Exhibition - CHU Montpellier

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Transcript Exhibition - CHU Montpellier

L ’ é c r i t avisé d u c a n a r d f é t i c h e
C R I A V S - L R
exhibition
L’ exhibitionnisme, où comment on se découvre parce
qu’il fait chaud… mais pas que !
JUILLETAOUTSEPTEMBRE
Le petit journal
trimestriel du
CRIAVS LR
Du latin ex- “vers la sortie” et habeo “avoir”… voilà. Un
jour ou l’autre, on nous a dit de nous méfier si d’aventure
un monsieur en imperméable et chapeau se postait devant nous.
Fantaisie, perversion, délit ? Au-delà du cliché, l’exhibitionnisme s’inscrit dans plusieurs dimensions !
D’abord un peu d’histoire. Charles Lasègue - celui même
qui donna son nom au signe qui nous tire la fesse - décrit
en 1877 dans Les Exhibitionnistes :
« Le premier cas qu’il m’ait été donné d’observer m’avait
laissé une vive impression. Il s’agissait d’un jeune homme
(moins de 30 ans) appartenant à une famille honorable,
jouissant lui-même d’une situation enviée comme secrétaire d’un personnage politique de cette époque. II était
distingué d’esprit et de formes, et son éducation le rattachait au meilleur monde. L’autorité avait été informée,
par des plaintes multiples, d’un scandale qui se renouvelait dans les églises, toujours vers la tombée de la nuit.
Un jeune homme, dont on donnait le signalement, se
présentait subitement devant une femme en prière dans
l’église alors peu fréquentée ; il étalait ses organes génitaux sans prononcer une parole et disparaissait dans
l’ombre après une courte apparition. […] J’eus avec le
Sommaire :
L’ exhibitionnisme,
où comment on se
découvre parce qu’il
fait chaud… mais pas
que !
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Agenda
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L’écrit avisé du canard fétiche
prévenu de longs entretiens dont je ne pus dégager que quelques indices.
L’impulsion était invincible, elle se reproduisait périodiquement aux
mêmes heures, jamais dans la matinée ; elle était précédée d’une anxiété
qu’il attribuait à une sorte de résistance intérieure. »
L’exhibitionnisme se définit comme la conduite répétée d’exposition de
ses organes génitaux à des tiers, à leur insu, par surprise, dans des endroits
publics. Ces actes sont nécessaires et suffisants à l’exhibitionniste pour obtenir l’excitation sexuelle. Il ne cherchera pas ensuite à obtenir de rapport
sexuel, en revanche la masturbation est fréquente pendant ou après l’exhibition pour achever l’excitation. Notons qu’une vie sexuelle “classique”
peut être conservée parallèlement.
Fantaisie, perversion, délit ?
Au-delà du cliché,
l’exhibitionnisme
s’inscrit dans
plusieurs
dimensions !
Aujourd’hui l’exhibitionnisme trouve sa place à plusieurs niveaux : classé
dans les paraphilies du DSM-5 (302.4), il rentrerait ainsi dans le vaste domaine de la pathologie mentale ; mais étant également considéré comme
une dérive dans le champ social il constitue un délit puni par la loi.
L’article 222-32 du Code Pénal stipule : “L'exhibition sexuelle imposée à la
vue d'autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d'un an
d'emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.”. Il est précisé que la loi
réprime à ce titre l’acte assorti de la volonté délibérée de provoquer la pudeur publique, et non le simple état de nudité.
La psychanalyse -principale approche psychopathologique du phénomène
en France- en fait une perversion basée sur plusieurs modes de défense :
clivage, déni, projection, banalisation. C’est plus précisément une perversion de but (façon d’obtenir la jouissance) où la victime est utilisée par
l’exhibitionniste pour lutter contre son angoisse de castration et réaffirmer
sa certitude de posséder un phallus. Entre comportement passif et agressif, l’exhibitionniste cherche ainsi dans les yeux de sa victime à susciter
l’effroi qu’il a ressenti lors de la découverte de la différence des sexes.
Les caractéristiques cliniques typiques regroupent le caractère répétitif du
scénario, le passage à l’acte comme sortie de crise faisant suite à une
phase de lutte anxieuse, le soulagement de l’état anxieux parfois prolongé
d’une intense culpabilité, chez un sujet masculin marqué par la timidité et
un narcissisme défaillant.
Parfois le sujet viendra consulter de lui-même pour obtenir de l’aide ; souvent il y sera contraint par la justice. La prise en charge thérapeutique en
sera donc adaptée, et volontiers pluridisciplinaire.
Psychothérapie, apprentissage et désapprentissage, réadaptation sociale,
accompagnement psychocriminologique… tout ça ! Individuellement ou
volontiers en groupe.
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Le travail sur les biais cognitifs, l’impulsivité, l’apprentissage de stratégies
de recentrage de l’attention, l’estime de soi, la baisse de l’anxiété, peut
appuyer la lutte contre la récidive. Le soutien médicamenteux est apporté par des antidépresseurs ISRS pour réduire les affects négatifs, l’anxiété, les compulsions ; l’effet classiquement indésirable de baisse de la libido peut aussi être mis à profit ici. Enfin un traitement anti-androgènes
s’envisage dans des cas où les pulsions ne sont pas contrôlables autrement, pour diminuer l’imprégnation en testostérone nécessaire -mais
non suffisante- aux comportements sexuels.
Quelles qu’en soient les modalités, ces prises en charge s’étalent sur plusieurs années et permettent une résolution plus ou moins stable des conflits internes.
L’exhibitionnisme, comme toutes les autres perversions, existe en regard
d’une “norme” sociétale susceptible d’évoluer constamment. Bronzez
nus sur la terrasse si vous voulez, cet été encore c’est autorisé. Sauf si
vous vous montrez tout exprès à la voisine !!!
Emmanuelle DUSACQ,
Interne en psychiatrie
Charles Lasègue, “Les Exhibitionnistes”,
Etudes médicales du Professeur Charles
Lasègue
Gérard Pirlot, Jean-Louis Pedinielli, Les
perversions sexuelles et narcissiques
Roland Coutanceau, Joanna Smith, La violence sexuelle
Code Pénal, article 222-32
Journal Officiel du 22 septembre 2000, ordonnance 2000-916 du 19 septembre 2000
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L’écrit avisé du canard fétiche
AGENDA
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Groupes cliniques régionaux
Les groupes cliniques sont accessibles aux soignants prenant en charge les
auteurs de violences sexuelles.
Le prochain groupe clinique aura lieu le jeudi 2 octobre en salle Plan Blanc
au CHRU de Montpellier, Hôpital Lapeyronie de 14 heures à 16 heures 30.
Les prochains groupes auront lieu :
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le 2 octobre 2014
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le 20 novembre 2014
Les inscriptions se font par mail à [email protected] en précisant vos coordonnées (nom, prénom, téléphone, mail), fonction et lieu
d’exercice.
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Réunion santé/justice
La prochaine réunion santé/justice réunissant les agents des services pénitentiaires d’insertion et de probation, les personnels soignants des unités
sanitaires et les médecins coordonnateurs de l’Hérault aura lieu le 13 octobre 2014 à Montpellier.
Pour participer à cette réunion, merci de nous renvoyer un mail à [email protected] en précisant vos coordonnées (nom, prénom, téléphone, mail), fonction et lieu d’exercice.
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Séminaire « SEXE ET NORMES »
- sexe et religion : Montpellier mardi 25 mars 2014
- sexe et société : Toulouse mardi 27 mai 2014
- sexe et médecine : Marseille vendredi 19 septembre 2014
- sexe et art : Clermont Ferrand 20 mars 2015
- sexe et droit : Bordeaux juin 2015
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Pré-Programme conférence «Incestes»
Mercredi 19 Novembre 2014
CHRU Lapeyronie, Montpellier, Amphithéâtre Lapeyronie
Du latin incestrum , «impur», l'inceste désigne la sexualité entre membres d'une
même famille. Soumis à un interdit familial, sociétal et parfois légal, il est protéiforme selon les organisations sociales et familiales. Cette hétérogénéité témoigne
de la complexité à circonscrire l'inceste. C'est pourquoi au cours de cette journée
nous nous attacherons à préciser l'inceste au travers des différentes organisations
familiales, sociales et légales dans lesquelles il évolue et se transforme, pour élaborer une prise en charge victimes/auteurs spécifique.
9h00
Introduction : Tabou de l'inceste aux origines de la psychanalyse
Inscription
obligatoire
« Q’un sang impur ... »
Philippe GENUIT, Docteur en psychologie
9h15
La famille pré-existe-t-elle à l’humain ? Claude BEATA, Ethologue sexologue
10h00 Inceste, famille et société quels liens ? Véronique LE GOAZIOU, Sociologue
10h45 L’Inceste, point de vue clinique et psychopathologique. Cécile JUBINE, Psychologue. Barbara THOMASEAU pédopsychiatre.
11h15 Place de l'inceste dans la loi Olivier Sautel, Maitre de conférences à l’université de droit de Montpellier
12h00 Table ronde
Vous trouverez le détail des
formations proposées par le
CRIAVS sur notre site internet.
Pour vous inscrire, il vous suffit
de nous renvoyer le bulletin
d’inscription disponible sur
notre site internet.
Discutant : Philippe GENUIT, Docteur en psychologie
12h30 Pause déjeuner
14h00 Le temps de la révélation et de la prise en charge familiale
Discutant : Sophie Baron-Laforêt, Psychiatre.
14h00 Révélation de l'inceste : des maux pour le dire. Céline BAIS, Psychiatre
CRIAVS-LR
14h45 Spécificité de la prise en charge de l'enfant victime d'inceste. Maitre Emmanuelle Carretero, présidente de l’association ENFANCE ET PARTAGE.
CHRU de Montpellier - Hôpital Lapeyronie
Département d'Urgence et Post Urgence
Psychiatrique
15h30 Révélation tardive, quel type de prise en charge ? Magali Teillard-dirat,
psychologue
Téléphone : 04 67 33 85 77
Télécopie : 04 67 33 07 80
Messagerie : [email protected]
16h15 La prise en charge de l'auteur, une prise en charge familiale. Wayne Bodkin, psychologue systémicien, Cyril Manzanera, Psychiatre.
17H00 Conclusion et synthèse de la journée, Dr Mathieu Lacambre
Vous pouvez réagir à ces
articles sur la boite mail
[email protected]
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D I U
M o n t p e l l i e r / M a r s e i l l e /
B O R D E A U X
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MEDECIN COORDONNATEUR ET TRAITANT :
SOINS PSYCHIATRIQUES A L’INTERFACE SANTE/
JUSTICE
Objectifs pédagogiques :
- Intégrer le dispositif de l’injonction de soins en qualité de médecin coordonnateur.
Sensibilisation à la clinique des auteurs de violences sexuelles
- Interagir conformément aux référentiels législatifs, réglementaires, déontologique et éthique avec le monde judiciaire et pénitentiaire.
- Evaluer sur le plan psycho-criminologique les personnes placées sous main
de justice.
- Développer une réflexion sur l’évaluation du dispositif et la recherche sur
les auteurs de violence sexuelle.
Modalités d’enseignement :
Déroulement sur une année universitaire (120 heures). Organisation par les
Universités de Bordeaux, Aix Marseille et Montpellier Nîmes. Les cours sont
dispensés par des enseignants des trois facultés.
Public concerné :
Interne en psychiatrie, psychiatres libéraux ou hospitaliers, autres médecins
sur titres et travaux, juriste (niveau master II), médecin.
Conditions d’inscription :
Selon faculté de rattachement et après accord préalable du responsable de
l’enseignement
Renseignements :
Marseille : Fabienne Clergue 04 91 83 90 33
[email protected]
Téléphone : 04 67 33 85 77
Télécopie : 04 67 33 07 80
Messagerie : [email protected]
Montpellier : Marie Mesguich 04 67 33 85 77
[email protected]
Bordeaux : Eric Antona 05 56 56 67 45
Retrouvez–nous sur le
web
www.chu-montpellier.fr/fr/criavs
[email protected]
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D I U
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M o n t p e l l i e r / M a r s e i l l e /
T o u l o u s e
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CLINIQUE ET PRISE EN CHARGE DES AUTEURS
DE VIOLENCES SEXUELLES
Objectifs pédagogiques :
- Sensibilisation à la clinique des auteurs de violences sexuelles
- Sensibilisation à la prise en charge médicale, psychologique et juridique
des auteurs de violences sexuelles
- Intégration au dispositif médico-judiciaire, formation des médecins coordonnateurs
- Sensibilisation à l’expertise psychiatrique des auteurs de violences
sexuelles
- Sensibilisation à la recherche sur les auteurs de violences sexuelles
Modalités d’enseignement :
Déroulement sur deux années universitaire (150 heures). Organisation par
les Universités d’Aix Marseille Toulouse et Montpellier Nîmes. Les cours
sont dispensés par des enseignants des deux facultés.
Public concerné :
Niveau minimal d’entrée : Bac +3
Interne en médecine, psychologue (niveau Master II), juriste (niveau master II), médecin, infirmier, magistrat, éducateur, travailleur social, ou autre
profession sur autorisation préalable du responsable de l’enseignement.
Conditions d’inscription :
Sur dossier et entretien préalable pour les professionnels non soignants
concernés par la prise en charge des AVS. Les étudiants s’inscrivent dans
leur faculté de rattachement.
CRIAVS-LR
CHRU de Montpellier - Hôpital Lapeyronie
Département d'Urgence et Post Urgence Psychiatrique
371 Avenue du Doyen Gaston Giraud
Renseignements :
Marseille : Fabienne Clergue 04 91 83 90 33
[email protected]
Téléphone : 04 67 33 85 77
Télécopie : 04 67 33 07 80
Messagerie : [email protected]
Retrouvez–nous sur le
web
www.chu-montpellier.fr/fr/criavs
Montpellier : Marie Mesguich 04 67 33 85 77
[email protected]
Toulouse : 05 61 14 90 10
[email protected]