Lyra IV de Révélation Audio Cure de jeunesse (suite)

Download Report

Transcript Lyra IV de Révélation Audio Cure de jeunesse (suite)

banc APERÇU
d’essai
Lyra IV de Révélation Audio
Cure de jeunesse (suite)
m ic h e l Le r o u x
Photo : François Desaulniers
MAGAZine Son & Image 1343
34
En finesse
Certains produits inspirent et plaisent au premier coup
d’œil. D’autres nécessitent temps et patience pour se faire
apprécier à leur juste mesure. À première vue, la perception qui émane des Lyra IV en est une de raffinement. Coffrets étroits, pourtours aux saillies étudiées, vennage du
bois. L’ornement de la façade et leurs délicates proportions
tant en hauteur qu’en largeur inspirent l’intimité associée
au objets finement sculptés. Ce design n’est pas qu’esthétique. Il nous informe sur l’intention du concepteur de
tenter de distinguer la marque de la mêlée. Agréables à
l’œil, peu encombrantes, les tourelles Lyra IV sont offertes
aux finis cerisier, cerisier rouge, majore et frêne noir.
Agiles et limpides
Il y a près de deux ans, nous avions passé en revue dans
le numéro de septembre-octobre 2010/Vol 11 No 6 du magazine le modèle Lyra 2 avec en fin d’article l’observation
suivante :
« Lors de l’écoute initiale de ces enceintes Lyra 2, vous
serez renversé par la présence de la scène sonore. Le rendu est large, très large et la profondeur de la présentation
en surprendra plus qu’un ». Leurs grandes soeurs, les Lyra
IV, s’inscrivent dans la foulée évolutive des Lyra 2.
Munies de deux transducteurs de moyennes et de basses fréquences Morel jouxtés à un tweeter de marque
ScanSpeak, les 25 à 150 watts de puissance admissible
indiquée au bas de la façade arrière sous une impédance
de 4 ohms les rendent compatibles avec bon nombre d’amplificateurs de puissance ou d’intégrés. Reliées à l’intégré
Brinkmann de 100 watts sous 4 ohms le match s’est avéré
à la hauteur de mes attentes. Cet intégré de fabrication
allemande a du coeur au ventre et la propension à révéler
le potentiel de quasiment tout ce qui peut lui passe entrer
les mains. Ces enceintes possèdent des borniers autorisant
une liaison tant en mode stéréo standard, bicâblé que
biamplifié, l’écoute a débuté en configuration monocâblée, et ce à l’aide les cavaliers en argent reliant les deux
paires de borniers à l’arrière de chaque enceinte.
Système d’écoute
Sources : Platine audionumérique C.E.C. TL51X
Électroniques : The Integrated Brinkmann,
The Transporter Mod
Câblage : Bis Maestro, Nordost Heimdall 2
Écoute
Grave : Plutôt minces en début de rodage, les basses se
sont déliées et loin d’être ronflantes, elles ont démon-
Médium : Au contact du même album, la voix de l’artiste-musicienne est clairement rendue avec cette chaleur
qu’on lui connaît. La scène sonore est ample, ouverte,
accompagnée d’une belle perspective de l’image stéréo.
banc d’essai
tré de l’extension et de l’articulation dans ce registre. La
lisibilité sur Verse de Patricia Barber sur étiquette Blue
Note, un album qui ne manque pas de basse, révèle des
enceintes loin d’être « lousse » dans ce spectre de la bande
passante. Bien que les basses ne pêchent pas par excès,
elles sont rendues avec aplomb.
Aigu : Peu de sibilance ni de fatigue auditive dans les
hautes fréquences, ce registre de la bande passante étant
rendue avec douceur et une rapidité en terme de vitesse
d’exécution due au transducteur ScanSpeak. Bonne définition des détails des percussions et du jeu à la guitare.
Dynamique : La transcription entre les sons faibles et les
sons forts à volume donné est exemplaire sur l’album Old
Stories de Léonard Cohen. La voix de l’artiste possédant
dans le bas médium toute la texture sonore et le velouté
qui l’a caractérise. L’impact de la grosse caisse sur le disque Verse de Patricia Barber est rendu avec conviction
sans débordement ni d’effet d’embonpoint sonore. L’attaque des notes est vive et convaincante.
Transparence : La finesse d’ensemble des Lyra IV, la clarté des timbres et leur capacité de reproduire les petites
subtilités du contenu musical ajoutent au réalisme de la
scène sonore.
La question du bicâblage
Traditionnellement, le filtre de séparation des fréquences des transducteurs a plusieurs fonctions, dont celle de
répartir les fréquences aux transducteurs correspondants
tout en adaptant le signal à la réponse de ces transducteurs dans le but d’obtenir une restitution équilibrée et
homogène.
Or les transducteurs sélectionnés pour certaines de
leurs spécificités qui leur sont propres, sont rarement linéaires et de plus possèdent des courbes d’impédance qui
peuvent varier rapidement dans des proportions importantes.
L’idée du bicâblage est d’alimenter séparément les graves et les aigus d’une même enceinte par un jeu de double câbles au départ du même amplificateur. Dans cette
configuration, le filtre de l’enceinte est scindé en deux
et chaque section ne comporte que les cellules de filtrage
qui lui sont propres. Les deux sections de l’enceinte régissant respectivement la partie des basses et moyennes fréquences et celle pour l’aigu sont ainsi alimentées par deux
jeux de câbles, les connecteurs de sortie de l’amplificateur
étant utilisés normalement comme dans un branchement
stéréo deux canaux.
Même si le mode bicâblage ne parvient pas à établir
un large consensus, certains affirment qu’il serait préférable d’acquérir des câbles standards de meilleure qualité,
il arrive que ce type de liaison à l’aide de câbles bien
35
MAGAZine Son & Image 134
C
omme mentionné dans l’aperçu sur les Lyra IV dans le
numéro précédant Vol 13 No 3 de mars-avril du magazine, « rodage oblige… » et ce tout particulièrement
lorsque l’on a affaire à des transducteurs de marque Morel
qui équipent le registre des basses et moyennes fréquences
des enceintes d’origine québécoise Lyra IV de Révélation.
Quelque 300 heures plus tard, déliées et assouplies à souhait, nous voilà fin prêts à entamer le coeur du sujet, soit
l’écoute sonore et musicale.
banc d’essai
La finesse d’ensemble des Lyra IV,
la clarté des timbres et leur
capacité de reproduire les petites
subtilités du contenu musical
ajoutent au réalisme de la
scène sonore.
compte l’intelligibilité et de la cohérence sonore de la
bande passante.
Verdict
Des tourelles à la sonorité surprenantes tenant compte
de leurs dimensions. Finesse d’exécution, à la fois agiles
et exquises, les Revelation Lyra IV laissent de belle manière place à la musique. Leur finition exemplaire, leur
faible encombrement privilégiant une aire d’écoute de dimensions plus modestes que grandes, joints à la propension qu’ont ces enceintes à reproduire adéquatement le
contenu sonore et musical méritent attention. Dans cette
catégorie de prix, la concurrence s’avère néanmoins particulièrement forte. Les Lyra IV nécessitent un amplificateur plus musclé qu’anémique, car elles ne se gênent pas
pour solliciter l’électronique pour atteindre ce dont elles
sont capables de donner. Ceux et celles qui apprécient
l’élégance, l’authenticité des timbres tout autant que l’intelligibilité sonore et musicale seront ravis de découvrir
ces Lyra IV de Revelation.
MAGAZine Son & Image 134
36
conçus et choisis avec attention, réussisse à établir une
relation gagnante avec la bande passante ce qui a été
le cas ici avec les câbles Cumulus de la série 3T de Van
den Hul. Évidemment pas donné, ces câbles ont toutefois
permis, au contact des albums de Léonard Cohen et de
Patricia Barber, de rehausser le rendu sonore comme s’ils
arrivaient à exploiter encore mieux les caractéristiques
des transducteurs Morel et ScanSpeak et ce tout en tenant
Revelation Lyra IV
Prix : 3750 $
Garantie 5 ans
Distributeur : Studio 1006
514-324-2215
www.studio1006.com / www.revelationaudio.com