Fresco-Côte d`Ivoire - Biodiversité Marine

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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
--------------------------MINISTERE DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES
PROTECTION DE LA BIODIVERSITE
MARINE ENJEU DU LOCAL AU GLOBAL
LES 13 ET 14 NOVEMBRE 2012 A OCEANNOPOLIS, BREST, FRANCE
Présenté par :
Kobenan Kouassi ADJOUMANI
(Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Côte d’Ivoire)
Santiéro Jean-Marie SOMET
(Conseiller Economique en Négoce, Ambassade Côte d’Ivoire, Paris)
Professeur Jacques DATTE Y. *
(Secrétaire Exécutif du Comité d’Administration du Régime Franc,
Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan Côte d’Ivoire)
*PRÉSENTATEUR
1
INTRODUCTION
Le secteur des pêches revêt une grande importance sociale et économique
vu le nombre de personnes intervenant dans les activités halieutiques
dans le monde et la valeur des échanges internationaux des produits
issus de la mer. Durant plusieurs années, les ressources halieutiques ont
été considérées comme infinies donc inépuisables, cette pensée a
engendrée la surexploitation des ressources sans tenir compte des
effets sur l’environnement marin. A cette époque, les politiques des
pêches avaient pour seuls objectifs la satisfaction des besoins des
populations en protéines animales d’origine halieutique et
l’augmentation des recettes d’exportation de l’Etat.
Ces dernières décennies, avec le développement dynamique du secteur,
l’on se rend compte que les ressources halieutiques quoique
renouvelables ne sont pas inépuisables.
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
INTRODUCTION (SUITE)
1- Carte Afrique
Ainsi, avec cette nouvelle donne de nombreux pays
ont compris l’importance de mettre en place des
politiques pour la protection de la biodiversité
marine.
C’est ainsi, que la Côte d’Ivoire, pour ne pas rester
en marge de ce contexte mondial, a depuis plus
de trois décennies initié des actions en faveur de
la protection de la biodiversité marine tant au
niveau national que sous régional.
Au regard de ce qui précède, nous sommes amenés
à nous interroger sur l’Etat de la Biodiversité au
niveau sous régional et la nature des actions
menées par la Côte d’Ivoire en faveur de la
protection de la biodiversité marine.
2- Carte Golf de Guinée
3- CarteCôte d’Ivoire
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS REGIONAL
Le recensement taxonomique des
habitats et écosystèmes marins
reste encore très lacunaire. Ces
espaces aquatiques sont des
creusets de biodiversité, puisque,
seulement 16% des 1,8 millions
d’espèces inventoriées dans le
monde sont d’origine marine.
4-Embouchure sablonneuse lagune Aby
( Parc National des Iles Ehotilé-Côte d’Ivoire)
Au niveau de la Côte d’Ivoire, la
biodiversité de manière générale
et marine en particulier est liée
aux écosystèmes sous régionaux
(Lagune Ebrié - Golf de Guinée).
Toutefois, l’écosystème marin
demeure moins bien connu que
les écosystèmes terrestres.
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS REGIONAL (suite)
La Côte d’Ivoire et la région du Golf de Guinée sont
riches en ressources halieutiques avec des zones de
forte productivité bénéficiant d'upwellings, riches
en nutriments organiques (le déplacement de fronts
océaniques est en étroite corrélation avec le
mouvement de migration des stocks de poissons).
Au niveau sous régional, quatre zones de forte
productivité ont été recensées par le Programme
des Nations Unies pour l’Environnement :
1. le long des côtes du Sénégal au Libéria du fait de
la présence d'un upwelling dans la zone
d'alternation nord-ouest ;
2. du Gabon au Congo en raison d'un upwelling du
Courant de Benguela ;
3. la section Côte d'Ivoire/Ghana qui bénéficie d'un
upwelling saisonnier (juillet – août) ;
4. et l'embouchure du fleuve Congo.
5- zones de forte productivité
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS
REGIONAL (suite)
Le Golf de Guinée étant considéré par les
experts comme un haut-lieu de la
biodiversité aquatique. Les principaux
pays producteurs sont :
(i)
(ii)
(iii)
(iv)
le Nigeria,
le Ghana,
la RDC
et l'Angola.
6- Erosion des côtes: plage de Grand
Bassam- Côte d’Ivoire
7- Erosion des côtes:: destruction d’habitats en
bordure de mer plage (Grand Bassam)
Par ailleurs, Certains pays comme la Côte
d'Ivoire ont connu une réduction
considérable de leur production dès
1987 en raison du niveau de
dégradation de sa zone côtière (Cf.
images 6, 7 et 8) et de ses ressources .
8- Erosion des côtes:: destruction d’habitats en
bordure de mer plage (Grand Bassam)
6
conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS
REGIONAL (suite)
Cette région connait toutefois une
situation
généralisée
de
surexploitation
des
ressources
halieutiques (à l’exception du thon)
qui entraîne une diminution
progressive du niveau des prises et
une perte de la diversité des espèces
(quasi-disparition des triggerfish dès
la fin des années 90).
Les principales espèces halieutiques
pêchées à des fins commerciales
sont :
• osteichthyes,
• ethmalose d'Afrique (ethmalosa
fimbriata),
• sardinelle nca (sardinella spp),
• allache (sardinella aurita),
• tilapias nca (oreochromis),
• anchois (engraulis encrasicolus).
• Pseudotolithus elongatus,
• Psendotholitus senegalensis,
• Pseudotholitus typus,
• Galeoides decadactylus,
• polydactylus quadrifilis.
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A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS REGIONAL (suite)
Par ailleurs, la zone du Golf de Guinée comporte des sites majeurs
d’importance écologique internationale pour les tortues marines
dont l’un s’étend du Gabon (ville de Mayumba ) jusqu’à la
frontière du Congo. Cinq des huit espèces de tortues marines
dans le monde sont présentes dans la région, parmi lesquelles
quatre sont considérées comme menacées :
(1) Chelonia myda appelé la tortue verte,
(2) Eretmochelys imbricata appelé la tortue à écaille ou tortue
imbriquée,
(3) Dermochelys coriacea appelé tortue luth,
(4) Et Lepidochelys olivacea appelé communément tortue olivâtre.
La cinquième espèce, Caretta caretta ou tortue caouanne est
classée comme vulnérable.
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS REGIONAL (suite)
Cette région dispose de nombreuses autres
ressources fauniques marines dont :
• 1-les cétacés : les baleines exemple
Globicephala macrorhynchus ou les
9-Crocodylus niloticus
dauphins comme Stennella frontalis, Stenella
longirostris etc. ;
• 2-les reptiles aquatiques : les crocodiles
comme Crocodylus niloticus, C. cataphractus
10-Aranus niloticus
ou le varan Aranus niloticus ;
• 3-les mammifères aquatiques comme : le
lamantin Trichechus senegalensis en voie
d'extinction;
• 4-et autres crustacés (crevettes, crabes, 11-Trichechus senegalensis
écrevisses).
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A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS REGIONAL
(suite)
Les forêts de mangroves constituent les principales ressources florales
des écosystèmes aquatiques de la région, avec comme principales
espèces : Rhizophara sp, Conocarpus erectus, Avicennia sp,
Laguncularia racemosa. Elles servent de zones de frayère et
fournissent aussi d'importants apports nutritionnels à un grand
nombre d'espèces biologiques d'importance commerciale, jouant
ainsi un rôle majeur dans la productivité du milieu aquatique.
Elles ont également une indéniable utilité socio-économique pour les
communautés côtières de la région : elles servent de bois de chauffe,
de matériels de construction, de plantes médicinales etc...
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS REGIONAL
(suite)
Ces forêts de mangroves connaissent toutefois une
situation de déperdition alarmante. Les données
(Fonds pour l'Environnement Mondial) font état d’un
taux de déperdition des mangroves de l'ordre de :
•
•
•
•
60% dans la baie de Cocody-Abidjan en Côte d'Ivoire,
55% dans la zone d'Accra au Ghana,
33% dans le Delta du Niger au Nigéria
et de 28% dans l'estuaire du Wouri au Cameroun.
12- Forêt de mangroves
( Fresco-Côte d’Ivoire)
13- Forêt de mangroves
( Parc national d’Ehotilé Côte d’Ivoire)
Toutefois, il existe aussi des situations d’évolution
positive. Le Bénin, par exemple, connait une
augmentation significative de la superficie couverte
par les mangroves, qui est passée de 21 km² en 1980
à 66 km² en 2006.
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
A- ETAT DE LA BIODIVERSITE MARINE AU NIVEAU SOUS REGIONAL (suite)
A l’examen, de la biodiversité marine en Côte d’Ivoire et dans le Golf de
Guinée, l’on constate une tendance généralisée de stress écologique, dont
deux paramètres principaux concourent à la détérioration de ces
écosystèmes :
1-l'action perturbatrice de la pollution : Le déversement des hydrocarbures dans la
mer constitue un péril sérieux dans une région grande productrice de pétrole.
2- le processus d'urbanisation dans la région : la majorité des villes, des zones
industrielles, agricoles et autres infrastructures socio-économiques d’importance
sont situées le long ou à proximité des zones côtières. Cette forte concentration
contribue à accélérer la dégradation de l'équilibre écologique des espaces
littoraux et maritimes dans ces zones.
Instruit de l’état de la biodiversité marine a l’échelle nationale et sous régionale,
quelles sont les mesures de sauvegardes engagées par les gouvernements,
singulièrement la Côte d’ivoire.
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B- LA NATURE DES ACTION DE PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ
La succession des catastrophes écologiques du fait de l’activité
humaine a amené les états à prendre conscience des dangers
qui pèsent sur la nature et le devenir de l’humanité.
d’où, la nécessité de mettre en œuvre par les états des
politiques adaptées de préservation des ressources
naturelles.
La régulation de la biodiversité aquatique s’est traduite à ce jour
par l'édiction d'un arsenal législatif, réglementaire et
institutionnel dont la finalité est la protection du monde
marin. Ainsi, bon nombre de pays ont adopté ou élaboré
certains modes de gestion de la biodiversité marine
essentiellement issus des textes et conventions suivants :
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B- la nature des action de protection de la biodiversité (suite)
B.1-AU PLAN INTERNATIONAL
•La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer adoptée le 30 avril 1982 à Montego Bay
(Jamaïque) et entrée en vigueur le 16 novembre 1994. (La protection de la biodiversité dans le milieu
marin) comme cadre juridique général.
•Le Programme d’action mondial contre la pollution due aux activités terrestre adopté à Washington
DC en novembre 1995.
•La Convention sur les polluants organiques persistants (Convention POP) adoptée à Stockholm le 22
mai 2001 et entrée en vigueur le 17 mai 2004.
• Charte Mondiale de la Nature.
• Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable.
•Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement.
• Déclaration de Stockholm sur l’environnement.
• Déclaration de Copenhague (Sommet mondial pour le développement social de 1995).
• Plan d’Action de Johannesburg (Sommet Mondial pour le développement durable de 2002).
•Le G8, lors du Sommet de Syracuse[ en 2009, a adopté une charte plaçant la perte de biodiversité au
sommet de l'agenda environnemental de ces pays, en insistant sur les liens entre biodiversité et
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climat, l'urgence de renforcer les instruments économique préservant la biodiversité.
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B- la nature des action de protection de la biodiversité (suite)
B.2-AU PLAN REGIONAL
•
L’adoption le 29 mai 1999 à Abidjan d’un Mémorandum d’entente entre les Etats
de la côte atlantique ouest-africaine en vertu duquel ils s’engagent à œuvrer de
concert pour la conservation et la protection des tortues à toutes les étapes de
leur cycle biologique, à réviser leurs législations nationales et à être parties aux
instruments juridiques internationaux pertinents en matière de conservation des
tortues.
•
La Convention d'Abidjan relative à la coopération en matière de protection et de
mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la région de l'Afrique de
l'Ouest et du Centre adoptée le 23 mars 1981 à Abidjan et entré en vigueur le 5
août 1984.
•
Convention portant création du Comité des pêches pour le centre-ouest du Golfe
de Guinée.
•
Convention régionale relative à la coopération halieutique entre les Etats
Africains Riverains
de l’Océan Atlantique.
•
Statuts du Comité des pêches pour l’Atlantique centre-est.
•
Traité instituant la Commission du Golfe de Guinée.
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B- la nature des action de protection de la biodiversité (suite)
B.3-AU PLAN DE LA COTE D’IVOIRE
• Constitution du 1er août 2000.
• Loi n° 86-478 du 1er juillet 1986 relative à la pêche.
• Code pétrolier du 31 mai 1996.
• Loi n° 96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l’environnement
• Décret N° 97-678 du 3 Décembre 1997 portant protection de
l’environnement marin et lagunaire contre la pollution.
• Arrêté n° 31 MPA/DPML du 16 septembre 1983 prohibant la pêche au
chalut à moins d’un mille des côtes.
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
CONCLUSION
Au terme de notre exposé, il convient de retenir que si les mesures de protections donc
coercitive existent et sont essentiellement d’ordre juridique, la protection de la
biodiversité marine montrent dans leurs applications qu’elles se heurtent à des
réticences dues aux problèmes que rencontre chaque état (voire les différentes
entités sous régionales) qui ont en commun la gestion d’un bassin côtier.
Parce que l’enjeu détermine l’avenir des richesses à céder à la génération future, il
importe de dépasser les intérêts nationaux pour nous inscrire résolument, tous
ensemble, dans une perspective globale de protection de la biodiversité marine.
Soutenir l’action de la Côte d’Ivoire et au delà celle des autres pays du Golf de
Guinée, passe inéluctablement par la mise en place de structures spécialisées
dotées de moyens humains, techniques, scientifiques et financiers conséquents
afin de passer du local au global pour ce qui concerne la protection de la
biodiversité marine.
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conception: Konan Jean Luc (CARF)/kouakou k Simon Pierre (DAP)
PERSPECTIVES
Dans la perspective d’un appui international (FAO, PNUD,
PME, UE etc…) né d’une coopération à l’effet de protéger
et de préserver la biodiversité marine ; il serait judicieux
d’envisager la mise en place d’un fonds de soutien pour la
protection de la biodiversité marine des pays du Golf de
Guinée particulièrement la Côte d’Ivoire. Ce fonds servira
à financer les actions, activités ou projets suivants :
1.
2.
3.
4.
Protection du littoral côtier,
Régénération et protection des forêts de mangroves,
Création d’aires marines protégées,
Renforcement de la coopération scientifique
(recherche-formation-échange de données).
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Vu l’ampleur du phénomène la presse locale tire la sonnette d’alarme: Extrait du
quotidien le PATRIOTE du mercredi 07 novembre 2012 relatif à l’érosion côtière sous
le titre « LES POPULATIONS DU LITTORAL DORMENT LA PEUR AU VENTRE »
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GESTION MARINE
ET COTIERE DANS
LES PAYS
EN DEVELOPPEMENT
QUOI VA DIS !
Thank
for
your
attention
20
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