Rencontre SNPTES - DNE du 20 Nov 2014

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Transcript Rencontre SNPTES - DNE du 20 Nov 2014

Audience avec la Direction du
Numérique pour l’Education
(DNE) - 20-Nov-2014
Réunion de 16H00 à 17H15.
Présents :
SNPTES : Laurent Boisrobert, Henri Michel Borros, Bruno Lapetite, Olivier Vandewynckele.
Direction du Numérique pour l’Education : Mme Becchetti-Bizot, Mme Lemarchand, M.
Blanché et Mme Thibault
Le SNPTES rappelle, en introduction, qu’il est le syndicat majoritaire chez les personnels ITRF et qu’à
ce titre, nous devons rencontrer régulièrement nos interlocuteurs ministériels pour faire état avec
eux des problèmes rencontrés sur le terrain par nos collègues informaticiens, qu’ils exercent en
administration centrale, dans les services académiques (rectorat et DSDEN) ou en EPLE.
Mme Becchetti-Bizot, directrice du numérique pour l’éducation, nous indique qu'il s'agit pour elle
d'une réunion de prise de contact mais qu'il faudra en réorganiser une autre rapidement afin que M.
Jeandron, le nouveau responsable du STSI (DNE-B), puisse y participer.
Pour information, le SNPTES avait préparé un certain nombre de questions pour faire un tour
d’horizon des métiers et spécialités des informaticiens mais n’a, malheureusement et faute de temps
suffisant, pas pu aborder tous les sujets.
Audience avec la Direction du
Numérique pour l’Education
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Nous intervenons, en premier lieu, sur les inquiétudes des collègues concernant la politique de la
DNE vis-à-vis du STSI (DNE-B)… Quel impact sur les missions de l’informatique administrative ? Sera-til toujours décisionnaire de ses choix ? Les systèmes d’information pédagogiques ne doivent pas
prendre le pas sur les systèmes d’information de gestion. Qu’en sera-t-il des budgets attribués dans
les futures années ?
La Directrice intervient sur le fait que les Délégués Académiques du Numériques (DAN) ne prendront
pas le pas sur les DSI… Elle veut, au contraire, qu’une complémentarité soit inscrite sur le long terme
et que les 2 informatiques doivent travailler ensemble pour le bien des personnels et des élèves.
La DNE n'imposera pas de politique commune à l'ensemble des académies, elle est consciente que
les avancées viendront des académies et pas uniquement de la DNE. Le rôle du DAN est de réfléchir,
de synthétiser et d'organiser avec les ressources internes la mise en place de projets liés à l'éducatif
numérique. Les structurations sont très diverses au niveau des académies, il y a un besoin fort de
synergie.
Le SNPTES constate l’impact des collectivités territoriales en ce qui concerne les infrastructures et
logiciels mis en place par l’éducation nationale mais surtout sur l’impact de nos missions et donc des
personnels concernés face à l’évolution des nouvelles répartitions des régions.
Mme Becchetti-Bizot nous signale que le rôle du DAN doit permettre de reprendre le contrôle de la
politique nationale éducative numérique en étant force de proposition face aux collectivités
territoriales. Elle est consciente du fait que l'on est sous-équipé et pas suffisamment armé pour
répondre aux besoins, de plus en plus grand, associés à l'éducatif numérique et reconnait la valeur
des agents en académie. Elle a indiqué également qu'il y avait parfois absence de connaissance, par
l'administration centrale, sur ce qui était fait ou expérimenté en académie et qu'elle trouvait
dommage que la communication ne se fasse pas depuis la base et que le DAN pourra jouer ce rôle…
Elle a toutefois souligné que l'on pouvait supposer parfois que certaines académies retenaient
« jalousement » l'information en ne communiquant pas assez entre elles, qu'il faudrait peut-être
mettre en place des groupes de travail sur des problématiques précises qui associeraient personnels
administratifs et techniques.
Note du SNPTES : nous voyons bien là l’impact du DAN dans les académies et sur l’informatique
d’une façon générale…
Quant à la place des académies dans la nouvelle carte des régions, nous n’avons pas eu de réelle
réponse, manque de visibilité et de clarté au plus haut niveau…
La question de l’avenir de l’assistance informatique en EPLE est posée, il y a des non renouvellements
de postes suite à des départs en retraite qui interviennent dans beaucoup d’académies… Et l’impact
des collectivités va grandissant au détriment de nos personnels. L’espoir d’un pilotage national sur ce
plan s’amenuise du fait de la part d’autonomie gardée par les académies…
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Mme Becchetti-Bizot nous dit reconnaître les compétences de nos collègues mais quid de l’avenir de
l’assistance en EPLE ? Il serait bon de prévoir un accompagnement et des formations pour nos
collègues.
Notre syndicat est revenu ensuite sur le bilan provisoire des formations annoncées dans le cadre de
la réunion CNS à distance du 18 juin et qui devaient concerner les personnels informaticiens en
général.
La réponse qui nous a été faite par la responsable RH, Mme Thiebault, a été axée sur les formations
élaborées pour le management des cadres (réponse hors sujet par rapport à celle posée). Nous
avions, d’ailleurs, déjà soulevé ce point avec l’ancien responsable du STSI, que les futurs responsables
de DSI, plutôt que d’être formatés aux méthodes managériales du privé, devraient être sensibilisés à
une formation « éducation nationale » et « services publics ». C’est un peu dans ce sens que les
prochains DAN et nouveaux DSI seront formés par l’ESEN (école spécialisée de Poitiers).
Nous avons donc rebondi pour soulever les écarts de formations entre responsables et agents… Le
besoin de formation est crucial pour tous les personnels informaticiens actuellement !
Notre délégation a ensuite abordé le projet Sirhen et demandé un vrai bilan sur ce projet. 300 à 400
millions d’euros ! De nouveau reporté à février 2015 pour la mise en production à l’ensemble des
académies. Ce projet plombe l’informatique de l’EN de par son budget totalement opaque et par
l’impact couteux des prestataires. Qu’en est-il de la phase de ré-internalisation promise par l’ancien
responsable du STSI ?
La Directrice admet que ce projet est compliqué mais que la ré-internalisation est en cours et qu’il y a
une réelle volonté de faire les choses en interne sans aucune remise en cause pour l’instant.
Nous avons rebondi sur des nouveaux projets en prenant comme exemple la refonte de GOSPEL en
demandant à la directrice que les compétences locales soient reconnues et que les décisions ne
descendent pas uniquement par le haut. Elle a reconnu encore une fois nos compétences et a affirmé
que les décisions devaient partir d’un échange entre les équipes académiques et le MEN.
Pour nos collègues exerçant à l’administration centrale, nous soulevons la question sur la restitution
de l'état des lieux RH qui n'a pas encore abouti. Qu’en est-il des groupes de travail qui ont été mis en
place pour faire un véritable bilan sur ce qui fonctionne et ne fonctionne pas.
La DNE nous indique que la parole a été donnée aux agents pour constituer le projet de direction et
qu’une synthèse de ces groupes de travail devrait être faite en début d'année prochaine et déclinée
également en local.
Nous allons prévoir aussi un rendez-vous pour nos collègues de la centrale afin d’évoquer les
spécificités entre les différents sites et équipes de l’administration centrale et par rapport aux
académies dans leurs modes de fonctionnement.
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Enfin, les questions concernant les astreintes (24h/24, 7j/7) ont été soulevées par notre syndicat.
L’informatique évolue, notre professionnalisme est reconnu par la directrice de la DNE, les demandes
des usagers, établissements, de la messagerie, de la sécurité, sur les ENT, élèves et même du
ministère sont de nature à être de plus en plus étalées dans le temps les soirs et week-ends
(24/24,7/7). Les personnels informaticiens réagissent et maintiennent nos structures souvent aussi
en dehors des heures de travails, grâce à leur bonne volonté. Nous sommes conscients que cette
situation ne peut perdurer et qu'il faut un cadre clair dans lequel le SNPTES aura son mot à dire. Si
nos collègues comprennent et répondent au quotidien à ces astreintes liés à internet, notre
professionnalisme ne fait aucun doute mais il faudrait que nos régimes indemnitaires soient aussi en
fonction de nos missions. Une enquête ministérielle a montré dernièrement que les personnels ITRF
sont à la traine en ce qui concerne leurs régimes indemnitaires…
La Directrice du numérique pour l’éducation nous indique être informée de ce problème et nous
soutiendra dans nos revendications.
L’équipe de la DNE s’excuse du peu de temps à nous accorder lors de ce premier contact mais insiste
sur le fait de remettre en place une audience pour mi-décembre ou début de l’année prochaine pour
aborder l’ensemble des sujets que nous portons, avec la présence du chef du STSI.
Le SNPTES établira une liste de questions sous format papier et les enverra à nos interlocuteurs de la
DNE. Il est important que notre syndicat puisse continuer les échanges avec les responsables de
l’informatique de l’éducation nationale pour continuer d’informer nos collègues sur le terrain mais
surtout pour essayer d’infléchir des positions qui nous paraitront mauvaises ou malvenues. Ce qui ne
nous empêchera pas d’être aussi force de proposition sur un certain nombre de sujet comme notre
syndicat l’a toujours fait.