ᅢノtymologie et histoire des mots
Download
Report
Transcript ᅢノtymologie et histoire des mots
fii oCGD'3'
ETYMOLOGIE & HISTOIRE
DES MOTS
ORL]1ANS et ORLÉANAIS»
PAR
Anatole EAILtY,
Ancien élève do i'Ecole normale supérieure, Professeur agrégé
suLycée d'Orléans, Membre do la Société d'Agriculture,
Sciences Belles Lettres et Arts de la mémo ville.
166
6om
ORLÉANS,
R. HERLUISON, Libraire-Éditeur, rue Jeanne-d'Aro, 17.
1871.
-L
---
Document
III II liii III 110111111111110
0000005548 156
t
J
t
t---
C
-k
--s
Extrait des Mémoires de ta Socitt, d'Agriculture, Sciences,
-Belles-Lettres et Arts d'Orléans. --
t
t
b
I'.
-
---ni
A LA MÉMOIRE
DE
MON PÈRE.
1
ÉTYMOLOGIE ET 'HISTOIRi) DES MOTS
( ORLÉANS » ET'« ORLÉANAIS »
Par
M. ANATOLE BAILLY.
D
Qu'est-ce que le nom d'Orléans? D'où vient-il? Comment
s'est-il-formé? A quelle époque le voyon-nous apparaître
dans notre langue? Voilà autant de quetions plus difficiles à résoudre qu'il ne semble et qui, dans tous les cas,
n'ont jamais été résolues. En effet, bien que l'étymologie
d'Orléans ne soit plus aujourd'hui contestée, l'histoire du
-mot n'a pas encore, à vrai dire, été faite, et, si l'on sait
en général d'où il vient, on sait moins quelles étapes il'a
parcourues, -je veux direqueUs -transformations il a subies depuis l'antique période gallo-romaine - jusqu'à nos
jours,--
-Cette histoire; je voudrais essayer de la raconter. Les
documents en sont, pour ainsi dire, innombrables: sans
parler des archives de nos grands dépôts, et spécialement
des archives orléanaises, il n'y a pas un texte du moyen
âge où ne se retrouvepeut-être le-nonrdOrléans, pas une
chronique, pas une chanson de geste qui ne le citent. La
raison en est simple: Orléans fut longtemps l'une des
grandes villes, et, Pai4s excepté, la plus importante
presque du royaume. De -bonne heure illustrée par l'éclat
de ses assemblées religieuses, le haut renom de ses écoles,
le génie industrieux de ses hàbïttints; rendue fameuse pdr.
le souvenir de deux sièges héroïquement soutenus et 4ui,
deux fois, sauvèrent la France ; associée surtout à cette
-6—
touchante et merveilleuse destinée de leanne d'Arc, dont le
nom reste à jamais uni au sien, quelle autre ville fut plus
vraiment française? Quelle autre a laissé dans le passé de
notre pays une trace plus profonde et plus durable?
Ai-je besoin d'ajouter qu'en abordant ce sujet je prétends ne pas l'emonter au-delà de la période romaine? C'est
une question vivement débattue que celle de savoir si Orléans est ou n'est pas le Genabum celtique. Pour moi, je
n'ai ni à l'établir ni à m'en préoccuper: déterminer philologiquement la forme exacte du mot latin d'où procède le
nom moderne, montrer, à l'aide des textes, comment le second n'est autre que le premier, modifié selon certaines
lois phoniques et par des transformations graduelles, tel
est le seul - objet de mon travail.-Il se divise naturellement en deux parties correspondaht
â l'histoire du mot
1 0 pendant sa période latine, de l'époque gallo-romaine
au neuvième siècle
20 pendant sa période française, du neuvièmé siècle jusqu'à nos jours.
Ces recherches sont complétées par une étude corrélative sur l'origine et le développement du mot Orléanais.
I.
HISTOIRE DU MOT « ORLÉANS. »
CHAPITRE PREMIER.
LATINES,
• L'histoire primitive d'Orléans est, comme on lesait, à
peu près inconnue. Ceux même qui voient dans bette ville
le Genabuin des Commentaires ne sauraient dire ce
-7—
pi' elle devint depuis l'incendie ordonné par Gé8ar (1) jusqu'au milieu du cinquième siècle. A partirde dette époque,
quelques traces apparaissent, rares d'abord, puis, à mesure
qu'on avance, plus fréquentes ; ces indices mit permis de
conclure que l'Orléans moderne est la ville désig née dans
les textes latins postérieurs au iv Ë siècle sous les noms de:
Auretianis (2);
Aureliana (2) ou Aurelianensi-s (4.)
- ssrbs ou civitas.
Auretsanorunt (5) ou Atgretzanenssum (6)
De ces cinq dénominations une seule est un nom de
ville véritable, Aurcliartis.
A queue époque ce nom apparaît-il? On ne pourrait
qu'avec peine donner une date précise. Les premiers textes
littéraires qui le mentionnent sont l'Anonyme de Ravenne (7) et Grégoire de Tours (8), tous deux postérieurs
au r siècle, ce qui ne veut pas dire qu'Âurclianis date
seulement de l'époque mérovingienne, mais simplement
qu'avant cette époque on ne rçncontre. le nom d'Orléans
dans les écrivains que sous l'une des formes périphrastiques dont j'ai parlé tout-à-l'heure, Àureliancnsis ou
Aurclianoruni civitas. De ces deux locutions les plus anciens exemples sont ceux que signalent les lexicographes
(II CÉS. de Bette galt., Vii, c. xi,
(2) Historiens de France, I. 120 e.
1.689n.(3) Id.
J. 801 a.
(4) Id.
1. 122 d, col. 2.(5) Id.
1. 645 b.
(6) Id.
(7). Item sunt civitates in ipsd patrid, Jùta fluvium, quem infe.
rites nominare volumus, qui dicitur Leqa .(Ligeris?,, id est... Ai.relianis, Blezis etc. (Histor. deFranes, I. 120 a.)
(8) fiisoria Francorum, L. H, e. vil, et passim. Voir l'index dc.la
'traduction publiée sous cc titre par M. Bordier Histoire ecclésiastique
des Francs. .. . traduction nouvelle par Henri Bordier, 2 vol. gr . in-8°,
Paris, Franck.
I-
-8—
Forcellini (1) et Freund (2), et qui appartiennent l'un k
Sidoine Apollinaire (3), l'autre à la N6tice des Provinces et
des Cités de 1a Gaule, rédigée, comme on le sait, au
y' siècle (4).
Ces dénominations ne cesseront pas un instant d'être en
usage elles se maintiennent durant tout le moyen âge
dans les documents latins; mais à côté d'elles se montre, dès
l'époque mérovingienne, le véritable nom propre Âurelianis; à partir de ce moment, on le voit sans cesse employé. Non-seulement nous allons le retrouver dans tous
les écrits latins du moyen âge, chartes, chroniques, vies
de saints, mais c'est le - seul que nous aient conservé les
monnaies des deux premières races; non pas toujours assurément sous cette forme pure: tantôt abrégé ou mutilé, tantôt
défiguré par certaines altérations phoniques, il s'offre avec
des variantes parfois singulières; mais toutes ces variantes
se rapportent à un type unique, seul correct et vraiment
classique : Aurelianis. Dans cette série dé documents,
je pourrais citer les pièces orléanaises du cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, celles de notre Musée
historique, et surtout de la riche collection Jarry (5). En
vue de faciliter les rechèrches, je renvoie simplement lé lec-
(1) Lexicontotius latinitatis, 4 vol. in-fol., Leipzig, 1839; voAurelia.
(2) Dictionnaire de k' langue latine, 4 vol, in-4-, Leipzig, 1834-40;
V. Aurclia.
(3) L. VIII, ep. xv.
(4) Cf. Historions de Frahce, 1. 122 d Cette date de rédaction est
colle â laquelle s'arrête M. J. QUICRERAT, De la formation française des
anciens noms de lieu, petit in-80, Paris, 1867; p. 95.
(5) La collection de M. Jari'y, amateur orléanais bien connu des
numismates, contient tous leà types jusqu'à présent retrouvés de la
numismatique orléanaise. M. Jarry rua fait les honneurs de sa collection avec une obligeance dont je tiens â le remercier publiquement.
plus loin, p. 11, 28 et 29.
Voir plus
N
-9teur à divers catalogues récents, celui de la vente Dassy.(l),
par exemple, et, pour la période mérovingienne, à l'important travail de M. Anatole de Barthélemy, Liste des noms
de lieu inscrits sur les monnaies de la première race (2).
PouF la période mérovingienne, les formes usuelles
sont:
1' AVRELIANTS, mentionné par M. de Barthélemy:
AVRELIANIS CIVITATE;
20 mais surtout, suivant une altération alors habituelle
de Fe en î (3), AVRILIANTS; signalée par M. de Barthélemy, cette forme se retrouve dans le catalogue Dassy,
aux numéros:
130 AVRILIANIÈ CIVITAS;
131 AVRILIANIS;
132 AVRILIANIS FIT;
133 AVRILL⋼
134 AVRILIANIS CIVIT;
135 AVRIÛANIS;
138 AVRILIAI4IS;
Les textes littéraires l'accueillirent eux-mêmes, car on
la voit encore employée au viP siècle par F.rédégaire
Auriliana civitas, Aurilianorum civitas (4).
30 Outre les formes complètes, on trouve aussi quelques
formes abrégées. Le catalogue Dassy offre par exemple,
au n° 137, AVRIIJL. . M. de Barthélemy cite de môme
les deux formes: AVRIL1A CIVITATE et AVR.
(1) Catalogue de monnaies royales, seigneuriales deFrance, nionmaies romaines, étrangères, formant la collection de feu M. Dssy
de Meanx),gr. in-8', Paris, 1869.
(2) Bibliothèque de l'École des Chartes, G' série, t. 1, p. 443. Les
formes citées sont rangées sous le n' '19 (p. 451).
(8) Sur cette altération voir A. BRACHET, Grammaire hi,torique
dela langue française, iu-12, Paris, 1868, p. 116.
(4) Ristoriensde France, t. 1, p. 409 d, 2 d, col. I.
- 10 Qu'est-ce qu'AVRILIA? lJnQ abréviation pour AVRILIANTS? ou faudrait-il y voir unè dénomination nouvelle.
de notre ville ? Je n'hésite pas à repousser cette dernière
opinion. Je sais qu'A.ure lia passe pour avoir été le premier
nom gallo-romain d'Orléans, et que depuis le xvC siècle
les textes latins ne désignent guère notre ville autrement;
mais j'espère démontrer que cette conjecture ne repose sur
aucun fondement solide. Sans aborde encore cette question, je puis dire quo 1'AVRILIA mérovingien serait, jusqu'aux environs du n° siècle, le seul exemple d'Aurelia
(ou Aurilia) qu'on pût opposer à des centaines d'Aure liafis (Ou Aurilianis): comme l'AVRILIA... du catalogue
Dassy ou l'AVR de M. de Barthélemy, je pense donc
qu'AVRILIA est une abréviation un peu moins incomplète
que les deux précédentes du traditionnel AVRILIANIS.
Avec la période carolingienne, bous revenons à la
forme primitive Aurelianis : je la vois mentionnée dans le
catalogue Dassy aux numéros:
493 AVRELIANTS CIVITAS (Charles-le-Chauve);
494 AVRELIANIS OI IT{TAS (monnaie de Charles-leChauve)
5'76 AVRELTÂNIS CIVITAS (Charles-le-Gros et Eudes);
577 AVRELTANIS CIVITAS (Eudes);
593 AVRELIANIS (Charles-le-Simple);
602 AVRELTANIS CIVITAS (Raoul).
J'ai cité les formes régulières; mais 1G même catalogue,
offre encore diverses altérations du même type, évidemment exceptionnelles; elles sont importantes 'cependant
car elles attestent peut-être combien s'étai{ affaibli, dés
l'époque mérovingienne, le son de certaines. lettres; par
exemple :
1° Au n° 139, Vi médial est tombé dans AVRELANIS
2' Aux C 129 et 626, Vs finale a disparu dans AVRELIANT, comme il est arrivé dans d'autres mots de la même
—i1époque CIVITA, par exemple, pour Cl lUTAS, s'il faut
iiterprôtr de cette manière une monnaie de ]a collection
Jarry, où je lis AVRELIANIS CIVITA;
3' Le n' 140 serait un des plus intéressants, puiqu'il
annonce, ce semble, la forme qui prévaudra dix siècles plus
tard, par le changement de l'i médial en e: AVRILEANIS
(Orléans); mais l'isolement de cette forme, surtout la difficulté d'admettre comme possible, dés cette époque, une
modification qui doit être la plus tardive et la . plus laborieuse, nous forcent à voir dans cette variante une erreur:
ou fi et l'a se sont transposés (A1TRILEANIS pour AVRELIANTS), ou l'a repi'ésente indûment un second j (AVRILEANIS pour AVRILIANIS), supposition d'autant plus
vraisemblable que la même pièce a conservé sur l'autre face
l'écriture, alors usuelle, AVRILTANIS.
Dans la collection Jarry je note également quelques formes exceptionnelles:
1? Comme dans le catalogue Dassy, AVRELIANI ClVITA et AVRELANIS sur deux monnaies de Charles-leChauve;
2or Par transposition de Fi et de l'n., AVRELIAINS CIVITAS (Charles-le-Chauve et Eudes);
3' Par renversement de l'A pénultième AVRELIVNIS
(deux monnaies dEudes);
4 Par renversement de iL : AVREFIANIS (Eudes);
5' La forme AVREWS, sur deux monnaies de Charlesle-Chauve et d'Eudes est-elle, par renversement de l'A
final, pour AVREIAS, lui-même pour AVREIAS ou AVREIANS, par contraction, ou peut-être par abréviation
graphique, pour AURELIANIS?
60 Enfin, j'aurai plus loin à parler de trois formesnouvelles et très-curieuses, appartenant â la même coi ectièn
AVRL ANIS. AURLTVNIS et AVRELIANS.
Aurelianis ou, par altération, Aurilian.is , tels sont
- 12.—,
donc les deux types principaux auxquels se rapportent
toutes les variantes graphiques du nom mérovingien'ou
carolingien de notre ville.
Qu'est-ce dont qu'Àurelianis? On le devine sans peine
c'est une des formes de l'adjectif Aurelianus, a, ton
- d'Aurelius ; employé substantivement au pluriel, Âure.
liani veut dire 't les gens ou administrés d'Aurélius D.
Gomment un nom de population est-il devenu à -l'ablatif,
un nom de ville? Je n'ai pas à l'expliquer lohguement:
c'est chose, en effet, bien connue que des noms appliqués
d'abord à un groupe d'hommes, et plus tard, au territoire
qu'ils habitaient, ont fini par désigner souvent l'une des
cités importantes de la région. Pour beaucoup de nos
villes, le nom moderne n'a pas d'autre origine; exemples:
Bourges, de Bituriges (littéralement les Bituriges);
Cahors, de Caclurcis ( -les Cadurques);
Nantes, de Namnetes (.-les Namnètes);
Rennes, de Redones
(---les Bedons);
- Sens,de Senones(---les Sénons);
Tours, de Turones(-les Turons);
Reims, de Remis(-lès Rèmes);
Chartres, de Carnutes ( -les Carnutes).
Aurelianis est un nom de ce genre: appliqué d'abord
aux « gens ou administrés d'Aurélius », puis au territoire
de cette population, il a fini par désigner la plus considé-rable des villes qu'elle occupait.
Reste l'emploi de l'ablatif, et il n'y pas à douter que
notre mot ne soit en effet à l'ablatif, comme le prouve
l'inscription monétaire citée par M. de Barthélemy (1)
AVRELTÂNIS CIVITATE. Or, on le sait aussi, comme la
déclinaison des noms communs, celle des noms de lieu se
réduisit, dès le r siècle, àdeux cas, lecas-sujet et le cas(1) Voir ci-dessus, p. 9.
13-régime, ce dernier repréenté dans -les noms communs par
l'accusatif, le plus fréquent de tous les cas obliques, et, dès lors; 1e plus naturellementassocié à la notion de régime (1);
pour lés noms de lieu, par l'accusatif ou l'ablatif (2), les
deuxrapports de résidence (ablatif) ou de direction (accusatif) étant ceux que le langage, en ce qui règarde ces
noms, trouvé le plus ordinairement l'occasion d'exprimer.
C'est en effet par fun de ces deux cas; généralement l'ablatif, que sont désignés, à partir du y' siècle, la plupart des
noms de villes: Aveniono (Avignon), Narbonc(Narbonnc),'
Nc?nauso-(lVîmes), Bitcrris (Béziers), etc. (3). A ces derniers se rattache Aurelianis, immobilisé, comme eux, àl'ablatif.
Le nominatif Auroliani n'est cependant pas sans exemple : il s'est maintenu notamment -sur les monnaies, dont
j'ai plus haut reproduit la légende (nos 129 et 026, et monnaie Jarry, § 1); mais l'autorité de ces pièces- ne saurait
prévaloir contre la masse de celles où se lit Aurelianis, et
l'on peut admettre que l's est tombée soit par une méprise
de l'ouvrier, soit parce qu'elle était déjà fort assourdie.
Remarquons d'ailleurs que les textes littéraires ne connaissent pas cette forme signalée dans un Index des BisLoriens de Franco- (4), elle en- doit être écartée comme le
(1) Sur cette question voir LITTRÉ, Histoire de la Langue fran--- -- çaise, 1, 14 et HO.
(2) J. QUICHERAT, De la formation française des anciens noms
de lieu, p. 87, voAbinio cf. p. 88, y0 Albigi et p.- 101, r Eriwiri.
(3) Avenione, Narbone, .Nemawso pourraient être des formes d'accusatifapocopées pour Avenione-,n, Narbone-m, ou Nemauso-m (Netnausu-nr), mais rien n'empêche d'admettre que ce soient dos ablatifs,
et, dans tous les cas, le principe -posé serait également juste. - Sur
l'apocope de lm, très-fréquente dès l'époque classique, voir mon Manuel pour l'étude des Racines grecques et -latin-es, in-12, Paris, 1869,
- - Durand et Pedone-Lauriel, p. 132.
(4) Historiens -de France, T, Index-au mot Aurcliani. -
- 14—
prouve l'étude attentive du texte : elle correspond en effet
à deux pâssages de la Ve de saint Aignan, où l'historien
montre les principaux'officiers d'Attila entrant à Orléans t e ingrossi sunt Aurelianis D (1); et, plus loin,
comme Aétius, miraculeusement averti, vient de partir en
toute hâte au secours de la ville, le narrateur, voulant dire
que ce général arrive à Orléans, écrit encore: ç Aurelianispervenit ( 2)D. Les savants éditeurs, voyant le mot Aurctiani4 en deux phrases où le datif paraît amené par les
deux verbes; ont pensé naturellement qu'en et ce datif
impliquait un nom de ville, , uroliani; or, ce dernier
n'ayant jamais, dans les auteurs latins, cette valeur attribuée au seul Aurelianis, on ne peut admettre layestiution proposée: Aurçlianis est la forme légitime, et si nous.
le voyons dans les deux passages cités, ce n'est pas à titre
de datif, ni parce que la grammaire de ce temps en faisait
une loi, mais bien parce qu'on ne pouvait alors exprimer
autrement le nom de la ville.
Comment Aurelianis se transforma en devenant français, je le dirai tout-àl'heure; mais, en se modifiant, ainsi
que tous les autres: mots latins, dans le langage pçpplgire,
il se maintint dans la langue, restée latine, de 1'Eg lis e ou 4e
l'Ecoe. Durant toue moyen âge, 4urelianisdeeure le
vrai nom de notre ville dans les textes latins. Les preuves
en seraient innombrables: sans parler des grands recueils,
facilement accessibles, les Historiens de Franco, le Galiza
Christiana, les Vies des Saints (3), je .me bornerai kqit.er
quelques documents. poùr la plupart moins connus et Spruhtés soit à de récentes publications, soit à , os différents
(I) Ristoriens 4ç France, ,
(2;Id.ibid., ibid
(3) Voir les Inde des diffôreats volumes 4g ces rcuei1.
- 15
dépôts d'archives; par exemple, c'est le nom Aurelianis
qu'on lit, à l'exclusion de tout autre
P dans un certain nombre de chartes, publiées soit par
M. Teulet, notamment dans une charte de Louis VI, en fa.veur.des religieuses de la Madeleine, près Orléans, pièce
datée de 1119, avec la mentioji c Actum Aurclianis. (1),
soit dans les différents Cartulaires de la collection des Documents inédits, par exemple
(ci) dans le. Cartulaire de Notre-Dame de Paris (2), où
sont mentionnés quelques personnages nommés: -
Jodoynus de Aurclianis;
Johannes de Aurelianis (3);Ifrater JohaGines de Aurclianis (4;
Raduiphus de Àurp &anis (5);
(b) dans le Cartulaire de l'abbaye de Beaulieu (6), où se
trouve reproduite, au chapitre XII, une charte de 889, avec
la mention Action sanctiMawiinini monastcrio subtus
A.urclianis civitatc. m
On peut joindre à ces documents un grand nombre de
pièces déposées à la Bibliothèque d'Orléans et qui font partie des manuscrits de Pdlluche; par exemple un .acte de
confirmation par Philippe-Auguste d'un don de Pierre de
Courtenay aux religieuses , de la Madeleine, près Orléans,
pièce datée de 1183, avec la mention c Actum Aure-
.....
'(1) Làyettes'di. 'Trésor des Chartes, par A. TEULEt, Pâris, t!.
Plôn, 1863,2 vol. in-4°, I, p. 42.
(2) Cartulaire de l'église de Notre-Dame de Paris, publié p'a
M. Gtérard,'4 v'oLfn_4b, i', 28';
Id.J, 195; 11. 135,495 IV, 68.
(3)
(4)
Id.11,198.
Id.11,146.
(5)
(6) Cartulaire de l'abbaye de Beauticu (cn flieusin), publié jar
M. Maximin Deloehe, in-4 0, p. 30...
..,
- 16 -
liants z (1); les diverses chartes publiées parM. Louis Jarry
à la suite de son Histoire de la Cour-Dieu (2), empruntées
pour la plupart soit au fonds Joursanvault, soit aux documents manuscrits de la Bibliothèque d'Orléans, et parmi
lesquelles je citerai le texte publié à la page M-179, avec
la mention « Actum publice Aurelianis «, enfin, dans les.
appendices ajoutés par M. Léopold Delisle à son travail sur
les Ecoles d'Orléans (3), les passages suivants
Sicut Aurelianis, ubi facto fuerunt he glosule, dicitur
quasi aurea alienis, etc. . . (4);
Expliciunt glosule... que facte fuerunt Aurelia'niis (5)
Aurelianis igiturea mente me contuli. .. (0) ;,
Universis doctoribus et scolaribus Aurctianis studio
commorantibus ...(7)
Idem (Primatus) Lacions moram Aurclianis exivit in similitudine fossoris. .. (8).
Mais, tandis qu'il se maintenait ainsi, notre mot subissait
une modification curieuse Aurclia,tis. étant un. ablatif,
on ne pouvait guère, ce semble, l'employer dans le discours
autrement qu'à titre de mot invariable; le moyen âge finit
cependant par lui attribuer une sorte de déclinaison par
(1) Bibliothèque d'Orléans; ins. POLLUCHE Paroisses et Communautés d'Orléans, ms. 433 bis, p. 236.
(2) Histoire de l'abbaye de la Cour-Dieu, ordre de Cîteaux, diocèse d'Orléans (1118-1703), par Louis JÀRRY in-S-. Orléans, IL
Flerluison, 1804
.'
(3)L Ecoles d'Orléans, dozième etau treiziè3nè siècle, par
M. Léopold DELISLE, Paris, 1869.....
r
(4) AppendiceI, p. 11.
Ibid.Ibid.
(5)
(6) Appendice IV, p. 12.
(7) Appendice V,p: 12..
(8) Appendice VU, P. 15.—...
- 17
exemple, Âu!rclianis est un véritable nominatif singulier
dans les passages suivants
....................Aurelianis
Educat in cunis autoruru lacte tenellos (1).
Sacrificare Dois nos edocet Aurelianis (2).
Dans ces exemples, la construction grammaticale suffit
à nous avertir que notre mot est bien un nominatif sin
gulier dans les deux suivants la quantité prosodique,
d'accord avec la grammaire, nous amène à une conclusion
semblable non-seulement Aurelianis est le sujet d'un
verbe au singulier, mais l'i final, nécessairement long à
l'origine, est devenu bref
Obvias advenions nomen cui Gonabus ohm
Nomen oral, veto quod deinde recessit ah usu,
Oiversumque 11h nunc Aurelianis habetur (3).
et, de même, dans ce passage de Jean de Garlande
Vos vates magni, quos aurea .eornparat-auro
•Fama, favete mihi, quos Aurelianii ab Orbe
-Orée (sic) trahit tolu, pegasei gloria fontis (4).
(1) Vers de Geoffroy VJNESAUF, cités par M. Léopold Delisle, dans
les Ecoles d'Orléans au douzième et ais treizième siècle, p. u.
Ç2 Vers d'Alexandre vs VIL1.EaIEU, cités par M. L. Delislo, Les
Ecoles d'Orléans, p '.
(3) Vers do Guillaume BRETON, dans la. Philippide, cités par Lemaire, iistoire et Antiqitiiez de la ville et duelt6 d'Orléans in4°,
Orléans, 1645 P. 5. — Je me borne à signaler, on passant, une autre
altération prosodique, celle do i'e devenu bref (Aurelianis), à moins
qu'on ne hie Aurean.is, cc qui serait bien subtil pour le temps où ces
vers furent composés.
(4) Vers placés en tête du poème intitulé Ars leetoria eeelesiœ,
Paris, 1234. - Cités par M. L. Delisle dans Les Eco les d'Orléans, p. 8.
M. Deisle remarque en note qu'au lieu d'urbc il faut sans doute
lire orbe; au sujet deordc, M. Dehisle se réfère à ]'édition de Garlando.
La restitution proposée pour vrbe parait difficilement conciliable avec
cet orde qui semble lui-même une altération de orbe. Ne serait-ce pas,
en transposant le b de ab et le d de onde,
s ......... (,hsosAnrelianis adurbe (us'bein)
Orbe trahit toto,.se Qu'Orléans attire dans ses murs de tous les -poùtsddl'ùujvora .. s
2
b
I'
-
18—
Nous avons un exemple certain du vocatif dans ce vers
Non se Parnassus tibi confdrat, Aurelianù (1), - -
et probablement un exemple du datif dans ce pasage où il
est question de l'historien milanais Landulfe de Saint-Paul
« qui tune temporis (en 1103) discebat Awçclianz(2).
Lemaire signale môme un certain Aurelianim (3) que je
n'ai pu retrouver, mais qui serait évidemment l'accusatif
de notre mot. Cette curieuse métamorphose se laisse d'ailleurs facileiûent expliquer pour les générations contemporaines ou voisines du primitif Aurelianis, ce dernier
était nécessairement un ablatif pluriel, et, s'il avait fini
par être employé à titre de nominatif ou d'accusatif, sa
forme indiquait cependant son origine assez nettement pour
que toute méprise fût impossible; mais, comme il arrive
toujours, cette claire notion s'obscurcit peu à peu plus le
nom devenait usuel et populaire, plus on s'habituait à voir
en lui non l'idée collective de population qu'il avait d'abord exprimée, mais celle d'une ville proprement dite. Le
moment vint où la transformation fut complète ignorants
ou lettrés, nul n'avait plus conscience que cet Aur'clianis,
accolé à un singulier tel que civitas ou urbs, eût été d'abord un nom de population au pluriel: Dés lors, regardé
comme un singulier, il fut traité comme tel, et de là nonseulement la déclinaion régulière dont j'ai signalé les
principaux cas, mais le changement ,de quantité également
indiqué plus haut.
Outre la forme Âurclianis, on trouve encore dans quelques textes du moyen âge une forme Aurelianum dont la
rareté est au moins étrange. Le Cartulaire do Saint-Père
(I) Vers (l'Alexandre NEcitss, cités per M. L. Deisle, Les Reolés
d'Orléans, p. S,
(2)'L. Delisk, Les Feoles d'Orléasts, p. 2.
(3) Histoire et Antiquite.r de la ville et duché d'Orléasw, p. S.
— 19 de Chartres (1) nous en offre un exemple dans une
charte transcrite au chapitre XLVII (2) 011 lit De bove
• dabunt 1111 denarios depastu, obliviones et terragiuni
• quo voluerit ,nonachus, vel Castrum Durii,vel AUBEdeferent. C'est encore à cette forme qu'il faut
sans doute rapporter la locution de Aureliano, que je lis
en un document publié par M. Mantellier, c ... Johannem
• Boileave, burgensera, et mercatorem dicte ville
• ut garanti. Stephani de AURELIANO, defensorem,
• etc.(3).
Je n'ose suspecter une forme transcrite par des éditeurs
UAMJM
aussi compétents, et qu'il est d'ailleurs facile d'expliquer
en sous-entendant le mot oppidum; mais il est singulier
qu'elle se représente si rarement. On pourrait croire, à la
vérité, que les exemples en sont plus nombreux : en parcourant l'index géographique que le savant M. Guérard a
joint au Cartulaire de Notre-Dame de Paris (4) j on voit
Aurelianum signalé en plusieurs passages (t. I, p. 100;
t. II, p. 26; t. IV, p. 168,178). Si l'on se reporte aux passages indiqués, on lit
T. I. p, 100 Decimas autem quas petebat presbiter de Argentolio apud Aure-
lianis ;
T. H, p. 26 ... tâm Aurelianis quâm alibi, cc$ram
diversis judicibus citavit et citari
procuravit;
T. IV, p. 168 c Eodem die obiit Johannes Ernaudi de
Aurelianis, dyaconus ...
(1) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Père de Chartres, publié par
M. Guérard, dans les Documents inédits.
(2) Carutairc, t. il, p• 429.
(3) Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, 3 vol. in-8', Orléans ) 1862-1861 ; t. III; p. 174.
(4) Ouvrage déjà cité,:p. 15 ....
'e
• T. IV, p. 178 Anno domini millésime ducentesimo
septuagesimo nono, dominica post
festum sanctorum Egidii et Lupi,
obiit boue, inemorie Stephanus dictus
Tempier, oriundus de . A'irelianis,
Parisiensis episcopus.
Enfin, dans la pièce même dont la publication est due à
M. Mantellier, n'est-il pas remarquable que le personnage
appelé c Stephani de A.uretiano » soit désigné quelques
lignes plus bas par le nom traditionnel Stephanwn de
Aurclianis ...? (1).
J'arrive à la forme plus simple, bien autrement connue
que les précédentes, et dont j'ai déjà dit un mot, Aurclia.
La vérité est, si l'on excepte la variante unique Aurilia
civitate d'une inscription mérovingienne (et j'ai dit en peu
de motspourquoi j'y voyais une abréviation de Aurilianis)
que cette forme ne se rencontré en aucun des textes anciens comme applicable à Orléans. Elle n'apparaît, si je
ne inc trompe, qu'aux environs du xn° siècle, dans certains
ouvrages d'histoire ou de poésie écrits en latin, notamment dans la Chronique d'Othon de Freisinen (2); toutefois, c'est surtout h l'époque de la Renaissance que ce
nouveau mot devient usuel peu à peu consacré par l'autorité des érudits de ce temps, il se substitue définitivement à l'ancien par exemple, il devient le titre d'un
poéme en l'honneur de notre cité (3); c'est lui qu'on retrouve dans une foule de poésies latines 4), dans certaines
(I) MANTELLR:
Histoire de la communauté des marchands, t. III,
p. 174.
(2) Oit6 par Lemaire, Histoire et Antiquitat, P. 12 et 13.
• (3) Atcrelia, p oëMC de Rodoiphe BOTEREYE( Rodoiphus Botoroyus);
Voir LE,Lkhz, Histoire et Arttiguite;, p. 30.
• (4) Voir Lzuaiu, histoire et Anti2t4ite;, passim.-
4
-
21 -
relations, écrites en latin, du siège de 1429; c'est lui
nfin qu'on grave sur les médailles commémoratives, sur
les jetons de corporations: on peut voir, comme spécimen,
les pièces reproduites en fac-simiic par M. Mantellier (1),
et qui, toutes, originaires des xvi e et xviiie siècles, portent
en exergue: Âurelia.
Comment cette désignation jusqu'alors inconnue fit-elle
soudainement apparition? En voici peut-être la raison: pour
les clercs et les lettrés du moyen âge des mots tels qu'Au:
relianis devaient être une sorte d'énigme. Qu'était-ce que
ce nominatif étrange? Apparemment il tenait par quelque
lien au nom d'homme Aurelius; mais alors n'avait-on pas,
dans la pure latinité, un terme classique, de forme nette et
simple, l'adjectif Aurelius, a, um, le même qui sert à dé-
signer tant d'autres villes, Aurelia À.11obrogura, Au-relia
Ale,nantorun, etc. (2). Justement l'opinion s'était accréditée depuis longtemps que le nom d'Orléans lui venait de
l'empereur Aurélien : la ville avait donc dû s'appeler
Au'reliana civitas, ou simplement Aureliana. Ainsi fut
créée cette dénomination, -imaginée selon toute vraisemblance, par un scrupule d'érudits soucieux de latinité classique, et qui tenaient pour une forme corrompue le nom
que les textes anciens attribuent cependant seul à notre \rille
D'Aurclianis et de ses corrélatifs Aurcliana, Àu?'elianensis, Aurelianorum, Àurcliancnsium civilas il
reste maintenant à expliquer l'origine. Comme je viens de
le dire, tous ces noms procèdent d'un mot plus simple, le
nom d'homme, Aurelius. Mais pourquoi ce nom? et quel
est cet Auielius ? question difficile, et dont l'examen a fait
naître, en divers temps, les plus étranges conjectures.
(1) llisoire de la commw1auti des marchands, I, p. 38.3 et 384.
(2) Voir ci-dessous, p. .27).
- 22 Suivant les uns; Raoul Glaber, par exemple, Aureliana
(civitas) vient de e ora ligeriana », et la ville est ainsi
appelée parce qu'elle se trouve sur le bord de la Loire
t Ex Ligere - quippe sibi congruo cliam flumine
agnôrne» habet inditum, dicilurquc Aureliana. quasi
ora ligeriana, et) videlicet quod in ore eju . sdern flumi- nis ripw' sit constituta (1). » L'explication n'est pas
des plus claires, et, sans parler de 1'Âu d'Aureliana)
substitué à l'o de ores, on se demande comment ores
ligeriana aurait pu subir une telle contraction. Lemaire
n'en cherche pas aussi long. Appliquant au mot français
l'interprétation proposée pour le mot .latin, il déclare
qu'À.ureiiana ou ora - ligeriana veut dire l'orée de
Loire, en faisant de ces deux mots un, sgavoir Orléans (2). De quels mots s'agit-il? Comment « l'orée de
Loire r devient-il Orléans? Nous laissons au lecteur le
soin de débrouiller cette énigme.
Devine aussi qui le pourra, comment Aurelianenses,
• suivant une autre opinion, se rattache ais latin t Aulerci,
• nom dune tribu gauloise », et comment ce sont les Au• relianois soubs le nom d'Aulerçois (3)
Il ne semble pas, du reste, que ces deux hypothèses aient
eu grand succès. De bonne heure on avait songé à une explication moins savante, mais bien autrement flatteuse
poux nous je parle de l'étymologie qui rattache directement Aurelianis au latin aurun. Orléans serait ainsi
e la ville d'or, qualification toute naturelle aux yeux de
ses historiens qui prennent plaisir à énumérer ses ressources, à vanter sa richesse
Aurea semper cri, testatur nomen ab auro (4);
(1) Raout GLABER, 11, 5.
C2) LEMmE Histoire et An-tiqnite, p. 8.
(3) LEMmE .Ristoire et Ântiguitez p. 9.(4) Vers de MASSAC, médecin orléanais, cités Ør Lemaire, llistoir
et Antiquiter, p. 16.
-
-
et ailleurs
Terra béata loci, genio cÈde que salubri
lngèntis regni medium, cor et aurea sedes (I)
ce que Lemaire traduit:
Heureuse terre où toute chose abonde,
Riche, fertile, à nulle autre seconde,
Où Je ciel faiet iena,stre Mu deux prin temps,
Ville d'honneur et le coeur de la France,
Le Siêge d'Or où nos Roys de tout temps
Ont estably leur force et leur puissance (2).
La syllabe aur interprétée, comment expliquer la fin du
mot, quel qu'il soit, AurcUanis ou l'hypothétique Aureha?
Le premier est fort complexe, mais une difficulté de ce
genre n'était pas un obstacle au nC siècle, et c'est un professeur d'Orléans, Arnoul Le Roux (3), qui fournit l'explication demandée : Aurclianis n'est autre chose que « Aurca
aliertis, laville d'or pour es étrangers, s exactement comme
« Arrtuiphus est pour Ardica nufla fugiens, et A.lcidcs
pour Ar1ua oculis desiderans (4. s Par malheur; tout
le monde n'avait pas des Orléanais aussi bonne opinion, et
il parait qu'un certain Estienne, évêque de Tournay, se
(1) Vers d'AUDEHERT, poète orléanais, cités par Lemaire, histoire
'et Anti guite, P. 8.
(2) LEMAIRE histoire et Antiquitaz, p. 8.
(3) On admet généralement qu'Arnoul d'Orléans vivait au dixième
ou au onzième siècle; M. Léopold DELISLE croit pouvoir conjecturor
e qu'il appartient seulement au douzième. » Voir Les Ecoies d'OrMans,
P. t
(4) Léopold DELISLE Les Écoles d'Orléans, p. 7.
Aurelianis correspond à astre (e) (e) lienis; Ar-nul-fu-s àAr (due)nul (la,J-fn (gien)s; Ai-c-i-des n'étant pas en relation avec ar (due)(o) e (Ui) (s) -des (iderans), M. Delisle remarque en note qu'il faut probable,uent lire et (ta) ail lieu do ar (dua):Néùnnïoins, il est singulier
quo l'a, initiale d'oeuiis, no réponde à aucun des éléments d'Aicida:
par une nouvelle correction, approuvée de M. Delisle, M. J3imbenet,
,non collèg ue â la Société', des Sciences, Lettres et Arts, propose ingénieusement de lire Al-o-i-des.
-24-railla en termes fort durs et do l'étymologie et des habitants d'Orléans :Gomment seraient-ils d'or pour les
« étrangers, demandait-il, eux qui ne sont même pas d'ai'« gent entre eux (1)? »
Quant au simple Aurelia, le docteur Massac, également
Orléanais, y voit un mot hybride formé du latin aurum
et du grec helyos (Àco;); soleil (2). Orléans n'est plus
seulement la « ville d'or, c'est le soleil du monde
Je n'ai pas besoin de dire si l'excellent docteur, D comme
l'appelle Lemaire (3), se fit scrupule; on bon Orléanais, de
développer ce beau texte.
Reste le nom français : qu'Aurelianis soit l'équivalent
d'Aurea atienis, Aurelia d'Aurunz heli,jos, nous n'en saOrléans lui-
y ens guère plus long sur l'origine du mot
même. Or, il n'y a pas à chercher bien loin pour en coinprendre la formation et le sens: qu'on lise simplement, en
détachant la première syllabe, Or-léans; on reconnaît le
vieu x mot français léans D « là-dedans » 4); le nom de
la ville signifie donc qu'il y a de l'or là-dedans, intus
auri copiam D, selon la traduction latine- qu'en donne Lemaire (5) : c'est toujours, comme on le voit, la même allusion à l'opulence de la cité, à la fécondité de son sol.
J'arrive à une dernière explication, la seule raisonnable,
celle qui dérive Aurelianis du nom d'homme Aurelius. S'il
faut en croire une tradition fort ancienne, puisqu'on Ta voit
accréditée au xi t siècle (6), ce personnage ne serait autre
que l'empereur Aurélien, qui aurait rebâti ou simplement
restauré la ville brûlée par César et lui aurait donné son
(1) LEMAIRE Histoire et An.tiqztites, p. 16.
(2) LEMAIRE ibid., p. W.
(3) LEMAUtE ibid.; ibid.
(4) Sur Co mot voir LrTTR, Diet,, y0 Le'ans.
(5) Histoire et Antiquite, p. 16.
(G) Raoul GLAnER, 11, 5.
- 25 nom (I). Sur quels fondements s'appuie cette opinion? Où
sont les textes qui l'autorisent? Nul ne saurait le dire. Au
xviie siècle, on crut pouvoir établir qu'il s'agissait non
d'Aurélien, mais de Marc-Aurôle 'ou d'Antonin, et cela,
parce que des fouilles pratiquées sur l'emplacement de
l'Evêché actuel avaient fait découvrir des médailles à
l'effigie de ces empereurs (2); mais de pareilles découvertes
se fout tous les jours sans qu'on puisse en déduire de telles
conséquences; sur le territoire presque entier de notre
vieille Gaule il suffit de fouiller le sol à quelques pouces
pour en exhumer des ruines romaines, et, s'il fallait attribuer le patronage d'une fondation à tous les Césars dont on
déterre les monnaies, que de villes françaises se disputeraient l'honneur d'avoir été bàties, restaurées, visitées par
un empereur! Au reste, si l'on songe qu'Aurélien vivait
au troisième siècle après J-O., et Antonin ou Marc-Auréle
au second, pourquoi faire remonter jusqu'à l'un de ces
empereurs un nom de ville qui n'apparaît dans l'histoire
que deux ou trois siècles plus tard?
Cette opinion ne reposant sur aucun argument solide,
comment se fait-il qu'elle ait pu s'accréditer ainsi ? La raison, si je ne me trompe, en est facile à deviner : le territoire de l'empire romain comprenait un grand nombre de
localités dont le nom se rattâclie au latin Aurelius;
parmi les plus célébres on cite d'ordinaire Aurelia Allabroqum ( Genève), Aurelia À lematnorunz (Baden), Aure
lia ou Aurclianum Lintz), Aurclia Antonina ( Cariza en
Bétique), d'antres encore: en Gaule particulièrement, on ne
saurait croire combien de villes oude villages rappellent,
par leur nom, le souvenir d'une origine semblable: Orléans
et Aurillac (Awrcliacum), les seuls qu'on cite d'ordinaire,
(1) Surcetto question d'origine voir LnIAIn,Histoire ctÀitiquitc,
p. 8 et suivantes.
(2) LEMAIRE, ilistoire et Antiquitez, p. 14,
26
sont k la vérité les plus connus, mais il s'en faut quils.
âient seuls conservé le radical de notre mot c'est ainsi
par exemple que proôèdçnt:
1 0 d'Aurelius lui-mênie
Aureil (Haute-Vienne);
Aurel (Drôme, Var, Vaucluse);
Oreil-Maison (Vosges);
et probablement Arelles (Aubes);
20 d'Àurelia:
Aureille (Bouches-du-Rhône);
Aurelle (Aveyron);
Oreilla (Pyrénées-Orientales), dont l'a final correspond,
suivant l'habitude de la formation espagnole, à l'a latin;
30
d'Aurclianum:
Aureilhan (Lands, Hautes-Pyrénées);
40 d'Aurcliacum, un grand • nombre de -tillage, dont le
nom primitif, suivant une loi commune à tous les mots en
iacum (1) s'est transformé diversement
en ac dans le Midi et dans la partie méridionale de
l'Ouest et du Centre:
Aureillac ou Aureilhac (Gard);
Aurillac (Gironde, et , plus haut, Cantal)
Orliac (Dordogne);
Orliac-de-Bar (Corrèze);
Orlac (Charente-Inf('crieuie);
Orlhac, prononcé Orliac (Lot);
en é dans l'Ouest :Orillé (Maine-et-Loire);
en y dans le Centre
Orly (Seine, Seine-et-Marne)
enfin d'Aurillac, par une contraction qu'a pu rendre
(I) QUICHE1uT
Do la formation française des anciens novas 4'
lieu, p. 34 et suivantes.,
'
D
27
plus facile encore la mouillurede la finale, est venu peutêtre le mot réduit Auriac que nous retrouvons dans 'un
-grand nombre de départements du Midi (Aude, Aveyron,
Corrèze, Dordogne, Haute-Garonne, Gers, Lot-et-Garonne,
Basses-Pyréns, Var).
Voilà des formes assurément bien diverses; dans leur
variété même elles ont, au moins- en latin, une part commune, Aurai— ;est-ce- à dire que toutes ces villes, ces
villages ou hameaux tiennent leur nom d'Aurélien, d'Aurèle Antonin ou de Marc-Aurèle? Personne ne l'oserait
soutenir; le nom qu'elles portent toutes indique seulement
qu'elles ont eu pour fondateur, administrateur ou patron
un personnage nommé Aurelius; or, on sait ce qu'était à
Rome la gens Aurelia, l'une des plus grandes et des plus
anciennes familles patriciennes; ce -qu'elle à fourni à la
république et à l'empire d'hommes célèbres ou simplement
connus, consuls, préteurs, généraux, empereurs, suffirait à
l'illustration de vingt maisons; on devine sans peihe combien de ses membres ont dû exercer, dans les diverses
provinces, d'importantes fonctions politiques, civiles ou
militaires; qu'un Aurelius fût appelé à résider sur un point
de la Gaule comme intendant ou préfet, -qu'il établit un
camp ou un arsenal,- qu'il bâtît des thermes ou restaurât
un édifice, c'était assez ; la bourgade ou la ville ainsi
dotée prenait son -nom; de là le grand nombre de localités
qu'en France seulement nous voyons désignées parce radical. Maintenant, parmi tant d'Aurelius, pourquoi supposer
que le fondateur ou le bienfaiteur de noue ville a été précisément un empereur; et pourquoi l'aurait-il été d'Orléans plutôt que de toute autre des localités aurélibnnes?
Ce- choix s'explique par l'importance même de la cité
Orléans eut, en effet, cette fortune que, de toutes l'es
y iflês et bourgades désignées par le nom d'Aurelius, elle
devint en peu de temps la plus considérable; dèslors,
•— 28—
comme il est arrivé pour tant d'humbles familles devenues
puissantes, on s'ingénia à lui découvrir inc illustre origine,
on lui rechercha des titres de noblesse ignorés jusqu'alors;
parmi les personnages dont le nom se rattache au radical
d'Àurelius, quelques-uns seulement pouvaient prétendre à
l'honneur d'un tel patronage Aurélien, Mare-Auréle,
Aurèle Antonin. C'était avec le nom d'Aurélien (Auralianus) que le latin Aurelianis avait évideiment la plus
directe affinité; Aurélien fut donc choisi, et c'est ainsi
qu'est parvenue jusqu'à nous l'histoire de cette origine
légendaire, dont la tradition sans doute ne sera pas de
sitôt abandonnée.
CHAPITRE DEUXIÈME.
DÉNOMINATIONS FRANÇAISES.
On vient de voir cequ'est le mot Aurelianis et d'où il
-ient. Comment Aurelianis, à son tour, est-il, devenu
Orléans ? C'est ce que j'ai maintenant à expliquer.
Dès l'époque mérovingienne, notre mot avait déjà subi,
comme on l'a vu, quelques modifications curieuses, tantôt
perdant Fi du groupe lia (Aurelanis), tantôt se réduisant,
par la chute de l's finale, à Aura liani. Ces oscillations
méritent d'être notées, car dies attestent l'affaiblissement,
déjà sensible, de certaines lettres qui allaient s'assourdir
chaque jour davantage. C'est au neuvième siècle que notre
mot commence à devenir demi-français; accentué sur l'a
pénultiême,il devait serédu ire, suivant la règle, en perdant
avant tout l'i de la syllabe finale Aurctian's, ou même
ri antérieur à la tonique (Aur'lianis). II semble que ce
double changement se soit accompli dès le neuvième siècle.
Ce qui est sûr, c'est que la collection Jarry contient trois
-29
monnaies carolingiennes où ces deux-formes apparaissent
1 0 Surune monnaie de Charlemagne on-lit AVRELIANS ;
bien que très-rare, cet exemple, si je ne me trompe, ne
saurait cependant être suspect; la pièce qui l'a -con-,
servé est d'une remarquable netteté; ce qui ne serait pas
une garantie de correction suffisante; mais on sait,- en
outre, que l'assourdissement des finales latinestommence
à devenir, au neuvième ;siècle, un phénomène régulier;
«est ainsi que, dans la même collection, sur a'autres moniiaies de cette époque; je lis, au lieu de civitas, civils
AYRELIANTS CIVJTS (Charles-de-Chauve), AVRELANIS
CIVITS (Charles-le-Chauve), forme -qui deviendra bientôt
le français cils ou cil, cas-sujet dont cité (civitatcnt),
sera le cas-régime (1).
-C'est le moment en effet où le latin, , sans être encore du
français, commence à ne plus demeurer du latin-; chute ou
resserrement des lettres, amoindrissement des sons, déjà
se produisent tous ces symptômes d'une dissolution dont
J'accent tonique fut le principal et irrésistible agent (2).
Aurclianis.ne pouvait échapper à ce travail de la désorganisation commune; suivant une règle générale, sa finale
devait être la première assourdie; elle le fut par 14 chute
- (1) Sur ce mot voir LITTRÉ, Dictionnaire, -y0 CitJ.
,-(2) Sur cotte question voir le travail de M. Gaston PARIs, Étu
de
sur le rôle de raecent latin dans la langue française, in-80, Paris;
et sur les changements subis par les noms de lieq dès l'époque
Carolingienne voir les observations de M. -QuIdHERAT, De la formation française des anciens noms de lien, p. 12.: e Un autre faits cons• taler, dit M. QtJIOHERAT, c'est que, depuis le déclin du sixième siècle,
• 'es formes latines dcvienent moins pures pour beaucoup de noms
• do lieu des pays où dominait rélémeut romain, et que, dès ravéae• ment des Carolingiens, il y. n de ces noms qui défit ne sont plus la• tins : ils sont romans. On les voit parvenus au premier degré de ht
• métamorphose qui les rendra français. »
• Aureliansi et, plus bas, Auilianis appartiennent à CO5 formes vomases qui ont nécessairement précédé la forme fran2aise;-----': -
80 de Vi, et cela en vertu d'une loi constante, par suite d'une
si impérieuse nécessité qu'à défaut de preuve, et qu&nd
bien même ne se serait pas conservée la précieuse monnaie
qui l'atteste, on pourrait :encore affirmer qu'entre le neuvième et le dixième siècle ce changement eut certainement
lieu.
2° et 3° J'en dirai autant de deux autres monnaies, l'une
de Charles-le-Chauve où se lit la forme AVRL1ANIS
CIVITAS, et une d'Eudes où la même forme est écrite,
avec renversement de l'A pénultième, AVRLIVNIS. Là
encore, il semble bien que l'écriture atteste une prononciation déjà courante; mais, quand il ne faudrait voir
dans es formes nouvelles que des incorrections analogues
à celles que nous avons déjà remarquées (et, pour ma part,
je ne m'arrête pas h celte hypothèse), il n'en serait pas
moins curieux que ces erreurs se soient produites au moment même où s'altérait en effet, selon toute vraisemblance, la prononciation traditionnelle du mot
Purement latin sous la forme Aurelianis, demi-français
dès le neuvième siècle sous les formes Aurlianis ou
Sure tians, à quelle époque et sous quelle forme nouvelle
notre mot devient-il décidément moderne? Faute de textes
il serait difficile d'indiquer une date précise; à partir
du neuvième siècle, en effet, jusqu'au douzième, on ne
itencontre le nom d'Orléans que sous sa forme savante,
c'est-à-dire latine, dans les textes latins, chartes, chroniques, inscriptions monétaires signalées plus haut. Au
xii0 siècle seulement apparaît nue forme en langue vulgaire, Ortiens. Les exemples en sont dès lors tellement
nombreux, et je vais avoir si fréquemment l'occasion d'y
revenir, qu'il suffit de mentionner ici ce nouveau mot.
Comme oh le voit; le changement est maintenant accompli
Sure tianis est devenu français, et c'est àpeiiie si nous là
pouvons reconnaître..
- 31 -
• D'Âureiianis ou Aurelians à Criions la différehe est
en effet notable; elle est marquée :1° par la réduction du nombre de syllabes, puisque Vo
est tombé : Oricns = Aur(e)iians;
20 par le changement d'a en e : Oriiens = Aura hans;
3° par le changement d'au en o : Oriiens = Aurelians.
1 0 La chute de l'a s'explique par un assourdissement
analogue à celui de Fi fluai dans Aurelianis devenu Aurahans; c'est en effet une loi que toute syllabe' immédiatement 'antérieure à la tonique est plus ou moins assourdié
par le voisinage de cette dernière; simplement affaiblie
dans certains cas ('minutus = menu ; ,Johannes =
Jehan, etc.), elle tombe d'ordinaire, quand elle se trouve
comme étouffée entre la tonique proprement dite et la syllabe initiale; par exemple, elle s'est perdue dans
lat-r (o) ciniwn devenu larcin;
blasph (e) mare - blâmer;
mand (u) care - manger;
jud (i) care- juger;
bon (i) talent-bonté;
cont (i) tatus- comté;
hosp (i) tale-hôtel (1);
-.
Aur(e)hianis étant un mot de cônforniation analogue,
l'e est pareillement tombé.
II est vrai que la syllabe immédiatement antérieure à la
tonique semblerait être non l'a, mais l'i placé devant c,
Aura lianis comptant, selon la prosodie classique, pour
cinq syllabes: A lnYs; mais on sait aussi que, dans,
le passage • du latin au français, les groupes ia, ie, io
(1) Voir A. BRAdHET, Du rôle des voyelles latines atones dans les
langues romanes, Leipzig, 1866. - CL, du même, Grammaire, p. 75
et suivantes; - Cf. mou Manuel pour l'étude des racines grecques
et latines, p. 155 et 156. -
- 32 ont été fraités, comme si M première des deux voyelles foi-IL
sait corps avec la seconde :
filleul; tillus
fillus —r
- tilleul; luscinlus - rossignol, etc. (1). L'i& d'Âurelianis ne formant, d'après cette règle; qu'ne syllabe
(Aureiï&zis), Fe est bien la voyelle antérieure à la tonique
Va. C'est donc bien le et non li qui devait tomber.
20 Le changement d'a en e s'explique aussi naturellemnt,. l'a accentué se modifiant presque toujours ainsi:
nasus - nez; navem— nef; bonilatern —bonté; donare
- donner, etc. Devant une liquide, particulièrement devant
n, ce son est représenté d'ordinaire par ai: sanus— sain;
vanus —vain; Romanus - Roniain;panis -- pain, etc.
Néanmoins, lorsque an est précédé de j, c'est-à-dire dans
le groupe ian, le son e, qui représente a latin, est presque
toujours figuré par e : ehristianus - chrétien; Julianus
- Julien; antianus ancien; Ambiàni'— Amiens (2).
Aurelianis est donc légitimement devenu Orliens. Toutefois, bien que la figuration par e puisse être regardée
comme seule usuelle, -on trouve dans un poète du
Gadtier de Coinsi, un exemple de la figuration
parai:
XIJ1° siècle,
En oârit trois que près d'OrlainsI
Tlngchastel
a;...
- t- -
(Miracle de la Vierge) (3):
Cet exemple prouve en- même. temps que l'i du groupe latin ia comptait en effet pour bien peu, puisqu'il est tombé
si facilement.
• 3° Reste la substitution do .à au. En réalité, c'est un
changement d'écriture plutôt que de son, la diphthongue
au, surtout devant r, étant figurée dans les textes frasiçais
(I) Voir mon Manuel, p. 144.
(2) Id. p. 147.
(3) Cité par RoquEroztr, Ortains.
r
du moyen âge quelquefois par au .' - curum-aur;
auricula - aureijie (1), figuration conservée dans Autissiodorum Auxerre; mais d'ordinaire par o: (aurum
- or; cleaur&e -, dorer; thesaurùs - trésor; auricula— oreille; claudicare ..-L clocher; claudere - cloie.)
Au reste i il en est de ce son comme tout-à-l'heure du
son e figuré tour-à-tour par e ou par ai: à côté d'Orlicns,
un texte du XIV 0 siècle porte Aurliens (2).
Je dois expliquer maintenant comment Orliens nous
amène à Orléans: question difficile, et, bien qu'en apparence Orléans soit moins éloigné d'Orliens que ce dernier
ne paraissait l'être d'Àurelianis, on voit sans peine comment Âurelianjs est devenu Orliens : d'Orliens à Orléans
naissent au contraire les plus sérieuses difficultés. Si l'on
veut suivre sans embarras l'évolution qui mène graduellement de l'un à l'autre, il faut en partager le cours en trois
grandes périodes
P A l'origine, Orliens se prononce en deux syllabes
Or-lié-n's, avec l'e détaché de l'n;
20 Un peu plus tard, Or-lié-n's devient Or-liens, toujours
en deux syllabes, mais avec Fe nasalisé, comme aujourd'hui dans Amiens;
3° Plus tard enfin, Orliens finit par se prononcer Orhans; mais en même temps, par application d'une loi d'équilibre sur laquelle j'insisterai tout à l'heure, l'i se détache
de la voyelle suivante et se change en e.
Je vais essayer de justifier cette division.§ I. -r- MIENS prouonoé ORLIÉ-N'S.
• Qu'Orhiens ait été d'abord dissyllabique, on pourrait linduir de l'explication même donnée plus haut (3) sur la
(1) Littni Dichonnaire, à l'historique des mots or et oreille.
(2) Ordoan. des Rois de Fiance, t. Vil p. 516.
(S) P. 81 et 32.
S
V
r
-
-
valeur attribuée. à l'i -dans les groupesia, ie, io,.iu; mais
•
•
nous en avons des preuves directes et nombreuses pur les
xn, xme .9t xivc siècles. Naturellement aune saurait demander ùn.témoignage de ce genre à des documents en prose;
par contre, ceux en vers fournissent des textes décisifs;,
-j'en citerai quelques-uns seulement, en suivant l'ordre
chronologique (I):
.1° Au xu' siècle
dans Huon de Bordeaux:
Li uns en est al bore de Saint-Orner;
Li autres est à Orliens la cité,
Et li tiers est à Paris par verté (2);
dans la Chronique des ducs de Normandie
N'out bure ne ehastel cl pais
Nul, dès Orlien tresqu'à Paris... 3);
S'en France me rendeies sain
A Orliéns u â Munleun... (4);
2' Au xme siècle, dans un grand nombre, de chansons
ou romans, pKrmi lesquels, suivant l'ordre alphabétique
Aiol:
.
Ch'ert une pautoniere mesdisant
Fume d'tin macheclier d'Orliens le grant (5);
(1) Toutefois, 'comme il importe d'établir par <les témoignages nombreux la véritable prosodie de notre 'mot que deux ou trois textes scandefit différemment, je citerai en note divers pashages qu'il serait difficile d'admettre dans ce travail sans le grossir outre mesure.
2) Édit. Guessard et Grandrnaison (Anciens poètes de là France,
t. V), p. 99. Cf. uti'autre exemple ci-dessous, p. 41.' (3) Edit. Francisque Michel, 3 vol. in-4 0 (Collection des documents
inédits pour soi-vir à l'histoire de Fronce); t. I, y . 904.
(4) Id., t. II, y . 1638; cf., ci-dessous (p. 42), deux autres exemples importants.
'(5) Histoire littfraire de la Fronce, t. XXII, p. 280, d'après un
mus, du fonds la VaHièro (n° 80), fol 114 V0 ; cf. ibid.
Qunut vinrent à OrHe,,s la chuté orant...
Un si tris 'grant avoir vont amassant
Que les ii pars i'O,'?ip,,s vont engajant.
05
Aye d'Avigno,i: --•
Y
D'Orliens jusqu'à Loôh ù'i Iaissiereùt maison (I.);
Gaydon:
Si vos donrai lesriches héritez,
Ortiens et Raina et Biauvais la cité (2);
Garin le Loherajn (La mort de)
Hernauz d'Orliena et Gantiers de Pari2
A la cort vinrent à sept vint fervestis (3);
Gui de Bourgogne:
Si m'aist Oies, dist Guis, bien le sachiés de fi
Queje suis rois de Franco, d'Orliens et dé Paris (4)
Julius César
Ensi lu mors Pompée corn je vous ai conté,
Mais li maistre d'Orljens en ont e] coutrové (5);
(1) Édit. Guessard et Mever (An.ciens)oètes de la- France, t. VI),
p.6. ,
-.
(2) Éd
it. Guossard et Siméon Luce (Anciens poètes de ic France,
t. VII), p. 4; cf. ibid.:
P. 19 Qui li donnant et OrUcns et Paris:
- 102 : Droit à OrlMns vastes chemin turnes
-- - Tant o. esre tout le chemin ferré, Quà Oriiens vint, en la ville est entrez;
--- 116 Ici, ioniens viennent sor les destrieS.
- 143 A Onlien,, lu, 'lot le cuir irié; -- - 145 : Tant en assarnb1ent,chaacuns en sa partie,:
Que la citez 6' Or!iens en est emplie;- - Eus près d'Os-liens se fa Ji os logis - 107 0e oies, Des, que Ferrnus li princiers
Que il rourtri â. Os-tiens le portier.• (3) Édit. Ed. duMéril (Romans des douiéjitsdeFraee) p.8l';cf. ibid.:
P. 82: Et la reine fait teste d'ÂutSi, - D'.E-lcrnauz d'Onlienz, quele tient per ami.(4) Édit. Guessard et Mieholant (Anciens poètes de la Fronce, t. I),-p. 14.
(5) Léopold DEI,ssiu Les Ecoles dOrUans, p. 6, d'après un ois.
de in Bibliothèque nationale (ma. français 1457, foI-. 166, v°).
36.
Ogier de Danemarche (La chevalerie):
Cirart d'Orliens et li prous Engelier (1);
Renaut de Montauban:
A OrUens passent Loire ) la terre est desertie (2); -
3° Au nv° siècle, dans les chansons, poèmes ou chroniques dont j'extrais les passages suivants
Fiera bras:
Qui me donroit Orliens, Estaupes et Puis (1);
Hugues Capet:
Car la duché d'Orliens tout quito vo donray (4);
surtout dans La branche des royaus lingnages de Gui!-
(I) Edit. J. Barrois (Romans des douze pairs de France), p. 136
cf. p.292:
Guion donjons vais en l'esou férir.
(2j Histoire littéraire de ta France, t. XXII, p. 681, d'après un
ms. du fonds la Valliàrc, fol. 11, y0.
(3) Édit. Kroeber et Servois (Anciens potesde ta France,
p. 23; cf. ibid.:
t. IV),
P. 181: Li barnages lu éCrUes-e et de Paris;
(4) Édit. de M. le marquis de La Grange (Anciens poètes de la
Francs, t. VIII), p. 94; cf. ibid.:
P. 99 : Car il est duc d'Orliens, s'en cont le signourie t
- 123 Par inc ley, duc dorMons, à ce que nous vénus;
- 121 : Et ly di : e Duc dOnjons, je vous oy moult prisier
- 163 : Mais je sui dus dOnjons et Huez m'npell'on
184 : En le cité d'Orliens qui bien esteit fremée
A Criions le cité tu la dame menée;
- 155 -DOrMons se departy par une matinée;
- 186 t Alez est ce Criions, si ne le laissiez mie
- 183 t A ij lieuwes dOrMons ung merquedy venait
- - A OrNonsest venus à portez ouvrir droit;
- 191 Et le cité d'OrIl€ns fort se eleinurmilla
- 193 t Et que 15 gent d'Orliefls, dent il y et foison;
- 234 Car jouer me fesistez un jour trestout entier
- - JLn la tour eu Criions, et tee dame au cors chier.
Cf., ci-dessous (p. 38;, trois nutros passages importants.
- 37 —j
laume Guiart, né, comme on le sait par son propre témoignage, à Orléans:
Par quey je, Guillaume Guiart,D'Orliens né, de l'Aguillerie (1).
Dans ce grand nombre d'exemples, deux seuIementinoùè
montrent Orliens trissyllabique. L'un est du xu°• siècle; il
appartient à la Vie de saint Thomas le martyr, par Garnier de Pont Saint-Maxence
Or vus abauncluins-jo muh règne et mun paie,
Estampe et Criions, etChartres et Paris (2)
mais je ne crois pas m'avancer trop en suppon1 que le
vers offre une mauvaise leçon pour: -- - -!
Estampes et Orliens, et Chartres et Paris,
le nom d'Etampes (Estampes ou Estanpes) étant d'ordinaire et régulièrement (puisqu'il vient du latin Stampis) (3)
écrit avec une s, par exemple dans ces vers dé Gaydon
Qui Ii donroit Estampes et Orliens (4),
• (1) Historiens de France, t. XXII, p. .173 g ;cf., ibid.:
P. 185 à bis Les évesques quo mua bon:' C D'ûr?iens, de Biauvez, as Loon;
- 192-bPluseurs clora à 0,-liens ocistrent;
- 263 eDe la cité 40,-lien, sus Loire;
- 2683Cil d'Orlicna adonquès veillièrent;
- 283 fLi seiaut d'Orlisn, qui là itrent- Armez chascuns nuit veillièreilt;
- 285 gLors vi.ge, qui fis cesto hyetoiro,
- -.j Serjent né dOnjons sus Loire;
- - jEntra 002, à hardie chière,
En ses mains d'Orliens la banière.
Sur Guillaume Gs,iart voir une Notice par M. Natalis de WMLLY,
Bibliothègue.de .l'Ecole des chartes, 2° série, t. III, P. h12..
(2) Édit. Flippeau, 1 vol. in-12, Paris, Aubry, 1859; p. 339.
(31 QUICHEnAT : De la formation française des anèiensttonù de
lieu, P; 25.
..
(4) Edit. Oûessard et Siméon Luce (Anciens poète: - de la Francs,
t. VIT), P. 35; cf. ci-,lrs-;:r., :'. 11
M
étdeFierabras:
Qui me donroit Orliens, EstaGspcs et Paris (1).
L'autre exemple est du xIv' sièôle et appartient au
poéme de lingues Capet:
-
'avant duc d'Orliens clamez (2);
Puis lu d'or en
Un troisième, emprunté au même texte, semblerait à
o't 'raison devoir être rattaché à ce petit groupe,
bien plus forte
car notre mot s'y présente avec deux j: Orliiens; au vers
22 de Tapage 187, on lit en effet dans le manuscrit:
Adent envers Orliins Fedry s'accminoit.
- Mais, prononcé comme on le voit écrit, il fausse le ver;
aussi, tout en signalàà la leçon vicieuse (3), l'éditeur,
M. le marquis'de La Grange, a-t-il restitué dans le texte,
-avec là mesure du rhythme, la véritable orthographe du
mot. Le doute; en effet, n'était pas possible, les copistes
du moyen âge figurant souvent à l'aide de deux j l'i provenant d'un i latin, lorsqu'il doit être détaché par la prononciation d'une voyelle suivante : M. de La Grange remarque, par exemple, que Huon de Bordeaux porte dès la
première page : .Juliien
Chil Auberons, que tant et segnoraigo,
•Sachiés k'ilfu Acus J½diiets Cesaro (4);
à cet exemple, on peutdjoindre les suivants:.
O le la dame, si est salue cm piés (5);
Dix, dist la dame, tu soies grasiiês (6);
(1) Cf. ci-dessus, p. 36.
(2) Edit. de là Giangè (voir ci-dessus), p. 95..
(3) P. 279, note..
(4) Edit. GueSd et G'randmaison, (voir ci-dessus), p. 1.
(5) Id., p. Id; y . 344.
(6) Id., P. 12, y . 315.
» 13, V. 399:- n 14 y .442.
.-
39n.
Et il Si fis t, niis'n'i SI detriù!s (1);
Puis renoia sainte crestiienté (2);
Il no prent homme, &il est crestiienôs,
Que né le face et pendre et tramer (3);
Au jour de Pashes, c'en doit cumeniier (4);
et sans sortir de notre poème
S'il trouve le sciencho à bien notc/iier (5);
•Or flua de ce siecle et nia devùer (6);
- Adent (u festiiaz do moult simple raison (7);
Et prinrent à criier et faire noise grant (8);
Et l- disoit « Vassaulz, Diei1s devez graciier
-Qui vous n donné (arche et hardemeut si fier,
•Et biauté dont en bien porez fructifier (9);
Car ce ne sent qu'cs_piiez et rencontreur de bois (10).
Comme on le voit, les scribes n'emploient jamais ce
mode d'écriture que pour assurer l'intégrité de l'i et en
maintenir la prononciation distincte. C'est une notation
usuelle pour figurer ce que figure, dans notre système
d'écriture moderne, l'inscription du tréma. En effet, il n'y
a pas un seul de ces j doubles qui ne représente prosodi-.
quement une syllabe. Or le mot Orliens aurait pu quelquefois s'écrire ainsi, par exemple dans les deux vers cit4s
plus haut et où le rhythme veut qu'on 'lise Or-U-en-sen
trois syllabes; il n'en saurait être de même dans le dernier
vers cité, puisqùe la mesure prouve qu'il faut réduire Orliiens à-deux syllabes seulement.'
(I) la., p. 107, V. 3590.
(2) Id., p. 116, s'. 3884.
s» 127, y . 426u5.
(3) Id., P. 116, V. 3886.
s 118, y . 3963.
(4) Id.; p. 9, s'.. 258. .
(5) Hugues Capet, édit. deLa Orange, p. 1,
(6)Id., p. 2, s'. 16.
(7) Id., p. 5, s'. 98.
11, v.273.--:(9) Id.,-p. 56, y ..-.
(10) Id., p. 117,.
vS.
- 40
Ainsi, jusqu'à la fin du xiv'.siècle, Orliens est dissyllabique; les nécessités du rhythme décident parfois le trouvère, et cela seulement dans les derniers temps, à séparer
l'i de le; mais l'hâbitude est visiblement de les réunir en
une syllabe; et telle devait bien être la prononciation du
mot, puisque là même où le scribe s'oublie jusqu'à mettre
deux j, la mesure du vers démontre que non-seulement les
deui j comptent pour un, mais que ce seul j lui-même
forme avec le suivant une syllabe unique.
Voilà un premier point important : il ne suffit pourtant
pas à caractétiser laprofionciation primitive d'Orliens. En
effet, alors même que le mot aura subi de nouvelles modifications, nous le verrons demeurer longtemps encore dissyllabique. Le trait distinctif de cette première période est
la prononciation séparée de Fe et de l'n. Habitués comme
nous le sommes aujourd'hui à nasaliser toutes les voyelles
suivies d'un n, nous avons quelque peine à concevoir notre
mot ainsi prononcé; or, le raisonnement à lui seul établirait qu'Orliens, comme tous les mots analogues, a dû maintenir longtemps désunis Vo et l'n. Ne l'oublions, pas, en
effet, dans le latin Aurelianis, l'n était naturellement détaché .de l'a; Vi final une fois tombé, l'a et l'n ont continué
de demeurer distincts (Aurelian's), et, quand la se changea
plus tard en e, la voyelle et l& consonne ne furent pas,
pour cela plus unies, Orlién's perpétuant, sous sa nouvelle forme, la prononciation première d'Âurelian's. Aujourd'hui même nos provinces méridionales séparent encore
l'n de la voyelle précédente dans les groupes an, en, etc.
Fran'ce, danse, pense e le). Mais ily'a plus: nous possédons, à l'égard d'Orliens, deux témoignages directs
pour résoudre ces questions délicates, la critique n'a guère,
en général, qu'un moyen d'information, là rime; •or, sur
une centaine d'exemples recueillis dans, des textes en vers,
bien peu contiennent notre mot dans une rime; mais il se
- 41 -
trouve, par un heureux hasard, que deux appartiennent à
des vers enassonances. L'assonance, èomme on' le sait,
est propre à nos vieux poèmes jusque vers le milieu du
xii t siècle, et elle consiste en une rime incomplète de
syllabes dont la voyelle seulé est identique; par exemple,
dans Huon de Bordeaux:
[ache rime avec ymage (1)
fief-ciel (2)
irié-vient (3);
Gerardin
menti
riment ensemble (4).
Parts
servir
-
Si donc Orliens se rencontre à la rime en une laisse
d'assonances, nous saurons, par cela seul, quel était, avant
le xiii' siècle, le son de la syllabe ens, si l'on prononçait
é-n's (Orlié-n's) ou ens(Orliens-Orliins) : or Huon de Bordeaux et Gaydon nous offrent le témoignage demandé;
dans la première de ces chansons on lit en -effet,
Aléa vous ont â Raina l'arcevesquié, Â Saint-Orner, u ens cl bore d'Orliens,
U à Paris, en vo palais plcnier (5);
et dans la seconde:
Se Dex m'aït, li gloriouz don ciel
Qui li donroit Estampes et Orliens (6).
On le voit, la rime est impossible, si l'on ne prononce
pas, comme arcevesquié et cie-1, Orlié-n's.
(1) linon de Bordeaux, édit. Guessard et Grandmaisori ( y . ci-dessus), V. 1-2.
(2)
Id.y. 60-61.
(3)
Id.V. 7849.
(fl - -Id: - y . 584-58'7.---Id.P. 3.
(5)
(6) Qaydon, édit. Guessard et Siméon Lime ( y . ci-dessus), p. 35.
Le texte publié est du xni' siècle; mais la chanson originale date, seloi -toute vraisemblance, du xn° siècle, et, comme il est arrivé souvent,
la copie n conservé parfois les assonances du texte primitif.
§ IL -. MIENS prononcé ORLIENS (ORLIÎNS).
L'e d'Orlierts ne serait jamais devenu l'a d'Orléans, s'il
n'avait commencé par se souder avec l'n pour prendre avec
lui le son nasalisé d'en (in) dans Aniiens, viens û'eJ tiens
(le). Il n'y a pas d'exemple, en effet, que-l'e français soit
jamais devenu par lui-même un a : ; 'pour qu'un tel changement ait été possible, il a fallu que l'e, préalableméht soudé
avec l'n, formât d'abord avec lui un son nasal. En d'utres
termes, ce.n'est pas e qui a pu devenir a, mais en qui est
devenu an, ou, suivant l'expression de M. Meyer, ce n'est
-pas e pur « qui est devenu cc pur, mais e nasalisé qui-'est
'« devenu cc nasalisé (1). » Ici encore i le raisonnement suffit
donc à prouver que notre mot s'est nécessairement changé
d'Oriié-n's eu Orliens (Orliins), puisque sans cette trans-,
formation préalable il n'aurait pu devenir Orlians, ni, par
suite, Orléans.Toutefois, une' preuve de fait ne serait pas inutile ; la
Chronique de Benoit nous en fournit deux au lieu d'une:
au vers 1099, on lit:
Autresi les culverz, les ehens,
Refirent-il puis à Orlie,i.s (2);
et au vers 26197:
U fust damage u mal u biens-Eu chaitre los mist à Orliens (3).
-
Malheureusement ces preuves ne sont pas décisives.
Quelle doit être, en effet, la prononciation de ches ox
(1) An et En toniques, dans les jllémoires de la sociét4 de linguistique de Paris, t. 1(30 fascicule), p. 246.(2) Chronique des dues de Normandie, édit. Francisque Michel (y.
ni-dessus), t.1, V. 1090. -
(3) Id. t. II, V. 26197,-
A
biens, et d'OrUens? Ohé-ils-et Orlié-n's bié-n's et Orlié-ils? ou ehens (chins) et &liens (Orliins), biens (biins)
et Orliens(Orliins)? Comme Huon de Bordeaux, la Chronique de Benoit est du xiV siècle (1); or, si l'assonance du premier prouve que le d'Orlié-n's doit être
détaché de l'n, la rime de la Chronique ne prouve ni qu'il
les faille réunir, ni qu'il les faille séparer, et la .question
demeure indécise. Mais l'éclaircissement que nous demanderions en vain aux rimes, même exactes, de ce temps, un
argument indirect le fournit
M. Meyer a démontré (2) que, dans les mots où en français représente en ou in latin,, ce groupe avait pris, dès la
fin du xiV siècle, le son an. Or, un tel changement n'est
possible, on l'a vu, qu'après une nasalisation préalable de
l'e, d'où il suit que cette nasalisation avait dû se produire
au plus tard dans le courant du xiV siècle. Orliens n'appartient pas régulièrement à ce groupe de mots, puisque
l'en y procède non d'en ou in latin, mais d'an (Aure1ianis); néanmoins, par suite de raisons spéciales, qui seront exposées plus loin, notre mot fut traité comme s'il
procédait effectivement d'un primitif en en ou in; il dut
donc suivre la règle générale que je viens (le rappeler, et
si l'on prouvait qu'Orliens était déjà devenu Orlians au
xine siècle, on aurait, par cela seul, une preuve que le
devait être nasalisé dès le ni°; or, la preuve existe: dans
la Chronique de Guillaume de Nangis, texte du XIII0 siècle,
on lit, avec un a, Orlians (3).
II est donc certain qu'O;'lié-n's a dû se resserrer en Orliens (Orliins) dans les dernières années du xiV siècle au
(1) Mais non pas nécessairement postérieure, malgré les assonances
de Huon de Bordeaus; sur ce point
de voir Revue critique (2° année,
M. Meyer.
1er semestre, n° 102, p. 334, article
Dans
le
travail
cité
plus
haut
e
An
et En toniques » S III, p. 251
(2)
et Slliv,
(3) Eistoriens de Franco, XX, 649 o.
u
plus tard. Où petit dès lors supoer que l'exemple cité de
Benoit implique ce mode de prononciation. Ce n'est là, du
reste, qu'une présomption, car il a pu suffire d'un quart de
siècle, de moins encore, pour que la forme nasalisée prît
définitivement la place de sa rivale, et il devient impossible
de savoir si la Chronique correspond à la période où l'n
tendait à se souder a l'e, s'y soudait effectivement, ou déjà
même y était décidément attaché Mais cette question devient secondaire : il suffit que nous soyons assurés du rapprochement des deux sons avant le cours du xnr siècle;
or, à cet égard, la preuve est faite, et si ce ne sont pas les
rimes de J3enoit qui nous en offrent le témoignage, ce
seront alors tous les exemples de quelques années postérieurs, ceux de Gaydon, de Gui de Bourgogne - ou de
Fiera bras,
Mais il y a plus: Huon de Bordeaux étant contemporain
de la Chronique, il n'en résulte pas, à défaut de preuve
directe, que notre mot, prononcé dans la Chanson Orlié-n's,
ne doive pas l'être dans la Chronique Orliens. Ici se place
une observation importante et qui doit dominer l'étude de
toutes les transfonnatiohs de détail. Quels que soient les
changements qui atteignent la forme d'un mot, il ne faut
pas oublier que ces changements ne se produisent ni à jour
fixe, ni par suite d'un concert entre savants; c'est l'instinct
populaire qui transforme les sons; suivant que deux lettres voisines ont une affinité plus étroite ou une mutuelle
répugnance, l'organe qui les prononce les rapproche ou les
désunit, et cela non pas tout à coup, mais par un travail
gra duel et spontané dont le peuple même n'a généralement
pas conscience. Il en résulte que, déjà modifié dans cer- taines bouches, un même mot demeure longtemps encore
pour d'autres ce qu'il avait été jusqu'alors; insensiblement
la prononciation-nouvelle s'affermit, elle devient usuelle,
finit par s'imposer à la foulé, et un jour vient où ce qui
45 avait été, pendant deux siècles ou trois, la forme régulière,
universellement acceptée, n'est plus qu'un archaïsme oublié
ou incompris c'est l'histoire de tous les mots, et les
changements qu'ils subissent sont tels, si naturellement
enchaînés l'un à l'autre, si délicatement gradués, qu'on ne
saurait dire avec précision à quelle époque telle forme a
disparu, à quel moment telle autre a pris sa place; les
textes assurément nous offrent de loin en loin quelques
jallons; mais ne croyons pas qu'une forme apparaît seulement à l'époque où l'enregistre un écrivain; pour qu'elle
ait conquis ce droit de cité, il faut qu'elle soit d'abord
entrée dans le langage courant, ce qui ne se fait pas en un
jour; pareillement, de ce qu'un mot se rencontre en un
texte sous une certaine forme, il n'en faut pas conclure
que cette forme était à ce moment la seule usuelle. Tardivement accueillie par les écrivains, et lorsque depuis longtemps le peuple l'avait pour ainsi dire consacrée, elle est
aussi parfois plus longtemps conservée par eux, lorsque
déjà peut-être le langage courant l'abandonne; qu'on ne
s'étonne donc pas si, de deux textes, même contemporains,
l'un nous offrait un exemple d'O;'lié-n's avec l'n détaché
de le, tandis que le second attesterait la soudure des deux
lettres; dans l'un et dans l'autre ce serait la double prononciation d'une même époque -qui laisserait, si je puis
dire, une double empreinte également exacte. Au mêmé
moment peut-être, où le mol Orliens sonnait encore aux
oreilles du trouvère, Orlié-n's, le chroniqueur normand
l'entendait prononcer déjà Orliens. Leurs vers sont au
même titre l'écho fidèle de l'un et de l'autre son.
§ III. - ORLIENS prononcé ORLLANS.
Nous voici parvenus au milieu du xni° siècle : d'Àure-
lianis arrivés à Àurelïans, ce dernier nous a conduits à
- -46
Orli&n's et Orlién's à Orliens; à son tour OrUer&s s'est
insensiblement transformé, et nous venons de voir par
Guillaume de Nangis qu'il commençait, dès le xiiitsiècle,
à devenir Orlians.
Corhment un pareil changement n pu se produire, c'est
ce qu'il n'est point aisé de comprendre. En effet, on voit
bien -que dans les mots où en provient d'en ou in latin
(prendrc - prendere; en tant - infantem, etc.), cette
-syllabe, en général, a fini par devenir an, et, comme je l'ai
déjà dit, M. Meyer a prouvé que ce changement de Son,
- en voie de s'accomplir dés le XI' siècle, était achevé vers
la. fin du XII' (1); mais on ne voit pas que cette trafls.
formation ait eu. lieu lorsque en représente an latin,
spécialement dans les finales - en anus anis, etc.; par
exemple Ara bianis est devenu Amiens, c/tritiattus -
chrétien, paganus .- payen, Julianus - Julien,
Sn
parler des mots plus nombreux où le mêmeson, flgùté par
la diphthongue ain (vanus - vain, sanus sain, etc.)
n'a subi, non plus, depuis cette époque, aucune altération.
Comment donc s'expliquer qu'Orlicns, par une exception
unique, se soit transformé finalement en Orlians, comme
si son e ne -provenait jas d'un a? Je ne saurais pour na
-part en donner de bonnes raisons dire qu'on l'a, par méprise, assimilé aux mots en en, tels que prendre ou enfant,
ne serait pas répondre, car la question est précisément de
savoir pourquoi cette assimilation a pu se faire, comment
cette méprise a été possible; la question testerait entière
puisqu'on pourrait aussi bien demander pourquoi Amiens,
chrétien, payen, Julien 'n'ont pas été de m6me assimilés;
peut-être faut-il y voir simplement l'influenée d'une prononciation locale dont nous ne saurions aujourd'hui préciser la nature et à 1aquell auraient échappé le picard
(1) V. cidessjts, P .
4. - -..
-=47 =
# rniens et les mots usuels chrétien, payen, etc., moins
exposés qu'un nom de ville aux méprises et aux altératiens; toujours est-il que ce changement, quelle qu'en soit
lacause, ne peut être contesté.
- Est-ce à dire -qu'Orlians soit devenu la forme unique au
ni° siècle? Nous avons la preuve du contraire, car nous
savons qu'un -poète de ce temps, Gautier de Coinsi, dans
un passage que j'ai cité plus haut (1), écrit Orlains. II en
est évidemment de cette nouvelle transformation comme de
la précédente l'exemple de Guillaume de Nangis et celui
de- Gantier de Coinsi -nous offrent, en fait, deux témoignages contradictoires; mais il est clair que cette contradiction n'est qu'apparente, et là encore il faut se représenter, comme tout à l'heure dans le passage d'Orlié-n's à
Orliens, l'antagonisme de la forme qui naît et de celle qui
ne-veut pas encore disparaître-. Comme Orlié-n's a dû tenter de se maintenir contre les empiétements d'Orliens, c'est
Qrliens- à son tour que nous voyons menacé par le nouvel
firlians. Quoi d'étonnant, si le vieux mot, celui même
que nous avons vu naître à. peine tin siècle avant et qui
dcjà est presque un archaïsme, s'efforce de tenir tête à. son
iva1! Plus est profonde la différence qui les sépare, plus il
semble que la lutte doive être ardente et se prolonger. 11
serait intéressant d'en suivre les phases dans une série de
textes; malheui'eusemont l'écriture seule ou les rimes pourraient nous éclairer. Or, les rimes font ici défaut, et, quant
à l'écriture, l'usage populaire ne la transforme pas aussi
vite que la prononciation. En ce qui regarde notre mot; la
'Mion en et simple: le son en, quelle qu'en doive être la
"rononciation (an ou in), peut être également bien figuré
lé g'roupé en. Ces deux lettres avaient- suffi jusqu'alors
\ présenter le mot 0,lié-n's d'abord, et, après lui, Or82.
F.- "--
- 4—
liens (prononcé Orliins); elles suffisent pareillement à
représenter la nouvelle prononciation Orliens (prononcé
Orlians); le passage de Guillaume de Nangis est, 'à cet
égard, une heureuse exception, sans laquelle nous n'aurions pas la preuve assurée que, dés le treizième siècle, l'en
de notre mot avait déjà pris le son an. Tous les autres
textes: du xm' siècle, et ceux de la première moitié du
xl v e . •conservent en effet l'écriture traditionnelle (Orliens); , on l'a vu par les nombreux fragments empruntés
à nos chansons de gestes, à nos poèmes, h nos chroniques
en vers; les textes en prose ne varient pas davantage. Ici
encore les preuves seraient innombrables; on me permettrà
de n'en produire qu'uù petit nombre; je les choisis de préférendé en des textes récemment publiés; et dont les éditeurs sont, par leur nom seul, une garantie d'exactitude
scrupuleuse et de critique pénétrante. Lexxn' volume des
,J-uistorieizs -de FMnce contient, par exemple, diversdocuments précieux pour 'l'histoire de l'expédition d'Aragon
en 1285; dans l'une de ces pièces, Fragment d'un compte
de Jehan d'Ays, en matières et en deniers, pendant
l'expédition d'Aragon - en MCCLXXX V, il est question
d'un de nos compatriotes. Voici comment le texte -le
désigne-
§ 325. Hem, par khan le Clerc, à Narbonne, pour li et pour
Raoul d'Orliens, IX setiers d'orge, ou pris de LVII s. » (1);
et ailleurs:
5 309. Raoul d'Orlicns, par Michiel le Clerc, en Catbeloiugne
I - sac de froument, qui fait iiij setiers de Biaucnire, ou pis do
Xl s. s (2).
En -une autre pièce, Compte du 'charroi des engins pour
(I) ,llistoriens de Franie,
P.
t. XXII,
719,
M.
(2)Id.ibid.p.123, e.
--
-
-
l'expédition d'Aragon en MCCLXXXV, je lis également,
à la date du23 juillet
t •A Jehan Peliçon d'Orliens, per ij chevaus mors, X 1. l'an-
demen de la Madeléne, present M. P. » (1);
et, quelques lignes plus bas
« A Jehanin, le vaflet Martin d'Orliens, pot le rotor d'un chevau
ocis et un mort â Yens, u siége de Gironne, X 1. » (2).
Enfin, un troisième document de la même époque, intitulé: Fragmenta comput orum ab anno MCCXXVII «cl
annum MCCCXVI, et publié dans le mêçe recueil,
contient ce paragraphe:
« Au senesebal de Champaigne, Monsieur Johan de Joinville, pot
ses gaiges dès le diomanehe devant Pnsques-Flouries qu'il partit
d'Orliens. » (3).
Joinville, qui vivait en ce temps, et auquel se rapporte
le précédent paragraphé, écrit de même Orlien.s:
« Et entre les autres (u naié Mànsoigneur .Iehan d'Orliens, qui
portoit banièro à la voivre. e (4);
et ailleurs
- u Dont il aviut ainsi que les Bourgoignons et les Looreins que il
avoit apaisiés, l'anioient tant et obéiùoient, que je les vi venir plaidier par devant le ro5' des descors que il avoient entre euh, à la .eourt
le roy, à Raies, à Paris et à Orliens. » ( 5).
On le voit, jusqu'à la première moitié du XIVe siècle,
(1) Historiens de France, t. XXII, p. 730, e.
Id,ibid.ibid.cf. ci-dessous (p. 66) la
(2)
forme Ourliens empruntée nu même texte.
(3)
Id.ibid.p. '758, c.
(4) Œuvres de Jean, sire de Joinville, cèmprenant l'Histoire de
Saint-Louis, le Credo et la Lettre d Louis X, avec un texte rapproché du français moderne mis en regard du texte original corrigé
et complété à l'aide des anciens manuscrits fl d'un manuscrit, inédit, par M. NATALIS DE WAII.;v, gr. in-80 , xxxii-576 pages et planches dont l'une chromolithographide. - Paris, A. Le Clore, 1867. p. '" .
I)Id. p. 460.
r-
&Ç5tJ p%éçiire Orliens que , lç :9W ÇÇT 'a ville . ; -pyononcé, selon toute vraisemblance, Orlia , continue d'être
figuré. II faut franchir cette période pour rencontrer des
exemples nombreux de'l'éqriture Oriia,m'; non pas que,
même à cette époque, la transcription pqs an soit seleen
usage,mis elle est déjà très-fréquente ; on peut en voir
des 'exemples dans les diverses . Ordonnances de Charles V,
en mai 1367 (l), juillet 1373 (2); de Charles VI, en avril
1383 (3), airi1 1388 (4), mars 1388 (5), octobre 1392
(6), où notre, mot est invariablement reproduit sous
forme Orléans ' (je reviendrai tout à l'heure sur Pc que nous
voyons pour la première fois substitué k l'i; c'est égale
ment sous cette forme que notre mot se présente dans,
quelques textes de provenances diverses : je citerai, par
exemplç, ces deux passages empruntés à des comptes du
xxve siècle , publiés, avec beaucoup d'autres, dans le
Glossaire des émaux de M. de Laborde
de
« Godefroy le Fevre, varlet de chambre et garde des
Monseigneur duc d' Orleans » (7)
« A Robin Garnier, coffrier, pour deux coffres de relais, ferrnans
chacun à deux fcrreures, ferrez et clouez ainsi qu'il appartient pour
mettre 'et porter 'en chariot le linge de relais de M». Je duc d'Orleans. » ( 8).
Il est impossible qu'une forme aussi fréquente n'ait pas
répdndu à la prononciation alors usuelle de notre mot.
Assurément la forme en e n'a pas disparu: les Ordonnandes
conti n u ent de la reproduire à côté de la forme en a,
(I) Ordonnances, V, P. 10.
Id.y; P. 629.
(2)
'VII, p. 2.
Id.
(3)
Id.VII, p. 185.
(4)
Id.Vil, P. 247,
(6)'.Id.Vil, p. 515.
(?) De Labdrdc, Glossaire des hrnzux, p. 219.
(8 l)e aborde:Id.,, p'. 491.
par &éhpiè -celles de ehérié juillet 134 (1), jdil
let 1367 (2, jùi Ï70 (à), maré 1383 4), étc. ; il 'èh
résulte pas évidemment que l'é ait consefl6 sa valetit
rimitivé, Mais'implemeiit que le nouveau sbii est éga';
lement compatible avec la figuration par et ôa la figu;
ration pat an; l'orthographe moderne n'ayant pâs encore
été jugée nécessaire pour l 'exacte teprésentatidn de cé
son nouteau n'a pas encore prévalu; Mais ce n'est là
qu'une simplè question d'écriture. Voici du reste, avec
deux nouveaux exemples, la prouve décisive que, sôiié la
double forme en o ou en a, - la finale de notre nom se
ofiçait évidemment de la même maniéré 4, le recueil de••
Oy'donnances contient un acte de CharIe VI (août 1392),
ôù il est question successivement d l'Egliéè d'Orloa,i.É i
t du q duché d'Orlicns li (5). De son côté, M. L6uS
Jarry, en. SonHistoire de la Cour-Dieu, a reproduit ûù
document de la même année (28 novm6Èèj; ôe sont des
létt. res' de Victiirtus qui commencéftt ainsi
« A tous ceulx qui verront ces presentos lettres, Jehan Poirier,
rWvôst d' Orleans, salut...
et qui se terminent par ces mots:
s En tesmoing de a nous pevot de^susdii. âVoà fait scèlé
y ces
l&ttres. de Vidimus du «ccl de la prevosté d'Orliens s (6).
Assurément les deux motS ne soiit pas idehtiques: mêuïé
eu attribuant à la finale une ég alé valeur, lé ffiaintiefi de l'i
dans une-forme, l'apparitiôË de Ye dans l'aiitté suffiraiéïit
(1) Ordonnances V, p. 476-477.
Id.y; p. 25.
(2)
(3)
Id.V, P. 697.
(4)
Id.VII, p. 63.id,Vil, p. 491-492.
(6) Louis hnny , Ristoire de l'abbaye de la Cour-Dieu (Vçù- cidessus), p. 176-177.
7.
7rC
M
-7
- 52-
à les différencier, mais, sans aborder encore cette question
délicate,, il importe de noter que Fi d'Orliens comme le de
lit
la forine moderne n'ont jamais eu dans notre mot qu'une
-. valeur secondaire ce sont deux voyelles atones dont la
'prononciation a pu demeurer longtemps indécise, a ce
point que , de nos jours môme, on le verra plus loin- (1)
pour flos vignerons ou laboureurs de l'Orléanais, ; le son de
cette lettre médiale n'est ni fixe ni uniforme. Mais comment admettre une dissemblance de ce genre pour la prononciatibn de la tonique? Comment un même écrivain
aurait-il, en an même mot, attribué à une même syllabe
aussi importante, et cela à quelques lignes d'intervalle,
deux sons si profondément différents? Evidemment untel
son ne peut ainsi varier au même moment en une même
• bouche que le mot s'écrive Orliens ou Orlians (devenu
Orléans), la finale se prononce nécessairement de même,
et c'est justement pour cette raison que l'alternance des
deux figurations est possible ; or, si l'on ne sait pas exactement, apriori, comment se prononçait Orliens, on ne peut
hésiter sur la juste prononciation d' Orlians (ou Orléans):
du même coup nous apprenons comment doit se prononcer
son équivalent.
Cette prononciation une fois consacrée, il était impossible que l'écriture ne finît pas par s'y conformer exactement ; - avec le quinzième siècle; la figuration par an
devient en effet plus fréquente, et, pour ainsi dire, seule
usuellerien n'est plus curieux, à cet égard, que la
• com$raison d'un certain nombre de pièces se succédant
de la fin du quatorzième siècle à la fin du quinzième
invariablement écrit par un e dans les documents de la
première période, notre nom a pris unifojmément l'a
moderne dans ceux de la seconde ; je citerai comme
voir ci-dessous, p. 64.
exemples une • série de jièces de procédure déposées auj.
Archives de la Préfecture , à Orléans, et concernant
l'ancien couvent de la Madeleine aux portes de la ville;
On y voit mentionnés un certain nombre de prieur et de
prieures ainsi designé
• En 1368, Tiphaine de Lilleprieuse de l'osto!, de la. Magdèlte
lei 0,-liens » et frère .Johan Molin « prieur de l'ostel de la Magdeliie
lIez Orliens » ;
.
En 1314, Marguerite de Saiht-Brisson « prieuse du prieuré lo l'a
Magdalenc lei Orliens » et frère Adam de Meaux « prieur dè l'hoitol
et prieuré de la Magdalene lez Orliens »
En 1380 (vieux style) Marguerite de Saint-Brisson « prieusé du
prieuré de la Magdalene lei Orlienset frèie Nicolle le Picart
prebstre prieur de ihostel (sic) et prieuré de la Magdalene loi
OrUens
puis:
En 1457, 1468, 1469, 1471, Jehanne de Parthenay, u prieuse du
prieuré conventuel de la Magdaiene lei Orléans » et, dans cette dernière aimée, frère Pierre Urazart, s prebstre prieur du prioré conventuel do la Magdalene le» Orléans » (1).
On le voit : dans la seconde moitié du quinzième siècle,
lé changement d'écriture est accompli; non qu'il aiL été
aussi tardif : voici, en effet, une nouvelle série de pièces,
s'échelonnant du commencement au milieu du quinzième
siècle, et qui prouvent que dès les premières années de
cette période la nouvelle orthographe était déj à, pour ainsi
dire, consacrée; je choisis 'ces pièces parmi celles que
M. Mantelliera extraites de nos différents dépôts d'archives
(1) Arcilives du département du Loiret. Ces pièces sont classées
dans un carton spécial au couvent de la Madeleine ide l'ordre do
Fontevrault) ; elles doivent être prochainement publiées dans une
monographie sur ce couvent par M. Ludovic de Vauzelles, conseiller
à la Cour d'Orléans, auquel appartient aujourd'hui la Madeleine; elles
ont été déchiffrées et transcrites»ve.e In scnure de l'obligeantarchiviste du départemen....•••;..
—M-.prléanaise$ $.qu'il. a publiées. en son Histoire de la cqm
m urnauté ds Marchands fréquentant la rivière 4e
-qfr.e (.1). Tandis, que je rencontre deux fois seulement la
forme en e dans un document du 13 novembre 14B, o.4
il est question de deux marchands Jehan Girard, dit Vç• loisel, et Florent Rabillard, demeurant l'un et l'autre c à
Qr4iens » (), je, voi partout ailleurs Orléans, notamment
• dans les pièces suivantes dont j'indique la date et Je lieu
de dépAt:
1412 (21 mars) Archives de la Ville (3);
1427 (2 janvier) .Id.(4);
1428 (22 avril) Id.(5);
1435 (24 décembre) Archives de l'Hôtel-Dieu d'Or1éans(6);
1436 (14 mai) Id.(7);
1438 (10 décembre)Iii.(8);
1439 (novembre) Archives de la Ville (9);
1445 (5 janvier)Id.(10)
1445-1448
Id. .(li);
1446 (4 octobre)Id.
o: est également-la ftrme en a qui domine dans les documents recueillis par M. Quicherat, à la . suite du Procès de
(1) Voir.ci-dossus, p. 19.
(2). MANTELUER: ii-sbire de la communauté des marchands, t. III,
p. 65 et 66,
Id.ibid.,P. 2'73.
(3)
Id.ibid.,p. 261.
(4)
Id.ibid., .p. 262.
(5)
Id.ibid.,.p. 145, 146,147, 148.
(6)
(7)
Id.ibid.,P. 152, .153; 155.
(S)Id.ibid.,P. 77.
la.;ibid.,p. lotS.
(9)
Id.iIid.,.p. 12..
(10)
(il)Id.ibid.,P. 176.
(12) •Id.ibid.,p. 177.
I
&3id4iiMation' et dé réhèbilitalion d Jddà à;-4M
particulièrement dans les pièces suivànteg
Témoignage du héranit terri (2);
Témoignage de Jean Chartier (3);
JouFnal du siège et du voyage de Roulis 45;
Chronique de Lorraine (5);
Fragment de Christine de Pisan (6);
Poème de Martial d'Auvergne (7);
Lettre de Charles VII aux habitants de Naroiuie
(10 mai 1429) (8);
Lettre de trois gentilshommes angevins à la femme et à
la belle-mère de Charles Vii (9);
Acte de donation par le duc d'Orléans (31 juillet 1450) (10).
La forme en e ne se rencontre que dans le témoignage
de Perceval de Cagny, du pays de Beauvaisin, où la
ville est appelée Oricens (11); dans une chronique normande anonyme où reparaît le traditionnel Or-liens (12),
enfin dans le Journal d'Enguenrand de Monstrelet (13).
Voilà certes plus de témoignages qu'il n'en faut il rie
me parait guère contestable que la finale du mot Oriiens,
(1) 5 vol. in-80 , 1841-49, danè la dbllêctiS ds fiub'litatioh& M la
Société de l'Histoire de France.
(2)
QUICHERAT, L. IV,
p.
40.
(3)
Id.t. IV, p. 51.
• (4)Id.t. IV,. p. 94.
(5)Id.t..IV, p.329.
(U)Id.t. V, p. 3.
• () Id,L V, p. 51.
(8)
Id.t. V, p. 100
(9)
Id.. t. V, p. l27etsuiv.
Id.t. -V, p. 214.
(10)
(11.) .Id.t. IV, p. 4-5.
(12) .. - Id.L IV, p.
Id.t. IV. p
(13)
r
- 56 après avôir pris -dès le xme siècle le son an, l'avoir affermi
et vulgarisé dans, le xiv", le fit enfin prédominer, à
l'exclusion de tout autre, dès la fin de cette période; quant
à l'écriture, naturellement conforme, dans le principe, à la
prononciation originaire du mot, elle en partage toutes les
vicissitudes; incertaine, au xiii" siècle et pendant la durée
du xiv", elle s'assouplit de plus en plus au son nouveau qu'elle représente, et vers la fin du rive siècle, c'est
par la syllabe an que ce nouveau son est presque habituellement figuré.
Cette discussion serait incomplète, si je ne disais quelques mots de certains documents où le nom d'Orléans apparaît à l'occasion du siège de 1429 et qui sembleraient
devoir infirmer ma conclusion. Dans son important mémoire sur le Compté des dépenses de Charles VII (1),
M. Loiseleur a publié une pièce très-précieuse pour l'intelligence des événements militaires et du système financier
de cette époque, je veux parler du compte d'Hémon Raguier, trésorier des guerres sous Charles VII; cette pièce,
qui - n'était jusqu'alors qu'imparfaitement connue, a été
fidèlement transcrite d'après une copie déposée à la Bibliothèque nationale (2); elle ne saurait avoir philologique:.mt une grande valeur, car elle est de trois siècles au
moins postérieure au siège (3); il se pourrait toutefois que
le manuscrit reproduit par M. Loiseleur fût luimôme
(1) Compte des dépenses faites par Chartes VII, pour secourir
Orlkns pendivn t le siégé de 1428, précédé d'Etudes sur l'administration des finances, le recrutement et le pied de solde des troupes 8
cette époque, par M. Jules Loiseleur, bibliothécaire de la ville d'Orléans, xa-S° Orléans, 1868.
(2) N° 788 du supplément franflis, voir Compte des dépenses,
p ' 77.
(8) M. Loiselaur déclare, en effet, quo « l'écriture » du manuscrit
déParia « paraît être do la fia du xviii' siècle. » Compte des dépenses,
P . '77.
- 517 une copie exacte du compte original, et, dès lors, je.
crois devoir en parler.brièvement. En effet, tandis que
Orléans est devenu dans les documents du xv' siècle la.
forme, pour ainsi dire, usuelle, c'est Orliens au contraire
qu'on voit le plus souvent figurer dans le Compte de Ra
guier; Orléans n'y apparaît guère qu'une fois sur six,
comme on peut le voir par le tableau suivant (1)
Chap. I (p. 164) neuf fois Orliens, deux fois Orléans;
II (p. 166) deux fois Orléans;
ifi (p. 167) trois fois Orliens;
IV (p. 168) une fois Orlicns;
V (p. 169) cinq fois Orlicns;
VI (p. 170) sept fois Orliens;
une fois Orléans;
VII
(p. 171)
VIII (p. 172) une fois Orlicns;
IX (p. 173) une fois Orliens;
X (p. 173) une fois Orliens, deux fois Orléans;
XI (p. 174) cinq fois Orlien.s, une fois Orléans;
XII (p. 176) cinq fois Orliens, une fois Orléans;
XIII (p. 178) deux fois Orliens , une fois Orléans;
'XIV (p. 179) trois fois Orliens;
XV (p. 180) deux fois Orliens, une fois Orléans.
Il serait inutile de. prolonger celte comparaison le
Compte, tel que l'a publié M. Loiseleur, comprend trente- trois chapitres où se retrouve partout, en une proportion
semblable, le mélange des deux formes.
Ce n'est pas tout en dehors des textes français, quelques documents étrangers nous montrent la form€ en
maintenue dans diverses langues où elle correspond néces-
(1) Le manuscrit original n'est pas diviÉé par. chapitres; M. Loiseleur prévient le lecteur (p. 162, note) qu'il a introduit cette division
pour plus do clarté et de commodité.
58gairemènt au son C; je veux parler de certaines pièces recueillies par M. Quicherat, savéit'
1 0 un document provençal, rédigé par le greffier de
l'hôtel-de-ville d'Albi, et dans lequel H est question de la
c Viala d'Orlhenx » e tde q Io bastar d'Orthen.x i, ( I);
20 un fragment de la Chronique italienne de Guerneri
Berni où Orléans est appelé Ortiensa (2),••
30 une lettre écrite par les agents d'une ville on d'un
prince d'Allemagne et dans laquelle on lit Ortijentz ,
« vor Orlien » et dci' bail ard 'von Orlyens z ( 3).
Il est vrai que, par compensation, d'autres documents
étrangers nous offrent la forme an, par.exemple
une relation du siège, en allemaiid, due à Eberhard de
Windeckenç notre ville y est appelée ci der stadl Orleans (4)»;
20 une lettre du duc de Bethford, écrite en anglais, et
qui contient également la forme Orleans (5).
Sur la foi de tous ces textes, faut-il donc admettre que la
prononciation en (in) se serait maintenue à côté de la forme
en a? Devant le témoignage décisif des documents français,
cette conclusion n'est pas possible. Le Compte de Raguier
ne prouve pas d'ailleurs que le mot Orliens ne se soit pas
prononcé comme Orlians; loin de là, puisqu'il réunit parfois les deux formes en un même chapitre, à quelques lignes
d'intervalle, nous pouvons affirmer par cela même que le
son de la finale ne diffère pas de l'une à l'àutre, ce qui
(1) QuTcutizÂT Procès de condamnation, t. IV, p. 300-301.
13h d'Orl/cenx correspond, suivant l'habitude de l'écriture provençale
après une liquide, à un i, cf. /Uhzol prononcé fiuiol; senhor prononcé
se,,ior, etc.
2) Id., t. IV, P. 519.
•(B) Id., t. V; p. 347.
(4) QrnCUSRAT,t. 1V, p. 489
(5) Id., t. V, P. M. '
- 59 nous ramène à prononcer en comme S; il réste seulement
à noter que. cette pièce, en dépit de l'usage le plus. coinmun au XV' siècle, conserve la prédominance à l'orthographe en. Or, cette fidélité à une orthographe alors
vieillie n'a rien qui doive surprendre; elle peut dépendre
uniquement des habitudes personnelles du copiste, surtout
si c'est un légiste accoutumé par la pratique professionnelle au maintien des termes traditionnels. Bien plus grave
assurément serait le témoignage des documents étrangers,
où en se prononce certainement avec lé son de Vo; mais il
ne leur faut attribuer, si je ne me trompe, qu'une valeur
très-secondaire; entre des textes provençaux, italiens ou
allemands et des textes français, il ne saurait y avoir d'hésitation possible, et personne ne soutiendra que lesseconds nous renseignent moins sûrement que les premiers
sur l'orthographe et la juste prononciation d'un mot de
notre langue. Rien ne prouve d'ailleurs que les formes en
e, provençale, italienne et allemande, n'aient pas été transcrites, sans que la prononciation fût en cause, de documents français qui avaient conservé cette lettre, et l'on ne
saurait en outre ne pas tenir grand compte du texte allemand qui mentionne la forme en a, surtout du texte anglais
de 'Bethford, témoignage fort important, puisque le duc
avait pris une part considérable aux événements du siège
et, par suite, avait dû 'reproduire le nom de notre ville tel
qu'il avait pu l'entendre prononcer sous les murs mêmes
d'Orléans.
Mais le changement d'c, en a n'est pas le seul que notre
mot ait subi du. xv' au xvi' siècle; comme on l'a vu par
les exemples cités, Vi médial est devenu e; Orliens est
maintenant Orleens ou Orléans. Qu'est-ce donc que cette
transformation nouvelle? Ici encore, je touche à une question délicate; c'est d'un besoin d'équilibre que provient ce
changement il est de règle, en effet, que l'i latin se
- 60 change en é français devant an (gigantcnz---- gé-ant);:.or;
dans les mots français écrits par ion et où cette syllabe a
commencé par avoir le son è-n', tant que ce son s'est maintenu, li précédent s'est égaleMent conservé; le jour où é-n'
est.devenu soit an, soit en (prononcé an), par compensation li s'est changé en e. Comme exemples de cette règle,
je citerai
ni-é-n't devenu ne-ont (en=. an) né-dnt (ne-entem);
ci-é-n's.»cc-cris (») cé-ans (hicceliicintus);
li-é-n's»
le-cns (») lé-ans (illic intus) (1).
On peut y joindre les trois mots suivants, originaires d'un
Même radical, et dont la forme française en i ne s'est pas,
jusqu'à présent, retrouvée, mais dont la syllabe en, par
contre, a le son an dans tous les exemples connus
pene-ent(en = an) pcné-ant(pcnitentcrn);
pene-ence () pcné-ance (penutentia);
pene-encier ( ») pcné-ancier (penitcntiarius) (2).
La transformation d'Orlicns en Orléans est une application de ce principe tant que la dernière syllabe conserva le son de l'e, li continua de se maintenir; dès qu'elle
eut pris le son de l'a, li subit la loi commune, et d'Orlichs
'(Orliins) le mot devenant 0,-tiens (Or! ans) t ou 0rliars
se changea régulièrement en Orléans. A. la vérité, ce ne
fut pas non plus l'oeuvre d'un jour; dans cette phase nouvelle comme dans les précédentes, la vieille forme ne céda
point sans lutte, et bien que nous ayons vu le changement
d'en en an se produire dès le xiii' siècle, c'est dans le courant du xiv' seulement que les textes nous montrent l'c
se substituant à Fi. .Te n'ai pas • à revenir sûr les exemples
(I) Sur cos différents mots voir J ITTRI,, Di ctionnaire, aux mots
nid,it, cé
ans, Uans.
' (2) LiTTR, Dictionnaire, aux mots pénitent,pénitcvîce, pânitentier.
0
- 61 cités en grand nombre et qui attestent la prédominance, chaque jour plus'. marquée au XIV' siècle, et surtout au
Xv', de l'orthographe ean (Orléans). Je n'ajouterai que
deux observations : la première c'est que I'i lui-même,
tout en essayant de se maintenir contre Pc semble ne pas
être demeuré tout-à-fait ce qu'il avait été jusqu'alors. Attaché, comme on l'a vu, à la dernière syllabe, il faisait corps
vec elle, et le mot entier était en réalité dissyllabique;
il n'en est plus de même, peut-on croire, au xv' siècle,
et si la voyelle j ne s'est pas encore partout changée en e,
partout du moins il semble qu'elle se soit détachée de la
dernière syllabe; c'est du moins ce que paraît indiquer un
passage de Martin,le franc (1440), où le nom d'Orléans
compte comme trissyllabique
Do la Pucelle dire veul
Laquelle Orlyens deivra (Champion des Dames) (1).
On remarquera l'y, jusqu'à présent inconnu dans l'écriture de notre mot peut-être a-t-il pour objet de figurer
plus nettement la prononciation distincte de l'i, à moins
ue ce ne soit une variation d'écriture sans importance et
dont je retrouve d'autres exemples, avec les variantes
Orlyans (2), Orlyentz (3) et Orlycn (4) dans divers documents français, mais de prévenance anglaise, et dans •le
texte allemand anonyme dont j'ai déjà parlé.
La seconde obseiva1ion, c'est qu'à défaut d'autre preuve
la présence de Fe substitué à li suffirait à nous indiquer
la véritable prononciation de la finale ens pour en fixer
le juste son, il nous a fallu recourir à des comparaisons de
textes et de dates généralement très-délicates; ce travail
n'est pas nécessaire, lorsque la syllabe en question se
(1) Cité dans QoxcunRAt, Procès de condanipation, t. V, P. 44.
(2) QUICHERAT, id. t. IV, p.. 405 et 424.
(3) QuxcnEB.T,id, t. V, p. 347.
(4) QuIcaEsAT,id. ibid.
- 62 trouve précédée d'un e la substitution de Pc h l'i ayant
eu lieu par suite d'un besoin d'équilibre, là où elle est
accomplie, nous sommes assurés que la finale ets se prononçait ans. Au reste, les exemples de ce mode d'écriture,
sans être fort rares, ne sont pas très-communs on peut en
voir quelques-uns dansla Chronique de Duguesclin:
Sachiez que d'Orléens y (u li ducs membrus (1),
dans le Témoignage de Perceval de Cagny Lès
Englois des bastilles devant Orlécns, etc... » (2).
Pour achever l'étude de notre mot tel qu'il apparaît jusqu'au xvit siècle, il resterait à déterminer la valeur de l's
finale s'il fallait admettre comme répondant à l'exacte
prononciation du temps les formes étrangères citées plus
haut (3), l's se serait encore prononcée distincte au
xv 0 siècle; mais, l'allemand aussi bien que les langues du
midi attribuant d'ordinaire aux consonnes finales leur
valeur réelle, l's de notre mot, même muette, devait
nécessairement conserver, en provençàl, en italien et en
allemand, sa lénitude de son; si l'on suppose d'ailleurs que
ces formes peuvent avoir été calquées sur 1k nôtre, quelleS
qu'en fût la prononciation, on reconnaîtra qu'elles né
pouvaient l'être sans conserver Vs ou une combinaison dé
lettres équivalente à l's; de là le provençal Orlhcnx,
l'italien Orliensa, l'allemand Orlient. Quant â la forme
française, l's finale s'étant assourdie, même avant le
xv0 siècle, dans tous les mots analogues, rien ne nous force
de supposer qu'Orliens ait fait exception à fa règle commun e, et quels ne s'y soit pas éteinte dès le xm° ou le
xi-vt siècle. D'un passage de Benoît, cité plus haut (4), on
(1) Publiée par M. Charrière dans les Documents inédits pour sertir à l'histoire de Fra nec; 2 vol. in-4', t. Il, p. 148, y . 17644.
(2) QuIcliEwtr, Procès, etc.. t. IV, p. 4.
csj P. 58.
(4)P.84,
:
même induire que cette consonne était assourdie
pourrait même
dès k xii' siècle, puisque notre mot s'y trouve écrit Orlien;
mais l'isolement de cette forme laisse supposer quelque oubli
du copiste ou une altération du manuscrit.
Usuel encore à la fin du xiv siècle, Orliens s'est effacé
peu à peu, dès les premières années du xv', devant
Orléans; on l'a vu, dans le xv', essayer encore de se
maintenir, mais vainement, et, dès la seconde moitié de ce
siècle, c'est à peine si l'on en retrouve de loin en loin quelque exemple à partir de cette époque, c'est Orléans qui
décidément prévaut, et notre ville n'est plus désignée dans
les textes que par le nom qu'elle porte encore aujourd'hui.
Je ne puis songer à en accumuler les preuves il suffira de
se reporter à divers textes connus de cette époque; je
citerai particulièrement les publications de M. Vallet de
Yirivillè (Chronique de Charles VIL Chronique de la
Pucelle, Histoire de Charles VII), surtout une curieuse. Chronique du siège d'Orléans, publiée dans la
Bibliothèque de l'Ecole des Chartes (I), et empruntée à
un manuscrit dont l'écriture, au témoignage de l'éditeur,
est de la fin du quinzième siècle (2); enfla le Mystère du
siège d'Orléans, publié par M. de Certain dans les Documents inédits (3), et où le nom d'Orléans reparaità chaque
page.
De la fin du XV' siècle à nos jours nous n'avons plus à
noter de. variations nouvelles; toutefois, il n'est pas sans
intérêt, de le faire remarquer aujourd'hui même la prononciation de notre mot n'est pas uniforme, et, tandis qu'à
Orléans on le prononce invariablement comme il est écrit,
(1) 2' série, t. Iii, p. 500 et suiv.
Ibid.P. 500.
(2)
(3). Lç.ivy.stre.du siég.e d'Orléans. (Collection des docuneIÀtsiné^
dits pour servir à l'histoire def'rance, I vol. in-40.)
n
- 64 il suffit de s'avancer jusqu'à l'extrémité des faubourgs pour
recueillir plus d'une trace vivante encore, de l'ancienne
dénomination; Dans la direction de la Beadce, par exemple,
et dés le village de Saifit-Jeas-de-là-Ruelle ou celui des
Aydes, plus d'an vigneron, fidèle aux traditions d'un autre
âge, ne parle de la ville qu'en l'appelant Orlians; pour
d'aufres, comme si la forme moderne s'était combinée avec
celle du moyen âge, c'est Orléians: il semble qu'en s'efforçant de s'habituer à la prononciation nouvelle, en *n'ait pu
y réussir tout-à-fait, qu'obstinément li se soit maintenu, et
que de ces 'deux tendances contraires soit née, par une
sorte de compromis, une forme mixte où apparaissent
soudés l'un à l'autre Fi du moyen âge et re moderne. Si
l'on s'éloigne au contraire vers la Sologne, c'est également
OrUans comme le remarque avec raison M. le comte
Jaubert (1), ou plutôt ôriians, les populations de cette
région ayant l'habitude d'épaissir 'et d'allonger le son
de certaines voyelles, particulièrement de l'o (poume
pour pomme) et dé l'a (vogâge pour voyage).
Tel est donc le terme actuel de cette longue évolution,
telles en sont les phases. Afin de rendre plus sensible la
filiation logique des formes que je viens d'étudier, et poûr
ne pas en interrompre la succession par des observations
de détail, j'ai cru devoir négliger provisoirement deux
variantes très-curieuses, mais qui ne marquent ni l'une ni
l'autre une étape intermédiaire dans la série des transformations normales; toutes deux sont du xiii" siècle, et se
rattachent au type Orliens ce sont les formes 011iens et
Ourliens
I' 011iens se rencontre dâns un petit nombre de textes,
- (I) Glossaire du centre de la France, 2' édit. 1 vol. •in-4°, Paris,
:iBa4, v Orlians....
1
-
65 -
parmi lesquels je citerai ce liassaP Ide la Bataille des,
Sept Arts:
Le primat d'011icns et Ovide,
Ramenaient en leur aide (La bataille des Sept Arts) (1).
Cette forme n'est autre qu'Orliens modifié par l'assimilation, fréquente, dans le vieux français, der à 1; ainsi se
sont transformés; par exemple
Charle3en Challes (2);
Oharlemaigne D O/zallemainne (3);
p'arler» pctller (4);
esperleneIespelienc;
merle» melle;
marie» malle ('marnula, auj. marne);
perle s pelle.
Chambellan, qui s'est conservé dans la langue moderne,,
est également une forme avec assimilati p n pour chamberlan-, lui-même pour chambrelan - eameruianus.
A ces exemples on peut ajouter quelques mots dont l'y
représente une s antérieure
misculare - mesler, merler, d'où meller;
masculus -. ma.sle, marte, » malle;
vassallettus - vaslet, varlet,vallet (5).
Nous retrouverons un autre exemple d'un changement
(1) Co fabliau composé par Henri d'ANDELI;a été publié par M. Jubinei dans les Œuvres de Rutebeuf (t; II, p: 415); l'édition de M. JubinaI porte OrUens; M. Léopold Delisle, qui cite ce vers dans les Ecoles d'Orléans (p. 9), écrit 011iens.
(2) Gaydon, édit. Guessard et Siméon Luce, préface, p. xxij. et
xxiij..
Id.ibid.,p:xxij.
(3)
(4) Pour cc mot et les suivants, voir LITTRk, Dictionnaire,
() Pour ces mots, voir LJTTR, Dictionnaire.
'o
n
V
-
analogue dans l'étude complémentaire que je ferai -du mot
aureliancn.sis 2' Quant à Ourliens, dont je ne connais que l'exemple
suivant « à Bilart dO.uriiens, por les gaiges de Ji et
III autres valez por le tens deus dit , dans un Compte,
déjà cité, du charroi des engins pour l'expédition..
d'Aragon en. 1285- (1) , c'est également -un équivalent
régulier d'Orliens: il n'est pas rare dé voir dans le vieux
français le son au ou o:reûiplacé par ou; exemples:
-ou
aussi - aussi;
ouser -- oser (2y.
Aujourd'hui même, dans , l'orléanais, particuli4reipent
en Beaucé, ce changement' de son est, pour ainsi dire
habituel, et l'on prononce : -
outre pour autre : - ben.d'outres i';
pouvre »- pauvre: c pouvr' homme, pouv' femme.;
couse» causeà couse donc? »;
toute» fautea «c'est ta foute oussi, à toué Gomme on le voit, ces deux formes sont moins des types
nouveaux que des variantes de types- déjà connus; elles
n'interviennent pas dans.la série des transformations- pour
relier deux termes dont elles seraient- les- intermédiaires
et qui ne sauraient s'expliquer autrement; elles n'en sont
pas moins importantes; et bien que procédant de-certains
accidents de prononciation, niéritent d'être signalées et
classées.
Je crois avoir montré comment s'est formé le nom: de
notre ville, et combien- d'étapes il a franchies avant de'
parvenir au terme actuel de son évolution : d'Aurelianis
(1) Rislôriehs de Fronce, tXXII, p. 726 e; cf., ci-dessus, p. 48.
(2) Peur èos formes, voir LinuÉ, Dictiown-airc, et Buaou y , ClosseUie.
-
1!
-
67 -
transformé d'abord en Aurelians, il est devenu successivement d'Aureljans Aurlién'g ou Orlié-n''; d'Orlié-n's
Orliens (prononcé Orliins), avec les variantes 011iens et
Ourlions; d'Orlens (prononcé Orliins) Orliens (prononcé
Orlians), enfin d'Orliens (prononcé Qrlians) Orleens
(prononcé Orléans) ou Orléans. Gomme on le voit, toutes
ces formes s'expliquent mutuellement,, toutes s'enchaînent
rune à l'autre, la première amenant celle qui la suit aussi
naturellement que cette 'dernière à son tour prépare elle
qui doit suivre; assurément une évolution paréilie ne
s'accomplit ni en un jour ni en un siècle à l'antique
Aurelianis il n'a pas fallu moins de onze cents ans pour
qu'il devînt ce qu'il est demeuré depuis trois siècles;
d'autre part, les formes diversei qu'il a revêtues ne se sont
pas succédé de telle sorte que l'une disparût lorsque l'autre
commençait à poindre : Aurelianis ne cessa pas d'exister
le jour où apparut Aurelian's, non plus qu'Aùreliati's n
s'effaça soudainement devant Orliens, ùi- celui-ci devant
Orlians ou Orlians devant Orléans; évidemment ce travail
de transformation ne pouvait être que l'oeuvre de longs
siècles; mais, pour être lent, il n'en est pas moins réel,
et si l'analyse en est parfois délicate, s'il y fadt employer
toutes les précautions d'une dissection patiente et minutieuse, les résultats qu'elle fournit n'en sont pour cela ni
moins curieux, ni moins assurés,. II. .
ETYMOLOQJE ET ItISTOI1tE DIS MdT
« ORLÉANAIS ».
Ce travail serait incomplet, si je n'ajoutais quelques
lignes sur le mot « Orléanais D, dont l'histoire est nécessairement unie â celle du nom
nom même d'Orléans. Ce dernier,
- (58 comme on l'a vu, se rattache au latin Aurclianis; Orléanais, ce semble, devrait se rattacher parallèlement au,
dérivé d'Aurelianis, 'Âurelianensi. Il n'en et rien cepen-.
dant Orléanais procède directement d'Orléass; il n'apparaît dans la langue qu'à partir du joui où notre ville
prend le nom modrne d'Orléans, c'est-à-dire vers la fin
du xv' siècle:
II fallait bien cependant que les habitants d'Orléans:
fussent désignés par . , un nom spécial or, de même
qu'Aureiianis avaitproduit Orlicns, et par celui-ci la,
forme actuelle, il est naturel de supposer que son . corré,-,
latif Aurelianensis a pu donner naissance au terme, maintenant d
• isparu, 'dont le moyen âge s'est servi pour la,
désignation dont je parle les textes confirment cette
supposition si l'on cherche, en effet, comment se disait
« Orléanais », « les Orléanais », 'pendant la période qui,
s'étend du ru' au xvc , siècle, on voit tour à tour employés
1' cèrtaines locutions, 'telles - 'que(a) la 'ou le cité d'Orliens
Et le cité d'Orliens fort se demurmilla 1)
(b) la gent d'Orliens:
Et que la gent d'Ortiens dont il y et foison (2);
(e) Cil d'Orliens
Cil d'Orliens adonques veillièrcut (3);
ou [cil ct'Orliens
'JeU d'Orliens.vieunent soi les destriers Ç4);« (1) Hugues Capet, édit. de M. le marquis de La Grange, p. 191.
(2) Id. . 93.
(8) Guillaume. GULtRT, La Branche des toyaus linynages, dans les
Historiens de Fronce, t. XXII, p. 260,-J.
(4) GAYD0N, édit. ,9uessard et SiméoLuce, p. 116.
1
- 09 (d) « Les en/znz d'Orlicnz » (I) ou « les cnflzn.z
d.'Orléanz (2) »;
s
2 0 surtout un adjectif pris ubstantivement comme le
latin Aurelianensis, et qu'on trouve d'ordinaire sous la
forme Orlenois, par exemple :
au XUIe siècl, dans le Roman de ia.Rose
Après tous ceus se tint Franchise...
Et si n'ot pas nés d'Orlenois,
J Ainçois l'avoit bac et traitis (3)
au xit, dans La Branche des royaus lingnages, de
Guillaume Guiart
Devers 1a part au roi de Franco,
Qui Dieu pour victoire avoir prie,
Sont Bourgoignon et cil de Brie,
Nrmanz, Berruicrs, Orlenois (4)
au XVC, dans le Mystère du siège d'Orléans, en un
grand nombre de passages:
Les Orlenois -mont à l'osquart... (5);
30 n'é pas autreinteuciori
Que aujourd'uy n'ayons victoire
Et de mectre à destruction Los Orlenois, c'est chose voire (6).
-
De même que le mot moderne Orléanais, Orlenois s'eut-
(1) Chronique normande de Cochon, publiée dans la Chronique de
la Pucelle, par VaLET na VIRTVILLE, P. 404 et passim.
(2) Id., ibid. P. 421 et passim.
(8) Édit. Francisque Michel, 2 vol. in-12; Paris, 1866; t. 1, p. 39,
y . 1197.
M. Fr. Michel joint à ces vers inc note sur s les Camus d'Orléans »
et renvoie à nu Catalogue de Proverbes publié par LE GRAND D'AuSsY,
dans son Histoire de la vie privée des i?rànçais (édit. de 1815), t. III,
p. 403-405.
(4) Historiens de France, t. XXII, 184, ç bisé
(5) P. 48, y . 327?.
r
(6) P. 217, V. 5563; cf. passim,
V
70 ployait d'ailleurs non-seulement comme nom de population,
mais encore
(a) comme -adjectif proprement dit, par exemple dans ce
passage des Cris de Paris, par Guillaume de Villeneuve,
poète du xn' siècle
Ans et oingnons à longue claire!
Puis après cresson de fontaine,
Vey-ci bon cresson orlenois! ( 1);
(b) comme nom de pays, pour désigner la proince que
plus tard on appela l'Orléanais, par exemple dans La
Mort de Garin le Lohcrain
Faites moi letres et cédés escris;
Les unes voisent à Jeufroy l'angevin;
L'autre à Huon, le mica germain, cosin
En Orlenoi envoiè à Hcrnéiz (2)
dans Âirneri
de Narbonne
Gant vo venrés au païs d'Qrlenois
En dolce Franco, tout droit en Loonois (3);
dans
La branche des royalcs lingnages:
Quant en fait de guerre venoit
Li dus qui Orlenoistenoit (4);
• de m,ême en un grand nombre d'Ordonnances duxive et
du XVe siècles, dans une Ordonnance de Philippe VI
(29 mai 1346) « en
Orlenois ( 5); dans une Ordonnance
de Charles V (juillet et septembre 1376) Et nous plaist
que, quant à présent, soit un maistre (des forêts) ou pais
d'Orlen.ois (6).
+
(1) Vers cités par M. LITTR, Dictionnaic, vo alénois.
(2) Édit. lid. du Méril, p. 103.
(3) Histoire littéraire de la Prance t. XXII, p. 461, d'après le
sus. 7535 (fol, 44, v0) de la Bibliothèque nationale.
(4) Historiens de Pra,cc, t. XXII, p. 263, g.
(5) Ordonnances, t. Il, p. 245.
(6) Ordonnances, t. VI, p. 226.
'
I
—71—
Je signale POUF mémoire seulement un terme que je
rencontre dans un texte latin et qu'il ne faut pas prendre
pour un des noms donnés aux Orléanais; je veux parler du
mot Aurelianista, dont le correspondant français, Orléaniste, a fait depuis, en une acception bien différente, une
fortune singulièrement brillante. Au douzième siècle, Aurelianisla signifie partisan des maîtres d'Orléans s' ,
des
doctrines professées dans les écoles d'Orléans , comme on
a dit plus tard Janséniste, Moliniste, Spinoziste, Atomiste, etc. Les maîtres d'Orléans avaient alors une grande
réputation (1), mais leurs doctrines n'étaient pas, à ce qu'il
paraît, goûtées de tout le mondé; car c'est contre eux et
leurs adeptes qu'un écrivain célèbre de ce temps, Alexandre
de Yilledieu, lança cette véhémente philippique' dont j'emprunte la traduction à M. Léopold Delisle (2) : Orléans
• nous apprend à sacrifier aux dieux;. elle énumère les
• fêtes de Faune, de Jupiter et de Bacchus. C'est une
• chaire de pestilence, comme nous l'atteste David ;.et
un peu plus loin e l'Orléaniste se verra fermer la rout&
du Paradis s'il fle change pù de langage. D
Aurelianiste via non patet ad Paradisuni,
Ni prius os niutot.
Je reviens à Orlenois (ou Orlenoiz, comme Oriiens et
Orlienz)qu'est-ce donc que ce terme nouveau? Bien
(1) Léopold DELISLE, Les Écoles d'Orléans, p. 1 et suivantes.
(2) Id. ibid., p. 7.
Le texte, traduit par M. L.Delisle, a été publié pasM. Thurot, Notices
et Extraits des manuscrits, XXII, n, 115, d'après le mu, latin 14927
do la Bibliothèque nationale, fol. 164, y'
Sacrifleare Dois nos edecet Âuroiianis,
-Jadiceas tetum Pauni, Jovis atque Liai.
Ilec est pestifera, David testant,, cathedra.
Ce passage est une allusion à un travail dArnoul d'Orléans (s'. cidessus, p. 28) sur les Fastes d'Ovide,
qu'il n'y
n'y ait, ce semble, entre la forme latine et la forme
française qu'une lointaine analogie, ce n'est autre chose
que le latin Aurelianensis. Ce dernier, régulièrement,
avait l'accent tonique sur la pénultième; par suite, et
d'après une loi précédemment exposée, toutes les syllabes
autres que l'initiale et la tonique se sont assourdies ou
perdues:
1° la finale is est tombée selon l'usage Àurelianens-is;
- 2 0 des trois syllabes atones intérieures (re-2i-a) , la
première a également laissé tomber sa voyelle; la seconde,
suivant une règle déjà signalée, s'est combinée avec l'a en
une syllabe unique (lia), laquelle s'est elle-même assourdie
en un e muet : Or-le-nois;
3° restent l'initiale et la toniqhe
(a) l'initiale s'est transformée en or comme celle d'Attrelianis lui-même (Or-lenois, Or-léans);
(b) la tonique a subi le changement que subit toujours
dans le groupe ens (ensis, ensa., ensum.), la voyelle e,
changée en oi, de même que dans
mois;
mnensa -Mot se;
tensa - toise;
pensum - pois (et, plus tard, pdids) (1);
surtout dans les adjectifs ethniques analogues à Ainelianensis Blesensis - Blésois; Remensis - Rémois;
de même Aurelianensis - Orlenois; Orlenois, cepen',fleflSiS -
dant, n'est pas la seule forme qu'ait revêtue en français le
latin Aurelianensis, et Orlenois lui-mênie se métamorphosa de deux manières
1' On sait avec quelle facilité les liquides, t particulièrement, se déplacent dans le corps Ides mots (bute(I) Voir LITTRg (Dictionnaire) et BURGU! (Glossaire).
E
- 73 lelluni - bluteau; pulpituni -- pupitre; singultus sanglot) (1); le mot chambellan, plus haut, provient
d'un déplacement de lettres analogue, camerulanus ayant
donné chant-bre-lan, d'où chans- ber- tan, cham belldn(2); par une série de modifications semblables, notre
mot se changea d'O-rle-nois en 0-rel-nois, 0-rel-lois je
rencontre cette forme dans un passage d'Ogier de Doncmarche
-Mus quo tu voies Santers ne Vormendois,
Paris ne Chartres no le cit d'Oreliois (3).
2' Il semble toutefois qu'elle n'ait pas pri racine; du
moins je n'en connais que cet exemple. C'est par une assimilation directe que le mot Orlenois paraît s'être le plus
ordinairement modifié, et, comme Orl.ien était devenu
Ohhiens, Orlenois se changea de fflêrne en 011enois. Il est
permis de croire que cette forme a été surtout iépapdue au
xrr siècle, car c'est la seule que nous offre, par exemple,
le poéme de Hugues Capot. Suivant la légende de ce
poéme, le héros est originaire, comme on sait, de Beaugency, dans ïOrléanais, et ' il y est parfois question de
notre contrée; or, .&est par le mot Oticnois que sont désignés
P les habitants de la province
Car, ly vrayc crouicquo, où ly fait furent mis
Qui s'euievent au livre que j'oy â dire enjris,
Temoingae que ly perez Hnoa,que je vous dis,
Pu noblez chevalier et d'011eno nouris (4)
(I) Sur ces mots voir LInRÉ, Dictionnaire, -et BURGUY, Glossaire,
ouvrages déjà cités.
(2) Voir JJITTRÊ; Dictionnaire, y' Chambellan.
(3) Edit, J. Barrois, p. 44V?.
(4) B. Capet, y . 48-51.
r7
-
74 -
21 la province elle-môme
Encore ny tant acrut, ja ne vous mentircn.
Qu'en OUen. ois ne puis plus faire mansion (1).
Mais ce n'est pas tout 011enois, à son tour, subit une
modification curieuse, et qui devait laisser dans l'histoire
de notre langue une trace singulièrement durable. On sait
qu'il n'est pas rare de voir, dans le vieux français, le son
o (au ou o) remplacé par le son a; c'est ainsi que
Oberon ou Auberon est devenu parfois .4bron (Albcronem) (2)
ocitoisonj,
achojsori, (oceasionem)
domage»s.damage (dominatiezsm)
auctorité- s»actorité (auctoritcztcm.) (1).
Du latin au français, le même son s'est pareillement
changé en a dans
dominum devenu dam ou dame;
domina»dame;
aurichalcumarchal (4).
Par un changement du même genre, 011enois devint
Allenois, et, avec réduction de il eut, Alénois. On ne se
doute guère en général que, souscette forme, notre mot
s'est maintenu dans la langue française, et qu'il fait encore
aujourd'hui partie de notre fond national; tout le monde
sait, en effet, qu'il existe une espèce de cresson défini en
ces termes dans le Dictionnaire de M. Littré (5): t Cresson
des jardins, nsitor, cresson cultivé, passerage cultivée
(lepidium sativum, Linné) s; or, ce cresson est celui qu'on
appelle vulgairement « cresson alénois s, ce qui ne veut
(1) 11. Capet, V. 112-113.
(2) if won de Bordeaux, édit. Guessard et Orandmaieon, préface,
p. XL : s Le livre de FuelS de Bourdiaix et du roy Abron. p
3) Sur ces différents mots voir le Dictionnaire de LITTRÉ et le
Glossaire deBuacuv.
(4) Sur ces mots voir les mômes ouvrages.
() V° cresson; cf. y' al6noss.,
I
75
pas dire autre chose que cresson orléanais, celui-là même
que définit M. Littré et que mentionnent, du xiv 0 au
xvi° siècle, sous les noms divers de cresson orlcstois,
cresson allenois, cresson alenois, les passages suivants:
de Guillaume de Villenuve:
c< Vey-ci boa cresson orleswis » (I);
de Dubellay:
-« Il se paissoit de cresson èzllenois
Qui prend au nez n (2);
d'Olivier de Serres
« Le nazitor ou cresson alenois n (3).
A quelle époque se fit l'altération d'Alienois en Olenois
ou .4lenois? Il serait difficile de le préciser. Ce qui est sûr,
c'est que la chanson de Gaydon, laquelle est, comme on
sait, du xiii0 siècle, en offre, sous une forme nouvelle, un
exemple curieux. Au vers 503 on lit, en effet
Drois empereres, dist-il, entendez-moi
« Je teing don duc trestout Aloe.tois,
Et tout le Perche et tout le Saoaois;
•Trosqu'à Angiers en correat mi desftoit n.
Quelle est cette province appelée par le trouvère À tocfois? Le chevalier qui parie est le duc du Mans, mol,
vassal de Gaydon, duc d'Anjou. Nous sommes, on le voit,
au coeur même de la Franco, du moins dans cette région
de l'Ouest qui confine au centre. Riol énumère les domaines qu'il tient de son suzerain et qui comprennent une
bande de territoire s'étendant du Perche à la vallée de la
Saône. Où trouver, sur le parcours de celte bande, une
province dont le nom ' corresponde à cet Atoenois? Si je
(1) Cf. ci-dessus, p. 70.
(2) DUBELL. VII, 5.
(3) 0. de SERRES, 536.
r
,/
- 76 ne me trompe, ce ne peut être que l'Orléanais. Il est
vrai que le mot ainsi écrit est gros de difficultés : l'oc, s'il
était diphthongue, et, pai suite, monosyllabe, ne serait pas.
embarrassant; car le son de iJc, comme celui de la diph,
thongue eu sont parfois ainsi figurés: dans la môme chan- son je note, par exemple, Uœddn pour Eudon, de Eudes (1),
et d'ordinaire
avoec pour avec;
poetJ, peut;
poer&t » peuen. ( = peuvent (2).
Mais, comme en le voit par la mesure du-vers, aloenois
compte pour quatre syllabes: a-10--nois ; - il parait donc
impossible d'admettré que ce soit un équivalent d'alenois,
Pt cependant on ne voit pas 'à quelle province pduri'ait
s'appliuer ce nom; ne serait-ce pas simplement que l'or
thographe -alœnois correcte, si l'on admet le monosylla-'
bisme de la diphthongue, a été déformée pour satisfaire7c
la mesure du vers? Cette s6rte de licence n'est pas rare
chez nos trouvères. On a vu un peu plus haut que le poète
auquel on doit Hugues Capot a disjoint, par une diérèse
analogue, li et Fe d'Orliens réunis partout ailleurs; dans
le même poéme, au y . 119, on lit
Que dira Katerine et Agniez et Riqueus,
Quant d'ellez ay 6us les premiers honnéurs-
M. de la Grange remarque avec raison que cette diérèse
est « singulière (3), D et il en rapproche un autre exemple
(v. 320):
Vassaus, dist rois Hugon, vdiis estez retenus,
Pour l'on,,4ur de Franche où j'ay moult do ruez drus.
Honnéur étant pour honneur, lui-même représentant
d'honorern, il faut avouer que la séparation de l'c et de l'u
GAYDON, P. 144, y . 487.
(2) Sur ces mots voir LlTtRii, Dictionnaire, et Buteur, Glossaire.
(3) 11. Capet, notes, p. 244 (note P. 9. y . 1).
(1)
I
M
-
n
-
est bien étrange, et sans doute on ne jugera plus impossible qu'un poète, auquel sont familières de telles incorrections, se soit permis de désunir les deux éléments d'une
diphthongue telle que l'œ. Rien n'empêche donc, on le voit,
que i'aiœnois, même prononcé l'aloenois, ne soit notre
vieille province de l'Orléanais, et, puisque la chanson de
Gaydon date du xiii' siècle, nous sommes par cela même
éclairés surl'époque où nous apparaît la première trace de
cette altération.
- Mais nous ne sommes pas encore au terme de cette curieuse histoire, et toici qu'un ouvrage du xvi' siècle nous
réserve une bien autre surprise. Il existe du pdéme original
de Hugues Capet, dont j'ai parlé plusieurs fois dans le
cours de ce travail, une traduction allemande due à une
princesse lettrée, Elisabeth de Lorraine, comtesse de Vandeinont, mariée au comte de Nassau-Saarbruck. Cette traduction, au jugement de M. de la Grange, l'éditeur du
poème (1) ne saurait remonter audelà de 1437 ni être rapprochée au-delà de 1456; or, voici comment elle débùte:
« L'an 851, après la naissance du Christ, notre cher et
a . béatifique Seigneur, au temps où Lothaire gouvernait
l'empire romain, et Louis son frère le royaume de
« France, naquit dans ce dernier état, au pays de Lanoy,
unjeune chevalier, etc... (2) ».
Qu'est-ce que ce pays de Lanoy, situé en France? Selon
la légende dont le poème n'est que le développement,
Hugues Capet était né à Beaugency; il ne saurait donc y
avoir de doute: c'est bien la province de l'Orléanais que
désigne le mot .Lanoy; néanmoins, M. de la Grange, craignant avec raison qu'on ne reconnût pas sous cette forme
altérée le nom traditionnel, inscrit en note « Lanoy, pour
• (1) B. Capet, préface, p. LIX.
(2) Id., ibid., p. LXII.
j
D —
78 — k
Orléanais, voir au poéme, p. 3, y . 11 (1). » II reste à
savoir d'où vient cette nouvelle forme l'ouvrage où elle
se rencontre étant une traduction, il faut bien admettre que
la princesse avait sous les yeux un texte français où le
nom d'Orléans était ainsi mentionné; or, le mot Lanoy n'a,
ce semble, qu'une parenté lointaine avec les différents
noms d'Orléans jusqu'à présent étudiés. Comment expli_
quer, par exemple, en s'attachant aux derniers, 011enois,
• Allenois ou Alenois, que la. première syllabe ait disparu,
que l'a se soit changé en a, que l's finale soit -tombée?
Voilà, certes, de graves altérations; aucune pourtant n'est
peut-être inexplicable
1° La chute d'une syllabe initiale est un phénomène.
assurément très-rare en français, parce que l'assourdissement ou la perte des finales implique, par une compensation naturelle, le maintien de la première; toutefois, les
noms propres, et spécialement les noms de lieu, échappent
en partie à cette règle, les habitudes du langage populaire
les exposant à des mutilations plus profondes;: on peut voir
à cet égard ce que dit M. Quicherat dans son ouvrage De la
formation française des anciens noms de lieu 2). La
suppression de l'initiale est surtout fréquenté lorsque cette
syllabe est un a, lettre qu'on a pu regarder comme une
préposition indûment soudée an nom; par exemple,, c'est au
moyen d'une suppression de ce genre que se• sont formés,
suivant M. Quicherat:du latin Â-duaticjt,n le français Douay; .
»A-?ollcna»Bollène (Vaucluse)•
»A-friacuso.Frise(Lot)
»À-jarnaetnnsJanac (Chktfenteï;
»4-1anthione Lançon (8.-du-Rhône);
•»À-seenidumoSienay (Meuse)
A-thenczcurn»Thenac (Dordogne) (3).
(1) Id., ibid. ibid, (note 1).
(2) P. 23.
(33 QUICHER&T, ibid. ibid.
.11
--
Que l'a d'A-icnois soit tombé, par suite d'une semblable
méprise, on pourrait donc l'admettre.
2° Cette première syllabe ayant disparu, la seconde
aurait subi, par une conséquence naturelle, UI) changement dont les exemples ne sont guère plus rares la syllabe
assourdie le se trouvant initiale a pu se raffermir, et
comme elle était suivie d'ime liquide n), c'est en. a qu'elle
s'est transformée, suivant la règle par laquelle sexplique
le changement de
balance, pour balance, de bilancem; -- jaloux, pour jc1oix, de zelosus, etc.
36 - Quant à- la finale devenue'oiau lieu de ois, il se peut
que l's, muette depuis longtemps, soit tombée, et que, par
suite, li devenu final se soit changé- en y comme ceiuidb
roi dans' Choisy-le-Roy, Oharieroy; mais il est possible
aussi que ce dernier changement provienne d'une confusien la langue française possède un autre Lanoy ou
Launoy, dont rorigine est connue; il provient du latin
Alnelunz et donne, en français, Âunoy, Aunay, et, avec
agglutination de l'article, Lannoy, Launay, Lannoy,(1);
or, il n'est pas impossible que le Lanois qui représente
A-le-nojg se soit confondu avec l'autre, et cela , d'autant
plus facilement qu'après tant d'altérations il était defiu
lui-même méconnaissable.
On le voit donc, une serait. pas impossible que le mot
Lanoy, dont le sens est celui- de l'ancien mot Orlenois, ne fût en réalité une forme réduite de ce dernier; de là une
conséquence singulière, c'est que le nom de famille Lanoy
pourrait bien n'être précisément que le Lanoy du xvie
siècle, corruption d'A lenois -: appliqué dans le principe à
quelque individu d'origine orléanaise, et , par suite
(1) Qu1duEin, De la formation française des anciens noms
lieu, p. 43.
r:
80 d'adjectif ethnique devenu nom propre d'homme, il se serait
ainsi perpétué dans la langue avec cette valeur restreinte,
Je n'ai pas à rappeler combien sont fréquentes les désignations'de ce genre il suffira de citer les noms de
faniille:
François, Français; Lefrançois, Lefrançais;
Langlois;
Allemand et Lallemand;
Flandrin;
Escot (d'Ecosse);
Lombard;
• et, parmi les noms spécialement empruùtés aux dénominations de nos anciennes provinces
Angevin, Langevin (d'Anjou);
•Berruyer (du Berry);
Boiirgoing ou Bourgoin, Bourguignon; Breton, Lebreton;
Champenois;
Lorrain;
Manceau;
Normand, Lenormand;
Picaid;
Poitevin;
Sainton, Sainton (de Saintonge).
Doi'Lèans lui-même, en un seul mot, est devenu un nom
propre analogue, et il est- vraiejnblable qu'un autre nom
• du même genre, Dol léans en est une variante avec ùsimilation je crois qu'à cette liste on peut àjduterdésorxhais'
le mot La-no y; comme! tant d'autres, il attesterait le soii
venir d'une nationalité provinciale. Telle est la fotunè
• des Sots tandis que les uns, de la plis huiiblèoriine,
s'élévent,à d'éclatantes destinées, combien d'autres, jadis
honorés ou illustres, sont peu à peu- délaissés; finissent par
s'éteindre ou ne se survivent, pour ainsi dire, à eu±-mêms,
que sous le patronage d'un nom de famille ou d'une locution vulgaire 1Orlenois ou Orellois, 011enois, Allanois, A lenois, Lanoy,
telles sont donc les métamorphoses successives de notre mot:
comment expliquer maintenant que toutes ces formes aient
été remplacées par le nom moderne qui en diffère si profondément ?- Après ce que j'ai dit plus haut du mot Orléans
lui-nième , il- est facile de répondre à cette question
Orléanais vient, en droite ligne, du mot Orléans. Au
moment où le vieux nom de notre ville prenait cette forme
moderne, il était impossible que l'usage conservât un mot
comme 011enois, à plus forte raison comme Alenois ou
Lanoy très-différents du corrélatif Orliens, assez du moins
pour n'être pas compris sans effort, ils seraient devenus
inintelligibles le jour où le nom moderne de la ville aurait
pris la place de l'ancien. Au vieil Orliens avait répondu,
pendant les xix0 , tiC et xiv 0 siècles, l'adjectif Qrlenois ou
011enois il fallait maintenant un mot qui répondît, avec
la même régularité de formation, au nouvel Orléans. Il
n'y avait pas à chercher bien loin pour le créer ce mot
fut ce qu'il devait être, d'après l'analogie de formation des
mots semblables (France et Français, Rouen et Rouennais,
etc.), c'est-à-dire Orléanais. Des érudits tentèrent, an dixseptième siècle, de renouveler cette forme pourJ'assimiler,
au latin Aurelianensis, et l'on créa le mot Aurelianois;
mais il était trop savant pour être compris sans peine, trop
éloigné d'Orléans pour que le peuple l'y rattachât volontiers : A.urelianois n'entra même pas, à vrai dire, dans
l'usage, et on ne le rencontre que dans certains ouvrages
orléanais de ce temps, par exemple, dans l'Histoire des
Antiquitez d'Orléans par Lemaire (1). La vraie forme, la
(1) Notamment, p. 9: « Les Aurelianois soubs le nom d'Azdcrçois »,
passage déjà cité ci-dessus (p. 22);
P. 42 : « Le territoire aurelianois »
P. 15 « Moeurs des Aurai janois s.
G
I
- 82 eule naturelle et claire, c'était Orléanais, ou, suivant.
l'écriture du seizième siècle, Orléanais; mais, tout en
l'acceptant comme légitime, n'oublions pas que ce mot est
de création moderne, qu'il n'appartient pas au fond primitif, de notre vieille langue, et qu'auprès de lui continuent
de vivre sous la double forme d'Âlenois, et peut-être de
Lanoy, deux de ses ancêtres, témoins aujourd'hui méconnus d'un passé lointain et glorieux pour notre ville.
t
IMPRIMERIE D'ÇM]LE PIJGET ET c e , RUE VlI.LE-FOTERiE,
9.
Per erste Teii der hier erseheinenden Studien, weleher
von den Sehwankungen handeit, denen die Konjugation auf
-ii- hinsiehtiich ibres Besitzstandes im Veriaufe der Spraeiigesehichte ausgesetzt war, bat den Romanisteil in etwas
weniger umfangreicher Fassung bereits ais Berliner Dissertation (1890) vorgelegen. lin Zusammenhange mit demseihen
werden nunmel]r zwei weitere der Konjugation auf -ii- gewidmete Abselinitte veriffentlieht, in denen ailes das jur Sprache
kommt, was joli aber die gesehiehtiiclie Entwiekeiung des
Futurnins sowie uber dus Wesen und die Verbreituug des
Jnehoativsuffixes habe feststeHen kinnen. Wer sich meines
ver mehr ais aclit Jahren in der Zeitsehrift fur Romanisehe
Philologie VU S. 45fB. abgedruekten Aufsatzes: Die anaiogische Wirksanikeit in der Entwickehing der franzôsiseben
Konjugation" erinnert, wird Ieieht erkcnnen, dass die daselbst
zum Ânsdruck geiangte Ansehanung vom Wesen moderner
Sprachbildung aueh den hier veruffeuthehten Mitteiiungen ais
leitender Gedanke in Grande hcgt.
Es ist mir eine freudige Genugthuung, meinem hoehverehrten Lebrer Herrit Professor Dr. Adoif Tobier fur die dclseitige Fu.derung meiner Arheit aueh an dieser Steiie meinen
herzlichsten Dank wiederholen zu diirfen.
Potsdam, im Oktober 1390.
CAlfred Risop.
E3!ÏLUJTHEQIJEI
C.-
I ii h a IL
.
Einleittrng
I. Die centrifugale Gewaits
s) Verluste ....................5
b) Nenenverbungen ..................
IL Die centripetale Gewait ...............38
À. Bas Futurum..................S
s) Synkope des dom 'l'onu vorangehenden lateinisehen i 38
b) Eintritt dues seklLndiiren e zwischen Stamu und Eudiing 53
e) Eintritt eines sekundiiren i zwisehen Stsmm nuti Endiing 73
B. Die Inehoativflexion ...............8(1
s) Ursachen ihrer Einftihrung .............8G
b Verbreitiung des lncboativsuffixes .........95
ce) Zeitwllrter tleittsclien Ursprunges ..........5
fi) Zeitwflrtor lateinisclien Tlrspruuges ...... . 1(111
o) Àuftreten des Inchoativsuffixos ausserhalb der Praescnsgruppe ..................118
D
s
lEinleitung.
lEine naeh zeitiiehen und rilumiichen Gesichtspnnkten gotroffene Anordnung des hier zu behandeinden sprachliehen
Matoriales muss w der Erkenntnis ftthren, dass bei der Bi!dung der nordfranzdsisohen Konjugationsformen das Bestreben
bestimmend initgewirkt bat, die ohue ein sicheres oder dom
vereinfachenden Volkssinne doch nioht sicher erkennbares
Prinzip gebauten, in scheinbar llngeordneter Heppigkeit und
]Puhle wuehernden Gebilde der vulgi%rlateinischen oder jUngerer
bereits in franzôsischer Zeit liegender Sprachepoehcn zu cinem
naeh muglichst einfaehen Vorstellungcn zLlsalnmengeftigten irnd
mit stcter Riieksicht auf eine einheitliche Grundform gegliederten Systeme 'in verkulipfen. Die Errterungen, denen die
folgenden Blatter gewidmet sind, btraehtcn es ais ibre Aufgahe, naehzuweisen, in wieweit das nordfranzusische Idiom
im Verlaufe semer historisehen Eutvieke1ung geneigt war,
sich auf dom Gebiete der Konjugation auf -iv in der angegehenen Richtung von dom Heherlieferten vi entfernen; ihre Ahsieht ist es, an der Hand des tliatsftchlich Gegebenen in môg!iehst pragmatisehem Verfahren die treibenden Ursachen dey
fortsehreitenden Bewegung zu kennzeichnen. 'in zeigen, mit
welchen Mittein, mit welchem Naehdrucke und mit welchem
Erfolge der Drang naoh einem spezifisch franziisischen Anshan
de!: Konjugation auf -iv das sprachliche Lebon Nordfrankreichs
beherrscht bat und noch beherrscht. Bine nacli allen Riclitungen lïin durehgreifende, in strengem, ununterbrochenem Anschuss an die neuen der Formenhildung zu Grunde liegenden
ideen sich voliziehende Reform des ilberlieferten Sprachmateriales Iasst sidh naeh Lage der Dingo allerdings nioht orRisop, Stdien.
1
2
warten. Freilich vernit das junge franztisiscbe Idion die aJimilig immer nliichtiger werdende Neigung, sieh bei der nen
zu treffenden Auswahl der Flexionsmittel von der Rucksieht
auf Kianheit und Ausdnneksfiibigkeit leiten Zil lassen, und
duneli Bevorzugung und Verailgemeinerung betonter Endungen
der destruetiven Gewait rein mechaniseher' Verinderungen zu
begegneu, ein Verfahnen, welches mn se mehr Vorteil verspnaeh, ais es dem mit gleicher Kraft arbeitenden Bestreben
naeh muglichster Intactheit und Einheit des Stammes wirksam
entgegenkam. .Dabei lii.sst insbesondene die Gesehichte dèr
Konjugation auf -ir mit aller Deuthchkeit erkenneu, dass es
der Spraebe darum 'tu thun war, das in einigen Formen liberlieferte i der Flexion aueh in denjenigen Endungen, in denen
es noeb nielit erkIang zu Gehun zu bningen. Doeh begegnet
die Spraehe, wie gesagt, auf diesem Wege mancherlei Hindernissen, die feus von aussen kommen, teils aber aueh in ihrem
eigenen Wesen begrflndet sind. Ztiniehst wird dus Verhaiten
dur in ihnen Anfângen stehenden SpraeiLe nicht selten und oft
dauernd durch die Macht der historisehen Tradition heeinflusst; sie entsehliesst sicli zum Festhaiten an Biidungen, die
ihrer ganzen Natur naeh jouer Neigung nach Gleichheit nicht
entspreehen (vergi. venir, tenir u. s. w.). Diese MaobtiLusserung
arehaiseher Konjugation bat zwar im Veriaufe der Spraehentwiekiung an Naehdruek• verloren; bekundet aber ihre Wirksamkeit noeh in der modennen Sehniftspraclie in chier nieht
geringen, wenn aucli fçstbestimmten Anzahl von Bildungen;
aucli in den Mundarten bat die Uniformirung keineswegs ihre
letzten Ziele erreicht. Es kommt hiuzu, dass bei der Feststellung derjenigen Formen, die von einer gewissen Zeit an
ais allein zullissig fUr die Sehniftspraelte geiten sollen, Faktoren thittig waren, die, wie die Grammatiker des 16. und der
folgenden Jahrhundente, zuweilen zwar einer Beseitigung von
Tjnebenheiten durch Angleichung das Wort redent (s. Vaugelas'
Venteidigung von cueillirai, ed. Ohassang II, 259 if.), andererseits aber docli ans a.esthetischen oder dureh philologisehe
Knitik enkannten Ursachen sieh vcranlasst sehen, einer bereits
in irgend welelien Sehiehten der Spraehangehôrigen durehgeftlhrten Ausgleichung ursprflnglicher Versehiedenheiten grundsatzlieh entgegenzutreten und den alten Status von neuem
B
einzuselikirfen (s. Hdnridils Stephanus' War.uung ver COUVÎI u. S. W.
statt couvert, Hypomneses S. 213; Vaugelas' [t. J, S. 369-371]
und Ph. Corneilles [zu Vaugelas t. I, S. 371-372] Widerstand
gegen dus analogisehe revestissant). Aber noeli andere 11mstiinde verlangen Beaehtnng. Geiehrte Franzosen der Vergangenheit und der Gegenwart, denen ihre Muttersprache
Gegenstand wissenschaftlieher Arbeit ist, verfallen nicht sellent
in don Febler, dass sic die infinitive gewisser Zeitorter noter
ciner Form vorfiibren, deren wirkliehes Vorliandensein von
ihuen wedcr durci litterarisehe nocli anders geartete Hiaweise
erhitrtet werden kaun, oder doch tliatsiiehlich nieht erhartet
wird. Die Quelle soleber irrttiniliehen Âufstellungen ist gewihn1ieh unschwer zu entdecken: wenn Godefroy - ni» nur
von diesem zu redeti - der Ansieht ist, dass Infinitive wie
empler, englouter, guerper u. a. der alten Sprache eigen gewesen
scion, se ist ohne weiteres kiar, dass dus Aussehen der •zwar
lebhaft an die erste Konjugation crinnernden, doeh keineswegs
mit dieser in irgend welehem Zusammenhange stehenden Formen emple, guerperai, oder das Fehien des lnehoativsuffixes
in dem conj. guerpe und der 3. p; plur. guerpent oder in dem
part engloutant den ersten Anstoss zu der hier angeriehteten
Verwirrung gegeben bat Derartige auf mangeihafter Sacbkenntnis beruhenden Febigriffe wiiren an dieser Stelle ohne
Interesse, wenn ihnen in dem wirkliehen Leben der Sprache
nielit Vorgiinge entspriichen, die fur eine gleiche auf llhnliohe
Ursachen zuruckzuflihrènde Irreleitung der \ Torstellungen ZeugDis ablegen, nur dass das, vas dort mit bewusster, individueller
Reilexion geschieht, hier ais dos Ergebnis chies von dom Dewusstsein der Sprachangehrigen nnabhiiugig sieh voliziehendon morphologisehen Prozesses gedacht werd&n muss. Die
hier gemeinte sofort niiher zu beleuchtende formenbildende
Phiitigkeit ist ihrem Wesen nach nattlrlich niât verschieden
von der 1m Anfange angedeuteten Bewegung nacli Einheit.
Denn wenn fur ouvert einerseits ouvré eintritt, weil eben die
Sprache die Gewohnheit bat, von Infinitiven auf -ir dus part.
auf i zu bilden, se ist dem gegenliber die Ferra ouvré nicht
minder verstiindlieli, da ja die ganze Praesensgrnppe: j'ouvre,
ouvrons, ouvrais, ouvrant dus vulflre Sprachgeftlhl auf die
erste Konjugation hinweist. In der That handeit es sich hier
1*
n
4
iediglich uni Machtfrage, uni die Frage, welche von beiden
Riehiungen, die centripetale, die auf Veraligemeinerung des j
ais eharacteristisehen Lautes der Konjugation auf Tir hinauslief, oder die centrifogale, die zur Vermisehung mit aidern
Konjugatïonen flihrte, mit grtsserem Naehdrueke und mit
griisserem Erfoige eingeschlagen wurde, und da lehrt denn die
Gesehielite 3 dass die erstere sieh ais die stitrkere erwies und ihr,
wenigstens in der Schriftspraehe, der Sieg zufiel, soweit di&Bedeutung desselben nicht dureh das Festhaiten an archaisehen Budungen eingesehriinkt wurde. Doeh wurde diese zurYerallgcmeinerung des i hindriingende Tendenz schon seit fruher Zeit diireh
die Bereitwiliigkeit nilgurer Redeweise, der.zweiten zersetzenden
Riehtung zu foigen, zuweilen nieht unbedenkiich in der Stetigkeit und Gleiehmassigkeit ihrer Bethiitigung gehemmt. Die
vorliegenden Studien werden sicli demnaeii zunliclist mit der
Darstellung der dureh die centrifugale Gewait hervorgebraehten
Erseheinungen zu besehftftigen haben und zwar wird dieser
Abschnitt mir daim dent eigcntiichen Wesen des hier Mitzuteilenden gerecht werden kbnnen, wenn er sieli ikieht ailssehhesslich auf die Behandiung soleher Vorgaiige besehriinkt,
die lJebertritt voii ZeitwWteri auf -iv in ihrer Gesamtlteit oder
an einzeluen Stellen 'tu chier aiidern $iegungsart, also eine
Eillengullg des ursprlinglieheu Gebietes dieser Wortklasse bedeuten. Seine fernere Aufgabe wird es sein, auch diejeuigeu
1l'ahie in den Kreis der Betraehtung zu ziehen, in denen die
umgekehrte Wirkung, d. li. chie Erweiteruii.g des im Beginne
,ieh darbieteii.den. Uinfa&ges der Konjugatioii auf -iv durcli
Assimilation anders abgebogener ZeitwÈirter oder einzehier
ibrer Bestandteile in gewissen Epoehe» der Sprachgesehiehte
arziclt wurde; demi, vie scion aiigedeutet, die treibende,
formeubildende Kraft, weleher derartiger Gewinii 'tu danken ist,
ist durehaus chies Wescns mit derjenigen, deren Arbeit jene
Veriuste zugesehriebea werdeu mtlssen.
n
T. Die centrifugale C4ewalt.
a) Verluste.
'\Yiihrend die Inehoativklas g e I) de y Zeitwurter auf -ir bereits im Anfange de y franzosisehen Spraehgesehiehte dits Bild
festgefugter Abgesehlossenheit und Regelmiissigkeit bietet und,
cntsehlossen ait dem in alleu Zeïtformen mir Alleiii.lierrsehaft
ihrem Muster folgten die neugebildeten Zeitw6rter, soweit sic
sich i!berhatipt zur Ronjugation auf -ir bekannteu. So insbesondere die
auf der Grundlnge cm55 Nomens, vorzugsweisc cmos Adjectivs, goschaffenen. Ans der grossen Zahi derartiger Verba scion hier nur seiche
cnviihnt, die 1m Neufram',. auf -ev ausgehen, in aiterer Sprache aber auch
-ir daneben anerkannten. Z. B. enqrossir: engrossi: eecg, Greban 4068,
engrossit, eh. 12786, part. en grossis, Psaut. Metz. Ms. 9572 S. 427, praos.
engrossis4 Mén. Par. 11237, engrossir plaisir, Âne. Ph. 11412, engrossif,
Jean de Paris S. 120; siebe nue1' Palsgrave S. 777; absentir : abseniirent,
Stavelot 85. 99, 107; aveuglir . avoglide : enhadide, Alexins 87 Û, dani
aweulir = eceutire ans (loin Glossaire von Douay s. Tobler G GA. 1872,
S. 896, aveulisoieni, Phd. Mousk. 12253, s'aveuli: autresi, eh. 12256, ira
Yersinnern oh. 12315, aveulir: ferir, Cygne 11256, part. aveulis, Bast.
BuilI, 728. aveuiist (praos.): dist. Bar!. .Tos. S. 213, 15, part. aveulis, 0.
Cap. S. ju, praos. aveuglit, iTeptam. cd. Jacob, SS. 40, 100, Palsgrave
8.620; sechir=szecare:seehirent:faillirent, Lib.Psalm. Appendix (Franc.
Miche!) ps. 101,4; j'assec/zi, Cambr. Ps. 101, 11; OxL Ps. 101, 12, see/iis,
ensechi, Anglonorin. Adgarlegenden, s. Rolfs, Rom. Forsehnngcn I S. 285;
asseurir : asseurisl:guarist, Test.. Jean de Meung, R. Rose cd. 1735 t.
III S. 146, y. 1055; ave": aven, Porc. 5962, averiroyc, Cleornades 14554,
adverir : plaisir, Greban 29060, im Vcrsinnern eh. 34480, part. averic
deperie, eh. 9657; tardir: lardirent, Aniadis liv. V foi. 28v, 43r; je 'ne
retardis=i maxe slowe, Palsgr. S. 777; anordis!, Mén. Par, t. ilS. 282;
detardir, Jaub. Gloss. du Centre t. I S. 337 u. s. m. Beaclite mmli altfranz. obseurir neben altfranz. obseuren: obseuritcaligavit, Carnbr. Ps.
7; oseurir, Rose (Méon) 4813. Se!bst da, 'vo in einem etwa vorliegendcii lateinisehen Muster Verba erster Konjugation gebraucht sind, stelien
zuweilen in der frauz. Uebersetzung die auf ein vorbandenes Adjectiv
gleichen Stammes gegrimndeten Neubildnugen auf -ir: enasprit est mis
guilruns = exa.vperatun est guttur menin, Candir. Fa. 68, 4; vergi. dazu:
gelaugten i fêstzuhalten, chier etwa von andern Konjugationen
ausgehenden Beeiiifiussung, abgesehen von cinigen vercinzeltcii
Vorkommnissen (s. u. S. 15-16), nuzuganglicli Nieb, war dus
Sprachgefûhl Iuitsichtlieb der Formeubildung der nicht iioelioativen Zeitwiirter stets ciner gewissen Unsieherheit unterworfcn.
enasrissane, Oxf. Ps. 77, 10, enasprissent, Job. - (Le Roux de Lincy)
S. 514; asprir = rendre âpre, Rob. Garnier (Frstcr), M. Antine 500;
sasprir, Ob. 450; ferner: les chanses de (es pec/tiz siitt atenuies = cx(enuate suai cause peccatorum tuorum, Dm1. Anime XV, 2, aøenuist =
attenuat, Ob. XXXIV, 18, atenuid saut li mien oit = attenuati sunt oculi
met, Cantic. Ezeehiae regis, in Cambr. Ps. 8; attenvir oder mit unorganisebem r atteuvrir it noch bu 16. Jahrliundert gebriiuchlich.
Die in alter Zcit hiiufiger ais heutzutage anzutreffcnden, von Zeitwlirtern der 2. Oder 3. In. Konjugation bergeleiteten Fremdwtirter auf -ir
seheinen in der Regel ebenfalls inchoativ flektirt worden zu sein. Ausser
derartigen bel Godefroy s. n. beigebrachten Fiillen \vie: exercir, cxhibir,
exigir, transeyir, diseutir, recipir. perimir, inspargir, enserir, pretendir, procedir, diruir, fruir, restitair, distribuir, aminuir, contribuir,
resistir U S. w. verweise ici, sut folgende Einzelheiten: affligir, Aimé,
Ystoire de li Nor,nant (cd. Champollion-Figeac, Paris 1835) S. 230; 60mSurir, Frag. Val. B. Chrest. 7, 5; coraborir: mûrir, André de Coutances,
Bert Arch. 64, S. 179, V. 303; discernir: cabir, Alb. Bes. B. Chrest.. 20, 15;
encendir: encendissoient, Lib. Ps, Append. CXVHI, 154; consummir per
feu, 55. Bern. S. 9, 22 = igne consuini, Migne 42, 3; praes. consumist,
Ezechiel S. 16; steruir: sternissent, Job (Le Roux de Lincy) S. 462, s.
Godefroy t. III S. 610; presumir, Dial. rég. 42, 14; relenquir oit z. B.
J. de Blair. 485, praes.je relenquis, Otinel 552, relenquisoient, Pb. Mousk
3927, part. relen qui, Rois 266, Brut 7104; appetir: Les Siens d'auitruy
appetissans .....(Anfang des 16. Jahrh.), Mont. Rothsch. Bec. de Poés.
ftanç. t. XII 5.205 (appétissant fiente Àdjectiv); congir = cogere: .
une Damoiselle . . . . laquelle par les begnins regardz, que de ses rions
yeuix me ge(toit, cougis! totaitentent mon eueur faire tribut à vostre
souveraine Court ....eh. t. X S. 185 (erste Hiilfre des 16. Jahrhunderts);
selbstuindig daneben vorkonimendes Adjcetiv ist: cogent, z. B. eogens
argumens, Vieille S. 266. Wenn dus in der Bedeutung von lat. referre
= melden crscheineude Fremdwort refferir (15. Jahriiundert, Chron. Loys
Bourbon (ed. Chazaud) S. 226, desseri perf. re/Jérirent eh. S. 145 steht,
ciii niclitinchoatives Imperfectum roféroit, oh. S. 80 zul'dsst, se ivag der
lÇaebbarseliaft des hitufigen férir, reférir = ferire die Yerantwortliehkeit
dafiir zufallen. in dein italienisirenden Fran-zosiseh der Ystoire de li
Normant statut neben dciii Jnflnitiv coneed h, S. 253 und de,n Pcrf concédi(t), oh. 55. 104, 111, 155, 234, 250, concédirent, S. 147 (vgl. auch subcédi, eh. SS. 35, 36, 114), die 3. p. s. pries. md . concède, Ob. S. 116, die
3.5. praos. conj. suec,dc, oh. S. 92 sowie dus part. concédul, cli. 55. 99,
153, 250, COnCedue, eh. S. 228.
7
In dcii meisten lflhllen wnrde dieselbe erzeugt durch die Beschaffenheit chies Toiles der Formen, die, nieht gcneigt sieh
dom fur die Melirzahl der su dot Kolljugation auf -ir gehurigen
Zeitvo•• rter gelteilden Kanon auzusehiiossen, sich ais Ergebnisse streng lautiieher Entwieklung darstellea nid so zuweilea
den Anschein erwecken, ais geliurten sie su Verben gaas
anderer Konjugationen, z. B. ouvre, aperil =puvre, operal. Wo
seiche Âmiiihernng voriag,. war die Gefahr vorhanden, dass
das an chier oder mehreren Stclleu des Zeitwortes gesehaffene
Verh9,ltuis scheinharer Gleichheit flua aueh in Formen libertragen wnrde, deren ursprllngliohe Struetur keinerici Ânlass
sur Vermischung mit Fremdem in sich trug. So koante es
gescheheri, dass die Infinitive mancher iiicht inohoativer Zeitwdrter auf -ir su gewissen Zeiten gezwungeu wnrdcu, diese
Endnng su Gunsten euner anderu aufzugeben und somit in
cine gaas andere Koujugation liberzutreten. Dom moines
Wissens znerst von Burguy 1, 354, II, 54 gefassten Gedanken
an die Miigliehkeit einer Umbildung des Infinitirs im Anschluss
an die Besehaffenheit des mit diesem in enger Formenverwandtseha.ft geûiblten i?uturums bat Diez 1P 238 Aura., trots
des aflerdungs gain unhaitharen Delius'sehen Einwurfes, seinen
Beifali nicht versagen kunnen, und auch ich giaube, dass dotartigo Erseheinungen, soweit sie in die Konjugation aiif -k
gehoren, keiner anderweitigen Deutung ffihig sein dtirften.
9
Weniger wabrseheinlich ist die Annahme derartiger Abstraktionen
ans dom Puturum auf dem Gehiete der iibrigen Konjugationen. Sehon
Pies 11 2 239 Anm. bat gcge'i flurguy 11 34, dem die Ableitung von
moindre sus niaindrai uubedenk]ieh seheint, an die in der Quantitit des
e 50 sehwankende Ueberlieferung dot lateinisehen Verba auf lire tutU ere orinsert. Gleicligoartet mit moindre, z. T. Mmcli hinsiehtlich des Stammvokales,
don Burguy a. s. O. darni nus don statmnbetonten Forment des Praesens
w erkhiren geneigt scheint, sind librigeus ordre neben ardoir, sernondre
neben Sciflonoir, inuevre, Ruteb. iI 210, Auberon 2459 neben movoir;
anch recoivre, P. Meyer, Recueil II 328, 138, Prosaroivan von Joseph y.
Arimat,hia (Weidller) S. 17, 140nebdu recevoir, eh. S. 15, 150; toidre neben
blair, lotir (tollvri s. Pott, Plattiat. und Roman., Kuhns Zeitsclmr. I 326).
Merkwiirdig ist der amis einem lat.-franz. Glossar entuommone bei Godefroy V 759 orwithnte Infinitiv doudre dolure; inan erwartet duedre,
aber aueh don sta,nmbetonten Formnen dieses Zeitwortos ist zuweilen
analogisohes ou cigen, z. B.: Pour Dieu, vous doutent point les coules
D'ainsi ferir? Mir. N. D. XIV S. 242, 290, Aime)' (lie Gescliielite dot ersttn
Dey tibrigens noch ira Jahrhundert anzutreffende Infinitiv
istre (: tisire, Jean Lemaire de Belges, Le chemin du temple
de Minerve S. d. I b) fur issir, den Delius ans einer beeits
von Pica a. a. O. zurlickgewiesenen Verlegung des Tones auf
J(onjugation keunt gewisse Erse.heinungeu, die msglicherweise derselben
Dentung unteriiegen. G. Paris triigt kein Bedenken, in enterre Tristan
I S. 14 fUr emmener einen dureb dus fut. emmerrai verursachten Irrtum
au erbiieken; S. Etude sur l'Accent S. 67. Gleichen Wesens ist gittre:
E le roy fis porter le corps Geomagoy et gittre en un parfont put
Hist. de Foulques Fitz Warin, Nouv. franç. S. 22; ferner: eschivre, Chardry
Petit Plet 25; auf letztere Stdlle verweist snob, ohne eine Erkliirung au
geben, Roua. Rom. Forseh. J S. 232, der den Reim esdtivre: sivre in den
anglonorm. Adgarlegenden 33, 73 vorfand. Diese eigentUmiichen Bi!dungen kunnen sehr woN ans solehen Fnturen erster Konjugation geflossen sein, die unorgansehen Seltwund des lat. a entspreehenden vortonigen e aufweisen. sin Vorgang, der besonders guru nach d oder t,
aber auch naeh u cintrai; z. B.: Que rien nus ne l'en dernandra, Ohev. Il
Esp. 9731; Uhnlieh B. Bord 5985; Ane. Th. IV 268; comandrons, Poème
moral 1.17e; amendrai, J4ih. Psalm. Append. CXVIIT, 41; gardroie, H. Bord
6927; aidrai, eh. 6650; aidrons, eh, 66; edrons, eb. 7859; Oliit perderoit
bien ses joiaus Qui tes jetroit entre pourciaus, Barb. Méon I 75, 421-2;
Et n'arretray ne tant ,le quant ....Mist V. Test. 25615; in dem Siebensuber: .ïettra l'eau de sa riuiere, Pierre Sanxay in Oeuvres de Palissy
S.481; il me couiroit la vie (6 silbig), Bartacit, Franz. Volts!. d. 16. Jahrh.
in Zs. f. R. PhiI. V, S. 529, 12 doutroit, H. Bord. 4869; portront, eb. 5137
U. S. w.; vus trouvres grant aboivre ais zwoites Hemistich eines Alexaildriners, R._d'AlixjMichelant) S. 282, 24; Des deus filons ors, qui les
trovroi4 Guil. Pal. 3943; A sa dame Irouvra retour, Couey 5966; Mercit
trov(e)rat sans faite qui mereit requerra, Poème moral, 105%; J'ache.
vrois maintenant ta dure destinee, Mont: Rothschild, Rec. d. Poés. franç.
IX 249. Die Denk-miuler, in denen die er;viihnten Infinitive erster iCunjugation auf re begegnen, situd suimtiich angionormanniseher Rerkunft,
and es ist beaehtenswert, dass die Intura mit synkopirtem e tien Anglonormannen Chardry besoaders geiiiu(ig sind, s. Bruhan, Die Futurbiidung
fin Alffranz.; Diss. Greifswald 1889, 8.6-8. indessen liisst andererseits
gerade die iokaic .Seite der Frage aneb Suchier's Anschauung, der die in
der Vie de Saint Auban stelienden Infinitive giVre und ieetre = lactare
ais Ergebnissc gerinaiiiseher Betonung bet.raehtet, wolil bereeht.igt erseheinen. Es soi Ubrigens nieht versiiumt, au beu,erken, dass aneb moderne Mundarten des Kontinents derartige Bildungea kennen; im Glossar
au A. Favraud's Oeuvres en patois poitevin ist der Infinitiv montre =
monter aufgeste!!t, in der That findet skh dus perf moulinant und dus
partie. nontut in Les Noces de Jeanette S. 29. Montut erirniert an dits
part. alu = ailé fin, perdu, 1:'. Meyer, ilécit fie lapremière croisade,,
Remania V 5.59.
Û
die erste Silbe erklitren wolite, ist niclits ais eine Neubildung
ails dom regelreehten Futurum istrai, indem die Spraehe das
zwisehen conoistrai, naistrai, pointai und conoistre, naistre,
paist're u. ii. obwaltende Verhaltnis ais Muster beiiutzte. Nieht
anders sind die folgenden mehr oder weniger hiufig auftauchenden Gebilde ibrem Ursprunge nach zu begreifeir ferre
fUr ferir nach ferrai: Durement a ferre s'essaient bd Borg. I
S. 336; assaudre assaillir: Plussors encules seul assaudre La
louve, pour paour de foudre, ans Clef d'amour S. 100,. bei Godefroy t. HI S. 730; rassaurerassaillir ans Baud. Seb. eh. t. VI
S. 610; tressauldre : autre, Chr. de Pisan, Long Est. 1938; foudre
= faillir in obigem Beispiel ans Clef d'amour, und: autre,
Méon I S. 26, worauf schon Diez E. W. S. 133 verwies. Aijeli
coudre, Ly. Ysop, 1.053, hll.ufiger cueldre, queudre = cueillir gehbrt bierher. Jioudre, bourre fur bouillir helegt Godefroy,
ebenso wie esboujre fUr esbonillir, s. n. au G. Guiart und
neueren Mundarten. Auch das ebenfalis von Godefroy t. I
S. 603 beigebraehte baudre fur baillir soU hier nicht fehien.
Aile diese unorganischen Gebilde verdanken ihr Dasein don organisehen Futurfdimen: assaurai, assaudrai, tressaurai, tressaudrai,
fondrai, bouldront, Mén. Par. 11 261, bôuldra, eb. 1.1 263, bourra,
G. de Ooïnsy, Herr. Arch. 07, S. 239, v. 149; baurra, Gr. Chron.
de France, cd. Paris 1837, (Redaetion des 14..Jahrh.) I S. 189;
baudray, Greban 12160; banldray, Villon (Prompsault) 377,
.315; baudrez, Ane. Théat. 1 254 . 1) Die in' Munde des Panser
Pbbcis, aber aueh anderswo iebenden F'ormen tiendre = tenir,
Nisard, Etude sur le lang. pop. ou pat. de Paris (1872) S. 234;
teinre, Jaubert, Gloss. du Centre II SS. 355, 364; . veindre =
venir, eh. II S. 418, convindre in il n'a pas voulu en convindre,
eh. t. I S. 275, die dom Futurum tiendrai, viendrai entstammen,
sciicint die alto Spraclie durcliaus gentieden zu haben. Auch
die Futura von couvrir, offrir, ouvrir und sou/frir, die infoige
der Eigenart ihres Stammauslautes eines an die Steile von
O Es sebeint mir niehi ,tnannehmhar, diese, Futurforn, :inci, nus
baillera, dent Futiiruni des sehon in der aiten Sprahe liltuligen bailler,
entstnnden zit deuken und sic dan Formen, devra, menra, pana, tourra
=donnera, mènera, parlera, tournera gleiehzrisetzen. Beza sagt' ....
bourra pro baillera propriun est Parisiusium vulgo .... De franc. ling.
recta proniititiatione, cd. 'l'obier ,
--
10
regelreeht synkopirtem, vortonigein i eintrétenden e vor der
Endung -rai nicht entraten konuten, in der alten Sprae.he daun
aber fast ai]gemein Metathesis des stammhaften r nach dem
r der Eiidung hin zuliessen, griffon zuweilen sWrend id' das
Sprachbewusstsein cm, indem sic Bildungen wie die folgenden
veranlassten: coverre: terre, Fier. Floriete 3852 (s. Zeitsehr. f.
Oest. Gymu. 1875, S. 542), couverre: terre, Claris 14896; descouverre, Jourd. Blaiv. 1533; off'erre: terre, Claris 2230, 15116 u. ui.,
conquerre, Ruteb. Ii SS. 86, 06; ouverre: deserre, Claris 19539;
sou/Terre requerre, Jourd. Blah'. 1527, terre, Ruteb. I 55. 84,
97, II S. 96; : guerre. eh. I S. 197; : ser're, eh. I S. 102; soferre
guerre, Claris 145, (erre, 2397, und im Jnnern des Verses
eh. 187, 2193. Auch die Prosa sehreekt ver dem Gebraueh
soicher Bildungen nieht zurilek: ensi /c'il iai ne voillet mies
sofferre ligieremeng c'um Io tracet a la main, 55. Bern. 119,
19. Bernerkenswert ist der ebenfalis auf der Gruiidlage des
Futurums entstanden in deukende Infinitiv sofferrir: lites Dex
ne volt so/J'errir n'olroier, Cor. Le. 1972, dom dus Perfeetum
sofferistes: RI mort pot' nos j so//'eristes bei André de Cout.,
herr. Areb. 64, S. 185 y. 920 zur Seite frit Ob aueh der noeli
im 16. Jahrh. begegnende Jnfinitiv beneisire (Dont beneistre
vos dèion, GuilI. le Clerc, Bert. Areli. 62, S.391. y. 966, benistre s. Rab. Pant. liv. IV eh. XXVII) in diesen Zusammenhang
gehuirt, indem man ihu nus dem etwa dureh Einmisehung des
Inchoativsuffixes in erklilrenden, im Altfranz. nielit seltenen
Futurum beneistrai herleitet, oder ob man bosser daran thut,
in ilim eine unrnittelbare Wiedergabe von lat. benedicere zii
erkcnnen ,(s. Cliabaneau, Théorie, S. 65; Féreter in .Chev. II
Es1). S. LVIII; Stimming, Lit. Blatt, 1885 Sp. 409; Suchier,
Grtiber's Grundriss 1. S. 615), wage ieh nieht zu entscheiden.
Man wilrde felilgehen, venu man lediglich dem Futurum
die Sehuld an derartigen spraeliliehen Verirrungen beimessen
wolite. Auch andere Formen, die fUr sieb a.liein betrachtet
die Art der Konjugat.ion nieht erkennen lassen, kuinnen mitgewirkt haben. Bemerkt man z. B., dass die hiLufig gebrauchte
3. sing. praes. id., von bouilli,' : bout zuweilen ihre alto Sehreibweise aufgiebt, 11m die von cousi = constat (so noeh bei
R. Garnier, Porele 752, Hippolyte 1.003), dessen s schon fruhe
verstummte, aizuueltmen, z. B. il bous t, Rein)' Belleau, Ane.
-. -
--.- ,—•11
Théat 1V 346, R. Garnier, nippoyte 1073, und dass andererseits rcgclreebtes cous4 cousi consuls, cousait sich in ut couls,
Remy Belleau bel Darmest.Hatzf. XY1° Siècle (1887) 2 l i 0 partie
S.364, il couit, Âne. Théat 11320 einer iiltercn graph. Darstcliung
von bous, bout nimiich boule, bouli in tu bouts, Men. Par. II
S. 264, 'il bozsll, Âne. Théat. 11433 (:goust=guslus) anbequemt,
so ist ersiehtlieh, dass anch im Praesens znweilen der Anstoss
'ta den gcdachtcn Entartungen gegeben war') trnd der oben
cr*Uhnte Infinitir boudre aueh ais Ânbildnng an coudre,
résoudre angesehen werden kann. In dem lateiniselicrn fugire
fur fugére entspreehenden, altfranz. zweisiibigcn foir, fouir,
fuir ist dnrch gleiche Ursachen sin âbDlieher Wandel geschaffen worden. Wenn die Annahme (s. z. B. Mussafia, Zur
Praesensbildung S. 5), dass die an die 4. lat. Konjugation orinnernden Verhi1tnisse der Praesensgruppc: fugio, fuçiunt,
fugiebam, fugio.m, fugiens auch don Infinitiv fugere zu Gunsten
von fugire vcrdrtngt haben, der Wirkliehkeit entspricht, 50
isï es cia eigen.ttiniliebes Schauspiel, zu sehen, wie die lautliche Gestaitung eiues Telles derseihen Formengruppe auf
franz. Gebiet dcii Infinitiv dieses Zeitwortes yeranlasst bat, in
clic Reihe der auf der 3. lat. Konjugation beruhenden Zeitwbrter zurflckzntreten. Die zwischen don Pracsensformen fuit
= fugit, construit, nuit, luit bestehende Paralleie seluif den
neuen Infinitiv fuite, ) der bis Ende des 1.5.Jahrhunderts von
guten Sehriftstellérn gebraucht wurde und seine Spar in beute
einsilbigem fuir zurtiekgelasscn bat; vergi.: fuire: destruire,
Rose (Méon) 5572, 16173, 19755, : luire, eh. 4812, : deduire,
Watriquet S. 349. 229, : conduire, Jub. Myst. 11 180, li 287,
Pour fuire toute vanité, eh. I 246, Taure: nuyre, Grieg. II 1.36,
1) tnnerhallj des Bereiches der Konjugation auf -tr begegaet dciartiges sehr selten; nier negare artet ciomal ails 'ni ,,eoir: Darne, je
net vos doi neoir (:seoir), A vos sui venuz en desduit, Mont. FabI. t. IV
S. 147. Titan darf unbcde,,lclich annohinen, dass die an die Verhfllbisse
von veoir erinllcrnden sekundiiren Forme,, je noi, il noient, que je noie,
auch gelegentiicli anzntreffendes neoye (s. noS, eie,i bei Godefroy t. V.
S. 514, née = negat bée, Ysopet I XXXIV, cd. Robert I 252; izeayent
= necabant, Oliv. d. 1. Marche, Mém. cd. F. Beaune et J. d'Arbaumont,
Paris 1885, t. il S. 321; preer=preeari, Rom. X S. 532,65) die genanuto
Infinitivbildung gorcchtfcrtigt erseheinen liesse,,.
2) Furstcr seheint denselben voit lut. f¼gere herleiten su voIIcn; s.
Gh,ev. li Esp. S. LIX.
1.2
il 119 und sefir oft sonst. Wie stark in spiiterer Zeit bei
der Beurteilung der Silbenzahl von fuir seitens franzusiseher
Spraehangehiirjger an die Verba auf -uire gedacht wurde,
bekundet oins Anmerkung Patru's zu Vaugelas (ed. Ohassallg)
t. II S. 178, in der im Gegensatz zu der Auffassung des letzteren die cinsilbige Qeltung von fuir mit folgenden Worten
betont wird: En ce verbe comme presque en tous les autres 1V
et l'I et l'Y ne font qu'une syllabe, quand ils se suivent, comme
je suis du verbe estre, et du verbe suivre, et je cuis: Qui a
jamais prononcé cuire et nuire de trois syllabes, cuis, nuis et
autres?
Es ist aucli nicht vonnUteu, hei der Erk1ruug von altfranz. rnuire (Barb. Méon. t. ITT 333, 240: nuire;
eh. t. IV, 263,
265 und Rutebeuf II S. 4•7 . muire = moriatur) und raire (s.
Littré S. V. rugir) mit Waldner, Herr. Arch. Bd. 78, S. 434 zu
den nieht vorhandenen latein. Iuflnitiven mûgere und rûgere
Zufluclit zu nehmen. fiait man an der landiaufigen Ableitung
vol] mfigire und rigire fest, so ist obne weiteres kiar, dass
den Formen muire und ruire cia mu-ir und ro-ir voraugegangen
sein muss: mutr belegt Godefroy V 445 leider aus ziemlieh
spilter Zeit von rofr oder ruir kounte ich keine Spur eutdecken. Auch hier werden die im A!tfranzijsisehen zu helegenden Formen inuit, muyans; rail, ruient, ruianz
fUr die 11mhildnng des Infiuitivs verantwortlich ZU machen sein. Hier
schliest sieh bruire, falis es wirkliel, mit lat. rugire zasamindnhangt, eng ail; da.s Weiehen der Tufinitivforrn broïr, brouir, die
Behrens Zeitschr. f. Nenfranz. Spr. u. Litt., t. V S. 72-73 nachweist, Oder bruïr, d e]-en Vorkomnien Tobler, Versbau S. 78
bestatigt (s. Sehelers Beispiel nus Froiss. Anm. zti Bast Bail!.
S. 308-9), kuait dureh (las oft vorkommende Praesens bruit,
bruient u. s, w. veranlasst worden sein. Jmmerhin ist es (lookbar, dass bruir cia sekundares Erzeugnis des Dualismus ist,
der id faire und fuir vorlag und leicbt aucli Zeitwdrter von
almiieher Lautgesta!t ergreifen konrite. Nur dureh einen derartigen Vorgang wftsste ich den Tnfinitiv puire fUr jouir =
putêre luire. Watriquet 153, 403 (und Seheiers Aiim. S. 456)
zu denteni); della die a.lte Gestaltung der Praesensformen put
') Âelnilich niag das bai Godefroy nus dciii Chat, Couey 6380 bef.
gebruebte desvesto ii (: l'eoir) fur despesiji dam Nebeneimtnder von cremir
13
= pute! : s'apercui Renart 5839. put et flaire, Eust. Deschamps II 17 und Jubunal, Nouv. Ree. T S. 325, put, 3 Wonder
Gantiers 1718 iii Zeitschr. f. R. Phil. VI S. 325 fil., Rab. Pant.
liv. II eh. VI, conj. praos. pue, Bes. Dieu 1370: issue, puoii
Eust. Deschamps I 74 gab keinen Anlass zur Vermisehung mit
T
zu unigehen ist hier ferner eiue
dcii Verben auf - uire. M
Besprechung von circuir = lat. circuire neben circumire. Die
im Franzosisehen zu erwartende Zweisilbigkeit des zd in diesem
erst ziemlieh spiit anftretenden Lebuworte ist thatsitehuich
naehweisbar; demi ciao solehe ist nieht bios ni vermuten in
dom part. circuy: il est circuy de mer, Amadis liv. V (a. 1550)
P P, il a eircuy le monde, eh. liv. Viii (a. 1548) fo XXVii,
un esylantier vert qui estOit moult proprement circuy de
pdtis arbrisseauix ...... Montaiglon et Rothschild, Recueil de
Poés. fr. t. xii S. 268 (uni 1500), sonderu ist aueh deutlich
erkennbar in: II a circonvolu grant erre Et circu y toute la
terre, Greban 20150. Diese Getrennthcit der beiden Elemente
u und i (y) wurde gegen Beeuntrichtigung besonders durcli
den Umstand geschlitzt, dass das Zeitwort sieb ebenso svie
die andern Komposita vom la.teinischen ire (ausser issir) der
1nehoativflexion anschioss. lmmerhin droite de y zweisilbigeu
Geltung des ui die en--e Naehbarsehaft beider Vokale geflulirheli ni werden, und zwar inebesondere in den Singularformen.
des Praesens: je circuis, tu circule, il circuit (il circuyt, Jean
Le Maire de Belges, Iilust. Gaule liv. I eh.. XXVII). Imper,
circule, in denen das Inehoativsuffix ais solelies niehtsebarf
unil Cremoir, tenir und vereunreltem tenir (: paroir, R. d'Alix. 326,
12 : trois R. Oanibr. Selle 226), manir und hllufigereni manoir, veir,
.çeïr und veoir, seoir u. s. zit dankcn sein. Uebrigens soil hier be
iuerkt werdeu, dass audi das in eue gant andere Kategorie gelfdrige
Zeitwort savoir, jedenfalis verflihrt durci croire, boire, gelegentlicb noter
der Forni scavoire auftritt, Z. B. Nuls nec puet encores seavoire Le
quienx soit avoir la vittoire, Ysopet J XLV (Robert 1 110) i suai cm
unpaginirter alter Druck der Mélusine des Jeinu d'Arras (s. KUnigI. Bibi.
Berlin) hat einival il est besoin de le scavoire (5. 62) vielleiclit durci die
Schuld des Setters. 0h auch avoire in Je fuy jadis, e, dire voire En
graut /ionour et riche d'avoire, Stavelot S. 587 mit Redit in diescu' Zi,sa,nmenbange zu nemien ist, wird zweifelhaft, nicht fur wcil leieht iii
Wndern ist, sondera noeh viel mehr wegen der diesem Denkmal eigdntiimliehen Verwendung des tonlosen e mI Auslaute von Wurtenn, die ciii
solehes sonat nicbt aufiuweisen pilegen.
14
genug hervortrt. Auch der Infinitiv circuir, sowie das part
circui kounten dureh die Nahe von bruire, /)iir(e), nuire, luire
leieht bewogen werden, Syniirese des ui eintreten 'in lassen;
der Fortseliritt 'in de y bel Palsgrave S. 485 u. S. 495 stehenden Jnfinitivform circuire oder dem eh. aufgestellten part. circuit,')
-welches ich aiich fade in: ... . le cuir de cerf à (sic!) circuit
de rond environ deux lieues, in dem erwhnten nnpaginierten
Drucke der Mélusine des Jean d'Arras (S. 20), •sowie die von
Littré. Godefroy S. r. circuit belegten aueh bei Paisgrave
a. n. O. sieh findenden. Praesensformeit circuyons, que je circuyc,
circuyt'nt lasseit mit 511cr Deutliehkeit den von don Zeitwbrtern
auf -uire ausgehenden Einflnss erkennen; vorzngsweise scheinon fuir und bruire ais Mnster gedient 'tu habe.n, da conduire,
destruire su der Zeit, ais circuir gebrhuclilich war, in den
Praesensformen lilngst mit dom nus luisons, nuisons, cuisons
oder ans ihrem eignen Perfectum entuommenen analogisehen
s (s. Zeitsehr. f. Rom. Phil. t. VII S. 52) versehen waren; huchsteus in der erstarrf en Verbindung: or le conduge Dieu begegnet man im 16. Jahrhundert noeh der lautgesetzuichen Bi!dung, z. B. Amadis liv. VIII f° 16e, f0 27v . Immerhin deutet
dits Partieip circuit auf Anbiidung an conduit, destruit Q ) U. S. W.
Per mit vorstehenden Errterungen betretene Weg fllhrt
vielleieht aueh zu einem Verstiindnis des zwischen altfranzljsisch grondir=grundire und daneben vorkommendem rondre:
semondre, Renart 1.4403, :repondre. Mont. Fabi. IV 65, :respondre.
Claris 16738, oder groindre : repondre, Renart 12500, groindre
und esgroindre, Serm. Poit. S. 120, obwaltenden Verhit.ltnisses.
Wenigstens scheint mir die Annah]ne unbedenklich, dass die
Sprache ans don in alter 'Zeit anzutreffenden nicht inehoativen
Praesensformen il gront, qu'il gronde, welche stark an die eutsprechenden Formen von tondre, fondre, respondre und dergi.
Aneb das ursprlinglieh dreisUbigo Substantiv circuit (s. altfrauz.
circu lite bel ToUer, Versban S. 72) begognet bereits in 13. Jahrh. mit
zweisilbiger Geltung: Lors s'assc,nbiercn( en circuit Les prestres .....
(auna 1489), Mont. Rothschild, Bec. d. Poés. fr. Xi! 409.
') Vergi. dus part. dcstruy in: vous Pavez dcstruy (erste Hiilfte des
16. Jabrh.), Mont. Rothschild, Bec. 4: Poés. fr. t. x, S. 333; liber nui und
lui fur nuit (80 aIs Druckfehler bel Jonckbloet, Examen crit. d. Chans. d;
Geste d. Gui!!. d'Or, t. ii S. 222), luit, Psaut. Mets. 55. 217, 18; 272, 4;
Palsgr. S. 703, vergl. Zeitschr. f. R. Phil. t. \ii S. 56.
1.5
erinnerten, die .Berechtigung lierleitete, aueh (leu Tnfinitiv
grondir dcii tetztgenannten Zeitwrtern anzubil(len, zumat aueh
das perf. grondi mit respondi, londi, fondi in bestem Einvernebineit stand. Auch der sehr seitene Infinitiv respiendre, fUr
gewiibnBches resplendir, Berner Liederlis. CCLVII, Herr. Areb.
Bd. 42 S. 358: prendre verdankt sein Dasein. dem Nebeneina.nder von nieht inchoativem il resplent, resplendent n. s. w. mit
lent, tendent; rent, rendent; fent, fendent, sowie von: il rendi, iendi,
fendi mit resplendi. Auch das lin Altfranz. zuweilen begegnende
engloutre I) fUr engloutir, so z. B. Hiob 360, 19; Watriqnet 385,
189, erkffirt sieb ans dem Praesens englout, enqlouioie u. s. w.
und den) Perfectum englouti, Formen, die der Konjugation von
foutre = fw'uere entspracben. Uebrigns wird ausseliliesslich
das Perfectum fur die Umgestaltung des Ilfinitivs verantwortlieh zu machen sein da, vo die Praesensgruppe infolge ans'nahrnslos eingetretener Inchoativbildung eine fUr das Perfektum immerbin bestehen bleibende Anniiherung an die Konjugation auf te vermissen lltsst. Dies ist der Fait in dem von
Godefroy 1 S. 362 ans dem Jahre 1429 fieiegten aprofondre =
apro fondit. Soute es nieht gehngen, fur das voeu schuellen,
sttirmischen Lauf der Rosse gebrauchte rendit, randir (z. B. Chev.
lI Esp. 5589; Atre pér. Herr. Arch. Bd. 42 S. 191, 459) nichtinchdative Formen des Praesens nachzuweisen, sa rcieht racines
Eracbtens das an espandi, fendi, vendi u. s. w. auklingende Perfektum rendi, randi fUr die Erkliirung der in gleicher Verhindung zu findenden Infinitivform randre, rendre votlkommen ans.
Vergteiche: Tant cum chevaus lorporent rendre, Chr. Ducs Norm.
36223: atendre; Mais de quanques chevaus puet rendre : mesprendre, Ricli. Biaus 1161; Tant coin rendre le (sic I) pue!,
AIre pér. ï u. O. S. 192, 469; Tant coin chevax rendre li pot,
Claris 2060; Quanque cheval lot pueent rendre: destendre, Gui!.
Pal. 5716; iihntieh eh. 6182; Et vos vanroiz si tost coin chevax
porta randre : descendre, vandre u. s. w., Chans. d. Saxons t. I
S. 107, fulls es nicht geratener ist, rendre an den angefdhrten
Stellen, sowic in: Tant coin cheval li rent, est chele part courus,
I) Die den Fundort enthaltende Notiz int mir Initier verloren gegangen. Die beiden oben angefflhrten Stellen verdauke lob Herra Prof.
Tobier's gUtiger Mitteilung.
16
Doon de May. 123, wie mir durcit Herrn Professor ToMer
gfttigst nahegelegt wurde i in der Bedeutung ,,von sick geben
(an Leistung)" aufzufassen.
Ein sa begreiflicher Vorgang es von vornherein sein mag,
wenn Zejtwurter a.uf -ii, moehten sic nun der reinen oder der
gemisehten Koxjugation angehuren, verlockt durch die seheinbure Gleichheit der Perfeet- und Futurbildung, ihren Infinitiv
sowie ihr part. pass. nacli dein Muster der Verbe auf radikales
i + te umzubilden trachten, nui so begreiflicher, ais umgekehrt
diese ietztere Gattung von Zeitwurtern ans denselben Ursachen
sich bisweiien zu einem partiellen Uebertritt zur Konjugation art
-ir bewegen liess, 80 besehrinkt sicb der hier gemeinte Wandel
dock nur unI eine geringe Anzahl von flhlen. So begegnet
emplire fur emplir. Ber wegen der Unrngiichkeit, seine ieereu
Wassersehmuche von neuem zu fuulen, bekiimmerte Joseph
klagt: car nostre affaire s'en empire, Ne les savons de quoy,
emplire, Gantier de Coinsy, Herr. Arch. Bd. 67, S. 255, 1565-6 l)
Daneben dus part. féru. empliie: Lors Tu la prophetie emplite,
Qu'Abacuc avoit devant dite, eh. S. 250; 11.15-16; oder: Al la
s
Prom e se est bui emplite, Si coin eut promise et dite, ebenda
S. 251, 1161-62. Den Infinitiv ofeblire wagt eimnal der gowiss ans Frankreieh gehiirtige Schreiber der ils. E (Ms. fr. B.
N. 1401) des Roman de Fiorimont. f0 66b: Sun pou les poons
afebiire Aïoli les v'rez tost desconfire, vo F (Ms. fi B. N. 15101)
1° 01 e sowie mit g eringfiigigen Abweiehnngen von einander
die librigen Bandsehrifteri: Se les jioiens un poc aflire: descomflre sebreiben. Unter dem Einflussc von dire scheint zu
steheu (las part. laidite in: Vo marrastre vous a et batue et
laidite: descon,4te, despite, mente u. s. w., Berte 1341. Selir
') Die lateiniscl,e Voilage, deren Yergleiehung mir niitzlieii erscijien, fasst die ganze Rede des Joseph von 1560-68 in die wenigen
Worte zilsammen: Ego magis de aquae penuria cogito, guae nobis jam
deficit in utribus, et non )zabenius unde nos et iumenta refociltare videarnus. Pana foigt: l'une infantulus jacte vultu in sinu matris ......
y. 1569 ffl.), s. Tisebendorf, Evang. apocrypba S. 83; sodass aise rrnser
cmplire nieht cia s priori fin iateinischcn Texte zu vermutendes imptere
wiedergieht. Anders verbait es sieb mit den beiden folgenden Stelien.
Per \Vorjaut ist hier fur v . 11 15-16: Tinte impletum est qnod diction
est per Abacuc dicentem .....Evang. apoer. S. 77, und fur y . 1161-62:
Et irnplevit dontinus promissionem suant, Evang. apoer. 5. 78.
17
vielsagend ist die Selueibung - vemplitte dicte, Eiist. Deschamps bei Godefroy, t. VI S. 513 s. y. quelacion (J. quietaeion).
Ferner harditernent bei J. de Baisieux; s. Scheler, Trouv. belges
I S. 330. In Berry erklingt: finit, /mite Jaubert, Gioss. du
Centre j S. 487; enroul (sic!), enrouite, eh. I S. 395. Per Volistiindigkeit halber verweise ici auf Fflrster's Bemerkung in
der Zs. f. d. Ocst G ym». 1875 S. 542, wo die neufranzllsiseiien
Substantiva guérite und réussite mit dem bekamiten altfranz.
Participiu.ni mute (s. auch Tobler. Jahrh. 1867, S. 339) vergliehen werden, sowie auf desselben Forschers Àuslassungen
liber den gicieben Gegenstand in der Zs. f. Nfranz. Spr. u. Lift.
Baud I S. 89, wo guérite, réussite ais Anhildungen au suite
(= *sékvi(a), tnuete (= *môvita) , élite (= cl cela), fuite ( fûgita)
erkliirt werden. Besonders lebrreieh ist in diesein Zusammenbauge ein Bhek auf die Gestaitung, welche dus Zeitwort
asseoir in moderne» Mundarten und vielleieht schon in alter
Zeit erfahren bat. Berflcksichtigt man nainlich die ans ait&au gisisehen Denkmiilern bekanuten Infinitive seVr fUr seoir:
venir. Basi. Buili. 502, as.çeïr, oder mit Synkope des vortonigen
e: sir, Mitzner, .Aitfr. Lied. 237, 34, 35, assir, But. l3uiH. 1287,
1451, sa wird kaum ein Zweifel obwalten Icônnen, dass des
Inf. assire, der vie]ieieht bei Godefroy t. I 5.446 in zwei wegen
ihrcr lcurzen Fassung unkia.ren Beispielen nus der ersten Biilfie
des 13. und dem Anfange des 15. .Jahrhunderts vorliegt, danu
aber namentiich neneren Pialekten eignet, sa z. B. Nisard,
Étude sur le lang. po• ou pat. de Paris .....S. 237, und ira
Nenpoitevinischen bei Favraud, Œuvres en pat. poit. Stock I,
S. 18, ledighch eine Weitcrentwickeiung im Anscijinsse an die
Konjugation des Zeitvorter au! raclik. i + re bedeutet. Bemerkenswert ist ferner, •dass nieht bios dus part. pas. assit,
Favraud. a. n. O. Stock I, S. 21, La Merlusine S. 2, ibm. assite:
inc bonne femme . . . qui était assite sui' le basseil de sa porte,
eh.. Stock i, S. 16 sich dem ausgellbten Zwange geftigt bat,
sonder» dass aueh Praesensformen soit alter Zeit nacbweisbar
sind, die ais Ergebuisse der gleichen Beeinflussung aufzufitssen
sein dtirften; z. B. sisent fUr sieent, assisent fur assieent: Les
chances sont d'un paile chier, Qui bien sisent a chevalier. Puis
li vestent un siglaton, Guili. Pal. 7930; Au col li metent un
mantel Qui muit li sist et bel et gent, eh. 7945; 11 levent (von
flisop,Istuaien..
-
2
U
18
laver), sis'asisent luit, Amad. Yd. 3229; As senescaus a conmandé Que muil soit hastds Ji mangiers, Que si 10sf con li chevaliers Venra, qu'assissent (se= s, beachie maisson) au mangier,
RÉ /'acent for moisson foncier, Veng. Rag. 1.776-80. Auch
Ph. Corneille keunt die Biegung des Praesens: assis, assis, assit,
assisons, assisez, assi.çent, und den con,j. praes. assisons, und
erkltirt derartige Gebilde fur gut und dem Reimbcdllrfnisse
entgegenkommeud, wenu auch nicht fur gleiehwertig mit dey
regelrechten Formation, s. 'su Vaugelas, der sic vcrwirft, cd.
Chassang I 272 fil., 274. Man vergleiche Ubrigeus den Plural
des lrnperativs: siessés, Mïst. V. 'l'est. 18361, siessez, eh. 21962,
denu in den voraitgehenden Spraehperioden selieint nur der
hier nicht des Nachweises hedtirftige sing. conj. praos. siece
(oder in der Schreibung siesse :piece, Mir. N. D. X. S 70, y. 307)
gebrll.nelilich gewesen 'sa sein. poeh in unserem Jahrhundert
sagt man iii Berry: qu'il siese nach Jaubert, C.Loss. du Centre t. II
S.318. Wenn ai) Stelle des dem Alt- und Neupoiteviniselien
cigenen Futurums a.ssirunt (s. Boucherie, Le dial. poit. au X1I].0
siécle S. 379) assiseront erselieint bel Olir. il. 1. Marche, Mêm.
t. TV S. 1.81, so yerhalt sich diese Form in dom Praesens
assisons, wie dus weitcr unten niiher 'su betraehtendc Futurum
asse yerai 'su asseyons.
In einer auderen Gruppe nieht inehoativer Zeitwdrter auf
-Jr lagon die Verhll.ltnisse derartig, dass an gewissen Stellen
Beriihrungspnnkte mit der ersten Konj ugatio n gegeben waren.
Da niinlich, wo der Stamm auf muta eum liquida auslautet,
war in den nieht mit vokaliscli anlautender betonter Endung
versehenen Formen die Notweiidigkeit der Setzung eines
stilizenden e gegehen, also im Pra,esens und Futurum der
Verba couvrir, offrir, ouvrir, souffrir: couvre, o/fre, ouvre, souffré;
couinerai, o/frerai, ouvrerai, souffrerai (aItû'anz. meist mit Metathesis des r). Die Behàuptung der landliuflgen Sehuigramma-
tiken, dass diese Zeitwurter im Praesens der ersten Kon,jugation
folgen, hedarf an dieser Stelle n.icht der Widerlegnng. Die
Verzcihliehkeit dieses auf Tjnkenntnis der Lautlehre beruhenden, zuweilen yielleicht aueh ans ltficksiehten piidagogischer Art
absichtlich begangencu Irrtums leucittet sofort ein, wenn man
bemerkt, wie selbst fraiazsische Spraehangehôrige sich vom
falsehen Seheine verloeken liessen, im Anschluss an die falsch
19
verstandene Gestaltung des Pra.esens duc limbildung der zur
Perfekt.gruppe gehiirenden Formen vorzunehmen. So steht je
couvray = couvris bei Palissy (ed. Faujas de Saint Fond et
Gobet, Paris 1877, naeh den ,Exemplaires de la Bibliothèque
du Roi" 1.557, 1563 5 1.509, 1580) SS. 18, 19 1 20, 24 u. s. w.;
il descouvra (nacli 1530) Mont. Rothschild, lice. 4. Poés. fr. t.
)U S. 237, je decouvray (1615), £4. Fournies, Variétés hist. et
litt. (BibL Elzev.) t VII S. 75, il se descouvra (1622), eh. t. I
S. 109; ouvrassent = ouvrissent, Môn. Reims. Ms. C. S. 192,
373; ouvrerent und il ouvra (la. porte) in den ,,Cent nouvelles"
erk1irt Patru zu Vaugelas lI 261 in direktein Zusarnntcnhange
mit fouvre, welches ibm gebildet scheint comme si l'infinitif
ésoit en e;'". Das von Jaubert, Gloss. du Centre t II S. 580
gemehlete part. ovré ifir ouvert findet sieh wieder in eineni
ans Bujeand, Chants et chans. pop. des provinces de l'ouest,
Niort 1805 von Wilh. Scheif 1er, Die franzôsische Volksdichtung
und Sage, Leipzig 1884, S. 1.80 abgedruekten Hochzeitsliede;
auf die Aniforderung de y Hoehzeitsgaste: Ouvrez la porte, ouvrez,
Nouvelle mariee! eutgegnen die Brautjungfern: Frappez trois,
petits coups, Et!' vous sera ou.vree. USer ouvreur s. Darmst.
llatzf. Diet. Introd. S. XII.
Aehnliche Missbildungen innerhalb des Forrnenbcreiches
von offrir und souffrir sind mir niclit bekaunt geworden, und
dies ist gewiss kein Zufali. Denn es Iiegt nahe, in vermuten,
dass der Uebertritt von ouvrir zur crsten Konjugation begunstigt wurdc durci die NLhe von ouvrer= operare, mit dem es.
von Anfang an in chier Anzahl von Formen zusamm»nfiel.
Solehe Deutung gewinnt an Wahrscheinlichkeit dureh die
Wahrnehmung, dass recouvrer = recuperare sich sine TJmbiIdung naeh dem Vorbilde von recouvrir in denjenigen Formen, in
denen es mit diesem Zeitwort nocli uicht tibereinstimmte, eine
Weile lang gefallen lassen musste. Nach der von der Gram
d. Grammaires, 19. Auflage, Paris 1867 und von Littré s. y.
noch fur notwendig eracliteten Einsehiirfung des wahren Sacherhaltes zu nrteileu, seheint noeh heute zuweilen dus Partieip
recouvert fur recouvré zu erklingen. Thatsache ist, dass, wie
ans Vaugelas I S. 69 ifi. hervorgeht, diese Missbildung in der
Sprache semer Zeit allgemeiu gebrituehlich war. \Vas indessen dus Alter der Erseheinung betrifft, so ist desselben
2*
20
Grammatikers Behauptung, dass die Vcrwirrung erst nach
Amyot (1513-1593) cingetreten soi, bereits durci Patras ('tu
Vaugelas a. a. O.) zum Teil etwas unsiehere Beispiele ais unftullig erwiesen worden. ZuverUissiger darften folgende Siellen
sein: j'ordonne que elle (la ville) ne soit jamais recouverte, Mén.
Reims Ms. C. S. 86, 165; le duc de Bourbon avoit recouvert son
chaste!, Chrou. de boys de Bourb. cd. Ohazand S. 83 (15. Jahrh.);
ils avoient trouve et recouvert seiqneur plein, de si grand
proifsse . . . . in dom uiipaginierten alten Urucke der Mélusine
(5. 76). Einmal bei Jean Le Maire de Belge: ..... . la terre
sainte recouverte, in La secunde partie de la difference des
seismes et des concilies de leglise, e. III d; Sachez que plus ne
sera recouverte Celle darne que la terre a couverte in einem
au!' den Tod der Amie de Bretagne gediebteten Epitapli des
André de la Vigné, (1514) 1 Mont, Rothschild, Recueil de Poés.
fr. t. XII S. 117.. Vergl. former Heptamêron, cd. Jacob S. 46;
Rab. Garg. liv. I eh. XXX1X; Rab. Faut. liv. II eh. XVII; eh.
liv, ifi eh. XXIV; liv. 111 cli. XXXIV; liv. IV eh. III und ôfter;
Amadis liv. V fo. 20', 24 7 ; Palissy SS. 91, 92; und wie Littr&s
Beispiele zeigen, scheute sogar Malherbé der ,tyran des mots
et des syllabes" ver der Anwendung .soleher Forme» nicht 'turuck; sielie noch Éd. Fournier, Var. hist. lift, t. IV S. 308 (Eude
des 16. Jahrh.). Vaugelas und Patru (zu Vaugelas a. a. O.)!)
gegeuilber drang Thom. Corneille au!' don Gebraueli von
recouvré seitens derjenigen ,,qui veulent parler correctement",
und land darin die Zustimmung der Académie Française, die
in ihren Observations ....sur les Remarques de M. de Vaugelas (1704-1705) recouvert mir in dem Sprichwort: pour un
perdu, deux recouverts durch d'as llerkommen fur gereclitfertigt huit, den jnristischen Ausdruek: des pièces nouvellement
recouvertes indessen ais unsaubere und naehlllssige Sprechweise verwirft. Weniger Miuflg begegnet der Infinitiv recouvrir
und Vaugelas seheint Reeht zu behalten, wenn er diese von
violon Lente» zwar angewandte Fort» flir eine naeh recouveçt
gesehaffene, doeh noeli nieht aligemein anerkannte Neubildung
erkiiirt. Ausser einigeii aileron von Patru (zu Vaugelas 1 70),
der de» Gebraueh von recouvrer und recouvrir in das Belieben
des Einzelnen stelit, angeftlhrten Beispielen sind folgende
s. aueb Vaugelas 1 S. 421-24.
21
weitere zu meiner Kenntnis gelangt: Avifre menger je ne puis
recouvrir, nourrir, Mont. Rothschild, Rec. d. Poés. t. X S. 67;
...s'ilz la (la nymphe ravie) vouloient recouvrir, il failloit
jouer des cousteaux .....Rab. Sciom. Oeuvres de Rabelais ed.
Barré S. 596; le meilleur vin qui se peust recouvrir n'y ftst
point espargné (1627), Fournier, Var. hist. lift, t. VU. S. 31..
IJebrigens bat sieh die Verwirning aucli auf dam perf. ausgedebnt: nach Thomas Corneille ('tu Vaugelas I 71) gab es
Franco ,,qui ont l'oreille blessée, quand elles entendent dire, il
recouvra sa santé. Elles voudroient que l'on dit, il recouvrit sa
santé", eine Ausdrncksweise, die Th. Corneille mit den Woi'ten
,,ce , qui seroit.une grande faute" verurteilt
b) Neu'erwerbuugen.
Es ist Mur, dams durci die in Vorstehendem erôrterten
Eutartirngen fur die Konjugation auf - ir, und znmeist fur die
reine, eruste Gefahren entstandcn, insofern dadurcli die Zabi
der ihr recbtmiîssig angehdrigen Zeitwurter an Uxnfaug verlor.
Judessen lehrt dam Gesehiek von recouvrer sowie ein weiterer
Bliek in die Gescliichte der Sprache, dams dieselben Ursachen,
denen jene Verluste zugesehrieben werden mussen, auf der
anderu Seite zu einer eigenartigen Bereicherung der in ibrem
Bestande bedrohten Wortklasse Veranlassung gegeben haben.
Weno dam Volkslatein') sieli verleiten Iiisst, conterere durci
çontrire (s. Ph. Thielmann, Arehiv fUr Lat. Lex. t. III S. 542);
prosternere dureb prostrare (ders., AscIi. f. bat. Lex. t. 11 S. 6263); irasci durch iran (ders., eh. t. III S. 542) 'tu ersetzen. sa
bat dafur die an die erste, resp, vierte lateinische Konjugation
genaahnende l3eschaffenheit der entspreehenden Perfekta resp.
Supina allein die Verantwortung 'tif tragen. Infolge der
gleichen, durch die Struktnr der Perfektgrnppe veranlassten
Irrefiiltrung der Vorstellungen luit die Utere franz5sisehe
Sprache einige rnerkwflrdige Nenerwerbungen auf dem Gebiete
der Konjugation auf -in 'tu verzeichnen. 2) Se kdnnen rompir
') s. aueb W. Meyer, Grbbers Grundriss, I S. 866.
') 'Lu dem auf der Grundiage des inteinisehen Pertektun,s evanuit
èntstandenen franzusischen Zeitwortes esvanouir vergi. Tabler, Jahrb. J!
103, Suebier, Grubers Grundriss J S. 657. Aneb qenuit wurde, wie sebon
Tabler n. n. O. ben,erkt, ais Ausgangspunkt fUr ne y e dur Konjugation auf
L.
THÉ QIjP
22
s. enirerumpir, iomiliac fragm. in Dial. Oreg. 5.371,22; ronpir:
croissir u. s. w., Mort. Garin. S. 247;') rompir Stavelot S. 304;
couvain quir Greban 20682, caler vain quir bei Oresme nach
Littré s. y. vaincre, fulls sie nieht enter die oben S. 6 Aura.
aufgeflihrten Fremdwrter zu rechnen - sind, au die Perfekta
rompi und vain qui arigebildet sein; aueh das fut. ocisirai weist
anf dieselbe Quelle, s. Gaydon S. 1.86, nur dass hier natllrlièh
die scbwaehen Perfectformeu in Grnnde in legen sind. Ein
Infinitif rauiskir = mieder aufleben ist zu ersehliessen ans folgender Stelle: hors de cul odor ii mort rauiskissent, 55. Bern.
(Frster) S. 9. 40 = flos wd cujus odorem rei'iviscunt mortui,
Migne S. 42, 4; oder niehtinehoatives raviscons, Ezeeh. S. 57;
ueskiuet 55. Bern. S. 114, 25. eine .Neubildung, die im Wailoniseben des 15. Jahrhunderts Neigung zur ersten Konjugation
iiherzntreten zeigt, s. Zeitschr. f. Rom. Phil. t. VII S. 54. Bas
perf. benees qui (vie ces qui gebildet s. henesquid, Rois 55. 140,
230, henesquiretu, Marie de Franco (Roquefort) t. 11 S. 475,
1651 u. s. w.) flihrte den Infinitiv bene(e)squir herbei, z. B. Joies
de Notre Dame, Zeitsehr. f. Rom. Phi]. ITT S. 216. y. 450 und
dus part. benescuz, Marie de France. t. II S. 430, 468. Ira
an dits perf nasqul entstand nicbt bios dits part. na.quis, H. Bord., S. 26, Bat. d'Aleseh. 2887, Gar. Lob. 11 171, oder
hitufiger nascu, nascue, 55. Bern. 53, 25,- sondern aueh de y noeh
von Petrus Ramus (Livet S. 228) gestattete Infinitiv nasquir,
das Futurum nasquira, Auberon (Graf) y. 33. Mist. V. Test.
14405, sowie dus part. praes. nasquanz. Stavelot S. 145, welches
in eincr von Godefroy t. V S. 471 beigebraebten. dem Ende
-ir entspreehende Bildungeu benutat. Nacli dom port. qenu U, Alb. 13es.
in B. Chrest. Sp. 18, 10 eutstand das part. engenoïz convertit, Chron, Dues
Norm. 0947, engenuje =genita, Bzechiel S. 14 und der conj. praes. enqenuisset, S8. Berri. S. 177,36 =paria4 Migne 390, 1.
- - ') Die Zeile: L'escu li fard, Paubere ii desron pif, Mort. Gûr. S. 247
k6nnte den Glaubon erwecken, ais wiire desroupit inchoatives Praesens
nu citera Infinitiv desronpir. Bern wird iudess nielit so sein, sondera
desronpit ist Perfektun,, welches, wie sa ML cineni Praesens coordinirt
ist; vergi. arivet ... . eisit ... . eonverset, Alexins 17b—d; Pjerc/,evaus
Ici le regarda S'esrnerveille et si se tarda ..... . Pare. 44I35 dbn!ich eh.
44245 f6.; Aient se parient et errerent, G,,iI. Pal. 9557; frenclta ......
estent, East. BuIIL 2038; fraient .... . rap ferent, Merlin t.. 1 S. 23 (Pr sa),
Les ung: se couchent ci les autres
autres .ç'as.çirent (15.-16 Jahrl,.) firent,
Mont. Rothschild, 11cc. le Poûs. fr. t. X S. 221,
23
des 16. Jahrb. angehrigen Steue unter der Form naquissante
.q lso mit dem Inchoàtivsuffix versehen auftntt.
Per Wandel der auf Iateinisch -ic + ere, -ig +ere, -id ± ere
beruhenden Lautgrnppe -ire= stammhaft i + Endung re zu -ir
ist bereits von aiiderer Seite inehrfaeh berflhrt, wenn auch uicht
uberali in seinem eigentliehen *esen erkaunt worden. Die
sekundiiren Infinitive: desconfir = disconficere, soupir = subjicere u. s. w., die Scheler, Trouv. helg. I S. 309 ,,par des causes
littérales ou par négligence" sich entstanden denkt, werden mit
grisserer Bestimmtheit von Fdrster, Chev. II Esp. S. LVIII M.
as Ergebnisse einer Angleichung an die Konjugation auf -ir
betrachtet. Ich habe dem mir hinzuzuûigen, daes, ahgesehen
von euler weiter unten besproclienen fûr das Schieksal des
part. pass. sowie des perfectum zu setzenden Mbglichkeit, der
Ausgaugspunkt dieses analogisehen Prozesses ausehIiess1ieh
in der von dem vulgiren Sprachsiun nicht untersehiedenen
Futurbildung von confirai, soupirai, occirai einerseits und
bannirai, fournirai u. s. w. andererseits gesuelit werden muss.
Peu von F4irster a. a. O. beigebraehten, nur das Vorliandensein von confir, desconfir und cloufir darthnenden Belegen
seien folgende weitere angereiht: Et ne le puis desconfir par
nul tour, Froiss. Poés. II 409, XLVI (neben descon/ire: dire, eh.
1123, 1236), Jean Wauquelin, Hist. d'Alex. (Mitte d. 15. Jabrh.).
s. P. Meyer, Alex. le Grand, t. II S. 321; souffir: loisir, Froiss. Poés.
lI 397, 1V (sou//'ire:dire, eh. 164, 380), G. Muis. 1168 1 1293; clofir
Bat. d'Alesch. 1045; clau/ir, Baud. Condé, Contes don Pelliean
y. 221; soupir, Trouv. belges 1 S. 309; occir, Li Diz de I'Erberie,
Rutebeuf (Jubinal) t. J S. 256, Kuauer Jabi'h. 1871, S. 176;
Claude Fauchet citirt ein Beispiel ans der Grand Chronique",
Recueil de l'Origine de la Langue et Poésie franç. S. 208. Das
bisher nirgends heaehtete circoncir fanci ici an folgenden
Stellen: Au circoncir Brunehaut l'ont nournee, Auberon (Graf)
y. 393; Pour le circuncir cesi le cours, Mist. V. Test. 9802;
Pour le circuncir puis apres ..... . eb. 0259; Gircuncir il
est nccessairc, eh. 15530; Lequel circuncir ne se face, eh.
3.5546; circuncir toussir, eh. 15492; neben circuncire : sirc eh.
9299; ferner: L'en ne scarroit mieulx apprester Ne circoncit
plus genlement Que i'en/fant est ..., Greban. 5979.
24
l3egcgnet rnaii der gleichen Verwirntng zwischen beiden
Konjngationen aucli im Particip des Pasiv1Tms, 50 kann es
zweifelhaft erseheinen, ab dahingehdrige Vorginge ais direkte
Foige der angegliehenen Infinitive, aiso einfach ans Uebertritt
in die Kiasse der Zeitwrter auf -ir erklftrt werden solien.
oder ob es nicbt vicirnchr graten ist, den ersten Anstoss zur
Umbildung ans rein lokalen. nur dem Participium beider Konjugationsarten eigentflmliehen Verliiiltnissen abzuleiten. Mai'
wird zugeben, dass die zuniichst, wenigstens naeh AMati des
ausiantenden Iosen t,') mir in dci' mit flexivisehem -s versehenen Formen herrsehende Faraude z*ïschen tien Participien der Zeitwurter auf -i + re und der auf -ir (desconfiz,
desconfis = puniz, punis), eine Achnlichkeit, die von 4cm nicht
philologiseh gesehulten Sprachgefhhl der Masse in ibrer blossen
Zufuflhgkeit nieht erkannt wurde und somit leieht eine Quelle
falseher SdhIUssc werden konute, ebenso Ieieht auch auf die
Ilexionsiosen Formen des Maskuhnums sowie auf das Femininum libertragen worden sein kanu. Hier folgende Beispieie:
desconfi: ensi, Ph. Mousk. 8865, im Versinne y n eh. 9963, Bat
d'Alesch 7873, sogar vor vokabsehem Aniaut desconfi et vaincu
'Viol. S. 146, desconfi: mi, espi, Bast. Buiil. 4827, desconfy,
:fourby.
Cygne 11412, :parmy, po/ly, H. Cap. 3032, 6234 (doch fém. desconfite im Versinnern eh. 3983), desconfi: Fi (Interjection), G.
de Machaut, Prise d'Alex. 2454; die Feminina: desconfie:qarantic Bat. d'Alesch. 453, : ressortie Bast. Buili. 4892, : chevalerie,
Cygne 8987, 11805, 9011; sougi, Scheler, Trouv. Beiges t. I
S. 309; in Prosa: desconfi Jul. Ces. (Settegast) SS. 54.1; 221,
:17; 208, 19, neben desconfit, ebenda SS. 53, 12; 58, 1; 122, 5,
welches aneli in einigen der soeben angezogenen poetischen
DenkmIer neben desconfi stelit, z. B. Ph. Mousk. 1062; Euf.
0g. 6256; G. de Machaut, Prise dAiex. 2370. lIcher nenfranz.
') In cler Pikardie erhielt sich auslautendes t (s. Ncnrnar,n. Lautund Flexionsiebre S. 103, wo auf weitere zur Frage gehurige Litteratur
verwiesen wird; Suchier, Reiu'predigt S.XXI) und erklang. wia Tobler,
Jahrh. 1867 S. 340 naeh l3eza angiebt, daselbst noeh fin I fi. .Iahrhundert.
Seltsarn ist dalier der Widerstrcit awisejien Adenet's Reiinein part. escrit
part. gant, Cleom. 1667-6S, di(: mentit, eb. 3149, set= saint: verulet
veritatem. eh . 15853 einerscits ,rnd nom, plut descon/i : honni, Lut. 0g.
5916 andererseits. Let.ztere Stelle in, leieht, ru ndern; desconfi:
hardi, Berte 2589 soiggi, (Je,om. 1418. -
25
suffi s. Zejtsehi'ift f. Rom. Phil. VII S. 55 und dazu: il ne leur
a suffy, Rab. Pant. liv. IV eh. XV; d'j = diction in: Mais quant
tu l'auras deservy En bref moiz je le ('auray dy, bai dam ans
Valenciennes geburtigen Jean de la Fontaine in semer 1413
verfassten Diehtung La Fontaine des Amoureux de Science, s.
F. d. 1. Rose éd. Méon t. IV, 854-55; Adonc Nature respondy:
171z, (u scez ce que je l'ay dy, ab. 888-89; und sehon frtiher:
ce li n di Carnier, Aye d'Av. S. 56. T) Vergleiche damit die
Sehreibnng von land'j oder lendi, lendy, einem alten Worte,
mit dem man frither die zu Saint-Denis stattflndende Messe
zu bezeichnen pflegte; infolge seines mntmassliehen Zusammenhanges mit annus dîctus oder mit indictum wiire naeh Vaugelas
') Auf die g]eiehc Weise mag conclu, exclu (rendu, idée. Reims,
Mss. DEF S. 164, 315), n. s. w. sein s verioren habcn, s. Zeitsclirift fur
Boni. Phil. Vil Seite 55. .Durch Analogie ni den altfranzllsischen ParUcipicn, lut, bite; recul, e; eserutes = scriptos, Ph. Mousk. IOISS, conta,
canule, Dia]. Grog. 123, 13 n. s. w. naine es zuweilen ein t an; z. B . . . . .
avait .....ondeLt, Psaut. Metz. SS. 48, 11, 12, Stavelot 85. 14, 359; Mémoires d'Olivier de la Marche t. I 55. 79, 120, 117; fém. conclute, ebenda
t.. 11 SS, 128, 301, conclutes, eh. t. III 55. 214, 216, t. iv S. 9; occis bildet
oinmal den Aceusativ occit: Avez oceit et trait a fin, HuaI. Moine 1382;
50 assit fit assis, Stavelot S. 396; april fur apris ira Neupoitevinisehen,
Favrand, Oeuvres en pat. poil., Les Noces de Jeanette S. 25. - Auch
nicht inchoative Zeitwrter auf .i, haben zuweilen ihre Participien an die
gauz anderer Gruppen angelehut: 80 erkliire ici mir desserte fur desservie in: Tues (=ais=/iabes) mont bien la mort desserte.' dcsertc= Ode,
Ly. Yscp. 2081 durch Einfluss von terte von terdre, Bcrtc 888, fur Ii'ânfigeres terse= tersa (tersus non teflus warnt Probus, lm Appendix, Keil
1V 198, 4); derselbe Einfluss bat vielleieht converse von convertir nu
couverte umgebildet, Botte 889 und Sèhelers Anie. S. 164. 1m Àltlothr.
linde ieb einmal las part, tais von taire: Je me sui tais et quoisieiz, Psssit.
Metz S. 117, 13, 'vo Ms. 9572 leu schreibt; s. aucli tait Dci \Tadé (cd. Lecocq)
S. 113; es .liegt offenbsr Anbildung an foru,verwandtes faire ver. Vainl=
victum fur vaincu erkliirt sich bei deni niehtfranz. Verfasser der von Champollion-Figeac lin Anschluss an Aimés Ystoire de li Normant zu Paris
1835 veruiffcntlichten Chronique de Robert Viscart S. 308 entweder durch
don Vergleich mit peint, paint = pictum, oder ist, was mir wahrscheinlicher duinkt., nichts auderes ais 1ras,zssirtes Silo. Hier soi duch (ler
Einwirkmig gedaeht, die von dciii lateinischen collectun, odcr bencdiclurn
entspreebendcn coilleit, coil/oit, ben(e)eit, ben(e)oit nieht hies nil' die
Participialbiidung von Zeitwujrtern auf -re und -air, \vie croire und seoir
(vcrgl. creeit und secie), sondcrn eben se ieicht auch auf diejenige von
andent nicht iliehoativen Zeitwflrtcrn md -ir ausgetibt wurde: [oeil, fooll
26
II S. 297 die in der That vorhandene Orthographie land!!')
die einzig korrektc.
Es war nuit zu erwarten, dass die auf diese Weise cmruai angebahnte Annitherung der Zeitwdrter auf i + re au
die auf - iv sich noch in weiterem TJmfange hethitigcn
wllrde. In der That findet sieh zuweilen an Stelle von
regelreehtem desconf!st = tee!t oder escondisi = dixit analogisehes desconfi, Guil. Pal. 8512, : afï, Pb. Mousk. 3156, : yenqui, eh. 4156, und selbst im Hiatus: Et puis desconfi - il sans
doute ........., eh. 4161; Fdrster zu Cher. Il Esp. S. LVIII
vcrweist auf Ph. Mousk. 3155 und filuirt desconfi, Chev. II Esp.
9340 neben desconfést, eh. 9835 an; in Prosa fand jeu: il les
descon/ï, Jul. Ces. (Settegast) S. 2, 3 neben desconfis!, eh. S. 40,
10; escondi : parti (perfectum), Lai du Conseil S. 86, :1!, Guil.
Pal. 8023.2)
von foir=fodere, fuie!t von foir=fuçjere, oeil von oïr(iudire, aneb bleu
yon tour oder toidre; s. dariibor G. Paris, Rota. VII S. 624, besser Firster,
Zcit.schr, f. Rom. Phil. III 105 und Mussafia eh. III 267. Zn den an diesen
Steilen belegten FiUle,i geselit Tabler die folgenden: asseois, brooi: (fUr
brui:), rernanois, veo ii, Sitzungsber. der Berl. Akad. 1889, 1086.
') Bel Vaugelas n. L 0. bedeutet es ce &ue je disciple paye tous
les ans à soit en reconnoissance de la pèine qu'il n prise
à l'enseigner.
2) Disse anaiogisehen Perfekta kiibnen librigens unmittelbar an die
oben erwLhnten Participia angeiehnt scia, chi Vorgang, der sicli zuweilen
stick bel nicht i,,choatjven Zeitwlirtern auf iv beobaehten lsst. Findet
mail z, B. ternirent von tenir, S& Berri. 152, 20, tenus!, eh. 124., 11, tenussent,
oh. 03, 37, se dUrite dieses u mit dent un lateinisehen perf. tenui verliegenden u kautu in Verbindung ni bringen sein; niiher liegt, dassolbe
ans Anbildung ai' dan part. tenu an denten. Diese Ersehoinung wire
dann gkichartig 'ait tolut=abstulil, 55. Bern. (Le Roux de Linoy) .5.533;
joint, R. Garnier, Antigone 200 u. 1, 143, tolusl=just Brut.. 0325, blIni
(indic.): voulut, Mist. V. Test. 22887, tollurent, Jean Le Maire, lllustr. de
Gaule, liv. H eh, XI f' XXI V, oder derseibe Des scistues et des concilies
de legiise s. 111; queruî = qunesivif, Cygne 929, Mémoires d'Oiiv. de la
Marche t. Il S.nach dom zuweilen hegegnenden part. querut, z. B.
Stavelot S. 369, queru, Mém. 011v. de la t. II 55. 60; 81, il ma requerru, ilartsch, Frauz. Volkslieder des 16. Jahrhunderts, Zeitsehr. f. Hotu.
Phil. V 527, 12 férié von férir: courut, R. Carnier, Hippoi. 1502, : mourut
derselbe. La Treade 223; in Prosa: Bah. Garg. liv. 1 eh. XLIV; vesturent
ira Claris 2005; issurenl deagleichen eh. 18781); houlut von
boullir bel Amyot s. Littré, s. y. ,,ael, den partt. tolu, féru, vestu, issu,
bottin. Ans andcren Kenjugationen fiilire ici, an: decousut getaduit von
27
Auch das Praesens der in Rode stehenden Zeitwtsrter
seheint zuweilen von der gesehilderten Umbildung betroffen
worden zu sein, insofern die Annahme erlaubt ist, dass in
cinigen seltenen Praesensformen das Vorhandensein des inehoativsuffixes zu erkennen sei. Tu semer Besprechung der
Fiirster'sehen Ausgahe des Chev. II Esp. Zeitsebr. f. d. Osterr.
Gymu. 1,877 S. 204 ha.t Mussafla auf den in diesem Denkmal
stehenden Reim: descon/ïsent: issent = exeunt aufmerksam gomaeht und scheint nieht abgeneigt, diese Form mit desconfir
in \T erbindung zu bringen und ais einen weiteren Beweis fur
don Uebergang disses Zeitwortes zur Konjugation auf -ir anzusehen. Se reimt confiscent: tapiscent, iscent, compliscent, bel
U. Muis. II 68; si VOUS requier qu'il vous suffice: office, Greban
23036 und daneben stellen sieb: descon/'issoient, R. Clary S. 54;
souffissoient, G. Muis. I 196; souffissoit. Ruteb. 11111; in dent
prîtes. souffis!, G. Muis. T 298 dlirfte dagegen (las s niât
weniger lautgesetzlich sein, ais in plais!, tais!, gis!, lois!, luis!,
nuis!. So vedoekend hier die Ànnahme inehoativer Flexion
eseheinen miielite, se bieiht (loch die Môgliehkeit bestehen,
dass in desconfissent, confissent, suffice die unmittelbaren Naehkommen voit conficiuni und su//iciat vorliegen, dei-en
nachtoniges c sich ursprllng!ich zur nieht tônenden Spirans
Vaugelas, II 391; je vescus, welches ausserhalb Frankreichs bereits 1m
13. Jahrhundert auftaucht; sa stelit il vescut in der sieher von einem
Italiener verfassten Handschrift von Aimé's Ystoire de li Normant S. 153,
sowic in der derselben angehiingten spraeblich das gleiche Geprige zeigcnden Chronique de Robert Viscart S. 812. Auf eigentlich franziisischcm
Boden dlirfte die Umbildung von altein je vesquis zu vescus indessen
haute vor den, M. Jahrhundert naehweisbar soin: in den Mémoires des
Olivier de la Marche tritît tuait vesquirent, t. I S. 57, ves qui!, t. J
S. S5 sehr hiiufig vcsc'U, t.. I 55. 04, 102, 109, 115 130, 175, 242; ans
dent Anfange des folgenden .lahrhunderts vergi. vessai, Jean le Maire,
HI. Gaule. 11v. III f . ]Xv. vescu (perf.), ebenda liv. 111 f °. XXIV; s. Vangelas 1 20, 1 .106. Venter je vûs fUr je vis voit Jaubert, (Ifloss. du
Contre 11 436, cille Bildung, die fur pourvoir soit dent 15. .Talirliundert
naeliweisbar (pouz-vevsi, Doc. roi. aux Crois. hi Cygne J 55. 317, 328;
)lùm. 011v. d. L Marche t. III S. 254; paurveuvent, eh. t. II 55. 227, 229),
und ]toute obligatoriseh ist, wiihrend prévu! .sieli gelegentiieli zwar be,nerkbar niachte, von den (3ra,mnatikern aber verworfen wurde; s. Vangelas ii S. 74 uniT .lazii 'Pli. Corneille ehenda. jaoliert, finrien sieli lie Perfceta vein eh u ,'en t, A j im 'y: t,, Nom. S. 1 S und eu tendu, ci). S. 46.
28
(e, ss) entwiekeln musste, sodass sic vielleicht nieht and&s zu
beurteilen sind ais place, face, lace = placeam, faciam, taceam.
Hierher gehdren aneh Pâlie, in dencu ibnendes s mit tonlosem
gebunden erseheint. Ausznseheiden sind hier allerdings die
von Fiirster, 11kb. Biaus S. XII ais Ungenanigkeiten tufgefUhrtcn Reime: francise: mise; prise: seruise u. dergi.; demi
iuise, seruise mit tunendem s haben in der aiten Sprache niehts
Aufûtfliges. Bemerkenswert ist jedoch, dass ici fich. Biaus
der Undername Frise mit Clarisse, 2157 und mit prise, 2595
oder mise, 2228 reimt, sonie die von Fhrster a. a. O. ans Biancandin et l'Orgueilleuse 3697 herangezogene Bindung zwischeu
rose :glose (=glossc). Tek finde ferner rose: grosse (schwanger)
in dem burgundisehen Additional Ms. 1.5606, Herr. Areh. Bd.
LXVII S. 265, y. 159-1.60; conoise = cognoscat : envoise V. envoisier, Clans 27654. ; vergiciehe ancli die Bemerkung zu dem
Reime taisent (= taceani) fur tacent : laissent, R. Thehes 5629
bel Constans, Lég. d'Oedipe, Append. S. XVI. Se kdnnten dent
auch die oben angeftihrten Reime zwisehen descon fissent, confiscent, svfl',ee und inchoativen Formen iedig]ieh ais liJngenauigkeiten anfzufassen sein. Eine noch weniger zuverlllssige
Grnndlage fur die Annahme von Inehoativfiexion in den in
Rede stehenden Ftilen biiden die endungbetocten Formen
soufissoit, soufissant u. s. w., denn die graphisehe Darsteflung
der s-Laute ist in der alten Spraehe liberhaupt cite sehr unsiehere; so begegnen neben soufissans. Brun. Mont. 1078. 2137,
gissant = gisant, eh. 2133. auch laissant = lucentem, eb. 2011,
ossoient, eh. 1054 = osoient, espoussee. eb. 1030, repossans, eh.
2305; ferner sissent = sederunt, Auk. Nie. 11, 1.3, promissent =
promiserunt, Forster zu Chev. II Esp. S. XLVI1, asissent, trcssor,
loissir, Neumann, Lant- und Flexionslehre S. 1.05; andererseits
nimmt das Inehoatirsuffix aueh ver vocahselier Endung die
Gestalt ix an, z. B. ganse, Guii. Pal. 8709, florisoit, espanisoit,
Renart 9661-9662, aveulisoient, Phei. Mousk. 1.2253, relenquisoient, eh. 3927; den conj. imperf. fusent, Joufr. 4060, saiise eh.
3854, 3860, fuient = fussent, uousisent = uoiaissent, s. Neumann n. n. O. S.105. Auch deduisse=dcdueat fur deduie, Veng.
ltag. 4577 ist nichts ais orthographisehe Variation fur Miii
auftauehendes anaiogisehes deduise : nuise, Guii. Pal. 2959, deduisent. Chev. II Es1). 12336, conduise Berte 630, 645, duiçe,
29
Mén. Par. Il S. 281, destruise cuise, Christ. Pisan, Oeuv. poét.
(11e)') S. 14, 15, deslruises, Mit. N. D. XX s'. 462 und Offer; auf
gleicher Stnfe steht disse=dicani, Aue. Théat. I 277, oder dissiez = dicatis, eh. 111342 fur die und diés, s. Chev. II Esp. 1726,
101.74, diiés, diés eh. 5927, 7827, Li Contes de la Charrete,
Jonckbloet H S. CLXIII, Mist. V. Test; 17881; disse, dissiez =
frilh nachweisbarem dise = dical, z. B. Docain. relat. aux Crois.,
Cygne 1 S. 386, Âne. Th. II 370 paillardise; que nous ne disiens = ut taceamus, Lég. Gir. Rouss., Rom. vi:r S. 221, disiez,
Claris 10830, disent = dicunt, Ane. Tu. II 214. Ernstere Beacbtung verdieut dagegen die Gestaltung der Praesensformen
des Kompositums escondire, welche in der That auf Einrnisehung
der inehoativen Erweiterung schliessen liisst. Deun nieht genng
damit, dass der auch in Prosa begegnende conj. praes. excondisse excondicat, Prosa-Cliges S. 324, 6 im Reime erseheint
mit feïsse, Mir. N. D. IX S. 22, 516. oder mit lice, eoulice, East.
Deseb. II 21. wird auch die 2. p. piui. praes. indicativi escondisiez dictes, Mist. V. Test. 15447 verdrngt von escondissez,
Mir. N. D. XVI S. 404, 1725, escondissiez, ebenda I S. 832;
Christ. Pisan, Oeuv. poét. ed. Roy S. 69, 6; ebenso im Jmperativ:
escondissez, Âne. Théat. I S. 306; vergl. sehon frither escondissoit, Cleom. 12017 und die alten Substantiva escondissement und
escondisseor. Dieses Verhalten von escondire erinnert sofort
an die Sehrfuug des s hezw. Neueinftihrung von ss in die
Formen von maudire, ein Vorgang, der seit (lem 14. Jahrhundert nue.hgewiesen werden kanu. ilfaudissoient dieht neben
disoient in der dieser Zeit angehurigen zu Paris, Crozet 1.837
lierausgegebenen Redaktion der Crans Chron. de France t. I
S. 337, maldissoient u. beni.çsoient, Psaut. Metz M g. 9572, S. 172,
4, wo mm obeïen Texte maldisoient erseheint; vergleiche fermer:
maudissoit, Landry S. 111, moudissoient, eh. S. 166 neben mauldisoit, eh. S. 270, mautdissoye. Mist. V. Test. 20920, nous maudissons Greban 14489, me maudissds . vous, Âne. Théat. I 22;
andererseits kennt dus 16. .Jahrhundert noeli maudisent, Maeault
Apophthegmes (1551) S. 224u; den conj. que je ....maudie:
melodie gebraueht Jean Le Maire in der Première Epistre de
Lainant Vert nebdn mauldissoit in den Illustr. de Gaule liv. II
eh. XI f°. XXIIP; aueh Palsgrave S. 417 fïlhrt noeh que je
mauldie neben mauldisse auf. Den Grand dieser Erseheinung
30
darf mati mit Gewissheit ans cinem Einulusse der Konjugationsart von bénir, dom Àntonyin von maudire, abiciten. 1-lente ist
die Ueberein g timmumr beider Zeitsviirtcr bis auf den Infinitiv
(vas nieht viel sagen will, da der Ijntersehied zwisehen bénir
und maudire eigentlich mir noeh ein orthographiseher ist) und
das part. passé, wo allerdings dits friiher auch verbal gebrauehte bénit dem noch modernen maudit entspricht, eine
volikommene, einmal finde ieb sogar die an bénie angelelinte
Partieipforin mvudie La guerre .....fort maudie est de mes
Paysans, Mont. Rothschild. Roc. d. Poés. franç. t. IX 298.
Es versteht siob. dass in diesem Zusammeubange chie
weitere l3espreehung der aus lat. benedicere und ;n&edicere bervorgegangenen Zeitwflrter ben(e)fr und altfranz. malefr durebans am Platze ist, da sic oline Zweifel cmne Bercieherung des
Gehietes der Konjugation auf -ii bedeuten. Mit Recht wurdcim
beide Wurter voit Rom. y S. 149 wegen der Evbaltung des e ver dem 'Toue fur gelelirte Bildungen crklitrt. 1)
Ibre vi erwarteude volkstflmnliehe Gestaltung hutte *bendire und
moldire lauten mflssen. In der That war ja maldire zu alleu
Zeiten vorhanden 2), whhrend die Existeoz von bendire, die
Chabaneau, Théorie S. 65 beliaiiptet batte, von Fdrster, Ztschr.
1)
Rs scheint mir beincrkenswert, dise dat von Darmesteter n. n. O.
gleicherweisc ffir ein Lebnwort crklitrtc obéir zuweilen Formen entwiekelt
bat, welche ammf A,,sehluss an dat in seines Strnktur iihnflch geartete
bénir lminde,,ton. So kenut Littré due bimrgttndisehe lnfinitivformn oboïtrc.
Auch Mût es niclmt an Beispielen fur die freili eh auch unablmiingig von
bénir muglicho Synkope des vortonigen e: Et le feu conime Dieu hon,zourent, Et lui obeissent et adourent (14. Jabrhimdero, Vieille S. 24;3;
Tout est pour obeir â la rime, in der Vie de Sainet Mathurin (Montaiglon
et Rothschild, Recueil de Poés. franç. t. XII S. 358, y. 18), deren Verfasser
allerdings selbst und zwar gerade an dicter Stelle atif diô Eigenthihnlicbkeiten teiller Redeweise entsehnldigend nufmnerksanm maeht; vergi. dan,
moine Ausfiihruugen in Bort. Âreliiv Bd. 83, S. 467-68.
') Violleiclit itt malet.. mir ciao crst auf franziisisohem Gèbiete goseliaffene Neubildung nacim beneïr; joli halte bene ver (d)ir(e) fur dat lat.
Adverbimu von bonus und sehreibe die Rettung desselben in seinem
vollen Unmfange don, Weseu von benedicere ais kirehuich ofiiziellem Terminus ni. Vcrg]. Wackernagel, Kicine Schriften t. II! S. 294; viclleieht
trifft aucli lues zu was Chapelain über die Erhaltmmng des t in bénit sagt;
s. Th. Corneille nu Vaugelas I S. 887 f1. - Meyer- Liibke I S. 25 konstruirt umgekcbrt cia nacb dom lin Bomanisclien nachweisjjaren nmatadicere gebildetes *benadicere.
31
Nenfranz. Spr. n. Lit. I S. 85 mit allem Fug in Abrede gestellt
wird. Ein, wie wir geselien haben, eclit volkstllmlicher Vorgang
jet indessen die Iantlich nnberechtigte, aber, wie man annelimen
mass, hereits in den altesten Zeiten der Sprache volizogene
ilnterdruckuug des ansiautenden e. Beispiele fUr benire sind
zwar nicht nnerhirt, (loch ihrem Werte nacli sehr zweifclhall. Das in dciii alten Drueke von Rob. Garnier's Tragddien
(1585) steheude und von Flirstcr in semer Ausgabe (Sarnialong franzusisclier Neudrucke von K. Volirnoeller, Heilbronn
1882-83) unangetastet gelassene benire, Cornélie y. 906 dilrfte
feli!erhaft und nach cinem bei Darmesteter u. Hatzf. 2' parue,
S. 343 (cd. 1887) Anie. 1 gemachten Vorsehiage in bénira zu
iindcrn sein. Sieherer jet zwar die SteIle: .,benire Dieu et confesser" in dem Me. B. N. 9572 des Psaut. Met; Prologue 8.. 9,
66, (loch wird man auch in diesem spitcn Beispiei kaum
chien Rest des llrsprtinglichen, sondern wahrselieinlieh nur
cine ira an das part. ben(e)ii oder den conj. praes.
beneïe gesehaffene Neubildung zu erkenucn haben. Dem sel
wie ilim wolle, mat wird die Existenz eincs vorhistorischen
regelrceht ans benedicere hervorgegangenen *benedire, *beneire
nicht in Abrede stellen kunnen. Denu wie streng dieses Zeitwort sich ursprflnglich innerhalb der lantiiehen Verhiiltnisse,
sowie der Konjngationsweise des lateinisehen Urwortes hielt,
zeigt ver alloue die Participialform ben(c)oit') (norm. heneeil),
die genan lateinisehem benedictum mit kurzem £ entsprieht.
An ihre Stelle trat erst spitter die Form beneit ais Fotge einer
fur das einfache dit = dretum statt dictuin von vornherein
wahrnehmbaren Anhildung an die lautiichen Verhaltnisse des
Praesens (s. Q. Paris, Rom. VIII 445-46; Suehier, Grobers
Grundriss, I S. 620). Uebrigens ist von dem part. henoil,
welches noeh im 15. Jahrhundert begegnet, z. B...... . le roy
soit benois)t cognoit, Mist. V. Test. 19906 ami im lnnern der
Zeile eh. 129522), zuweilen umgekebrt ein Einfluss auf den
regelreebten Konjunctiv beneie = benedicam ausgdllbt worden,
insofern es sein oi in letzteren einftlhrte: z. B..... . que Jiiesu
vous benoie: Montjoie, dole ......, H. Cap. S. 53. Die in dem
1) So aiich niai(c)oit; z. B. maleoite, H. Cap. V. 3000 irnd after.
2) Und nocb 1m klgenden Jahrhundcrt bel Rabelais, s. Burg 1 327.
32
part. becncil, benedil sieh kundgehencle eigenartige Entwickelung
liisst darauf schiiessen, dass die Spraciie frtibzeitig - doch
sicher erst in franzôsischcr Zeit, deu il dktum liegt vor iii ital.
dello, altspan. decho, wall. de!, wallon. dei!, s. Meyer-Lübke T
S. 89, sodass nenspan. dic/io = frauz. dii iét - (las Bewusstsein des Zusammenhanges von benedicere mit seinem Simplex
verioren batte. Aber diese Seheidung, die aucli in dent nach
den endunglietonten Formen (beneesquis = benedixisti u. s. w.
wie vesquis = vixisti) gebildeten perf. bences qui zain Ausdruck
kommt, war dainit keineswegs abgesclilossen. Bas konservative Festhaiten am 1-Ierkimmlichen (benc(d)eii, -oit, sowie analogisehes bene (d)it conj. bene(d)ie, plur. conj. benions il, SS. Bern.
S. 75, 41 = benedicamus wie dions = dicarnus, Renart 735, 26023)
war erkliirlich, solange das intervokalisclie d in benedire (bcne7
dis, Passion 117, 3) nieht geschwunden war. Mit dent Falie
desselben kani der letzte Rest von Bewusst g ein eines Zusammenhanges mit dicere der Sprache abhanden und gewishnt
daran, mit den Zeitwurtern auf radik. i + re, aucli wenn sic
nus Yorsilbe.+ Simplex hestanden, einen lebendigen Begriif zu
verbinden, war sic, vielleieht miter gleiclizeitigem Einfluss des
fut. ben cirai sofort geneigt, das bedeutungsios gewordene -ire
durcit Verwerfung des auslautendeit e mit der Endung -iv auf
eine Stufe zu stellen und gelangte se zu ben(eïr, und dies
uni
se leicliter, ais, vie das Unterbieiben der Synkope des
vortonigen e zeigt, bene (= lateinisehem bene s. o. 5.30. Anm.2)
ais llaupttrhger des in benedicere lïegenden Verbalbegriffes
gegoiten liaben muss. Mit diesem Schritte war naturgemiLss
die Bildung eines sicli an die lnchoativkonjugation ansehiiessenden gauz notion Systemes gegeben, wobei, wie ich glaube,
das ans expo enilere entstandene gelehrte espcneïr sowolil semer
iuisseren Gestalt, ais semer inneren Bedeutuùg wegen ais liesouliers geeignetes Muster sicit dargeboten haben inag. Die
neuen Forînen, neben denen die altilberiieferten noch lange
Btirgerrecht bebielten, vergi. z. B. beneici = benedicài, Cambr.
Ps. 66, 6,7 neben beneisset, eh. 66, 1, beneissez, eh. 65, 7; le
Seigneur vous benie, B. Palissy , S. 336, oder benoit, benit in
S)
Ich nelime hier de» Konjunktiv an, wiewobi jus lateinisehen Texte
bene dici,nus eteht i S. Migne 129, 4.
33
verbaler Bedentung nebeta neueffi ben(c)i: z. B. im 1. .Jahrhundert benoi(s)l cognoit, Mist. V. Test 19906, beni(s)t, eh. 64841
11200, 12729, part. mauldit, eb. 26996 1 neben bcn(e)y, eb.
1.2564, 12935, fém. beneges: iignyes, eh. 8900, sind heute zur
Alleinherrschaft gelangt. (iJeber dois VerhiLltnis des part: béni
za bénit vergi. F. Zvèriva, Herr. Arch, Bd. 70, S. 201.)
Man sieht leicht, dass fur die franzsische Sebnftsprache
der in Obigem gesehilderte Kampf zwisehen den beiden eutgegengesetzten formeubiidenden Principien, dem centrifngalen
einerseits und dem eentripetalen andererseits, in der Art eutsehieden wurde, dass zwar eine Reihe arehaiseher (il meur(,,
il acquiert n. a.), oder dureh Anbildung an innerhalb der Konjugation auf -ir selbst Vorhandencs (il cueille fUr cuc(Mt naeb
cueillons, cueillais) entstandener, der Neigung naeh Veraligemeinerung des eharakteristisehen i niclit entspreehender
Foruien beibehalten, jedes wirkiiehe, mieht bios seheinbare
Hinllbergreifen einzeiner Formen auf das Gebiet anderer Konjugationen aber ein fur aile Mal verbeten wurde. Doeh hedurfte es soiehen Verirrungen gegenliber, die bekatintlich aueh
ansserhalb des Bereiches der Konjugation auf -ir sich in ansgedehnterWeise ereignet haben '), vorerat eindringlicher MaltI)
Zeitwllrter nui -re nehmen lin perf. zuweilen die Flexion der I.
Konjugation an. Beispiele samnielte Furster, Zeitsehr. fUr Nenfranz. Spr.
il. Lit. i S. 86-87; verglelehe ferner: conduisa in demi unpaginirten alto]]
Drueic der Mélusine des Jean d'Arras (S. 78); battu, Bartsch, FrauzUsisehe
olkSlieder des 10. .Tahrhunderts, Zeitsehr. f. Roui. Phil. V S. 625, 7; raceva: va, pas, Clans. pop. Tee, en Octobre 1876 à Fontenay-le-Marinion,
arrond. de Can (Calvados), Roui. X S. 375, XV. Fiirster n. n. O. sehvcibt
derartige Gebilde dore zu, don die Zeitwilrter der crsten Konjugation wegen ihrer grossen Zahi a,tf das Gesehick der Ubrigen Konjugationen ausgeiibt haben kiinnton. Aehnlich erklliren sieli: vesta=vestit
in der erwiih,iten Mélusine (S. 77); issa = issu, Docum. relat, aux Crois.,
Cygne T S. 320. Vergleiehe aueh: cindeirentceiguirent: adoubeire,it, La
Guerre (lc Metz en 1324, S. 166, 122; attenderent:sejournerent, eh. 8.142,
76; arderent: c/ievalc/ierent, eh. S. 188, 166 und mi Jnnern des Verses eh.
S. 190, 167; responderen4 Serin. l'oit. S. U. Anal von 'Leitwrtern nui
-ir begegnen detraihierent deslacierent, Marie de France, Chaitivel(Eoqnefort) 137-38, bol
detiroent : deslaçoent; eisserent, Cliaitivel
(Roquefort) Sc,; isserent, 55. Bern. 108, 7; s'enfuierent: redouterent, Lib.
itisop, Stutiion.
3
84
nungen seitens der Spraeligelehrten I) oder des littera.riselien
Spottes 2 ), uni durci Einsehrfung des cigentiiehen Sacliverhaltes die Spraehe anf den reehteu Wcg zuriiekzuûuliren. So uiiverkennba.r der Naclidruek nun auch sein mag, mit
Psaitn. Append. CHI, 8; dormirent (sic!) atornerent, Coucy 10-19. Disse
dritten Personen des Pluralis iuiterliegen vielieicht siimmtiich derseiben
Deutnug, die Fiirster, Revue d. lang. roui. 3e série t. il, enter spiiterer
Zustiminang von Koschwit,z, Commenter S. 216, aitf die in der Epitre
farcie de la Saint-Etienne (12. Jahrhnndert) stehenden Fortiica baterent
von boire. s'ecriert (skt), s'esragerent, gitc,'ent, lapiderent, VIII I und
haierent von haïr, eh. II s angewendet bat; ihm sind diese beiden Formen nichf s ais Anlehnungen an die alte PerfektbUdung der Composita
von dore, die, svie mail weiss, weit iller dus ihr ursprUnglieh zukommeude
Gebiet hinaus in der alten Spraelie Verbreitung fond; vergi. Wolteredorif,
Pas Perfekt der aweiten sehwaehen Konjugation im Aitfranzusisclien,
Dissertation Halle 1882; batirent (sic I) von batte: cravanterent steht mcli
Renart 9207—S. Vieiieicht darf 'flan nnnehinen, daù von der si) analogiseb umgebildeten 3. pers. plut. ans, deren Besehaffeniteit durchaus an
die erate Konjugation erinnerte. eine Umbildung aneli der Ubrigen Fornien
des perf. ver sieh gegangen sei and so die oben erwiihnten Singularformen eine Erkiiirung tiinden, die etwa derjenigen gleieliartig ware, die
von Sueliier, Âne. N
iie. S. 71, 14 und Or'dbers Grundriss I S. 614 fur In
pec/iis=pechas, eflcarqui=encarqua, obligi=obliqa gegeben wurde, indîna hier die Ausspraehe des Infinitivs: pec/tier oder pecliir wahrscheinlicli die Scbuid triigt. Znweiiea !iegt aueh nur iimgekelirte Sehreibung
ver; se in faillierent, 0h. Il Esp. 11967, deni ,-ie,'c = rire, /ierent=/ecerunt zur Seite stehen; S. Furster cd. Chev. Il Esp. S. XXXVII; Andresen, Itou, t. II S. 495.
1) ilenrieus Stephanus, Rypomneses S. 194 verbannt nieht bics die
in Anm. I beriihrten Gebiide, sondern, gleich Pernis Humus bel Livet
S. 228, aucli die Perfeeta eTster Konjugation luit flexivisehem f, die don
ineisten der modernen Dialekte eigeutiimlieh sind. Ans lilterer Zeit verg1eiehe debrezirent (briser), Docun'. en Patois Lorrain ré!at, fi. la guerre
entre le ceinte de Bar et le Duc de Lorraine 1337-8, Rom, I S. 328 fi!.,
11 33, empouflirent, eh. 11 34 u. s. iv., j'engagis, Ane. Th. U 267; que je
dignisse von diner : misse, eh. Il 35, frappit: Christ, eh. 1276, enidirenl,
Jean le Maire, III. Gaule liv. I eh. XX, resueillirent, eh. liv. I eh. XXIII,
estrrtgtirui, eh. liv. II eh. 23, f . XLIX y, abordirent, eh. liv. II eh. 8,
arrac/,it, Rab. Carg. liv. I eh. XXXVI, franchit, eh. liv. 1 ch. XLIV; ferner
Livet., 35. 44, 340, 436; Ulbrieh, Zeitschr. f. R. Phil, II 347.
2) Ausser der sehon von Livet S. 341 und Darrnest, Hatzf. PiL
part.. (1887) S. 237 angefiihrten Deuxième Epistre du eec ii l'âne des Ciùin.
Marot (s. Oeuvres, cd. 1731 t. II S. 138) vergl. desseiben Diehters Épigramme CCLXXVI, Oeuvres éd. 1731, t. Ill S. 197, u. Roger de Collerye,
cd. Ch. d'Hérieault, Paris, Jaunet 1855, S. 255-56.
35
welebem dieser rûckiitufigen Striniung gegenilber sieh in der
Eiitwickeiuitg der Konjuga.tion auf -ir das Bestreben naeh
cinem einheitliehen Anshan aller zu ihr gelidrigen Zeitwurter
mit Zugrundelegung des i ais charakteristischen Merkmales
bethatigt ha so bieiht doch wenigstens fUr die Sebriftspraclie
zu bemerken, (lass sie niclit in demjenigen Ilmfauge, in welehem
es augll.ngig gewesen wiire und wie es seitens der Mundarten
wenigstens ZU]1) Teil thatsiieblieh geschehen ist, von dem Reebte
einer naeh der angedeufeten Itiebtung hin vorzunebniendeu
Beseitigung der ilberlieferten •Unebenlieiten Gebrauch gemacht
bat. Gewiss ist heute die 1\Wgliehkeit einer Wahl zwisehen
versebiedenen FlexionsmitteYn bel der Bildung einer und derselben Verbalfonu einfaeh ausgesehlossen, und es ist anzuerkennen, dass die Entseheidung meist zu Gunsten des charakteristischen I getroffen wurde, wie die eudgiltige Aufnahme
der parti. perf. menti, senti, repenti, bouilli, sorti, sailli, cueilli
u. a.., neben denen in ilterer Zeit aueh Bildungen auf -u, z. T.
llberwiegend, gebriiuehlieh waren, um hier von Anderem, an
a.uderer Steile nither zu Erurternilem w gesehwei gen, hinreichend darthut. Auch dus fast aussehliesslich gebrauclite
part. /'eru von férir neigte zu I, s. Serin. Poit. S. 71, Baud. Cond.
t. I, Li Contes d. Hiraus €11; [ccii, Arbre d. Bat., Herr. Areb. 07,
SAiS ist indess in férir zu iindern. Doeh wuide v(ê)stu beibelialten,
wiewohl die aite Spraeiie das gewiss ursprungiiehere vesti—veslitum zwar seltener, doch nicht bios 1m Hem, wie Andresen in
semer bekannten Dissertation einst aufgestellt batte, tliatsiichlich
verwendet hat; s. uestiz, SS. Bern. S. 27, 23 und so sets; revesti,
Psaut. Metz S. 53, 35; 1m Versinueru veslis, Durm. 13944, marcis,
ehenda 13253, vesties parties, ebenda 9919 vesli pis, G. Bourg.
2475. FUr venu, tenu steht zuweilen vent teni, s. venie :pourcochie, Mont. Fabi. 11 79; entretenie, Prosacliges 325, 13.
Auch um (lie die Einheit stôrenden perff. moururent, coururent w beseitigen, hutte es nur des Zurtiekgreifens auf
etwas lungst Vorbandenes hedurft; Formen wie tnourit, mourirent 1) und dergi. fiude ielt in und ausser dem Reime an folgeuden SteHeu Pere. 9178, Cliges 6102, Claris 17750, Bat.
') Behrens, Unorg. Lautvertretuug S. 85 st.etIt cliese Formen mit
dcii ails dein Praesensstamnie ncugebildeten Perfektforuien meUrent pretussent auf due Stute.
3*
36
d'Aleseh. 732, Mort. Gai. Lob. S. 222, Àtre pér. Herr, Areli. 42,
S. 202, y. 575, Rose (Méon) 1445. 1464, Mont. Fabi. 11 227,
Paul Meyer, Henri d'Audeli ....Rom. I y. 65, deys.; Notice
sur un Ms. Bourguignon, Rom. Y1 S. 46, Mist. V. Test. 1099,
Juh.Myst. t. ii S. 276, in Prosa: Serin. poit 55. 80, 100, 179,
190, Prosaroman von Jos. y. Arirnathia S. 94, 896, Landry eh.
C, Stavelot 85. 99, 119, in neucren Mundarten: Ach. Genty,
Rimes inédites en pat percheron, Paris 1861, S. 57, Jaubert,
G1os. du Centre 11 91. Soute der 1nuitiv courir fùr courre
nieht in das 12. Jahrhundert hinaufreichen, $0 kdnnte dus mi
Oxf. Ps. 58, 4; 61, 4; 118, 32 stcltende curi durcit Einfluss von
aneh sonst forniverwandtem ?nouri erkllh't werden; secorisles:
feistes, Claris 8593; ferner im Versinhern bei Christ. Pisan,
Long. Est. 4560, Garni. de Mach. Prise d'Alexandrie 1840, 4834,
4845, 2960-61, 8702 neben coururent, eh. 2275, 5010, 5077;
vergi. acourre, sccourrc, eh. 2992-93 neben courir, eh. 3023,
secourir, eh. 2874; in Prosa: Li Contes de la Charrete, Jonekbloet II S. CLIII, Stave'Iot 55. 78, 355, 356; 366, corir, ebenda
S. 356. Von dent Qra.mmatiker A. Mathieu wird nous tourismes
fUr covrumes ais consequente Ansspraehe der ,,commune" 5ezeichnet, s. Livet 58. 311, 314. Vergl. dazu je secouris bei
Palsgrave S. 724 und ans Centralfrankreich accourU, Jaubert,
Gloss. du Centre I S. 42. Ein ebenso naturlicher Zog ist es,
wenn die Spraehe die so auffaliend ans dent Ralimen des
Gewihnhelien heraustretenden, nach Pott, Plattlateinisch und
und Romanisch, Kuhn's Zeitsehrift I S. 325 auf dus im Spitlatein anaiogisch gchiidete part. ferlus fur talus zuflekgehenden
Formen o/,Terl und souffert, sowie couvert und ouvert durci
dein Kanon melir entsprechende Gebilde zu ersetzen traehtet.
Sebou bei Benoît findet sich hiufig, o//'riz, offri, off'rie durcli
den Reim gesichert s. w. 4083, 4581 1 10579, 10614, 1.1380,
34706 n. s. w., offryes: eslongies, G. Mois I 260; il ont ... ovni,
Psaut. Metz. S. 64, 13 (in Ms. 9572 steit overte). In: Ly sans
ii a covri la veuc et loge, Cygne 1847 ist acovni = perf von
acovnir zu echreiben, ebenso ist l'ad descovri : eschevi dureli
/a descovni zu ersetzen im Lai d'Ehdue (Roquefort) 1013, wie
es huch in Waruke's Aiisgabe gesehieht. Besonders beliebt
war Derartiges in alter Zeit auf poitevinisehem Gebiete: sofnia
= soif ente:envia, S. Cath. 617, sufri, eh. 2621 neben sufert 1091,
37
soffri, Serai. Poit, S. 42; o/Trie, eh. S. 121.; doob descovert eh.
S. 175; oberz (sic!), S. 144, overtes, S. 132. Es ist hemerkens-
wert, dass Jean Garnier in semer 1558 ersehienenen. In.stitutio
gallicae liugnac ad usant juventatis germanieae etc. 1ehrt, dass
man gleich gchrtueh1ieh sage: j'ay ouvré und j'ay ouvert ebenso
offri, souffri, cowri und offert, souffert, couvert; s. Livet S. 320.
Diego jeder spraehmeisternden Peda,nterei ferastehende Anschauungsweise, die atich sonst an Carniers Werk gerflhmt
zu werden verdient (s. z. B. seine Steliung zur Orthographiefrage, Didot, Observations sur l'Orthographe française, S. 99),
fand weder tinter don gleichzeitigen, noeh tinter don folgenden
Grammatikern weitere Vertreter (s. Livet a. a. O.), und Henrieus Stephaiius, Hypomneses S. 213 niacht allem Zweifol cm
Ende dadnrch, dass ci' die NeueruEg rundwcg verwirft und
die alten Bildungen fflr die einzig sachgemi%ssen erklitrt. Bel
dieser Eiitseheidung ist es denn aneb, soweit die Schriftspraehe
in Betraeht kommt, gebliehen, whrend die Spraehe des Voikes
aligernein die angegliehenen Formen zu hevorziigen scheint.
1-lier sel mir verwiesen aiif couvri, Jaubert Gioss. du Centre I
S. 297, decovvri, eh. I S. 319, recouvri neben recouvart, eh. II
S. 259. ovri, eh. II 5.127, soffri, eh. Il S.327; ferner aufNisard,
Etude sur le langage pop. ou pat. de Paris .....Paris 1872,
S. 234, couvrit, hei Favraud, Oeuvres en pat poit., Les Noces
de Jeunette, S. 11, souffrit, eh. Batrachom. S. 8.
Il. Die ceittripetale G ewait.
Â. Das Fnturum.
a) Synkope des dem Tone vorangehenden lat. L
Die von Darmesteter, Rom. V S. 140 if. liber die Sehieksale,
welche dey Vokal der ira Lateinisehen dem Tone unrnittelbar
vorangehenden, doeh nicht ersten Silbe auf franzhsischem
Spraehgebiete zu erfabren batte. angesteilten Ermittelungen
bediirfen, soweit dabei die Enhiekiung des durch Zusa.mmensammensetzung mit /eabeo vortonig gewordenen i der Tn.11nitivendung -ire in Frage konmt. eingehendcr Prtlfung nid,
wenigstens teilweise, entscbiedener Beriebtigung. Die von
Darmesteter aa. O. vorgenommene Seheidung der Futnra
orrai = audire + kabeo, venrai = venire + habeo und der librigen,
die regeireobten Sehwund des vortonigen i zeigen, von denen,
dorent Stamm auf ni, ri, n', nn, Si, fi; vr, auslautet und die mit
Rlieksielit darauf einen Ansfail des i nieht zulassen sollen,
erweist sieh sofort ais willktirlieh, wenn man versehiedene
durch die Gesehiebte der Sprache gebotene I'hatsaehen vergicieliend in Betraeht zieht. Beruht niïmlieh Darniesteter's
Anschauung auf der lluerwiesenen Yoraussetzung, dass die
Futura, von mentii; sentir, repentir, partir, sortir, servir, dormir,
venir, o//)'ir, souffrir, couvrir, ouvrir, durch die Natur de y ans-
iautendcn Kousoiianz des Siammes veraniasst, von Anfang an
das i des infinitive, wenn aneh mir in der Abseliwitehung zu
e, hewahrt haben. so ist dagegen einznwenden, dass ein derartiges Verbalten znniichst nur fUr die muta coin liquida am
Stammesendc aufweieenden Zeitwiirter obligatorisch gewesen
sein kanu. Dagegen halte ich die Muglieltkeit, dass dem Fubruni servirai oder serverai . ( Stavelot 58. 40, 384), uni nul
diesem zu beginnen, ein vorgesehiehthehes set v, i i vorausgegangen seL nielit fur ansgeschlossen. Die Beliebtheit der---'-Verhindnng -vr- st.elit ja ansser allem Zweifel; die Neigung
39
fur dieselbe itussert sieh hi sekundiiren Yorgilngen, wie: a) Wandcl des ù zu r naeh V: Estevre = Si ephanurn, havre far havene;
b) Eiusehuh des r naeh e: ohiure = oliva, Jean Le Maire, Iti.
Gaule liv. H eh. V f° VIIP; 1iiuflg tenvre = (enuein : chanvre
= cannabim, Rose (Méon) 9336-7, und ver dem Tone in den
Ableitungen: allenvrir, chanvrier, (é)chanvrer und dergi.; oder
e) Zulassung unbereebtigter Synkope des vortonigen, latein. o
entspreehenden e ira der ersten Konjugation, s. frouvrés, achevrois o. S. S Ana Oder sollie die Ursaehe der von
Darmesteter angenommenen Vermeidung der Synkope des i in
demi Zusammenstehen von r + e + r zu suehen sein? Leider
kann einern etwaigen lein anderer auf gleieher Entwieklung beruhender Fait zur Seite gcstelit werden, und se
(Itlrfte es kaum miglieh sein, eine aligemein befriedigende
Lsung der Frage herbeizufflhren1).
Mit etwas grôsserer Sieherheit Iiisst sieh annehmen, dass
dormire naeh semer Zusammcnsetzung mit habco tl as vortonige i
ursprllnglieh vUllig eingeblisst bat. Die neue Verbindullg kann
etwa denselben Weg gegangen sein wie marmor, welches, wie
das eingesehobene b zeigt, liber *marmie zu *nla,.mbrc 'und dama
erst zu marbre wurde. Diese Analogie zeigt uns also die Reille:
*rrnirab , *dormrai *dormbrai, *dorbrai, Ob disse Reihe allerdings wirklleh ganz durehlaufen worden sein wird, ist mir
zweifelhaft; ici glaube vielmehr, dass die angedeutete Entwiek
lung auf der naeh Meyer-Lübke i S. 446 wallonisehem manne
vorangehenden Stufe *niarmre aso hei *dormrai stehen gebileben
') Jch frotte mich sehr, nocli lin )ctztcii Âugeubiiek nof eine Steile
in dciii von Cloetta, Rom. Forscl'. Bd. fil vcruffenlliehten Poùmc moral
aufynerksani geworden ZIT sein, in der des VOfl loir vermuttete servrai in
der TInt begegnet: Solnne la tue aine vo?enhiers toi sererai, 411). Ob
ivir in dieseni syukopirten Fuiturum cinen Rest des Urspriinglichen ver
lins hnbcn. bleibt freilicli zweifelhaft. Demi detuselben Denkmal sind
Luch sekundiire Futurs der I. Konjiigation eigcntlirn]ieh, wie amendrai,
41a, demandra, 105e, comandrons, 117c porlra, 153e, trovrat, 105a fUr
amenderai u. s; w., und es ist zu erwiigen, ob scrvrai niclit des Ergebins
(les gleichen Vorganges, aise due mir sekunditre Costaltung ai' Stelle
von serrerai eder servirai sein kbunte. Dasselbe Isût sieb allerdiugs z priori
nuch fUr parirai, repeutrai sowie die ilbrigeh synkopirteii Futura hehaupten, doch vergi. (lie Anmerkung S. 4e. - Wichtig jet itninerhiu, dass
dureb das serprai tics Poôme moral die Mflglielikeit der Lautverbindimg
-rvr- dargetan wird.
40
oder hdehstens :iiaeh Ausstossung des stanimhaftem in 'tu *dor,.ai
fortgesehritten ist. Ein dem gain ihn1icher Vorgang ist ja
tbatsitehlieh in dem Verhalten einiger Zeitwwler auf -er 'tu
beobaehten. deren Stamm au!' die Liquiden é oder n auslautend
lin Futurum naeh Synkope des vortonigen e dits r der Infinitirendung dieht an sieh heranriss und daim das stamnihafte é
oder n fallen Iiess; vergi.: ko m'en retorrai à Loûn, Chron.
Dues Norm. 13379, fourra, Cygne 2655, reloun'ons, Froiss. Chron.
(Luce t. 11 41, 30; 44,16; 48, 26). De ce ne me deslourroil nus,
Oléom. 12056; in l'rosa: fourra, Mén. Reims S. 115, 218; wieht.ig
seheint: .4 sa ligne (im Text: lingue) trier retournra, flop.
Avion. XII Robert 1 S. 310 und Sejornera. li Dux senz dolance,
Chron. P. Norm. 29050; siehe fermer: En un cast ici ne seiourrai,
R. Biaus 787; A mon compaignon en parrai=parierai, eh. 5307,
pari-oit, Cygne 2746, parrons, Jourd. Blaiv. 731.; und wenn ieh
miel' recht besinne, so ist aueh ein hier noeli willkoiurnneres
ferraifermerai in a1tfranzsischer Belle aiclit unerhurf,.
Tjnbedenklich erseheint mir ferner die Annahme der vorgeseltiehtliehen El xistenz von 'veslrai = vestire + /iabeo; demi
die Beliebtheit der Verbindung -sir- im Franzusisehen 1sst
inbesondere der 1.Jmstand erkennen, dass man dieselbe durcit
lill.ufig bemerkbaren Einschub von r hinter si herbeizufiibren
suehte, hesonders geru allerdings uaeh dem Toue, aber aueh
vor demselben: z. B. trislrece = tristitia. Mont Fab. 157, Long
Estude 4123; inestrier = mestier, Miitzner, Altfranzdsisehe Lieder
S. 122, 15, Romvart S. 252, 22; or as ton pere fait tristrant,
Bar!. Jos. 1.58, 12; fostré fostô, Jan frais 470; appresiré = appreste, .Prosaeliges S. 326, 31. Die Spraehe hat sieli anch nicht
geseheut, in Futiiren. vol) Verben der I. Konjugation, (lei-on
Stamm au!' si ausklingt, durci naehtritglielie Ausselieidnug des
vortonigen e das r der Endung 'tu enger Verbindung mit
stamnihaftem si zu versehmelzen: Par dessous vers terre lastrés
= tasteres, R. Chast. Colley . 3178; Car j'ai proumis devant que
fou manifesiroie, G. Muis. lI 15; Non, il me cousira tout mon
bien, Âne. Théat. 1V 268. Mait vergleiehe feriier die ans exire
+ /zabeo, essere + ltabeo sieh ergebeuden altfranzdsiseheit Futura
cuirai, isirai, esirai n. u. m.
Pas in Vorstehendeni beohachtete Verfaliren, ans Neigungen. die die Sprache in Instoriseher Zeit verrit, auf ilir Ver-
41
halten Bildungen gegentiher, deren anfiingliche Entwicklung
fur uns in Dunkel gehtillt ist, einen Schluss zu ziehen, ist auch
geoignet, Darmestet. Anschauung hinsichtlich des Fnturbilduitg
derjenigen Verba, die den Staminauslaut nt odes ri
zeigen und desshalb zwïschcn Stamm und Endung den Huifsvokal e forderu soilcu, bedenklieh zu erseblittern, selbst daiml
wenn nicht iioch wiclttigere Thatsachen den urspriingliehen
Schwnnd des j ausser Frage stellteii. Beginnen wir mit ri.
Das Vorkommen synkopirter Futura der crsten Koujugation
mit dem Stammauslaut ri ist allerdings selten, aber doeh nus
desshalb, weil enteprechende Zeitvrter auf -er uherhaupt nus
in geringer Anzahl .begegnen: Si te poriront par devant i'amiré,
: Rapport S. 190 citât Suehier,
H. Bord 5137, porba hei P. Meyer,
Aile. Nie. S. 70, 3, Les diables emporteront desirant nostre trame,
Monta.iglon u. Rothschild, Recueil dtoês. franc. IX 250. Eingeschobcn wurde r hinter ri in periruis fils pertuis, Mont. Fabi.
IV 25, G. Pal. 324, Malper&uis, Phil. Mousk. 14727. Von ontscheidender Bedeutung ist hier indessen das durch unzweifclhafte Belege zu eiiiiirtende \Torkommen von Futurformen wie
parirai, pci-Iront u. dergl., Bildungen, die Darmesteter nicht
kanute, und die nocli Sehwan, Gram. d. Àltfranzds. Leipzig
1.888, S. 1.47; § 409 fur unbelegt hielt. Doeh steht bereits in
dem von Fllrster 1882 herausgegebenen Lyoner Ysopet: .4ic
malin inc pci-irai de ci, 3100, und Jobannes .I3rôhan, des in
seines 1.889 zu Greifswald erscbienenen Dissertation »Die
Futurbiidung im Altfranz'Osischen" S. 84 meines Wissens zuerst
im Zusa.mmenhange auf diese Erscheinung aufmerksam gemaeht bat, fiigt hinzu: partroit, Eue (1877 erschienen) 1149,
parti-a, eh. 181.0. ') Diese ursprungliclien Formen schein.en auf
dom gr'Ôssten Toile des franzsisehen Sprachgehietes allerdings
scion früb durch analoge Bildungen verdritngt worden zu sein,
demi wenn Brôhan a. a. S. 100 ansdrfleklieh betont, sic nus in
st1iehen Denknfiulern a.11getroffen zu haben, 50 deckt sich
dieser Umstand durehaus mit -de» von mir gemaehten Wahrnehniungen, 2) Des lothringiscllell und wie, ieh vermute dem
t) Die boiden Zoilen lautcn voilsflludig: Quant il partroit de moi,
itt mes ne seroit lies, 1149; Quant il partis de moi, itt -lien aura beu-
banche, ISU). O Toit ache, dabci ah von parirei, S. Catii. 1733, 1843,
j'ai-frai, eh. 2472,
42
Arehetypus am niiehsten stehenden llandsehrift des Roman
de Florimont B. N. fr. 15101 elltnehrne ich fogeude Stelle:
Kbnig Philipps Senesehali maeht seinem I:Ïerrn eruste Vor.
stellungen wegen der ans des letztercn Ehe- und Kinderlosigkeit fur das WohI des Reiches mg1ieherwdse sieh ergeheuden
sehiimmen Foigen und fithrt fort: Or te ueons sain et deliure
Mai ne seuent (a.ndre Bss.: savons) pas la saisson Que pertront
de loi li baron, fa 10g . Wir haben es hier gewiss mit de y urspruugliehen Lesart zu thon, soweit sieh dieseihe ans den
llandsebriften ermittelii lusst. Von den librigen mir bekaimten
ltedaktionen niimiidil, die s3ïrnmtlieh unabhllngig von einander
auf chien der Vorlage von Ms. 15101 (1?) oder diesem sclbst
coordinirten Typus y zurflekgehen - ein VerliL1tnis, welches
hehufs Vey stiinduisses des hier Mitzuteilenden in ausreiehender
Weise dureli foigendes Bild veransehaulicht wird:
X
'J
V
II
n) Z
CAGT /1
sind nm1ïeh vier (Ms. B. N. fr, 353 (A), Ms. B. N. 1374 (G, Ms.
B. N. 24876 (G) und Ms. Tarin (T)) irnd zwar diejenigen, die
waiirseheinlich niclit von franzusiseher Rand herriibren, der
von ihrer Voilage y gebotenen Lesart heu geblieben, deun sic
sebreiben sirnrntIie1t: Que partront de toi té baron, nur dass in
A das dos Metrum sturende partiront dureh Streicliung des i
zu bessern ist. Die vier andern zweifellos von Franzosen geschiiebenen Handschriften - und dies ist fUr die Beurteilung
der Form gewiss von Bedeutung - hahen sieh dagegen zu
Aenderungen entschlosseti. Die auf einen Typus z zurttekgehenden Sebwesterhandschriften Ma B. N. 1.376 (D) und Ms. Hari.
(J!) sehreiben: Que (bez. Qu(tnt) nos de loi deparfiron; MB. B.
N. 1491 (E): Que de toi partent li baron; Ms. B. N. 792 (Jfl:
Que te perderont té baron. Wenn E in der unnuttelbar folgenden Zeile Tu seis bien que dels pertirais sieh pWtzlich der
analogisehen Fonn bedient, so ist es môglieli, dass bu Gegensatz dazu in y die synkopirte Forai gestanden liaI., denn T
Jiest: Jt sez bien que ['z Mn paitras, wotui' die Sehwesterliand-
43
sehrift G mit metrisehem Febler Tu ses ben quen partiras setzt.
Ausserdem haben AC (lie hezeichnende Lesart Tu ses bien quades en (A: i) pdras. Versehieden von einander verhaken sieb
die von frauzdsis p her Hand geschriebenen Texte; die von F bestimmt nnabhiingige ils. E konnte leicht ni de y von F vertretenen Fassung, die aneh mit geringer Âbweichung von B
Tu seis que tu dans partiras gewh1t wurde, gelangen, wilhrend
die Gruppe z Tu se: bien que departiras sehreibt. Dass
tibrigens y die synkopierte Forrn in noch weiterem lJmfange
gebraueht bat, ergiebt sich vielleicht ans folgenden Stellen;
de y in r f° 181 stehenden Lesart: Re pertiroit mais delenfant,
mit der aucli DuEl? (Ietztere partira) tibereinstinimen, stellen
40G gegentiber: Ne (A: n) partiroit il mais de (G: da) (enfant;
hier ist nach der von T vertretenen allerdings ebenfalis inetriseh
mangelhafteil Fassung: iVil partroil mais daienfant Ieieht die
synkopierte Bildnng einzusetzeu. Aehnlieh verhalt es sieb,
wenn neben dem in /? fO 52b stehenden: Disi que de nos tien
irait mais (lie Grappe y einhellig, ausser T, partira aufweist,
doeli se, dass in A G (C ist Fragment und reieht nicht se weiO
das metriseh nuzuliissige; Dit que de nos ne partira niais naeh
dent Muster des von T gebotenen: BisÉ que de uos ni (sic!)
partra mais zu bessern wiire, wthrend BIC]l sieh ni der
Aenderung: De nous ne partira jamais, D zu: De nous ne departira mes entseliliessen miissen.
Die wiehtige Frage, oh. demi min tiberali, wo sieb in y
die LesarL par (rai vermuten liess, diese ietztere in den kritisehen
Te-,,t, dem, wie gesagt, naeh meinem DafftrhaTten die das synkopierte Futuruin nur einma.1 a.ufweisende Redaktion J? in
Gruiide in ]egen ist, aufgenoninien werden musste, mtschte ieh
erst daun endgiltig in beantworten versuehen , wenn mir cmm;d das gesIiTite handsehriftliehe MateriaT in Gebote gestanden
hahen wird. :1-lier sel mir noeli kurz auf die fur die Beurteilnng des lokalen Abgrenzuug der synkopierten Form gewiss
wiebtige Thatsaelie itingewiesen, dass des Diehter des Florimont ausgesproellenermassen (s. Hen. Àreh. 73, S. 63ff.) die
Eigeniteiten seines heimatiielien d. b. lothringiselten Dialektes
in Gunsten eentra.lflanzôsiscber Ausdrueksweise in meiden
traehtet; und so wiire es wotil niglieli, dass die Anwendung
des fiauzusisehen partirai in I" Uberail du, -wo es sieh Ieicht
44
in don Text sehickt, auf den Dichter selbst zurllckzufffliren ist,
zumal an zwei Stellen, f° 321 und f0 lola, partirai und partirons von don, Ubrigen Wrndschriften (mir D weicht ah) nicht
heanstandet wurde. lst dem se, $e l'alto joli hinsiehtlich des
in y zu vermutenden partrai nicht ftr ansgeschlossen, dass der
Schreiber dieser Handschrift. vielleicht cm Lothringer strengerer
m undartiielier Observauz - analog etwa dom Kopisten cires
durch dialektiselie Eigentumliehkeiten vor dem Uebrigen ansgezeiclîneten Telles der Predigten des heiligen Bernhard, s.
Fdrster, Rom. Forsch. t. n S. 192 - den Eigenheiten seines
lieimatliehen Idiomes an den ohen besproebenen Stellen zu
griisserem Rechte verholfcn habe.
Bemerkenswert ifl Ubrigens die ahielinende lialtung, die von
einigen friiheren llerausgehern oder Bearbeiteru altfranzusisclier
Texte dey in Rode stehenden Form gegenilber web! in Verkennung ihres eigentiichen Wesens beobaehtet wurde. So scb&nt
Brakelmann geneigt, die Anfangszeile der dritten Strophe des in
Achtsilbern gedicliteten 359 sten Liedes der lothrïngischen nach
Seliwan, Die a,ltfranz. Liederhs g., Berlin 1886 S. 252 wahrscheinlieS ans einer in demselben Dialekt geschriebenen Vorlage geflossenen Liederhandsehrjft No. 389 der Stadtbibliothek zu
Bern: A poene partrai de li vis, zu Gunsteil der von einer
andern Handsehrift gebotenen Variante: A paiwies en partirai
vis, zu vcrwerfen, weil dureS lètztere Fassung ,die unsehne
Elision des I in partrai" vermieden wird", s. Herr. Arch. 43,
S. 276. Auch auf dits in dont Texte des
tai don ehievrefue! (Altfranz. Lieder und Leiehe) str. 6, Z. 1
stehende parerait mueht,e ieh nicht ohue weiteres verziehten,
trotzdem Bartscli, Ohrest. , S. 215 der ira fr. 12615 sieli
lindenden Lesart partirait den Vorzug gehen zu miissen glaubte.
Mit 1-linbliek auf die lotitringisehe Fiirbung sowic das Alter
des Gediehtcs neige joli vie!mehr zu der Ansiclit, dass die
bel Wackernagel au iesende Fassung cin Rest des lJrsprlinglichen ist und wir von ihr ans chien Schlass auf die eigentliche metrisclie Gliederung der ga.nzcn Strophe zu ziehen
hereehtigt sind. Genngfiigige sieh von se!bst darbietende
Aenderungen in den Zeilen 2, 3, 4, 6, 8, sowie die Beseitigung
von partirait, Z. 5 und departirait, Z. 7 zu Gnnsten von partrait und departrail, fuhiren zu deni metriseben Sehema : 7 5e
45
7 5e 7 5e 7 5e. Dass naeh deniselben Sehema auch die folgeude Strophe gobant ifl, ist kein Hinderungsgrnnd, sondera
entspricht ira Gegenteil dciii metrisehen Anfbau des lai odei
pro. descort; vergi. Bartseh, Grundriss 5.38.
Das Atiftreten synkopirter Futura soleher Zeitwdrter an!'
-ir, deren Stamui au!' -ni auslautet, ist meines Wissens bislier nirgends naehgewiesen worden, wenn auch cine lautgesetzlich
sicli voliziehende Sehupfung der Verbindung -nfr- mit J:TinbHck
auf bereits in der Spraehe vouhandene Wurter wie: entrer, contraire u. dergi. durchaus nicht ausser dem Bereieh de y Môgliehkeit gelegen haben kann, wie aueh hier zuweiien begegnende
Futura def I. Konjugation mit ausgestossenem e beweisen, z. B.:
Si se vantra au barnaigeproisie, Amis et Amil. y. 394; Par mon
conseil on le tentra, Greban 1.0551; Se lenffant veuli, il vous
comptra De son enluminacion, eh. 14448; je contentray mes parens
(7 silbig), Bartsch, Frauz. Volkslieder des 16. Jahrh. Ztschr. f.
R. l'hil. V S. 527,9; chanerois (1.. s. eond.) devant la porte (6 silbig),
eh. S. 533, 13. FUr die, wie wir gleich sehen werden, in der
That durch siehere Belege zu erhrtende ursprungliche Synkope des i iii den hierhergehirigen Futurformen darf man sieli
allerdings niclit berufen au!' Fitile wie: fifuli se repenirunt des
11cc en avant, in dem von Reinseh, Herr. Arcli. 63. S. 78-89
mïtgeteilten metriseh durehaus unzuver1ssigo]L 52 sten Stileke
des anglonormannisehen Ms. Lambeth Palace No. 522 r. 566;
es liegt vielmehr nahe, die Stelie nacli dem Vorbilde von r. 239:
Lors se repenterunt e tendrunt a frai zu hessern. Aile Zweifel
musse» jedoeh schwinden, wenn ma» die folgenden wiederuin
dem Roman de Florimoa.t, also einem lothringischen Denkmal,
entnoinmenen Stellen in Betraclit zïeht. Iflorimont bat dureb
seine am Ilofe Kdnig Philipp's geibte ausserordentiiehe Freigebigkeit aneb die Aufmerksarnkeit des dciii letzteren feiudlich
gesinnten Ktinigs Candiobras erregt, der sïeh nun zu folgender
Selbstbetraehtung veranlasst sieht: Su est (= Florimont isi)
aucuns uilains corloi.ç Molt auoit or de bing airait Lavoir dont
il 2n&gnet tel plail Repanh ait li quant laurait mis Poures sen
irait del pais . . ., Ms. J' f0 574 • Die Mehrzalil der librigen
:I-Tandsehrirten bat andre Ausdrucksweisen gewithit: Il sen donra
quant laura pris, GT; MoU sen dorra quant laura mis, B; Coronciez ieri quant laura mis, E; Peiera (sic!) li quant laura mis,
4.6
M. mir A (und wahrselieinlicli (lie Voilage (les eng versehwisterten i leider fiagmentariseh gebliebenen C) weist nocli
Spuren des ursprunglie]tcn weirn aucli offenbar nieht verstan(lellen Woi'tla.utes auf, wenn es sehreibt: li sen rpintra quant
laura mis. Au andrer Stelle giebt chi Bote den Gedanken,
dass es ihrn um die Sehinach. seine Leidensgenossen durci
IJeberuaime der l3otschaft in der Gefahr verlassen ni haben,
koineswegs 1cM soi, wenn nur der damit bcabsiehtigte Zwcck
erreiclit werde, folgende Fassung: Se ie puis estre a son (d. L
des Feindes) damaige Ne me repentrai de! outraige Jaisoit que
la noie est liontouse Sol qu'a roi soit contraiiouse, Ms, .P 0 851.
Àn.kliinge an diese gewiss nrsprlhiglichc Lesart bieten die
llaudsehriften der Gruppey hier in grsserem Umfange ais
bel der zucrst besproeheneu Stelle: am deutliehsten, wenn auch
ain trllminerhaftesteu in A: ,Je ne cai pitrai (sic!) del mesoge;
diesem -an) iiiiclisten stout E: .Te ne me repdt dou message;
aber selbst die Fassnngeu: Ja ne me plandrai ai mesoge, C;
./a ne piandra il de? mesage, 7'; 3e ne plaindroie mon damage
(sic!). II; iVe plus plaindroie pas mon message, D; fa ne plaindrole mon voiage, Li seheinen ihreu Zusammenhang mit dent in J' wirklicb stehenden, itt y stark zu verniuteitden repentrai
nieht gnz1ieh verleugnen ni kilunen.
Entspreehen unsere bisherigen Errterungen liber die Buduiig des Fnt.urums der Wahrheït und ist man., wic ici nicht
hezweifele, insbesondere bercehtigt, Erseheinungen wie partrai,
repentrài ais vorbildlieh fUr aile andern gleicligearteten Fiille
aufzufassen, sodass sic also ais alleinige zu gewisscn Zeiteit
und auf eiii.em bestirnmten Gebiete der Sprache noeh eriaubte
Ucberreste einer einst iii. weiterem Urnfange lebendig geweselon Formeilbildung ni geiten hâtten I), so habeji sici uirscre
lintersuchungen mit einer ganz bestimmten Auzabi voit
zu besehiiftigen, die wir sogieieh uach einigen kurzeu aber notwendigen Bemerkungen -Ubersichtlich zusammenstellen werden.
Die Miiglichkeit des Vorkommens lautgesetziieh entwickelt,er
1) Cegen die etwaige Airnabme, dcss
parti-ai ebensi' durcli sokuùdure» Austhll des i outstanden sein kunnte, wie poil-ai durch sekunduiren
Ausfall des e, inache j oli geltend, dass Bruhan (S. 7) cia port-ai etc. ails
Denkmiilcrn Lothringens, Burgnnds, der Champagne und der FrancheComté nielit nachzuweisen vermag.
47
Fntnra werdeii wir hier von der Entscheidung liber die Frage
abMngig sein lasse», oh das hctrefl'ende Zeitwort bereits im
Altfran.zi)sischen cin fUr aile Mai zur Inehoatirfiexion libergetreten ist oder nielit; ist du letztere der Fail, d. h. sind noeh
Praesensformeii niehtinehoativer l3ildung naehweisbar, se darf
aueh die J\iiiglichkcit ursprunglicber, d. I. synkopierter Futurbildung nielit ausgesehlossen werden. Ge-en die wissensehaftliche Berechtigung einer naeh dciii soeben angedeuteteit 0esichtspunkte 'tu treffenden Auswa.hl liesse sicli indessen da.s
Bedenken erhehen, dass in vorgesehichtiielier Zeit ein streng
lantlich entwickeltes Futurum neben inehoativem Fraesens, also
etwa :?. ,.avraj *,.apjpe + habco nebeil ravis = rapisco selir
wohi bestanden haben kann und sourit obiges Knteiium in
sich zu g arnmenfftllt. Aber dieser Dualismus witre - sein
einstiges Vorhandensein zugegeben - doeh nur ein scheinbaser; demi es unterliegt kaum einem Zweifel, dass die Verbreitung des Tnchoativsuffixes liber siirnmtliehe Forinen der
Praesensgruppe erst das Werk atialogiseher Uebertragnng gewesen ist (sielie weiter unten), dass aiso dci» einheitlichen Z»stande, de» wir in der historisehen Zeit der Spraehe in de»
inchoative» Verben vorzufiuden gewohnt sind, ci» dem Verlialten der Schwesterspraehen entspreehender Gegonsatz zwischen
ursprflnglich stammbetonten und endungsbetonten Formen, also
zwisehen ravis fils ursprflnglieh r4pio und *ravofls, *ravoic
u. s. w. vorangegange» sein muss. Emn Futurum
welelies an ;I:rayQfls, *r avo ie einen Hait fand, wird min mit
des Einftihrung des lnehoativsnfllxes in aile Fornien der
Praesensgruppe insolera gleichen Sciiritt gehalten haben,
ais es sich fortan, durch kein Analogon melir unterstiitzt, dazn
verstand, mit RUcksicht auf Einheit, des ja auch das Perfeeturn
und das part. pass. scion fruit gehorelit haben, das i des Infinitivendung nachtriiglich in sich aufzunehmen. Das oben
vorgesehlagene Verfahren bei der Auswahl des im Folgenden
'tu bespreehenden Futurformen bat deinnach einen mehr ais
rein prakiisehen \Vert, dcii» in historiseher Zeit liaben die
Futura silmmtlieher sebon ii» Altfranzisisehen dlldgiltig zur
Inehoativflexion sieh bekennenden Zeitwï}rter in der Titat ci»
fur aile Male das i der Infinitivendung zur Geltuug gebraeht
(liber garrai neben gantai s. spitter), withrend, wie wir gleieh
selien sverden, die 'Leitwurter reiner Konjugation diesein I gegenflUer chi durchaus abweicliendes Verlialten beohaclitet haben
und zum 'Pcil uoeh heute heohacliteii..
Es fo!gt nun zunilclist das scion angedeutete Verzeichnis
der in den Rahrnen unserer Betrachtung gehurigen Fille; ailes
nicht durch Belege xii Erhuirtende ist dureh Stcrnchen ausgczeichnet:
1. fair = /bdire fur fodere; forrai, forai.
foïrfugire fur fugere; fuirai.
haïr = * battre (cf. enhadide Alexius 87") = hatian; hadrai,
harrai, harai.
joïr = gaudiire; for.rai, forai.
muïr (selten fur sekunditres .muire) = mWjire;muirai.
oir = audite; orrai, oral.
puïr = pftlere; purrai, parai, z. B. Gil au pur dieu put et purra
Qui purement ne s'espurra, 3 Wunder Gautiers, Ztschr. f.
R. Plul. Vi S. 325ff., 1v. 718, E plus purra au devoier . .
Besant 1872, . . . En l'ordure, en la puantine Qui toz fors
es iies leur parra, (Var. para): durra = durera, Judenknabe (Vie des anciens Pères), S. 91, 96-97; patta oder
puira (u-i oder ni?) noch mi 16. Jahrh.. s. Darmesteter et
Hatzfeld, XVI° siecle (1887) prem. part. S. 244; xii puira
i'crgl. den J.nfinitiv paire, oben S. 12.
* roïr, ruir, S. jetzt Godefroy s. y . fUr spitteres ruire (s. Littré
s. y. rugir und Godefroy s. y. mire) = rYtgire; *ruirai.
traïr = * tradire; iradrai, * irarrai z. B. Que m'en darez? el
vos tradran, Passion 21e (Diez S. 25 schliigt tradrai vor).
2. bouillir, fur iiiteres bo(u)iir = bullire; bouffirai, bourrai z. B.
bouldronç Ménag. Par, t. ii S. 261., bouidra, eb. II S. 263,
Cil qui n'outra (orera) ou labourra Ou boulant feu d'enfer
bourra, Gautier de Coinsy, Herr. Areb. 67. 5.239, y. 149-50.
cueillir fur coillir = *eolligire; coildrai, cueidrai, aqueudrez
Ren. 8137.
faillir fur filir = *falljre; faldrai, faudrai, faurrtti u. s. w.
saillir fur salit' = satire; saidrai, saudrai, saurrai u. s. w.
3. tenir; tendrai, tentai, (errai, tiendrai.
venir ebenso; vielleiclit gehurt hierher aucli:
fenirfînire (p fur sonst bleibendes lat. ï vor dom Toue
durch Differenzierung, s. Koschwitz, Commentar S. 211;
49
Schwan, Grâm. 4. Altfranz. S. 23 1 § 54 und S. 33, § 95,
ntcint wohl dasselbe; doeh begeguet aucli i. z. B.: finie;
Suchier, Reimpredigt S. 22, 44, tu mus. R. d'ÂHx (Michelant)
S. 3801 30, finissiez, Claris 1.3830, fini, SGiIe 2751, 2753
n. U., Formen, die dann seit dem 15.,Jahrh. obligatoiiscli
wcrden (finir, Mist. V. Test. 23(557). Es spricht also
nielits Wesentliches dagegen, Itutebeuf's finra in Jamès n
régner ne fln'ra, cd. Jubinai t. II S. 47 ans flnire+habeo
mit regelrechter Synkope des vortonigen i entstauden zu
denken, zuinal Spuren nichtinchoativer Flexion erblickt
werden dllrften in: iai soit ke nos ne fehiens d'orer =
licel nunquam ab oratione cessemus, S. S. Bern, S. 155, 3
und Migne Sp. 179, 5. Zn beaehten bleibt indessen, divis
Griibei', Grundriss 15. 231 dem Altfrauzusischen den Besitz von finir in der Zeit, in der das vortonig gewordene
i hinter cinfacher Liquida schwand, noeli abzusprechen
geneigt ist irnd sein Auf%auchen neben liner in eine Zeit
verlegt, in der die Syncope des i nicht inehr stattfand.
IJebrigeus glaube ich, dass due ltutehenf'sche finra niehts
ais eine gelegentiiebe, vom Dichter des Reimes wegen
auf: Mes se jamais en la fin ra Ddbonère/e en 'prison
ganz willkllrlicli geschaffene Bildung ist und dass Brilhan
a. a. O. S. 87 zu weit gelit, wenn et' es tinter dci' Voraussctzung, dass /ïnra fur finera stehe, mit donrai uiid menrai
auf gleiche Stufe st&It.
:- et'opir, nfrz. (ac)croupir; 1 croprai.
t. l'envfenire; ferrai.
merir = nieriJri; ' inerrai.
garir, gotli. varjan, and. n'e,jan; garrai.
morir = moriri fur mon; morrai.
6. gesir = jacere; gesrai, gerrai, gr)nai.
7. eissir, oissir, issirexire; istrai.
toussir = tussire; * toustrai.
.
S. englo(u)tir = inglulire; *eng/ot,.ai, 9. covir = cupire fur cUpeie; * covrai.
10. resplendir = sp1end2re;'*resp1endrai. grondir = grundire filr grunnive cf. liiez, E. W. S. 175 u.
Forcellini s. r.; *grondrai
li. mentir = mentiri; *mentrai,.
Risop, Studien.
4
50
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
repentir =poenitre; rpenirai.
sentir = sentire; * sentrai.
amanevir = goth. manvjan, s. Diez, E. W. 633.
dormir = dormire; * dormrai, * dorrai.
gu(e)rpir = werptin; *gu(c)rprai..
partir =partiri; parti-ai.
sortir (s. Scheler Diet. d'Etym. k s. y.); * sortrai.
veflir = *vertire fUr vertere; *vertrai
servir = servire; * servrai (s. o. S. 39 Anm.).
vestir = vesi ire; * vest rai.
Die auf muta enta liquida ausklingenden Stmme bedurften
cines Stutzvokales:
a) offrir; offrerai und mit sehon sein fruhi auf dem Gesamtgebiet eingetretener Metathese des r: ofJ'erroi
o(u)vrir; o(u)vrerai, o(u)verrai.
co(u)vrir; co(u)vrerai, co(u)verrai.
so(uffrïr; so(u)#rerai, so(u)/ferrai.
b) emplirimpff,re; empleroit 5.8. Bern. 50, 10, aempleras
eb. 45, 29.
c) *nodrir = nutrire; *nodrerai, *norrerai. \;Tefln S. S.
- Bern. 49, 15 ... il te nuirai ... a ls Iiebersetzung
des lateinisehen . . . ipse te ehuiriet (bci Migne
Sp. 108 steht) se stimme icb Fiirster, Aiim. in
der Varia ieetio zu dieser Steile, hei, wenn Cr
diese Form ais \T ereinfaelaung von nujr- rai auffasst. Àbèr weder dieses noeh das au folgen4er
SteHe begegnende norrai: De mon pouoir vos aiderai
Vos porcelaz [mouti bien narrai, Ly. Ysop. 1267-8,
darf den Ansprucli erlieben, ais unrnitteibare Fortsetzung von nutrire + habeo geiten zu wolien. Die
regelrechte Entwicklung ist *nodrerai, *nor(r)erai;
in diesem verhâlt sieh narrai wie onorras in onoreras, S. S. Bern, 149, 18 u. a. m.
podrir = putrere steht vieileicht mit Tjnrecht in diesem
Zusammenhange, da ibh reine Bildung der Praesensgi•uppe nicht nachzuwéisen vermag (doeh s. weiter
unten); undessen begegnet ein dciii eben erwihnten
nuirai, norrai entspreehendes Futurum aueh von
- diesem Zeitwort: Li ius purreit dauant la fazon de
1
51
l'oie, S. S. Bern. 20, 21 = comput rescet jugum o facie
olci. Migne Sp. 52,2, dom gewiss die ailein 1autgemsse
Stufe *podrerail), "porrcrai vorangegangen ist irnd
dalier die gleiche Erkiarurig wie norrai gebuhrt.
Aufnahine in dus soeben mitgeteiite Verzeichnis durften
nattlriieh nur solelie Zeitwôrter auf -ir finden, deren synkopierte Fntura mit Sieherheit anf eiue Verbindimg von Infinitiven auf -ire mit habco zurliekzufllFren sind. Dcnn es ist leieht
ersielitheb, dass da, wo nehen du Endung -iv noeh andere
Gestaltungen der infinitivflexion, nlimiich te, civ, oir, in der
aiten Sprache geduldet wurden, das synkopierte Faturum aueh
auf chier diesen ietzteren entspreehenden Quelle beruhen kaon,
und 'zwar tim 80 mehi', ais in der Mehrzahl derartiger fuie
die Infinïtivform mit -ir wahrseheinlich die jilugere Stufe durstout oder mir selten oder dialektiseh neben -re oder -oir angetroifen wird. \Venn wir von den oben S. 7 if. ais sekundare
Bildungen bezeichneten Infinitiven auf -re fur -iv absehen, 50
sind es die folgenden Gruppen von Zeitwôrtern, die wir ans
gedacliten Orlinden ans obiger Zusammenstellung auszuschliessen
genutigt waren:
a) soiehe, die waitrseheinlich erst 'spater an die Stefle der
Konjugation auf i'e angehuriger Gebilde getreten sind: courir,
querir, e,remir, fremir, gemir, premir (?), racmir ; vielieieitt aueh
vuivir fur corre, querre, cr(i)embre, g embre, *fr(i)cmbrc (etwa zu
ersehuiessen ans dom bei Godefroy IV S. 136 beiegten Substantiv
frambor, /'rebor neben fremor = bruit, vacarme, welches sieh
ais gleiehartig mit dom Ztschr. f. R. Plu. VII S. 57 voit, mir
erkihrten criembor, crienbor begreifen liesse), pr(embre, , va(Oembre, suivre = *seque,.e fur sequi. Zweifeihaft ist mir JoUir,
welches bereits Eulalia 23, Alb. y. Besançon 71, 5 begegnet und'
mUghcherweise dom von Pott, Plattiat. und Rom, in Kuhn's
Ztsehr. 1 326 naehgewiesenen lollri entsprioht; der seitenere
lnfinitiv toidre, zofre klinnte eine Abstraction ans dom Futurum
to1drat sein.
b) solehe, die nur dialektiscli neben Formen auf -cii; -ofr
die Endung '-iv zeigen, vie: clzeïr, scr, vaïr fur citeoir, seoir,
veoir; ferner dolir = doloir, Romvart S. 429, 29, vergi. mehr
') Vergi. podrirai, Alexius 96b.
4*
52
Beispiele bei Godefroy s. V.; permanir I), Job S. 493, remanir.
Oxforder ils, des Girart de Rossillon 2838 (Heutschke's Dissertation liber die ST erbalfiexion dieses Denkrnals Balle 1882,
S. 32), rernanir, Serm. poil. S. 84. Stavelot S. 107, S. 126. Da.s eigeutliche Wesen des in den Eiden stehenden Infinitive
podir, surir haben die vielseitig angesteliten ljntersuchungen
nicht mit absoluter Sicherheit aufzuhellen vermoeht. Behiilt
Koschwitz, Commentar S. 1.4. wic W. Meyer, Lit. BI. f. gcrm. ii.
rom. Pliil. 1886 SI). 24, nieht bezweifelt, mit semer auf sorgfiuitigster Prufung aller frtihereh zur Sache gethanen Aeussernngen
gegriindeten Behauptung, dass das j hier de» Lautwert ci lieanspruehe, Recht, se brauehten savir und podir hier nicht orwahnt vi werden.2) Gesehehen niusste dies immerliin, da die
Ânsehauung, nach des dom i in des That die Ausspraclie i z»kommt, beziehentlich inpodir nid savir iJebergang 'tus Kon;jugation auf -iv stattgefhnden hat, von Forscbern wie fiez,
Spraehdenkm. S.8 u. Gram. ii a S. 136, Grbber, Jahrb. XV S. 85,
P. Meyer, Rom. Iii S. 372 vertreten wird.
Eine Grappe fils sieh bilden:
e) gesir, plaisir, loisir, loisir, lui.çh', nuisir nebeti «f)'e
mire, Froisa Poés. H S. 269, 223, Mont. Fabi. H 41; ogive
mar!ire, Dit, de l'Emp. Constant 1.35, neben ajesir : plaisir, eh.
127), plaire, taire, loire (?, Suehier, Grubers Grundnss I S. 610
selieint diese Perm ZLI kennen; vergl. ioiroil Dia]. Greg. S. 23),
luire, nuire. Hier limbe» die Verlijiltuisse mehrfaeli (z. B. Seliwan,
Gram. d. Altfranz. S. 160, § 507) 'tu der Annalime chier bereits mi
Lateinisehen vorhandcnen doppelten Urform gedfitugt; wiihrend
nilmlieh plais t, tais!, gW, lois! (Charr. 4980 nehen lis! :ist, Brut
13490 und ira Jnnern der Zeile Poème moral 499°). luis!, nuisi
auf ursprllngllehes plaisir u. s. w. = placere mit assihuliertem c
schilessen lassen, scheinen das plaid der Eide =placi!um, plairai
u. s. w., sowie die Infinitive plaire u. s. w. auf chien Typus plâkare
u. s. w. hinzudcuten. Die vielfaclien Beitrage zur LUsung des
Frage sind zusammengestelit und kritisch beleuehtet von Koseliwitz, Commentar S. 9, S:71 if. \Venn Suehier, GrLbers Grundriss I S. 610, geneigt ist, die Infinitive plaire, taire, loire fur
Ueber ,naindre s. oben S. 7, Anm.
') Siehe jetzt aueh Meyer.Lubke t. 1 S. 90.
.33
Neuhildungen zu halte» (etwa ans dem Futurum plairai?), se
bieibt in erwgen, dass naeh Waidner, Herr. Areb. 78, S. 434
nmgekehrt plairai iuglie1terweise erst an den Infinitiv plaire angebildet ist. Bei dem 111111 einmal aber dié Provenienz der Infinitiv- and Futurformen der genannten Zeitw&ter gebreiteten
Duukel, in dus auch die gewiss sekunditren Futura plaisirai, Oxf.
Ps. 11.4, 9, platirai, Cainbr. Ps. 68, 34; taisierunt = conUcescent
Cantieum Aune, matris Samuelis 14 kein Licht zu werfen geeignet sind, kann man nieht uuihïn, dieseihen den ans obigem
Verzeiehnis auszuschlies genden Fille» a.nzureihcn. \Vie verhiit
sieli altfrz. croissir zu seltenerem croisire?
Einige der hier ausgesondcrten Zeitwarter werden in de»
folgenden Erurterungen tibrigens insofern eine Relie spielen,
ais auch ihr Futurum iii gewissen licite» an einer limbiidung
na.ch (1cm Muster der inchoative» Konjugation uif -ir teiigenommen bat.
b) Eintritt chies sekundren e zwischen Stamm
und Endung.
Der oberfluichlichste Bhek auf die gesehichtiiehe Entwicklang
(les fra.nzsischen Futurums Iehrt sofort, dass in de y Mehrzahl
der in obiger Liste aufgezithiteii Fille ein Fortschreiten voua
lJrsprûnglichen zum Sekundiiren, vom inechaniseb Gewordendil
mm psyehologisch Gewoilten sta.ttgefunden bat, und es wird
(les weiteren davon die Rade sein inlissen, weleherlei Bewcggrfinden die Spraehe ])ci dieser umgestaitenden Thtigkeit gohorcht, weleheriei Mittel sic dahei verwendet hat, in welchem
Umfange, und mit welehem Naehdrueke sic geneigt war, (las
Neugesehaffene an der Stalle des Aiten endgiltig einzufllhren.
Die neufranztsisebe Schriftspraehe kennt aine dreifaehe 0estaltung der Futura von Zeitwdrtern auf -ir: 1. es tritt
Synkope des i cm, mourrai; 2. zwiseiien Stamm und
Endung erseheint e, cueillerai; 3. zwisehen Stamm und
Endung steht i. Die zur ersteu Grappe gehurigen Fiiile orkhtren sieh leieht ais IJeberreste iirsprllngheher Bildung und
bediirfen daher hier nieht weiterer Erimuterung; mu beachten
ist nur, dass sich ansser fuir mur synkopierten Form honte nur
noeh die Verba bekennen, deren Stanim auf n oder r ausiautet:
venir, tenir, mourir, sowie die Neubuldungeii courir, quérir.
54
Grsseren Sebwierigkeiten hegegnet das Vershindnis des
e, welches in cueillerai, saillerai einen Teil der Endung 'tu
biiden seheint. Eine Iimscliau auf alteren Spraebgebieten lllsst
erkenuen, dass aucli andre, vielleieht aile 'tu nichtinchoativen
Zeitwôrtern auf -ir ge1)rigen Futura zuweilen ein e an Stelie
des i der Infinitivendung gesetzt liaben. Welches ist das
Wesen dieser Erseheinung? In diesem e den Von Darmesteter
a. a. O. geforderten •Stlitzvokal, dessen Notwendigkeit und Ursprtlngliebkeit wir nur bei den auf muta cum liquida auslautenden Stitmmen anzuerkenuen vermoehten, erbiieken 'tu sollen,
ist nicht bios nach unsereri obigen Erurterungen, sondern auch
de'sshalb ausgesehlossen, weii dass&be aueh bei solehen Zeitwrtern auftritt, bei denen sein Vorbandensein naeh Darmesteter'sehem Gesetze nicht erforderlieh wiire. Die Gleiehsetznng
(heser gewiss sekundircn Erseheinung mit dom wobi auf dem
gesamten Spraehgebiete 'tu beobaclitenden analogen Vorgange in
der Futurbildung Lier Konjugationen auf -re und -ofr bat Viel
Verloekendes. Das Bestehen desselbeù Verhitltnisses, welches
zwisehen ursprtingliehem perdrai, rendrai, vivrai und sptterem
perderais, Psaut. Metz S. 394, 14, renderai, eh. S. 331, 5, 8, arderait, S. 360, 6 u. s. w. obwaltet, wii'd sieh leieht aueh zwisehen
4cm auf ostfranzôsisehem Gebiete noeh erbaltenen ursprflngiiehen
repentrai und partrai und spaterem repenterai und part erai annehmen lassen. Soweit wir diese Bildungen mit e aueh in anderen ais ist1ichen Mundarten antreffen, sind sic eben ais verenzeIte Spuren eines eïnst in weiterern Umfange gefibten Verfahrens 'tu betracliten, wahrend die synkopierten Formen
:'epentrai, partrai, aufdenen sic berulien, abgesehen von den
S. 41ffl. mitgeteilten Resten bu Osten l sehon in altfranz. Zeit auf
dein grôssten Teile des Spraehgebietes spurlos versehwunden
sind. Es folgen die Beispiele:
serverat Stavelot, S. 40, serveras, eh. S. 384.
vestera: Qui tort et vertement (= vistemeni) son habert vesSera,
Romv. S. 34.5, 34; vesicray, Barl.
cd. P. Meyer u. Zotcnberg S. 1231 19; revesterai, Psaut. Metz. 5, 373, 17 neben viivestirai, eh. 373, 1.9 (Ms. B. N. 9572: vesterai und reveslerais
(sic!)); Ainz vesterum drus de dolur, SGile 745.
repenSerait. Psant. Metz S. 320, 5 (Ms. 9572: repanhirait); repanlent, Ezeehiel :100, 4; quant vos rcentt''es, G. Muis. 1.1 203
nehen repentiroit, eh. II 238; lors se repenlerunt e lendrunt a
irai, Ms. Lambeth No. 522, Herr. Areb. 63, S. 82 y. 239.
n1enteray, Couidrette, Mélusine 1000 neben menhiray eh. 4.357;
menterions, Lettre du Prestre Jehan bel Jabinal Ocur. de
Rutebeuf t. II Addit. S. 470.
sentent, 55. Bern S. 173, 9; senteront, G. Mais. 1215, II 285; senterunt, Ms. Lambeth a. a. O. S. 83 y. 260 neben sentira, cl).
S. 87 y. 490; senterons, Stavelot S. 275.
parlera: deparlerat, 55. Bern S. 97, 32, parlera, Prosa-Perceval
(Potvin) t. T S. 143; panterunt (anglon.), Romvart S. 436, 6;
departeroil Stavelot S. 13.
convertera, 55. Bern. 1.36, 2; reverierai, eh. 56, 20 (naeh Brbban
S.84.')
Stellen wir .dus e in diesen Fornien mit dom von viverai, pneuderai, ineterai aufeine Stufe, se ist datait aneh die Notwendïgkeit
gleieher Dentung gefordert. Ucher die Natur des e in viverai,
prenderai, vicierai ist man min keineswegs einig: Suehier, Âne.
Nie. 70, 3 deutet prenderai durch Eintritt eines 1-Jilfsvokales, eine
Môgliehkeit, die aneli Barmesteter n.. a. O. S. 148, Anm. 6 fUr cmzeine Flue zuzulassen geneigt ist; Neumann, Laut- und FlexionsIchre S. 64 meint: .,der den Liquiden als Sonoren (cf. Sievers,
Lautphysiol. S.25 if.) eigéne Stimmton erzengte einen Vokal neben
ihuen: dieser ist nieht eigentlieh ein stumihes e, soudern wir
haben liherali vokiJisehes. (sonans) - j - konsonantisehes t, r".
Àndere, wie Furster, Cher. II Esp. bejahendie schon von Darmesteter autgeworfene Frage, oh vielleieht Analogie zur ersten
J(onjugatiou vorliege, oder sind doeh geneigt, sic zu bejahen,
ivie Tobler, Versbau S. 29; auch Bruhan S. 28 Ilsst unter
Beruf auf Kosehwitz Ztseli. f. R. Phil. 1.1 483 die Mitwirkung
cires derartigen- Einflusses zu. Wenn Meyer-Lübke 1 , 5. 275
povenin, tonterelte u. dergi. fur zu erwa.rtendes povrin, tonnelle
sieh uitter Einwirkung (les Prirnitivums potine, tortre entwiekelt
denkt, se ist damit auch das Vorhaudensein desselben VerhUtnisses von beverai (s. beverage neben bevrage bei Meyer') Aneb die istiiehen 'Ï'exten eigentflmlielien Futurs isserai = exire
stehen mit den oben angefflhrten aufgleiuher
Stufe (Beispiele bci Br6lian SS. 34, 74); die citsprechenden infinitive
sehiehen im Lothr. kein t zwrsehen s ,,nd r cm (Apfelstelt, Lothr. Ps.
ha6co, naisserai, conoisserai
S. X LI V).
I
56
Lilbke a. n. O.), prenderai, mettra/ zu altfrz. boivre, prendre, in cire
ais mig1ieh gesetzt. Biese ietztere Erkllirnng wflrde aber zuniichst mir fUr die Zeitw;rter auf -re ausreiehen, und man w%re
genotigt, fur die auf -iv und -oir Einfluss seitens der ersteren
anzunebinen, aiso die Proportion aufzustellen: partrai, devra.i
parierai, deverai = prendrai : prenderai.
Bern sci DLIII vie ibm wolle, es ist sofort ersiehthch, dass
der Versueh einer Deutung des e in den Puturen der Konjugation auf -iv 1m Anschluss an die gleiehe Erseheinuug in der
auf -re nur auf diejenigen Falie Auwendung finden kann, in
denen der Stamrn auf y, d oder I auslautet, sodass de» oben
mitgeteilten Beispielen buebstens noeh vieileicht zu beiegendes
*gronderaj und tresplenderai von grondir und resplendir anzureihen wi%re. Denn abgeseben von dem Tirnstaude, dass joues
sekundare e liberhaupt uur nacb y oder Dentalis 1) eintritt,
hleibt zn beacbten, dass es gleichgiitig war, Pb die ver der
Endung re stehende Dentalis stammhaft ist oder erst ais vermitteinder Laut eiugesehoben war, sodass parierai, vesSerai
nieht bios mit baieruni, ineterai, vendevai, sondern aueh mit
sourderai, conoistetai, naisterai P. dergL, irnd dcmgemiiss don»
auch mit spârlieh begegneudem escuelderoie, Aue. Nie. lA, 10,
tressalderai, Oanibr. Ps. 17, 29 (s. Brhan S. 70) und vielieicht
naebweisbarem falderai, boulderai sowie sehr hanfigem isterai,
nielit aber mit cueillerai, saillerai, faillerai, bouillerai auf eine
Stufe zu steflen sind Wir gewïnnen soniit in den zuletzt genannten. Bildungen eine Oruppe von Erscheinungen, die citer
besonderen Erkliirung bedftrfen. Hier zun3iehst die Beispiele:
cueillir: Le fruit de l'ente cueliera, Fi. Blaneh. 390; ïWs ensemble la cuellerons, Renart 19867; Ains cueillerai cuer despiteus, Ad. Balle S. 279, 13; vergi. aneb cueillera in de»
auglonormannisehen Adgarlegenden 16, 28 (Roifs, Rom.
Forseh. 1); Iweillerai, Bast. Buiii. 2426, quoillera, ci). 3625,
3629; E l'acoillerez en franc, SGiie 3275; recueillera., Brun.
9 Vergl. indeis auoli niarberin, clianiberiâre, porpc;-in. Gestiitzt uni
ein fier Vie Ste Juliane (tus. 0x1. Bodi. Canonici mise, 74, fh Qr) eutnommelles guerperai stelit Oodefroy IV 377 chien nieht beicgten iunitiv
guerper auf; doeli beweist dieses Fnt.urtiin ebenso wenig wie guerpe
(Konjnnetiv9. lien. Citron. D. Norm. 011)2. Oder guerpeni, oh. 5628 (mdikativ), die Cod. eboiifttl]s iicrheizieht.
57
Mont. 2156; recoillèronl, Psaut Met; Me. 9572 S. 293, 30; recueilleras, Greban 802; recuillerons, Prosaversion des Rom. d.
Thôbes, Constans, Lég. d'Oed. S. 327; cueilleroient, Rab. Pant.
liv. II eh. XV; se noch honte in der Sehriftsprache und in
Mundarten, z. B. cueillera, Chans. pop. recueillies en Octobre
1876 à Fontenay - le - Marmion, arrond. de CaEn, Rom. X
5. 385, XXX.
saillir: Par ouliraige j'assaileray le Boy, Gringoire lI 68 (neben
assaudront, eh. H 128, assailliras, 11 278); assallzeroicnt, Stavelot S. 335; assaillera, Miet. V. Test. 24232 (neben assaudra, cl).
24759 und assaillira S. weiter matou); assailleray, Prosadruek
des Galïen Ii Rest. (a. 1500) S. 161; assailleroicnt, Rabelais,
Sciomacbie, cd. Barré S. 593, assaillerai u. assauldray, Palsgrave S. 437; das Schwauken zwischen -erai und -irai dauert
bis in unser Jalirhundert hinein, siehe Grammaire d. Grammaires, 19e éd. Paris 1867 t. I S. 527. Trotz der Warnuugen
der Grammatiker steht tressaUterai bei Armand Dubarry, Une
Allemande S. 87.
faillir: faillerai, Eue 2110 (Briihan S. 71); A cela ne failleres pas,
Mist. V. Test. 14221; faillera y, Aue. Théat. II 169; . . . et , si
je disois egal, je ne scay si je faillerois . . . . (a. 1622), Ed.
Fournier, Var. hist. litt. t. iII S. 41. Diese Bildung taueht
in unserem Jahrhundert wieder auf in dem von Littré s. y.
défaillir seharf getadelten défaillerait bel Cousin, Fragments
philos. 2° M. 1833 p. 206.
de Wailly (1724-1801) gilt
bouillir: Nach dore
neben bouillirai aucli bouillerai; S. Gram. d. Gram, I S. 529.
Wenn Chabaneau, Theoric S. 74 u. 76 behauptet, dass in
cueillerai, saillerai, overra 11k ovrera, ,das i des 1.nfinitivs unmittelbar durcli e selbst ersetzt" cci, ,das wiederum seinerseits
bald dora é, das (lurcli Analogie eingefiihrt wurde, weiehen
musste', se vermag ich ibm da.rin mit Fureter, Ztsehr. f. Nfrz.
Spr. u. Lit. 1 S. 85-86, dessen Worte ich mich soeben bedient
habe, niât beizustimuien, denu coildrai, saldrai u. S. w. ist die
einzige naeh frauzôsisehen Lautgesetzen zuliissige Bildung und
tiberdies seharf zu trennen von ovrerai (nfrz. ouvrirai O) VO
dus e durchaus beree.btigt ist. leb giaube nicht, dase die in
Rode stehende Ei'scheinung in ihrem Wesen versehieden cci
i'trster a. a, O. ]iiili ouvrirai mit t ifir urspriing]ich, s. u.
58
von der Umhuldung, welche den Singularis des praes. md. und
des imperat. betroffen liat, indem er an Stelle von je cou, cueil;
tu cueilz, citds, eues; il cueil!, cueif, Lue!; coi!, cueil neues je cueille, lu cueilles, il cueille; coule, cueille trat; vergleiehe: va
s'en Guillaumes, s'acueillc soir chemin, Cor. Le. 1475 (neben
aqueuli, eh. 2671); Si lacueule lors a covrir, Renart 16209
(neben aquell : veut, eh. 16388); acuelle, Ad. Halle S. 151, Var. 8;
acueille -(3. p.), Trouv. belges 257, 450; Parmi la maistre porte
acoille son voiage, Oh. d. Saxons II 5.110; aqucille, Bast. Buili.
101.7; Las! mcsellerie m'accuèille : vucille, Mir. N. D. XXVII
v.1615; recueille, Mén. Par. I 5.170, Jean Lemaire, Illustr. Gaule
liv. II cli. XXII f0 XLVIIv und liv. J cli. XXII; bei der Beschreihang eues Spieles heisst es: Car cest jieu tout en soy
recueille L'ordonnance d'une bataille : fueilie (14. Jahrh.), Vieille
S. 84; on cueille, Bah. Pant. liv. III eh. L); recueille, Charron
(1541-1603) bei Darmest. Hatzi. XVIC siècle (1887), 2ne ,partie
S. 30, 2; il cueille, Palissy (ed. Paris 1777) (geb. 1499?) S. 1.76
u nd sonst. Die von Firster n. a. O. vorgesehlagene irnd
ausser von Bnrguy 1330 scion viel fruher von Vaugelas II 360
(cd. Chassang) und der Gram. d. Gram. cd. 1867 I 527 verfretene Deatung, nach weleher cueille und cueilleray auf den
altfianzdsisehen Infinitiv cueililier zurflèkgehen sollen, vermag
ich mir nieht anzueignen. Allerdungs kennen die meisten der
oben angeftihrten Denkunjler, die cueille und cueillerai gebrauchexi, aueh euncn Inflnitiv cueillier und beugen dieses Zeitwort auch in den Perfektformen, wie wenn es der ersten Konjugation angehbrte. Diesem Sachverhalt gung indess gewiss cia
anders gearteter voran: denu ache ich recht. 80 vollzieht sieh
der Uebertritt des Iufinitivs sowie der Pefektgrupp.e ni I erst im
14. .Jahrhumdert (s. h. S. 60), withrend cueille und cueillerai bereits
im 13. Jalrhundert neben sonst regelrechter Bildung der Ubrigen
Formen begegnen. Fiirster bat aber aneli ilbersehen. dams die
Futura saldrai, faldrai, bouidrai ebenfails xii einer jenem cueillerai durchaus analogen Bildung, niimlich zu saillerai, faillerai,
bonillerai fortgeschritten sind, ohne dass diesen Formen in jedem
Falle Infinitive wie sailler, failler, boitiller oder Perfektformen
naeh I zur Seite sttinden. Dcii sekunduiren Futuren saillerai
U. S. W. entspricht unde.ss folgeude Gestaltnug des Pritsens:
saillir :.çaille fur sauf, B. d. Comniarclns 1102 (s. Scheler,
59
Trous'. Belges I 5.331-2); Lors saille sus uns chevaliers, Atre
per., Herr. Areh. 42, S. 155, 70; D'un oit en autre saile et uole,
Ms. 24376 (G) des Rom, de Florimont f° 50 a (fur saut in den
anderen Hss.).
faillir: ein Fortschritt von honte wenig gebrauehten je
faux (alt [ai, fail), tu faux, il faut, deren Schwinden ans der
Spraehe Littré beklagt, in je faille n. s. w. (,on ne trouve pas
je faille" Darm. llatzf. XVI. siècle (1887) prem. part. S. 243)
seheint zu keiner Zeit ver sich gegangen oder wenigstens doeh
nicht naehgewiesen in sein. Vu dom gieiehfalls defectiven
Composituni défaillir finde ich indess einrnal das bisher ganz unhemerkt gebliebene, dent Fnturnm défaillerai lei Cousin (s. o.
S.57) entsprechende praes.je défaille: !Jfaintenautje tremble elfe
frissonne, je défaille h l'instant décisif, je sens quelque chose de
suprême qui nous enveloppe, et je balbutie . . . ., V. Hugo, Nôtre-
Dame de Paris liv. XI eh. I in cd. Bruxelles 1837 t. III S. 207.
bouillir: bouille au lieu de bout : cette eau bouille à gros
bouillons", Jaubert, G-ioss. du Centre de la France t. Ï S. 164.
Trotz Furster's Einwand nehme ich hier die Erklttrung
Chabaneau's (Théorie S. 76) fUr cueille wieder auf und dehne dieselbe auch auf saille, défaille und bouille ans. Diese sekundaren
Gestaltungen sind eben niehts ais dits Ergebnis der Bemithung,
den Stamm coil, cueil; sait, fait, bouil, wie er in der Mehrzahl
der utbrigen Formen \'orlag (cueillons, eueilloie, cueilli(s), cueillant, cueilli u. S. w.), auch in denjenigen Formen des Praesens,
in denen ibm in Folge der Lautverhiiltnisse Entsteilnng drohte,
also in dot- 2. u. 3. Person Singuiaris des Indikatirs cueilz,
cueis, eues; eueilt, cueit, eue!, mugliehst konkret mm Ausdruck
mu bringen, und dass es dama eines Stlltzvokales, eben jenes e,
bedurfte, liegt auf der Hand. Die erste Persan Singuiaris coil,
cueil, sowie der lmperativ coi!, cueil geniigten freiheli zuniichst
dem l3edllrfnis nach Einheit volikommen; weun beide Formen
heute cueille lauten, se ist die Anftigiuig des stummen e eutweder auf den Einuss der umgebiideten 2. und 3 Person
cueilles, cueille znrhekzufuhren, wie cueil wahrselteinlicli selber
erst eine nacli dent Vorbilde von tu'cueiiz, il cueilt gesehaffene
Neubiidung fUr * colt coiligo ist (s. Suebier in Gr3bcrs Grandriss 1 S. 608), oder die heutige Form trat chue weiteres an die
Stdlle dey spilteren aneli ilirerseits tinter Einwirkung der 2. n.
60
3. Person entstandenen Gebilde je queux, je cueilx, Palsgrave
S. 560; vergl. liber derartige Erseheinungen meine Andeutungen
in Herr. Âreh. 83, S. 469-70.
Ist die fur cueille, saille, faille, bouille gegehene Erklilrung
riehtig. 80 stehe ieh nicht an, dieseibe aueh fur die reformiérten
Futura cueillerai, saillerai, bouillerai, faillerai gelten zu lassen.
Demi aucli im .Futurum rnusste die in Folge strenger Ansubung der Lautgesetze eiiitretende Verdunkeiung des Stammes,
besonders naehdem lin u libergegangen war (queudrai, soutirai,
faudra, boudrai) oder hei Niehteinsehub eines sekunditren d sieh
dem r der Endung assimiliert batte (farra = deeri(, S. Bern.
(Le Roux de Lincy) S. 555, defarra. eh. S. 561 (oder a fur au?
s. Brhan S. 71)), von einer Spraehe, die, wie das Franzusisehe,
es sieh so sehr angelegen sein litsst, die dureli rein rneehaniseh
wirkende Ursaehen hervorgebraehten Unebenheiten dureh Anbildung zu beseitigen, ais hesonders iinaDgenelirp cmpfnnden
werden. Mit der Wiederhersteilung des Sta.mmes cueil, nUl,
fail, houii im Futurum wtr aber, wie ohne weiteres ersiehtiieh,
aneh die Notwendigkeit des Einfîihrung eines sttltzenden e gegehen. So entstanden also cueillerai, saillerai, fail-
lerai, bouillerai, ebensè vie die entspreehenden Fracsentia cueille, saille, faille, bouille gewiss olxne jette
Riieksieht auf Annherung an die croie KonjugatiolL
Zugestanden darf mir werden, duos dfirelt die soeben gesehilderten Nenerungen cin Teil der Formen der in Rede
stehenden Zeivorter den Ansehein gewaun, ais wenn oie
zur Konjugation auf -et gehi;rten, und es ist mir nieht zweifelhafi, dass eret dnreh das verftihrerisehe Aeussere jener Neusehiipfungen die Spraehe veranlasst wurde, aueh den Infinitiv und die Perfeetgruppe in dem Sinne der ersten Konjugation umzubiiden. Wenn Vaugelas II 260 sagt: quand on
disoil eueiller et recueiller, on disoit (et il falloit dire aussi)
cueillera et recueillerae l so niacht or sich damit offenhar zum
Vertretet und interpreteiijcn.es irregeieiteteu Spraehgefuhies,
welches Forinen sehuf svie die folgenden: acuilla, 1:1. Cal).
55. 64, 90 (neben acuil/y, S. 1.18), aqueillierent, Bast. BuilI. 599,
aqueilia. eh . 1014., quoiila : repassa, eh. 3652 (neben aquoeilli, eh.
5627), queilici baillai, Ph. de Jftyy (Tarbé) S. 86, acqueilia,
Froiss. Chron. (Luce) 1 100, 18, ficueiliiercfl!, eh. 1 190, 6,
61
cueilla, 1154, 23, cueililerent, 1190, 4, recueillierent. I 1921 29;
die Participia: queillief. 1167, 3, recueillie!, I 96, 20, acueilliet,
11. 57 1 18. recucillercnl : vollerent, Grebau 12673, cueilla : assembla,
eh. 20021 (neben cueillirent murwurirent, eh. 20049-50), cucillerent, Jean Lemaire, Illustr. Gaule liv. I eh. XXIII. recueillerent, Rab. Pant. liv. III eh. XVII (neben Part. recueillies, und
pert cuilly, eh. liv. III cii. XViII); ferner je cueillay, l3artseli,
Franz. Volkslieder des 16. Jahrh. (ils. 17. Jahnh.), Ztsehr. f.
R. Phil. S. 523, 4, cueillay : trois (16. Jahrh.), ilcrr. Ai-eh. 64, S. 230,
part. cueillé, eh. S. 239, md lin modernen Nonnauniseh cueille.
Gitans. pop. ree. en Octobre 1876 à Fontenay-Le-Marmion, arrond.
de Gain, Rom. X S. 385. XXX; ferner die Infinitive: queillier
apaisier. Baud. Sel). XVI. 71. quaillier, Bast. Bimiil. 2522, 3636,
acueillier. Froiss. Chron, (Luce) 1191, 1.0, cueiller, Bartsch, Fratiz.
Voiksl. a. a. O. S. 527, 10; 543, 26, coeuillier, eh.- S. 529, 12;
51:9, 31 (uchen coeullir, eh. S. 530, 13), cueiller (16. Jahrh.), Herr.
Arcli. 64. 58. 232, 236; a.çsailjieren(, Villeh. cd. Dit Cange in
Hist. de l'Empire de Constantinople S. 38 (recueillerent, eh.
55. 45, 58), assaillas!, Macault. Apopbthegmes, Paris 1551, S. 79v.
Die Geneigtiueit des Spraehe, die Herrsehaft des Verbalstanimes, se wie es in den mit vokaiiseh anlautender Endung
versehenen Fornien des Praesensgruppe, also dareli keineriei
lautiiche VeriLnderuDgeii hinsiehtlich seines konsonantisehen
Auslautes heeintriiehtigt I), vodag, liber aile Fornien und
i,isbesondere liber das Futuruni ,i,uszudehutea , bat in volk-stiinilieher, und znweilen aucli in hiSherer Rede, atieli auf
dent anderer i(onjugationeu vi seknndiLren Futurbildungen Anlass gegeben, die U den soeben erwabnten viillig
gleiehartig sein durften. 'Vos cousera. comme quel(/ues-uns le
disent" und welches aueh der allerdings durehaus unznverlitssige englisehe Verfasser des Donat français (s. Zs. J. Nfrz.
Spr. u. Liter, t. 1 S. 35) einst iehrte, fur coudra warat die
') Vieileie]it hben auch die von Scheler, Trou'. Belges T S. 331-2
angefiilirteit Praesentia demente fUr derneul, veste fUr test, denen ici,
consente fUr consent; pulente, Den 'e Omnipotent S, inc = is!, ProsaCliges S. 331, 4 hinzufUge, gar nie1its mit der ersten Konjugation zi, schaffen,
sondera verdanken ilir Dasein dom Bemiihen, durcit Anfligiuig cines sonat
indifferenten e den Stauiin gegen die zersetzende Wirkung lautiieher Vorgiinge zu schtitzeu.
02
Gram. é. Gram. (cd. 1867) S.559; doutera von douloir, Palsgrave S. 420; fouleray von fouir, eh. S. 747 ist viellcicht tinter
Ein{luss von exfolier gesehaffen (vergl. eafollée preceliée, MieL
V. Test 14104, exfolié, Jean Lemaire, Iii. Gaule liv. I eh. XXiV);
je diserais = dirai crklingt in Oentralfrankreich, Jaubert, Glose.
du Centre d. I. FrancS I S. 845; zweifelhaft ist taiseras, cL 1.1
S. 347 (vergl. e li comanda qu'il se faisan (2 mal), Serin. Poit.
S. 52; icyser appaiser, Montaiglon et Rothschild, Recueil d.
poés. frç. t. XI . 5. 121; laisées, Oliv. é. 1. Marche, Mém. t. II
S. 162); doch gehdrt luerher dits dem ititeren Panser Dialeki
angehïrige je comparoisserions, Va.dé cd. Lecocq S. 124 u. Nisard,
Etude sur le lang. p01). ou patois de Paris etc., S. 248; fallerai
ftr j' irai begegnet naeh Jaubert a. a. O. J S. 64 fast nur in der
Kindersprache; s-erg!. dazu préalieroil ans den Mûm. é. Ph. de
Barges (a. 1.610) bel Godefroy, fuse. 55 S.366; ponheroie poindroie Ztsehr. f. B. Phil. III S. 305. 1 ) Ihuen sehiiessen sieli ale
gleichgeartet eine Reihe von Fiillen an, in denen nacli Ausfall
intervokaliseher Deutalis hiatustilgendes y (i) zwischen Verbalstamm und Endung trat und die nu» den auf solehe Weise
erweiterten Stamrn auch ira Futurum 'ni unrechtrnftssiger Geltung
bringen. Das von Vaugelas (Chassang) II S. 321. gebihligte ans
seyons gellossene sciera (von seoir), in der Wendung cela vous
sciera bien, welches in dem noeh von der Gram. d. Gram. (cd.
1.867) S.541 neben assiérai zugelassenen asseyerai wiederklingt,
wird von Ménage und Th. Corneille ('ni Vaugelas ii S. 323)
verworfen 'ni Gunsten von siéroit, cinem Gebilde, welches, au
die stammbetonten Formen des Praesens angelehnt, im Grunde
nieht weniger bedenklich war; doeh moehten die Spraehverhesserer, nur zu sehn geneigt, das e in derartigen Bilduogen ais
ci» Zeichen des in vulgiirer Spraehe Mufigen und oft getadelten
llcbertritts zu I aufzufassen, in siérai einc Form sehen, die
dom \Veseu der Zeitwirter auf -oir besser entsprach. Km
gleiehcs Verhalten beobaehten zuweilen die Futura von folgenden
Zeitwdrtern auf -ir: oïr : oyerail, Psaut. Metz. S. 157, 10; vergl.
aueh ,,vous ogerez chanter la messe ... . 'Ç Dialogue . . . . de
deux Marchands, Lyon 1573, bei 1M. Fournier, Variétés ilisto') blase Forai weist nue1, Gruber n. u. O. auf proveuzalielie Naclibursel,aft.
63
riques et Traire . t. i S. 79, Tuf, oui;, eh; hait kayerai.
Palsgr. S. 579; haytrey, Donat franç. a.. a. o. S. 35; vergi. aneh
haeroit ans eineI Urknnde y. J 1370 hei Godefroy fase. 58,
S. 607 s. y. raseiter; joir: Ne dan Linge de! Chastel ne s'en joïra
mie, wo Ms. Linsoin jo{era bat, Jord. Fantosme in Chron. D.
Norrn. t. III S. 572 y. 1063, Que fa ne goiera quatre mois acomplis De Ludie . . . ., Bast. BuilI. 4527, joueres, Mén. Reims. Ms. F.
S. 6, 19, joyerez, Pet. Plet. (0) 167, 3 und joieret. Ezeohiel
105, 14 lici Brhan S. 83; Ne goyeront aicunement des chou2es . . . ., Stavelot 5, 278. Zn beachten bleiht, dass Scheler,
Bast. Bu 11. S. 291 an die Existeuz chies Jnfinitivs goier (dafflr
ein Beispiel bei Godefroy t. IV S. 648 nus dom Jahrc 1406)
glaubt und don Indikativ fourgoe = fourgoïst (Baud. Seb.
I 170) nachweist; fuir : fuierunt, Cambr. Ps. ils. A 63, 8
(BrJhan S. 72); ruin: Li jones lyoncelz (sic!) ruieront, haut.
Metz S. 292, 23; fofr
= fodere: .Enfuerunt en aitres de musticrs,
Roland 1750, wo Gantier gloss. s. y. mit Unreeht die viel spiitere
Form enfetirunt in den Text setzte, gehort ebenfails hierher.
Desgleiehen puera von puir = putere, fails es wirlich dreisilbig
gesprochen wurde: Plus puera ke farcin ne ke autre coture in
dom rrtetrisch sehr riitselhaften Ms. Lambeth Palace No. 522,
Herr. Arohiv. Bd. 63, S. 88, y. 550;'aueh Palsgrave S. 736 kennt
ein puera y neben je pus, que je pue, und wenn nach Godefroy
fase. 56, S. 460. die Ausgabe des Dictionnaire de Trévoux vom'
Jahre 1740 (1704?) noch je pus, tu pus, il put empfiehlt, so
indelite man Bedenken tragen, der bei Darmesteter u. Batzf..
Le 16e siècle en Franco (1887), prem. part. S. 244 anzutrcffenden
Aufstellung, dass das lin 16. Jahrh. neben purai, puirai (dreisilbig?), je pu (sic!), tu pus, il put begegnende puerai ais cm
Anzeichen fur beginnenden Konjugationsweehsel zu gelten habe,
beizustimmen. Erst die Grammatiker Danet (1640-1709), Furetière (1620-1688), Richelet (1631-1698) erkennen, wie Godefroy
a. a. 0. bemerkt, puer neben puir an, und Godefroy t. III S. 76
thut deshalb nicit wohi daran, wenu or nus dom Imperfectum
empuoient (aune 1403) und empuoit (noch LUter) einen lnfinitiv
empuer = empuantir, être empuanti crseliliesst. Furetière und
Jiichelet lassen tibrigeits das Praesens je pue us. w. noch nicht
zu (s. Littré s. y.); doch vergi. Barbe qui pue comme ravine
(17. Jahrh.), Var. hist. lift. t. IV S. 318. lot puer demnach eine
64
Abstraction ans pueray, die zunitehst ohne Eiiluis auf die
sonstige Gestaitung des Zcitwortes Illich? Anf.éiner Stufe
mit pueray stehen: conclu&ay, Mém. du Maréchal de Boucicaut
in der Collection univ. des Mém. partie. relat. â l'hist. de Fiance
t. VI (1795) S. 407 (15. Jahrh.); eonclùeray, Palsgrave S. 493;
concluera (a.. 1634). Var. hist. litt. t II S. 355, und noeh iii dciii
1847 ersehiencnen dritten Bande von Vaublanc, La Franco aux
temps des Croisades S. 198 liest man: on n'en concluera -pas;
rieray Yoli rire. Palsgr. S. 604.
Pas Traehten des Futurums naeh.Anschluss an die Vcrhuiitnisse des Praesens bekundet sich llbrigcns noeh iii eiuein anders
gearteten Vorgange. Das Futurum einigcr Zeitwiirter snhte sieli
nilmlicli aneh insoferu' mit dcm Praesens in Einvernchmen ni
setzen, aIs es den in don sta.mmbetonten Praesensformen ni Redit
bestelienden Diphtliongen, der, vie man wciss, aueh sonst gcrn
in endunghetonte Formen eindrang, an die Stelle des ibm ursir[tngBclt zukommenden cinfachen Lautes ni seizen. sieli nicht
seheute. Ausser fitIh und hiiulig auftretenden cucidrai, cucudrai, viendrai, tiendrai (s. Behrens, Unorganisehe Lautsertretung
S. 16ff., Briihan S. 81; vergl. aueh fienera, Bruliàn S. 81); fierrai
vol] fôrir, G. Coiiisy, 1-Jerr Areh. Bd. 67, S. 265, 191, Psaut•
Metz S. 432, 57; requierrunt, bib. Psa-ini. App. CJV, 44; acquiertas, La Fontaine des Amoureux (aune 1413) in Rose (Méon),
V. 433 (vergl. aneb Behrens, Unorgait. Lautvertrctung S. 8);
ferner cuv-erais = ouvriras, Psaut. Metz S. 150, 16 nehen euvrir.
e]). S. 217, 2, aetwerle, ci. S. 302, 18, euverle, ci. S. 353, 31,
euvreiz, S. 324, 19; m
uerrait =mourra, Psau
t. Metz S. 5,
123,
muerrai, eh. S. 324, 17, muerreiz, eh. Ms. 9572, S. 237, 7 (mi
Text morreis), wozu nia» muerir, Veng. Rag. 5622 und moerut,
Jubinal, Notes et E-elaircissements ni Rutebeuf t-. II S. 411 sowie
Behrens a. a. O. S. 9 verglciehen kaun, dcnke ici hier besonders
an die sekundaren Bildungen oirai und idairai, deren von
Brulian S. 75 nieht festgestellte Zweisilbigkeit keinein Zweifel
melir begegnen wird, won» man folgende Beispiele vergleicht:
Maistre Jan, il vous vira bien, Remy Belleau, La Reconnue,
Âne. Théat. IV 429, oiront, eh. IV 394, Et quant mon trépas
dire virez (16. Jahrh.), Mont. et Rothsch., Roc. d. Poés. frç. t X
S. 135; Vous n'oirez point des. chants plus beaux (a. 1641), Var.
hist. lit-t, t. VII S. 220; Cesi vît chemin hideux hairas, Jbau
65
Bruyant, Cheniin de Pauvreté et de Richesse, im Mén. Par.
t. II S. 20, Si le hayt et hagra des or, R. Rose, cd. Amsterdam
1735, y. 11277 ( Méon 10789 haro); das bei Palsgrave S. 579
stehende herrai finde ich wieder in lierre, Galien (Stengel)
S. 209,27 (Ms. 1470 (Prosa): hairra) und mit nicht geminiertem r
in: 7h la lieras tegiererneni, Rem. Amor. 727 (14.-15. Jabrh.), wo
der Ood. Venetus hairas sehreibt, s. cd. Kdrting S. 96. Ebenso
beurteile ich ausser den bei Briihan a. a. 0. mitgeteiltèn Beispielen folgeude ebenfails in Prosatexten begegnenden G-ebilde:
oiroil, Mém. Mar. Boucicaut S. 47 (Anfang des 15. Jahrb.);
oiront, cl). S. 268; ogront, Mém. 011v. de la Marche t. II S. 380;
oyroit, Rab. Garg. liv. I eh. XVIII; oirag, Bah. Pant. liv. III
eh. XXVIII; oirez, eh. liv. III eh. XXXII; ogre. liv. 1V Prologue
und $e nocli lieute neben orrai ira marotique; heira, Hannouré Bonet, L'Arbre des Batailles, Herr. Areb. Bd. 67, S. 66.
Die Erklirung dieser Erseheinung selie ieh, wie sehon angedeutet, in einer Anniiherung des Futurums an die starnmbeIonien Formen des Praesens: von oi = audi.ç, oient = audiunt,
oie = audianz, oies = audias u. s. w. wurde nrsprungliches os
= audis, ol = audit beeinflusst, vergi. oit : droit, Rieti. Biaus
4027; oyè : ordonnoit, Cl. Marot, Darmst. Hatzf. (1887) 2e part.
S. 188; von haz (: braz, Mont. FabL 1103) gelangte ïnan zu
haie, FI. Blanch. 784 und leai, Mort. Garin S. 49, hay, Galien
(Guer. Dr.) S. 81 wie von fa zu (aie, /&i; dureh Einfluss von
lies, lcd, heent entwiekelte sieh je lie, Enf. 0g. 7428, : plenté,
Mittzner, Altfrz. Lied. II 7, Ch. d'Orléans 8; je lies, Greban 4018
und der haufige Konjunktiv hee fUr liace, wiê deun umgekehrt
dey ersten Person liai zu Liche, die andern stammbetonten
Formen des Praesens ihr geschlossenes é zu Gunsten von ai aufgaben; s. liait fUr het, Mort. Garin S. 202, ionnouré Bonet,
L'Arbre d. Bat., Herr. Areh. Bd.. 67 1 S. 188; hayt, Rose, cd. Amsterdam 1735, y. 11277; hayent = heent, L'Arbre d. Bat. a. a. 0.
S. 196; liaient, Galien Ms. 1470, S. 6. Beispiele fur das gleiehe
Verhalten der Spraehe in der Entwicklnng des Futurums von Zeitwirtern anderer Konjngationen habe ieh zusammengestellt
in Berrigs Arehiv Bd. 70, S. 361 und Bd. 83 S. 469; dieselben werden hier uni eine betrilchtliclie Anzahl weiterer
file vermehrt noeh einmal vorgeflihrt: doinray = donrai, Mir.
N. D. VII S. 848, y. 1005; nehen haufigem lothringisehem
Risop, Siudion.
66
moinrai oder inoenrai stehi rneinroie, Claris 9039; je rernaineré,
Mist. V. Test. 20392; emmeinera, eh. impr. C 1.7808 (mi Text:
rnenera), (perf. aîneina, Galien (Gal. Dr.) S. 57); lievera.. Greban
30702; relievera, eh. 7928; re/jeperon(, cli. 10751; eslieuerag,
Falsgr. S. 611; grieucroit gebriiucht Claude Fauchet, Recueil
de l'Ong, et de la Langue et Poés. franç. S. 191; treuveront,
Doc. relat. aux Crois., Cygne t. j S. 346 und bei Jehan l'orzelo, Cygne t II 55. 542, 550. 551, 553, neben dem aneb
von Vaugelas t. I S. 229 nieht gana verworfenen Jnfinitiv treuver, Mist. V. Test. impr. B 16512, Ch. d'OrL S. 67. I-Icptarnéron
(cd. Jacob) S. 210 Hist. d'une Courti g ane (a.. 1608) in Var. Hist.
Pt Litt. t. I S. 51; treuva, eh.'); doiveroit, recoiveront, Doc. tel.
aux Crois., Cyne t. I S. 384; dogvera (a. 1417) ])ci Godefroy
t. vi S. 679; doirai oder doivrais, Jaubert. Gloss. t. II S. 522,
womit mail doibvans, Rab. Faut. liv. Il! eh. 4; doibniez; eh.
11h. 1V eh. 8; repoivogent, Rose, cd. Amsterdam 1735, y. 12030
verglcichcn kaun; peurrai = potrrai, Jaubert, Gloss. du Centre
t II S. lUS neben peuvons, peuvais, eh. t. II S. 168 und que je
peuve, eh. t. II S. 207; veuldront, Griseldisiirama (cd. Groeneveld)
y. 6; dieudront (1m Tcxt: diendront) von douloir bei Juhinal,
Ruteb. I 474; dieura, eh. 1'475; deuidra. Clin. •de Pisan, Long
Est. 4726; deuira, Remed. Ainor. 483; deudroient. Dit. de Guili.
.d'Angl.: S. 187; dearrai, Darmst. Hatzf. Le XVIC siècle (1887)
prem. part. S. 243; sceront =. sauront, Honnouré Bonet: L'Arbre
des Batailles in Herr. Arch. Bd. 67, S. 56; scayra, .Mist. V. Test.
') Âbsiehtlicli lasse ieb bel Séite Fuite 'vie: pleuve-o, 1\ist,. Y. Test.
5737 fUr plovira neben pleuvait, 106m. Oliv. d. I. Marche t. ii S. 11; peineront, Gre ban 8107 neben peina, Ysop. 144 (Robert I! 431); peinons, Mist.
Y. Test. irnpr. G. t. III S. as; peinerentChron. Loys Bourb. S. 172; peiner,
Mém. Mar. Boucle. SS. 207, 287; part.. peinez, eh. S. 206; peina, eh. S. 221
(nit der von Belirens versuehten Deutung solciier Gebilde (s. Ui.organ.
Lautvertr. S. 52) vermag ieh midi uicht einverstanden in erkliiren); poisera,
Galien 308,,42; 361, 42; Amadis liv. VIII (a. 1548) f° 29v; Jean le Maire,
La Description du temple de Vernis, C, HI b neben poisasi, Est. Pasquier
bel Darmst. Hatzf. (1887) 2 0 part. S. 1 ,13; poisant, Chron. Loys Bourb.
S. 152 u. n. ni. Denn hier knnen die Substantiva pieuse (vergt plueve,
AUx. Ma. B. N. 789 cd. P. Meyer y . 133; R. d'Alix. (Miebelant) S. 140, 26;
Romvart S. 451, 20 (vergl. aucli il n'y pluyra ptiye , n'y luyra lurniere,
Rab. Pant. liv. III ch. 3; pluit = pleut, A lix. Ms. de Venise y. 095); peine,
poi(d)s don Volcalweclisel versehuldet bubon.
67
10198, 10417; scairoït, eh. 11728; scayray, Âne. Th. t. I S. 361;
perra fur peina von paroir, Greban 1.5168, Mém. 01h'. d, 1.
Marche t. 11 S. 251 1., apperra, Vieille S. 10; Mém. 01h'. d. 1.
Marche t. II S. 323 neben aperoir, eh. t. II S. 211; apperay.
Palsgr. S. 1.04 '); voirray, Mist. V. Test. 1567, 1643, 13150 u. s. w.;
') Innerhalb dioses Ralimens betraelitot, seheint die von Relirons,
Unorgan. Lantvertr. S. 5-6 in Zweifel ge'nogene Annaliine analogisclier Ucher.
tragiing in dent fut. perrai, tipperrai doeh don Vorzug grUsserer Wahràchoinlielikeit und Nnturlie,]ikejt heansprnehen zu diirfen. Ueborl]aupt ist es
vorniiiten, ver endgiltiger Entseheidung der Frage jettes dot einsclih(gigen
Denkniiilor einzeln fur sicli darauf ha zu prUfen, oh und in wie weit in
ibm die Neigung sichtbar \vird in lautlich genan analogen Fiillen den
gleiohen Wandel on n zu e eintreten zu lassen. Bel dieser Gelegenlieit
soien d ivan atieb die Bedenken geitussert, die skh mir gegen die von
Behrens n. a. 0. angestrebte rein phônetisebe D.eutnng der Praesensfonn pari
fUr pert aufgedriingt. Italien. Beliufs riehtiger WUrdigtmg des Vorganges
war es erforderlich, nicht bIos Soi dent sing. pres. bol, wie Behrens timt,
stelien zu bleiben, sondent aucli die iibrigen stammbetonten Forinen in
Betrneht zu ziehen. Denu der in Rode stebende Wnndel von e zi' n
.findet ahgesehen von dom anderweitiger Doutung unteriiegenden Uebergange der Perfeictendung erent ru -areni, mir ver r+Kons. statt, vie
umch durcit die zaliireichen Beispiele Soi Relirons von neuem bewiesen
;virWSelien wir filin niehtsdstoweniger aneli in don Fornien mit reineni
r; chu in pere, perent, die i3creitwilligkeit des e, sieli durcit verdriingon
zu lassen, se viril man die Not.wendigkeit oiner abweicliendeji Erhuiirimg
zuniielist wenigstens fur die se gestalteten Fonnen zugeben miissen. Roi.
SPiele: die in der Méon'sohen Ausgabe des Rosenromans stelienden
Reimne j;eroit (selimulleken) pentu!, 8944-5; aperent: perent, 12134-5
werdeut in dom 1735 'iii Amsterdam erschieùenon Abdrnck ciller spilteren
Il s. ersctzt durci parent apparent, 9332-3; apparent parent, 12653-4;
anelu im Versinnern steliendes aperent, Rose (Méon) 20528 lautet hier
apparent y . 21242. In der Turiner ils, des Roui, de Floriniont heisst es
fa 23,1 : liai ventre î parent i, buel fUr don iibrigen lias. elgones
perent.
Aueh auf das ici Rab. Pant. 11v. 111 cli. 24 ru lesende dispdrent von spiit
auftretendem disparair soi verwiesen. Lin weiteror von Boirons s. n. 0.
bestrittener Umstand verdient hier Erwihnung; aueh arer = arer bat, beçrr
es ans der Reille ' der lebendon Wurcer schied, an Stolle von regolreehtem
are = ara!, Ph. Mousk. 10031; cent = arant u. s. w. Forniemu mit a ontwickelt: a,'ent, Rose (Jiléon) 19877 (cd. 1735 y. 20585); arenl, Ysopet],
LV (Robert t. i S. 298); are, Ysopet 145 (Robert t. II S. 493). Licgt in
ah diosen FUllen Analogie -tu don ondnngbetonten Pennon ver, so wiiehst
daniit die Walmrscheinliohkejt der gleichon Provenienz des a in part. Die.
selbe sprfngt noch mehr in die Augen, wean man dits Verhalten dor in
ziemiiel, junger ils. Uberlieferten Mort Garin beobaehtet. 'Hier steht part,
-S. 119 und apari, S. 120 neben peri von perdre, S. 57; perce, S. 5; vert
68
.
voirra = verra, Ronsard, cd. Blanebemain t. HI S. 49; voirrai,
Ob. t. III S. 149; voirras, eh. t. III S. 79; voirtoit, C. Nouv.
t. I S. 257; iwirras, Âne. Théat. t. HI S. 09; oôirai(-ay), Vadé
(Lecocq) 55. 112, 116, 120; revoirons, Chans. pop. rec. en
octobre 1876 à Fontenay-le-Marmion (ai-rond. Can) in Rom. X
S. 3681 IV; Rob. Stephanus conjugirt: Je T'oirag, tu Moiras,
il l'aira; je Voiroye .... . au! ut allé scribunt le Verroye
, Gram. «ail, S. 50; liber den Gebraucli der Patois s.
Behrens, Unorgan. Lautvertretug S. 20; modernes pourvoirai
finde joli ais die gcwuhniiche Form bereits im Mist. V. Test.
und hei Greban z. B. 2107, wahrend dits erste Denkinal neben
einfachern voirrai ebenso huufig verrai kennt, cire Form, die
letzterer aussciiiiessheh anweudet; vergi. ferner: pourvoiray,
Mélusine (ed. Brunet). S. 169; pou.rvoyray, Âne. rîhônt. t. 1V
S. 286; pourvoirray, Amadis liv. V f° 34v; chierras fur cherras
vol) cheoir, La Tour de Landry SS. 74, 76; die friihen Zengen
fur neufranz. assiérai finde icli in: assierrons. Mist. V. Test. 610
(serront, eh. 18363; sierroit, Maeault, Âpophtliegrnes (a. 1551)
S. 121 b ; sierra, el). S. 123b'); damit ist zusammenzuhalten das
S. 95; apers = apertus, S. 168; hesbergent, S. 182, in unhetontèr Silbe
allerdings inch einrnal pardirent, S. 90. Die ils. C des Mistôre dit Viel
Testament bekiindet keineswegs die Neigung a fUr e cintreten zu Lassen,
sonder» bevorzugt e auch da, wo a saut vie1 gew6hnlieher ist: se sehreibt lie
perfuSe, 9400; perfaicte, 8440, 8517; perfaict, 8618, 9511; perveflir, 10891;
apperlient, 4006, 9287, 11951; esperfiner,. 1350, 8231; esperguons, 8115;
esperguez, 10847, 13506, und setzt doeh freilieh in der Betonung versehièdenes apart, t. J S. 244, wo, was gleiclionveise von Bedeutung ist,
der von Rothschild veriiffenfliclite Tcxt, semer. sonst durohgdngig bemerkbar wérdonden Vorliche ftir a zuwider, apert setzt, welches denu
naUirlieh ria, vo es mit descouvert remit 6309, aueh in Ms. O unangetastot
bleibt.
') In don parallelen Bildungen soirai, choirai ist der Snehverhalt in.
sofera cin anderer, ais hier wahrscheitilieh die dureb die Synkope des
vortonigen e cmntretende Verktirzung 'der Infinitive seoir, cheoir su soir,
Mir. Ni- D. IV S. iii, y. 770, Prosa-Oliges 55. 296, 310; assoit-, eb. S. 297,
(Juans. Bug. liv. 1 S. 92, 7; choir, A. 1494, Codefroy VII 162 den ersten
Anstoss zu der gedachten lJmbildung gab. Dieseibe Erseheinung liegt
ja auch in der Praesensgruppe ver und hier dUrfte besonders da
Vorhild von voir fUr veoir aussohiaggebend gewesen Sein. Per Fortsehritt von serrai, cherrai su soi(r)rai, choi(r)rai entsprieht dalla dcci
Wandel von verrai su voi(r)rai. Friihe Beispiele sind: soin-a (gegen
153(t), Mont. Rothschild, Rec. de Poés. franç. t. Xi S. 182; sursoirez (n.
69
von Chapelain, dcii Vaugelas t. ii S. 345 ,,un des plus grands
génies de notre langue" remit, vorgesehiagene s'assieioient (s.
Vaugelas t. I S. 274. Es ist hier ferner zu nenuen boirai,
Itons. cd. Blanchemain t. iii S. 49; boirez, Âne. Théat. t. II
S. 384; boyray neben buray, Palsgr. S. 529; boiroyent, Palissy
S. 299; oder dia.lcktisclies boivrd.it, Rimes inéd. en pat. pereh.
rec. et p. p. Ach. Genty, Paris 1861, S. 54 neben bereits in alter
Zeit hitufigem croirai; mit croyons auf gleicher Stufe steht:
boivauz, Dial. Greg. 253, 22 (s. Behrens a. a. o. S. 19); beiveif,
Mont S. Mieh. 2167 (Behrens a. a. O.); boivant, Ronsard t. HI
S. 80; boivoit, eh. t. VII S. 274-5 dreinial; in modernen Mundarten: boivomrn's a y! fils coups, Mais boirornm's loufons, Rimes
inéd. en pat pereh. rec. et p. p. Ach. Genty S. 54; ferner Behrens n. a. O. (verg]. aueh die Nomina: boivarde, Ronsard t. lIT
S. 166; boivabie. Jaubert, Closs. du Centre t. II S. 476). Eine
wobl mir graphische Annaherung an die Sehreibweise des
Praesensstammes ist anzunehmen in fait-ai fUr ferai, Gar. Loh.
55. 1, 4, 5 u. stets; fairay, Âne. Théat. 111 154; (àiront Montaiglon et Rothschild, Rec. de Poés. franç. t. VI S. 29.
Kebren wir nunmehr zu dent unorganièchen e fin Futurum
von Zeitwlirtern der zweiten iConjugation zuruck. In diesen
Zusammenhang geh3rt aueh der soit dem 14. Jithrhundert
bemerkbar werdeùde Einsehub cines e in die Futura
von mourir, quérir und courir, alt querre und corre,
der aise eine L6sung der in der alten Spi-ache se sehr beliebten engen Verbindung von stammhaftem und Endungs-r
zu hedeuten scheint. Beispiele: tnourerei im Donat français,
Ztschr. f. Nfrz. Spr. u. Lit. 136 ist nieht .ghost mord', wie die
Zeile: Ou je moreray en mer pour li, Ph. de Vitry (Tarbé) S. 50
beweist; im Prosaroman yen Joseph von Arimathia (Weidner)
S. 36, 324 ftigt die dem 15. Jahrhundert angebôrige lis. F
(B. N. 1469 cf. Weidner S. III) zu den Worten: lu m'aideroie.
174a), Vas. hist. hIt, t. 1 8.861, welches nacli Behrens a. a. o. S. 15 bereits
uni ein Jahrhuiidert frhher von Itichelet (1631-1698) erwilhint, wird;
esehoira, Jean le Maire, ltlustr. Gaule, liv. JiJ, 1`0 LYlIr neben poursoienl
(a. 1312) bei Godefroy t. VI S. 808; soie., Mir. N. D. S. 177, y. 772;
Âne. Théat. t. iII SS. 131, 140 as's01/S, Palsgr. 713; dechois, escitois, eh.
544; assoit, Th. Cern. ztt \Ta,ig I 274. Die uni der Sehreibung des In£
seoir, chenir beruhenden Prnescnsformcn sé,js, Palsgr, 719, chejs,
ch. F44
lindea sieli nocli boitte, z. B. asseois, Zola, Assoinut. XI 335 (illustr. Ausg.).
I
70
itiuzu: ci secoureroys (sic!); discurrerount (auglon.), Roquefort
s. y . Diseur!, und Burgay 1 S. 327; secourreray (sic!), Galien
Ms. 1.470' S. 287; je secoureray, Mém. Mar. Boucle. S. 380; encoureroient leur ire, eh. S. 347; il encorera la peine ... (anno
• 1628) Var. hist. et littér. cd. E. Fournier t. VIII S. 314; encoureront (811110 1568), eh. t. I S. 271.; encourerons (anno 1622),
A t. VII S. 257; courera, eh. t. VII S. 7 (n. 1620); requerreronl,
im Dialekt von 11e de Francs, Metzke, Herr. Areh. Bd. 65
S. 89; requereroient, Stavelot S. 38 (querir, eh. S. 19); requererani ans chier Urkunde y. J. 1610 hèi Godefroy, fuse. 55, S. 366
s. y. prêcher; acquercrez, Var. hist. litt. LE S. 362; vergleiehe
aueh: cpor?reil, ils. C des Computas 2564 (Brihan S. 5455).
Icli halte es fur mtiglich, dass diesem e ursprllnglich nur die
Bedeutung pines orthographischèn Zeichens fur die zweigipflige
Ausspraehe des geininierten r zuzuerkennen ist. Dnftir sprieht
aueh die Mitteilung des Ph. Corneille 'in Vaugelas 1401, dass
die Neigung bestftnde,je secourerai, il discourera zu sehreiben(l),
quoiqu'en pârlani on ne fasse ces futurs que de trois syllabes.
Per Schriftsprache war nimlich daran gelegen, dem scion seit
fruher Zeit drohenden Zusammenfali von rr und r gnnz besonders energiseh da entgegen zu treten, wo die kiare lJnterseheidung von sonst gleichiautenden Verbalformen beim etwaigen
Eintreten desselben in Gefahr geraten wllre. , Beza, De 'franc.
ing. recta pronuntiatione (cd. ToMer, Berlin 1868) dringt noeh
darauf, dass die Gemination Uberall gewalirt bleibe (s. unten);
doeh verzichtete hinfort (s. Kosehwitz, Gramm. d. Nenfrani.
Sehriftspr., Oppeln 1889, S. 95) die Sprache liberail a,uf die
doppelgipilige Aussprache des rr und hielt, ausser in einigen
Lehnwurtern, sic mu hoeh fest im Futurum von courir, mourir
und quérir, nrn SO courons, mourons, quérons von courrons mourrons, querrons (hier ist n zfg1eich orthographishes Zeichen filr
die offne Lautung des e) unterseheiden 'in ktsnnen; - Bei dem
Beinlihen indessen, ciner Forderung, wie sic z. B. von Beza
n...O. S. 87 ausgesproehen wird, dass dus r ,,quurn (Jeminatur,
/oriiter est efl'erenda, una pidernpridrern syllabam finiente, alt era
vero sequenlem inchoanie, ut barre, beurre, courre, errer, ferrer,
fourrer, quarre, verre", mit mugliebstem Naehdrucke 'in genfigen,
konnte sicli leicht Ciii vokalischer Nebenlaut 'iwiséhen den
beiden r ergehen und 'in syllabiseher Geltung gelangen. Eine
j
71
soiche karni zwar ans den mir zu Gebote sthenden Beispielen
nieht ersehiossen werden und liegt aneb nicht in dem aparereit
des Computus oder dom moreray bei Ph. de Vitry ver, scheint
aber doch hervorzugehen ans einer der soeben mitgeteilten
Bemerknng des Th. Corneille zu Vaugelas I S. 401 unniittelbar
vorangehenden Aeusserung desselben Grammatikers: J'eneens
souvent demander, si au futur 4e courir il faut dire Q) je
courerai ou je courrai", und zwar trenut Thom. Corneille
diese Fragesteller ausdrtck1ieh von solchen, die nur die viersilbige Schreibung secourerai neben dreisilbiger Âussprache
auerkennen. - Neben dieser Rttcksicht auf die scharfe und
deutiiche Artiknlation des geminierten r kann aber nocli
chi anderor, nieht minder mehtiger Impuls die Einsehaltung
chies e in die in Rede stelienden Futurformen gefordert haben,
nAmlich das Bestreben, den dem rr vorangehenden Vokal in
semer Lautung mit dem in der Praesensgruppe, sowie im Infinitiv (mourir und neu: courir, quérir) in Einklang zu bringen.
Allerdings wird sicli ein Untersehied in der Quantitat odei'
Qualitiit des Stammvokales von courir, je cours, courons, coure,
mourir, mourons einerseits und courrai, mourrai andererseits
mit wllnsehenswerter Sicherheit uicht feetstelkn lassen. Demi
wenn aueh nach Koschwitz, Gram. d. Nfrz. Schriftspraehe S. 114
die Mtsgliehkeit besteht, dass jene Futura ihr gedehntes ou
ans dem Praoseils erhalten haben, sodass damit eine ursprflng]ich vorbanden gewesene Versehiedenheit zwisehen beiden. Zeiten
erst nachtraglieh beseitigt worden wre, so wird doeh andrerseïts die von Koschwitz a. n. O. gehegte Mutmassnng, dass jene
\Tokaldehnung chier rein phonetiseben Wirkung des r(r) zu verdanken sei, in der That besti%tigt durci folgende bei Beza a. a. O.
S. 90 sieh findende Angabe: ,, Omnis syllaba aide geminatum rr producilur, ut catairre ''-'-, catairreux ferrer, querre, ferre,
pourrir - , enterrer —". - Ein deutlieh zu Gehur kommen der
Gegensatz iii der Lautung des Stammvokales bestelit indessen
zwiscben dem Praesens nous quérons mit ç und (lem Fnturum
querrai mit , und ici balte es nieht fUr ausgesehlossen, dass
Formen wie requererons, analog dcii anderen oben behandelten
Filien, einer Tendenz ihren Tjrsprung zu verdanken haben,
deren Ziel es war, den in den meisten Formen de y Praesensgruppe crklingenden Stainirivokal da.dureli, dass nach Einsebal-
72
tung dues e zwisciien rr dieser Konsonantenverbindung ihr
phonetiseher Einflnss auf letzteren entzogen wnrde, aueh ira
Futurum zur Geitung zu bringen.') Dieses Trachten nach Gicieliheit liess in aucli bci diesem Zeitwort zuweilen de» in de»
betonten Praesensformen stehenden Diplithongen im Futuruni
zu; vergleiche: acquierras. La Fontaine des Amoureux (anno
1413) in Rose, cd. Méon, s'. 433; requierrunt, bib. Psalm. Appendix 01V, 44, s. aueh Behrens, Unorgan. Lautvertretung S. 8;
und daneben mit Trennung des rr: acquierera ans der Sat.
Mén. angemerkt von Dazmést. et Jlatzf. (1887) prem. part.
S.243.
Es darf hier niclit tibergangen werden, dass aueh in ciller
anderen Kategorie von Zeitwôrtern auf -ir, nkmiieh in couvrir,
ouvrir, offrir und souffrir, auf dem alûfrauziisisehen Getammtgebiete ira Futurum insofcrn cille Entstellung des Stammes
cingetreten war, ais dits radikale ausiautendc r sieh von letzterem losgcltist und infolge von Metathesis sich mit dem r der
Endung zu einer Lauteinheit verbunden batte. Aber aueh die
se entstandenen, bereits in de» liltesten Denkmilern bemerkbaren Bildungen co(u)verrai, o(u)verrai, offèrrai, so(u)fferrai fUr die
regeireehtc, doeh selbst in den li.itesten Zeiten wohi kaum nachzuweisende Entwieklung co(u)vrerai, o(u)vrerai u. s. w. mussten
ira der Sprachentwieklung dom Bedilrfnisse naeh
Wicderherstellung des Stainmes in semer voile» Intaktheit gehorehon und desshalb die Metathesis des r wieder rtlekgi%ngig
machen, ci» Verfa.hren, dent librigens in dem Gegenuber von
fast aligemein giitig gewcsenen altfranztisischen Futurformen
wic: liverrai, Brut 585; recuverrum, Roi. (Gantier) 3813; renterra, M. Brut 2162; enyverras, Méon 11 178, 151; overra von
operare, Viol. S. 195 (Var.); repaierres, Fi. Blancb. 2274, GOhin
1974; juerres, Pcrc. 7561; devoerra, Brut 7773 und iicufranzsiscie» Bildungen, wte: livrerai, recouvrerons, rentrera, enivreras,
ouvrera, repairerez, jurerez, dévorera eh dureliaus analoges
Verhaiten in gewissen Zeitwurtern der 1. Konjugation zut Scite
1) Diese Deutung kanu mir au Waltrsc]ieinliolikeit gewirnien, wenn
ma» bemerkt, dass die Gram. d. Gram. (cd. 186) i S.1526 jetic nach ihr
auch von Corneille gebrauchte Forai noter der .Sclireibung acquérera,
aqnérerait vorfiihrt. Trotz der Warnungen der Grarnmatik-er wagte
tibrigens Hectos Malot noch ganz jiingat acquérecz, Mondaine S. 220.
73
steht. Seho iph reeht, se begiunt in don genanuten Zeitwbrtern
auf -ir die Ruekmetathesis sieb zu voliziehen um die Scheide
des 13. und 14. Jahrhunderts; die se gesehafenen Neubildungen
dauertef bis in dus 16. Jahrhundert hinein; vergi. soufrreroie,
Chev. II Esp: 10673 (Férster S. XLV semer Ausgabe, der, wie
wir oben S. 57 anmerkteit, souffrirai ftr ursprunglich hilt, stelit
souff 'revoie zusammen mit relegion, eh. 8259, eleques, eh. 3914
= religion, ileques, sieht also in item zwisehen den beideii r
stehendeil e nur cire Absehwiehung von i; ici' kaun ibm darin
nattlriich nicht beistimnien da die neufranz. Forrn souffrirai
zut Zeit des Copisten des Chev. lI Esp., der uni den Wendepunkt des 13. und 14. Jahrhnnderts lebte, sehwerlieh bereits 1m
Gebrauche war; doeh s. u.); souffreroy, Ysop. II, X (RobertI 5.61);
sou/freray, Couldrette, Mélusine 3886, 4045; soufreroil, H. de
Valene. (de Wailly) 643 (ils. des 14. Jahrh.?); soufJeroit, Vieille
S. 225; soufrerez, Mir. N. D. XXII y. 917; soufreray, La Tour
de Landry S. 38; souffreroient, Chr. de Pisan, Long Est. 407;
souffreras, Greban 13283; soufreront, Gringoire 11 247; suffrera,
Ipomedon 2141; soufrera, Galien (Gal. Dr.) 55. 66, 273; Mist.
V. Test. 24621, Jub. Mist. JI 22, H 123, 01. d. 1. Marche, Mém.
t. I S. 210; sou //'reroit, Mont. et Rothsch. Rec. de poés. frç.
t. IX S. 126; souffreroil, Jean Lemaire, Illnstr. Gaule liv. II
cli. XV; souffreratj, derselbe, Légende des Vénitiens eh. III;
couvreront, Doc. relat. aux. Crois., Cygne 1 S. 289; descouvrera,
Am. Yd. 791; descouvreroit, La Tour de Landry S. 281; descouvreroyent, eh. S. 288; couvreras, Bail. Jos. Drania (Anfang
des 15. Jahrh.), s. P. Meyer und Zotenberg S. 391; recouvrera,
Mist. V. Test. 4005; offrerai, bei Bruhan S. 86; o/freray, Jean
Lemaire, Lég. d. Vénitiens eh. III; ouvrerai, Mir. N. D. XXVII
y. 729; euvrerais von ouvrir, Psaut. Metz S. 150, 16.
e) Eintritt eines sekundaren i zwisehen Stamm
und Endung.
Eih auf don ersten .Blick wenigstens durehaus berechtigt
erseheinender Einwurf wird unseren Ausftihrungen liber das
Wesen des e mm Puturum von Zeitwôrtern auf -iv librigens nielit
erspart bleiben, selbst von Seiten deijenigen nieht, die sonst mit
dom Efli1erten einverstandeu sein iniichten. Ware es namlich
dci' Spraebe wirkiich uni die obon vennuteton Effekte zu thun
74
gewsen, so kbnnte man fragen,. weshalb sic dann eS zu der
Aufnahmc eines e und nieht viclmehr ohne weiteres zu der
des se naheliegenden i sich entsclilossen haben soute. Derartige Bedenken werden indessen den nieht lange zu beirrén
vcrmigen, der erngt, dass es sich hier ausnahmslos uni. Zeitvrter sogenannter reiner Bildung handeit, also um spraehliche
Existeuzen, die nicht von vornherein mit aller Entschiedenheit
die Neigung bekundeten sieh in jeder ihrer Formen dem dureh
die Mehrzahl der Zeitwôrtcr auf -ir vertretenen ICanou auzuseliliessen. Innerhalb ihres Bercie'hes vollzielit sich vïelmehr
jede Entfernnng von dem Ursprtinglichen in zwanglosester
Weise, ohue streng geubte Riicksicht auf spllter geltende
Nornien. So gclangte die Sprache ja aueh im part. pass. von
coilleit, oit ebenso leicht zu coula (s. recuellu, GChin 3454,
equeillu, Graal 574; recoillu (im Versinneru), Claris 23856 oder
Graal 724, 854; reçjueillue, E. Deschamps 1 22 n. s. w.), wie zu
dem dureh den Jnflnitiv geforderten colla; fur sattum (rergi.
da.s merkwllrdige assaulx in: Ainsi je suis de tous assaulx Pillé
des vieutre et des nozweaulx, Anc Théat t III S. 241) trat ebensowohi sailli wie saillit cm, vergl. letzteres SThom. (Bckker) 13b;
sauluz, Otinel 448; resoillu, Alise. 6308; assauts : combalus,
H. Cap. S. 150 u. s. w.; mort = mortuns sehntt fort zu mouru:
il est inouruz, Jub. Mist. 1 163; mort, Jaubert, Gloss. du Centre
t. ii S. 86; convers = ecinversum, z. B. Fragm. d. Val. in Bchrest.
5, 28, zu converti und convertut, s. letzteres bêi Aimé, Ystoire
de li Normant S. 92; vergl. aueh revertuz, Chron. D. Norm.
11924; : venuz, eh. 27983 neben revertiz :joiz, eh. 13683; reveflie : felonie, eh. 21780; reverti : enemi, eh. 4542; partut =
geteilu, Aimé, Yst. Norm. S. 1.00; departut = getrenni, el).
S. 39; neben ci audïtum, vesli = vestïtum, boita = bullinuit werden unbedenklich Neubildungen geduldet wie oi2:
oûe : revenue, Berte 241.0; oa : fit, Ph. Mousk 2959; oizz : vertuz,
SThom. 30b; obve.: veuwe, H. Cap. S. 160; oit : fu, Cygne 2959,
perdu, Ph. Mousk. 20295; : c;Eu, Enf. 0g. 4730; oits : deffendus,
Bast Buill. 814; i'eyut et ovut, Stavelot SS. 125, 252, 310; out,
S. 162; veau; sehr liilufig; boula, MM. Par. t. 11 S. 152,. salit,
Greban 7092; boulluz : luz (Laide), Villon (cd. Prompsault) 170,
897; boula, Jub. Mist. inéd. 1 04 und so uoeh volkstllinlielt lin
j7, Jalirliun4crt (vergl. Ph. Corneille zu Vaugelas 1421) und in
175
nnserer Zeit; s. toutim, Jaub. Glose. d. Cent. 1 164. I3eaehte
ferner -sehr ifitufiges sentit neben senti; repentu, Renart 13203;
eu; sortit, Jaubert, Glose. d. Centre d. I. Franco II 86; dewirpuit
von den'erpir, SBern. bei Godefroy t. ii S. 476; remplue = impiela
veslue, AUx. Me. de l'Arsenal (P. Meyer) t. I S. 64 y. 77 n. s. w.
Die nieht inchoative Flexion auf -iv iliset also in ihrer
Formeiibiidi!ng joues voile Mass von. Zielbewusetheit vermissen,
welches ibrer Sehwcster, der Inehoativflexion, von Anfang an
cigen jet und dom letztere iltre Steliung ais einer Art Normal,
konjugation ni danken bat. Aber aiicb der reinen Flexion
darf cin gewisser Graci dieses Strebens nacli Angleichung auch
fur die â1testen Zeiten nicht ahgesprochen werden. Ici' beliaiipte nm1ich nieht, dass ibre Filtura bei dom Anfgcben iltrer
ursprflnglichen Biidung W jedem Fane zuMchst zu der Einschiebung eines e fortgeschritten seïen, uni daun erst, in der
Erkenntnis, da.ss ein t doch raghcher am Platze sei, disses an
Stelle des ersteren einzuftihren. Moine Anschauung jet vielmehr die, dass die Spraehe zu partirai ebenso unmittelbar wie
zu parlerai von ursprllngliohem paîtrai ans gclangt ist, dass
also beide Schtspfungen die Ergebuisse. zweier von cinander
durchaus getreunter und unabhitngiger spraehbildender Vorgtnge sind. Die Natur der Biidungen mit e habe ich oben
bereits darzulegen versueht, doit Bildungen mit t 1igt das
Streben iiaeh Anschluss an don Infinitiv zu Grunde. Dase
gerado das Futurum dom Bedllrfnisse, das durch streng lautiiehe
Entwicklung gestUrte Einvernehmen mit dom lnfinitiv wiederherzustellen, sehon sehr frilh.e gehoreht bat, ist chic Thatsaehe, die
kaum Wunder nehmen kaon, wenn man bedenkt, dace die.
Spraeho das Bewusstsein fUr don lebendigen Zusammenhang, der
zwiselien .infinitiv und Futurum obwaitet, selbst limite noch nielit
eingebiisst 'su haben selteint, wie die von Darmesteter, Rom. \T
S. 159 Anm. 1 ans der Yolksspraclie angefuhrten Futura trouvérai,
c/iangérai mit gescblosseiiem e ver dom Toue yielleieht zeigen ');
Darmesteters Dcutuiig scheint mir nicht absohit sicher, da auch
ausserhalb der Kcnjugat.ion ci» Uebergang von vortonigein dunipfeni e z»
gesehiossenein e naehsveisbar ist. So erzithlt Victor liligo von dciii durcli
Louis Bonaparte bei soineni Staatsstreiehe zain Kriegsministcr omaunten
Saint-Arnaud, den or ais mal élevé bezciehnet, or spriiehe peuple .vouvérain
nus, V. Jiugo, histoire d'un Crinie t. ii S. 7-8.
76
ânon setze joli Formen wic trouverroil, Amadis liv. V a. 1550)
fU 9r insoferu gleieh, ais ich in ihnen das Rosultat eiuer Angleichung an don Infinitiv trouvair fUr trouver mit offen cm e erblicke, Beispiele ans J. Marot: parler : par l'air, aller : air, chair
relacher hei Metzke, Der Dialeot von tie-de-France mi XIII. und
XIV. Jahrh., Herr. Arch. Bd. 64 1 S. 400 und bei Tobler, Versban. Aus dieser seitens des Infinitive auf das Futurum ansgetibten Gewait erkhtrt sicli denu auch die grbsse Seitenhit
von Formen vie parlerai, repenterai, veslerai, sic sind eben
von a.na.logischen Gestaltungen wie partirai, repentira, veslirai
fast ginzlie1i bereits in der ifitesten Zeit ans dom Felde geschiagen; vergi.: Per epsa mort nol gurfrira, Passion 29; quant
cet guerpirunt, Reimpred. S. 64, 1.26; deguerpirat, Oxf. Ps. 36,
29; gerpira, Renart 13793; S'en repe;ztireit, Reimpred. S. 28, 56;
departirai, Oxford. Ps. 59, 6; dormirai, eh. 4, 9; mentirai, eh.
88, 35; engloutirait, Psaut. Metz, S. 164, 9 u. s. w.; revertiras,
Chron. D. Norm. 6252; merirai. eh. 9713, u. s. w.
Gleichen Wesene, wenn auch eret spater sieli ereignend, jet
dus Auftreten des sekundiiren j in dom Futurum derjenigenZeitwurter, deren Stamm auf erweiehtes I anslautet. Wie mitehtig hier dus Spraehgefflhl zu einer Annaherung
des Futurums an den Infinitiv drangte, geht, insbesonderc fur
cueillir, ans eincr Reihe von Aeusserungen desVaugeia.s (11259ffl.)
deutlich. hervor. . Dieseihen lassen die grosse Tetinahme erkennen, welches die gebildete Gesellschaft des 17. Jahrhunderts
an der Enteeheidung der Frage nahm, oh cueillerai oder cueillirai den Vorzug verdiene. Die liber diesen Gegenstand in
ciner celebre compagnie" gefuhrte Diskussion musste erfoigios
bleiben, da nieht mur die Verfecliter von cueillerai sondern aueh
die von cueillirai zum Beweise ihrer Ansciiauuug sich auf den
herrschenden Gebiaueh beriefen. Den ereteren traten solelie zur
Seite, die fUr die Bereehtigung von cueillerai unI die Existcnz
des aiten Infinitive cueiller hinwiesen (so aueh Th. Corneille
zu Vaugelas Il 261, und bekanntlieh nocli neuere Forseher, wie
Fureter u. u.. s. o. S. 58). Dom gegenilber hoben andere, denen
sieh anelt Vaugelas aiischlïesst, hèrvor, dass man bei Hofe
stets cueillirai sage, withrcnd cueillerai der burgerliehen Sprache
eigentflm]ieh 'soi. Man kann vielleieht mit Vaugelas diese
Scheidung fUr ,,tres-veritable' eraebten, die Forderuug dieses
77
Grammatikers aber, dass die Spraebe sieh nun aueh der Japon
de la Cour". iii fiigen habe, istvom spraehwissensehaftliehen
Standpunkte aus uatlirlich abzuweiscn. Wen» Vaugelas weitèr
ausffihrt ,,que la plus-pari mesmes de ceux qui sont pour cueillera, demeurent d'accord qu'on ne 1' (d. L das Futurum cueillirai) escrit pas ainsi (d. h. nieht mit i, sondern mit e), mais
qu'on le (nllmlieh cueilliraij) dit en parlant', se ist ja soleber
Zwiespalt zwisehen Aussprache und Orthographie wobi ing1ich
und durcit Beispiele w erbiirten 1), aber vielleieht verdient
Vaugelas' Aufstellung ebensowenig Glauben, wie seine sieher
libertriebene Behauptung, dass er bci Sehriftstdllern niemals
cueillera oder recueillera angetroen habe. 2) Wie dem nun
aueh soi. Thateache ist dass zu Zeiten des Th. Corneille (s.
'in Vaugelas 11 261) aueh die Spraehe des lofes sich fur die
Forai mit e entschieden batte. \Tou hervorragender spraehgesehiehtlieher Bedeutung sind die in der Theorie auch von
'fit Corneille a. a. O. geteilten, freilich auf falsehen Voraussetzungen beruhendcn Bemerkungen, mit denen Vaugelas a. a. O.
chics weiteren die Bereehtignng von cueilhirai naehzuwcisen
traehtet. De»» vçi enu et sagt, dass die Anerkennung der engen
Beziehungen zwisclien Infinitiv und Futurum aueh die Anerkehnung der Theorie zur Folge haben musse. ,que, quand
on disait cueiller et recueiller, on disait (et il fallait dire aussi),
cueillera et recueillera, et qu'à cette heure parce que l'on dit
cueillir il faut dire cueihlira et recueilhira; car ils (die Gegner
von cueillira) ne contestent point que l'on die encore cueiller, à
l'infinitif", g 0 maclit or sieh damit gewiss 'mm Interpreten des
Sprachgcfflhles vicIer franzosischer Spraehangehurigcr. Teh
vermag die Formen mit i, dcren Vorkommen in der alten Zeit
von Furster, Ztsehr. f. Nfrz. Spr. u. Lit. i S. 86 bestrittn wurde,
• ') Treffender ais die von Patrn 'iii Vaugelas n. n. O. angemerkten
Beispiele erseheint mir der 1Tinweis auf foigende Angabe J3eza's: . cuuz
praccedit a finiens diclionem, si sequens diciic incipiai ab o, inlerponitur
I, quarnvis non scribatur. Scribunt enira Cclii dira-on (diceturne) et iraoie pronuntiant autern dirai-on, irai-ou, nisi malimus dicere
dira-ion, ira-Ion. Do franc. Lr. prou. S. 68-9; parie-il = parla-il, eh.
S. 41k
2) Patru citiert ans dore
Vaugelas stark benutzteu CoITeteaci:
Tout le fruit qu'il recueillerait de s'estre abaissé, 'Lu Vaugelas 11261.
f
vS
seit dem 14. Jahrbuudert 'tu helegen: recoilliront. Psaut. Mets
S. 293, 30 (Ms. 9572: recoillcront); . . . se vantent Qu'ils cuei/liront et 'rien ne plantent, R. Rose cd. Amsterdam 1735, t 111
S. 222; J'espere qu'il m'acueillira, Anc. Théat. I S. 238; aueli
CI. Fauchet sagt accueillira, Recueil de l'ong, de la langue et
poés. frauç. S. 138; cueilliray, Palsgr. S. 560; cueillira stand lu
einer spitter gestriehenen Stalle des P. Corneille, s. K. Fahrenherg, Herr. Ârch. Bd. 88, S. 273; VOUS cueilllrez les belles roses,
Vieilles Chansons du Velay et du Forez XX, 4. Rom. VII S. 72.
Dass solehe Gebilde aueh liante noch im Yolksmuude leben,
ist an sich wahrselieiulieh und vielleieht 'tu. erseliliessen ans
Gram.' d.' Grammaires cd. 1887, I 5. 530.
saillir : assailiront, ViUeh. (de Wailly) § 81 salliroieni, Aimé,
Ystoire de li Normant S. 180; sailliray, Mén. Reims 138, 282;
sailliroient, Chron. de Loys Bourbon, cd. Chazand (15. Ja.hrli.).
55. 53, 138; sailliroil, eh. S. 123 (neben sauldrone, eh. S. 204;
assauldront, S. 230); Comme nous les assailliron, Mist. V. Test.
7096; saillira, eh. 26395; Et les enfans de joie sailliront, Mont.
et Rothsch. lice. de Poils. fa:. t. VI S. 178; Cringoire verwende
ebenso wie Mist. Y. Test. (s. o. S. 57), von diesem Zeitworte tchen
einander die lrei mt5glieben Futurf'orjnen: assaudroni, Gringoïre
111.28; assailleray, 1168; assaillira, 11268, 11278; Ses os tressailliront sous la tombe poudreuse, À. de Montchrétien (t 1021),
bei Darmest. llatzf. Le 10e Siècle (1887) 2mo partie S. 344-5,
Anm. 9; liber dits Sehwanken der Sprache zsvischu den ein'telnet Formationen vergl. Darmest. Ilatzf. o. o.. O. prem. part.
S. 243, § 130, und die Gram. d. Gram. (cd. 1807) cI S. 527-8.
faillir failliray, Mist. V. Test. 22475; defailiiray, eh. 22115;
.4donc, je crû y, /'ailliray je a mes peines, La Boétie (1580-63)
•bci Godefroy JIJ S. 700; failliront in Prosa bel J. de Clamorgan,
Chasse du Loup S. 39 cd. 1578, s. G6dcfroy III S. 653 s. y.
eslriquè.' Der Streit zwiselten faudrai. und faillirai ist bis
hentigen 'l'ages noeh nieht beigclegt; fur das 16. Jahrh. vergi.
H. Steplianus hei Darmest. Hatzf...a. O. S. 243; im folgeuden
Jahrhundert wird dits Vorkommen von Wendungen wie: Les
forces lui failliront tout è coup = manqueront bestiitigt dureli
Thomas Corneille 'tu Vaugelas 1 422. In der Gegenwart
.leben faillirai und saillirai dans l'usage ordinaire" naeh Clinbateau, Théorie (1868) S. 89. Ans dort Gesagten erhellt, dass
79
Littré s. y. nielit redit hnterrichtet ist, wenil' er die in Itede
stehende Gestalt des Futurums von faillir erst 11fr cine Sehôpfung
der Neuzeit hiLit. Es ist vieimehr anzunehmen, dass faillirai,
bachdern es einmal ins Dasein getreten war, nieht wieder aus
dey Sprehe der grossen Masse versehwand, von weieher es
ja, vie wir salien, bis au!' den heutigen Tag gebraueht wird.
Allerdings gesehah dies gegen den Wilien der Schriftsprache,
welche faudrai bevorzugte. Sehliesslieh liant aber dieses ausser
Gebraueh, rniA, einrnal vergessen, kaun es nun nicht mehr darauf
reclinen, in deni Spraehbewusstseiit derer, die zur. Biidung eines
Futurums voit Gelegenheit haben, zu nenem Leben vi
erwaehen. Ein obne bewusste Ittieksieht auf Vergangenes sieli
ilusserndes Sprac)igeflihl kann jetzt mir noeli . 211 faillirai, welches naeh eiiiigen Gramniatïkern in der nat dann erklingt,
wenn faillir in der Bedeutung von faire faillite verwendet is!,
s. Littré a. a. O. - oder, solange die Inehoativflexion dem Zeitwortfern Miel), huebstens 'su faillerai gela.ngen (s. dé/faillerait oh.
S. 57). on grossem spraehgesehiclitliehein Werte ist in dieser
llinsicht Littrés Bemerkuiig s. V.: Les personnes qui ont besoin
du futur et du conditionnel et qui en ignorent la véritable forme,
les composent, suivant la règle des verbes, en-iv et disent: je
faillirai, je.faillirais; c'est un barbarisme, mais qui a chance de
s'introduire et de devenir correct ... - ilebiigens keunt dits Nor-
maituiselie des 17. Jaltrhunderts, svie Vaugelds 11 421 angïebt,'
il faillira, il faillirait in der heutigeii Bedeutung von il faudra,
il faudrait = es ivird (niirde) nôtig sein. Wenn Th. Corùeiile
'su Vaugelas 11 423. diese Bildungen fUr insupportables' eridiirt,
sa ]iaben wir ais Aiigehrige .einer vie] spateren Zeit nuit
insbesondere ais Nielitfnuizoseu dagegen niehts einzuwendeu;
historiselier Spraehbetraehtung
doeh muss vont
jouera 'il faillira
ans b,emerkt werdeu, dass die an
haftende Bedeutung von heutigem il faudra (liber die Entwicklung
dieser Bedeutung s. Tabler, 13eitriige S. 176 fil.) von Reehts. wegen nieht aufMliiger ist, ais foigende Ste1ien .. . anchois
qu'ith parent avoir paix à dit duc, 11h l'amendant grandement
et les fallit paiier sens nombre d'argent, Stavelot S. 332, oder:
Parquoy (d. i. wegen eines Mordes) il /aillist incontinent quit
habandonnast le dict pays ... . J. Le Maire, 111. Gaule, liv. II
eh. 23, f° XLIXF . Trit! hier 'su Tage, dass in dey itlteren
80
Sprachc a.ueh die Formeii von faillir in der heute njir falloir
zukommenden Bedeutung begegnen, so ist dies naturlicli allch
der Pal! in: Fou s'en' failloit, ne /hst conquis, Claris 8891.,
Galion, (Gal. Dr.) S. 222, und moult s'en faillait, Doon S. 304,
da aucla peu s'en faillit, Galion (Gal. Dr.) S. 193, poi s'en failli,
Doon S. 329, moult s'en failli, eh. S. 325 begegnet. Doch
wage ich nicht, aile flue, in deneh faiiloil mit mouillirtem t
in der Bedeutung von il fallait auftritt, hierherzureehnen;
hiiehstcns. vielleicht . .. . 702g monstre marin auquel il failloit
donner tous les jours ung enfant Troyen pour deuorer, Jean
Lemaire u. u. O. liv. T eh. 18, deni ja aucli faillisi = fallut ist;
niebt aber: ... par quoy il failloit qu'il endu,ast ce renforcement ....Oliv. d. 1. Marche, Méru. t. III S. 91; ... et failioit
souvent parler aux escarrnoucheurs ..., eh. t. III S. 100, oder:
Puis . . . Cessa la dance qui durast à jamais, Mais il failloit
avoir les entremet; bei Mont. et Itothseh. Recueil de Poés. franç.
t. x S. 217, da dieselben Denkmaler auch sagen.... mais
faillut faire une armée ..., O. d. 1. Marche, Mém. t. II S. 407
(neben falut, eh. t. I S. 169 und fallut, eh. t. I S. 244); oder:
Tout fut mengie; si faillut desservir, Mont, et Rothsch. Recueil
de Poés. fr. t. X S. 220; oder neben einander: . . . l'ypocras
dont il failloit servir; Mais point n'en orent, si s'en faillut
cl?evir, eh. S. 220 (15./16. Jahrh.). Zn diesem failloit, welches
ich noeh eh. t. XI S. 384 (uni 1500), t. XI S. 236 (nch 1530),
Galien (Gal. Dr.) SS. 176,259, bei Rabelais, Sciomaehie, Oeuvres
cd. Barré S. 596, in M. Pournier's Var. hist. litt, t. III S. 209
.(lnde des 16. Jahrh.), sowie in Schweizer Mundarten: fallhai,
}'avrat, Glôss. d. Pat. d. I. Suisse romande, Lausanioe 1866, S. 452,
32; failldi, eh. S. 454, 32 u. s. w. finde, vergleiehe man ferner:
Et faillust qu'il payast pour eulx, in cinem dem Villon zugescliriehenen Gediehte, Oeuvres cd. Prompsault, S. 412, 1064;
il ne luy eut point faillu de mire, Galien (Guer. Us.) S. 118;
qu'j ne lui eust faillu jllecques fouyr, eh. Ms. 1470 S. 342;
Et nous y a faillu retraire, iVoz bles ont failly ente année, Mist. V.
Test, 7452-3, neben fallu, eh. 8090; Peu s'en faillut que.
(erste lluiIftc d. .16. Jahrh.), Mont. et Rothacli. u. a. O. S. 210.
J?ai(loit kd.nn also auch zu falloir, failloir geh4iren; es kommt
hinzu, dass, abgeschen von Eigentilmlichkeiten des ititeren
Panser Dialectes wie maillice, deillice fur malice, délice, s. Nisard,
81
Étude S. 203, aucli Zeitwdder vie chaloir und valoir die
Mouillirung des lin weitereni Umfange, ais sic ursprunglich
bereehtigt war (chaule, vail, vaille), zu gewissen Zeiten und in
gewissen Gegeuden hegilustigen; so gebraucht chaiUioit Ant.
de la Sale (15. Jabrh,), s. Herr. Areb. Bd. 46, S. 177, und der
Verfasser der Mém. Mar. Boucic. SS. 9, 1.60; chaillïst neben
chaulsisi bei Paisgrave S. 413; noncha.illance, Jean Lemaire, La
seconde part. de la diif. des Seismes et des Concilies de leglise,
dli und Macault; Apophthegmes (1550) S. 149 b ; neben [aUtour
(faillait, faillit oder faillut, faillu), Jaubert, Gloss. d. Centre t. I
S. 420, t. II S. 536 erklingt in Centralfrankreieh aueh vouloir,
Jaubert a. a. O. II 410; das dci» Normanuisehen des 17. Jahrhunderts cigentumiiche Futurum vaulliret = vaudrait, La Muse
Normande de Louis Petit de Roue» (1658) S. 13 ist bine unmitielbare Anichnung an faiiiroit (beaehte das subst. vaillissaiwe
valeur, Jaubert, Gloss. II 409 und altes vaiiiissanç Enf. 0g.
5421, Bat. d'Alesch. 1244 und oft). Vergi. schiiessiieli: toiiilir =
toilere, Gaydon S. 155, S. 271; pass. diif. toilli, eh. S. 105, S. 198,
toit = folle, Doon S. 64, naeh analogisehem je tau, Li Contes
de la Cha.rrcte, Jonekbloet II, S. XCV und (qu'il) tome, eh.
S. CXVIII.
Einen gleieh starken Einfiuss tibte der Iufluitiv aueh auf
die \lïeiterentwickhiug der Mehrzahl der Ubrigen oben aufgezahlten synkopierten Futurformen ans:
issir: an Stelle von ou il istroit ..., Ch. Lyon 4080 'steht
in dem pikardisehen end. Vat. (13. Jahrh.) ou il en issiroit,
s. Firster, der Lswenrtter (Yvain) Von Christianvon Troyes,
Halle 1887, y. 4080; fa del chastel ni enssirez fors (sie), in der
Turiner lis. f0 86e des R. de Florimoat fur die ursprtlngliehe und
bessere Lesart: lai ciel cliasiel nen isirez hors, in M g. F f° i.13d;
nach Gaertners Angabe. in Herr. Arch. Bd. 40, S 462 zu
sciiliesseji, seheint aueh Froissart issirai neben islerai zu verwenden. Neufrz. réussirai,
toussir: toussira, Mén. Par. t. II S. 319.
haïr: Ains b tousjours vous haïra, Mont. Fabl. t. I S. 303;
Hélas! Dieu nous en hayra, Mist. V. t'est. 3116; falsehlich druekt
haïrai Brakelmann, Herr. Areb. 42 S. 385, CCXCVI und aïrrai
Jonekbloet ira Charr. (Prosa) II S. CLX; doch sicherer
ais hier ist die . dreisilbige Geltung von haïra in den Sen».
Itisop, Stuction.
.
6
82
Poit. S. 140, (la dieses Denkmai 1m Praesens von haïr hereits
die Inchoativflexion kennt, 8. u.
ouïr: . . dont vous ouïres parler, se in dom auf der
Kunigi. Bibi: zu Berlin befindiiehen, unpagiuirten alten Drueke
der Mélusine des Jehan d'Arras (S. 8); vous ougres, eh. (S. 42);
oïronl (sic!), eh. (S. 133), neben hiinfigereni orrez, z. B. eh.
(S. 51); WCBB oïront in don Serm. Poit. SS. 78, 1.07; oïra, eh.
S. 77 zu -lesen steht, se ist ans dom \'orhandensein des Tremas,
welches jedenfalis nùr vom Herausgeber heitulirt, keineswegs
die syllabisehe Geltung des i zu ersehuiessen, zumai auch
oient = audiant, eb. S. 1.07; oïez = audite mit diesem Zeielien
versehen sind. Trotzdem gewisse Grammatiker, die. Zuliisslgkeit son ouïrai in der modernen Spraehe bestntten, so finde
ieh doch ouïrez bei Audouard, Pour Rire à Deux S. 182 in
einer Verwendung, in der diese Form aueh andern unbedenkhch seheint (Gr. d. Gram. 1534).
fouir: Quant taras enrichy, jamais n'en foras, D,00n 75;
Que luit cil sen esioiront, Cod. Vat. des G. de 'Dole, Romv.
S. 576, 24; Pour ce qu'il savoit bien que plus n'en gouïroit, Brun
Mont. 2895 neben: Ai,2si de ses amours ires inalement gorra,
eh. 1343; J)ecoste moi ne foIrez, Mir. N. D., xiv S. 240, v.
esfoiront, Psaut. Metz S. 24, 13; esjoirai, eh. S. 30, 2 geliiiren.
wahrscheinlicli ebenfalis hierher, da Uas Praesens bereits iu
choativ fteetiert ist, s. eh. S. 92, 1 u. 14; liber esjoirai im Oxf.
und im Cambr. Ps. s. Bruhan S. 82; goïroit, G. Muis. Il 266,
fouir: Zn Aiol 5350: Qui ces mors enfoira 1), miea l'en doit
estre existieft die Variante: mors fouira; fonyra (anno 1455) Soi
.Godefroy, fasc. 53, S. 204 (Prosa).
trahir: tra(h)ïrai hauflg.
fuir: La bien tosi fuirai par delés chele dune, Bast. Buili.
1007; neben: Si disi que fa par mer ensi ne s'en fuiroit, eh. e33;
Ne en quel lieu m'en fouyrav, Mist. V. Test 7956; En autre lien
s'en fouyront, eh. 22016; neben: Ainsi que f'ay dit, s'en fuyra,
eh. 22159; Mais toute grosse m'en fuyray, eh. 8592.
puir:Ist puirai bei Darmest. Hatzf. Le XVIe siècle (1887),
prem. part. S. 244 dreisilhig . zu verstehen? Vergi. dén Inflnitiv
') Dieses gewisa cinsilbige oi erinnert an enfuirons = infodire -F
habemus in: Et le matin t'enfuirons et mostier, Gar. Lob. t. II S. 248.
83
puire : luire, Watriqaet 153, 463 und Schelers Anmcrkuug eh.
S. 456 (s. oben S. 48).
Auch die Zeitwbrter, deren Stamrn auf muta cum
liquida auslautet, hahen ihre Futura schon fruhe an
deninfiniti r angelel) nt: ademplirant, Passion 21'd ; aemp!irai,
Oxf. Ps. 80, 9; podrira, Alexius 96F oder pourrira, nourrira
sind die gewhn1iehen altfranz'Ôsischen Formen; seltenér sind:
sofrira in der ziemlich jungen ils. A (nach G. Paris, Alex. S. 5
noeh bu 13. Jahrh. gesclirieben) der Reiutpredigt 1), 67e; saufrirai, Gal. Rest. 350, 34; ouvriray, Vieille S. 145; ovrira, Christ.
de Pisan, Oeuvres poét. cd. Boy S. 40, 23; ouvriray, 01fr. de
la Marche, Mém. t. 11 S. 260; coriras, Joseph von Armathia
S. 106, 1028; couvrira, Mist. V. l'est. 5136; deseouvriroye, C.
Nouv. Nouv. S. 460; of/'riroyet ( sic!), Jean Lemaire, III. Gaule
liv. II eh. 25.
Schlicsslich isi n beachten, dass aueh die Futura
derjenigen Verba auf ir, neben denen in. der alten
Sptache Infinitive auf re oder eir, oir bestanden, zain
Teil sehon sehr friihe den Anschluss an den Infinitiv
auf-ir gesuelit haben: Segemirai toi mon aage, 3 Wunder Gantiers
(Ztschr. VI), 111 358; Que li peekières gemira, G. IsIuis. 120; oder
fremira, Oxf. P. 111, 9; Et de ses dens en fermira, bib. Psalm.
App. S. 338 enthalten allerdings wenig Aufflulhiges, da gémir fast
stets, frémir aber ausschliesslieli ira inchoative Bildung
zeigen; die nicht inehoativen Bildungen von gémir sind eben
zu dem infinitir gi'ernbre, flou geindre zu rechnen. Bemerkenswerter ist: Je crerniroie avoir mal gte, Âtre pêr. Herr. Arch. 42,
S. 149, 7; tolliray, Galien (Gal. Dr.) S. 154; lourons, eh). S. 253;
joUira, Rab. Garg. I, VI; IolIIro yen!, C. Nouv. Nouv. S. 481; siviroient, B. Clary S.39; Pere Selh, nous vous suyviron, Mist. V.
Test. 4482; Et tous noz gens nous suyvironi, eb. 7144 (Me. C:
suiveront); Fa devant, je te suiviray, Âne. Théat, 1 259; ensuiviroil (anào 1623), Fournier. Var. hist. litt. t. III S. 280.2) Das
i des Infinitivs tritt zuweilen aueh da ein, wo ira
Futurum die beliebte Verbindung rr vorhag: Et je en
apairirai devant lai faite, Psaut. de Metz S. 49, 17 (aparir,
') S. auch cd. Suehier S. IX; auch Bruhau S.
) tJber plaisirai, taisierunt s. O: S, 53.'
s
kernit dieses Beispiel.
À
84
Job. S. 483; aparir :foir, Joufrois 2050); rccourriront ans ciller
llrkunde des 13. Jahrli. bci BNihan S. 56 liisst allerdirigs auf
die fruhe Existeuz des Infinitivs courir sehliessen; oder jet hier
das tonlose i dom oben S. 69ff. crrkrten e an Lautwert gleichzusetzen? 1m 16. Jahrhundert muse die Neigung, das Futur von
courir im Anschluss an diese. nette Tnfinitivform unizubilden,
ziemlich stark gewesen sein: im Amadis liv. 2, chap. 6 steht: il
vous secourira et aidera, naeh Patru zu Vaugelas 11 260; B. Steplianus, Hypomueses S. 214 verwirft die in dom ,Les fondarnens
-de la langue Franpoise" bet.itelten Wcrke eines franzdsisehen
Spraehgelehrten, ,qui nihilo minore cautione quam .s-uperiores (d. L
die fruher von H. Stoph. angeflilirten Gelelirten) legendus est",
anfgestellte Form je couriraq fur courra y. Wenn fermer Thom.
Corneille ni Vaugelas 1401 bei der Zi!rlickweisung von secoureray (s. o. S. 69) fragt: ,,pourquoy prendre un e plustost que de
garder l'i, et dire je secourerai et non pas fr secourirai,
comme on dit je nourrirai, je pourrirai?", se erkennen wir
darin chien Ausdruck joues vulgren Sprachgeftthles, welches
ni dom Anschluss an dcii Infinitiv hindrngte. Uebrigens
liegen auch fur das veraltete férir derartige neugehildete Futura
vor;. in; Mon escient fa feriront els escuz, im zehnsilbigen
Alexander, Me. de1Yenise y. 402 ist allerdings unbedenklieh ferront zu setzen; nnanfechtbar aber ist feriras, Gal. Rest. Me. 1470
S. 330; feriroit, Rab. Pant. liv. 111 eh. XXXI und liv. IV. eh . LII;
mourir dagegen sebeunt diese Entwieklung nie mitgemaeht zu
bubon; das eunzige mir bekannt gewordene Beispiel niorira,
Aimé, Ystoire de li Normant S. 92 jet unter italienisehem Einflues entstanden.
Es kaun kaum zweifelhaft sein, dass dus auf der Grundlage des Infinitive umgesehaffene Futurum in jedem Falle
ifiteren Datums soi, ale die Aufnahme des Inehoatiysufflxes in
die Praesensgruppe. Denn, wie scion einmal bemerkt wurde,
zu dom Verzieht auf die- alten synkopierten Futura moehte
desshalb cher Veranassung vorliegen, vieil der daneben
stehende in enger Formenvcrwaudtschaft mit denselben gefuhlte Infinitiv cine stete Malinung zain Ausgleich bedeutete,
wi%hrend der Praesensgruppe, bésonders solange aucli die
Formen dey Perfectgruppe sich ablehnend verhielten, eigentlich
zunitchst jede Ursache zur Annuiherung au die Normalkonju-
85
gation fehite. Dass dem so ist, zeigt ja deutlich das Verlialten der, noeh hente der Spraehe verbiiebenen Zeitwdrter
miner Bildung: abgeschen von cueillir (saillir), mourir, courir,
Composita von quérir lassen sie siinimtiich den volien lnfinitiv
1m Futurum erseheinen, wahrend die Praesensgnippe und z. T.
auch andere Formen wie souffert, offert, couvert,, ouvert, acquis
u. a. m. am ÀUen festhiciten und mn mundartlich sich ziim
Nachgehen bewegen iiessen.') Tst aiso die naehtfitgiiche Einflihrung des i in das Futurum niehts ais cin Iokaes Ereignis,
so verliire die von cinigen Seiten (Kosehwitz, Ztsehr. f. R. Pini. II
S. 480, Chabaneau, Théorie S. 63) gethane Behauptung, dass
dieselbe den Hebergang der davon hetrofienen Zeitwrter zut
lnehoativfiexion bezciehhe, sehr viol an \Vert, wolite man nieht
des Einflusscs gcdenken, den der einmal an omet bestimmten
Stelle des Zeitwortes gegebene Anstoss zut Annaherung an
die Normaikonjugation aueh auf die Weitercntwicklung der
anderen Formcn desseihen Zeitwoi'tes aiisflben konute.
') Es will wcuig sagen, dass cinzelne Zeitw6rter ihr synkopiertes
Futuruni neben dom analogischen bis in eine Zeit hinein gerettet haben,
in dot die Spraclie skb hereits fur die inchoative Biegung der Praesensgruppe entsehieden batte oder doch due starke Neigung zu derselben
bekundete. So steht garra, Bat. d'Aleseb. 3709, 4385, 6138; garroi, eh.
6594 neben qarissez, eh. 6123; conj. praos. garisse, eh. 1026; garirez,
eh. 634, 6574; oder ferra, Mort Garin (Me. Ars. E. L. 181) ed. Du Méril
S. 237 neben garisse:, eh. S. 287; garroyrt, Prise d'Orenge r. 586 neben
dom linperativ fans, eh. 543. Aebnlieh nuirai = nourrira, 558cm.
49, 16 neben nurisset = alaï, eh. 135, 20; oder esjorat, 588cm, 125, 36
neben dom Praesens esjost, oh. B. Chrest. 197, 8; U il de fine amor
gorra, Durmart 8852 nebe,,: 11 s'en esjoïsl durement, eh. 11890; esjorroiz,
Ruteb. J S. 290 neben esjotsoie, eh. I S. 317; esjoïst, eh. H S. 35. fer
Grund fur diese Erse]ieinung Iiegt in der Vorliebe der Spraebe fUr dus
geminierte r, welches in don 858cm,, nach dom Sebreibung zu urteilen,
allerdings boreits vereinfaeht ist. Es soi noeh ein'nal lestent, dues (ahgeseben von cueillir und saillir) honte mir noeh diejenigen Fuitura, deren
Sfamm auf r auslautet, aise courir, mourir, quérir die Eimnisehung des
i versebmiihen; dom Widerwilte gegen sekundUres i ist hier sogar so stark,
dues mal, Gourmet, vi (lem bereits der Ai,stoss gegeben var, wieder
talion liesa. Vergi. anch dus oben S. 50—M zu nourrir und pourrir
(;esigtc.
J,
86
B. Die Ineliontivflexioll.
a) Ursachen ihrer Einftihrung,1m Ansehiusse an fiez 11 3 132, wo die Ursache der Verwendung des Inehoativsnffixes in den Zeitwtsrtern dritter romaniseher Konjugation auf dus Streben naeh ausdrucksvollercr
Form" und seine ursprtingliche Beschriinkung auf 1, 2, 3, 6
auf das Bedlirfnis, die Flexion deutiicher hervortreten zu
lassen", zurflckgeflihrt wird, bat Mussafia, Zur Praesensbildung
im Romaniseben, Wien 1883 S. 3 ifi., unter gleiehzeitiger Heranziehung zahireicher liberzeugender Beweismittel ans der I. u. II.
lateinisehen Konjugation dargetan, dass die Gleicliheit der
Betonungsverhiiltuisse der lat. III. Konjugation: nimpo, '-ûnyis,
nimpit, rûmpirnus, nimpitis, rampunt, don romauisclien Sprachgenius" veranlasst habe, aueh ira der 11. u. IV. lat.
Konjugation eine in allen Personen gleiehe Betonung zu sehaffen.
Die solehem Zwecke etwa dienenden Mittel, ,,stete Betonung
des Praesensstammes" oder ,,stete Betonung der einsilbigen
Endungen", sind, wie Mussafia S.4 lelirt, nur vereinzelt und
ohne Consequenz zur Anwendung gekommen. 11m also zu der
bereits von Diez angedeuteten steten Tonlosigkeit des Stammes
hei strenger Wahrung der Gleichheit der Betonungsverhiltnisse
in gelangen, zog die Spraehe es ver, durch Dinsehaltung cires
betonten Suffixes, eben dés Inehoativsuffixes, vor den nnbetonten Endungen, also in 1, 2, 3, 6; den Stamm zu crweitern,
und schuf so du Praesens: /lordsco, floréscis, /loréscit, florérnus,
florétis, floréscunt. Durci den Umstand nun, dass die romanischcn Sprachen chien Dualismus in der Betonung der Praesensformen von IIi zugelassen haben, ital. vende, aber vendiémo,
prov. ven(d), vendém, franz. vent, vendôns, •llisst Mussafia (a. a. O.,
S. 4, Anm. 1) sich keiueswegs irre niachen; er schreibt diesen
\srandel dem siegreichen Einflusse mllchtigerer Impulse zu, wie
Angleichung an andere Konjugationen oder Neigung in der
1. u. 2. Plur. die Flexion zu betonen. Es ist also ohne wciteres
ersichtlieh, dass der von Mussafia gesehilderte Vorgang in eine
Zeit zuruekgreifeu mess, in der das Praesns der lat. III.
seinen Betonungsmodus ioch nicht durci Verlegung des
Aecentes auf die Flexion in der 1.. u. 2. Plut gciindert batte.
Deun die ljcberzengung von der Wahrheit der Mussafia'schen
87
Theorie bat zur notwendigen Voranssetznng den elauben an
die Thatsache, dass ein credétnus, credéllÉ mit betonter Pennitima niât ais die don romaniseben Formen zu Grunde liegende
vulgarlateinisohe Urform anzusehen ist. Wenn Diez 11 3 126,
Soelmann, Auseprache d. Latein S. 47ff. u. S. 53 und Thielmann,
Areb. f. Lat. Lexie. Bd. II (1885) S. 159 vnlghrlateinisehes credémus, credétis ansetzen so ist dieser Irrtum bereits beseitigt
durch W. Meyer's Biuweis auf walachisohes créadem, crédeizi;
vergi. Berliner Wochenschrift fur Klass. Philo!. 1885, Sp. 589.
Oh allerdings, wic Mussafia a. u. O. S. 4 will, die von Ohabaneau, Revue des langues romanes 21, 152, ans sffdst!iehen
Mundarten (an der Grenze von den Alpen bis 'tu den Vogesen)
beigebraehten Biidungen, wie réales rédditis, préntes prehenditis, séutes = sequiNs, créde = croyez (dâte = devez), sâde
= sapitis') u. s. w. unmitte!bar auf die entspreclienden latei-
nisehen Vorbilder zurftckgehen, ist- sehr zweifelliaft; joli ziehe
es mit Suchier in G-r'dbers Grundriss 1 S. 610-11 vor, diese
z. T. erst seit dem Ende des 16. Jahrhunderts naehweisbaren
Biidungen ais Ergebnisse analogischer Einwirknng seitens dites,
faites, estes zu erkliiren. Diese Ietzteren drei Formen nebst
som(m)es und alten dimes und [aimes sind auf dom eigentlieh
ftanzisisehen Gebiete die einzig uberlebenden Zeugen fur die
Thatsaehe, dass dus Praesens von III. aueh ira Vnlguslatein
die kiassisehe Betonung beibehaiten hutte. 2) Bine Stlltze fUr
die Ansehauung, due trâites fur traez = tralzitis in: Et sin
traites fors ta coree, R. de Florimont M g. Q (24376 B. N)
f0 15h, Ms. T(urin) f° 17 a ; Et si en traites la coree, Mg. A (B. N.
353) f0 9d = Et si en traez la coree, Mg. F (B. N. 15103) f° 23h
der Gegenwart von faites zu verdauken sei, erbiicke ieh in
dom Imperfectum traisoit = tratoil, Mg. A f 0 3d; trassoit, Mg. G
f° 11(1 ; irasoit, Mg. T f0 13 (2mai); traisoit, Mg. A f° 1.2a, Ms. G
9 Mit dein von Chabaneau u. u. O. erwahnten aduite = conduisez
vergieiche icb don Imperativ desduites, R. d. F'Iorimont, Ms. A. f' 26' fur
desduisiez oder desdue: anderer IS.
2) Nieht bios dirnes, faimes sind zu disons, faisons fortgeschritten,
sondern ai,ch dites trnd (ailes weiohen dialektisch nenen Bildungen wie
dise:, Taisez, se in Berry irnd Anjou, s. Livet S. 43; in Poitou dise' oder
'Usai, s. A. Favrand, Oeuvres en pat. poitev. (1884) 85. 17, 19, 20 u. s. w.
Eckanut ist dus Ycri,altcn der Composita vo,, dire und frire.
FÀ
88
f9 21h; tresoit, Ms. T f° 23d , welches ebenso wie alraissanz, Ly.
Ysop. 507; Érasoit,, eb. 2647 sein s nur von faire oder plaire
erlialten hahen kaon, wenn man nicbt Einfluss des PSf. Iraisis
-• traxisti annehmen sviil; s. Ztsehr.f. R. Phil. VII S. 52.')
Wenn mn aueh dus BiId, welehes insbesondcre die franziisisehe Jncboatjvflexjon honte bietet und in historiseher. Zeit
im grossen Ganzen wohl imnier geboten hat, insoferu von dent
dnrch die Sehwestersprachen beohaehteten Verfâliren sicli unterseheidet, ais dort das Inehoativsuffix nun aueh aS' die librigen
zur Praesensgruppe gehurigen Formen ansgedehnt wurde, se
hindert doch niehts, sici ein von dom Tnehoativsufflx ergriffenes
Zeitwort, etwa nourrir, in vorgesehichtlicher Zeit folgendermassen in der Praesensgruppe gestaltet zu denken:
Fracs. Id.: *nodris, *nodrjs , * fl odrisl , *nodrlms , *nod,.j
*noarissenl; Praos. Conj.: *nodrisse, tnodrisses, * fl odrjsse , *no_
driens, *nodriez , *nodrlssent; Imperat.: . * nodrjs, *7iodrie»s,
*nodriz; Part. Fracs.: *nodrdn(.
Vergleicht inan die welter unten angefuthrten ans SS. Bern.
entnommenen Formen von guerpir, rejehir und convertir, se
mchte man fast glanhen, dass der Metzer Dialekt ira
des 13. Jahrhunderts den ursprllnglichen Saehverha.lt noeh
kannte, besonders wenn man die 2. Plur. aniantiz, SS. Bern.
(Fdrster) 150, 25 in Betraeht zieht. Ais Abicitung von niant
geharte aniantir nnzweifelhaft von Anfang an zur lnchoativkonjugation, was von den drei oben genannten Zeitwtirtern
• ') Pieses traisoil, wel ches aueh in: Sac/iids, sït nos /cist, tout sain
Pen trasion, -in dom pikardisehen Ifls, 780 des R. d. Aux (cd. P. Meyer)
y. 629 vorliegt, steht aise auf eier Stufe mit eircumcisoient, Sinuer,
Catai. Bibi. Berri. II 49s; circoncisez, Grebati 5899 ocisoit, Rom. d. Fiorim.
No. A. f0 15n; occiseffl= occidunt, Prosacliges (n. 1454) 8.294, I, S. 207,3t;
occise= oecidaut, eh. S. 316, 32; occiseni occidanl, 146w Par, t. 1 S. 79
(neben ocriez = occidatis, eh. t.. I 185); occisoit. Méltisine (unpagiuierter
alter Druck), (S. il); occisant, eh. (S. 59) (uchon amant, eh. (S. 98) und
occ:oit, eh. (S. 125»; Occisant, Jean Lemaire, III. Gaule liv. H cl,. X f0 XXr;
occiseur fur occieur, eh. liv. 11 eh. XXI f" XLIII; afihisoit = affligebal,
Godefroy t. I S. 144; frisent von [rire ftir [rient, Mén, Par, t. I S. 31, t. II
S. I62 frisiez Ju'peratif, t. H 89. 1 45, 148, 150, 151 u. oIt; Paisgrave bat
noeh frions, que je fric, s, v.; schuiesslieh rjsojt = ridebat, H. d. Florimont, No. A. f0 18<1 praes conj. que je risse, Jaubert., Gioss. di, Centre
t. ii S. 278; asourissanl = souriant, gai, éveillé, eh. t. 1 S. 98.
89
nieht mit aller. Sieheiheit behauptet werden kaon. Anianliz
zu dom im A1tfranz5sisehen nieht geradc selten begegnenden
anianter zu stelien, geht nieht an, weil, so viel ieh selie, die
Endung -iz = ïtis, élis in den SSBern. niemals bel Zeitwdrtern
auf -er erseheint; es kann eben nui, ebenso wie der Imperativ
esbahiz, eh. 24, 16, der zù dem stets inehoativ flectierten esbahir
gehdrt, ais Ueherrest des urspillngiichen Verfahrens verstanden
werden.
1m ailgemeinen ist, wie sehon bemerkt, die Ausdehnung
(les Inehoativsuffixes innerhalb der Praesensgruppe in dem
boute giltigen Umfange bereits fui die alte Spraehe, soweit
wir sic kennen, obligatoriseh gewesen, - und diese Thatsaehe
bat ancli nur wenig Befremdendes, wenn man crwagt, dass
eincm - Idiom -, welches, wie dos Franztisisehe, in viel hiiherem
Grade ais die Sehwesterspraehen der Neigung zur Ausgleiebung
ursprilnglieher Versebiedenheiten gehorchte, der althergebraehte
Saehverhalt IIUT so lange genilgen konnte, ais die Gleiehheit
der Betonungsverhitltnisse in III ungest4irt fortbestand. Naehdem hier einmai durch Verailgemeinerung betonter Endungen:
-ons, -ornes; -ez = -aUs, -ci; oiz = élis, aueh -iz = ïtis (z. B.
ira
cro-iz = credilis
des Arsenalcodex 2083, s. Fôrster,
SSBern. Rom. Forsch. II S. 205; conessiz cognoscitis, SSBern.
120, 40) eine zwiefttitige Betonungsweise gesehafi'en, die ursprllnglieli treibende TJrsacbc also heseitigt war, ergab sich cm
nouer Anstoss, die dadureh entstandene Ineongrueuz mit dom
Fraesens der Zeitwurter auf -ir dureh Abiinderung des letzteren
aufzuheben. Das soieheni Zweeke sieh darbietende sebr nahehegende Mittel der Einmisciiung des Jnchoativsuffixes aueh in die
1. u. 2. Plur. envies sieh um 80 wirksamcr, ais damit eine Uebereinstimmung in den Betonungsverhiiitnissen siimmtiicher Konjugationsarten herbeigeftihrt wurde: aime, (smôns; sénÉ, sentôns;
punis, punissôns; rôrn/), rornpôns; dô/, dcvéns. Es soi nieht versiiumt, hier auf chie niierdings ziemiielu spitte, in ihrcrn Werte
indess niebt zu untersehiitzende Aeusserung frauziisiseher Spraehangeitiriger auftiierksaiu zu machen, in weieber dus Geflibi fur
die Notwendigkeit gleieher Bebandiung aller Zeitwôrter hinsiehtlieh der Besehafl'enheit der Praesensforrnen ais rnitbestirnmend
fur die Verwerfung oder Empfehiung gewisser Gebiide ersebeint. Die Académie franç. hiilt iittmiieh die in frulieren
00
Zeiten zuweilen aufiauchenden zweisilbigen Praesensformen je
haïs, tu haïs, il haït fUr ursprnngllch' und begrundet ihre.aii
siei nattirlieli unrichtige i) Ansehauung mit folgender Betrach-
tung: il n'y a point à douter que l'on n'ait fait autrefois
les trois personnes du singulier de deux syllabes et que l'on n'ait
prononcé, je haïs, tu haïs, il haït, comme on prononce, je
trahis, tu trahis, il trahit; la raison en que nous n'avons
aucun verbe en nostre Langue qui ait trois syllabes au pluriel,
quand le singulier n'en a qu'une; je dis fait au pluriel, noûs
disons, je parts, nous partons, et ainsi de tous les autres.
Ce qui prouve
'
que je hais a esté autrefois de deua syllabes,
c'est le subjonctif Que je haïsse, parce que les subjonctifs se
forment ordinairement du présent de l'indicatif, en y adjoustant
un e muet, ou la syllabe se pour en faire une de plus. Je lis
a au subjonctif que je lise, je trahis, que je trahisse.
Ainsi on a deu dire je haïs en deux syllabes au présent de
l'indicatif, pour faire que le subjonctif fuse de trois syllabes,
Que je haïsse. C'est apparemment par cette raison que quand
on a commencé à faire les trois personnes du singulier, ye hais,
tu hais, il hait d'une syllabe, on a dit au pluriel nous hayons
vous hayez, il hagent, a/nque le pluriel n'excedast le singulier que d'une syllabe, comme font tous les autres verbes, s. zu
Vaugelas (Ohassang) t. J S. 75-76. Der heute zwisehen je
hais und nous haïssons obwaltende Zwîespall soi!, wie die Acad.
franç. a. a. O. weiter ausflihrt, cire Folge des Bemithens sein, hayons von seinem ilomonym ayons zu unterseheiden, eine Aufstellung, deren ernsthafte Wideriegung wir uns hier erspareu
durfen.
Es liegt kein zwingender Grund zu der Airnahme vor, dass
das Eindringen des inehoativsuffixes in dits Imperfectum der Zeit nach mit dem Eintritt der soeben gesehilderten,
im Pruesens sieh voliziehenden Wandlung zusammenfie!; wenigstèns liisstsieh ais sielier behaupten, dass die Betonungsverhiiltnisse hierbei ohne Einfluss bleiben rnussten, denu in dieser lliusieht befand sicli ja nutri(e)bam mit amâbam, debébam, vendébam
in bestem Einvernehmen. Will man ctwa annehmen, dass dois
') Dieselbe tiudet sioli aueh bel P. Génie, s. Jaubert, Gloss. du Centre
de la France t. I S. 571).
L'
91
Auftreten des Jnchoativsuffixes ira Imperfektum dom bei der
Ansgestaltung der Konjugation a.uf -ir gewiss mit allem Nachdrucke thitig gewesenen Bestreben, in alleu Formen das i ais
den dicser Flexionsart eigentlimliclieii Laid h5rbar werden zu
lassen, zu verdanken sei, so siM mit soleher Ansehauung
keineswegs aile Bedenken beseitigt. In Anbetracht der in
einigen . ôstliehen Texten (SSBern., Ezechiel) ganz gewdhnlichen, noch am Ende des 13. Jahrhunderts nicht unerhôrtcn
Imperfecta auf . ive (vergi. Suchier's venivet ira Metzer Diaiekt
y. J. 1280, Grôber's Grundriss I S. 613) deren wa.hrschcinliche
Existcnz auch im Sffdwesten bereitw Stengel, Àusg. Abh. I
S. 69, unter zdgerndcr Zustimmung von Koschwitz, Commentar
S. 200, betont bat, erscheint der Schluss erlaubt, dass (las
franzsische Gcsamtgcbiet in vorbistoriseher Zeit eine Fortsetzung von vulg'iirlateinischem ïbam (= ïbam und ban?) gckaunt bat. 'Ist dies nchtig, 80 ist klar, dass solcher Zustand in den Verben auf -ir der soeben beruhirten Vorliebe
fUr das i) voflauf Gentige leistete, sodass cm *pufljvepuni9 Mit Hinblick auf die Thatsaclie, dus die rornanisehe Konjugation
auf -ire ihrem Bestande nach sich sus Zeitwflrtern der 2. 8. B. 4. latein.
Konjugation zusammensetzt muss es auffallen, dus an Stelle der beiden
]ateinischcn Suffixe -ese- und -ise- auf italienischem und gallisehem 6ebiete -ise- sur aussehiiesshichen Herrsehaft in der Kon5ugation auf -&'e
gelaogt ist. Man geht gewiss nicht foui, \venn insu mit K. Sitti, De linguac latiune verbis inchoat.ivis, Arch. Lat. Lexie, t. J S. 480 diese Ersebeinung in Zusammenhang bringt mit der sebon im SpUtiatein cingetretenen Vermisehung der drel genannten Konjugationen, die lu se vicies
Fiillen mit ciment definitiven Uqbertritt xii lut. 1V geendet bat. Wie
florire fur florure (s. Scbuehardt, l'oc. 1269, 11381), se sagte '"au aucli
florisco fur flo"eseo. Beispiele begegnen ha Spiitiatein biiufig genug; ioh
finde: len(iscil, grandisco, (lelitisco ais Varianten fUr esco in des lJss.
des Diornedes; Keii, Gram. lat.. t. . J S. .343-4; conhieesco; quidam (amen
conhicisco proinlerunt", Prisciani Partitiones XII vcrsuuin Anoidos (11h. II
47-56) principalium, Keil, t. III S. 471; auf analogisehen Ucbertrit.t liisst
insbesondere der zuweilen bemcrkbare 1a,tdel von - 5500 su
seliliessen: puerisco bei Dioniedes, Koil I 344, claiscens bei Sitti s. s. O.
S. 492-3. Umgekehrte Schreibung ist daun dormesco, condormesco
n. s. w. naeh Sitti eh. S. 490. Die von letztercm angenomiuenc Parallele
von vulgiirlat.. florisco und florin' erleiehtert du Verstiindnis fur du
eigenartige Verhalten des Suffixes -ise- in Ital., Provenz. sud Frauzusischen. Denn die Gestalt desselben in ital. fiorisco, prov. /hirisc, fraTiz.
fions im Vergicieli su lautlicii urspriinglicb gluiebstebeaden \Vrtern wie
9-2
bain selbHt dann hoeh bestehen bleiben konnte, naehdem *pu
nims, "puniz = punirnus, punUis bei'cits durci punissons, punissez
ersetzt waren. Die Mbglichkeit eineè derartigen Zustandes wird
aueh nahe gelegt durcli das Verbalten der hier in Betracht
kommenden Schwesterspraehen. Denn, wie ich glaube, unter
dom gleichen Einflusse des Betonungsmodiis in den tibrigen
Konjugationen erlaubt sieh aucli in Italien ,,die gemeine Spraehe"
(Diez 11 3 157) florisehiorno, -isciamo in beiden Modis des Praesens,
-ischiate 1m Konjunktiv, -iscenle im Partcipium; ih]11ich in SUdfrankreieh, wo nacli Diez 112 203 die 1. n. 2. Plur. prîtes. conj.
/loriscam, /lorisca(z lantet; provenzal. Beispiele fur das Particip
bei Diez JP 208, ferrer burdissen, B. Chrest. (1875), 41 1 18;
suffrisen, 414, 3; 2. Plur. praes. md . uffrizeiz, 411, 24; neuprovenzalisehe Beispicle bei W. Mushacke, Gesebichfliehe Eutwieklnng der Mundart von Montpellier (Languedoc), Heilbronn
1884, Franz. Stud. Bd. iv S. 142. Weder das Itaiienische noob
das Âltprovenz. sind zu *punisceva fortgesehritten; dazu mochte
eben deswegen keine Veranlassung, vorliegen, weil das charakteristisehe I im Imperfectum florivo, /loria unter dem Toue
stehend sieh in denkbar konkretester Form dem Gehuire darbot.
Wenn aber das Neuprovenzalische (erst soit dem 16. Jahrh.)
das lnchoativsnffix aneh im Tmperfeetum ein fUr aile Male erkiingen lltsst, 80 soute damit naci Mushacke a. a. O. S. .144
einc Seheideform gegenuber vendia = vendebam, mit dent es in
der alleu Spi-ache lautlieh zusammenliel, geseliaffen werden.
Einen wesentlich anders gearteten Weg nahm die fernere
Entwieklung des Impeyfektunis auf nordfranzusisehem Spraehgebiete. Nur einige Mundarten hatten, wie selion bemerkt,
ital.: vesco = viscus, dsco = discus, /isco = f'riscus prov.: frese, espanese; frauz: freis, frois, espaiteis, -ois, Franceis, -ois 't. dergl. m. liisat
sieh in der That mir durcit Annahine atialogiselier AnniUierung des 1 des
lnchoativsufllxes an (las ï derjenigen Fortuen, in (lendn letzt.eres vulgiirlateiniseli von vornherein vorlag , Nvie in flaire - florire, fluais - fltnus, flnlbanz /lonibani , flnlai - tflorivi, /i,sflum - */Iorilu,n , hinreichend erk]iiren us sel demi, dass Anton Marx, llitlfsbi[elilôin fur die
Ausspraehe der lateiniselion Vokaic in positions]angei Silben (Berlin JSSH)
S. s, Recht beh!Llt, wenn or enter Benif auf clac mir freilich nielit gauz cmwandsfroi orseheinende Stelle bel Collins die Regel anfstel}t: ,,1)ie Wuirtèr
nef zoo haben languit Vokal ver des Incliontivendung, z. B. lablîsco,
criJsco, florJsco, scisco". So denu i,ich obdormisco, eh. S. 50.
93
ursprhngliehcs -ive bis hi die historisclie Zeit hinein hewa.brt;
auf eentra1franzsisehern, pikardiscliem und normanniseliem 0ebiSe ist diese Endung bereits in den ititesten ans bekaunten
Denkmiilern durch vie, oie verdrftngt worden. Mit diesem
Wandel war aber die Fuhilbarkeit des Zusammenhanges, der
alles *puflive mit de» librigen sitmtlich i haltigen Zeitformen
dereinst verbunden butte, aufgehoben, und es liesse sicli denken,
dass die Spraehe, um Ersatz fur die gesto•• rte Einhelligkeit zu
schaffen, sieh entsehlossen hittte, dits Inchoativsuffix min auch
auf dus lmperfeetum auszudehnen. So verlockend diese Deutung
erseheinen mag, 80 bleibt doch zu bedenken, dass man zit Zeitwirtern auf -ir gehbrige imperfecta mit der Endung -ive nur
fUr die sogenannte reine, also nieht inchoative Konjugation
naehzuweisen vermag: soffriue/, SSBern. 9, 26; offriuenf, 125, 38;
depattiuci, 131, 26; seruiuet, 117, 3; senliue, 90, 30; 149, 20;
teniuet, 108, 5; 145, 27; repenhiuet, 134, 15; oyuet, 26, 12; 88, 13;
117, 9; gesiuent, 70, 5; issiuet,, 34, 14; defailliuet, 168, 25; 172,30;
seruiueç Eieehie1 S. 10; ueniuet, S. 14; gesiuenf, S. 10 u. s. w.;
nicht dagegen fUr soiche Zeitwirter, die scion ira
ein fur aIle Male der InehoativiFlexion angehtren. Da
also die genannten Denkmitler zu punissoie fortgeschritten sind,
trotzdem dem etwaigen Begehreh der Spraehe, im Imperfeehim
ein I zu vernehmen, ein punive durchaus genligen musste, 50
Iitsst sieh nur annehmen, dass ein andrer Grund ais der oben
fur miiglich gehaltene die in Rede stehende Neuerung veranlasst habe. Es dtlnkt mir niimlicli wahrscheinlieh, dass, nachdem das Inehoativsuffix èinmal in die 1. u. 2. Plur. prues. cmgedrungen war, die Spracbe den in diesen beiden Forme»
nunmehr in erweiterter Gestalt vorliegeuden Stainm im Imperfectum mir ungern vermisste und denselben daher aueh hier
zu Gehur brachte, sodass mit diesem Schritte die durch Erweiterung von *punftns *puniz zu punissons, punissez geffihrdete
IJebereinstimmung, die dits Imperfectum hinsiehtlich der Bildung
des Sta.mmes und der Art der Betonflng mit der 1. u. 2. Plur.
praes. 'Uberail verband i wiederhergestellt wurde, und sich
neues puniss-oie zu puniss-ôns, puniss-dz verhalt wie: am-die zu
am-ôns, ara-dz; sent-ôie zu sent-éns, -dz; vend-ôie zu vend-éns,
vend-dz und ursprllngliches *pun_ ive, *punie zu
* pUfl-Z.
FA
91
Ein Bliek auf die geschieitiielie Entwieklung der Spraehe
bis in die neliste Gegenwart hinein li%sst nun mit aller Deutliebkeit erkennen, dass zu alleu Zeiten die mehr oder weniger
entsehiedene Tendenz iebendig war und noeh jet, das von voro
herein bestehende Nebeneinander von Zeitwirtern rainer Bildung und solehen inelioativer Flexion allmllhig zu heseitigen;
es verrât sieh unverkennbar der Hang, alle Zeitwrter aitf -ir, nach einer einzigen bestimrnten Norni
abzuwandeln, und die Spraehe llbt auf die sehon in
alter Zeit in verliiiltnismitssig geringer, weno aueh
grUsserer Àuzalii ais bente vorhandenen ZeitwUrter
remeT Bildung insofern einen Druck ans, ais sie dieselben zum Uebertritt ht die Inehoativflexion ni bewegen sueht. Einer (iurehgillgigen und liberall erfolgreiehen
Betiltiguug dieses vu1gtreix Nivellirungstriebes set.zt freilieh eine
sieh ailmiilig zur Mustergiltigkeit erhebeude Sehriftspraehe wie
so off so aueh hier einen Damm elltgegell, doeh litsst sich
au dem \T erhalteu dey Muitdàrten ermessen, wïe mâchtig jeuer
Drang zur Ansgleiellullg das Sprachgefïihl der Massen beherrseht.
Die folgeuden Blittter. etithalteu eine Zusammenstelluug aller
derjenigea ni meiner ]ieuntnis gelaugten Fiille, die ais Belege
fur das soeben augedeutete Fortschreiten zur Inehoativflexion
angefuhirt in werden geeignet sitid. Die Notwendigkeit eines
bcstirnmten Einteilungsprineipes in der Aufzithluiig der hierhergeho.igen Erseheinungen vermoehte ici niait einzuseheit; ieh
folge daher der oben S. 48ff. aufgesteliteit Liste, nur mit der
Abweieining, dase ieh hier die zu erwiihnenden Zeitwdrter
cleutseheit Ursprnuges in einem besonderen Absehuitte .voraussehielce. I)
') Bel der Anewahi der lin Folgenden vorzufiihrenden Beispiele
rnusste, insbesondere liinsichtlieh soleher Zeitwflrtet, bel denen man die
gemisehte Formation ira nicht anzutreffen gewahnt ist, mit
ciner gewissen Vobïeht verfal,ren werden, weii bel konjunktiviseher Verwendung der iii Rede stehenden ZeitwUrter infolge der sonstigen syntaktisehen Gestnitung des Gedank&ns oftmals der Sehein ersveckt wird,
ais huitten wir es mit cinem ineliontiven Konjullktiv des Praesens nu thon,
wiihrend docli in Wirkliehkeit in jedem Fane der des Praeteritums vorliegt. Se verbiUt es sich mit Nebensitzen, die von einem liistorisclien
Praesens abhnngig sind: Cil qui traient des arbaletes, Par -les batailles
sestablissent, Que cil dehors ,tes assaillissent, OFal. 6268-70, cm
t
95
b) Ver breitung dés Inehoativsufflxes.
a) Zcitwo• rter deutsehen Ursprunges.
arnanevir: Ans Anlass von amanvet, Alexius 47e, dem mdikativ Praesentis des ans goth. manujan horgeleiteten Zeitwortes
a-manevir (Die; E. W. 633), den G. Paris ans cinem Infinit.iv ainaneyer erklitren zu miissen glaubte, hat bereits Tobler, G. G. A.
1372 S. 393 darauf aufmerksam gemacht, dass diejenigen Zeitwi3rter deutsehen Ursprunges, die bei ihrcm Lintritte in die
frttnzusisehe Spraehe sieh mir Kon.jugatioa auf -ir bekannten,
vent
zuuiiehst unberflhrt gebiiehen sind. Ais
Beleg wird ausser dom unten naher.zu betrachtenden guerpir
Satz, der vu!Iig gleicligoartet ist mit fo!genden Dcx reclairne et deproie
Que d'ileuc le gelas t sain et sanf et à joie, Paon S.48; Quant la dame
et ces mes, un sien cosin supplie Qu'il la vo usi s t secote, GaFfen
286, 54, ;vo in der Prosafassung dot Us. 1470: supplie .. . veille steht;
Mais Girart de Sezille ala test appeiler Galien le vassal et lui va conseiller Que soubz ces draps vestist ic bon haubert doublier, eh. 41,
21-23. Das Gloiche ist der Fa!!, wemi ver finalen Siitzen, deren Inhait
vom Standpunkte relativer Gegenwar't ans ais wtinschenswert bezeiehnet
wird,. 1m Gedauken oin je vueil oder vodroie eijimnzt werden kann. z. B.:
Et sui loin pres a vo service Pour ce quenuers vous desseruisse
Chose qui bien mauroit mestier, ltomvart S. 109, 17-10, oder aber cm
1m regierenden Satze in der That vorhandenes je pri, demant oder dergi.
dom Redenden bei der Gestaltnng dès abhmingigen Satzes sa vorseliwebt,
ais hiUte er an Ste!le desselben das 'hufliehere Imperf. fut. gebraueht:
Pour col Sei1pzor vous prie qui forma Daniel, Que del boure SaintIlerbert la getissiez isnel, Chans. d. Sax. 1131; Pour ce vous requier
et demant Que me 4esissies vostre non, Âtre pér., Herr. Arch. 42,
S. 206, 622. Wesentiieh keineswegs davon versehieden ist dot von Eng!Itnder, Per Imperativ lin Aitfranz. (1889) S. 6-7 *etraehtete Fui!, wo cm
derartiger Konjunktiv des Praeteritums ais Âusdruck direkter Aufforderung
vorwendet erselieint: Seigneur, je nous fais Garde de Gauuain et per
dut, Se il auenoit k'en nul lin Vausist tuer, net s ouffrisu es Deuant
ke nous le m'eusies Fait sauoir, Chev. LI Esp. 1448 Oder mit vorgesetateni
car: ,Biax ostes, car nous des issies iVouieles ... . eh. 8059. Besonders
vcrloekend ist die Annahme von Iachoativflexion in fo!gendem Beispie!:
Mieulx vault que ses fils soient mort Que l'assaillissent eu son
règne, Plu. 4. Vitry (Tarbé) S. 17, weil man hier ans dem koordinirten
soient die Berechtigung ableiten k5nnte, auch assaillissent aIs Praesens anzusehen. Doch dom ist gewiss nieht se, wie dus folgonde ithnlicl, gesta!tete
Satzgefl!ge zeigt: moult a Dieu coré tCt deprié du cuer et souvent ndamé Que sa more li gart 'en vie et en saute, Et que il la getaét ù
la chetiveté, Doon S. 102.
96
dits rom and. hatjan ahiuleitende haïr afigeflihrt, welches bis
in die Mitte des 16. Jahrhunderts gegen das Eindringen des
Tnehoativsuffixes angelcarnpft bat
haïr: Moderne Formen hegegnen in der alleu Sprache
zwar frflhzeitig, aber mit âusserster Seltenheit; z. B. haissanz,
Oxf. Ps. 17, 44; Bien mostrent cornant les haïssent : enuaïssent,
Ly. Ysop. 2757-8; En jour grani (sic!) pances seuelissent
Geles que per nature haïssent, eh. 2785-6; Mais ausi que
tout le haïssent, Le 'iJidengent et escarnissent, Barb. Néon. I
229, 638; se vos haïssez ... et vos amez, Serm. Poil. S. 45;
haïsseent, eh. S. 118; Tous ses parens l'enliaïssoient, FaN. d'Ov.
bel Godefroy t. 11 S. 437 s. r. debout (Datum?); A icest mot
Belin se taist, Sa parole mie ne plaist A ceus qui haïssent
Renart, Ms. Cangé des Renart, cd, Néon t. II S. 53, y. 39-41.
Knauer, Jahrb. 1871 S. 183 filhrt an haïssoient ans Froiss.
Chron. 1 183 und ans Cuvelier 4464; ferner finde ich hoyssoit
in dem unpaginierten Druck der Mélusine (S. 26); Palsgravc
S. 579 kennt neben sonst alten Forment conj. praos. que
je hay.vse; bel Amyot (ed. Genève MDCXXI) t. I S. 745 stcht
haïssoit; siehe ferner L'Evangile que haïssez, Chans. Hug. 1. II
168, 4; nous hayssons, Macault, Apophthegmes (1553) S. 273a;
hayssent, S. 276b; Iiayssoit, S. 165.1; hayssoieni SS. 00h, 2671;
hayssant, S. 292b; daneben der Imperativ haye (sic!), S. 108rn;
je haïssois, Bern. Palissy, cd. Faujas de Saint Fond et Gobet,
Paris 1877, S. 616. Die reinen Formen sind noeh ira
Jahrhuudert nicht ganz ausgestorben; 1m Plural dUrfe man
nieht konjngieren: nous hayons, vous /zayez, ils hayent
comme font plusieurs, mesme à ta Cour, et ires-mal", sagt Van-
gelas t. I S. 75.
Es .darf durehaus nicht befremden, wenn maxi bemerkt dass
die inchoative Erweiterung zuweilen aueh im sing. md.
praos. von haïr erseheint, also da, wo sic honte in der Sehriftsprtehc durchaus verpunt ist. Oh man allerdings mit Fichte die
2. sing. hais, Cambr. Es. 5, 5; 44, 7; 40, 17 aIs inchoative Form,
oder mit Meister, Flex. Oxf. Ps. S. 28 als reine Bildung aufzufassen bat, ist zweifelhaft. MUglich wiire die erstere Anséliauung
desshalb, weil der Oxf. Es. 17, 44 ja aueh haïssanz kennt, und
es ist nieht abzusehen, wesshalb die' Sprache das Inchoatirsuffix ursprtlnglieh nur in den endungsbetonten Formen zu-
Ç)7
gelasse» liaben soute. SMiumann, Voealismus u. Consonantismus des Candir. Ps., Frauz. Stud. IV S. 55 sieht in dom
hais des Cambr. Ps. Uberail dits Perfeetum = lat. odisti; soi
es Praesens. so erklare es sieli mir dnrch Anlelmung an tu
fais = fakis. Ich begnilge midi auf folgende Stellen z» verweisen, in denen haint mit einem ander» Praesens eoordiniert
erseheint: par que nos puissom iceles choses haïr que il haisi,
e laisser iceles choses que il nos de/Tent ..., Serre. Poit. S. 37;
si vos haïssez iceles choses que il haisl et vos amez iceles que
il airnet, eh. S. 45, neben il bel, eh. SS. 101, 203; oder guerroie
et hais! = insequitur et odit, Lég. Gir. Rouss. Rom. VII S. 185, 35.
Ijnzweifelhaft liegt doeh wohl das Praesens vor an folgender
StelIc, die zugleicli eine sieliere Silbeuziiblung gestattet: combien
que pas je ne haQ 1) (: beney) Esau mon fils, mais pourtant Certes
je ne l'aime pas tant Que Jacob .. ., Mist. V. Test 12376 f11. FUr
das 16. Jahrb. wird das Vorkommcn von zweisilbigem je haï besflitigt von Darmest. Hatzf. prein. part. S. 244 (1887) mater J-Tinweis auf folgenden siebensilbigen Vers des Estienne Pasquier:
Une que j'aime et hay : esbahy. 1m 17. Jahrhandert sieht sieh
Vaugelas 175 gen6tigt, vor zweisilbigen je haïs, tu haïs, il haït,
an deren Ilrsprflngliehkeit Ilbngens nue!s Th. Corneille glaubt
(s. z» Vaugelas 1371), zu warnen. Solehe Forme» leben noeh
iii moderne» Munda.rten; siehe Jaubert, Cioss. d. Centre d. 1.
France t. I S. 520, das daselbst mitgeteilte Oh j't'haïs-t-i =
Oh! que je te hais kennt G. Paris in der Fassung: Oh! les
maîtres! je les aï-ti, Rom. VI 438. Siehe aueh• o. S. 90.
guerpir, anfik. n'erpan: tp. sing. prîtes. md. gerp: De lire') Der unreehtmiissige Abfall des s erkIIrt aloi durci Veratummung
dieses Lautes und dureh infolgedessen m6glich gewordene Einwirkung
von je di. je ri = dico, rideo; vergicicho je traussi de fain, Miat. V.
Test. 1221 (Ms. 0: transis); eclarci (Impeativ), Psaut. Metz S. 339, 18;
mairanti, eh. S. 48, 10; main, eb.SS. 24. 2; 454, 3; 457, 47; converti,
SS. 231, 4, S; 259, 15; 242, 4; resjouy-tci, Mont. Rothsch. Bec. d. Poés.
franc. XI S. 251; guéri, Darmst. Hntzf. 2m0 part. S. 283; m'es bahy, eh. S. 52;
vergi. noch den Imperativ retanqi, Cli. d. Saxons II S. 161. Aehnliche
Erseheiniingen behaudelte ich in llerr, Arcli, 79, 359; vergl. dazu titi =
lace, Alise. 55. 113, 115; Mén. Reims 55. 169, 325; rassi (part. fUr rassis),
aussi, Chans. Hug. I, LXXVIII; ly und rely = lis, relis, Darmst. IIatzf.
204; je ny = mis, eh. 236; pui (possum), Cod. J. Meiing (Rose cd. 1735)
III 3,50; Chron. Loys Bourb. 309; puy, Stavelot 289.
Rho0, Studina.
7
98
• (aigne e de Normendie Li gerp e lais la seignorie, Benoît, Chron.
d. Dues d. Noria. 26364-5; 3. p. sing. praes. id.: gert, guiert:
Si. cum Bous çert sa terre e en Canze s'en voit, eb. t. I S. 13
(Tj eberschrift); E s'il l'i guiert e s'il l'i lait, eh. 28483; dureh
Emendation fUr gerpist in: Si cum Bous gert (quiert) Meullent,
e cum senz nul sejor T'ait Paris asseeir $r force e par vigur,
eh, t. 1, 218 (I.Jeberschrift); 3. plur. praes. lix!.: l'uit le gerpent,
luit le gerreient, eh. 4289; Gerpent Paris e lote Fronce, eh.
4491; 3. sing. conj. praes. gerpe: Qu'il le gerpe ne qu'il sen isse,
eh. 29340; IV'esl qui li lot ne à qui place Qu'il la guerpe sûr
feu manace, eh: 36932-3;. 3. p. plur. praes. conj. guerpent: As
deus Guillaumes unt mandé Ou que il querpent la cite Ou que . .
A 38757-38758; 1. p. plur. praes md. gerpun: Si la gerpun
qu'el(e) ne seit prise . ., eh. 4331; imperf. gerpeienÇ eh. 421.5.
Vergleiehe ausserdem: deuuerpons, 1. plur. praes. id., SSBern.
101, 15; 168, 8; 3. plur. lix!. guerpent, Serra. Poit. S. 111; 3. plur.
OflJ. praes. deguerpent, eh. S. 133; die Irnpei'ative guerpez,
eh. S. 40; deguerpez, eh. SS. 62, 198. Die drei a.ngefûhrten
Denkmaler kennen aneb die gemischtcn Formen:B. jfltu'. praes.
iix!.: Ji'ar cliascun for de la semaine Me gerpissent li mien
demaine, Chron. â. Ducs â. Norru. 4911-12; 3. sing. praos.
md. Le chaslel dot e ferme bien Risi qu'il ne crent nule rien,
De vitaille le replenisi E de ses homes i gerpist Chevaliers,
serjans et archiers, eh. 11976; 1. sing. praes. md . E je le ii
laie. e gerpis :pris, eh. 15243; Tût li gerpis, lot a lui vienqe,
A 20204; 3. sing. praes. md . deuuerpist, SSBern S. 164,32;
3. plur. praos. mini. denuerpissent, eh. S. 105, lU,' 1.. sing. praes.
conj. deuuirpisse, S. 165, 28; 3, sing. praes. conj. denuerpisset,
eb. S. 49, 28; S. 113, 36; 3. sing. praos. md . deguerpit, Serra.
Poit. S. 6; 3. plur. praes. conj. deguerpissent, eh. S. 13; Imper-.
feetum guerpisséent, eh. S. 80. Siehe ferner; Donc loi gurpissen
sei fedel, Passion 422; guerpissent, Roi. 1626; guerpisson, Brut
8719; Atout gerpissent le vaissel, G. Pal. 4624; Et gerpissoit toi
son roiame, eh. 7480; Que par temptement ne guerpisse (3. p.),
Rutebeuf 11 S. 120 und oCt.
gehir,
ahil. ichan: regelèons, SSBern, 2, 13; regihons, eh.
75, 4; nehen 1. s. conj. jraes. regehisse', eh. S. 15, 1; mi; regehist, 28, 17, 22; regehissent, eh. 18, 39; 28, 14; 34, 39; 112, 27;
regehissons, eh. 112, 22; Part. regehissanz, eh. 112, 10; reje-
hissez, Oxf. Ps. 29, 4; 32,2; 135, 27; rejehissans, eh. 73, 20; njel2issoit, Dial. Grég. 122, 14; A celui vos regeïssez Qui
(Imper.), Gui!!. le Clerc, Vie de Tobie, Herr. Areh. Bd. 62,
S. 395, y. 1280; jehissant, Mauekine 6650; qu'il gehisse isse,
Mir. N. D. XXVIII y. 1825; La rejehisse ses pekies (3. S. conj.
praes.), G. Mois. Il 292. Beispiele fur dus cinfache gehir, fflr
welches die reine Form iiicht naehgcwiesen ist, findet man
aucli bei Godefroy s. y.
marchir vom got. marica, Grenze = grcnzeri an; seltene
Reste niehtinehoaflyer Bildung fand ich in: Tallas, li roys de
Danemarche Et Salhadins, qui ci pres marche, Ont assis le roy
Urien, Clans 18617-10; in der Zeile: La gent qui soin lui
maint et marche mwche (subst). Watriquet S. 269, 1193, konute
marche, welches Scheler, Anm. S. 485, zu marchir stout, aneh
'£11 marc/ier gehuren; ... ma terre marche si près de son pays
unpaginierter Druek der Mélusine (5. 110); marchoient bei
Palsgr. S. 632. Vergi. ferner: Ardenne est d'autre part et le
boscage grant, Ou marchent ArabEs Franchois et Loherant, Doon
S. 97; marchoient in Mss. BC des Mên. Reims S. 171, .330 (im
Text marchissoient). Bitufiger begegnen die geinisehten Formen:
5k dame a tantes genz marchisi gist, Parton. 6503; ' titit li
marchissani, eh. 6549; il marchissent, Prosa-Perceval t. I S. 165
(Pots'iu); marchist, eh. I S. 296; As paiens ou vos marchissies,
G. Pal. 9089; Qaar Sarasins i marcisoient, Ph. Mousk. bci Du
Cange, Est. de l'Emp. de Oonst. S. 225; marcist, Merlin t. II S. 35;
marcissoit, eh. t. II S. 140; marchissoient, Graus Cron. de France,
Paris 1,837 (Redaktion des 14. Jahrh.) t. I SS. 15, 163; marchùl,
eh. S. 85; marchissent, Ch. d. Sax. I S. 26, I S. 94; marchist,
Bast. Bail. 3314; marchissans, Mém. Mar. Boueicault S. 205;
marchissoit, Chron. Loys de Bourbon cd. Chazaud S. 206; mûrchissant, eh. S. 284 und OIiv. d. 1. Marche, Mém. t. I S. 45; so
noch an Ende des 16. Jahrh.: L'este nation . . . est si prochaine
d'Italie, que les deux pais marchisent, Claude Fauchet, Recueil
de l'Origine de la Langue et Poés. Franç. ...Paris 1581., S. 15.
iierher stelle ici auch:
croupir und acroupir, Ubr deren Herkunft Diez, E. W.
S. 174 s. y. groppo unterriclitet. Die reine Form ist 'tu er.blicken in: Si a vêts trestot debot Renart qui seur un angle
crot, Renart 23447-8; ... et en ce s'endort et crout . . ., Mén.
'i*
100
Par. j S. 40 (der Herausgeber merkt an ,croupil?");andre Beispiele bei Godefroy ii S. 384. Derseihe Lexikograph glaubt
wegen ocroupoient und acroupant (I 89) au die Existenz dues
Infinitivs *acroper, docli vergi.: Le pie ii lieue, et il .ç'acrot toi,
Renart 7593; Devant ne soi quel Mariole, Oui un enfant lient
et acole, J'oie for s'aloit acroupant; Ce nos aloit si acroupant
Et destourbant si nostre afaire ... . De monacho in flamine
periclitato, Chron. d. Ducs d. Norm. t. HI. S. 515 ., V; 145-9.
(elle) S'acrovpoii et se tapissoit, Rose (ed. 1735) 464. %Vas man
honte eau croupissante = siehendes Wasser nennI, Mess im
14. Jabrhnlldert yaue croupant, s. Godefroy, fase. 56, S. 472
S. V.
putasi.
P) ZeitwLrter lateinisehen Ursprunges.
foïr = fodire fur fodere fuel = fodit estuet, Barb. Méon.
II 50, 167; enfuent = infod(Øunt poent, Obrou. Ducs Norm.
18308; foent, Job (Le Roux de Lincy) 5.467; enfooient, CI).
S. 468; fouoient, G. de Machault, La Prise d'Alexandre 8368;
Touons, Jnb Mist. inéd. I 155; conj. praes. foue, G. de Machault
a. n. 0. 8374; enfoue, Greban 21710 mit Veraligerneinerung des
Vokales in nubetonten Sta.mme; fougant = fodientem, Mén.
Par. 1 S. 63. Erweiterte Formen sind mir ans altfranziisiseher
Zeit niclit bekanut; an Stelle des alleu Substantivs fouerres,
foueor begegnet bel Oresme fouisseur, s. Godefroy t. IV S. 111;
heutiges fouir und enfouir ist inchoativ. Die seltene litfinitivform fooir, Rutebeuf (,Jubinal), t. I S. 474, der die reine Praesensbildung zngeschrieben werden kiiunte, halte joli nur fur eine
.gelegentliche, also sekundure Gestaitung und vergleiche sic
mit tenoir, desuestoir s. o. S. 12 Anrn.
foïr, fouir, fuir, fuir = fugire fur fagere. Einmal finde
ieh s'en.fouyssoient iii der Prinse et Délivrance de François Premier des Sehastien Moreau, Cimber et. Danjou, Archives curieuses de l'Bist. d. France, ire série, tome 2, Paris 1845, S. 258
in eiuer stilistisch. nieht reeht klaren Stelle. Der ans Villefranche in Beaujolais geblirtige Verfasser ist sich der Miingel
seines spraehlichen Ausdruckes wohl bewusst, erwartet aber
noter Beruf ;auf seine nativité beaufoloyse qui en fera excuses
die Nachsicht der Leser, s. eh. S. 451 und Herr. Areh, Bd. 83,
S. 467.
101
oir, ouïr = au dire:. dits Vorhaudenseij des Inehoativsuffixes vermute joli in: .. . oujit et entend . ., in chier
,Chronique de Normendie" hei Fr. Michel, Chron.. Dues Norm.
t. II S. 339. Aufffi]lig ist auch folgende gut franz6sisehe Stelle:
Misérable! penses-tu la (la faute) cacher à eeluy qtii tout oïl') et
tout voit (anno 1607). 1M, Fournier, Variétés hist. et lift, t. III
S. 237; ouissait hraneht nach Sachs (s. y.) Berthoud (der lieLiante Uhrmacher ans Neuchâtel (1727-1807), der mehrere
technisehe Sehriften hiuterlassen bat?). Die 3. p. sing. pracs.
o = audit wird voit mehrmals dureh ouit wiedergegeben; s. dessen Étude sur le lang. pop. ou patois de Paris - et
de sa banlieue, Paris 1872, S. 258 u. S. 336. Neufranz, gewiihulieh j'ois = audio, Mol. Le Menteur 15, Suite du Menteur
IV 5, tu ois, ii oit u. s. w., wenn iiberhaupt vor]omniend; aueh
\r augelarl S. 370 betont die einsilbige Geltung von ois =
audis (s. aueh oben S. 65).
joïr, jouir = gaudere goons, G. Muis. 11189; goés, eh. II
235 (1M. goïr, eh. 11 235); goent, A. de la Halle S. 314, got,
2482; goe = gaudeam, Job. et Blonde 4141; m'esjoi : ai (= audio),
5011e 1.008; esjoent, Oxf. Ps. 39, 22; 66, 4; 69, 5; suresjoent,
34, 22, 27; 37, 17; S'esjoent cil qui ne vos aiment, Chron. Ducs.
Nom,. 14544; Diex, con Richars ii Nous s'esgot o! = Itabuit,
Rieh. Bians 21.74; âlinlich Chron. D. Noria. 10801 und Chev.
Ly. 6677; ot = audit, Manekine 1954; conj. praes.: A"i a si
nu que ne s'esjoie : la joie, Rutebeuf I S. 34; bemerkenswert
ist auch der .Jmperafif csioiz nos, SSBerii. S. 40, 29, 30, 32,
33; Seignors sainz, or vos esjoiez. André de Coutances, Herr.
Areh. Bd. 62, S. 193, 1676; D'amors vient qu'ele le conjot o(,
R. Oharr. 4661.; . conjoït : depoit, Renart 5300 mit Aufnahme
des ai der I.. .sing. praes. md. und des conj. praos. wie
nuten rejoif; Si le congoent et fiestoient, Dis de I'Emp. Ooust.
y. 524. Romanis, VI; conj. praes. conjoie, Froiss. Pots. II 208;
Imperatif: Gist me plais!, eestui conjoiez, André de Coutances,
') Ob tias J.'ren,a liber oïl hier ,iur von der Han des Herairsgebors
sta,nrnt, halte ieh mit Hinbliek siif die in dom mehrfaeh erwitLnteu alten
Driteke der Nûlusine des Jehan d'Arras .stehenden Futura cirai U. S. w.
(s. o. 5. 82) nieht olme Weiteres fdr sielier; seltsain 'vitre dann iibrigens
der Umst4uid , dass Fournier mir oïl, uicht aber auch dus unrniftelbar
f'olgende voit mit dieseni Zeichen versehen baben soute.
102
1err. Areb. Bd. 64, S. 187, y. 1.066; Donc novele loi; repohe Qui
les rejoit e reconfortc, Guill.1e Clerc, Vie de Tobie, Herr. Areb.
Bd. 62, S. 392, y. 993-4; conj. praes. resjoie, Froiss. Pots.
11 208. Blé Inchoativilexion ist bereits in alter Zeit sehr gewuhnlich; nchen esjoient, Camhr. Ps. 67, 3 steht esjos . se , eh.
96, 1; Ces m'esjost e mvii me halte, Chron. Dues Norm. 8366,
iihnlich eh. 13294; Levez sus, esjo'issez vos, André de Coutances,
Herr. Areb. Bd. 64, S. 186, y . 1016; esjoissans, Rom. d. Eles 321.;
esioist, SSBern. 128, 10; 159, 27; esioissons, 29, 23; 52, 4; •Osmunt
toc, joist e baise, Chron. Ducs. Norm. 14117; 4 grant merveille
se jossent : partissent, eh. 10791; goiscent, G. I(uis. II 54; goispoil, eh. II 18; joissoit, Mir. N. D. IV S. 190. y. 1164; 11 s'en
esjoïsl durement, Burin. 1.1890, 14567; esjoïssoii, Manekine 3982;
Et cil oisel s'esioissoient, Chev. 11 Esp. 3163; . . . Qui esjoïst
mon cuer trop grandement, Chr. de Pisan, Oeuvres Poét. (cd.
Roy) S. 158, 10; .... Il beisoit Et conjo'issoit Lancelot, R. Charr.
6830-1; Roll l'cnorent et conjoïssent : feïssent, eh. 2066. Vergleiehe im .Altfranz. die Nomina: joiance, jouissance; jolable,
joissable; esgo'issement, Chron. D. Norni. 10806.
muïr nffigire, Quant il t'orroit braire et muïr: oïr, Ph. Vitry
S. 115, gewhn1ieh muire (s. 0. S. 12): Escoutes que no vache
muit : deduit, Ad. Halle S. 31.3; Prestre Martin ne rit ne muit
fuit, Renart 7507; inuit, Doon S. 47; muyans, E. Deschamps (cd.
Champ.-Figeac) I S. 54; mugiant, Paré XIX 33 (Littré); dieses,
sowie:
*rofr = rrtgire, ruir (16. Jahrh.) hei Godefroy s. Y.; ruire
Si corn lion qui prant et ruit : luit, LiS. Psaim. Appendix
(Michel) XXI 13; si cum leons ravissans et ruianz, Oxf. Psalt.
21, 13; Oambr. Psalt. 21, 13; Li lioncel ruient ..., Lib. Psaim.
App. CIII, 22; cil qui mient cuin lieon, SSBern. 1.21, 1, nehmen
in Neufrauzusisclien mit Zugrundelegiing de y lateinischen
Stitmme inug- irnd rug- das Inchoativsuffix auf: mugissant (anno
1.493) siehe Godefroy 1632, s. y. beser; fUr altes inuiement steht
mugissement bel Jean Lemaire in der Seconde Epistre de Lamant Vert (zwisehen liv. I u. 11 der Illustr. de Gaule); rugissement bei Littré;' dccli verkl. ancli muissement. ruissc,nent (Dial.
Grég. 11.7) hei Godefroy s. r. y.; muist rugit bel R. Stephanus,
eh. s. y. mire.
Flierlier sehurt auch bruire, terri, fulls die Ableitung von
103
rugire richtig let, cm * broir, bruir vorangegangen sein mues;
bruir wird bciegt ans Froise. XIII 254 von Scheler zu Bast. Buili.
S. 308-9, sielie Ubrigens o. S. 12. Altfranz. ist dieses Wort durci'ans reiner Bildung: De joie bruit lote la corz, R. Oharr. 5273; Jusqu'à
la rivière qui bruit : nuit, Rutebeuf I S. 251; so aueh uni
un bruyt qui bruioit a merveilles, Mont. Rothschild, Rec. d. Poés.
franç. t. XI S. 247; part. bruiont, Brun Mont. 3005 (14. Jahrh.);
auch lieute ist die reine Form nicht unerbiirt, dccii sebeinen
die seit etwa 100 Jahren anftauchenden Formen mit inchoativer
Eweiterung (s. bruissaient bei Bernardin de Saint-Pierre, von
der Gram. d. Gramm. cd. 1867, t. I S. 557 aIs incorrection' bezeichnet) iminer melir an Boden zu gewinnen, vergi.: Paris qui
bruissait à leurs pieds, V. Hugo, Notre-Dame de Paris, 10 mo édition, Bruxelles 1835, t. I liv. IV ,chap. III S. 257; tout bruissait
et tournait autour de lui, eh. liv. Vil cli. VIII (t. II S. 220);
Pauhn Paris iibersetzt dits bruient in Braient banieres et penoncel /lori mit bruissent. cf. Gar. Lob, t. lI S. 167, Aura.; Un
froufrou de soie bruissait, Ohnet, L'Ame de Pierre, S. 109. Vergi.
due alte Substantiv ernbruïssemenz : Aptes la grant noise et le
sun Entrèrent luit en la maison, Od hidus embruïssemenz Sur
lui rechinièrent fur denz, Marie de France, Pnrg. Patr. 835-8.
Es kami tibrigens ais sicher gelten, dues die heute sein starkc
Neigung, dent Diphthongen in bruire und in bruit zweisilbige
Aussprache zu gehen, sowie die Finsehaltung des Inchoativsuffixes in keinem ursachuichen Zusammenhange mit der alten
Inflnitivform bruir steM, demi dieselbo ist lugst versehoileil;
es ist vieimehr denkbar, dase die nach Flioblel. Versbau S. 78
und nu» auch nach Koschwitz, Gram. d. Neufranz. Schriftsprache S. 45 nacli vorangehendem br wahrscheinhch eillgetretene Diitrese des ui - vergi. namentiicli den inf bruire bei
Prudhomme (Tobler n. a. O.), der trotz zweisilbiger Geltung
des ni sein stumnies e nicht aufgegeben bat - die Veranlassung zur Einflihrung der inchoativen Erweiterung geworden ist.
bouillir: Belege fUr die im Altfranz. ganz gewuhuliche
reine Form sind hier nïcht nbtig; die.Sprache elltschliesst sich
mir selten zur, Aufuahme des Inchoativeuffixes; z. B.: . . . bolissant l'abondance de eest mont . . .
= feruente mundi copia . .
Dia. ]. Grég. 21.0,11; hitufiger das Kompositum esboil/ir: En(red
104
purrcturc es miens os, e desu.z mci esbuillssed, Oantic. 11ahacne,
Oxi Fa. S. 272; [inc del graut chaut eshoillissant, Chron. Ducs
Norm. 39304; viele Beispicle bci Godefroy III S. 342 neben
esbout, esbouillent u. dergi. Einmal finde ich parboulissent: En
Cascongne, quant il commence à faire fi-oit, ils achètent des langues,
les parboullisscnt et pelent et puis les salent ..., Mén. Par. t. II
S. 177 neben 4cm Imperativ parboulez, cl). t. II S. 133. VcrgL
die Substantiva: altfrz. bouillisseure, neufri. débouillissage neben
débouillage.
cueillir: nur mundartlieh begegnet cueillissez (lmperativ):
Que sert d'être auprès du rosier, sans en pouvoir cueillir la rose?
Cueillissez, amant, cueilliss 'ez, car c'est pour vous, qu'elles sont
écloses, Rom. VII S. 61, iX 7; derselhe Gedanke taud in der
Pikardie foigeuden Ausdruck: Peut-on être auprès du rosier
Sans en pouvoir cueillir la rose"? - ,ueillissez-la, si vous
voulez, car c'est pour vous qu'elle est déclose", S. Wilh. Seheif 1er,
Die franzôsische Voiksdiehtung und Sage, Leipzig 1884, S. 96.
Vielleicht ist aneli je . . . cueillis in cinem ebenda S. 70 mitgeteilten Volkslicdc nus der Champagne ais Praesens anfzufasscn. Das nenûanz. Substantiv cueillissage neben cueillage
wird von Littré s. y. heftig getadeit.
faillir und défaillir werden heute vielfach inchoativ flektiert;
s. Littré s. vv.
saillir bat die reine Bildung mur noch ais terme d'architecture gerettet: il saille fur saut (s. o. S. 58); dasa in der eigentlichen Bedeutung je saillis (fur je saille oder i1ter je saux fur sait)
im 17. Jahrhundert nicht mehr auffiel, geht bervor aus Patru zu
Vaugelas 11261. Das Kompositam assaillir scheint zu kcincr
Zeit der Inchoativilexion znfliiglich gewcsen zu sein, wohl
aber tressaillii; von 4cm ,Rousseau et quelques autres écrivains'
das Praescns il tressaillit fur lieute tibliches tressaille biideten,
und zwar par euphonie" (!) naeh der Gram. d. Gram. (cd. 1867)
t. I S. 527; vcrgi. aneh Miitzner. Frauz. Gram. (1.856) S. 226.
In â1terer Zeit finde ieh: Je sens tant joyeuix mon courage,
Que mon cuer tressaillit de joye, Âne. Théat. 111103.
finir, altfranz. fenir. Soir auffiillig ist fenicns in: . . . iai
soit ke nos ne feniens d'orer . . ., SSBern. 155, 3 = licet nunquam ab oratione cessemus, Migne, Patrol. SI). 179, 5; s. o. S. 40;
nach Tissot Ilectiert /inire in Patois (les .1ourgs einfach, s.
105
Mussafia, Zur Praesensbildung S. 6, Anm. 1; fin = /inio latin,
Raynand, Bec. de Motets Français t. I S. 73, 44 kann fûr sieh
hetraehtet ebensowohi zu finir wie zu Mer gehuiren.
ferir = ferire begann, bevor es a.usstarb, zur Inehoativflexion zu neigea: Autrefois ferissoit d'un{e] eoignee ou d'un
mail . . . Mém Maréeh. de Boucicaut (Anfang des 15. Jahrh.),
S. 22; [eH: coordiniert mit est ... offense . . . engendre
Bah. Pant. liv. lIT eh. XLIX; Attendu qu'au seul flair issant
des lauriers, figuiers, et veaulx marins, est la fouldre détournée,
et jamais ne les ferit, eh. liv. IV eh. LXII; 3. p1. Facs. md.
ferissent, eh. liv. V eh. XXIV; iomme de bien, frappe, /'eris,
tue et meurtris . . . ( Iniperative), eh. liv. V eh. VIII. Ein
altfranz. Beispiel ist: Vers lui des esperons ferit rit, (Maris 2776,
koordiniert mit . . . sent, lieve, voit, cuide, merveille . . . ( die
3. perf. wtirde feri lauten, s. menti, eh. 2789). Das Kompositum
aferir erscheint hei Adenet mehrere Male mit dem Inehoativsuffix versehen: C'est chose qui aferissoit, Cleom. 17068 neben
a/'eroit, Cleom. 17825, 17672; Enf. 0g. 3909, 4852, 5008; vergl.
das adjectivisehe aferissant, Cleom. 9789, 17937, 17128 u. s. w.;
Euf. 0g. 7588, neben aferant : uns cri chose bien aferant, Cleom.
17166; Enf. 0g. 7598; s. auch Scheler zu Euf. 0g. S. 314; andere
Beispiele bei Godefroy I S. 131.-2.
menir = meniire kannte die reine Bildung neben der geniischten: Or me pesera mol: se nel te mier : fier = feria, Ger.
de Ross. S. 342 (s. Godefroy V S. 259); nierons nous cest blasme?
Consol. dé Boece, rus. Montp. IL 43, f 0 3a bei Godefroy V S. 258;
eoij. praes. in der hftuflgen \Vendung (que) bleus le nous mire,
s. Par. Ducb. 1283, 1307; sire, Cleom. 12058; lUeh. Biaus 851;
dire, Claris 11788; daneben menisse : si doinst largement cl
merisse a ciaus qui siervice li font ....Li Hystore de Julius
Cesar ed. Settegast S. 103, 3.
Die Komposita von ire : perir '), subi,', transir, cohir
tome, Vieille, S. 36, im 16. Jahrh. aueh inlerin und pnelerir, sind,
wie es seheint, von voruhercin inehoativ flektiert worden; vergl.
eonj. praes. perissent, Alexius 00, 4; je lranssiFs] de fain, Mist.
') Flectiert lui J t. nue,]. ludi rein; vergi. dis Spriehwort: (tit i di coi(cliv l'ère (o fenisce) Di colt cita père (o perisce); poet Kon,junctiv père.
s. Petrâcehi, s. V. PC-ire.
• V. Test. 12216; S'il te plaist que point ne transissent : geinis-sent,
oh. 24523; prelerit bei Belleforest, s. Godefroy fase. 55 S.396.
Diesen Musteru folgte gewiss ursprtlnglich das ziemlieh spilt
in der Sprache auftretende circuit; z. B.... s elon le n5bre des
douze signes du Zodiacque qui circuissent la terre vniuersclle
Jean Lemaire, 111. Gaule liv. I eh. 35 USer die Gefahren, die
hier der Inehoativilexion drobten, s. o. S. 13ff. Eine Sonderstellung nimmt ein t'issir, oissir, lothr. uxir, ussir, gewhnlieb
issirexire. Hinsiehtlieh der 6-runde, die dem i an Steile
• des Diphthongen die Alkinherrschaft verschafft haben,- ist
Sieheres noch nieht festgestellt, s. Behrens, Unorganisehe Lautvêrtretung S. 44. Asir ist von der inehoativen Erweiterung
stols unbertihrt geblieben, vermntlieh vieil Formen wie is, is, ist,
issons, issez, issent, der Jmperativ is (is hors, is hors, sanglant
vilain, Jub. Myst. 1134; si is de ci, Mir. N. D. xiv S. 262
y. 917; Js hors, is de celle chaudiere, eh. XXII y. 1377, nebep
cis fors = egrcdere, Dial. Grég. 244, 19), issoie sehon olinehin
den Eindrnek machten, ais gehorten sic zur gemisehten Konjugation auf -k. Da, wo der Diphthong ui, wenn aueh 'in u
vereinfaclit, zur Alleinherrsehaft gelangte, aise im neufranz.
réussir, trat das Jnehoativsuffix cm. ileutigen Formen wie
reassissais, réussissant stehen altlothringiseh gegentlber: uxoient
in ciner Metzer TJrkunde vom Jahre 1304, s. Godefroy iii S. 18;
sorussanz de charileit, 5513cm. 59, 15; sorussant, eh.- 128, 27;
159, 22 von dom Infinitiv ussir, eh. 1.04, 34.
- toussir = lussire noeh withrend des ganzen 16. Jalfrhunderts
an StcIle von renom tousser nachweisbar; vorgi. Clément Marot,
cd. 1731 t. II S. 179; Rab. Pant. liv. ITL eh. 111; R. Carnier (cd.
Fôrster) 6, 97; Beza, De franc. ling. recta pron. S. 38, neben
tousser lin Journal d'un bourgeois bei Gringoire 1 187; tousser
ronfler, Âne. Théat. i S. 68; Mont. Rothschild, Roc. de Poés.
fr. 1X319; je tousse, Palsgrave S. 583; tousser, Rab. Garg. liv. I
eh. xXXVIiI; liv. I eh. xLI; Rab. Pant liv. Ii eh. XVIiI. Bevor
toussir aus der Sprache schwand, biidete es an Stelle der alten
regelrechten von Littré s. y. belegten je touz, il loué (und vie1
leicht il toussent, Gringoire 1 . 188; 3. p. conj. praos. tousse in:
Et tousse tousjours à toute heure, Vieille S. 157), Formen mit
inchoativer Envoiterung, z. B. toussissoient, Rab. Pant. liv. il
eh. XxViii. Ob Rabelais aueb die reine Form kennt, ist
107
nieht sicher, dénn toussons, Garg. liv. J eh. XVII; toussant, eh.
liv. I eh. XVHI; Piint. liv. III cli. XXXVII; toussez, Pant. liv. IV
Prologue; liv. V Prologue; toussoit, Garg. liv. I eh. XXI; Pant,
liv. III cli. XX; liv. IV eh. XXXII; toussoient, Pain. liv. III
cli. XV sind ohne Beweiskraf%, da sic tousser (s. o.) und dits
Futurum tousserons, Oarg. liv.I eh. XLI neben sich haben.
glo(u)tir = glutire, gewuhnlich in Compositis wie deglo(u)tir, englo(u)tir, esglo(u)tir, transgio(u)/ir, estranglo(u)tir
hegegnend, folgt ursprftnglich der reinen Flexion: conj. praes.
lransglutet, Cambr. Ps. 68, 18; 0x1'. Fs. 68, 1.9 (von Fichte irrtilmlieh zu den conj praes. der erstcn Konjugation gestel1t;
transglute, Barb. Méon IV 262, 230; transglout le duel, Meraugis
S. 152; Terre, guar oz'res, si me va transglotant, Bat. d'Alesch.
767; Que mer sorbisi lot et cnglout : tout, QPaI. 1545; La (ère
oevre et si l'englot, R. d. Thèbes, Constats, Lég. d'Oedipe, Appendice S. XVIII; enlout, Berner Liederhs., Herr. Areh. Bd. 43,
S. 246;: glout, Watriquet S.266, 1115 (vergl. dazu Sehelers Note
S. 483); engloutoit, eh. S. 265. y. 1071; englot, Notes et Eelaireiss.
zu Rutebeuf, Jubinal II S. 320; conj. praos. iVe gart l'eure
terre m'englowe : gloute, eh. t. II S. 294; : goule, lI 320; : gloute,
toute, Prière de Théoph. eh: II 328; : toute,. G. Mois. Il 210;
gloute, eh. J 68; Ahi terre, quar oevre, si me va engloutant,
Rutebeuf II S.95; Aliscans S. 22. Daneben hegegnen schon fi•h
die erweiterten Formen: transyloutissoient, Guiart Roy. Iign.
20856 (s. Godefroy t. VI S. 177 s. y. pissace); engloutit (id.
praes.), ISIS. Par. t. I S. 49;' engloutissent, Watriquet 77, 11; engloutissoit, eh. 264, 1051; Ou que terre ne m'englotisse : vice, Mir.
N. D. XVi S. 358, y. 285; engloutisse (3. conj. praes.), Psaut.
Metz S. 192, 19; : vomisse, Vieille S. 157; Rab. Pant. liv. IV
eh, LIII. Substantiv englouteur und engloutisseur.
eovir = er4pire filr. ctpere; hiufiger ist dus noeh ira
13. Jahrh. gebriiuehuich gewesene Kompositum enco(u)uir. Seviol ici sehe, haben sicli nur ira
cinige spiirliche Ueberreste reiner Bildung neben inehoativ flektierten
Formen erlialtei.. ... et ne mies la vicie, mais la beneizon de
uostre pere celesti&n, coi nos recevez per ma boche selouc ccu
qu'il doneir la me nueli, nos couf I) iu et si desir ke .... . SSBern.
Schon G. Paris .verrnittcte in dieser ilini ans SPaI. bcktinnt gewordenen Fora' (11e 1. sing. praes. von covir; s. Rom, X S. 51, Mm.
1.08
S. 1461 23-27, lat. Text: 1mo vert, ipsam benediclionem coelestis
nuque Patrie nostri, non meam (quam tamen ipso quidem dignante
accipifis per os menin) opto vobis benedictionem manere semper
Migne, S. 376, 1ff.; von dem Jnllnitiv encuu.ir. SSl3ern. S. 5, 22
(nuée chose e'um puisi encuuir, eh. S. 153, 4 = omne quod concupiscitur . . ., Migne S. 382, 12) tegegnet einmai die erete Person
plur. praes. id.: encuuons : T?eit encuuons lotes cez choses noiremcnt. SSBern. 50,17 = Jloec sunt quae coneupiscimus, Migne S. 1.09;
die 2. plus. protes. md . encuuiz Moneiz (= menez) joie uos qui
encuniz granz choses, eh. 25. 16 = Exsnitate quicumque estis
grandia concupiscentes, Migne S. 88, 2. Daneben folgende esweiterte Formen: Doue gerbes sunt que tu quiets, li une si est
d'onor, ii altre si est de repos. 1t encuuis lo seor et la ha!tesce, SSBern.. 151, 39, lut. Text = Duo manipuli suai quos
quaert, honoris scilicet et quietis. Sessionem affectas et altitudinem, S. Migne 381, 11; De ceu uient ceu k'ele si agrement (sic)
encuuist encontre l'esperit et k'ele si assidueiement murmuret et•
Icele discipline ne jouet soffrir ..., SSBern. 153, 35, lat. Text =
liEue est quod tain
caro adversus spiritwn concupiscit,
quod assidue murmurat, et impatiens est disciplinac, Migne 1.78, 1;
mais cncuuisset a penre la neniance? cil qui nen est mies
digues que ueniance soit prise de lui (zweite Band), SSBern.
S. 163, 30, lat. Tcxt = . . . sed is punire gestiat qui dignus non
est etiam ipse puniri, Migne S. 393, 2.
resplendir = splendere. Palsgrave's Angahe S. 703: Je resplendis sec. conj. But John le Iffayre useth : je resplens, tu tesplens, il respiend : aussi resplend la ducall.e baniere. But ail
other tenses he eccr usa of the seconde conjugacion darf fils die
gante atfranzijsjselje Zeit fast uneingesebriinkte Geltnng beau-
sprucben; deuil die reine Bildung hutte sieb, soviel ieh selle, besonders im md. pracs. und im part. praes. erhalten,.wiUirend das
Imperfectum fast ausnahmslos des Inchoativkonjugation folgte, zu
des Ubrigens auch dits wa.es. seit fruher Zeit die stitrkste Neigung
verrat. Envllhnenswerth ist.liier indess das reine Imperfectum
resplendoil, Rend. Mol. M. 241, 12, auf welebes mieh ToNer aufmerksam niaeht; vergi. ferner splendoient : Un char de riche
aloi, dont les rocs spbendoient Par or et par argent ... . in der
poetiseben Version des Jul. Cea.r, bel Settegast S. 8; existiert
cin Tnfinitiv .plendir? leb erinnere an due volksttlmliehere
109
Forrn esplendir : ./offrôiefzert sûr l'iaume esplendissan!, Euf.
0g. 5501. Es stehen neben einander: resplent : encan! ement,
Flor. BFmeli. 1824; respiendissans, eh. 2280; resplent : argent,
Durinart 8435; respiendent fendent, eh. 10249; :pendent 11649;
resplendis! : ris! = Si!, eh. 851.1; resplendissent :retentissent,
eh. 1.3587; resplendissoit, eh. 10006; und ans noch jilterer Zeit:
respient argent, Ciiron. Ducs Norm. 10489 neben resplendissent,
eh. 26128; resplendissanz, eb. 26126; respiendisseit, eh. 9978.
Dus gleiche Schwankeu zeigen fast aile altfranzdsischen Texte:
resplent, Enf. 0g. 2622, 2640, 5195 : -en!, nehen resplendis!,
eh. 5266, s. Schelers Note dazu S. 261; resplendent : amendent,
Christ. Pisan, Long Estude 4190; adj. resplendant, eh. 2438,
2535 neben resplendis! : vst, eh. 1765; resplendissant, eh. 1973,
2266, 2335, 2454 und noch Jean Lemaire kennt jieben resplend
(s. rcspMd, ilhjstr. Gaule liv. I eh. 31) vous . . . qui resplendissez, lllnst. Gaule liv. JI Prologue; resplendissoit, eh. liv. I
cli. 28; liv. II eh. IV f° 7v. Vergl. aucli •dus Substantiv resplendor, Durmart 7650, 8084 neben resplendissours, EuS. 0g. 5692.
grondir grundire (s. o. S. 14) jet gewuhnlich der reinen
Bildung gefolgt: Ce est si voirs que nus n'en gront : mont,
Parton. 5004; Fin crolle le chef et si gront : respont, Renart
22762; Quant ce voit l'ampereres, ne puel muer ne gronde : soronde, Chans. 4. Sax. t. II S. 44; danebea grondisent : Ift lijaiant
grondiseni autresi comme j,orcz, Doon de Nant., Roui. XIIi S. 23
r. 189 (s. auch Godefroy s. y.).
rendir, randir: Es jet zweifelhaft, oh die ohen S. 15 angeftlhrte nicht inchoative Praesensfonn rent, die aucli mehrnials
in en!- Tirade begegnet, z. B. Doon 58. 148, 207, zu diesem
Zeitworte gehiirt (s. Toblers Bedenken o. S. 15); inchoative
Biidungen bel Godefroy Vi 590.
mentir = mentiri: die im Itaiienischen erkennbareNeiguug
zur Inchoativilexion ist in Gallien nur mundartlieh naehzuweisen; in Centralfraukreich erklingt . zuweilen ein Praesens
je mentis, tu mentis u. s. w., s. Jaubert, Gioss. 4. Centre d. 1.
France t. II S. 67.
repentir und sentir dagegen seheinen der reinen Bildung
Uberali treu geblieben zn sein, wiewohl sentisco, persentisco
bei den rdmischen Komikern und Lucretius nieht uuhehbt
war, und zwar, svas wiehtig let, olme eigentlieh inchoative Be-
110
.deutung; vergi. K. Sitti, De Engoue Iatinae verbis inchoativis,
Areb. f. Lai Lexicogr. t. I S. 468ffl.; S. 407-99.
Das Gleiche giit von dormir'), endormir, condormir (condormirent, Passion 31b); dormisco, indormisco, s. Sitti, a. a. O.,
sowie condormisco, addormisco, obdormisco, edormisco, perdormisco liegen 1m Lateinisehen vor, und zwar gelibren derartige
Bildungeii der vulgitren Ilede an (mit Ausnahme von obdormisco und addorrnisco) s. Sittl..a. a. O. Vergi. (las altfranz.
Substantiv endormissement neben endormement.
partir = portiri teilcn, und seine Komposita: o.portir, departir, empartir (impartir), entrepartir, espartir, rnespartir mipartir, repartii, trespartir zeigen sehon friili die Neigung, zur
luéhoativllexion llberzutreten; répartir, impartir, mépartir, ndpartir
baben diese Koujugationsart bis honte beibehalten, wiihrend
départir in gleicher Bedeutung sieh fUr die reine Bildung entschiossen bat. Man findet neben einander: Toi le (seine Hahe)
depo.ri que giens ne l'en remest, Alexius 10h; T'a departant los
ses deniers, Guili. d'AngI. S. 124; E vostre pain et vostre vin
(3d la vedue, od l'orfenin Partez ..., Gui!!. le Clerc, Vie de
Tobie, lTerr. Areli. Bd. 62, S. 388, y. 589-91; E anceis que mort
vos departe : quarte, eh. S. 393, y. 1075; La presse part coin
lions de grant fierté, Bat. d. Aleseb. 6082; En .111. parties tout
.çanz doute .Partoient leur sustance toute, Gant. de Coinsy, Herr.
Arch. Bd. 67, S. 88, y. 181-82; Ainsi parloient leur avoir, eh.
y. 187; Iluec vos proi que voz voz miparloiz, Gaydon S. 29; Xe
soi c'il.partent a droiture, Ruteb. I S. 166; Et qu'a soie merci
ne serait fa partans (teilhabend an ...), Brun Mont. 1312; Li
espirs de lui. se trespart, Hyst. de Jul. Cesar 126, 2; Que leurs
despouilles ilz departent Egauinent et les s'entrepartent, Clii;
Pisan, Long Estude, 5813-14; . . . Qui ruiez (sic) cops donne
et depah :pari, G. de Machault, Prise d'Alex. 5525; La riviere
qui despart Espaigne et Portugal, Chron. Loys de Bourbon (cd.
Chazaud) S. 194; Quand Amour departoit ses grands tresors
.Mém, iMar. Boucicaut S. 46.; Ladicte rivière qui depart les rot
aulmes de France et de Castille ... . Mont Rothschild, Recueil
de Poés. Franç. t. XI S. 238; departions mir teitten, Rab.
Pani. liv. V eh. XIX; Oesar en ses commentaires mespart la ci') Es bat in Schweizer Mui,rlarten folgende Doppelgestait ha Praesens:
drêmûse, do, do, drtmse, dremi, dréuicsâ, Mussafia, a. u. o. S. e, Antu. I.
111
salpine en trois parties . ., Jean Lemaire, 111. Gaule liv. I eh. I,
iihnlieh eh. tir. III f° XIs ; Se Diex de ces biens me reparte,
Rutebeuf t. I S. 292; Repartez leu?' cet biens ecclesiaux, Eust.
Descli. 1183; mit dem Reflexivpronomen: Aincois qu'il se parte
de la, Cleoin. 5022; Ains que de nos vos departeiz, Chron. Dues
Norm. 13216; Que nous nous departons . . ., Brun Mont. 1060;
Ainsi droiture se départ = gela von hinnen, Rutebeuf I S. 238;
Air partir ohne pron. refi. sind Belege nicht nttig. Beispiele
fUr inchoative Flexion datieren atis ititestor Zeit: Et' plus espès
sis rumpent et partissent, Roi. 3549 (= coupent en deux",
Gantier); Ordenent fur genz e garnissent E en conreiz les departissent, Chron. Dues Norni. 1207-8; Les rotes fendent et
partissent : burissent, Durinart 7932; oder beide Arten neben.einander: Derecitief, de toutes les amendes la ou li seignor ensamble prenent et partent et parfissent, le vile en a les T! pars
Coutumes d'Amiens (1249), s. Bartseh et Horning, Langue
et Lift. frç. 5p. 451, 29; partissoient, Lai de lEpervier, Rom. VII
S. 3, 19; partissoit, Cygne 14163; Tel cuide avoir femme tout
seuix, Qu'h li partissent plus de deux, Mir. N. D. XXVIiI
y. 649-650; As disiteus souvent partissent leurs aumosnes,
G. Mois. 1 196; partissons = lasst uns teilen, Greban 25665;
partissant, eh. 30620; Et leur(s) impartissez voz biens, Ane.
Théat. t. III S. 432; partissons, partissez, que je partysse, Palsgrave 5. 514; . . . deux lignes partissoient esgalement la colonne
Rab.. Pant, 1h'. V eh. XLII; Il eonvenra qu'en H. nos gens
mipartissons, Aye d'Av. S. 117; ... deux diainetres tnipartissant
mi cercle ...., Rab, Pant. liv. V eh. V; Or en ait Dieus les âmes
quant du siècle partiscent :povriseent . . ., G. Mais. 11 59; Nous
le comptions (das Geld) et partissions comme frères (anno 1615),
Ed. Fournier, Var. hist, et lift, t. VII S. 77. Vergl. schliessheh
noeh: Od mereiz rendanz se partissent : jossent, Chron. Dues
Norni. 10792; Car je les vi monter quant ie m'en partissoie, Brun
Mont. y. 320 (neben Dist .Jiruians : Il. est tans que de ci nous
partons", eh. 854); Je cuic, vostre non me dirés, Ancois que nos
departissons, Fergus S. 179, 3-4.
espartir = blitzen : Quant il pluet et vente et espart : part,
Evrat, la Genèse, bei Bartsch et Horning, a. a. O. Sp. 308, 9;
Adonques tonne il et espart : espart (subst.), Ph. Vitry 22; espartoit in den Hss. AS und in der poetisehen Version des Jul. César,
1m Texte espargoit, s. cd. Settegast S. 58, 20; daneben: Que s'il
112
espartist, pleut ou pente, PantE. d'amors 1972; espartissoit, Pcrc.
V 301.
vertir = vertere, Von einer Betraclitung aligemeiueren
Juhaites kehrt Benoît zu seinem eigentlichen Stoffe zurtick mit
den. Worten: J'ertom n ce quovom n dire, Obron. Ducs Nonn.
20554. Die inchoative Flexion ist die Regel. Die. Komposita
folgten ebeufails ursprflnglich der reinen Biiduug:
n) convertir Reynum Dci nuncent per lot, Per lot convertent
gent ci pople, Passion 122 b—c; converteient sei = co,veriebantur,
Oambr. Ps. 77, 34, converlans, eh. 1.8, 7; Oxf. Ps. 18, 8; 125, 1.;
conj. praos. conuertiens, SSBern. 135, 37 u. 136, 10 (2 maI) =
convertamur, Migne 171, 1; Imperatif 2. pl. conuertiz, SSBern.
135, 34; 136, 37, 38; nebeit convertissel in i-Assonanz. Roi. 3674;
enconverttçset, Job (Le Roux dé Lincy) S. 466; convertissoit,
Brut 5341; Imperat. 2. sing. conuertis, SSBern. 137, 23; eouj.
prîtes. convertisses, eh. 137, 22 = convirtaris, Migne 172, 3; connerlisset, SSBeru. 48, 12; 74, 16; 125, 40; 3. s. convertisse, Rnt.eh.
ii S.111.
b) porvertir L'if porverlent luit dreilure /'or terriene poreturc, ans einer Cambridger lis. rnitgeteilt von Godefroy, frise. 55.
S.326.
e) revenir Geste ledice retient n grant tristor, Alexius 14e;
ilevert en cendre e en poudrer, Cliron. Ducs Norm. 39707; A
ce revcrt mainte feiec Givre cruele e dcsleice, eh. 16608; Toz
fors tonne e retient son sel, eh. 12682; conj. praes. Toz jorz
crement que for deserte Sur les cous Ton citée e reveric, eh.
22476-7; Que . . . reverte :moleste, eh. 28708; ... Chascon si
cnien[t] ... Qu'a dol reverte le pais, eh. 24836; Sor ici revente
le damage, eh. 34930; imperf.: S'erent li'raunceis (sic) cruels e
tels, frTuU reverteit sovent son eus, eh. 12697-8; vergl. auch
20383; Sire, jo plur pur nostre amur Oui mci revert n grant
dolur, Marié de France, Equitan 219-20, .. . Dunt tus li mal
retient sur lui, eh. 316. Daneben .. . souvent avient . . . Que
li maus revertist sour lui, R. d. 1. Viol. 286.
d) avertir, soi avertir = gewahr ,verde... ... Tant que li no,ripons s'avert Conoist e veit toi en opert Que sis chers damiseaus
est pris, Chron. Ducs Norm. 12895-7; Lors s'avcrt bien, quant
nes poent trover, ke vers Atille sunt aU pur juster, Otinel 1065.1)
À) Beide Beispiele stelien aucli bci Godefroy 1 52g.
tiB
e) subvertir: mir ein Beispiel und zwar mit dem Inehoativsuffix ist mir bekannt: Les di-ois su&vertist et retourne, Vieille
S. 94.
sortir: Per Verfasser des Mistère du Vieux Testament
Ilectiert. dieses Zeitwort, auh wenn es die Bedeutung ,heivorIcommen" hat, mit Vorliebe inehoativ; vergl.: . Qui est cestug la
qui sortit De ce boys? : advenu, V. 23601; Or peuix tu bien
appercevoir Que de la pierre eaue sortit, eh; 24716; Jacob qui
sortit hors de la chambre, prosaisehe Blihuenauweisung, eh. t. li
S. 213 (FIs. C: sortant); l'ange, qui sortist, luyte a !uy, Buhuenu.nweisung t. H S. 255; der conj. praos.: II reste de terre couvrir
Le corps, que la beste sauvage iVe sortisse hors du boscage, eh.
4388-90; Car fay çjrant peur qu'il ne me grieve, Devant que
de ce lieu sortisse (: puisse), eh. 22686; daneben il sort, t. I
S. 239. Vergl. feruer: ... et u ses paroles va monter sur AZurchepin et empoigne une lance et sortist hors du tref, Galien
(Gal. Dr) S. 179; En sortissant de leurs pro/'undes mues,
Parmentier, Merveilles de la mer (ed. 1530) bei Godefroy V
S. 440. Auch Palsgrave konjugiert sortir = J corne out of u
doore : je sors, nous sortissons, que je sorte, S. 492; sortissons,
S. 503; sortissez tost = corne fort/z ut ones, eh. S. 503. Wahrscheinlich liegt hier Vermisehung mit dem der Geriehtsspraehe
eigentllmliehen sortir vor, welches, in der Wendung sortir son
effet = Giiltigkeit ertangen noch hedte gebriuehuieh (= lat. swtin), wie es seijeint, stets ineboativer Bildung war. Aeltere
Beispiele sind: Affin que a e//ect sortisse Le cours de justice et
raison ..., Âne. Théat. III 173; Le testament de bonne foy Je
vueil qu'il sortisse [u] e/[aict (erste Halfte d. 16. •Jahi1.?), Mont.
Rothsch. Bec. d. poés. franç. t. X S. 375; auch ressortir mit
seinen inehoativen Formeu kami Von Einfiuss gewesen sein,
s. Cygne 16871; R. d. 1. Rose ed. Amsterdam 1735 y. 19071;
Creban 1924; 01h'. d. 1. Marche, Méru. t. IV S. 7; eh. t. I 55. 221,
222, 223; Rab. Pant. liv. V eh. XLI.
servir scheint von cirer Beeiutriiehtigung seines ursprtiugliehen Zustandes stets versehont gebliehen zu sein; asservir
dagegen folgt, ais Ableitung von serf, natttrlieh stets der
Iuehoativkonjugation, z. B. Quant elle me asseruist et subjecte
a' la planelle rcngnant ... . Prosacliges S. 300, 39; 11 asseruit la loy juifze Et faulce la loy de Moyse, Greban 17194;
Risop, Studion.
S
q
114
j'asseruis, Palsgr. - S. 620. Findet man nuit trotzdein Fiille, wie
die foigenden: C'est bien raison que je m'asserve A toi .
serve = serviat, Mist. V. Test 25382; Je pry n Dieu qu'il le conserve, E. qu'envye fa ne Vasserve Au veil de ses contredisons
Greban 17696-8; Je suis asses de vostre accord, Que de riens
ne nous assenons, eh. 365; Il fauldra donc que je m'assrve,
Qui suis en l'ostel le grigneur1 Et que comme vat-let je serve, Et
je doy estre le seigneur, Mont. Rothschild, Ree. dé Poés. franç.
- t. IX 155, se ist es ratsam, wean mail nicht an eine naehtragliche Einwirkung von servir glauben will, einen lnfinitiv asserver anznnehmen; itnzihIige Beispiele zeigdn, dass die alte
Sprache neben dera.rtigen von einem Nomen abgeleiteten Neubildungen auf -ir auch die erste Konjugation beliebte.
vêtir = vestire und die Komposita revêtir'und dévélir baben
ibre ursprflngliehe reine Bildung trotz mancher AnfechtnUh
bis heute im ganzeu siegreieh bebauptet. Nur selten begegnet
man in alt6r Zeit rom Inchoativnffix ergriffenen Formen;
z. B.: tu ves(is, eoordiniert mit tu tiens, tu fais, Watriquct
S. 1581 100 neben vest, eh. S. 162, 212 (s. Schekrs Note S. 458);
Toutes les arbres lanilicques de Serres . . . ne vestissent !ant de
personnes que fait ceste herbe seulette, Rab. Pant. liv. III eh. LI;
Tous ceux qui boiuent le laiet et vestissent la laine des brebis
sans les repaistre, sont maudits, Palissy S. 618; ils . . . le vestissent d'une chemise, coordiniert mit font, piquent n. s. w. (anno
1.584), Éd. Fournier, Variétés hist. et tiLt, t. II S. 68. Nachdem
vorher schon Malherbe gegen vêtit fur vêt zu Felde gezogen
war (s. Kreutzberg, Die Grammatik Malherbes nach dem ,,Commentaire sur Desportes", 1890, Progr. No. 211, S. 1.5), wendet
sieh im 17. Jahrbnndert Vaugelas (cd. Chassang t. I S. 369-71)
gegen die ljnsittc, revestissant fur dus dureli den Gebrauch
gehelligte revestant zu sagen, und zwar mit Griinden, deren
Hinfiilligkeit bereits von Th. Corneille (zu Vaugelas a. a. O.
S. 371-2) erkannt wurde, wenn auch die von ihm gegeh revestissons angesteilten Erwiigungen kaum erustere Beachtnng
verdienen. Der in den Er5rterungen beider Grammatiker, flir
doyen Ergebnis sieh aneh die Acad. (s. zu Vaugelas L a. O.
S. 372) entseheidet, zu Tage tretende Eifer IiLsst nnr -erkennen,
in wie weitem Umfange die Neigung fur die von ihnen getadelte Formeubildung vorhanden war. ilervorragende Autoren
11
des i g. Jahrbunderts, wie Buffon. Voltaire, Delille (Beispiele
s. Gram, des Gram. (cd. 1867) t. I S. 541) haben sich der Inclioativfiexion bedient. Fur ihr 'Vorkômmen in nnseremJahrbrindert verweise ici auf folgende Stellen: (ils) se vêtissaient
de souples étoffes, Vaubiane, La France aux temps des Croisades, t. 1V (1847) S 246; dersefte Autor tibersetzt altes viestoit durci vêtissait, eh. t. 1V S. 232; llhnlieh vêtissaient, eh: t. 1
(1844). S: 295; . . . ses compagnons le dévêtissaient, G. Obuet,
L'Âme de Pierre (1890) S. 73. - Bas der Kanzleisprache angehrige investir ïst Fremdwort und fblgt ais seiches der inchoativen Ronjugation; in gleichem Stuc kenut die alte Sprache
avestir, endvestir, entravestir, ravestir; vergi. entravesti&sent b.ci
Godefroy 111 277; raviestis(s)e, eh. t:VI S. 626, und bei DuCange
V 758 ans einer charta vom Jahre 1263. ileutiges revêtir bleibt
in a11enBedeutungen der . reinen Bildung treu: Le père ...revêt
le jeune homme de l'écu et de la framée, bei Vaublane
196,
wie: Do, je vous revest dl de Vauclere la grant, Doon 221.
offrir. = *offerire fUr offerre: Benoît kennt einige Male Uns
inchoative Praesens: Si cest mandement aco7nplist Et ceo te donc
II
qu'il t'offrist, A sun service e u sum gré Seras e u sa volenté,
Oliron. Ducs Norm. 6148; Tent-mei enntdt tes beles mains : S'of-.
fendu t'ai, dreit. t'en offris, eh. 25841-2 (:pris) neben. offreiz
2. plur., eh. 10231; ausserdem sind mir derartige Gebilde nur
ans Denkmulern poitevinischer Provenienz bQkannt geworden:
Mi li ufris, n'ai ren plus chere, La Passion Sainte Catherine
1871; Pardonez donques- u autrui, maismeinent quant il vos crie
merci e j vos offrit dreit rainabie, Serm. Poit. S. 16; offrissom
tant uns anbieten, eh. S. 35 (2 mal); offrissez (Imperativ),
eh. S. 36; ils offrissent 3. plur. pracs. id ., 55. 47, 159; dinz que
tu offrisses conj. praes., eh. S. 120.
souffrir = *sufferire fUr sufferre: Quar, si per son nom mort
sufris 1. sing. praes. id., La Pass. S. Cath: 1233; E cesta fenna
cum sufris? 2. sing. praès. id ., eh. 1993 (:paradis); Gracias
rendit a Ihu &ist Per cul cesta peina sufrist, eh. 1279=80;
Quanque hom te fard, siiffris (Imperativ) :'qùis, eh. 435; AS
qu'eu sufrischa passion conj. prae., eb. 2226; En ap/ès vi deit
estre sffrissanz, si Itom li dit ou li fait mou . . ., Serra. Poit.
S. 2, neben dem Imperativ sofJre, eh. SS. 10, 17, 157; md. il ne
soffret, eh. SS. 11, 61; Imperf. soffrot, eh. S. 104 n. s. w.
8*
116
couvrir = cooperire Couvrissez-la de mon manteau, et mettez-la dans mon tombeau, Vieilles Chans. du Velay et du Forez,
Rom. VU, XXIII Variante, str. 10.
emplir = implere bat bis in das 15. Jahrhundert hinein
deni EiMlusse dey Iriehoativkonjugation widerstanden: emples
= impies, Oxf. Ps. 114, 1.7; ample (Imperativ), eh. 82, 15; empie,
Rois S. 58; Imperativ emplc : temple, Rose (Méon) 21347; j'emple,
eh. 11425; emploient, eh. 3379; conj. emple, remple f exemple
temple, UMuis. T 230; Petit et petit cmplent bourses, eh. 1 36;
remplêz, eh. 1158; emplez, Mén. Par. 11 SS. 133, 221, 251, 253,
257; remplez, eb, Ii S. 251; 1 S. 78; emple temple, Jub. Myst.
1228; empiez, eh. I 55. 269, 270; empleni, Aue. Théat. 111 379;
daneben friihes raemplist, Oxf. Ps. 102, 5; aemplissed, eh. 19,6;
emplis!, Rutebeuf t. 1 S. 282; emplit, oh. t. I S. 288; remplissoit,
eh. t. lI S. 221; emplissiez (Imperativ), Méu. Par. t. 11 S. 76.
l3eachtenswert ist das Verhalten der SSBern; hier stehen neben
nïehtinchoativer 1. u. 2. plur. praos. conj. enpliens, S. 114,1.2;
oempliens, eh. S. 140, 31; 2. plur. md. empliz, eh. S. 113, 12, 21;
aempiiz, eh. S. 90, 20, soviel j eu sehe, nur inehoatir gebildete
Singularformen: tu roemplis, eh. S. 27, 14;raemplist, eh. SS. 70,
35; 127, 27; 135. 38; emplis!, eh. 55. 107, 35; 113, 35; conj. pracs.
aempiisses, eh. S. 88, 20; aemplisset, 55. 30, 14; 90, 2 (s. o. S. 88).
Niehtinehoatives que je remple oder rempe begegnet librigens noeli
in hettigen Mundarten, s. Jaubert, Gloss. du Centre t. II S. 259.
Complir und accomplir selieinen 'iii alleu Zeiten gemisehter
Bildung gewesen zu sein; z. B. emplissent issent, OMuis. 1168;
À'on accomplisce . .., eh. 11187. Vergl. noeli dus Subst.
remplage neben remplissage. s
nourrir = nutrire: In der, alten Spraehe sowie in iuodernen Mnndarten' begegnen einige Reste reiner Bildung: Coardise en cai paùrs neure Li ramentoit ... meure, Trouv. belges
I S. 167, r. 168 (das im Text steheinle meure wird von Scheler
Anm. S. 319 selbst in fleure gebessert); Por pou ne tien jo mie
a saive Qui paradis fait en sa came, Ne qui de pou s'encraise
et neure Dont li povre muerent a glaive, Et il en met tant a sa
gaive Que li cors cante et rame en pleure, Gedicht liber don Tod
ans Ms. fr. 329 des Monte Cassino bei Buehon, Nouv. Reefierehes
sur la principauté franç. de Morée (1845) t. 11 5. 380; Envie en
vcnimee, ou neure Tous maus, Id nous /lst en une cure De grant
117
genlillece a siervir ..., Baud. de Condé, Li Contes d'Envie 35
(liber die Bedeutung von nourrir an dieser Stelle = être en
nourrice, se former se produiie, s. Sehelers cd. des Baud. de
Condé t. I S. 426); ' Joie et doler en mon cuer neure Ri cl sospir,
et coule et pleure, Les .Copgés de Jean Bodel 451, ed. GRayna.ud, Remania 1880, S. 242; imperf...... enfant cuy li moire
uirgine nuriuet ... . SSBern. S. 102, 9 fovebat, Migne 152, 7;
.ebcnso SSBern. 172, 31 (zweite Hand) und Migne3S6, 6. Der
englisehe Verfasser des Donat français lehrt nourrions, nourreoie, nourriant, Zs. f. Nfrz. Spr. u. Lit, t. I S. 38. In Mnndarten der Seliweiz zeigt das Praesens von nourrir folgende
Doppelgestait: niirr'su, niirre, nûn'e, niirr'sem, nvrride, nlirr'son,
siehe Mussalla, Zut Praesensbildung S. 6 Aum. 1. Auch dus
Centrum bat die alte Bildung bewahrt: Il se nourre bien; .11
faut que j'nous noûrrains; qu?ils s'nourraient, Jaubert, C-Ioss. du
Centre t. II S. 110. 1 ) Der von Jaubert gemeldete Iiiflnitiv
nourrer, sowie der in anglohorrnannischer Rede anzutreffende
nurrer ist sprachgeschichtlich leieht erklltrlieh: er bernht auf
Vcrkcnnnng des lantlich durehaus gercehtfertigten e in fleure, nourre = nutrit, sodass es also Voil Godefroy nieht wohlgetan
ist, wenn er neure ohue weiteres mit der ersten Konjugation
in Verbindung hringt (s. t. V S. 528). Es muss librigens hemerkt werden, dass sehon in der alleu Spraehe die Inehoativflexion far nourrir die Regel ist; s. norrist Cliges 766; nurisset
= aloi, SSBern. S. 135, 20 und sehr hauflg.
tojiir (ollere li%sst sich ira Jahrhundert zur Anfnahme
der inehoativen Erweitening verleiten' . . . quelque petite pluie
survient, laquelle nous le ioilist et abat, Rab. Pant. liv. IV
eh. XLIV; ilz tollissoient, eh. liv. IV, Ancien Prologue; tollissant,
eh. liv. V eh. XVIII; Adieu Cesar, aussi Justinien . . . vous -n'avez
9 FUr pourrir = putrere vermagich die reine Bildung nicht nachzuweisen. Tiifft ma,, indess das adj. particip puerri, ituteb. I 294 (ue
fUr eu nus Q, s. Meyer-Lubke I S. 138), se machtc man an die Existcnz chies stamnibetonton *puer(? )e = putret glauben und zwisclieudiesein und
obigem puerri dm gleiche Verlilultnis annehmcn, welches ohwaltct zwisehen
cuevre und cuevrir, OPal. 6692; sueffre und sue/frant, Ruteb. I 242;
sue/frir, Chrom Loys 13mwh. 55. 13, 235 odcr sucffroit, eh. S. 280; soufferte, OIiv. il. 1. Marche, Mêle. t. I S. 231. Porrist stebt Cliges 766; Ruteb.
1310; po"rissent, Bos. Dieu 1422 und oft.
118
plus de nom; O, et /Ùveur vous ont mys tn ruyne; On vous loifiel tout. vosire battit renom, niLmiieli infolge der min gehbten
Justiz (um 1530) 1 Mont. Rothschild, Bec. (le Poés. fr. t. XI S. 275;
part. lollissant, R. Garnier (cd. Frster), La Troade 2638; 31 plur.
wae. toliissent, eh. Marc Antoine 1521..
Vergi. hicrzu nocli die Ausflihrungen liber maudire, bénir
o. S. 29-33; nasquir S. 23; descoèflr(e), sou/71t-(e), escondire etc.
S. 271fl. u. S. 128.
- e) Auftreten des Jnchoativsuffixes ausserhalb der
P ra e sen sgrup p e.
Unsere Ïjntersuchungen liber das Wesen und die. Schicksale des inclioativsufflxcs aufnordfranzosischem Bedon buieben
unvollstitndig, wenn hier nicht cine iteihe von Fkllen zur 13esprcehung gelangte, die zuweilen ais Beispiele ftli dits Ein- driugen dieses sprachhchen Elementes aueh in anche Zeitformen ais die bisher behandeltenangesehen wurden, oline dass
indessen eine soiche Anschauung ailgemeine Zustimmung gefnncien hutte. Freilieh ist ein Widersprueh gegen die Auffassung,
welche hi» und wieder im A]tfranzusischen begegnende Gebilde
vie: esclorcistra, Job (Le Roux de Lincy) S. 457; perislerunt, eh.
S. 511; esjoislra, Godefroy III S. 473; ravistroienl. Dial. Grég.
252, 11; rege/tisterat, eh. 195, 9; gtrislra, . 29981), ans einern
Uehertritt des inehoativsuffixes auf dits Gehiet des
Futurums erklilrcn zu musse» glanbt, racines Wissens hisher
uirgends gellussert worden.. In der That ist diese Deutuug die
einfachstc. Die Sprache vergass hier den ursprungliehen Zusammenhang zwischen Futuruin unci Jnfinitiv und stelite iLhnliche Beziehungen, wie sic ctwa zwisehen de» Stlimmen von
recevons irnd recevrai, donons und donrai gefuhit wurden, min
auch zwischen dem ineboativ flektierten Praesens und dciii
Futurum der Konjugation auf -ir lier. Mail thut also gut, die
soeben besprochenen Erselieinungen - mit den oben S. 60-72
angeftlhrten Vorguingen auf gleiche Stufe zu stellen.
Eingehendere Betrachtung heiseht indessen dits Verhalten
der Perfe etgr up p e. Die Einrnisehung des lnehoativsuffiêxs
steht hier, soweit neuere Nundarten in Betraeht kommen, ausser
I) Gehurt hierber auch haufiges bencïslrai? Doch s. oben S. 10.
D
110
allem Zweifel; vergi. finissil. Oeuvres en patois poitevin de M. A.
Favraud (Couture . d'Argenson 1884), cistes Stllck S. 3 und eh:
Les Noces de Jeunette S. 10; s'accorpissit = s'accroupit, eh. Noces
(le Jean. SI 10; emplissiran = emplirent, eh. S. 29; j'/iasis,
Jaubert, Glossaire du Centre t. 1 S. 520; je meniissis, eh. t. il
S. 67; je recouvrissis, eh. t. ii S. 252; je sentissis; eh. t. II S.317;
je souffrissis, eh. t .11 S. 335; die ?artieipia: /nissu 1 eh. t. I
S. 437; gêmissu, eh. t I S. 481; haïssu, eh. t I S. 520. Auch
der Panser Dialekt keunt: il étourdissil, je rn'enitardissis, vous
obaïssites, s. Nisard, Étude sur le bang. pop. ou patois de
Paris ... S. 247. Pas Vorbandensein des Inehoativsuffixes in
alleu diesen Bildungen ist gewiss unanfeehtbar 1), doeh gelangen wir zu einer ailein saehgemiisscn Wtlrdigung des Viesens dieser Erseheinung mir daim, venu wir ibr analog zu
beurteilendc Fortuen aiiderer Konjugationen vergleiehend heranziehen. Mai L g-juge nitmlieh fui, wollte man das Auftreten soleher
Formen de y Pcrfectgruppe etwa ans einer Vonliebe hérleiten, die
die Sprache insbesonderéflir die inchoative Enveiterhng cmpfunden hutte. Ieh vermag mir dieselhen nur im Zusammenhange mit jenem zahlreichen alteren und neueren Mundarten
eigentlimliehen Bestrehen zu erklii.ren, welches darauf ausgeht,
dem in den endungbetonten Formen der Praescnsgrupjie erkiingeodea. Stamm die Alieinherrschaft in allen Konjugationsformen zu siehern. 2) Die in Rede stehonden Gebilde sind also
') Auch in Lateinisehen erseheint du Inelioativsufflx zuweilen nasserItaib des Praesens; se steht ;,osco fUr porcsco, iodera sis or sicli mir
vokaliseh ausiautenden Stamin duldet und demnaeh re zulu Weiehen
zwingt. Dus Perfectum soute aise poporci lauten, laittet aber mit Inchoativsuffix poposci. Aehnlieh spiitiat. discitunts von disco (Stamm die
in didici), nasciturus u. s. w., s. Sitti, Arch. Lat. Les. j S. 469. Base (Nô
(Ong. 37. 3) dus ,.per[ecturn inauditum et incoqiiiûus" cailescenmt = calluerunt gebaucht babe, vie in liss. des Nonius steht, bezweifelt Sitti
n. n. O. S. 478 mit aller Entschiedenheit.
2) Wenn Jaubert u. n. O. I S. 545, Anm. sagt: Les verbes du français
actuel qui ont leur infinitif en-ir, font chez nous au prétérit-issit au lieu
de il. Ex.: affaiblir, affaiblissit, d'où résulte une distinction essentielle,
qui manque ait actuel, dccc temps avec le présent. - Le verbe,
courir cl ses composés accourir etc., font au prétérit: il, courit, parce
que le présent, il court s'en distingue suffisamment par lui-môme, se mag
inanebem die se gebotene Mugiiclikeit einer Diffcnenzierung wilikounnen
120
ihrem eigentiichen Wesen nacli keineswegs zu trennen von
Pcrfeet- und Participformen svie: cressi = crut (croître), part.
cr.essuQ), s. Zs. f. R. Phil. VII S. 46-47; cressi, s. aucit Aimé,
Yst. Notai. S. lis; accressi, eh. S. 273; aceressisse, Cl). S. 215;
part. croisent, eh. S. 88; accrssut. eh. 55.43,95; cressute, eh.
S. 9; cressue, Citron: Rob. Vise. eb. S. 271; queneussit = connut,
Favraud, a. ii. O. Batraciiom. S. 17; paraissit, eh. S. 7; je paroissis, nous recognoissimes bei Nisard t s. O. S. 247; l'art:
queneussut, Favraud a. a. O., La Merlusine S. 1; Noces de
.Ieanette S. 4; et il les ait peust (sic) et appassut en l'innocence,
Psaut. Metz (14. Jahil.) S. 228, 78 (Ms. 9572: appaissut); iihnlich je gizi von gésir, Darmest. Ba.tzfeN, Le XVIC siècle (1887)
prent. part. S. 244; gesissent, 'Rose, ed. Amsterdam 1735, t. III
8.21; je plaisi, lisi habe ich belcgt in Grubers Ztscbr. VII S. 54;
vergi. noch plasist, Aimé, Yst. Norm. S. 76; piaisissent, Citron.
Rob. Viscart in Aimé, Yst. Norrn. S. 263; plaisist, Jean d'Outremense hei P. Meyer. Aies. le Grand. t. II 5.355; i'voudrojs
qu'y me ddplais€t, \Tadé (cd. Lecocq) S. 19; taisi = tut, Froiss.
(Luce) t. iv S. 291; il pourlisy, Cygne 13025; in Prosa: lisirent,
Prosarnanekine S. 322; eslisi, eh. S. 275; lieU,. (peif. id.), 01. d.
1. Marche Méat t H S. 357; t. II S. 367; eslesirent, Stavelot S. 2;
elesirent, eh. S. 7.7; enlisircut, eh. S. 394; ilsU (Id.). Vadé S. 11.5;
qu'il me toisisse naeh il mc bisou bei Gifles du Guez, Palsgr.
8.1005 (fur ailes tut, Bat d'Aleselt. 5923; leust, R. d. 1. Cbarr. 4432);
ioisist scion 553cm. 8.141,32; vielieicht auch je tiss$ von listre,
que je ilsisse, Palsgr. S. 779; tisirent ans einer l3mutlts. citiert
von Miche!, R. d. I. Viol. S. 122; prennis, prenismes neben prins,
prismes, Palsgr. S. 746; je prenis, Nisard a. a. 0. S. 222; prenit,
Favma.ud a. s. O. cistes Stutek 85. 4, 21.; prendirent, Zs. f. R...
Phil. VII S. 46; prendue, Aux., Ifs, de Venise, cd. P. Meyer t. I
S. 283, 400; revenu, Favrand â. n. O., La Mcrlusine S. 5; je mettis,
sein, ais urspriinglioh treibeude Ursache verrnag joli aber cine dcrartige
Rileksieht nieht anzocrkennon.
') Die. Erbaltung des d, die aueb in reprendissie:, Prosamanekine
S. nu vorliegt, zeigt deut.lich, dass diese Gebilde ohuc Ritcksieht auf
venir, tenir gcsehalïen wurden, due Mt}glichkèit, die ja sonst fur die
i'ormenbildung von prendre nje]it ausgeschlosscn au sein seheint. Vergi.
1a,.,i moine Andeutungen in des Za. f. Rom. Phit. VII S. 65, in Ijerr.Arch.
53, S. 470 und Behrens, Zs. f. Neufri. Spr. n. Lit. V S. 75-70.
121.
Zs. f. R.. fil, t. VII S. 46 und Nisard a. a. O. S. 222; inelliriant,
Favraud, erstes Stock 55. 7, 12 1 13; mettit, eb. 55. 7,18; bevirent,
Reize de J3osenove bel Stavelot S. 371; je beuvis, Jaubert, Gloss.
du Centre t. I S. 140; il bouevit = il but, Favraud, Noces de
Jeanette S. 29; »lovit = plut von piovoir, Stavelot S. 502; je recevis, appercevis, Nisard a. a. Œ S. 222; recevU, Favrand, Batraehoni.
S. 1.3; operceuit, eh. S. 3; inouvi fUr mus, s. Zs. f. R. Phil. t. VII
5.47; part. esmovus, Stavelot S. 299; je faisis, Nisard S. 240;
/'asii, Favrand, Batrachom. S. 1; je fasis, Jaubert, Gloss. du
Centre t. I S. 421; faisist, Greban 20240; je disEs, Nisard S. 243
(doeli vergl. Grubers Ztschr. VII 5.53); requerissent, Rose cd.
Amsterdam 1735, y. 12110 (Méon y. 11585: requeïssent); querrist,
Rutebeuf (Jubinal) II 205; querisse, Enf. 0g. 3090; requerirent,
Aimé, Ystoire de li Normant 5.23; tu ... requeris, e». S. 253;
querirent, Chron. Loys Bçurb. S.247; requerirent, Stavelot 5.449;
il n'ont point requis ne requeiru tes justifications, Psaut. Metz
S. 356, 155; fui queru, eh. S. 362, 9 (Ms. 9572: j'ai quis); auf
gleicher Stufe stehen die sekundiiren Perfeeta: v& c/teï, seï,
clo I), tra, rescoï, rescouï (s. 2eseouyt, Mém. 011v. d. 1. Marche
t. II 55. 240, 293 fUr ailes resco(u)st; rescouirent, Mén. Par. t. I
S. 128 fUr altos resco(ii)strent, Mort Gay. Loh. S. 159); ira
Diaiekt: croù2;nes, croyUes, crovirent, voyhues, Nisard S. 222;
cheyirt ont = altfrz. cheïrent, Favraud, erstes Stiiek S. 13; vergl.
aueh das Perfectum je Himes, Hiles, ritrent neben ailem ririmes (conj. imperf. risirt, Claris 16331; risissen, Rose (Méon)
14363; danach die 3. sing. perf. fiid. (?)risil, Jean Lemaire,
111. Gaule liv. T eh. VI), Jaubert, Gloss. du Centre II S. 278.
')Au dieser Umbildung scheint aiioh conclure zuweilen teilgenomrn cii
ni haben; so begegnet 1m Il. Jahrhundert il se concluyt, 011v. d, I. Marche,
Néin. t. iii S. 2, wozu man concludirent, Stavelot S. 249 verglciehon kanu.
Beziighich der eigenartigen Erhaitung des d erinnere ieh an circurneidoient,
Sinner, Cat. Bibi. Bern. t. 11 S. 495, sowie an das von Jaubert ails Centralfrankreieh geineldete perf. j'assidis nebst part. assidu von assidre = asseoir, 's. Gloss. du Centre t. I 5.90; coneludont = conclurent, Stavelot
S. 519. Uebrigens wird auc], dan von Nisard, a. u. 0. S.270, niclit verstandene conclusirent niclit ails Analogie ni altem conciusis = conclusisti mi erkiircn sein, sondern ebenfa]ls ais Nenbildung nus dcni von
Nisard a. a. 0. erwitbnten und von mir in der Zs. f. Rom. Phil. t. VII
S. 57 ans iilterer Zeit nachgewiesenen sekundihen Praesens con clusons ni
gelten haben.,
122
Ferner noeh die Participia: permctlu, Jaubert t. 11 S: 162;
piaignu, cli. ii S. 182; plaisu, eh. 11184; naissu, eh. II 07
neben né; connaissu nehen connu, eh. 1272; éteindu éteint,
Jaubert, Gloss. t. I S. 410; atteindu = atteint, eh. t. I S. 101
und Nisard, Étude, S. 246 (aber das d .vcrgl. Zs. f. Rom. Ph!.
VII 58ff.).
Eine ganz andere Bewandnis bat es mit den in altfrauziisiseher Re&e gela.ufigen ei:weiterten Perfektformen garesis, norresirnes, hounesistes, peresisse fUr
garis, norritnes, hounistes, perisse u. s. w., deren Entstehung.
Diez II 3 239 unbedenklieh aufEinmisehung des Inehoativsuffixes
zurflckgeflihrt batte. Fassen wif zuniichst die itussere Forrn
der sich hier (larbietenden Erweiterung ins Ange, se erregt
schon dey Umstand, dass dieseihe in der iiberwiegenden Melirzahi der Fiille -es- lautet I), gereehte Bedenken, und selbst
wenn irormeit wie garissist, SGraal 1154; guerpissis, Lit).
Pst. Cant. I1oysi S. 275, 27;. lan guissist, Rose (Méon) 12616;
garissisi, Prosaroman y. Jus. y. Arimathia (cd. Weidner) S. 50,
478; seignourissist, Ph. de Vitry S. io, hitufiger whren, ais sic es
in der That sind, Se wllrde auch ans dieser verlocke$den Gestaltullg bei der im À1tfranzsischen so schwaiikeiiden Schreibung mud vielleicht auch Aussprache der s-Laute (s. o. S. 28; u.
S. 128) keine hinreichende Gewithr fUr die Diez'selie Theone
entnommen werden kbnnen. Von entscheidendem \Verte gegen
diese Ietztere ist aber die Wahrnehmung, dass das erweiternde
Element immer mir in der 2. sing., 1. u. 2. plur. perf. und im
conj. imper£ sichtbar wird. Es kaon deninach nicht zweifelhaft sein, dass G-. Paris, Étude S. 74 und Ohabaneau, Théorie
SS. 63,77 das allein Riebtige treffen, wenn sie in den gedacliten Forinen anaiqgisehe Anhildungen an desis, presirncs,
mesistes, quesisse U. S. w. erbiieken. _Wie man weiss, ist ja cm
derartiger Vorgang durchaus nicht auf die Konjugation auf
-ir besehrankt gewesen; .unrec1itmissige Bildungen wie: nasquesistes, Berte 711; combatesia, HCap. S. 166; descendesistes,
GMuis. 121; 11 253 u. s. w. begegnen hiiufig genug. 2) Tobler,
der wiederholt Veranlassung nimrnt (s. zu Schelers Bast. Buili.
Vgl. drtzu neben vaihissant aucli saUnant, lfloov. S9; Gflourg 8291.
Sehr selten sind dagegen seiche analogisohen Bildungen von Zeitwørtern auf -ofr; s. z. B. mouvesist, Prosamanekine S. 275.
1)
')
123
in GUA. 1877, S. 1.608; zu Ftrsters Chov. II Esp. in Ztseiir. L
Boni. Phil. u S. 147), die Saebgemuisslieit der auehvon
Koseli,
witz, Ztschr. f. Rom. Plu, ii S. 483 geteilten P ar s-Chabancau'schen Anffassu'ng einzusehiirfen, luit GGA. a. a. O. gezeigt,
dass auch fun = fuisset sich znsveilen cine TJmhiidnng za
zweisiibigem feust odez fusist gefallen lassen mnsste. Ausser
den von Tobler gegebenen Beispielen vergi. die folgenden:
comme s'il fusist prebendie comme prebstre, O. d. 1. Marche,
Mém. t; i S. 65 (Prosa); Messager sui, p0 quid al meillur rel
k'unqucs (Just en la paiene lei, Otinel 66; Et fJussies (se. amés)
tout autel de le moie (losilbig), Ad. Halle S. 186; . . . Que l'endemain garni féussent,, Claris 7680; Et estre biauce ne riches
plus que je ne féusse (: l'iiusse, sedusse, crêusse), Test. Joli. de
Menu, Ronivart 122,18 (s. -aneli im Livre (le Leesse, eh: S. 372,
26; S. 376, 13); . . . une moicnnere.sse Qui nous feus! rappor(eresse,
Vieille S. 137; . . . que ma renommee A"en feust escndalise'e, eh.
S. 154; Et se coulpable n'en feus!, eb. S. 178; Car se parfaicte
ne (eusses, eh. S. 271; Las! chétif! miex donc me vauldroit
Que je ne fJusse onques nez, Mir. N. D. VIII 537-8; Vous
semble il point que bon (Jus!, Ci). XVI 359; Quel qu'il feusi
(4silhig), eh. XXVIII 1240; Se il fusi bons charniex, il fJust
fa broi, Joli. Myst. I S. 90. Die gieiehc nen construierte Bezichung zwisQhen deir Perfectformen des ui-Klasse mit weeh-'
scinder und denen mit eiuheitlicher Betonung kommt zum Ansdruck in foigenden Gebiiden: Et comme riens n'apariiust
Gaut. d. Coinay, Herr. Arch. Bd. 67, S. 94, 621; Pour ce qu'en
la crouiz morêusi, SGraal 773; Qu'il tresspassast ne inorêus!,
Gant. de Coinsy a. a. O. Bd. 67, S. 250, r. 1152; Que nus liom
ja ne morêusi, dors. eb..Bd. 67, S. 259, y. 60; morêussent, eh.
y . 65; vergl. die Participia: Si grant dolor ai m'est aparifude,
Âiexius 82d, 97(1; Si graut ledic nos est aparJude, eh. 107e
Aïoli les ait bien secorriius, R. d. Florirnont Mg . F. f0 93e; Qu'il
ii ont valut et aidie Seeorréut et coneil4ie, eh. f° 97b; Qui molt
bien m'ait seeorrâu, eb. f° 97b; Cil les a si seeorïus, Brut 6252
wurde von Le Roux de Liney verworfen; Petit fu ore ne fussiez galopez Et corJuz point et esperonnez, Bat. d'Aleseh.
545-6; Si ont secorèu le Roi, Renart 26941; l'uit sont a moi
acoriju, eh. 14094; Hermeline est acorêue, eh. 19750. Gleichen
Wesens wie fusist sind: sosist - sapuisset, 3 Wunder Gantiers,
124
Ztsclar. f. Roui. Pin!. VI S. 327, y. 156; scéusisi, Grehaji 6848,
8303, 26871; sceusisse rendisse, eh. 12448; und uoch flOEher
seusisi, Dociim. relat. aux Crois., Cygne t. I S. 318; posisi, Stavelot 55. 36, 255; polsisse, eh. S. 326; polsisseu, eh. S. 328;
pousisi =.potuisset, Claris 25908; poulsisse, Prosaehges 335. 22')
sind tinter Einfluss von coins!, voulsisse, vosisi entstanden; man
findetuitufiger: peusis!, Doc. rel aux Crois, Cygne J 55. 315,
316, 318, 322 1 346; peussissent, eh. S. 324 neben peussent,
SS. 362, 367; deusisse = debuissem, Greban 4976; deusis!, eh.
9448; Oliv..d. 1. Marche, Mém. t. II S. 1.73; pieusist = piatuisset,
A 34265.
Ehe wir diesen Gegenstand verlassen, soi auf einige bisber nnbemerkt gebhebene Eigenheiten in dom Verhalten dei
von fiez irrtumlieh fur Tnehoativbildungeh erkhirten Perfektformen aufmerksarn gemacht. Wenn dits erweitemde Element
zuweilen unter der lrorm .jg auftritt, so darf (lies in Denkrni1ern, in denen die, den Ausgangspunkt darsteilenden Perficela der si-Kiasse (las starnmhafte I in tonloser Silbe nielit
zu e abseliwilchen, keineswegs befremden; es stehen eintrehtig
I) Dieselbe Analogie liegt bekanntlich aueh vor in hiufigeni peuh
und peulent; s. puelen; vuelent, SMaeh. Prise d'Alex. 1604-5 nid 1m
Yersinnern eh. 2658, 3527, 6010, 6935, 8534; pucent (sic 1) vuelent, Mont.
FabI. Il 146; puient neben vident, Dirai. 6178; puelen4 Il. Cap S. 135;
E. Desch. I 65, 155, 17G;. peullent, Mont.. Rothseh. Rec. Poés. fr. 1X280; in
Prosa: 011v. d. 1. Marche, Méru. t. I S. 184; t. TV S. 187; ferner in poloien!,
Stavelot Il, 12, 13,420, dîna Perf. polui (oit bel Stavelot) u. dom Fut. polronl,
Graf, Roma 1442,507; 433, 143; poli-oit, eh.! 430, 54; 433, 146; Prosarnanekine
S.200; pairies, eh, S. 269; pouira, Prosacliges SS. 284, 41; 315, 38; 321, 41
poira, 011v. d. 1. Marche, Mé,u. t. IV S. 172; Candit. pouiroit, Prosacliges
316, 33; polroient, 0. d. I. Marche t 1V S. 187 und Stavelot S. 5; pouidroit
(a. 1506), Godefroy VII 5.300; vergi. aucli Behrens, Unorg. Lautvcrtr. S.72.
Die von Burguy II 51 vorgesehlagone Ableitung des perf. poil fur po(
(s.. pouit, Prosacliges 302, 38) ans policre, mit der auci, Schelers Deutung
von puelent = pollen! iibereinstimmt (s. Rom, des Eles S. 40), ist, wie
man n'ciss, bereits von Diez II' 240-50 (Ami,.) 'zurtickgewiesen worden.
War or der erste, der auf das Vorbild von volure hiuwies? Livet S. 157
leitet enter Berut auf Burguy peulent zwar von pollen' ah, dankt aber
zugleich ait Einfluss von vouloir. Selten nimmt dieses letatere die
Gestalt von pouvoir an; z. B. Ne la vaut mie obiier, Jouir. 3770, iihnlich
eh. 3824; aucli veusisi fuir vo(l)sist, Oral, Roma I SS.429, 10; 443, 551;
Prosamanekine 55. 275, 314 und Qft wird'nael, peusist' (Prosamanok. 5.203)
gebildet sein.
125
nehen einander: establisis, Oxf. Ps. 88, 46 und disis, eh. 88, 3;
maldisisi, eh. 54, 12; tprisisf, eh. 104, 20 (selten pursesis. eh.
73, 2; 138, 12 u. t ni.): deguerj,isis, Cant. Moys. 12 und disissent, eh. 41; rnordrisis, ROlary S. 20 verhitlt sicli zu oe/iisist,
eh. S. 62, wie partesisi, eh. S. 75; deparfesissent; eh. S. 26;
hounesissent, eh. S. 78 zu mesist, eh. S. 35; presissent, eh. S. 29;
restabilsisi, Grans Cron. de France, cd. Paris 1837 (14. Jahrh,)
t. I 55. 66, Iii, 201; pugnisisl, eh. 55. 73, 332; acomplisisen(,
eh. S. 111; tapisissent, eh. S. 139; garnisissent, eh. 5. 171; orguillisist, S. 349 fugen sich sehr wohl zu disist, eh. S. 82; occisisscmt, eh. 55. 93, 126, 210; occisisl, eh. S. 215 u. s. w. Auffallen muse diese Gestaltung aber da, wo sie auf Zeitwurter
der Koujugation auf -iv besehriinkt erseheint, wahrend die
danebensteheuden -Perfecta der Konjugation auf re die Ahschwaehung zu -es- aufweisen; se steM gehisisi, Berte 2209;
traïsis, eh. 2222 neben presistes, eh. 717; requesist, eh. 2194
und dem analogisehen nasquesistes, eh.. 711 u. a. m.; obeisïst,
Fr0j 59 Chi-on. (cd. Lace) 1113, 26; obeisissent, eh. 1 150, 12
neben combalesisi, eh. 1141, 14; perdesist, eh. lI 61, 9; deftndesisi, eh. 11 160, 16. Man wird nicht fehlgeben, wenn mat
annimntt, dass die Spraehe, oder vielleiclit mir einzelne mdividuen, hei der Sehopfung dieses Pualienius dem ieicht verstllndiiehen, nachtriiglich erwaehenden Triche, der in Rode
stehenden Erweiterang in Zeitwdrtern auf -ir chi mg1iehst
konkret an das Wesen dieser Konjugationsart eriauerndes Anssehen zu gehen, gewillfahrt haben.
Noeh deutiieher erliellt aus einer anderen Thateache die
diescu analogisehen Gebilden innewohnende Neigung, im Verlaufe der Spraehentwicklun audere Wege zu gehen, ais diejenigen Formen, die zu ihrer .Entstehung den Anstoss gegebeu
haben. Es mues Wunder nebmen, dass dieselben es verschmaht hahen, sieh an der zuerst auf normannisehem, zuletzt
auf pikardisehem Gebiete sieli ereignenden, durci dus Vorbild
von veïsse herbeigeflihrten Synkope des intervokalisehen s in
desisi, mesisi, presisi u. s. w. aueh ihrcrseits zu beteiligen. Gewiss begegnet .nian Fiilien wie; guerpeisi, BChrest. 104, 36;
guencheïssent, Mont. Fabi. t. I S. 150; marreïsf, bei Godefroy
t. V S. 177 (: deïst); gue-reist fur das im Texte stehende garessist, in der Ils. A des Prosaromans von Joseph von AH-
126
mathia S. 47. 441, doeli mir mit ausserordentiielier Seltenheit.
Wer indess du Nebdneinailder voit
Rois S. 73; gua•resist, eh. 55. 161, 362; saisisisl ('et eïsr), eh. S. 375 .nnd deïssent,
e!). S. 192; rneïs/, eh. S. 194; esleïsi, eh. S. 217; enqueïsse, eh.
• S. 272; previ, eh. S. 276; von c/tieresist, Clcom. 12505; aferesis!, eh. 302; repen(esist, eh. 2499; parlesist, eh. 18340;
preisles, eh. 2316; meisse, eh. 2768; deïsse, eh. 2767, insbesondere den Reim esjoiesiss : dest, eh. 12390 llfld die uiimittelbare Folge von preïsseni' und embelesisi, eh. 3106-7 vergleieht');
wer traisisse, Gaydon S. 42 noter, stetigen rneïs, feis, eh. S. 43;
deïsl, eh. S. 109; 1yeïssent, eh. S. 2241 oder partesisse, Enf. 0g.
1693;. languissisi, Rose (Méon) 12616; fremesisi, Villeh. ed.
e
P. Pans S. 39; garessisi, Prosarornan s'. Joseph y. Arimathia
S. 47, 441; garissist, eh. S. 50, 478 unter regelreeht wiederkehrenden feissiez, Eng. 0g.. 1694 (also dieht neben partesisse); feïstes, eh. 1910; preisse, eh. 4299; deïst, eh. 6446;
deissiez, eh. 5381, 5517, 5935; seçsies, eh. 7323 0; preissent,
Villeh. ed. P. Paris 55. 40, 67; nieïssent, S. 53; deïssenf, S. 67;
deisse, Prosa-Rom..y . Jos. y. Arim. S. 47, 448; oeeïles, (sic) eh.
S. 62, 587; oceïmes, eh. S. 62, 589; preissiens, eh. S. 81, 767;
deites, eh. S. 119, 1181; deï,nes, eh. S. 79, 745; meis, eh. S. 130,
1292; meïsmes (sic) S. 86, 810; meissiez, eh. S. 86, 812 u. s. w.,
Forinen, die in Rose (Méon) auf jeder Seite stehen, antrifft,
wird zngeben miissen, dass die in Rede stehendeii analogisehen
Formen mit der Weiterentwieklung ihrer ursprllngliehen Vorhilder nicht gleiehen Sehritt gehalten haben. Zur Erliluterung
dieses seltsamen Verhaltens weiss ici nichts, svas aueh mir
mir selbst wahrseheillhich dituehte, beizLlhringen; ieh hesehrllnke
niieh desshalb darauf, hier noeh àuf folgende weitere Belege
hiuzuweisen: garesis, GPal. 3138, kurz vorher preis, eh. 3135;
guerpesisi, eh. 313; norresismes, eh. 9397; daneben feistes, eh.
9410; deis, eh. 450, 1353; deisles, eh. 5113; meist, eh. 7641;.
atseisrnes, eh. 8026; allerdings begeguen auch: fesist, eh. 1781;
represisi, eh. 1782; quesistes, eh. 8013, 8016; mesisi'es, eh. 8613;
ocesit (sic), eh. 5974; larlesisse, Conte d'Amours, Beamnaiioir,
Oenv. poét. (Suehier) 11 252,-41, 2; guerpesisse,. oit. 41, 4, neben
I)
919
Nur gelegentlieh stehon im Clcomades desisl, 1154; ocesissent,
in EnE 0g. .stcl,t eirnnal con quesistes, 1011
127
rnest, eb. 42, 3; feïs/, eh. 15, 5. FCTDCF: dorrnesist, Mir. N. D.
XXVi y. 759 neben feisse, eh. n. 503, 733; gar!sist, Mir. N. D.
XXVII y. 1649 neben feissent, eh. y. 2109; garj.çisi, Mir. N. D.
XXII y. 733 iieben fèisse, eh. y. (l ); preis, eh. y. 1101.;
seignourissis( I), Ph. de Vitry S. 10; seignourisist, - obeisisi, eh.
S. 12; neben Queïsl, eh. SS. 18, 63; deïsl, eh. S. 55; fus!, eh.
S. 63 (einrnal quesisse, eh. S. 68).
') Jnsbesondere die -in- anfweisenden Gebilde (s. o. S. 122) diirften,
fails ss in der 'Shat hier die Dareteilung fur .nichttllnendes s sein soute,
fur die 8. 125 angedeut.ete Aluigiiclikeit sprechen, dass cine naehtriigliche
Annuulierung tics fraglichen Einsehiebsels an das hiehoativeuffix stattgefunden habe. Aile Zweifcl werdcn damit nitttirlieh keineswegs beseitigt.
1.28
Zusàtze und Bericlitigungèn.
lit
lias. ET' des Mn. Relies S. 1211,
'Lii S. 5: aveulissons. aveulissons
228 geen ovulons, aveuglons anderer Jlss.
'Lu S. 0: ,nalbaillwaz, Beauni anoir, Salit d'Amours, Oeuvres cd. Suchier-lI
215, 580.
'Lu S.21, Anm. 2, 'Leile 2 lies 'Leitworte fur 'Leitwortes.
'Lu S. 21: [)or 1M. nasqiar stcht in der Berner Liederhs, ]Ierr. Arch. 42,
S. ail CLXXXV.
Zn S. 2a: sonfflr stelit aiieh. Prosaunnekine S. 343 rebec son/fissoil,
S. 275; soufisse (3. p.), S. 32.
'Lu S. 211: 3. perf. escondi lin liincru der bue anch ManckiM 7708 neben
escondissoie, 5853.
'Lu S. 26 Anm. 2: perf. yssid, Galien Ms. 1170 5.3481
Zn S. 27 Aura.: vescusse, Prosauianekinc S. 320 nehen respirent, S. 363.
Zn S. 28: Auch Beaumanoir eriaubt sich, die beiden Arten des s lei iteime
zu binden; verg].: nuise baise, Manekine 1313 —14; (ebenso
fl,j5 ; (mise, Chan. 3393-4; bel'I'arbé S. 94: nuise : fuisse;
aimeli sonst bel Chresticn, S. Furstcr, Cliges (1884) S. LXXIV
toise = liceal connoisse, Rieb. Biaus 2949-50); ,ioinn( : [rois
sent, eh. 2773-4; connaissent : envoisent, oh. 8329-30; puisse
nuise, Joli. Blonde 2353-4; volsisse, parlesisse mise, Conte
d'Amours 41, d; s. auch Suehier, Introd. S. CLIII.
Zn S. 29: maudissait dielit neben disoit, Prosainanekine S. 283;
'Lu S. 35: Part. reveny ; bânnj/ auch Chans. i[ug. liv. II S. 168, 5 (o. 1542).
'Lu S. 36: enconrist, Prosamanekine S. 278; secourissies, Galien S. 195, 0.
'Lu S. 50, ZciIe 17 von unten ist die Kiammer lunter 108 au sehhessen
und naeh stcM" cia Kenitra au setzcn.
'Lu S. 54: serveroient, Prosamanekine 5.317.
'Lit S. 55: parterunt (anglon.). Rom. 13 S. 508; consen (ers, Stavelot 351.
'Lu S.
sailiierent, Renart, BChrest. 204, S Variante; assaillerent itu
Inneru der Zeile, Galien 271, 2; assal/iarent, Stavelot 365. Wegen
sûjilement construiert God; VII 286 amen lnlinitiv sauter J
Zn S. 66: Nit deudra ist- das Lnperfeetum doelloit xii vergiciclien, Prosa--manekine S. 300.
'Lit S. 16: Naeh Kpschwitz, Gr. 4. Nfr. Schriftspr. S.32 ist trouverra naeli
verra- geformt.
'Lu S. SI: vaillable, nfrz.. valable, Prosainanekine 5.268.
'Lu S. 124:Konjunktivo Bildnngcn wic pÀeusisl, deusisi u. s. w. dringen
zuweilen in die starnmbetonten Formen des md. per]. cm; se
steht teusit = tacuil in; Troix top[s] flert sur tag bancq, adond
se teusit on, Graf, Routa t. I S. 438, 336.
In de
X.
Die niclit vo rzeichneten Komposita sind miter (lem betrelFenden
Sirnp]cx zu suehen. A = Anmerkcrng.
Baillir 9, 128.
s.
combiirir U A.
Aborder 34 A'.
batre u. Komp. 33 A, commander SA, .19 A.
absebtir 5 A.
34A, 56, 122, 125.
eomplir u. lComp. 116,
achever 8 A, 89.
bénir 10, 22, 25 A, 30,
125.
affaiblir 16, 119 A'.
IlS, uSA.
compter 45.
affligir, affure nA, 88 A. beverage 55.
eoneedir 6 A.
aider SA.
boire 55. 0, 121. -J conclure u. 1< onp. 25A,
aimer 89, 93.
hoivable 69.
64, t21A.
aller u. Kouipos. SA: boivarde 60.
confire u. Komp. 23, 26,
(12.
27, 25.
bouillir u. IConip. 9, 10,
amanevir 50, 05.
7n A', 35, 18, 56, 57
connaître 25A, 25,55 A,
amender S A, 39 A.
59, GO, 74, 103, 101.
56, 89, 120, 122.
aminuir B A.
houillisseure 104.
consumir 6 A.
anéantir 87.
bruire 12, 26A, 102.
contenter 45.
apercevoir 121.
bruit 1(13.
eonticeseo, .isco(Iat)
appetir G A.
01 A.
apprestré 40.
Caltescere (lit.) 110 A'. eontribuir 6 A.
aprofondir 15.
edindre 33 A.
contrire (lat.) = couleardre 7 A, 33 A.
chaloir Si.
rote 2!.
arer 67 A.
changer 75.
coudren. Kouipos. 21R2,
arracher 34 A.
chanter 45.
61.
arrêter SA.
chanvre 39.
cougir 6A.
leprir u. Koinpos. 5 A,
chanvrier 39.
courir u. Konipos. 35,
6 A.
chérir 125.
36, 51, 53, 69, 70, S-I,
asservir 113.
choir u. Kompos. 51,
85, 119 A', 123, 128.
asselirir 5 A.
68, flUA, 121.
coûter SA, 40.
assourissant 88 À.
eirconcir(c) 23, 58 A, couvrir u. Kompos. 11,
atenuir, aten yrir 6A,
121 A.
9, 10, 18, 19, 36, 37,
30.
circuir 13, 106.
50, 72, 73, 53, 85,
atteindre 127.
cireuit(e) Ii A':
116, 117 A, 119.
attendre 33A.
Clarisse 2S.
'co(r) vir u. Kompos. 49,
avcrir 5 A.
elaufir, cloufir 23.
107.
aveuglir 5 A, 128.
clore 171.
craindre 12A, 51,83.
avoir 13A.
cohir 105.
eresco 92A.
Risop, Studion.
eriembor 5 I.
croire 25 A, 6, 87, 89.
121.
cro(u)pir - n. Rompes.
49, 99, 119.
eroissir, eroistre 53.
croître = eresecre u.
Rompes. 120.
cueillir u. Rompes. 2,
9, 10, II, 25A, 33,
35, 18, 53, 54, 56, 57,
58, 59, 60, 64, 76, 77,
78, 104.
eneillissage, eucillage
cuidier 34 -A'.
heboitillisage 1(i4.
débriser 34 A'..
défendre 125.
(lelitisco (lat.) 91 A.
demander SA, 39A.
descendre 122.
détruire 11 A', 29.
devoir 60, 87, SU, 124.
dévorer 72.
(BIler 34 A'.
dire u. Rompes. 25, 26,
29, 51, 32, 62, 87 A',
Ui, 125, 126, 128.
diruir nA.
diseornir nA.
disco (lut.) ii 'J A'.
(lise1,5 (kt.) 92 A.
diseutir 6 A.
distribuir O A.
donner 9A, 05.
dormisco, .eseo und
Rompes. 91 A, 02A,
110.
dormir u. Koinpos.34 A,
ilS, 39, 50, 76,110, 127.
douloir TA, 51, 62, 66,
[2S.
douter '8 A.
duire u. Rompes. 14,
28, 33 A, Si A'.
Ébahir 89, 97 A.
échnnvrer 39.
éclaircir P i A., Ils.
écrire 25 A.
Cissir, oissir, ussir, issir
u. Rompes. 8, 26 A2,
UA, 40, 40, 55A,
6I A,8I,93, lOti, 128.
elabasco, iseo (lat.)
ciA.
cirques = ileques M.
élite 17.
embellir 126.
euiibrnïsseu, ent 103.
emplir u. Rompus. 31
16, 1 -1, 50, 75, 83, lit,,
119.
encarquier 34A.
eucendir 6A.
endormement, isse
nient 110.
engager 344'.
engenuir 22A.
engloutir u. a. Konipos.
3, 15; 49, 76, 107.
englont(iss)eur 107.
engrossir 5 A.
enhardir lin.
enivrer 72.
enroni 17.
enserir 6 A.
entendre 27 A.
'esehiver S A.
eseondissement 29.
escondiseor 29.
esoïssement 102.
espeneir 32.
espîeiidir 108.
Estevro 39.
établir 125.
éteindre 122.
étourdir IIM.
étrangler 34 A'.
être 40, 87, 123.
évanouir 21 A.
exclure 25 A.
exereir fi A.
exhibir 6 A.
exigir 6 A.
extoller 62.
Faillir u. Rompes. 9,
34 A, 48, 56, 57, 59,
60, 78, 79, 95, 104.
faire 75 A, 28,84
A, 65,
t
69, 87 A , 120, 125,
126, 127.
falloir 80.
férir u. Rompus. 6A,
0, 26A 2, 35, 49, 64,
84, 105, 12G.
fermer 40.
finir 17, 45, 92 A, I
119.
floresco (lait.) 92 A.
florir 29, 56ff.
fiorire (hit.) Ut A.
floresco, .iseo(tat.) niA,
92 A.
fouir u. Kompos. 25 A,
49, 63, 82, 100.
foncer, fouisseur 100.
frapper 34 A'.
frémir 51, 83, 125.
frem(b)or S I
frire SSA.
friseus (lai.) 92 A.
Frise 28.
fruir 6Afair 11, 20 A, 33 A, 48,
63, 52, 100.
fuite Ii.
Garantir 97A.
garder SA.
garnir 125.
gehirs. jehir.
gémir 51, 83, lin.
genuit 21 A2.
gésir u. Rompes 28,
49, 52, 93, 120.
grandesco -isco (lait.)
01 A.
grever 66.
131
gloutir S. engloutir.
grondir u. Kompos. 14,
49, 56, 109.
guenehir 125.
guérir 24, 47, 49, 85 A,
97A, 118, 125, 126,
127.
guérite 17>
guerpir u. Koiupos. 3,
50, 56 A, 75, 70, 68,
117,95, 122, 125, 126,
lIafr 34 A, 48, 113, 64,
81, 90, 96, III!.
harditemeut 17.
hav(r)e 39.
Inspargir GA.
interir 105.
karl fUr irasci (lai.) 21.
issir S. Cissir.
Jehir U. Koiupos. 98,
118, 125.
jeter SA.
jost(r)é 10.
jouir u. Kompos. 48,
63, 82, 85A, !)7A,
lOI, IlS, 126.
ouissable, joiable 102.
jouissance, joiance 102.
jurer 72.
juise 28.
Labaseo,-isce(lat.) 02k
laidir lu.
landi(t) 25.
languir 122, 12G.
Icetre SA.
lentcseo, -isco (la) 91k
lever u. Kompos. 6G.
liré u. Rompes. 25A,
97A, 120, 126.
livrer- 72.
loisir 52, 128.
]aire 14A2, 28, 52.
Maleïr 30.
Malpert(r)uis 41.
manifester 40. -
manoir u. Kouipos. lA,
13A, 26A, 52,
marbre 39.
marehir 99.
marrir 125.
maudire 29, 30 A', 125,
128.
mener u. Kompos. SA,
OA, 66.
ni entir u. ]oiupos. 24 A,
35, 38, 49, 55, 61 A,
100, 119.
,ucrir 49, 76,-105.
mest(r)ier 40.
mettre 35 Â, 55, 56,
97 A, 120, 121, l'21,
126, 128.
-meute 17.
monter SA.
uiordrir 124.
mourir 33, 35, 49, 53,
64, 60, 74, 84, 85, 123.
mouvoir u. Komupo& lA,
17, 121, 122A2.
,uuiemcnt, mugissemuent 102.
uiuir(e), mugir, 12, 48,
102.
y aitre 22, 55 A, 50 1 121,
122, 125, 125.
naseor (lat.) [19-A'.
nier 11 A'.
nonehaillauce SI.
nourrir 50, 83, 84, 85A,
88, 116, 122, 126.
noyer 11 A.'.
nuire 14 A 2,.52, 128.
Obéir 30 A', 110, 125,
126.
obliger 34 A.
obseurir SA.
occire 23, 25 A, 88 A,
125, 126 A.
offrir 9, 19, 36, 38, 50,
72, 83, 85, 92, 93, 115.
oliv(r)c 39.
orgucillir 124.
ouïr 26 A, 38, 48, 62,
64, 74, 82, 93, 101.
ouvrer 7, 19, 72.
ouvreur 19.
ouvrir 3, 7, 9, 10, 36,
38, 50, 57, 04, 72, 83,
85.
Paître u. Komupos. 120.
paraître ii. Rompes. 62.
120.
parler 9 À 40.
paroir u. Keiupos. 67,
70, 83, 123.
partir U. Kummmpos. 38,
39A, 41, 43, 44, 46,
50, 54, 55, 74, 75, 76,
93,110,111, 125, 128.
pécher 34 A.
peiner 66 A.perdre 54, 125.
perimuir o A.
périr 105, IlS, 122.
pert(r)uis -il.
peser 66A.
plaindre 122.
plaid 52.
plaire u. Kompos. 28,
52, 83A, 120, 122,
124, 125.
pleuvoir anA, 121.
poindre 62.
porter u. .Kompos. SA,
41A', 39A, 41.
119A'.
posco Ont.)
pourrir 50, 83, 84, 85 A,
III A.
pouvoir 52, 66, 97 A,
124.
poverin 55.
prendre 25A, 35A, 55,
56, 87, 129, 125 126.
presumtmir 0 A.
pretendir 6 A.
preterir 105. priemubre 51.
9*
r-
132
prier li A'
procedir o À.
prostrare=prosternere
(lai.) 21.
pueraseo, isco Dl A.
puir u. Konipos. 12, 48,
P 63, 82.
punir 24, 89, 91, 93, 125.
(uériru.Konipos. 76A2,
33, 51, 51, 04, 60, 70,
72, 85(21,125, 126A.
rugissement 102.
ruir(c) 12, 48, 63, 102.
rumpere (lat.) 88.
Saillir u. Kompos. 0,
35, 48, 54, 50, 57, 58,
60, 6!, 74, 78, 104, 128.
saisir 120.
savoir lIA, 24A, 52,
66, 87, 123.
scisco (LU.) 92 Â.,
sechir u. 1(oinpos. s A.
seignourir 122. 127.
s'journer 40.
semonoir 7 A.
sentir U. JCoinpos. 35,
85, 50, 55, 61 A, 89,
93, 109, 119, 128.
sentisec u. Koinp. (lat.)
109.
seoir u. Konipos 1:4 A.
17, 2551
A, 28;, (12,
08, 09 A, 1:1, 121 A,
126.
servir u. Kompos. 25 A,
38, 39i%, 50, 54, 93,
128.
servise 2$,
sortir 85, 38, 51, 75,113.
souffrir 9, 10, 36, 35,
50, 721 83, 85, 92, 03,
IlS, 117 A, 119.
sougire 23.
souverain -75A.
spiendir 108.
sternir O A.
subir lob.
succedir rIA.
suite 17.
suffire 23.
suivre 51, 83, 97.
Itaiembre 51.
randir S. rendir:
rassis 97 A.
ravir 47, 218.
raviskir, 22.
recevoir? A, 25A, 3S A,
66, 121.
recipir ok
recouvrer 19, 72.
relegion = religion 73.
relenquir 6 A, 97 A.
reuiplage, -issage 116.
renclu(s) 25 A.
rendir, -te 15, 16, 56,
109.
rendre 54, 87.
rentrer 72.
repairier 72.
repentir 35, 38, 311 A,
45, 50, 54, 75, 76, (13,.
100, 126.
répondre 33 A.
rescourre 121.
resistir O A.
resplendir 15, 49, 56,
108.
respiendor, -issours 100.
restittiir 6 A.
réussite 17.
réveiller 34 A'.
Taire 25 Â, 28, 52, 62,
rire 34 A, 64, SSA, 121.
83A, 07A, 120, 128.
rompre u. Konipos. 21, tapir 125, 120.
tardir SA.
22, 22A, 89.r,,ekvo, El,djardt
K 'rrs. 11.11e a. 5.
tâter 40.'tenir 2, il, 13 A, 21;A%
35, 48, 53, 64, 93.
tenter 45.
tdllvre 39.
terdre 25 A.
tistre 120.
toldre lA, 26 A, 2G Ar
51, 62, SI, 83, 117.
torterelle 55.
tourner 9 A, 40.
toussir 49, 81, 106.
trahir n. Koinpos. 33 A,
48, 82, 125.
traire 87, 121.
trancher 34 A'.
transegir G A.
transir 97A, 105.
tristre, tristrece 40.
trouver SA, IOA, 66, 75,
(28.
Vaillissance 8:!.
vaillissant SI.
vaillable 128.
vaincre u. Nouilles. 22,
25A, 26A', 27k
valoir 81, 122A'.
vanter 45.
vendre 92, 93.
venir u. Koiupes. 2, 11,
35, 38, 48, 53, 64, 91,
93, 120, 128.
vertir u. Nouilles. .25 A,
50,55,74,76,112, 113.
vêtir u. Konipos. 3, 12A,
26 A', 33A, 35, 38,
40, 50, 5-I, 61 A, 74,
76, 114, 115.
viseus 92A.
vivre 22, 27 A, 54, 128.
voir u. Koinpes. 13 A,
26 A, 27-À, SI, ut,
68, 121.
vouloir 66, 124A.