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AVEC
MARIJO
« De gueules à un lion
d'or et un chien
d'argent supportant de
leurs pattes de devant
une fleur de lys d'or et
un chef cousu d'azur
chargé de 3 fleurs de
lys d'or » .
Lorgues est une petite localité du Var qui
compte près de 9 000 habitants.
Des dolmens, sur la colline, démontrent une occupation dès l’âge
du bronze.
Selon l’état des connaissances actuelles, Lorgues fut d’abord une
communauté libre sans la domination d’un seigneur car elle
appartenait à une peuplade ligure, les Verucini. Il subsiste des
traces d’un oppidum, de cette période, sur la colline de SaintFerréol. Sous les Romains, les cités continuèrent à élire leur propre
« curie » et leur « défenseur ».
Après la chute de l’Empire Romain, Lorgues continua à dépendre
uniquement du pouvoir central, du Comte, Chef de la Provence,
nommé par le roi des Goths. Il pouvait être un Barbare ou un
ancien Gallo-Romain…
Au XIIe siècle, Lorgues obtint officiellement la reconnaissance de
ses privilèges et franchises pour la remercier de son entière fidélité.
Elle était administrée par des Consuls locaux. C'est Louis II, fils
adoptif de la Reine Jeanne, qui accorda, en 1402, de nouvelles
lettres patentes et des armoiries, ancêtres de celles qui subsistent
actuellement. Selon les aléas de l’histoire, elles ont comporté un ou
trois lys, pas de lys du tout ou des étoiles…
Cette église imposante, qui domine la plaine, a attiré mon attention et suscité ma visite…
Laissant ma voiture dans un
grand stationnement en
contrebas de l’église, je pars à
l’aventure, sans savoir ce que je
vais trouver, mais imaginant un
vieux quartier autour de cette
grande église…
Après la montée, je suis stupéfaite
en découvrant ce mur d’aspect
massif et particulièrement
austère rappelant davantage une
habitation fortifiée qu’une église!
Je découvre enfin cette façade très
classique et une porte
malheureusement fermée. Cet aspect
sévère est juste adouciepar la présence
d’une statue de la Vierge au-dessus de
l’entrée et, dominant les portes
latérales, de celles représentant Saint
Martin d’une part et Saint Ferréol,
patron de la ville, d’autre part.
Cependant, une plaque m’apprend
que le 15 avril 1704, Mgr de Fleury ,
évêque de Fréjus et futur ministre de
Louis XV, posa la première pierre de
cette église, la collégiale Saint-Martin.
Elle devait remplacer l 'ancienne église
paroissiale devenue trop exiguë. Une
mobilisation générale de la population
et de ses Consuls permit un effort
long, tenace et coûteux qui devait
durer 25 ans.
A première vue, la place
n’annonce pas des
constructions très anciennes
massées autour de leur
église… Elle est assez
dégagée.
Voyant ce beffroi, je décide de
poursuivre ma marche.
Cette tour fut transformée au début du
XVIIe siècle. Elle devint beffroi et on y
installa une horloge. La cloche, abritée
par un beau campanile, fut installée en
1623, sous Louis XIII. C’est la plus
vieille de la ville.
Encore une vue provençale classique, avec ses immenses platanes…
La mairie fut construite en 1833 et domine le boulevard de la République.
L’ancien palais de justice
abrite maintenant une
mairie annexe..
La découverte des
doubles noms pour les
rues me fait penser que
ce souci de rappeler le
passé doit dénoter la
présence d’un patrimoine
à découvrir…
Les rues devenues plus
étroites me le confirment et
je découvre ici la chapelle
Saint-François, du XVIIe
siècle. Construite en1636 par
la confrérie des Pénitents
Gris, elle servit par la suite
de lieu de culte à l'hôpital
Saint- Jacques qui était
mitoyen. Son clocher est
recouvert de tuiles
vernissées.
Pour aider les pauvres, il existait à
Lorgues, au XVIIe siècle, deux confréries :
celles des Pénitents gris et celle des
Pénitents blancs.. Les Pénitents gris se
réunissaient à la chapelle Saint-Honorat
qui était devenue trop petite. C’est
pourquoi ils décidèrent de construire
celle-ci dédiée à leur saint patron.. A la
Révolution, elle fut achetée par Jean-Louis
Combe. En 1804, sa veuve la céda au
recteur des Pénitents gris et à
l’administrateur de l’Hôpital devenu
Hospice, moyennant une rente annuelle de
150 francs payable de moitié par chacun
des deux organismes .
A l’intérieur, les 40 stalles de la confrérie sont encore
visibles. A droite, ce tableau du XVIIIe siècle
représente Saint Donnat que l’on invoquait pour
guérir l’épilepsie.
En me retournant, je
peux admirer la petite
rue qui redescend vers
la Collégiale, animée
par la présence de
diverses couleurs.
Récompensée de ma
persévérance, je
découvre avec joie qu’il
existe encore le cœur
d’une cité moyenâgeuse
encadré par murs et
tours…
Ce plan me démontre que je vais être projetée en plein Moyen Age…
Vers 1156, les Templiers s’installèrent à
Lorgues et établirent la commanderie du
Ruou. Ils dotèrent alors la ville de solides
remparts qui furent remaniés plus tard,
mais dont il subsiste encore des parties
importantes aujourd’hui.
Ils avaient aménagé un îlot indépendant
comprenant une cour avec porche
d'accès, un entrepôt, un cellier et
quelques bâtiments divers. L’un d’eux fut
identifié par les historiens comme étant
une chapelle, mais il aurait pu aussi
constituer une salle capitulaire
permettant aux Templiers de tenir
chapitre. Il semble qu’il subsiste à
l’intérieur, des traces importantes de
fresques.
Bien restaurée, l’arche romane témoigne de l’ancienneté de cette demeure…
La tour de la Citadelle , ou
de la Reine Jeanne, date du
XIIe siècle.
Une fontaine existait déjà
en ce lieu au Moyen Age et
elle sauva la ville en 1579
lors du siège des Carcistes,
durant les guerres de
Religion.
La fontaine actuelle date de
1856.
A droite, des restes de l’enceinte fortifiée
bordant la rue des Tours.. Il subsiste
encore neuf tours sur douze.
Cette maison marque
l’emplacement de l’église SaintMartin du XIIe siècle, démolie en
1755. Elle en conserve
certainement quelques éléments
de construction.
Témoins du passé…
Lors de la suppression de l’ordre, en
1312, la presque totalité de ses biens
à Lorgues revint aux Cisterciens du
Thoronet.
L’itinéraire suit les
limites de la cité close, à
l’intérieur, et c’est un
enchantement d’imaginer
ces lieux neuf siècles
plus tôt!
Cette photo, trouvée sur un
site concernant le
patrimoine de Lorgues,
montre la deuxième porte
qui subsiste : la porte TreBarri (passage pour aller
au-delà des remparts).
Construction médiévale, elle
fut réaménagée à deux
reprises, en 1729 et en
1844, quand son arc fut
rehaussé afin de permettre
le passage des charrettes.
A gauche de la porte, un
ancien moulin à huile a été
transformé en musée du
peintre Rob Jullien .
.
La fontaine de la Noix fut construite en
1771 par l'architecte Torcat et ornée
de quatre dauphins du sculpteur
Joseph Chieusse. Des plaques de
marbre, gravées en latin,
commémorent certains évènements de
l'histoire de la ville. On y trouve aussi
son blason et sa devise" force et
fidélité", vertus symbolisées par un lion
et un chien. Ce blason comportait
alors des étoiles à la place des
fleurs de lys.
Curieuses ces ouvertures entre
deux bâtiments…
Ce sera la dernière image de
notre visite de ce quartier
fermé, très moyenâgeux, avec
beaucoup de vestiges datant
des XIIe et XIIIe siècles. Ils
donnent l’impression que l’on
remonte encore davantage
dans le temps que dans la
plupart des vieilles cités
visitées…
Musique : Expérience médiévale – S’On Me regarde - Motet
Documentation prise sur place et sur plusieurs sites concernant le patrimoine
et l’histoire de Lorgues
Photos, conception et réalisation :
M.-J. Farizy-Chaussé
Mai 2012
[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/