Intervention Damien

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REPRÉSENTATION SOCIALE DE LA
PARENTALITÉ DANS L’ADDICTION CHEZ LES
PROFESSIONNELS
Fil rouge AMPTA
Quelle définition pour la parentalité
et l’addiction ?
• Le concept de parentalité
• L’addiction
– introduit par le psychiatre
(Racamier,1960) et est inspiré du terme
parenthood (Benedeck,1959)
– permet de dépasser la distinction faite
entre fonction maternelle vs paternelle
– Sociologie: le terme parentalité est
employé pour distinguer la parentalité
biologique vs sociale
– Dans le champ de l’action politique et
sociale, la parentalité est la fonction
parentale
– le droit civil reconnaît uniquement le
concept de parenté
– Aviel Goodman 1990 « l’addiction
est une conduite qui repose sur une
envie répétée et irrépressible
malgré la motivation et les efforts
du sujet pour s’y soustraire »
– (Alain Morel, 2006), deux
éléments définice l’addiction.
• la distinction entre
consommation problématique
vs usage de substance psychoactive
• l’emballement du système de
récompense et une
modification de soi dans son
lien social
Les données épidémiologiques
• En France, on estime que 20 à 30 % des femmes consomment du tabac
pendant la grossesse, 15 % de l’alcool, 3 à 10 % du cannabis, 0,5 à 3 % de
la cocaïne (Lamy, Thibaut, 2009).
• Entre 26-44 ans, la part des femmes est de l’ordre 1/3 pour le cannabis, les
amphétamines, le LSD, 1/4 pour la cocaïne et 1/6 pour l’héroïne. (Guilbert
Philippe et al., 2001).
• Le Conseil de l’Europe (1998) publie un tableau récapitulatif sur les
naissances issues de femmes usagères de drogues par voie intraveineuse.
Pour la France, cette estimation se situerait donc de 2 500 à 14 000
naissances.
• (Cassen, 1999) les femmes enceintes toxicomanes vivent dans des
situations très précaires
• (Henrion, 1995, 20), on admet que 30% des enfants sont séparés d’un ou
des deux parents à l’âge de 3 ans, 50% à 7 ans.
Perception sociale de la parentalité
dans l’addiction
• « À ces risques médicaux encourus par l’enfant à naître se superposent des
risques sociaux liés à la toxicomanie : vie de couple chaotique, perte
d’emploi ou du logement et subsidiairement perte de la garde des enfants, »
(Rutman, 2000)
• les femmes et la toxicomanie expérimentent plus souvent que les hommes
dans le cadre de leur couple, (European monitoring centre for Drugs and
Drug Addiction, 2005)
• Dans la littérature les pères toxicomanes sont vus comme un frein à la
maternité et ne sont pas pris en compte dans la prise en charge de la
parentalité et de l’addiction. (Simmat-Durand, 2009) (Poole, Isaac, 2001)
(Aubisson, 2009)
Le regard de l’institution
•
L’Article 375 du code civil « si la santé, la sécurité ou la moralité d’un mineur
non émancipé sont en danger, ou si les conditions de son éducation sont
gravement compromises, des mesures d’assistance éducative peuvent être
ordonnées par la Justice»
•
la circulaire du 9 juillet 1985
•
Selon (Fedi, 1994) au sein des services de maternité, les femmes toxicomanes
sont souvent perçues comme perturbatrices, dangereuses. Les femmes enceintes
toxicomanes séropositives sont jugées comme coupable
•
La toxicomanie semble aller à contre sens de la maternité en raison de peurs
liées à l’interférence de représentations conflictuelles entre la maternité et la
toxicomanie (Luttenbacher, 1998)
•
Dans la littérature on retrouve à l’endroit de la grossesse sous TSO la
« problématique du pauvre méritant », qui a droit à une aide, en l’occurrence
la garde de son enfant, parce qu’il accepte de se soumettre à un protocole qui
prouve sa bonne volonté à «s’en sortir » (Yvorel, 2001).
Le regard des parents dans l’addiction
•
•
Les études sur la représentation des parents dans l’addiction ne mentionnent pas le
point de vue des pères c’est pourquoi nous nous intéresserons uniquement à la
perception des mères
Les maternités, ou de manière générale, les services hospitaliers sont perçus par les
femmes toxicomanes de manière très négative : elles risquent un signalement social,
le placement de l’enfant est trop systématique, la dépendance n’est pas prise en
compte d’où une situation de sevrage de fait et leur fuite rapide (Lejeune et al., 1997)
•
Les mères évoquent explicitement la peur d’être séparée de leur enfant, du fait de la
consommation de Subutex, ou du passé de toxicomane (Simmat-Durand, 2005).
•
La personne de référence reste le médecin traitant qui, dans le cadre spécifique de ces
grossesses sous Subutex, est souvent décrit comme mal informé
•
culpabilité dans la grossesse et l’addiction ainsi qu’une certaine appropriation de la
représentation des professionnels concernant l’inadaptation de l’addiction à la
parentalité des femmes enceintes
Quelle temporalité pour la parentalité
et l’addiction ?
• Les auteurs qui évoquent la différence de temporalité entre la parentalité et
l’addiction évoquent une période de changement dans la considération de la
toxicomanie chez les femmes enceintes
• Cependant la toxicomanie est toujours présente pour ces dernières. Il y a
une différence entre l’initiation de la prise en charge de la toxicomanie et
être dans un autre temps que celui de la toxicomanie
comment les personnes se représentent le manque
dans la prise en charge de la parentalité et de
l’addiction ?
• les attitudes, représentations et pratiques des médecins généralistes à l’égard
de patients infectés par le VIH(Morin, Souvil, Obadia, 1996)
rejettent causalité sida/mode de vie.
Les médecins engagés
contact avec les muqueuses des patients.
contacts avec les autres structures
refusent contact avec les muqueuses
Les médecins refusant
tendance à être croyants et pratiquants
pour un registre nominatif des séropositif
tolérants idéologiquement
Les médecins inexpérimentés tolérants
pas dans des pratiques
pour dépistage obligatoire
Les médecins expérimentés conservateurs
nombreuses pratiques
prêts à rompre secret médical
Représentations sociales
•
•
•
la représentation sociale est une forme de connaissance socialement élaborée
et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d'une
réalité commune à un ensemble social » (Jodelet,1989)
pour qu’un objet soit un objet de représentation sociale, il faut que ce dernier
soit à l’origine d’un enjeu et d’un débat social (Serge Moscovici)
Parentalité et addiction: débat
Roque 1998
parents de mineurs délinquants
pénalement responsables
(Monde01/08/2010)
enjeu
placement de l’enfant
les différents niveaux psychosociaux
Niveau intra individuel
Niveau inter-individuel
Niveau positionnel
Niveau idéologique
Quel est l’impact de l’appartenance des
professionnels sur la représentation de la prise en
charge idéale de la parentalité dans l’addiction ?
• IX) Méthodologie
– Primat du contexte
méthodologie qualitative
– Population
14 professionnels
addictologie
maternité
protection de l’enfance
Matériel
guide d’entretien
Procédure entretiens enregistrés et retranscrits
Analyse des données:
professionnels et
structures
•
•
•
•
•
•
rôle des professionnels
processus décisionnelle
communication structure
identité professionnel
identité structure
Limite structure
Toxicomanie
• Prise en charge des
toxicomanes
• Co-morbidité toxicomanie
• Type de substance
• Origine de la toxicomanie
Analyse des données:
Parentalité et addiction
• Le genre dans la parentalité
et l’addiction
• Co-morbidité parentalité et
addiction
• Facteur de risque de
maltraitance de l’enfant
• Distinction entre carence et
maltraitance
Prise en charge
• pertinence prise en charge
• identité fil rouge
Discussion
• Enjeux d’une prise en
charge globale
– considérer le modèle
biopsychosocial décrit
par (Engel, 1977)
– les structures n’ont pas
les mêmes missions
concernant parentalité
dans l’addiction
• Perception/ parentalité
dans l’addiction
– Précarité, SIDA,
problématiques
psychiques
– distinction des genres
Discussion
Quelle prise en
représentation de la
charge/parentalité dans
bonne parentalité
l’addiction?
• confiance capital
• Différence de temporalité
• facteurs de
risque /réduction des
risques
– Lien mère enfant
– Capacité matériel
– Distinction carence vs
maltraitence
Discussion
pluri-substances / polyconsommation
Quel manque dans la prise
en charge
• les substances visibles
• problématique alcoolique
• la présence des équipes en
milieu hospitalier
• La coordination
Préconisations
• sessions d’information auprès des structures à
partir des données recueillies
• identifier des situations dans lesquelles les
équipes sont en difficulté et proposer une
prise en charge
• identifier des personnes ressources
• Proposition de formation
circulaire du 9 juillet 1985
• l’hôpital est aussi un lieu d’observation précoce des signes
avant-coureurs, notamment dans les services recevant des
femmes enceintes et des jeunes mères. La notion d’enfance
en danger est donc élargie à la période prénatale pour
laquelle un certain nombre de situations à risques sont
décrites, telles que la prématurité, les séparations mèreenfant à l’occasion des hospitalisations du nouveau-né, les
troubles psychopathologiques caractérisés de l’un ou l’autre
des parents : éthylisme aigu, psychose, état dépressif grave,
toxicomanie. De même une absence de déclaration de la
grossesse, une surveillance tardive ou irrégulière, une
demande d’interruption volontaire de grossesse trop
tardive et non satisfaite, sont identifiées comme des
facteurs de risque