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12 NOV 14
Parution irrégulière
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16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE
75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65
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SOLUTIONS // Obtenir en temps réel des informations
précises sur l'utilisation des véhicules : voilà
ce que permet la télématique. D'où des opportunités pour
les gestionnaires. Et de nouvelles offres sur le marché.
La télématique embarquée
change la donne
pecialiste de l'autopartage
en entreprise, Carbox s'est
reinvente en changeant de
nom et en élargissant son périmètre d'activité Rebaptise « Ubeeqo »
en janvier dernier et sans abandonner ses anciennes activites, la jeune
entreprise investit aujourd'hui le
métier du « fleet management »
Face aux loueurs de longue duree et
aux spécialistes de la gestion de
flotte pour compte déjà présents
sur ce marche, ses fondateurs souhaitent se différencier par la technologie Bettercar Connected,
I appellation commerciale, donne
une idée précise de cette strategie
Les vehicules gères par Ubeeqo
seront bel et bien connectes grâce a
l'installation de boîtiers communicants L'objectif obtenir des informations précises et en temps reel
sur leur utilisation
Le kilométrage constitue une
notion fondamentale sur laquelle
se fondent l'ensemble des analyses
et des prises de decision En
l'absence de télématique, les entreprises et les gestionnaires en sont
réduits a se fier aux déclarations des
conducteurs lorsqu'il enleve du carburant avec leur carte accréditive
ou à attendre le rapport du gara-
S
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giste a l'occasion d'un passage en
atelier La télématique permet de
s affranchir de cette organisation
peu reactive et à la fiabilité aléatoire
A l'exception de cette dimension
technologique, Bettercar Connected se presente comme une offre de
fleet management traditionnelle
Ubeeqo assure la livraison et la
reprise du vehicule, gere les commandes, l'entretien, les pneumatiques, le carburant, les cartes vertes,
les sinistres, évalue la pertinence
des frais de remise en état factures
par les loueurs de longue duree et
pilote les renouvellements En complement, la start-up développe des
services pour tout ou partie des
conducteurs conciergerie automobile, nettoyage exteneur et inteneur, interventions sur site
Une vision parcellaire
Avant l'appanûon de Bettecar Connected, les spécialistes du fleet
management restaient tributaires
de la decision de leurs clients de
s équiper ou non de solutions de
télématique Or, rares sont encore
les entrepnses a avoir franchi le pas
« Le cout mensuel s'établit dans une
fourchette qui va de 15 a 30 euros par
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« Là fraude sur
les consommations
de carburant
est telle qu'avec
la télématique,
elle peut baisser
de 20 % du jour
au lendemain. »
Evolution du taux d'équipement en télématique
embarquée selon les zones géographiques
• 2013
• Prévision 2018
Europe à 27 + 2
I 12,4%
22,9 %
25,7 %
THÉOPHANE COURAU
Président de Fatec
Russie, ancien bloc soviétique. Europe de l'Est
'12,1%
Evolution du nombre de véhicules équipes
en Europe Taux de pénétration (Europe à 27 +• 2)
véhicule, explique Laurent Hauducœur, directeur associé de Cogecar, cabinet conseil en gestion de
flotte automobile. La plupart des
entreprises estiment que cet investissement est trop important et ce,
d'autant plus qu'elles peuvent déjà
obtenir gratuitement des informations précises avec une organisation
rigoureuse. »
Gestionnaire de flottes indépendant, Fatec assure le pilotage de
plus de 40.000 véhicules pour le
compte d'une quinzaine de clients
parmi lesquels figurent la SNCF,
Areva ou encore JC Decaux. Certains d'entre eux sont déjà équipes
de télématique. « La fraude sur les
consommations de carburant est
telle qu'avec la télématique, elle peut
baisser de 20 % du jour au lendemain, explique ThéophaneCourau,
son président. Ccfa étant, aussi précise et complète sotî-elle, la télémanque n'embrasse qu'une partie des
coûts. Un fleet manager balaie
l'ensemble des lignes budgétaires. A
titre d'exemple, la télématique n'a
aucune utilité pour contrôler la réalité des travaux facturés par les
réseaux ae réparation. » Malgré ce
bémol, Théophane Courau se dit
persuadé de la pertinence de la télématique. Fatec s'est d'ores et déjà
rapproché d'un spécialiste du secteur et donne rendez-vous en octobre prochain pour le lancement
d'une nouvelle offre.
— Eric Gibory
TRAQUEUR
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Les véhicules gérés par U beeqo seront connectés grâce à l'installation de boîtiers communicants. L'objectif : obtenir des informations précises et en temps réel sur leur utilisation. Photo Ubeeqo
• LES ÉCHOS •/ SOURCE BERG INSIGHT, WWW BERGINSIGHT COM
Une dynamique poussée
par les grandes entreprises
Selon l'institut Bcrg Insight,
le marché européen de la
télématique embarquée
devrait progresser de 14,2 %
par an jusqu'en 201 S.
L'intérêt des grandes
entreprises et la législation
européenne devraient
stimuler les ventes.
Pour mesurer l'intérêt des entreprises en matière de télématique
embarquée, les chiffres font cruellement défaut. Pour les fournisseurs, le nombre de véhicules éqmpés c o n s t i t u e u n e d o n n é e
importante de leur stratégie de
communication et la sincérité des
déclarations peut être sujette à caution. En l'absence de données indiscutables, les études publiées régulièrement par Berg Insight ont
l'avantage d'établir un indicateur
auquel se réfère l'ensemble des
professionnels. Même si les résultats de l'institut suédois s'appuient
sur les données transmises par les
différents acteurs, ils reflètent assez
précisément le dynamisme du
marché. En octobre dernier, Berg
Insight a publié la 91' édition de son
étude dédiée à l'Europe des VingtSept. Ses analystes estiment que le
nombre de poids lourds, d'autocars
et de véhicules utilitaires équipes de
télématique devrait passer de 3,65
millions à la fin de l'année 2013 à 74
millions à l'horizon 2018 avec une
croissance annuelle de 14,2 %. Sur
la même période, le taux d'équipe-
Le succès de
la télématique
embarquée préfigure
celui de l'Internet
des objets, dont
il constitue
le principal segment.
ment devrait progresser de 12,4 % à
22,9 %. Le succès de la télématique
embarquée préfigure celui de
l'Internet des objets, dont il constitue le principal segment et un puissant levier de développement. Tou-
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jours selon Berg Insight, sur
l'ensemble de la planète, le nombre
de communications générées par
les s y s t è m e s « m a c h i n e to
machine » (M2M), l'autre nom de
l'Internet des objets, devrait progresser de 21 % en 2014, pour atteindre 213,9 millions en fin d'année.
L'institut suédois prévoit une
croissance de près de 30 % l'an jusqu'en 2019.
Un marché
de plus en plus large
Alors que les études de Berg Insight
dédiées à la télématique embarquée se concentrent sur les VUL, les
poids lourds et les autocars, de plus
en plus d'appels d'offres portent sur
les véhicules de fonction. En
France, si le marché s'est jusqu'à
présent développé grâce aux TPE et
PME, les grands comptes n'hésitent
plus à adopter des solutions de ce
type en excluant la localisation en
temps réel. Cette option permet de
préserver la vie privée des collaborateurs, mais conserve la pertinence des technologies pour affiner
lagestlondelafiotteet pour renforcer l'efficacité des formations à
l'écoconduite. Depuis 2013, stimulés par le déploiement dans les
grandes entreprises, les volumes
progressent rapidement. Déjà particulièrement positifs, les chiffres
de Berg Insight doivent être revus à
la hausse si le périmètre étudié
englobe l'ensemble des véhicules
d'entreprise.
Du côté des fournisseurs, les
rachats et regroupements successifs ont donné naissance à quèlques
acteurs de dimension internationale, dont les positions sont disputées dans chaque pays par une
pléiade d'intervenants locaux. Masternaut et TomTom Business Solutions, le département spécialisé du
fabricant néerlandais de GPS. se disputent le leadership européen et
s'intéressent à l'ensemble des véhicules et des entreprises. Sur le marché du poids lourd, les acteurs
indépendants se heurtent à la
concurrence des constructeurs qui
sont engagés depuis deux ans dans
une démarche volontaire de normalisation. Si le jeu est encore ouvert, la
législation européenne autour de
l'écotaxe et del'e-call devrait rapidement redistribuer les cartes en obligeant les constructeurs à équiper
tous les types de véhicules en première monte. — E. GL
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Trois exemples de nouveaux usages liés à la télématique embarquée
Eurofeu réduit son kilométrage de 10 %
Peugeot Gap allège sa facture de carburant
Chacun des 700 véhicules utilitaires d'Eurofeu parcourt en moyenne
35.000 kilomètres par an, soit un total de 24 millions pour l'ensemble
de la f lotte. Grâce à la télématique, Eurofeu a pu analyser ses
tournées a posteriori pour les optimiser. « J'économise entre 8 et
70 % sur l'ensemble des coûts d'utilisation, qui atteignent 7 centimes
par kilomètre », calcule Alain Metz, secrétaire général.
Dans l'avenir, Eurofeu envisage d'optimiser ses tournées en temps
réel avec un logiciel dédié, puis d'envoyer les ordres de mission et les
trajets directement sur les systèmes embarqués des véhicules. Pour
Alain Motz, « /es marges de progression sont encore prometteuses ».
A la demande des sociétés d'assistance, le concessionnaire Peugeot
de Gap assure les dépannages sur son territoire. Ses deux véhicules
doivent intervenir en moins de trente minutes. « Avant, je n'avais
aucun moyen précis pour connaître les heures de départ et de retour
et la durée des interventions », explique Eric Lachapelle, responsable
après-vente. En 2012, contre un abonnement mensuel de 28 euros,
le concessionnaire a équipé ses deux véhicules d'une solution
de télématique développée par le groupe Traqueur. « J'ai rentabilisé
cet investissement en moins d'un an. » En 2013, la facture de
carburant est passée de 9.000 à 7.500 euros.
Une rentabilité immédiate pour Network Express
Les 24 véhicules de Network Express sont équipes de boîtiers de
télématique qui communiquent avec son logiciel d'affrètement et de
facturation. Son responsable d'exploitation passe moins de temps à
attribuer les missions et ce dispositif permet au service administratif
d'enregistrer les horaires de travail des chauffeurs à la minute près, là
où ces derniers arrondissaient au quart d'heure supérieur. Déployé
sur ses 8 utilitaires par TomTom Business Solutions, le dispositif est
facture 40 euros par mois et par véhicule. « Avec cinq minutes d'économies quotidiennes sur le temps de travail, assure Allaya El Hani,
l'investissement est rentabilisé. Or, les bénéfices vont bien au-delà. »
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