45-44 - Archivo General de la Nación

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Transcript 45-44 - Archivo General de la Nación

REPUBLICA
CIUDAD
DOMINICANA
TRUJILLO
#
3
*
i,
-
Independenc9a 4-e 1521................................... :..A. . . . .
Indice ~ e n e r u l - klos
e libres copiadores de la seccion de
59
$ U ~ ~ ' ~ ~ I CO
ANC B
I IMESTRAL
.
CIUDAD TRUJILLO. R. D., ENERO-@RIL.
f
1946
NUY. 144-45
NOTAS EDITBR1:ALES
Enriqucci7nitinto del Arcliiuo
El enriquecimiento de esta Instituci6ti en los Wimos meses CScapa a toda ponderacibn. Basta seiialar la importanrdsïma adquisi' cibn de Ios~ArchivosReales de Higüey y del Seybo, que constituyen
el mis importante conjunto de documentos origina@s existentes en
la Repiiblica. Se trata de mas de 20.000' d umentos que abarcan lbs
siglos XVII al XIX. A pesa del caricter *ocal de este archivo;contiene numerosos documentos relativos ai. Gobierno de la Isla, Reales Cédulas, Ordenanzas, Bandos de buen gobierno, Actas Capitulares, etc., etc. w e s documentos estan siendo clasificados a fin de poa
nerlos, cuanto ames, a1 servicio del piiblico.
Y
'
'Tanibién han ingresado al Archivo otros documentos de diversa procedencia, y la Hemeroteca, la rn;Ls rica del pafs, se ha aumentado considerablemente.
Oficina de Canje y Difusidn Cultural
Znvestigadores y visitantes
.
. ''
Entre otras personas, esturieron en el Archivo durante los me'ses enero-abril, los sefiores: Dr. Manuel de Jesiis Troncoso de la
.
Lugo, Lic. C. Arma$ho Rodriguez, Dr. j.MarConcha, ~ r Américo
tinez Castells, hic. Diogenes del Orbe, Dr. Oscar .Robles Toledano,
Monsefior E-ique E. Sanabia, Lic. Ram6n Lugo Lovaton, Lic. En-
valdo Bazil, Sokrates Nolasco, Lic. Luis E. Perello, Arturo Bonetti,
Rodolfo Bonetti B,urgos, Dr. Javier Malagon BarceIo, Dr. Erwiri
Walter Palm, Pericles ~ranco,Rafael Damiron, Dr~CarlosCurieI,
Ramon Beras, ~ é &A. Herrera, Rafael Herrera, E. Fernandez Granell, José Vela Zanetti, Manuel de Js. Goico C., Ing. Oscar Cucuru110 Y., Luis E. Leon, Efrain Reyes Duluc, Jaime A. Lockward, German E. Ornes Coiscou, Carlos Norman Cornelio, J. Fernaid Saint
Amand, Julio César Henriquez, Ramhn Antonio Calderon, F. C.
Genao G., José Espaillat R., Federico A. Peynado, Juan A. Ortiz
Pefia, Tulio H. Arve10 D., P. b t b n i o Valle, Angel Ballista, Manuel
S. Cluet, Flavio O. Vergés Cabral, Sra. Lucia de Lara Fernandez,
Srtas. Edna G ~ i d g ,Carmen Lara FernPndez, Edelmira Martinez
hgncer, Elena G. Nolasco, Evangelina Santos Moreno.
Donaciones
Se han recibido, entre otras, las siguientes: coleccion de la revista La ~ n i d nMosOnica, obsequio del Sr. Nicanor A. Jiménez, por
medio de la Junta Comunal del Partido Dominicano de Santiago;
coleccion de la revista Accidn, del No. 1, afio 1, al No. 8, aiio III,
(1942-1944), obsequio del Sr. Mileades de Castro, de Ciudad Trujillo; copia mecanogrifica del testament0 de Colon, enviada ,$or
el Sr. ~ h l o M.
s Fernhdez, de Monsëfior Nouel; coleccion de La Rezfista Médica, S. D., del 1Q de julio, 1905 al 31 de 'enero de 1g07, obsequio" del Sr. J. G. Obregbn, de Ciudad Tniiillo.
Adqaisiki$Raes,
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'Ban ingreedo' a , $ Hemeroteça las sigolientes importantes colecciones de peribdicos y. de revistas: &a.~pi&dn, S. D., 1928; Ej COrreo de Ultramur, Paris, 1869-1877; ?!24~ArnCrica. Ilurt&do, Niidva
York,. 1873-1874; El Eco del Cibao, s&tiag&€fe 16s Caballeros, 1904
r,
domin1905; El Dia, Santo Domingo, $901-1902; & : 8 ~ v ~ o d oSanto
go, 1897-1898; El ~raunciador,'Saiifo-.Dopingo, 1897; La Revista
~ ~ u s t r a dde
a Nueva York, aueva ~ o r k 1891-1892;
,
La Vot de sintiago, Santiago >delos Caijal$mos, 1880-1882; El .Orden, Santiago de
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los Caballeros, 1874-1875.
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Visita del ~ecretariode &ad;
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de da Interior y ~ o & ; i a
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El 28 de enero recibi6 el Arqhivo la visita del Lic. Victor Garrido, recién designado Secretario de Estado,,de 10 I n t a i ~ ry Policia;.
quien fué presentado al persopal y luego *'ecorri6, acompaÎiado del
Director y del Subsecretario de p t a d o de)
Sr. Vifgilio Alvhrez
Sanchez, las diversas salas y secciones en que est4 di$dldo este Departamento.
QISTOIRE DE SAINT DOMZNGUE (*)
Par DE BEAUVAL SÉGUR
+
Avant de parler ci+ possessions des fran@$s dans l'Isle
Saint
Dqmingue, il est à propos de,donner une idée de l'Isle en géneral et
de sa première découve~&e;el& a 160 lieues de tour, elle est fort inégale dans sa largeur. Le 'hilieu de l'ale est par, les 19 degres de latitude. Christophe Colomb en fit la découverte en 1492 et en prit possession au nom du Roy d'Espagne; L'Isle était habitée par des indiens et divisée en quatre royaumes qui contenaient. cnviron douze
cent. mille $mes: ces hommes. étaient nuds, sans armes, car ils ne se
faisaieily, la guerre qu'a coups de bâton, ils vivaient de poissons, de
coquillages et de racines: ils reçurent les Espagnols comme des Dieux,
leur couleur, lm barbe, leurs habillemens. leurs armes à feu et leun
vaisseaux paraissaient aux yeux de -ces Indiens des choses surnaturef
Iles, il ne fut pas,difficile aux Espagnols de soumettre de pareils peuples. Ils bAtirent d'abord une espèce de fort, et ayant découvert des
mines d'or for1 abondantes ils partag&Etnt entre eux les villages des
Indiens et m'faisant travailler continuellement ces malheureux peuples aux miries, ils parvinrent en peu d'années à les détruire au
point qu'il n'en reste pas aujourd'hui de l'espèce. Les richesses qu'on
portait en Espag~eattirèrent dans l'isle une quantite prodigieuse de
castillans, ils y bâtirent plusieurs villes et entre autres celle de San
Domingo qui subsiste. Elle est fort bien bâtie et fortifiée, il y a de
belles Eglises quelques couvents et un Evesque, enfin elle est encore
la Métropole des possessions espagnoles dans I'Amerique. Lorsque la
diminution des Indiens commença à ralentir le travail des mines, les
habitan. allèrent faire des incursions dans les ides voisines pour
y enlever des indiens qui les habitaient. Ils y réussirent d'abord, mais
ces peuples s'etant tenus sur leurs gardes, les Espagnols s'avancèrent
plus loin et firent la découverte du Mexique. Ils y trouverent des
nations nombreuses et guerrières qu'ils n'assujettirent qu'aprés plusieurs combats, leurs fusils et leurs chevaux portaient la terreur
dans les armees innombrables de ces indiens a qui ces choses étaient
inconnues. Aprés la Conquête du Mexique ils firent celle du Perou
et du Chily. Les habitants de St Domingue passèrent dans ces nouveaux pays, et il n'y a actuellement dans la ville que le Gouverneur
et l'Evêque, une garnison européenne, et quelques moines; le reste
de leurs possessions dans l'isle est habité par des gens sortis des pre-
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(*) Esta bmve Historia de Santo Domingo, inédita, fué copiada por el Br.
AmCrico Lugo en la Bibtioteca Nacional. (Paris, Francia), y corresponde a la
Coleccidn Lugo. Libreta 95, de los fondos del Archivo General de la Nacion.
-
miers castillans et des1 indiennes leurs concubinés, par .des nègres et
de mulâtres @esque tous fugitifs de la partie française; chacun de
ces habitants a une grwde étendue de terrain ah il elève.des bestiaux,
des chevaux, des mulets, qu'ils ménent vendre aux français de qui
ils achetent la toile, le drap, les armes & dont ils ont besoin. Ces h3fnmes paresseux se nourrissent de lait, de vi&s du pays et de viande
séchée au soleil, qu'ils préférent a la viande fraîche qu'ils ont en
abondance; ils iraient nuds sans leur commerce avec les français, car
le Roy d'Espagne n'y envoye tous les ans qu'un petit vaisseau porter
de l'argent pour ses officiers et ses soldats, et il. est défendu à tout
autre bâtiment même d'Espagne d'y aller trafiquer. On verra par la
suite de cette histoire abregée mrnment les français se sont établis
dans I'isle: ils en possedent~aujourd'hui environ le tiers, et quoiqu'il
n'y ait pas eu cle limites règlées, les8montagnesqui partagent presque
tout l'isle dans sa longueur sont à peu près la séparation des deux
peuples. L'Espagnol du côté du midy et de l'est et le français du
cdté du Nord et de l'Ouest. On observera que les premiers après en
avoir fait la conquête y porté;$ent des juments, des vaches et des cochons qui multiplièrent extraordinairement dans toute l'isle, et que
ce fut le premier objet qui y attira les aventuriers. Cette isle était
appelée haïty par les Indiens, Hispaniola par les Européens, et elle
est connue aujourd'hui sous le nom de St Domingue qu'elle a prit
de sa Capitale.
En 1630, les Anglais s'étant emparés de la partie de l'isle de Saint
Christophe habitée par les français plusieurs de ces Gens chauds de
leur pays se joignirent à des aventuriers de toutes nations et sachant
que la côte septentrionale de l'isle de Saint Dorningue était abandonnée par les Espagnols, que cette paitie de l'isle fourmillait de
bestiaux sauvages, ils allèrent s'y Ctablir, un capitaine hollandais
qui les y porta fut bientôt chargé des cuirs des animaux qu'ils tuerent,
et leur donna en .échange de la grosse toile, de la poudre, des balles
et des armes. Les profits qu'il fit étaient trop considérables pour négliger d'y faire un autre voyage aussi lucratif et ce commerce n'étant
plus ignoré en hollande, nos aventuriers ne manquèrent plus de choses necessaires; leurs besoins n' étaient, pas considérables; de grosse
toile pour se laire deux chemises et deux culottes qu'ils ne lavaient
jamais un gros chapeau dont ils coupaient les bords et auquel ils ne
laissaient qu'un morceau comme aux bonnets anglais, de la poudre,
des balles, un fusil long de six pie& et de gros calibre, un petit sabre long de deux pieds et demi qui leur semait à dépecer les bêtes
qu'ils touaient, un couteau flamand, des pipes, du tabac, un peu
d'eau de vie, leur suffisaient. Ils ne vivaient que.de viande n'avaient
6
B O L E T ~ N DEL ARCHIVO C;ENERAL DE LA
NACION
point de femmes, aucune pratique de religion, et vivaient dans la plus
grande union; entre eiix ils s'appelaient frères, ils se mettaient deux
ensemble dans une petite cahute de roseaux, et dormaient sur un
cuir de boeuf, o n les appella Boucaniers d u nom de boucaner ou
fumer la viande qu'il voulaient conserver.
Lcur nonibrc s'accrut considérablement cn peii de temps par la
ciuantitC d'aventuriers anglais et français qui vinrent dans l'isle; mais
iine grande partie d'entrc eux s'ennuyant de cette vie sédentaire, ils
ndietbrcnt aux hollandais de petits hâtinients appelés flibots avec lesquels ils parcoiirurent les mers des environs, ou ils prirent tous les
navires ct barques espagnoles qu'ils purent attraper; de flibots on
leur donna le nom de flibustiers, ils regarclaient les Espagnols comme
leurs ennemis jurés, parcc que ccs derniers dans I'isle dc Saint Domingur massacraient tous les boucaniers qu'ils pouvaient siirprendre. Ccs Flibiistiers Ptaient ariiibs et vétiis comme les boucaniers, il4
dioisissaicrit leiii- capitaine et leurs officiers qu'ils destituaient lorsrlu'ils n'en étaierit pas contents; coriime ils n'avaient point de baga.
ge, qii'ils couchaient siir le lest de leurs flibots, et qiie leur noiirriture consistait cri viande Zurnéc ct quelqiies biscuits oii farine de ma~ i i o ctlorit ils savaient ericorc se passer, i i r i armernent était bientoc
fait. ori prélevait. d'abord srIr les prises, la dépense tlc l'armement,
les officiers avaient. iiri certain nombre de parts, les hlcssés et les estropiés avaient i i r i lot proportionni. (i leurs blessures, et cela était reglé. 'I'out était porté a la niasse et partagé ensuite également. Si les
prises ne siiffisaierit. pas pour payer les blessks, ils remettaient en mer.
ç t Ic premier biitiri était destin6 fi a.cquittcr cette dette commune. Ces
gens sans principes, sans religion, s'etaient fait des loi5 qii'ils sriivaien:
c-xactcrricnt: u n hommc qui se serait approprié quelque chose dl1
butin oii aiirait volé, était abandonné dans iine isle dksertc. La moindre lâchcti. Ctait p u ~ i i cdc mort. il cri était dc même de celui qiii faisait violencc a iirie fcriime prise i 1,ord des vaisseaux; s'il s'devait une
querelle entrc dcux flibustiers, on tachait de les réconcilier, s'ils ne
Ir voulaient pas or] les faisait battre en présence dcs autres flibustiers: il était rare qu'un des deux ne restât pas sur le champ de bataille. Ces hommes tiraient avec iiiie si grande justesse, qu'a cent
vingt pas ils ne manquaient jarriais de donner dans une piastre, on
doit s'iniaginer combien de pareils gens devaient être redoiitables.
Apr&s cette connaissance on sera moins etonné des prodiges de valeur qu'ils oiit fait dans tout le nouveau monde: je reviens & mori
cujet.
Ces premiers flibustiers se retiraient à I'isle de la Tortue d' oii
ils avaient chassé une garnison espagnole de vingt-cinq hommes. Cet-
HISTOIRE DE SAINT DOhlINCOIi
7
te isle qui n'a que h u i ~liciies tle lorig sui. Oeiix de
large,
est Coi-t montiieuse et presque inaccessible ex1632
cepté d u côté de son port ou rade qui est vis :'I vis Ir
port dci pais. l<lle est t1oniini.e par uri gros rochcr cl'ou i l sort u n e
source, et aux environs de ce rochcr il v ;i ilne plaine qui n'est pas
considérable. Les Ilibiistiers y ayant Tait cluelqiics ieti.aiichcnicnts
et i~iisdi1 canon, plusieurs boiicaniers tlc l'est (le Saint Ilominguc,
qui n'en est scparée cliie p;ir Lin carial (le clcus lieues, vini,cnt s'y é1:tblir et cu1tivé.i-erit c1ii tabac. Les ncgociants de Dieppe, I I'exeinplc
des hollandais y envoyc'rent tlcs aisse se aux. Ces nouvcalix Iiabitaritr,
leur demancléreiit des engagés et ils leur cil porti:rent. C:c.< Iioinrries
s'engageaient en E'rancc pour trois ans, Ici I~oilc:inier les achcrait clc
l'armateur pour cc teilips qu'ils passairrit tl:iris I'csclavagc, (:;ii- leurs
maîtres les traitaient plus cliircrncnt qu'ori ne fait ;ilijourd'hui les ne,gres. Ceux qui resistaierit ces tr;ivaux clevenaierit lil~rcsart bout cle
trois ans et se faisaient. ciiltivateiirs, boucaniers ou flibustiers. Ils étahlircnt dans l'isle un goiivernciiic.rit dfriîocratiqiie en 16ti8. Les Espagnols alarrnés dc cet établisstiiiient lirerit u n arnienlent (:onsidérai11e poiii chasser ces aventuriers, ils y parvinrent apré5 i i i i ( > grnritlc
perte d'lioni~nes,rnais sitôt qu'ils I'urciit ~xirtis.les flil~ustici-squi s'etaient retirbs dans les bois, ou qui avaient passe daris I'islc dc Saint
Domingue par lc mr-ven dc leurs canots, rclvinrent daris leur établissement oii on n'avait pu faire d';~utredornriiage c!iie de brîilcr quelques cahutes tle paille faciles ii i-(:parer; ils avaient sniivbs leiirs pctits efiets dans les bois ;iv:iiît la clescerite (Ics Espagriols: nos iivcntiiriers choisirent pour chef un Anglais norrinii. Willis qui attira dans
I'isle alitant qu'il pîit des gens cle sa nation poiir s'en rendrc: maître.
Les français s'en Ctarit aperçus cnvoyfrent iin deputé i M. cle Poincy,
Gouverneur de St Christophe, oii Ics français Ctaient rentrés par Ic
Traité de paix; ce Dcputé était cliargb clc Iiii dire de la part des
habitants de la Tortue qii'ils voul:iient se cloniier à la Fraiicc et qu'il
leur ctonnât un chef pour recevoir leur serment de fidelité et les c«nirnandér. M. de I'oincy leur envoya iin Ilrave olficicr nomirii. Le Vasseur, ils chassc'rent de I'islc Willis ct tous les anglais. Ide Vasseur
était protestant, il avait rassemblé à St Christophe et meni. avec Iiii
tout ce qu'il avait pu trouver de gens de sa religion, il se f'ortilia daris
I'isle, il bâtit sur le rocher dont j'ai parlé iine citadelle très-forte. Les
Espagnols l'attaquèrent plusieurs fois et ils furent toujours repoussés.
Ce Commandant avait dessein de s'brigei. en souverain, on en donna
avis à M. de Poincy qui envoya son neveu Louvilliers pour engager
Le Vasseur à le venir trouver à Saint Christophe sous pretexte (le sc
concerter ensemble sur les moyens de conserver et d'augmenter cette.
@
'
' &.,fi
i =ais Ee~~we@&&&naissant
le piépe rependit, ,qge
~prbentesj~hnnspouvait quiitw m e lei
~ouvhliersse retinols kant la veille. de ven5encore l?&'#$u~
ra. Alors Le Vasqur leva 1e masque, il fo<p plusieurs h a b i t g s ii lci
prêt@ seimen8 &hune à leur souverain, m&s ayant. ét&surpris hors
£ut'massabp+;non en donna avis à M. dè Poincy qui y
de sôn'lfort~*~il'
C'est le premier qui s'est intituli
envoya le Chevalier 'de
Gouverneur pour le 'Roy, de la Tortue et Côte de St Domingue en
1641.
ES^&-
on te na^.
L'Espagne ne put voir sans crainte pour se's oss session^, cet Etablissement prendre une forme soiide, elle envoyasunc Eptdre et des
' troupes de débarquement à la To~tue,da8t les Fran1655
çals ffrent chassés de nouveau. Les hpagnols y mixent une forte garnison qui s'y maintenit jusqu'en
1660 que les &bustiers sous le commandement d'un gentilhomme
n o d du Kausset y retournèrent, en çbassèrent les Espagnols et
l'ont tou&urs conservée depuis ce tem@s?,'&'présent, elle est sans .habitants, elle est bien munie de bois qu'oq ';Anserve pour le Roy; ih7
ddpendament de la Tortue, les Français s'etaient habitués k long
d& c d k de Saint Domingue et quoi qu'il fussent presque toujours
aux mains avec les Espagnols, ils se mainteairent &ns les quartiers
du Cap, port be p-,
léogane et le petit Goave. Ces quatre endroits
s'&tant extrêmément peuplés ne craignirent plus les Espagnols qui
n'osaient en approchery ils cultivaient le tabac qu'ils vendaient aux
houandais et aux Dieppqis, qui emportaient aussi beaucoup de cuin
Cèa derniers leur ,portaient toujo'urs des engagés et souvent des femmes.
En 1665, il *seforma une Societé sous le nom de Compam4e des
Inden occidestales, P qui le Roy accorda les isles Antilles; elle nommn
M. D'Ogeron ancien Capitaine dans le ri6giment de l a
1665
marine pour Gouverneur de la Tortiie et CBte de
saint Domingue, la compagni'e ne pou%ait faireenàeiU&ur choix. Ce ga'tilhomme que diverses aventub-avaleht conduit 9
Saint Domingu'e, y avait établi une habitatioh au port. M&got;- il
employa sa fortune à et&@ir Gu SecPyir les miséfrtbles. Les mâr-d'iandisis guV1 fâ3sàit venir dk Frai& étaient distribuées à tous ceux qiii
en avaient besofi et ceux qiii gagnaient quelgue chose lui ~rêiidaienr
le pri.X qu'elles 'lui audent cdfitk; il ne regrettait, pi& cé'lïes~~qiie
le
malheUÜ3-0Û~~1a
Wrt-des ,autres lui' 4aisSii:~tp@e,
kin le p$knais'pokr
juge 'db pro'ch?; il accommddair les qher'ePIes, ddfin ii' h
a fe&dtA
HISTOIRE DE SAIHT ~M~MI&GUE
P
,
'u
$,
*r"'
que p r o ~ ù $ ~
lui fait goûter des plaisirs infi6iine@ au dessus .de
rent la souve~aînetéet les honneurs attachés aux *dign'ités,
Malgré cet 'mour e&=ettevénération des habitants à son dgar'd,
ils lui dirent nettement qu'ils lui abeiraient comme' Gouverneur au
nom du Roy à qui ils slétaient donnés volontairement, mais qu'ils ne
se soumettraient jamais à aucune compagnie, qu'ils ne souffriraient
pas qu'on leur interdit le commerce avec les hollandais qui ne les
avaient laissé manquer de rien dans un temps ou I'on ne savait même
pas en France qu'il y ait des Franpis établis à la Tortue, ou ils 11'
auraient pu se soutenir sans eux puisqu'on ne leur avait pas envoyé
le moindre secours b p u i s qu'ils s'etaient soumis au Roy. M. D'Ogeron fit semblant d'acquiescer à leurs raisons, et fut recorinu pour
Gouverneur. Ce ne fut que par degrés et en assurant les habitants
que la compagnie
leur fournirait à bon marché, toutes bs choses dont
- ils avaient besoin, et surtoirt des esclaves, que leur tabac serait toy
jours d'une sûre défaite et à un haut prix, ce fut, dis je, par cer
promesses, qu'il les persuaaa de donner à la compagnie le commerce
exclusif. On verra quelle f$t, la suite de c h promesses, qui n'étant
pas exécutées penshrent faire perdre à la 'Fran. cette colonie naissante. On me permettra une réflexion à ce sujet: Les compagnies+sont
avantageuses pour l'Etat, lo~qu'il s'agit &Etablissement dans un
pays sans habitants, et par conséquent inculte, tel par exemple qu'
etait la Louisiane. Ces compagnies (qui n'ont jamais reussi en France) font des avances, transportent des colons, les établissent dans
l'espérance de faire de gros gains; mais ces profits qui ne peuvent
venir qu' à la suite des temps et qu'on s'est imaginé devoir être
plus prompts, les nouvelles avances qu'on est obligé de faire; la
mauvaise administration des gens
a employés et dont le choix
est l'effet de la protection, et non de leur capacité, toutes ces choses
dégoûtent bientôt les associt!~, ils negligent d'envoyer de nouveaux
secours, la colonie dépdrit, et ne voyant aucune apparence-aux profits inmenses dont le mémoire fait pour l'établissement les avait
flattés, ils se croient trop heureux de ceder leurs droits au Roy
même avec perte; alors 1'Etat peut en tirer une grande utilité er
sans dépense puisqu'il n'a autre chose à fair* qu'à proteger les
habitants et laisser agir l'industrie. Les compagnies qui se forment
paur des pays établi5 sont aussi ruifieusks que les ,premi&es,son aw411tageuses h 1'Etat: un coqmerce exdusff arr&te ngcessaiqement i'ini
dustrie en générai; mais il forme une barriére i n s u r m o ~ a b ~$e-le
du colon e t à la p o p u ~ o i r , . ~ p â r cque
e la :wpggnie étant,m~,mes~e
de mettre le prix qaaelf"eYe-ut. aux de111!ées~id"~urape
et P celle des
cultivateurs, les travaux de(ce dernier tourggp&npresque tous azr pro-
.
'
BOLET~ND e AR~BIVO.G$NERALDe L A N A C ~ ~ N
b
pagnie, ainsi b3en Join de se fixer dan6 le pays, 11
en sont
de awii t qu'il A ga@ de quoi se mettre A rir$Pri de l'indigence.
yI' '
'
I
La &mpa&ie qui suivant les prorneds & Mr. D'Ogeron avait
'fourni assez ewctement des marchandies d'Euro1670
pe aux Colons et rep leurs denrdes i prix missonnables, cegsa d'y envoyer le merne nombre
devaisseaux; ainsi les denrtes de France ayant augmend
wnsidérablement et celZes du pays dtant sans nulle valeur faute de
débouch6s, toute la mlonie prit les armes et eí
révolta, une escadre
commandee par M. de Gabarer fut envoyk
Domingue, mzi9
il ae put apaiser le soulhement; aprh son départ M. D'Ogeron parvint 2 rétablir le calme par la douctur et par les promesses qu'i1
ASP.
fit au norn du Roy. Effectivement sur les reprdsentations de ce Gouverneur, sa Majestd cnvoya une amriistie avec la permission & ~ u t
navire kan*
de trafiquer A Saint Domingue en payant h la Compagnie unq pour ccnt d'entrt.e et de .so'rtie; elle defendait aussi de
recevoir aucun navire etrangkr. Des 1ors:la Colanie prit des a c a o i s ~
ments considCrables et elle ocuppa pesque toute l'dtendue de pays
qu'elle posskde aujourd- hui, malgrt la guerre continuelle qu'elle avait
avec l
a Espagnols; Les deux partis se la faisaient avec tant d'acharnernent qu'on ne se faisait aucun quartier de part et d'autre et chapue
nouvel Etablissement franpis ttait arrbsd du sang des deux nations.
La Compagnie des Indes occidentales fut supprim6e et le Roy
affirma ses droits sur les isles AntiIlcs 21 la compagnie des fermierri
- du Domaine d'occident, pour le prix de cenc mille
1675
écus. La guerrg ayant dté dedarde aux hollandais,
ils vinrent avec des escadres A Saint Doming~e,e l h
4 '
avaient des rroupes de dkbarquement qui f uren t r_epouss&apar tou t
oti elles se 'présenthent.
M. D'Ogeron étant parti pour France. laissa M. de Poincey san
ncveu pour Gouverneur en son abaence e t M. D'Ogeroii C t a n t mort,
M. de Poineey hkrira du gouvemement et des bien5 de son oncle,
-me
il avait touies
vertus, les habitanta ne s'aperyrent pas
de la perte qu'ils av@E$t fa$ il arriva des colorh de ,torites parta,
le nouveau Gouverneur rn ~ s aavec eux c o m e Mr. D'Ogeron e*i
avait ust en pareil cas, aussi la colonie sous le comniandemene de
m deux hommes mtueux commeqa A prendre une eonsbthce
que les Espagnols n'ont pu dktruire malgrt tous l e u n eifdrta,
.
Depuis quelque
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te~,c.pble tabac h i t en party; comme ct&t4itla
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HISTOIRE DE. SAINT
~OMINGUE
reçus. M. de Poincey en ayant été informe parcourut tous les quartiers de l'isle en assurant que la ferme du tabac serait supprimée
la fin du bail, et convertie en droits d'entrée fort légers; la confiance qu'on avait en lui calma les esprits, chacun prit patience en atendant le terme,dés.iré; M. de Poincey en instruisit M. de Colbert et
lui manda que sit.l'on ne tenait pas la parole qu'il avait donnée,
il ne repondait pas de la colonie. La Compagnie était si fort en
horreur, qu'un de ses vaisseaux étant venu au Cap avec une cargaison de nègres, tout le monde prit les armes pour le renvoyer et il
ne fut reçu qu'aprés que M, dc Poincey eut donne sa parole qu'
31 ne venait pas faire sa. lrente en vertu d'un privilège exclusif de
la Compagnie, mais comme tout autre marchand; cet horreur des
habitants subsiste plus que jamais, elle n'est pas sans fondement, oli
a vu les troubles qu'elle a occasionnés, on verra'encore la m@mecho-
M. de Poincey étant mort, M. de Cussy lui succéda, il servait
depuis longteinps dans la colonie où il était fort aimé; cette attention à ne choisir pour commander que des gens qui
connussent le. pays, a donné en ,peu de temps des
accroissements considérables à nos établissements dan,
le nouveau monde. On s'est trouvé, fort mal de s'écarter dc ce prin-
Le premier soin de M. de Cussy fut de pourvoir L1 i'adrninistration de la justice qui ,avait été rendue jusqu'aiors par les Officiersi
de milice de chaque quartier, et il en résultait bien des injustices
par le défaut de lumiéres de ces juges. 11 demanda des lettres patentes pour I'établisseqnt de quatre sièges royaux qui ressortiraient A
un Conseil souverain qui fut d'abord établi au petit Goave et peu de
temps après à Léogane ou le Gouyerneur général fixa sa résidence. Ce
quartier étant au milieu des possessions françaises, le Général pouvait plus aisément donner ses ordres, ou se transporter lui meme dans
m'
A.
ci,,. ..
Ily.:
B O L E ~ NDEII%XRCHTVOGENERAL DE LA N A C I ~ N
l
h
dgnéral, l'Intendant et les Offiuers supérieurs y avaient séance et
voix déliberative; ces juges s'assemblaient tous les mois; chaque particulier plaidait sa cause, ils rendaient la justice gratis, et I'epée au
côté; quoique &&msés de tout service militaire, on les a vus plusieurs fois e n t e n h t tirer l'alarme (*), quitter letu tribunal pour
se rendre au bord de la mer. G s Conseils sont .encore sur le même
pied et le seul changement qu'il y a i i c'est que le Général et le premier Gohvemeur sont les seuls militaires qui on droit d'y prendre
séance et que l'intendant ou Commissaire ordonnateur en est le Président. Les Conseils prenaient connaissanse de l'administration des
finances qui par .ce moyen n'étaient jamais détournées ni disipées mal
à propos. Les +oses ont bien changé!
Les promesses de M. de Poincey, au sujet du tabac n'ayant point
cu d'effet, la Colonie fut sur le point d'être aneantie par la disette de toutes choses oh étaient les tiabitants et le desespoir ou cela les mit. Heureusement quelques flibustiers qui avaient vecu piirmi
les Espagnols ayant appris la façon de cultiver et de faire de l'indigo, ils le montrèrent à ceux qui avaient des nègres esclaves, ils
réussirent parfaitement, et l'on s'adonna bientôt par toute l'isle h
cette culture qui mit à l'aise tous les habitants qui avaient quelques
nègres.
Quoique les hostilités ne fussent point cessées avec les Espagnols à Saint Domingue, les habitants furent assez tranquilles jusqu'à cette année 1691. Les Espagnols assemblérent
1691
trois mille hommes; dans ce nombre était un corps dc
300 cavaliers armés de lances, ils s'avancèrent du
côté du Cap où se trouva pour lors M. de Cussy qui, ayant en avis
de leur marche rassembla à la hâte mille hommes à la tête tiesiuels
il se mit avec M. De Franquenay Lieutenant de Roy. Il x$a&Ba à
la rencontre de l'ennemi qu'il rencontra dans la plaine de ~ h c i i a d e .
Le combat fut bientôt engagé et quoique les Espagnols fussent deux
fois plus forts et eussent des troupes reglées, ils commencèrent à plier,
lorsque les trois cents lanciers qui étaient cachés derrière un petit
bois, fondirent sur les français et les rompirent; malgré ce désavantage,
ils se battirent en desespérés et sans demander de' quartier. Les deux
chefs, trente officiers et six cents: hommes y perirent. Cette victoire
que coûta plus de douze cents hommés aux Espagnols, les rendit
maîtres de la campagne. Ils emmenèrent les esclaves, les lemmes, les
------
(+) En temps de guerre. lonçqu'il parait un navire suspect, on tire un certain nombre de coups et alms tous les habitants se rendent en armes au bord
de la mer.
HISTOIRE DE SAINT
DOM~GUE
1.3
enfants qu'ils purent attraper, et massacrèrent tous les hommes qu'ils
joignirent, ils pillèrent le Cap et le brulèrent. Ce bourg n'était composé que de inaisons ou banaques couvertes de roseaux, ils se retirérent après cette expedition.
Dans cette même année, les Anglais s' étant emparés de la partie de Se. Christophe habitée par les français, en chassèretit tous
les habitants qu'ils envoyèrent dans differentes colonies françaises. (*)
Plusieurs familles vinrent A Saint Domingue. M. Dumas commandant
pour lors les dispersa chez les habitants les plus riches qui les reçurent avec plaisir, il y avait un gran nombre de veuves et de filles qui
trouvèrent des maris dans leurs hôtes: de toutes les Colonies de i'
Amerique, celle de St. Christophe avait toujours été la mieux reglée
et la plus policée; la dispersion de ses habitants ap$orta dans I'isle de St. Doniingue des sentiments de religion, des principes d'honneur
et de manières honnêtes qu'gn ne connaissait guères auparavant;
ltisle de Ste. Croix fut encore prise par les Anglais et ils transportèrent
ses habitants à St. Domingue; ils y furent reçus avec la même humanitk que ceux de St. Christophe ex apportèrent les mêmes moeurs: On
batit des Eglises dans les quartiers, on les orna de depouilles de celles
des Espagnols dans les villes qu'avaient et6 pillées par les flibustiers.
Ceux ci ne manquaient jamais au retour de leurs courses d' apporter
tout ce qu'ils pouvaient enlever de vases, d'ornements, de cloches &
dont ils faisai*ent présent aux eglises françaises de St. Domingue.
J'ai dit que M. D'Ogeron avait porté les habitants à souffrir
le previlège exclusif de la Compagnie pour la traite des noirs, elle
s' était engagée à en. fournir deux mille tous les ans mais elle n'
avait pas rempli longtemps cet engagement et la Colonie en aurait
absolyment manqué, si les flibustiers n'y avaient un peu supplée,
soit pF' leurs prises en mer. soit par les esclaves qu'ils enlevaient
daxq ies 'descentes franquentes (*) qu'ils faisaient chez les Anglais
et les Espagnols; mais comme cela ne suffisait pas, la culture et par
conséquent la population ne Eaisaient aucun progrès; les cultivateurs
du Tabac ne trouvant aucun débouché à leurs denrées, abandonnèrent
leurs terres pour se faire flibustiers. Les nouveaux venus d'Europe
ne pouvaient prendre d'autre parti. Le Corps de ces flibustiers de(*) Cette isle fut découverte par Christophe Colomb en 1493. Par un CV&nement aswL singulier les français et les anglais débarqubrent en 1630 dans l'ulc
par deux cbtés opposés; ils y étaient venus pour s'etahlir. S'étant rencontrh dans
I'inteneur de I'isie, ils la prtagkrent et vecurent longtemps en bonne union.
(*) 1;ti 1694 dans une descente qu'ilr firent
de M. Ducasse ils en enlevérant trois mille.
la Jamaique soiis 1- ordm
,-
1
,uidtlextrêmem'ent nombreux3 m+is c o b e a s baient :touj,owk en"!m@,
,ils n e serv&e@tfi 'la \géfé&e Wecte de sl'lisle que i"ofs~qu2le mwkt
t .
les y6 amenait , p u r partager leur butIn, + q h e r leurs vaisse.&yc ou
prendre,des m~&i?ns. Lia colonie était f&le et si d é p b m e d'
hommes c i l l t i ~ a k ~
qu'en
s
1691 on ne c o m p ~ ~ F ~ ~plus
u è .de
r e 600 hq~bitants;dariis la même étendue de pays que .npusi possedons aujourd'
hui. Ce vs Eut q ~ ~ a p r èi'abolition
s
du priiyilége de la Compagnie,
que*dft4holonie fit lés progirès rapides qui
au point de
splendekirrt de richesse où elle se trouvait
M1 huasse qiii fut n o m d Gbùvenieur après l~#fd&t*deM. de
année là, il connaisait p&&tement cette colo&@'il y £ut fort etonné de qouvei quatre mille
1691
et l'Angleterre. Ces deux
Un officim proposa de revoir tous
Cap et au fond de IPisleA Vache,
nos possesions (e).
les Quartiers dg
extremités de
l
. M, Ducasse ne'%outa pas cete Rropositick, il visita ;bus les
quartiers de l'isle, il encouragea les habitants, leum pnbmit de
prompts secours,de France,
rases, tops les flibustiers gpi. arrivaient
18 dé(nse du pays. Les anglais
plusieurs vaisseal. et bâtiînents
"/il$ depcente dans plusieys
f@ i l reunirent leurs forces et vinrent attaquer Léogane; ils furent
reçus vigoureusement ,et obliges' de se rembarquer apr&s-une ,q+e
pete &hommea.Voyant que la korce ne leur réussisait pas,, ifÿ lnuoyèqexg {un offi& sois pré'texte,.de demander les prisognjers&&y.gi
effet,, pour tenter 12 fideJitir des habitants, il leur wpresedt3 que
depuis qu'ils s' étqie* donnés à la Fxance, bien lois $eq avoir rc
'
a nous m o ~ ô m
'.''<A> un >*eux ~ u ri ~ p o n ~ tpa>rquoi
:
n m bim c d ~p v r $ i pfompes.
N s ~ Xoj
e >nifus>
ab&bohnc+ parce quliL fie d6119'&nriàf& @ab', Mgf &us l ~ b a x p ~
rn'o~iirirsous ses drapeaux.
ti~~dlrt ,
b.
'
-
faire d'autre entreprise. Les Espagnols pendant ce temps là, s'avançaient du côte du Cap au nombre de deux mille hommes; mais ayant
su que Laurent de Graff, fameux capitajne flibustier les <attendaitàwn
défilé avec nombre de ses braves, ils retournèrent sur leur pas; lorsque les flibustiers virent les ennemis retirés, il ne fut plus possià M. Ducasse de les retenir, il avait un ordre de la Cour ainsi
qur son predecesseur d'en faire des habitants et d' abolir la flibuste; mais outre que l'exécution en était presque impossible, M. Ducasse les regardait c o r n e les défenseurs de la colonie; non seulement
ils harcelaient sans cesse les ennemis, par les descentes frequentes
qu'ils faisaient chez eux, mais ils prenaient les vaisseaux de guerre, les corsaires, ils détruisaient leur ~ o m m e r h ' ~ e n enant leurs
vaisseaux marchands, etapar là ils fournissaient à la l ~ n i etoutes
les choses dont eue avajt btsoin, tandis qu'elle ne recevait pas !e
moindre secours de la ~raYJc$$ou dk ses ahnateurs; il était donc démontré que sans ces Qibustiers les colons étaient forcés de tendre
Aes bras à l'Angleterre. M.' Ducasse voyait trop bien pour suivre des
instructions aussi aveugles: il sauva St. Domingue en conservant cette
espèce d'hommes et il fit réussir une e n t r e ~ r i s e ~ p uaimait
i
échoué
eux: C'est ce qp'on verra en parlant de la prise de Carthagene
@
a Colonie avait besoin d'un Gouverneur tel que M. Ducasse,
r da sou,pnir dans :prie circonstancc oh sa chute paraissait inevitaSurtout a w s hue .les (Espagnols) Anglais et les espagiiols réue"#'weri&'$@parés de la moitié de nos possesions. Ce général joi'f
gnit à'-one &mièté et 3 un courage extraordinaire, une connaissance
parfaite du pays et des hommes qui l'habitaient, sa douceur, son affabilité et son désinteressement lui concilibrent tous les coeurs. Avertit exactement de tout ce qui se passait chez les ennemis, il prévedesseins, et alla, les attaquer plusieurs fois chez eux dans
nit lele moment où ils se proposaient de venir nous attaquer nous mêmes; les colons se croyaient invincîbles lorsqu'ils l'avaient i leur
tête, et si M. Ducasse avait pu être partout, les ennemis n'auraient
réussi nulle part; n' étant :pas secondé par le,s officiers qui servaient
lui, nous fîme~,:$e3.pYites, mais il su% s'en relever prompte: ment, et dans le temps Wdri à-oyait'da .~dlonieauix abois, on leavoà la tête de ses brzyes, repand%Z~
il'et' l a 1d6solation A
la Jamaique et &Z les Zipagnols, jàWis,oél' n'a porté plus loin que
lui les vertus civiles .et les talents militaire, sesi actions sqr mer
en commandant les vaisseaux dg Roy, la Colonie de St. Do&gae qu'
il a gouvernée et où son nom est encore en vénération ont %-ortalisé ce grand homme.
..
Les Anglais et les-hpagnols ayant r e u d leurs forces parurent à
t
,
16
B O L I T T ~ NDEL. ARCHIVC) GENERAI. DE I.A. MACION
vit(. <Ic St. Doniinguc avec une flotte <le vingt deux voiles, parmi
lesqiielles il y avait huit vaisseaux de guerre espa
1694
gnols; elle portait quatre mille hommes cle troupes
cle débarqiiemciit clue deux autres milles envoyés de
St. Ilorniiigue joignirent ii la Baie de hfancenille où se f i t le d C
harcluemenî: ils marchCrcnt vers le Cap où ils se rendirent en n d m e
temps que leiirs vaisse;iiis entraient dans le port de cette ville. Lc
petit nombrc. de gens qiii habitaient ces quartiers ne perniettait
pas de s'opposer à tant de forces; la resistance Eut faible et les ennemis pillèrent et brûlèrent sans obstacle la plaint. et la ville; ils suivirent la côte eii laisant la même chose et arrivèrent au port de paix.
Ce port, apres, l'abandon de l'isle de la tortue (vis-à-vis de laquelle
il est placé), était fort important, les erivirons étaient fort peuplés,
et on y avait bâti iine assez bonne forteicsse q u i était la seule de la
colonie; les ennemis en [:irent le siège, cinq cents habitants qui s'y
étaient retirés le soiiteiiirent pendant 16 jours mais s'ennuyant d'être
ainsi renfermés ils se mutinèrent en disant que pendant qu'ils defen.
daienc la place on enlevait leurs femmes, leurs enfants e t leurs es<:laves, il falliit bien adhérer à leur avis et le Gouverneur qui aurait
du rester avec les solciats et les gens cle bonne volonté; prit au contraiTe le parti de se retirer avec les habitants; on sortit la nuit, les tranchées furent nettoyées sans beaucoup d'efforts, mais les enneiriis qui
avaient Cté avertis p:ii un déserteur, avaient dresé deux embuscades
plus Ioin et dans le clicmin par où les franptis devaient passer. Ces
derniers quoique surpris, s'en tirèrent avec la plus grande bravoure
e l passèrent siii. le ventre i tout cc qui se présenta pour s'opposer à
leur retraite. Les ennemis perdirent be;iiicoiip de monde dans cettit
action ct pendant le siège, il n'en couta pas cent honiiiies aux français.
Après la prise dit port cic paix, la clésuriiori sr mit parmi les alliés et
la maladie faisant de g~anclsravages, surtout parmi les anglais, ils se
retirhrent' tous sans rien conserver de leurs conrlu6tes, ils ne Eurent
dédommagés de la perte de tant d'hommcs que par la prise de quelques esclaves: ils brûlèrent les maisons des habitants mais comrnc ils
n'avaient pas encore de sucreries, lcurs bâtiments n'étant Paits que d r
bois brut, et couverts [le paille, le dommage f u t bientôt reparé d'autant plus qu'à I'approchc de I'ciincmi ils avaient. caché dans les bois
leurs effets, leurs esc1;ivcs et leurs faniilles.
1;i
Après cet événement la Colonie fut assez tranquille. M. Ducasse
s'attacha à cncoiirager I'i\griciilture, les flibiistiers dans leurs coui.ses enlevaient clr graiicles riclicsses cjii'ils dissipèrent bientôt dans
la débauche er 21i1 jeii. Plusieurs d'entre eux, à la sollicitation d u
(;oiiverric~ir for11ii.i-eiit cles établissements et se rnarirent. Depuis la
H I S T Q I V DE SAINT Ï2OM.INGUE
17,
translation des Colonies de St. Christophe et de Saint-Croix, il y;
avait dans l'isle un grand nombre de filles bien elevées par leurs
méres, les habitants aisés commentaient à envoyer leurs enfaxa+ en
France pour y recevoir de l'éducation.
M. Ducasse indépendamment de ces soins, prenait dès lors des
mesures pour faire la conquête de toute l'isle, il en
avait écrit à la Cour à qui il ne demandait que de
1697
légers secours, il serait parvenu à l'exeçution de son
projet par la confiance et l'amitié que tous les colons avaient pour
lui, et cette conquête serait infailliblement restée à la France, lors
de I'avenement de Philippe cinq au trône d'Espagne; mais un interêt
particulier prévalut sur celui de l'Etat, et les forces .de la Colonie a s
lieux d'être employées utilement pour le Roy, ne s&ent
qu'a enrichir quelques-uns de ses sujets.
M. de Pointis chef d'Escadre, ayant engagé plusieurs personnes
à faire un armement, il préshta son projet au Roy qui l'approuva, il
lui accorda sept vaisseaux et des troupes de débarquenient avec lesquelles il prétendait s'emparer de quelques villes du Mexique; mais comme avec ces troupes et les équipages des vaisseaux, il ne pouvait
débarquer plus de deux mille hommes, il demanda que M. Ducasse lui
fournit quinze cents flibustiers ou habitants pour son expédition, ce
qui lui fut accordé. On en donna avis à ce Gouverneur qui se p r e p w
en gémissant à obeir aux ordres qu'il avait reçus et qu'il n' (avait)
aurait cependant pas pu exécuter, s'il n'avait pris le parti de se
mettre à la têt'é des flibustiers qui n'auraient pas marché sans lui.
M. de Pointis arrivé à St. Domingue traita M. Ducasse avec tant
d'hauteur, que les flibustiers indignés, dirent qu'ils ne s'embarqueraient pas; Le Gouverneur eut besoin de tout l'ascendant qu'il avait
sur éux pour les ramener. Il regla ensuite avec M. de Pointis qw
ceux qiii s'embarqueraient partageraient le butin homme pour
homme avec les équipages des vaisseaux du Roy, on p-sa un écrit
qui fut affiché et dont M. Ducasse garda l'original signé de lui et de
M. de Pointis, ce dernier qui n'avait aucun objet certain en vue, tint
plusieurs conseils dont' l@resultat fut d'aller à Carthagène. Il fit voile
pour cette ville, mais 'lorsqu'on e? approcha, les plans qu'on Iqi
avait fournis se trouvant faux, il a w t 6t-t
e'mbarassé sans les
flibustiers qui connaissaient tous ces p r e e s . La ville est situb
dans une, baie où l'on ne peut entrer que gar un goulet fort dont
le fort de Bocachica défend l'entrée, il
pour imprenable. On
trouve ensuite celui de Sainte-Croix et enfin celui de Saint-Lazare
qui commande la ville. Toute la côte est bordée de -foahersqui empCchent l'approche des vaisseaux et m8me des chaloupes, exceptd aux
in
-
1
.
HISTOIRE, DE SAINT D.OM~&GUE
la basse ville ayant été ainsi emportde la haute capitula le
s la guerre, et t o u e
main; le Gouverneur sortit avec les ~ o i e u r de
les richesses de Carthagène furent livrées aux frangais. On y trouva
pour @gt millions d'pr et d'argent sans compter les pierreries e t
les &&chandises pr<ci&@es.&e pillage dans la basse +ille fut mnsi)érabIe, tout fut mis dans les caisses e t porté dans les vaisseaux
du Roy. Les flibustiers murmurèrent de cet enlèvement avant d'avoii
fait les parts suivant les conditions dont on était convenu St. Dorningue. M. Ducasse en parla fortement à M. de Pointis qui lui r6pondit que tout serait partagé à Bocachica, mais il en partit sans tenir sa promesse. Les flibustiers voyaient bien qu'il voulait les
tromper, ils prirent la résolution d'arborder le Sceptre*que Montait '
G. del&ointis et de s'emparer des caisies qui étaient dans ce vaisseau, -is
M. Ducasse les en emp&chae* les assurant @'ils ne perdraient rien. Le départ des vGsseaux. mit ce Gouverneur au désespoir.
Les' flibustiers enragés retobhèrent Carthag&ne'sans vouloir ecou:'
ter d'avantage leur chef qui, étant malade 6% FSessé, partit sur le
Pontchartrain q&$a~&t amené et arriva moufint au petit goave. Les
flibustiers1 rentrés" &nsl$a ville où on ne les attendait pas, prirent
tous les hommes, les enfermérent dans une grande kglise et les menacérent de les égorger tous s'ils ne leur donnaient un million, en vain
ces malheureux représentèrent qu'on leur avait tout enlevé, il fallut
déteper leurs trésolFs F u r contenter leurs ennemis qui, ayant reçu
faire de mal, après avoir partagé leur bula somge se re$èrent
tin. Ils s' embarquèrent sur neuf batiments qu'ils avaient, mais- ils
rencontdrent une escatlre Anglaise et hollandaise qui s'empara des
deux plus gros vaisseaux et en fit ecliouer un troisième sur la côte
de Carthagène où les Espagnols prirent les hommes,et les envoyérent
aux mitiês, ceux qui avaient 6th pris par les anglais furent envoyds
en Angleterre; ainsi M. Ducasse perdit' plus de huit cents des mei:
lleurs hommes de ,la colonie. Peu de temps après les ennemis vjnrent faire la nuit qpe $#p@nte.'aupetit'e
le, Gouverneur' eut
à peine le temps $et@~flaiï.~$~
,en &e@@èr
rassembld nombre d'habitants il at(aq& I ~ ~ ~ n g l & '
retranch6s et
les força de se rembar<figr a " ç b A ~ ~ ~ ytut
( > q * pris deux cent8
hommes. Les Espagnob de leq&*&dj@$,
&rupticms CO&Ynuelles; lainsi ,*$p$~.
.sqi%ang,i):t*t
. .@qgjf&~a k i e q s fiansib. ,*'
etablirent dan.:\&le, ils p7ay$e~t,pas ce!@ .&a+9~&s.ai@#
m i n , et i.on ,p$~t
,dire+,~~IIS-$= gswm lk* -L$ ~h
.&roqi de-lee-~&lgf@~
dkl&$u%A tle.Ws.e
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As
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bustiers attiraient ilne infinité de gens de tous les pays et qui airivaient en foule.
La pais dc Rislvicli cjiie lut ciiiin reconnue par les Espagnols de
Saint Dominguc, laissa respirer nos colons; les plus riches dans les
quartiers d u Cap et dc Léogane plantèrent des cannes
1698
ct bâtirent des sucreries, mais les c~iltivateursdu tabac, qui ne pouvaient avoir le debouché de leurs denrées étaierit pauvres. Le fond de I'isle à vaches était presque désert,
il se t0rm.a une Compagnie qui y attira des habitants en leur avançant dcs esclaves; ce quartiei- est aiijoiird-liui considérable ct a été
rendu au Roy.
L'avénement cle Philippe cinq au trone d'Espagne, réunit les
français et les Espagnols., ils auraient réussi à chasser les Anglais de
1'Amerique R4éridionale, si les français avaient été
1 700
sccond6s par Iciirs alliés qui ne Ics secouriirerit jamais, ils conservèrent contre nos colons une hain?
qui n'est pas encore éteinte et dont ils leur donnent des marques
en toute occasion. Mr. Ducasse étant parti pour France, laissa le commandement i M. de Califet. La guerre étant declarée les anglais et
les hollandais Sirent plusieurs tentatives inutiles sur Saint Domingue. M. Auger lut noinmh pour successeur de M. Ducasse. R4. P o n l
chartrain, Ministre de la marine en instruisit M. de Galifet à qui iI
ecrivit d'une faqon trop remarqiiable pour le passer sous silence. ZJ
lui disait que sa Majesté avait en intention de lui donner le Gouvcrnement, mais qu'cllc avait &té empeciiCc par Ics plaintes qu'elle
avait requrï de sa sévbrité ct du peu de menagements qu'il avait pour
les habitants. M. Auger trouva toute la Colonie révoltée contre M.
tle Galifet qu'il eut ordre d'arrcter peu de temps après, mais cet
officier &tait déjà r6passé en France. Lc nouveau général était né en
Amerique, il posscdait toutes les vertus civiles et militaires, il ne ve
çut pas asse7 Ioiigtenips pour la Colonie, mais dans l'espace de trois
ans qu'il la gouverna, secondé de M. Deslandes qui y fut envoyé
Comrnissairr Ordonnateur, elle prit une nouvelle face; les habitants
de St. Christoplie qui connaissaient M. Auger, ayant été cliassés de
nouveau pal- le5 Anglais, vinrent presque tous à St. Domingue avec
leurs ccfets ct s'y 6tal)lircnt. C'étaient des Cultivateurs tout foiniés la
plupart né5 dans 1'.4merique fort reglés dans leur conduite. Ils donnèrent de bons exemples dans les endroits où ils se retirérent. Le premier intendant de St. Dominguc fut M. Rlitlioii qui y avait d'abord
éti. comme cornmissairc orclonnateur; c'était u n hommc d'un g r a d
mérite qui parvint cn peu dc temps à mettre le plus grand ordre
dans l'administration de la justice et de la police. Ces deux chefs,
HISTOIRE DE SAINT DOMINGUE
21
\;
adorés des colons parce qu'ils voulaiyt leur bien-être, qu'ils étaient
affables, et qu'ils k s consultérent da~sR1esmoyens qu'ils employérent
pur le service du Roy et parce qu'on ne les vit jamais en mettre en
mage ,que pour le bien public.
M: le comte de 'Chgiseu1 Beaupré succeda Li M. Auger: ses manières affables et la douceur (de son gouvernement attirérent dam la
Colonie beaucoup de gens et surtout les flibustiers
3707
qui s' étaient retirés parmi nos ennemis, les caresses
qu'il fit aux premiers qui arrivkrent et qu'il envoya
avec leurs camarades, les engagérent tous à revenir. Il se proposait
de s'emparer de la Jamaique et il ne lui fallait que quelques vaisseaux
de ,guerre, il ne voulait s'en rapporter qu'Li lui mêine pour faire con-naître au Roy, l'importance d'un projet si utile aux français et aux
Espagnûls désormais réunis. La Jamaique est située à l'entrée du.golje du Mexique, à trente lieues de l'isle de Saint Domingue et un peu
moins de l'isle de Cuba. 11 sentait que les Anglais en s'y maintenant
.auraient un entrepôt d'ou ils pourraient porter 'leurs armes ou ils
jugeraient à propos dans les mers, et qu'en temps de :paix, ils feraient
un commerce avantagépx sur la côte du Mexique. Il s' embarqua sur
.hfrégate la Thétis, qui fut rencontrée par une escadre anglaise à la
vue de l'isle de Cuba. Les Anglais ne prirent ce vaisseau qd' après un
rude combat ,dans .lequel M. de Choiseul reçut plusieurs blessures;
on le porta à la Havane où il mourut.
. M. de Gabziret, Gouverneur de la Martinique passa à St. D o
mingue pour le remplacer, il n'y veçut pas longtemps.
,1711
M. le Comte de Blenac lui succeda avec le titre de
Gouverneur de Saint Domingue et Lieutenant GP-1712
néral des. isles. La paix signée à Uuecht mit fin aux
hostilités et à la flibuste. Tous ces aventuciers s' établirent dans differents quartiers de I'isle qui n'étaient pas habités.
.M. de Blenaç ktant repasse en France, M. de Chateauniorans lui
.succeda, il y demeura trois ans et fut relevé par M. de Sorel. M. de
Montholon était intendant depuis M. de Choiseul,
11716
tous les géneraux .tenaient 'le plus grasid état, ils .faisaient leur .&sidéme 3 Wo*oSi,le *luxeet da.magnificence étaient au plus haut deph. Les habitations de cette pkajpe
etaient toutes en sucreries et les prbpietaires &taient composés d'officie~
mariés dans le pays ,dé créoles eelevés-en France et &ewo,pBens
.qui. avaient epousé en ,Brance des -mes crêoles. Chaque habitant
avait un nombreux Ldoniiestique,des moses, ;beaucoup de chevaux,
le jeu, la bonne chére, et les fêtes ne discontinuaient pas, 'l'or et l'argent etaient en abondance, un nouveau débarqué un peu connu quoi.
.
-9')
B O L E T ~ NDEL ARCHIVO C;F:NERAL DE L A
NACION
que sans biens ne manquait de rien, il avait des maisons à choisir.
et on lui procurait les moyens de faire fortune. Cette splendeur .
ne régnait pas dans les autres quartiers, mais on y trouvait la même
abondance et la même hospitalité; le Cap prenait les plus grand5
accroissements ct de proche en proche, les diffcrents quartier s' établissaient, mais plus lentenlent parce que Ics vaisseaux ne portaient
leurs noirs qu'a Léogane et au Cap où ils faisaient leurs ventes.
La Compagnie des Indes ayant obtenu le priviIège exclusif de
la fourniture des noirs, envoya trois Directeurs pour
résiçder
au Cap, à Léogane et à St. Louis au fond de
1722
de I'isle à vaches, ils avaient avec eux des sous Direc-.
teurs et des commis. Les habitants ne les virent pas arriver de bon
oeil, les compagnies précédentes leur avaient causé trop dc maux
pour que celle ci lut bien reçuc, il y eut des murmures, et le Directeur
du Cap qui les entendit, eut l'imprudence de dire tout haut qu'ils
rabbatraient bien la fierté des habitants cn ne leur vendant les négres qu' en piastres dc poids, que les femmes qui portaient de la soie
seraient trop heureuses d'avoir de grosse toile, qu'ils ne craignaient
personne, les gouverneurs et les intendants n' ayant rien à léur orclonner. Ccs Directeurs dtaient porteurs d'une ordonnailce pour la
diminution des espéccs qui ne seraient plus reçues qu' au poids.
Il est à propos d'observer qu'on ne se sert Saint Domingue que
dc monnoye d'Espagne. Dans le temps dont se parle, on ne voyait quk
de celle frappée ail Mcxique dont lcs flibustiers avaient apporté une
grande quantité cn or et en argent, mais comme ces pièces n'ont point
de cordon, plusieurs gens rognaient toutes celles qu'ils pouvaient
avoir et cela n'emptchait pas qu'elles eussent cours dans le commerce. Cette fraudc a étC avantageuse pour la Colonie, en ce que l'espèce
qui n'avait plus Ic mE.ine poids y est demeuréc et que toute celle de
poids a passi. cri Europe; les rhoscî sont encore sur le même pied à 1'
égard des espéces d'or et d'argent que les espagnols apportent pour
acheter des marchandises. Le quadruple vaut actuellement cent vingt
livres; la doiiblc pistole, soixante, la pistole trente, la piaçtrc six, la
demie trois livres, le double escalin trente sols, l'escalin quinze et le
demi escalin sept et demi (*) C'est la plus petite inonnoye. VoilLi Ic
taux des csp6ces qui ont cours dans le pays sans Ctre assujcties aii
poids. Les anglais y ont apporté en échange des sirops une grande
quantité de crusades portugaises qui valent soixante-six livres. L'argent dc France y a cours et gagne trente trois et un tiers pour cent;
mais il n'y reste pas longtemps parce que les habitants qui passent
L
i
-
(*)la piastre goiirc!~or1 de poicfs vaut scpr livres dix sols
HISTOIRE .DE SAINT DOMINGUE
..23
en France s'en munissent le plus qu';" peuvent. Je reviens à mon. sujet: On tira la conséquence que la q dPagnie voulait s'emparer de
tout I'or et l'argent, substituer d'autrks espéces, peut-être des billets
de banque ou d'autres papiers, en englobant tout le commerce, asservir les habitants c o r n e aux isles de France et de Bourbon: nous
avons disaient ils, conquis nos possessions au prix de natre sang, ~ o u s
nous sommes donnés volontairement au Roy qui ne nous a jamais
secourus dans nos calamités. Ils nous a toujours trouvé prets à marcher partout où ses ordres nous ont appelés dans ces mers, nous lui
sommes toujours restés fideles dans nos plus grandes détresses, quôique nôtre situation put devenir meilleure en changeant de maîtrés,
comme nous le pouvions, en étant sollicités et dans le moment où
nous commençons à recueillir le fruit des conquêtes et du sang' de
nos péres, on veut nous asservir A 'une, Compagnie pour i'ediêhir
par nos travaux. Le Roy ne connait pas nôtre situation, ni quels'sujets nous sommes, on l'a surpris, mais nous péririon plutbt
de
souffrir une tyrannie qu'il ignore. Voilà les Wcours qu'on tenait
publiquement, des murmures on en vint aux effets. Toute la paxGe
du Cap se trouva un jour sous les armes, on fit embarquer le D+cteur et ses commis dans un vaisseau de la compagnie
força 'de
mettre à la voile. Apres son départ le calme se rétablit tout d'un
coup. La partie de l'Ouest ne tarda pas à prendre le même parti.
Le Général et l'Intendant voulurent pratéger le Difcecteur qui {t'ait
A Léogane. Les habitants les mirent aux arrêt. et embarquérent fe
Directeur et ses agents dans un vaisseau qui partait pour Nantes.
Ceux de' St. Louis furent aussi obligés de s'embarquer. Aprés leur 'départ, le Général et l'Intendant furent libres, on protesta au premier qu'on n'avait jamais eu dessein de porter atteinte à son autorité, qu'on lui obéirait aveuglement en tout, B l'exception de i'Etablissement de la Compagnie des Indes. On cria: Vive le Roy nbtre &néral et point de Compagnie. L'arrivée de quelques uns de ses vaisseaux chargés de noirs, excita là encore quelque fermentation, mais
tout fut bientôt calmé.
$
M. de Sorel envoya 'M. de Nolivos i n s r n i e la cour de ce qui s'
était passé. Les Directeurs arrivés en
amient fait le mal
plus grand qu'il n'. était en effet.
iïe Nolivos, aprés avoir rendri
un compte exacte au Ministre, lui répresenta ,avec force combien les
Compagnies étaient à cliarge à la coloniei, dont jusqu'alors elles
avaient arrêté la population et les progrés de la cultwe; combieb
les habitants avaient rendu de services et méritaient dé ménagements,
et qu'enfin on pourait être asuré de leur fidelit.6: Le Ministre fut.
persuadé de la verité: le Roy accorda G e amnistie g6néraïe dont il
rance
etxt d'eAcepté que les ,zp@urs du Soulèvémeiit Si on parvenait à
lés &&coizvrir.
ha Majesté chargea de cette mission M. de Champmeslin chef.
d'Escadre et lui donna pour adjoint M, de Rochatard, capitaine de
vaisseau qui devait remplace? M. de Sorel, ce dernier
3723
ayant demandé son rappel. hl. de Champmesfin arrivé à Saint Domingue mit en panne B la vue de Léogane. Il envoya un officier à terre pour y prendre des informations,
il &va tout dans la plus
tranquillité, il sut que M. de Sorel.
'faiSait sa résidence au petit Goave depuis le soulèvement. On lui envoya un exprès porter une lettre de M. de Champmeslin, qui alla
mouiller clans ce port le surlendemain. Les conseillers de Léogane
prévenus de son arrivée s'y étaient dejà rendus. Le Chef d'Escadre
fut harangué par le Corps $t' reçu par tous les habitants du quartier
sous les armes. Le Conseil fut assemblé le lendemain, M. de Champqui présidait mit sur le bureau les provisions de deux géne.meslin
.
raux, c'est à dire la sienne et celle de M. de Rochatard et Lin ordre
Roy qui transferait le Conseil de Léogane au petit Goave. Cela
fut enregistré sans opposition. M. dc Champmeslin parcourut ensii;te les quartiers les plus considérables de la colonie. Il fut reçu partout avec de grands honneurs et de grandes acclamations; arrivé au
Cap, il reçut les mémes marques de soumission. Il permit qu'on lui
présentilt des mémoires sur le privilège accordé à la compagnie, on
lui remontra que les privilèges exclusifs avaient apporté le plus
grand obstacle à la augmentation de la culture, et à la population,
que les différents troubles survenus depuis l'etablissement des français dans I'isle n'avaient jamais été occasionnés que par les privilèges, aussi -mineu#. pour l'Etat que pour les particuliers, que le
Roy n'avait point et n'aurait jamais de sujets plus fidèles que les
habilan? de hint Domingue. M. de Champmeslin était trop éclairé
pour ne pas sentir la verité et la justice de ces représentations et
ne pas faire usage de la liberté que le Roy lui avait donnée & ce sujet, il déclara donc que sa Majesté révoquait les exemptions accordées
h fa Compagnie des Indes, que tous les vaisseaux français seraient ad'mis an commette -de la üolohie et à la traite des noirs, mais que tout
navire etranger .enserait exclus sous peine de confiscation pour les
hllvires et de peine ,corparelle pour les c01Ohs qui traiteraient avec
eilx.
On ne peut exprimer la joie que cette ordonnance répandit partbuk que cris de Vive le Roy, et M. dè Champmeslih, les habïmnts s'
ebhbrassaiefit èt se félicitaient. Dans le iomptk que M. ae Ghainpmeslïn r a i l i t (L la Chur Tl di't qu'il :ii'WitJ"%iiïs vu ilk fnteillkur peUtpZé
fi'),
;i+\- .:w,&wi;
&.i,?r.4
'L-
MISTOIRE DE SAINT WMINGiJE
25
et de plus attaché à son Roy, qu'il qé,lqi était jamais venu en pen'Jét de se soustraire à son obéissance eZ qu'il voyait dans les acclamations un air de sincerité et de bonne foi qtii lui (avait) aurait fait
tomber la foudre des mains, quand bien même le Roy l'aurait chargé
de punir plutôt que de perdonner. Ainsi finit sans répandre de sang
pn soulèvement qui pouvait avoir les suites les plus fâcheuses. Si
les habitants se sont quelquefois écartés d'une parfaite souinissioli
ahx ordres du Roy, ce n'a été que dans des cas de desespoir et oh ne
pouvant porter leurs plaites jusqu'au pied du Trône ils ont uniqui:
ment cherché à s'affranchir d'une servitude dont le Roy n'était pas
instruit. ~ a l h e i r e u nsont les peuples éloignés de leurs inaîtrcs dit
Mr. de Montesquieu! Les Colons n'ont éprouvé que trop souvent la
verité de cette maxime.
M. de Champmeslin partit comblQ de bénédictions et avec les
acclamations des colons, ceux qui étaient à portde le conduisirent en
foule jusqu'au bord de la mer. Cet homme vertueux avait les larmes
aux yeux et gouta le plaisir inexprimable d'avoir rendu tout un peuple heureux M. de la Rochatard ne pouvait prendre les rénes du
Gouvernement dans un plus beau moment. La liberté du commerce procura à la Colonie un grand nombre de noirs et l'abondance de
toutes choses, l'argent était commun, le luxe et la d6pense (choses
avantageuses au commerce) augmentèrent, on établit des sucreries
dans tous les quartiers prin&paux. Les autres quartiers se peuplè
rent et s'établirent de proche en proche, mais plus lentement qu'ils
n'auraient dû faire. M. de la Rocliatard qui gouverna pendant six
ans était un homme aussi distingué par sa valeur que par sa capacitd
dans la marine, il était équitable, modéré, mais ses vues sur le corn.
merce et l'agriculture n'étaient pas assez etendues pour les pousser au
point dont elles étaient susceptibles, il se contenta de maintenir toutes choses en ordre, et les habitants vécurent tranquillement sous son
administration, il ne fit aucune vexation, ni de ces cliangements qui
dérangent les fortunes des particuliers et qui étant répetés doivent
nécessairement entraîner la ruine d'une colonie; celle ci ne Sa que
trop ressenti. Ce ne sont point des qualitCs purement militaires qu':l
faut dans un général à l'Amerique; il doit avoir la connaissance du
pays, des hommes qui l'habitent, des differentes branches de commerce dont il est silsc!eptible, qu'il joigne à cés qualités l'affabilité, Ir:
maintien des lois qu'il donne des récompenSes ou des marques de distinction au mérite: Voila l'homme propre à goyvetner un pays co&p b é d'agriculteurs fiaes. Les changem'eats, la hauteur, les vexations
les 'chasseront tous 'sbceshivéfnent. Lorsqu'on a donné le Gouverriement des colonies à des ge% +rouvés dans des postes subalternes,
11
326
BOLET^^
@
DEL ARCEIIVO ,GEN&-W
DE LA N ~ G I ~ N
:elles ont prosperé, ,et lorsqu'og s'est écarté de ce pi&ipe, .tout à été
bodeveysé. Il en est des iaîeh&ts comme. des
Cette histoire fait connaîtte la verité de ce que j'avance: M. Devienne qui
suc~edaà M. de Rochatard, ne vécut que trois mois
1730
et M. de Chasternoye, Gouverneur du Cap, commani
da jusqu'à l'arrivée de M. ,de Fayette capitaine de
vaisseau qui fut nomnié Général. Il avait fait plusieurs voyages aux
Indes pour le service de la Compagnie, il avait vu les
1732
isles de France et de Bourbon établies par elle, et
dont les colons gouvernés avec une verge de fer étaient
plutôt des esclaves et les paysans cle cette combagnie que des
hommes libres. 11 voulut conduire les colons de Saint Domingue da
la même façon; c'était un homme entêté, absoulu, violent, il restait
la plupart du temps renfevé a u petit Goave ou dans une maison
aux environs avec une maîtress.e et de là il donnait ses ordres comme
le grand seigneur; il faisait biffer les arrêts du Conseil qui lui 'déplaisaient, sur la plainte d'un homme il faisait mettre l'accusé, et
sans l'entendre, dans les fers où il mettait ses propres esclaves: on lui
dit qu'un habitant nommé Jordan, gentilhomme islandais, avait fait
le commerce étranger, il ordonna qu'on inseuisit son proces, Jordan fut déclaré innocent. Le Général furieux le fit enchaîner avec
un homme condamné au galères et l'envoya en France. Deux hommes qu'il avait mandés les sieurs Joly et Lanty, n'ayant pu, à cause
du débordement des rivières se rendre au jour marqué, il fit mettre
leurs têtes à prix, savoir mille li'vres à l'homme libre et la liberte
à l'esclave qui les tuerait. Il jugeait toutes les affaires pour lesquelles
on s'adressait à lui; il n'y avait point à revenir de l'arrêt qu'il avait
prononcé, les fers ou l'envoi en France étaient la punition de ceux.
qui ne l'exécutaient pas promptement. Enfin les agents de la cornpagnie charges du recouvrement des anciennes dettes, trouvant que
les denrées étaient trop chères, il voulut y mettre un prix, mais heureusement qu'un capitaine de vaisseau de ses amis qui arriva dans
ce temps 18, lui remontra les conséquences de cette démarche, et
l'engagea à s'en départir. M. Duclos Intendant, et après lui M. de
Chapelle lui firent des remontrances vaines, il se brouilla avec .eux
et ne les voyait plus.
Depuis la malheureuse affaire de 1724, on faisait toujours entendre au Ministre que les colons étaient des mutins, et qu'on ne pouvait les contenir qu'en multipliant les Officiers majors; on en mit
donc presque partout et plusieurs d'entre eux s'érigèrent en tyrans.
la sourLe pretexte $exercer les milices (chose inouïe jusqu'alors)
ce des vexations personnelles et des abus les plus criants. Ils trair
Y
,
HISTOIRE DE SAINT DOMlNGUl$
,
tèrent les Offi$ers de milzce comqe des valets. La prison &@!,la
punition du moindre manquement,,&ussi tous les gens notables qujttèrent leurs places, qu'on regardait comme honorables .jusqu'alors et qyi
tombérent dans le mépris. Ces officiers majors rZ l'exemple du
néral, s'erigèrent chacun 'un tribunal dans leurs quartiers; ils prenaient tous séance dans ces conseils et leur nombre surpassait celyi
,des conseillers, on les a vus plusieurs fois rendre des jugemen? i ~ i ques, parce que la cause interessait un de Ikw corps (*). ès l+
chacun songea à quitter le pays, des familles enti2res passerent ,en
France, plusieurs g a r w vendirent leurs habitations à rentes via$res, d'autres vendirent leurs négres au comptant et donnèrent leurs
terres à vil prix ou à crédit. Tous les caboteurs qu'on voulut assujettir aux revues disparurent en un clin d'oeil et passèrent chez lys
Anglais et les Espagnols et lorsque y. de Larnage successeur de M.
de Fayette arriva, il n' n'y avait pas uneeseul? bqque le long des c&
Chastenoye laissa les
'tes, excepté au cap où le Gouverneur, M.
rins tranquilles. On cacha longtemps ces désord~esà M. de Murepw,
Ministre de la Marine, il n'y avait en France guères.d'habitants que
les créoles qui y étaient élevds ou qui servaient, mais lorsque Qqt
de gens de tous états furent arrivés, le Ministre fut instruit et ,y
apporta un prompt remède; il choisit M. le marquis de Larnage, gouverneur aux Isles du Vent, pour gouverner A Saint Domingue, jl
rappela M. de Fayette qui aurait peut-être été puni, s'il n'était pip
mort dans I'isle avant l'arrivée de son successeur.
M. cle Larnage était un gentilhomme du Dauphine, il passa fort.
jeune aux isles du vent en qualité d'officier, il avalt
reçu une excellente éducation. Son goût pour la lec1737
ture, soutenu par une mémoire, prodigieuse et uni:
application continuelle en firent un homme savant en tout genre* il
parlait de tout avec une connaissance, une justesse et une éloquence
peu communes, il écrivait de même, et l'on conserve dans les bureaux
un chef, d'oeuvre. Le ,Iong
des colonies sa correspondance COséjour qu'il fit en Amérique, lui apprit (I c ~ ~ n a i t,les
r e vrais principes de 1'admini~tration~;Le
rapport direct et inséparable qui se t r o p
ve entre la culture des colonies et le cornmer@, et les richesses qyi
en doivent résulter pour la métropole en^ c ~ n d l i a n tles interêts de
l'un et de l'autre, sans leur laisser prendre de -supériorité. Il C t a i t
affable, poli; magnifique et savait se faire ôbéir, en arrivant P Saiqt
Domingue il trouya tous les .colons effarouchés, le commerce 1ang-l-
,et-
(r) On a cependant vu quei4ues
ter le a&me
sys-
uns de.?
offici-
majm ne pas adop-
et se +&e, d o m d m Jes,queers gù iQ commandaient.
.
'
J
*
.
ISTOIRE DE SAINT DOMINCUE
29
lissements auxquels ils n'auraient pu contribuer,
et lorsque ces quartiers seront riches, on saura bien empêcher le commerce étranger. Celui de France ne pouvait profiter des ,sirops et de
l'eau de vie de cannes; lorsqu'on permit aux anglais de les enlever
en les payant fort cher et en argent, les commerqants se plaignirent.
encore en disant que sous ce prétexte on introduisait des noirs et
on enlevait dcs indigos. Ces sirops et ces eaux de vie sont cependant
un objet de trois millions pour la Colonie, qui seront en pure perte
pour elle. Si les représentations du commerce ont lieu, on verra d'
autres exemples de cet interêt idéal et mal entendu. Une autre chose
fort importante était le commerce avec les espagnols du Mexique et.
de la Havane. Il ne se faisait que les armes à la main. L'Espagnol
faisait croiser des frégates dans ces mers pour y prendre tous 1bâtiments étrangers qu'elles trouvaient: Malgré ces obstacles l e
Martiniquois y allaient fréquement dans des bateaux armés en guerre,
ils mafiquaient avec les habitants du Mexique qui venaient dans des
pirogues ou canots à bord des français qui approchaient de la Cate et
leur portaient de l'or et de l'argent en echange de leurs marchandises. Lorsque ces bateaux apercevaient les gardes-cdtes espagnols ils
tâchaient de se sauver ou se battaient, si bien qu'il y en avait rarement de pris. Saint Domingue, dont une des extremités n'est qu'a
120 lieues du Mexique, est bien mieux située que la Martinique pour
ce commerce, mais il n'y avait aucune navigation, M. de Fayette ayant
écarté tous les marins. Il Ctait bien difficile à M. de Larnage de remplir son objet. Cependant plusieurs de ces gens étant revenues, on
acheta de petits bateaux des angalis, et l'on fit quelques armements
qui ne réussirent pas soit à cause de leur faiblesse, ou parce qu'ik
furent mal conduits. Cette ressource ayant manqué au Général, il envoya à tous les gouverneurs espagnols leur proposer une correspow
dance qu'il croyait nécessaire pour les deux nations, dans les mouvements que faisait l'Angleterre et qui paraissaient menacer leurs possessions mutuelles en Amérique; sa proposition fut acceptée. On vit
arriver fréquement des bâtiments espagnols qui venaient faire eux
mêmes un commerce qu'on ne pouvait faire chez eux qu' avec de
grands risques et de grandes difficultés. Les galons, les étoffes, les
toiles, les draps, chapeaux, bas & eurent un grand débouché dont le
commerce de France profita. L'affluence d'Européens qui vinrent à
Saint Domingue fit plaisir au Gouverneur, mais il cherchait attirer
les créoles; les vrais colons disait-il plaisamment, se font au lit e l
asnérique et il avait raison. Tous les créoles qui étaient élevés
France y servaient la plupart pour acquérir quelque distinction, on ne
pouvait les fixer dans leur pays que par le même motif. Il parait que
b
I
1
A
M. de Maurepas entra dans ses vues, car il fit recevoir tous les n é o les de Camille qiii se présentèrent, dans la Compagnie des cadets d c
Rochelort destin& à Faire des officiers pour les colonies, et il admit
aussi plusieurs crColcs dails les Conseils. La coloriic ct le con\.nierce se ressentirent bientôt d'une administration aussi sage, les habitations établies augmentèrent leurs ciiltures, il s'en forma une quantité prodigieuse de iîouvelles, on comi.rien<a à cultiver les montagnes
et le coinmcrçant de France fit de si gros gains qu'on vit les villes
de Nantes Bordcaus ,9: prendre des accroissements sorprenants par ! i ~
quantité et la somptuosité ge maisons clu'oiî y batit, le luxe des négociants, le nombre d'étrangers et cl'ouvi-iers que la consommation
des isles attirait de toutes parts, 12, quantité de vaisseaux q u i s'y construissaient augmenta le nombre des matelots, les fabriques s'y multiplièrent et dans tout le royaume, je ne crains point de le dire. M.
de Larnage qui gouvernait à deux mille lieues fut l'auteur de ces
heureuses révolutions, ou du inoins, on lui en doit la plus grande partie. On verra la verité de cc que j'avance lorsquc je donnerai 1'
&tat des productions et de la conson-imation de la colonie dont les richesses augmentèrent pendant tout le temps de cctte administration.
L'Angleterre ayant déclark la guerre à I'Espagrie fit un armement
formidable dont le comnîanclement lut confié à l'Amiral Vernon qui
se rendit la Jamaique. I l avait un grand noiiibrc. de troupes de débarquement qui furent renforcées par un corps de deux inille qua
tre cents hommes de la Nouvelle Angleterre. Les volontaires de 1a
Jarnaique et beaucoup de négres qui devaient servir aux travaux d'uri
siège. M. de Larnage envoya avertir tous les Gouverneurs espagnols
de se tenir sur leurs gardes, et quoiqit'on ne sut pas au juste l'objet,
de cet armement, M. de Larnage présuma que ce serait Carthagène.
Il dkpecha le Comte d'Ampus au Gouverneur de cette ville à qu'il
envoya des. munitions de guerre dont il manquait. Quoique la Iiran.
ce ne fut point cil guerre avec I'Anglcterrc, elle prit des précautions
sages, on fit armei- une escadre à Brest dont le commandement fut
donné à M. Daiitin ct une autre dc Toulon que commanda M. ?e
Rochatard qui devait obéir à M. Dautin lorsqu'ils seraient reunis:
Les ordres de ce Vice-Amiral etaient d'inquiéter la Jamaique et d'y.
arrêter par ce motif l'escadre de l'Amiral Vernon. II passa à la Martinique oii il embarqua bcaucoup dc volontaires ct vint niouiller aii
fond de I'isle à vaches sous le fort St. Louis où il attendit longtemps
M. de la Rochatard. Lorsqu'il arriva M. Daiitin avait dejh perdu
une grande partie de son monde, presque tout le reste et lui même
etaient malades, d'ailleurs il y avait une grande mésintelligence entre
les deiix chrfs. que toutes les r<!présentations de M. de Larnage né
purent ccincilier.' On1 sauvat Oarthagéne, &r'la
pas quitter iaf jamaique perdit un temps précie
fort%*rent, barrhrent Yentrée de Boq&i<a;fir
de Santa Fé et Se toiivèrent bien d i s p d ~ ~rece
s~i
arriva. D'ailleurs, comfnê ce fut dans 'la saison &s pItii6,~qui ne
tran-'
(discontinuaient) discontinuent point pendant dèux rn~$&~'?es
chées furent inondées, les vivres se gatèrent,,@Ja maladie p i , $%ni
suivit ayant fait perir un grand nombre &-:soldats et d'6fficiq,
les Anglais furent obligés de lever le siège .M. Dautin- était revenu
en France en 1744. La guerre s'étant déclarée entre la France et 1'
Angleterre, M. de Larnage prit toutes les précautions possibles pou^
mettre la colonie hoh d'insulte. Il commençait 2L y attirer des flibus:
tiers et des (bâtiments) bateaux de la Mar'kbique, maisail mourut eri
1746, emportant tous les regrets des colqïs. M. Maïssard intendant?
vecut toujours avec lui dans la plus gzanqe Sunion, ils avaient lest&&
mes vues et le même desintéréssement. Tous deux avaient une famille nombreuse A qu'ils ne laissèrent presque pour héritage qua
l'exemple de leurs vPrsus.
M. le marquis de & d a n s Eut nommé pour succèder h M. de
Larnage, mais ayant été pris par les Anglais en se rendant 2L Saint Do-'
mingue, M: de Chastenoye prit le commandement qu'ii
1746
conserva jusqu'a I'arrivCe de M. de Conflans. Cet aiicien Gouverneur laissa subsister les dioses telles qu''if
les avait trouvées. Malgré la guerre, les colons jouirent de la plu$
grande tranquillité et si leurs denrées furent A Bas prix, du moins
ils s'en defaisaient et ne 'manquaient de rien ,par les flottes rnarchandes qui arrivaient de France. escortées des vaisseaux du Roy.
M. de Conflans partit pour St. Doin'&@ aussitbt que la paix
fut faiite, e t en apports la premxère nouvelle. Il étai'*
1748
affable, généreux, mm'piatissant, mais d'une vivàeté
eiîr6me. Un h o m e qu'il avait amené de Frknte ét
en qui il âvah beaucoup de cbrifianee, l'engagea à, quelques &&mai-ches injustes ef violentes. Mais d'abrd qu'on le-lui eu't fkit cotlnaftre;
il chassa cet homme et répara ,lè mal -q*'il avait fait. Ll fit son s'&joÜi
Léogane où il temît un $d
&&& +m.a$iabi&té et sbn hdnnêtéti!
Iui tonülièrent tous les me-s, ,L&ioganse pegjplait, le corinmert6'fikG
rissait et l'an y voybit 1êSi hdbïfhna: a:c~i3iherc@
'2vivre aveé la '&f$&bf,
splep@e-- qpc :da kmph de M. de ILafb;ijg; i&6$@i!
1751
M,l d e . : ~ S n i ~
buat ~r&l&8
~
W. D@ais' (&~ $ 1$f&
@II& pEe&$d-se *h.
&g%&$';pf~
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HI~~OIR
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33
4 .
vendu, n'entra point da& l a caisseCduRoy, les .sonfines considérabreg
cju'on leva' sur l'habitant furent englouties et enrichbYent quelques
personnes sans que la Colonie ou le commerce én~3ienttiré le moi&
dre avantage. Ce changement au comaire f i t biklsdes malheureux. Je
reviens A la nature des impôts.
IMPOTS
Lc premier impôt Eut levé en 1713 sur la demande que le Roy fit
à la colonie, pour qu'elle contribuât aux dépenses qu'elle lui occa-
sionnait, les Conseils assemblés comme représentant les Colons sur
l'état de la dépense qui fut fourni par le Général et l'Intendant
(nommé Commissaires du Roy à cet effet), accordérent un octroi dont
ils firent la répartition. Ils nommaient les receveurs, apuraient
leurs comptes, et ils discutaient l'état des dépenses que présentaient
le Général et l'Intendant, bien plus, un commissaire des Conseils
était chargé de vérifier le complet ou non complet des troupes r4glées, ces impôts augmentèrent à proportion des dépenses que les
habitants représentés par les Conseils jugeaient nécessaires, ils se
.montaient à trois cent mille livres ou environ. Lorsque M. De Lane
PiTiva on les porta à environ dcux millions et en fit I'emploi qu'il
voulut, en laissant à 1'Intcndant la disposition arbitraire des fonds
de la Colonie, il en résulta toujours ou des emplois inutiles ou da
la dissipation et du désordre dans la finance. Un homme qui n'a nul
contradicteur, peut s'approprier, donner A ses créatures, ou consommer inutilement tout l'argent qu'il jugera à propos. La Chambre des
Comptes ne fait qu'apurer leurs comptes et examiner seulement si les
pièces sont en règle, elle ne juge point et ne peut juger du prix de
la main d'oeuvre, de celui des materiaux, des fournitures qui n'ont
point de prix reg16 et qui augmentent ou diminuent de moitié d' un
moment à l'autre. Si un intendant meurt dans le pays, à qui ses héritiers rendent-ils des comptes? on voit par cet exposé que s'il ne
réunit pas la probité, l'attention, et la capacité, l'argent perçu court
de gands risques, et qu'en le laissant à sa disposition, c'est le jouer .A
pair ou non. Les differents changements dans -la Colonie suivant la
volonté des chefs et les nouveaux établissements entrainent le m.me
désordre. La plupart sont imaginés par des interêts particuliers, ou
sans r&flexion on présente un projet au Ministre qui ne connaît, pas
le local et à qui on cache les inconvenients, il l'adopte, et en',ordonne
l'exécution croyant faire le bien. 11 n'y a qu'un seul moyen de rémédier à ces abus et on le trouve dans l'administration de 1713 dont j'ai
parlé ci dessus. Qu'on oblige l'Intendant à présenter tous les ans ses
BOLET& DEL I L R C H I ~ V O ~ F _ Epg
N I LA
~ ~ NACEON
etaits .de
dépense +,q
Conseils et aux Chigibres d'agricu$easgembl&.,et qu'eues le xérifient; il ,en doit être de même des nouvelles or:
donnances, d e s ' n o ~ v ~ a étaljlissements
ux
et $@eus les changemenss.porposés; gu'on joigiîe à ces chambres un deputé de chaque quartier et
-4
qu'ils rendent compte au Ministre de 1 6 réaexions sur ces objets et
1c Ministre edécidera. Cette mesure ne peut être odieuse qu'à des
gens mal intentionnés, elle arrêtera les injustices, elle eclairera ceux
qui ne connaissent pas I'interêt du pays et les mettra hors d'état de
faire 19 mal dans ces différents cas. Ces assamblées ne doivent point
être.génées par la présence des chefs, qui souvent ateraient h liberté
de$ suffrages. La dignité des &efs en souffrira dira-t-on, mais en
le supposant, cette considération doit-elle l'emporter 'sur le bonheur
des peuples. Les chefs n'en seront pas moins respectés, et en leur
ôtait les moyens de faire le mal, ils chercheront siirement à faire le
bien et à se faire aimer. L'orgueil despotique ou la facilité dé s'
enrichir étouffent souvent le sentiment naturel à l'homme, de se conciIier les coeurs. On me perdonnera cette longue digression que j'ai
cru nécessaire pour indiquer le moyen d'établir le bon ordre dans
la finance.
Les Colonies étaient florissantes, il est constaté par les déclarations faites aux douaniers qu'elle fournissaient pour cent vingt mi. llions de sucre blanc et brut, d'indigo, café, coton,
1754
bois de teinture, &, sans compter l'or et l'argent qu'on
tirait des espagnols de l'Amkrique. On portait 3 trente millions la consommation de ces denrées dans le royaume ainsi
il s'e.n vendait pour quatre vingt dix millions à 1' Ctranger qui 'le9
payait en argent ou en échange ((+. L'Amérique consommait pour
trente millions de denrées de France, soit en comestibles, soit'en &Oses provenant de ses manufactures de toute espéce. Saint-Domingue
seul fournissait la moitié de ces denrées et consommait la moitiis dc
celles de France, plus de cinq cents navires, dri port de deux cents
tonneaux Pun dans l'autre étaient employés à ce commerce. On doit
juger combien ce commerce et ces armements influiaient su* I'industrie et la valeur des denrées de France, combien il f-48
'sûlssister d'ouvriers dans les manufactures et dans les ports et combien il
augmentait le aombre des matelots qui suivant-l'e r6le de cetré' année
remontdient à quatre-vingt mille. Ce tableau doit' servir de ré;
ponse à ceux qui soutiennent que les colonies sant à charge e inùtiles à'. la France; ils croient que ces richesses n.e proviehnent que dk
la fertilité de son sol et de l'industrie .de ses habitants, kais s? ilsi
e) Aujourd'hui
denrées à la France.
Saint Domingue seul fournit pr9 de -?r
miiJiom de
ont fait attention pendant la derniére guerre ii la mistrc des ouvriers,
ail découragement des peuples, i la disette de l'argent, ct à la cessation cle la pliil~artdes rnanul'actures, ils lrcrront que sans Ic coniincrce,
les richesses de cc sol, et cctte industrie scrvent 2 peu de chose, que,
sans Ic comnierce inaritiine In marine royale tombe nécessairenient.
Ces spéculateurs sont coniriic ces gens bornCs qiii admirent la beaiitt:
d'un fleuve sans savoir qu'il la doit aux diflerentes sources qui s'y
reunissent et que si ces sources viennent à tarir, il ne deviendra plus
qu'un ruisseau. O n sera surpris que la Colonie de St. Doiningue ait
pris des accroissements aussi considérables aprés les obstacles que dp
mauvais gouverneurs ou la guerre y ont apportés, après les vcxationc,
la gêne et le défaut de protection d u commercc, on sera cncorc plus
surpris que les Colonies Anglaises inalgré l'attention d u gouvernement à protèger le commercc, iiialgré les dépenses qu'il a lait et qii'il
fait journellement pour encourager et établir ses colonies, on sera
surpris, dis-je, q u ' elles n'aient pu parvenir 5 @der 11:s ricliesses des
nôtres; mais cette différence doit être attribuée au sol excellent de
rios terres et à l'industrie active des îrançais. A quel degr6 ces avantages ne pourraient ils pas Ic conduire, ex1 les laissant seiilement agir,
e n ne les génant point, et eri retranchant les inipôtsi U n rnillion leve
dans une colonie susceptible d'augmentation de ciilturc et dc défrichenierit. est. un million cle capital qui au bout de quelques anliees
en produit plusieurs autres; que le particulier et par conséquent 1'
ktat perdent. Ces impôts font le menle effet qu'un propribtaire qui,
ayant des terres à defriclier, vend partie des bestiaux et des charrues
nécessaires à l'exploitation de celles q u i sont. en valeur, par ce moyen,
au lieu de les améliorer, il en laisse tomber la plus grande partie
en friche. Si on eut eu u n gouvernement conforme à celui de M. d e
karnage, si on eut suivi le systèine des Anglais du côti. de 1ii culture
et d u commerce, la France atir:iit retiré dc ses Colonies au nioins un
tiers au delà de ce qu'elles procliiisent.
R4. Dubois de la Mothe étarit repas& en France, M. le M a r q u i ~
de Vaudreuil fut nommé Commandant Général eri chef. Sori caractPre nc pouvait guère sympathiser avec celui de l'Intendant. Celui
ci avait gouverné despotiquement sous M. Dubois de la Mothe, il ne
trouva pas la rnêine disposition dans son succeseiir; M. <Ir. Vaiidrcuil
était vif, franc, allait droit au bien et ne gardait aucune Iiiesure pour
y parvenir. Il était jaloux de son autorité, il aimait la Colonie et le5
coloiis qu'il connaisait tous. M. De lalane parut avoir pour lui lcs
plus grandes défferences, mais on suscita tant de tracasseries h M.
de Vaudreuil qu'il demanda sa retraite. M. Bart capitaine de vaisseau
frit nommé Gouverneur Général et M. de Veudreuil se retii-a dans ses
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ehu~s,le ois @Aodt 1?5b:avait pris1 sans,.décldratioti
de giiermp~hsiemS~vaiss~adx
du Roy -et'une&,grande quantité d e aavîresalin&@dir"&Qu'on 'comptait au mois~.dkPkmi@rqqui&ë
d&
m~i&d~f~~'ina~el&t's
de
dans les; ~~isons;d';eigleYex~e:
a s @i?&le&&aglks ékras~ghtl& cbmnïei-ce; il se trouirst ans vaIsseaax,
s.m?W&ent4$ presque h ~ r s
dé cburir, les risques $un abnement.
:&. .iik %la3&âult, Ministre dê'là Maxine, n'&ait pas disposé )et ne, p ~ u *
- '~àiii
~n'&helui donner des' es&rtës. On fit observer à ?ce Ministre. i'
&& dépldrable où les Q;oloni&saldient se mouver faute de Semurs
d?Europ'e: on lui démô"ntraTlinposSibilité où étaient les commerçants
a'y pourvoir et on 'lui cqmieilla d'admettre tous .les étfangers au
commerce de' lnos Golonies":Il en' devait 'nkcessairement résulter que
les pu&sarïces maritiraes dti Nord ef surtout la hollande; y trouvant
des avantages corisidéfables, feraient des armements nombreux .et répetés, que l'Angleterre Qui n'&tait pas en état de s'y opposer a a COmmedcement de la guerre ne les troublerait pas, ou que si elle v a lait les en empêcher, lorsque toutes ces nations y auraient pari, ily avait à présumer qu'dies 'se reuhiraîerit contre elle, et il en -résultait encore que les colonies amirent été non seulemefit abonda^
m e n t pourSues, mais que leur culture aw'ait augidentê par le nomb
bre de noirs que l'étrariikr leur aurait porté, qd'à la prUx ces coloriics
se seraient trouvés B o ~ a i i t e s ,que 'pendet la @&e même *leFhabitants atdaientJ pAy&'leurs dettes, et qu'une $ande partie de lem%
revenus sefait p&sée en 'France pour l'acquitiement de ces dettes'ek
par yes ferdes qu'il's y auraient: faitts $bur leurs familles, les' eiifqtffi4
qui y étaient (levés, 'les déiiles qui y servaient et les propri(btaY'es8qui
y 'demèuraiënt: La' 'Ouadèloiipt fournit une preuve &' @ vé&$ de
cette spédation'. LorsquaèIIe 'fut Ijrisè par .les Angla4sl We 6iâ5t
peu dtivée, ieb #habitant.$avaient peu de no* -66-& ,&&nt 'fort
eqdettds:. après avoif &&quatzeiapssous -la domiktibfi ipn&k&e &$te Èsle est d&ehtiee' p l ! ~(-orisid$rabld
~
,qae da -M~i,~&ïqye; ses,.h@i*
dam.dnt payé :la.iirs;d@t@Af
,9ht+a&eoébeaucouprde n ~ i b , r t %d g presi4Ure'ltoutes de& terres.,en adeur. X7tanf i3a tgùemi- ' a n uTy~ p , ~ a i t
' e~viaisscraux mmcharids pp.:an; ~e.fiau:j~~d:b!ut
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HISTO-
$7-
DE SAINT DOMINGUE'
était'desavantageux à la métropole par lé défaut de consomrnati6n des
denrées & des manufactures de France, &. Ils auraient eu raisons'&
avaient été en état de pourvoir les Colonies, m e i l était ddrnontré:
qu'ils ne le pouvaient pas, ils devaient sentir que le mal qui en r&
sulterait retomberait sur eux-mêmes, soit. par la cessation *de la a l 2
ture, en ne remplaçant pas les nègres morts, $oit par l'impossibilité
ou l'habitant allait se trouver de payer ses dettes par le défaut de
vente de ses denrées. Les commerçants sages e intelligei$ts sentiren't
cette verité mais le nombre opposé à ces vues l'emporta. M. de Machault crut qu'il devait avoir quelque déférence pour le commerce
qui le fit assurer que les Colonies ne manqueraient de rien; il suspenpendit donc sa résolution, mais ayant appris que nos Colonies et
surtout celle de St. Domingue étaient dans la plus grande dé'tresse,
que les negociants n'avaient armé que quelques petits vaisseaux avec
de faibles cargaisons dont la plupart avaient étk pris, il se deterinina
à donner la permission générale du 'commerce étranger, mais soin exil
en empêcha l'exécution. M. de Moras son-succeseur fut longtemps in:
certain sur cet objet. Enfin, il se donna quelques passeports à, ?es
hollandais qui arm*rent, les anglais les prirent, et comme cette in~ustice n'intéressait que quelques particuliers, la l<4publique se contenta de faire au Ministre anglais des représentations qui n'eurent aucuri.
effet. Les choses auraient tourné différenimknt si toute la 'tion &vialit
eu part à ce commerce. Les Colonies furent donc abandonnées i
elles-mêmes. La Martinique pourvut h sa substistance & à ses besoins
par les prises que firent ses armateurs. Mais Saint Dom,ingue frit ~ é duit au plus triste état surtout dans la parti.de l'Ouest. Le Cap et le
fond de I'isle à vaches situés aux deux extremités de l'isle, étaient
secourus par les hollandais et les "anglaismêmes qui faisaient le. corn.
merce sous pavillon espagnol ou comme parlementaires. Les. autvgs
quartiers manquaient de toutes les choses n6cessaires à la vie et à l%t=
ploitation de leurs terres, les habitants qui faisaient du sucre bxut
perdaient leurs denrées et comme dl ne peut 1se conserver qu'un certain temps, il y en eut plusieurs qui tabwdannérent cette culture:
Ceux qui faisaient du sucre blanc eg mirent m imag&in; les ;noirs
qui mouraient n'étant. pas remplacési 1 i culture sdinbanua,, pefwnw
ne put payer les .dettes contractés ,%srnt+laguerre; les inter&&,,
's!a&cg+
mulérent et iorsque~lesvaisseau5 ,marchands>sontamivés A
p-Jî
,
ils n'ont point eu ledebit avsizltageuk de-l&q$ bcargaisom_g~.a'a*&@f
même pas eu de quoi les &&np enlg,e.teur saas l~s&m@i'&i&-pendant la 'guene et &6ti q@iIs c d z i t ~ 4 t@p - l p l u p ~ ~ ~ v ~ s s e a i w c
sont crwe'nds à. Md&én @~a$ei
~ai~n~ils~
saf@08t&&n~m&me pliipdft
de lewiiTs
~charid3w,,sè&@, tàutel -.dei&bit, 1'&énq1&:
-
_
11a.r
-
On peut assurer que le commerce de France n'a contribué à l'Etablisserqent de Saint Dmingue que par la traite de noirs que dans les
quartiers du Cap, $deLéogane kt d'une partie de 1'Artibonite. La Cornpagnie des Indes a formé l'établissement des fonds de Sisle à vaches.
s a le secours des anglais et hollandais. Cette isle avait plus de
cent lieues de &te inculte et cela est aisé à prouver. Les armateurs
de ]France portent des cargaisons de 3 à 400 noirs, ils ne pavaient
le porter que dans des endroits etablis ou ils pensent s'en défaire
promptement. Un habitant qui commençait un défrichement avec
trois ou quatre noirs dans des endroits éIoignés, n'aurait pas trouvé de!
aedit chez les armateurs et ne serait pas venu de 30 ou 40 lieues pour
faire cette emplette, en supposant qu'il eût eu l'argent ou de la denrée, par l'impossibilité du transport. Les Anglais et les hollandais
allaient dans ces quartiers porter dans des bateaux, quinze, vingt ou
trente noirs qu'ils donnaient non seulement à meilleur marché que
les fiançais, mais' encore prennaient toutes les denrées en paiement,
mais donnaient même ces petits habitants des credits qu'ils remplissaient avec la meilleure fol: voilà comme presque toute l'isle a et6
habitée.
M. Delalane mourut en 1758, il ne fut pas regretté de la colonie.
Les impâts avaient été augmentés, sous le pretexte de fortifier plu?
sieurs endroits de l'ide. Il ne fit cependant construire que trois batteries fermées, celle du port au prince en était une. Il laissa les finances dans le plus grand désordre.
M. Clugny de Neris lui succéda; il était né à la Guadeloupe, où
son pére était allé s'étziblir ayant épousé une créole Melle de Crapado. Cétait un gentilhomme de Bourgogne, son fils prit le parti &
la robe et il était conseiller au parlement de Dijon, lorsqu'il fut
nommé à il'Intendance de Saint 'Domingue, il ne put y arriver qu'en
1760. Il'ne trouva aucun argent dans ia caisse du Roy qui, au contraire, était chargk de dettes, il n'y avait nulle confiance dans les
papiers royaux qui perdaient 50 pour cent. Les magbins étaient vi.
des. L'ouvrier ne voulait point travailler pour le Roy ni le marchand lui faire des fournitures. Il chercha la source du mal, il examina les états de dépense, en retrancha un p a n d nombre et en rédui:
a t d'autres; il prit des arrangements avec ceux qui devaient au Roy,
,il fit des compensations et mit tant) $ordre, que dans le ours de
1761, il acquitta plus de huit cent mille livres d'anciennes dettes,
outre les dépenses courantes qu'il paya à peu dej chose prés. La comfiance s' établit, le Roy trouva le credit nécessahe et il en; eut besoin l'année suivant. J'ai dit en p i l a n t de l'é@b@sement, dbs tribunaux de justice que chacun plaidait sa cause, mais les avoca& et pro-
HISTOIRE DE SAINT DOMINGUE
39
cureurs y ayant été admis, la chicane s'introduisit et par conséquent
les abus. M. de Clugny encore meilleur jurisconsulte qu'il ne se montra
finanaer, travailla efficacement à remettre l'ordre et la dignité dans
cette partie de l'administration si nécessaire à la tranquité des peupies et si negligée jusqu'alors. L'Intendant est prdsident des deux
conseil et doit prononcer les arrêts de celui ou il se trouve. Ses prddecesseurs nullement'versés dans ces matières présidaient mais laissaient ordinairement au doyen du conseil le soin de prononcer. L'ignorance des lois et des coutumes leur faisaient faire mille fautes dans
les ordonnances qu'ils rendaient et les mettait hors d'état de remédier
à des abus qu'ils ne pouvaient connaître. M. de Clugny était en état
d'agir bien différemment. Il connaisait ces abus et les corrigeait ou
punissait ceux qui les comettaient, il choississait autant qu'il pouvait
des gens d'une capacité et d'une probité reconnue pour remplir h s
places qui se trouvaient à sa disposition, car on envoyait de Fran-,
ce des sujets pour remplir celles qui étaient lucratives, la plupart du temps sans autre titre que leur brevets; leur incapacité
et leur avidité lui donnaient bien souvent de la peine, et il les
réprima toi~jours publiquement lorsqu'ils faisaient des choses injustes pir le dernier motif. Il fut secondé dans ses oper&tio&
par M. De la Chapelle ancien procureur général et M. Dubuisson, procureur général du Cap, gens du plus grand gran mérite. Ce dernier a &té regetté universellement. lorsque, l'autorité le fit passer en France ou le Roy lui a accordé une pension de 1.500f comme une récompense et une marque de satisfaction qu'on avait de ses services. L'ordre et l'arrangement
qu'il a mis dans la police du Cap, dans les greffes, dans les dénoxnbrements Forment un tableau curieux et intéressant.
Lorsque la Guadeloupe fut au pouvoir des Anglais, leurs vaisseaux
marchands y allèrent en grand nonibre. mais les corsaires de la Martinique en ayant beaucoup pris, l'Angleterre sur les plaintes du commerce fit un armement pour se débarraser de ces corsaires en prenant l'isle d'ou ils partaient. M. le duc de Choiseul dans le temps
qu'il n'était que Ministre des Affaires Etrangères avait fait des representations sur la faiblesse de cette colonie, on y envoya quelques
troupes réglées qui n'empêchèrent pas la prise. Ce Duc étant Ministre de la Marine, songea à garantir S t Domingue, la seule colode
importante qui nous restiit, il avait trouvé la Marine dans un &fat
pitoyable, peu de vaisseaux et de matelots, les marins découragés,
les arsenaux vides, pas une corvette; car son prédeceseur les avait;
fait vendre ainsi que d'autres agrès et même jusqu'aux armes, tout
autre se serait découragé, mais le nouveau Ministre qui connaissait
l'importance de cette colonie, qui n'ignorait pas l'impossibilité où
~4
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c ~avgt
~ @ rntnfi'avis,
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il'lüi &aien<dpo;sSiblii
f&~'+$a&&ek :lésJfonds ~&e~lSd-t~Wrdxfie,
l à.iiar'd''pènseS @e
riFouPt$
W n t Id '- -'? seule md,qt&s. aÏgjnx.leTfebept A , d ëriSibons
~
cinq cent
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kbmP&$i~ks'hb@it$u% les $ub$kt:an&s'les &&penndep
i&pkttViies"et un 8up@kinextt iie*'cirtq mdis de. lyi'vi.eS1pouf il'escadrtl, '1$d
vaisseaux qzii lu$ ëh'$&oftaient ê-g'ant.
pris'ou ?&t@t 'pérdus. lhk
rè&tës de~~ld'~é~~o&e~prùi a w t 2 RB guéee étaierit r&ddite%
à '&oins
d@'&a~i;top'ze!fenr
&Ilci livras, 'il .est qafllqU'iTipotïVirit
'
&er4&S l~tthëd
de ' &a&= ,sur 1 h ,tr&ders ,de 6 Inariiîè è I ,de l'ektràordinairë dés'
gugup:ihais h t r 8 qu'il S'avait au&iié ihstruktion p a i . ~ ~ u l ià~ e
ce"9üjkbi @rsdBne riSavait'@eoqfiaiicd en j s Ikttres dè +an&. M!
.
~i'd'y ~sSurm.onta
tijjute$rléi Wiqdt+s;'et, p. .se*, %in&, et ,la corrfiaiicii kpPOn <av.aitén sës :pfo&esses. ilLFur@t: àt !@a& 'C'bt 'dains cl? '&&
et - sa tapadté se
4&!;~i'ént6~
~~~~~e d e ~ e d
mkj-ik kiiïque'
fire$t koq&tM?+ '& a' ,$rri8~clevph
nrletué au jdur les ' ~ e &de cdt
ixirêiida&t kpi'dri! a eberchk 3 iïorreir, mair là qui le Mixiikm a teF&?
w@d&:.&
'l='&+s&nt x $ W p r
'le 'Roy à l%t~ndnnce'&
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a&>d&rk a @sp&ns?od à' q u ~ a einillê
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livr&: Tl @ i e ~ k i :
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.ausSi p.U kche (iu'd'y hait-&t&
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6
HISTOIRE DE SAINT DOMINGUE
41
ingénieur se mit en tête, de' former deux redoutes dans un endroit
aquatique et sablonneux, ce miserable ouvrage et que les connair
sseurs jugeaient inutile coûta 80 mille journées de négres (*). Ces
corvées différentes arrêtèrent totalement les travaux de l'habitant
et lui firent perdre prcind nombre de bestiaux et de noirs. Si les choses avaient été ordonnées différemment elles auraient pu s'executei
sans ces inconvenients, mais ce qui mit le comble à la ddsolation, ce
fut l'ordre donné poi~rles milices, il fut enjoint à tous les habitants
d'aller tous les huits jours diez le commandant du quartier appren;
dre à faire un exercice dont le modèle fut envoyé à chacun dc ces commandants et à monter en personne des gardes au bord de la mer, qu'ils
faisaient faire par des hommes qu'ils payaient. Il n'y avait nul inconvenient parce que ces gardes ne se faisaient que pour veiller et avertir
des vaisseaux ennemis qui paraissaient, et tirer l'alarme. M. de Clugny avait d'abord fait quelques représentations A M. de Belzunce qui
n'y fit pas attention, il garda le silence, mais les cris et la désolation
des colons augmentant chaque jour, il revint à la charge. Les cor-,
vies des camps ont coûté seules douze cent mille livres aux habitants
du quartier du Cap. M. de Belzunce l'écouta et après quelques con:
férences, il fut si bien desabusé, que dès ce moment, il changea de
conduite. J'ai dit que c'était le plus honnête homme du monde et
qu'il voulait faire le bien; d'abord qu'il le connut il s'y porta avec ardeur, mais il mourut malheureusement dans le moment où
la colonie commençais à en ressentir les effets, il fut regretté et il se
serait fait adorer s'il eut vécu, voilà les raisons du mal qu'on a dit
d'abord et des regrets qu'il a emportés. Il résultera presque toujours
la même chose lorsqu'on choisira des chefs qui n'ont aucune connaissance du pays, et avec les meilleures intentions, ils feront du mal
lorsque sans le savoir, ils donneront leur confiance A des gens ineptes
ou mal intentionnés,'ce qu'ils ne peuvent distinguer qu'avec le laps
de temps, quelque court qu'il ,soit, il porte toujours des coups mortels
à la population et à l'agriculture. Ces deux objets sont trop importants pour que je n'expose pas tous les moyens qui peuvent leur etre
contraires.
*
On a vu que l'établissement des milices a existé depuis que la
colonie eut commencé à prendre quelque consistance; les habitants
se faisaient un honneur d'être officiers dans ce corps, mais ces places) ' ,tombèrent dans le mépris, lorsqu'on traita servilement ceux qui ~l~$@.$.
remplissaient; les m e s képetées et les exercices chassérent un @ai&
nombre de
de la colonie et M. de Belzunce les asservit en,
A;?
(*).&"&n(a
des u m p 9nt muté seules douze cent miUc iivres aux hnbi-
tants dwYquartier du Cap.
,
l
!'>
.
$2
BOLET~NDE%'kRV.XIVO G B ~ R A &DE LA N A ~ N
c-ore 'davantagel 11"He #allait avoir que la connaissance des hommes
qui)hzbitaient le pays pdur VOS-ce .qui en résulterait. Il y a beauesup
de noblesse ,dansle pays, on compte plus de dèux cents gentilkhommes haiEriitarit$ dans la seule dépenbance du Cap et à proportion dans
-le resté de llisle. Il y a des Choiseul, Sabran, Maillé, Guisard, Dupourpry, Ségur, Vaudreuil, d'ormond, Noé, Bailleul &. Les autres habitants sont coinposds h gens de f@,le qui dnt- épousé des créoles ou
des descexicJhts des premiers colons, dont les pères et eux-mêmes
ayant servi .la plupart en France ou dans le pays et reçu une bonne
éducation, vont de pair avec la noblesse. Tous ces habitants vivent
dans leurs terres qu'il font cultiver et ils font de la dépense. Parmi les économes qui gèrent ces biens il y a beaucoup de gens de famille et même plusieus gentilshommes; on ne s'expatrie que pour
faire fortune, on en est convaincu à l'Amérique oh l'on ne méprise
point un homme bien né, lorsqu'il fait un métier au dessous de son
état,
qu'il s'y comporte avec honneur. On voit par cette description, qu'il n'y à de peuple que les mulàtres et les négres libres,
lés villes et les bourgs sont habités par de &-os negociana les officiers des sièges royaux, les avocats, procureurs, quelques marchands
détaillant et les ouvriers qui sont en petit nombre. Tous ces états
ne sont pas faits pour porter les armes et faire l'exercice. Si l'on croit
la milice indispensable pour la police interieure du pays et pour le
garantir d'un coup de main en temps de guerre, des corsaires ou
quelques vai~eauxennemis, qu'est-il besoin de les assujettir A +s
corvées inutiles? qu'on les assemble deux fois l'an pour visiter -leurs
armes, qu'on mette à leur tête ceux de leurs compatriotes qui sont
les plus distingués, qu'on donne à ces officiers des récompenses militaires à la bonne heure, mais qu'on veuille assujettir ces hommes
au métier de soldats, il n'en restera pas un ou celui que ses affaires
forceront à demeurer bien loin d'augmenter son bien, ne songera
qu'a acqriitter ses dettes et à repasser en France. Le créole qui est
au service n'ira plus chez lui que pour un court esIjaice ',de temps.
L'Europeen qui aura gagné quelque chose par son industrie retournera dans sa patrie, au lieu de @ire un établissement. De là s'ensuit
néccesairement la &population, la diminution du commerce, de la
consommation et le défaut de culture mais en supposant que ces,
considérations fussent comptées pour rien, je demande si aprks avok
'en tourmenté les habitants on pourra compter sur eus .lorsque
3 nnemi se8présentera et les empêcher de se zetirer ,dans.leur6 ha-
hX
bitations. Ils se défendront bien d e ~ e r eun retranchement d w
des bois, ils feront une guerre de chicane, ils aura-nt aveG e= leurs
esclaves les plus fideles et qui 'tirent. bien, ils tmciSle*?pk. %+nemi
Sc- ?. '
lorsqu(i1 sera débarqué, et il ne le ieia. pas saiis peztes; m&.ikS,ne
-
HISTOIRE DE SAINT DOMINGUE
43
lui résisteront pas en corps de bataille et on ne parviendra jamais à
les assujettir aux manoeuvres que cela demande. Des gens qui y exploient tous les jours de leur vie, qui en font leur unique métier
ont de la peine à y parvenir et l'on veut y former des cultivateurs
et des negociants.
M. Bory qui avait été nommé Général à la place de M. Bart,
y était arrivé en même temps que M. de Belzunce qui n'avait quü
le commandement des troupes et des milices; mais ayant été fait
Gouverneur général, M. Bory repassa en France. Le Ministre instruit du désespoir des habitants au sujet des milices telles qu'on les
avait établies et du tort que cela faisait à la culture, donna ordre
de les supprimer, ainsi que les commandements et états-majors des
quartiers. Son ordre fut promptement executé et rendit la tranquillité aux colons et lorsque Sa Majesté leur denianda quatre inillions
d'imposition pour l'entretien des troupes qu'elle y envoyait en les
exemplant par ce moyen de milices, corvées, logement de gens de
guerre Sc, personne ne murmura, quoique cet impôt fut à charge et
parce que tout impôt est préjudiciable aux colonies commc je l'ai
dejà dit. M. de Clugny et les conseils qu'il assembla connaisaient
trop bien les choses pour ne pas se proposer dc Eaire des répresentations à ce sujet à sa Majesté, mais ils commencérent par obéir-et
sitôt que l'imposition fût établie (le 9 mars 1764), elle fut mise en
exécution. M. de Belzunce était mort et M. le Chevalier de Montreuil prit le commandement, il s'agissait donc en accordant au Roy
la somme qu'il demandait de soulager l'habitant le plus qu'il serait
possible. Ce fut l'objet au travail des deux conseils reunis pendant
plus de deux mois. On peut dire que c'est un dief d'oeuvre par l'ordre des matières la recherche et le calcul exact de chaque objet et le
tableau qu'il fournit sur les revenus de la colonie. M. de Clugny
mit d'abord sous les yeux de l'assemblée le produit des fermes, des
postes, les épaves, les confiscations, les péages, les intendants s'étaient
réservés jusqu'alors l'administration de ces objets qui se montaient
à trois ou quatre cent mille livres par an, on Ôta la capitation sur
les nègres et le fort de la taxe tomba sur la denrée, en sorte que
l'habitant qui commenqait à établir, celui qui par des malheurs perdait le fruit de ses travaux ne payait rien. L'habitant qui faisait des
remises en France, était seul chargé; en Ein par ce réglament la culture et le défrichement étaient encouragés. On avait à objecter
."y
le commerce supportait la plus grahde partie de l'imposition .
les droits établis sur les denrhes qu'ils chargeaient pour la France,
et cela était vrai. Mais on remédiait à cet inconveniént en1faisant
payq au cultivateur la moitié de ces droits, et on a encore reproché à 1'Intendant d!avoh établi une police dangereuse en substituant
des syndics au commandants de quartiers qu'on pouvait prendre
parmi les habitants il était encore bien facile de remédier à cet abus
s'il était comme pour tel. Au mois de mars 1764! la colonie jouissait
de la plus grande tranquillité, la paix et l'union rcgnaicrit. dans le
pays, chacun songeait à réparer les malheurs de la guerre et augmenter la culture de ses terres, les colons et les européens arri~aientdc
France en gran nombre, l'abondance avait succedé à la plus grande
disette. L'habitant, le négociant, l'ouvrier travailIaient sans iiiquietude et chacun faisait valoir son industrie dans ces difFérents états;
le cabotage devenait considérable, tel était l'état de la colonie au
mois d'avril 1764. Le Ministre avait fait établir au cap une chambre
d'agriculture ct iine autre au port au prince. Elles furent composées
d'habitants inteligents qui donnaient des mémoires sui tout ce qui
pouvait tt.re avantageux à la colonie pour en auopenter la culture, le comnicrcc et Ia population; elles devaient aussi rendre compte
à la mort oii au cliangement des chefs de la façon dont ils s'étaient
comportés. Ces memoires etaient ciivoyés a un cicl)utC choisi
par les Colons ct qiii fait sa résidance i Paris. Le nombre d'ordonnances rendues pour St. Domiiiguc ct souvent contraclictoires, lc
çodc noir mal digeré et plusieurs autres parties de la juriprudence
mal concucs oii nial entendues, jétaient une confussiori préjudiciable
dans la distribution cEe la justice. On forma un Bureau ?L Paris pour !a
lkgislation cle St. Domingue et l'on mit à la tête de ce bureau uri
homme qui joint à une grande capacité et de grandes lumières dans
ces genres unc conrialssance parfaitc du pays où il avait été conseiller
d'une de ses cours souveraines. On ne pouvait prcndre des précautions plils sagcs pour procurcr aux colons un bonheur qiii sera durable si l'administration ne varie pas, ct si les chefs n'ont pas le pouvoir de faire des changements. Dans la persuasion où je silis cgue les
créoles pciivcrit le plus contribuer 1i 1:i population et aux richesses
des colonies, jc crois qu'il est à propos .que je parle de ses qualités.
Cette connaissance servira a dcmontrer la verité des principes dc M.
de Larnagc que j'ai dcja cités au sujet de la population.
Le crkolc cst bien fait, dispos, adroit à tous les exercices, il est
brave jusqii'~~
la témérité, spirituel, plein de feu et d'une vivacité
qiii le rend fougueux dans sa jeunesse, avec l'âge et une bonne éducation, il sc forme des sujets distingués dans tous les états; il est
libcral jusclii':t la profusion, il a le coeur excellent, il est franc et
rompatiscant, il est léger, inconstant, fier, haut à la main et colèrc;
sa grande inclination est pour les armes. Il y en a un gran nombre
(lui servent en France dans tous les corps, ils y font de la dépense
cr on a remai-qu6 que pas un d'eu n'y a lait dc bassese. O n jugera
du nombre dc ces militaires c~éolespour celui qu'en fournit seul le
HISTOIRE
SAINT DOMïNGUE
~
45
de Léagane qui n'a que trais lieues de long sur une lieue
de large. Depuis 1729, on y m p t e quarante-sept d o l e s officiers
d m t dix-huit m a n t actuiellcment, treize de retires et seize morts
ou tu& au siervlce, et dans ce mm& quince &mlims de St. huis.
'Z1 y en: a h St. Domingue k~ltaumupdans les cairnils et, les mZlicea,
Qwl Bien pur la colonie: si on y fixait les &aha. On le p u t , en
1canfimt les places mi3me
plus d i ~ i n g u h ,on trouvera cles
mjee capables de lm :ssnpIir, ib reviendront chez & s'ils y troum t & hommes sol des distinerion9; ils aiment l e u p
y
â et ils ne
s"e~r"-&t
que pour en ttrqa&ip. Quelle comparaison entre d e s
gem zweliaaath qui teant I..l&elres ne stsxxupemientque du bien de Iew
pr3trie, qui s'y msbrka-ieat, queue eomparaisort, dis je, avec de mule &%& & f t i fortune,
~
d u i de! retournes en
-vxmn~~ ~ S ! I P q
UE
Bi~
Emape, k d&ut de ~ n a b n s du
e pays et k peu d'lntgrét qu'il8
y pmmna, ne privent ordiaahanent se emporter comme le bien
t.
3Ce 4howrng1~ent$e M. de Larnqe présente les m i s planciprcpo @ w e sage admbistmthn, mais pour qu'elle m puisse varier il
SEXE& a&cmsaire&awY dm b i ~
salidm et d a FégIemmts sur tous les
abjetsaqwe les fhmms ne baient ps h la disPosition d'un seul h m -_nitr, que; Elautarit& ait
&endue que chacun cannaise, que li:
m h d ~ e md m san etas ait deâ n5gi.a prescrites dant II ne puisse
a'4carte-r sans @tre pmi; dm8 on v ~ daais
m peu d'années cette m b
nie p m w r Lt Ta France des 9 m m a immenses par I"augmentath
de 1a dnïe et de la oonocmunation d a dm6es d'Europe, 1 s bran&@ de commree s'&tendre es s'en former de nourrelles, h pupulatkn m p n t f t r a , le cabotage formera une Marine qui fera des Bi:
bwtiers en temps de guerre et eette mlonie, avec. quelques esaiseaux
da Boy1 r&sktera $a pltzpari des entreprises de l'ennemi un pareil
ioFmtr&"r:mnt
p r o - ç aux
~ ~ c010ns
~
une tranquillite invat-iable et ie
Minism s'en pacureira à lui m h e ; autrement, il se= toujours dans
I"incartitu& et quhe:Iqu~d&ir qu'à1 ait de faire le bien, iln'y parvien&a jamsiss tant qu'il #seraobligé pour s'instruire, d'écouter des perxïma que h pC-Vention e t le defaut de luraiénes, ou I'interêt pergoxmeI E-nt muvent &=ter des vrais principes de l'administration.
Waiilem, un Ministre quelque &dair&quail soit, peut connaltre
parfaitement CEUX qu"il eatroie izammadm, mais ces mêmes hommes ne peuvent-ils pas ehen passant de P6tat de partlculi$g&
une rnzmité presque sans hmes et dans ce cas peubon avec j&@
en accuser. 1ë: Mini8t.m Je 4!inhai par une description iÙJ,1:qée des
parte, des rades, des viilm et quartiers sieu% le long ~das1c4'tes. IHi
mainte 'd'ennuyer le leaeui-m'empeçhe de parler des auéhbl5~ll"r&
:
w:.srontentemi de d a m lk & Q @ ~ O de pum me ri@, des SRSRdS.gateriéS
;etioafiés qui. s ~dm4,1?1is,1eti
.
+qins,î,qup Te zx~m-he:@ Z;'k&c& de: :Ba%
tani$&,
Slq ln&e QQS pg%es,bns en qoir pqBk qqi s ~ n t&les
,
dii $O?&
de ~ Q W - eg
f $lusud; a
n
s & premib, et stir les &tes les, fran@$,s
~ h t
ae. .espagnols par l$ $aie de & n a ~ l l < :dont dnqM
agidi&,ii tm@ lieues de l i gii le pott de Baialsa
le plus be+u et le +$liis,sBrde l'ials, i1 p p t cqntenir
de vaisseatrx de !o.ut fimg, 1-a longe& et le peu de
le *enCent diun accaes impratiquable à i'enne$wGe
qu'il &ut remorqler iles vaisseaux pour y entrer. 11 y a des
b a d e s %la passe et en d ê h , un fort et un job bourg, a n FQUX
eiiquik une plaine *?nepsi qui conduit jusquR&& ville du gp.
Elle est 1a pl- c?ns@érable et îlo;Cme la seule qu'il y a5t dans nos
pos~esions,eue est situ& au pied d'une haute montagae qui l'environne .presque toute, except6 du côtk de la mer et d'une partie
remplie de màrkcages; as empestent rair, et la iaontagnre m&mt
b venr de tene, ces deux inconvefiïcn.ts en rendent le &jour si8malSain'$tYt&e n7~m&
ja&@kipu se peupler sans le 'concolas d'dm&
que sqn commerce y attire, eiie est rép1ier~rn&ntb&e, ses nies
.sontlbieiiperdes, iI y à de Mies casernes qui ,peulent *ment
contenki deux bataiuons, un beau palais pour le teuvefneu~;un ;couvëkt de rdigieuses, dnl hbpital, un lzospice, deux belles places orn&s de f~n&es'et de grands magasins, sont port lest s& et vaste, il
est togjoufs rerhpli de iraiseaux il y a peu de jours ou il n'en entre
et n'en sorte quelques uns; l'en&& en est bm& par une &in?
de rn&&
h fleur d'eau et la passe est deendue par un fort bien
ga&i d'arriilerie. La ville est sans faitifications, il y a seu9ehent
dew bafteiies iur Je bo<d ec! la mer.
Aprés le Cap et le part .de Paix, qtii n'est separé de l'ide de la
Tortue que par un cari# ,de t r ~ i slienes, il y a un bcin port, P Q ~fos
~
teresse ee- un b o q ; on mauve ensuite le m81e 5t Nicolas; O'eàt m.
port encore @us igportamk tpzjr Ici simation ,quppan la, beauté, 3 est
pkc4 mtke .Ze .Cap a Uogme et n*qst dista& qua de ,quinze lieues
d?meipaiwe de lysle be GU^ apwuh M e q . Tous los.vaigsegutir 4iiP
YB& du .Cap dans les parties1 6.l'&est et du Sud tom IBCPX pu$
;gQpnent en ~eanceiie ce* demielrs etl&.of@ et les lmgl'p'is qfm
t deid a Jam-siqwe a'@& pj&t ,d<&u4%@
p ~ a s p ~ @ ; ~ k1%
$@&en~
ae 'de& s s ~ J ete~~ d i ~e t~ico$wqlii.
.
a ~&t ,po@c' ;2e- @---ce
#poux
l e d6b@quemen$j on appP&e&ho~a@&e@t!&iY ~
&se &
&-lrfo.
d@~cC@siet les baud £on#siiqwjlien&3'~~nkni>
&te; pair;@d
& laisle.@e
pmt e& un [email protected] ~ ! ~ s s $ a ud@gx c &st
,&c %gnt~ga:&d@%~e
HISTOIRE DE SAINT DOMINGUE
47
dans ce parage. Les inglais y allaient faire leur bois et leur eau, ils y ca'rénaient leur plus pros vaisseaux et leurs corsaires se tenant à ce fond
' ,de port y attendaient au passage les vaisseaux français. On eii peut sortir à toute heure et il est rare d'y entrer sans long voyage. C'est là que
se rassembla et se rafraîchit pendant plusieurs jours l'escadre anglaise
:qvi prit la havane. Comme tout le tour de ce port est escarpé et n'est
,, pas susceptible de culture, il n'y avait aucun habitant et les terres
r ' qui sont à peu de distance ttaient en friche parce qu'elles sont eloignées de toute bourgade et exposées au pillage du premier corsaire.
M. de Larnage avait fait plusieurs représentations h la Cour sur
:l'importance de ce port. Mais on ne connaissait pas assez la valeur
de cette colonie pour s'occuper de tout ce qui pouvait contribuer à
sa sûreté et à celle du commerce. M. le Duc de Choiseul, instruit de
il'importance de ce poste envoya une personne de confiance pour
prendre connaissance des lieux et l'établir s'il trouvait de la possibiI
lit6 et il donna des ordres en conséquence à M. de Clugny, alors inI
tendant de St. Domingue. La personne envoyée par le Ministre alla
I
I
,mouiller dans le port St. Nicolas (et pendant qu'un Ingénieur et
I
un capitaine de vaisseau le sondaient et en levaient le plan) il alla
avec des chasseurs que l'intendant lui avait envoyés pour découvrir
le pays. A peu de distance du port on trouva une riviére abondante
qui sortait d'une vallée étroite et se perdait dans les sables, cette valiée peut avoir une lieue de long, elle est escarpée des deux cotés
'et au bout est une plaine vaste, inhabitée, à laquelle on parvient par
un chemin difficile dans l'escarpement de la vallge. Après ces découvertes on envoya à M. de Clugny pour lui en faire part; il y avait
alors six cents acadiens au Cap qui n'avaient pas voulu se soumettre
aux anglais et étaient nourris aux dépens du Roy. M. de Clugny
ne balança pas à les envoyer au môle St. Nicolas avec des chefs, des
vivres, et les outils nécessaires; on y dressa des tentes on amcna la
rivière (qui se perdait dans les sables) jusqu'au bord de la mer, on
commença à construire des magasins, défricher les terres de la va'
,
llée, et l'homme de confiance du Ministre, après quelques mois de
séjour eut la satisfaction de voir un comnienccment solide d'établi'
ssement qu'on doit aux soins et à l'activite de M. Glugny, M.
-,1
_
D'Estaing connut toute l'importance d'un pareil poste, il y fit dresser
rdes batteries, b2tir des casernes, et établit dans la pbaine dont on a
,parlé
une bourgade de familles allemandes qui cultivent des vivres;
:'
élevent
des bestiaux et des volailles qu'ils portent à la nouvelle viBe
\
- qui par ce moyen ne manque d'aucune des choses nbcessaires. 4 la
1 '
I , vie que le pays produit.
Après le Môle de St. Nicolas, est le port de gonaives, il est bon
et très spacieux. Les terres de ce quartier sont susceptibles d'iine cul"
.
8
s
I
J
1
8 .
8
I
turc cil SIICI-C' CIIIC I'étiibli~~e~lielii
di1 Môle IIC pcut manquer de pro'curer.
A quatorze lie~iesde lh cst la ville de St. Marc, ellc est bien hgtie, c'cst le déboiiclii. dc toutes les denrées d u quartier de I'blrtiboni.te qui est u n des plus considérables de I'isle ct q u i est susceptible de
beaucoup cl'acaoisse~~ic:nt,la racle est bonne, l'ancrage excellent, e t
les vaisseaux pciivcnt s'attacher à terre.
!l dix h ~ i i tlieues de St. Marc on ti.oiive u n enlonccment qui a
fait donner à cettc partic le nom cle Cul dc Sac, le mouillage y est
bon, ce quartier est fori. étendu et considérablc par la quantité et la
qualité des sucres et indigos qui s'y Fabriquent.
unc de ses cstrcn-iités Çettc ville
Lv Port ;iii Priiicc cst sitiii.
dont j'ai parlé. ;I pris des ;iccroisseiilents considérables pendant le
temps que les chefs y ont fait leurs résidence; mais elle se détruit e t
se dépeuple depuis qii'il s'en sont kloignbs et cllc dépérira tout à fait
s'ils n'y retournent pas: ils ont toujours résidé dans la partie &
l'Ouest clui étant au milieu de nos possessioiis, les met 3 portée de
donner leurs ordres et de se transporter pliis promptement dans les
différents endroits où leur prescnce peut Ctre nécessaire; d'ailleurs,
l e ~ i rséjoiir augmente 1;i consortimatiori, eiicourage le coinmerce, attir e les nouveaux venus q u i de l i se rendent dans les quartiers les moins
peuplés. Le Cap n'a p i s besoin de leur prtscncc pour avoir ces avarit a ges.
La plain? de Leogane esi- il sr:pt lieues di1 port au prince. C'est
le plus agrbablc quartier de I'isle, tout y est cultivk comme un jarclin, la ville éloignée d'une demi-lieue d u bord de la mer cst peu
considbrable. niais bien percée ct Cort saine, i l n'y ;I qu'un? rade
foraine.
Le pctii. Goavc L: uii beau port ou les pliis ,gros (ports) vaisseaux
sont. en siîreté, la ville est pcii consiclérable.
Le Cap Tiburon est encore un poste impc>rt;int, le port est bon
ct facile i défendre, il ti'est distant (lue dc trente lieues de la Jamaiquc, il y a dcs riches habitants. Ce port est. une clistrincc égale
du Môle St. Nicolas et de St. Louis.
La plain<: clii fond dc I'islc :I vaches est la plus belle tle I'isle,
les terres y sont exccllcntcs ct ;iri.osCcs cl'iine grande cliiantité de
rivitrcs: il n'y a cepencl:int pas la moitié de ccs terres en valeur. La
villc qu'on nomme les C;iycs est fort jolie, cllc cst bâtie a u bord
<le I:i mer. iniiis le port e n est inniivais et peu sûr pour l'ancrage.
St. Lo~iisn Lin port cscellcnt, il cst d'iiiic grande importance,
il y ailnit iinc Sortcrcssc bâtie siir une islc derritre laquelle les vaisseaux mouilleni. Les anglais s'cn sont emparts pendant la dernièrc gi~crrcet 1'011 rastc: il y ii iin bourg ct des batteries assez'bonnes
en tournant le bout de I'isle on trouve le quartier de Jaquemèl, il
est considérable par la quantité d'indigo et de coton qu'on y culbive. Sà rade n'est pas trop bonne.
On compte dans la colonie deux cent trente six sucreries en
blanc, et deux cent trente en brut. On fait blanchir le premier avec
de la terre délayée après qu'on l'a mis dans des formes, on le fait
ensuite sécher dans des étuves et piler, c'est le sucre qu'on appelle
cassonade, l'autre est mis sans préparation dans des barriques mal
emploie en
jointes où il se purge de son sirop. C'est ce Sucre *'@t
France dans les raffineries.
Il y a trois mille cinq cent soixante indigoteries. L'indigo se fait
avec une herbe très ressemblant à la luzerne, on la met dans une
cuve remplie d'eau, et lorsque l'herbe y a pourri suffisamment, on
laisse écouler l'eau dans une cuve qui est au dessous de la première, on l'y bat avec des cuillères montées sur des chandeliers, on i'y
laisse reposer et lorsque le mare est au fond, on egoutte l'eau qui est
claire, on met ensuite celle qui est bourbeuse dans des sacs de toile
suspendus, et au bout d'un certain temps on trouve au fond du sac
une pâte qu'on fait sécher au soleil dans de petites caisses plates.
Il y avait en 1764, onze millions cinq cent mille pieds cafk, clepuis la paix cette culture a quadruplé et aurait pris assez d'accroissement pour en fournir l'Europe, sans les droits excessifs qu'on y a
mis. Les coloniers ne peuvent l'evaluer parce qu'ilb peuvent se Xem&
tous les ans et ràpporter la même année, que cette culture n'est pas
suivie exactement et que les cultivateurs l'abandonnent ou la reprennent suivant les prix des cotons. En 1764 on comptait environ
seize mille blancs, il y en a eu jusqu'à vingt quatre mille. Cinq mille
mulâtres ou nègres libres, et cent quatre vingt mille esclaves.
MÉMOIRE SUR LE COMMERCE DES SIROPS ET TAFLQS
OU EAUX DE VIE DE SIROPS.
,
La Colonie de St. Domingue fournit pour quatre millions & si+
rops et tafias que le commerce de France ne peut enlever -et qui tombent en pure perte à l'habitant; la colonie manque de b i s de charpente de mairin et de bardau, il est prouvé que le commerce de'Fzaace ne peut suppléer à ces articles ni !,la perte des sirops et tafias. La
Nouvelle Angleterre fournit en abondance et à bas FPix, +la&o$s
nécessaires dont j'ai parlé, mais comme ils ne font pas la mpiti4rde
la balance avec les sirops' er 'tafias ils sont obligks de les
?e..en. or.
Après la Guerre on a ' p m s pendant crois ans ce coIs'e1:ce,- la [:Olonie eut tous les bois èt bestiaux en abondance, des rsomnies. h:
menses en pistoles de -g;O~dù@ dont toutes [email protected] paids passaient
f=w"
'
aajourd-hui deux de
francs un esclave qu'il ne vendait, avant la
gpeme que d a m c a s francsy il n'est pas content. L'intérêt p r k n t
l'aveugle, il ne voit pas que toutes les nouvelles cultures que œ
aommePce d'esclaves peut produire et qu'il ne peut fournir comme
on l'a dit, t o m e nécessairement au profit de la métropole, soit
pas le transport de la plus grande partie de ses denrées en France,
soit par les droits qu'elles payent dans la colonie, non seulement
ces muvelles cultures n'existeraient pas mais les anciennes &mi les
quartiers éloignés seraient anéanties sans le commerce $
,e Tétranger.
Ce n'est pas le premier exemple de i'avidité du commerce; lorsque
nous fûmes forcés de déclarer la guerre à l'Angleterre en 1756, un
homme sensé conseilla à M. de Machault alors Ministre de la hl&ne de permettre à tous les étrangers de faire le commerce dans les
colonies "presque tous les vaisseaux marchands ont été pris lui
dit-on, vous n'avez pas de marine pour protéger ceux qui restent,
les colons vont manquer des choses les plus nécessaires, ils manqueront d'esclaves, les manufactures tomberont et les denrées qu'on
fabriquera tomberont en pure perte faute de transports. Les manufactures augmenteront au lieu de diminuer, les étrangers fournissant
abondamment la Colonie, les denrées, il est vrai, passeront chez 1'
Etranger, mais la plus grande partie ou du moins leur produis passera en France par les envois des habitants et même des négociants".
M. de Machault saisit cette verité, mais le commerce en ayant eu
L
avis présenta des mémoires et promit de ne laisser les colons man-quer de rien. Le Ministre se laissa aller à leur sollicitations, il n'arriva pas un vaisseau dans la partie de l'ouest et du Sud. de StDomingue ou les habitants seraient morts de faim si les Anglais et les hollandais ne Ieur avaient fourni de vivres par i'appât
du gain, au risque d'être pris par leurs vaisseaux qui croisaient pour
les en empêcher. La partie du Cap plus exposée Li la croisikre de ces
vaisseaux de guerre, recevait ses secours par les bâtiments espagnols
de Montéchrist qui apportaient les subsistances fournies par les Anglais qui les en chargeaient. I l ne fut plus question d'esclaves, la
plupart des sucreries furent abandonnés, on faisait peu de chose;
m
lorsque la paix se fit, la colonie de St. Domîngue était dans un C
de langueur dont dix ans de paix ont ai peine de la tirer. On dit
plus; elle y serait encore sans le commerce avec les Anglais de la
Nouvelle Angleterre. Si M. de Machault avait suivi le corneil quron
lui donnait, que de ~ 0 1 1 ne
s procurait-il pas à la France lors de
la paix et même pendant la guerre. On cite cet exemple pour faire
conndtre que le commerce sous prétexte du bien de lDEtat,n'a jamais de vues que sur son in&& présent et personnel oa$ du mains
qu'il l'aveugle sur le bien gênéral.
DEI, .4M
Examinons à présent les choses du côté de la politique. En continuant le commerce di1 Môle St. Nicolas, on est encore plus assure
de subsistance dont la. colonie maiique toujours en temps de guerre
et quelquefois en temps de paix. D'ailleurs ces peuples dont la pcw
pulation incroyable augmente tous les jours la puissance, secoueront
tôt ou tard le joug de l'Angleterre et nos liaisons nous mettront à
même de faire une alliance avec eux et d'avoir de sûrs défenseiiii!
contre les entreprises de l'Angleterre dont les vues tendent toujour!
à nous priver de nous possessions en Amérique.
"
RECTIFICACIONES HISTORICAS
Donde estuxo la villa de la Navidad?
POTel Dr. APOLINAR TEJERA (*)
N o wn del
E ~ < exactas
J
lm referencias O macianes de la9 his-
Se & en Chmievoix (His~ircr de L'ide B p a p l e aza de *fat:
P&j,%, Pd%,MJiK:tXXX): '"el&mmw n que are
pax3 d
(la Srrntxl Maria&e s t i a la m i t d del c m i n o de bnto
Tarn& B & A d 2 al thlm Ft-ans& los egpafio1.s Io hay designado
d w & am el n m h e de la W h de Caracoles?. Y agrsga en la p l
jhg 97: "De& qne @ (çI~Ibn)remnô a Puma Real, him mnmaiu
um espwie de &meI qwe se cti)nduyd ponta,., &ee fnertq fu6 Ilatns& Jla B?auidad+par haber enmado ese dia en d p w t q dan& est*
edifiçdo"'.El M n Erde Nau, en su Mismire des Caciques
B'pJIGtiJPar&* 18%, asienata en el otirrrade de1 irapitu10 XII. 'Wmffajb de a m de los h q m de la f1atlXla eû la bahfa de.Açul",y al
t q d punfo tulemta que ' I n IlsoBlla ertab~a la efltrada de la bakia de h l , aiaanda amas calma chicha k suqxm&h q fa noche del
2+5 de ditiemh,.. Las mriences hablgn arrasaado el navlo haci&m.&
b,
Prmrrs
.
d.
hque 6ie indii, p e abri6 P r 1% costuras... PI$
pmcho ab&il&af10.., El b b m t e le stifi! (a la fmmleza] el nombre
de L.a Na&&&
para cxmmwrar el- d2a de sri lie@&
a egFe ' l u p .
H seîim Jm&Gabrieli Carda en su COMPBPITDIO DE LA 'HISTQW;LA BE SANTU DOMXMGQ, T. I, pdgina 26, consigna que- ''esta
Emr.alezaaque era de m d m y ~~iedras
sdlidamerîte traihdas, la constrtigd mm la deremboadura del rio GunRm y la punta de ~icol$t.
Ilasnada. entanees a b 0 Santa: y tanta al pwto y villa d y m n e i q 14
di& d nmbm de Za Naviclad, en co-rnora&
de haber escapdo de1 n a u h g i ~es dia de pamats'".
P m estas a m ~ m b e g son
.
m6ricras. Equivdçase Charlevoix al,
esgoder que d 5idatr0 de la C F ~ P B + Santa
~
Maria oam% éntk Saiita T m 8 s p el Gabo Pradc&s,p al indicar que la balria de Caracoles
es* en ese: myeetooE q u i v b e tambikn el ban5n hile,Nau, qitieri
supone que la pkrdida de k y e fuk a la entrada de la bahia de
k u l ; si bien es derta que su libro tierîe al firi unas N o t q ?s@lied&
m, y en la, euartsi se rej+@a que "Colhn en&&en este pue~to,(aracoles) el 25 d@ dici@bFt: del 1492, habiendo dejado el @wb
d~
&mE')c%gu&;T. f,
i
~ a n t oT*>
h@1degwininado
'
&u'Z
d e d NOP*~,A H amge 10 1laî16 Nauiaaa; cumo ya se ha visto. MU fonded @ a ~ a n ferenûar coni>elcacique "Guacanagarie?', 10 que implica discordanGa
de p-areceres. E@ivdcase- igualmentë el !senor Garda, que sitilia el
fuerte de-la Navidad entrf: el desaguadero del Guarico y la pun
~ i c o l e tEquiuocase asimisdo el sefior Antonio Del Monte y Talada.
En su J3ISC"I'RIA DE SANTO DQMINGO, T. 1, pagina 133, da &
entender cf- la Navidad estaba "en el Puerto y punta del cabo-Saptom,no obstante que en el resumen del capitulo III clice ai: "EncaIl% la
nao Santa Marla en Carticoi".
-.Verdad
es que en cl, Diafi0 del prirner'viaje de C o l b hai este
pasaje: '<Martes, 25 de Dicie~bre,dia de Navidad. Navegando con
poco viento el dia de ayer, desde la mar de Santo Tomé hasta la Fu*?a Santa, s6Ch la cual a m a legua estuvo asi hasta pasado el
prime~'cuarto,que serian las once de la no& acord6 echarse a dmmir, porque *bfa dos aias y m a n d e que no habia dormido'. Luego sigue la relacibn circunstancial del nau£ragio. Esto O
que induce a creer que acontecib de Santo TomAs a punto Santa, aunque
,@ r@ma relacibn esplica que el Almirante estaba seguro .&Jas ban- cos y escoll,os que habia al este de punta Santa, porque los marie?os recor@eron todo ese litoral cuando Colan le envi6 las barcas a
GuapFan8garic. Y el viernes, 4 de enero de 1493, se aiîade que "aquefatringas eran grandes* que duran desde el Ca50 Santo hasb el
(labo Sie@e, no haj tiaas que ocho brazas de fondo". Y apunta Colm et16 de diciemBre, un dla despuAs del sucesix "Y a esto vinieron
tantas tqas a la mano, que verdaderamente no h é aquel desastre,
sidvo-&n ventura. Porque es cierto que si yo no encallara, que y@
fuerade largo, sin surjir en este lugar, por quel esth metido ac5 denen ttn&gran bahla", palabras que revelan pbr modo evidènte que
- p.l' hava,rebazado del cab0 Santo, porque se mencionan en pirimer
.liigar lt3kllbajios de piedras que hai a la flor del agua al este de 'dicho
tao, y ser;rde mas tarde a una estensa bahia, que no puede ser sino la deL~aracoles,por que es la que h a . al lado oriental del 'Picalet,
y no l'&j@!~cul,
-en sitüacl(5n opuesta, de la que habla GiîI61j en términos k!!tusiast& en sus apuntaciones del 20, y que dejb cil 24.
'
Por otqî parte, heaos imecusables .simen a maravilla p w pge
cisar el J$srosictr paraje de la Villa 'de la N<avidàd.Su solar estuvo \$ridiscutiblemente en ei Ûrcuitb de la Limonade,.cér6a iie !su fond&adèro, y de I ~
~IXUOS
s '6 de 1 s m-arismas',de-ljàcqûéz$,%
b&fa deqCa=
r$~oles,T u e lleva este nombre espa$i&b, emk1 doricep%, de ,MI-. Me&:
qic buis Elie 'Morpu de SSfi2 .Ap'éry pB8ERIPQIOIq %oPQ@&&:~
QUE PHISIQUIL, CIVILE,'POÎJTIQUE *Z$TH I S T O ~ Q ~ E
DE LA 'PARTPE #&ANCMS~ DE E
~ SAM
$ BO&~&T(.@&~ ~
@, 3%
F
%&
'*.
I
DONDE
ESTUVO LA VILLA DE LA NAWDAD?
55
1, PAJ. 192, PARIS, 1875), a causa qui& de la internacibn de la bahia de Békly O de las revueltas de las partes del estero".
En el filtimo cuarto del siglo XVII, una tradici6n antiquiçima
seiïalaba todavia el puesto de la fortaleza bautizado w n el nombre del
castillo de Colon, punto donde antes se veian los cimientos de la
Navidad, que eran de piedras del escueto Cerro de Békly. En el afio
1784, mientras se cavaba una zanja en esos contornos, para las caCerias de un molino ubicado en la hacienda de Mr. Montholon, CO:
lono francés, se tropezaron los habajadores con restos humanos, y
por la configuracibn de los crhneos pudo discernirse que no eran dé
indijenas. Por esas inmediaciones se han hallado también tenedores
de hierro y piezas de cobre. Mr. M~reaude Saint M e tuvo en su
poder dos de estas monedas, el 26 de mayo del 1787.*Una era mayor
comparativamente que la otra, y estaba menos deterioî-ada. Aunque
bastante corroida, podia sin embargo conocerse su fecha, que correk
pondia al a50 1476. Mas ahn: en el predio de Madame Fournier de
Bellevue, a novecientas toesas del mar y a cuatro,pies de profundidad,
e p un terreno de aluvion, descubribse casualmente un ancla ~ c u p
Verga, medida por Mr. Moreau de Saint Mdry, tenia nueve pies y
doce pulgadas.
El doctor Chanca, que acompafi6 a Colon en el segundo viaje
como médico de la armada, dirijid al Cabildo de Sevilla una curiop
y veridica relacidn de cuanto acaecio en esa jornada. Al narrar l a &Bgracia de la Navidad, refiere que en las choz- o bohios de los indios,
se encontraron varios objetos ~ertenecientea-alos espaiioles, "6 una
ancla de la nao que el Almirante habia aUi perdido el otro viaje"
y hallamos... donde estaban muertos once cristianos, cubiertos ya de
la yerba que habia crecido sobre ellos".
...
Ahora bien: el anda, que es de fabricacihn espaiiola, y que %ué
exhibida en la Exposition de Chicago en 1893 en el Pabellon de la
Repiiblica de Haiti; las osamentas, que no eran de aborijenes; las
monedas de cobre, una de ellas del 1476, esto es, dieciséjs afios antes del descubrimiento de América; 'los utensilios esclusi$&ente eu-,
ropeos; los derruidos cimientos, en un punto llamado &dicion&lmente castillo de Colon, todo ,pone de manifiesto que la fortaleza de
la Navidad estuvo 'en los ambitos de la Limonade. Gbmo rechazar,
en' efecto, la iden'tidad del ancla de la Santa Maria, de que hàbla el
doctor Chanca, escontrada al kabo de muoho hempo en4a he'redad
de adinerada propieta~ia?&rno ldudar que esos esquelews de etirw
peos, desentekados ea 1%~
cerainias del sitio denoiriinàdo~castillo de
Co16I1, esas. pieiasi.de ctobxe-.y ~bs*ddeih&objet% europeos tameibn,
hallados en susi &&dd&i ri6 dehiuestran; p$@,ahi &mord i&al~
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mente l.a custodia de la fortaleza, cuyos desvencijados £uadamentos
&an hasta ayer mudo. pero irrefragable testimonio de su asiento en
esa comarca3;.
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Ade*
el Almirante. la Navidad distaba P6ra de una
legua yt media de'la villa de Guacanagaric, que debi6-3'estar pr6ximrl
al abra,o cala de la Petite Anse, habiéndose encontrado multitud de
idolos, haohas de cuarzo, vasijas de barro, qna cueva con zedes, y
osambres de<,&os
primeros hasitantes de la isla, en los términos de la
Limo~adeg sus contigüedades, indicio seguro de que existi6 por ahi
rin:gan pueblo de indios.
$
Esta circunscripçihn lia sido teatro de memorables hechos. Fui?
en Sabana Real donde empe56se a los comienzos del 1691 la desast r q a batalla @e dos espaÎioles, capitaneados por el Maestre de Campo Don Francisco 'Segura ytCastillo, Le ganaron a los franceses: Cuéni
tase que pasaban éstos de mil y es fama que s61o sobrevivieron 180.
P a ~ aalgunos historiadores levantose en esa llanura Puerto Real, ciui
dad fundada por Rodrigo, l'llejias de Trillo, la cual tenia por armas
una-mave .dorada en campo azuf. Herrera la mienta en sus Decadas
a oodsecuencia 'de una &$&a de cobre.
Constan los importantisimos datos relativos a la Villa de la Navidad, en la consabida obra de Mr. Moreau de Saint Méry, veiidade---- y fiel trasunto de la prosperidad y opulencia de l a b i l l a n a , Lw
ta los rurbuleatos dias de'la transcendental revolucion que inici6 la
nueva era 'de la sp&ie,d'ad moderna. Dihse a la estampa en Filadelfia, del 1797 al 1798, ;%,:ha,"merecido el honor de Ser reimpresa seten->
tisiete aiios despu6s de &u primera edicibn. Las atinadaa observauo7
''..ries de tan diligente y;:escrupuloso inyestigador, acerca de' la Navidad,
concuerdan ton una apostilla de Don Martin FernAndez de Navarrete,
s
o
w el particular, pussta de mano y pluma de este minucioso compilaclor en el' Diario de la navegaci6n del Almirante; Del Monte- y
~eja.da,en el'^. .III, capifulo VIII, phjina 117, de su espresada HISTORIA, compendia las noricias y pormenores suminktrals a este.
gspeao p&i8
MT.Moreau ae Saint Menl, sin indicar cgmo log'ubos,
h r o advie68se a ojos vistap que eso y casi to+ el contenido dg1 capitulo est&estracido de la ya mencionada obra.
Escribe el conde Roselly de Lokguez en su WLST.OIRE DE LA
,
VIE gT VOYAGES DE CHRIS3TOP-HECOLO&@$~ T. Z., plgina
242, que "d.naufragia' de la carabela hizo injenlere. Co-16n:~r&il~ b q z j6 el plano ,de un fortin O pequego wtillol cuagrado con bal,uarfies
en los hgulos, y cliriji6 persohalmente las txaliajos':; Apdyase lesfe g-,
critoy en ,el,,monista jeneral de las-hdiqs, Qowalo Ber.n&ndez d$'fiyii!$do, ,pA&oel Diacio.,à&&nirante aQ habk 4.4' [de ,vga eoxre, .y; for-.
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BOLEF~N DEL ARCHIVO G E N B WB
~ LA N A C ~ ~ N
siones particulares; ajitada la comunidad por facci~sasd i i s e m b
hasta bhenarlo y destruirlo todo, dos demagogos ambiciosos gier
gobernar un -equefio fuerte en medio de un desierto, y obtener d
mandb supr - ' -Q, & breintinueve hombres".
&
L
,tJ '
1CuAn ciertd es, pero que desconsolador también, el amargo a f e
rismo de Plauto, reproducido y cornentado por Bac6n y por Hobbes,
y confirmado diariamente por sombria redidad: homo.homini lupusi
DfiNDE&NciA DE* i~Jjf 1
-tl '
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-fi9
"I'
[F. 1. v.] / Las noticias relativas a S.m Domingo son muy escasas, p.r q.e
no ha podido el gobierno establecer una comunicacï6n fidediena. tai
mal la hubiera deseado, p.a poder instruir al Gobjerno Supremo, B
tomar desde luego las pro;idencias mas urgentes y posibles. Sin embargo, las personas que emigran de aquella Ysla aseguran q.e todos
los espafioles e s t h no solo descontentos, si no dispuestos 6 tomar las
armas p.a recuperar su libertad: y segun Io ultirnamente dicho por
pasageros de un barco venido de Puerto Plata la Capital y la par1Seybo estaban en viva / agitacion. El Sor. Teniente de *y
aquella Plaza que a~tualmentese halla en esta, contribuye seguai
tengo entendido desde aqui 6 mover los animos, y aun se present6
al Gobierno con un individu0 q.e ofrecia levantar toda la parte esA
s como yo carecia de ordenes, iy como no podia cooperar
este asunto, por la escases de mis recursos me hé 12itir el regreso del q.e hacia este ofrecimiento, para q.e
del verdadero estado de la opinibn; de cuyo modo
odria yo formar juicios mas exactos, ponerlos en noticia de V. E.
luego aquellas providencias q.e demandasen imperio~
las circunstancias; y de este modo no alarmava al agresor,
comprometia la seguridad de los habitantes espafioles y no los
mpefiava en movimientos desastrosos, que solo podrian scr oportunos cuando se les facilitasen los recursos necesarios p.a dar buen
exito a la empresa. Sin embargo no debo de@ de aîiadir a V. E.,
para q.e se sirva elevarlo a S. M., q.e el numero de tropas q.e ocupan
el total de la parte espafiola, no pasa actualm.te de mil hombres,
mal vestidos, mal armados y en completa indisciplina: siendo
igualm.te de advertir q.e tan luego como el mulato Boyer invadi6 1s
parte espaiïola con 5000,, hombres iiam6 su atencion por el Guarico el negro Many, en terminos q.e Boyer tubo q.e desamparar con
casi todas sus fuerzas los terrenos q.e acavava de usurpa, p.a acudir a sofocar aquel movirniento por parte de los negros, ignorando
por mi parte los detalles de la ocurrencia y sus consecuencias, como
también 5 punto fixo cual es el estado presente de aquella Isla.
F. 2 v.] Dios gue. a V. E. muchos aijos, Puerto Rico 30, de Mayo &
Exmo. Sor. José de Navarros [Rubricado]
Excmo. Sr. Secret.0 de Estado y del Despacho de la Gobernacion
de Vltramar.
(*) Ya casi agotada la publicaci6n de los documentos de la Mision Lugo, se
inicia la publicaci6n de los documentmi copiadog por el Lie. M. Coiscou H., por
encargo del CobPem D o S i , en el Arahiv~de Endias, de Seviiia.
AVISO DEL GOBIERNO ("')
A.caba es& Gbierno de recibir, con otms varios of9os para
div;qas autipdades espafiolas, uno en que se le invifa A t o m
-3-.
plan que han adoptAdo algunos descontentos y
parte y Cooper=
mal avenidos en. {a plaza de 51. Domingo, y que subscribe el t i t p
lado .presidente Pi José Nuilez, Auditor de*;,~uerra
*yJuez de l e w
que era en .ella. .
Solo la obcepcion, la ignorancia 6 el frenesi mas estfipido p d o
aie*?
al autor de este pape1 para dirigirse a mi persona propai
l&%p su territorio la c0nfianza.y facilidad que tenia y hallaria a %II.
favor en ella, segun asi 10 preconiza en su comunicacion y 10 divi&
ga en sus conversaciones. (Por donde pudo figurarse D. José Nuiiez,
, que Gonxalo Ar6stegui Fodria jamas variar de sentimientos, n i
raeerlo capaz dc bajezas *ni~aterias,para que cuente con su coope:
facion al plan detestable que acaba de paner por obra en la (des'
graciada. isla de Sto. Domingo? Si no le bastaban a este nuevo iluso,
este procer mas contra la patria, si no le bastaban, repito, los tes!
timonios que, rengo dados en i&Nacion y fuera de ella, de mi CSrzctex igual siempre, de mis sentimientos firmes, y de que no hay
en la tierra nada qiie pueda desmentir N arredrar mis prihcipios:
manifestados constante-nte,
.(en que ha fundado sus descabelladas expresiones, su u i d t a n t e comunicacion, su animosa idea de que
podia y debia coqta~yqda.mi autoridad? (Me conooe personalmente? <Ha consewado. niin& 'conmigo la menor relation? -2Tiene a l p
va noti~iade que Arbstegui durante su larga y h~,~s:Br:,&kera, hk;
&@
,
jamas titubeado en las nobles %entioiientos qw ~&~mimaj,on
$kmpre, y que fuese capaz de separarse de ellos, avfque las de$
gracias Iloviesen sobre la Espafia, hasta no dejar uno 'de sus hijos?
(Ha concebido el Sr. Nuiiez que pudiera nQtarse mi nombre con
el mas pequeiio tilde de traicio'n ni de ingratitud? & t e s en c@uéEunda este quso el concept0 con que me presenta, y la &&idad *en=@
cribirme3 (Sera acaso por que soy a d c a n o ? 1i4hl esre fioj@~(
honra, me llena el alma y me recueraa las obligacioaes en q &#l
me constituye. Si, àmericano, peio americano que ama. a sui$$a'ik,
que Io adora, que quiere ver10 lejos de las desgracias que 10 ?i$lijen, que conoce los lazos que Io unen con
hijo de sus hijos, que no sabe faltar a su
a los juramentos que expontaneamente 10
'
, -
3
_ii_
(+*) Publiado por B. RodXfgue~.Demox@i <n 1% 1éd2th Ah41ëEh~,~(~.
Di,'rg"
junio 1934), aoma d t e dé1 a)rti~utoNiWhdtr: Crlc&&iy ~PrierfO-&&a..
L .
tegui desea la pax en la América, pero nunca introduciri para Iograrla, los desordenes y la desolacihn. ArOstegui conoce bien el sap d o deber que se ha inipucsto, los males que hay que desterrar,
la prudencia con quc debc aplicarse el caiiterio quc conviene al
cancer que la dcvora. No protcge, ni ha protcgido nunc;i ideas ambiciosas, ni la exaltacion de malvados, ni dc intrigantes. El bien phblico ha sido su giiia, y constantemente ha sabido batir cl egoisnlci
y la elacion. Desea como cl prinicro la pronta terminaci611 dc las
desgracias que se padecen, pero no las nlcntara hajo el espccioso prctexto de alejarlas con nuevas convulsioiles y tlesaciertos. Eso queda para los ilusos, para los ambiciosos, para los qiic no ailiaxi su piitria:
est5 reservado para aquellos honibrcs que niinca conocieron la gratitud, el deber y la justicia; en iina palabra, para los I~ipckritasy preciados de sibios, ,para los patricidas furiosos, que viviendo dc suefios
y de quimeras, quieren envolver A todos en sus fant5stic:is ilusiones.
Haya hecho su disparate el Sr. Nuiiez, donde rricrios debi6 y cuando menos le convino hacerlo. Llore su locura y viielva arrepentido al
seno de un çobierno paternal, que ni 41 ni sus paniaguados merecen,
pero que es gcneroso é indulgente, y no se atreva con sus impuros labios, no digo a manchar, A pronunciar el nombre de C;efes, que siempre supieron cumplir con las penosas obligaciones cle si1 instituto; y
tenga entendido que el punto donde manda Ardstegui es, y seri siempre leal y firme en su union intima 5 la EspaRa; clne primcro perderA mil vidas, antes que perniitir el mas pequcfio extravio contra la
opinion de Pilerto - Rico, y que en esta lsla no se abrigai1 semcjantes
ideas ni hay un solo Puerto-Riqueiio que no las detestc y abomine,
sin que sea ~iecesariomi estimulo, pucs siempre lian sic10 y sci-An i:irmes
apoyos del trono constitucional. Y no crea el Sr. Nuiiez. q u c para elln
se vale ni valclri dc tcrrores ni de apresion; no, CS .%i-(jstegiiibastante
libre, como debe entenderse la voz, para dirigir a sus siil>ordinados
por la ley, usar de sus razones, cncaminadas al eritcndirnicnto, pintando con exactitiid Io que es un çobierno i-evolucionario, y la magna
Constitucion que felizmente nos rige.
Aislese el Sr. Nufiez en siis proyectos, deje en pacifica posesiori A
sus vecinos, no sc introduzca A presentarles el destestablc veneno que
ha derramado en su pais, nprenda mas A conocer los hombres, estudie
los deberes de la sociedad, los dc América, los de un empleaclo respccto de su gohierno, y su corazdn le diri: "has errado, y en los términos
que yerra el hombre mas vulgar." itle detendria mas cm 1;i inatcria,
pero basta para que aquel nuevo prosélito de la revolucion no ignore
mis principios f intenciones; los pueblos de esta Isln conozcan Io detestablr de sus miras, sus deberes imprescintlibles, y l a opinion y ca
.
6&@
&atw3J i@al d , ~ 4 ~ < 6
-s~losj qpc
a 1e1~@&deQ
C.
kikrng'cê' w n .Ja&jl@ mturald dekstil fiel Tqk.
Pg&tb -8Rieo 29 de' D i u d b r e de 'll821.Gonzalo 'o6saegmi p
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g
bricadb] ,:pF~j&:lvtaJbeh blmcd]
[ ~ r c h k vt,&&td
~
,dè f ndias - 'Sevilka.: Aü&eqcia de e t o DO&+
$b Piueito '-CO. - Goljiernos Politicos. - Anos de 1821 y 1822- Estante
56 - &jsn 5 ~ëgj"j0
131
vr.
irJ+y u+ me'm%ete impreso que dice] ~ 8 b i e r n oPolitico Supefior
dt51a'l;& de P'uerto Rico. - ~éc~i6n
de Gobiemo. - NegoCiad0 PoUtico
NêpCio. Seguridatl pubsa
lt&cte$lde
1
v
-
h
!~#@tï~+
estame
siguiendo
%.mo Sor ,
al I). D. Andrqs MeEl Alcalde Constirnuonal de C+
hano, uno de los, pripjp-a- , vo - Raxo D.n Bqnardo Paboji 'h6les .corifeos de la zeva&la acaba..de c€rig?rme un Suniario,
-cion de Santo Domingo, é
euyo a i i a abeza 1 proceso vd copiaingnye copia 6e1 auto Ca- do en el pape1 n.0 1.0
%e!& de proceso y del oficio
Seis testip, f i d e w o s contestan
cbn que yemiti6, el sumario uniformemente que el D.r D.n Andres
ail JÜez
2;a instancia.
Medrano pro£e$or de M-edidna conc&ib & la Junta revolucionaria de B.n José Mufiez en la Ysla de
bakto' Domingo, siendo d 1.er 'Mealde de la utdada Repwblica, g
,
fiesidente duranxe la enferinedad del traidor Nufiez, dando pasa.
Frtes y exhciendo con placer y entusiamno las fancignes de su mtnisterib que cansm0 h& la eqtrada de Bayer: que victoreb en el
balcon- de la M a c a # b el triunfo de la supuesta libertad; y qM4
baxo todos respeaos tu6 sint5 el primer0 el iiimedi$bWi$prif& & bi
J
kvoluci6n, un subaiU, ingrat0 y ree del mas grav<d&lo.
Puesto Medi-ano eh la l2arcel Bacional sin coG&ï~adon camisioné $
Alcafde
il
de 1.a Pambra.t<!para que ininediakamehw ,Pa&se a xecibirle si. ddï%ra~iôi iiïquisitiua. Su ~csul@doAnvkmk e&nL
dalÎnen'te la 'conformidad de los ,tesbïZos edminadqs. sobje h $de&&cl de su destina, hdinaùones y*proce&$ieri@ r e ~ ~ l & i a i o@
.
este estado y procurando yo no.perder inopen'tos diri& &li
a&&i@l;t
&te Juigado de 1.a *,a
COB ,4
,o&L@kqpe a~oi;ol.~$a
cqn e?-fl:.s 2,
Se -me- ha contestada el xecib~pm , el J,vez,,&J Let~as,;y 'narea@-mr
aa haberse com£ixido i xîsa, J Piscd .~t@$ino,
preyia.,t d 2 : d ~ ~ ~ Y p
formal de .hpxision de Medraino por,
&mua.
~ i r
C. W.] si gui end^ / .el rmmb-qire.mi&
ad&nesj
- de 'bmateria, no dexare <de,
senne mwy &B8~h&r
da%\~ 1 ~ ~ 0 ;
nau& b 5 Wbpn@eg;.y &dembsdoda-'4~ei!ii@@n.i~wdg,
,6-g
g
~
p *laAzieti:&zrciaide Puerta bi~~@e,
q6bi@,piz1i1$h~di$ta~&~.yBd'@
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s#t
8
.
+
.
1
.
de comunicacibn A la prision perpetua de los reos, quando eii asuntos de esta naturaleza y en los momentos actuales era sobremanern
interesante el escarmiento de los malvados que ocupaii mi primera
atencion. Espero mereceré la aprobacion de V. E. que rr di,gnarA
tomunicarme las ordenes de si1 Superior agrado.
Dios gue a V. E. m.s a.s Puerto Rico 22. de Setiembre dc 1822.
Excmo Sor. Fr.co Gonz.2 de Linares [Rubricado]
Ex.mo Sr. Secret.0 de Estado y del Dcsp.0 de la Gob.on de LJltramar.
[Foja 2 y vta, en blanco]
IF. l.[ E n cl Pueblo de Caborroxo i los once dias del iiics cle Se*
tiembre de 1822, ahora que son las seis de la maiiana lié sido informado de que Don Andres Medrano, emigrado de la Ysln de Santo
Domingo que con pasaporte cle San Tomas arrib6 ayer A éste Pueblo, h i tenido bastante parte en los acontecim.:.os revolucionarios de
aquella Ysla, y obtenido Rliagistratura diirante el tieriipo de su insurreccion, con arrcglo i la Ley y ordenes del Gobierno de 29,, de Abril
y a,, de Mayo ultimo relativas i esta materia, devia mandar v mand6 se proceda i la averiguacion sumaria de éstos Iiechos, y examinandose los testigos que puedan habersc savedores de ello, para Io que
corresponda, y al efecto citensc 1 mis Testigos generales de asistencia
que Io son Don [F. I.v] Pcdro Manuel Guero y Don Andres Garcia:
y por este acto asi Io provey6 mando y firm6 k - Rernardo Pabon Davila.
Es Copia conforme. Ramon Carpegue ([Riibricado] /Foin 2 y \.ta,
en blanco]
IF. 1.1 Dirijo a V. S. el sumario que me lia rerniticlo el Alcaldc
Constitucional de Caborroio contra el D.r Andres iMedrano uno dc
los principales agcntes clc la revolucion de Santo Domingo, primci
Alcalde en la indepcndencia, y prcsidente interino por cnfermedad
del pervers0 Nuiiez. E ~ t arola narracion y Io declarado poi- el rco son
mas que suficientes p.a cxcitar todo el celo, y activiclad posibles eri
la sustanciacion, y terininacion de tail escandalosa causa. No dudo uri
moment0 que la eficacia dc V. S. lé liaga fixar e n elln tocla su atcncibn asi por el intcres public0 como p.a satisfaction del Gobierno quc
tanto 10 tieiie recomendado, sirvieiidoîe acurnrme cl rccibo C instruirme de cuanto considcrc digno de ini atencion en la parte po1itic;i v
exacto desempeiio de las ordenes y decretos de la materia. - Dios
guarde a V. S. iniichos <ifios. Puerto Rico Setiemhre diel v oclio dr
niil ochocien t r i s veinr L. g dos - F r i i ~ ~ . i s cC;on~:~lr/
o
c k I.inarcs - Srñor
Jtic-i J c Lctr;is dc esta C;ipii:il.
E s copi:i criiifoi-iiie. K:inioii I:;irpcgur. 1 IZiiIiiic-atlol
en blanco]
[I:cij:i
'> y v t a ,
[/\rcliivci Gcricr;tl tlc Indi;is - Sevilla - :"lidieiicia dc San10 Dorriiligo - Piicrto Rito. - Gobici-nos Pnlitims. - i\ños dc 1821 v 1822 - Esrantr S5 - Gijiin 5 - I.ex;ijri 13.1
Sar C;ipit;iri CLcriei-ül. - C:uniplicnd» criii la orden verval
V. S. se sirvih mnitinicarmr: li.:~c1.r It inrotmc sohrc el cstado de
la Ysla CEP S.f~l Dnriiingo h la epocii clc i r i i sa1id;i debo decirle: q . ~
por las noticias c1.c pttdc aclcliiii~ir. y por lo q.c w i a 1ñ giiarnicibi
constaba dc seis rcgimicn tos incluscrs rlos (Ic I I C ~ Y O F I i hcrtos espanoles
q . ~ lorman
.
todas iitz rot;il dc mi1 y rlrrs ~ r i i ly dos cicntos Iiornbres,
poco mas o menos, y :idtmas clns c-ciiiipñtlias clc artillería: todas estas
mipas re hallan niny rtiiil pñgadau, y coi1 poquisima disciplina: e1
distrito lo manda cl C:e~icral clc tlivisiori BorgeFla blanco de color
aunque mulato rIc oi.it;cn. Taiiiliicii Iiiiy cn 1;1 plnsa un general de
3rig;irla mulato 1l;iniaclo 13circgxrid c1.t cs el comaiidante de cIla, tres
,kyurIantes generalcs. cirio iniilato, otro iicgro, y cl ritl-O cs D. Maiiucl Carabajal Cnpiiari Gcncral q.c l u e cli l ; ~inric~~c!ridciici;i,y un
Teniente Coronel scyindo Cniiianc1:~ntc de dha pl;iza, r~spafiol blanco llamado Biicnrostro. scguii diccn H:iviincru ii1 FCI vicio rlc aqiiel
gobierno 1i:icc n-iiiclio ticrripo. 1Cti los denras puntos dc L Ysla aunque
cri toclos tienen cuarnicicin no sC n punto fiso sii nuniero. solo r n
S;iinan:i g.c sc Iial1:i tlc Curiiandnntc rl general n e p Jaiisaint con
trcsci~~itos
ciricu~ntii13 ciintrti ciento:, Iiornhrcs: c i ~rl Sril-io iin Gciieral rlc R r i g a d n con cien honilires, y cn I:ñyagii:~iia dc setenta 5
ochenta hurnlires c:on iin Ayiidante ~c:cner;il.En los ~iiicblosintcriores pertnaneccn las Cnrnanrlantcs cspañoIr.: q.c los in:inrlab;tri ani.cs
cIc la Ilcgada tic R o y ~ r :pero siijr.tris :i trrl C:t~I'r. niulato n negro qc
rnaiida cl íIistrito. El cspiritti piihlirn cn 10s lilantns es ti11 como sc
~ m c d cronsidrrar rlc iir~osliornlirc< r1.c han sido cIespaj;rrl(?s d(, s i i ~
propicd;ides y r1.u sufrcri ron i'iccurncia torla siici-te dc insultos; cn
seneral siispiran por cl C;obicrlici c$par?ril: pci-n mucha
dc cllns
han cinigr;tdo a rssn isla y a I;i r i c a cirl~ñy ritrcis tlcsc;in el rilnniento dr
poder vrril'icar su sa1itl;i. y si n o lo Iian egccu~adoha sido par falca
dc nieclios p.:[ cIlci, dc los q.rm rst;iri desidirlos a pcrii-inneccr nlli no
pucíle E P I I ~ I - S Cnirigiriiii coiifi:~
ri7:i en razan tFr rl .r iinos han a brazado
de corai.nri cl pni-tidci clil I1oyc.i.. y Otros iiiiri(lil(. i~iuypocos, perteneccri ;i la inclcpciideiicia. t r i s puch'tri~inmecliatcii :i la partc franzesa
[F. 1 . v.] so11 atlictoq a ! gohierno dv J Royrr, piic.; roinn sii pohlacihn
[F. 1.1
c1.e
'
en el dia se coinpone en su ii%tyor numero de mulatos y. Tegros, estos
por rnas q.e se diga propenden como es natural a.su color y #un or-.
den de cosas q.e les ofrece libertad, opulencia, preponderancia sobre
los blancos, y otras ventajas q.e no hallarian bajo ningun otro sistema, siendo una prueba bien autentica de esta yerdad la conducta del
coronel Pablo Ali q.e siendo en tiempo de nuestro gobierno recomendable por su humildad, y sensillez, sus costumbfes y trajes, en el
dia esta tan lleno de satisfaccion q.e muy amenuclid se precenta a cabal10 y decentemente vestido. El Gral 4.e manda el pueblo del Seibo
se halla sumamente querido de aquellos vecinos por su escelente manejo con ellos; peFo a esta fha, no existiri alli en razon de q.e ya habia llegado a Santo Domingo el q.e iba relebarlo. De dicho pueblo
han llevado cien hombres de. guarnicion a la Capital. La peninsula
de Samana ha sido fortificada
ingenieros q.e para el efecto l l e w
ron del Guarico, y se decia q.e tambien Eortificaban los demas pun,.
tos de la costa, sobre la cual cruza constantem.te un buque de guerra
de Boyer. El wmercio se halla en un estado muy decadente, pues
. habiendo abandonado los negros esclavos las haciendas falta la agricultura y con ella.10~frutos de espor.tacion q.e Io sosteniaii. Dios gue
a V. S. muchos afios. Puerto Rico 31,, de Julio de 1822), Tomis Perez Guerra.
Es copia confbrme. Ramori Carpegna. [Rubricado] [Foja 2 y
vta, en blanc01
nt
[hchivo General de lndias - Sevilla - Audiencia de Santo Domiw
go. - Puerto Rico - Gobierno ~olitico- .4fios 1821-1822 - Estante 85 Caj6n 5 - Legajo 183
,
.par
a
Felipc Fernandez de Castro, Meporial 'acerca de la reclamacidn
de la parte espufiola'.de la Ida. Madrid, 1824.
p. l.] Presentado al Gobierno dé S. M. en Agosto u1t.o p.a que
se me conçediese licencia temporal dexando aqui mi muger é hijos,.
y [email protected],a la Ysla dg S ~ t Domingo
o
mi ~ a t r i aA reclamar mis bienes * * pa'tn'monia~esl i b r ~
:y amayo=azgados; y pidiendome A la sazon el
fic ci al. rnay.r.entcig.ces de la Seqetaria de Hacienda de Indias D.n
Rafael Moran a cuyd ram~.~ertenezco,
las noticias politicas de aquei
lla Yda, pbse en v s manos u'iia memoria què habia yo antes fotimado y presentado a S. M. p.r el Minist.0 de Ultfamar luego que Uegud
emi&@o a ' princi$ios del aiio de 822, deduciendo ,de ella las med i h i q u e podrian adoptarse p a q la recuperaci6n de la gntigu$;p
F.I.v-1 sesion & 8. M. en aquella. Y fuese que en la inemot3a / b'6t'biese el s&. Moqn de encontrar fundamentos para el htedto y &pse
lbs recientes de la 'post'erlor kpoca, 6 fuese solo que Io
imase .el
*'
,
bierno no dexar traslucir una empresa hostil que se prometiese enviar contra la Republica, tampoco me habria en ese caso dado licencia p.a que yo hubiese ido inocentem.te y con la ciencia del Gobierno 6 buscarme un seguro asesinato, quando bien pudiera negarme aquella sin expresar las causales. Por ultimo convine con el mismo General mi partida p.a Puerto Principe donde reside el Presidente, y conoci no disipados enteramente sus rezelos con respect0 â
la comision que me queria suponer. Este sin duda hubo de avisar
p.r tierra al Presidente hasta de la ocasi;>n de mi embarque, pues al
llegar a fondear en Pto - Principe se present6 un Oficial de caracter
procurandome con orden de aquel, y me conduxo al General de la
[F. 3.v.I Plaza quien ine inquiri6 mucho sobre / la cornision, y nada
sobre la expedicion.
Al presentarme â Boyer mir6 con sorpresa mi presencia en la
Ysla, y manifest6 en publica concurrencia que Nuiiez el motor y
Gefe del primer movim.to politico y cambio del Gob.0 de S. M. p.a
instituirse Presidente de otro con titulo de Haiti espafiol independ.tc,
y Republica confederada con Colombia, le habia expuesto como considerable perdida p.a aquella parte, mi emig-racion que no htibia logrado impedir estrechandome aun con violencia fi que permaneciese en el empleo de Yntend.te en que me hallaba p.r el Gob.no de S. M.
Boyer expuso tambien los motivos que dixo le habian obligado a entrar y ocupar la parte espafiola luego que vi6 cambiado su antiguo
Gob.no, y sus deseos de proporcionar a los naturales de ella toda
tranquilidad y conveniencia, con otras varias palabras abstractas y
[F. 4.1 de ideas generales. Dixome en orden a mis bienes, / precisaba
me esperase alli mismo p.a escribir é1 A la parte espaiiola y arreglar
el asunto; yo habia extendido la misma demanda como de rigorosa
Just.a 6 favor de todos los otros ausentes propietarios de aquella, estrivandola en que no habiendo sido su reunion 6 la Republica sino
como de utilidad reciproca, segun el mismo me 10 habia expresado,
no podian, le dixe, tener cabida las confiscaeones y represalias que
solo tienen un limitado y estremado caso, quando han precedido por
el pueblo vencido hostilidades ruinosas contra el vencedor; y que los
espafioles no recurrieron A las a%masp.a oponerse a su entrada y ocupacion.
Me hospedé en la casa del Vicario gen.1 de alli, hombre de color, qualidad la mas recomendable ante aquel Gob.no; por ella y sus
luces
asegura toda la deferencia y confianza del Presidente, que
procede en todo como absoluto. Aquellas circunstancias me pusieyn
p.4.v.I en el mas r e m camino de / nar[sic] mis observaciones, @j$s
el Vicario se me entrego con todo afecto y confianza, sin darie
penetrar mis fines. Este ecl~iasticome invit6 A que kiciesemos una
y@,&
visita de onfianza al Presidente; efciPam.k nos recibi6 con la mayor cfâmiliafidad, y desde Iuego se & dirigi6 con'bastante ayre de
franqueza y suma ingenuidad, excusando su empresa de haber ocupado la pairte espafiola compelido, dixo, del interez y segkidad de
ambos territorios, pues que como vi6 espirado el Gobierno de pspafia, loca empresa de N&ez p.a sostitvir otro falto de medios fisicos
y morales que Io pusiesen a cubierto de los embates interiores y ex'
teriores, tanto c@ocio amë?azada la tran~quilidadde aquellos sus
hermsqtios de sueIo los vecinos espaiioles 6.r la -anarquia que principio A desplegarse,'quanto Que el territorio de su Repiiblica corria
riesgos rnayores si la parte espafiola llegara A F r ocupada de otro
p.5.1 poder exterior que el de Espana, 6 quien 7 61 y sus antecesores
siempre habian respetado; ÿ que hubiera continuado del mismo modo mientras hubiese suhsistido la dominacion de S. M. C. Dixome s e
guidamte haberle siempre merecido especial aplauso la firmeza de
mi caracter en seguir al Gobierno de S. M. que me tenia comqtida su
confianza en qn ramo tan principal, arrostrand0'p.a ello el abandono
de mis bienes; patria y conveniencias; que 41 en mi caso habha h?
çho otro w t o , pues el honor era s e p n su opinion, el primero y:
mas lucido deber del,,hombre. Que habia conocido mi familia a su
e n ~ a d aen StO. Domingo, y le daba la c0nsiderac.n que le correspondia; que t k b i é n coixocia varias de mis propiedades ya rusticas ya
urbanas determinando sefias, y pidiendome le intruyese Io .que me
constase sobre el estado de 'ellas y el de su administracioe en la calidad de sequestro; asegurome p . ~ultimo ponerme inmediatm&
.in posesion de todas, y pidiome que presentase una corta elrposi;
CF. 5.v.I cion al dia siguiente 29, de marzo / Finalizo manifestand~xqe
su anhelo y diligencia en proporcionar 6 la parte espaÎiola las yentajas posibles; obra del tiempo y de circunstancias que no estaban
. en su poder; que veia con 'el mayor dolor respirar' el desafecto a su
Gob.no entre algunos de aquellos espaiioles, y haberse visto ya obli-'
pda la policia a tomar medidas que 61 detestaba.
Con efecto, p.? la ultima conspiracion descubierta han' kcapitado en Marzo ultimo quatro individuos y desterrador6 ~ ~ u & d t ,
entre ellas dos Sacerdotes; y au9 al AmobiPo ,io 'sup6nian $Ciinteligenua. . .
En el final del discurso de Boyer debe notarse sue la paiaabra"
â~&nos de que us6 su apropio expresando los espaiioie cj&c0ntentos, es sostiruida en 1ukk.r de todos, por q.e ai% v&dad-la ,&sapes general en Ia parte! espa- la, liis conmod~nesque $e desqp cqntinuas y todas p:r resta%lm el Gobiemo de 'S. M. 4La.Rte
lestfi penetrada de es"e ;spiritir .invefic@le qge anima iii,'ios
'p.6.3 &sganoles,/ con la serie d g tierripo se verra piedida 5
l é x i
r
1
,[,
-(
70
BOLET~N DEL ARCHIVO GENERAL DE LA
NACION
poco la impuso. sino medios suaves. El Gobierno fué dulce, y el vecindario agradecido. Bien 10 mostr6 en 1808, lanzando 6 propio esp.7. v.] fuerzo / el poder de la Francia que p.r el tratado de Basilea
ocupaba aquella propiedad. Auxiliado p.r el Cap.n Gral de Pt0 Rico con un corto num.0 de Gefes, soldados y pertrechos que formaron la base, los vecinos dieron suelta 6 sus deseos, y S. M. eri 809,,
recuper6 la primera posesion que obtuvo en sus dominios Arnericanos, Segun expuse en mi primer qemoria,
Diseminada aquella poblacion' en una Area superficial tan vasta con respect0 al num.0; Falta de ca.bezas capaces de la direcc.n de
una empresa en que la prudencia debe obrar a competencia del arte, el valor que seguram.te los distingue no es el que por si solo puede coordinar y hacer rebentar la explocion en donde los riezgos
principales no son los del primer mom-to, pues q.e los haitianos podrian cargar sobre la parte espafiola con las fuerzas de su centro de
defensa, seguros de pronta retirada al misino, que miran como unica resistencia contra toda invasion. Ta1 Boyer & su entrada en aque[F. 8.1 lla con algunas tropas al tiempo de su 0cupac.n solo la dex6 /
despues una limitada guarnicion q.e cambia p.0 no aumenta.
Su publicado plan de actual defensa es, una general y forzada
retirada a las montafias mas escarpadas y de dificil acceso cn aque. lla parte adonde enviaba en Abri1 ult.0 los pocos ingenieïos que tiene p.a construir defensa y viviendas; no contando con las que Cristobal tenia dispuestas. Ordeno p.r bando que 6 la vista de la exped i c . ~se diese fuego A toda propiedad valiosa tanto urbana como
~ h t i c a ;providencia que habia ya suscitado fuerte partido de oposicion no solo de los propietarios; y declarando sin rebozo oponerse
al cumplimiento.
El Erario del Estado no es otro que la parte que existe del muy
considerable que se tom6 a Cristobal: las ïentas actuales no dan p.a
las atenciones. Todos los articulos de guerra los adquieren 6 elevados precios p.r falta de concurrencia. Se expende considerable suma
en corresponsales y padrinazgos de partido defensor en las Charas
de Francia, Tambien les hace coste el mantenim-to de la .p,arte es[F. 8. v.] paiiola, que regul6 de diez A doce mil pesos fueriës mensuales p.r el num.0 de tropas y mandatarios.en cada Canton; no obstante q.e los exagerados hacen subir esta suma a un tercio mas, Est?
gasto y el relevo de la guarnicion que envian a la parte ?panda
tienen producido gran partido contra el sistema de 0cupac.n @el ellq,.
aun dentro de los rnismos miembros del G~b.no,alegando no .ha$conseguido sino convertir en enemigos aquellos ve.cin~sque sicmpre
fieles *os.
se habian conducido como los
He ,dich0 que el Erario de Cristobal fud considerable; este no*
solo 10 Eorm6 de las existenkïas de su antecesor, sino que1con su
tirania y rapiiia quit6 6 todos quanto tenian, y aun tom6 p:i el +Estado todas las propiedades de los colonos fianceses, é hizo cultivar
las haciendas con el rigor mas sanguinario. Su imperioso y tiranie0
caracter exforz6 los productos de la agricult.a p.r el Estado.
IF.91 Bbyer sucesor 'de Petion partido opuesto A Cristobal, / . Iogr6 la destruccion de este empleando un caracter todo contrario; con
suavidad y dulzura se gan6 los medios, y se apoder6 de todas las
propiedades de aquel, despreciando solo la de su rigor i Pirania.
Cabalm.te esta es la que constituye el iIinico movil que asegure la
disciplina y fuerza militar en que deben cifrar todo su poder unas
gentes que estan en Io comun en el primer grado de barbarie. Distribuy6 las haciendas, fuente de la riqueza del Estado entre los Ge£es y personas de la confianza del mismo Gobm A este han faltado
aquellos productos, y los actuales ii beneficio de sus propietarios .han
declinado en sumo grado, atenidos al esfueno privado de cada
fe 6 dueiio que 6 la fuerza obliga A los individuos de sus Cuerpog
a cultivarlas. La decadencia de productos en porcion y calidad limitados al café, no ofrecen al Erario oCra renta que la Adtiana muy ma1
equilibrada en la proporcion de su$ derechos.
Relajada la disciplina militar p.^ el adoptado sistema de conP. 9. v.] templacion, la parte superior de esa clase aunque cor / ta, es
la q.e tiene medios y conveniencias; y al mismo tiempo que p.r aquel
principio no se ha exercitado como antes en las operaciones de su
arte; se ha habituado A refinadas necesidades de monlura, calzaQ,
abrigo, aliment0 & - asemejados a los mas delicados europeos; y mucl10 dudo que estos se viëran mas embarazados que aquellos con
la intemperie y escabrosidad del terreno. La parte inferior de la
fuerza armada .esta descalza, hambrienta y casi desnuda, excepto la
guardia de honor del Gefe del Estado; toda ella que consta de nacidos despues de la revolucion no experinientd la esclavitud ni puede penetrarse en si misma de otros efectos, quel de los muy sensibles
de la miseria en que gimen comparada con el corto num.0 de sus
compaiieros que todo 10 gozan; p r consiguiente su defensa en caso
de invasion nunca pasaria de 12 mera sub0rdinac.n q.e obece una
mala disciplina, y [nada de espiritu persona1 como 10 debieron te@?.
10.1 ner los primeros que levailtaron aquella revolucion para / sacudit el yugo de una esclawitiud que si fue rigorosa en ipoder da los
colonos fraiiceses, no A 10 menos en los espafiolesj-A quietiesr Jas leyes de S. Mi de aquellos siiS dominios ponen trabas qüe h m producido el ~bjeto.,
..,; ,
Wa me :"& po&ble. f h h r rd nuxh:a 'de 'tropa~~
i@g1aaasi-puès aquel
Gob.~
-b.:presenta -datas p.a lmno;cerlo, 10 qke mnvenlce no' &be
.
<
yr el que estaba r e m d o ; p.0 si puedoi aseguraf que las guerras de
partido ,continuadas h.ta la xeunion ,de3,
hace tres aiios han dedinado
enimucho el nuIp.0 p.1 muerte y desercibn., IJaman nadoiialea todos
. .b, h o q k , ,&e existen esparcidos en Jos despoblados é incom~~ni&dos sin.-qm.to
ni instruc.n En m a revista general q.erp a d el PRsid.te mientras estuve qi, llegarian a seis mil hombres fi Io mas; inclusa una mala muestra de Caballeria. Las centinelas, ,puede'n.estar
senta& .PI falta de hombres p,a cqbrir la5 puestos, y, a m dps que
he visto en, dha posm
, hay z@&.'.puertade la Sala dqd $?residlqnte..l%s
ria el &mer dia que en aquella esne, La .Republica esta muyi esoasa de hombres de conocimientas;
p. 10. v.] los pocos que hay que no pasan de medianos s o i de c e
lor, hijos naturales de los antiguos colonos, algunos. de ellos educados en Francia, y 'un0 d otro negro de los que existian libres eri
aque1la.é poca. No se reproduce nuevo 'plante1 p.a un remplazo tan
indispensable; Iimitan toda su esperanza 'a un Liceo que tiene a
mi ver quarenta muchachos ,al cargo de quatrot preceptores de gentes advenedizas 6 pacotilleros en los buqures.del , comercio frances.
Estos dan sobrada muestra de sus seaiillas y frutos p.1 la descom
postura é irreverencia con.. que en el templo y en las calles he visto
a aque.llos respirando la desmoralizaci~nque es alli tan general. EI,Gob.no tiene Junta de instrucc.n piibii~aque no tiene otro objeto
de que ocuparse sino de 'la eleccion de' Maes.
de. primeras2letras
p.a uno que otro pueblo 5 mas del Li'ceo. No hay Vniversidad ni
otro establecim.to de ensenarua; y aun la q.e exisda en la Capital
de la parte espaiiola. se ha perdido1,como era c0nsig.W
.
p. IL.] El 1Q de Abri1 en el / discurso con que el Presidenre
abri&las Charast7dexr5ver con 'el mayor calor su principaL ,objew,
anunciando el avis'o segluro!que se -le habia dado de. Europa ,sobre
una .expedicion linmediata !con que atacaban los ~blar~cos
su .inde.
pendéncia; que no podia. ~Iisangearse' de ,presentarles ~ r e s u l t a ddel&
~~
mas minimo adelanto en las relaciones de ,amiStadnconlas otras ipotenuas en que tanto se habia oexfqzado; -sin',que &le
)restaseni _la e s
pranza de poderio conseguir, 'no obstnte que ni8habia ~esai$p~nmii
cesaria de continuar s'us exfuérzos- qvab <i:&espondia
.&vestidw
r,a y deseos de afianzdos p.1 si elt mbol de la" .libertad;,~.que~tpme~~
querian mancar de raiz los, poderes ~~exter&ess:qaei .sun~@~éi:ànz&:
toda 'estaba d r a d a en-,el wLùor del los (hait-ianai:y Jla~~a$tr@&e$
ventajas que el clima y $ local~idadbxindaban~
IPIB rnod&f&@@:
isé&mb
Io shabi& experim'éntado.. +RepIti6+i$&r
dhp
bllag* p:r bando general p.? IqueJcondesen (8 1% &&i&d:;
sen dl&poblados' ;y nada qwedase 1 q - 1 ;pie que p~$!$gii.
los hvgbreg..
. A l
-
.
I
IN
cia del reclamo de a i s bienes; no me equivoqué con efecto, &l:ld
'
negativo al pié de mi demanda. No perdi mom.to en pet& mi*pasaporte p.a regresarme aqui. Tratd el secret;^ gen.1 de disuadime,- y
h o m e 'que al menos viese al Presidente que qûeria hablanne antes.
Este me asegurd sorprendërse p.r mi ptbnta partida; le expusqtse~yo
el que debiéra estarlo mas al vela -desentendido de los ~s&@@tos'
y seguridades que me habîciltdado en ntra ultimas entrevista. R&e asegur6 subsistir en los mismosl anïmos y firme resolucion de .cumplirme su palabra, pues que nunca su voluntad faltaria ni a la Just~a
que me asistia, iii a la p a r t i c d i complacencia q.e le resuiltaba de
hacermela; p.0 que ciertas circuiistancias que ocupaban enteram.te
a1 Gob.no sobrevenidas despiies de aquella [email protected] k ha[F. 12.1 bian quitado la libertad / de'pderla Ilevai: al cab0 tan prontam.te como me ofrecib: pero que tan breve coko èsas tesasen ~6Io
permitiesen, y ciya causal no estando en su mano, taxppoco 10 estaba saber el tiempo de su duracion, me reintegraria mjs:*propiedades, proponiendome esperase en la Ysla. Mas yo que eiclt realidad estaba en la mayor violencia p.a dar cuenta del resaltado de esta. comision, cuyo encargo p s su hat.a, mi amor al Rey y a mi patria
1
adopté como p d c i p a l objeto 'anteponiendolo 4 mis interesek privadas, y xeagavhdose mas' aquel deseo .p.r las criticas circunst. y
ansiedades en que se halla la pafte espa%ola, a'tropellé desde luegol
mi salida sin pasar siquiera a aquella, pfivandome de ver mis hermanas y de arreglar 10s inter&es pendientes eh la familia. Concluf
instando A Boyer- hiciese Ilegado el caso q i e $meofrecia la misma
Jvsticia A los demas ausbrites espaiioles, p.6 qu? la Repub.ca era gobernada p.r principih qUe debian rfecaer p.r igual. Manifest6 cc@placerse de que -yaextendiese mis mir& a toaos; me asegu~bque
p. 12. Y.] con el. t i e q o haria ver pue A. nadie quitaba 1 101 quecle
pertenecfa, p.s tales e k sm nahales s&tirn.ms y los qpe anlmaban
al G0b.w; zoncecliendorne- no hgbe~:m o n p.a ~coadensr3 privac.a
de sus iilterêses los nespa$olési *d&en'tes;)Si kstas proin&& fuer;rh &mers urbanidad despueg que se Mieses6 cdn exkrao.ert que n'a
a
-
.
I I
,.,
74
,
.
BOLET~NDEL ARCMlVO GENERAL DE LA
NACION
jyzgue el@b,sa--e
pbdrh ser; sin que yo pueda atenerme sino
6 q u e a mi embarque los h t o s - y mercaneias habian a la par de*
cai& & pronto h menos de la mitad de precio; que tod'i estaba en
i*
la mayor agitac.n p.0 muy divididos los animos é intereses en orden
h la defenza.
p. 13.1 Quando quiero discurrir si el respeto que dice habria
spre. conservado a l a Espafia si hubiera continuado su Gob.no en
aquella parte, seria digo un s,etim.to simulado, me inclino a no persua&melo al ver que en toda lan'lkrga.serie que los haitianos luchan p.r sostener su independ.a, la Espaiia nunca se ha manifestado
parte opuesta; que ellos reconocen en ella como generalm.te 16 confiesan una Nac.n cuyo caracter frmco y religioso en sus pactos 10
@ demostrado aun con ellos mismos, sosteniendo h aquellos que
se pusieron A favor de nuestra Nacion y contra la Francia, en sus
grados militares hasta la clase sup.r, sueldos y pensiones 6 sus familias en.las Provincias de América adonde quisieron pasar, .y 5
Espaiïa mismo en Cadiz y Puerto de Sta. - Maria.
Estos antecedentes que pongo en la c0nsiderac.n de S. M. me
convencen de que su real y piadoso animo no despreciarh los medios de la politica, 6 del arte p.r recurrir A los dos interesantes obF.13. v.] jetos, de aliviar la suerte 1 de aquellos sus vasallos con cstlusion de uno 13 otro que los afligen, y de recuperar su antigua posesion en aquella Ysla, especialmente considerandola como ante mural p.a la c0nservac.n de las de Cuba y P.to Rico, segm 10 expuse
en ant.r memoria. El Gob.no que como centro de la esfera politica,
cuyos radios de conocim.tos van alli A reunirse, sabra desde luego
pesar y aplicar los medios que mas convengan a la empresa en su
actual crisis. No debiera A mi ver omitirse el de la negociacion con
aquel Gob.no .rites que el de la fuerza, fundando el reclarno.en que
Boyer no la tom6 de la Espaiïa; a menos que sea cierto el ataque de
la Francia contra aquel, en cuyo caso con debil esfuerzo considero recuperada la parte Espaiiola; cuya inteligencia adquirira el Gob..no
si no la tiene para resolver el problema, 6 mas bien p.a ex*
p.14.1 cutar la empre / sa p.r uno 6 otro medio, anunciandolo
en cuanto sea posible h aquellos infelices p.a que cesen entretanto
de hacerse infruc*tuosam.tevictimas de su deseo.
Aunque yo me ocupd en la ant.r memoria de que la libertad
de los esclavos h los que 10 eran de la parte espaiïola podria ser acaso
condicion exigida p.r Boyer, he variado mucho ya en esta 'idea despues que A mi regreso a la Ysla he visto que Boyer no esta muy pa.
gado del afecto que aquellos tienep a su I4ep.a; y que en verdad .
>. ?
no es la liberrad personal entre ellos ya el objeto de la qüestion, sin%.-:::
la libertad general 6 independencia. Pero al miSm0 tiempo sii he t&i '
cado q.e la inversion de gastos causados en -haber sosteaido la .parte
espaiïola, podri ser demanda de Boyer; que i plazos con las. antiguas rentas y en 10 sobrante al mas preciso g-to myas atenciones
planteGia el Gob.no con ese respecta, podran ir eubriendo aquella.
CF. 14. v.] Tambien Io seria pedir que la Espana no transmita la posesion de su territorio A otro ageno tpoder, sino que conduciendose respecto i ellos como 10 habia hecho antes, no se les hostïlice pr ella. ni
p.r parte de ntro. Gob-no, ni per&igendo que otro 10 versique.
A la vista de que Boyer n a deduce ventaja de la parte &@aiiola,
sino al contrario recargars'e-,de sus gastos y de la enemistad de aque110s vecinos; que no ha enagenado los bienes seqüestr~o-stanto tpo.
hace z i los ausentes de ella; que tïene que atenderla con sus tropas
y gefes, y 10 q.e es mas, que hwta A mi salida el 15,, de Abri1 u1t.o
no la ha reforzado p.a defenderla de los de afuera y sujetarla dentro, me persuaden que 41 debe estarlo p.a deshacerse de ella de un
modo q.e no se convierta en medio de hostilizarlo comtra el punto
q.e su independ.a interesa, y es solo la parte francesa. de cuyo tep . 15.1 rreno es que son / practicos p.a su defensa.
Madrid y Julio 6,, de 1824. FeIipe Frnz de Castro [Rubricah]
[Fojas 15 vta a 16 vta, en blanc01
[Carpeta]
Sobre la Isla de
S.to Domingo.
[F. 1.1 19) Felipe Fernz Castro
sre la Ysla de S.b Domingo
1824
En el ai50 de NO,, al dar S. M. nueva planta A la Adminisaac~
de todos los ramos en la Ysla de Sto. Domingo, que en el ai50 an-,,
terior habia vuelto A los dominios de S. M. de la enagenac.n h
Francia en que la comprendio el tratado de Basilea, entre otras alteraciones de aquella precisas A las posteriores circunstancias del antiguo establecimto fué una el nombram.to de un Juez que reuniese los
conceptos de Auditor de grra, Asesor general de Gob.no é IntencLa,.
p.l.v.1 Juez de bienes de,dfintos / y los ,demas encargos que le a@&
yen las Ieyes y otras reales disposiciones en los paiages donde-noFhaya
Audiencia, ni esci âividida entre,vmim la IAdrninistra~~a
de es4s:samos.
E n el Puerto, PrkiipGpe
de la Ysla ae Cubai perse~er6la dB Sank~:@&
mingo, y D.n José: h i i e z de Gàcè~es,.R'el&toqde ella, ,lué proflosido al empleo, de .+4ud&tor de , m a . ,con .todos 10%@-mas ,qon-e,ptos
que p de&. e ~ p ~ e s7Sus
l w ~ @ @ o ~ & L ~ ~,dlen$@i--~~~;~~e~
&an 1 se&^@&
siempre p i
[email protected]~j-i.
l$bi&à en, gt$nef@',,qp@o@,:Ae ~ s a b by,
p.2.1 @
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Ig%nqd'i&d~~.&-ii&~pi
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da de toda la Admin5strac.n pfiblica de Sto. Domingo, en me,&@de
.un vecindario falto p.r una parte de sujetos que le compitiesen en
conoeim.tos, - y poseid0 por otna de una sanidad de espiritu' ~ m c teristica a mis paisanos; r m i a s e el natural de Nufiez presuntmso
de sus luces, y ambidoso de gloria. Blazonaba .de la humilde estera y mecAnico exercicio que en su ninez 10 aliment& hta que la .Caridad de m a tia le proporcion6 estudios, p.a dar, decia, mas Iatitud
F.2v.]?Ial edificio de su e1evac.n; *'no podia sufrir las clases de / nac h . * & mismô ~tpo.que p.a si se arfogaba una esclusiva. Este hombre merecid el apreclo de todosxlos Capianes Generales de aquella
Ysla, qua1 puede verse pr sus informes al Rey. Supo apoderarse de
la preponderancia en el puebl6 con 4u'adniinistrac.n de JUS^.^ .y de.
mas lhedios que muy bien empleaba. Suspird spre. p.r obtener una
toga, pues arrimado de continu0 al foro,"~olmabasu ansia el elevado puesto de una Aud.a como dechkdo .$nico de sus, manejos.
Aquella nunca lleg6 A obtenerla, y .su resentim.to ha sido el azote
'
F.3.3 esterminador de su 1 Patria, paisanos y fam.a ii convencim.to
general de todas las victimas. Desagradose con estremo del Gob.no
Sup.mo,, y prevaliose p.a comunicar su veneno de un5 peregrina circunst.a jamas ocurrida en los fastos de lis historias. Los vecinos de
la Espafiola lanzaron a los Franceses de ella en 809,, con heroizmo
de valor y sacrificios de intereses. que el suelo reconquistado aibn
110 fue p.a la Nacion ventaja igual al mode10 de esfuerzo y patriotismo con que el Gob.no de Sevilla presento' al mundo entero este
lriuro dominimo, como el dechado mas digno de imitarse en la
p. 3. v.] crisis 1 de la Nacion que trataba de romper sus cadenas y
las de ntro. Augusto Soberano. Pero al rnismo tiempo y en senti&
opuesto sipiendo solo el hado infausto de aquel desventurado suelo, 5
rciquien la vercIad y la historia so1o:pueden felicitarle de aquello, que
nl' la obra de los hombres. ni del tpo. ha podido arrancarle, hizo
como gravitando el peso a su centro, que la real munificencia al
niismo tpo que prodigo sus premios g recbmpensas en toda su Es'
paina, y su América pr los ilustres hechos de aquella memorable
p.4.1 época, q c la envidia mis j ma no podrd obswecer, fuesen olvida'
dos hicam:te. los ,campeonesde Palohincado y démas' campos de q u e Ila Ysla sembrados a m con los huesos de vencidos y cie vencedores.
%
la mdvgdai ildsioQ. de ~sostit'uirlesla Fap1icaC.n- *desaquellas gracici~,~
p.4 , ~ vilatrribugendo&
]
la iii.étribudoncomo Presi'derite & &epu'bJiaj
indwnd.te confedeiada cbn Colombia. Taria &tg \hirietraBles' hw
'
,,
nor; despertândoles resentim.to contra la Espafia, fuego kcil'â prender en el candor y pundonor q.e los distingue; hizo 10 mismo con
Pablo Ali, Comand.te negro frances pasado al servicio de Espafia,
que con un Cuerpo de quatrocientos de su nacion y color que constituian la unica fuerza y guarnicion de aquella Plaza, A quien acaso
fingido p.r Nufiez le lleg8 la negativa de su carta de ciudadano, que
61 mismo le habia hecho solicitar ta1 vez con el propio intento. EsF.5.1 te dando en aquel dia una nueva / orden de obedienck hizo
q.e la guardia misma del Capitan gen.1 Brig.er I).n Pascual %al, poniendole bayonetas al pecho, y sorprendiendole a la madrugada en
su propio lecho, le sepultasen en la mas 16brega mâsmorra del "ïorreon que llaman la Fuerza. Nuiïez habia prevenido A aquelios Campeones, que qua1 si fuese disposicion del Gob.no, de S. M. ordenasen
a varias de sus compafiias, milicias de los partidos, vinieran dispersos
d entrar en la Capital la misma madrugada cuidando de abrirles las
puertas. Suspéndese el entendim.to al ver q.e aquellos inocentes,
P. 5. v.] persuadidos de obedecer A su Rey, y Q sus propios sentim.tos
al regresar A sus hogares que les preguntaban el objeto de su fatiga,
contestaron,generalmente no Saberlo de positivo, p.0 sospecharse era
p.a arrojar unos franceses revoltosos.
Las ocho daban de la misma mafiana quando en todos los barrios de una Ciudad nada extensa aun se ignoraba el cambio. A las
Oraciones del propio dia la af1icc.n gen.1 habia traspasado las barre
ras de la continencia; las hennandades y cofradias concurrieron en
p.6.3 aquella y las succesivas p.r largo tpo. a actos publicos ./ de devocidn que despues se extendieron con toque de campanas p.a impetrar, decian, la clemencia divina en la suer:e q.e les amenazaba.
Miraba Nuiïez spre. burlescam.te al pueblo como fanatico, y enton*
ces lo sobrellevo baxo ese sentido, ta1 vez conociendo ya su debil pdi '@,
sicion.'
t
Tenia aquel forjados de antemano mamotretos de nuevas leyes
y orden's, y al punto me parecieron'las felices pinturas de los antiguos poetas. Entre aquellos puede mirarse como Gefe de Obra su
Acta consdtutiva, que p.a revestirla de dgun ayre de voluntad gen.1
[F. 6. v.] y despues / de su atentado -uni6 y habl8 del asunto p.r la
prim.a vez â los miembros q.e hasta aquel dia habian comptiesto la
Diputac.n Prov.1 sacandolos de sus camas a la hora prkcisa. ES-t"~s
'fitman en aquella, y uno q.e otro simpatiz6 despuei segun entiendo coh
la farsa.
.*
(tuando estoy pronto A ponea & .manifiesko,,el.o@@o,q.e
!pua
de su mismo puno me paso en aquel,acto invitm$qe il ,que ad*
tase ,su dmbio, persevqase en la jntends de g.e me bhdlaba ,encanga-
'
tio $.r S.' M. y rcom~mriesei4 la Municipalidad p;a jmrar como, Autori7.1 dad: debo &mm \q.e aquellos ma / mostrotes debib rep~sarlos
antes,como legislador,. y mo en la madrugada que le vimos p.r prim.a
y u1t.a 'vez ~efiirel, sable -A su cintura como soldado.
La negativa~en que me sostuve de no jurar su independ.a n i admitir sur e ~ p l e ode .Iiitend.te A que me quiso forzar A presëncia de 4a
Junta Prov4sional agolpado el pueblo, sin que otro sino 61 me reconviniese y con mucha contemplac.~,rhüestra de un modo positivo -su
convencim.to de que el pueblo no t o ~ a b ap b e en su designio, y de
10 contrafio me habria despekado este.% aquel.
p.7. v.] Nufiez procede de fam.a-sujeta p.r inter / valos B accesos
de llolocura q.e tamb?en B é1 mismo se le habian notado P veces. Un
afio habia que se habia sentido tan acometido de aquellos y tan debil del terebro, que le impidieron el exercicio de su empleo, y fué
enviado a tom* ayre y b a o s al campo. Bien me acuerdo q.e entre
va~ios,uno de "los cargos de su dis1oc.n de sentido en aquellos dias
despues del Cambio, Eqe con un 0f.l veterano llamado D.n Carlos
Galo, q.e fiel al Rey no se dej6 seducir, y resentido Nufiez le suspendio sùs haberes. Ga10 en solicitud de auxilio p.a su transporte de la
[F. 8.1 Ysla / fué donde Nufiez y le hablaba en la Sala, quando al saludarle y tpo. q.e metia la mano en el bolsillo del lado del pecho p.a
sacar el docum.to de sus alcances, decia: "Me veo en la necesidad",
4i6 aquel salto atras, cortando al otro la palabra, y voceando desaforadamte su guardia p.a q.e prendiesen y registrasen aquel hombre
q.e sacaba de su pecho un pufial p.a asesinarle. Ga10 suspens0 e iw
movil sin retir-ar la mano -del bolsillo sufri6 en el acto y puestq
q.e casi 10 desnudasen: mas quando solo le encontraron los papeles
)p.8.v.3 en q.e habia conservado aplicada su mano, y / vieron eran sin
#?i.l$da .el instrum.fo con q.e Nuîiez temia que 10 asesinase, quedaron
-*$jneralm.te abochornados.
,Luego.que los Dominicanos supieron eI modo y fin del atentado de Nufiez, sintieron todo el peso de SU dolor B medida de si^ engaiio; creyeron q.e estaba en l a crisis de su acceso & locura y del de
su desmesurada ambic.~;acometieron B arrastrarle, asech4ndole p.a
asesin& y cargdndole B sus barbw de los mas publicos 'y afrenmsos
vitupterios en me&@ de las calles: hubo de récoga3e enteram.te 'en
su casa, y de-esa: .suerte conserk la Vida a benefiEio del Com.te bore@. 9.1 no ~ a b l o/ Ali, de
ances hice menci6ii, que dediC6 sri t"Jr02
pa B cohsemarseia poniendole reforzadii guardia y cenhiekâs haata ex$,
los texados de sut casa, e impïdiendo [que iiesde la c a i h dei sol 'nadie
tiarisifalse su ,die. Entonce's a&do lgeneral*te y molestado. px todiis 'los me,di~sal1alcance de ah -pueblo tan; justar&~~-~reseriti-do,
no
e n d s 61 Io estab&de q.e3se.lkhubi'iese escag'aad da Rresidenci+~de"sü
INDEPE~DENCIA DE
182 1
Gguraba Repub.ca, y de haber convertido en el de negros un Gob.110
q.e levant6 prometido como el de Dioses. Emigr6 a Caracas, donde
[F. 9. v.] con el desprecio que / 10 mirara la humanidad toda, se ve
reducido al trabajo de impresor.
Este quadro fiel de la causa y modo con que Nufiez apag6 sus
sentidos priv6 a sus paisanos de las luces de suamado Soberano, les
obscurecib en mucha parte su pub.^ opinion y en total la esperanza
de gozar, si la Just.a de Dios y la voIuntad del Rey no vuelven p.r
una causa q.e debe interesar a todo corazon sensible 6 cuyo tribunal
10.1
Madrid y jul.0 8, de 1824
- Felipe Frnz
/ de Castro [Ru-
. 1.1 Habiendo ya presentado mis ideas en dos partes reducias, la primera, 6 las actuales circunstancias politicas de la Ysla de
Sto Dom.0, que prometen & recuperacion 5 S. M. de su antigua parte
m ella: y la segunda, a la causa y modo con que Nufiez de Caceres
la substrajo, ageno el vecindario de semejante parricidio, é illesa su
hdelidad al Rey Nuestro Sor, a cuyo dominio pretenden volver con
wcrificio actual de sus vidas y fortunas; tratard ahora de la antecedente conducta y disposiciones del Gobierno de S. M. para mantener
las relaciones locales de amistad, y mutua conveniencia con el Gobierno indigena y lirnitrofe de la misma; hechos subsecuentes: me&os y condiciones de la adquisicion siguiendo la traza de aquel dedado, para no comprometer la dignidad de nuestra nauon por la
P t e que concurre, 5 formar cuerpo con las demas, ni a que decline
en acto alguno que respire debilidad; sino que la restitucion se consiga con entera plenitud de sus derechos.
parte antigua £rancesa dominada que fue por los dos Caudillos
obierno separados, Cristobal con d titulo de Rey, y Petion con
el de Presidente de Republica se conduxeron durante los doce a.8
del Gobierno Espaiiol en su antigua posesion, con la mejor armonia,
respectando los limites del territorio y propiedades de los espafioles,
prodigandoles toda deferencia en la mansion y negociaciones que en
sus dominios hacia, cuando A 61 pasaban por el continu0 y reciproCO comekcio fronterizo de ambas partes. Los dos Caudillos sostuvieron siempre con todos los Capitanes Grales de la Parte Espanola, la
mas Cortez correspondencia, respecta y consideraciones a los daechas
de la Espaiia. El Mariscal de Campo D.n Grlos de Vrrutia a quien
entonces estabà cbnfiada, recivio de S. M. elipresa Orden p d a que
,
,
conteniporisase, y se aviniese directamenle y en todo 10 posiblc con
a.mbos Gefes (vease en 1a.Secretaria del despaclio) - l o mismo se le
aprobo al Brigadier D.n Sebastian Kindelan que sucedio 5 aquel - El
primero reclamo del presidente. Petion que residia en el Pto. PrinciF.2.1 pe la ocupacion que habia he / cho cubriendo con fuerza militar
cierto punto del territorio Espafiol que no habia estado ocupado p.^
nosotros clespués cle la reconquista, p.r qiie sus poblaciones fueron
destruidas en la , v a antcrior al Tratado de Easilea: Petion contestib
a Vrrutia, rio Io ocupaba por usurpacion, sino p.r su seguriclad y la
de la parte espaiiola, cuidando no se abrigasen en ella partidos que
hostilisasen al uno, 6 al otro; pero que estaba pronto i evacuarlo tan
breve como el Gobierno Espafiol Io cubriese. Vrriitia que no tenia
medios para ello, Io dej6 al cuidado de Petion (deve aparecer en su
correspondencia con el Ministerio, pues dih cuenta a S. M.) - El mismo Vrrutia reclam6 también de Petion, la habilitacion que haciaiu
en sus estados BoIivar y Bermudes cuancio salieron de costa Firme
para reparar sus fuerzas: cquejandose Vrrutia se consintiere un apresto belico y desembarco que se anunciaba p.a Sto Dorn.0 por la Peninsula Samana: contesto Petion, que aiinque el Gobierno Espafiol
. no habia celebrado con el ninçun tratado de alianza, en cuyo iinico
caso seria que estaria comprometido i impedir la hostilidad de todo
p.2.v.I agresor al Gobierno EspaRol; sin embargo, no descuidaba /
la mutua consideracion y armonia con que hasta entonces habian corrido ambos Gobiernos locales. lo [sic] efecto la expediciori de Bolivar fue sobre Veneziiela (deve constar de la correspondencia dc Vrrutia con el Ministerio) - El Brigadier D.n Sebastian Icindelin reclamia
tambien del succesor de Petion Juan Pedro Boyer, disturbios que en
la parte Eronteriza del Norte se le anunciaron introducidos por Dessire Dalniassire Gefe 'de su exercito insurrectarido aquclla parte del territorio Espafiol donde tenia casa y hacienda, como otros muchos
franceses, alistados en las banderas de Boyer; quien contestci, que sin
embargo de hacersele inconcevible la conclucta de que se acusaba a
Delssire, tomaria las meclidas para precaver todo recelo, pues que
nada tiirbaria su paz y armonia con cl Gobierno y pueblo Espafiol:
no volvib a verse i Delssire en la Parte Espaiiola; y Kindelan hizo
circular inipresa esta contestacion, p.a calmar la ppca inquietiid (deve aparecer de su correspondencia con el Ministerio, pues di6 cuenta
[F. B.] a S. M.) Quitose la vida de un pisto / letazo Cr.istoba1, 5 quien
Boyer liabia ganado sus tropas y este se apodero. rapidamentc de 10da la antigua partc francesa. Sefior de ella pidio al Arzobispo de la
Parte Espaiiola cuatro cclesiasticos para sill)niinistrar el pasto espiritua1 en sus estados; el Arzobispo de acuerdo con el Capitan GraE,
Brigadier Icindelan, accedio al pedido; y yo en calidad de Yntenden-
'
~mq:pPt@aariY~
z i i 1881
Ql
ke 'me 'pi.c!sfe a4 ~nbhdni~wb~
dk qditiienti~ptsl 'del: eraitio; a ,menka
dî? Fas tentas que hbie~&'dë"
üeicêr el Atcédianio de ~ ~ u ~ ~ I I & : c & E ~ & &
o n Juan h @ d n i oP i & ~ i i i QVicai4o
~
nOlilb'izi&o p.^ aqtikillk hision
a~posool!ica,a fh de que selé%pei%tase..(Si M. me &probul&-rnetIi&
s e g m Real OrdYnb que>reiSî'3i p&i Hacienda eii el a60 de 829) El
& t h o Capim Grid Bti'gadïer Din Pasrruàlt mal, reclam6 del misrno
%byer, que adtWie1ao por l'a pfapla pàrbe fkonteriza a sus estadas
papeles sediciosos invitando ai la ihd'ependmcita de Calombia. y doiide yd se determinabam partidos, 'liiciese aquel Gek POT su pwte redoblar el[zelo enl su honteza, cobo Real le decia, lo hâria en la &Z
territorio espafiol pues que nada menos devia'esperar de ia since@!.3. v] rida[d], y annonia con que conian ambos / Goviernos: contestole Boyer agradecido a la Justicia que le hacia en saponerlo desde luego opuesto d desorden; y que p ~ si;,c~mumi~ba
r
las' dis@skiones p.a conservar el oirdem y aranquididad, pves resperaba h s drha~
de la Espaiïa. (debe aambien constar de la 60rrespondenua cari el
Ministerio)"
Podré a ~ d ak los atecedemhes que pfecedea, las, epocas en que
b s ues expxesados Gefes tommon. el m d o de la pwte espafiala.
Vnutia en 813, &delan em 19 p Real en Pl.
Gomo Boyer no se apoden6 &e la parte espaiïola toharidolo del
Gabierno de S. M. sino antes bien! 10 mespeao siempre; ni ',eiimentso .
mdistencia en creer que el rn la hwz paxa devolver 10 que &Iha -ad.
q,u&kbp.r justo t&ula n i la .dignidad de nuestra naeion y m&estuoSA dismecion dei! Sobexmo Aupsto que la nige deben ornitir el oonsemente paso de neclmaù.10 del =quel': pxesqihdiendo de que h Gobienfio sea de h e h 6 de derekhcrl. pues
ou al^, es* en 'poli~csay
jmsticia autoaizadra para pedir 10 que es1 supl en! idqaÎer poder que
p.4.1 se emuenitm; y!Io pxopioe pam / mantena last lrélaciwncs de-#&+, 4
b M a conveniencia que utm .terumol ho pmde ~ p n o p o ~ u o n ~ .
El nombrbenfo de aoimisi'odado de Si $M.en ufia jpemaiaa, qae
reiina las circiinstancias propias para Sa& kl &ejor parti@!
pos$iae
$&esbida del! a ~ ey*digrskiad.
-p@w eOfniQ5nrei.7 z~@in;pa&ada
de
&ira qde con)el C W P ~ ~dk
~ S& c r ~ i b
pw@a s~istii-dë
eni e~
1e~krn~efio
da! p ~ k d ~ viedn&a@g&p1%3W(el(sol@
&e .fiil%& la &dg@riÉia:de aqu&& pm@hàriqmed&bT$~brati
6 ifide&iidfi&teitï@t&
&nte del! Seetafib+. püi4i?j?eti"dot
& ~ h @ ~~i&fnia
el~
t@@:16t.sf d'i! t@g@Wl&
usa aquelf bBiernw y su ve.~%@%ï@~
di5Baf+$cani plem aB$@f&@ib
y eiredknoidk .te @ [email protected]%j%ie.
dkpew &~~.8-@Q& @30&- $E ?cpiE&$ka$ite
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me&lPs,od e qae,,& ,@se,
se dispopen
d$e dejwe..miega:q,*?el ;~e@,a la negoddon;. S i se pri0pPor@oonast3.
F.$4:VJ h q ~ , ~ ~ ~ , S e i i u oS., .,.M.
d eqqe isAbiest:tde / ,pww ptw:el no@
@ oec,aqu@
d o d e sin extr-avio,v,se@ble.& su-viage solme. -;al
~ornisiona@~.+.ei.ia~,mmoscostcw ~4.~~ai;io,
y ..mas ayxoso al idecoro.
En w JC&£~C&O~,
el &@porte deben.lser ps ,puer@g buque del corn&,
uo .&anecs
aqu@ parte debiendose efectqar el embarqye a. £i.
nes .de Setieqbre O pxincipios, de Octubre.
@ma puede sui3eder que la Francia #inva& como se ha dicho,
aquellii par'td de su anbigua propiedad, .en cuyo cas0 @aria h medida de: nuesm Gabierno, podrd este' penetrarlo antes para su solo
isonocimiento.
La Gomision debe ser ostensible en aquella Yela, a fin de que
en publicidad no solo inspire la confianza 7 respeto de su actual Gobierno, sino tsunbien fermente la oplaion de aquellos espafi~les,y
&ente su esperanza ,en la proxeccion del Soberano que les muestra
su Real y piadoso animo de un modo tan manifiesto.
, , .
La demanda debe ~eiiirsea pedir :de Boyer la parte espa'iiola suponiendo que si el la omp& fue con el uni. desiginio de-poneme d
p.5.1 eubierto de toda 'invasion extrmgem qué pefrur / base el t&
mibrio de ia Republica. La condiciones a que el comisionado p e
d m .aan&-df:z
si las circunstanck4 10 exigieren, .sefan: conse&*
la! Bpa& sa .gosesion. sui transmitirIs: ;no hostiIkr a la Kepblica
de Hayty, mi p e h t i r que la baga p r :dli o m algun poder corna
siremplte se abem6;:y en extremado caso, .ygrailuahente segun pwda
excusa%le [sic] la efkacia del, C3bmiSionado el r e c o n o ~ e n t %de
~ >a
parte, O, del todo de los 'gastos que aquel Gobierno ha invertida en
aantener aqaella psesim, egcusandolo por la: coavenieacia yi se
@&d que k ha brajdo:
en c a m p~eusodebe ser esencial ConA
diciam, c u b e aquel del @roducidol de las sentas que aquella *a
pmpieihd ofr-,. sobf&& al ias preGiso costo eo que debè .monrmse su ptlbkica ac@iuh~-o'~p.
a~~Qm.&iina&
auaor@ad~ ien d
de que Boyer~~ccee&
a la &a~naûo% para t o m dede luego ppsesim !en'nppf-r:et.de
S. M., p resmbleçer tedm 2- trammid o m e a Bw aleyssde W %
consiliimda la enomia con. el1 orden. Y tdebemL.pre~mezgp&g&a*
damente d Qpjtan G d & -Rtot
le l e d i e en pse ~m.0 tt
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expeditasen de dicha Ysla!, 4 barlovento; y .paralela por.uno de sus
extremos con la parte del Este de la de S.to Dom.0, Siendo propiamente la Parte Espafiola p'residencia de los naturales de ella, tan dispuestos a reunir sus esfuerzos al primer grito apoyado, y dirigido, que
se haga firme para replegar el partido, y despkgar las operaciones;
El Gefe de aquella YsIa tiene felinnente a la mano el exemplar y
testigos presenciales que activaron en igual operacion y envio, aunque demasiado debil que de alli se hizo en 809., y con que se recuper6 la antigua dominacion de S. M. en aquel territorio.
[F. 6.1 Madrid 11. / de Julio de 1824. Felipe Frnz de Castro [Rubricado] [Foja] 6 vta, en blanco)
[Archivo General de Indias - Sevilla - Estado - Audiencia de Santo Domingo. - Legajo 4. - (7)]
lNDICE GENERAL DE LOS ILlBROS GOPIADORES
DIE 1,A SEGCHQN DE RELACIiONIES EXTERIORES
r'
(ARCHIVO GENERAI, DE LA NAGl0M.-SECCION F.)
NUMERO1 64.-~IGOSTO
25, 1859.
Al SI-. Cornelio G. ILolfl. C6risul de la Repi~blicaen Nuevn York,
particip;indole su nucva clcsignaci6n y d;iridolc instruccionrs ;il respecto.
Al AgenLe Cornercial de los Estados Unidos sobre ciertas irregw
laridades cornetidas por el Vice-Agente Cornercial de su pais en Puerto Plata.
Al Ciobernador de La Vega, remitiéndole una exposition con
su aprohricicin al pie. para sel. entregada a1 Sr. Ramon Iglesia de
David.
NI'JMEKO
~~~.-SI~:I~I.IE
ti.M1859.
ERE
Al Sr. de Castellanos, Ministro de la Repi~blicaen Paris, contestindole si1 nota del 16 dcl asa ad o. Trata de la conducta del COnsul
francés. de un einpréstito de quinientos mil pesos, de intensificar las
relaciones con Francia e Inglateria y de su admision como diplornatico en arnbos paises.
Al Chnsul cle la l<ep. cn Génova contestando su nota de 1.3 del.
pasado, respecto a iin proyrctado Tratado con Prusia y sobre las bulas dt. (~ert'7i~no.
'
,.
?
1
Al Sr. Dhvila Fern5nclez de Castro, Ministro de la Repiiblica en
Copenhaguc. signific5ndolc la conveniencia de concluir sus gestiones antes tlc salir de 1-Iolanda, donde se cncuentra, y dAndolr noticias del Presidcnte Santana y de ciertas expulsiones.
N ~ M E R1 O
70.-SEFTIEMRRE
6, 1859.
Al misnio Ministro Diivila sobre siis notas clel 3, O y S de agosto
sobre remisiOn de fondos.
Al Ministro tle Hacienda sobre envio de foiidos ;il Ministro
IXvila.
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7
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b
INDIGEDE O,FIC.IOSI%)'E
RS.a;EE.
85
N i i n a ~ o172.-SEPTIEMBRII
23, 1859.
Al Sr. Don José de la Cruz de Castellanos, Ministro en ~ r a k ~ i a
e Inglaterra, sobre varios asuntos relacionados con su encargo.
NUMERO~~~.-&CPTJEMBRE
23, 1859.
Al Sr. Don Felipe Alfau, Ministro Plenipotenciario en Espana,
sobre su nota del 27 de agosto, sobre las biilas de Cerezano y o ~ s s
asuntos.
NUMERO~~~.-SEPTIEMBRE
23, 1859.
Al Ministro DAvila, lamentando su safida de Holanda hacia Paris por falta cle fondos, suministrindole éstos y dhdole dgunas instrucciones a [in de evitar que Ciirazao siga siendo el centro de las
maquinaciones baecistas.
Circular a los Ministros Alfiu, Divila Fernandez de Castra y de
Cast$lanos y a los Cbnsules en Hamburgo y Génova, haciéndoles
una relacion de la insurreccibn y pacificacibn de h u a .
Al Sr. Abraham Coén, encargado del Consulado en Curazao,
participindole la salida para &sa de varios expulsos en la goleta
Libertador, bajo el mando del Gral. J. A. Acosta. y dandole iristrucciones al respecto.
Al Sr. David Leon, Encargado del Consiilado de Dinainarca en
esta ciudad acusindole recibo de su oficio del 24, en el cual participa
la reanudacion de las relacioaes oficiales de su gobierno con el
nuestro.
Al Sr. J. Elliot, Agente Cbmercial de los Estados Unidos en esta
ciudad, sobre el naufragio eu la Saona de la ,goleta nortearnericana
Calif ornia.
Al Ministro de la ÉLepiiBlitfa en Paris, Ss. de 6astella11os, participandole la Pegada a esta ciud@ d-él lMini$tro ~i$$i'â.Fernfiftdtit de
franc& St. &@te, ecc.
Castro, sobre la remocibn del
/
~ i s k i i i . e aÈspaîia, sabre Ya.ri0i kt'&Al Sr, Don Felipe?
resantes asuntos; insmctores p@a! &ej.@ito,,.etcc
, -,
-YI
A~~:L-~:;,~L..L
.:..-
.-,-.
L.
...
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-,
-
- sir.
Aeua y scihrc
1;t
I;ihor de R i e i !i Srfiovia
C'TI
I-tlroj~;~.
Otra igiial al
Ministro h1f:iii.
N I ~ ~ IT ~S ~. . -I O~~ ~I I ~I R24,
T ~ I13.59.
.
ni. Si.. de Castellanos, rin I';iris, solirc cl a ~ i i n t od e
dad y sobre nombraniicntos cunsuIarcs.
SU
nacionali-
A1 Sr. A. Cocil, .lgcntc del Gol)icrtio cri Curaxao, vibre gabuis
ocasionados en CSL- 11u~rt0por la goleta L i h e ~ t n r l n ry avisfindrilc la
salida para Sta. bIai.t;i rle la 25 de FPJITPTOcol1 :;(E t b l í p ~ ~ I ~ s .
Al Capitiin (;mi. de Pte. Rico, avihinclolc i - 1 rkici de
piar del rnap;i clc: esta isla por- 5r31rirnbui.g.
tlr
iin
ejcm-
.\1 Criiisiil í l i l<qpañ;i cii S::titoiii;z>, ic~iiitii.titIt-rlc~ciitlris iiiapas
csla isla para los C;ip. Genci-;!les tic Ciiha y Piic3rlo Rico.
N ~ T I : . I ~l C
f i I~ i . - N c > ~ ~ i ~ - 8,
\ , ~ ~1859.
!~i<
:\1 Cripiiiiri C;cricr:il de Culxi p;il-ticiplindofc cl criviri del mapa
CIPSch0m11~1-g.
:U Sr. C;;iírricatt, .;2gcntc Especial dc los Bst:idoc Iliricios clc Aintii i r a cn Santo Domingo, corite~riindrilc su not;i rlrl 10 cleI pasado snb r ~
explotricibn de minas.
N~'~MI.:Ko
1 HS.-Notli~:.h~~rnt; R,
1 SS!).
A1 klinistro de Casteltanas, cn Paris, w h i c cxii.;ivio dr corres~~oridcncin.
1;i iiitIcscabilicl;tcl del Cíiiisul Saint ,411dri y ritrtic asuntas
. U Si.. C;ririir>li c i G . KwIEI, .Igc:c.ntc C;oriii.rci;il dc la Rcp. cti NucYork, sobi-c su r.xequAttit, coiltratacióii clc carpinteros dr rjbpra.
rriinpra de f:ti,nl:is y rli.aprlo del puerio rlc t-si:] c-iridad.
v;i
A los Srs. Sclion Mrilliiii. y Co., dc Santnrnas, sobre la i-c:ririsi611
Coii<los p;ii-;i cl C6nsul de 1;i Rcp. ihti Tlnrrihiirgo.
dr unos
Al
Crjti\itl dr
I;i
vici tlr Ir), I'riticIos
111.
Rcpúhlica eil Hainhuigo, p:trticip:índole c! enqiicb 1iahIa la ai-iterior. destinados a ruhrir gas-
t1
JNDICE DE
O F I C I O S ~RR.;,EE.
87
4
tos del Ministro ~ i v d a ,y manifesthdole que la pr6xima cosecha
tabaco sera muy buiena.
NUMERO193.-NOVIEMBRE
24, 1859.
Copia de una carta del Presidente Santana a S. S. el Papa sobre
la preconizacion del Dr. Cerezano.
UMERO ~~~.-DIcIEMBRE
1, 1859.
A los comandantes de los buques "Cossack", inglés, y "Le Mefre", francés, surtos en este Puerto, significiindole la protesta del
ierno por su insolita actitud, al no saludar la plaza mmo es &
MER0
~~~.-DIcIEMBRE
2, 1859.
A los mismos Comandantes de los mencionados buques, responsu nota de esta fecha, sobre el incidente provocado por
al negarse a saludar primer0 la plaza.
(Aqui termina el ejercicio del seâor Don Miguel Lavastida y
nza el del seâor Don Felipe Diivila FernAndez de Castro).
UMERO 196.-DICIEMBRE
3, 1859.
A los mismos Comandantes de los buques inglés y francés, acepando una soluci6n al conflicto.
~ ~ ~ ! I M E R O ~~~.-DIcIEMBRE
3, 1859.
A los mismos Comandantes, significhndoles que al aceptar su
la "pequefia" Republica Dominicana ha obrado bajo el
la fuerza y que por el10 protesta contra ese acto de vioU ~ ~ M E R O~~~.-DIcIEMBRE
4, 1859.
Al Comandante I l vapor espafiol "Don Juan de Austria", Sr.
rancisco Montero, respondiendo a su nota sobre la cuesti6n del salaza y cuya conducta fué distinta a la de los franceses e
NUMERO~~~.-DIcIEMBRE
5, 1859.
Al mismo Comandante espafiol, en contestacion a su nota de
esta misma fecha.
i
200.-DICIEMBRE5, 1859.
su1 de Francia, sobre su recepcion oficial. (Oficio en
-
NUMERO
201.-DICIEMBRE6, 1859.'
Al Sr. Don Manuel de Js. GalvBn, participiindole su designacion
como Subsecretario de Relaciones Exteriores.
NUMERO~~~.-DICIEMBRE
7, 1859.
A los Miniswos -de Castellanos en Paris y Alfau en Madrid, refiriéndoles pormenorizadamente el incidente con los Gomandantes
1
N P~esi.~%te
del &nado ,ComuIhor, sometidndoie .el ol-:
concertado con los Cónsules de l3spafia, Erancia e &giut&ra, m&
la amortizaci611 del papel moneda, origen de la ruptura de relacie
nes con dichas naciones.
M-Q
~~~.-&-MBRE
Mi& ,$indirección y sin fecha, remirienao u g -/a
,de]
í?a#lb~áliididoea h anterior.
' , .
W ~ ~ ~ E205.-DICIEMBRE'
RO
J5, 1859- k *
A los C6nsuIes de Inglaterra y Francia, en esta Ciudad, sbbre
del dia anterior relativa a su seguridad peMnta1 y. ciertos
sp,
.,
,
amores ekdantes.
Al C6nsu81de S. M.,Sarda. remicitndole copia del Protoalo &nmtado con los C6nsules francds, kglk y españ~ly signifkándole
que sus efectos alcanzan a sus nacionala.
Al Cónsul frands, mnitidndole un pasaporte para el asilado
Luis Ricart.
M mismo, prrim&ti&ndoleque le remitir4 los informes que 1k
solicita.
M
mismo, relativa 'a la defiincih del stibdito francés Suhrvim,
ocurrida en Hato Mayor.
,
Al Min!stro de Hacienda, pid%ndole informes para mmplae
hancés, q r c a de unos;"sunuiaaas ,resptesm'de que ha-
d C&aui,
bh la Gaceta Oficial Niun.
49, de que dicho &mul fuera oh&m de
de la Administracidn anterior.
NiiMER0 211.-DICIEMBRE
21, 1859.
Al ~ i n i s ~ h a en
u ,Madrid, remitiCndole fondos.
+te
N ~ M E R ZI!?.~-~~@&~RE
O
21, 1859.
sk. Dbh ~ a e ' Mar
l Bb&,
Eqpaña, remitikndole una S*
,
Mihdho.q,uk hil&la ~
que: se W +mu&Oa:
p en
~
4
B O L E - ~ ~ DEL
N
AKCHIW
G
E
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N A C ~ N .-
~
la cual participa que recjbira la
Isla, de inanos del Sr. Obispo de ella.
89
'en aqyella
Memorandum dirigido a los Gobiernos de Inglaterra y Francia, sobre el agravio iilferido por sus buques de guerra al honor de
la Republica.
NUMERO~~~.-DIcIEMBRE
22, 1859.
A los Ministros de RR. EE. de Francia e lug%terra, rernititndoles el anterior Men~orandum.
Al Ministro de RR. EE. de Dinainarca, remitiéndole un ejemplar del Memorandum aludido.
Igual coiniinicaci6n que la anterior, reinitiendo el Meme
rancluin a los Ministros de RR. EE. de los Paises Bajos y de Cerdeiia
y a los Ministros de la Rep. en Espafia y Francia.
NBMERO~~~.-DIcLEMBN-.
23, 1859.
Al Ministro de Castellanos, en Paris, sobre el incideilte de los
buques francés e inglés.
Al Ministro Allau, en Madrid, sobre el aludido incidente cliplomitico y suplicindole activar sus gestiones en esa Corte,.
AI Ministro de R. E. de Espafia, remitiéndole el Memoranduin
y expreszindole la gratitud del Gobierno Dominicano por la actitud
amigable del Comandante del buque espafiol en el conflicto.
Al Ministro Alfau, en Madrid, encareciéndole Iiacer un empréstito por la suma de 300 mil pesos fuertes.
Al NIinistro de R. E. de Holanda, avisindole recibo de su nota sobre el asunto del papel moneda.
NUMERO223.-DICIEMBRE 27, 1859,
2'
4'
Al Consul de los Paises Bajos en esta ~iu&/d', sobre el. arreglo
del asunto del papel mopeda.
Al Consul de Espaiïa, avishndole recibo de las <dospiezas de la
Sec. de Estado de S. M. G., de feeha .l.Q de julio y g9 -de Ocmbre.
90
l
BOLET~N DEL ARCMIVO GENERAL DE LA N A C I ~ N
NIhli-RO ~
~ ~ . - D I ~ I E M29,
B R1859.
E
1
Al Consul cle Francia, cil esta ciudad, sobrc la siiccsion dcl fi-ailcés Suhcrvicr, muerto eii Hato Mayor.
l
l
l
Al Miiiistro de Justicia sobre los bicncs relictos por cl iiicncioiiado Subervies cn 1-Iato Mayor.
NU~IERO
~ ~ ~ . - D I c I ~ . R .30,
I ~ R1859.
E
Ai Ci>nsiiI l'raiicés, rcmitiéiiclole copia del R~fe~riorandiiiiicnviado a si1 Gobierno sobre cl incidente dc los 11uqucs.
Al Consul inglés, cil el misiiio sentido.
GOBIERNO DE SANTI-LIGO
Circulnr a los Chnsules extranjcros rcmitienrlolcs sci-itlos cjcniplarcs clc la Constitution sancionada en hloca y particip;iiicloles In
csnltacii>ii dcl Gcneral José D. Valvcrdc a la Presidcncia de la licpiiblica.
l
N6nqi:r<o 2.-,+-\I~RTL
1.5, 1558.
Si-.Gral. JeCe Sriperior y Militar clc la Provincia dc Sto. Doiningo, avisinclolc liaber entregado su nota al siibrlito i'rancés Pci;iiils y ii~aiiil'cstiincIoIe que el Gobicriio proccclcrL conCorine a los
~xiiicipiosclc hospitaliclacl que le anililan.
1
NUAII'RO:>,.-rZn~~~
16, 1858.
,l los Srs. Rodcs y csposa y viuda clc Risies, particip5iidoIes qiic
cl Prcsiclentc ha recibiclo su escrito y que se h a clado o r d c i ~al Gral.
Libertador para que los socorra dcbiclainciite y lcs proporcioiie los
iiicdios de paszir a esta ciudacl, d o ~ c l eci-icontrarlin cl nioclo de ga*
nar si1 siibsistcncia.
'.
Al Cnrclciial Secretario de Esrado dc sri Santiclac! cl Papa, participliiidolc la miicrtc clel Arzobispo Portcs, ociirritla eil la sitiarla
Ciiidacl clc Santo Doniinço el '7 de los corrientcs, a la cclacl de S1
a f i o ~ ,y sigi-iiliciinclole qiic clé por no iecil~icla las recoi-ricndacioi~cs
rluc 1);ir;i cubrii- la vac;iiite pudiera haccrle el ilcgal gobicriio clc
Bie7, ya quc clc coiiloriiiidad coi1 la atribuci6i-i 2 3 clel Art. 58 de la
Coiistituci611, cl COII~TCSO
Nacioiial proccc1cr;i ;t clcgir la tei-na qiie
le sera oportiinaincnte soinetida a la Santa Scdc.
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