Transcript Guenzet

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Les gens qui font mon village
Guenzet
NITH YAALA
Lyazid NIth Yaala
les gens qui font mon village
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Tables des matieres
- Le chahid Mouloud Ouali
5
- La bataille de Taourith Yaqoub
7
- Le chahid
Makhlouf Zenati
11
- Amirat, Père et fils
13
- Malika Gaid
17
- Le chahid Bahmed Ali
19
- Si Ighdem m'était conté
21
- La bataille de Thilla
25
- Le tortionnaire de Titest
29
- Les enfants d'Ighdem
33
- DDA Lahcen Uabas ,La fierté cachée de mon village37
- Le chahid M'Hamed Bougara
41
- Mohand Uhafi ,dit "Moh Clichy"
43
- DDA Bouhou Iharchaouene, le muezzin de la mosquée
"laaraf"
45
- Hadda ubenathmane, la porteuse d'eau
47
- DDA Ouaki NIth H'mama, le réconciliateur
49
- Mustapha et DDA broukou, la paire
51
- DDA Ali um3ouche
55
- Khaled Bahmed, L'homme qui parlait aux chevaux 57
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- Ali ouali, le troubadour du rail
59
- DDA Bezza N'Qaoueche, l'icône du village
61
- Le jardin enchanté de Timenqache, A la mémoire
"d'ima zaba"
69
- DDA Abu, le boulanger du village
71
- A' l'ombre de l'olivier, le temps de l'insouciance.
75
- Victor Leed, Hamdani laid
72
- "Amekhssa", le berger du village, A la mémoire de
l'Mokhtar
81
- Les bâtisseurs du village, les derniers des "mohicans" 83
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QUI EST LYAZID NITH YAALA ?
Lyazid NIth Yaala: De son vrai nom lyazid ouali ,natif de
Guenzet .Médecin de profession, écrivain provisoire, par
passion et par vocation.
Il fit ses études et son cursus universitaire à Alger; ou' il
obtient le diplôme de docteur en médecine en 1987.
occupe plusieurs postes ,et devint, médecin- chef puis
médecin coordinateur en 2002. il exerce dans le secteur
public à ce jour.
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le chahid Mouloud Ouali
Mon père (Allah yerhem chouhada)
Lyazid NIth Yaala : Le chahid : Ouali Mouloud, l’aîné d’une
fratrie de 5. (Menana, M'barka, Messaouda, Ali) est né en
juin 1911 à ikhlidjene, commune de Guenzet, il manifesta
son militantisme à la cause nationale depuis son jeune
age,en adhérant à l’association des ulémas algériens
fondée par cheikh Ben Badis et présidée par cheik el
Ibrahimi en 1952 à Paris.
Il camouflait son activité pour la cause algérienne sous
divers métiers, lorsqu’il décida de quitter l’atelier de
menuiserie crée en association avec son oncle Chergui
Fodil et de rejoindre la compagnie de transport des
voyageurs (Mottaz), en qualité d’employé de bureau et y
resta pendant 3 ans jusqu'à en 1941 : un subterfuge pour
alimenter le maquis d’ith yaala en armes (djaout béni
ourtilane).
Il gagne ensuite la France et y reste jusqu’au 1952, ou il
exerça divers métiers dont un comme contre maître a
l’usine de freins « Bendix » tout en continuant son activité
politique et militaire au sein de la fédération du FLN de
France.
A' Cette date il regagne l’Algerie,menu d’une mission en
compagnie de 02 autres personnes le nommé Hocine
Lahouel pour la capitale, Alger, un autre pour la Kabylie :
Tizi ouzou et lui- même pour la région de Sétif . En 1955 il
monte au maquis suite à la découverte par l’armée
française de la réalité de son activité ,il tomba au champ
d’honneur en 1959 sous le grade d’adjudant, dans la
région de la Fayette (Bougaa) sous le pseudonyme de
guerre de « ben Ouali »
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le chahid
l'Mouloudh umazuz et abdelhamid Regoui
"la bataille de Taourith Yaqoub"
Lyazid NIth Yaala : Un commando de moudjahidines
composé trois(03) personnes ,à leur tête, le chef, Mouloud
Belouchet (L'mouloud umazuz), natif du village Ighoudane
en 1920, et qui avait rejoint l’ALN, en 1956, juste après sa
libération de l’armée française au sein de laquelle il était
conscrit de force.
Au sein de l'armée de libération nationale, Il était d'abord,
chargé de l’approvisionnement de la résistance, avant
d’être nommé adjoint politique du secteur II, dans la
wilaya III. son secrétaire
Abdelhamid
Regoui,et
Mahiéddine Laala, avaient pour mission, ce jour-là, la
veille de l'Aïd, d'apporter une aide financière, aux veuves
de chahid, aux femmes des prisonniers de guerre et aux
orphelins.
Au matin du 28 mars 1960, la mission accomplie, et sur le
trajet de Taourith Yaqoub un village situé à quelques
dizaines de mètres à vol d'oiseau, de la commune de
Guenzet, vers Timenquache, ils tombèrent nez à nez avec
un groupe de suppléants de l'armée française, des coups
de feu éclatèrent de part et d'autres , Belouchet et ses
amis préfèrent éviter l'accrochage, se replient et prennent
le chemin du retour vers Taourith Yaqoub.au cours de
route Laala se sépare des deux autres et prend un autre
itinéraire.
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Aussitôt l'alerte donnée ,la machine de l'armée française
stationnée au poste fixe du régiment des dragons de la
commune de Guenzet, se met en branle et encercle toutes
les issues menant au village, y compris la maison des
Bouzidi, dans laquelle se sont refugiés L'mouloud umazuz
et son compagnon Abdelhamid.
Les soldats
regroupent femmes et enfants dans la
mosquée du village ,se rapprochent de la maison et
tentent plusieurs essais afin d'entrer, sans succès puis
escaladent les murs et ils se mettant sur le toit, arrachent
les tuiles, mais
immédiatement surpris par des
rafales d'armes automatiques, qui repoussent les soldats.
Retranchés dans la maison, bien armés, les deux
moudjahidines ont mené une bataille rude et tenue tête à
une armada de soldats ,et de harkis, bien plus équipée en
hommes et en matériels, l'opération s'est soldée par la
mort d'un soldat français de grade de capitaine, d'un
chien, un berger allemand, et quatre (04) autres blessés
d'un coté et la mort du sergent Belouchet et son adjoint
Regoui Abdelhamid de l'autre coté.
Au début de la bataille, l'armée française voulait les
prendre vivants, mais toutes les tentatives de les ramener
à la reddition furent vaines, c'est alors que Belouchet, en
homme averti, et sachant qu'il allait tôt ou tard mourir,
s'écria du haut de la pergola, "je suis un officier de
l'armée de libération nationale, en tant que tel, j'exige de
parler à un officier français", le
capitaine, hésitant
d'abord puis se ressaisit et monte sur le toit de la maison,
aussitôt ,Abdelhamid surgit et tire
une
rafale de
mitraillette, qui le fait dégringoler du haut de la toiture et
alla s'écraser plus bas sur le sol mort raide, les balles
fusent de partout, et la fusillade redoublait d'intensité, la
bataille a duré plus de trois (03) heures, de 11 heures du
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matin à 02 heures de l'après-midi, les soldats français ont
du utilisé tous les moyens et finissent par détruire toute la
maison à coup de grenades et de mortiers.
Ce jour là, Ith yaala vient de perdre deux de ses valeureux
guerriers, qui vont rejoindre les 600 martyres de la guerre
de libération que compte toute la commune de Guenzet.
dont beaucoup sont morts dans l'anonymat le plus total.
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le chahid
Makhlouf Zenati
Makhlouf Ouchergui (Allah yerhem chouhada)
Lyazid NIth Yaala : Le chahid Makhlouf Ouchergui de son
vrai nom Makhlouf ZENATI né 1918 au douar ikhlidjene
commune de Guenzet, fils de Ramdane Ben Taieb et de
Ferkoul Tassadit, cousin à l’ancien forgeron de Lahdada à
Guenzet :El Khiar Ouchergui.
Orphelin dés son jeune âge, c'est son oncle paternel Fodil
Ouchergui (Zenati Fodil) qui l’a pris en charge, il avait
fréquenté l’école primaire, jusqu’au niveau de fin
d’études, puis il
entre au centre de formation
professionnelle de Guenzet où il obtient le diplôme du
CAP en menuiserie.
Il ouvre en association avec son oncle, fodil, son cousin
le chahid Ouali Mouloud ; un atelier de menuiserie ,qui
devint par la suite en 1955 le quartier général provisoire
de l’ALN juste après le déclenchement de la révolution.
Fervent militant de la cause nationale, il était désigné en
1956 comme responsable délégué de l’OC FLN
d’ikhlidjene.
Monte au maquis en juin 1958 et il tombe aux champs
d’honneur le 02 décembre 1961 dans la commune de
Cherchar à 10 kilomètres de Bordj Bou Arreridj rapporté
par certains et à Dahssa commune de Zemmoura disent
d’autres témoins
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AMIRAT: PERE, ET FILS
(Allah yerhem chouhada)
Lyazid NIth Yaala : El Haoues né en 1899, à Guenzet NIth
yaala, cet homme qui a rejoint les rangs de l’armée de
libération nationale en emportant son arme avec lui, il
jura de ne pas la remettre à l’armée française, qui
cherchait à l'a récupérer à tout prix, ce jour- là, il décida
de donner sa vie à sa patrie et de mourir l'arme à la main.
Embusqué derrière un mur, à l’angle d’une des
nombreuses
et tortueuses ruelles de Taneqoucht,
Mouloud le fils d'EL haoues né en 1939 sur les traces de
son père ,un Beretta 9 mm, à la main, tout rouillé
contenant juste une balle dans le barillet ,s’apprêtait à
accomplir la mission dont il a été chargé par l'armée de
libération nationale : abattre le harki nacer dit le capitaine,
qu'il guettait comme un lion qui attend sa proie.
Le harki ne se doutait de rien, en rentrant chez lui ce jourlà, il allait connaitre le moment le plus terrible de sa vie,
dés son apparition Mouloud. plus décidé que jamais,
rassembla tout son courage, respira un bon coup, surgit
comme un éclair , pointât le revolver , tira à bout portant
et se sauva à travers les dédales des petites ruelles qu’il
connaissait comme sa poche ,le harki ensanglanté,
touché à l’épaule, un pied à terre suit du regard le tireur
qui s'éloignait; dont l’image floue se dessinait dans sa
mémoire.
Sans tarder le village est mit sens dessus dessous,
l'armée française a fait appel a toute la population, elle
fut rassemblée à la grande place (Lotta n’souk), photo en
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main ,l'officier questionne les villageois un à un, une
véritable séance de torture et d'humiliation,
Pour l'anecdote, on raconta que parmi les villageois
réunis se trouvait DDa Bezza n'Qaoueche*, un homme
connu dans tout le village pour sa ruse et sa sagesse de
terroir , devrait trouver dans un temps-record un moyen
de sortir de cette situation sans trop de dégâts: éviter
l'humiliation et ne donner aucun renseignement sur la
personne recherchée, qu'il connaissait d'ailleurs
parfaitement.
Lorsque son tour fut arrivé le soldat lui tend la photo, "tu
connais cet homme ? "lui dit-il .DDa Bezza prend photo
dans sa main, la regarde dans tous les cotés puis, l'a
rapprocha davantage ,clignote des yeux, faisantsemblant d'être myope, puis dit "ce n'est pas une femme
mon lieutenant???"le soldat fou furieux, le renvoya illico
presto.il en est sorti encore une fois, miraculeusement
indemne avec quelques injures.
Finalement, en guise de représailles, l'administration
coloniale décida de détruite la maison des Amirat, et c'est
à ce moment que le génie du vis-président de la commune
de l'époque DDa lahcen uabbas, se révéla encore une fois
une ruse payante, il se démêla toute la journée à
déménager toute la famille et quelques biens sans
importance, dans un taudis, une maisonnette presque en
ruine, leur faisant croire que c'est sous ce toit, que vit la
famille Amirat, et lorsque les soldat arrivèrent menus de
leurs engins, il se précipita vers eux, en disant "voilà, la
maison mon colonel" et c'est ainsi qu'il sauva les bien de
cette famille, comme il l'a fait pour d'autres.
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Quelques jours plus tard, Saïd (ouali Saïd) un enfant du
quartier, témoin de la scène, au détour d'une ruelle ;
lance "ah ya mouloud tu l'as raté!!!!",mouloud sourire aux
lèvres lui répond "t'inquiètes pas, mon frère, la prochaine
fois je tacherais de ne pas le rater".
Depuis mouloud et son père el Haoues sont tombés aux
champs d'honneur , les armes à la main, la même année
en 1958, Mouloud à Thilla, et Haoues lors du
bombardement de Tansaouth.
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