TOME II Janvier à Décembre 1922 BERGER-LEV

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Transcript TOME II Janvier à Décembre 1922 BERGER-LEV

REVUE
DE
CAVALERIE
PARAISSANT
TOUS
LES
DEUX
MOIS
326 ANNÉE
-
I
QUATRIÈME
Janvier
SÉRIE
à Décembre
-
TOME
1922
ÉDITEURS
BERGER-LEVRAULT,
NANCY
- PARIS- STRASBOURG
1922
II
SPORTIVE
CHRONIQUE
1
LE CHAMPIONNAT DU CHEVAL D'ARMES
Le
du cheval d'armes, qui s'est déroulé à Paris du
1er auchampionnat
8 avril, a obtenu un vif succès.
Les concurrents étaient
nombreux, et les présentations témoignèrent
d'
progrès marqué sur celles de l'an dernier.
unous
savons qu'en haut lieu on s'est montré fort satisfait des résult
car on attache un grand intérêt au succès de cette belle
s obtenus,
epreuve.
, 6St
Pas parce que les procédés de combat de la cavalerie ont
evoue vers l'action à
pied fréquente que l'équitation doit être moins
ein honneur parmi ses cadres, bien au contraire, car, outre qu'il reste
r sIspensable de pouvoir pratiquer en campagne une équitation vigou(et l'ordre dispersé est plus exigeant à cet égard que l'ordre
s
c'est par le goût des sports hippiques que les cavaliers acquerrerre),
t ces
précieuses qualités: énergie, audace réfléchie, coup d'œil,
ro
isions
prompte, initiative à tous échelons., qui sont plus que janécessaires avec la forme du combat moderne.
L e colonel
Lafont a bien voulu consigner pour les lecteurs de la
R.eue de
Cavalerie les réflexions que lui inspirèrent les épreuves.
publions ensuite les résultats officiels: classement général et
ous
rtx
spéciaux.
(N. d. I. R.).
*
* *
Le
championnat du cheval d'armes avait, en 1921, donné lieu
Une exhibition bien ordinaire. Pour la
plus grande joie de tous
;s
cavaliers, celui de 1922 a été extrêmement satisfaisant. Plueurs candidats étaient de première valeur; tous les chevaux
étaient soigneusement
préparés et, pour l'ensemble,
Présentés
une condition dont leur état de fraîcheur, à l'issue des
s
a témoigné sans conteste.
epreuves,
épreuve
de manège a été nettement supérieure à celle de ces
,
REVUE DE CAVALERIE
348
années. Les chevaux étaient, sauf exception,
calmes et dociles. On les souhaiterait
plus légers, on les voudrait
voir non pas plus obéissants, mais plus facilement obéissants,
spécialement à l'action de la jambe isolée; on aimerait à constater
qu'ils se meuvent en n'employant
que la force nécessaire au mouvement qui leur est demandé; ou, en termes plus simples, qu'ils
travaillent
avec plus d'aisance et moins de contrainte. Alors les
deux
*
dernières
moins d'efforts dans l'emploi
cavaliers marqueraient
d'assiette
seraient moins
aides; leurs déplacements
avec plus de
et leurs actions de jambe s'exerceraient
et de discrétion.
Comme il est désirable surtout que Messieurs les
veuillent bien tenir leurs rênes d'une manière qui leur
de leurs
excessifs
précision
cavaliers
permette
de s'en servir tout au moins utilement !
Est-il nécessaire de rappeler qu'en équitation,
comme dans
tout exercice physique, le style a une incontestable
importance.
dons
les
Sans le style, les
plus brillants restent limités dans leurs
effets; avec le style, l'honnête application de moyens ordinaires
Or, le style en équitation est
procure des résultats intéressants.
de nos règledepuis longtemps fixé. Il résulte de l'application
ments. Je demande instamment à nos jeunes camarades de vouloir bien tenir leurs rênes ainsi que dans le règlement il est dit de
le faire.
Sans doute, dans les premiers temps, seront-ils gênés d'avoir
à renoncer a une habitude qui, pour mauvaise, n'en est pas moins
mais après quelques jours ou peut-être quelques
une habitude;
semaines d'efforts, quand ils auront acquis l'aisance dans une
tenue de rênes symétrique leur permettant l'élasticité et la vivacité dans l'action, ils me remercieront ; ils remercieront un ancien,
doué lui-même, à qui la recherche du style
bien modestement
a seule permis d'obtenir quelques satisfactions.
L'épreuve du concours hippique n'a pas été particulièrement
brillante. Malheureusement,
c'est beaucoup sur cette épreuve
». Pour des
que le public a tendance à juger du « championnat
chevaux surpris par une lumière qui n'est pas parfaite, et souvent
novices dans ce sport spécial, pour des cavaliers intimidés par la
présence d'un public nombreux et qui, si sympathique
qu'il soit,
LE CHAMPIONNATDU CHEVAL D'ARMES
sur Jéhava,cla>séIER.
Le capitaineDESARTIGES,
sur Éperlan,classév.
LecolonelBUCANT,
classé3-.
Le lieutenantRIGON,
sur Spahis,au capitaineCHRISTIANI,
Revue
deCavalerie,
1922.
Mai-Juin
LE CONCOURS DE « L'ITRIER »
devientdétenteurde la Coupe-Challenge
L'équipedu Gedragonsqui,aprèstroisvictoiresconsécutives
(Officiers).
L'équipedu !,ehussardsqui détientpourun an la Coupe-Challenge
(Sous-officiers).
CHRONIQUE SPORTIVE
n•n'est pas naturellement
très difficile.
Gâté par l'impeccable
porté à l'indulgence,
349
cette épreuve
est
spectacle que lui offrent journellement
quelques spécialistes mûris par des années d'expérience et dont
une cloche vigilante s'attache à prévenirjes défaillances, le
public
il
s'étonne
de
voir
des
chevaux
renverser
ou
refuser
s étonne;
plusieurs obstacles. Il s'étonnerait bien davantage s'il lui était donné
de voir les mêmes chevaux, lancés dans une action
rapide, franchir à Auteuil, comme en se jouant et sans manifester le moindre
sévères. Pourquoi ne pas
étonnement des obstacles autrement
1 Avouer? Je partage dans une certaine mesure cet étonnement.
Certes, je fais la part des choses, j'admets la surprise, la timidité
et
l'appréhension
qui en découle, j'admets la faute et même le
refus devant des obstacles dont la bonhomie apparente recouvre
de véritables
difficultés; mais je comprends mal qu'un cheval qui,
la veille s'est révélé
docile, qui, le lendemain se révélera bon sauteur, se manifeste insoumis au point d'enlever absolument à son
cavalier la disposition de moyens parfois puissants. Ne faut-il
pas voir là la preuve indiscutable d'un dressage déficient ?
Les épreuves d'Auteuil et de Saint-Germain
ont donné lieu
a un
sport extrêmement
plaisant et que les connaisseurs ont eu
Plaisir à apprécier.
Et ainsi s'est terminé de jolie façon un
championnat
qui,
Soiïime toute, a été très bon. Mais nous voudrions, nous les an
Clens, dont les efforts sont déjà le passé, nous voudrions qu'il réunît un
plus grand nombre de candidats; la préparation attentive
de cette
épreuve complexe constituant à mon avis une excellente
formation équestre, nous demandons à nos jeunes camarades de
à maintenir notre suprématie
en cette
s'employer nombreux
ranche. Ils ne le pourront pas sans un désir constant de perfection et, non
plus, sans une étude approfondie de la doctrine acquise. Il y a une école
française et, comme beaucoup d'autres
choses élégantes et fines,l'art de bien monter à cheval est
français.
Colonel LAFONT.
REV.
DECA.V.
T.Il — MAI-TUIN
1922
23
REVUE DE CAVALERIE
P50
Résultats
officiels
du championnat.
Un objet d'art offert par le Syndicat des éleveurs de chevaux en
France est remis au 1er régiment d'artillerie de campagne à Bourges,
régiment auquel appartient le capitaine de Sartiges, classé premier.
K
NOMBRE
DE POINTS
OBTENUS
1er prix: Jéhova, demi-sang par Le Sphinx pur sang et une
jument de demi-sang, au capitaine de Sartiges, du 1er régiment d'artillerie de campagne
2e prix : Éperlan, pur sang par Talcave et Excellence, au
colonel Bucant, commandant le 6e régiment de cuirassiers.
3e prix: Spahis, pur sang anglo-arabe,, par Civet pur sang et
Sauterelle pur sang anglo-arabe, au capitaine Cristiani,
monté par le lieutenant Rigon, du 13e chasseurs.
4e prix: Prentzlau, pur sang par Champaubert et Poppée II,
au capitaine Liauzu, montée parle commandant Donnio,
de l'inspection des remontes.
5e prix: Rosière, anglo-arabe par Espinel et Rosette, au commandant Chevallier, instructeur de cavalerie à Saint-Cyr.
6e prix: Labrador, demi-sang par Bonnier et une fille de
Tournesol pur sang, au capitaine Costa, du 54e régiment
*
d'artillerie.
7e prix: Aimas, pur sang par Ellsmere et Alacoque, au lieu,
tenant Artola, du 12e cuirassiers.
8e prix: Loot, demi-sang, par Mac Torus et jument de demisang, au capitaine de Laissardière, du 6e dragons
9e prix: Le Spahi, pur sang par Gros Papa et Rustique, au
commandant de Busnel, commandant le dépôt de remonte
d'Alençon.
10e prix: Mont Ida, pur-sang par Verdun et Lady Britta, au
lieutenant Tridon de Rey, du 24e dragons
Prix
2.658
2.646
2.574
2.560
2.535
2.515
2.497
2.465
2.450
2.351
spéciaux.
ÉPREUVE DE DRESSAGE
1er prix: Éperlan, au colonel Bucant, avec 744 points;
2e prix: Jéhova, au capitaine de Sartiges, avec 690 points.
(Le lieutenant Demante avec Cecilio pur sang, par Quérido et Conchita, avait obtenu 738 points, mais il n'a pu être classé 2e, ayant
dû abandonner à Auteuil.)
351
CHRONIQUE SPORTIVE
Parcours de concours hippique.
1er prix:
POINTS
-
TEMPS
-
Saïda, cheval canadien, au lieutenant
du 157e régiment d'artillerie à pied
2e
2ubert,
Prix: Loot, au capitaine de Laissardièrè
100
100
l' 28" 3/5
l'31" J/5
Parcours de steeple-chase.
P^xPrix
: : Mont Ida, au lieutenant T.ridon de Rey.
2e
Siroco II pur sang parFradoletto et Sauvetoi, au lieutenant Voyron, du 2e hussards.
141
5' 22"
138
5' 2e
Parcours en terrain varié.
Prix : Éperlan, au colonel Bucant
')e
Prix : Jéhova, au capitaine de Sartiges
29'
30"
30' 11"
11
LE CONCOURS HIPPIQUE DE PARIS
Le succès du concours de Paris fut très vif cette
année, grâce à
d'
de la Société Hippique, telles que la création
initiatives
eureuses
, ne coupe challenge offerte par le Club des Habits rouges et grâce
a attraction inédite que constituait VIndoor Polo.
Les concours de la Société
Hippique Française comportent toujours
ddes Prix
de classe et des épreuves d'obstacles, civiles et militaires.
^° Prix de
classe. — Ces prix sont réservés aux- chevaux d'éleage, de quatre à six ans, nés en France.
chevaux d'attelage présentés étaient au nombre de 66 (76 en
Les 65 en
1920), les chevaux de selle étaient au nombre de 252 (247
lo5
Il 1921, 202 en 1920).
particulièrement : Savoyard, à M. Louis Connard, laur' Remarqué
des quatre
ans; parmi les cinq et six ans: Rivoli, à M. Guérard,
Qatl
0 arrand.
e Quun, à M. Hector Franchomme, et La Rochelle, à M. Étienne
r>
épreuves d'obstacles (gentlemen) comportaient
quatre
l'es
pour chevaux français (14.300 francs de prix) et treize
('.DpUves
"nr uves pour chevaux de toutes nationalités (44.000 francs de prix).
et La suppression du taquet avait nécessité l'élévation des obstacles
des difficultés de conduite dans les parcours; cela
re^ ugmetation
l'end
les épreuves
plus intéressantes pour les concurrents et les
sPectat
c ateurs
Les chevaux
français s'y sont admirablement comportés et ont