Un gâteau, sans la cerise dessus !

Download Report

Transcript Un gâteau, sans la cerise dessus !

52
DIMANCHE
13 JUILLET 2014
BILAN BASKET-BALL (N1 FÉMININE)
SPORTS MÉTROPOLE
NORD ÉCLAIR
NORD ÉCLAIR
53
DIMANCHE
13 JUILLET 2014
SPORTS MÉTROPOLE
titre plus
Un gâteau, sans la cerise dessus !...
Trop peu concernée par le sportif,
l’AS Barbe d’Or reléguée en district
Invaincu à domicile, pénalisé de deux points, le Femina a malgré tout réalisé une superbe saison.
L’équipe roubaisienne, telle qu’elle se présentait en début de saison.
FOOTBALL
BILAN (PROMO. LIGUE D)
Jiulita Bungaïte, la très bonne surprise de la saison.
PHOTO LUDOVIC MAILLARD
David Thiébaut parie
d’abord sur l’avenir
À la maison, dans leur antre de « Pierre-Loti », les Wasquehaliennes ont toujours mis leurs adversaires à terre. Une bonne habitude.
RANG
LA PHRASE
Avec 36 points (15 victoires, 6 défaites, une pénalité de 2 pts), les Wasquehaliennes terminent
quatrièmes, de la poule B.
J’avais pris l’habitude de monter
au moins une fois tous les trois ans...
DAVID THIÉBAUT
Après Roubaix, il avait aussi connu
une suite de carrière réussie.
FEMINA WASQUEHAL
Comme quoi, la réussite d’une
saison ne tient qu’à fort peu
de chose. Un panier manqué
qui débouche sur une défaite
d’un point, une blessure…
Quelques points de pénalité
qui peuvent, aussi, vous pourrir la vie.
L’exercice écoulé a donné
quelques regrets à David Thiébaut qui observa les play-off
du coin de l’œil. Sportivement
détaché, le coach wasquehalien pouvait entretenir une
certaine amertume. « Pensez
donc : c’est Aulnoye qui monte
en Ligue 2. C’est quand même
un “traumatisme” (sic) pour
nous. » Et si Thiébaut ne
conteste nullement la perfor-
1750.
titre plus
«
mance des joueuses sambriennes, il se serait bien vu à
leur place, si deux points de
pénalité n’étaient pas venus
ternir la saison de ses
joueuses.
« En fait, Villeurbanne n’est pas
monté, permettant de sauver
une équipe de Ligue B. Seul Aulnoye rejoint le niveau supérieur… L’accession nous tendait
les bras. Il nous suffisait de gagner à domicile », comme le
firent ses joueuses durant
toute la saison !
Thiébaut peut donc être déçu,
d’autant qu’il clame ouvertement que « c’est la plus belle
saison que le Femina n’a jamais
connue. » Car le technicien
wasquehalien n’omet pas de
»
« Pensez donc :
c’est Aulnoye
qui monte en Ligue 2.
C’est quand même
un “traumatisme” (sic)
pour nous. »
DAVID THIÉBAUT,
entraîneur du FEMINA.
PHOTO JEAN-PASCAL MAREEL
CHIFFRES
MONTÉE
Le Femina a inscrit
1 504 points (7e attaque
de la poule) et en a encaissé 1 407 (4e défense).
Aulnoye monte en Ligue 2,
à l’issue des play-off. Un
voisin que les filles de Thiébaut avaient battu à lors
du match retour (89-71)...
citer le maintien en N3 et la
coupe Delcambre pour la réserve, la montée en Première
division des cadettes France,
les minimes France passées en
Élite, avec également six
joueuses intégrées au Pôle Espoirs de Wattignies, des benjamines en Région et des
poussines en Élite… « Il est finalement encore incroyable
d’avoir des résultats avec les
moyens que nous avons. Mais
j’ai connu pire… », tempère-t-il
tout de même.
Son passé roubaisien remonte
à la surface. « Le Femina est
peut-être devenu un “Roubaix
bis”, avec tout de même plus de
moyens. Parce qu’à l’Évolution,
il ne nous fallait que 20 000 €
pour monter en Ligue ! »
Mais Roubaix disparu, le souvenir toujours vivace, Thiébaut a adopté le Femina.
« C’est un village gaulois. La
salle Pierre-Loti “pue” le basketball. On sent que c’est une entité. Le Femina fait partie de l’histoire de la ville. Wasquehal, c’est
un ensemble ; quand je suis arrivé ici, j’ai tout prix. »
À l’aube d’entamer sa troisième saison au club, Thiébaut a encore de l’ambition.
« J’avais l’habitude de monter
tous les trois ans, rigole-t-il,
mais la licence de Rachel l’a voulue autrement. » Il promet simplement que c’était reculer,
pour mieux sauter… ●
DIDIER PARSY
La saison dernière, nous avions
bénéficié de l’effet de surprise.
Vu le nombre de mouvements
que nous avions enregistré, nos
adversaires ne se sont pas méfiés.
Mais d’un seul coup, ils se sont
aperçus qu’il y avait une vraie
équipe. »
C’est chaque année la même
chose, et ça dure déjà depuis de
nombreuses années : David
Thiébaut, avec les moyens donnés, parvient toujours à réussir
des coups. C’est dans sa nature,
mais c’est aussi le résultat de sa
connaissance du marché.
Depuis quelques semaines, il
s’est donc démené pour former
son équipe, version 20142015. Et le jugement ne tarde
pas à tomber. « C’est un groupe
sympa, commente-t-il. Nous allons voir ce que cela va donner. »
Cinq départs sont effectifs. Caroline Lalart et Gaëtane Merlot
ont signé à Armentières (N3),
Fatim Traoré a opté pour Culoz
(N1) ; non mutée et arrivée en
cours de saison, Anne-Sophie
Pannier évoluera à Dunkerque
(L2), tandis que la jeune Lucie
Laroche a été prêtée à SaintAmand pour une saison.
Il était important que le coach
puisse conserver son ossature,
avec Rachel Roubehie-Fissa et
Jiulita Bungaïte. « Elles étaient
toutes les deux volontaires pour
rester, note Thiébaut. Il est vrai
que le club donne une image de sérieux. »
La Néerlandaise et la Lituanienne d’attaque, Thiébaut n’a
pas ramé pour convaincre Helena Akmouche et Perrine
Houcke de rempiler. Quant aux
jeunes Lauriane Zwolinski et
Sophie Persinne, il leur sera
donné une chance de pouvoir
s’imposer.
Il fallait dénicher cinq joueuses.
Meneuse, Audrey Salvi arrive
de Chenôve (N1) après avoir
évolué à Namur (Ligue belge).
Le club enregistre également le
retour de… Lala Wane (ailière),
récemment victime d’une
grave blessure aux ligaments
du genou, mais qui a réussi
une belle saison à ArgentonThouars (N1). Charline Vercruysse est une intérieure
(1,80 m), non mutée.
Thiébaut a aussi effectué
« deux paris sur l’avenir » en
enrôlant Juliana Mialoundama (ex-Arras, LF, 21 ans,
1,88 m) et Louise Bellanger
(ex-Charleville, N2, ailière,
20 ans). ● D. P.
La saison de l’AS Roubaix
Barbe d’Or restera gravée dans
les annales du club qui s’en serait bien passé. Un changement
de direction, d’orientation sportive et financière, un changement
d’entraîneur, le départ inévitable
de la fratrie Hamidi en janvier, et
une douloureuse relégation en
district, au bout de ce chemin de
croix…
Leader avant la trêve, l’ASBO
avait tout pour rêver à la PHR.
Une équipe joueuse, des talents,
et une envie considérable. Est ensuite venu le temps des règlements de compte. Exit Hassen
Hamidi, entraîneur, et Akim, président. Bonjour Amar Bachiri,
(25 ans), salarié du club, responsable de l’école de foot, et son
nouveau
président,
Atman
Louail.
« L’équipe première est le cadet de
mes soucis, clame ainsi le nouvel
homme fort du club de l’Alma. Il
y a eu deux batailles, et je pouvais
n’en gagner qu’une. » Comprenez le
redressement financier et l’administratif d’un côté ; le sauvetage
de l’équipe fanion en Ligue, de
l’autre. « J’ai vite choisi mon
camp »…
« L’équipe n’avait plus
la tête au championnat »
Il a vite joint le discours aux
actes. Les joueurs n’ont plus perçu de primes après janvier. Un sacré séisme à l’échelle de l’ASBO.
« Nous avons d’abord perdu deux
éléments de qualité. Et puis, nous
nous sommes vite rendu compte que
l’équipe n’avait plus la tête au championnat. » Bachiri, arrivé pour
faire l’intérim, n’a pu que constater les dégâts. « J’ai pris les commandes d’une équipe éclatée, des
joueurs avaient été écartés. C’était la
croix et la bannière pour constituer
un groupe. »
PHOTO JEAN-PASCAL MAREEL
« Mon discours n’est pas bien passé
auprès des plus anciens. Ils ne m’ont
pas forcément respecté dans mon
travail. Ce fut difficile d’apposer ma
signature au style de jeu et de poser
mes conditions », résume Bachiri.
Tout consciencieux qu’il est, il
sait qu’il a sa part de responsabilité dans ce naufrage. Il ne se cache
pas derrière les prétextes.
« C’est vrai qu’on était en très bonne
posture sur le plan comptable, quand
j’ai pris les rênes. Mais je n’ai jamais réussi à enrayer la descente
aux enfers. » Défendu et reconduit
dans sa fonction par Louail, le
jeune entraîneur aura à sa
charge de vite faire remonter la
« première » en Ligue. Il sera
épaulé par l’enfant du quartier et
croisien : Yéro Dia. Nul doute que
son expérience et son charisme
auprès des licenciés devraient éviter à l’ASBO un nouveau gâchis.
Car cette dernière saison en a été
l’expression. ●
LYLIAN CASIER (CLP)
Amar Bachiri, ou les petites confidences
sur un énorme gâchis sportif…
ANALYSE
À l’image de cette saison, certains matches furent sabordés
par les joueurs. Amar Bachiri revient sur les rencontres qui ont
précipité la descente.
ASBO - Billy-Montigny
(9 mars) : 2-4. « C’est le premier d’une série hallucinante de
matchs perdus, car nous n’avons jamais su gérer un résultat. On mène
2-0 à la pause, dans un match qu’on
domine outrageusement. Et puis,
tout se casse la figure. On reste au
vestiaire et on en prend quatre. »
Aulnoye
ASBO
(16 mars) : 6-0. « Nous faisons soixante excellentes minutes,
et on se retrouve mené 1-0, malgré
la volonté. Ce n’est pas dramatique.
Ensuite, notre gardien stoppe un penalty, ce qui est censé galvaniser les
troupes. Au lieu de ça, on en prend
cinq en vingt minutes. Scandaleux. »
4.
1.
2.
Mais nous sommes incapables de
convertir une seule de notre douzaine d’opportunités… »
Saint-Nicolas - ASBO
(6 avril) : 2-1. « Ce match aurait pu servir de référence. Menés
1-0, au lieu d’abdiquer, nous poussons pour égaliser. Ce qui finit par
arriver à la 90e+1. Sauf qu’on
concède la défaite quarante-cinq secondes plus tard… »
ASBO - Beuvry-la-Forêt
(13 avril) : 4-4. « Ce jour-là,
nous parvenons à réaliser l’irréalisable. On rentre parfaitement dans le
match. On prend une avance considérable (4-0, ndlr), puis tout
s’écroule. En quelques minutes, en
toute fin de rencontre, Beuvry en
met quatre coup sur coup. Le
pire, c’est que nous aurions pu
encore marquer un but, derrière.
C’est le plus gros gâchis de la saison. » ● L. C. (CLP)
5.
Contre Beuvry-la-Forêt, un vrai gâchis...
PHOTO JEAN-PASCAL MAREEL
3.
ASBO - Leers (23 mars) :
0-1. « Nous sommes menés
contre le cours du jeu, sur une chevauchée du libero leersois. Le pire,
c’est qu’on se retrouve en supériorité
numérique, contre neuf joueurs.
1750.