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 Dimanche 26 janvier 2014
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09h00 [GMT + 1] 371
-HQ·DXUDLVPDQTXpXQ6pPLQDLUHSRXUULHQDXPRQGH³ PHILIPPE SOLLERS
1RXVJDJQHURQVSDUFHTXHQRXVQ·DYRQVSDVG·DXWUHFKRL[³ AGNES AFLALO
www.lacanquotidien.fr ʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹ ʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹʹ Le racisme 2.0 par Éric Laurent ‡•†±„ƒ–•”±…‡–•“—‹‘–‡—Ž‹‡—ƒ—–‘—”†‡Žǯ‹–‡”†‹…–‹‘†—•’‡…–ƒ…Ž‡
de Dieudonné font résonner de façon très actuelle une des « anticipations lacaniennes »1 sur la fonction de la psychanalyse dans la civilisation. Les derniers mots du Séminaire XIX, en juin 1972, visent précisément notre avenir. La sortie de la civilisation patriarcale lui paraissait alors acquise. ǯ±’‘“—‡’‘•–-­‐‑68 bruissait encore de propos sur la fin du pouvoir des pères ‡– Žǯƒ˜°‡‡– †ǯ—‡ •‘…‹±–± †‡• ˆ”°”‡•ǡ ƒ……‘’ƒ‰±‡ †‡ ŽǯŠ±†‘‹•‡
Š‡—”‡—š †ǯ—‡ ‘—˜‡ŽŽ‡ ”‡Ž‹‰‹‘ †— …‘”’•Ǥ ƒ…ƒ ‰Ÿ…Š‡ — ’‡— Žƒ ˆ²–‡ ‡
ajoutant une conséquence qui passait alors inaperçue : « Quand nous revenons à la ra…‹‡ †— …‘”’•ǡ •‹ ‘—• ”‡˜ƒŽ‘”‹•‘• Ž‡ ‘– †‡ ˆ”°”‡ǡ ȏǥȐ
•ƒ…Š‡œ “—‡ …‡ “—‹ ‘–‡ǡ “—ǯ‘ ǯƒ ’ƒ• ‡…‘”‡ ˜— Œ—•“—ǯ •‡• †‡”‹°”‡•
…‘•±“—‡…‡•ǡ ‡– “—‹ǡ Ž—‹ǡ •ǯ‡”ƒ…‹‡ †ƒ• Ž‡ …‘”’•ǡ †ƒ• Žƒ ˆ”ƒ–‡”‹–± †—
…‘”’•ǡ…ǯ‡•–Ž‡”ƒ…‹•‡ ǽǤǯ‹†‘ŽŸ–”‹‡†—…‘”’•ƒ†‡• conséquences tout autres “—‡ŽǯŠ±†‘‹•‡ƒ”…‹••‹“—‡ƒ—“—‡Ž…‡”–ƒ‹•’‘—˜ƒ‹‡–…”‘‹”‡Ž‹‹–‡”…‡––‡
« religion du corps ǽǤŽŽ‡•ƒ‘…‡–†ƒ•Žƒ‘†‡”‹–±†ǯƒ—–”‡•ˆ‹‰—”‡•†‡
Žƒ”‡Ž‹‰‹‘“—‡…‡ŽŽ‡•†‡•”‡Ž‹‰‹‘••±…—Žƒ‹”‡•ǡ…‘‡•ǯ‡š’”‹ƒ‹–ƒ›‘†
Aroǡ “—‹ Šƒ–ƒ‹‡– Žǯ±’‘“—‡ ‡– ˆ‘—”‹••ƒ‹‡–ǡ •‡Ž‘ Ž—‹ǡ Ǽ Žǯ’‹— †‡•
Intellectuels ». Au moment même où Lacan prévoyait la montée du racisme, •‘—Ž‹‰±‡ ƒ˜‡… ‹•‹•–ƒ…‡ †‡ ͳͻ͸͹ ƒ—š ƒ±‡• ͳͻ͹Ͳǡ Žǯƒ–‘•’Š°”‡ ±–ƒ‹–
plutôt à la réjouissance devant les persp‡…–‹˜‡• †ǯ‹–±‰”ƒ–‹‘ †‡• ƒ–‹‘•
†ƒ• Ž‡• ‡•‡„Ž‡• ’Ž—• ˜ƒ•–‡• “—ǯƒ—–‘”‹•ƒ‹‡– Ž‡• Ǽ marchés communs ».  ±–ƒ‹– ƒŽ‘”•ǡ ’Ž—• “—ǯƒ—Œ‘—”†ǯŠ—‹ǡ ’‘—” Žǯ—”‘’‡Ǥ ƒ…ƒ ƒ……‡–—‡ …‡––‡
…‘•±“—‡…‡ ‹ƒ––‡†—‡ ƒ˜‡… —‡ ’”±…‹•‹‘ “—‹ǡ  Žǯ±’‘“—‡ǡ ƒ •—”’”‹•Ǥ
Interrogeant Lacan dans « Télévision » en 1973, Jacques-­‐‑Alain Miller se ˆƒ‹•ƒ‹– Žǯ±…Š‘ †‡ …‡––‡ •—”’”‹•‡ ‡– ‡––ƒ‹– ‡ ˜ƒŽ‡—” Žǯ‹’‘”–ƒ…‡ †‡ …‡––‡
thèse. « ǯ‘î ˜‘—• ˜‹‡– ’ƒ” ƒ‹ŽŽ‡—”• Žǯƒ••—”ƒ…‡ †‡ ’”‘’Š±–‹•‡” Žƒ ‘–±‡
du racisme ? Et pourquoi diable le dire ? ».2 Lacan répondait : « Parce que ce ne me paraît pas drôle et que pourtant, c'est vrai. Dans l'égarement de notre Œ‘—‹••ƒ…‡ǡ ‹Ž ǯ› ƒ “—‡ Ž̵—–”‡ “—‹ Žƒ •‹–—‡ǡ ƒ‹• …̵‡•– ‡ –ƒ– “—‡ ‘—• ‡
sommes séparés. D'où des fantasmes, inédits quand on ne se mêlait pas ». La logique développée par Lacan est la suivante. Nous ne savons pas ce “—ǯ‡•–ŽƒŒ‘—‹••ƒ…‡†‘–‘—•’‘—””‹‘•‘—•‘”‹‡–‡”Ǥ‘—•‡•ƒ˜‘•“—‡
”‡Œ‡–‡” Žƒ Œ‘—‹••ƒ…‡ †‡ Žǯƒ—–”‡Ǥ ƒ” Ž‡ ˆƒ‹– †‡ se mêler, Lacan dénonce le double mouvement du colonialisme et de la volonté de normaliser la jouissance de celui qui est déplacé, immigré au nom de son soi-­‐‑disant « bien ». « Laisser cet Autre à son mode de jouissance, c'est ce qui ne se ’‘—””ƒ‹– “—ǯ ‡ ’ƒ• Ž—‹ ‹’‘•‡” Ž‡ Ø–”‡ǡ  ‡ ’ƒ• Ž‡ –‡‹” ’‘—” un sous-­‐‑
†±˜‡Ž‘’’±Ǥ ȏǥȐ …‘‡– ‡•’±”‡” “—‡ •‡ ’‘—”•—‹˜‡ Ž̵Š—ƒ‹–ƒ‹”‡”‹‡ †‡
commande dont s'habillaient nos exactions ? ǽǤ ‡ ǯ‡•– ’ƒ• Ž‡ …Š‘… †‡•
civilisations, mais le choc des jouissances. Ces jouissances multiples ˆ”ƒ‰‡–‡–Ž‡Ž‹‡•‘…‹ƒŽǡ†ǯ‘–‡–ƒ–‹‘†‡Žǯƒ’’‡Ž—‹‡——‹ˆ‹ƒ–Ǥ Lacan annonce là aussi quelque chose, le retour des fondamentalismes religieux. « Dieu, à en reprendre de la force, finirait-­‐‑il par ex-­‐‑sister, ça ne présage rien de meilleur qu'un retour de son passé funeste. » Dans ses propos sur la logique du racisme, Lacan prend en …‘’–‡ Žƒ ˜ƒ”‹ƒ–‹‘ †‡• ˆ‘”‡• †‡ Žǯ‘„Œ‡– ”‡Œ‡–±ǡ •‡• ˆ‘”‡• †‹•–‹…–‡• “—‹
˜‘– †‡ Žǯƒ–‹•±‹–‹•‡ †ǯƒ˜ƒ– ‰—‡””‡ǡ “—‹…‘†—‹– ƒ— ”ƒ…‹ƒŽ‹•‡ ƒœ‹ǡ ƒ—
racisme postcolonial envers les immigrés. Le racisme en effet change ses objets à mesure que les formes sociales se modifient, mais, selon la perspective de Lacan, toujours gît, dans une communauté humaine, le rejet †ǯ—‡Œ‘—‹••ƒ…‡‹ƒ••‹‹Žƒ„Ž‡ǡ”‡••‘”–†ǯ—‡„ƒ”„ƒ”‹‡’‘••‹„Ž‡Ǥ Avant « Télévision », Lacan évoque cette question du racisme dans sa « ”‘’‘•‹–‹‘†—ͻ‘…–‘„”‡ͳͻ͸͹•—”Ž‡’•›…ŠƒƒŽ›•–‡†‡Žǯ2…‘Ž‡ » et dans son « ŽŽ‘…—–‹‘•—”Ž‡•’•›…Š‘•‡•†‡Žǯ‡ˆƒ– », lors de cette même année. Dans la « ”‘’‘•‹–‹‘ǥ », Lacan évoque ce que le racialisme nazi avait, dans sa barbarie, de « précurseur » : « Abrégeons à dire que ce que nous en avons vu émerger, pour notre horreur, représente la réaction de précurseurs par rapport à ce qui ira en se développant comme conséquences du remaniement des groupements sociaux par la science, et nommément de Žǯ—‹˜‡”•ƒŽ‹•ƒ–‹‘ “—ǯ‡ŽŽ‡ › ‹–”‘†—‹–Ǥ ‘–”‡ ƒ˜‡‹” †‡ ƒ”…Š±• …‘—•
–”‘—˜‡”ƒ •ƒ „ƒŽƒ…‡ †ǯ—‡ ‡š–‡•‹‘ †‡ ’Ž—• ‡ ’Ž—• †—”‡ †‡• ’”‘…°• †‡
ségrégation. »3 – †ƒ• ŽǯǼ ŽŽ‘…—–‹‘ •—” Ž‡• ’•›…Š‘•‡• †‡ Žǯ‡ˆƒ– », il ’”±…‹•‡ Ž‡ à—† ‡–”‡ ’‘•‹–‹‘ †— ’•›…ŠƒƒŽ›•–‡ ‡– ‘—˜‡‡– †‡ Žƒ
civilisation : « Comment nous autres, je veux dire les psychanalystes, allons y répondre ǣŽƒ•±‰”±‰ƒ–‹‘‹•‡Žǯ‘”†”‡†—Œ‘—”’ƒ”—‡•—„˜‡”•‹‘•ƒ•
précédent »4. En fait, la logique par laquelle Lacan construit quelque ensemble humain que ce soit opère une torsion sur la Massenpsychologie freudienne. En 1921, après avoir formulé la deuxième topique qui organise la réalité psychique, Freud reprend la question du destin pulsionnel à partir du sort de l'identification qui régit de façon déterminante la vie psychique : « À l'opposé de la procédure habituelle, notre investigation ne choisira pas comme point de départ une formation en foule relativement simple, mais au contraire elle partira des foules hautement organisées, durables et artificielles. Les exemples les plus intéressants de telles formations sont Ž̵2‰Ž‹•‡ǡ Žƒ …‘—ƒ—–± †‡• …”‘›ƒ–•ǡ ‡– Ž̵”±‡ǡ Žƒ ˆ‘—Ž‡ ‹Ž‹–ƒ‹”‡ǥ ‡•
masses avec meneur ne seraient-­‐‑elles pas les plus originelles et les plus complètes ; le meneur ne pourrait-­‐‑il pas, dans les autres, se trouver remplacé par une idée, une abstraction, ce avec quoi font, et bien déjà, transition les masses religieuses, avec leur chef suprême impossible à montrer ; une tendance commune, un souhait auquel une multitude peut prendre part, ne fourniraient-­‐‑ils pas ce même substitut ? [...] la haine envers une personne ou une institution déterminées pourrait avoir une action tout aussi unifiante. »5 Pour Freud, la haine et le rejet raciste font lien, mais restent connectés au leader qui prend la place du père ou, plus exactement, †— ‡—”–”‡ †— ’°”‡Ǥ ǯ‹ŽŽ‹‹–± †‡ Žǯ‡š‹‰‡…‡ •—„•‹•–‡ †ƒ• Žƒ ˆ‘—Ž‡ ‡–
Žǯ±–ƒ„Ž‹••‡‡– †— Ž‹‡ •‘…‹ƒŽ ”‡•–‡ ˆ‘†± •—” Žǯƒ••‹•‡ ’—Ž•‹‘‡ŽŽ‡ †‡
Žǯ‹†‡–‹ˆ‹…ƒ–‹on. La foule stable comporte en elle le même principe d'illimitation dégagé pour la foule primaire. Freud peut ainsi rendre compte †‡ Žǯƒ”±‡ …‘‡ ˆ‘—Ž‡ ‘”‰ƒ‹•±‡ ‡– †— ’‘—˜‘‹” †‡ –—‡”‹‡ •ƒ—˜ƒ‰‡ “—‹
Žǯƒ……‘’ƒ‰‡ǤƒŠƒ‹‡…‘—‡’‡—–—‹ˆ‹‡”—‡ˆ‘—Ž‡ǡ‡lle reste liée à une identification ségrégative au leader. Pour construire la logique du lien social, Lacan ne part pas de Žǯ‹†‡–‹ˆ‹…ƒ–‹‘ ƒ— Ž‡ƒ†‡”ǡ ƒ‹• †ǯ— ’”‡‹‡” ”‡Œ‡– ’—Ž•‹‘‡ŽǤ ‘ temps logique aboutit à proposer pour toute formation humaine trois temps selon Ž‡•“—‡Ž••ǯƒ”–‹…—Ž‡–Ž‡•—Œ‡–‡–Ž̵—–”‡•‘…‹ƒŽǣ 1) Un homme sait ce qui n'est pas un homme ; 2) Les hommes se reconnaissent entre eux ; 3) Je m'affirme être un homme, de peur d'être convaincu par les hommes de n'être pas un homme. Ces temps d'identification ne partent pas d'un savoir sur ce que serait être Š‘‡ǡ ’—‹• †ǯ— ’”‘…‡••—• †ǯ‹†‡–‹ˆ‹…ƒ–‹‘ǡ ƒ‹•…‡––‡Ž‘‰‹“—‡ ’ƒ”– †‡ …‡
que ǯ‡•–’ƒ•—Š‘‡Ȇ Un homme sait ce qui n'est pas un homme. Cela ne dit rien sur ce qu'est un homme. Ensuite, les hommes se reconnaissent entre eux pour être des hommes : ils ne savent pas ce qu'ils font, mais se reconnaissent entre eux. Enfin, Je m'affirme être—Š‘‡Ǥƒưư ‡•––‘—–‡Žƒ
question de l'affirmation ou de la décision jointe à la fonction de la hâte, la ˆ‘…–‹‘†‡Žǯƒ‰‘‹••‡Ȇ†‡’‡—”†ǯ²–”‡ convaincu par les hommes de ǯ²–”‡ pas un homme6. ‡––‡ Ž‘‰‹“—‡ …‘ŽŽ‡…–‹˜‡ ‡•– ˆ‘†‡ƴ ‡ǡ •—” Žƒ ‡ƒ…‡ †̵— ”‡Œ‡–
’”‹‘”†‹ƒŽǡ †ǯ—‡ ˆ‘”‡ †‡ ”ƒ…‹•‡ : un homme sait ce qui n'est pas un Š‘‡Ǥ–…ǯ‡•–—‡“—‡•–‹‘†‡Œ‘—‹••ƒ…‡Ǥǯ‡•–’ƒ•—Š‘‡…‡Ž—‹“—‡
je rejette comme ayant une jouissance distincte de la mienne. « Mouvement “—‹ †‘‡ Žƒ ˆ‘”‡ Ž‘‰‹“—‡ †‡ –‘—–‡ ƒ••‹‹Žƒ–‹‘ DzŠ—ƒ‹‡dzǡ ‡ –ƒ–
’”±…‹•±‡– “—ǯ‡ŽŽ‡ •‡ ’‘•‡ …‘‡ ƒ••‹‹Žƒ–”‹…‡ †ǯ—‡ „ƒ”barie, et qui ’‘—”–ƒ–”±•‡”˜‡Žƒ†±–‡”‹ƒ–‹‘‡••‡–‹‡ŽŽ‡†—DzŒ‡dzǥ »7. Quand Lacan écrivit ce texte, la barbarie nazie était proche. Elle a …‘‡…±’ƒ”±’‹‰Ž‡”Ž‡—‹ˆ…‘‡…‡Ž—‹“—‹‡Œ‘—‹–’ƒ•…‘‡Žǯ”›‡ : — Š‘‡ ǯ‡•– ’ƒ• — Š‘‡ ’ƒ”…‡ “—ǯ‹Ž ‡ Œ‘—‹– ’ƒ• …‘‡ ‘‹Ǥ Ʊ Žǯ‡˜‡”•ǡ‘’‡—–•‘—Ž‹‰‡”ǡ†ƒ•…‡––‡Ž‘‰‹“—‡ǡ“—‡•‹Ž‡•Š‘‡•‡•ƒ˜‡–
’ƒ•“—‡ŽŽ‡‡•–Žƒƒ–—”‡†‡Ž‡—”Œ‘—‹••ƒ…‡ǡŽ‡•Š‘‡••ƒ˜‡–…‡“—ǯ‡•–Žƒ
„ƒ”„ƒ”‹‡Ǥ Ʊ ’ƒ”–‹” †‡ Žƒư ǡ Ž‡• Š‘‡• •‡ ”‡…‘ƒ‹••‡– ‡–”‡ ‡—šǡ ‹Ž• ‡
sa˜‡–’ƒ•–”‘’…‘‡–Ǥ–‡•—‹–‡ǡ•—„Œ‡…–‹˜‡‡–ǡ—’ƒ”—ǡŒ‡‡ŠƒƸ –‡Ǥ
‡ǯƒˆˆ‹”‡…‘‡Š‘‡ǡ†‡’‡—”†ǯ‡Ƹ –”‡†‡ƴ ‘…‡ƴ …‘‡̵‡ƴ –ƒ–’ƒ•—
Š‘‡Ǥ‡––‡Ž‘‰‹“—‡…‘ŽŽ‡…–‹˜‡˜ƒ‘—‡”‡•‡„Ž‡ǡƒư ’ƒ”–‹”†̵—‡ƒ„•‡…‡
de définition de l'être-­‐‑un-­‐‑homme, le Je “—‹ •ǯƒˆˆ‹”‡ ‡– Žǯ‡•‡„Ž‡ †‡•
hommes en court-­‐‑circuitant le leader. ‡––‡ˆ‘”‡Ž‘‰‹“—‡˜ƒ‡Ƹ –”‡’‘—”•—‹˜‹‡ƒ—Ž‘‰†‡Žǯà—˜”‡†‡ƒ…ƒǤ
ŽŽ‡ •‡”ƒ …‘’Ž‹“—‡ƴ ‡ƴ ’ƒ” Žƒ –Š‡ƴ ‘”‹‡ †—†‡ƴ •‹” ‡– Žƒ–Š‡ƴ ‘”‹‡ †‡ Žƒ Œ‘—‹••ƒ…‡ǡ
mais elle va fonctionner, y compris†ƒ•ŽƒŽ‘‰‹“—‡†‡Žƒ’ƒ••‡ǤƒŽ‘‰‹“—‡
†‡ …‘•–‹–—–‹‘ †‡ Žƒ …‘ŽŽ‡…–‹˜‹–‡ƴƴ ’•›…ŠƒƒŽ›–‹“—‡ •‡”ƒ ƒ„‘”†‡ƴ ‡ •‡Ž‘ Žƒ
même logique anti-­‐‑‹†‡–‹ˆ‹…ƒ–‘‹”‡‘—’Ž—•‡šƒ…–‡‡–†ǯ‹†‡–‹ˆ‹…ƒ–‹‘•‘
ségrégatives, comme les a appelées Jacques-­‐‑Alain Miller dans sa « Théorie de Turin »8. ͳȌȆ ’•›…ŠƒƒŽ›•–‡ •ƒ‹–…‡“—‹ ̵‡•–’ƒ• — ’•›…ŠƒƒŽ›•–‡ Ȃ cela ne dit ’ƒ•†—–‘—–“—‡Ž‡’•›…ŠƒƒŽ›•–‡•ƒ…Š‡…‡“—ǯ‡•–—’•›…ŠƒƒŽ›•–‡Ǥ ʹȌ Ȇ ‡• ’•›…ŠƒƒŽ›•–‡• •‡ ”‡…‘ƒ‹••‡– ‡–”‡ ‡—š ’‘—” ²–”‡ †‡•
psychanalystes Ȃ …ǯ‡•– …‡ “—ǯ‘ †‡ƒ†‡ †ƒ• Žǯ‡š’‡ƴ ”‹‡…‡ †‡ Žƒ ’ƒ••‡ǡ
“—ǯ—…ƒ”–‡Ž”‡…‘ƒ‹••‡ǣȆ…‡Ž—‹-­‐‑Žƒưư ǡ‹Ž‡•–†‡•‘Ƹ –”‡•Ǥ ͵ȌȆ‘—”•‡’”±•‡–‡”Žƒ’ƒ••‡ǡŽ‡•—Œ‡–ǡŽ—‹ǡ†‘‹–•ǯƒˆˆ‹”‡”ǡ†±…‹†‡”†ǯ²–”‡
’•›…ŠƒƒŽ›•–‡ ‡– ”‹•“—‡” †‡ ‡ ’ƒ• …‘˜ƒ‹…”‡ Ž‡• ƒ—–”‡• “—ǯ‹Ž ‡•– —n psychanalyste9. Si Lacan a insisté sur cette dimension du racisme dans la « ”‘’‘•‹–‹‘ǥ », …ǯ‡•– pour souligner que tout ensemble humain comporte en son fonds une jouissance égarée, un non savoir fondamental sur la jouissance qui correspondrait à une identification. Le psychanalyste est simplement celui qui doit le savoir pour constituer la communauté de ceux qui se reconnaissent comme psychanalystes. La jouissance mauvaise en jeu dans le discours raciste est méconnaissance de cette logique. Elle est au fondement de tout lien social. ‡…”‹‡ˆ‘†ƒ–‡—”ǯ‡•–’ƒ•Ž‡‡—”–”‡†—’°”‡ǡƒ‹•Žƒ˜‘Ž‘–±†e meurtre †‡…‡Ž—‹“—‹‹…ƒ”‡ŽƒŒ‘—‹••ƒ…‡“—‡Œ‡”‡Œ‡––‡Ǥ‘…ǡ–‘—Œ‘—”•Žǯƒ–‹”ƒ…‹•‡
‡•–”±‹˜‡–‡”’‘—”•—‹˜”‡Ž‡•‘—˜‡ŽŽ‡•ˆ‘”‡•†‡Žǯ‘„Œ‡–†—”ƒ…‹•‡ǡ•‡
déformant à mesure des remaniements des formations sociales. Cependant, notre histoire met spécialement en valeur, dans les guises du racisme, la ’Žƒ…‡ …‡–”ƒŽ‡ †‡ Žǯƒ–‹•±‹–‹•‡ǡ  Žƒ ˆ‘‹• ’”±…—”•‡—” ‡– Š‘”‹œ‘Ǥ ‡
”‡’”‡†”ƒ‹ ŽǯƒƒŽ›•‡ †‡ Žƒ ‘—˜‡ŽŽ‡ ˆ‘”‡ †‡ …‡ “—‹ ˜‹‡–  ‘—• ˆƒ‹–‡ ’ƒ”
Bernard-­‐‑Henri Lévy : « ǯƒ–‹•±‹–‹•‡ƒ—‡Š‹•–‘‹”‡Ǥ Il a pris, au cours des âges, des formes différentes mais correspondant, chaque fois, à ce que Žǯ‡•’”‹– †— –‡’• ’‘—˜ƒ‹– ‘— ˜‘—Žƒ‹– ‡–‡†”‡Ǥ – Œ‡ …”‘‹• “—‡ǡ ’‘—” †‡•
raisons dans le détail desquelles il est impossible de rentrer ici, le seul antisémitis‡ •—•…‡’–‹„Ž‡ †‡ Dzƒ”…Š‡”dz ƒ—Œ‘—”†ǯŠ—‹ǡ Ž‡ •‡—Ž …ƒ’ƒ„Ž‡
†ǯƒ„—•‡” ‡– †‡ ‘„‹Ž‹•‡”ǡ …‘‡ ‹Ž Ž‡ ˆ‹–  †ǯƒ—–”‡• ±’‘“—‡•ǡ — ‰”ƒ†
‘„”‡†‡ˆ‡‡•‡–†ǯŠ‘‡•ǡ‡•–…‡Ž—‹“—‹•ƒ—”ƒ‹–‘—‡”Ž‡–”‹’Ž‡ˆ‹Ž†‡
Žǯƒ–‹•‹‘‹•‡ȋŽ‡•Œ—‹ˆ••‘—–‹‡•†ǯ— « Israël assassin »), du négationnisme ȋ— ’‡—’Ž‡ •ƒ• •…”—’—Ž‡• …ƒ’ƒ„Ž‡ǡ ’‘—” ƒ””‹˜‡”  •‡• ˆ‹•ǡ †ǯ‹˜‡–‡” ‘—
†ǯ‹•–”—‡–ƒŽ‹•‡”Ž‡ƒ”–›”‡†‡••‹‡•Ȍ‡–†‡Žƒ…‘…—””‡…‡†‡•˜‹…–‹‡•
(la mémoire de la Shoah fonctionnant comme un écran cachant les autres massacres †‡ Žƒ ’Žƒ°–‡ȌǤ Š „‹‡ǡ ‹‡—†‘± ±–ƒ‹– ‡ –”ƒ‹ †ǯ‘’±”‡” Žƒ
jonction de ces trois fils. »10 ǯ±–‘ƒ–‡ ”±’‘•‡ “—‡ Ž—‹ ƒ†”‡••‡ ‹…‘Žƒ•
‡†‘•‘—˜”‡—‡ƒ—–”‡“—‡•–‹‘•—”Ž‡•–ƒ–—–†—…‘‹“—‡Žǯ‡•–‘ƒ…†ƒ•
‘–”‡…‹˜‹Ž‹•ƒ–‹‘†‡Žǯ‹†‹˜‹†—ƒŽ‹•‡†‡ƒ•se démocratique. Il ne suffit pas †ǯ› ‡––”‡ Žǯ‡•–‘ƒ… †ǯƒ‹ŽŽ‡—”•ǡ ‹Ž › ˆƒ—– –‘—–‡• Ž‡• ˜‹•…°”‡• ’‘—” •‡ ˆƒ‹”‡
entendre. Conséquence inattendue : la télévision devient un média de ‘‹•‡‘‹••‘ˆ–ǡ‡––‘—••‡”ƒ’’”‘…Š‡–†‡Žƒ˜‹‘Ž‡…‡†ǯ‹–‡”‡–Ǥ 1Miller J.-­‐‑A., « Les prophéties de Lacan », LePoint.fr, 18 août 2013. 2Lacan J, « Télévision » [1973], Autres écrits, Seuil, 2001, p. 534. 3ƒ…ƒ Ǥǡ Ǽ ”‘’‘•‹–‹‘ †— ͻ ‘…–‘„”‡ ͳͻ͸͹ •—” Ž‡ ’•›…ŠƒƒŽ›•–‡ †‡ Žǯ2…‘Ž‡ ǽǡ Autres écrits, op. cit., p. 257. 4Ibid., p. 363. 5Freud S., « Psychologie des foules et analyse du Moi », _—˜”‡•…‘’Ž°–‡•, XVI, Paris, PUF, 1991, p. 7. & 38. 6
ƒ…ƒǤǡǼ‡–‡’•Ž‘‰‹“—‡‡–Žǯƒ••‡”–‹‘†‡…‡”–‹–—†‡ƒ–‹…‹’±‡ǽȏͳͻͶͷȐǡÉcrits, Seuil, 1966, p. 213. 7
Lacan J., « L‡–‡’•Ž‘‰‹“—‡‡–Žǯƒ••‡”–‹‘†‡…‡”–‹–—†‡ƒ–‹…‹’±‡ǽȏͳͻͶͷȐǡÉcrits, op. cit., p. 213. 8
Miller J.-­‐‑A., « Théorie de Turin », Intervention au Ier congrès scientifique de la Scuola lacaniana di Psicoanalisi (en formation), le 21 mai 2000, dont le thème était « Les ’ƒ–Š‘Ž‘‰‹‡• †‡• Ž‘‹• ‡– †‡• ‘”‡• ǽǡ †‹•’‘‹„Ž‡ •—” Ž‡ •‹–‡ †‡ Žǯ2…‘Ž‡ †‡ Žƒ ƒ—•‡
freudienne. 9
ƒ—”‡–2ǤǡǼ‡•’ƒ”ƒ†‘š‡•†‡Žǯ‹†‡–‹ˆ‹…ƒ–‹‘ǽǡ…‘—”•†‡ͳͻͻ͵Žƒ‡…–‹‘Ž‹‹“—‡ǡŽ‡
1er décembre 1993, inédit. 10 Lévy B.-­‐‑H., « Pour en finir (provisoirement ?) avec l'affaire Dieudonné », Le Point, 16 janvier 2014, disponible sur internet. -­‐‑ Les usages du contrôle, samedi 8 février à la Mutualité Ȃ Une subjectivité seconde par Philippe Hellebois Je voudrais reparler avec vous de vos Histoires salées en psychanalyse1, pour
VRXOLJQHUFHTX¶HOOHVQ¶pYRTXHQWTX¶HQSDVVDQWO¶H[SpULHQFHGXFRQWU{OHYXHGX
côté du contrôlé, et qui en constitue pourtant le ressort. Histoires salées , drôle
GHWLWUHG¶DLOOHXUVSRXUSD rler du contrôle !
Je préférerais dire titre drôle parce que le contrôle
SHXW rWUH WUqV GU{OH FH TXL Q¶HVW SDV WRXMRXUV DSHUoX
6L M¶RVDLV MH GLUDLV TX¶HOOHV VRQW OH SURGXLW G¶XQH
espèce de traversée du contrôle. On peut traverser
beaucoup de choses, le IDQWDVPHOHGpVHUWO¶RFpDQRX
HQFRUH O¶pWp ± pensons à la formidable Traversée de
O¶pWp de Truman Capote ±, alors pourquoi pas le
contrôle ? [rire]
Comment ça ?
Les Histoires salées ne sont ni un reflet, ni un écho, ni
XQMRXUQDOGXFRQWU{OH&¶HVWOHFRQWU{OH plus quelque
chose. Pour le dire plus clairement, il faudrait entrer un peu dans leur mode de
IDEULFDWLRQOHXUFXLVLQHLQWHUQH/HFRQWU{OHFHODVHSUpSDUHSXLVTX¶LOV¶DJLWHn
SHX GH WHPSV GH GRQQHU XQH LGpH G¶XQH DQDO\VH SDUIRLV WUqV ORQJXH VRLW G¶HQ
faire un cas avec son matériel, ses lignes de force, etc. Il ne faut pas croire que la
séance de contrôle se limite à lire ses notes en attendant le commentaire lancé
par le contrôleur du haut de son expérience, en général bien plus grande que
celle du contrôlé. Cette étape franchie, il peut alors se passer quelque chose
G¶LQpGLWG¶LPSUpYX± FHQ¶HVWSDVJDUDQWL ! En effet, pour peu que le contrôleur
ne fasse pas taire le contrôlé en imposant ses signifiants à lui ± PrPH VL F¶HVW
parfois nécessaire ±, ils entrent tous deux, fût-ce sur un mode différent, dans un
autre champ de la parole, une zone inconnue, régie non plus par le savoir, mais
SDUO¶DVVRFLDWLRQOLEUH
Le contrôle, c¶HVWoDDXVVL O¶DVVRFLDWLRQOLEUHjSURSRVG¶XQDXWUHTXHVRL(QFH
VHQV OH FRQWU{OH SHUPHW DX FRQWU{Op G¶DFFpGHU j FH TXH /DFDQ DSSHOOH XQH
subjectivité seconde . Jacques-Alain Miller dit pour sa part que le contrôle
UHVXEMHFWLYH O¶DQDO\VWH &¶HVW OH PRPHQW GH OD WURXYDLOOH TXL SHXW G¶DLOOHXUV
surgir des deux côtés ± /DFDQIDLWGHFHWWHVXEMHFWLYLWpVHFRQGHXQIUXLW&¶HVWj
SDUWLU GH FHWWH WURXYDLOOH GXQRXYHDX SRLQW GHYXH TX¶HOOH GRQQH VXU OH WUDYDLO
analytique accompli, considérable ou ténu, que ces Histoires salées ont été
pFULWHV(WG¶XQHFHUWDLQHIDoRQRQSHXWGLUHTX¶HOOHVO¶RQWpWpjTXDWUH PDLQV
O¶DQDO\VDQW O¶DQDO\VWH OH FRQWU{OHXU HW OD SV\FKDQDO\VH VRLW FHWWH DXWUH SDUROH
invitée surprise au banquet ± et ceci sans compter le grain de sel significatif de
O¶pGLWULFH !
Si le contrôle est un ter me indigeste voire sinistre ± Lacan dixit ±, sa pratique ne
O¶HVWGRQFSDVGXWRXW ?
(IIHFWLYHPHQW HW MH Q¶KpVLWHUDL SDV SRXU PD SDUW j SDUOHU GH MRLH -RLH HVW
G¶DLOOHXUV XQ WUqV EHDX PRW SXLVTX¶LO SHXW VH GLUH HQ SOXV G¶XQ VHXO VHQV
évoquant les diverses catégories du plaisir tout comme, par antiphrase, malheur
et désagrément ± OHV GLFWLRQQDLUHV GRQQHQW VRXYHQW O¶H[HPSOH GHV MRLHV GX
mariage ! Le contrôle sera donc une joie, mais une joie qui se mérite, la joie
Q¶DOODQW SDV VDQV OHV HIIRUWV SDUIRLV GpVDJUpDEOHV QpFHVVDLUHV j REWHQLU XQ
résultat qui vaille ± Q¶HVW-FHSDVFHTXHO¶RQDSSHOOHWUDYDLO ?
Essayez-vous de répondre à la question posée par Lacan à la fin de
son « Allocution sur OHV SV\FKRVHV GH O¶HQIDQW » : « Quelle joie trouvons-nous
dans ce qui fait notre travail ? »
Je voudrais bien (Q WRXW FDV FHWWH MRLH H[LVWH HW MH QH PH YRLV JXqUH P¶HQ
passer. Pourquoi le ferais-MHG¶DLOOHXUV ? Mon contrôleur ne me met pas à la porte
ELHQTX¶LOVHSUrWHDXMHXGHSXLVSOXVGHYLQJW-cinq ans.
&HOD GLW QH FUR\H] SDV TX¶LO Q¶\ D que des beaux jours. Si Lacan qualifiait le
jeune analyste ± FHOXLTXHO¶RQUHVWHVDQVGRXWHWRXMRXUVXQSHX ± de rhinocéros
IDLVDQWQ¶LPSRUWHTXRLMHPHVRXYLHQVSRXUPDSDUWG¶XQHLQWHUSUpWDWLRQDXVVL
FXLVDQWHTX¶LQRXEOLDEOHjSURSRVG¶XQHGHVSUHPLères analyses que je menais, et
qui constitua une sorte de point de départ ou de fuite : « On dirait deux
batraciens dans une mare ! ª 8QH PDUH IRUW KHXUHXVHPHQW F¶HVW WRXW SHWLW j
traverser, sauf en latin !
En vingt-FLQTDQVLODHXO¶RFFDVLRQGHYRXV dire autre chose tout de même ?
Mais oui, il doit être trop gentil ! Notamment ceci, de plus agréable à entendre,
HWTXLVLWXHVXUWRXWWUqVELHQODSODFHGXFRQWU{OHXUGDQVOHGpVLUGHO¶DQDO\VWH :
« Maintenant vous vous débrouillez bien tout seul, mais il faut que ça tourne
autour de moi. ª/HFRQWU{OHQ¶HVWGRQFSDVVDQVREMHWHWFHWREMHWQ¶HVWMDPDLV
O¶DQDO\VDQW GRQW RQ SDUOH PDLV OH FRQWU{OHXU TXL FRQVHQW j SDUWDJHU OD
UHVSRQVDELOLWpGHO¶H[HUFLFH3HQVRQVjFHTXH--$0LOOHUDSXGLUHGHO¶REMHW ±
jSDUWLUGHO¶ob latin ± dans son dernier cours, « /¶8Q-tout-seul » : à la fois en
face et à cause de. /HFRQWU{OHXUHVWGRQFELHQSOXVTX¶XQPDvWUHXQERXWHIHX
1 Hellebois Ph., Histoires salées en psychanalyse, Paris, Navarin / Le Champ freudien, 2013. Disponible sur ecf-­‐‑echoppe.com et ŽƒŽ‹„”ƒ‹”‹‡†‡ŽƒŒ‘—”±‡—‡•–‹‘†ǯ2…‘Ž‡†—
8 février 2014. À lire aussi Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse », Écrits, Paris, Seuil 1966, p. 253 ; « ŽŽ‘…—–‹‘ •—” Ž‡• ’•›…Š‘•‡• †‡ Žǯ‡ˆƒ– », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 369. Miller J.-­‐‑A., « La confidence des contrôleurs », Débat avec V. Baio, H. Tizio, . R. Barros, S. Cottet, J. Chamorro, E. Laurent, La Cause freudienne, novembre 2002, n° 52, p. 121-­‐‑
166 Ǣ ǯ‘”‹‡–ƒ–‹‘ Žƒ…ƒ‹‡‡Ǥ Š‘•‡• †‡ ˆ‹‡••‡ ‡ psychanalyse »[2008-­‐‑2009], enseignement prononcé dans le cadre du département d‡’•›…ŠƒƒŽ›•‡†‡Žǯ—‹˜‡”•‹–±
Paris VIII, leçons des 12 & 26 novembre et du 17 décembre 2008, inédit.. Lazarus-­‐‑Matet C., « Š‹Ž‹’’‡‡ŽŽ‡„‘‹•‡–Ž‡•‡Ž†—†±•‹”†‡ ŽǯƒƒŽ›•–‡ », Lacan Quotidien n°333, 18 juin 2013. [ lien vers LQ 333 ] Informations et inscriptions : http://www.causefreudienne.net/ -­‐‑ Autour de ǯŠ‘‡‡”–±•œ -­‐‑ Un destin singulier par Philippe De Georges ǯ‘‡ ‡”–±•œ1 ƒ ˆƒ‹– Žǯ±˜±‡‡– †‡ Žƒ
rentrée littéraire dans le champ freudien ! Ce petit livre, publié sous la direction de Nathalie Georges-­‐‑Lambrichs et Daniela Fernandez aux Éditions Michèle, regroupe une série de textes rédigés par quelques-­‐‑uns †‡‘•…‘ŽŽ°‰—‡•ǡƒ—š“—‡Ž••ǯƒŒ‘—–‡ǡ‡’‘‹–
†ǯ‘”‰—‡ǡ—‡–”‡–‹‡’Ž‡‹†‡•—”’”‹•‡•ƒ˜‡…
Imre Kertész lui-­‐‑même2. ǯ±˜±‡‡– –‹‡– †ǯƒ„‘”†  …‡ “—‡ •‘‹–
ac…—‡‹ŽŽ‹‡‡–…‘‡–±‡Žǯà—˜”‡†ǯ—ƒ—–‡—”
que le Nobel a su couronner, « malgré » sa solitude et la méconnaissance dans laquelle elle est tenue en Hongrie même, patrie de •‘ ƒ—–‡—”Ǥ  •‡ •‘—˜‹‡– “—‡ …‡ Œ—”› ƒ˜ƒ‹– •— ”‡…‘ƒÁ–”‡ Žǯà—˜”‡ †‡
Claude Simon que le public français tenait alors dans la plus profonde ignorance Ȃ ‹Ž ǯ‡•– ’ƒ• ƒ„•‘Ž—‡– †±‘–”± “—‡ …‡Žƒ ƒ‹– †ǯƒ‹ŽŽ‡—”•
…Šƒ‰±ǥǤ ǯŠ‘‡ ‡”–±•œǡ †‘…ǡ …‘‡ ‘ †‹– Žǯ‘‡ ‘Õ‡Ǥ ǯ‡•–-­‐‑à-­‐‑dire un écrivain majeur au tournant de deux siècles, tel que •‘ à—˜”‡ Žǯ±…Žƒ‹”‡
†ƒ• Ž‡ ’Ž—• •‹‰—Ž‹‡” †‡ •‘ ‡‰ƒ‰‡‡–Ǥ Ž ǯ‡•– ’ƒ• “—‡•–‹‘ ‹…‹ †‡ Ž‡
prendre comme « survivant », comme témoin de la vie des camps de …‘…‡–”ƒ–‹‘ǡ…‘‡Š±”‘•’”‹•†ƒ•Žǯ‘Ž‘…ƒ—•–‡Ǥǯƒ––‡–‹‘Žƒ’Ž—•ˆ‹‡
‡•– ’‘”–±‡  …‡ “—ǯ‹Ž ±…”‹– ‡– “—‡ ǯƒ—”ƒ‹– ’— ˆƒ‹”‡ —Ž ƒ—–”‡Ǥ ²‡ •‹
Žǯ‡š’±”‹‡…‡‹ƒ—‰—”ƒŽ‡†‡…‡–Š‘‡‡•–•ƒ†±’‘”–ƒ–‹‘“—‹œ‡ƒ•‡–•ƒ
•—”˜‹‡ƒ’”°•Žƒ–”ƒ˜‡”•±‡†‡…‡“—‹ǯƒ’ƒ•±–±’‘—”Ž—‹Žǯ‡ˆ‡”Ǥ Ce qui est le propre de cet écrivain-­‐‑Ž ‡•– †ǯƒ„‘”† “—ǯ‹Ž •‘‹– ’ƒ”–‹ †ǯ—
constat, qui a pu dramatiquement manquer, sinon à Robert Antelme, du moins et à coup sûr, à Primo Levi ǣŽǯ‹’‘••‹„‹Ž‹–±†—–±‘‹‰ƒ‰‡Ǥ‘—”–ƒ–ǡ
— Œ‘—”ǡ …‘‡ ’ƒ” —‡ ‹ŽŽ—‹ƒ–‹‘ •‘—†ƒ‹‡ǡ Žƒ ±…‡••‹–± †ǯ±…”‹”‡
•ǯ‹’‘•‡Ž—‹ȋ’‘—”Ǽ reprendr‡•ƒ˜‹‡ƒ—‘Ž‘…Š†‡ŽǯŠ‹•–‘‹”‡ ǽȌǡ’ƒ”…‡“—ǯ‹Ž
‡•–‹’‘••‹„Ž‡†ǯ‘—„Ž‹‡”‡–“—‡˜‹˜”‡ƒ’’‡ŽŽ‡…‡–ƒ…–‡Ǥƒ”…‡“—‡Žǯ—”‘’‡ƒ
ˆƒ‹ŽŽ‹ ‡– “—ǯ—•…Š™‹–œ ‡•– Ž‡ point zéro. Mais nul ne pourrait croire à cette biographie, comprendre ce récit, ces « faits réels ». Rien ne peut communiquer ou transmettre ce qui est pire que la mort, soit la disparition de la vie humaineǤ—••‹•ǯ‹’‘•‡Ž—‹ǡ“—‹•ƒ‹–“—‡Ž‡‘–ƒ“—‡†‹”‡‡–
•‡ˆƒ‹”‡‡–‡†”‡ǡŽǯƒ—–”‡±…‡••‹–±“—‹‡•–…‡ŽŽ‡†‡Žƒˆ‹…–‹‘ǤƒŽ‹––±”ƒ–—”‡
répond, « non comme réalité ǽǤƒ˜±”‹–±’ƒ”Žƒˆ‹…–‹‘ǡ…ǯ‡•–•‘’”‘‰”ƒ‡Ǥ ‡ Žƒ‰—‡ ˜‹‡–  •ǯ±…”‹”‡Ǥ ǯ‡•– …‡ŽŽ‡ †ǯ— ƒ—–‡—” ƒŽŽ‡ƒ† †‡ Žƒ‰—‡
Š‘‰”‘‹•‡ǡ …‘‡ ‹Ž †‹–Ǥ ƒ Žƒ‰—‡ ƒ–‡”‡ŽŽ‡ ǯ‡•– ’ƒ• †‡ ‹•‡ ‡– Ǥ †‘‹–
trouver un outil, comme a dû le faire aussi Paul Celan. La frappe singulière ‡•–‹…‹…‡“—‡Žǯƒ—–‡—”“—ƒŽ‹ˆ‹‡†‡Žƒ‰—‡Ǽ atonale », non sans rapport avec la musique hongroise qui a marqué le début du XXème siècle de son génie. ǯ‡•– Ž‡ •–›Ž‡ “—‹ ƒ”“—‡”ƒ …‡– ‡ˆˆ‘”– ‘„•–‹± ’‘—” †‹”‡ …‡ “—ǯest Žǯ‹‡š‹•–‡…‡ǡ …ƒ” inexister est le verbe qui manque à la langue commune pour traduire ce destin singulier. ‡”–±•œ‡•ǯ‹•…”‹–’ƒ•†ƒ•—‡…ƒ–±‰‘”‹‡…‘˜‡—‡ƒ—–‹–”‡†‡Žƒ“—‡ŽŽ‡‹Ž
pourrait porter témoignage ; ni celle des anciens déportés, ni celle de juif, †‡ •—”˜‹˜ƒ–ǡ †‡ ˜‹…–‹‡Ǥ ƒ ’‘•‹–‹‘ ‡•– …‡ “—ǯ‹Ž ‘‡ Žǯinappartenance. ǯ‡•– …‡ “—‹ Ž‡ …‘†—‹–  –‡‹” Šƒ—– —‡ ’ƒ”‘Ž‡ “—‹ ”‡˜‡†‹“—‡ ƒ—–ƒ– Ž‡
•‹‰—Ž‹‡” “—‡ Žǯ—‹˜‡”•‡ŽǤ ƒ” ’‘—” Ž—‹ǡ Ž‡• …ƒ’• ƒœ‹• ‡ •‘– ’ƒ• —‡
question nationale juive. Il affirme tout au contraire le caractère universel †‡Žǯ‘Ž‘…ƒ—•–‡3, comme un héritage passé du judaïsme à la chrétienté puis  –‘—–‡ Žƒ …—Ž–—”‡Ǥ  ‡–‡† †±Œ Ž “—‡ Žƒ ˆ‘Ž‹‡ ƒœ‹‡ ǯƒ ’ƒ• ±–± —‡
‡š–”ƒ˜ƒ‰ƒ…‡†‡ŽǯŠ‹•–‘‹”‡ǡ—ƒ……‹†‡–†‡’ƒ”…‘—”•Ǥ‘—”‡”–±•œǡ…ǯ‡•–†‡Žƒ
…Š—–‡ƒ—šƒ„Á‡•†‡•˜ƒŽ‡—”•†‡Žǯ—”‘’‡“—ǯ‹Ž•ǯ‡•–ƒ‰‹Ǥ‡’‘•–—Žƒ––‹‡–
—‡…‘˜‹…–‹‘ǡ“—ǯ‹Ž…‘—‹“—‡•ƒ’”‡‹°”‡±’‘—•‡ǡƒ—‘‡–†‡•‡
Žƒ…‡” †ƒ• Žǯƒ˜‡–—”‡ ǣ —•…Š™‹–œ ƒ ±–± Žǯ‡šƒ…‡”„ƒ–‹‘ †‡• ˜‡”–—•
éducatives et †‡ Žǯƒ±ƒ–‹••‡‡– “—ǯ‹Ž ƒ ˜±…— †°• •‘ ‡ˆƒ…‡Ǥ Ž › ƒ
homogénéité entre Auschwitz et le père. Telle est sa logique. La mentalité nationale-­‐‑•‘…‹ƒŽ‹•–‡ ƒ ±–± ”‡†—‡ ’‘••‹„Ž‡ ’ƒ” Žǯ‹ˆ‹Ž–”ƒ–‹‘ †‡ –‘—– Ž‡ –‹••—
social par un grand reniement et un mensonge universel. Chez cet auteur si ’”‘…Š‡ †‡ ”‡—†ǡ †‘– ‹Ž ‡•– ‹’”±‰±ǡ …ǯ‡•– †ǯ—‡ ‘„•…—”‡ –”ƒ•‹••‹‘
“—ǯ‹Ž•ǯƒ‰‹–ǡ…‡ŽŽ‡“—‹ˆƒ‹–“—‡Ž‡ˆ‹Ž•Š±”‹–‡†—’±…Š±†—’°”‡Ǥ‹‡””‡ƒ˜‡ƒ—
fait consonner un certain « Père, ne vois tu pas que je brûle ? », avec le chant –‡””‹„Ž‡ †— ‘‡–Š‡ †— ‘‹ †‡• —Ž‡•Ǥ ‡ ’°”‡ ‡ ˆ‹Ž•ǡ …ǯ‡•– Žƒ ‘”– “—‹
chemine au galop de la nuit et de la brume. « Ž›ƒ†‡Žǯ—•…Š™‹–œ†ƒ•Žǯƒ‹”
depuis longtemps4 ». Telle est la clé de ce « complexe universel du père » que Kertész dénonce. Dǯ‘î •ƒ• †‘—–‡ Žƒ †±–‡•–ƒ–‹‘ †‡ •‘ ‘ ’”‘’”‡Ǥ
‡”–±•œ ƒ ’”‹• Žƒ ˆƒ—–‡ •—” Ž—‹Ǥ Ž ‡•– …‘—’ƒ„Ž‡ǡ ‹Ž ‡•– …”‹‹‡ŽǤ ǯ‡•– …‡ “—‡
manifeste la présence †‡Žǯ‡ˆƒ–ƒ„•‡–ǡŒƒƒ‹•ǡ…‡Ž—‹“—‹‡ƒÁ–”ƒ’ƒ•ǡ…ƒ”
‹Ž”‡ˆ—•‡†‡–”ƒ•‡––”‡Žƒ’‘••‹„‹Ž‹–±“—ǯ—tel destin se perpétue. Ž‡•ǯƒ‰‹–’ƒ••‡—Ž‡‡–†—Ǽ sabre levé de toutes les guerres de cent ans », †‡ Žƒ Šƒ‹‡ ‹±’—‹•ƒ„Ž‡ †‡• ˆ”°”‡•Ǥ …‹ǡ Ž‡ ’°”‡ •ƒ…”‹ˆ‹‡ Ž‡ ˆ‹Ž•Ǥ Ž •ǯƒ‰‹– †—
…‘—–‡ƒ—Ž‡˜±†‡Žǯ‘Ž‘…ƒ—•–‡ǡ…‡Ž—‹“—‹‡•–—‹•–ƒ–•—•’‡†—ƒ—-­‐‑dessus du …‘— †ǯ•ƒƒ…ǡ ƒ‹• “—‡ —Ž ‡••ƒ‰‡” †‹˜‹ ‡ ˜‹‡– ƒ””²–‡” †ƒ• •ƒ …‘—”•‡i. ‘—• Ž‡• ˆ‹Ž• •ǯƒ’’‡ŽŽ‡– •ƒƒ… ‡– Žƒ ˆ—”‡—” †‡• ’°”‡• ˜‹‡– †‡ Žƒ —‹– †‡•
temps. 1Georges-­‐‑Lambrichs N. et Fernandez D. [s/Dir.], ǯŠomme Kertész, Ed. Michèle, Paris, 2013. Avec des textes de Guy Briole, Catherine Lazarus-­‐‑Matet, Myriam Mitelman, Pierre Naveau, Christiane Page, Daniel Roy, un entretien inédit avec Imre Kertész et une postface de Clara Royer. Disponible sur ecf-­‐‑echoppe.com 2
La Cause freudienne en avait publié une première transcription dans son n°77 3Kertész I., ǯ‘Ž‘…ƒ—•–‡…‘‡…—Ž–—”‡, Actes Sud, Arles, 2009. 4Kertész I., ƒ††‹•Š’‘—”Žǯ‡ˆƒ–“—‹‡ƒÁ–”ƒ’ƒ•, Actes Sud, Arles, 1995. Lacan Quotidien
publié par navarin éditeur
I N F O R M E E T R E F L È T E 7 JO URS S UR 7 /¶23,1,21 É C L A I R É E
ƒ comité de direction présidente eve miller-­‐‑rose [email protected] rédaction catherine lazarus-­‐‑matet [email protected] conseiller jacques-­‐‑alain miller ƒ rédaction coordination catherine lazarus-­‐‑matet [email protected] comité de lecture pierre-­‐‑gilles gueguen, jacques-­‐‑alain miller, eve miller-­‐‑rose, anne poumellec, eric zuliani édition cecile favreau, luc garcia, bertrand lahutte ƒ équipe ƒ™˜ž›ȱ•Ȃ’—œ’žȱ™œ¢Œ‘Š—Š•¢’šžŽȱŽȱ•ȂŽ—Š—ȱdaniel roy, judith miller ƒpour babel -­‐‑Lacan Quotidien en argentine et sudamérique de langue espagnole graciela brodsky -­‐‑Lacan Quotidien au brésil angelina harari -­‐‑Lacan Quotidien en espagne miquel bassols -­‐‑ pour Latigo, Dalila Arpin et Raquel Cors -­‐‑ pour Caravanserail, Fouzia Liget -­‐‑pour Abrasivo, Jorge Forbes et Jacques-­‐‑Alain Miller diffusion éric zuliani ƒdesigners viktor&william francboizel [email protected] ƒtechnique mark francboizel & olivier ripoll ƒmédiateur patachón valdès [email protected] ƒ suivre Lacan Quotidien : ƒecf-­‐‑[email protected] Ɠȱ•’œŽȱȂ’—˜›–Š’˜—ȱŽœȱŠŒžŠ•’·œȱŽȱ•Ȃécole de la cause freudienne et des acf Ɠ responsable : éric zuliani ƒ[email protected] Ɠ •’œŽȱŽȱ’žœ’˜—ȱŽȱ•ȂŽž›˜··›Š’˜—ȱŽȱ
psychanalyse Ɠ responsable : gil caroz ƒamp-­‐‑[email protected] Ɠ •’œŽȱŽȱ’žœ’˜—ȱŽȱ•ȂŠœœ˜Œ’Š’˜—ȱ–˜—’Š•ŽȱŽȱ™œ¢Œ‘Š—Š•¢œŽȱ
Ɠ responsable : oscar ventura ƒsecretary@amp-­‐‑nls.org Ɠ liste de diffusion de la new lacanian school of psychanalysis Ɠ responsables : dominque holvöet et florencia shanahan ƒ EBP-­‐‑[email protected] Ɠ uma lista sobre a psicanálise de difusão privada e promovida pela AMP em sintonia com a escola brasileira de psicanálise Ɠmoderator : patricia badari Ɠ traduction lacan quotidien au brésil : maria do carmo dias batista
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