IRM DE LA MOELLE OSSEUSE: ASPECT NORMAL, VARIANTES

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Transcript IRM DE LA MOELLE OSSEUSE: ASPECT NORMAL, VARIANTES

IRM DE LA MOELLE OSSEUSE: ASPECT
NORMAL, VARIANTES ET PATHOLOGIE
Dr Succès DOBIAN
Dr PAPA Samba DIA
DES radiologie/Imagérie Médicale
OBJECTIFS
• Décrire l’aspect normal de la moelle osseuse
en IRM
• Identifier les variantes normales de la moelle
• Décrire l’aspect IRM des principaux syndromes
dans la pathologie de la moelle osseuse
PLAN
INTRODUCTION
I.
RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
composition
distribution en fonction de l’âge et du sexe
II. IRM NORMALE DE LA MOELLE OSSEUSE
III. VARIANTES
IV. ASPECTS PATHOLOGIQUES
CONCLUSION
INTRODUCTION
• La moelle osseuse = système en équilibre
• dans lequel adipocytes vivent en symbiose
avec cellules hématopoïétiques.
• images en pondération T1 reflètent au mieux
cet équilibre, vu l’importance de la graisse
dans la genèse du signal sur ces images.
INTRODUCTION
• composition et distribution, variables au cours
des âges : responsables d’importantes variations
de l’aspect des os en IRM.
• La compréhension et la reconnaissance de ces
variations sont un pré requis à l’interprétation de
l’image IRM de la moelle osseuse pathologique.
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
COMPOSITION
Moelle osseuse:
cellules sanguines + adipocytes(gras)
 Moelle rouge: 60% + 40%
 Moelle jaune : 95% + 5%
T1 meilleur contraste
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
Distribution en fonction de l’âge
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
Distribution en fonction de l’âge
• Moelle rouge partout à la naissance
• Puis conversion graisseuse au niveau des
apophyses
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
Distribution en fonction de l’âge
• Entre 1- 10 ans
• Conversion graisseuse Diaphyse
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
Distribution en fonction de l’âge
• Adolescence
• Métaphyse inférieure
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
Distribution en fonction de l’âge
• Adulte
• Métaphyse
supérieure
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
Distribution en fonction de l’âge
Conversion graisseuse centrifuge
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
• Squelette: conversion
graisseuse ascendante
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
• Squelette: conversion
graisseuse ascendante
<1an
Apophyse et épiphyses
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
• Squelette: conversion
graisseuse ascendante
10ans
• Conversion ascendante Coude et
genoux
• Crâne: exclusivement graisseux, plus
marqué: os frontaux, occipitaux et
pariétal
• Possibilité de prédominance de la
moelle jaune autour des veines
basilaires des vertèbres
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
• Squelette: conversion
graisseuse ascendante adulte
• Métaphyses
supérieures de
l’humérus et
du fémur
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
• Squelette: conversion graisseuse
ascendante
• Moelle rouge: squelette axial,
appendiculaire proximal, métaphyse
sup de l’humérus et du fémur
I. RAPPELS SUR LA MOELLE OSSEUSE
Distribution selon le sexe
• La conversion est quasiment complète aux environs de
35 ans chez les hommes
• chez les femmes la partie proximale du fémur contient
de la moelle rouge jusqu'à l’âge de 55 ans environ.
• Des modifications similaires en fonction de l’âge et du
sexe sont observées dans le territoire proximal de
l’humérus
II. IRM NORMALE DE LA MOELLE
OSSEUSE
II. IRM DE LA MOELLE OSSEUSE
NORMALE
Signal IRM de la moelle osseuse : éléments constitutifs
principaux
• la graisse
• l’eau
• moindre mesure, la matrice minéralisée
• La proportion variable de chacun de ces éléments et leur
distribution plus ou moins intriquée, sont responsables des
caractéristiques de signal de la moelle rouge et jaune
II. IRM DE LA MOELLE OSSEUSE
NORMALE
A. LA MOELLE JAUNE
• écho de spin pondérées T1, le signal de la
moelle jaune élevé = graisse sous-cutanée.
• Intermédiaire séquences conventionnelles
pondérées T2
• élevée sur les séquences rapides pondérées T2
II. IRM DE LA MOELLE OSSEUSE
NORMALE
A. LA MOELLE JAUNE
• signal faible sur les séquences en suppression de la
graisse
• variable en fonction de la quantité du réseau
trabéculaire sur les séquences en écho de gradient
• pas de modification de l’intensité du signal après
injection de gadolinium sur les séquences en écho de
spin
II. IRM DE LA MOELLE OSSEUSE
NORMALE
B. LA MOELLE ROUGE
• écho de spin pondérées T1: intensité
intermédiaire, plus faible que celui de la
moelle jaune
• plus élevé que celui des muscles et des
disques intervertébraux normaux
II. IRM DE LA MOELLE OSSEUSE
NORMALE
B. LA MOELLE ROUGE
• SE T2: La moelle rouge a un signal faible à
intermédiaire (généralement plus faible que celui de la
graisse)
• suppression du signal de la graisse: signal
intermédiaire à élevé (plus élevé que celui de la moelle
jaune).
• En écho de gradient, l’intensité du signal dépend
étroitement de paramètres techniques
Coupe coronale en écho de spin pondérée T1 de la
hanche d’un homme de 37 ans.
La zone de signal intermédiaire dans le col fémoral
correspond probablement à de la moelle
hématopoïétique normale.
Coupe identique en écho de spin pondérée T2. La différence
de signal entre les épiphyses et la moelle rouge adjacente a
quasiment disparu. Le signal de la moelle rouge est
discrètement inférieur à celui de la moelle jaune
Coupes sagittales en
écho de spin pondérées
T1 de la cheville et du
pied chez un enfant âgé
de 5 ans
Coupe sagittale en écho
de spin pondérée T1 du
fémur d’une fille de 10
ans montrant la
prédominance de la
conversion graisseuse
dans le territoire
diaphysaire (flèches).
écho de spin pondérée
T1 de la colonne
lombaire d’une femme
de 31 ans montrant la
prédominance de la
conversion graisseuse
autour des veines
basilaires des corps
vertébraux (flèches).
Signal intermédiaire femme
de 31 ans (A)
homme de 34 ans (B).
seule la partie inférointerne du col (flèche)
contient de la moelle
rouge
. Dès la troisième décennie, la
conversion graisseuse de la
moelle rouge
du col fémoral est généralement
plus prononcée chez les hommes
que chez les
femmes
III. VARIANTES
III. VARIANTES
III. 1. MOELLE ROUGE
 ilôts de moelle rouge
- périphérique
- Principalement sous
corticale
III. VARIANTES
III. 1. MOELLE ROUGE
 ilôts de moelle rouge
- Quantité de moelle
rouge a une
distribution variable
mais symétrique
III. VARIANTES
III.2 . MOELLE JAUNE
 canaux veineux centraux
du corps vertébral, arc
postérieurs
 Hypersignal T1 franc
III. VARIANTES
III. 3. lésions guéries
Involution graisseuse
T1 hypersignal franc
III. VARIANTES
III.4. LES REMANIEMENTS
DEGENERATIFS
MODIC II
III. VARIANTES
III. 5. HETEROGENICITE PHYSIOLOGIQUE DE LA MOELLE
• En T1, un aspect hétérogène lié à la présence de zones de
signal élevé au sein des territoires de moelle rouge est
fréquent
• secondaire à une distribution hétérogène de la conversion
graisseuse de la moelle rouge.
• Cette hétérogénéité est sans signification clinique
IV. ASPECTS PATHOLOGIQUES
IV. ASPECTS PATHOLOGIQUES
• RECONVERSION MÉDULLAIRE
• INFILTRATION OU REMPLACEMENT MÉDULLAIRE
• DÉPLÉTION MÉDULLAIRE
• OEDÈME MÉDULLAIRE
• NECROSE MÉDULLAIRE
MECANISMES
PHYSIOPATHOLOGIQUES
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
• L’IRM :large éventail de modifications focales ou
diffuses du signal de la moelle osseuse.
• classification selon la catégorie de maladies
auxquelles elles appartiennent: traumatique,
néoplasique, infectieuse ou inflammatoire...).
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
RECONVERSION MÉDULLAIRE
Processus par lequel la moelle jaune
progressivement en moelle rouge (à l’inverse de la
conversion physiologique ).
• La reconversion se développe à partir du squelette
axial où la cellularité médullaire augmente.
RECONVERSION DE LA MOELLE DESCENDANTE
Etiologies : anémies chroniques , maladies cardiaques cyanogènes,
circonstances où il existe une infiltration du squelette axial.
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
INFILTRATION OU REMPLACEMENT MÉDULLAIRE
• Utilisés de façon indistinctes
• Caractérisé par l’occupation de la cavité médullaire par
des cellules ou une substance interstitielle anormale dans
le contexte des affections néoplasiques ou infectieuses.
• se développent essentiellement dans les territoires qui
contiennent du tissu hématopoïétique
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
DÉPLÉTION MÉDULLAIRE
• situation opposée à l’infiltration cellulaire.
• caractérisée par une diminution de la
proportion de cellules hématopoïétiques en
faveur d’une augmentation de la proportion
des adipocytes
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
OEDÈME MÉDULLAIRE
• augmentation de liquide interstitiel dans la
moelle probablement par l’intermédiaire
d’une hyperémie.
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
ISCHEMIE MÉDULLAIRE
• caractérisée par la mort des cellules osseuses et
médullaires en association avec des modifications
réactionnelles de la moelle adjacente.
• En territoire contenant de la moelle jaune, ne
s’accompagne que tardivement de modifications de signal
du tissu nécrotique.
• À l’opposé, en territoire de moelle rouge, l’ischémie est
souvent associée à de l’oedème médullaire.
Classification des lésions médullaires
selon leur mécanisme de
développement
ASPECTS IRM
RECONVERSION MÉDULLAIRE
T1 : femme de 45 ans,signal
faible de la métaphyse
T1: même patiente, signal
hétérogène.
Tête du fémur et grand trochanter:
zones linéaires juxta corticales de
faible signal
INFILTRALTION OU REMPLACEMENT
MÉDULLAIRE
• La moelle osseuse normale est remplacée par
des cellules pathologiques de la lignée sanguine
ou par des cellules tumorales
• hypo signal en SE T l avec hyper signal en SE T2
INFILTRATION OU REMPLACEMENT
MÉDULLAIRE
• Sur les autres séquences, l’intensité du signal et le
type de rehaussement après injection gadolinium
varient et reflètent le type de modification tissulaire
tel que fibrose, hémorragie, nécrose ou abcès
• Infiltration: diffuse ou focal
INFILTRATION OU REMPLACEMENT
MÉDULLAIRE
SE T1
SE T2
INFILTRATION OU REMPLACEMENT
MÉDULLAIRE
T1: patiente âgée de 67 ans.
anémique mégaloblastique
Le signal diffusément réduit.
T1 du rachis obtenue 1 an plus tard,
après correction de l’anémie.
CAUSES FRÉQUENTES D’INFILTRATION
MÉDULLAIRE.
CAUSES FRÉQUENTES DE
REMPLACEMENT MÉDULLAIRE.
DEPLETION MÉDULLAIRE
• C’est une lésion élémentaire de la moelle rouge
caractérisée
Echo de spin pondérée T1:
- hypersignal / à la moelle rouge adjacente
- identique ou quasiment identique à celui de la
graisse extraosseuse
• Cette altération de signal reflète une augmentation
de la quantité relative en graisse avec une
diminution du contenu en eau
DÉPLÉTION MÉDULLAIRE
Déplétion médullaire focale
• SE T1 patiente de 67 ans.
• Une vertèbre de forme
trapézoïdale en hypersignal
qui contraste par rapport à
la moelle vertébrale
adjacente, plus cellulaire.
• L’involution graisseuse
focale pourrait être en
rapport avec un antécédent
de fracture.
DÉPLÉTION MÉDULLAIRE
Déplétion médullaire régionale
• SE T1 d’une patiente atteinte
d’un cancer mammaire
• Hypersignal: territoire irradié et
témoignant d’une involution
graisseuse de la moelle rouge.
• Le signal faible suite à la
stimulation de la moelle rouge
résiduelle.
DÉPLÉTION MÉDULLAIRE
Déplétion médullaire diffuse
• T1 patiente de 26 ans
atteinte d’un lupus
érythémateux disséminé et
traitée par corticoïdes
depuis 12 ans.
• Le signal de la moelle
anormalement élevé.
• La corticothérapie au long
cours est associée à une
involution adipeuse de la
moelle rouge.
OEDEME
• Algodystrophie, fissures, tassements par
insuffisance osseuse ou les contusions.
• L’œdème se traduit par un hypo signal modéré
en SE TI et un hyper signal en SET2.
• Limites floues. La labilité des images est un
critère évolutif essentiel.
OEDEME
SE T1
SE T2
NECROSE
• Au stade de début, l'aspect n'est pas
spécifique .
• Après plusieurs semaines, il apparaît un cerne
périphérique linéaire en hypo signal dans les
deux séquences.
• Parfois une bande d'hypersignal borde en T2
la bande d'hyposignal.
NECROSE
NECROSE
SE T1
SE T2
NECROSE
• Ostéonécrose débutante du
condyle externe en écho de
spin T1 sur une coupe
coronale
CONCLUSION
• IRM sensible mais peu spécifique
• L'interprétation du signal médullaire n'est pas
toujours univoque (Hypo T1 / Hyper T2 )
• les syndromes peuvent être diversement associés
• Données cliniques et biologiques indispensables
REFERENCES
1. B BOULET, C CARAMELLA, D COUANET, F BIDAULT, C
BALLEYGUIER, C DROMAIN
Approche diagnostique de la moelle osseuse en IRM
JFR 2009 - 1343 - Technique et généralités, 2epartie
2. B Vande Berg, J Malghem, F Lecouvet, B Maldague
Imagerie par résonance magnétique de la moelleosseuse
normale et anormale
ENCYCLOPÉDIE MÉDICO-CHIRURGICALE 31-100-E-10
MERCI DE VOTRE ATTENTION!