Transcript Escarres
PREVENTION et TRAITEMENT des ESCARRES Edith de La Tour IDE gestion du risque escarre CH de ROANNE E.dLT cours AS 01/2015 1 Introduction I. Cadre législatif II. Épidémiologie et typologie III. Mécanismes de constitution et de cicatrisation IV. Stades et traitements V. Complications et coût VI. Principes de Prévention 1. Les échelles de risque 2. Le jugement clinique 3. Le choix du support Conclusion E.dLT cours AS 01/2015 2 Une escarre (n.f.) est une lésion d’origine ischémique liée : - à une compression des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses - à une hypo perfusion capillaire « Eskhara » : dès 1314 !! (Henri de Mondeville) Reconnue comme due à un excès d’appui en 1489 (Ambroise Paré) Apparition du terme « Escarre » vers 1495 E.dLT cours AS 01/2015 3 • L’escarre peut être aussi appelée plaie de lit ou ulcère de décubitus • L’escarre est une pathologie de comorbidité courante et bien identifiée aujourd’hui, que l’on retrouve aussi bien à domicile qu’en institution. • L’escarre est un problème de santé publique, sa prévention et son traitement font l’objet de nombreuses recommandations professionnelles (HAS) • L’escarre est une complication des pathologies de l’immobilité des pathologies du grand âge E.dLT cours AS 01/2015 4 • Les types des lésions peuvent être : accidentelles neurologiques plurifactorielles • L’escarre est responsable de douleurs et d’infections. • Sa fréquence(1) est de : - 5 à 7% en MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) - 8% chez les opérés dont la durée d’intervention est > à 3 h. - 35% chez les blessés médullaires. (1) Conférence de consensus ANAES 2001 E.dLT cours AS 01/2015 5 E.dLT cours AS 01/2015 6 I. CADRE . LEGISLATIF E.dLT cours AS 01/2015 7 Il est important d’insister sur le rôle prépondérant de l’aide soignant(e) dans la prise en charge de la prévention et des escarres. En collaboration avec l’IDE, l’aide soignant(e) est responsable des soins de prévention et de l’installation du patient . E.dLT cours AS 01/2015 8 • Décret 2007 -1301 du 31 aout 2007 relatif au Diplôme d’Etat Aide Soignant(e), d'auxiliaire de puériculture et d'ambulancier et modifiant le code de la santé publique Dispenser, dans le cadre du rôle propre de l'infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, des soins de prévention, de maintien, de relation et d'éducation à la santé pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien être et l'autonomie de la personne. E.dLT cours AS 01/2015 9 II. EPIDÉMIOLOGIE et TYPOLOGIE E.dLT cours AS 01/2015 10 EPIDEMIOLOGIE L’objectif des études épidémiologiques est de mieux connaître les patients à risque ou porteurs d’escarres afin de proposer une stratégie thérapeutique adaptée et ainsi répondre aux besoins de chaque malade à chaque instant. E.dLT cours AS 01/2015 11 Quels sont aujourd’hui, les moyens utilisés pour mieux identifier les patients à risque ? Les enquêtes d’observation réalisées à partir de « grilles d’observation » Les enquêtes de prévalence qui sont l’étude du nombre de cas présents à un moment donné pour une population déterminée. Les enquêtes d’incidence qui sont le nombre de nouveaux cas observés pendant une période et pour une population déterminées. E.dLT cours AS 01/2015 12 Au CH de Roanne, l’outil retenu pour évaluer les patients à risque est l’enquête de prévalence qui est réalisée tous les 2 ans. La dernière en date (mars 2014) a permis d’établir les comparaisons suivantes : ♦ Prévalence moyenne nationale estimée entre 8 et 12% dans les établissements de santé(1) ♦ au CH de ROANNE en mars 2014 : Prévalence = 9.34 % soit 103 lésions retrouvées sur 66 patients (1)PERSE . Étude Nationale 2004 E.dLT cours AS 01/2015 13 ♦ Stade 1 : plus de la moitié des escarres(1) 54% au CH de ROANNE lors de l’enquête de prévalence de mars 2012 ♦ Constitution pendant l’hospitalisation : dans plus d’un cas sur deux(2) 52% au CH de ROANNE lors de l’enquête de prévalence de mars 2014 ♦ Localisations les plus fréquentes : talons et sacrum(3) Au CH de ROANNE en mars 2014 : Talons = 45.3% Sacrum = 39.6% 1 ) Epidémiologie et coût des escarres en Gériatrie. Press Med 1999;28, 1854 – 1860 2) J Gen Intern Med 1991;6, 81-93 3) PERSE . Etude Nationale 2004 E.dLT cours AS 01/2015 14 TYPOLOGIE : 1° Typologie des patients : a) Blessés médullaires et autres pathologies neurologiques b) Gériatrie c) Chirurgie dont la fracture du col du fémur d) Pédiatrie e) Réanimation f) SSR (soins de suites et rééducation) g) Soins palliatifs E.dLT cours AS 01/2015 15 a) Chez les blessés médullaires, le risque va augmenter : - avec la durée d’hospitalisation - la présence d’une trachéotomie - la gravité de la lésion - chez les fumeurs - si il y avait des antécédents médicaux avant la lésion médullaire b) En - gériatrie, le risque va augmenter avec : l’âge la dénutrition ou la malnutrition la perte d’autonomie les antécédents d’escarre E.dLT cours AS 01/2015 16 c) En chirurgie et en particulier lors des fractures du col du fémur, le risque va augmenter avec : - l’âge - le délai d’attente pré chirurgical - le temps passé sur la table d’opération - le délai entre l’intervention et le premier lever d) En pédiatrie, les risques identifiés sont : - la paralysie - les troubles sensitifs - l’hyperactivité - l’immobilité avec une augmentation de la localisation au niveau de l’occiput. e) En réanimation, le risque est augmenté - en fonction du niveau de sédation avec une vigilance accrue dans les 72 premières heures - chez les sujets ventilés E.dLT cours AS 01/2015 17 f) En Soins de Suite et Rééducation, le risque va augmenter avec - les hypo albuminémies - l’incontinence - l’hypotension - les œdèmes des membres inférieurs g) En soins palliatifs, le risque va augmenter chez les patients - ayant des antécédents d’escarre - dont la durée d’hospitalisation est supérieure à 12 jours - les plus âgés E.dLT cours AS 01/2015 18 2°) Typologie des pathologies : Selon l’enquête de prévalence de Mars 2014 au CH de ROANNE • Secteurs aigus non gériatriques (1) = 10 - 20% Prévalence en médecine = 7.65% • Gériatrie long séjour (1) Prévalence = 15% = 11.44% • Réanimation (1) = environ 40% Prévalence en réa. Chir. obs. = 7.14% • Blessés médullaires (1) Prévalence en MPR = environ 40% = 10,7% 1) PERSE . Étude Nationale 2004 E.dLT cours AS 01/2014 19 3°) Typologie des escarres : - difficulté dans l’évaluation du stade 1 - la localisation la plus fréquente demeure le sacrum et les talons E.dLT cours AS 01/2015 Ta lo n M al lé B ol or e d la t. pi ed M ul tip le s Fe ss e Is ch io n Tr oc ha nt er C ou de E pi ne us e S ac ru m O cc ip ut 800 700 600 500 400 300 200 100 0 20 III. MECANISMES de CONSTITUTION et de CICATRISATION E.dLT cours AS 01/2015 21 MECANISMES de CONSTITUTION Il est indispensable de comprendre les mécanismes de constitution d’une escarre pour mieux identifier les patients à risque : - Facteurs extrinsèques ou mécaniques ou locaux - Facteurs intrinsèques ou cliniques ou généraux => Conséquences E.dLT cours AS 01/2014 22 Facteur extrinsèque ou mécanique ou lo = PRESSION D’APPUI FORCE PERPENDICULAIRE COMPRESSION DES TISSU CHUTE DU DEBIT SANGU L’INTENSITE ET LA DUREE DE LA PRES D’APPUI SONT A PRENDRE EN COMPTE E.dLT cours AS 01/2014 23 Facteur extrinsèque ou mécanique ou lo = CISAILLEMENT (1) FORCES OBLIQUES SURTOUT AU NIVEAU POSITION ASSISE INS D’OÙ LA NECESSITE D’INSTALLER LE PATIENT DE FACON STABLE, NOTAMMENT AU FAUTEUIL E.dLT cours AS 01/2014 24 CISAILLEMENT (2) Squelette et tissus profonds “glissent vers le bas” sous l’effet de la gravité La peau reste ‘fixée’ au support du lit E.dLT cours AS 01/2014 25 Facteur extrinsèque ou mécanique ou lo = FROTTEMENT FORCES ENTRE 2 SURF FREQUEMMENT A L’O L’OUVERTURE INITIA A EVITER EN SOULEVANT LES PATIENTS LORS D REPOSITIONNEMENTS OU DES MOBILISATION E.dLT cours AS 01/2014 26 Facteur extrinsèque ou mécanique ou l = MACERATION DUE A UNE INCONT UNE HYPERTHERMIE AGGRAVATION DES F PRECEDENTS LA RESPONSABILITE DE CE FACTEUR RESTE ENCORE DISCUTEE E.dLT cours AS 01/2014 27 Facteurs intrinsèques ou cliniques ou g = ALTERATION DE LA MOBILITE ET DE LA SENSIBILITE Age Niveau de conscience Maladies générales Revêtement cutané Pathologies vasculaires Incontinence sphinctérienne Dénutrition Médicaments E.dLT cours AS 01/2014 28 Conséquences ♦ Occlusion des vaisseaux sanguins, dégâts de l’endothélium capillaire E.dLT cours AS 01/2014 29 FACTEURS EXTRINSEQUES MECANIQUES LOCAUX Stade I + Stade II E.dLT cours AS 01/2014 FACTEURS INTRINSEQUES CLINIQUES GENERAUX Stade III Stade IV 30 IV. STADES et BIOCYCLE E.dLT cours AS 01/2014 31 Stade 1 = Rougeur Stade réversible si prise en charge rapide et active du patient Pas de grande modification de la flore résidente normale Stade 2 = Désépidermisation Rupture de l'équilibre avec: Élimination de la flore résidente essentiellement à Gram + Formation d'un site chaud et humide favorable à la l'implantation des bactéries Gram -, et très souvent présence de staphylocoque doré (Gram +) Stade 3 = Nécrose et/ou fibrine Manque d'oxygène, déshydratation, tout ceci entraîne la mort des tissus constituant un véritable festin pour la flore transitoire Cette phase voit l'augmentation des germes anaérobies et aérobies ainsi que l'augmentation des bacilles Gram- Stade 4 = Ulcération Le milieu humide favorise le développement des bacilles G- (odeur ++) : proteus, eschericia coli, acinetobacter, pseudomonas). Les bacilles G- sont les « femmes de ménage de la plaie » très actives. Elles participent à l'élimination des tissus nécrosés de l'escarre Bourgeonnement – Cicatrisation La plaie s'assèche progressivement, les bacilles G- disparaissent laissant la place aux bactéries G+ Le staphylocoque doré est encore fréquemment présent à ce stade En fin de cicatrisation retour de la flore résidente normale de la peau Le germe n'est rien Le terrain est tout (Louis Pasteur) Surveillance - Anémie - Déshydratation - Dénutrition (dosage de l 'albumine) - Points d'appuis Maintenir l'hygiène de la peau et éviter la macération: doucher l'escarre. La douche sur lit- douche permet un nettoyage plus efficace de l'escarre et contribue à « ramollir » les tissus nécrotiques et fibrineux ,supports d'adhésion des germes Le massage, la friction des zones à risque, l’application de glaçons et d'air chaud sont interdits puisqu'ils contribuent à la diminution du débit micro circulatoire V. COMPLICATIONS et COÛT E.dLT cours AS 01/2014 38 LES COMPLICATIONS • • • • • • Infectieuses Retard ou absence de cicatrisation Extension Hémorragie Troubles métaboliques Décès E.dLT cours AS 01/2014 39 COÛT DE L’ESCARRE (1) • Il est engendré en majeure partie par une minorité de patients • Il augmente de façon importante en fonction du stade • Il est plus élevé quand l’escarre est le motif principal d’hospitalisation 1) D ’après la thèse « Stratégie institutionnelle de lutte contre l ’escarre - Destombes-Alméras - Mai 2000 E.dLT cours AS 01/2014 40 Coût humain : Détérioration de la qualité de vie du patient avec mise en jeu du retour à domicile et du pronostic vital chez le sujet âgé Incidence économique : Coût direct : Augmentation de la charge en soins avec la gravité de l’escarre Coût indirect : - Prolongation des durées de séjours, - Augmentation du budget pharmaceutique - Procédures judiciaires consécutives à des plaintes déposées par les patients ou leurs familles E.dLT cours AS 01/2014 41 VI. PRINCIPES de PREVENTION E.dLT cours AS 01/2014 42 CONDUITE A TENIR Savoir reconnaître le patient à risque Savoir que ça peut lui arriver Savoir évaluer ce risque - Connaître les risques Évaluer = mesurer les risques d’escarre = souci constant pour chaque soignant - Méthode d’évaluation des risques : 1 - Les échelles (ont toutes une sensibilité excellente mais une spécificité souvent faible) 2 - Le jugement clinique ( doit toujours compléter l’évaluation chiffrée) E.dLT cours AS 01/2014 43 1 - Les échelles de risque AIDENT A IDENTIFIER LES PATIENTS A RISQUE Braden, Norton, Waterlow. Peuplier Gonesse, Angers. PERMETTENT DES ACTIONS PREVENTIVES ADAPTEES SONT A EVALUER INITIALEMENT ET A RENOUVELER E.dLT cours AS 01/2014 44 Principe des échelles de risque • Enregistrement d’un certain nombre d’items selon les facteurs de risques intrinsèques et extrinsèques. • Affectation d’une valeur à chaque item et la somme de ces valeurs donne un nombre. • Pour chaque échelle, un seuil détermine l’apparition du risque d’escarre. • Le résultat obtenu détermine une classe de risque : faible, modéré ou élevé E.dLT cours AS 01/2014 45 Échelle de Braden 2 items de risques intrinsèques • Sensibilité cutanée • État nutritionnel 4 items de risques extrinsèques • Activité • Mobilité • Force de cisaillement • Macération Tout patient dont le score total est inférieur ou égal à 17 est considéré comme patient à risque + le score est bas, + l’état du patient est mauvais + simplicité et rapidité d’utilisation - prise en charge de 2 facteurs intrinsèques seulement E.dLT cours AS 01/2014 46 Score de risque d’escarres de Braden Perception sensorielle 1.Complètement limitée aucune réaction à la douleur ou insensibilité sur tout le corps 2.Très limitée répond seulement à la douleur ou insensibilité d’un hémicorps Humidité 1.Constamment mouillé transpiration, urine Activité Mobilité spontanée Nutrition Friction Cisaillement 3.Légèrement diminuée 4.Aucune diminution 2.Humide souvent humide 3.Humidité occasionnelle 4.Rarement humide 1.Alité 2.Au fauteuil 3.Marche occasionnellement 4.Marche fréquemment 1.Complètement immobile 2.Très limitée rares changements de position 3. Légèrement limitée fréquents changements de position 4.Aucune limitation 1.Très pauvre ne mange pas un repas complet ou à jeun depuis plus de 5jours et seulement hydraté 2.Inadéquate mange rarement un repas complet ou nutrition entérale insuffisante 3.Adéquate mange plus de 50% des repas ou nutrition entérale ou parentérale adaptée 1.Problème permanent Glisse fréquemment dans le lit ou le fauteuil 2.Problème potentiel Glisse occasionnellement 3.Aucun problème apparent E.dLT cours AS 01/2014 4. Excellente 47 2 - Le jugement clinique LES SOINS LOCAUX : Inspection cutanée Soins d’hygiène Effleurements Protections cutanées E.dLT cours AS 01/2014 48 LES SOINS GENERAUX : Positionnement Douleur Education du patient Nutrition Traitement des pathologies associées Et un support approprié E.dLT cours AS 01/2014 49 3. GRILLE DECISIONNELLE Objectif : cadrer l’indication du support anti-escarre en fonction du niveau de risque évalué sur l’échelle de Braden et du stade de l’escarre CRITERES DE CHOIX D’UN SUPPORT ANTI-ESCARRE Alova Cliniplot Matelas à eau Pas d’escarre et risque peu élevé (12<Braden<18) ou escarre stade 1 Surmatelas Alpharelief Antécédent d’escarre ou escarre stade 2 ou risque élevé (Braden<12) Matelas Nimbus 3 Escarre stade 3 ou 4 Score de Braden (somme des items) Perception douleur 1. Complètement limitée 2. Très limitée 3. Légèrement diminuée 4. Aucune diminution Humidité 1.Constamment mouillé 2. Humide 3. Occasionnelle 4. Rare Activité 1. Alité 2. Au fauteuil 3. Marche occasionnelle 4. Marche fréquente Mobilité spontanée 1. Complètement immobile 2. Très limitée 3. Légèrement limitée 4. Aucune limitation Nutrition (orale ou artificielle) 1. Très pauvre 2. Inadéquate 3. Adéquate 4. Excellente Friction 1. Glisse fréquemment 2. Glisse 3.Aucun problème E.dLT coursoccasionnellement AS 01/2014 50 3 - Le choix du support Affirmation de l’ANAES(1) (aujourd’hui HAS) L’utilisation d’un support adapté d’aide à la prévention et au traitement de l’escarre fait partie des actions prioritaires pour : - limiter la pression d’interface entre la peau et le support - favoriser la récupération de la mobilité 1) Conférence de consensus – ANAES nov.2001 E.dLT cours AS 01/2014 51 On classera les supports en 2 types : - Les supports préventifs - Les supports curatifs Redistribution des pressions Réduction des pressions Soulagement des pressions Diminution des pics de pression Libération totale ou partielle des pressions d ’interface Surface de contact plus importante Alternance Pression/Déflation du support Ex: mousse, gel, air statique, faible perte d ’air, air fluidisé Ex: matelas à air à pressions alternées E.dLT cours AS 01/2014 52 LES SUPPORTS PREVENTIFS Matelas à mémoire de forme Réduction des pressions par immersion dans la mousse E.dLT cours AS 01/2014 53 Les accessoires de prévention disponibles dans les unités de soins sur le CH de Roanne Niveau de risque d'escarre : faible à moyen coussin gel, combiné gel mousse, matelas à eau Matelas à eau et Coussins à mémoire de forme E.dLT cours AS 01/2014 54 Coussins à air ou à mémoire de forme Niveau de risque d'escarre : moyen à élevé et escarre stade 1 à 2 E.dLT cours AS 01/2014 55 Accessoires de positionnement (1) (disponibles dans les unités du CH de Roanne) E.dLT cours AS 01/2014 56 Accessoires de positionnement (2) (disponibles dans les unités du CH de Roanne) E.dLT cours AS 01/2014 57 LES SUPPORTS CURATIFS Nimbus 3® E.dLT cours AS 01/2014 58 Auto Logic 175® – Auto Logic 200® E.dLT cours AS 01/2014 59 Alpha Relief® E.dLT cours AS 01/2014 60 En conclusion Ce qu’il faut retenir : • Le risque d’escarre augmente avec : - la réduction de la mobilité - la perte d’autonomie et/ou la confusion mentale - la dénutrition avec un IMC bas et/ou une hypoalbuminémie - l’incontinence urinaire et/ou fécale • L’escarre est une pathologie grave qui - est une cause d’hospitalisation - augmente la durée d’hospitalisation - augmente le risque de décès E.dLT cours AS 01/2014 61 Pour une prévention optimale, il faudra donc 1° Respecter une hygiène parfaite : - Maintenir une literie sèche, sans pli et sans miette - Réaliser une toilette quotidienne et après chaque change souillé : Bien sécher le patient pour éviter la macération Appliquer à main nue l’huile de massage sur la peau par effleurage INTERDICTION : massages et sèche-cheveux, bouées gonflables, poches remplies d’eau, peau de chamois et peau de mouton E.dLT cours AS 01/2014 62 2° Évaluer l’incontinence urinaire et fécale : - Effectuer un bilan de l’incontinence (antécédents médicaux ) - Mettre des actions préventives adaptées à chaque patient : proposer le bassin souvent, l’emmener régulièrement aux WC, poser des protections adaptées….. 3° Adapter l’environnement du patient pour : - Favoriser son autonomie, - sa participation aux soins par l’éducation, la communication … E.dLT cours AS 01/2014 63 Pour une efficacité optimum, utiliser tous les moyens cités L’oubli d’une seule mesure, la négligence d’un seul soignant peut annihiler tous les efforts entrepris Il est indispensable d’évaluer le risque escarre dès l’arrivée, de le renouveler régulièrement et devant tout changement de l’état clinique et cutané du patient pour réajuster les actions de prévention La transcription dans le dossier de soins des actions préventives avec les résultats obtenus est essentielle pour suivre et optimiser la prise en charge du patient E.dLT cours AS 01/2014 64 E.dLT cours AS 01/2014 65 Mr G Talon gauche le 12/01/2015 E.dLT cours AS 01/2015 66