Un entrepreneur et son entreprise au XIXe siècle

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HISTOIRE : Classe de 4

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Séance 1 2 3 4 Plan de cours et problématique I – Un entrepreneur et son entreprise au XIXe siècle 1) Sur quelles bases repose le développement d’une entreprise industrielle au XIXe siècle ?

2) Comment l’industrialisation modifie-t-elle le monde du XIXe siècle ?

3) Comment les rapports entre patrons et salariés évoluent-ils ?

Notions Artisanat - Industrie Capital - Chiffre d’affaires Productivité « Révolution industrielle » Repère brevet : invention machine à vapeur Organisation rationnelle du travail industriel Compétences mises en œuvre pendant le cours Définir des notions avec le vocabulaire approprié Sélectionner des informations dans un texte Rédiger une phrase de synthèse autonome Analyser un graphique Comparer deux photographies Confronter des documents Compléter un planisphère Progrès technique Chemin de fer Industrie lourde Libre-échangisme Notables Libéralisme économique Paternalisme Syndicalisme Libéralisme Socialisme Analyser une caricature Confronter des documents Confronter des documents écrits Mise en situation et débat Rédaction d’une synthèse écrite

HISTOIRE : Classe de 4

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Le XIXe siècle – l’âge industriel Thème 1 : Un entrepreneur et son entreprise au XIXe siècle

Exposition des produits de l’industrie, usine de Noisiel fondée en 1825 Paris, 1889 Grand prix Société d’encouragement « Aux arts utiles »

Jean Antoine Brutus Ménier (1795-1853)

Jean Antoine Brutus, le fondateur

Jean Antoine Brutus Menier (1795-1853)

Troisième enfant d’une famille de marchands qui faisaient le commerce de produits agricoles sur les bords de Loire, Jean Antoine Brutus Ménier est issu d’un milieu jouissant d’une relative aisance. Scolarisé à l’école militaire de la Flèche jusqu’en 1811, il devient ensuite apprenti pharmacien, d’abord dans cette ville, puis à la pharmacie de l’hôpital militaire du Val de Grâce à Paris.

En 1816, il se marie avec la fille d’un marchand d’origine champenoise qui lui apporte une dot substantielle. Il crée alors une maison de commerce au capital de 16 000 F pour le négoce des vins de Touraine commercialisés par son père. Simultanément, il se lance dans la production de poudres pharmaceutiques avec l’objectif de gagner la confiance des pharmaciens en garantissant la qualité de ses fabrications par leur mécanisation.

Faire passer la fabrication des poudres pharmaceutiques du stade artisanal au stade industriel suppose d’abord de trouver des capitaux. A cette fin, Jean Antoine Brutus fait appel à des associés qui lui fournissent un capital limité (80 000 F en 1827) mais permettant d’acheter des locaux ou du matériel. Après avoir utilisé une meule à bras, puis une meule actionnée par des chevaux, Jean Antoine Brutus loue, en 1824 un très ancien moulin à blé établi sur la Marne, à Noisiel. L’énergie hydraulique du moulin équivaut alors à la force motrice de 32 chevaux. Dès 1827, il fait installer par l’ingénieur Girard une roue à hélice à la place de l’ancienne roue pendante du moulin pour augmenter sa puissance. En juin 1832, la Société d’Encouragement à l’Industrie Nationale récompense les innovations techniques réalisées à l’usine de Noisiel. En 1851, l’usine peut en une journée réduire en une journée 500 kg de belladone fraîche et pulvériser le corail ou la réglisse, dont la transformation en poudre était jusque là jugée impossible. En 1825, il achète les procédés de production mécanique des chocolatiers parisiens Auger. Mais la production de chocolat reste annexe.

En 1834, la constitution d’une nouvelle société en commandite dont le capital atteint 300 000 F permet d’acquérir le moulin de Noisiel puis de le faire agrandir par le maître charpentier chellois Dutreuil en 1842. De nouveaux terrains sont acquis à Paris pour y construire la Maison Centrale de Droguerie. En 1844, le chiffre d’affaires de la Maison Menier s’élève à plus de 2 millions de F.

Pour assurer la croissance de sa société, Ménier édite dès 1832 le catalogue « Prix courant » qui détaille et vante les mérites de ses productions en France et à l’étranger. En 1835, il crée également une tablette de chocolat qui permet de différencier ses productions de ceux de la concurrence.

D’après VALENTIN Marc, Jean-Antoine Ménier et la fondation de la maison centrale de droguerie, Revue d’histoire de la pharmacie, 1824, n ° 263, p.357-389

FICHE DE TRAVAIL ELEVE

1853-1855

Source : Noisiel, la chocolaterie Ménier, images du patrimoine, 1994, p.48 (détail)

James Watt 1736-1819 1866

Source : Noisiel, la chocolaterie Ménier, images du patrimoine, 1994, p.51 (détail)

Emile-Justin Menier (1826-1881)

N O E S Source : images du patrimoine, VALENTIN M. (dir.), 1994,

Source : images du patrimoine, VALENTIN M. (dir.), 1994,

L’ancien atelier de pliage 20000 18000 16000 18 000 14000 12000 10000 8000 Production de chocolat (en tonnes) Nombre d'ouvriers sur le site de Noisiel 6000 4000 2500 2000 16 350 500 10 17 50 325 0 1825 1846 1855 1867 1889 Sources : http://pone.lateb.pagesperso-orange.fr

MICHEL Richard, Dynastie patronale et ville usine : les industriels chocolatiers Menier et Noisiel. Noisiel, 1988. dactylogramme, 132-51 p 1500

FICHE DE TRAVAIL ELEVE

Le nouvel atelier de pliage de 1909

FICHE DE TRAVAIL ELEVE

« Cathédrale » (1908) Pont Moulin Saulnier (1865-1872)