n° 212 voir ce numéro

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du mercredi 9 au mardi 15 avril 2014
consommation
Social
P.5
Fédéral Mogul
au bord
du gouffre
HOMMAGE
P.6
Régine Deforges
par Luc Turlan
seXUALITé
P.8
Les jeunes se
protègent-ils
vraiment ?
Théâtre
P.26
Photo : Bernard Richebé
Gérard Jugnot,
un amour
de trésor
7apoitiers.fr
N°212
P.3
Le made in Poitou
a la cote
Clic-claque
L’INFO DE LA SEMAINE
Du fait maison
Qui a dit que les Poitevins
n’étaient pas attachés à leurs
racines et aux spécificités du
sol qui les porte ? Sans doute
le vent du régionalisme soufflet-il moins fort ici-bas que dans
les reliefs protectionnistes
du Pays basque, de Bretagne
ou de Corse. Mais preuve est
désormais faite que chez nous
aussi, l’appartenance identitaire
n’est plus une vue de l’esprit.
Les défenseurs du terroir et
du « made in Poitou » seront
peut-être étonnés de constater,
à la lecture de ce numéro, que
l’actualité aime à jongler avec
les coïncidences. Quel plus
beau cadeau pouvions-nous en
effet offrir au « DD du Pwatoo »
à peine éclos qu’un boucher
reconnu par ses pairs nationaux
pour la qualité de ses produits
« made in Vienne » ? Ou
que des filières de formation
industrielle portant aux nues
la volonté de s’investir de nos
jeunes lycéens.
Nous aurions simplement
aimé que cet hommage aux
richesses du terroir s’éclaire
inlassablement du feu de
l’optimisme. C’était oublier que
l’exception elle-même ne peut
être un paravent à la mort.
Unique, Régine Deforges
était. Orphelins, nous sommes
désormais. Dans son long
voyage vers ses racines,
l’enfant de Montmorillon
a emmené ses secrets, sa
bicyclette bleue et son amour
pour sa terre d’origine. Mais
quelque chose nous dit que,
même disparue, la plus « made
in Poitou » des écrivains restera
longtemps, aussi, la plus
belle porte-drapeau de notre
recherche identitaire.
Nicolas Boursier
7 à poitiers
@7apoitiers
www.7apoitiers.fr
consommation
Florie Doublet – [email protected]
Le régionalisme à la mode de chez nous
L’attachement à sa
région n’a jamais fait
autant recette. Depuis
quelques années, les
marques « locales »
prolifèrent dans
l’Hexagone. PoitouCharentes a désormais
la sienne. « DD du
Pwatoo » compte
bien conquérir le cœur
des Poitevins, mais
pas seulement…
Louis-Henri Chouane « paie »
pour le savoir. Le co-fondateur du
« Poitou Cola » vend 75 000
bouteilles par an, mais n’arrive
pas encore à vivre de son activité. « Les mentalités évoluent
doucement. L’ancrage local est
un véritable atout, encore fautil réussir à se faire connaître… »
Le succès fou
de la Bigoudène
L
e saviez vous ? Le cognac
est le champion régional
toute catégorie des vins
et spiritueux à l’export. Plus
de 161 millions de bouteilles
du digestif charentais se sont
écoulées à travers le monde,
en 2013. Son chiffre d’affaires
approche 2,4 milliards d’euros !
Dans un autre registre, la société
châtelleraudaise Aigle produit,
chaque année, 750 000 paires
de bottes en caoutchouc, dont
45% vendues à l’étranger. Pas
de doute, le « made in Poitou »
tire son épingle du jeu au-delà
de nos frontières.
« Les spécialités régionales,
issues du terroir, séduisent par
leur côté « authentique », explique Thérèse Albertini, maître
de conférences en Sciences de
Gestion à l’Université de Corse.
La spécialiste du marketing territorial ajoute que « le consommateur est à la recherche de
produits de qualité, qui renvoient au patrimoine régional
culinaire ». Dans la région, le
label « Signé Poitou-Charentes »
remporte un franc succès. Plus
de 14 000 tonnes d’aliments
(safran, huile, chevreau, escargots…) s’offrent aux consommateurs, avec un CA de 17,4M€.
« En parallèle des «produits locaux », on voit émerger, depuis
quelques années, des marques
qui reposent sur « l’identité régionale » et le sentiment
d’appartenance à un territoire. »
Avec sa marque « DD du Pwatoo », Frédéric
Trouvat espère séduire les consommateurs.
C’est le cas, par exemple,
d’« A l’Aise Breizh » en Bretagne,
« 64 » en Aquitaine, ou « Kukuxumusu », au Pays Basque. La
liste n’est pas exhaustive.
La dernière-née des marques
régionalistes s’appelle « DD du
Pwatoo » et a poussé son premier
cri… le 1er avril. Depuis pas mal
de temps, le Neuvillois Frédéric
Trouvat planchait sur le sujet. Le
voilà lancé dans la confection
de vêtements et d’accessoires à
l’effigie de Poitou-Charentes. Un
véritable défi. « Contrairement
à d’autres régions, la nôtre
souffre d’un « déficit d’identité », explique-t-il. À l’inverse
des Bretons ou des Corses, les
Poitevins ne revendiquent pas
naturellement leurs origines ou
leur attachement au territoire. »
De son côté, le fondateur d’« A
l’Aise Breizh », Erwann Créac’h
n’a pas rencontré autant de difficultés. La Bigoudène, mascotte
de la marque, est une alliée de
poids. 1,2 million d’autocollants
à son effigie se sont arrachés
en une quinzaine d’années.
« Grâce à elle, nous nous
passons de budget communication… », sourit-il. Le PDG
explique facilement ce succès :
« Notre marque a été créée
par des Bretons, pour des
Bretons et des amoureux de
la Bretagne. Cela n’aurait pas
forcément été possible autre
part… C’est difficile à expliquer mais, pour adhérer à une
marque identitaire, il ne suffit
pas d’aimer sa région. Il faut
que vous viviez sa culture.
Ce doit être une évidence. »
Même son de cloche pour Louis
Lacube, directeur général de
« 64 » : « Nous portons des valeurs relatives à notre département : le sport, la convivialité, la
fête… Nous en sommes fiers. »
Frédéric Trouvat n’a même pas
peur d’affronter ces obstacles.
« DD du Pwatoo se veut fun et
décalée. Notre ambassadeur
est un baudet tirant la langue !
En misant sur l’humour, l’impertinence et l’autodérision, nous
espérons créer une connivence
entre les consommateurs et la
marque. » Peut-être aborderezvous bientôt un t-shirt sur lequel
sera inscrit : « Je suis une tête de
mule et vous êtes des ânes. »
Qui a dit que le Poitevin était
têtu ?
Éditeur : Net & Presse-i
Siège social : Site de Chalembert - 8, rue Évariste-Galois
BP 30214 - 86130 Jaunay Clan
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Responsable commerciale : Sophie Le Cordier
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N° ISSN : 2105-1518
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pour tous pays sous quelque procédé que ce soit.
Ne pas jeter sur la voie publique.
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N°212
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
S é rie
mon incroyable maison
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Romain Mudrak – [email protected]
J’habite au
«
moulin »
Carine et Pierre-André accèdent à leur maison
par une passerelle au-dessus de la rivière.
Le moulin de Chasseigne
figure sur toutes
les cartes postales
touristiques de Poitiers,
juste à côté de NotreDame. Et bien, sachez
qu’il est habité depuis
quatre ans par un couple
et ses trois enfants. De
la cuisine, ces heureux
propriétaires bénéficient
au petit déjeuner d’une
vue imprenable sur
la vallée du Clain.
A
vez-vous déjà essayé de
pêcher depuis la fenêtre
de votre cuisine ? Pas facile
quand on habite au cinquième
étage d’un immeuble ou dans
un pavillon de banlieue. Un beau
jour de printemps, Pierre-André,
lui, s’est mis en tête de plonger
sa ligne dans le Clain tout en
restant assis à la table familiale...
Il faut dire qu’en la matière, son
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N°212
incroyable maison occupe une
position stratégique. C’est le
moulin de Chasseigne, situé au
milieu de l’eau, à la hauteur du
boulevard Chasseigne, à Poitiers.
Les visiteurs y accèdent par une
passerelle faite de métal et de
bois qui enjambe les remous de
la rivière. A l’extérieur, le bruit
est impressionnant, mais une fois
la porte fermée, plus rien. « Nous
avons changé toutes les fenêtres
à notre arrivée, il y a quatre
ans, pour améliorer l’isolation
thermique et surtout phonique »,
se souvient Carine. Née à Paris,
cette mère de famille voulait
habiter en centre-ville, un lieu
dont Pierre-André désirait, au
contraire, s’éloigner le plus possible. Cette résidence atypique
était le compromis idéal.
L’entrée donne sur un grand
salon. A gauche, le couloir vers
la chambre des parents, qui
offre un beau point de vue sur
l’église Montierneuf. A droite,
la cuisine séparée du reste par
un... gigantesque aquarium.
« Comme si on n’avait pas assez
d’eau autour de nous », souligne
malicieusement Carine. A l’heure
du repas, la famille bénéficie
d’un panorama exceptionnel sur
la vallée du Clain et ses coteaux.
Le premier étage dispose de
trois chambres pour les enfants,
le second attend sa rénovation.
« Dans les années 90, quand le
moulin était inoccupé, le parquet
a été brûlé par des squatteurs
qui voulaient se réchauffer »,
expliquent les propriétaires.
Gazon noyé
Une trappe dissimulée sous un
tapis du salon permet d’accéder
au sous-sol. On peut encore y
observer les rouages du moulin
d’antan qui servaient à assouplir
les poils des brosses fabriquées in
situ. Une issue mène vers le jardin au bord de l’eau... forcément !
« Ne regardez pas l’état du
gazon, il est resté sous l’eau pendant plusieurs mois cet hiver »,
note la maîtresse de maison.
Les crues, parlons-en ! Le danger d’habiter dans un moulin
au milieu de l’eau, c’est de se
retrouver inondés et isolés une
partie de l’année. « L’eau n’est
jamais montée dans le salon,
rétorque Pierre-André. La Mairie
a installé une passerelle disgracieuse. Elle ne devait être que
provisoire, mais personne n’est
venue la retirer depuis l’année
dernière. »
Au sous-sol, la plus grande des
trois filles embarque parfois
pour une virée en canoë. Vous
avez dit insolite ? Les photographes amateurs ont déjà
pris des milliers de clichés du
« moulin » depuis la berge d’enface. « On les salue souvent
de la fenêtre. Je pense que
notre famille est dans pas mal
d’albums ! » Et peut-être même
sur des cartes postales...
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
social
Arnault Varanne - [email protected]
Federal Mogul, catastrophe annoncée
L’usine Federal Mogul de
Chasseneuil est promise
à une fermeture
certaine d’ici à la fin
de l’année. La nouvelle
est tombée comme
un coup de massue la
semaine dernière. 241
emplois sont menacés.
Politique
Ségolène Royal
ministre de l’Ecologie
Ségolène Royal fait son retour
au gouvernement. Après dix
ans à la tête de la Région
Poitou-Charentes, elle a été
nommée par l’Elysée ministre
de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.
Cumul des mandats oblige,
l’ex-candidate à la Présidentielle de 2007 abandonne son
poste, mais reste conseillère
régionale. Yves Debien, le
maire de Melle, et le premier
secrétaire du PS dans la
Vienne, Jean-François Macaire,
sont pressentis pour la remplacer. L’élection du nouveau
président aura lieu lors de la
session plénière de juin.
L
endemain de gueule de bois
sur la zone industrielle…
des « Temps Modernes ». Ils
sont quelques-uns à refaire le
monde devant l’entrée de leur
usine. Francis bosse ici depuis
vingt-neuf ans. Après l’annonce
de la fermeture du site par la
direction nationale, la semaine
dernière, la colère se mélange à
la résignation. « Bien sûr qu’on
s’y attendait… Depuis quelques
mois, on sentait une baisse de
l’activité, un manque d’investissements. Mais le choc est
brutal ! » Comme Francis, des
dizaines de Poitevins travaillent
là depuis plus de vingt ans. Las…
Les pistons diesel fabriqués pour
le compte des groupes automobiles français n’auraient plus la
cote. « Nous sommes dans un
marché où les moteurs essence
se développent, au détriment
des moteurs diesel », constate
le groupe. L’usine de Chasseneuil serait déficitaire depuis
2009, malgré « de nombreux
investissements significatifs et
la mobilisation des équipes du
management ».
Dans ces conditions -« un marché qui se durcit, des volumes
et des prix en baisse »-, la
messe semble dite, même si les
représentants du personnel ne
veulent pas s’y résoudre. « C’est
une catastrophe pour beaucoup
de familles, une catastrophe
pour le territoire. Les difficultés
n’étaient pas une surprise, mais
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N°212
vite dit
7 ICI
LGV
Travaux de nuit
à l’estacade
de La Folie
Le site chasseneuillais de Federal Mogul
devrait fermer au cours du dernier trimestre 2014.
la fermeture aussi rapide de
l’usine en est une », reconnaît
Claude Eidelstein. Avec Alain
Claeys, ex-futur président de
Grand Poitiers, l’édile de Chasseneuil a rencontré la direction
d’un côté et les organisations
syndicales de l’autre.
CEIT aussi sous la menace
Un autre groupe industriel est dans la tourmente, il s’agit de
l’équipementier loudunais CEIT. Le Tribunal de commerce de Poitiers l’a placé, en début de semaine, en redressement judiciaire.
Le spécialiste de l’aménagement intérieur de véhicules ferroviaires se trouve dans une situation paradoxale. Son carnet de
commandes est rempli de contrats avec des clients prestigieux,
mais CEIT ne parvient pas à mobiliser la trésorerie nécessaire à
sa production.
Là encore, peu de solutions
concrètes à espérer, sachant
que l’usine de la Vienne est la
seule du groupe américain dans
l’Hexagone à fabriquer des pistons. « S’il y a reclassement à
l’intérieur du groupe, ce sera à
la marge », poursuit le maire.
Un élu confronté à son vrai
premier plan social d’ampleur,
après celui qui avait concerné
le laboratoire Kodak, au début
des années 2000. Dans le cas
présent, 241 salariés risquent
de perdre leur emploi. Une onde
de choc dont on n’a pas fini de
parler.
Les travaux liés au chantier de
la LGV Tours-Bordeaux entrent
dans une nouvelle phase.
Jusqu’à vendredi, de 21h à 5h,
les ouvriers poseront ainsi les
vingt-deux dernières poutres
du tablier de l’estacade de La
Folie, qui surplombe la RD910.
La manoeuvre nécessite
l’utilisation d’une grue de 700
tonnes, implantée au centre
du futur giratoire. La circulation sera modifiée de la façon
suivante : RD 910 sens PoitiersChâtellerault, dévoiement de
la circulation sur la voie de
circulation opposée ; RD 910
sens Châtellerault- Poitiers, déviation de la circulation via la
nouvelle bretelle de sortie vers
la RN 147, jusqu’au plateau des
Glières à Migné-Auxances.
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vite dit
hommage
Quand Turlan ressuscite
RALLYE
Adeline, postière,
gazelle marocaine
L’édition 2014 du rallye « 100%
féminin » Aïcha des Gazelles
a pris fin, il y a dix jours, à
Essaouira, au Maroc. Parmi les
concurrentes arrivées à bon
port, Adeline Rivallin, formatrice
à La Poste de Poitiers, navigatrice de l’équipage n°310. Au
côté de la pilote haut-savoyarde
Laure Debrabant, postière
comme elle, cette mère de
famille de 33 ans, novice sur
la compétition, a bouclé les
2500km de l’épreuve au…
troisième rang de la catégorie
crossover, prenant la deuxième
place du classement « Première
participation ». Retrouvez
notre article plus détaillé sur
www.7apoitiers.fr
QUARTIERS
Précision sur Beaulieu
Françoise Rabouin, habitante du
quartier de Beaulieu, souhaite
apporter une précision quant à
son témoignage publié dans le
n°211, page 7 : « Ma fille n’est
pas confrontée quotidiennement
à des bagarres, mais elle en est
parfois le témoin ». C’est dit.
Démarcheurs
La mise en garde
de la Mairie
Des personnes démarchent
actuellement les commerçants
et artisans de Poitiers pour
proposer des publicités payantes
sur un plan de Poitiers. La Ville
informe qu’elle ne procède
jamais à la vente de produits
par démarchage à domicile,
elle recommande donc la plus
grande prudence à celles et
ceux qui sont ainsi sollicités.
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Nicolas Boursier - [email protected]
N°212
Deforges
L’écrivaine
montmorillonnaise
Régine Deforges s‘est
éteinte, jeudi dernier,
à l’âge de 78 ans.
Au seuil des années
2000, l’auteure de
l’inoubliable « Bicyclette
bleue » avait pris sous
son aile un dessinateur
dans le vent, le Poitevin
Luc Turlan. Souvenirs…
«
La vie est trop courte
pour
s’emmerder
avec
des
cons
»,
lui avait-elle déclaré un jour. Le
cœur de Régine Deforges s’est
subitement arrêté de battre,
jeudi dernier, à l’hôpital Cochin
de Paris. Plus aucun con n’aura
désormais la chance de s’emmerder avec elle. Luc Turlan,
lui, ne goûtera plus le bonheur
de l’échange, de ces petits mots
complices, de ces casse-croûte
saucisson-gros rouge improvisés, qui faisaient le lit de l’amitié nouée avec l’auteure de « La
Bicyclette bleue ».
« Dire que je viens de perdre
une amie serait prétentieux,
chuchote le dessinateur poitevin. Je dirais d’elle qu’elle fut
une « fée bienveillante ». »
Une fée rencontrée au début
des années 2000, au coin d’une
table, lors d’une réunion d’association. « Ce soir-là, j’étais venu
avec des dessins et Régine m’a
prié de les lui montrer, raconte
Luc. Visiblement intéressée, elle
m’a demandé avec quel éditeur
j’étais engagé. Je n’en avais pas.
« Je vais t’en trouver un », m’at-elle aussitôt balancé. Je savais
qui elle était, mais elle m’a vite
mis à l’aise. J’étais sidéré par sa
sincérité et sa simplicité. »
Turlan ne le savait pas encore,
mais il aurait tôt fait d’apprendre à mieux connaître
La petite sorcière de Bouquinville
pleure le départ de Régine.
l’enfant de Montmorillon. « A la
suite de notre rencontre, j’ai fait
un bouquin. C’est alors qu’elle
m’a appelé. « Les éditeurs, m’at-elle dit, ce sont des requins.
Ils ne te connaissent pas, ils ne
veulent pas de toi. Donne-le moi
ton livre, je vais le réécrire. » De
« La Sorcière de Bouquinville »,
elle n’a finalement conservé
que le titre et le prénom de
l’héroïne, Lola. Le reste a entièrement été refait. »
« Cash de chez cash »
Dès lors cosigné, « La Sorcière de
Bouquinville » fut prestement
édité chez Albin Michel. Deux
autres collaborations suivirent :
« Mésaventures à Bouquinville »
(Albin Michel) en 2005 et, il y a
quatre ans, « Les Oubliettes du
château du prunier » (Gestes).
Trois œuvres qui balisèrent le
parcours, aujourd’hui jonché de
plus de quarante œuvres, de Luc
Turlan et ravivent la flamme de
souvenirs impérissables. « Avec
le recul, je me dis que Régine
est la personne qui m’a donné
confiance, à un moment où je
doutais de ma réussite. J’ai audelà eu la confirmation qu’elle
était fidèle en amitié, gentille
et attentionnée, avec les gens
qui partageaient le même goût
pour les choses simples. Le
grand monde, elle y vivait, elle
savait jouer de sa notoriété,
mais tout ce strass, ce n’était
pas fait pour elle. »
A ses côtés, Luc Turlan dit
avoir, lui aussi, tutoyé le gratin,
comme lors de ce repas partagé
avec le célèbre photographe
Jean-Marie Périer. « Quand il y
avait trop de tralalas, poursuit
l’illustrateur BD, elle prenait un
malin plaisir à jouer les divas.
A contre-courant, elle excellait
dans l’art d’être odieuse. Je
me souviens notamment de ce
déjeuner au cours duquel elle
n’a pas hésité à renvoyer une
assiette, pourtant bien présentée, copieuse et savoureuse, au
seul motif qu’elle n’avait pas
demandé la feuille de verdure
qui servait de décoration. »
Il reprend : « Elle était comme
ça, Régine. Cash de chez
cash. Moi, je n’ai jamais eu à
subir ses foudres, mais combien d’autres y sont passés ?
Quand on dit qu’elle était forte
en caractère, c’est une manière
légère d’affirmer qu’elle pouvait
avoir un caractère de cochon. »
Surtout avec tous ces cons qui
lui hérissaient le poil. Elle n’en
a désormais plus avec qui s’emmerder. Trop courte la vie…
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
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artisanat
Nicolas Boursier - [email protected]
Compagnon du
goût
Installé depuis sept
ans dans le bourg
d’Avanton, Jérémie
Merle, 34 ans, est le
troisième boucher de
la Vienne à se voir
décerner le titre de
« Compagnon du Goût ».
Une estampille de
qualité qui consacre son
amour pour les valeurs
de l’artisanat et les
produits du terroir.
E
n ce premier jeudi d’avril, les
étals ont été vidés et briqués
plus tôt qu’à l’ordinaire. Dans
une poignée de minutes, Audrey
et Jérémie vont voir affluer une
centaine d’invités aux portes de
leur enseigne tout récemment
rénovée. A Avanton comme dans
ses environs, la réputation de la
boucherie-charcuterie-traiteur
Merle n’est plus à faire. Ce soir,
c’est la profession qui déroule le
tapis rouge.
Le maître de cérémonie se
nomme Thierry Castagnet. Son
titre ? Responsable national du
développement des Compagnons du Goût. Créée en 1997
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N°212
Thierry Castagnet (à droite) a remis leur titre
de Compagnons du Goût » à Jérémie et Audrey.
par Tradi France, cette confrérie
-« j’ai coutume de dire qu’il s’agit
du Guide Michelin de la boucherie française », sourit Thierry-,
sillonne les routes de l’Hexagone
à la recherche d’artisans soucieux de défendre les valeurs
fondatrices de leur engagement.
« Passion, dynamisme, talent,
accueil, fraîcheur, qualité…
Tels sont nos maîtres-mots »,
énumère Thierry Castagnet.
Des viandes du terroir
Au gré de plusieurs visites et
contrôles, l’examen du « cas »
Jérémie Merle n’a donné lieu
à aucune critique. « L’agrandissement et la réhabilitation
de notre magasin, il y a trois
semaines, nous a permis de
mieux compartimenter nos pro-
duits de charcuterie et de boucherie, explique l’intéressé. Une
vitrine soignée et accueillante
contribue à la mise en valeur
du travail des coulisses. Cette
récompense est pour moi une
formidable reconnaissance des
efforts que je mène depuis tant
d’années. »
Attachés à la promotion du
terroir, Jérémie, son épouse
et leurs deux apprentis sont
soucieux d’une transformation
harmonieuse de la matière première et d’un choix de viandes
respectueux de l’origine et des
méthodes de nourrissage des
animaux.
Les vaches, de races Parthenaise
et Blonde d’Aquitaine, viennent
toutes de Poitou-Charentes, les
porcs, eux, sont élevés en pleine
nature du côté de Châteauroux...
« Boudin, farci poitevin, saucisse… Tout, ici, respire l’appartenance locale, le bon goût et le
travail soigné », admire Thierry
Castagnet.
Pareil adoubement ne changera
peut-être pas la vie de Jérémie
Merle. Mais sa clientèle fidèle et
celle qui s’ignore auront désormais la confirmation d’une qualité au-dessus de la moyenne.
Pour anodine qu’elle puisse
paraître, cette distinction n’est
pas si fréquente. Ils sont moins
de cinq cents artisans français à
l’avoir jusque-là méritée. Parmi
eux, deux autres enseignes de
la Vienne : la boucherie familiale
François, rue Carnot à Poitiers et
la boucherie-charcuterie Grace et
Patrick, à Jaunay-Clan.
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vite dit
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sexualité
Les jeunes se protègent-ils vraiment ?
ANIMATION
Le Mois
des associations au Crij
Toutes les associations en
résidence au Centre régional
information jeunesse se sont
réunies pour proposer aux
Poitevins un mois d’événements et de festivités. Cette
manifestation, qui a débuté le
2 avril, se poursuivra, jusqu’au
24, au Crij, selon le programme
suivant…
• 8 avril (11h30) : pause-déjeuner solidaire sur le bénévolat de compétences, avec
Passerelles et compétences.
• 16 avril (18h30) : conférence-débat, avec Passerelles
et compétences.
• 16 avril (18h-19h) : réunion
d’information sur les KAPS,
avec l’AFEV.
• 17 avril (18h) : « Quels
appuis pour les associations de
solidarité internationale ? »,
avec CASI & PC.
• 18 avril (15h-17h) : « La
mauvaise réputation en permanence ».
• 24 avril (14h-18h) : animation jeunesse Logiciel Scratch,
avec APP3L et COC.
Plus d’infos au 05 49 60 68 68.
Conférence-débat
Le Mali, un an après
L’université et la 9e Brigade
d’infanterie de marine organisent une conférence-débat
sur l’intervention française
au Mali en 2013, jeudi à 17h
à la faculté de droit, sur le
campus universitaire. Elle sera
animée par Philippe Lagrange,
doyen de la faculté de Droit et
Sciences sociales, qui a effectué plusieurs missions au Mali
pour y enseigner le droit
constitutionnel.
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Florie Doublet - [email protected]
N°212
Selon une enquête
d’Harris Interactive(*),
60% des étudiants
français assurent
ne pas utiliser
systématiquement de
préservatif au cours
de leurs rapports. Un
chiffre qui n’étonne
guère les acteurs locaux
de la santé et de la
prévention.
«
Sortez couverts ! » Ce
message, les moins de
30 ans l’ont entendu
maintes et maintes fois depuis
le début de leur vie sexuelle.
Et pourtant, selon une récente
étude Harris Interactive(*), près
de 60% d’entre eux n’utiliseraient pas systématiquement
le préservatif lors de leurs rapports. Pire, 30% des étudiants
ne se protègeraient jamais.
« Ces chiffres corroborent
d’autres études réalisées au
niveau national, assure Sandie Bernagaud, coordinatrice
du Réseau prévention Sida de
la Vienne. Généralement, les
jeunes ont le réflexe de sortir un
préservatif lors du premier rapport, c’est après que les choses
se compliquent… »
D’après le dernier baromètre
santé Poitou-Charentes réalisé
par l’ORS, 91,6% des 15-29 ans
se sont protégés lors de leur
première relation sexuelle. « Il
est important de ne pas stigmatiser cette population. Les
jeunes ne sont pas irréfléchis.
Bien souvent, ils sont conscients
des dangers, ce qui n’est pas le
cas des plus de 50 ans qui n’ont
jamais utilisé de protection et
n’ont pas grandi avec la peur du
Sida », explique Marie Pluzanski,
responsable du service de médecine préventive de l’université
60% des jeunes n’utilisent pas systématiquement
de préservatifs lors de leurs rapports
de Poitiers.
Les contextes de fête encouragent la prise de risques.
L’alcool, l’euphorie du moment,
voire la consommation de stupéfiants altèrent le jugement… « A
froid, ils reprennent leurs esprits
et paniquent. Ils ne font pas les
fiers quand je les retrouve au
centre de dépistage… », raconte
le médecin. A souligner que seul
un tiers des étudiants réalise un
test à chaque changement de
partenaire.
DIFFICILE DE DIRE NON
Plusieurs
motifs
peuvent
expliquer ces chiffres. Certains
hommes ont tout simplement
peur de perdre leur érection,
d’autres craignent que cela
casse la « magie » du moment.
Parfois, la raison est tout autre…
« Certains jeunes se mésestiment. Ils n’ont pas confiance en
eux et n’arrivent pas à s’affirmer, détaille Marie Pluzanski.
Il faut être à l’écoute de ses
besoins pour être en mesure
de se protéger. Le mal-être est
pour beaucoup dans l’abandon
de la contraception. »
Margaux, 24 ans, est une
Poitevine pleine de vie, mais
elle a tendance à négliger sa
santé. « Je vois un homme
depuis quelque mois. Il n’aime
pas porter de préservatif…
De toute façon, moi aussi je
préfère sans. Paradoxalement,
ma plus grande crainte est de
tomber enceinte. » Margaux sait
parfaitement qu’elle s’expose
également à des infections
sexuellement
transmissibles.
D’ailleurs, elle a connu une ou
deux frayeurs… « Je suis complexée. Du coup, je ne porte
aucun intérêt à ce qui pourrait
arriver à mon corps. Je m’en
fiche lorsque cela me concerne.
Le pire dans tout ça ? J’engueule
mes amies qui ne se protègent
pas. »
Étude Harris Interactive pour la
Smerep réalisée du 4 au 8 mars
2013 et publiée le 27 mars 2014.
(*)
Jamais sans ta capote !
Depuis 2010, l’Association fédérative des étudiants de Poitiers,
en collaboration avec la médecine préventive et le Réseau prévention Sida de la Vienne, édite « Jamais sans ta capote », une
plaquette qui recense les établissements de nuit et les pharmacies ayant un distributeur de préservatifs. Ces informations sont
également disponibles sur l’application de géolocalisation développée par le Crij.
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
7 à poitiers
7apoitiers.fr
N°212
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
9
7 ICI
théâtre
Arnault Varanne - [email protected]
L’impro se taille la part du lion
S
ans doute les plus mordus
d’entre vous connaissent-ils
Hero Corp. La série fantastique et humoristique s’est taillé
un joli succès d’estime depuis son
apparition sur le petit écran, en
2008. Mais Hero Corp, c’est aussi
le nom d’une équipe de comédiens fous d’impro, réunis autour
du réalisateur Simon Astier ou
de l’humoriste Arnaud Tsamère.
Une équipe qui compte des
dizaines de milliers de fans sur
Facebook et s’apprête à vivre une
confrontation très attendue avec
l’Amicale des improvisateurs
de la Vienne. Arbitré par Hervé
Guyonnet, le « duel » au sommet entre les dix comédiens (*)
aura lieu le vendredi 18 avril, à
La Hune de Saint-Benoît. Et pour
la bonne cause !
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7apoitiers.fr
N°212
Photo : Marie-Line Broage et David Billy
Pour fêter les dix ans
du CEP/Saint-Benoît
volley-ball, l’Adiv met
les petits plats dans les
grands, avec un match
d’impro face à Hero
Corp, le 18 avril, à La
Hune. Show devant !
L’Adiv aura fort à faire face à l’équipe d’Hero Corp.
Le spectacle devrait être au rendez-vous !
« Nous cherchions un moyen de
fêter les dix ans du CEP/SaintBenoît, avance Annie Bordes,
présidente du club. Il se trouve
que certains membres connaissaient des gens de l’Adiv… »
Voilà comment La Hune va se
transformer, le temps d’une
soirée, en patinoire à histoires
sur un thème donné. Avec, évidemment, quelques références
au volley. Mais chut, c’est de
l’impro. Le public là-dedans ?
« Les fans d’Hero Corp devraient
être nombreux dans la salle,
nous avons des réservations
de Nantes et d’autres villes de
l’Ouest », reconnaît Fabien Castel, coach de l’Adiv. La soirée
sera « orchestrée » par Dj Korto
et Fabrice Giraud (collectif Zo
Prod).
A défaut d’y participer (on
affiche complet), vous pourrez
toujours vous rabattre sur un
autre match d’impro, lui aussi
monté par l’Adiv. A découvrir
dès samedi, dans la salle de
spectacles des Trois-Cités. La
Famille Chiccorini est une création collective librement inspirée
du cirque forain des années 30.
Quatre comédiens, un Monsieur
loyal et un musicien (Samuel
Pelgris) évolueront sur scène.
« Nous avons travaillé autour
d’un décorum et de costumes
particuliers », raconte la comédienne Marion Delville. L’iti-
nérance et l’esprit de famille
ajoutent à l’univers déjanté des
improvisateurs. Il y aura d’ailleurs
« quelques surprises », promet
l’Adiv.
(*)
Julien Playe, Charlotte Talbot,
Benjamin Savarit, Marion Delville
et Fabien Castel pour l’Adiv ;
Simon Astier, Arnaud Tsamère,
Jennie-Anne Walker, Arnaud Joyet et
Sébastien Lalanne côté Hero Corp.
Plus d’infos sur
www.adiv-impro.fr
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
DOSSIER
AUTO
MOTO
électrique
Romain Mudrak – [email protected]
Les clients de Mia
dans le flou
La liquidation de Mia
Electric, le 12 mars
dernier, a laissé des
centaines d’utilisateurs
dans l’incertitude. Qui va
assurer le service aprèsvente ? En attendant une
éventuelle reprise de la
société deux-sévrienne,
des questions se posent.
V
incent est l’un des pionniers
de Mia. Depuis deux ans
et demi, cet infirmier des
Deux-Sèvres a déjà effectué plus
de 90 000km. « Et ma batterie affiche toujours un niveau de fiabilité de 90% », précise-t-il, comme
pour défendre les couleurs de
l’entreprise de Cerizay. Le 12
mars, la liquidation prononcée par
7apoitiers.fr
N°212
le tribunal de commerce de Niort a
été un choc pour ce « Mia addict ».
Depuis, il n’a reçu aucun courrier
officiel provenant de la direction, du distributeur ou même
du Conseil régional, impliqué à
hauteur de 12% dans le capital. « Pour l’entretien, j’allais
directement à l’usine. Les salariés me connaissaient bien. C’est
vrai que, pour l’instant, je ne
sais plus trop où m’adresser. »
De toute façon, Vincent est tellement convaincu de la robustesse
de cette petite voiture électrique,
qu’il ne s’inquiète pas outre mesure. « Elle ne tombe jamais en
panne. La seule fois où je n’ai pas
pu partir avec, c’est que j’avais
oublié de la brancher la veille. »
Mais si lui ou l’acquéreur de l’une
des mille trois cents autres Mia
vendues par le groupe deux-sévrien, venaient à être victimes
d’une collision... Quid des pièces
de rechange ? Chez Ionesis, distributeur officiel de Mia dans
le Poitou, on n’en sait rien.
« Nous attendons les consignes
du liquidateur », se limite à déclarer un commercial un peu démuni.
Garantie d’entretien
Eric, responsable d’une agence
de communication à Poitiers,
roule fièrement dans sa Mia
noire, floquée aux couleurs de
son entreprise. Lui soulève un
autre problème : « Chaque mois,
je paie un loyer à Mia pour la
location de la batterie. Vais-je
devoir la rendre ? Je n’ai pas
très envie d’acheter une batterie utilisée depuis deux ans... »
En interne, le représentant du
personnel CFE-CGC, Christophe
Clain, renvoie à la date du 23 avril.
« Nous saurons, à ce momentlà, si des repreneurs sérieux
se
sont
positionnés.
L’un
d’eux devra forcément assurer le service après-vente. »
La loi oblige les constructeurs
automobiles à fournir une garantie d’entretien pendant dix
ans. Mais sera-t-elle respectée ? « Nous avons quelques
pièces de rechange en stock,
mais personne pour les transférer, car tous les salariés ont
été licenciés depuis le 1er avril »,
souligne Christophe Clain. En
attendant l’hypothétique décision de reprise du tribunal niortais, les clients restent dans
le même flou que les salariés.
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AUTO MOTO
L ’e s s a i d u m o i s
Romain Mudrak - [email protected]
repères
Seat Ibiza, dynamique trentenaire
Technique
- La Seat Ibiza 4 existe en cinq
motorisations essence (1.2
60ch, 1.2 70ch, 1.2 TSI 105ch,
1.4 TSI 140ch Start&Stop, les
deux dernières sont également proposées avec des
boîtes séquentielles) et quatre
motorisations diesel (1.2
TDI 75ch, 1.6 TDI 90ch boîte
séquentielle disponible, 1.6
TDI 105ch, 2.0 TDI 143ch).
- Consommation : de 4,7l à
5,9l en essence ; de 3,6l à 4,8l
en diesel.
- Dimensions (Lxlxh) :
4,04x1,69x1,428 pour le
coupé et 4,06x1,69x1,44 pour
la 5 portes.
- Volume du coffre (banquette
non rabattue) : 284l (coupé) ;
292 (5P).
- Trois finitions : parmi les
équipements de série, notez
le régulateur de vitesse et le
verrouillage centralisé.
- La série Itech bénéficie de
l’air conditionné, de projecteurs bi-xénon directionnels,
feux avant et arrière à LED,
volant et levier de vitesse en
cuir et des sièges avant sport
de la version FR.
Tarifs
Trois finitions...
- pour le coupé : référence (de
11 915€ à 15 015€), Style
(de 13 055€ à 16 465€) et FR
(de 16 330€
à 18 330€).
- pour la 5P : référence
(de 12 515€ à 15 615€),
Style (de 13 655€
à 17 065€),
FR (16 930€ à 20 760€)
- La version spéciale Itech est
vendue entre 14 395€
et 18 930€.
La Seat Ibiza 4 s’amuse
des dos d’âne de Saint-Eloi.
La Seat Ibiza fête ses
30 ans ! Depuis le 27
avril 1984, date de son
lancement officiel, la
citadine préférée des
hommes a bien changé,
surtout après le rachat
de la marque par Volkswagen.
L
es carrossiers de Seat ont dû
s’arracher les cheveux quand
ils ont vu les lignes asymétriques de la dernière Ibiza. Et
cette façon de stopper les arêtes
au beau milieu des portières
arrières n’avait rien de commun
non plus... C’est ce qui donne
tout son charme à l’Ibiza 4, une
trentenaire au style dynamique,
qui a su renouveler son design.
Les unités vendues d’ici juin
porteront toutes un logo spécial trentième anniversaire.
Rien de plus. Aucun événement
n’est prévu pour l’instant. Il faut
savoir rester humble devant
le reste de la famille Volkswagen. Le groupe allemand a
tant apporté à la marque espagnole. « Je me souviens quand
le moteur GT TDI 110cv de la
Golf est arrivé sur Ibiza, à la
fin des années 90, cette petite
voiture plus légère est devenue
une bombe », raconte JeanFrançois Saurier, responsable de
la concession Seat, à Poitiers.
Depuis, la citadine a continué
à évoluer au rythme de ses
grandes sœurs allemandes.
Ibiza plaît particulièrement aux
hommes âgés entre 25 et 35
ans, qui veulent se faire plaisir avec leur premier salaire. En
tout cas, c’est l’image que veut
renvoyer la marque. Et c’est vrai
que la version Itech 1,6 TDI 90cv
que nous avons essayée a de
beaux arguments à faire valoir.
A commencer par les sièges baquets enveloppants qui n’étaient
disponibles,
jusque-là,
que
sur la gamme sportive « FR ».
Courte sur pattes et particulièrement maniable, elle s’adapte
aux ronds-points et aux dos
d’âne du quartier de Saint-Eloi,
où nous nous sommes promenés. On regrettera juste que
l’Ibiza n’intègre pas l’écran
multimédia 7“ tactile qui se
généralise chez ses concurrents. Il faut ajouter 400€ pour
obtenir un écran déporté qui
contrôle, entre autres, la radio
et la connexion Bluetooth.
« L’avantage, c’est qu’on peut
emmener le GPS dans une
autre voiture », rétorque JeanFrançois Saurier. Pas faux.
Où la trouver ?
Concession Seat, Excel Auto,
230, route de Paris (sortie
nord près de l’estacade de la
Folie), à Poitiers. 05 49 11 98
10 – www.seat.fr
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N°212
du mercredi 9 au mardi 15 avril 2014
AUTO MOTO
quiz
Romain Mudrak - [email protected]
Marche
arrière toute !
La voiture rouge
doit-elle s’arrêter ?
Et si vous révisiez votre
code de la route ? En
partenariat avec la
Prévention routière de
la Vienne, le « 7 » vous
propose de répondre
à une question correspondant à une situation que vous pourriez
rencontrer dans votre
vie quotidienne. C’est à
vous...
Dans cette situation, en cas
d’accrochage, les torts sont
imputés :
A. Aux deux conducteurs
B. Au conducteur
de la voiture blanche
C. Au conducteur
de la voiture rouge
Réponse B.
La marche arrière est considérée comme un mode de déplacement anormal, qui n’est pas
7apoitiers.fr
N°212
prévu par le code de la route.
Dans cette situation, c’est donc
à la voiture blanche de s’arrêter
en attendant qu’il n’y ait plus de
passage. En cas d’accrochage,
celui qui recule a toujours tort.
Et si cette scène se déroulait
sur le parking d’un centre commercial ? Eh bien, la réponse
serait la même. Ce parking a
beau être privé, il est accessible à la circulation de tous les
véhicules. N’importe quel client
peut y stationner pour faire ses
courses ! Les règles du Code de
la route s’appliquent, que l’on
parle de marche arrière ou de
priorité à droite. A l’inverse, le
parking d’un immeuble d’habitation ou de bureaux peut
disposer de son propre règlement, fixé par les propriétaires.
Retrouvez d’autres tests
de connaissances sur
www.preventionroutiere.asso.fr
du mercredi 9 au mardi 15 avril 2014
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AUTO MOTO
manifestation
Romain Mudrak - [email protected]
Les motards de nouveau en colère
Le Conseil national
de sécurité routière
préconise d’abaisser
la vitesse sur le réseau
secondaire à 80km/h.
Les Motards en colère
dénoncent une solution
de facilité et appellent
à manifester samedi.
L
nomination de Manuel Valls
au poste de Premier ministre
n’y changera rien. Ministre
de l’Interieur, il s’était dit favorable à un abaissement de la
vitesse légale. Maintenant qu’il
est chef du gouvernement, l’association des Motards en colère
maintient son appel à la mobilisation nationale pour dénoncer
cette « solution de facilité ».
Tout est parti d’une préconisation du Conseil national de
sécurité routière (CNSR), prévoyant d’abaisser la vitesse
sur le réseau secondaire à
80km/h (au lieu de 90km/h),
dans l’objectif de réduire le
nombre de décès sur la route.
David Païs, le représentant local
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7apoitiers.fr
N°212
Les motards se réuniront à Poitiers pour
dénoncer la baisse de la vitesse à 80km/h.
des Motards en colère, estime
y voir clair dans ce choix :
« Il est plus facile de contrôler
la vitesse que de changer les
mentalités des conducteurs. Il
suffit de poser des automates.
Or, en 2013, les huit décès à
moto dans la Vienne étaient
liés à l’alcool, voire aux stupéfiants, pas à la vitesse.»
Lui considère que « d’autres enjeux plus importants devraient
être également abordés ».
« L’endormissement sur l’au-
toroute reste la première
cause de mortalité. L’alcool
est aussi préoccupant. »
Considérant strictement les
deux-roues, la FFMC réclame
depuis plusieurs années des
« infrastructures moins dan-
gereuses pour les motards ».
C’est pourquoi elle appelle à
une mobilisation samedi, à
partir de 13h, au parc des expositions de Poitiers. Une autre
manifestation se déroulera
dans le même temps à Niort.
du mercredi 9 au mardi 15 avril 2014
REGARDS
« Eppure comunicano ! »
Christian Marcon
52 ans. Marié. Maître de conférences à l’IAE de Poitiers. Directeur du Pôle Icomtec.
J’aime : les soirées en amoureux, jouer de la musique avec
mes amis, mon métier, bricoler.
Les professionnels de la communication
ne font pas un métier facile. Chacun se
persuade volontiers que, puisqu’il sait
parler et écrire, il est un communicant.
Il ne discute pas le diagnostic de son
garagiste, car il n’est pas mécanicien
(mais conserve quand même un vague
soupçon) et ne conteste pas l’informaticien, parce qu’il reconnaît que ses
compétences ne vont guère au delà du
CTRL+C, suivi de CTRL+V. Celui-là donc,
en matière de communication, sait ce
qu’il faut dire, ce qu’il faut écrire et
quels moyens il faut employer.
Les 6es Rencontres de la Communication
se sont penchées sur l’image du communicant chez les professionnels de la
communication et dans le grand public.
On pouvait s’attendre au pire. Eh bien
non. A 95%, le grand public considère
la communication comme essentielle
ou importante pour une organisation.
Il a d’ailleurs une vision assez juste
de son rôle et des missions confiées
aux communicants et estime que son
influence est assez forte. Jusque-là,
les communicants applaudissent et se
sentent compris.
Les choses se gâtent lorsque l’on recourt au jeu du portrait chinois. Si le
communicant était… un personnage
de fiction ? Les communicants se voient
d’abord en super-héros de la communication mais, avec humour, ils se
galèjent aussi en se reconnaissant dans
des personnages qui croquent leurs
petits travers (Les Bisounours, le lapin
d’Alice, Don Quichotte…). S’ils étaient
un animal ? Un gros tiers s’associe à
des animaux sympathiques et un petit
tiers se montre taquin envers le métier,
à coup d’animaux comme le caméléon,
le perroquet, le lion. Le grand public,
lui, est sévère. Il tend au communi-
cant un miroir critique à grands coups
d’animaux peu avenants tels la fouine,
le furet, le renard, le chacal, et de personnages d’arrivistes, de gaffeurs, de
benêts. Aïe !
Cette défiance est compréhensible par
les temps qui courent, qui mettent le
communicant sous pression, prié d’être,
tout de suite et à moindre coût, créatif,
stratège, conseiller, informatif, transparent. On connaît la phrase de Galilée qui, après avoir abjuré, devant le
tribunal de l’inquisition, sa théorie sur
la rotation de la Terre, a grommelé :
« Et pourtant, elle tourne » (eppur si
muove). Parce que je connais bien ces
professionnels, ma conclusion est indulgente : Eppure comunicano ! Et pourtant, ils communiquent !
Christian Marcon
J’aime pas : les gens grossiers,
l’intolérance, les cieux gris qui
n’en finissent pas, les taupes
dans mon jardin.
Blog : http://blogs.univpoitiers.fr/c-marcon/
7apoitiers.fr
N°212
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
15
vite dit
économie
économie solidaire
Arnault Varanne - [email protected]
Les Cigales montent le son
TROPHéES DU CJD
L’IAE de Tours truste
le podium
La première étape des Trophées de la performance globale 2014 vient de s’achever à
Poitiers. Organisée conjointement par les sections du CJD de
Poitiers-Châtellerault et Tours,
cette 7e édition répondait à
un double objectif. Le premier
visait à récompenser des PME
locales engagées dans une
démarche de performance
globale (qui allie performance
économique, sociale, sociétale et environnementale).
Le second, à forte vocation
éducative, s’adressait aux
étudiants de FBS Poitiers, de
l’IAE de Tours et Poitiers, et de
l’Ensip. À charge pour eux de
réaliser un audit de performance globale des entreprises
candidates. Sur les quinze finalistes en compétition, le jury,
composé, des partenaires de
l’opération, a finalement choisi
de récompenser trois équipes
de l’IAE de Tours. Quant aux
trois entreprises lauréates, leur
nom sera dévoilé le 2 juin, à
Tours, lors de la remise des
prix.
Banques
Hubert Bailly succède
à Louis Bordonneau
La dernière assemblée générale du Comité des banques
Poitou-Charentes a procédé à
l’élection d’un nouveau président, en la personne d’Hubert
Bailly, directeur des réseaux
et banque privée au Crédit
agricole de Touraine-Poitou. Il
succède à Louis Bordonneau,
qui a souhaité faire valoir ses
droits à la retraite.
16
7apoitiers.fr
N°212
Antoine Lecointre et Sylvain Quet ont fondé Autour
des Plantes avec l’aide de la Cigales Pictasol.
La Vienne compte
aujourd’hui cinq Clubs
d’investisseurs pour
une gestion alternative
et locale de l’épargne
solidaire (Cigales). Le
concept fait de plus en
plus d’adeptes, pour
le plus grand bonheur
des porteurs de projet.
C
e n’est pas encore le nirvana,
mais on s’en approche ! Après
un an et demi d’épargne
collective, Pauline Bachelier et
ses treize acolytes cigaliens ont
réuni « un peu plus de 3 500€ ».
Une somme qui va désormais leur
permettre de donner un coup de
pouce à un jeune entrepreneur
« dont le projet comporte une
vraie plus-value ». « Avec les
banques, on ne sait pas forcément où va l’argent. Là, c’est
nous qui choisissons », abonde
l’administratrice des Cigales de
Poitou-Charentes. L’intitulé dit
tout de la mission des Clubs
d’investisseurs pour une gestion
alternative et locale de l’épargne
solidaire, dont la durée de vie en
général n’excède pas cinq ans.
Aujourd’hui, la Vienne compte
quatre
autres
mouvements
identiques à Cigaliens : Soliclain, L’effet papillon, Coup de
pouce et Cigales Hilaire Invest.
Sans oublier Pictasol, fondé en
2007 par Etienne Royer et une
douzaine d’autres membres,
mais aujourd’hui en « gestion ».
C’est elle qui avait filé un coup de
main décisif au Plan B, à Vélo Mail
ou encore à Autour des plantes
pour favoriser leur éclosion.
« Sans son aide, nous n’aurions
pas pu démarrer dans d’aussi
bonnes conditions », reconnaît
Antoine Lecointre, co-dirigeant de
cette TPE spécialiste des plantes
aromatiques et médicinales.
Au-delà de la somme d’argent
prêtée -2000€-, c’est davantage
le réseau apporté par Pictasol qui
a fait la différence. « Quand on est
jeune dirigeant, c’est très important de bénéficier d’un regard
extérieur sur son activité. »
88 150€ d’épargne
Depuis 2010
Entre solidarité bienveillante et
altruisme, les Cigales de PoitouCharentes se font peu à peu une
place au soleil de l’économie de
proximité. Fin 2013, vingt-huit
Clubs avaient vu le jour, pour une
épargne accumulée de 38 350 €
contre 25 300€ l’année précédente (88 150 depuis 2010).
Surtout, une dizaine d’emplois
ont vu le jour. Le chef d’entreprise
chasseneuillais Maxime Chambon
et son réseau s’inscrivent à fond
dans la démarche. La dernièrenée des Cigales de la Vienne
est de leur initiative. Comme les
autres, Hilaire Invest va s’atteler à injecter de l’argent sur le
territoire, mais aussi et surtout
à accompagner les porteurs.
« Notre but est de faire bénéficier le chef d’entreprise de
l’expérience et des compétences
de nos membres, qui travaillent
dans la banque, le marketing, la
logistique, l’immobilier d’entreprise… », détaille le dirigeant de
l’antenne Poitou-Charentes de
Bansard International.
Cette dimension de conseils et
d’accompagnement est l’un
des fondements des Cigales.
Autrement dit, l’investisseur ne
se contente pas de regarder la
rentabilité de son argent. Loin des
méthodes des business angels et
autres capitaux risqueurs. Tellement plus proche de la réalité du
terrain !
Plus d’infos sur
www.cigalespoitoucharentes.org
ou au 05 46 68 29 17.
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
vite dit
économie
animation
Nicolas Boursier - [email protected]
Vent de jeunesse sur les entreprises
IMMOBILIER
Des prix de vente
à la baisse
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7apoitiers.fr
N°212
Photo : Marielle Huneau
Le bilan statistique dévoilé,
la semaine dernière, par la
Chambre des Notaires de la
Vienne, atteste d’une baisse
sensible des prix de vente de
l’immobilier en 2013. Elle se
situe à -0,2% pour les appartements anciens et -1,9% pour les
maisons anciennes.
> Appartements anciens
En 2013, le prix moyen du
mètre carré d’un appartement
de plus de cinq ans est de
1590€ dans notre département. L’évolution de ces prix
se situe à 1,8% sur un an. A
Poitiers, c’est dans le quartier
de la Gibauderie que ces prix
s’envolent : 1740€
du m2. Dans la Vienne, ce sont
essentiellement des deux
pièces qui sont le plus vendus
(32% de part de marchés). Ces
derniers coûtent en moyenne
72 500€ contre 106 500€ pour
l’ensemble de la France (hors
Île de France).
> Maisons anciennes
L’évolution des prix de vente a
enregistré, en 2013, 1,5% de
hausse, pour un prix d’achat
moyen de 135 500€ sur le
territoire départemental. Les
prix les plus élevés se situent à
Poitiers et dans sa périphérie,
où le coût moyen d’une maison
approche les 170 000€.
> Terrains à bâtir
Le prix moyen d’un terrain est
de 40 300€ en 2013. Un peu
plus de la moitié des terrains
sont vendus dans la périphérie
poitevine. Plus de 77% d’entre
eux ont une superficie inférieure à 600m2.
Pour la deuxième
année consécutive, la
Fête des métiers de
l’entreprise dresse son
chapiteau sur la place
du Maréchal-Leclerc,
jeudi, à partir de 9h30.
Plus de quatre cents
lycéens du département
auront la chance d’y
croiser des patrons et
cadres prêts à tout leur
dire de leurs activités.
L
e coup d’essai fut prometteur. La confirmation, craché, juré, sera à la hauteur.
Avec ce zeste de nouveauté qui
sied généralement aux esprits
audacieux. Pour la deuxième
année consécutive, la Fête des
métiers de l’entreprise prend
La 2e Fête des métiers de l’entreprise
installe son chapiteau, jeudi, place Leclerc.
d’assaut le parvis de l’hôtel de
ville de Poitiers avec, dans ses
bagages, la volonté de séduire,
encore et toujours. Oubliées les
tables rondes à rallonge, vive
les échanges chronométrés.
« Nous avons fait le pari de
dynamiser les rencontres »,
explique Eric Audran, l’un des
membres de l’organisation.
Cette deuxième édition va
donc se dérouler sous forme
de speed-datings de vingt
minutes et de mini-conférences
du même format, au cours desquels les patrons ou cadres présents parleront, à des groupes
d’une dizaine d’ados, de leur
entreprise ou d’une thématique
donnée. Des exemples ? « « J’ai
créé ma boîte à 5 ans », « Gérer
une société, mode d’emploi »,
« Travailler à l’international »...
Puis, à leur tour, les élèves
Le club des sept
Le comité d’organisation de la Fête des lmétiers de l’entreprise
a plusieurs têtes. Sept au total, réunies sous la bannière de l’association IAME, présidée par Thierry Breuil. Il s’agit du Centre
des jeunes dirigeants, de Génération femme d’entreprise, de la
Jeune chambre économique, du Club d’affaires Futurexport, des
Dirigeants commerciaux de France, de l’Association nationale
des directeurs des ressources humaines et de RéseauCom86.
poseront leurs questions »,
poursuit Eric Audran.
Au total, ce sont quatre-centquarante lycéens de toute la
Vienne (la moitié le matin, l’autre
l’après-midi) qui seront mobilisés pour cette grand’messe de
l’échange constructif. Tous ont
déjà réservé leur inscription
à tel ou tel atelier, telle ou
telle conférence. Leur mission
suprême : honorer cinq rendezvous en deux heures trente.
Malgré cette profusion « éducative », l’accès du grand public
au forum sera possible, mais
contingenté. « Des stands sont
prévus qui présenteront divers
corps de métier », précise
encore Eric Audran. Pour les
tables rondes, il faudra juste
espérer que quelques places se
libèrent…
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
consommation
vite dit
environnement
Florie Doublet [email protected]
Les vegans veulent se faire un nom
Le « véganisme » est un
mode de consommation
fondé sur le refus
de l’exploitation des
animaux. La Poitevine
Noémie Geay a adopté
ce régime il y a un peu
plus d’un an. Elle espère
aujourd’hui convaincre
le plus grand nombre.
ce qu’un lion a besoin de cuire
la gazelle et d’un couteau pour
la manger ? Je ne crois pas. »
« L’homme n’est
pas omnivore »
I
ls ne représentent que 2 à 3%
de la population française,
mais revendiquent haut et
fort leur droit à consommer
autrement. Qui ça ? Les « vegans ». Cet anglicisme désigne
les personnes qui refusent
de manger de la viande, du
poisson, des crustacés ou tout
autre produit d’origine animale.
Adieu œuf, lait, miel, beurre,
mais aussi laine, cuir… Ceux qui
adoptent ce mode de vie le font
principalement pour des raisons
éthiques. Ils refusent de « participer à l’exploitation et la torture
des animaux ». C’est le cas de
Noémie Geay, vegan depuis un
peu plus d’un an. « Je m’y intéressais depuis un moment, mais
Noël 2012 a été le déclic. Toute
cette débauche de nourriture…
Ç’a été le repas de trop. » Depuis
ce jour, Noémie a revu complètement son régime alimentaire
et ne s’en porte pas plus mal.
« L’homme est un animal qui
exploite d’autres animaux. Il
faut voir la vérité en face, il
s’agit purement et simplement
de barbarie. » Noémie en veut
pour preuve ces vidéos tournées
en « caméra cachée » dans des
abattoirs, puis diffusées sur YouTube ou Dailymotion. « Même
les médias commencent à en
parler. Il y a une véritable prise
de conscience à ce sujet. »
La jeune Poitevine ne croit pas
7apoitiers.fr
N°212
Noémie Geay est vegan
depuis plus d’un an.
du tout que l’être humain soit
omnivore. De nombreux sites
faisant l’apologie du végétalisme assurent que notre espèce
n’est pas censée consommer de
la viande. « Nos dents, nos mâchoires et notre système digestif ne sont pas compatibles avec
un régime carnivore, explique
Noémie. Soyons réalistes… Est-
Selon Noémie, nombreux sont
ceux qui n’imaginent pas ce
que les animaux subissent pour
notre bon plaisir. « La plupart
des gens croient que la vache
produit du lait continuellement
et que la traite est un soulagement. C’est faux ! Comme
la femme, la vache doit avoir
un petit pour sécréter du lait.
Alors, on l’insémine contre son
gré… » « Nous sommes d’ailleurs les seuls animaux à boire
le lait d’une autre espèce »,
poursuit la vegan . Elle passe
rapidement sur les conditions
d’élevage « terribles » des
poules et poulets pour revenir
à l’essentiel de sa philosophie.
« Nous proposons un mode de
consommation plus responsable. Les « vegans » sont aussi
des adeptes de l’agriculture bio,
des fruits et légumes de saison
et des circuits courts. Il faut
revenir aux fondamentaux. »
Pour tenter de convaincre les
indécis, la jeune femme s’est
lancée, il y a quelques mois,
dans la création de « vegan
box ». Comme leur nom l’indique, ces boîtes renferment
exclusivement des produits
végétaliens à base de tofu, soja,
gluten de blé… Elle en vend
une centaine par mois. « Le
but, c’est de donner envie aux
gens de tester, pour au moins se
faire une idée. » Noémie n’a pas
peur de le dire, elle rêve d’un
monde dans lequel les hommes
ne consommeraient plus d’animaux. « Un jour ou l’autre, on
n’aura plus le choix ». Un jour
ou l’autre…
éco-construction
Tout savoir sur la paille
Un « café-atelier » sera
proposé, le mercredi 16
avril, à 18h30, sur le thème
« Construire en paille : un
matériau à portée de main »,
au Plan B. Professionnels et
auto-constructeurs locaux
échangeront autour de leurs
expériences de la construction
écologique et, notamment,
l’utilisation de la paille.
Artisan, architecte, maître
d’œuvre, particulier, porteur
d’un projet de construction
ou de rénovation ou simple
curieux… Tout un chacun est
le bienvenu pour animer cet
atelier. D’autres rendez-vous
sont programmés. Le thème
des enduits à la chaux devrait
être abordé en mai et l’habitat
participatif en juin.
DROIT
Haies : ce que
le Code prévoit
La croissance printanière des
haies mérite d’être prise en
compte si vous souhaitez
rester en bons termes avec
votre voisin. L’article 671 du
Code civil dispose qu’« il n’est
permis d’avoir des arbres,
arbrisseaux et arbustes près
de la limite de la propriété
voisine (…) qu’à la distance de
deux mètres de la ligne séparative des deux héritages pour
les plantations dont la hauteur
dépasse deux mètres, et à la
distance d’un demi-mètre pour
les autres plantations ». Si vos
plantations ne respectent pas
ces distances, votre voisin peut
exiger qu’elles soient arrachées ou réduites à la hauteur
de 2m. Plus d’informations sur
notre site www.7apoitiers.fr
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
19
vite dit
santé
moelle osseuse
Rejoignez les
TABLE RONDE
Tout savoir sur les
incontinences urinaires
Dans le cadre du Pôle Info
Santé, le CHU de Poitiers
et l’Espace Mendès-France
organisent, le jeudi 17 avril
à 18h30, une table ronde sur
les incontinences urinaires.
Elle sera animée par les Pr
Jacques Irani, chirurgien chef
du service urologie du CHU, et
Xavier Fritel, chirurgien urogynécologue.
Participeront également
Stéphanie Grandon, médecin
généraliste, et Michèle PavyLebrun, kinésithérapeute,
spécialisée en périnéologie.
MANIPULATEURS RADIO
Concours d’entrée à
l’institut de formation
20
7apoitiers.fr
N°212
« Veilleurs de vie »
En 2013, six cent
quarante et une
personnes sont venues
renforcer le contingent
des donneurs de moelle
osseuse en PoitouCharentes. Pour aller
encore plus loin dans
l’éveil des consciences,
une nouvelle opération
de sensibilisation
et d’inscription est
organisée, samedi,
à l’hôtel de ville
de Poitiers.
O
n les appelle les « Veilleurs
de vie » et ils sont aujourd’hui plus de 220 000
en France (221 458 exactement
au 31 décembre 2013) à porter
haut l’étendard de l’engagement
volontaire et altruiste. 220 000
personnes qui ont choisi de donner un nom, un accord, un peu
de salive ou de sang pour sauver,
demain, après-demain ou dans
vingt ans, l’existence d’un plus
mal loti qu’eux.
Les campagnes de sensibilisation
autour du don de moelle osseuse
et l’importance extrême d’une
greffe pour des malades atteints
de leucémie grave, ont peu à peu
fait leur effet. L’objectif de 240
000 donneurs inscrits au registre
national n’étant toutefois pas
encore atteint, autorités et associations sanitaires continuent de
prêcher la bonne parole. C’est en
ce sens que sera renouvelée, samedi, de 10h à 18h, à l’hôtel de
ville de Poitiers, l’opération d’information et d’inscription initiée,
en 2010, par l’Etablissement français du sang (EFS), France Adot 86
et l’Union départementale des
Donneurs de sang bénévoles.
« Après le léger fléchissement de
l’an passé, nous espérons retrouver un nombre d’inscrits similaire
Photo : Communication CHU
Le concours d’entrée 2014 à
l’Institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie
médicale (IFMEM) du CHU
Poitiers se déroulera le lundi
19 mai. Le niveau d’études
demandé est celui de la Terminale ou du baccalauréat. Les
épreuves écrites concernent la
biologie et la physique-chimie
(programme de 1re
et terminale scientifique).
Un entretien (motivation
et connaissances générales
du métier) est prévu dans
la semaine du lundi 12 au
vendredi 16 mai. Les dossiers
d’inscription peuvent être retirés directement sur le site
www.chu-poitiers.fr/manipradio.aspx
Arrêt d’impression des dossiers : mardi 22 avril. Clôture
des inscriptions : lundi 28 avril.
Plus d’infos au secrétariat de
l’IFMEM au 05 49 44 43 15.
Nicolas Boursier - [email protected]
à celui de l’édition 2012, où cent
cinquante personnes avaient
effectué la démarche, explique
Marie-Agnès Rigagneau, médecin
responsable des prélèvements à
l’EFS. Nous lançons un appel tout
particulier aux hommes, qui ne
représentent, dans notre région,
que 38% des inscrits. »
Entre 18 et 50 ans
Pour mémoire, la moelle osseuse
n’est pas prélevée dans la colonne
vertébrale, comme on l’entend
trop souvent, mais dans les os
postérieurs du bassin. Quant
aux conditions à remplir pour
Une seule poche de moelle
osseuse peut sauver une vie.
faire un don, elles s’avèrent peu
nombreuses : avoir entre 18 et 50
ans lors de l’inscription (on peut
donner jusqu’à 60 ans), accepter
de répondre à un questionnaire
attestant de votre bonne santé et
se soumettre à une prise de sang.
Samedi, pas de piqûre ! « En
revanche, éclaire le médecin, des
prélèvements salivaires pourront
être pratiqués pour extraire l’ADN
et ainsi déterminer le groupe
HLA (antigènes des leucocytes
humains) de la personne volontaire. »
A ce jour, on estime que, pour
une greffe, les probabilités de
compatibilité entre donneur et
receveur (hors don d’un frère ou
d’une sœur) sont d’une chance
sur un million. « C’est pourquoi
chaque inscription compte »,
appuie le Dr Rigagneau.
Même si la plupart des inscrits
n’auront jamais l’occasion de donner leur moelle, le jeu en vaut
la chandelle. Car il suffit d’une
compatibilité reconnue et d’un
seul cas d’urgence exprimé pour
que les « veilleurs » aient à offrir
la vie.
Inscriptions également possibles à
l’EFS au CHU ou au 05 49 61 57 13.
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
santé
cancer colorectal
Nicolas Boursier - [email protected]
Côlon Tour, l’aventure intérieure
En 2010, la Société
française d’endoscopie
digestive a fait
l’acquisition d’une
structure gonflable
géante, à l’intérieur
de laquelle le grand
public peut se mouvoir
et se familiariser
avec les pathologies
du côlon. Le « Côlon
Tour » fait étape, ces
mardi et mercredi,
à la Polyclinique et
à Géant Casino.
S
a carcasse de dix mètres
de long en impose. Mais la
« bête » n’a encore jamais
mordu personne. Et pour cause.
Le côlon gonflable lancé, en
octobre 2010, sur les routes de
l’Hexagone par la Société française d’endoscopie digestive
(Sfed), la Ligue contre le Cancer
et la Fondation Arcad (Aide
et recherche en cancérologie
digestive), ne veut que du bien
à ceux qui le croisent.
« En cheminant en son for intérieur, patients et grand public
7apoitiers.fr
N°212
ont la possibilité de se familiariser, artificiellement bien sûr,
avec les diverses pathologies
du côlon, telles que polypes,
tumeurs malignes, diverticules
ou maladies inflammatoires, et
ainsi mieux comprendre l’intérêt d’une prévention et d’un
dépistage. »
15 000 décès par an
Gastro-entérologue à la Polyclinique de Poitiers et président
de la commission Prévention
des cancers de la Sfed, JeanChristophe Létard a fait de
l’acte de sensibilisation un
paravent contre l’immobilisme.
Son credo est le même depuis
des années : faire en sorte que
les opérations de dépistage
précoce et les moyens de prévention régulière (de type coloscopie) se multiplient et que
le cancer colorectal tue moins
chaque année. « En France, on
dénombre 45 000 nouveaux
cas par an et 15 000 décès »,
explique le spécialiste.
Malgré les campagnes de communication menées chaque
année autour du programme
national de dépistage organisé
et la nécessité de se soumettre
à un test bisannuel dès l’âge
de 50 ans, l’adhésion des personnes concernées reste très
faible. En Poitou-Charentes,
le taux de participation audit
programme est ainsi d’à peine
30%. Une misère !
Sans doute la présence du côlon
géant, ce mardi dans le hall de
la Polyclinique et ce mercredi à
Géant Casino, n’infléchira-t-elle
pas les tendances statistiques.
Mais au moins permettra-t-elle
de mettre en lumière les risques
qu’une non prise de conscience
réactive peut engendrer. A
méditer…
Côlon Tour.
Mardi de 9h à 17h à la Polyclinique (modalités de dépistage
du cancer colorectal) et mercredi,
de 8h à 18h, à Géant Casino
(prévention du cancer colorectal). Informations sur place de
gastro-entérologues et personnels
qualifiés.
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
21
Agenda
science
exposition
L’addiction en questions
Exposition
Le cerveau et les addictions
jusqu’au 4 janvier 2015.
Dans le cadre de cette exposition, l’Espace Mendès-France
propose un cycle de rendezvous avec des spécialistes certains samedis après midis. Ces
rencontres sont gratuites et
ouvertes à tous. La première,
intitulée « L’ alcool, parlonsen », se déroulera le samedi
17 mai de 14h30 à 15h30 et
de 16h à 17h. Nathalie Papet,
psychiatre, addictologue et
psychothérapeute au CSAPA,
répondra aux questions du
public.
Dignité, droits humains et
pauvreté jusqu’au 13 avril.
Cinq reportages photos dans
cinq pays (Inde, Macédoine,
Nigéria, Egypte, Mexique)
sur le thème de la dignité
humaine réalisée par le collectif « L’œil public » et proposé
par Amnesty International.
Conférences
9 avril à 18h : projection de
« Voyage dans les ghettos du
gotha », un film de Jean-Christophe Rosé.
Elle sera suivie, à 21h, d’une
conférence-débat avec les
sociologues Michel et Monique
Pinçon-Charlot sur
« la ségrégation entre milieux
sociaux », l’un de leurs
thèmes de prédilection.
23 avril à 19h15 : « Les
génériques, des médicaments
à soigner », conférence de
Philippe Lechat, président de
la commission du médicament
et des dispositifs médicaux
stériles de l’AP-HP.
L’Espace Mendès-France
continue d’explorer les
mystères du cerveau
humain dans une
seconde exposition
sur les addictions,
programmée jusqu’au 9
janvier 2015. L’occasion
de briser quelques
idées reçues sur la
dépendance, avec
Nathalie Papet, médecin
psychiatre du CSAPA(*),
qui a co-réalisé cette
présentation publique.
L’addiction, c’est consommer
une substance nocive en trop
grande quantité.
FAUX. On est tous dépendants
à quelque chose. L’addiction
apparaît quand la consommation
engendre une souffrance significative. Les notions de quantité et
de régularité ne sont pas forcément liées. De plus, on peut être
addict à un comportement, aux
jeux ou aux achats compulsifs.
Il n’y a alors pas de substance
provoquant la dépendance.
plus de liberté, en s’écartant de
leur dépendance.
parler. C’est une façon de dédramatiser sans banaliser.
On peut guérir d’une
addiction.
VRAI. On entend dire que les
alcooliques en rémission ne
doivent plus toucher à une goutte
d’alcool sous peine de rechuter.
Il ne faut pas être aussi manichéen. Certains ont besoin d’une
abstinence complète. D’autres
reviennent à une consommation
modérée de l’alcool. Chaque cas
est différent. Le rôle des médecins et des associations consiste
à accompagner les individus vers
Les individus dépendants
ne s’en rendent souvent pas
compte.
VRAI. Le plus souvent, les
patients viennent au CSAPA sous
contrainte extérieure, de leur
entourage ou de la justice quand
ils ont une obligation de soins.
Leur point commun : ils ont
perdu ou sont en train de perdre
quelqu’un (leur épouse, leurs
enfants) ou quelque chose (leur
emploi, leur santé). L’exposition
de Mendès-France les aidera à
Des médicaments-miracles
permettent de stopper toute
forme d’addiction.
FAUX. L’addiction n’est pas une
simple question biologique. On
ne peut pas la soigner avec un
médicament.
L’accompagnement personnalisé par un médecin est indispensable. On parle
beaucoup de médicaments pour
traiter l’alcool, mais nous n’avons
pas assez de recul sur l’action
de cette molécule. Il faut rester
très prudent. Les médecins pres-
festival
Finale
10 avril à 18h : finale
interrégionale du concours
«Ma thèse en 180 secondes».
Huit jeunes chercheurs de
l’université de Poitiers ont été
sélectionnés. Ils affronteront
leurs homologues de Tours,
en vue de se qualifier pour
la finale nationale, à Nancy.
Le but consiste à présenter
le sujet de leur thèse et leurs
premiers résultats en moins
de trois minutes tout en vulgarisant. Un défi !
Chaque mois, le « 7 »
vous propose une page
de vulgarisation scientifique, en partenariat avec
l’Espace Mendès-France.
22
7apoitiers.fr
Romain Mudrak - [email protected]
N°212
Pour l’amour de
Programmé de mercredi
à vendredi, le 9e Festival
Raisons d’agir a pour
thème « L’amour de
l’ordre : conservateurs,
réactionnaires,
intégristes… »
L
e festival Raisons d’agir va
nous inciter à réfléchir sur
un thème au centre de la
vie politique actuelle : la progression des « conservateurs,
réactionnaires, intégristes… ».
De mercredi à vendredi, des
universitaires l’aborderont sous
plusieurs angles, dans différents
lieux de la ville. « La montée
crivent des tranquillisants pour
aider au sevrage, mais le patient
doit être prêt à se dégager de
sa dépendance avant de commencer cette phase. L’alcool et
les autres drogues sont des solutions adoptées par la personne
pour se sentir mieux. Il faut
qu’un processus de changement
soit engagé, avant de pouvoir se
libérer de la conduite addictive.
Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie, déclinaison du centre
Henri-Laborit aux Trois-Cités.
(*)
l’ordre
actuelle des discours réactionnaires invite à recontextualiser
socialement et historiquement
ces discours de l’ordre, dans
leur diversité. Mais elle rappelle
aussi que la progression des
droits humains n’a rien d’inéluctable », soulignent les organisateurs. Au cours de ces trois
jours, le public pourra trouver
des réponses à des questions
qui hantent tout ceux qui s’intéressent à la vie de la société : en
quoi le contexte économique et
politique favorise-t-il leur regain
de popularité ? Quel est le rôle
joué par les courants religieux,
en particulier intégristes ?
Notre sélection
Mercredi 9 avril (à l’espace
Mendès-France)
- 16h-17h30 : Comment comprendre ce qui se trame dans
les rapports de classes et de
genres en entreprise, en famille…
Jeudi 10 avril
- Découverte des lieux de pouvoir qui ont structuré la ville de
Poitiers. Départs à 10h du belvédère des Dunes et à 10h45,
de la cathédrale.
- 13h30-15h (à l’EMF) : « Le
mythe d’une extrême droite
antisystème ou comment les
médias fabriquent Alain Soral »,
par Samuel Bouron, doctorant.
- 15h30-17h30 (à l’EMF) :
table-ronde sur « quelques
usages récents de l’identité
nationale ».
Vendredi 11 avril
- 14h-17h (à l’EMF) : tableronde sur des thèmes comme
la question du voile dans les
« lieux neutres » ou « les arguments contre l’égalité des
droits du XIXe à aujourd’hui ».
- 17h30 : conférence de Patrick
Lehingue, professeur de science
politique, sur « un conglomérat électoral désordonné ? Les
votes frontistes en France ».
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
formation
vite dit
matière grise
Nicolas Boursier - [email protected]
L’industrie parie sur l’avenir
Oubliée l’image
surannée des métiers
mal payés, bruyants et
poussiéreux. L’industrie
relève le gant, en
attirant à elle des
jeunes de plus en plus
déterminés à réussir.
Lycées
Le palmarès 2014
est sorti
O
n ne passe pas aussi facilement des haillons de la
défiance au costume de
la reconnaissance. Les métiers
de l’industrie savent ce qu’il
en coûte de révolutionner les
mentalités pour reconquérir les
cœurs. Mais qu’importe le prix
à payer. Aujourd’hui plus que
jamais, l’union fait la force. Lycées professionnels, organismes
de formation et entreprises
elles-mêmes ont compris que
la réussite du secteur passait
par une volonté commune de
tisser des passerelles durables
entre mondes éducatif et
professionnel.
« Les prévisions de recrutement
dans les métiers de l’industrie
sont de l’ordre de 100 000 personnes par an jusqu’en 2020,
pointe Gérard Rodier, directeur
général formation-emploi à
l’UIMM, Union des industries et
des métiers de la Métallurgie. Il
est urgent d’anticiper cette érosion et de tout faire pour intéresser les jeunes à nos filières
d’apprentissage. »
En Poitou-Charentes, l’UIMM dispose de huit centres de formation -dont deux dans la Vienne-,
qui
accompagnent
chaque
année, du bac au diplôme d’ingénieur, 4 000 salariés en formation continue, 750 jeunes en
formation initiale et nombre de
demandeurs d’emploi en reconversion. « Nous nous sommes
délibérément positionnés sur le
soudage,
l’usinage-tournage-
7apoitiers.fr
N°212
La chaudronnerie attire beaucoup
de jeuens, y compris les filles.
Photo : AFPI- Chaudronnerie ©ymla44
fraisage et la maintenancepilotage des systèmes de
production industrielle, car ces
filières spécifiques intéressent
au plus haut point les grands
donneurs d’ordre de l’automobile, de l’aéronautique et du
ferroviaire. »
La chaudronnerie
en pole
S’il admet que le secteur de
l’automobile est actuellement
en souffrance, Gérard Rodier voit
davantage dans ces difficultés à
recruter un manque d’attractivité de certains territoires qu’un
réel déficit de formation. « Car
tous les métiers de l’industrie
offrent de très belles possibilités
de carrière, confirme-t-il. Avec
des rémunérations beaucoup
plus correctes que ce que l’on
prétend ici et là. »
Au lycée Réaumur de Poitiers
(340 élèves en chaudronnerie,
soudage, usinage, maintenance
industrielle,
maintenance
automobiles et motocycles),
l’acquiescement
est
total.
« Quand je vois l’engouement
de nos jeunes inscrits en chaudronnerie, notamment, je me
dis que de vraies vocations
sont en train de naître », étaie
Dominique Bertheaume. La proviseure insiste au-delà sur les
efforts consentis par les patrons
dans la promotion de leurs
activités. « Rares sont ceux qui
rechignent à ouvrir leurs ateliers, ils sont, au contraire, très
demandeurs. Cette immersion
est une source d’enrichissement
inestimable pour nos élèves.
Partager et faire partager, telle
est la clé du succès. »
Peu à peu, donc, l’image des
métiers d’industrie semble se
dépoussiérer. « La moderni-
sation du cadre de vie professionnel est généralisée, atteste
Gérard Rodier. On est bien loin
des représentations de crasse,
de bruit et de dévalorisation
salariale qui collaient autrefois
aux basques de nos PME et PMI.
Tout ceci a bien changé. Un
technicien spécialisé a toutes les
chances de tracer sa voie, c’est
une évidence. »
Restent les réticences, encore
trop nombreuses, des candidats
à l’entrée dans la vie active à
accepter de… se rendre mobiles.
« Et celles de certains collèges
à accompagner, très tôt, les
élèves dans le choix d’une
orientation », regrette Dominique Bertheaume. Le costume
de la reconnaissance n’est pas
encore cousu de fil blanc. Mais
l’industrie n’a peut-être jamais
été aussi près de l’endosser.
Affaire à suivre…
Le ministère de l’Education
nationale vient de publier ses
indicateurs de résultats pour
les lycées français. Parmi les
51 établissements examinés
dans l’académie de Poitiers,
21 ont un taux de réussite
au baccalauréat supérieur ou
égal à la valeur attendue (13
publics et 8 privés). Un résultat
similaire à celui observé en
2013. A Poitiers, le lycée
Réaumur améliore son taux de
réussite au bac (79%, +1pt).
Camille-Guérin, Victor-Hugo,
Bois d’Amour, LP2I restent
à des niveaux très élevés.
Les résultats de Louis-Armand, Aliénor-d’Aquitaine et
Auguste-Perret sont stables.
Kyoto, Le Dolmen, SaintJacques régressent légèrement
comme l’Union chrétienne qui
partait de très haut (97%).
Solidarité
« ID » et « FBS » unis
pour la bonne cause
Pour la troisième année
consécutive, Initiative Développement s’associe à l’école
de commerce de Poitiers FBS,
laissant le soin à un groupe de
quatre étudiants d’organiser
un tournoi de golf humanitaire. Celui-ci se déroulera
samedi, au Golf du Haut-Poitou, à Saint-Cyr. L’objectif de
cet évènement : proposer une
journée de détente, de sport
et de solidarité en participant
à ce tournoi, dont les bénéfices seront reversés à ID. Plus
d’infos auprès d’Alexandra
Besnard à a.besnard@id-ong.
ong.org. Tél. 05 49 60 89 66 Participation : 25€.
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
23
sport
volley-ball
Thierry Montero - [email protected]
Coupe de France : Poitiers reste Poitiers
L
e palmarès du Stade Poitevin Volley
Beach ne sera pas resté vierge très
longtemps. Pour sa seconde saison
d’existence, le club présidé par Claude
Berrard s’est offert la Coupe de France
ultra-trail
fédérale, épreuve réservée aux clubs
amateurs, samedi, à Paris, devant cent
cinquante supporters.
Une semaine après avoir dominé SaintQuentin dans les play-offs de Nationale,
le SPVB a récidivé, en finale. Menés deux
sets à rien, les hommes de Brice Donat
ont finalement renversé la vapeur, s’imposant au tie-break (17-25, 23-25, 26-24,
25-19, 15-11). Vincent Duhagon (trophée
en mains) et sa bande vont maintenant
s’atteler à valider leur montée en Ligue B.
Retrouvez un compte rendu
détailélé sur www.7apoitiers.fr
Arnault Varanne - [email protected]
L’Annapurna lui tend les bras
À 51 ans, l’ultra-trailer
Didier Rageau se lance
un défi taille XXL :
l’Annapurna Mandala
Trail. Du 25 avril au
12 mai, le Ligugéen se
frottera une nouvelle
fois aux vicissitudes de
l’extrême. Après son
expérience avortée à
l’Everest Sky Race, en
2011, le pari est osé.
Même pas peur !
D
ix étapes. Entre cinq et
neuf heures de course par
jour. 11 400 m de dénivelé
positif, 14 750 de dénivelé négatif. Le décor est planté. L’Annapurna Mandala Trail promet
« l’enfer » à Didier Rageau et aux
trente autres coureurs inscrits
dans cette épreuve hors norme.
Depuis son repaire du Poitou,
notre homme relativise la portée
de l’exploit à accomplir. « Nous
allons tourner autour des annapurnas, ce sera sans doute plus
24
7apoitiers.fr
N°212
facile que l’Everest Sky Race »,
estime ce spécialiste des (très)
longues distances. A l’automne
2011, il s’était pourtant brûlé
les ailes à plus de 5 000 mètres
d’altitude, terrassé par une saturation en oxygène anormale.
« Le corps et la tête n’ont pas
suivi, j’ai cru que ma dernière
heure était arrivée ! J’ai pleuré
parce que je savais que je
ne verrais plus l’Everest. Des
lamas m’ont redescendu… »
Cette mésaventure, intervenue
au sixième jour de la course,
ne l’a pas refroidi. Dès son
retour dans la Vienne, Didier
Rageau n’avait qu’une envie :
repartir. Et voilà comment ce
forçat de la montagne s’apprête
à s’envoler vers Katmandou.
Il débarquera en terres népalaises le 15 avril, histoire de
s’acclimater pendant quelques
jours. « J’ai aussi envie d’aller
à la rencontre des populations,
pas seulement de courir. »
Sur place, il devrait ainsi retrouver un guide en relation avec…
Didier Rageau s’entraîne dur pour être prêt,
mi-avril, à affronter le relief népalais.
Les Ecoliers du Népal. Cette
association poitevine vient en
aide aux enfants du village de
Khasur. Avec, comme prochain
objectif, de les aider à construire
un pont au-dessus d’une rivière.
« Jusqu’à maintenant, ils
doivent
emprunter
une
tyrolienne pour la traverser
et se rendre à l’école… »,
commente Didier Rageau.
Le coureur de l’extrême espère
aussi avoir le temps de visiter
un
établissement
népalais
recevant des personnes sourdes
et aveugles. Dans la vie quotidienne, il exerce le métier
d’éducateur au foyer de la
Varenne, à Saint-Benoît. A 50
piges passées, son corps le rappelle souvent à l’ordre. L’année
dernière, pendant quatre mois,
« Rageau le rageux » a dû se
résoudre à faire un break pour
cause de talons endoloris. Mais
aujourd’hui, il se sent « bien
armé » pour affronter l’Annapurna Mandala Trail. Le défi est
à sa mesure : un peu barré !
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
duathlon
vite dit
sport
Romain Mudrak – [email protected]
Des fourmis dans
les jambes
Basket
Le PB sur le fil
face à Nantes
Paul Guilbeau s’est qualifié pour les
« France » de duathlon, le 13 avril prochain.
Il n’a que 14 ans, ne
fait partie d’aucune
section sport-études
et, à vrai dire, apprécie
moyennement la course
à pied... Pourtant, Paul
Guilbeau s’est qualifié
pour les « France » de
duathlon, le 13 avril, à
Parthenay. Ultramotivé,
le jeune homme devra
jouer des coudes au
départ de l’épreuve.
S
on visage juvénile cache
un athlète de haut niveau.
A 14 ans, Paul Guilbeau a
déjà un long parcours sportif
derrière lui. « Dès l’âge de 3 ans
et demi, il me suivait à l’entraînement en vélo, et sans les
roulettes », se souvient Naïma,
sa mère, qui est venue à bout de
plusieurs marathons.
Dans la famille, le sport est une
passion. Paul ne compte plus le
nombre de sorties à VTT en forêt
faites, le dimanche, avec son
père Anthony, coiffeur à Poitiers.
A voir ses premiers résultats, la
relève est prête. Cette année, il a
accumulé deux victoires et deux
podiums en cross UNSS avec son
collège du Sacré-Cœur, à JaunayClan, où il est en 4e. Mais c’est à
vélo qu’il est le meilleur. Depuis
qu’il a rejoint la Vélophile Naintréenne, en 2011, il a remporté
deux trophées et porté quatre
jours de suite le maillot jaune
lors du dernier Minitour Blancois, une course en sept étapes
autour du Blanc, dans l’Indre.
Son envie d’allier course à pied
et challenge à vélo est née
naturellement. En septembre,
Paul a donc pris, comme son
père, une licence au Triathlé86.
Histoire de pouvoir se présenter
sur les plus beaux parcours et
prétendre à des qualifications.
Le succès ne s’est pas fait attendre. Le 30 mars, le collégien
a terminé troisième du championnat régional de duathlon,
à Chasseneuil-du-Poitou. De
quoi lui ouvrir les portes des
« France », en catégorie minimes 2, le 13 avril prochain, à
Parthenay.
Bientôt en
« sport-études » ?
Lui, le collégien sans prétention, qui habite à Saint-Cyr
avec ses parents et son frère
Clément, va affronter la crème
des duathlètes. Parmi eux,
il retrouvera son « copain »
Arthur Berland, autre valeur
montante du Triathlé86, qui
a remporté les « régionaux »
de Chasseneuil, quatre minutes
devant Paul. « Nous ne sommes
pas vraiment rivaux, je sais qu’il
est plus fort que moi à la course.
Mais ça nous fait progresser tous
les deux d’être concurrents »,
assure l’ado aux yeux bleu clair.
Sa stratégie va consister à s’accrocher d’entrée aux leaders,
afin de finir « dans les vingt
premiers ». « Je devrai éviter les
coups de coude au départ ! Avec
Arthur et Damien (Marteau), on
a une carte à jouer par équipe »,
précise-t-il avec enthousiasme.
Dans tous les cas, son résultat
sera d’autant plus exceptionnel
que Paul n’appartient à aucune
section « sport-études ». Pour
la course à pied, il ne s’entraîne
qu’une fois par semaine avec un
ami amateur de la discipline.
S’il se voit bien intégrer l’une de
ces fameuses sections « sportétudes » au lycée (ses parents
sont d’accord pour l’instant !),
Paul considèrera toujours le
sport avant tout comme une
passion. De celles que l’on partage, par tous les temps, avec
ses parents.
Le PB86 peut pousser un
énorme ouf de soulagement,
après son troisième succès
consécutif, vendredi soir face
à Nantes aux Arènes. Alors
qu’ils étaient encore menés
de six points (73-79) par
l’Hermine à une minute de
la fin, les hommes de Ruddy
Nelhomme ont emporté le
morceau sur une dernière action signée... Ingram, auteur
d’un panier bonifié avec la
faute, à dix-neuf secondes du
clap de fin. Les Poitevins réalisent la bonne affaire de la
soirée, puisque Fos et Hyères
ont perdu jeudi dernier.
La marque : Ingram (12),
Greer (15), Souchu (9), Guillard (5), Kante (11), Thinon
(3), Michineau (10), Ekperigin
(5), Harley (3), Fall (8).
Motoball
Défaite en ouverture
pour Neuville
Exempt de la première
journée, le MBC Neuville a
fait une entrée en matière
inquiétante, samedi, à Carpentras. Les Vauclusiens se
sont en effet imposés 3-2 face
aux champions de France en
titre. Ces derniers devront se
reprendre samedi, à domicile,
face à Troyes.
Football
Le PFC surpris
par Thouars
Le Poitiers FC boit le calice
jusqu’à la lie en cette fin de
saison de CFA2. Déjà assurés
d’évoluer en Division d’Honneur la saison prochaine,
les Poitevins se sont une
nouvelle fois inclinés, samedi
soir, à la Pépinière, face à
Thouars (1-2). De son côté, le
SO Châtellerault a encaissé
cinq buts sur le terrain de la
réserve castelroussine (1-5).
Athlétisme
Meeting de printemps
samedi à Rebeilleau
L’Entente Poitiers Athlé 86
organise son meeting de printemps, samedi prochain, au
stade Rebeilleau. Ce meeting
comptera pour le challenge
des Trophées de la Ligue.
Plus de renseignements sur
poitiersec.athle.com
7apoitiers.fr
N°212
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
25
bloc-noteS
7 à faire
théâtre
Florie Doublet - [email protected]
Gérard Jugnot couve son cher trésor
MUSIQUE
• Mercredi 9 avril, rencontre
avec Michel Chavarria,
fondateur de la marque de
guitares françaises « Lag »,
au magasin Guitares Gam, à
Buxerolles.
• Dimanche 13 avril, à
17h30, Ensemble Absalon,
à l’Abbaye Saint-Martin de
Ligugé.
• Mercredi 9 avril, à 19h15,
cours de « Lindy Hop », au
Météo.
• Samedi 12 avril, à 20h30,
« Bal des pas perdus », à
La Passerelle de NouailléMaupertuis.
ÉVÉNEMENTS
• Du 8 au 12 avril, festival
« Romano Dives », à Poitiers.
• Du 12 au 26 avril, festival
« Musique & Passion », à
Poitiers.
• Du 19 au 27 avril, salon
artistique, à la MJC de
Naintré.
CINéMA
• Dimanche 13 et jeudi 17
avril, à 20h, « Pina », au TapCastille.
• Mercredi 16 avril, à 14h30,
« Déjà vu », au Lieu multiple
de Poitiers.
• Vendredi 18 avril, à 21h,
« Panoptic à », au Lieu
multiple de Poitiers.
• Dimanche 20 avril, à 16h,
« Un Monstre à Paris », à La
Hune de Saint-Benoît.
THÉÂTRE
• Vendredi 11 et samedi 12
avril à 20h30, et dimanche
13 avril à 16h, « iR-iSiS »,
au Centre Culturel Cap Sud à
Poitiers.
• Samedi 12 avril, à 20h30,
« La Famille Chiccorini »,
au centre socioculturel des
Trois-Cités.
• Samedi 12 avril, à 20h30
et dimanche 13 avril, à
16h, « Le Théâtre ambulant
Chopalovitch », à la salle
polyvalente de Nieuil-l’Espoir.
• Mercredi 16 avril, à 20h45,
« Les Grands Moyens », avec
Garnier et Santou, à La Hune
de Saint Benoît.
EXPOSITION
• Jusqu’au 25 avril, sculptures
de GillesVade et peintures
d’’HeSBé, à la galerie Rivaud.
26
7apoitiers.fr
N°212
Photo : Bernard Richebé
DANSE
Gérard Jugnot sera,
dimanche, sur la scène
du Palais des congrès
du Futuroscope pour
jouer « Cher trésor »(*).
Le comédien y incarne
François Pignon qui,
cette fois, simule un
contrôle fiscal pour
exister aux yeux de sa
famille. Interview…
Depuis le début de la tournée,
fin 2012, « Cher trésor »
rencontre un succès admirable. Qu’est-ce qui plaît tant
au public ?
« C’est une pièce très bien
construite et les sept rôles sont
tous bien écrits. Ce n’est pas
toujours le cas… Et puis, elle
parle d’un sujet qui touche les
Gérard Jugnot : « C’est toujours
très exaltant d’entendre les gens rire. » gens : l’argent. Bien évidemment, elle est également très
drôle. Je ne me lasse pas de la
jouer. C’est toujours très exaltant d’entendre les gens rire. »
Êtes-vous fier d’incarner
le célèbre personnage de
François Pignon ?
« Oui, je suis Pignon 8e ! En fait,
chaque Pignon est différent.
Celui de Brel n’est pas identique
à celui de Villeret et ainsi de
suite. »
Cette fois, François Pignon, au
chômage et sans le sou, supplie un inspecteur des impôts
de le contrôler pour prendre
de l’importance aux yeux
de son entourage. Et vous,
entretenez-vous de bonnes
relations avec le Fisc ?
« Ni bonnes, ni mauvaises. Je
me plie à l’obligation de payer
mes impôts. C’est le jeu de la
démocratie, il faut que chacun
participe à l’effort commun.
Je suis content qu’il y ait des
routes, des hôpitaux, des
écoles… Bon, je ne dirais pas
que ça me fait toujours plaisir de
signer le chèque. J’aimerais bien
qu’en échange, on m’envoie
une petite boîte de chocolats
(rires). »
Comprenez-vous vos confrères
artistes qui ont décidé de
s’exiler pour payer moins
d’impôts ?
« Oh, ils vont revenir… Moi, je
reste là. Si c’est pour aller au
Luxembourg et prendre des
antidépresseurs, ce n’est pas la
peine ! »
L’argent est-il
un sujet tabou ?
« Non, mais en France, il est
mal vu d’en parler. On dit que
c’est vulgaire… Je suis heureux
de bien gagner ma vie. Je pense
qu’il faudrait créer un impôt
pour les gens qui ne dépensent
pas leur argent ! Mais être riche
n’est pas un but en soi. Il y a une
chose plus rare et importante
que l’argent : la culture. C’est
Erik Orsenna qui disait cela : « Si
vous avez cinquante mots de
vocabulaire, vos bonheurs se résumeront à cinquante mots ». »
(*)
« Cher trésor », le dimanche
13 avril, à 15 h 30 au Palais des
congrès du Futuroscope. Tarifs :
de 46 à 59€. Réservations : Fnac,
Auchan, Cultura, Géant, Leclerc,
Super U. Une partie de la recette
sera reversée à la Ligue
contre le cancer.
Festival
Exposition
« à Corps » met
la danse à l’honneur
« Eclats d’océan »
à Arcuterie
Le festival « à Corps » démarre ce vendredi ! Organisé par le
Tap, l’université de Poitiers et le centre de Beaulieu, cet événement permet aux amateurs et professionnels de proposer leurs
créations autour du mouvement et de l’expression du corps. Le
festival investira l’espace public avec, entre autres, la performance « Ceci n’est pas… » de Dries Verhoeven ou « 15 X la
nuit », de Paul-André Fortier. Une journée de réflexion, animée
par le critique Gérard Mayen, sur l’évolution de la danse au cours
de ces vingt dernières années, aura lieu à l’université de Poitiers.
Samuel Lee présente, à la galerie Arcuterie, une installation
intitulée « Eclats d’Océan ». L’artiste a passé plusieurs heures
à ratisser les plages à la recherche de coquillages, de pierres,
d’objets perdus et de toutes sortes de choses que nous considérons comme banales. Il les a mises en valeur en les peignant,
puis en les mettant en scène. « Ce sont peut-être les choses
ordinaires, les plus petites, invisibles, qui nous fondent, nous
définissent et qui nous sont les plus indispensables », explique
l’auteur de cette exposition.
Programme complet
sur festivalacorps.com
Renseignements : 06 83 62 01 78
ou [email protected]
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
techno
jeux vidéo
Arnault Varanne - [email protected]
La «Gamers»
fait sa mue
de 1 500 gamers sont attendus
au parc des expos, du 19 au 21 avril.
Nouveau lieu, affluence
record, tournage d’un
film… La 15e édition de
la Gamers Assembly, qui
se déroule du 19 au 21
avril au parc des expos
de Poitiers, promet déjà
d’entrer dans l’Histoire.
L
es années passent, l’enthousiasme reste. Pour sa quinzième année d’existence,
le premier festival associatif
français de jeux vidéo s’offre
une cure de jouvence. Exit le
Palais des congrès du Futuroscope, devenu trop exigu pour
inscrire la Gamers Assembly
dans la durée. Bienvenue au parc
des expositions de Poitiers, où
1 500 compétiteurs sont attendus
pendant le week-end de Pâques.
Le déménagement était devenu
inéluctable. « Les nouveaux halls
nous permettent de grandir et
de proposer une visibilité supplémentaire à nos partenaires,
sur un espace de 1 200m2, contre
600m2 auparavant », se réjouit
Désiré Koussawo, président de
Futurolan.
Au-delà des compétiteurs PC(*), la
« GA » va accueillir plus de trois
cents joueurs adeptes du gaming
sur consoles. Ce qui était l’un de
ses objectifs depuis longtemps.
Une dizaine de tournois sont
programmés : League of Legend,
StarCraft II, Counter Strike : Global
Offensive, Call of Duty 4, Call
of Duty : Ghosts, Battlefield 4,
7apoitiers.fr
N°212
Team Fortress 2, ShootMania et
TrackMania, Call of Duty : Ghosts,
Battlefield 4, FiFa 14 et Tekken :
Tag Tournament 2. Le tout sous
l’œil des caméras… Une équipe
de tournage conduite par le réalisateur Hervé Martin-Delpierre
profitera de l’événement pour
emmagasiner les premières
images de son film-documentaire
« Game Fever ». Pendant un an,
il suivra les meilleurs gamers de
la planète dans des compétitions
internationales.
6000 VISITEURS ATTENDUS
Comme à l’accoutumée, la Gamers Assembly sera également
rythmée par une série de conférences tournées vers le grand
public. A signaler, par exemple,
l’intervention de Salim Zein. Ce
spécialiste de la pédagogie innovante, par ailleurs enseignant
dans le secondaire, a inventé
l’Arcadémie. Un mécanisme qui
consiste à faire jouer un public
donné, tout en lui permettant
d’apprendre des choses. Presque
à son corps défendant ! Il repère
tous les jeux grand public, qui
peuvent lui permettre d’y glisser
des savoirs. Ce fut le cas avec
SimCity ou Little Big Planet.
« Avec SimCity, on aborde les
bases de l’éducation civique, de
la citoyenneté et de la gestion… »
Dans ses rêves les plus fous,
Désiré Koussawo table sur 6 000
visiteurs pendant le week-end de
Pâques.
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
27
horoscope
détente
côté passion
Florie Doublet - [email protected]
Les claquettes,
ça en jette !
BÉLIER (21 MARS > 20 AVRIL) Bien-être et sérénité au sein
des couples. Adoptez la positive attitude pour éviter les crises d’angoisse.
De petits soucis pros vous mèneront
la vie dure : décompressez !
TAUREAU (21 AVRIL > 20 MAI)
Des hauts et des bas au sein des
couples qu’il faut canaliser. Tonus
et santé en hausse cette semaine. Des
projets professionnels en attente vous
empêchent d’être totalement détendu.
Gémeaux (21 MAI > 20 JUIN)
Une petite remise en question
concernant votre vie conjugale.
Votre vitalité vous aide dans la
pratique d’un sport. Dans le travail,
sachez aller de l’avant et ne pas
écouter les autres.
CANCER (21 JUIN > 20 JUILLET)
Bonne harmonie au sein des
couples. Grande forme physique et
morale cette semaine. Des occasions intéressantes se présenteront
à vous sur le plan professionnel.
LION (23 JUILLET > 22 AOûT)
Bonheur et satisfaction dans
le domaine conjugal. Bonne
forme mais un peu d’anxiété à domestiquer. Les succès professionnels
devraient vous donner des ailes.
VIERGE (23 AOûT > 21 SEPT.)
Un regain de passion à prévoir
au sein des couples. Une baisse
de tonus et de vitalité sans gravité
mais à surveiller. Dans votre travail,
vous êtes rapide et compétent.
BALANCE (22 SEPT. > 22 OCT.)
Les envies de papillonner ne
sont jamais bonnes pour le couple.
Une petite baisse de forme à prévoir
et à gérer cette semaine. Assurance
et détermination sont votre leitmotiv dans le travail.
SCORPION (23 OCT. > 21 NOV.)
Un regain de passion à prévoir
au sein des couples soudés.
Bonne forme mais un peu d’anxiété
à dompter pour être bien. Vos projets professionnels réussissent et
vous donnent du baume au cœur.
Alexia Saint Gal
pratique l’art des
claquettes depuis sa
plus tendre enfance.
Pour la jeune Poitevine,
cette discipline n’a
rien de ringard. C’est
d’ailleurs ce qu’elle
prouve tous les jours
à ses élèves…
L
e bruit des pas d’Alexia
Saint Gal résonne dans la
salle de danse de Quinçay.
Claquettes aux pieds, la jeune
femme enchaîne des chorégraphies dignes de Fred Astaire et
Gene Kelly. Alexia a été bercée
depuis son plus jeune âge par
les comédies musicales des
années 30. « Ma mère en était
fan. C’est elle aussi qui m’a
inscrite à mon premier cours
de claquettes. J’avais 3 ans.
J’ai tout de suite accroché. »
Cette passion ne l’a jamais quittée. Même assise, elle ne peut
s’empêcher de taper du pied.
« Cela fait partie de ma vie. Je
fais des claquettes comme je
marche… Par automatisme. Je
n’imagine pas m’en passer »,
assure-t-elle.
La Poitevine a eu la chance de
suivre les stages de Fabien Ruiz,
le chorégraphe et coach du film
muet « The Artist ». A ce propos,
Alexia a quelques anecdotes à
Alexia pratique les claquettes
depuis ses 3 ans.
faire partager… « Jean Dujardin
était un élève appliqué et motivé. Mais il faut bien avouer
qu’il n’était pas très doué et
plutôt pataud. A l’inverse,
Bérénice Béjo a tout de suite
pigé le truc. Il ne lui a fallu que
quelques séances pour maîtriser la danse. »
A son tour, Alexia est devenue
professeur de « tap dancing ».
Ses deux enfants sont ses
premiers fans. « Ma fille de 18
mois remue et frappe du pied
dès qu’on met la musique !
Elle est très douée », sourit la
mère de famille. Hélas, son
métier d’assistante scolaire
ne lui permet pas de donner
autant de cours qu’elle le
souhaiterait… « Mon but, c’est
de partager ma passion et de
faire connaître les claquettes
au plus grand nombre. Cela
reste une discipline assez peu
répandue. »
D’après Alexia, ceux qui jugent
cette danse « ringarde »
ont tout faux. « Mes élèves
s’exercent aussi bien sur de la
pop que du jazz ou du rap… Il y
en a pour tous les goûts ! Peu
de gens le savent, mais l’un des
pas favoris de Mickaël Jackson
-lorsqu’il tenait en équilibre sur
ses pointes- est en fait un pas
de claquettes. » Fred Astaire,
Jean Dujardin, Mickaël Jackson,
même combat !
sudoku
SAGITTAIRE (22 NOV. > 20 DEC.)
Quelques petites tensions à
prévoir avec votre partenaire. Protégez-vous des maladies contagieuses
et des virus en ce moment. Votre
investissement professionnel est
enfin reconnu.
CAPRICORNE (21 DEC. > 19 JAN.)
Les couples unis vivront une
semaine de passion. Bonne
résistance physique et morale. Côté
professionnel, les occasions de progresser existent mais il faut se montrer patient.
VERSEAU (20 JAN. > 18 FéVRIER)
Sachez vous contrôler pour
maintenir l’harmonie dans le
couple. Défenses immunitaires en
légère baisse cette semaine. Dans
le travail, votre volonté de réussir
va payer.
POISSONS (19 FéVRIER > 20 MARS)
La vie de couple est sans histoire et agréable. Vous avez
besoin de calme et de repos pour
vous détendre. De la chance pour
ceux qui veulent changer d’activité.
28
7apoitiers.fr
N°212
Solution des mots croisés du numéro précédent
Une erreur d’imposition vous a privés de la bonne grille de mots croisés dans notre dernière édition.
Vous retrouverez cette grille et ses définitions correspondantes dans notre prochain numéro.
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
détente
Magie et curiosité
Cartes et
adoptez les !
attrapes
noires qui n’arrivent pas à se séparer.
3. La dernière, c’est la bonne : le magicien
ne retrouve pas la carte choisie, mais bien les
cinquante et une qui ne l’ont pas été.
4. Le tableau du roi : une tapisserie formée
par quelques cartes. Elle est dérobée par des
voleurs, mais le magicien est en mesure de la
retrouver.
Actuellement au théâtre « Ze Artist’s » à Paris,
Maurice Douda sera également bientôt au
« Field », la superbe scène ouverte parisienne au
théâtre du Trévise. Aujourd’hui, il vos propose de
vous munir d’un simple jeu de 52 cartes…
Pour l’explication de ces tours, Maurice vous invite
à utiliser le flash code ci-contre depuis votre smartphone et tapez 1401.
Ou
Tapez www.douda.org et allez sur la page :
«magie & curiosité», puis entrez le code 1401.
Une vidéo gratuite et explicative de ce tour vous
attend.
1. L’as à la commande : un spectateur nomme
un as au hasard. Le magicien est en mesure de
le produire comme il veut.
Plus d’infos sur
www.douda.org
2. C’est qui le patron ? : des rouges et des
déco
Alex est un très joli cocker noir
mâle âgé d’environ 1 an. Trouvé
début mars sur la commune de
Poitiers, il attend désormais de nouveaux maîtres. Ce jeune chien, dont
nous ne connaissons pas le passé,
est affectueux, calme et sociable.
Alex saura combler la famille qui
lui apportera sécurité et bien-être.
Comme tous les autres chiens du
refuge, il est identifié et vacciné.
Syrielle est arrivée fin avril 2013
au refuge. C’est une minette douce
et très câline. Peureuse au milieu
des autres chats et du bruit, elle
attend que vous veniez vers elle. Au
sein d’un foyer calme et rassurant,
elle viendra chercher les câlins. La
vie au refuge n’est pas sans stress
pour tous les chats. Venez découvrir
cette minette, vous serez conquis !
Syrielle est vaccinée, identifiée,
stérilisée et dépistée.
- Refuge SPA de La Grange des Prés
fr
iers.
poit
05 49 88 94 57 - contact@spa-
Le grand retour de la moquette
Daniel Thiaudière se définit
comme décorateur conseil.
Installé dans la Vienne, il
accompagne les particuliers et
professionnels dans le suivi des
projets : maisons, magasins,
restaurants, espaces de vie…
nier, ont développé des moquettes. À
l’époque, elles sont en laine ou soie,
montées sur de la toile de jute. Les
motifs reprennent les dessins des tapis
« style Savonnerie », les couleurs sont
vives. La pose est tendue sur du feutre
et, comme pour les tapis d’escalier,
on les dépose régulièrement pour les
nettoyer, avec de la terre de Sienne ou
de la neige.
À partir des années 50, les méthodes
de fabrication changent avec les colles
néoprène. La pose devient définitive
grâce à l’arrivée du ruban adhésif. Les
années 90-2000 sonnent la fin de la
moquette, principalement à cause
Il faut le savoir, les Anglais ont été précurseurs en matière d’utilisation de…
moquette. Dès les années 1830, ils
l’ont abondamment utilisée. En France,
ce n’est qu’à partir de 1850, sous le
second Empire, que les grandes manufactures de tapis, à l’image de Braque-
7 à lire
d’une production de très mauvaise qualité. Mais depuis quatre ou cinq ans, on
assiste à son retour. Les matières, les
motifs sont innovants. Et le confort est
au rendez-vous. Grâce aux nouvelles
techniques, l’entretien est également
plus facile. Un conseil : privilégiez les
supports toile de jute au détriment de
la mousse PVC. La pose dite tendue
reste la meilleure, mais peu de professionnels la pratiquent avec le savoirfaire requis.
Daniel Thiaudière
à [email protected]
06 50 45 74 54.
Cathy Brunet - [email protected]
« Casseurs de solitude »
le sujet :
Entre un directeur mal
intentionné, une jeune fille sans
papiers, un père qui emmène sa fille
loin des tumultes de la vie quotidienne
pour se retrouver enfin seuls... vous
naviguerez entre les nouvelles, les personnages et les situations. Mais un lien
imperceptible vous unira à ces histoires,
un fil conducteur presque invisible qui
vous emmènera voyager dans l’imaginaire et
l’émotionnel.
Notre avis :
Plusieurs petites
histoires qui vous mettront en
situation de spectateur à l’aune de
moments particuliers vécus par ces
« autres ». Les failles, les blessures,
mais aussi les élans de bravoure de
certains vous montreront comment
l’être humain est complexe et possède des ressources insoupçonnées
pour se sortir de situations délicates. Les ados
vont adorer !
« Casseurs de solitude » de Hélène Vignal – Editions Rouergue.
7apoitiers.fr
N°212
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
29
7 à voir
Florie Doublet - [email protected]
« Les
Gazelles »
Salaud
,
courent
après
bonheur
on t’aime
un le
peu
Après
anstente
de viede
Un quatorze
père absent
commune,
plaque
renouer Marie
avec ses
quatre
sonfilles.
compagnon
qu’elle
ne
Le nouveau
film
supporte
plus.Lelouch
Exit la routine,
de Claude
est
bonjour
la viedans
trépidante
de
décevant
l’ensemble,
célibataire !
Ou pas.
mais devrait
suffire à
satisfaire ses fans.
A l’aube de ses 30 ans, Marie est en
Comédie
Comédie
de dramatique
Mona Achache
de Claude
avec Camille
Lelouch
Chamoux,
avec
Johnny Hallyday,
AudreySandrine
Fleurot, Anne
Bonnaire,
Brochet
Eddy(1h39)
Mitchell (2h04).
pleine crise existentielle. Elle décide de
Jacques Kaminsky est un célèbre
quitter sur un coup de tête l’homme avec
et riche photographe de guerre.
lequel elle partage sa vie depuis plus de
Ses quatre
filles,
toutes deseule
mères
quatorze
ans. Elle
se retrouve
et
d’avoir
sansdifférentes,
logement. lui
En reprochent
un mot, paumée.
davantage pris
ses appaHeureusement,
elle soin
peutdecompter
sur
reils-photo
que de
progéniture.
Sandra,
une collègue
desa
bureau
un brin
Sur unqui
coup
de àtête,
Jacques
déjantée,
l’aide
remonter
la décide
pente.
un amies,
magnifique
chalet
Avecd’acheter
ses nouvelles
Marie devient
un coin perdu
dessortent
Alpes.enIl
unedans
« célibattante ». Elles
tombe
amoureux
la région…
boîte
tous les
samedis,de
enchaînent
les
« coups
soir »immobilier
et boiventquijusqu’à
et ded’un
l’agent
lui a
plusvendu
soif. Entre
de bois,
son deux
bien. gueules
Le photographe
Marie
tente couler
de reprendre
vie en
pourrait
des jourssaheureux,
main.
Et ceses
n’est
pas lui
unemanquent.
mince affaire…
mais
filles
Son
Difficile de donner un avis objectif sur
ce
film… ami,
Il existe
deux casFrédéric
de figure.
meilleur
le docteur
Si
vous rêvez
de mener
une Ilexistence
Selman,
a alors
une idée.
fait
stable,
entouré(e)
d’un que
conjoint(e)
croire aux
quatre sœurs
leur
aimant(e),
cette
père est sur
le comédie
point de pourrait
mourir…bien
vous
filer
des
boutons.
Le
« Salaud, on t’aime » pose personnage
un réel
principal
au mieux immaproblèmevous
auxparaîtra
chroniqueurs…
La
ture,
au demi-heure
pire complètement
inconspremière
a l’effet d’un
ciente. A l’inverse, si vous pensez qu’il
somnifère. La deuxième partie
n’y a rien de plus cool que le célibat ou
suscite la curiosité. La fin est déceque rien n’est plus drôle que de passer
vante. Le film de Claude Lelouch
ses soirées ivre à rouler des pelles à des
oscille entre
mélo
à l’eau devrait
de rosevous
inconnus…
« Les
Gazelles »
et polar demal
ficelé,Unsans
jamais
combler
bonheur.
détail,
tout de
réussir àsurprenant.
trouver son
équilibre.
même,
Malgré
leurs Le
appaFigaro va
queperrences
de même
femmesjusqu’à
fortes,écrire
tous les
Lelouch « cuisine
à laL’une
gui- est
sonnages
cachentdu
desnavet
failles.
mauve ». Le duol’autre
Hallyday-Mitchell
en
mal d’enfant,
craint de vieillir.
ne s’en asort
mal, maiscelle-là
ne
Celle-ci
peurpas
de trop
l’engagement,
suffit
à sauver
l’ensemble.
Sanne
saitpas
plus
draguer.
Finalement,
« Les
Gazelles »
offre une
plutôtson
réducdrine Bonnaire
tire image
cependant
trice
de ladu
célibataire,
qui noie
épingle
jeu. L’actrice
estforcément
tout
sa
solitude dans
l’alcool
et la fête.
simplement
solaire.
A réserver
pourDans
le
genre, on préfère
la coméles même
inconditionnels
du cinéaste.
die américaine « Ma meilleure amie ».
Ils ont aimé... ou pas
Tri, 45 ans
Myriam,
50 ans
« J’ain’ai
trouvé
thème
« Je
pas le
aimé.
defilm
la famille
recomLe
accumule
les
posée intéressant.
J’ai
clichés !
Je ne suis pas
aiméqu’à
les rebondissûre
30 ans, on
sements,
fin
se
sépare mais
ainsi la
pour
m’a complémentent
refaire
sa vie… Les acdéstabilisé,
je nemais
teurs
sont bons,
m’attendais
du tout
je
ne pense pas que
à ça… Certaines
scènes
cette
comédie restera
traînent
longueur. »
dans
les en
mémoires. »
Julienne,47
82ans
ans
Isabelle,
« Le début
très
« J’ai
passé est
un bon
très long…C’est
Je me
moment.
unesuis
ennuyée !
Le milieu
est
comédie
légère,
qui perun peu
plus
plaisant.
met
de se
vider
la tête.
Je ne
n’aipense
pas aimé
la fin.
Je
pas que
cela
Je n’avais
jamais vu de
soit
très représentatif
Johnny
autrentenaires,
cinéma et je
la
vie des
trouve
est plutôt
mais
lesqu’il
actrices
sont
bon acteur. IlC’est
pétillantes.
fautune
le voir
agréable
surprise. »
entre
amis ! »
20
Françoise,
56 ans
Jessica,
Hélène,
« Leetfilm
est long au
28
31 ans
démarrage !
J’avais
vu
« On
a bien aimé,
mais
desa extraits
et j’étais
on
trouvé que
c’était
très superficiel,
curieuse decela
le ne
trop
découvrir.
Je nedu
suis
pas
va
pas au fond
sujet.
déçue,
même
la fin est
On
a trouvé
lessiémotions
étrange.En
Il yrevanche,
a beaucoup
factices.
les
de rebondissements
dialogues
ont été bien
et les acteurs
très
écrits.
Mais onsont
conseille
bons. »d’attendre qu’il
plutôt
passe à la télé. »
A gagner
places
buxerolles
Fontaine
7 à Poitiers
7 à Poitiers
vousvous
fait fait
gagner
gagner
vingt
vingt
places
places
pourpour
assister
à l’avant-première
assister à l’avant-première
de « Barbecue »,
de « 96
le mardi
heures »,
22 avril
le vendredi
à 20h18
ouavril,
22h15,
à 20h,
au Méga
au Méga
CGR CGR
Fontaine.
Buxerolles.
La séance de 20h sera précédée
d’un apéro-barbecue
à la Table des
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N°212
du mercredi 9 mardi 15 avril 2014
face à face
Leader
d’opinion
Par Arnault Varanne – [email protected]
François Durpaire.
Bientôt 43 ans.
Historien, maître de
conférences en sciences
de l’éducation à Cergy
et auteur de la première
biographie française
sur Barack Obama.
Poitevin de « souche »,
le chouchou des médias
fait de l’hyperactivité
et de l’insatisfaction ses
moteurs de réussite.
Des Etats-Unis à
l’éducation, de l’Afrique
aux minorités, son
spectre de pensées
confine au gigantisme.
C
ela n’aura échappé à personne, le nouveau ministre
de l’Education nationale
s’appelle Benoît Hamon. Pas
François Durpaire. En se glissant,
un instant, dans la peau du
locataire de la rue de Grenelle,
le quadra au look reconnaissable
entre mille se plaît à rêver d’un
ministère pas exclusivement
cantonné à l’école. Il en pro7apoitiers.fr
N°212
gramme d’ailleurs « la fin » dans
son prochain ouvrage, à paraître
à la rentrée. Derrière un titre
un brin provocateur, le maître
de conférences en sciences humaines, à l’université de Cergy(*),
avance des arguments somme
toute valables. « Nous entrons
dans l’ère de la créolisation
éducative. Friedman disait, déjà
dans les années 60, que la télé
était une école parallèle… »
Le sujet le passionne, c’est un
fait. Et comment pourrait-il
en être autrement, lui dont le
propre père (Jean-Louis) a dirigé,
entre autres, le CRDP PoitouCharentes et dont la sœur est
professeur des écoles. Autant
dire qu’il trempe dans le bain
éducatif depuis tout-gamin. Sa
prime vocation ? Il la doit « à Poitiers, une ville ouverte sur l’histoire en permanence, avec une
église toutes les deux rues ».
Dès le CE2, ce spécialiste reconnu des Etats-Unis fut subjugué
par… Notre-Dame. Il revient très
régulièrement dans le Poitou,
son port d’attache. Enfin, quand
ses dizaines de projets paral-
lèles lui en offrent le temps. Car
depuis 2007 et la sortie de la
première biographie en français
de Barack Obama, les médias se
l’arrachent. Comme s’il avait été
une sorte de prophète.
Puncheur
sur Europe 1
La double campagne des Présidentielles américaines, les attentats de Boston, la visite d’Etat
de François Hollande en mars
dernier… A chaque fois que les
projecteurs sont braqués sur les
USA, François Durpaire déboule
en qualité d’expert ès Amérique.
Personne ne lui conteste cette
qualité d’ailleurs. N’est-ce pas
l’auteur du « Que sais-je ? » sur
l’histoire des Etats-Unis ? « Une
fierté… » Comme ses contemporains historiens, il est une sorte
d’animal à sang froid, « capable
de prendre du recul », y compris
et surtout au cœur d’une actualité bouillonnante. Jusque-là,
l’ami d’Aurélien Tricot, dont il
avait soutenu la candidature
aux primaires du PS, s’en sort
bien. Très bien même. Au point
de s’inviter régulièrement chez et de tempérance, cet insatisfait
Wendy Bouchard, dans le 12-14 permanent supporte mal ce
d’Europe 1, pour y jouer les paradoxe. Comme il supporte
mal que la fron« puncheurs »
tière de l’intime
dans des débats
Nous sommes le
souvent vifs.
pays de l’universel, recule chaque
jour
un
peu
Du petit écran à
en même temps le
plus sous l’effet
l’édition –il préplus mal à l’aise
des
réseaux
pare « L’Histoire
avec le monde.
sociaux.
Chers
mondiale de la
lecteurs(rices),
France-, de l’envous ne saurez
seignement aux
engagements citoyens, Durpaire pas ce que l’historien mange
l’hyperactif surfe sur la vague de au petit-déjeuner, ni avec qui il
ses centres d’intérêt. Au premier passe ses soirées. Au fait, c’est
rang desquels les minorités. Il grave docteur de n’avoir que
tient une chronique régulière sur 1500 followers ?... L’anecdote le
RFO, avec plusieurs documen- fait sourire. En bon leader d’opitaires à son actif, et prendra la nion, il fait la différence entre
direction des programmes d’une la vacuité et l’épreuve des faits.
chaîne de la TNT en septembre. L’iconoclaste François Durpaire
A ces activités « médiatiques », n’a pas fini d’envahir les plail faut ajouter son engagement teaux télé. Et sûrement jamais
au sein du Mouvement plurici- comme ministre de l’Education
toyen, qui défend « une France nationale !
ouverte » et revendique son droit
à « faire bouger le système ».
« Nous sommes le pays de l’uni(*)
Il donne aussi des cours à
versel, en même temps le plus
l’Institut de relations internatiomal à l’aise avec le monde ».
nales et stratégiques (Iris), dirigé
Elevé sur des terres de tolérance
par Pascal Boniface.
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