Les Angiospermes parasites: Biologie et méthodes de
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Transcript Les Angiospermes parasites: Biologie et méthodes de
VELU Céline
VILLENEUVE Hélène
VERCLYTTE Cécile
VIDAL Edouard
ZECH Justine
LES ANGIOSPERMES
PARASITES:
BIOLOGIE ET MÉTHODES DE
LUTTE.
Plan
I. Introduction
II. Cycles biologiques de quelques Angiospermes
parasites.
III. Etablissement de la relation trophique entre les
Angiospermes parasites et la plante-Hôte
IV. Conséquence du parasitisme
V. Méthodes de lutte
Introduction
Plantes parasites: définition
Plantes
à fleur qui ont perdu leur autotrophie au cours
de l’évolution et qui sont devenues parasites de
nombreux genres de Gymnospermes et d’Angiospermes.
Angiospermes Parasites:
~
4700 espèces
En majorité des dicothilédones
Pourquoi les étudier ?
Causent
d’importants dégâts
Susceptibles d’en causer prochainement.
Principales familles parasites
-
-
Familles:
Scrophulariaceae
Orobanchaceae
Viscaceae
Loranthaceae
Ordre décroissant
d’importance des dégâts
provoqués.
Jusqu’au début des années 1980
Division des Angiospermes en 2 grands groupes:
Selon leur niveau d’hétérotrophie
Plante
hémiparasite chlorophyllienne = partiellement
parasite.
Plante holoparasite = parasite obligatoire.
Selon leur niveau de fixation sur l’hôte
Plantes
parasites épiphytes implantées sur les parties
aériennes
Plantes
parasites épirhizes fixées sur le système racinaire
II. Cycle Biologique de quelques
Angiospermes parasites.
1) Scrophulariaceae.
1/5 des genres de cette famille
sont des parasites.
Le genre Striga: importants
dégâts dans les cultures
vivrières des pays d’Afrique
intertropicale et d’Asie du SudEST.
Striga:
–
Cycle
Dormance (immédiate après formation de la graine).
D’origine tégumentaire
Durée: 4-6 mois
Rôle : Empêche toute germination pendant la période sèche (=absence
d’hôte pendant cette période)
Premières Pluies
Pré-conditionnement
Durée: 2-3 semaines
Rôle: Altération des téguments
Téguments perméables= Imbibition des tissus sous-jacents.
Production de stimulant (Le Strigol ou la Sorgoléone)de
germination contenu dans les exsudats racinaires des racines hôte
Rem: ces graines ne seront capables de germer que si elles sont
situées près d’une racine hôte
–
Germination de la graine:
–
–
–
Emission d’une radicule
Allongement de la radicule en direction de la racine hôte =
Chimiotropisme
Arrivée à proximité de la racine hôte
–
–
Production d’enzymes par la radicule
Libération de Phénylpropanoïdes par les parois de l’hôte
–
Provoque la différenciation de papilles à l’extrémité de la radicule =
renforce l’adhérence du parasite à la surface de la racine hôte.
Pénétration des cellules méristématiques de l’extrémité de la
radicule dans les tissus de l’hôte = Formation du jeune suçoir.
Rem: Fixation sur la racine hôte:
–
–
Durée: <3 jours sinon dégénérescence
–
Traversée du suçoir:
–
–
–
Ecorce > Endoderme > Contact Xylème (arrêt)
Mise en place de connexions Xylémiennes
Mise en marche du suçoir:
–
–
Fonction de pompe
Fonction de site de transport des substances nutritives de
l’hôte vers le parasite.
Parallèlement à ça:
– Développement verticale d’une jeune tige translucide
– Sortie du sol : 35-45 jours après semis de l’hôte
Résumé
Période sous terraine:
–
Après Emergence:
–
–
Striga: Vie Holoparasite
Développement de feuilles chlorophylliennes
Moins dépendant de l’hôte: Hémiparasite
5-6 semaines Après:
–
–
Développement d’une hampe florale
Ex: S. hermonthica: Allogame
–
–
–
70-80 fleurs
70-80 capsules/fleur
500-700 graines/ capsule
Rem: S.asiatica et S.gesnerioides: Autogames
2) Orobanchaceae
Plus de 150 espèces
Principales plantes parasites des racines de
Dicotylédones
Région tempérées et subtropicales
5 espèces les plus dangereuses:
O.crenata
O.ramosa
O.cernua
O.aegyptiaca
O.minor
Hôtes Préférentiels:
Les Solanaceae
Les Fabaceae
Les Cucurbitaceae
Les Asteraceae
Symptômes:
Dessèchement des feuilles de l’hôte
Retard de croissance de l’hôte
Floraison et fructification défectueuses
Cycle biologique
Voisin de celui des Striga.
Différent sur 2 points
Caractéristiques des Orobanches:
–
Holoparasites
–
Partie émergée:
–
–
–
–
–
–
Charnue
Dépourvue de véritables feuilles
Dépourvue de pigments chlorophylliens
Ressemble à une asperge (stade jeune)
Rapide développement en hampe florale
Dès le développement du suçoir:
–
Partie externe à la racine hôte: Formation d’un tubercule volumineux
–
–
Riche en réserves amylacées
Importantes capacités organogènes
3) Cuscutaceae
1 seul genre: Cuscuta
Caractéristique des graines:
- petites (diam: 1-2 mm)
-Recouvertes d’un tégument
Microflore du sol > altération des téguments > levée de la
dormance.
Germination de la graine
sans
intervention de l’hôte
Large gamme de températures
La pseudo racine dégénère
La tige s’allonge
établissement d’un contact avec
l’hôte (suçoir) vers les éléments
conducteurs de l’hôte.
Après quelques semaines la
cuscute fleurie et produit de
nombreuses graines
4) Loranthaceae sensu largo
Ancienne
famille
Regroupe les genres guis
Sub-divisée en 2 familles: Les Viscacées et les Loranthacées
sensu stricto
Les Viscaceae
Regroupe:
le gui blanc, le gui Américain, les guis nains.
Le gui blanc
-Fréquent en Europe: peupliers et pommiers
Cycle Biologique
-Baies sphériques renfermant 1 seule graine
-Dispersion des graines mûres:
Février-mars
Par les oiseaux
Caractéristiques des graines
entourée d’un tissu visqueux et collant: la Viscine
Loranthaceae Sensu Stricto
Cycle biologique du genre Tapinanthus
III. Etablissement de la relation trophique entre les
Angiospermes parasites et la plante-Hôte
Interactions à l’interface entre plante-hôte et
angiosperme parasite.
Se fait à l’aide de suçoirs = appareil d’absorption
permettant la relation trophique
Les suçoirs s’enfoncent dans les tissus de la plantehôte
Cunéiformes
Suçoir
primaire
Cordons corticaux
Suçoirs secondaires
Cas du GUI
Cas d’une plante parasite épirhize
Coupe transversale
d’une tige
parasitée par
Cuscute
Suçoirs
III. Etablissement de la relation trophique entre
les Angiospermes parasites et la plante-Hôte
Deux modalités de pénétration :
Mécanique
> 1ers stades de développement des
suçoirs
Enzymatique > stades ultérieurs
Réactions de la plante-hôte:
Epaississement
pariétal de différents types cellulaires
Production de composés phénoliques
IV. Conséquences du parasitisme
1)
Le Détournement trophique
Détournement des substances nutritionnelle destinées à la plante
hôte.
Selon la position du parasite sur la branche:
Hypotrophie de la branche hôte
2)
Viscaceae, Loranthaceae
Dépérissement de la branche hôte
Les baisses de rendement
Parasites Epirhizes
-diminution du développement de l’hôte
-réduction de la floraison,de la fructification et de la production de
l’hôte
-ou dessèchement total de l’hôte avant floraison
3) L’hypertrophie localisée
Implantation des angiospermes parasites
Parasites Epiphytes
Formation de boursouflures: « Rose de Madère » ou « Rose de Palo »
Réaction morphogénétique: renflement des tissus de l’hôte
Hypertrophie: constituées de bois
Chez Striga:
Réduction de la croissance et du poids de l’hôte (> 30 fois leur poids)
Diminution de l’activité photosynthétique de l’hôte
Augmentation de la sensibilité de l’hôte à la photoinhibition
Modification de la balance hormonale
Réduction: Cytokinines, gibbérellines
Stimulation: inhibiteurs de croissance (ac.abscissique, farnesol)
Cause de la réduction de croissance de la partie aérienne au profit des racines
4)Le bois Madré
Parasites Epiphytes
Altérations technologiques du bois
-Nombreux trous: anciens emplacement des suçoirs secondaires avant leur dépérissement
Bois impropre au déroulage et au sciage.
V. Les méthodes de Lutte
Exemple de l’Orobanche
Lutte culturale
Arrachage
manuel
Rotation
Plantes
pièges (ex: lin, coriande)
Date de semis tardive
Variétés résistantes (Tournesol, concombres, fèves)
Fertilisation azotée et potassique élevée
Irrigations et labours profonds
Lutte physique
Solarisation
: couverture du sol avec un paillage en
plastique de polyéthylène pendant plusieurs jours avant le
semis
Ex:
solarisation pendant 30 à 50 j > T° sol a 5cm = 56°C,
permet une diminution du PS de l’Orobanche de 90%
Lutte biologique
Insectes:
Photomyza orobanchia kalt qui s’attaque
uniquement a Orobanche. Reduction de 50% d’Orobanche
dans un champ obtenu grâce à 500 à 1000 insectes/ha
Champignons: Fusarium oxysporum f.sp. orthoceras permet
une amélioration de 80,5% du rendement (tabac) et une
diminution de 75% du parasitisme.
Lutte chimique
Herbicides
: glyphosate (systématique total)
Désinfectants du sol: Methylbromide, Dibromide d’éthyl,
Dazomet
Bibliographie
Phytopathologie de Philippe Lepoivre
Larousse Agricole
INRA Maroc
www.futura-sciences.com