Eau à Reims Métropole. Ajouté
aux trois autres champs captants
actuellement en service (Couraux à
Reims, Fléchambault sur la vallée
de la Vesle et Auménancourt sur la
vallée de l’Aisne), Avaux porte désormais la capacité de production en
eau de Reims Métropole à 100 000 m3
d’eau/jour, soit plus de deux fois la
consommation quotidienne des habitants de l’agglomération. En effet, ce
sont près de 40 000 m3 d’eau qui sont
consommés chaque jour en moyenne
dans l’agglomération (avec une perte
sur l’ensemble du réseau estimée à
moins de 10 %).
Les travaux de raccordement du
champ d’Avaux au réseau principal,
estimés à cinq millions d’euros,
devraient permettre une mise en
service au printemps 2015.
TAISSY, PUISIEULX, SILLERY
ET PRUNAY BIENTÔT
RACCORDÉS
La possibilité d’accroître la production en eau de Reims Métropole
ouvre des perspectives pour les nouvelles communes intégrées dans l’agglomération en janvier 2013. Ainsi,
Taissy, Puisieulx, Sillery et Prunay
seront raccordées au réseau général de Reims Métropole début 2015.
« Actuellement, l’approvisionnement en
eau de Sillery n’est assuré que par un
puits. Conséquence : nous rencontrons
des problèmes en termes de pression
de l’eau au robinet et nous dépassons
Reims Métropole vient d’intégrer
Energycities, une association
européenne regroupant plus de
1 000 villes (dans 30 pays) en transition énergétique. Cette adhésion,
officialisée par un label, positionne
le territoire rémois dans un vaste
Jean Marx
Déplacements
alternatifs : s’unir
pour agir
MAIRE DE
CORMONTREUIL
ET VICE-PRÉSIDENT
DÉLÉGUÉ À L’EAU ET
À L’ASSAINISSEMENT
« Pour une agglomération
de notre taille, il est
crucial et stratégique
de diversifier nos lieux
d’approvisionnement
en eau. Grâce à cette
compétence, Reims
Métropole est capable
de répondre aux attentes
d’un vaste territoire »
légèrement, certaines fois, le niveau
des perchlorates autorisé », constate
Thomas Dubois, Maire de Sillery et
par ailleurs Vice-Président de Reims
Métropole en charge du développement durable. Et d’ajouter satisfait :
« Le raccordement au réseau général de
Reims Métropole est pour nous l’assurance d’un service de qualité ».
Les travaux de raccordement du champ captant d’Avaux nécessitent l’installation de 9 km de réseau. © J. D.
réseau où les grandes métropoles
européennes échangent et partagent
leurs expériences en matière de
développement durable (urbanisme
durable, économies d’énergies et
énergies renouvelables…).
Lancée en mars 2013 par
les collectivités rémoises,
sparnaciennes et châlonnaises,
avec le concours du Parc régional
naturel de la Montagne de
Reims, l’étude sur les mobilités
alternatives vient de rendre ses
conclusions. D’après celle-ci,
quelque 5 000 personnes se
déplacent quotidiennement entre
les trois grandes villes marnaises
en utilisant, dans 73 % des cas,
leur véhicule personnel.
Une habitude de mobilité ayant
des conséquences néfastes sur
les gaz à effets de serre. Pour en
limiter l’impact, l’étude préconise
plusieurs solutions telles que le
co-voiturage et le développement
du transport ferroviaire, deux
modes de déplacements encore
largement sous-utilisés. Des
résultats qui renforcent la
nécessité d’une coopération encore
plus étroite entre les trois villes
clefs du département.
Jardin d’horticulture Pierre Schneiter © J. D.
Reims obtient
le label « Jardins
remarquables »
Le ministère de la Culture et de la
Communication vient de décerner à la ville de Reims le label
« Jardins remarquables ». La cité
des Sacres reçoit cette distinction dès sa première participation, et devient une référence à
l’échelle nationale en matière
d’esthétisme paysager. Parmi les
sites « verts » ayant convaincu
le jury, on retrouve le parc de
Champagne, le parc de la Patte
d’Oie, ainsi que le jardin d’horticulture Pierre Schneiter.
À l’instar du co-voiturage, le Transport Express Régional (TER) est l’une des solutions
avancées pour développer les modes de transports alternatifs. © J. D.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
33
INE
PATRIMO
PAT R I M O I N E
Jean-Baptiste
de la Salle ouvre
sa maison
Dans quelques mois, la très belle maison de
Jean-Baptiste de la Salle s’ouvrira au public pour
renforcer la connaissance du saint pédagogue.
C’est l’une des plus jolies maisons anciennes de Reims,
reconstruite après les destructions de la guerre 1914/18.
Cette maison a une histoire : c’est ici que Jean-Baptiste
de la Salle a vu le jour le 30 avril 1651. Trois siècles plus
tard, son œuvre éducative est toujours vivante. Elle est
diffusée dans 80 pays grâce à 5 000 frères et laïcs des
Écoles chrétiennes.
L’HISTOIRE D’UN ABBÉ
Issu d’une famille de la bourgeoisie rémoise, Jean-Baptiste
de la Salle est l’aîné de 11 enfants. Dès l’âge de 12 ans,
il se prépare à entrer dans les ordres. Il est ordonné
prêtre le 9 avril 1978 dans la chapelle du palais du
Tau à Reims. Quinze jours plus tard, son directeur de
conscience, le chanoine Nicolas Roland meurt. Dans
son testament, il confie au jeune homme la congrégation des religieuses du Saint-Enfant Jésus, qui éduque
les orphelins et les enfants pauvres.
L’année suivante, l’abbé de la Salle crée une école de garçons place Museux, près de l’ancien collège des Jésuites.
Elle est la première d’une longue série. Malgré les
embûches provoquées par les opposants à l’éducation
des enfants du peuple, Jean-Baptiste crée des écoles à
Paris, Grenoble et Rouen, où il s’éteindra le 7 avril 1719.
La Révolution de 1789 et la séparation des Églises et de
l’État en 1905 mettront la congrégation en danger. Mais
elle se redressera toujours. En 2014, elle transmet le
savoir et l’éducation sur les cinq continents. En France,
la congrégation regroupe 450 frères en charge de 150
écoles et lycées, de la maternelle au BTS.
UN PROJET SCÉNOGRAPHIQUE
Rachetée en 1956 à la biscuiterie Fossier, la maison natale de Saint-Jean-Baptiste de la Salle abrite
aujourd’hui une communauté de frères qui occupent
les étages, auxquels on accède par un magnifique escalier
à vis. Pour faire apprécier au public la dimension
du fondateur des lieux et l’ampleur de son action, la
congrégation fait aménager un parcours initiatique au
rez-de-chaussée de la maison. Sept lieux présenteront la
vie de Jean-Baptiste dans sa famille et dans le Reims de
l’époque ; puis la vie de la congrégation depuis l’origine.
La visite s’achèvera par une réf lexion sur l’héritage
éducatif laissé par cet homme d’exception. Il ne s’agira
pas d’un musée, mais d’une scénographie symbolique.
Ouverture prévue au printemps 2015.
4 bis rue de l’Arbalète.
34 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
© J. D.
nes
Le s Bons
ta b le o
l
de l'agg
Posez-vous au
Relais de Sillery
« Ici, on pose ses valises. On prend le temps de profiter du cadre
naturel. Je ne veux pas qu’on mange chez moi en une demi-heure ».
Le chef Philippe Vazart est d’abord un homme de partage. Le Relais
de Sillery qu’il anime depuis vingt ans témoigne de son état d’esprit :
il aime le calme !
Entièrement rénové, l’établissement
invite à la sérénité. Des matériaux
nobles - le bois, le verre et l’acier
- mettent en valeur le décor exceptionnel de cet établissement ouvert
depuis… 1880. Au vingtième siècle,
il a longtemps été un restaurant de
femmes : « il y a eu la mère Picon, la
mère Nevers. Mais surtout Juanita, une
ancienne dompteuse qui avait créé un
parc zoologique avec des fauves. On
a gardé la cage au lion ! », sourit M.
Vazart.
Aujourd’hui, le parc est un havre de
paix sur lequel s’ouvrent les trois
salles à manger et que domine la
superbe terrasse. Celle-ci s’inspire
de l’univers marin pour valoriser la
Vesle qui longe la maison. Tout est fait
pour que le regard savoure la nature
en même temps que les plats, qui
suivent immanquablement le rythme
des saisons.
SUBLIMER LE PRODUIT
Au Relais, le poisson est roi ! Et le
bœuf est bio. Le menu est élaboré
pour sublimer « à 100 % » la saveur
du produit, même pour les légumes
ou les fruits. Le petit « plus » vient
© J.D.
Sainte-Clotilde :
la réouverture
approche
© Ubaldo Lecca.
du plat du jour, qui correspond à
« une envie » du chef, cuisinée « un peu
comme à la maison ».
Côté cave, on retrouve la simplicité
conviviale du patron. Ici, tous les
vins et champagnes sont accessibles,
avec un prix moyen de 40 €. De ce
fait, « on a le choix. Je propose 100
références de champagne et de nombreux vins de pet its vignerons. J’ai une
cave, pas un musée », souligne
Philippe Vazart. Lequel demande à
ses dix collaborateurs d’être très à
l’écoute des convives pour parfaire
l’accord mets/vins… et susciter
la curiosité.
Le Relais de Sillery dans son écrin de verdure. © Ubaldo Lecca.
elais de Sillery : ouvert du
R
mercredi au dimanche midi.
Menus à partir de 28,50 euros.
Tél. : 03.26.49.10.11
Un an de travaux a été nécessaire
pour réparer les dégâts occasionnés sur une partie du toit de
la basilique Sainte-Clotilde par
un incendie, le 18 avril 2012. Ces
travaux arrivent à leur terme. La
réouverture de l’édifice est prévue fin 2014. Charpente, toiture,
baies, vitraux, décors peints ont
retrouvé leur état originel. Le nettoyage du chevet et la rénovation
de la couverture de la sacristie
étaient au programme. Ce chantier a coûté 1,9 M€ couverts aux
2/3 par les assurances pour la
partie sinistrée.
Des lecteurs
plus
autonomes
Le rez-de-chaussée de la
médiathèque Jean Falala a été
repensé pour un accueil convivial, confortable et numérique,
favorisant l’autonomie du lecteur.
« Il est devenu un lieu de vie et non
plus un lieu de passage », souligne
la directrice Delphine Quéreux.
Parmi les innovations, les 6 automates d’enregistrement des prêts
et les bornes de restitution des
documents, assorties d’un centre
de tri automatisé. Désormais,
les 27 000 inscrits pourront
rendre leurs emprunts 7 jours/7,
24 heures/24, grâce aux « puces »
qui ont été placées dans le million
de documents du catalogue !
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
35
PAT R I M O I N E
Le goût ça s’apprend…
comme à la télé !
Non, la génération Mac Do n’a pas perdu le goût. Ou plutôt, une partie
d’elle le retrouve grâce aux… émissions culinaires de la télévision.
C’est ce que l’on retient de l’état d’esprit qui anime la rentrée 2014 du
lycée rémois Gustave-Eiffel. La moitié des 680 élèves de ce « lycée
des métiers » suit les formations liées à l’alimentation, la nouveauté
étant la 3e année « Bac pro boulangerie-pâtisserie ».
Le proviseur Dominique Cosson et
le chef des travaux, Michel Darcq,
se réjouissent donc de l’effet bénéfique des émissions spécialisées
sur les jeunes gens. Depuis deux
ans, expliquent-ils, l’engouement se
confirme pour les produits de qualité
et, plus encore, pour leur transformation en des mets savoureux. Une
partie du week-end est d’ailleurs
utilisée pour « redécouvrir le marché,
le vrai produit. Désormais, les élèves
savent faire la dif férence », indiquent
les responsables du lycée.
Si la famille se remet à la cuisine de
produits frais, quelle est la valeur
ajoutée de la formation ? « Nous
leur transmettons la passion et les
savoir-faire » répondent en chœur
MM. Cosson et Darcq. Et ils sont de
plus en plus nombreux à vouloir
apprendre : les inscriptions sont en
nette augmentation et « on refuse du
monde ». Un bon livret scolaire est un
PAT R I M O I N E
sésame indispensable pour accéder à
cette filière. La « mot ivat ion » est son
complément.
Les truffes à
l’honneur
COLLABORATIONS DE
PRESTIGE
Les professionnels locaux - de la
guinguette à l’étoilé Michelin haut
de gamme - partagent cette passion
avec les plus jeunes. Ainsi, Philippe
Mille, le chef des Crayères, a par
exemple collaboré avec le lycée pour
la création des 3 000 repas de la
fameuse « Soirée blanche ». Le lycée a
également confectionné le déjeuner
du salon Innovact. Des concours
internationaux se déroulent dans
les cuisines de l’établissement, qui
abrite deux restaurants d’application, gastronomique et brasserie. Les
circuits de distribution alimentaire
sont aussi de la partie.
Autant dire que la « Mal Bouffe » a
du souci à se faire grâce à ces futurs
professionnels du (bon) goût !
La tendance actuelle des bureaux neufs est au prêt-à-entrer.
Bureaux neufs : sur
mesure ou prêt-à-entrer
Le parc immobilier d’activité de l’agglomération se renouvelle de
façon spectaculaire. Selon quelles tendances ? Réponses d’experts.
« La métropole est un corps vivant qui
se renouvelle pour att irer, en tenant
compte de son époque. Reims a la taille
pour l’architecture contemporaine, mais
on a du mal à y intégrer le contemporain, sans doute à cause de son passé ».
Telle est la vision de l’architecte JeanMichel Jacquet, signataire de grands
équipements rémois, sur la construction d’immeubles neufs d’activité.
Les élèves de Gustave-Eiffel, en pleine préparation de la « Soirée blanche » des Crayères.
Billetterie : un guichet
unique
L’initiative est annoncée comme une première
en France et bénéficie d’un logiciel dernier
cri. Désormais, les usagers du réseau culturel
rémois peuvent retirer leurs billets en un lieu
unique pour 4 structures : la Comédie, l’Opéra, le Manège
et la Cartonnerie. Ce point de vente, la Galerie de culture,
est situé place Myron-Herrick. Le dispositif permet de
gagner du temps sans dépenser plus. Il ne concerne pas
les abonnés des lieux de spectacle concernés.
36 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
On parle de Reims
Reims est à la Une dans plusieurs domaines cette année.
Le sport (succès des Rémois aux championnats d’Europe d’athlétisme de Zurich) et l’histoire (Centenaire
14-18) étant les deux principaux ambassadeurs de notre
métropole. Par ailleurs, en juin dernier, une campagne
de parrainage très réussie de la météo de Canal + a vanté
les atouts de la cité des Sacres à travers 8 personnalités
du monde économique, sous l’égide d’Invest in Reims.
Très remarquée, également, cette campagne de promotion de Reims diffusée sur BFM BUSINESS, avec 85 spots
programmés sur septembre et octobre.
Les différents acteurs, entreprises
comprises, ont au moins une préoccupation commune : la « modularité » ou « divisibilité ». Car la
durée de séjour d’une société varie
et les bureaux sont amenés à servir
à d’autres. Il faut donc pouvoir les
adapter. D’où une multiplication
du « prêt-à-entrer », qui diffère des
locaux construits sur mesure pour
une entreprise.
« L’emplacement, l’accessibilité, l’environnement et l’ergonomie sont également essent iels », estime Eric Gnat,
spécialiste de la maîtrise d’œuvre.
Pour lui, la proximité des transports
en commun est une nécessité, en plus
du positionnement géographique et
des services périphériques (crèches,
restaurants, etc.). Au final, le bâtiment devra être « joli, techniquement
étudié, énergét iquement économe, et
ouvert sur la verdure, pour que les gens
s’y sentent bien ».
« REFLÉTER LES VALEURS ET
L’ACTIVITÉ DE L’ENTREPRISE »
La construction, elle, doit faire face
« à des contraintes et à des normes »,
imposées par la loi (isolation, BBC,
accès handicapés, etc.), mais aussi
par les plans locaux d’urbanisme,
qui fixent les hauteurs, obligent à
tenir compte des monuments les plus
proches, etc. Ou encore par le Code
du Travail (lutte contre l’incendie,
accueil du public), détaille Florence
Chombineau, commerciale chez un
promoteur rémois spécialisé. Ces
obligations renchérissent le prix de
l’immeuble, allongent les délais.
À vos papilles ! Pour la 3e année
consécutive, le marché aux
truffes, organisé par l’Association Marnaise des Producteurs
de Truffe, avec le soutien de la
Ville de Reims, se déroulera le
samedi 15 novembre, de 10 h à
17 h 30 dans un haut lieu culturel
rémois : le cloître de l’ancienne
abbaye Saint-Remi. L’occasion
de faire connaître au plus grand
nombre la truffe de Champagne,
et de mettre en lumière la
richesse de notre patrimoine
gastronomique régional.
Les Archives
célèbrent
le Centenaire
Dans le cadre des commémorations du Centenaire de la
Grande Guerre, les Archives de
Reims présentent une exposition
en ligne unique. À découvrir
également : des documents issus
de fonds municipaux ou familiaux privés, dont des « écrits de
poilus », lettres et cartes postales
envoyées du front. Les écrits
originaux et leurs transcriptions
sont accompagnés d’un éclairage
historique explicatif.
Accès sur www.reims.fr,
rubrique Archives.
Mais cela n’empêche pas de faire
beau. C’est encore plus vrai pour les
locaux construits sur mesure (moins
nombreux), explique M. Jacquet,
qui a réalisé des sièges sociaux, par
exemple. « Dans ce cas, l’immeuble
ref lète les valeurs et l’act ivité de l’entreprise. L’architecture fait part ie intégrante de la société et de son histoire ».
Ces efforts qualitatifs visent à attirer
les entreprises de l’extérieur. Pour le
moment, la demande de neuf reste
surtout « endogène ».
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
37
NCE
A
M
R
O
F
PER
PERFORMANCE
Pauline Ferrand-Prévot,
« petite reine » du monde
Le 27 septembre dernier, la Rémoise a remporté la médaille d’or au championnat du monde de cyclisme
sur route, à Ponferrada (Espagne). À seulement 22 ans, elle succède au palmarès tricolore à Jeannie
Longo, dernière Française à avoir ramené le maillot arc-en-ciel, en 1995.
UNE VICTOIRE SUR LE FIL
LE SECRET DU SUCCÈS
Même si l’arrivée a été plus que
serrée, la victoire ayant dû être
confirmée par la photo-finish, c’est
bien Pauline Ferrand-Prévot qui est
arrivée en tête, à l’issue des 127,4
kilomètres du circuit de Ponferrada
(soit sept tours de 18,2 km). Sur la
ligne, la championne rémoise a
devancé au sprint un groupe de
quatre coureuses dans lequel se
trouvait finalement l’ensemble
des favorites : l’Allemande Lise
Beennauer (2e), la Suédoise Emma
Johansson (3e) et l’Italienne Giorgia
Bronzini (4e). C’est dans le dernier
tour que la sélection s’est opérée sous
la pluie, plus précisément dans la
dernière côte de la course. La coureuse de l’équipe Rabowen retrouve
ainsi le maillot arc-en-ciel quatre
ans après avoir été sacrée en juniors.
« Évidemment, c’est fantast ique. J’ai une
équipe formidable », a réagi l’athlète
juste après la victoire.
Pour expliquer le secret de ses performances exceptionnelles, Pauline
Ferrand-Prévot a sa propre philosophie : « chez nous, on pense sport,
on mange sport ». Effectivement,
bien qu’amateurs, ses parents n’en
demeurent pas moins des cyclistes
aguerris. Et son fiancé, le triathlète Vincent Luis, baigne lui aussi
dans l’univers du haut niveau. « J’ai
toujours eu une bonne hygiène de vie
et surtout une passion totale pour mon
sport, avec des entraînements quot idiens et des compét it ions chaque week-
38 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
Fort de la Pompelle © J. Driol
Le Fort de la Pompelle pris d’assaut
Les commémorations du Centenaire
de la Grande Guerre ont été un bon
prétexte pour restaurer le musée
du Fort de la Pompelle, haut lieu de
l’histoire militaire de Reims. Sur ce
site, un programme de valorisation
historique et muséographique a été
lancé sur plusieurs années, avec
une rénovation intérieure et extérieure de grande ampleur. Éclairage,
ambiance sonore, projection
d’images, film… plongent le visiteur
dans le contexte de l’époque grâce à
une nouvelle scénographie. Depuis
sa réouverture au public le 28 juin
dernier, la quasi-totalité des 2 ha du
Fort est accessible. Au total, la collectivité rémoise a investi plus de 6 M€
dans ce réaménagement. Un investissement de bon aloi, si l’on considère
l’explosion du nombre de visiteurs en
quelques semaines. Précisément,
Fibre optique : le haut
débit toujours plus haut
CHAMPIONNE À PLUS
D’UN TITRE
L’année 2014 sera décidément à
graver d’une pierre blanche pour la
touche-à-tout du cyclisme tricolore,
puisqu’avant cette performance
exceptionnelle, elle s’est déjà illustrée à plusieurs reprises au cours
des mois précédents. À commencer
par une victoire dans la Flèche
Wallonne en avril dernier et une
seconde place, plus que prometteuse, lors du Giro italien de juillet.
Puis, lors de sa victoire en VTT le
19 juillet, la jeune cycliste rémoise
est devenue la toute première française à cumuler quatre titres nationaux la même saison, et dans quatre
disciplines différentes : cyclo-cross,
contre-la-montre, course en ligne et
VTT. Une razzia historique !
end », ajoute-t-elle. Et de penser tout
haut, rieuse : « en fait, je vis comme un
moine ! ». Ce qui n’empêche nullement
la championne d’être bien dans
sa peau et de rester très féminine :
« j’aime la mode et le shopping comme
les autres filles ». Une jeune femme
bien dans sa vie, mais aussi dans sa
ville : « Une ville de plus en plus sport ive, qui me sout ient, proche de Paris
et des grands aéroports. Idéale pour
s’entraîner ». Une ville qui compte
désormais parmi ses plus belles
ambassadrices une toute nouvelle
championne du monde.
L’opérateur Orange déploie son
réseau de fibre optique dans
les six communes « historiques »
de l’agglomération.
Pauline Ferrand-Prévot, une championne en or. © AFP
Toujours plus rapide, toujours plus
performant : la révolution numérique est en marche pour des usagers
toujours plus nombreux et exigeants.
D’où cette campagne d’installation
de la fibre optique, engagée dans
l’agglomération rémoise « historique » (Reims, Bétheny, Tinqueux,
Saint-Brice-Courcelles, Cormontreuil
et Bezannes). La technologie présente
deux avantages majeurs : l’information y circule à la vitesse de la
lumière et la qualité est constante
sur l’ensemble du réseau, y compris
en bout de ligne. C’est à Orange que
la Champagne-Ardenne a fait appel
pour l’installation, qui s’étalera
jusqu’à fin 2021 dans les communes
concernées. Par ailleurs, de nouveaux usages devraient naître de
ce réseau. C’est en tout cas l’avis de
Jean-Marc Vigneron, responsable des
relations avec les collectivités chez
Orange, pour qui « la fibre, accélérateur de développement, fera émerger
de nouveaux mét iers et de nouveaux
emplois. Les jeunes, embauchés pour
la commercialiser, sont les premiers
concernés ».
S’ÉQUIPER POUR EN PROFITER
En clair, l’opérateur déploie le
réseau par secteurs. Concernant les
maisons individuelles, le raccordement est effectué jusqu’à la porte.
C’est ensuite à l’opérateur choisi
par le client de relier la maison.
S’agissant des immeubles collectifs,
le Fort a accueilli 6 000 personnes
dans le seul mois suivant sa réouverture, alors qu’il enregistrait environ
12 000 entrées annuelles auparavant.
« Un vrai mouvement de fond », se
réjouit le conservateur en chef
des Musées historiques de Reims,
Marc Bouxin.
Fort de la Pompelle,
RD 944 route de
Châlons-en-Champagne
la connexion se fait jusqu’au palier ;
l’opérateur retenu réalise le reste
de la manœuvre par appartement.
À noter que certaines entreprises
possèdent déjà leur propre réseau de
fibre optique, afin de répondre aux
besoins de leur activité. Se raccorder
à la fibre optique est donc un acte
volontaire, l’opération étant gratuite
ou payante. Les bénéfices sont réels :
on passe de l’ADSL (haut débit) au
très haut débit, plus f luide, sans
interférence. Et surtout, il est possible de tout connecter (TV, tablettes,
PC, Smartphones, etc.), avec la même
efficacité. La fibre est au réseau
fixe ce que la 4G est au mobile. Ce
déploiement s’effectue en parallèle
de l’extension de la « boucle Jupiter »,
mise en œuvre par Reims Métropole.
Cette boucle relie une grande partie
des services publics de l’agglomération (CHU, URCA, CCI…). Un schéma
d’aménagement numérique est en
cours afin de poursuivre son extension et d’être complémentaire aux
déploiements des opérateurs sur les
16 communes du territoire.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
39
IE
ÉCONOM
ÉCONOMIE
ÉCONOMIE
Exotisme en grand
Place d’Erlon
Le Pôle de compétitivité IAR à vocation mondiale est situé sur le site agro-industriel de Pomacle-Bazancourt. © Jean-Marc Lisse
Un territoire fleuron
de l’économie verte
Jusqu’alors, l’EFIB1, important congrès international centré sur
la bioéconomie, avait toujours eu lieu dans une capitale nationale.
Pour sa 7e édition, l’événement s’est tenu du 30 septembre au
3 octobre dans une métropole régionale : Reims !
Près de 700 scientifiques, industriels
et représentants gouvernementaux
sont venus partager leurs connaissances et réf lexions prospectives.
Ils en ont profité pour découvrir
un champion de la bioraffinerie
développé au cœur de la région. C’est
dire la place majeure qu’occupe notre
territoire aux yeux des spécialistes
mondiaux de ce domaine d’activité.
Déjà, en 2005, c’est à Reims que le
Président de la République Jacques
Chirac était venu lancer le pôle
de compétitivité IAR2 à vocation
mondiale, juste après avoir posé la 1re
pierre de Cristanol sur le site agro-industriel de Pomacle-Bazancourt,
situé à une poignée de kilomètres de
la cité des Sacres. En l’espace d’une
petite décennie, plusieurs entités
pionnières en matière de R & D et de
transformation des agro-ressources
s’y sont agrégées. Elles sont désormais fédérées dans l’IEB3.
40 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
« En proposant la Semaine de la
bioraf finerie qui intégrait à la fois nos
Rencontres IAR et le congrès EFIB, nous
avons pu faire prendre conscience aux
experts internat ionaux de l’except ionnel métabolisme industriel const itué
sur la plaque marnaise. Chaque
entreprise travaille à l’opt imisat ion de
la gest ion de coproduits agricoles pour
trouver de nouveaux débouchés à forte
valeur ajoutée (ex. : produits cosmét iques, biocarburants de deuxième
générat ion ut ilisant les part ies non-alimentaires des plantes…). Les complémentarités jouent à plein », déclare
Dominique Dutartre. Le président du
Pôle IAR apprécie en outre le projet
de ferme expérimentale initiée
sur l’ex-BA 112, « conçue pour tester
d’autres modes de product ions agricoles
plus économes en intrants (produits
rajoutés dans le sol pour améliorer le
rendement des cultures) et en énergie ».
« En confortant la filière », on va, selon
lui, « assurer une meilleure durabilité à
l’agriculture ».
RECHERCHE DE POINTE
Parmi les futurs occupants du CEBB4
en construction à Pomacle, figure
l’équipe de la chaire AgroParisTech
(8 permanents, des thésards et des
étudiants de l’Urca en stage) provisoirement hébergée au Collège
Trois-Fontaines à Reims. Son directeur, Florent Allais, est heureux des
conditions d’accueil fournies par
les collectivités. Il estime « qu’outre
des produits biosourcés, on va pouvoir
mettre au point de nouveaux procédés
verts, économiquement et écologiquement viables. » Avec les chaires de
l’École Centrale Paris, de Neoma
Business School également en place,
ajoutées aux chercheurs de l’Urca
et de l’Inra, un gisement de matière
grise est au service de l’économie
verte f lorissante sur le territoire.
1 « The european forum for industrial biotechnology & the biobased economy »
2P
ôle « Industrie & Agro-Ressources »
3 « Institut européen de la bioraffinerie Reims
Champagne-Ardenne »
4 « Centre d’excellence des biotechnologies
blanches »
Le concept de restauration qu’il a
initié à Châlons-en-Champagne a
bien fonctionné. Aussi, Amar Shah a
décidé de voir plus grand en créant
un nouvel établissement à Reims.
Son enseigne “Un Indien dans la
Ville”, ne va pas passer inaperçue en
lieu et place de “La Lorraine”, place
d’Erlon. Ouvert fin septembre, le
nouveau restaurant est spacieux.
Il propose une ambiance raffinée
avec une touche d’exotisme. « Depuis
qu’avec mon épouse nous nous sommes
lancés dans la restaurat ion, par passion, nous avons toujours cherché à donner une image qualitat ive de la cuisine
indienne. Juste par le bouche-à-oreille
nous avons pu fidéliser une belle clientèle à Châlons et nous espérons réussir
de la même manière à Reims. Avant de
poursuivre notre développement sous
forme de franchise », annonce l’ancien
informaticien. Soucieux de « faire
passer de bons moments aux gens avec
une véritable gastronomie indienne
servie dans le plus imposant restaurant
du genre en France », il aura de larges
plages d’ouverture. Ce qui permettra d’apprécier, outre les repas, un
plateau dégustation à l’apéro ou une
simple crêpe indienne en journée.
Amar Shah et son épouse,
restaurateurs. © J. D.
APEF Services
rayonne large
Après une dizaine d’années passées sur Paris et une carrière de
salarié, essentiellement, Sébastien
Léger a décidé de revenir vers ses
proches et amis. Dans le même
temps, il a franchi le pas du pilotage
d’entreprise en ouvrant la toute
première enseigne APEF Services
de Champagne-Ardenne, une franchise nationale « multifonctions ».
Installée dans un local très accueillant proche de l’hyper centre-ville
(rue Jeanne-d’Arc), son activité de
services à la personne (aide-ménagère, garde d’enfants, nettoyage,
bricolage, jardinage, repassage…)
ne se limite pas à l’aide aux seniors.
« Il s’agit d’une of fre globale proposée
sur Reims et son agglomérat ion, mais
aussi dans un rayon d’une trentaine de
kilomètres autour. Tous les segments de
populat ion peuvent faire appel à nous
et bénéficier de l’expert ise d’une marque
reconnue depuis 1992 ».
Innovact Center
dans la cour des grands
Le réseau européen des technopoles EBN a accordé en juin
dernier le label Business &
Innovation Center (BIC) à la
technopole Innovact Center. Cela
constitue pour elle un signe de
reconnaissance important de la
part de ses pairs dans le domaine
de l’accompagnement de projets
innovants.
Business meeting
au Centre des congrès
Pour sa 3e édition, le Business
meeting se tiendra le
27 novembre (14 h à 18 h) au
Centre des congrès de Reims.
On y attend environ 150 chefs
d’entreprises de tous secteurs
d’activités qui auront à chaque
fois 20 minutes pour se connaître
mutuellement et identifier des
opportunités d’affaires dans le
cadre de rendez-vous préprogrammés. Au total près de 500
échanges devraient pouvoir se
dérouler. Un business book sera
remis à la fin pour entretenir les
liens entre prospects.
Immobilier locatif au top
Sébastien Léger
© J. D.
Entre 2006 et 2013, les loyers du
secteur privé ont augmenté de
3,2 % sur Reims, d’après l’observatoire des loyers “Clameur”.
Cela place la ville parmi celles de
plus de 146 000 habitants ayant le
mieux tiré leur épingle du jeu. À
Reims, le loyer moyen a progressé plus vite que l’inf lation.
Une tendance intéressante pour
les investisseurs dans l’immobilier locatif alors que le marché
est « en panne » dans nombre de
grandes villes françaises.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
41
ÉCONOMIE
TEDxReims : 2e édition !
DHL et Invest in Reims
s’associent pour promouvoir
le territoire
Le leader mondial du transport express a annoncé un partenariat
original avec l’agence de développement économique locale « Invest
in Reims ». Objectif : soutenir la promotion du territoire champenois
à travers le monde.
Jusqu’en décembre, l’entreprise DHL
Express acheminera à l’international
30 000 colis porteurs du message
« Invest in Reims », depuis Reims et
la région parisienne. Des stickers
mettront en relief les atouts de la
métropole, par exemple la possibilité
d’économiser un million d’euros
chaque année sur les coûts de fonctionnement d’une entreprise de 100
personnes, en étant installé à Reims
plutôt qu’à Paris. « Nous sommes
implantés à Reims depuis 2003. Cette
agence représente près d’une vingtaine
d’emplois et transporte chaque jour plus
de 1 000 colis, enregistrant une forte
croissance des volumes traités. Nous
sommes très heureux d’avoir conclu ce
partenariat avec Invest in Reims afin de
promouvoir le dynamisme de ce territoire à l’international, où nous sommes
largement présents », déclare Michel
Akavi, PDG de DHL. Un enthousiasme
partagé par Catherine Vautrin,
Présidente de Reims Métropole et
présidente d’Invest in Reims : « cette
campagne de cobranding (partenariat
entre deux marques qui associent
leur image dans une situation
gagnant-gagnant) touchera 220 pays
desservis par DHL Express. Voici un nouveau volet des actions de promotion que
nous souhaitons développer pour révéler
l’attractivité de notre territoire ».
è www.tedxreims.fr
En pole position sur
le numérique
Reims sera en novembre une
place forte des technologies
numériques avec deux
événements d’envergure
nationale. Le premier est l’IT
Tour (6 novembre à la CCI), un
symposium organisé par Le
Monde Informatique avec la
nouvelle association Numica
basée à Reims et regroupant les
responsables informatiques des
entreprises de la région. Le second
s’intitule Reims Image 2 014 et
il se déroulera sur quatre jours
(25 au 28 novembre) à l’initiative
du CReSTIC de l’Urca, avec au
programme cinq événements
francophones majeurs dans le
domaine de l’image. 350
chercheurs et industriels y
sont attendus.
12
SEMAINE
NATIONALE
DÉDIÉE AUX
RETRAITÉS
ET AUX
PERSONNES
ÂGÉES
26
OCTOBRE
2014
ACTIVITÉS
ET VISITES
GRATUITES
pour les
+ de 60 ans
Ville de Reims Direction de la Communication - © Fotolia
Catherine Vautrin et Michel Akavi souhaitent sensibiliser
les investisseurs mondiaux à l’attractivité de Reims. © J. D.
Comment changer le monde en
120 minutes ? En partageant des
idées ! C’est ce que propose le
TEDxReims, dont la 2e mouture
est programmée le 21 novembre
en soirée au Lycée Saint-Jean
Baptiste-de-la-Salle à Reims.
Huit speakers se relayeront
sur scène, avec pour mission
de partager leurs idées en 15
minutes. Ces conférenciers
sont issus d’horizons différents
(scientifique, entrepreneurial,
culturel…) et ils ont été choisis
« pour leurs expériences innovantes,
leurs idées iconoclastes voire
révolut ionnaires… »
Le Medef favorise l’immersion des profs en entreprise
Aider les élèves à mieux comprendre
le monde économique et faciliter
leur orientation professionnelle, cela
passe aussi par leurs professeurs.
Aussi, le Medef Marne s’emploie
à rapprocher enseignants et
patrons depuis une quinzaine
d’années à travers la Semaine
École-Entreprise. L’édition 2014,
organisée en lien avec l’Éducation
Nationale, l’Association Jeunesse et
Entreprises Champagne-Ardenne
et les branches professionnelles, se
tiendra du 17 au 21 novembre. Elle
permettra, sur une demie ou une
journée entière aux profs intéressés
de s’immerger dans des entreprises
conscientes de l’enjeu et toutes bien
décidées à faire découvrir leurs
métiers et domaines d’activités :
services commerciaux, production,
direction, ressources humaines, etc.
En 2013 sur le territoire marnais, 36
entreprises s’étaient engagées dans
l’opération ainsi que 167 professeurs
et conseillers d’orientation
psychologues.
www.reims.fr
SENIOR
“L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.
A consommer avec modération”.
42 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
SPORT
Mahiédine
MekhissiBenabbad
« Je voulais
prouver certaines
choses lors de ces
championnats.
C’est important
pour moi, j’ai
envie de marquer
l’histoire de
mon sport. »
Yohann
Diniz
« Je tiens à
remercier la Ville
de Reims qui m’a
toujours apporté
son soutien depuis
2005, lorsque
j’étais emploi
jeune à l’EFSRA.
Il est important
de soutenir tous
les clubs. »
Marie
Gayot
« Cette médaille
récompense beaucoup de travail.
Maintenant, mon
objectif, ce sont les
championnats du
monde l’an prochain et les Jeux
Olympiques à Rio. »
SPORT
Les champions
de l’EFSRA,
ambassadeurs de
tout un territoire
Marie Gayot, Mahiédine Mekhissi-Benabbad, Yohann Diniz et
Teddy Tinmar ont tous brillé cet été lors des derniers championnats
d’Europe d’athlétisme. Des performances célébrées par le Maire
de Reims et la Présidente de Reims Métropole, le 3 septembre
dernier, à l’occasion d’une cérémonie organisée en leur honneur
à l’Hôtel de Ville.
Le territoire rémois est définitivement l’un des hauts lieux de l’athlétisme en France. Quelques mois
seulement après l’organisation
des Championnats de France Elite
d’Athlétisme, ce sont quatre des
plus grands athlètes de l’Entente
Family Stade de Reims Athlétisme
(EFSRA) qui ont chacun décroché
une médaille européenne sur la piste
de Zurich. L’or pour Marie Gayot
(4 x 400 m), Mahiédine MekhissiBenabbad (1 500 m) et Yohann Diniz
(50 km) qui pulvérise, avec panache,
le record du monde de la distance.
Sans oublier Teddy Tinmar qui remporte le bronze sur le relais
(4 x 100 m).
Présent lors de cette réception,
Bernard Amsalem, président de la
Fédération Française d’Athlétisme,
a souligné « le rôle primordial joué par
les collect ivités territoriales dans
le sout ien aux clubs sport ifs », rendant
également hommage aux « femmes
et aux hommes qui, bénévolement,
accompagnent et encadrent les
jeunes espoirs. »
44 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
Boxe : soirée
de gala
à René Tys
C’est parti pour le Champagne Châlons Reims Basket, qui entame la
1re saison de Pro A de sa jeune histoire avec un effectif prometteur.
Le 22 novembre prochain, le
complexe sportif accueillera une
soirée de boxe anglaise exceptionnelle, ponctuée de combats
de prestige avec, en vedettes, les
Rémoises Anne-Sophie Da Costa
et Prisca Vicot qui tenteront de
conserver leurs titres respectifs
de championne du monde et
championne de France de boxe.
Au programme : un plateau de
six combats professionnels avec
un spectacle prévu à l’entracte.
De quoi ravir les amateurs qui
peuvent dès à présent se renseigner et/ou réserver leur place
au 06.19.83.50.00, ou par mail :
[email protected].
Après une préparation convaincante
(8 victoires en 11 matchs de préparation) et une équipe aguerrie, le CCRB
peut démarrer sa première saison
de Pro A avec une confiance relative.
« Il y a sept nouveaux joueurs sur un
ef fect if total de dix, alors le plus important c’est de créer des automat ismes.
Point posit if : lors de notre tournoi aux
Bahamas cet été, j’ai pu constater qu’il
y avait une volonté de vivre ensemble.
C’est fondamental. Ceci dit, lors de notre
dernier match contre Liège, nous avons
très mal défendu », tempère l’entraîneur Nikola Antic.
Sur les sept nouvelles recrues, cinq
sont américaines. Preuve que le
CCRB s’est donné les moyens de bien
figurer en Pro A. « L’équipe est plus
polyvalente cette année, nous avons
gagné aussi en vitesse et en habileté. Il
reste à trouver maintenant une bonne
base défensive », conclut Nikola Antic.
alendrier des rencontres,
C
résultats et billetterie :
www.ccrbasket.com.
Foot : le Stade
toujours
en rodage
Le CCRB en action !
RATJ poursuit
sa course
Teddy
Tinmar
« J’ai passé une
année compliquée,
où je n’ai pas réalisé
mes objectifs. Alors
cette médaille fait
du bien. Désormais,
j’ai des objectifs
très clairs, à
commencer par
les championnats
du monde et
les JO. »
Le CCRB plonge
dans le grand bain
Les quatre champions ont été reçus officiellement à l’Hôtel de Ville par Arnaud Robinet,
Maire de Reims, en présence de Catherine Vautrin, Présidente de Reims Métropole.
Le 19 octobre prochain, « Reims à
toutes jambes ! » espère dépasser
la barre des 15 000 coureurs. Un
objectif largement atteignable au vu
des 14 924 participants enregistrés
l’an passé, et qui sonnerait comme
un joli clin d’œil pour l’évènement
qui fête sa 30e édition. Au programme, 5 courses (marathon, semi
des notaires, 10 km France Bleu,
challenge UNSS et relais USEP) dont
la majorité des parcours se déroulent
en cœur de ville. À noter que le
Village Expo déménage cette année
pour s’établir au Stade Auguste
Delaune.
www.ratj.fr.
Début de saison compliqué pour
les Rouge et Blanc qui ont peiné
à enchaîner les bons résultats,
enregistrant plusieurs défaites à
domicile, comme le 5 à 0 concédé
contre Marseille. Pourtant, la
motivation reste intacte pour
les Stadistes et leur nouvel
entraîneur, Jean-Luc Vasseur,
qui « refuse de baisser la tête ».
Pour viser le maintien (voire
au-delà), le Stade de Reims devra
toutefois se rassurer, à domicile
notamment, face à Montpellier le
25 octobre et Lille le 8 novembre.
www.stade-de-reims.com
Reims-PSG (1er match de la saison de L1),
le 8 août dernier, au Stade Auguste-Delaune.
octobre 2014 / Reims Métropole Magazine
45
IT
PORTR A
INTERVIEW
Régis Camus, responsable du vignoble Piper.
Régis Camus
ou la passion
du vignoble
Les vendanges à peine terminées, l’effervescence
retombe doucement pour Régis Camus, patron
du vignoble chez Piper-Heidsieck. Une vendange
particulière puisqu’elle fêtait aussi les vingt ans
dans la Maison de Champagne de celui qui, par huit
fois et encore dernièrement à Londres, remportait
le titre de meilleur chef de cave de l’année.
Sa chère maman disait de lui « qu’il ne faisait jamais les
choses comme tout le monde. » Son parcours lui a donné
raison… Car s’il est aujourd’hui à la tête du vignoble
Piper, gérant par ailleurs les approvisionnements, la
vinification, la pérennité des assemblages ainsi que
l’image de la marque à travers le monde, cet Axonnais
d’origine, qui a vu le jour du côté de la Thiérache, ne s’est
pas toujours rêvé au milieu des vignes. « Je me dest inais
plutôt à l’enseignement avec, au fond de moi, l’image de
l’inst ituteur des années 1950 qui me plaisait bien. » Quelques
rencontres plus tard, c’est finalement le monde du
champagne qui lui ouvre les portes après un diplôme
d’œnologie passé à Reims. Une première expérience chez
Jacquart puis, début 1994, un nouveau départ à 40 ans…
« Je suis rentré chez Piper-Heidsieck le 17 janvier 1994 à 7 h 45
précisément », souligne avec rigueur et précision Régis
Camus, « à l’époque, je voulais faire un virage, prendre un
nouveau départ. »
46 Reims Métropole Magazine / octobre 2014
PRESQUE UN AMBASSADEUR
Plus de deux décennies après son arrivée chez PiperHeidsieck, que de chemin parcouru par cet éternel passionné qui, désormais, ne manque plus une occasion de
courir le monde pour représenter la Maison qui l’honore
et qu’il honore d’une humanité rare, contribuant à en
développer l’image et, derrière elle, celle d’un vignoble
et de tout un territoire. « J’ai comme un engagement moral
avec cette marque, c’est presque une histoire de famille. C’est
de là que je t ire ma fidélité à cette marque de Champagne et
mon énergie à la défendre et la développer. » Une communication réalisée principalement au cours des voyages de
Régis Camus tous les ans aux quatre coins du globe. Rien
que pendant l’automne et l’hiver à venir, il s’envolera
pour le Japon, New-York, Londres, la Suisse, l’Allemagne
et l’Italie. « Cela fait beaucoup de voyages mais j’aime ce pet it
côté aventure, c’est aussi l’un de mes traits de caractère. »
UNE PASSION INTACTE
Après toutes ces années passées dans le champagne,
d’aucuns pourraient imaginer voir s’essouff ler la motivation du célèbre chef de cave ; mais il n’en est rien. Mieux :
il est élu huit fois de suite
« Chaque année au
meilleur chef de cave de
début de la vendange, l’année (« International
je ressens toujours cette Winemaker »), un titre
adrénaline, comme un important pour lui et toute
équipe, sa « brigade »
enfant avant sa rentrée son
telle qu’il l’appelle, car c’est
scolaire…»
une récompense mondiale. Et même sans ces distinctions, Régis Camus serait
toujours animé de sa passion des premiers jours : « Chaque
année au début de la vendange, je ressens toujours cette adrénaline, comme un enfant avant sa rentrée scolaire. Découvrir
le raisin, visiter les vignerons, commencer à déguster… jamais
je ne m’en lasse. » Une jolie manière d’écrire, page après
page, année après année, son propre chapitre de l’histoire
Piper-Heidsieck.
REGARD FRANCO-ALLEMAND SUR L’ART DE 1910 À 1930
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE REIMS
14 sept. 2014 - 25 janvier 2015
www.reims.fr
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le Ministère de la Culture et de la Communication / Direction
générale des Patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
LÉGER Fernand (1881-1955), Trois Musiciens (détail), 1930, Huile sur toile, 118 × 113,5 cm, Inv. G1197, © ADAGP, Paris, 2014,Von der Heydt-Museum Wuppertal, © Von der Heydt-Museum Wuppertal
HOERLE Heinrich (1895-1936), Monument aux prothèses inconnues (détail), 1930, Huile sur carton, 66,5 × 82,5 cm, Inv. G 1221, Von der Heydt-Museum Wuppertal, © Von der Heydt-Museum Wuppertal
JOURS DE GUERRE ET DE PAIX