Mise en page 1 - La Nouvelle République

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Transcript Mise en page 1 - La Nouvelle République

NR
LA
LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE
WWW .lnr-dz.com
Conférence de Tunis
Football
Hamel met en garde L’ESS face
contre la montée
à un nouveau
de l’intégrisme
challenge
p. 2
p. 24
Quotidien dʼinformation indépendant - n° 5113 - Samedi 13 décembre 2014 - Prix : 10 DA
AlgérieGrande-Bretagne :
pour un partenariat
économique à long
terme
©New Press
p. 3
L’EDITO DE
LARBI BALTA
Quand on parle de doctrine liée à la sécurité intérieure,
il y a la propension immédiate à penser «répression» et
non pas prévention et dialogue. Pourquoi ? Il apparaît
qu'il est plus facile de réprimer que de traiter favorablement les facteurs de crise. Le traitement prend
beaucoup de temps sans qu'il soit question d'une obligation de résultats. Par contre, réprimer fait appel à
des moyens disponibles.
La plus importante parmi ces leçons consiste à empêcher l'émergence d'un chef d'orchestre capable de coordonner toutes les actions de mécontentement et de
canaliser celles-ci vers leur politisation, et de faire en
sorte que ces manifestations n'entrent pas dans le pro-
Quand les émeutes s’additionnent
cessus de leur conjugaison. Il ne faudrait pas à tout
prix que le mécontentement bénéficie d'un caractère
national et qu'il y soit animé par un leader national.
Une non moins importante leçon est que dorénavant, il
ne faudrait plus négliger la plus insignifiante émeute
ou manifestation locale. Quand les émeutes s'additionnent, il y a danger. La porte ne doit pas être fermée à
la fois sur l'étude de tels phénomènes et la prise en
compte de leur probable montée en puissance. Il y a
nombre de facteurs majeurs dans les mutations politiques et sociales qui sont à intégrer dans l'élaboration
de la doctrine de prévention et de gestion de crise. Le
premier facteur est celui de l'implication directe de
toute la hiérarchie politique, administrative et sécuritaire, dans les retombées de crise. Comment ? La réaction au plus bas niveau de la hiérarchie sécuritaire des
agents impliqués par leurs missions de restauration de
l'ordre public peut faire courir le risque pénal et/ou politique au plus haut gradé dans la sphère politique ou
sécuritaire. Il suffit que l'agent de sécurité, confronté
aux foules, perçoive qu'il est sérieusement menacé et
use de l'arme à feu pour que s'ouvre une ère d'incertitude. L'agent au plus bas niveau de la hiérarchie est
donc impliqué dans la «boucle décisionnelle» au
même titre que la plus haute hiérarchie.
L. B.
actuel
Le chiffre du jour
La NR 5113 - Samedi 13 décembre 2014
Ebola : plus de 6 500 décès en Afrique de l'Ouest (OMS).
2
oran
commémoration
algérie-palestine
aujourd'hui
Conseil de sécurité de l’ONU
11 Décembre 1960
Des artistes algériens et maghrébins
chantent «Djazaïr Zinet El-Bouldane».
Ziad Abou Ein
L'Algérie condamne fermement l'agression
israélienne ayant causé la mort du
ministre.
La ministre du Tourisme en
visite de travail et d’inspection
dans la wilaya de Blida.
Institutionnalisation du séminaire de haut
niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.
38e Conférence des responsables de la police arabes à Tunis
Hamel met en garde contre la montée de l’intégrisme
et de l’extrémisme, principales sources du terrorisme
, Intervenant lors de la
38e Conférence des responsables de la police et
de sécurité arabes à Tunis,
le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, a mis en garde contre
la montée de l’intégrisme
et de l’extrémisme, deux
facteurs essentiels à l’origine du terrorisme qui menace aujourd’hui le
monde.
Au cours de sa plaidoirie sur le
terrorisme, le patron de la direction de la Sûreté nationale est allé
directement au but, mettant le
doigt sur les facteurs à l’origine de
ce fléau qui menace l’intégrité, la
sérénité et la sécurité des citoyens
et des pays. Il est vrai que l’intégrisme et l’extrémisme religieux
sont en quelque sorte l’antichambre du terrorisme dont on
fait allusion du moment que les
crimes sont commis au nom de
l’islam. Après l’origine de ce terrorisme, le général Abdelghani
Hamel a mis l’accent sur les
sources et les facteurs qui permettent à ces mouvements et organisations de fonctionner et de
perdurer, à savoir les sources de
financement. A ce sujet, le général
Hamel a appelé à lutter et criminaliser les versements des rançons qui en réalité ne font qu’encourager les terroristes à récidiver
et de procéder au recrutement et
de s’approvisionner en armes. Au
cours de son intervention, le
DGSN a mis en garde contre les organisations terroristes et celles
liées au crime transfrontalier «activant aujourd'hui dans la région
arabe sous diverses appellations
et dont les actes abjects ciblent les
citoyens et institutions officielles»,
soulignant «une complicité flagrante entre ces organisations terroristes et les contrebandiers, trafiquants d'armes, de drogues et
de produits prohibés». «Face à
cette situation, nous sommes appelés aujourd'hui plus que jamais
à redoubler d'efforts pour insuffler
une nouvelle dynamique à notre
coopération face aux proportions
dangereuses que prennent le
crime sous toutes ses formes, l'extrémisme, le fanatisme et le terrorisme, en œuvrant à endiguer
ces phénomènes via des stratégies multilatérales», a affirmé le
général-major Hamel. «Nous
sommes également appelés à renforcer davantage notre coopération en matière de lutte contre la
criminalité en général et contre
les actes terroristes en particulier», a-t-il souligné, appelant à
«faire front uni contre les idées
destructrices et extrémistes véhiculées par les groupes terroristes et se prémunir contre leurs
graves répercussions, outre
Le général-major Hamel. (Photo > New Press)
l'échange d'informations et de
données relatives aux groupes terroristes». Pour ce faire, «il est nécessaire de mobiliser tous les efforts et moyens et d'impliquer
d'autres secteurs, notamment les
médias pour éradiquer ces phénomènes», a-t-il précisé, appelant
à «prendre des mesures concrètes
et efficaces pour renforcer l'action sécuritaire arabe commune,
garantir la sécurité et la stabilité
dans le monde arabe et lutter
contre toute menace externe».
Dans ce contexte, le général-major
Hamel a salué les efforts des pays
arabes en matière de coordination, de coopération et d'échange
d'informations, de données et d'expériences, notamment durant les
rencontres périodiques tenues
dans le cadre du Conseil des mi-
La DGSN décroche le prix du meilleur
policier arabe et du film documentaire
Lutte antiterroriste, trafic d’armes, narcotrafic, sécurité et ordre publics au
niveau régional et international ont été, entre autres thèmes débattus les 10 et
11 décembre en cours à Tunis par les participants à la 38e Conférence des chefs
de police arabes. En effet, une importante délégation, conduite par le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, a pris
part à la rencontre de haut niveau tenue, faut-il le noter, dans un climat sécuritaire, politique et social, instable et plutôt inquiétant dans plusieurs pays.
Comme de coutume, l’expérience algérienne en matière de lutte contre toutes
les formes de sécurité a été réitérée afin que les participants de différents pays
puissent profiter de cette expérience irréprochable reconnue à plus d’un titre
dans d’importantes manifestations internationales traitant de la sécurité. La
conférence de Tunis a, comme ses précédentes, abordé toutes les questions et
préoccupations sécuritaires dans le monde arabe et s’est soldée par un ensemble de recommandations complétant à la fois celles décidées lors des précédentes rencontres et apportant, également, de nouvelles solutions communes à certaines préoccupations. Le renforcement de la coopération bilatérale
et internationale a, également, été à l’ordre du jour.
A noter, par ailleurs, que la police algérienne a été, une nouvelle fois, distinguée par le congrès et le secrétariat général du Conseil des ministres arabes de
l’Intérieur. En effet, la DGSN a décroché, pour une quatrième fois consécutive,
le prix du meilleur film documentaire sur le rôle de la société civile et du travail
de proximité dans la lutte contre la violence en général et celle dans les stades
en particulier. Il s’agit, également, de la nouvelle distinction du policier algérien (la quatrième également) pour le prix du meilleur homme de police arabe,
décerné au contrôleur de police Salah Nouasri, chef de la sûreté de wilaya
d’Oran. Pour sa part, l’Union sportive de la police arabe a adressé, à l’occasion,
une lettre de remerciement et de reconnaissance à la DGSN concernant la
bonne organisation du dernier championnat arabe de judo organisé par l’Algérie en mai et le «bon accueil» qui a été réservé aux différentes délégations
ayant participé à cette manifestation sportive.
Radia Zerrouki
nistres arabes de l'Intérieur
(CMAI). A cette occasion, le représentant de l'Algérie a rappelé
les activités «intenses» des pays
arabes dans le cadre de la promotion de la coopération sécuritaire arabe, à travers la mise en
place de mécanismes adéquats et
une «forte» participation aux rencontres organisées par le secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur et les
débats constructifs autour des sujets inscrits à l'ordre du jour de ces
travaux sanctionnés «dans leur
ensemble par des résultats positifs». Le général-major Hamel a
cité les recommandations relatives à la mise à jour de la stratégie arabe de lutte antiterroriste, la
commission concernée par l'examen du projet de stratégie arabe
de mise en œuvre de la police sociétale et celle concernée par le
développement de la stratégie sécuritaire arabe. Il a, cependant,
indiqué que la situation sécuritaire «détériorée et instable dans
la région arabe implique davantage d'efforts, notamment pour le
renforcement de la sécurité au niveau des frontières, ce qui nécessite la prise de mesures efficaces,
concrètes et urgentes dans le domaine de la coopération pour la
sécurisation des frontières communes». «Cela permettra de resserrer l'étau autour des mouvements des groupes criminels et
terroristes pour les empêcher de
s'infiltrer à travers les frontières et
de porter atteinte à la sécurité et
à la stabilité d'autres pays ou de
mener des actes terroristes, des
trafics d'armes ou de drogue.»
«L'objectif de ces actions est
d'échanger les expériences réussies entre les pays arabes, préserver la sécurité et la stabilité
dans la région, consolider les efforts communs en vue de lutter
contre les défis sécuritaires et soutenir l'action sécuritaire arabe
commune», a-t-il estimé. «Le succès de l'action sécuritaire arabe
commune exige une coopération
et une coordination soutenues,
notamment à la lumière de la recrudescence de plusieurs formes
de criminalité aussi dangereuses
que le terrorisme dont le blanchiment d'argent, la corruption, la
cybercriminalité, le trafic de
drogue et de psychotropes, la
traite d'humains et d'immigrés et
le trafic d'armes», a souligné M.
Hamel. S'agissant du projet de
stratégie arabe pilote pour la
consécration des droits de
l'Homme dans l'action sécuritaire,
le directeur général de la Sûreté
nationale a indiqué que ce projet
«vient compléter l'action soutenue initiée depuis plusieurs années pour la protection et la
consécration des droits de
l'homme dans l'accomplissement
quotidien des missions policières
et le respect rigoureux de leurs
règles, pour soutenir les droits de
REPÈRE
Elimination
d'un deuxième terroriste
appartenant au groupe
ayant kidnappé et
assassiné Hervé Gourdel
Un deuxième terroriste appartenant au groupe auteur de l'enlèvement et de l'assassinat en septembre dernier du ressortissant
français Hervé Gourdel a été éliminé récemment par les éléments
de l'Armée nationale populaire
(ANP), a affirmé, jeudi à Alger, le
ministre de la Justice, garde des
Sceaux, Tayeb Louh. «Dans le
cadre d'une opération antiterroriste, les éléments de l'ANP ont
réussi récemment à éliminer un
deuxième terroriste appartenant
au groupe auteur de l'assassinat
du ressortissant français», a indiqué M. Louh dans une déclaration
à la presse en marge d'une séance
plénière du Conseil de la nation
consacrée à l'adoption du projet
de loi portant création du Fonds
de pension
alimentaire au profit des femmes
divorcées exerçant le droit de
garde de leurs enfants. «Dans le
cadre de cette affaire, mais aussi
de celle des moines de Tibhirine,
le Parquet a requis l'exécution de
commissions rogatoires internationales pour l'audition des familles des victimes constituées
parties civiles», a-t-il ajouté. «Le
traitement des affaires au niveau
de la Justice se fait dans le respect
des procédures énoncées par la
Loi et les magistrats accomplissent
leur mission en vertu de cette
même loi», a souligné M. Louh.
«Nul ne saurait se substituer à un
magistrat dans une quelconque
affaire portée devant la justice», a
martelé le premier responsable du
secteur. «Il faut laisser la justice
faire son travail, à charge pour les
parties concernées d'user du droit
au recours que leur confère la
loi», a ajouté M. Louh.
M. R.
l'homme dans nos pays». La question du projet de stratégie arabe
«vient consolider la mise en œuvre
de la police sociétale dans le cadre
du renforcement de la relation et
de la coopération entre la police et
le citoyen en matière de lutte et de
prévention contre la criminalité,
un projet qui mérite d'être encouragé à la lumière des mutations survenues de par le monde»,
a-t-il soutenu. Le projet «qui vient
à point nommé profitera, une fois
adopté, aux services de sécurité
arabes», a-t-il dit. Par ailleurs, le général-major Hamel a salué le succès de l'élection présidentielle et
des législatives organisées en octobre et novembre derniers, en
Tunisie et qui «ont été un véritable succès sur tous les plans,
prouvant ainsi la conscience et le
génie des frères tunisiens».
Moncef Rédha
Voir sur Internet
www.lnr-dz.com
actuel
REPÈRE
3
La NR 5113 - Samedi 13 décembre 2014
Abdelmalek Sellal en Grande-Bretagne
FMI
«L’activité économique
en Algérie s’est raffermie
avec une croissance
du PIB réel»
Suite à la réunion de son conseil
d’administration tenue le 1er décembre dans le cadre de son évaluation annuelle de l’économie de
l'Algérie conformément aux dispositions de l’article IV de ses statuts,
le conseil d’administration du FMI a
salué le regain d’activité économique du pays mais tout en relevant des vulnérabilités dans un
contexte de baisse des prix de pétrole.
Le conseil d’administration du FMI
a souligné, dans son analyse de la
situation économique qui a prévalu
en Algérie durant l’année 2014, que
l’activité économique s’est raffermie avec une croissance du PIB réel
qui devrait se hisser à 4% en 2014
contre 2,8% en 2013. Cette institution financière internationale note
que le secteur des hydrocarbures
devrait progresser pour la première
fois en huit ans tandis que dans les
autres secteurs, la croissance reste
porteuse. Ajoutant que «l’inflation
a marqué un net repli pour se situer à 2,1% grâce en partie au resserrement de la politique monétaire». Pour le FMI, «l’Algérie continue à avoir d’importantes marges
de manœuvre sur les plans extérieur et budgétaire mais les menaces qui pèsent sur la stabilité
macroéconomique s’accentuent».
Pour la première fois en près de 15
ans, le compte des transactions
courantes devrait se solder par un
déficit, avance le Fonds. Le FMI a
indiqué qu’à moyen terme, les déficits devraient se creuser car la
forte consommation intérieure
d’hydrocarbures et la baisse des
cours du pétrole sont défavorables
aux recettes d'exportations, tandis
que les importations, stimulées par
les dépenses publiques, continuent
d’augmenter. «Les exportations ne
sont pas suffisamment diversifiées», a-t-il observé, tout en informant que «le déficit budgétaire
devrait se creuser à plus de 7% en
raison du recul des recettes d’hydrocarbures, de la nette hausse des
dépenses d’investissement et de la
poursuite des fortes dépenses courantes». Toutefois, le FMI a souligné
que «les recettes hors hydrocarbures sont inférieures à leur potentiel, la masse salariale est élevée, et
les subventions et transferts sont
coûteux, représentant environ 26%
du PIB, indiquant que l’épargne
budgétaire devrait baisser pour la
deuxième année consécutive».
Préconisant que l’Algérie jouit
certes d’une stabilité macroéconomique, cependant elle a besoin
d’une croissance plus rapide et plus
solidaire pour créer suffisamment
d’emplois à l’intention de sa population jeune. Sur la base de l’ensemble de ces données, le conseil
d’administration du FMI s’est félicité, tout d’abord, du regain d’activité économique, du nouveau recul
de l’inflation et de l’ampleur des
marges de manœuvre mais
constate, en même temps, des vulnérabilités croissantes dans un
contexte de baisse des prix du pétrole: détérioration de la situation
budgétaire et du solde des transactions courantes et diminution de
l’épargne budgétaire et des réserves
de change.
N. Hami
REPÈRE
«Nos relations s’améliorent et pourraient
se renforcer dans les années à venir»
, Le Premier ministre
Abdelmalek Sellal et la
délégation ministérielle
qui a participé au Forum
sur l’investissement
entre les deux pays ont
achevé leur visite en
Grande-Bretagne. S’exprimant au terme de
cette visite, le Premier
ministre Abdelmalek
Sellal a indiqué que les
relations entre les deux
pays s’améliorent et
pourraient se renforcer
dans les années à venir.
M. Abdelmalek Sellal devait ajouter que l’Algérie est un partenaire essentiel pour la GrandeBretagne». M. Sellal qui était attendu Mercredi à Londres a
décalé son déplacement et n’est
arrivé que le lendemain jeudi en
Grande-Bretagne. Les raisons de
ce report d’une journée restent
inconnues et aucune précision
n’a été donnée à titre officiel.
Après son arrivée à Londres, le
Premier ministre s'est entretenu
avec son homologue britannique, David Cameron. L'entretien s'est déroulé en présence
des ministres de l'Industrie et
des Mines, Abdeslem Bouchouareb, et du Commerce, Amara Benyounes. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a déclaré que ses
entretiens avec le Premier ministre britannique, David Cameroun, ont permis aux deux parties de passer en revue le développement progressif des
relations entre les deux pays. A
ce même sujet, Abdelmalek Sellal a indiqué avoir évoqué avec
son homologue britannique plusieurs questions dont les relations bilatérales au volet économique ainsi que la situation prévalant en Libye et au Mali.
Le Premier ministre a relevé une
convergence de vues entre les
deux pays concernant les questions abordées. Par ailleurs, M.
Sellal a souligné avoir transmis
lors de cette rencontre les salutations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika,
ajoutant que M. Cameron l'a également chargé de transmettre
«ses salutations sincères et ses
vœux» au président de la République. De son côté, le Premier
ministre britannique M. David
Cameron a souligné que les deux
parties «ont réitéré leur engagement à construire un partenariat économique à long terme».
En ce qui concerne les travaux
du Forum, les deux Premiers ministres se sont félicités du succès» de ce rendez-vous qui avait
pour ordre du jour, le commerce
et l'investissement. Il est à signaler que quelque 500 hommes
d’affaires britanniques ont participé à ce Forum qui s’est clôturé
avec la signature de deux accords dans le domaine de la
santé. Le communiqué a ajouté
que M. Sellal avait informé son
homologue britannique sur «les
plans de l'Algérie en matière de
réforme économique et a exprimé le souhait de développer
les relations d'investissement
avec le Royaume-Uni dans de
nouveaux secteurs tels que l'agriculture, la défense et le tourisme». «Les deux pays ont également abordé le volet sécuritaire, et discuté de la menace de
l'extrémisme islamique ainsi que
du partenariat de sécurité entre
les deux pays». Ils ont relevé
aussi que la coopération dans le
domaine de la lutte contre le terrorisme a été «renforcée» depuis
l'attaque d'In Amenas (Tiguentourine, janvier 2013) et ont discuté de la possibilité de la «renforcer davantage». A ce sujet,
MM. Sellal et Cameron ont évoqué l’impératif de poursuivre la
lutte contre l'extrémisme, note la
même source. Par ailleurs, les
deux Premiers ministres ont
abordé la situation en Libye et
ont convergé sur «la nécessité
d’un dialogue inclusif» dans ce
pays, à même de «garantir la fin
de la violence et un règlement
politique durable». «Le Premier
ministre britannique a affirmé
que le Royaume-Uni travaillera
en étroite collaboration avec l'Algérie pour contribuer à instaurer
la stabilité au voisin de l’Algérie», rapporte la même source.
Pour sa part, M. Sellal a également informé le Premier ministre
britannique sur les «nouveautés»
dans la situation au Mali et les efforts consentis par les autorités
maliennes pour promouvoir la
stabilité. M. Cameron a également abordé la question d’extradition des contrevenants à la loi,
et les deux Premiers ministres
ont convenu que leurs équipes
allaient «travailler ensemble»
pour «assurer le retour des prisonniers en temps opportun».
ALGÉRIE-G-B
Volonté commune de
construire un partenariat
économique à long terme
L’Algérie et la Grande-Bretagne ont réitéré,
jeudi à Londres, leur engagement à
construire un partenariat économique à long
terme, a affirmé Downing Street.
Dans un communiqué rendu public après les
entretiens entre les Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et David Cameron, le Premier
ministère britannique a souligné que les
deux parties «ont réitéré leur engagement à
construire un partenariat économique à long
terme». Lors de leur rencontre, MM. Sellal et
Cameron «se sont félicités du succès» du
forum algéro-britannique sur le commerce et
l'investissement qui s’est tenu mercredi à
Londres, a fait savoir la même source.
Quelque 500 hommes d’affaires britanniques
ont participé à ce forum qui s’est clôturé avec
la signature de deux accords dans le domaine de la santé. Le communiqué a ajouté
que M. Sellal avait informé son homologue
britannique sur "les plans de l'Algérie en
matière de réforme économique et a exprimé
le souhait de développer les relations d'investissement avec le Royaume-Uni dans de
nouveaux secteurs tels que l'agriculture, la
défense et le tourisme". «Les deux pays ont
également abordé le volet sécuritaire, et discuté de la menace de l'extrémisme islamique
ainsi que du partenariat de sécurité entre les
deux pays», lit-on dans le communiqué.
Ils ont relevé aussi que la coopération dans
le domaine de la lutte contre le terrorisme a
été «renforcée» depuis l'attaque d'In Amenas (Tiguentourine-janvier 2013) et ont discuté de la possibilité de la «renforcer davantage». A ce sujet, MM. Sellal et Cameron ont
évoqué l’impératif de poursuivre la lutte
contre l'extrémisme, note la même source.
Par ailleurs, les deux premiers ministres ont
abordé la situation en Libye et ont convergé
sur «la nécessité d’un dialogue inclusif"
dans ce pays, à même de "garantir la fin de
la violence et un règlement politique durable». «Le Premier ministre britannique a
affirmé que le Royaume-Uni travaillera en
étroite collaboration avec l'Algérie pour
contribuer à instaurer la stabilité au voisin
de l’Algérie», rapporte la même source. Pour
sa part, M. Sellal a également informé le
Premier ministre britannique sur les «nouveautés» dans la situation au Mali et les efforts consentis par les autorités maliennes
pour promouvoir la stabilité. M. Cameron a
également abordé la question d’extradition
des contrevenants à la loi, et les deux Premiers ministres ont convenu que leurs
équipes allaient «travailler ensemble» pour
«assurer le retour des prisonniers en temps
opportun».
M. R.
Abderrahmane Hakkar
Coopération algéro-britannique : quelles perspectives ?
Comme je l'ai annoncé dans la presse nationale et internationale le 9 décembre,
contrairement aux rumeurs, le Premier
ministre Abdelmalek Sellal a été jeudi en
visite en Grande-Bretagne
1.- La coopération algéro-britannique a
connu un réel essor depuis la nomination
de Lord Risby, envoyé spécial du Premier
ministre britannique pour le partenariat
économique avec l'Algérie, qui a exploré
bon nombre d'opportunités d’affaires en
Algérie. Le Royaume-Uni est présent dans
le secteur traditionnel des hydrocarbures
notamment BP, Shell et BG, mais également dans d’autres domaines tels que
l’éducation (linguaphone), les infrastructures (Biwater), les pharmaceutiques
(GSK), les produits à la consommation
(Unilever), les services financiers (HSBC)
ainsi que le transport (BA). Sans oublier
les récents contrats Hospital Group pour la
construction d’un CHU à Tlemcen de 500
lits, Petrofac qui a obtenu un contrat de
970 millions de dollars étant une association entre Sonatrach (40%), l’espagnole
Repsol (29,25%), l’allemande RWE (19,5%)
et l’italienne Edison (11,25%), concerne la
construction d’une usine de traitement de
gaz au Sud. 2.- Les échanges commerciaux
étaient relativement modestes, ayant atteint en 2010 2 milliards de dollars, dont
1,260 milliard de dollars d’exportations
algériennes et 771 millions de dollars
d’importations, mais elles ont fortement
progressé entre 2012-2013 de plus de 50%.
Selon les statistiques douanières algériennes pour 2013, du point de vue des
exportations, nous avons l’Espagne 10,33
milliards de dollars, Italie 9 milliards,
Grande-Bretagne 7,2 milliards soit 10,91%,
-France 6,8 milliards et Etats-Unis 5,33
milliards, en baisse de plus de 50% (du
fait de la production du pétrole et gaz de
schiste). Du point de vue des importations
-Chine 6,8, France 6,2, Italie 5,0, Allemagne 2,9, Etats-Unis 2,4 et Grande-Bretagne seulement 1,2 milliard de dollars
soit 2,4%. Ainsi, le total des échanges en
2013- importation et exportation entre
l’Algérie et la Grande-Bretagne est évalué
à 8,4 milliards de dollars.
3.- Mais rapporté aux indicateurs macroéconomiques, elles sont dérisoires. L’on
doit pour une appréciation objective re-
placer chaque pays au niveau de son
poids réel au sein de l’économie mondiale. La population algérienne est d’environ 39 millions d’habitants et celle de la
Grande-Bretagne de 64 millions. Le PIB
Algérie est de 2 20 milliards de dollars,
environ 5% du PIB mais totalement irrigué par les hydrocarbures. Celui de la
Grande-Bretagne est de 2 210 milliards de
dollars (agriculture : 0,7% -industrie :
21,6% - services : 76,9%) avec un PIB par
habitant estimation de 2012 de 37 800
dollars. L’Algérie, uniquement pour les
biens, a importé 55 milliards de dollars (il
faut ajouter 11 milliards de dollars de services) et exporté 63 milliards de dollars
(97% d’hydrocarbures) soit au total 113
milliards de dollars importations et exportations. La Grande-Bretagne a importé
en 2013 pour 680 milliards de dollars et
exporté 472 milliards de dollars soit importation et exportation d’environ 1 152
milliards de dollars. C'est le troisième plus
grand exportateur et le quatrième plus
grand importateur au monde de services
commerciaux, et le dixième plus grand
exportateur et le sixième plus grand im-
portateur de marchandises.
4.- En résumé, espérons que cette visite
qui abordera également les aspects sécuritaires au niveau de la région, dynamisera un partenariat gagnant –gagnant
permettant surtout le transfert technologique et managérial, la bonne gouvernance et l’économie de la connaissance
étant le fondement de tout processus de
développement faible afin de densifier le
tissu productif algérien. Tout en n’oubliant jamais que toute entreprise privée
locale ou internationale est guidée par la
seule logique du profit, d’où l’importance
de l’Etat régulateur stratégique, qui doit
lever les contraintes à la mise en œuvre
d’affaires saines créatrice de valeur ajoutée , que les réformes structurelles ne
peuvent être le fait d’étrangers mais de la
seule volonté politique interne si l’on
veut réaliser cette transition d’une économie de rente en déperdition, à une économie hors hydrocarbures dans le cadre
des valeurs internationales.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités, expert international en management stratégique
actuel
4
La NR 5113 - Samedi 13 décembre 2014
Salon international du bâtiment, de l’habitat promotionnel et de l’aménagement urbain «Build» Annaba
REPÈRE
Rendez-vous important pour les bâtisseurs
CNMA SENSIBILISATION
, Coup d'envoi de la troi-
sur l'importance des
assurances agricoles
sième édition du Salon international du bâtiment,
de l’habitat promotionnel
et de l’aménagement urbain «Build». Organisée du
13 au 16 décembre 2014 au
complexe omnisport du
19-Mai Annaba, la manifestation ambitionne proposer aux professionnels
de ce secteur des solutions véritablement innovantes.
C’est en tout cas l’objectif que s’assignent les initiateurs de cet événement devant accueillir des expertsexposants et drainer des milliers
de visiteurs. En fait, Build se veut
être un ensemble de propositions
à destination des entreprises et
REPÈRE
TRAVAUX PUBLICS
«Nécessité de respecter
les normes de réalisation
des infrastructures routières»
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a appelé, jeudi depuis Ouargla,
au respect des normes techniques dans
l’exécution des projets d’infrastructures
routières. S’exprimant lors d’une visite
d’inspection et de travail dans cette wilaya, le ministre a appelé les entreprises
réalisatrices à réfléchir à la mise en place
d’un laboratoire commun de recherche
et d’autocontrôle, en vue d’assurer la
garantie des travaux portant sur les réalisations et les revêtements de routes, a
précisé Abdelkader Kadi. Le ministre a
mis l’accent également sur la nécessité
de multiplier les actions de boisement
aux abords des routes pour, en plus de
lutter contre le phénomène de la désertification, protéger les ouvrages routiers
dans le Sud du pays. La wilaya de Ouargla a bénéficié, dans le cadre de l’actuel
programme quinquennal (2010-2014)
d’une enveloppe financière estimée à
16,4 milliards de DA pour la réalisation
de 59 opérations portant sur les dédoublements de voies, la réhabilitation et la
modernisation de routes sur un linéaire
total de 938 km, entre routes nationales,
chemins de wilayas et routes communales, selon les fiches techniques du
secteur. Le secteur des travaux publics a
bénéficié aussi d’une enveloppe de 8
milliards de DA, au titre du budget de
wilaya (BW 2014-2015), consacrée à la
modernisation du réseau routier, à l’instar de la réalisation de nouveaux ouvrages, tels que les échangeurs et les dédoublements de routes, a-t-on signalé.
Au cours de sa visite, M. Kadi a inspecté
le chantier de réalisation de l’éclairage
public du carrefour de la commune de
Hassi-Benaballah (RN56) à l’intersection
des RN56 et RN49, dont les travaux ont
enregistré un avancement physique de
85%. Livrable en décembre courant, ce
projet permettra de sécuriser les usagers
de la route, notamment au niveau de
l’entrée est de la ville de Ouargla, a-ton ajouté. Un projet similaire est en
cours de réalisation au niveau de l’intersection des RN56 et RN49 au carrefour
CW206 sur 14.3 km, outre l’aménagement du carrefour CW204 à l’entrée de
l’aéroport de Ouargla, réalisé à 80%
dans l’objectif d’éliminer les «points
noirs» sur le réseau routier et fluidifier le
trafic de circulation. Le ministre devait
poursuivre hier, vendredi, sa visite de
travail dans la wilaya par l’inspection
d’autres infrastructures relevant de son
secteur.
Mohamed L.
autres acteurs à la recherche de solutions évolutives et adaptées aux
besoins d’un marché en constante
évolution, nécessitant de plus en
plus une vision globale et transversale du bâtiment, de l’habitat
urbain, de la construction et des
travaux publics. Les organisateurs
soulignent également qu’il s’agit
d’un important rendez-vous avec
les nouvelles technologies, aux services de réhabilitation et de rénovation du vieux bâti, ainsi que l’optimisation des coûts de construction et de l’exploitation du
bâtiment. C’est du reste dans ce
cadre qu’ils affirment avoir élaboré un programme complet de
conférences et d’ateliers. Réunir
simultanément des entreprises locales et des multinationales reconnues afin de mettre à disposition des décideurs toutes les dernières solutions pour développer
leur compétitivité, est un des
autres objectifs ciblés. Durant les
quatre jours de la manifestation, il
est prévu des animations assurées
par des experts. Ces derniers aborderont des thématiques d’actualité afin de permettre aux décideurs d’entrer en relation avec les
entreprises spécialisées. Pour la
réussite de ce 3e rendez-vous, les
mêmes organisateurs ont brassé
large dans le milieu des entreprises
BTP, entrepreneurs, promotion immobilières, entreprises de rénovation, fournisseurs de matériaux,
fournisseurs de matériels, transporteurs, banques et compagnies
financières d’investissement, installateurs spécialisés, artisans, architectes, ingénieurs, fabricants,
distributeurs, négociants, spécialistes en nouvelles technologies,
maîtres d’ouvrages, et gestionnaires. L’évènement regroupe des
experts qui aborderont plusieurs
problématiques liées à l’environnement des entreprises du bâtiment,
de l’habitat promotionnel et de
l’aménagement urbain. Né de l'idée
de doter ce secteur d'un événement à la hauteur de ses ambitions
de développement et organisé en
partenariat avec la direction de la
chambre de commerce et d’industrie «Seybouse» Annaba, le salon
mobilise toutes les forces vives
publiques et privées. Il s’agit de
créer un environnement optimal
et favorable à des collaborations
fructueuses et durables. Les conférences, débats et ateliers devraient
porter sur plusieurs thématiques.
La participation internationale offrira aux visiteurs l'opportunité de
présenter, entre autres, les différents outils d'information quant
aux différentes conceptions techniques et de réalisation BTP et
autres filières.
Les entreprises et les bureaux
d’études étrangers seront nombreux à prendre place sous les chapiteaux mis à leur disposition.
Cette 3e édition de Build à l’est du
pays, sera certainement intéressante à suivre au regard de la forte
participation des entreprises et
autres acteurs du bâtiment, génie
civil, aménagement urbain et de
l’environnement. Il y a la multitude
de projets portant différentes réalisations à l’image de la nouvelle
ville de 50 000 habitants avec un
pôle et résidence universitaire, établissements scolaires de différents
paliers, hôpital du côté de Dra
Erich (Oued El-Aneb). Tout aussi
motivant, la réalisation dans la
commune El-Bouni du centre régional des urgences médicales, un
CHU et une multitude d’autres projets socioéconomiques. Ce 3e
Salon international reflètera la
riche tradition urbaine de Annaba
avec sa vieille ville datant de plusieurs siècles. C’est aussi l’occasion pour relire l’histoire de l’urbanisme avec un regard objectif et
pour les techniciens d’insister sur
l’importance de l’adoption d’une
politique d’urbanisme proactive.
C’est d’une politique urbanistique
qu’a besoin Annaba pour participer à la cohésion territoriale à travers sa capacité de réduire les inégalités spatiales entre citoyens.
La manifestation constitue une
composante essentielle dans la politique d’urbanisme avec ses défis
socioéconomiques. Dans ce sens,
Annaba a un grand retard à rattraper, surtout en matière d’équipements. La population urbaine
risque de doubler dans les 20 prochaines années, d’où la nécessité
d’un développement qui doit être
anticipé pour éviter les erreurs du
passé.
Le défi environnemental est également présent, une approche nouvelle doit être adoptée pour mettre
fin à l’anarchie qui règne à ce niveau. Avec la participation de plusieurs dizaines d’exposants et d’experts internationaux en matière
d’urbanisme, il serait pertinent
pour les participants d’aborder
trois thématiques relatives à l’urbanisme durant les quatre jours du
salon. Il s’agit de l’urbanisme et la
cohésion territoriale, l’urbanisme
et la résilience territoriale et enfin
l’urbanisme et la gouvernance des
territoires.
A. Djabali
Ressources en eau
«Des solutions durables pour l’aménagement
des oueds dans le pays»
Le ministre des Ressources en eau, Hocine
Necib, a indiqué jeudi à Bechar que des solutions
«durables» doivent être apportées en matière
d'aménagement des oueds et autres cours dans le
pays. Les «solutions provisoires, sont inefficaces
et nous préconisons à l’avenir des études complètes et des solutions durables pour la prise en
charge des aménagements de ces espaces, notamment ceux situés en milieu urbain, comme c'est le
cas de Bechar», a précisé le ministre, en visite de
travail dans la wilaya. L’oued Bechar, qui longe sur
plus de 17 km la ville éponyme, vient de bénéficier
d’une étude d’un coût de 200 millions de dinars
pour son aménagement complet et durable pour
en faire à l’avenir «un lieu attractif au profit des
habitants de cette ville du sud», a-t-il signalé. M.
Necib a estimé que la prise en charge durable de
cet espace naturel permettra également de protéger la commune de Bechar des crues. Tout comme
il permettra au secteur de contribuer à son environnement». Le ministre s’est rendu à Igli où il a
pris connaissance des dégâts causés par les crues
des oueds «Zousfana» et «Saoura» qui ont été à
l’origine de l'isolement de cette commune durant
4 jours, la semaine passée. Au siège de cette collectivité, il a pris également connaissance du pro-
jet de réalisation d’un barrage à «Lakhnag» destiné à emmagasiner les eaux de ces oueds avec
une retenue de plus de 20 millions de mètres
cubes. Ce projet, dont les études seront lancées
incessamment au titre du programme de développement quinquennal 2015 -2019, s’inscrit dans le
cadre d’un programme de mobilisation des ressources hydriques superficielles de la wilaya de
Bechar. Le programme porte, en outre, sur la réalisation de deux autre ouvrages similaires au nord
de la commune de Bechar et dans celle de BéniOunif (110 km au nord du chef-lieu de wilaya),
pour le captage respectivement des eaux des
oueds «Labiad» et «Laoudj». Au chef-lieu de la
commune de Taghit, le ministre des Ressourcesen
eau a inspecté le chantier de réalisation d’un système d’épuration des eaux usées de cette commune. Le système, qui devrait être réceptionné
dans 20 mois, a nécessité une enveloppe de 180
millions de dinars. Il a notamment pour objectif
de préserver la nappe phréatique, l’oued et l’environnement de cette collectivité à vocation touristique et agricole. Le système qui s'étend sur une
superficie de 2,5 ha, permettra le traitement de
1 528 mètres cubes d’eaux usées par jour. A Bechar,
M. Necib s’est enquis de l’avancement du projet
de réalisation de 10 forages pour le renforcement
de l’alimentation en eau potable des communes
de Bechar et Lahmar. Cette opération, prise en
charge par une entreprise publique spécialisée
avec un financement de 200 millions de dinars,
entre dans le cadre des mesures de sécurisation de
l’alimentation en eau potable des habitants de ces
régions, particulièrement ceux de Bechar, alimentés actuellement à partir du barrage de «Djorf Ettorba» où le ministre s’est informé des dernières
crues enregistrées au niveau de cet ouvrage d'une
capacité de 365 millions de mètres cubes. Les
crues de l’oued «Guir» ont permis le remplissage
de ce barrage et l’ouverture des évents pour dégager le surplus d’eau estimé à plus de 600 millions
de mètres cubes suite aux intempéries enregistrées dans la wilaya la semaine passée. A la fin de
sa visite dans la wilaya, le ministre des Ressources
en eau a annoncé qu’un vaste programme de réalisation de six stations de traitement et d’épuration des eaux usées de plusieurs grands centres
urbains de la wilaya sera entamé au titre du programme quinquennal 2014 -2019, en vue de la réutilisation des ces eaux uniquement pour l’irrigation agricole.
H. T.
Les journées portes ouvertes sur les
assurances agricoles, organisées récemment à travers le pays par la
Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), ont permis à celles-ci
de sensibiliser les agriculteurs et
les opérateurs du secteur quant à
l'importance d'assurer leurs activités contre les différents sinistres, a
indiqué la Caisse. Ces journées, qui
se sont déroulées dans des exploitations agricoles, ont permis «d'informer et de sensibiliser les agriculteurs et éleveurs sur les mesures
de prévention mises en place par
les services techniques de la CNMA
pour gérer les risques inhérents
aux activités agricoles et de vulgariser les produits commercialisés»,
indique la CNMA. Ces rencontres,
organisées pour la première fois en
Algérie, ont été également une occasion pour les agriculteurs de
soulever tous les problèmes et les
contraintes liés à leurs activités,
seule source de revenus pour nourrir leur famille. Des cas concrets de
sinistres subis par les agriculteurs
ont été ainsi présentés en démontrant le rôle et l'importance de
l’assurance agricole lors de survenance d'une catastrophe. L'objectif
était «de démontrer l'efficacité des
assurances agricoles, outil indispensable au développement de
l’activité agricole», explique encore
la CNMA. Un programme particulier
a été mis en place à cet effet en
collaboration avec les acteurs locaux du secteur agricole des wilayas comme la direction des services agricoles (DSA), la chambre
d’agriculteurs, les assurés et sociétaires CNMA, ainsi que les agriculteurs, les éleveurs et les coopératives de services. En outre, des
conférences et des ateliers ont été
organisés dans les différentes wilayas en marge de ces journées
portes ouvertes. Par ailleurs, la
CNMA compte organiser prochainement les assises de la mutualité et
qui devraient réunir tous les principaux acteurs du monde agricole
et rural, dont l'agriculteur. La CNMA
a bouclé l’exercice 2013 avec une
progression conséquente de son
chiffre d’affaires de ses branches
assurances avec une hausse de 22%
en 2013 par rapport à 2012. Durant
les quatre dernières années, la
CNMA avait indemnisé pour 15 milliards de DA notamment des
risques agricoles comme la grêle et
les inondations. Ces résultats reflètent «la réussite de la politique de
développement dans les zones rurales mise en place par la Caisse»,
avait affirmé son PDG Chérif Benhabylès. La CNMA s'est dotée d'un
programme pour la période 20142017 et qui sera axé sur «la modernisation et l’innovation par la mise
en place de nouveaux produits
d’assurances portés sur les rendements et les indices climatiques, et
destinés essentiellement pour les
cultures stratégiques», avait affirmé M. Benhabylès. Il s’agit d’une
«nouvelle approche» de développement de produits d’assurances
spécifiques aux filières agricoles issues des productions locales et visant à élargir les actions de la
CNMA en vue «d’améliorer les
conditions de vie des populations
rurales et leur permettre ainsi un
meilleur accès aux crédits».
I. M.
échos
INFOS
EXPRESS
LE DÉLIT DE PRESSE REVIENT
À TÉBESSA
Un correspondant
de presse convoqué
par la police et entendu sur
procès-verbal
Sur instruction du procureur de la
République près le tribunal de
l’Aouinet (Tébessa), les éléments de
la sureté de la 3éme sureté urbaine
de Tébessa ont convoqué le
correspondant du journal
«Ennahar». Il a été entendu sur
procès-verbal à la suite d’une plainte
déposée à son encontre par une
employée de l’assemblée populaire
communale de Tébessa, l’accusant de
diffamation. Selon notre confère, les
policiers lui ont demandé de
s’expliquer sur un article publié sur
les colonnes du journal «Ennahar »
au 14 Septembre 2014. L’employée de
la commune trouve qu’à travers ce
papier, le correspondant de presse a
porté atteinte à sa personne et à
l’APC de Ouenza, chose qui l’a
contraint d’introduire une plainte à
son encontre. Notre confrère a
indiqué qu’il n’a fait que son devoir
qui est celui d’informer. A ce même
sujet, il devait ajouter que l’affaire
publiée sur le journal est traitée par
les services de sécurité et qu’un
dossier complet se trouve en sa
possession. «En principe, la
fonctionnaire en question qui n’a
pas de pouvoir, ne pourrait pas
représenter l’assemblée populaire
communale. Sa plainte devrait
systématiquement être rejetée»,
nous a déclaré le correspondant de
presse. Interrogé sur cette affaire, un
fonctionnaire de la Cour de justice à
Tébessa, n’a pas souhaité s’exprimer
à ce sujet. Il n’a pas manqué
toutefois de nous signaler que si
l’incarcération des journalistes n’est
plus admise, les condamnations à
des amendes restent toujours en
vigueur. Le même correspondant a
purgé une peine de six mois de
prison ferme en 2009 au pénitencier
de Tébessa. A cette époque, il lui a
été reproché d’avoir exercé le métier
de journalisme sans avoir
l’accréditation. Pourtant, le
correspondant de presse avait
présenté pour sa défense non
seulement des ordres de missions
mais également un contrat signé par
la direction de son journal.
Moncef Rédha
BÉJAÏA
Naftal augmente sa
production de gaz butane
Depuis la mise en place de l’équipe
supplémentaire installée le 15
novembre, la production de gaz
butane va passer de 7 000 à 20 000
unités/jour. Cet effort de Naftal est
devenu une tradition et est consenti
à l’orée de l’hiver, devait dire M.
Hasnaoui. Avec une capacité de deux
bateaux/jour en provenance d’Arzew,
nous pourrons assurer
continuellement l’objectif des 20 000
bouteilles qui seront acheminées vers
leur destination par plus de 33
camions dont 18 privés. Une
information qui ne peut que rassurer,
surtout que les pluies, le froid et la
neige sont cette année annoncés dès
le début du mois de décembre.
B. M.-O.
La NR 5113 - Samedi 13 décembre 2014
5
Lutte contre la criminalité à Tamanrasset
35 affaires traitées
par la sûreté de wilaya
Plusieurs routes coupées à la
circulation suite aux intempéries
,Dans le cadre de
la lutte contre la criminalité, les services
de la sûreté de wilaya de Tamanrasset
ont eu à traiter 35
affaires liées aux
vols, agressions, trafic de drogue et
contrebande durant
le mois de novembre 2014.
47 personnes ont été interpellées, 23 d’entre
elles ont été mises en détention provisoire et 21
ont bénéficié de citations
directes. 9 affaires étaient
liées aux vols. 16 suspects ont été interpellés
dont 6 placés sous mandat de dépôt. Le reste a
bénéficié de citations directes. Pour les coups et
blessures volontaires, la
police judiciaire a interpellé 19 personnes dans
16 affaires différentes. 5
suspects ont été mis en
détention provisoire et
13 ont bénéficié de citations directes. Concernant le trafic de drogue,
la police judiciaire de Tamanrasset a eu à traiter 5
affaires et 8 personnes
ont été arrêtées. Elles
étaient, lors de leur interpellation, en possession de 9.1 g de kif traité
et de 10.6 de bango en
plus de 38 canettes de
bière. La procédure légale achevée, les 8 suspects ont été présentés
devant le parquet local
et placés sous mandat de
dépôt. Enfin, pour la
contrebande, 5 affaires
ont été traitées et il a été
saisi 3 055 litres de carburant, 200 litres de mazout
et 5 000 litres d’huile
pour véhicules sans oublier d’énormes quantités de produits alimentaires. Après enquête, 4
suspects ont été interpellés. Ils ont été présentés
devant le parquet local
et placés sous mandat de
dépôt.
Plusieurs routes demeurent coupées à la circulation, suite aux
dernières intempéries ayant touché certaines régions du pays, selon
un point de situation établi jeudi par la Gendarmerie nationale.
(Photo > D. R. )
Adoption du projet de loi portant
création du fonds de pension alimentaire
Yedder Feraoun
LA CHRONIQUE DE
Chérif Abdedaïm
Ça fait partie de la comédie ! (I)
ébut décembre 2014, la
majorité « de gauche » du
Parlement français vote la
« reconnaissance » de l'Etat
palestinien, par 339 voix contre
151, une décision non
contraignante pour le
gouvernement. En apparence, les
Palestiniens devraient jubiler
dans la mesure où l’on commence
à reconnaître leur « Etat ».
Toutefois, les apparences sont
souvent trompeuses. Selon le juif
antisioniste Jacob Cohen, cette
reconnaissance serait une
arnaque et ce pour trois raisons :
primo, les gouvernements
occidentaux n'ont rien fait depuis
l'invasion israélienne de 1967
alors que l'armée sioniste venait
de s'emparer de ce qui restait de
la Palestine et avait commencé
immédiatement à « nettoyer » les
environs de Jérusalem de leurs
occupants arabes pour y installer
les premiers colons sionistes?
Qu'ont fait ces gouvernements
lorsque le régime sioniste a
annexé juridiquement la partie
palestinienne de Jérusalem en
violation de toutes les résolutions
internationales? Qu'ont fait ces
gouvernements lorsque les hordes
sionistes, 650 000 depuis 1967, se
sont répandues sur la Cisjordanie,
détruisant des milliers de maisons
et de villages pour s'y installer en
conquérants, et réduisant à néant
toute possibilité de solution
pacifique à deux Etats qu'ils
appellent hypocritement de leurs
vœux ? Secundo, la stratégie de
l'Occident, et donc de la France,
colle à celle de l'Etat sioniste. Du
moment qu’on n’a pas pu
éliminer d’une façon ou d’une
autre le nationalisme palestinien,
D
qui gêne tout le monde et en
particulier les dirigeants arabes,
on allait l’apprivoiser, le
corrompre, le vider de son sens.
On fait semblant de négocier
depuis 21 ans, mais il importe
d'entretenir la comédie. Tertio, il
faut donner aux Palestiniens
l'illusion d'une « victoire »
symbolique pendant que de
nouveaux colons juifs s'installent
sur les terres volées. Par exemple
faire admettre la Palestine à
l’UNESCO ou lui accorder un
strapontin à l’ONU. Mais le temps
presse et le ton monte. Alors
l’Europe, pour se dédouaner, pour
faire durer la pièce, pour se
donner des airs, et surtout pour
donner encore un peu de temps à
son allié sioniste de terminer le
travail, c’est-à-dire avaler la
Cisjordanie, a inventé un nouveau
jeu, une manière de renvoyer aux
calendes la création d’un vrai Etat
palestinien. « Pour les socialistes,
ça permet de soigner leur image
auprès de la population
musulmane. Une illustration ?
Quand on reconnaît un Etat, la
moindre des choses est d'y établir
une ambassade. Or aucun pays
qui a reconnu l'Etat de Palestine
n'a osé franchir ce pas et subir les
foudres de l'Etat sioniste. Mais
alors, me direz-vous, pourquoi
cette mobilisation hystérique
d'Israël et du lobby judéosioniste contre la « reconnaissance » ? Ça fait partie de la
comédie... », souligne Cohen. En
effet, quand on sait les stratégies
sionistes qui ont de tout temps
dupé l’opinion, on ne peut
qu’admettre ce point de vue.
(à suivre)
C. A.
Les membres du Conseil de la nation ont adopté, jeudi à Alger,
le projet de loi portant création du fonds de pension
alimentaire au profit des femmes divorcées exerçant le droit de
garde de leurs enfants. (Photo > D. R. )
Intempéries : des mesures nécessaires
pour éviter toute catastrophe
Les services des garde-côtes ont pris les «mesures nécessaires» pour
éviter toute catastrophe au niveau du port d'Alger, suite aux dernières
intempéries ayant touché la wilaya d'Alger, a indiqué mercredi un
communiqué. (Photo > D. R.)
Au moins 475 000 meurtres
dans le monde en 2012
Au moins 475 000 personnes ont été tuées par meurtre dans le
monde en 2012, faisant de l'homicide la quatrième plus
importante cause de mortalité chez les individus de 15-44 ans.
(Photo > D. R.)
6
monde
La NR 5113 – Samedi 13 décembre 2014
Cisjordanie
Moyen-Orient
Un responsable palestinien meurt lors
de heurts avec l'armée israélienne
On rebat les cartes ?
, La lutte contre
l'Etat islamique a
rapproché Iran et
Etats-Unis sur le
terrain, tendant
encore plus les
relations entre
Washington et Riyad.
Il y a un an exactement, lors
de la World Policy Conference organisée par l'Ifri
(Institut français des relations internationales, le premier think tank français) à
Monaco, le prince saoudien
Turki Al-Faiçal, ex-patron
des services de renseignements du royaume et ancien ambassadeur à Washington, ne mâchait pas
ses mots, à la grande surprise de la salle, vis-à-vis de
la politique américaine de
Barack Obama. Washington
était accusé de vouloir se
réconcilier avec l'Iran au détriment de l'Arabie Saoudite. Il est vrai que les Américains avaient alors entamé
des pourparlers discrets,
sinon secrets, en Oman,
avec des représentants iraniens. Un an plus tard, les
relations ne se sont pas
améliorées, loin de là, entre
Washington et Riyad. Les
deux anciens alliés tentent
de donner le change, car ils
ne veulent, ni ne peuvent, se
passer l'un de l'autre. Ils ont
un nouvel ennemi commun
: les djihadistes de Daech.
Mais du côté saoudien, la
confiance est rompue. La
volonté affichée à Doha
(Qatar) lors du récent sommet des six pays du Golfe
(Arabie Saoudite, Koweït,
Émirats arabes unis, Qatar,
Bahreïn et Oman) de créer
une police régionale sur le
modèle d'Interpol, une force
navale commune basée à
Bahreïn, et un futur commandement
militaire
conjoint montre le souci
des pays du Golfe de renforcer leur indépendance
vis-à-vis de leurs alliés occidentaux, en particulier américains, auxquels ils ont jusqu'alors confié leur sécurité.
Même
si
la
concrétisation de ces projets risque de demander encore du temps.
L'Etat islamique, Bachar
Al-Assad et l'Iran
Deux grands dossiers enveniment chaque jour un peu
plus les relations entre
Riyad et Washington. Et ils
ne sont pas près de trouver une solution.
Le premier est leur divergence de vue sur la Syrie et
la lutte contre Daech. L'Arabie Saoudite et les Émirats
arabes unis ont pour premier souci le départ de Bachar el-Assad. Pour l'Arabie
Saoudite, le problème est à
Barack Obama. (Photo > D. R.)
Damas et non à Baghdad.
Les avions saoudiens et
émiratis sont donc engagés
dans les forces de la coalition internationale, mais ils
se cantonnent à bombarder
Daech, au-dessus de la
Syrie. Américains et Européens ont une autre politique. Le renversement de
Bachar el-Assad n'est plus
d'actualité. La priorité est
la guerre contre les djihadistes. Les avions français
et britanniques bombardent les infrastructures djihadistes exclusivement audessus de l'Irak. Les ÉtatsUnis, engagés sur les deux
fronts, semblent, ces derniers temps, privilégier
aussi les bombardements
au-dessus du territoire irakien. Ils estiment que la majorité des forces de Daech
sont constituées d'Irakiens
qui se battent sur leur terrain et que leur chef, elBaghdadi, l'est aussi. Exact,
mais c'est en Syrie que les
djihadistes se réfugient et
disposent de bases arrière.
«La guerre ne se terminera
pas en Irak tant que la Syrie
ne sera pas en paix», rappelle Patrick Cockburn, correspondant du quotidien
«The Independent» au
Moyen-Orient, dans un excellent et récent livre, «Le
Retour des djihadistes».
Aux racines de l'Etat
islamique
Deuxième objet du contentieux saoudo-américain :
l'Iran. L'Arabie Saoudite a
une double inquiétude.
D'une part, la menace djihadiste devient pour elle un
problème de politique intérieure qui risque de la déstabiliser. 135 islamistes, supposés être des partisans de
Daech, ont été arrêtés ces
derniers jours dans le
royaume, tandis que certains secteurs - minoritaires
- de la population applaudissent les victoires djihadistes. D'autre part, la
guerre contre Daech en Irak
a renforcé la présence militaire de l'Iran dans ce pays
et obligé les États-Unis à oublier leur grande animosité
à l'égard du régime des ayatollahs. Au grand dam des
Saoudiens. Pour eux, l'Iran
est l'ennemi traditionnel
chiite et le pays qui lui dispute l'hégémonie dans la région.
Les forces iraniennes
sur le terrain irakien
L'éviction de Saddam Hussein par les Américains et
l'arrivée des chiites au pouvoir à Baghdad avaient permis aux Iraniens de s'installer peu à peu dans le pays.
Politiquement d'abord, en
soutenant Al-Maliki, le Premier ministre chiite du pays
de 2006 à 2010 ; puis son
successeur, en 2014,
lorsque Al-Maliki, détesté,
a dû jeter l'éponge. Militairement ensuite, en envoyant
des conseillers militaires de
la force Al-Qods, l'unité spéciale des Gardiens de la révolution, pour encadrer certaines unités de l'armée irakienne. Depuis le printemps
dernier, l'avancée des djihadistes vers Baghdad puis
la prise de Mossoul, en juin,
les Iraniens d'Al-Qods (ils
seraient plusieurs centaines) sont impliqués directement dans les combats. Ils dirigent et supervisent les offensives des
milices chiites irakiennes.
Ils assureraient aussi le travail de renseignements
pour l'armée. Mal entraînée,
aux officiers corrompus (on
vient de découvrir la «présence» de 50 000 militaires
fantômes), l'armée irakienne va recevoir l'aide de
1 500 militaires américains
supplémentaires (ils étaient
déjà 600) dans le cadre de
sa formation. L'aide militaire
iranienne à l'Irak est désormais officielle. En octobre
dernier, Ibrahim Al-Jaafari,
le ministre irakien des Affaires étrangères déclarait
: «Nous n'avons aucune
peur de dire que nous
avons sollicité notre voisin,
l'Iran, dans la guerre contre
Daech.» Auparavant, Mahmoud Barzani, le président
du Kurdistan autonome,
avait reconnu que «l'Iran
était parmi les premiers
pays à avoir envoyé des
armes aux combattants
kurdes». La presse iranienne
officielle salue de son côté
le commandant Soleiman,
patron d'Al-Qods, qui dirige
les combats sur le terrain.
Un nouveau pas dans l'engagement iranien a été franchi en novembre, lorsque
l'aviation de Téhéran a bombardé des positions djihadistes à sa frontière avec
l'Irak. Washington parle
alors de «raids aériens avec
des avions F-4 Phantom»,
sans plus de précision, survenus aux confins irako-iraniens. Téhéran commence
par démentir puis se tait.
L'intervention iranienne a
largement fait reculer Daech
dans l'est et le nord-est de
l'Irak. Téhéran ne se cache
plus aujourd'hui de son implication contre les djihadistes, qui la place, de fait,
du côté des Américains.
Une situation qui n'est pas
faite pour rassurer les Saoudiens. À un moment où leur
allié américain, fort de son
gaz de schiste, a moins besoin du pétrole saoudien,
ils craignent que cette cohabitation de fait sur le terrain militaire (ce n'est pas
encore une coordination,
dit-on de part et d'autre)
entre les États-Unis et l'Iran
face à leur ennemi commun,
Daech, ne se fasse à leur détriment. Ils se préparent au
pire en resserrant les rangs
du camp sunnite.
M. D./lepoint.fr
Les Etats-Unis ferment la prison de Bagram, leur
«Guantanamo» d'Afghanistan
De nombreux détenus soupçonnés de liens avec AlQaïda y ont subi des actes de torture aujourd'hui
dénoncés dans le rapport du Sénat américain sur les
méthodes d'interrogatoire de la CIA. Depuis mercredi, les
États-Unis affirment ne plus détenir personne en
territoire afghan. Le département américain à la Défense
a annoncé la fermeture du centre de détention de
Bagram, près de Kaboul. Cette décision est la
conséquence d'un traité bilatéral négocié avec l'ancien
président afghan Hamid Karzai, accord selon lequel
Kaboul reprendrait totalement la main sur toutes les
prisons afghanes et les prisonniers afghans à partir du 1er
janvier 2015. Restent les détenus étrangers, notamment
pakistanais, qui sont toujours sous l'autorité américaine.
«Nous renvoyons dans leur pays d'origine tous nos
détenus qui ne sont pas afghans», a précisé dimanche
une porte-parole de l'ambassade américaine à Kaboul.
R. I./Agence
, Un haut responsable palestinien est mort mercredi
à la suite de heurts avec
des soldats israéliens, une
disparition qui menace la
poursuite de la coopération
entre l'Autorité palestinienne et Israël en Cisjordanie occupée.
Le président palestinien
Mahmoud Abbas a annoncé que toutes les options étaient «ouvertes»
pour répondre à la mort de
Ziad Abou Eïn, 55 ans,
chargé du dossier de la colonisation au sein de l'Autorité palestinienne, autrefois
vice-ministre en charge des
prisonniers. Selon un responsable, l'autorité palestinienne rendra sa décision
vendredi.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a envoyé un
message via un de ses
conseillers à M. Ababs,
«soulignant la nécessité de
calmer les choses et d'agir
de façon responsable».
Emprisonné à de nombreuses reprises par Israël,
M. Abou Zeïn est mort au
cours d'une manifestation
qui se voulait pacifique
contre la confiscation des
terres palestiniennes au
profit de la colonisation israélienne.
Environ 300 personnes
étaient rassemblées pour
marcher du village palestinien de Turmus Ayya, près
de Ramallah, vers la colonie
d'Adei Ad, avec l'intention
de planter des oliviers,
selon un photographe de
l'AFP.
Ils ont été arrêtés par un
barrage de soldats israéliens, dont certains ont repoussé brutalement Ziad
Abou Eïn en l'empoignant
au col et à la gorge après
que les manifestants ont refusé de s'arrêter.
Des témoignages directs ou
indirects ont fait état de
coups de poing portés à
son torse, et même d'un
coup de crosse.
Mais ils n'ont été confirmés
ni par le photographe de
l'AFP ni par les différentes
images de la scène. Cellesci montrent une empoignade confuse et véhémente, et sur une vidéo on
peut voir un lacrymogène
exploser au pied du responsable palestinien, qui
semble ensuite respirer à
grand peine.
Quelques minutes après,
Ziad Abou Eïn s'est affaissé
en se tenant la poitrine. Une
soldate israélienne a tenté
de lui apporter les premiers
secours avant qu'il ne soit
emmené à l'hôpital, où il a
succombé.
Ses dernières paroles à la
presse, avant les incidents,
ont été pour dénoncer «une
armée d'occupation qui
pratique la terreur et l'oppression».
R. I./Agence
Mort au cours d’une manifestation pacifique. (Photo > D. R.)
Syrie
Un journaliste d'Al-Jazeera tué
dans le Sud
,Un journaliste de la
chaîne Al-Jazeera est
mort en reportage dans
le sud de la Syrie, a annoncé jeudi le groupe
de télévision qatari sur
son site internet. Il est le
quatrième journaliste
syrien tué cette semaine en Syrie.
Plus de 70 journalistes
ont été tués en couvrant le conflit syrien,
qui a débuté en mars
2011, selon les chiffres
du Comité pour la protection des journalistes
(CPJ). La majorité
d'entre eux étaient syriens.
Mahra al Diri est mort
dans la zone de Cheikh
Masakin, dans la province de Deraa, où se
déroulent des combats
entre rebelles et forces
gouvernementales.
Il a été tué dans une collision entre sa voiture,
dont il avait éteint les
phares pour éviter
d'être pris pour cible,
et un véhicule rebelle,
ont
indiqué
des
membres de sa famille.
R. I./Agence
7
La NR 5113 – Samedi 13 décembre 2014
économie
Pétrole
INFOS
EXPRESS
BP annonce une charge d’un milliard
de dollars pour se restructurer
,Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé
mercredi une charge d'environ un milliard de dollars
sur cinq trimestres, dont
celui en cours, pour mener
à bien sa restructuration
dans un contexte de chute
des cours.
Celle-ci s'inscrit dans son programme en cours destiné à simplifier l'entreprise dans ses activités
amont et aval ainsi que dans ses
fonctions support, a indiqué BP à
l'occasion d'une journée d'information pour les investisseurs,
sans détailler à ce stade les conséquences éventuelles pour l'emploi.
Selon la presse britannique, le
groupe doit supprimer des centaines d'emplois dans des fonctions support au Royaume-Uni et
aux États-Unis. Ces suppressions
étaient déjà programmées mais
ont été accélérées avec la chute
actuelle des cours du pétrole, indique la BBC.
«Avec notre programme de vente
d'actifs ces quatre dernières années, nous avons moins d'activités
et d'actifs mais la structure de l'entreprise n'a pas suivi pour refléter
ce changement, donc un programme de simplification est en
cours», a souligné un porte-parole
de BP. Le groupe estime avoir cédé
pour plus de 43 milliards de dollars d'actifs dans le cadre de cette
sévère cure d'amaigrissement,
Le Groupe doit supprimer des centaines d'emplois. (Photo > D. R.)
menée après l'explosion de sa plateforme pétrolière Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique
aux Etats-Unis en avril 2010. Cette
catastrophe a tué 11 personnes,
provoqué une gigantesque marée
noire et forcé BP à débourser 36,3
milliards de dollars jusqu'à présent en amende, compensations et
participation aux opérations de
nettoyage des côtes. Dans le cadre
Etats-Unis
La banque JPMorgan a besoin de 20
milliards de dollars selon la Fed
La Réserve fédérale américaine
(Fed) va demander aux grandes
banques de conserver des fonds
propres supplémentaires en rapport avec leurs risques, ce qui forcerait JPMorgan Chase à lever plus
de 20 milliards de dollars.
Le conseil d'administration de la
Fed a discuté mardi d'une nouvelle exigence de fonds propres
fondée sur les risques (risk-based
capital surcharge) qui concernerait huit grandes banques d'importance systémique.
Cette nouvelle règle prudentielle
vise «à atténuer les risques potentiels que les établissements financiers d'importance systémique
peuvent poser pour la stabilité financière et notre économie», a déclaré la présidente de la Fed, Janet
Yellen.
Selon le numéro deux de la Fed,
Stanley Fischer, JPMorgan est la
seule parmi les huit banques
concernées à ne pas atteindre
pour l'instant le niveau de capitaux requis par ce projet de règlementation.
«Je suis surpris que vous disiez
qu'aucune banque ne doive augmenter son capital. Ai-je bien com-
pris?», a demandé le vice-président de la Fed, Stanley Fischer à un
expert de la banque centrale lors
d'une réunion publique du conseil
d'administration du régulateur sur
la question.
«Pourtant, il manque 22 milliards
de dollars à une banque. C'est
assez impressionnant», a relevé
M. Fischer, précisant ensuite qu'il
s'agissait de JPMorgan «qui devra
finalement fournir davantage de
capital». Auparavant, en présentant la nouvelle initiative, des responsables de la Fed avaient indiqué que «la plupart» des huit
banques concernées étaient en
conformité avec la nouvelle règle
qui sera pleinement mise en vigueur en 2019. Il ne leur manquerait «collectivement que 21 milliards de dollars» pour respecter la
règle, avaient-ils indiqué avant l'intervention de Stanley Fischer.
Chez JPMorgan, on affirmait mardi
ne pas être surpris par un tel scénario, la banque s'attendant à devoir lever des fonds supplémentaires pour se conformer au nouveau critère.
de son programme de simplification, BP a passé en revue pendant
des mois certaines fonctions
comme l'informatique, les ressources humaines ou l'audit.
«Bien que l'environnement actuel
soit difficile, BP est bien placé pour
répondre et gérer son activité
amont sur le long terme», a par
ailleurs assuré mercredi Lamar
McKay, directeur général de
l'amont (exploration-production).
Compte tenu de la chute actuelle
des cours, BP indique aussi qu'il va
de nouveau passer en revue ses
prévisions de dépenses d'investissement pour l'année prochaine.
R. E.
Royaume-Uni
Le déficit commercial
au plus bas depuis sept mois
, Le déficit commercial est revenu en octobre à son niveau
le plus bas en sept mois, à la faveur d'une baisse des importations de pétrole et d'une légère
hausse des exportations, selon
des données officielles publiées
mercredi.
L'Office national de la statistique (ONS) a précisé mercredi
que ce déficit s'était établi à
9,620 milliards de livres (12,2
milliards d'euros) contre 10,5
milliards en septembre et un
consensus des économistes de
9,5 milliards.
Les exportations ont légèrement
augmenté pour atteindre 24,336
milliards de livres en octobre, à
la faveur de livraisons d'argent
à l'Inde, tandis que les importations ont reculé de près de
700 millions de livres.
Ce repli est surtout dû à une
baisse des importations de pétrole, évolution probablement
liée à un retour à la normale de
la production en mer du Nord,
qui avait été perturbée cet été
par des opérations de maintenance.
A lire sur Internet
www.lnr-dz.com
Wall Street en
ordre dispersé
Wall Street a fini en
ordre dispersé mardi,
les investisseurs
s'interrogeant sur les
conséquences de la
chute des cours du
pétrole et s'inquiétant
de la situation hors des
Etats-Unis: le Dow
Jones a perdu 0,29% et
le Nasdaq a gagné
0,54%. Selon des
résultats définitifs, le
Dow Jones Industrial
Average a cédé 51,28
points, à 17 801,2 points,
et le Nasdaq, a
dominante
technologique, a pris
25,78 points, à 4 766,47
points. L'indice élargi
S&P 500 a reculé de
0,02%, ou 0,49 point, à
2 059,82 points. Les
indices avaient tous
débuté nettement dans
le rouge, mais ils se sont
plus ou moins repris
dans l'après-midi.
Dopé par les valeurs
technologiques, le
Nasdaq a même fini
dans le vert. «Les
marchés ont encore de
la peine à évaluer si la
chute des prix du
pétrole est une bonne
ou une mauvaise chose
pour l'économie», a
souligné William Lynch
de Hinsdale Associated.
«C'est un peu incertain:
cela devrait stimuler la
consommation, mais
les valeurs de l'énergie
en ont pris un coup» ces
derniers jours. Même si
les prix du pétrole ont
légèrement rebondi
mardi, le cours du baril
de brut côté à New York
a atteint la veille son
plus bas depuis cinq
ans. De plus, «le
marché américain
regarde avec attention
la situation à
l'international», a
souligné Art Hogan, de
Wunderlich Securities.
La place new-yorkaise a
été refroidie par la
chute de plus de 5% de
la Bourse de Shanghai,
où l'annonce d'un
durcissement des règles
sur la manière dont les
investisseurs peuvent se
financer a précipité les
prises de bénéfices
après plusieurs séances
de hausse.
régions
INFOS
EXPRESS
La NR 5113
Samedi 13
8
d cembre 2014
L’ambassadeur Bernard Emié à Annaba
SIDI BEL-ABBÈS
La police déclare
la guerre aux
criminels
Dans le cadre d’un
programme sécuritaire
dans un objectif de
lutter contre la
criminalité de toutes ses
formes et permettre une
sécurité du citoyen et les
biens en général, les
services de la sureté de
wilaya de sidi bel abbés
ont lancé depuis
mercredi 10/12/2014 une
vaste compagne
touchant pratiquement
toute la ville favorisant
les point sensibles et
renommés par le
nombre de criminels et
le taux de criminalité
élevé. Plus de 120
individus ont été arrêtés
et transportés au siège
de la sureté pour
identification d’identité
et étude d’état. Ces
procédures ont permis
d’arrêter des individus
en état d’ébriété
avancée, encore de
découvrir certains
recherchés par la justice
pour déférents délits et
crimes, d’autres pour
implication dans des
affaires de possession de
drogue (kif traité) et port
d’arme blanche
prohibées. L’opération a
permis dans ce sillage
d’arrêter un groupe
d’individus avérés
recherchés par la justice
pour CBV sous le fait de
la menace avec armes
blanches.
Djillali T.
«Vous êtes le deuxième pays francophone
du monde»
, «Nous sommes une
troupe fraiche détachée
dans votre grand pays à la
tête de l’ambassade de
France à Alger, du consulat
générale et de l’institut
français d’Annaba dont je
connais l’activité et le
rayonnement que j’en
courage vivement ! » disait
le nouveau ambassadeur de
France Bernard Emie hier
lors de sa descente à
Annaba avant d’aller à la
basilique de saint augustin
de la ville .
Entre la France et l’Algérie il existe
d’ores et déjà beaucoup de projets
dans le domaine économique
comme explique l’ambassadeur de
France le projet de montage et à la
maintenance des rames de tramways
ce qui peut offrir une main d’œuvres
de 400 emplois pour cela une réunion est prévue au printemps 2015
à niveau ministérielle entre les deux
pays . Pour renforcer d’avantage la
coopération bilatérale , l’Algérie vient
d’inscrire dans sa priorité la réalisation de 200 logements préfabriqués
par une société française IBSE sous
contrat . Une réalisation d’un nouveau centre hospitalo-universitaire
est prévu à Constantine , une société
française aussi à décroché un contrat
avec l’Algérie dans le créneau des
traitements des déchets et des eaux
usées à Annaba et enfin une autre entreprise « Air-liquide » toujours française spécialisée dans le domaine
des gaz industriels pour la région de
Annaba . « la région de Annaba a des
liens très fort avec le nombre des
collectivités françaises dont le ju-
L’ambassadeur de France en Algérie. (Photo > D. R.)
melage réussi avec la ville de saint
Étienne en France et également une
coopération dense avec la ville de
dunkerque » indique l’intervenant .
Dans le domaine des études universitaires , c’est environ un chiffre de
900 dossiers qui ont été traités par
l’institut français en Algérie sachant
qu’il y’a 23000 étudiants algériens
en France. Mr Bernard Emie ajoute
«Vous êtes le 2 eme pays le plus francophone du monde avec 11 millions
de locuteurs en Algérie et Nous
avons une population française d’environ 7 milles ressortissants vivants
sur le sol algérien , un chiffre très significatif comme nous avons délivré
Relizane
Insalubrité au quartier Zitoune à Yell
,«Les résidents des
immeubles ne savent plus
à quel saint se vouer
surtout en cette période
ou la respiration est
devenue insupportable
avec les odeurs
nauséabondes des caves.
En effet Le problème de
l’évacuation des eaux
usées se pose avec acuité
dans nombre de nos
quartiers.
Les gens s’accoutument, de
guerre lasse, à ces relents
d’odeurs nauséabondes, à ces
ruissellements fétides, à ces
eaux malodorantes qui vous
prennent à la gorge et qui stagnent en plein milieu des immeubles et des quartiers. Les
habitants de quartier Zitoune,
dans la commune de Yellel,
confrontés à ce problème, réclament auprès des autorités
l’urgence de réaménager sérieusement le réseau d’évacuation des eaux usées. La situation traîne depuis de longues
années. Ce qui a porté fortement préjudice aux habitants.
On ne parle pas des désagréments multiples qui menacent la
santé des locataires.
Les bureaux de l’APC sont assaillis par des requêtes pressantes et des suppliques véhémentes pour régler le problème.
Sauf que la tactique du dos rond
et de la sourde oreille n‘est pas
faite pour améliorer le sort des
citoyens, qui demeurent toujours dans un environnement
pollué et malsain. Les autorités
locales sont instamment priées
d’inscrire ce quartier dans le
programme de développement
de la commune, dont les responsables affirment pourtant
que leur service a accompli une
étude sur tous les quartiers qui
requièrent un plan de réaménagement. Sauf que, jusqu’à présent, la difficulté n’a pas l’air
d’être traitée avec la célérité requise. Loin s’en faut.
N.-Malik
beaucoup de visa soit je précise 75
milles demandeurs avec 35 % d’augmentation par rapport 2013 » Dit-il .
Or, la part des marchés français en algérie est située à 12 % qui laisse positionner la France comme 1er investisseur étranger hors secteur des
hydrocarbures dans le pays et un
partenaire majeur avec un commerce bilatéral estimé à 13 milliards
d’euros.
Le stock des investissements français en algérie représente un montant de 2 à 3 milliards d’euros. Estime-t-on.
Oki Faouzi
Tissemsilt
Barrages : des taux
de remplissage appréciables
Le taux moyen de remplissage
des barrages de la wilaya de Tissemsilt a «sensiblement» augmenté
pour atteindre les 86% à la faveur
des fortes chutes de pluie qui se
sont abattues ces dernières 24
heures sur la région. Le barrage
de Koudiet Rosfa à commune de
Béni Chaib a accueilli près de
500.000 m3, celui de Bougara (Tissemsilt) plus de 148.000 m3, soit
son remplissage de 100 %. Le barrage de Derder relevant de la wilaya
d’Ain Defla, qui alimente la région
nord-est de la wilaya de Tissemsilt, s’est renforcé quant à lui d’un
apport de 22.000 m3. Le volume
global des eaux stockées dans les
barrages de la wilaya a atteint,
lundi, plus de 94 millions m3. Pour
rappel, que le barrage de Koudiet
Rosfa, d'une capacité de stockage
,
BRÉVE
Béjaïa
Pluies diluviennes
et dégâts minimes
72 heures de pluies accompagnées
de vents ont atteint plus de 100
mm et ont causé quelques dégâts
ici et là.
Effondrement d’un mur à Dar
Nacer, chute d’un arbre à Tichy et
quelques innondations
d’habitations à Bab El Oued et de
de 73 millions m3, est réalisé pour
alimenter 14 communes en eau potable et d'approvisionner leurs habitants pour une durée de cinq ans
en cas de sécheresse. Les quantités
d'eau stockées dans les retenues
collinaires et petits barrages de la
wilaya de Tissemsilt vont contribuer à irriguer de vastes étendues
de terres agricoles au cours de la
prochaine campagne agricole, notamment les grandes cultures telles
que les céréales, selon la même
source qui a précisé que les quantités de précipitations relevées au
cours de ces derniers jours dans la
wilaya de Tissemsilt varient entre
20 et 22 mm.
Abdenour
VoirsurInternet
www.lnr-dz.com
routes à la cité Adrar, Sidi Ali
Labhar, à cause, faut-il le signaler,
des caniveaux bouchés. La
situation a été très vite reprise en
main par les services de l’ONA. Les
routes sont redevenues praticables
dès mercredi matin à l’exception
des communes de Chellata et Ighil
Ali où les chutes de neige ont
continué d’obstruer les passages.
La neige qui a atteint 20 cm a été
déblayée également dans la
matinée libérant les voies aux
automobilistes.
B. M.-O.
9
La NR 5113 – Samedi 13 décembre 2014
régions
Skikda : appel à réunir des témoignages
sur les chefs de la Wilaya II historique
Béjaïa
Une session de l’APW
controversée
, Alors qu’une session ordinaire de
l’APW devait se tenir
le 8 décembre avec
pour menu des travaux de deux secteurs
névralgiques du foncier et de l’hydraulique, une majorité
constituée de 23 élus
l’ont poussée à l’impasse. La déclaration
qui nous a été remise
regroupe quatre partis: le RCD, le FLN, le
RND et le FS constituant ainsi un bloc
contre le FFS accusé
de tous les maux et
en outre à deux années de non gestion,
crise de fonctionnement, retards mais
aussi de faux et clientelisme.
Pour maintenir sa majorité,
des procurations fictives
(faxées…) sont prises en
compte, autant pour des
commission à l’exemple de
celle de la santé qui n’a pas
fonctionné depuis 8 mois
ou qui établit ses PV en catimini, ou en change les
contenus pour les deux
autres, dira l’un des frondeurs en conférence tenue
par les boycotteurs. L’autre
anomalie relevée et qui a
persisté jusqu’à ce jour,
c’est la non application du
règlement intérieur type,
maintenant de fait un ancien règlement et en leurs
fonctions des présidents de
commissions en totale ca-
Les participants au 9e Colloque international sur l’histoire de la
Révolution, consacré, cette année à Skikda, au chahid Zighoud
Youcef, ont appelé, jeudi au terme de leurs travaux, à réunir des
témoignages vivants sur les chefs de la wilaya II historique.
(Photo > D. R. )
Le colonialisme voulait réduire
au silence les mosquées
ducité ou illégitimité selon
l’animateur de la conférence. Outre les dysfonctionnement soulevés et qui
sont à l’origine de tous les
retards, l’APW actuelle n’a
su gérer que le 914 (sport,
social, loisirs), déclarera un
élu qui ajoutera que tous
les projets structurants
sont bloqués. La conférence de presse qui aura
été une session dans la session, aura été porteuse
d’accusations gravissimes à
l’encontre de ce qu’ils désignent par l’actuelle minorité. Désormais, dira un élu,
«c’est nous qui comman-
dons et rien ne se fera sans
nous. Enfin, un élu apportera une précision sur le
boycott qui, dira-t-il, est un
message à la population et
non pas un soutien au wali
comme prétendu par certains qui affirment que
nous avons boycotté car
incapables de fournir nos
travaux à la session… un
pur mensonge bien entendu». Dans cinq jours,
un appel à la deuxième session sera lancé et autant
prévoir qu’elle sera houleuse. Les boycotteurs qui
répondront présents valideront-ils les travaux ou
plongeront-ils encore l’assemblée vers d’autres retards comme celui du budget primitif non adopté à
ce jou ?
Quoi qu’il en soit, l’assemblée devrait se conformer
aux textes et envisager
pour des sessions à venir
des changements notamment à la tête des trois
commissions, aménagement, TIC et sport culture
social, c’est le nœud gardien et l’esprit même de
cette revendication houleuse. Rendez-vous donc
pour damain.
Le colonialisme, conscient de l’apport des mosquées dans
le mouvement nationaliste, s’est de tout temps employé à
les réduire au silence, a-t-on souligné, jeudi à Jijel, lors d’une
conférence consacrée au rôle des mosquées durant la
période coloniale. (Photo > D. R. )
Nécessité de respecter les normes de
réalisation des infrastructures routières
B. M.-O.
Bouira
294 foyers raccordés au gaz naturel
A l’occasion de la célébration du 54e anniversaire des manifestations
du 11 Décembre 1960
pour l’indépendance de
l’Algérie, le wali de Bouira
Nasser Maaskri s’est
rendu dans plusieurs localités de la wilaya. Dans
une autre visite d’inspection et de travail, il procédera à la mise en service
du gaz naturel au profit
de 294 foyers dans la lo-
calité de Maakassi, commune d’El-Esnam. Sur
place, comme lors de ses
multiples sorties, le wali
a été accosté par les citoyens pour lui faire part
de leur désarroi notamment par rapport au
manque d’eau potable, le
transport scolaire pour
les écoliers, l’internet,
etc.. A Haizer, le wali s’est
rendu dans les localités
de Guentour et Slim où il
devait procéder au coup
d’envoi des travaux de
raccordement en gaz naturel au profit de près de
600 foyers, il fera la même
chose au niveau de Draâ
El-Khemis, commune de
Bouira au profit de 274
foyers; le délai de réalisation des deux projets
est de 10 mois. Le wali insistera sur la qualité des
travaux, l’implication des
autorités locales et ci-
toyens pour éviter les oppositions afin de livrer le
projet à temps. Pour le
premier magistrat de la
wilaya qui suit de près
tous les projets de développement de la wilaya, le
taux de pénétration aujourd’hui est de 64% à
l’échelle de wilaya. L’objectif, c’est d’atteindre les
80% le premier trimestre
de l’année 2015.
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a appelé, jeudi
depuis Ouargla, au respect des normes techniques dans
l’exécution des projets d’infrastructures routières. (Photo > D. R. )
Olive : démarche pour une
labellisation de la variété «Sigoise»
M. A.
Blida
Commémoration du 11 Décembre
La commémoration des
manifestations du 11 Décembre 60, a été caractérisée à Blida sous le signe
du souvenir et du recueillement. Ainsi, après
le rassemblement des autorités civiles et militaires
et des membres de la fa-
mille révolutionnaire au
siège de la wilaya, le cortége s’est ébranlé vers le
cimetière des martyrs où
a eu lieu le dépôt de gerbe
de fleurs suivi de la lecture de la Fatiha. A l’occasion de cette journée, les
familles des gardes com-
munaux victimes du terrorisme, ont été honorées
au cours d’une cérémonie
organisée au niveau de la
résidence universitaire. Il
convient de souligner que
le programme de cet évènement, prévoyait par
ailleurs d’autres cérémo-
nie telles que l’ouverture
d’un bureau de poste à
Amroussa, la pose de la
première pierre de
construction d’un groupe
de 60 logements et l’inauguration d’un CEM à Boufarik.
A.-B. M.
Une démarche a été entamée avec l’Union européenne (UE) pour
la labellisation de la variété d'olive de table «Sigoise», qui fait la
réputation de la région de Sig dans la wilaya de Mascara.
(Photo > D. R. )
idées
10
La NR 5113 - Samedi 13 décembre 2014
Les droits de l’Homme aux Emirats arabes unis
«Un état préocupant»
, Le Centre international pour la
justice et les droits de l'Homme –
CIJDH, collectif international de
quinze ONG, a organisé lundi 8
décembre au Club Suisse de la
Presse à Genève, une conférence
de presse devant un public clairsemé. Seuls quatre à cinq journalistes de la presse écrite étaient
présents et les médias audio-visuels n'ont pas fait le déplacement tant l’événement semblait
ne pas être de première importance. D'ailleurs, très peu de questions ont été posées par l'auditoire.
Des personnalités arabes connues dans le
milieu de la protection des droit de
l'Homme ont participé à cette conférence
telle Mme Safwa Aïssa, présidente du
Centre international pour la justice et les
droits de l’Homme (CIJDH), Khaled Aguili,
président de solidarité libyenne, Mme Khadidja Nemar, responsable juridique d’Al-Karama pour la région Golfe et Mme Amel
Chowa, épouse de M. Amer Chowa, détenu aux Emirats arabes unis.
Après les salutations d’usage formulées
par Guy Mettan, le directeur exécutif du
Club Suisse de la Presse qui s'est très vite
éclipsé de la tribune, la parole est donnée
à Mme Safwa Aïssa. Sans introduction particulière, elle a dressé un état des lieux
des droits de l’Homme au Émirats arabes
unis. La présidente du CIJJH les a qualifiés
de détériorés et inhumains tant le nombre
de détenus, souvent tenu au secret et sans
jugement, ne cesse d’augmenter que ce
soit parmi les ressortissants émiratis ou de
résidents étrangers dans ce pays. «Nous
avons organisé cette conférence de presse
pour rendre publique la déclaration des
quinze organisations des droits de
l’Homme qui se sont constituées en collectif en septembre 2014 afin d’attirer l'attention de l’opinion internationale sur ce
qu’endurent les 204 détenus d’opinion.
Parmi eux 68 émiratis emprisonnés pour
avoir critiqué le régime sur les réseaux sociaux ou ayant fait des déclarations critiquant le régime auprès des représentants
des Nations unies chargés des droits de
l’Homme!»
Mme Aïssa évoquera également le cas des
disparus qui n’ont plus donné signe de vie
et qui semble-t-il sont internés dans des prisons inconnues et non répertoriées pas le
ministère de la Justice émirati. Ainsi, elle
parlera de deux jeunes Qataris, Youssef
Abdul Samad Abdul Ghani Mullah, 30 ans
et Hamad Mohammed Ali Hamadi, 33 ans.
Ils ne sont plus en contact avec leurs parents depuis des semaines. Safwa Aïssa
évoquera aussi le cas de ce jeune émirati
Osama Al-Najjar qui a été arrêté et
condamné à trois ans de prison pour avoir
critiqué le régime sur twitter. Son père,
Hussein Al-Najjar a également été incarcéré pour délit d’opinion. «Les Émirats
arabes unis sont membres du Conseil des
droits de l’Homme de l’ONU et je suis très
étonnée que ce pays ne respecte pas ses
engagements internationaux. Il doit
d'ailleurs, au plus tôt lever ses réserves
sur la convention sur la torture qu’il a signée!». L'auditrice critiquera la dernière
loi promulguée par les Émirats en vue dedurcir la lutte antiterroriste. Elle qualifia
cette loi d’anti-démocratique puisqu’elle
renforce, selon elle, le sentiment de peur et
de répression au sein de la population de
ce pays.
Dans une intervention courte, Khaled Aguili
a souligné toute son inquiétude et sa préoccupation concernant l'arrestation de
trente ressortissants libyens parmi eux
neuf hommes d'affaires au mois d'août dernier. L'ONG Humans Rights est sans nouvelles concernant ces détenus malgré ses
demandes officielles réitérées auprès des
autorités émiraties.
Quant à Mme Khadidja Nemar, la chargée
juridique de l'ONG Al-Karama et responsable des affaires concernant la région du
Golfe, elle n’a eu aucune hésitation à déclarer que «C’est le règne des services secrets qui dictent au gouvernement émirati
les lois et les mesures répressives qu'ils décident sans concertation aucune. D’ailleurs,
ces services recourent de plus en plus à la
détention au secret et le contrôle systématique de la population!»
Pour Mme Nemar, les Émirats arabes unis
mènent une politique de répression qui va
à l'encontre du respect du droit international en matière de protection et de respect
des droits de l'Homme. «Dans ce pays, il
existe au moins deux prisons secrètes où
croupissent des «disparus». Dans ces geôles
clandestines, ils sont interrogés et torturés
en permanence. Les «disparus» ne réapparaissent par enchantement qu'après
avoir signé des «aveux forcés» qui permettent à la justice émiratie de les condamner
à de lourdes peines de prison.»
Concernant la dernière condamnation à
trois de prison du jeune Osama Al-Najjar
pour avoir twitté sur les réseaux sociaux en
réaction de la condamnation de son père
Hussein Al-Najjar, inculpé dans l'affaire
UAE94, Mme Nemar a l’intime conviction
que «ce jeune de 25 ans a subi cette lourde
peine non pas à cause de son tweet mais
parce que il a rencontré Mme Gabriella
Nols, le rapporteur spécial aux Nations
unies, acte considéré comme impardonnable par les services secrets de ce pays!»
A une question d'un journaliste qui relevait
que l'ONG Al-Karama instruisait beaucoup
de dossiers concernant des ressortissants
des Émirats arabes unis et de l'Arabie Saoudite sans grande préoccupation pour les
Khaled Aguili a souligné toute son inquiétude
et sa préoccupation concernant l'arrestation de trente
ressortissants libyens parmi eux neuf hommes d'affaires
au mois d'août dernier.
autres pays du Golfe et plus particulièrement le Qatar, pays de la région régulièrement critiqué par le médias internationaux, Mme Khadidja Nemar a répondu
«Dans la liste des personnes détenues dans
les Émirats arabes unis que nous avons
rendu publique, nous citons les noms de citoyens qataris. Mais si vous voulez parler
de détenus qataris dans leur propre pays,
je citerai à titre d'exemple le cas du poète
Mohammed Al-Ajami, alias Ibn Al-Dhib
condamné à quinze ans de prison. Rarement notre organisation a été saisie de
plaintes circonstanciées venues du Qatar.
L'ONG Al-Karama n'instruit ses dossiers à
charge que sur des bases objectives et documentées sans se soucier de politique
étrangère ou régionale !»
Mme Khadidja Nemar terminera son propos en soulignant que la loi antiterroriste
promulguée en août 2014 «est une loi qui
vise à criminaliser l'action de l'opposition
et à la banalisation de la peine de mort.
D'ailleurs, la liste des organisations classées
comme «terroristes par le Conseil des ministres, non reconnues par le gouvernement de Suède, prouve la volonté du régime à réprimer les voix libres et modérées!» Et en conclusion, elle rappela aux
présents que près de 204 détenus se trouvent dans les prisons émiraties et ce, depuis le procès d'opinion du groupe
«UAE94», en juillet 2013.
A la fin de la conférence de presse, Mme
Amel Chowa, épouse de M. Amer Chowa
détenu au Émirats arabes unis, a pris la parole et a lu un long discours en anglais
pour relater l'histoire de l'arrestation et
de l'emprisonnement abusif de son mari
d'origine palestinienne et citoyen de nationalité turque.
Mustapha Kaouah
Voir sur Internet
www.lnr-dz.com
culture
13
La NR 5113 - Samedi 13 décembre 2014
Festival international d'art contemporain
Immersion dans la Techné au MaMa
,Le MaMa devient
pendant tout le dernier
mois de l'année 2014, le
temple de la Techné (art
du designer).
C'est en effet à l'occasion de la
6e édition du Festival international d'art contemporain (FIAC) que
M. Mohammed Djehiche, directeur du MaMa et commissaire du
festival, et M. Hellal Zoubir, artiste plasticien, designer et ancien professeur à l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger,
commissaire de l'exposition, nous
ont «designé» un festival de design, nous donnant l'opportunité
privilégiée d'assimiler, autant que
faire se peut, le sens de ce terme
magique et quelque peu mystérieux au regard du regardeur
lambda. Ils l'ont fait de façon magistrale en appariant la démarche
pédagogique et la dimension
spectaculaire (événementielle),
y ajoutant la transcendance du
pragmatisme interactionnel
d'opérateurs issus de divers milieux (artistique, universitaire,
scolaire, artisanal, éditorial entre
autres). Sans oublier la plus-value
scientifique qu'un tel événement
requiert, à savoir les deux conférences animées par deux signatures éminentes de la scène culturelle française, M. Yves Michaud, ancien directeur de l'Ecole
des beaux-arts de Paris, universitaire (Paris 1 Sorbonne) et critique d'art, et M. Olivier Bergeron, technologue créatif dont le
métier consiste, comme il a su si
bien nous l'expliquer, à « décloisonner les métiers et faire les
ponts entre les technologies et
les équipes créatives via une
veille constante et un management projet rendant leur utilisation créative et réalis- te », sans
compter les références professionnelles qui meublent son CV
utilement insérées dans le dossier de presse remis à l'assistance.
Dessine-moi le design
Cette demande «saint-exupérienne» a été magistralement honorée par les maîtres d'œuvre de
cette exposition qui ont pris à
bras- le-corps une tâche assez
ardue : illustrer ce mot anglais
qui, dans l'acception qu'en fait le
profane en général, s'arrête à une
image plus ou moins restrictive
d'une définition réduite à l'objet et
à sa fonction. Image bien éloignée
de celle liée à son évolution récente et à sa rapide diversification
faisant du design un langage
contemporain qui a «contaminé»
aussi bien l'industrie que l'architecture, l'environnement, la publicité, le graphisme, le luxe, les
arts culinaires etc., si bien qu'on
a l'impression d'assister à une
sorte de «designité aiguë» qui
n'épargne aucun secteur de l'économie et de la vie sociale. Et pour
illustrer nos propos, c'est au commissaire du FIAC, M. Mohammed
Djehiche, que nous nous référons
: « A l'origine, le design était lié à
l'industrialisation et ne concernait que des catégories d'objets
variés et souvent disparates. De
nos jours, il est considéré comme
un outil stratégique et comme le
moteur de la création, de l'innovation et de la consommation car,
dans une large proportion, il engage l'avenir de l'entreprise économique ». On pourrait y ajouter
que le Design apporte « un supplément d'âme » aux choses que
nous fréquentons chaque jour
ainsi qu'à tout ce qui meuble
notre quotidienneté.
Deux conférences XXL
Les deux conférences programmées ont eu lieu le 3/12/2014,
veille du vernissage du FIAC 2014.
Elles ont été délocalisées dans
les locaux de la Cinémathèque,
institution voisine du MaMa.
Le premier conférencier, M. Yves
Michaud, un observateur perspicace et reconnu de ce qui se
passe dans la planète création artistique, apporte un éclairage pertinent à la question que pose Hellal Zoubir, modérateur dans un
texte inséré dans le catalogue : «
Que comprenons-nous du design
? A cause d'un malentendu sur
sa définition et sur son rôle, ne
cesse-t-il pas de nous entraîner
dans un large spectre pour mieux
nous dérouter et nous révéler sa
dimension infinie ? » Cette dimension infinie est décortiquée par le
conférencier qui nous en fait une
pertinente approche historique
et analytique embrassant une période allant de 1830 à nos jours,
depuis le temps où la notion d'art,
et donc d'artiste, s'appliquait à
la poésie, détrônée progressivement par la peinture, puis la musique et l'opéra, ce dernier étant
qualifié d'art total. Cette hiérarchisation évolutive des arts majeurs
marquante ne tarda pas à être
imitée par celle des arts mineurs
introduite de façon résolue dès la
découverte révolutionnaire, pour
l'époque, du papier peint. L'intervenant fixe à 1830 l'année de naissance du design en Grande-Bretagne alors qu'en France on parlait d'art décoratif et en Allemagne
de « mise en forme». L'exposition
de Londres de 1851 a permis
d'évaluer et de comparer les industries des pays européens et
des Etats-Unis, sans oublier que,
dans un autre cadre, les pays de
l'Est européen affichaient leur
conception et leurs propres paradigmes dans le domaine.
Le conférencier passe ensuite à la
période contemporaine où la demande esthétique a fait évoluer le
design au gré des progrès technologiques révolutionnaires qui caractérisent les périodes modernes et postmodernes. Poursuivant sa conférence qu'il a
explicitement titrée «La nouvelle
vogue du design», il explique la
progression envahissante du design à travers tous les secteurs et
illustre ses propos par des
exemples de formats devenus de
plus en plus courants. Il n'hésite
pas à émailler son discours de
termes techniques dont il s'empresse de donner la définition
comme par exemple «design audelà du visible», «design d'ambiance, de confort, etc.). Il se plaît
à user de néologismes pour préciser sa pensée comme «artéisation», «ambiantisation», etc. On
se rend alors à l'évidence qu'au
gré de l'évolution galopante de la
mondialisation, tout se robotise,
se numérise, s'ergonomise, s'esthétise, se gigantise, se nanoïse,
se technologise, se transdisciplinarise, se transtechnologise… En
un mot, tout tend à se designiser
aussi.
Le second conférencier, Olivier
Bergeron, est un «technologue
créatif, développeur, directeur de
projet, spécialiste en design sensoriel, en management de créatifs
designers, d'ingénieurs programmation électronique et en management médiation innovation».
Sa conférence aborde la thématique de la médiation sur l'innovation. Il s'est penché tout au long
de son discours sur l'émergence
de la capacité de créer différemment. Il a déployé à cet effet de
manière très pédagogique toute
une terminologie afférente à son
sujet : intelligence artificielle,
beauté connectée, mobilité, application 3D, vie connectée (prise
de contrôle de la sécurité),
contrôle et distribution managé-
riale d'espace, design d'expérience (immersif), bâtiment
connecté, application sensuelle
et climatique, design de service et
d'interface, réalité augmentée esthétique, architecturale et événementielle. Olivier Bergeron s'est
révélé être tout au long de son
intervention, un véritable technologue du dépliage pédagogique
de tout ce qu'implique la vie dans
une civilisation du tout technologique, du tout design en quelque
sorte, peut-on dire. Pour revenir
à une définition du design beaucoup moins abrupte, n'est-il pas
opportun, une seconde fois, de
citer Mohammed Djehiche pour
qui «la définition simple du design pourrait se limiter à l'action
d'aborder des problèmes observés autour de soi et à leur apporter des solutions intelligentes tout
en gardant à l'esprit que le beau
peut servir l'utile et vice-versa».
Tout simplement !
Désigne-moi quinze designers
Ils sont quinze et ne forment pas
une équipe de rugby. Ils sont
quinze et ont pour tâche de nous
dessiner du design. Ils sont onze
Algériens et quatre invités de
pays amis. Ils ont travaillé chez
nous, en Algérie, avec les moyens
matériels mis à leur disposition et
avec l'aide d'artisans, d'artistes,
d'étudiants ou de lycéens détachés auprès d'eux. Ils ont apprêté
dans les délais impartis leurs
œuvres qu'ils présentent à l'exposition du FIAC 2014. Outre la gageure de réaliser en un temps fixé
des œuvres avec des collaborateurs qu'ils ne connaissaient pas
au préalable, ils ont avant tout
vécu une expérience enrichissante de découverte de l'autre.
On leur a donné à faire quelque
chose ensemble, ils l'ont fait avec
amour et ont apprécié le « faire ensemble », un faire devenu au bout
du compte savoir-faire. Ils ont
tous rallié le MaMa, ce 4 décembre 2014, à 18 heures, pour
apprécier le résultat dans les regards émerveillés des très nombreux invités et visiteurs. Un travail qui a parlé ce jour-là et parlera longtemps aux regardeurs.
De quoi ? De la Techné, l'art du designer. L'art de nos quinze artistes
qui sont : Amine Belkebir avec
ses «Table et tabourets Verda» en
Forex laqué, Walid Bouchouchi
avec sa «Shita» en matériaux divers, Walid Drouch avec sa chaise
«Le trône» en plexiglas, bois
tourné, feuille d'or et tissus matelassés, Samir Hamiane avec ses «
Lampe et lus-tre », en céramique
et verre, Saïd Issad avec sa
«Chaise mante» en résine, Mourad
Krinah avec son papier peint (tirage numérique sur papier), Hicham Lahlou, un designer marocain, avec son «Banc Africa urbana», en résine de po-lyester,
Leila Mammeri avec son «Tifrat»
en bois vernis, plexiglas et métal,
Messaoud Idir avec «MW» en
acier, tôle, cuir et bois, Hamed
Ouattara, un designer burkinabé,
avec son «Mobilier métallique «à
base de mobilier de rebut récupéré, Mohamed Ourad avec sa
«Valse de vases) en résine polyester stratifié de fibre de verre, Bertrand Planes, un designer français avec son « Bumpit Alger» en
mobilier de récupération, peinture blanche et vidéo projection»,
Neila Rahil avec «W-Light, lampadaires en métal et en béton, Johann Van Der Schiff, designer sudafricain avec ses « Community
punching bags (C.P.B.S.), Radia
Zitouni avec ses «Buchettes» en
plexiglas, bois, forex, laine et
mousse.
Immersion dans «Baba Salem,
Yasmine» de Cherif Medjeber
dit Cherif
Le clou de ce FIAC 2014 prend
l'allure d'un festival dans le festival. Il est l'œuvre de Cherif Medjeber, le 16e artiste intervenant,
dont la monstration a clôturé en
apothéose un geste culturel qui
ne s'estompera pas de sitôt des
mémoires. Cherif est une star du
design international ; certaines
de ses créations figurent dans la
collection du mythique musée
Guggenheim de New York, sans
compter toutes celles acquises
par d'autres institutions toutes
aussi prestigieuses de par le
monde. En cette fin d'après-midi
du 14/12/2014, cette œuvre événementielle a occupé l'espace et le
temps. Conviviale, festive, interactive, elle nous a donné l'opportunité jusqu'à une heure avancée
de la soirée, de nous immerger
dans un happening sublimement
«designé» par un plasticien qui a
su transfigurer les lieux». Un bain
visuel vaillamment animé par un
groupe de musique identitaire
Gnaoua, celui-là même qui a inspiré le titre de l'œuvre «Baba
Salem. Yasmine. Souvenir d'enfance». Groupe qui s'est illustré
par une énergique spontanéité
sous l'œil admiratif et complice
d'un groupe de « Femmes d'Alger» judicieusement «enhaïkées»
et délicieusement cadencées par
l'expertise chorégraphique de
quelques artistes bien inspirés.
Nous extirpant subrepticement
de cette sympathique manifestation empreinte d'une patrimoniale
poésie que peu de mots peuvent
décrire, nous avons pu apprécier
quelques créations de Cherif qui
meublent alentour l'espace muséal, notamment une console
conjuguant à merveille la matière
et la forme (bois exotique, cuivre,
verre) ainsi qu'une paire d'appliques sublimement représentatives des repères iconiques pariétaux du Tassili. Nous avons pu
également évaluer l'envergure
que peut revêtir le design quand
on décide d'en faire une poétique
identitaire. C'est ce que Cherif décline à merveille, illustrant tout
autant les arcanes de la transversalité quand elle est chantée en
design.
Mohamed Massen
Artiste plasticien-critique d'art
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La NR 5113 - Samedi 13 décembre 2014
santé
INFO
EXPRESS
Diabète de
type 1 : le rôle
d'un gène mieux
compris
Les chercheurs espèrent
aboutir à la mise au point
d'un traitement agissant
sur ce gène impliqué dans
la sécrétion d'insuline en
réponse à la glycémie.
Le diabète de type 1, dit
aussi diabète
insulinodépendant, touche
un nombre sans cesse
croissant de jeunes
enfants. Selon une étude
finlandaise publiée en juin
dernier, son incidence a
augmenté de 2,8 à 4% par
an entre 1990 et 2008,
avant une probable
stabilisation. Une tendance
identique a été observée
aux États-Unis, chez les
jeunes Blancs, qu'ils soient
ou non d'origine
hispanique. Et ce type de
diabète, même
correctement équilibré par
un traitement parfaitement
adapté, est responsable
d'un doublement du taux
de mortalité par rapport à
celui de la population
générale. Le risque
s'aggrave évidemment avec
le déséquilibre de la
glycémie (le taux de sucre
dans le sang), selon une
très récente étude
suédoise.
Lutte anticancer
Dotation prochaine du CHU Oran de deux
accélérateurs linéaires de radiothérapie
, Le centre hospitalouniversitaire d’Oran
(CHUO) sera doté, l’année
prochaine, de deux
accélérateurs linéaires de
radiothérapie au profit des
malades cancéreux, a-t-on
appris du directeur général
de cet établissement de
santé.
Ces équipements, qui seront installés au service de radiologie qui
a bénéficié d’une opération d'extension et de réhabilitation, assureront une prise en charge à une
centaine de personnes atteintes
du cancer par jour, a indiqué Benali
Bouhadjar, en marge des 16es journées du registre du cancer, ouvertes mercredi à Oran. Une fois
ces appareils de haute technologie
mis en service, les patients soumis à une radiothérapie pourront
se présenter munis d'une décision
médicale et se faire traiter le jour
même, sans prendre de rendezvous qui dépassaient parfois 45
jours, a ajouté le même responsable, soulignant que l'objectif du
CHU Oran est de réduire la durée
des rendez-vous et par conséquent
épargner au malade une longue attente. Ces acquis interviennent en
application de la décision du mi-
nistre de la Santé, de la Population
et de la Réforme hospitalière dans
le cadre d’une action d’urgence,
qui sera concrétisée en 2015, a encore souligné le directeur général
du Chuo. Pour sa part, le président du conseil scientifique du
Chuo, le professeur Berrabah
Yahia, a affirmé que l’acquisition
d'un tel matériel «très coûteux»
vise à «développer la santé, mieux
prendre en charge les malades et à
permettre aux services de radiologie et d'oncologie et au laboratoire de recherche de cet établissement de devenir un pôle national
de traitement du cancer».
Les 16es journées du registre du
cancer vise à évaluer les résultats
de l'opération de collecte des données au titre du registre du cancer d’Oran et pour le réseau régional de l’Ouest, selon le professeur Fouatih Zoubir, chef de
service épidémiologie et de médecine préventive au CHUO. Organisée par le service d’épidémiologie et de médecine préventive
du CHU d’Oran, la faculté de médecine et le laboratoire de contrôle
du cancer, en collaboration avec
les épidémiologies de l’Ouest du
pays, cette rencontre a pour objectif de mettre au point le registre
du cancer officialisé par le ministère de tutelle, a-t-il ajouté.
B O N À S AV O I R
Tous les moyens sont mobilisés pour une bonne
prise en charge des cas déclarés du sida
Tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés pour une bonne prise en charge des cas
déclarés de sida, à l'échelle nationale, a indiqué, jeudi à Alger, le directeur général de l'Institut Pasteur,
Kamel Kezzal. Intervenant lors de la première journée d'étude sur le sida, organisée par l'Institut
Pasteur, le Pr Kezzal a indiqué que toute la chaîne de soins, comprenant le dépistage, le diagnostic et le
traitement, est «opérationnelle», en vue d'assurer un «bon suivi» des malades.
A cet effet, les malades recensés sont pris en charge et traités dans des centres de référence, à l'instar de
celui d'El-Kettar, a-t-il ajouté, précisant que les médicaments sont «disponibles» et qu'aucune pénurie
en antirétroviraux «n'a été enregistrée cette année».
Dans ce contexte, le DG de l'Institut Pasteur a souligné que son établissement travaille «en étroite
collaboration» avec le ministère de la Santé, soulignant que toutes les données sur les cas avérés de
sida et d'autres maladies infectieuses «sont systématiquement transmises à la tutelle».
Pour ce faire, il a cité le rôle «important» du laboratoire de haute sécurité (P3) de Sidi Fredj, en vue de
«faire face aux virus hautement pathogènes comme le sida, l'Ebola, les coronavirus et autres».
S'exprimant sur l'avancement de la recherche, le même responsable a noté que l'Institut Pasteur «travaille en réseau avec les 31 instituts Pasteur dans le
monde pour développer de nouveaux traitements et thérapeutiques destinés à combattre la maladie infectieuse». Par ailleurs, l'Institut Pasteur veille, selon
son premier responsable, à la sécurisation et à la disponibilité des vaccins et des sérums destinés aux traitements des maladies infectieuses.
A ce propos, un programme national a été lancé par le ministère de la Santé, afin de créer un pôle d'industrie, au niveau du même Institut, dans le domaine
de la production vaccinale.
Ebola
Plus de 6 500 décès en Afrique de l'Ouest
, La fièvre Ebola a fait 6 533 morts sur
un total de 18 118 infections recensées
dans les pays les plus touchés d'Afrique
de l'Ouest, a indiqué jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un
nouveau bilan. Il y a eu 1 857 cas mortels en Sierra Leone, 3 222 décès au Li-
beria et 1 454 en Guinée, selon les derniers chiffres de l'Organisation onusienne. Au Mali, l'épidémie a fait au total
6 morts sur huit cas enregistrés, parmi
eux sept ont été confirmés. Le taux de
létalité dans les trois pays les plus affectés reste élevé à 76 %, alors que chez
les patients hospitalisés, le taux n'est
que de 61%. Le bilan au Nigeria et au Sénégal reste inchangé depuis deux mois,
avec 20 cas dont 8 mortels au Nigeria et
un cas au Sénégal, un étudiant guinéen
dont la guérison a été annoncée le 10
septembre.
22
La NR 5113 – Samedi 13 décembre 2014
sport
CAN-2015
Les regrets des Marocains
,Le président de la Confédération africaine de football, Issa
Hayatou, sera au Maroc dès mercredi prochain 17 décembre, et ce
jusqu’au jour de la finale du Mondial des clubs, soit le 20 décembre.
Sa visite portera la casquette de vice-président de la FIFA et non en qualité de président de la CAF… pas question de remettre sur le tapis rouge, le dossier de la
CAN-2015. Pour lui, il est définitivement
clos.
Une rencontre réunira la CAF et la Fédération marocaine au Caire, après la fin du
Mondial des clubs, donc bien avant le
début de la CAN. On cherchera d’ici là,
dans les casiers de la Fédération, quelques
idées qui puissent permettre de justifier
une fois de plus, le pourquoi du refus
d’abriter la CAN afin d’éviter les sanctions
financières mais cela semble inutile.
Issa Hayatou sera au Maroc et évitera de
débattre de ce sujet. Même les médias ont
été appelés à la rescousse pour tenter à travers leurs écrits de déstabiliser la CAN2015. Il ne se passe pas un jour sans des
commentaires qui viennent gonfler le dossier pour tenter d’alerter les joueurs professionnels sur l’état des lieux des stades.
«Le choix de la Guinée équatoriale est hasardeux, avec des stades lilliputiens et une
Qu’en est-il désormais des relations entre le Maroc et la CAF ? (Photo > D. R.)
préparation douteuse, à quelques semaines du début de la compétition, au regard de cela, Issa Hayatou paraît comme
voulant ménager le Maroc mais la réponse
finale sera connue dans quelques semaines, c’est le point de vue d’un média
marocain qui n’avait pas hésité à orienter
ses projeteurs sur le président de la FAF en
ces termes : «bien que l’Algérie dispose
de moyens d’organiser une CAN au pied
levé, son gouvernement a refusé l’offre de
la CAF en solidarité avec les Marocains,
soucieux de ne pas heurter les sentiments
de ces derniers. Une réaction sentimentale, en quelque sorte… sachant qu’il était
de l’intérêt des Algériens de venir disputer
la CAN au Maroc, car pour cette édition,
leur sélection est un sérieux candidat au
titre». Voilà qui est dit, il fallait en somme
décrypter les propos de cette presse pour
comprendre que l’Algérie était solidaire
avec le Maroc dans le cadre de la CAN2015. L’autre version qui est celle de Berraf, le président du COA, il aurait reconnu,
selon les médias marocains que : «Berraf estime qu’il existe des motifs plus économiques que sanitaires dans la démarche de
Rabat, et suggère aussi que le Maroc aurait
eu une certaine appréhension à tenir les délais, car son équipe n’est toujours pas
prête et que les autorités pourraient
craindre des mouvements de foule en cas
de disqualification prématurée de leur sélection».
La véritable raison serait bien signée par
Berraf, mais le dernier mot revient à Hayatou qui rappelle : «Nous allons appliquer le
règlement, c’est-à-dire une élimination des
deux prochaines éditions de la CAN. Il y
aura aussi le préjudice financier et moral
à calculer. Il n’y a pas Ebola au Maroc ! Le
pays accepte d’ailleurs d’organiser le championnat du monde des clubs, mais pas la
CAN ? Cela fâche les populations africaines.
Qui peut le comprendre ? Si nous enlevons cette CAN, ça va être une porte ouverte pour d’autres pays. Nous n’aurions
plus de sponsors, plus de crédibilité. On
doit tenir compte de cela, et l’Afrique sera
ridiculisée».
Il y a bien des regrets qui ressemblent à des
tatouages, pas facile à enlever.
H. Hichem
Violence
Quand le football tue en République démocratique
du Congo
,Brillamment qualifiée pour la CAN, la
République démocratique du Congo
souffre pourtant d’un football gangréné
par la violence dans les stades. Ces dernières semaines, trois supporters ont
trouvé la mort dans de terribles affrontements en marge de rencontres du championnat. Malgré les remontrances de la
CAF, la Fédération congolaise ne parvient
pas à endiguer le phénomène avec ses
moyens limités. Ses oreilles saignent. Ses
narines et sa bouche aussi. Tandis que la
vie le quitte petit à petit sous les coups répétés d’une foule en furie, des tirs assourdissants éclatent pour disperser les manifestants armés de pierres et de couteaux.
Les assiégés se plaquent contre le sol, le
nez dans le sable et la poussière. Tandis
que les bombes lacrymogènes se dissipent enfin, le corps inerte du policier, qui
protégeait les joueurs regroupés au centre
du terrain, est sauvé de justesse de ses
agresseurs prêts à l’achever.
Aux dernières nouvelles, son diagnostic
vital était toujours engagé. «Je tremblais
couché à terre tellement l’attaque des supporters était ciblée et redoutable», se remémore Cheibane Traoré, l’attaquant du Tout
Puissant Mazembe, qui se souviendra longtemps de ce match face à Muungano disputé le 1er décembre dernier.
Quelques minutes auparavant, l’arbitre
Léon Kibumbi venait de siffler la fin de la
rencontre, scellant la victoire courte mais
précieuse de visiteurs satisfaits au stade de
la Concorde (0-1). En tribunes, l’ambiance
dégénère. Remontés par la défaite, les supporters encadrent le terrain de façon menaçante. Bordés d’insultes et privés d’issues, les joueurs des deux équipes ainsi
que les officiels du match se replient dans
le rond central, sous la protection heureuse d’un cordon de sécurité, qui peine à
repousser les assaillants à coup de boucliers. Après quelques minutes incertaines
entre la vie et la mort, les vandales sont finalement dispersés. En attendant la prochaine opportunité…
«Certains supporters sont de véritables
malades mentaux»
L’agressivité des supporters est un sujet
bien connu en République démocratique
du Congo. «Le pays est habitué à la violence, notamment à l’Est avec la guerre
du Kivu qui fait des millions et des millions de morts. Comme partout, le football reflète la société, explique sobrement
Claude Leroy, qui a par deux fois été le sélectionneur de la RDC. Le football est une
véritable institution dans le pays, les gens
sont passionnés à l’extrême. De tels débordements sont fréquents car les stades,
pourtant plein à craquer, ne sont pas aux
normes.» Difficile dans ces conditions de
garantir la protection des footballeurs et
des arbitres, à la grande détresse de Roland
Scheubel, le consultant officiel du Tout
Puissant Mazembe, quadruple champion
national en titre : «Il n’y a aucun dispositif
de sécurité. Quand vous voyez que dans
certains stades, ce sont les spectateurs
qui forment la ligne de touche, vous avez
tout compris…» Et le Belge d’énumérer
petit à petit les débordements qui ont
émaillé une année particulièrement coûteuse en vies humaines. Le 23 novembre
dernier, déjà, une rencontre opposant le FC
Saint Éloi Lupopo au Sanga Balende de
Mbuji-Mayi avait été marquée par de vio-
lents affrontements entre la police et les
supporters. La mairie de Lubumbashi, la seconde plus grande ville du pays, avait
confirmé dans la foulée le décès de trois
personnes avant d’annoncer l’ouverture
d’une enquête.
«Les supporters de Lupopo sont de loin les
plus terribles, certains sont de véritables
malades mentaux, reprend Roland Scheubel, d’un ton fataliste. Concrètement, les
problèmes ne sont pas près de s’arrêter.
Quand on voit qu’il y a eu trois morts, et
que la sanction, c’est 5 500 dollars
d’amende pour le club, il y a de quoi se
poser des questions. Certes, l’enquête suit
son cours, mais on sait déjà qu’elle ne va
rien donner.» Selon des sources hospitalières, deux des victimes ont été tuées par
balle et la troisième est morte piétinée par
la foule lors des échauffourées avec la police, qui a tiré à balles réelles sur les individus les plus véhéments, à l’origine mécontents d’un but égalisateur refusé à leur
équipe.
«L’incompétence caractérisée
des forces de l’ordre»
Il aurait préféré «parler d’autre chose»,
mais Florent Ibengué est bien placé pour
décrypter le phénomène. À la fois entraîneur de l’AS Vita club et sélectionneur des
Léopards, l’homme a vécu de près l’une
des plus grandes tragédies du football
congolais. C’était le 11 mai dernier, à Kinshasa, lors d’un match opposant ceux que
l’on surnomme les Dauphins noirs à leur
rival de toujours, le Tout Puissant Mazembe. Tout a commencé à la 87e minute
de jeu, lorsque Rainford Kalaba a préféré
ne pas frapper un corner sous les jets de
bouteilles et de pierres de quelques supporters acharnés. Très vite, la police est intervenue à coup de grenades lacrymogènes, provoquant la débandade dans les
tribunes, où les spectateurs ont commencé
à se ruer de façon désordonnée et désespérée vers les issues, allant même jusqu’à
casser des portes. Dans la confusion générale, un mur du stade s’est écroulé.
R. S.
Sélection du Brésil
Dunga attaque Marcelo
,Le nouveau sélectionneur du Brésil n’a
toujours pas appelé Marcelo depuis qu’il
a pris les rênes de la Seleção, à la suite de
l’échec à la dernière Coupe du monde.
Jeudi passé, l’ancien capitaine de l’équipe
nationale a ouvertement critiqué le latéral
gauche du Real Madrid et pointé du doigt
ses performances lors du dernier Mondial, dans une interview accordée à O
Globo. «Combien de fois Marcelo est-il
monté et a attaqué durant la Coupe du
monde ? Vingt fois. Combien de buts a-t-il
marqués ou créés ? Aucun. Combien de
fois a-t-on été pris dans le dos de nos défenseurs ? Trois ou quatre fois. Mais ça
n’est pas simplement un problème Marcelo, cela concerne tout le monde.»
R. S.
23
La NR 5113 – Samedi 13 décembre 2014
sport
Coupe d’Algérie
EN
DEUX MOTS
Le détenteur du trophée en grand danger
ES Sétif
Mellouli évoque son
départ après le
«Mondialito»
,La Coupe d’Algérie entamera, cet après-midi, sa seconde journée des 32es de finale, qui sera dominée par
le sommet entre le CS
Constantine et le MC Alger.
Le club de la capitale est le détenteur du trophée. Mais dans cette
51e édition, il est bien clair que le
MCA n’a pas du tout été gâté par le
tirage sort, qui a mis sur son chemin, le CS Constantine.
Le Doyen est en plein doute et il
ferme la marche du championnat
de la Ligue 1 après treize journées
avec seulement dix points. La semaine dernière, les Vert et Rouge
se sont montrés incapables de
s’imposer face au même adversaire au stade Bologhine. Le match
s’est achevé sur le score de zéro
partout au grand dam des Mouloudéens, qui courent toujours derrière un succès. Cette fois-ci, les
hommes d’Artur Jorge devront se
montrer plus incisifs en attaque
pour espérer se qualifier au tour
suivant. Le CS Constantine est, lui,
sur une belle courbe depuis la
prise en main de l’équipe par Rachid Belhout. L’équipe a aligné
trois matchs sans défaite en championnat. Aujourd’hui, les coéquipiers de Boulemdaïs veulent se
payer le détenteur du trophée et
prendre la revanche sur l’adversaire, qui avait pris le meilleur sur
eux lors de l’édition de 2013, en
quarts de finale, sur le score de 3
à 0.
Espérons seulement que le spectacle soit au rendez-vous. La
confrontation entre l’USM Blida,
leader de la Ligue 2 et le CR Belouizdad sera aussi indécise. La
formation de la Metidja, qui rêve
plus que jamais d’un retour en
Ligue 1, va avoir face au Chabab, à
l’occasion de ce match de coupe,
un vrai test. Les Blidéens veulent
bien épingler un grand de la Ligue
1-Mobilis et offrir à leurs supporters la qualification aux seizièmes
de finale. Le CRB ne se déplacera
dans la ville des Roses en victime.
L’entraîneur Alain Michel a su depuis son arrivée au club mobiliser
CSC-MCA, le match sommet du 32e tour de Dame Coupe. (Photo > La NR)
ses joueurs, qui ont fait une remontée spectaculaire au classement de la Ligue 1.
La Coupe d’Algérie est également
une compétition que les coéquipiers d’Asselah voudraient bien
jouer à fond. Une autre opposition
mettra aux prises entre un club de
la Ligue 1 et un autre de la Ligue 2,
à l’occasion du match entre l’AS
Khroub et le MC Oran.
La formation de l’Est a perdu beaucoup de sa solidité au fil des années. Mais la coupe donne souvent une grande motivation aux
clubs qui la jouent. La formation
oranaise, elle, tentera d’attendre
la moindre faille pour surprendre
son adversaire du jour. La partie
entre les clubs de la Ligue 2, la JSM
Béjaïa et le CA Bordj Bou-Arréridj
s’annonce disputée, surtout qu’ils
se connaissent bien et leur premier objectif demeure le retour en
Ligue 1.
Le MC El Eulma, l’ASM Oran, l’USM
El Harrach, l’USM Bel-Abbès et la JS
Kabylie partiront tous avec les faveurs des pronostics, surtout qu’ils
évolueront à domicile et devant
des adversaires de divisions infé-
rieures. Pour rappel, le match JS
Kabylie-CRB Dar El Beïda se jouera
au 20-Août 1955 d’Alger et à huis
clos. Le dernier match entre le MO
Constantine et l’ES Sétif se jouera
le 23 décembre prochain à
Constantine en raison de l’engagement des Sétifiens en Coupe du
monde des clubs.
Khaled M.
Programme :
Aujourd’hui à 14h :
Annaba : US Boukhadra - US Oued Amizour
Ouargla : Athletic Hassi Messaoud - RC Relizane
El-Eulma : MCE Eulma - A Bou Saâda
Chlef : CRB Ouled Abdelkader - USM Alger
Médéa : CRB Zoubiria - ASO Chlef
Oran : ASM Oran - NRB Touggourt
El Khroub : AS Khroub - MC Oran
Béchar: NSB Bouda - MB Hssasna
Oum El Bouaghi : US Chaouia - MB Hassi Messaoud
Mohamadia : USM Harrach - IS Tighenif
Annaba : NB El Kala - MC Saïda
Sidi Bel-Abbès : USM Bel Abbès - ES Araba
Béjaïa : JSM Béjaïa - CABB Arreridj
Batna : CA Batna - ES Souk Ahras
Bechar : Béchar Djdid - USM Sétif
A 16h
Tchaker (Blida) : USM Blida - CR Belouizdad
Constantine : CS Constantine - MC Alger
20-Août 1955 (Alger) : JS Kabylie - CRB Dar El Beïda (huis clos)
JSK - CRB Dar El-Beïda
La Coupe pour oublier le championnat
,Une semaine après avoir renoué
avec le chemin du succès, les Canaris auront l’occasion, ce soir,
d’aligner une seconde victoire en
accueillant la modeste formation
du CRB Dar el Beïda, en match des
32es de finale de l’épreuve populaire.
Mal en point en championnat, les
Canaris de la JSK tenteront d’oublier quelque peu, la compétition
majeure, pour se consacrer à dame
coupe, à l’occasion des 32es de finale de la Coupe d’Algérie, avec
un tirage au sort favorable, du
moins sur le papier où la JSK accueillera, cet après-midi, au stade
du 20-Août d’Alger, un pensionnaire de la division amateur, en
l’occurrence, le CRB Dar el Beïda.
Une JSK qui fait de la coupe, une
nouvelle priorité, sachant qu’il lui
sera difficile de rattraper son retard en championnat. En raison de
ses déboires et de cette sanction
qui l’oblige à accueillir ses adversaire à huis clos et sur un terrain
neutre, elle a pris ainsi très au sérieux l’épreuve populaire, et de
facto, son adversaire du jour,
même si ce dernier reste à sa portée en raison de la différence de palier et de niveau. Conscients que
l’épreuve populaire pourrait être la
seule compétition à même d’amener l’équipe à gagner un titre cette
saison, Ciccolini et ses poulains
prennent très au sérieux leur adversaire du jour et compte bien se
hisser en 16e de finale. Une qualifi-
cation qui mettra la JSK sur la
bonne voie, et qui servira de surcroît de tremplin, une dynamique
pour achever cette phase aller sur
une bonne note, en attendant de se
refaire une santé lors de la trêve hivernale qui frappe aux portes et de
bien se préparer pour la seconde
manche du championnat. Ainsi,
les Canaris ont fait le paris sur
l’épreuve populaire, avec l’aventure qui sera entamée cet aprèsmidi, face au CRB Dar el Beïda. Un
match qui en apparence paraît facile pour les Kabyles, mais qui s’annonce quelque peu difficile en raison des données qui entourent
cette empoignade. En effet, la JSK
et pour son entrée en lice dans
l’épreuve populaire, sera privée
des services de plusieurs éléments
à l’image du capitaine Ali Rial et du
milieu de terrain Yesli, en passant
par Ferguene et Kerrar tous blessés, sans oublier le départ prématuré de Delhoum. Des défections
qui obligent le coach corse à opérer plusieurs changements dans
son onze, en faisant confiance aux
remplaçants. Une aubaine pour les
Khiat et autres Yadroudj et Ihadjadène de bénéficier d’un temps
de jeu et d’avoir une chance de
convaincre avec toutefois, une
grosse responsabilité sur les
épaules, celle de qualifier la JSK
et d’éviter une mauvaise surprise
face à une modeste formation de
Dar el Beïda.
T. M.
Le défenseur central et
capitaine de l’ES Sétif, Farid
Mellouli, a indiqué hier être
tenté par une expérience
dans un pays du Golfe après
avoir reçu des propositions
de plusieurs clubs du Koweït,
d’Oman, des Emirats et du
Qatar. «Des clubs du Golfe
s’intéressent à moi.
Franchement, je suis très
tenté par une expérience en
dehors du pays, mais mon
destin n’est pas entre mes
mains», a déclaré Mellouli à
l’APS. «Il y a notamment le
club d’Al-Kadissia du Koweït
qui insiste pour m’engager
en vue du prochain mercato
d’hiver. Il est vrai que leur
offre m’a séduit, mais je dois
d’abord en discuter avec le
président du club», a encore
expliqué l’ex-joueur de l’ASO
Chlef. Il a précisé en outre
que son contrat avec
l’Entente expirera en juin
prochain et qu’il espérait
avoir un bon de sortie de son
club surtout qu’à 31 ans, il
souhaite bien profiter des
propositions qui lui
parviennent de l’étranger
afin de connaître d’autres
sensations. Plusieurs autres
joueurs sétifiens sont
convoités par des clubs
étrangers depuis que l’Aigle
noir s’est illustré en
s’adjugeant le trophée de
Ligue des champions
africaine le 1er novembre
dernier.
Quotidien national d’information. Edité par la Sarl
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NR
LA
LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE
sport
La NR 5113 – Samedi 13 décembre 2014
en direct
le match à suivre
football
ES Sétif
Melouli évoque son
départ après le
«Mondialito»
Coupe d’Algérie
Le détenteur du
trophée en danger
JS Kabylie
Le Coupe pour oublier le
championnat
ES Sétif - Auckland City
Les Sétifiens face
à un nouveau challenge
,Après avoir décroché le titre de
la Ligue des champions africaine,
l’Entente de Sétif qui se trouve depuis cinq jours en terre marocaine
pour le nouveau challenge de la
Coupe du monde des clubs champions, affrontera aujourd’hui à 16h
le club néo-zelandais d’Auckland
City, qui a arraché, difficilement
cette qualification grâce aux tirs
au but face au Club marocain de
Tetouan.
Les coéquipiers de Djahnit qui seront privés de leur libero Demmou à cause d’une
blessure évolueront sans aucun complexe
pour cette rencontre mais avec détermination comme nous l’a souligné le jeune
coach sétifien, Kheireddine Madoui : «Nous
allons représenter le football algérien, le
groupe donnera le meilleur de lui-même
face à cette formation néo-zélandaise. Notre
but est de composter le ticket pour les
quarts de finale, la récupération de notre
fer de lance Ziaya qui donnera un plus au
compartiment offensif. Nous avons une
idée de cet adversaire qui dispose d’un
groupe solide mais dans le football, tout est
possible». L’Entente a bien préparé cette
rencontre se trouvant au Maroc où toutes
les conditions sont réunies pour être fin
prêt pour cette empoignade, de son côté le
boss sétifien qui s’est réuni avec ses poulains avait émis le grand vœu de voir son
équipe réussir une victoire. «Je souhaite
que nous atteindrons une place au dernier
carré, ça sera une grande réussite», avait
souligné le président Hassan Hamar.
Les poulains de Madoui auront-ils les ressources physiques nécessaires pour poursuivre cette dynamique de succès sachant
que le champion africain a déjà entamé un
grand marathon de matchs.
Madoui veut sceller d’entrée le sort
du match
Ayant bien décortiqué le jeu de son adversaire, Madoui s’attend à ce que les Néo-Zélandais adoptent la même stratégie qui
Madoui satisfait de l’état d’esprit de ses joueurs. (Photo > La NR)
leur avait permis de passer l’écueil du
champion du Maroc en titre en ouverture
de la compétition, et ce, en renforçant la défense et le milieu de terrain et en opérant
par des contre attaques rapides.
«En se comportant de la sorte, ils se sont
procurés les meilleures occasions du match
face au MA Tetouan. A nous de faire très attention», avertit encore l’ancien défenseur
central international, qui mise énormément sur un départ en trombe de ses capés
dans cette rencontre dans le but est de
faire d’entrée, la différence et de sortir l’adversaire de sa coquille.
Les Sétifiens tenteront aussi pour la circonstance de profiter de la fatigue qui pour-
La Der
Il y a comme une épée de Damoclès sur la tête du sélectionneur national. Ou ce dernier ramènera le trophée dans ses bagages à son retour de la Guinée
équatoriale ou bien cette épée fera le reste. C’est que
semble signifier tout le monde en mettant la barre si
haut qu’elle risque de se briser sur la tête de Gourcuff,
lui-même emporté par cette frénésie. Au lieu de tempérer les ardeurs, l’entraîneur national s’est laissé
embarquer dans cette agitation, qui risque de nous
jouer un sale tour à la CAN.
On a vite oublié la mésaventure des Verts à la CAN2013 quand elle a plié ses bagages au premier tour
alors qu’elle était partie pour conquérir l’Afrique.
rait s’emparer de leur antagoniste qui a
joué 120 minutes mardi passé lors de son
match barrage au moment où les Algériens
étaient au repos. Une donne qui a son importance, même si Madoui s’est dit impressionné par la forme physique des
joueurs d’Auckland City, très agressifs à
ses yeux. Quoi qu’il en soit, l’ambition au
sein la délégation de l’Entente est d’aller le
plus loin possible dans cette compétition
pour procurer encore de la joie au peuple
algérien qui a été «gâté» pendant l’année
2014 après la qualification de l’équipe nationale pour la première fois de son histoire
en huitièmes de finale de la Coupe du
monde l’été dernier au Brésil, et après le
trophée de la Ligue des champions remporté également pour la première fois (dans
sa nouvelle version) par un club algérien.
Deux distinctions qui font que la responsabilité est grande sur les épaules de l’équipe
sétifienne, comme le reconnaît son entraîneur Madoui en personne. «Nous avons
une réputation à défendre», répète-t-il à
ses joueurs pour les garder mobilisés.
H. M. et R. S.
A voir
Canal Algérie : USM Blida - CR Belouizdad
à 16h
Al Aoula (terrestre marocaine) : Auckland City
FC - ES Sétif à 17h
Frénésie
Halilhodzic a, lui aussi, mis cette barre tellement haut
qu’il avait omis que la chute est souvent très dure. Il
l’a vérifié à ses dépens en se faisant éliminer au premier tour. Certes, l’épée de Damoclès ne lui a pas
tranché la tête et il a continué sa mission et réussi à
qualifier l’Algérie au second tour du Mondial brésilien,
mais l’élimination à la CAN le hantera certainement
pour longtemps.
Même si Gourcuff ne parle pas trop, son entourage et
l’opinion sportive ne jure que par le trophée. Un objectif difficile à atteindre quand bien même notre
équipe s’est distinguée au Brésil.
D’autant que nos adversaires du premier tour sont
presque les meilleurs du continent noir. Ne serait-il
pas donc plus sage d’attendre pour voir plus clairement au lieu de verser dans un optimisme béat et de
promettre la lune alors que l’Afrique est loin d’être le
Brésil ? La CAN-2013 est toujours vivace dans les esprits
et quoi que l’on dise, nos adversaires ne seront en
aucun cas une proie facile pour l’Algérie. Même si tout
le monde nous donne favoris, il faut garder les pieds
sur terre et surtout se montrer réaliste quand on a en
face, l’Afrique du Sud, le Ghana et le Sénégal, trois
nations qui ont les moyens de tenir tête à notre
équipe nationale et même la surprendre.
Assem Madjid