diversite et approche ecologique des orthopteres

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AFPP-DIXIEME CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES RAVAGEURS EN AGRICULTURE
MONTPELLIER-22 ET 23 OCTOBRE 2014
CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA DIVERSITE DES ORTHOPTERES ACRIDIENS DANS LE
MOYEN ATLAS (MAROC)
M. BENJELLOUN, L. El GHADRAOUI, D. ESSAKHI, J. ALFIGUIGUI ET N. ERRABHI
Laboratoire EFE, FST, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès-Maroc
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RESUME
Ce travail porte sur la diversité des orthoptères acridiens des quatre stations étudiées du Moyen
Atlas marocain, qui sont étalées le long d’un transect altitudinal de 100 km. Il servira dans
l’orientation des mesures de protection et de surveillance des cultures à proximité des foyers
permanents des criquets ravageurs.
La récolte des différentes espèces a été effectuée une fois tous les quinze jours, d’une période allant
du mois du mars au mois d’octobre de l’année 2012.
Nous avons récolté 20 espèces dont la plupart appartiennent à la famille des Acrididae. Celle-ci se
montre la plus diversifiée. En effet, trois familles sont rencontrées et elles contiennent 16 espèces
dont deux sont des ravageurs. L’altitude semble l’un des facteurs les plus influant sur la répartition
des espèces. Ainsi, la station la plus basse (800m) abrite 18 espèces contre 10 espèces rencontrées
uniquement au niveau de la station la plus élevée (1960m). Ces espèces se concentrent
préférentiellement dans la strate herbacée.
Mots-clés : orthoptère, diversité, criquet ravageur, Moyen Atlas, altitude.
ABSTRACT
CONTRIBUTION TO THE STUDY OF ORTHOPTERA LOCUST DIVERSITY IN THE MIDDLE ATLAS
(MOROCCO)
This work focuses on the locusts grasshoppers diversity of four Moroccan Middle Atlas stations which
are spread along an altitudinal transect of 100 km. It will be used in guiding protective measures and
monitoring crop near permanent homes of locust pests of agriculture. Harvesting different species
was performed every 15 days during a period from March to October 2012.
A total of 20 species was collected. Most of them which belong to the Acrididae family. The most
diverse of all three families encountered includes 16 species including two devastating.
The altitude seems to be one of the most influencing factors regarding the distribution of species.
Thus, 18 species were found in the lowest station (800m) against 10 species at the highest one (1960
m). Furthermore, these species are preferentially concentrated in herbaceous canopy.
Keywords: orthoptera, diversity, grasshopper pest, Middle Atlas, altitude.
INTRODUCTION
Les orthoptères acridiens sont souvent considérés comme des insectes ravageurs des productions
agricoles et pastorales (Louveaux et al., 1996 ; Louveaux et Benhalima, 1987 ). Au Maroc, l’ordre
des Orthoptères reste très peu étudié, notamment dans le Moyen Atlas (El Ghadraoui, 2002 ; Zaim,
2013). Cependant, en Algérie, de nombreuses études ont été menées sur différentes espèces
acridiennes (Chopard ,1945 ; Doumandji et Doumandji-Mitiche 1994 ; Damerdji, 1996 ; Damerdji et
Cheikh-Miloud, 2011). Dociostaurus maroccanus (Thunberg, 1815) est l’une des espèces ravageuses
largement connue au Maroc ; celle-ci est classée comme ennemi numéro-2 après le criquet pèlerin
Schistocerca gregaria (Forskal, 1775) pour l’agriculteur marocain (El Ghadraoui et al., 2003). Cette
espèce est très fréquente dans le Moyen Atlas (Maroc) et partagent le même habitat avec d’autres
espèces acridiennes qui n’engendrent pas de dégâts importants sur les cultures et les pâturages. Par
contre, elles jouent un rôle important dans l’équilibre de la chaîne alimentaire. Cependant, vu la
succession des traitements chimiques anti-acridienne sur le site, certaines espèces non cibles
finissent par disparaître.
Le Moyen Atlas est l’une des régions du Maroc où les espèces acridiennes présentent une large
distribution géographique. Ainsi, on en distingue celles qui sont strictement liés à des milieux
spécifiques et d’autres qui se rencontrent dans une multitude de biotopes auxquels elles ont pu
s’adapter. Cette répartition semble influencée par de nombreux facteurs tels que la température,
l’humidité, la lumière, le sol et la végétation (Allen et al., 2006 ; Whitman, 2008). Il a été souligné que
la capacité de déplacement des acridiens est un élément important dans la dynamique des
populations acridiennes (El Ghadraoui et al., 2003 ; Chapuis, 2006).
Le présent travail a pour objectif d’apporter une contribution à la connaissance de la diversité des
orthoptères dans cette région du Maroc qui constitue un site d’intérêt patrimonial. Cette étude
servira dans l’orientation des mesures de protection et de surveillance des cultures à proximité des
foyers permanents des criquets ravageurs en agriculture.
MATERIEL ET METHODES
STATIONS PROSPECTEES
Les quatre stations étudiées (Tableau I), se localisent dans le Moyen Atlas, c’est-à-dire dans un massif
montagneux qui s’étend sur 350 km, du Sud-ouest au Nord-est du Maroc, entre le Rif et le Haut
Atlas. Il est largement connu par sa richesse en biodiversité faunistique et floristique. Le climat qui y
règne est caractérisé par des hivers rigoureux, avec un enneigement permanent au-dessus de 2 000
m pendant la période allant du mois de novembre au mois d’Avril de chaque année.
Tableau I : Données biotiques et abiotiques des quatre stations prospectées
(Biotic and abiotic data of four stations surveyed)
Stations
Altitude Pente
Taux de
Végétation dominante
prospectées
(m)
(%)
recouvrement
Station A : 800
5
50%
Asteraceae, Poaceae, Fabaceae et
Sefrou
Papaveraceae.
Station B : 1200
15
50%
Poaceae, Asteraceae, Lamiaceae,
Laânacer
Polygonaceae et Papaveraceae.
Station C : 1600
10
70%
Rutaceae, Poaceae, Fabaceae, Zygophyllaceae
Guigou
et Asteraceae.
Station D :
Timahdit
1960
5
70%
Asteraceae ; Poaceae, Graminées
Fabaceae ,Renunculaceae et Cryophyllaceae.
La taille minimale des stations étudiées est d’environ un hectare, il s’agit d’une taille suffisante pour
obtenir des relevés significatifs selon Defaut (2010). La prospection du terrain dure au moins 2
heures sur chacune des stations et ceci, entre 9 heures et 12 heures du matin. C’est une période
favorable pour la capture des criquets (El Ghadraoui, 2002). Pour chaque station, 12 prélèvements
ont été effectués.
DENOMBREMENT DES CRIQUETS
La technique utilisée des criquets rappelle le comptage à vue des acridiens ravageurs. Celle-ci a été
largement utilisée pour l’échantillonnage des criquets (Ben Halima et al., 1984 ; El Ghadraoui, 2002 ;
El Ghadraoui et al., 2002). Les espèces présentant des difficultés pour leur détermination à vue sont
capturées à l’aide d’un filet entomologique pour une observation plus fine (Betard, 2013). Les
individus ainsi collectés sont maintenus provisoirement dans des boîtes en plastique pour leur
identification, en utilisant les critères de la clé de détermination de Chopard (1943) et Défaut (2001).
RESULTATS
DIVERSITE DES ESPECES ACRIDIENNES RECOLTEES DANS LA ZONE D’ETUDE
Répartition des différentes familles d’Acridiens
La répartition des différentes familles d’acridiens récoltées dans la zone d’étude, est mentionnée
dans la figure 1, on en distingue :
- La famille des Acrididae : la plus représentée dans les stations étudiées avec 15 espèces
dans la station A dont l’altitude est la plus basse. Ces espèces sont: Dociostaurus genei (Ocskay,
1832), Dociostaurus maroccanus (Thunberg, 1815), Aiolopus strepens (Latreille, 1804), Euchortipus
elegantulus (Maran, 1957), Chorthippus albomarginatus (De Geer, 1773), Oedaleus décorus (Germar,
1825), Acrotylus fischeri (Azam, 1901), Acrotylus insubricus (Scopoli, 1786), Thalpomena algeriana
(Saussure, 1884), Oedipoda fuscocincta (Lucas, 1849), Oedipoda coerulescens (Linnaeus, 1758),
Oedipoda miniata (Pallas, 1771), Acridella nasuta, Calliptamus barbarus (Costa, 1836), Calliptamus
italicus (Linnaeus, 1758) et Calliptamus wattenwylianus (Pantel, 1896).
Ce nombre diminue dans les autres stations jusqu’à 7 espèces rencontrées dans la station D, la plus
élevée. Ces espèces sont : Dociostaurus genei, Dociostaurus maroccanus, Oedaleus décorus,
Oedipoda fuscocincta, Oedipoda miniata, Calliptamus barbarus et Calliptamus italicus.
-
La famille des Pamphagidae : représentée par 3 espèces qui sont : Pamphagus sp,
Ocnerodes sp (pamphagidae) et Paraeumigus parvulus (Bolivar, 1907). Les deux espèces P.
sp et P. parvulus sont communes à toutes les stations, alors qu’au niveau de la station D,
nous avons noté l’apparition de la 3ème espèce O. sp. Celle-ci semble être spécifique à cette
station.
- La Famille des Pyrgomorphidae : est représentée par une seule espèce : Pyrgomorpha
agarina qui s’est rencontrée uniquement dans les deux stations A et B.
Nous avons bien remarqué que la famille des Acrididae reste la plus diversifiée et la plus riche en
espèces dans la totalité des stations étudiées (figure1).
Richesse spécifique
Figure 1: Richesse spécifique des familles d’Acridiens en fonction des 4 stations
(Richness of Locust families depending of the four stations)
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
1
pyrgomorphidae
1
0
15
12
0
10
7
2
2
2
3
station A
station B
station C
station D
acrididae
Pamphagidae
Répartition des sous-familles d’Acrididae sur les quatre stations
Dans les stations étudiées, la famille des Acrididae compte cinq sous familles (figure2), qui sont:
- La sous-Famille: Oedipodinae qui est la plus diversifiée avec 7 espèces recensées dans la
station A et qui sont: Talpomina algeriana, Acrotylus patruelis, Acrotylus fischeri, Oedipoda miniata,
Oedipoda fuscosincta, Oedipoda caerulescens et Oedalus décorus; 5 espèces dans la station B, qui
sont: Oedaleus décorus, Acrotylus fischeri, Acrotylus insubricus, Oedipoda fuscocincta et Oedipoda
coerulescens ; 5 espèces également dans la station C et qui sont : Oedaleus décorus, Acrotylus
fischeri, Acrotylus insubricus, Oedipoda fuscocincta et Oedipoda miniata; puis 3 espèces (O. miniata,
O. fuscosincta et O. décorus) dans la station D.
- La sous-Famille: Acridinae est représentée par 3 espèces (Aiolopus strepens, Chorthipus
albomarginatus et Euchorthippus biguttulus) dans chacune des deux stations A et B.
- La sous-Famille: Gomphocerinae avec les deux espèces du genre Dociostaurus: D. genei et D.
maroccanus qui sont ubiquistes, elles se rencontrent dans les quatre stations.
- La sous-Famille: Calliptaminae est représentée par 3 espèces (Calliptamus barbarus,
Calliptamus italicus et Calliptamus wattenwylianus) dans la station C, alors que nous n’avons
rencontré que 2 espèces (C. barbarus, C.italicus) dans les autres stations A, B et D.
- La sous-Famille: Truxalinae qui ne compte qu’une seule espèce, Acridella nasuta rencontrée
dans la station A.
Figure-2 : Répartition des espèces de la famille d’Acrididae dans les quatre stations
(Distribution of Acrididae species along the four stations)
nombre d'espèces
15
Trauxalinae
2
Calliptaminae
2
10
7
5
Oedipodinae
3
2
5
3
3
2
2
5
0
2
3
0
2
Acridinae
Gomphocerinae
0
station A
station B
station C
station D
Répartition des différentes espèces récoltées dans les quatre stations
La répartition des espèces orthoptériques recensées dans les quatre stations selon l’altitude, est
donnée dans le tableau II.
Tableau- II : Répartition des espèces Orthoptériques recensées dans les quatre stations étudiées A,
B, C et D selon leur présence, absence.
(Orthopters species distribution identified in four study sites A, B, C and D according to
their presence, absence).
Famille
Sous Famille
ACRIDIDEAE
Gomphocerinae
Acridinae
Oedipodinae
Trauxalinae
Calliptaminae
PYRGOMORPHIDEA
E
PAMPHAGIDAE
Pyrgomorphinae
Pamphaginae
3
7
A
B
C
D
Dociostaurus genei
+
+
+
+
Dociostaurus maroccanus
+
+
+
+
Aiolopus strepens
+
+
-
-
Euchortipus elegantulus
+
+
-
-
Chorthippus albomarginatus
+
+
-
-
Oedaleus décorus
+
+
+
+
Acrotylus fischeri
+
+
+
-
Acrotylus insubricus
+
+
+
-
Thalpomena algeriana
+
-
-
-
Oedipoda fuscocincta
+
+
+
+
Oedipoda coerulescens
+
+
-
-
Oedipoda miniata
+
-
+
+
Acridella nasuta
+
-
-
-
Calliptamus barbarus
+
+
+
+
Calliptamus italicus
+
+
+
+
Calliptamus wattenwylianus
-
-
+
-
Pyrgomorpha agarina
+
+
-
-
Pamphagus sp
+
+
+
+
Ocnerodes sp
-
-
-
+
Paraeumigus parvulus
20
+
+
+
+
Genres et espèces
18
15
12
10
d - Effet de l’altitude sur la richesse spécifique
Les résultats obtenus sur l’étude de la richesse spécifique en fonction de l’altitude, montre que le
nombre d’espèces diminue avec l’augmentation de l’altitude (figure 3). Ainsi, la station A située à
l’altitude la plus basse (800m), est la plus riche avec 18 espèces. Par contre, dans la station D, située
à l’altitude la plus élevée (1960m), le nombre d’espèces diminue presque de moitié, on n’y trouve
que 10 espèces.
Richesse spécifique
Figure - 3 : Variation de la richesse spécifique en fonction de l’altitude
(Species richness variation according altitude)
20
15
10
5
0
st A 800m
st B 1200m
st C1600m
stations
st D1960m
Répartition des différentes espèces selon la nature du biotope
La répartition des espèces orthoptériques recensées dans les stations d’étude par strates végétales
est fournie dans le tableau III.
Tableau III : Répartition des espèces acridiennes sur les différents biotopes : sol, strate herbacée ou
strate arbustive
( Distribution of locust species in different habitats: ground-herb layer shrub layer)
Espèces acridiennes
Surface du sol
Strate herbacée
Strate arbustive
Pamphagus sp
Ocnerodes brunnerii
Paraeumigus parvulus
Pyrgomorpha agarena
Aiolopus strepens
+
+
-
+
+
+
+
+
+
+
-
Chorthippus albomarginatus
Euchothippus elegantulus
Thalpamena algeriana
Acrotylus patruelis
Acrotylus fischeri
Oedipoda miniata
Oedipoda fuscocincta
Oedipoda coerulescens
Oedalus decorus
Dociostaurus maroccanus
Dociostaurus genei
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Calliptamus barbarus
+
+
-
Calliptamus italicus
+
+
-
Calliptamus wattenwyllianus
Acredella nasuta
+
-
+
+
+
DISCUSSION ET CONCLUSION
Les résultats obtenus, montrent que le transect étudié (100 km) dans le Moyen Atlas central
abrite une diversité d’espèces orthoptériques assez importante. Ainsi on en compte 20 qui sont
réparties différemment sur les quatre stations prospectées. Leur répartition se montre influencée
par un certain nombre de facteurs externes dont principalement la nature de végétation et l’altitude.
Ceci est en accord avec les travaux d’Allen et ses collaborateurs (2006) et Whitman (2008) qui ont
montré que la répartition des criquets est largement influencée par la température, l’humidité, la
lumière, le sol et la végétation.
Ce travail a montré également que le nombre d’espèces diminue avec l’augmentation de l’altitude.
La perte spécifique est estimée à 0,91 espèce pour 100 m d’élévation ; soit une espèce pour 110 m
de dénivelé. Ces résultats concordent avec de nombreux travaux (Mc coy, 1990 ; Wettstein et
Schmid, 1999 ; Grytnes et Vettas, 2002 ; Sanders, 2002 ; Brehm & Fieldler, 2003). Par contre,
Boitier (2003) avait souligné que dans la montagne d’Auvergne en France, la richesse spécifique ne
varie pas de manière linéaire le long de gradient altitudinal, mais elle présente un pic dans la partie
centrale de cette montagne.
De l’ensemble des espèces récoltées, huit sont ubiquistes, elles se rencontrent tout au long du
transect étudié. Ces espèces sont : O. décorus, C. barbarus, C. italicus (Acrididae), Pamphagus sp et P.
parvulus (Pamphagidae), D. genei, D. maroccanus (Gomphocerinae), O. miniata (Oedipodinae). Cette
répartition peut s’expliquer par le fait que ces acridiens sont caractérisés par une large distribution
géographique et peuvent coloniser une multitude de biotopes. Nous avons remarqué que C.
barbarus qui est un ravageur occasionnel et local qui partage le même habitat que l’espèce
ravageuse des cultures D. maroccanus (Louveaux et al., 1996), ainsi qu’avec d’autres espèces
acridiennes qui ne sont pas nuisibles à l’agriculture.
L’espèce O. brunnerii est spécifique à la station dont l’altitude est la plus élevée (1960m). O.
brunnerii, est une espèce montagnarde adaptée à cette altitude. En revanche l’espèce T. algeriana
est rencontrée uniquement dans la station à basse altitude ; ce qui peut être dû au microclimat de la
station qui est semi- aride à hiver tempéré. Nous pouvons faire les même constations pour C.
wattenwylianus qui est rencontrée dans la station C à 1600m d’altitude.
La majorité des espèces acridiennes sont observées dans la strate herbacée ou sur le sol nu sur
lesquels elles trouvent leurs besoins alimentaires et peuvent effectuer leur ponte. Ceci est en accord
avec les résultats obtenus par de nombreux chercheurs (Damerdji et Bechlaghem, 2006 ; CheikhMiloud, 2005) au sujet des travaux portant sur la bioécologie des orthoptères. Quatre espèces sont
retrouvées dans la strate arbustive D. genei, A. nasuta, P. agarena et Pamphagus sp.
Nous pouvons conclure que la répartition spatiale des Orthoptères est fortement liée aux conditions
écologiques, notamment l’altitude ainsi que la végétation qui sert non seulement de nourriture aux
insectes, mais aussi d’abris. Celle-ci joue un rôle prépondérant dans la dynamique des peuplements
acridiens.
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