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d6d
N°30 / déc. 2014
le magazine de la chambre de commerce, d’industrie et de services de la Moselle
à la une
rassemblés autour de
la candidature lorraine
au label French Tech
financement
EN fonds propres
l’invité :
Grand Est Numérique
vie des entreprises
Moneo Applicam / Renz / Solormag
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04
11
12
arrêt sur images
06/10/2014 : La CCIT de la Moselle s’est associée à la
Fédération Française de la Franchise et a organisé une
rencontre sur le thème : « Créer ou développer votre entreprise
en Franchise, pourquoi pas vous ? ».
16/10/2014 : 19e édition du Salon à l’Envers à Thionville.
Près de 180 donneurs d’ordre étaient présents lors de ce
rendez-vous incontournable.
24/11/2014 : Assemblée Générale de la CCIT de la Moselle.
27/11/2014 : 100 étudiants de l’Académie Européenne
de l’Immobilier ont reçu leur diplôme lors d’une cérémonie
officielle à CCI Formation.
7/11/2014 : L’association Financement Participatif France, en partenariat avec Bpifrance, les CCI et les Régions, a lancé le Tour
de France de la finance participative, avec une étape à Metz en novembre dernier.
édito
Pour nombre d’entre nous, l’année 2014
a été difficile, dans une conjoncture et
un climat particulièrement moroses pour
l’économie de notre région.
Une année également éprouvante pour les
CCI, qui doivent faire face à une baisse
drastique et sans précédent de leurs
ressources.
Mais comme nous le faisons dans nos
entreprises, loin de subir, nous avons
réagi au sein des CCI lorraines en sachant
nous réunir, par delà les difficultés,
pour rationaliser notre organisation,
mutualiser nos services et optimiser nos
actions et interventions, avec la volonté
ferme de continuer à vous accompagner
avec une efficacité et une expertise
renforcées dans toutes les étapes de la vie
de vos entreprises.
Ainsi, la régionalisation des CCI
lorraines est-elle aujourd’hui en marche,
car il est de notre responsabilité collective
de pérenniser notre action reconnue au
service du développement économique
régional.
d6d N°30 / décembre 2014
Magazine édité
par la Chambre
de Commerce,
d’Industrie
et de Services
de la Moselle.
Directeur de la publication et
Rédacteur en chef : Philippe Guillaume.
. Financement en fonds propres
. Crowdfunding : pourquoi pas vous ?
. Rassemblés autour de Lor’N’Tech
à la ‘une’
11
06
L’invité
Actus CCI
. Temps fort numérique à la FIM
. Grand Est Numérique
Interview de Frédéric Schnur
. Conférence des décideurs de Moselle
12
Vie des entreprises
. Nouveaux labellisés AQCS
. moneo APPLICAM à Metz joue carte
sur table
8
En bref...
. RENZ à Woustviller : sa boîte à colis
connectée va vous emballer
. Réussite pour le Salon « Go! »
. Solormag à Thionville :
du multiformat au multicanal
. Ouverture WAVES ActiSud
. Laurent Witz : de Hollywood à New York !
. Tradition de Noël : Meisenthal
www.moselle.cci.fr
15
Vie de la CCI
. Achats de Noël sur mobile en hausse
CCI Territoriale de la Moselle
10/12 avenue Foch - 57000 Metz
Tél. 03 87 52 31 00 - www.moselle.cci.fr
Bonnes fêtes de fin d’année à toutes
et tous,
Philippe GUILLAUME
09
CCI O 2 BILAN
Iconographie : Xaviéra Bérard, Bertrand
Schmitt, Julien Walesch © bloomua
© eyetronic © mstanley13 - Fotolia.com,
© Luc Boegly, ciav meisenthal, photos DR.
Dépôt légal : à parution.
Preuve
que
la
dynamique
entrepreneuriale
aura
toujours
raison des vents contraires et saura
nous mener vers le cap ambitieux
qui est le nôtre : celui de territoires
en mouvement, solidement arrimés à
l’Europe et caractérisés par un tissu
dense d’entreprises innovantes, dirigées
et animées par des femmes et des
hommes qui ont foi en l’avenir.
04
. Nouveau catalogue CCI Formation
Numéro diffusé à 27 000 exemplaires.
L’écosystème
numérique
lorrain
est bien vivant : fort d’entreprises
en croissance, il se mobilise pour
soutenir jeunes talents enthousiastes et
entrepreneurs prometteurs, qui seront,
nous l’espérons tous, nos Tech champions
de demain.
Président de la CCI Territoriale de la Moselle
Rédaction et conception graphique :
Service Communication
Impression : Est Imprimerie - Papier couché
satin sans bois - certification PEFC.
Ce dernier Numéro de D6D fait aussi
souffler un vent d’optimisme, celui de
la transition numérique de notre
économie, sans doute l’enjeu le plus
fondamental pour la France des
territoires.
. La régionalisation est en marche
Pour être encore plus proches des entreprises,
les CCI de Lorraine regroupent leurs forces et communiquent
- à l’aide d’une seule messagerie lorraine : votre interlocuteur est désormais joignable à
l’adresse [email protected]
- avec une offre digitale commune www.lorraine.cci.fr
d6d
n° 30 / décembre 2014 3
CCI O2BILAN LORRAINE
Mobilisation pour le financement
en fonds propres des startups et
PME de croissance
‘ CCI O2Bilan
Lorraine, ce
sont 10 levées
de fonds
accompagnées
avec succès
en 2013,
pour 2,9 M€ ’
L
es dispositifs FrenchTech veulent favoriser l’émergence de « Tech champions »
(en particulier numériques), startups puis PME de croissance et enfin ETI.
Particularité, ces entreprises sont très consommatrices de fonds propres.
En effet, ces entreprises ont des trajectoires de
croissance à financer, gourmandes en capitaux (R&D,
« time-to-market », investissements commerciaux
volontaristes, financement du besoin en fonds de
roulement…) pour prendre position sur le marché
et se déployer ensuite rapidement à l’international.
Or, aller vite nécessite des financements adaptés.
La recherche d’investisseurs (business angels,
fonds d’investissement) est donc souvent une étape
incontournable et délicate.
Un dispositif évolutif, largement plébiscité.
En quelques années, le sujet a énormément
évolué. S’il y a dix ans, les levées de fonds se
comptaient sur les doigts d’une main, aujourd’hui,
elles sont en plein développement, ce dont les
médias se font régulièrement l’écho. Pourtant,
un gros travail d’information des dirigeants reste
à accomplir. Qui sait comment fonctionne une
obligation convertible ? Un pacte d’actionnaires ?
Comment choisir et convaincre son investisseur ?
Comment vivre avec lui et s’en séparer ? Trop
souvent encore, les dirigeants n’y font pas appel, ou
le font mal et sans succès.
Un véritable levier de réussite pour les
entreprises. Se faire accompagner par des
investisseurs n’est pas adapté à toutes les situations,
et comporte des contraintes. Mais il y a des
avantages. Financiers d’abord, car outre l’apport des
investisseurs, l’effet de levier est généralement là
(prêts bancaires, financements publics…). En termes
de compétences ensuite. Les échanges réguliers
avec les investisseurs, au travers d’un comité
stratégique par exemple, permettent de prendre du
recul, d’enrichir la réflexion, de consolider ses choix.
Boîte à outils du financement en fonds propres
. Yeast : Nouveau club lorrain de business angels dans le
numérique (www.yeast.fr).
. Fonds Lorrain Numérique : Nouveau fonds de
ILP-Sadepar, doté par le Conseil Régional de 7 M€
(www.ilp-sadepar.com).
Les faux-pas sont coûteux. Une levée de fonds
est souvent longue et chronophage et sa réussite est
une étape stratégique pour le chef d’entreprise. Il
est donc fortement souhaitable d’être accompagné
dans cette opération, pour éviter les erreurs. Par son
expert-comptable et un avocat en droit des sociétés,
mais aussi par un conseil rompu aux pratiques
et aux acteurs de ce milieu. Parmi les erreurs les
plus fréquentes, l’on trouve pêle-mêle : négliger la
construction de la relation de confiance ; être hors
marché (montants, valorisations, modalités ...) ;
ne pas s’adresser aux bons investisseurs ; faire
une approche désordonnée et mal préparée. Or la
première impression est fondamentale…
Un « plan Marshall » en Lorraine. C’est pourquoi
la CCI de Région Lorraine et le Conseil Régional ont
décidé d’amplifier les actions de CCI O2Bilan, équipe
expérimentée depuis 2008, et notamment coorganisatrice du plus grand forum de capital-risque
de la Grande Région (Seed4Start). Ce programme
régional porte sur 3 axes : sensibilisation, diagnostics
et accompagnements individuels. Ces prestations
sont gratuites, ou avec une participation financière
marginale de l’entreprise. A noter, cet ambitieux
plan d’action arrive en même temps que la naissance
de deux nouveaux investisseurs régionaux dans le
numérique : Yeast et le nouveau fonds ILP-Sadepar.
L’accélération du marché n’est donc pas finie…
L’offre CCI O2 BILAN
. Diagnostic Levée de Fonds : Entretien expert avec
restitution d’un diagnostic écrit (points faibles, plan
d’action, orientations).
. Accompagnement Levée de fonds : Accompagnement
d’un expert métier (business plan, conseil expert,
présentation investisseurs).
. Seed4Start : Forum de capital risque du Grand Est
(15 à 20 startups présentées chaque année à une
centaine d’investisseurs).
Forum Seed4Start
4
Enfin, le choix de l’investisseur peut être un gage
de confiance pour d’autres partenaires extérieurs.
De ce point de vue, l’apport de business angels (en
général des entrepreneurs à succès) et de fonds
d’investissement sera à distinguer.
d6d
n° 30 / décembre 2014
www.moselle.cci.fr
FOCUS
Le « crowdfunding* »,
pourquoi pas vous ?
Trois questions à Boris Ouarnier, organisateur de l’étape lorraine du
Tour de France de la finance participative le 7 novembre 2014 à Metz,
en partenariat avec la Région Lorraine, FPF et Bpi France.
Pourquoi le crowdfunding pour financer
les PME ?
Pour beaucoup de raisons. D’abord, le crowdfunding
explose (France : 44 000 projets présentés, 1 million
de souscripteurs), avec une part croissante des
projets d’entreprises à financer, de 1000 € à 1 M€.
à une époque où le financement s’est complexifié
pour les entreprises, celles-ci s’intéressent
naturellement à ce nouveau canal de financement.
Enfin, les citoyens souhaitent pouvoir soutenir les
projets locaux de leur choix, créateurs d’emplois,
permettant de donner du sens à leur épargne.
Quelles sont les différentes possibilités
pour un dirigeant ?
En phase de démarrage, il a au moins trois options :
pré-vendre ses produits en ligne, emprunter sans
intérêt quelques milliers d’euros, ou réaliser une
augmentation de capital (startup à fort potentiel).
S’il dirige une entreprise établie, il peut aussi
emprunter jusqu’à 250 000 €, à un taux certes
élevé, mais rapidement et sans avoir à justifier de
l’affectation des fonds.
Quelle actualité sur le crowdfunding ?
La France vient d’adopter une règlementation
très offensive sur le sujet, ce qui va accélérer le
processus.
En Lorraine, on observe un accroissement des
projets financés (des articles de sport en bois In’Bo à
la production de voitures électriques Muses ou plus
classiquement Shala, une entreprise du BTP).
Dans le prolongement du Tour de France de la
finance participative, la CCI de Région Lorraine
travaille pour 2015 à mettre en place des moyens
d’organisation simplifiés entre porteurs de projets,
plateformes de financement, souscripteurs et
acteurs du développement économique...
* littéralement, financement par la foule
Contact :
CCI O2 Bilan
Boris Ouarnier
Responsable de service
[email protected]
Tel : +33 (0)3 83 85 54 76
Stéphane Malecki
Conseiller
[email protected]
Tel : +33 (0)3 83 85 54 13
Caroline Campoli
Chargée d’animation
[email protected]
Tel : +33 (0)3 83 85 54 33
CCI O2Bilan - Chiffres Clés
- 20 conférences de sensibilisation / an
- 100 dirigeants & créateurs rencontrés / an
- 50 diagnostics levée de fonds / an
- 16 accompagnements levée de fonds / an
- 29 levées de fonds réalisées depuis 2008
- 9,8 M€ investis en fonds propres depuis 2008
www.ccio2bilan.fr
Témoignages
« Le renforcement de nos capitaux
propres à l’aide de fonds privés, nous
a permis de développer nos équipes,
afin notamment de parfaire notre
technologie, sans avoir à subir le
mauvais compromis d’une arrivée trop
rapide sur le marché avec une solution
faiblement innovante ne présentant pas
de véritable rupture. »
« Pour un Business Angel, par ailleurs
chef d’entreprise, aider les startups à se
développer s’inscrit dans la responsabilité
sociétale de l’entrepreneur. En effet, pour
nous, investir dans le numérique c’est
apporter notre pierre à la construction
de l’économie lorraine du XXIe siècle. »
éric Mathieu,
Président et co-fondateur de Xilopix
www.xilopix.com
Gilles Caumont,
Président du réseau de business angels Yeast
www.yeast.fr
www.moselle.cci.fr
d6d
n° 30 / décembre 2014 5
actus CCI
Formation
CCI Formation publie son offre
de formation 2015
Comme chaque année, CCI Formation revisite son
offre de formation continue : le catalogue 2015
propose un vaste choix de 200 formations, disponibles
dans 11 domaines de compétences (commercial,
web, management, comptabilité, etc.) adaptées à
toutes les fonctions de l’entreprise. En particulier,
les formations linguistiques, en bureautique et
Réseaux
Conférence des décideurs
de Moselle
Dominique Reynié, Professeur des Universités et
Directeur général de la Fondation pour l’innovation
politique, était l’invité de la CCIT de la Moselle à
l’occasion de la rencontre annuelle des décideurs
de Moselle réunis à Forbach le 6 novembre dernier.
Une soirée où il a été question de mondialisation,
de compétitivité et d’urgence à mettre en place les
bonnes réformes pour notre économie.
La mondialisation, opportunité
pour les entreprises
Contact :
Service Industrie
Clément REIBEL
[email protected]
Tél. 03 87 52 31 24
Retrouvez l’interview
complète de D. Reynié
sur www.ccitv57.fr
ou flashez ce
QR code à
l’aide de votre
smartphone
pour accéder
directement
à la vidéo.
6
Si la globalisation n’est pas sans conséquences
sur le plan environnemental, démographique
ou économique (en faisant référence aux
délocalisations), il convient, Dominique Reynié
insiste avec force sur ce point, d’en faire une
lecture positive. « Elle est une source de richesses
et d’opportunités. On se trompe en pensant que le
monde va plus mal aujourd’hui, il va beaucoup mieux ».
Les inégalités reculent, le niveau de vie augmente et
les classes moyennes se développent dans les pays
émergents. Ces derniers, selon Dominique Reynié
« bénéficient de la croissance », une croissance
planétaire aujourd’hui relancée par la
deuxième vague de nouveaux émergents
(Bangladesh,
Ethiopie,
Nigéria,
Indonésie
et Mexique). La France doit s’inscrire de
manière proactive dans cette dynamique car
« c’est l’humanité toute entière qui est concernée.
Une (r)évolution qui passe par un changement
profond de la classe politique, laquelle doit intégrer
le fait qu’aujourd’hui nous sommes entrés dans un
monde d’entrepreneurs et d’innovateurs ».
d6d
dans la filière « efficacité
professionnelle », constituent
des compléments indispensables aux compétences des
salariés. Afin de répondre aux
exigences des agendas les
plus serrés, CCI Formation a
conçu des formats plus courts
et des parcours modulaires.
www.cciformation.org
Quelles sont dès lors les actions à
mettre en œuvre ?
Parce que ce sont les entreprises qui créent
naturellement la richesse et l’emploi, la réponse
se trouve dans le soutien à l’entreprise :
baisse de la pression fiscale, assouplissement du
code du travail (par exemple, le contrat unique
auquel l’orateur invité se dit favorable), simplification
de l’appareil administratif, diffusion de la culture
d’entreprise à l’école afin d’en donner une image
positive, élargissement de la représentation
entrepreneuriale… « Autant de pistes connues mais qui
n’ont toujours pas été mises en œuvres pour soutenir
et défendre l’entreprise » rappelle Dominique Reynié.
Encourager l’économie
de la connaissance
Citant Dominique Reynié, l’on peut considérer que
« la globalisation signe le triomphe de la
croissance comme elle marque aussi le triomphe
de la technologie, de la connaissance et de la
communication », avec une population mondiale de
7,5 milliards d’êtres humains dont plus de 6 milliards
qui utilisent un téléphone, 2,5 milliards d’internautes,
48 milliards d’e-mails échangés par jour… Des chiffres
vertigineux qui illustrent la mutation numérique de
l’économie mondiale. « Nous participons à l’incroyable
explosion de la connaissance grâce à la rapidité,
l’accélération de l’information avec Internet et les
réseaux sociaux ». Le Numérique que Dominique
Reynié compare à l’Imprimerie de Gutenberg, une
innovation technique historique qui a été à l’origine de
progrès remarquables pour l’humanité et, surtout, qui
lui a ouvert de nouvelles perspectives, créant de réelles
opportunités. « La connaissance implique l’innovation,
la mettant à notre portée. Les entreprises françaises
doivent être connectées au monde et surtout innover,
pour remporter des parts de marché et ainsi participer
à la croissance mondiale ». Quant à l’Europe, elle a un
rôle majeur à jouer « en faisant confiance à l’entreprise
et aux entrepreneurs, en concentrant son action sur les
sujets stratégiques et en créant les conditions favorables
au développement économique ». De quoi redonner de
la force au public de chefs d’entreprise présents ce soir
là pour entendre le plaidoyer de Dominique Reynié.
n° 30 / décembre 2014
www.moselle.cci.fr
Temps fort CCI à la FIM
L’ère numérique ou l’économie
de demain.
Gilles Babinet est venu à Metz mardi 30 septembre
dernier à l’occasion d’une conférence organisée
par la CCIT de la Moselle dans le cadre de la Foire
Internationale.
Si Gilles Babinet est peu connu du grand public, le
conférencier multi-entrepreneur (plusieurs startups à
son actif) est devenu en quelques années un expert
national incontournable des enjeux de l’économie
numérique. Il propose ainsi fréquemment, à l’occasion
de nombreuses conférences en France et à l’étranger,
son expertise et sa vision sur les changements induits
par la transition numérique. Tout récemment, et juste
avant sa conférence à Metz, il est intervenu lors de la
Conférence des Villes organisée par l’Association des
Maires des Grandes Villes de France (AMGVF) puis au
Forum de l’économie positive au Havre, forum organisé
par Jacques Attali.
Le Numérique révolutionne le monde, nous
vivons la troisième révolution industrielle.
C’est en substance le message délivré par Gilles
Babinet, face à un public d’entrepreneurs, de décideurs
et d’acteurs numériques du territoire.
En pédagogue remarquable, le « Digital champion »
français auprès de la Commission européenne depuis
2012 - par ailleurs premier Président du Conseil National
du Numérique créé en 2011 -, fait le tour du monde
pour tenter de faire comprendre la nature même de
cette révolution numérique afin que chacun en
saisisse les opportunités. En effet, s’il est difficile
pour un chef d’entreprise de prendre du recul et de
percevoir à quel point les technologies sont en train
de bouleverser totalement notre monde, sa façon de
produire des richesses, d’organiser ses institutions, ses
rapports entre les individus, nous sommes déjà engagés
dans cette mutation et ce mouvement va s’accélérer.
Et des arguments, le conférencier n’en manque pas pour
convaincre. En commençant par faire référence aux
pays en développement et notamment aux nouvelles
opportunités ou « gains d’opportunités » dont il aime
parler, qui participent à la croissance d’un pays, d’un
continent, grâce à l’accès massif à l’information. Pour
Retrouvez l’interview
complète de G. Babinet
sur www.ccitv57.fr
ou flashez ce
QR code à
l’aide de votre
smartphone
pour accéder
directement
à la vidéo.
l’Afrique par exemple, la mise en place des réseaux
télécom a représenté plus de 3% de croissance en dix
ans.
Gilles Babinet poursuit sa démonstration en assurant que
l’énorme base de données numériques en construction
chaque jour, et par chacun d’entre nous via Internet,
sera « le pétrole du 21e siècle ». « Le monde numérique,
du smartphone au big data, est omniprésent autour de
nous aujourd’hui, alors que sa naissance n’a que peu
d’années. Jusqu’où cette évolution affectera-t-elle notre
société ? ». Gilles Babinet l’observe de près et prévient
que la santé, l’éducation, l’activité économique,
l’organisation de institutions, les sciences, tout
ce qui fonde la société humaine est et sera
affecté par la mise en réseau des données, à
toutes les échelles. Notre société doit alors chercher à
tirer profit de ces technologies…
Gilles Babinet a créé de nombreuses entreprises
dans des domaines aussi divers que le conseil
(Absolut), le bâtiment (Escalade Industrie), la musique
mobile (Musiwave), la co-création (Eyeka), les outils
décisionnels (CaptainDash), c’est dire s’il connait
parfaitement les enjeux économiques du Numérique.
Il finira sa conférence en concluant sur une note
encourageante et en direction des jeunes : innover,
entreprendre mais aussi et surtout se former et former.
En prenant pour exemple l’Ecole 42 de Xavier Niel,
patron de Free, qui permet à de nombreux jeunes de
révéler leurs talents numériques.
Commerce
21 commerçants de Forbach récompensés !
En octobre dernier, la Charte « Accueil Qualité
Commerce Services » a été remise à une vingtaine
de commerçants de Forbach. C’est la CCIT qui en
Moselle a mis en place cette charte d’engagement
qualité, portant sur l’accueil et les services proposés
aux clients. à ce jour, plus de 200 commerces y sont
adhérents dans tout le département.
Contact :
Service Commerce
Plus d’infos :
ww.moselle.cci.fr/prestation/charte-aqcs/
www.moselle.cci.fr
d6d
n° 30 / décembre 2014 Fabienne Fixaris
[email protected]
Tél 03 87 52 31 80
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En bref...
Waves Actisud : un parc commercial doté d’une architecture exceptionnelle
Avec plus de 60 000m², 60 enseignes, un parking de 2500 places dissimulé
dans une profusion d’espaces verts, le nouveau méga centre-commercial
Waves Actisud a ouvert ses portes le 31 octobre dernier. Parmi les enseignes,
l’on retrouve les poids-lourds de la distribution mais aussi des enseignes
inédites dans le Grand-Est. Des boutiques installées dans un bâtiment original
en forme de vague miroir, en inox. Voulu comme un véritable lieu de vie par
ses promoteurs, après deux ans de travaux et 100 millions d’euros investis
par les financeurs du projet (La Compagnie de Phalsbourg et Les Arches
Métropole), le premier centre commercial à ciel ouvert français Waves Actisud
propose également 9 restaurants autour d’un lac artificiel, se transformant en
patinoire l’hiver...
Salon « Go ! » : une troisième édition réussie !
La 3e édition du Salon « Go ! », co-organisée par la CCIT 57 et la CMA 57,
qui s’est déroulée à Metz le 18 novembre dernier, a tenu à nouveau toutes
ses promesses en poursuivant son objectif initial : permettre aux porteurs
de projet de trouver des réponses et d’obtenir des conseils personnalisés pour
concrétiser leur projet de création/reprise d’entreprise. Ainsi, en réunissant dans
un seul et même lieu l’ensemble des acteurs et des interlocuteurs utiles, le Salon
« Go! » a su faciliter les démarches de celles et ceux qui souhaitent
entreprendre en Moselle.
De Hollywood à… New York !
Laurent Witz, le thionvillois réalisateur du film d’animation « Mr Hublot », qui avait remporté
l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation en février (voir D6D n°28), vient de réaliser
une publicité commandée par l’Etat de New York pour le don d’organe. Laurent Witz avait
été contacté en début d’année 2014 par l’agence de publicité Young & Rubicam. Le spot
a été réalisé à partir du mois d’avril à Mondercange, dans les bureaux luxembourgeois
de Watt Frame (une des deux sociétés de l’entrepreneur thionvillois). Le spot publicitaire
« Long Live New York » est diffusé au cinéma, à la télévision et sur Internet depuis le
2 octobre dernier.
Meisenthal ou la tradition des boules de Noël
Fruits du savoir-faire des souffleurs du Centre International d’Art Verrier de
Meisenthal (CIAV) et de la créativité de designers contemporains, les boules
de Noël de Meisenthal sont uniques.
Chaque année, une nouvelle création est dévoilée au public. Les designersalchimistes de Nocc Studio (Paris), Juan Pablo Naranjo et Jean-Christophe
Orthlieb, ont procédé à l’enregistrement de bruits caractéristiques de pas
dans la neige, restitués en un volume donnant naissance à la boule collector
baptisée « MIX ». 32 000 boules de Noël ont été vendues l’année dernière
par le CIAV.
Les ventes de Noël sur mobile attendues en forte hausse
Les ventes en ligne liées à la période de Noël devraient progresser en
France de 19,7% et atteindre 8,5 milliards d’euros selon la prévision
de RetailMeNot.Inc. Le m-commerce (‘m’ comme téléphone mobile)
s’annonce particulièrement dynamique cette année, et représenterait
2,1 milliards d’euros, soit 24,6% des dépenses en ligne dans
l’hexagone pour ces fêtes 2014. Par comparaison avec l’Allemagne, la
Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas, l’Italie et le Royaume-Uni, la France
afficherait la plus forte croissance des ventes via mobiles, +478% par
rapport à 2013.
8
d6d
n° 30 / décembre 2014
www.moselle.cci.fr
à la une
Lor’N’Tech, l’élan métropolitain au service
de l’innovation numérique de toute une région !
Présentation officielle de la candidature Lor’N’Tech le 13 octobre dernier à épinal
L
e Numérique représente un des secteurs les plus porteurs de l’économie mondiale, toutes les
études le démontrent. Pour permettre à la France de relever ce défi de la transition numérique,
le Gouvernement, l’année dernière, a initié la démarche French Tech dont l’objectif est à la fois
d’accélérer la croissance des entreprises françaises dans ce domaine et de rendre visibles à
l’international nos Tech champions nationaux. Explications.
Valoriser
les
savoir-faire
des
métropoles et faciliter la croissance
des startups
C’est toute l’ambition du Label French Tech que de
créer un environnement favorable à la création et
au développement d’activités liées directement au
Numérique. Le Label permet ainsi de densifier le
tissu économique numérique identifié sur un
territoire donné, en facilitant l’émergence de
startups et en accélérant la croissance des
champions locaux du numérique jusqu’à leur
développement international.
Une démarche sans précédent pour développer
le Numérique, de l’innovation produit au process
industriel, en passant par l’invention de nouveaux
services liés aux usages numériques. L’économie
numérique est assurément un moteur de croissance,
elle est aujourd’hui à l’origine de quatre créations
d’emplois sur dix en France.
French Tech, c’est une enveloppe de 200 millions
d’euros en co-investissements via la BPI pour
accélérer la croissance des entreprises et 15
millions d’euros destinés à la promotion du Label à
l’international. Des fonds que l’État mobilisera dans
le cadre du programme d’Investissements d’avenir.
www.moselle.cci.fr
En résumé, le Label French Tech offre un accès
privilégié aux opérateurs de l’État (Bpi, Ubifrance
pour les développements à l’export, Caisse des
Dépôts…) et constitue un atout stratégique en
termes d’image.
Neuf territoires métropolitains qui avaient déposé
leur candidature en début d’année viennent tout
juste d’être officiellement labellisés. Au tour du
Sillon Lorrain désormais de dialoguer avec la
Mission French Tech nationale, dans la phase de coconstruction du dossier en vue de l’obtention in fine
du label.
C’est en effet le 13 octobre dernier que le Pôle
Métropolitain Européen du Sillon Lorrain avait révélé
Lor’N’Tech, candidature partagée de l’écosystème
numérique lorrain à la labellisation Métropole French
Tech, déposée officiellement dans les premiers jours
de novembre.
Lor’N’Tech au cœur des nouvelles
stratégies de territoires
Suite à l’appel à projets Métropole French Tech, le Pôle
Métropolitain Européen du Sillon Lorrain, premier pôle
métropolitain à avoir vu le jour en France, regroupant
1,4 million d’habitants, a décidé de porter une
candidature commune sous la bannière Lor’N’Tech.
d6d
n° 30 / décembre 2014 9
à la une
Témoignages de Tech
Champions régionaux
Gilles CAUMONT
ADISTA à Nancy
Opérateur de Services
Hébergés
CA : 55 M€ (2013)
‘ Une entreprise
toute seule ne
vit pas, c’est
l’écosystème qui
est important.
Créer un pôle
French Tech
permettra
d’accroître notre
dynamisme et
de jouer un rôle
d’accélérateur
(...). Être labellisé
renforcerait
certainement
notre image et
permettrait de
conserver les
jeunes talents
chez nous. ‘
Hervé OBED
ProConsultant Informatique,
Président de l’Institut
Lorrain de Participation (ILP)
à Metz
‘ Je milite pour
encourager le
mouvement,
libérer les
énergies, laisser
de la place aux
jeunes en rendant
possible le retour
du rêve, socle
sur lequel on
peut construire
le monde de
demain. ‘
10
Animateur et coordinateur du projet, le Sillon Lorrain
s’appuie sur un écosystème dynamique qui intègre
des entrepreneurs (chefs d’entreprise, chercheurs…)
et des promoteurs du numérique (grands comptes,
institutionnels, associations professionnelles, tiers
lieux etc.) présents au sein des quatre agglomérations
d’Epinal, de Nancy, Metz et Thionville. Au cœur de cet
écosystème, l’on retrouve des entreprises dites du
Numérique, dont de nombreuses PME et startups,
ainsi que des entreprises qui affichent un chiffre
d’affaires annuel de plus de 5M€, véritables pépites
et parfois même, eu égard à leur taille et leur niveau
de croissance, réels « Tech champions » (Adista,
Pharmagest, Applicam, Distriphot Digital Photo…).
Le pôle d’enseignement et de recherche lorrain
constitue le second grand atout de la candidature
Lor’N’Tech avec une diversité et un haut niveau des
formations proposées (grandes écoles d’ingénieurs,
Université de Lorraine…), adossé à un pôle de
recherche parmi les plus importants de France.
La Lorraine numérique n’a donc rien de virtuel
et la démarche Lor’N’Tech entend renforcer
cet écosystème en le structurant de manière
stratégique. Une candidature qui prend également
tout son sens dans la dimension transfrontalière de
notre Grande Région, au-delà de nos frontières,
avec le Luxembourg, la Sarre, la Rhénanie-Palatinat
et la Wallonie. Ainsi Lor’N’Tech revêt d’emblée une
envergure internationale, un atout différenciant pour
obtenir le label French Tech et faire de la Lorraine une
plateforme de référence en Europe en matière de
possibles numériques.
L’ambition collective de la candidature Lor’N’Tech se
cristallise avec enthousiasme autour de trois enjeux
majeurs. En tout premier lieu celui de développer les
formations aux métiers du Numérique afin d’attirer,
former et retenir les talents. Le second axe vise
à créer un environnement favorable à l’émergence
d’activités directement liées au Numérique, avec en
ligne de mire la création de nouveaux emplois.
Enfin, dernier axe, assurer la transition numérique
des entreprises, un enjeu essentiel pour nos PME,
afin de renforcer leur compétitivité.
Pris dans son sens le plus large, le numérique sera
ainsi le fil rouge d’une action économique coordonnée
par tous les acteurs du territoire - publics, privés,
associatifs (espaces de coworking, FabLabs…),
incubateurs, pépinières… - qui permettra la
transformation d’idées en projets pertinents puis en
entreprises viables, créant de la valeur à l’échelle du
territoire régional et au-delà.
La contribution de la CCI de Région
Lorraine à Lor’N’Tech
La CCIR Lorraine s’est spontanément impliquée
dans le projet, considérant à juste raison que la
candidature Lor’N’Tech agit comme un révélateur
d’une ambition numérique forte en identifiant
précisément les composantes de l’écosystème
lorrain jusqu’alors peu ou mal connu : son poids
économique, sa valeur ajoutée, les « pépites »
lorraines, les initiatives publiques et privées sur son
territoire. Et c’est en tant que partenaire de cet élan
collectif que la CCIR a pu pleinement jouer son rôle.
En s’inscrivant d’une part dans la phase collaborative
de construction du dossier Lor’N’Tech, et d’autre part
d6d
en conduisant une étude complémentaire initiée dans
le prolongement des travaux de réflexion stratégique
sur le développement économique mosellan/lorrain
menés par la CCIT de la Moselle en 2013, travaux qui
avaient clairement identifié la transition numérique
comme un enjeu économique majeur pour les
entreprises lorraines.
L’étude opérationnelle de la CCIR Lorraine, confiée
à EY, présente un double objectif. Le premier est
aujourd’hui atteint et a permis d’identifier les leviers
de développement et les opportunités de croissance
liés au numérique pour des filières-clés en Lorraine
(automobile, bâtiment, logistique, matériaux, textile,
bois, santé...). Pour ce faire, il a fallu évaluer l’état
de « maturité » numérique des entreprises du
territoire en distinguant celles qui ont opéré (ou
vont opérer) leur conversion numérique pour adapter
leur mode de production, d’organisation et/ou de
distribution et celles qui, dans une phase plus avancée,
réalisent (ou vont réaliser) des transformations plus
importantes allant jusqu’au changement de business
model. La seconde partie de l’étude, en cours de
finalisation aujourd’hui, va permettre de construire des
scénarios de projets structurants d’accompagnement
à la diffusion numérique dans l’économie lorraine.
Ceux-ci pourront constituer un outil efficace d’aide
à la décision s’agissant des actions concrètes à
mettre en place dans les programmes d’accélération
Lor’N’Tech, et plus particulièrement ceux dédiés à la
transition numérique dans les PME.
La CCIR Lorraine peut en effet apporter avec
efficacité son expertise et son offre de services
dans le cadre de l’exercice de ses missions régaliennes :
accompagnement soutenu des entreprises en utilisant
la chaîne d’appui aux entreprises (diagnostic
numérique, espaces de performance et d’innovation,
stratégie…) mais aussi en mobilisant le savoir-faire de
CCIO2Bilan, accélérateur de financement en fonds
propres des startups et entreprises de croissance
numériques (voir notre article p.4).
Par ailleurs, le diagnostic établi par EY faisant le
constat général d’une absence (ou manque) de
compétences en interne pour que les PME s’engagent
dans la transition numérique, CCI Formation
pourra le cas échéant, et sous réserve de faisabilité,
enrichir son offre de formation pour accompagner
efficacement les entreprises dans cette voie.
Enfin, CCI International/Maison de l’export
Lorraine pourra également être mobilisée
afin d’accompagner les entreprises prêtes à se
développer à l’international, un des objectifs majeurs
du dispositif French Tech étant, on le rappellera ici,
de promouvoir les « Tech champions » français sur le
marché mondial.
L’écosytème numérique lorrain aujourd’hui :
. 2000 entreprises du numérique
. 10 000 emplois dans l’économie numérique
. une centaine d’événements annuels consacrés
au numérique (Startup weekend Nancy, GEN#2,
Lorraine Digital Day...)
. Des lieux d’accueil et des associations du
numérique : Coworking Metz, Coworking
Nancy, Grand Est Numérique, Nancy
Numérique, TCRM Blida...
n° 30 / décembre 2014
www.moselle.cci.fr
l’invité : grand est numérique
de l’accompagner. La réactivité est importante :
un projet lié au Numérique qui ne trouve pas ici
d’interlocuteur préparé, de financeurs, partira
immédiatement ailleurs pour se réaliser. La
création de valeur par le Numérique n’est pas encore
assez bien assimilée.
L
’Association
Grand
Est
Numérique (GEN) est née début
2013 d’une initiative partagée
par douze entrepreneurs. Elle
rassemble aujourd’hui 200 adhérents
sur toute la Lorraine et le Luxembourg.
Rencontre avec son Président
Frédéric Schnur, et retour sur un
événement original et représentatif
de l’état d’esprit de GEN, le premier
Hackathon qui s’est tenu à Metz les
10, 11 et 12 octobre dernier.
D6D : Comment l’idée de GEN a-t-elle germé ?
Frédéric Schnur : L’association est née d’un constat
simple, les acteurs de l’écosystème grand-régional
du numérique n’étaient pas rassemblés et le réel
potentiel du territoire n’était pas exploité. Il faut
le rappeler, l’économie numérique est une
source de croissance et d’emplois. Aujourd’hui,
elle représente plus de 2000 entreprises en
Lorraine et 10 000 emplois. Il est donc primordial
de fédérer et de mettre en réseau les savoir-faire.
GEN fait partie de cette dynamique en apportant sa
pierre à l’édifice.
D6D : Un objectif de rassemblement, d’échanges
et de promotion ?
FS : GEN est un espace de réflexion, de mise
en relation et de rencontres effectivement.
Cependant, fédérer c’est aussi se projeter dans
l’avenir car le Numérique n’est pas qu’une mode.
En témoigne le Top 10 du Financial Time 500 :
50% des entreprises de ce palmarès sont issues
du digital. Le Numérique modifie le visage
de l’entreprise, ses recrutements, son
organisation. L’on a parfois une image tronquée
du Numérique. Même avec de belles expériences
réussies les projets d’entreprises numériques ne
sont hélas pas assez compris. Il faut changer de
culture, pousser les barrières, aller au-delà des
préjugés. Notre mission est donc aussi d’animer
cet écosystème pour être capable à notre niveau
www.moselle.cci.fr
D6D : Quelles sont vos actions ?
FS : Nous organisons des after-works mensuels en
alternance dans différentes villes du Grand Est et
une grande manifestation dédiée au Numérique par
an. Les after-works fonctionnent bien et remplissent
leur mission de rencontres et d’échanges. En 2013
nous avons également mis en place le premier grand
rendez-vous de l’association baptisé GEN#1, cela a
été l’occasion pour notre association de mettre en
lumière la réalité de l’écosystème numérique. Un
moment que nous avons renouvelé cette année en
octobre dernier en allant encore plus loin, grâce au
Hackathon, organisé la veille de GEN#2.
D6D : Présentez-nous cet événement
« marathon »…
FS : Il s’est déroulé dans l’endroit atypique TCRM
Blida à Metz et repose sur un format très innovant.
Les 50 participants (développeurs, designers,
marketeurs, analystes…) ont été réunis dans le but
de créer une application web ou mobile capable de
générer du business. Des données informatiques
ouvertes leur ont été fournies, ils étaient libres de
les exploiter à leur convenance. Seul impératif :
réaliser en 48h une application en mixant des
données territoriales stockées sur des serveurs
informatiques provenant du Conseil Régional de
Lorraine, partenaire principal de la manifestation
à côté du Conseil Général de la Moselle, de Metz
Métropole/Ville de Metz, du Groupe La Poste et
de la SNCF. Il s’agissait d’informations dont les
croisements n’avaient pas encore été imaginés. Cela
a permis la création de 14 projets ex nihilo. Ce 1er
Hackathon GEN Lorraine nous a démontré l’énorme
champ de possibilités offert par l’Open Data*.
Un des lauréats (« à bicyclette » - palmarès complet
dans l’encadré ci-contre) a même été remarqué par
un financeur à distance, via Twitter.
D6D : De belles perspectives pour GEN en 2015 ?
FS : Nous allons continuer notre travail de mise en
relation et organiser une quinzaine d’événements.
GEN souhaite être un interlocuteur constructif
avec l’ensemble des acteurs du Numérique. La
candidature au Label French Tech est un bel
exemple de cet esprit de rassemblement,
dans lequel nous nous sommes inscrits
naturellement au moment de la préparation
du dossier. Cette coproduction des territoires
représente un espoir remarquable. Ayons en tête
ce chiffre annoncé par Nelly Kroes, ancienne
Commissaire européen en charge du numérique :
« cinq millions d’emplois en Europe sont
rattachés au développement d’applications
numériques à horizon 2020 ». C’est demain.
Combien en Grande Région et que fait-on pour y
parvenir ?
* données ouvertes
d6d
n° 30 / décembre 2014 grand est numérique
Association
Grand Est Numérique
57, rue Lothaire
57000 METZ
[email protected]
Résultats du 1er
Hackathon GEN Lorraine :
1er prix : ezCity
Equipe cloudfive : Florent
Bennani, Yannis Berrouag,
Alexis Gahon, Pierrick Libert,
Hugo Meloni
Application mobile permettant
à un utilisateur d’accéder à
des informations liées à sa
position (place de parking la
plus proche par exemple) ou
de signaler un incident sur la
voie publique.
2e prix : à bicyclette
Equipe Hack Cruising Club :
Laurence Vagner, Vincent
Lark, Thibault Milan, Jimmy
Fisher, Bastien Remy
Application mobile sur les
trajets quotidiens à vélo.
L’application permet d’offrir
une multitude de données
pratiques pour les utilisateurs
réguliers mais aussi les
cyclotouristes.
3e prix et prix « coup de
cœur » du Conseil Général
de Moselle : Metz I Go
Equipe AL’Gorille Team : Olivier
Demolliens, Yvan Mote, Justine
Puccio
L’objectif de Metz I Go est
de guider les utilisateurs au
cœur de Metz dans une visite
préprogrammée en fonction
de choix prédéfinis.
Prix « coup de cœur » de
Metz Métropole et la Mairie
de Metz : Balade à Metz
Equipe Nice Penguins : Anthony
Guerin, Quentin Bonnard, Yvan
Corsiglia, Baptiste Lesquoy,
Jonathan Lamont
L’application mobile propose
une découverte de Metz en
musique. L’utilisateur se
promène dans la ville avec
ses écouteurs : l’application
le géolocalise et compose
des mélodies en fonction
des lieux importants ou des
bâtiments qui se trouvent
autour de lui.
+ d’infos sur les lauréats :
www.grandestnumerique.org
11
vie des entreprises
L’entreprise messine Moneo Applicam
joue carte sur table
Serge Ragozin, directeur général de Monéo Applicam
moneo applicam
2 avenue Sébastopol
57070 Metz
03 87 75 82 00
Directeur : Serge Ragozin
Effectif : 110 salariés
Date de création : 1986
(repris en 2011)
F
inie l’ère des titres-restaurants papier ! Place à Moneo Resto, une carte
à puce créée par Moneo Applicam, une entreprise messine spécialisée
dans la monétique sur mesure, depuis près de 30 ans. Grâce à cette
dématérialisation, les pionniers de la carte à puce souhaitent conquérir un
marché en forte expansion.
Installée à Metz depuis 1986, Applicam a été
www.moneo.com/moneo- rachetée en 2011 par le géant Moneo. Leur ambition :
applicam
développer davantage le savoir-faire de cette
entreprise à la pointe de la technologie en matière
CA : 25 M€ (2012)
d’applications sur mesure pour cartes à puce. « Nous
sommes très attachés à la culture de la Lorraine et les
500 000 cartes produites
compétences de nos collaborateurs sont très élevées.
chaque année
Nous avons donc conservé cet esprit d’entreprise tout
en gardant un pied-à-terre à Paris », explique Serge
Ragozin, le directeur général de Moneo Applicam.
Retrouvez l’interview
complète de S. Ragozin
sur www.ccitv57.fr
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directement
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12
En 2013, l’entreprise innove en créant une nouvelle
carte, Moneo Resto, afin d’offrir une alternative digitale
aux titres-restaurants papier qui existent depuis plus
de 50 ans. « Tous les pays qui utilisent des titresrestaurants sont déjà dématérialisés. La France est
en retard sur un marché qui représente 3,5 millions
de salariés qui bénéficient de chèques-déjeuner
et 180 000 points de vente qui les acceptent »,
souligne Serge Ragozin. Ce nouveau moyen de
paiement fonctionne comme une carte bancaire et
simplifie véritablement la vie : « C’est un gain de
temps considérable dans la gestion administrative,
beaucoup moins de papiers à remplir ou à envoyer
que ce soit pour les commerçants ou pour les services
d6d
‘ Avec Moneo Resto,
nous avons pour objectif
d’atteindre 10% de parts
de marché en 5 ans ’.
des ressources humaines dans les entreprises. Le
salarié y gagne aussi car sa carte est rechargée à
distance et il peut payer ses repas au centime près,
par exemple ».
Un peu plus d’un an après son lancement, Moneo
Resto fait déjà de nombreux adeptes dans toute la
France et l’entreprise messine souhaite conquérir
de nouvelles parts de marché rapidement. « Nous
sommes les premiers à nous être positionnés sur
cette dématérialisation et nous avons pris de l’avance
en terme de compétences, face à nos concurrents
qui pénètrent tout juste le marché ». Une petite carte
verte qui modifie les habitudes des utilisateurs :
« Nous sommes là pour accompagner les entreprises
et les salariés vers ce mouvement de nouveauté et de
modernité ».
n° 30 / décembre 2014
www.moselle.cci.fr
vie des entreprises
Renz : sa boîte à colis connectée
va vous emballer
‘ Notre
objectif est
d’innover
pour faire
basculer le
marché et
lui donner
une nouvelle
dimension. ‘
Alain Fischer, gérant de Renz, devant un prototype de boîte à colis connectée
N
ouveaux produits, extension des locaux, recrutements… Niché à
Woustviller, au sud de Sarreguemines, le spécialiste de la boîte
aux lettres Renz est en ébullition et pour cause : il se prépare à un
bouleversement de son marché, porté par Internet. Rencontre avec cette
entreprise qui a reçu le Prix de l’innovation digitale 2014 par l’Usine Nouvelle.
Dirigeant enthousiaste, Alain Fischer nous reçoit
entouré de son équipe rapprochée, une façon
de démontrer que la culture de l’entreprise,
ouverte et horizontale, s’applique au quotidien :
« chaque collaborateur dispose de son aire de jeu.
Nous n’avons pas d’assistants, ici chacun peut
construire son projet. Recruter est d’ailleurs un vrai
défi, cela prend du temps de trouver les bonnes
personnes et s’assurer qu’elles s’intègrent bien ».
C’est dans ce terreau humain fertile que Renz
s’est développé. Avec 25% de parts de marché et
positionnée sur le segment premium, l’entreprise
s’affiche en leader français de la boîte aux lettres
et se trouve au terme d’un chemin de croissance
entamé en 2006, qui a vu le CA passer de 6 à 16M€.
Malgré cette position confortable, Alain Fischer est
convaincu qu’un nouvel élan stratégique est vital :
« Internet a un gros impact sur notre métier, on
parle de suppression totale du courrier d’ici 15 ans.
Par contre, l’e-commerce stimule le trafic de colis,
on vit donc une phase de transition vers la boîte à
colis, c’est tout l’enjeu pour nous ». La migration vers
« l’e-conciergerie », avec des boîtes aux lettres plus
www.moselle.cci.fr
compactes qui laissent la place à des boîtes à colis
mutualisées, ouvre des perspectives de croissance du
marché de 60 M€ à 150 M€ annuels sur 20 ans !
Afin de réussir cette transition, la PME s’est engagée
dans une démarche collective, en créant le SIBCO*,
qui fédère la profession. « Isolés nous ne pouvions
pas agir et chacun était voué à disparaître. Si notre
démarche d’open innovation a d’abord suscité de la
méfiance, elle est désormais partagée : on travaille
avec nos confrères à de nouvelles normes depuis 2
ans, pour préparer les produits du futur ».
L’émergence de ce nouveau marché aura un impact
important pour Renz, tant sur le plan industriel que
marketing. Aujourd’hui déjà 10 collaborateurs sont
impliqués dans cette transformation et Renz travaille
avec la startup suédoise Combiplate, qui développe
des serrures électroniques et des objets connectés.
En anticipant de nouvelles normes en 2015 et une
commercialisation des boîtes à colis connectées dès
2016, Renz investit 2 M€ dans l’extension de 1000m²
de ses locaux, offrant l’espace nécessaire pour que
l’entreprise poursuive sa croissance.
d6d
n° 30 / décembre 2014 Renz
1 rue des Ecrivains
57915 WOUSTVILLER
Gérant : Alain Fischer
Date de création : 1975
Effectif : 96 salariés
www.boitesauxlettres.fr
CA : 16 M€
25% : part de marché
en France
2 M€ : investis dans
l’extension des locaux
Retrouvez l’interview
complète de A. Fischer
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à la vidéo.
* SIBCO : Syndicat national des
Industriels de Boîtes aux lettres
et Colis
13
vie des entreprises
Grande distribution :
du multiformat au multiconnecté
de temps dans les grandes surfaces ou qui
consomment en dehors des ouvertures habituelles
des magasins. Si le facteur temps est une notion
importante pour interpréter les comportements
d’achat liés et à Internet et au drive, ce dernier
n’est pas le seul modèle complémentaire à
l’hypermarché traditionnel. La grande distribution
l’a bien compris, son avenir est à l’image du
commerce en général : le multicanal.
Jouer la synergie des points de vente
Serge Febvre, dirigeant de Solormag
L
a
grande
distribution
est
entrée pleinement dans l’ecommerce. En engageant une
stratégie numérique depuis 2006,
les enseignes gagnent des parts de
marché non négligeables. D6D est
allé à la rencontre de Serge Febvre,
dirigeant de Solormag qui emploie
près de 550 collaborateurs, afin de
partager sa vision sur les différents
canaux de distribution offerts par
Internet.
SOLORMAG/LECLERC
20, route d’Arlon
57100 THIONVILLE
03 82 59 50 00
Directeur : Serge Febvre
Effectif : 550 salariés
www.e-leclerc.com/
magasin/thionville
« L’hypermarché n’est pas mort, il a même un
avenir plutôt rose ». Serge Febvre, acteur majeur
de la grande distribution depuis ses débuts en
1985, confirme d’un ton assuré que les grandes
surfaces se portent bien. L’hypermarché ou le
supermarché demeurent des modèles de
distribution bien vivants mais challengés par
d’autres canaux, d’autres techniques, comme
la vente sur Internet dont le système de click &
collect, autrement dit le drive.
Un modèle sur mesure
Retrouvez l’interview
complète de S. Febvre
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14
« Le drive est devenu en quelques années un
nouveau pilier. Leclerc s’est beaucoup développé
dans ce domaine qui représente aujourd’hui
une part de marché de l’ordre de 10%, c’est à
présent incontournable pour une enseigne »
précise Serge Febvre. Compte tenu de son
importance grandissante, le drive est-il l’avenir
de la grande distribution ? « Le drive ne vient pas
en substitution, il s’agit bien d’un complément à
l’hypermarché », une alternative adaptée à des
consommateurs qui ne souhaitent pas perdre
d6d
On le sait, l’objectif de la stratégie de distribution
multicanal vise à toucher une clientèle à travers
le plus grand nombre de points de vente
possibles, qu’ils soient physiques ou virtuels, de
manière à répondre de la façon la plus spécifique
aux besoins des clients. « Notre enseigne est
constituée de 2000 points de vente sur toute
la France, c’est une chance d’en bénéficier
pour capter les clients sur le terrain, dans
nos hypermarchés… Des pure-players* comme
Amazon rêvent de s’adosser à un tel réseau de
points de vente physiques ». L’ambition du réseau
auquel appartient Serge Febvre est de s’inscrire
encore davantage dans une dynamique de
distribution multicanal, elle se caractérise
par la diversification des enseignes physiques,
dans différents formats qui élargissent l’offre à
côté de l’hypermarché (magasin express, centre
auto, boutique dédiée à la santé, à la culture, la
nutrition…) et ainsi rehaussent le panier moyen,
multiplient son offre (nouveaux produits ou
services) ; cette combinaison permettant d’attirer
de nouveaux clients.
à cette dynamique de diversification des enseignes
physiques vient s’ajouter le canal Internet : le
drive, comme évoqué ci-contre, qui permet de
passer commande sur le web et de récupérer ses
achats sur une plateforme dédiée, mais aussi le
développement de purs sites marchands offrant la
possibilité aux consommateurs de commander en
ligne et de se faire livrer à domicile.
Une stratégie multicanal que Serge Febvre
défend comme la vraie solution d’avenir
pour demeurer une enseigne qui fonctionne et
qui se développe : « il faut pouvoir contenter
le consommateur là où il est et quand il le
souhaite, c’est-à-dire soit dans l’hypermarché,
ou directement dans son salon pour lui livrer ses
courses ».
* pure-player : société exerçant uniquement ses activités sur
Internet
n° 30 / décembre 2014
www.moselle.cci.fr
vie de la cci
Avenir des CCI
La régionalisation est en marche
N
écessaire pour faire face aux baisses drastiques de dotations de
l’état, la régionalisation des CCI Lorraines doit aboutir l’an prochain.
LE COUPERET EST TOMBÉ, la loi de Finances 2015
confirme une ponction, en 2015, de 500 millions
d’euros sur les fonds de roulement (10,5 millions
d’euros en Lorraine) et une baisse de la ressource
fiscale de -43% annoncée pour 2017 par rapport
à 2013. Face à ce choc, les élus chefs d’entreprise
bénévoles doivent engager les CCI dans un effort
de réorganisation colossal. Seul un établissement
unique régional à mettre en place sera le garant
de la continuité des services apportés aux
entreprises et aux territoires par les CCI.
D’ici 2015, le réseau consulaire de la Région
Lorraine veut se composer d’une CCI régionale
unique issue du regroupement des quatre CCI
territoriales de Meurthe-et-Moselle, Moselle,
Meuse et Vosges et de la CCI Régionale. La
diminution inéluctable des ressources fiscales
oblige en effet à réduire très fortement les frais
de structure afin de maintenir le financement des
actions relevant des compétences du réseau et
d’autre part à proposer aux entreprises clientes
toujours plus de prestations et de services.
Car les conséquences sur l’emploi, la gestion des
infrastructures, les investissements futurs et les
services aux entreprises sont immédiates.
La réorganisation engagée
La mutualisation des services support (achats,
comptabilité, ressources humaines, informatique)
s’est achevée au 1er juin, la réduction des frais de
fonctionnement est en cours et la mutualisation
des services stratégiques (communication,
qualité) opérationnelle depuis le 1er juillet. En
novembre, c’est l’intégralité des services aux
entreprises qui s’est rassemblée sous une seule
bannière Lorraine. La logique fédérale ne peut
assumer la ponction gouvernementale.
Alors que les CCI de Lorraine, à la situation
budgétaire contrastée, se doivent solidarité, une
seule issue est possible : la régionalisation totale.
Un établissement régional unique
Au sein du nouvel établissement, quatre
délégations territoriales oeuvreront localement
pour accompagner au plus près les entreprises
dans une logique de proximité qui a toujours fait
la force et l’originalité du réseau consulaire.
Elles seront force de propositions mais aussi
dépositaires de programmations locales ayant
fait leurs preuves. Dans ce nouveau schéma
organisationnel, la CCI RL deviendra l’organisme
de formation consulaire unique, gestionnaire
notamment des CFA (Centre de Formation
des Apprentis), répondant aux appels d’offre
du Conseil Régional de Lorraine en matière
de formations pour demandeurs d’emploi, ou
déposant les demandes de financement dans le
cadre des ATI, ATAL par exemple.
Dans le même esprit, en matière d’infrastructures,
une structure unique de gouvernance des
équipements portuaires, aéroportuaires concourra
aux Délégations de Services Publics à venir.
Les ponctions de l’état
Au niveau national, le budget des CCI est
amputé de 600 M€ (- 43% de TFC en 5 ans)
et le prélèvement sur leurs fonds de roulement
atteindra 500 M€ en mars 2015, des montants
dédiés uniquement au financement des déficits
publics, sans allégement de charges pour les
entreprises. De fait, il s’agit d’une ponction sur
les entreprises sans retour pour elles.
En Lorraine, cela représente plus de 10,5
millions d’euros de fonds de roulement confisqués et plus de 10,5 millions de ressources
fiscales annuelles envolées.
Combien ça coûte une CCI ?
Les services aux entreprises 2015
Le coût pour les entreprises est
modulé en fonction du nombre
de salariés. En Lorraine, le taux
de fiscalité est le plus faible de
France, égal à 0,57%. Pour 95%
du tissu économique régional,
composé d’entreprises de
moins de 10 salariés, la TFC
s’éleve à moins de 50 €/an.
Les services dont bénéficieront les entreprises lorraines
concernent tant les opérations collectives autour des secteurs
de l’automobile, de l’environnement et du développement
durable, de l’innovation, les foires et salons, la chaîne
d’appui à la création-reprise-transmission d’entreprises, les
formalités, l’international, le financement public, le droit et
les financements européens, la performance commerciale, le
numérique, la Qualité Sécurité Environnement, le financement
privé de l’entreprise. A toutes les étapes de la vie de l’entreprise,
il y a un produit, une prestation CCI qui vous simplifie la vie !
www.moselle.cci.fr
CCI LORRAINE
d6d
n° 30 / décembre 2014 Les mesures déjà
mises en oeuvre
La restructuration nécessaire
implique
une
réduction drastique des
charges et des frais de
fonctionnement comme
une
optimisation
des
actifs immobiliers (dont
les bâtiments détenus
par les CCI et les locaux
des antennes). Le plan
d’économies
engagé
depuis mars au niveau
régional
représente
déjà plus de 5,5 millions
d’euros
tandis
que
la
réorganisation
et
mutualisation des services
a impacté plus d’une
centaine de postes.
15