Le taux d`emploi

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2. Production, dépenses, et
opérations courantes en Belgique
2. Production, dépenses, et
opérations courantes en Belgique

2.1. Vue d’ensemble

2.2. Différentes catégories de dépenses
–
–
–
–
A) Les particuliers
B) Les entreprises
C) L’administration publique
D) L’extérieur
2.1. Vue d’ensemble
2.1. Vue d’ensemble
2.1. Vue d’ensemble


La croissance du PIB a doublé par rapport à
l’année précédente, pour s’élever à 3%.
Il s’agit du taux le plus élevé depuis le
début de la décennie, surpassant de surcroît
la moyenne de la zone euro.
2.1. Vue d’ensemble

Ce dynamisme a été favorisé par un environnement extérieur
porteur.

La Belgique a bénéficié de la vive croissance de ses principaux
marchés à l’exportation:
– La zone euro.
– Les autres pays de l’UE25.

Comme ses consœurs européennes, l’économie belge a été
moins affectée que les années précédentes par des chocs
adverses.
– Le cours de change de l’euro n’a guère évolué.
– La progression des prix du pétrole s’est ralentie.
2.1. Vue d’ensemble


Les exportations représentent une part
importante de la demande finale belge étant
donnée l’ouverture de son économie et
l’importance des produits semi-finis dans sa
production industrielle.
La Belgique est donc beaucoup plus sensible
aux variations cycliques que la zone euro.
2.1. Vue d’ensemble



En période de haute conjoncture, la Belgique
enregistre généralement des taux de croissance
plus élevés que la zone euro.
Au contraire, en période de basse conjoncture,
l’économie belge enregistre des décélérations plus
prononcées que la zone euro.
Un écart de croissance temporaire entre la Belgique
et la zone euro peut donc être observé.
2.1. Vue d’ensemble
2.2. Différentes catégories de dépenses
2.2. Différentes catégories de dépenses
A) Les particuliers

La C privée a
de 2,4% en 2006 contre
une
de 0,8% en 2005.
– Hausse du pouvoir d’achat des ménages.
– Hausse des prix immobiliers:
=> Effet de richesse: La réalisation de plus-values
immobilières et l’utilisation des biens immobiliers
comme garantie lors de l’obtention de crédits
impliquent une relation positive entre les prix des
logements et la consommation privée.
A) Les particuliers

Les ménages ont également augmenté leurs
dépenses de construction et de rénovation
de logements ( de 4,8% en 2006 contre
3,5% en 2007).
– Taux d’intérêt bas.
– L’augmentation des prix immobiliers sur le
marché secondaire.
=> Une hausse des prix des constructions existantes
rend les nouveaux logements relativement meilleurs
marchés ce qui stimule la construction de nouveaux
immeubles.
B) Les entreprises

L’année 2006 a été marquée par une
accélération soutenue des I des entreprises
( FBCF 4,4%).
– Conditions favorables de la demande.
– Apaisement des facteurs d’incertitudes qui
avaient miné l’environnement économique les
années précédentes.
– Conditions de financement favorables.
C) L’administration publique


Les dépenses de consommation finale des
administrations publiques ont crû de 1,3% en 2006
après le recul de 0,6% enregistré l’année
précédente.
À l’inverse, les investissements publics ont reculé de
3%.
– Ceci s’explique par les ventes de bâtiments publics, qui
sont considérées comme des désinvestissements du
secteur des administrations publiques.
D) L’extérieur


Le volume des exportations de biens et
services a progressé, avec 3,4% en 2006,
pratiquement au même rythme qu’en 2005.
Cette progression des exportations apparaît
néanmoins limitée au regard de l’expansion
du commerce international.
D) L’extérieur
D) L’extérieur


Selon les calculs de l’OCDE, les marchés pertinents
pour la Belgique ont cru en 2006 de 9,7%.
=> Estime les pertes de parts de marché de l’ordre
de 5,7% en 2006.
Dans un contexte international marqué par
l’émergence rapide de nouveaux pôles d’activité et
l’intensification du caractère mondialisé des
échanges, la perte relative de parts de marché est
un phénomène attendu pour les économies situées
à un stade avancé de développement.
D) L’extérieur



En participant de façon accrue au commerce mondial, les
économies émergentes contribuent à en amplifier le volume
global, entre autres au travers des relations qu’elles
développent entre elles.
Les pays anciennement industrialisés occupent dès lors une
place moindre dans un commerce mondial en forte expansion.
Si la Belgique n’est pas épargnée, la part de la valeur de ses
exportations dans le commerce mondial ne s’est pas
fortement réduite par rapport aux pays voisins ou aux ÉtatsUnis au cours des onze dernières années.
D) L’extérieur
D) L’extérieur


Le rythme de croissance des importations s’est pour sa part
légèrement infléchi, passant de 4,1% en 2005 à 3,7% en
2006.
Ce ralentissement des importations est en contradiction avec
l’accélération de la demande finale. Explication:
– La croissance économique a été soutenue en 2006 dans une
moindre mesure qu’en 2005 par les investissements des
entreprises dont le contenu en importation est élevé.

Au total, les exportations nettes de biens et services ont
apporté une contribution légèrement négative à la croissance
du PIB, de l’ordre de 0,1 point de %.
3. Marché du travail
3. Marché du travail


3.1. La situation sur le marché du travail
3.1.1. Le taux d’activité
3.1.2. Le taux d’emploi
3.1.3. Le taux de chômage
3.2. Les coûts salariaux dans le secteur
privé
3.1. La situation sur le marché
du travail
3.1. La situation sur le
marché du travail


Rappel:
La population en âge de travailler (de 15 à 64 ans)
peut être décomposée en 3 catégories de
personnes:




Les personnes ayant un emploi.
Les personnes à la recherche d’un emploi. (les
chômeurs)
Les inactifs.
La population active englobe les personnes ayant
un emploi, ainsi que celles à la recherche d’un
emploi.
3.1. La situation sur le
marché du travail

Le taux d’emploi = Le nombre de personnes

Le taux de chômage = Le nombre de chômeurs /

Le taux d’activité = Le nombre de personnes
employées / Population en âge de travailler.
Population active.
actives / Population en âge de travailler.
3.1. La situation sur le
marché du travail
3.1. La situation sur le
marché du travail
3.1.1. Le taux d’activité
3.1.1. Le taux d’activité

La population active a augmenté moins
rapidement que les années précédentes:
– Hausse de 38.000 unités en 2006 contre 61.000
en 2005.

La population en âge de travailler ayant
augmenté davantage que la population
active, le taux d’activité s’est réduit en 2006,
passant de 66,7% en 2005 à 66,4% en
2006.
3.1.2. Le taux d’emploi
3.1.2. Le taux d’emploi


Depuis l’objectif de plein emploi assigné lors du sommet
de Lisbonne en 2000, la notion de taux d’emploi occupe
une place importante.
Pour l’ensemble de l’UE les objectifs suivants ont été
fixés pour 2010:
– Un taux d’emploi total de 70 %.
– Un taux d’emploi de 60% pour les femmes.
– Un taux d’emploi de 50% pour les 55 à 64 ans. (Sommet
de Stockholm)

Chaque État membre est appelé à contribuer à la
réalisation de ces objectifs.
3.1.2. Le taux d’emploi

En Belgique, 46.000 emplois ont été crées en
2006.

Cela constitue la plus vive expansion depuis
2001.

Comme en 2005, cette progression trouve son
origine tant dans l’accroissement du nombre de
travailleurs indépendants que de celui des
salariés.
3.1.2. Le taux d’emploi




Cependant, le volume de travail (le nombre total d’heures
prestées au sein de l’économie belge) a augmenté plus
vivement que le nombre de personnes en emploi.
Pour cause: l’emploi ne réagit qu’avec un certain délai aux
fluctuations conjoncturelles.
Les employeurs n’adaptent pas directement leur effectif aux
variations économiques étant donnée que l’adaptation des
capacités de production à la modification des perspectives
d’activités est un processus coûteux et qui demande du
temps.
L’ajustement se fera au départ par le nombre d’heures de
travail par travailleur.
3.1.2. Le taux d’emploi


En dépit de la progression du nombre de postes de
travail, le taux d’emploi a reculé, passant de 61,1% en
2005 à 60,9% en 2006.
En outre, au sein de la Belgique coexistent des niveaux
de taux d’emploi très différents selon les régions qui la
composent:




Flandre: 64,4%
Wallonie: 55,9%
Bruxelles: 53,4%
Ces écarts sont relativement stables, reflétant l’absence
d’un mouvement de convergence entre les trois régions.
3.1.2. Le taux d’emploi

A côté de ces différences régionales
importantes, le marché du travail belge est
également caractérisé par des taux d’emploi
très faibles de la population jeune (15 à 24 ans)
et de la population âgée (55 à 64 ans).
Si l’on considère les taux d’emploi de la
population de 15 à 64 ans, une distribution en
forme de cloche peut être observée.
3.1.2. Le taux d’emploi
3.1.2. Le taux d’emploi

Très peu de personnes parmi les 15 à 24
ans possèdent un emploi.




L’obligation scolaire jusqu’à 18 ans.
La tendance à privilégier les études de plein exercices.
Faible intérêt financier de combiner études et vie
professionnelle.
Ensuite, la proportion de personnes ayant
un emploi
dans les tranches d’âges
suivantes augmente rapidement.
3.1.2. Le taux d’emploi


A partir de 50 ans, le taux d’emploi commence
à fléchir fortement.
Ce fléchissement est symptomatique de
l’attitude générale vis-à-vis des fins de carrière
en Belgique: utilisation extensive de différents
régimes de sortie anticipée du marché du
travail.
3.1.2. Le taux d’emploi



Le départ anticipé du marché du travail de la majorité
des seniors prive l’économie d’une ressource
importante en main-d’œuvre.
Le système de protection social belge étant basé sur le
principe de répartition: Les actifs d'aujourd'hui
financent les pensions des retraités actuels.
Le départ des seniors fait reposer sur un nombre
d’autant plus restreint d’actifs le financement de la
couverture sociale de l’ensemble de la population et
notamment des aînés.
3.1.2. Le taux d’emploi

Le départ anticipé des seniors est encore plus
problématique
dans
le
contexte
du
vieillissement de la population.

En effet, les finances publiques belges seront
d’ici peu confrontées à d’importantes difficultés
causées par le vieillissement de la population
belge. (augmentation du nombre de personnes
âgées et diminution de la population jeune)
3.1.2. Le taux d’emploi

Le vieillissement de la population se manifeste
dès à présent par une augmentation de la
proportion des plus âgés:
– En 2006, les personnes âgées de 55 à 64 ans
représentaient 17% de la population en âge de
travailler.
– Cette part atteindrait quelque 22% à partir de 2020,
pour revenir à 21% en 2050.
3.1.2. Le taux d’emploi

Plusieurs facteurs sont à la base
vieillissement de la population:
du
L’arrivée en pension en 2010 des enfants du
baby-boom.
 La baisse du taux de natalité.
 La hausse de l’espérance de vie.

3.1.2. Le taux d’emploi
3.1.2. Le taux d’emploi

Le vieillissement induira une
publiques:




des dépenses
Les dépenses de pensions.
Les dépenses de soins de santé.
Et parallèlement une
sociales.
des recettes de cotisations
Certaines dépenses sociales se verront également
réduites
mais
pas
suffisamment
pour
contrebalancer ces deux effets:


Les allocations familiales.
Les allocations de chômage.
3.1.2. Le taux d’emploi
3.1.2. Le taux d’emploi



Les conséquences budgétaires du vieillissement de la
population sont amplifiées par le faible taux d’activité
de la population belge, et particulièrement chez les
jeunes et les seniors.
C’est dans ce contexte que le gouvernement a
poursuivi ses réformes afin de préparer le pays à faire
face au vieillissement de la population.
Après concertation avec les partenaires sociaux, le
gouvernement fédéral a adopté en 2005 un nouveau
plan de réforme des fins de carrière: le pacte de
solidarité entre les générations.
3.1.2. Le taux d’emploi

Celui-ci propose différentes dispositions pour
encourager le maintien ou le retour en emploi de
seniors et afin de stimuler la demande de travail
des travailleurs âgés.





Réductions de charge pour les entreprises qui occupent
ou embauchent des seniors.
Possibilité de combiner une pension et un revenu du
travail.
Traitement fiscal plus avantageux en cas de reprise du
travail ou du maintien en emploi jusqu’à l’âge légal de
pension.
Réflexion pour réformer les échelles barémiques qui
lient les salaires à l’ancienneté.
Amélioration des conditions de travail (à travers le
‘crédit-temps’ notamment) et des possibilités de
formation.
3.1.2. Le taux d’emploi

Il vise également à restreindre l’accès à certains
systèmes de retraite anticipée:



Les régimes dits ‘Canada Dry’ sont désormais
fortement pénalisés.
Le dispositif ordinaire de pré-pension a été restreint
(l’âge légal ainsi que l’ancienneté requise ont été
relevés, avec certaines dérogations pour les métiers
lourds).
A côté de cela, des mesures pour résorber le
chômage des jeunes ont également été
proposées:


Instauration d’incitants financiers aux stages en
entreprises ou à l’installation comme indépendant.
Réductions de cotisations patronales ciblées.
3.1.3. Le taux de chômage
3.1.3. Le taux de chômage


Pour la première fois depuis 2001, le nombre
de demandeurs d’emploi a diminué au cours de
l’année sous revue.
Ceci
s’explique
non
seulement
par
l’augmentation de l’emploi, mais aussi par une
croissance de la population active moins
importante
qu’au
cours
des
années
précédentes.
3.1.3. Le taux de chômage


38.000 personnes sont passées en 2006 du
statut d’inactif à actif alors que 46.000
emplois ont été crées, ce qui a permis de
réduire le nombre de chômeurs de 8.000
unités.
Le taux de chômage s’est ainsi réduit de
8,5% en 2005 à 8,3% en 2006.
3.1.3. Le taux de chômage


Sur le plan régional, la situation plus
favorable sur le marché du travail en
Flandre s’exprime également dans les
chiffres du chômage.
Taux de chômage:
Flandre: 5,2%
 Wallonie: 11,8%
 Bruxelles: 17,7%

3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé



L’évolution des coûts salariaux dans le secteur privé est
déterminée dans une large mesure par les accords
interprofessionnels conclus tous les deux ans au niveau
national entre représentants des employeurs et des
travailleurs.
Pour la période 2005-2006, l’accord interprofessionnel
prévoyait une norme indicative de croissance des coûts
salariaux nominaux par heure prestée de 4,5%.
En pratique, la norme a été légèrement dépassée, les coûts
salariaux horaires dans le secteur privé augmentant au total
de 4,6%, avec une progression de respectivement 2,2 et
2,4% en 2005 et 2006.
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé


Raison: L’inflation plus élevée que prévue.
Après deux ans d’indexations modérées, les
coûts salariaux ont subi en 2005 et 2006 une
pression plus importante liée à l’évolution de
l’indice-santé des prix à la consommation.
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé


Contrairement à 2005, la contribution des
cotisations patronales à la sécurité sociale à
l’évolution des coûts salariaux a été neutre en
2006.
Le glissement des salaires n’a pas, non plus,
contribué à l’évolution des coûts salariaux en
2006.
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé


La contribution du glissement des salaires est
restée, en moyenne, légèrement négative
depuis le début de la décennie.
La tendance du glissement des salaires à
diminuer en importance s’observe de façon
générale dans l’ensemble de la zone euro.
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé

Facteurs explicatifs:
– La pression concurrentielle découlant de la
mondialisation accrue.
– Certaines mesures relatives à l’emploi qui permettent
aux sociétés de recruter du personnel à des salaires
bruts moins élevés (système des titres-services).
– Les modifications dans la structure de l’emploi:


La participation accrue des femmes au marché du
travail.
L’extension du travail à temps partiel et des
conventions de travail temporaire.
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé


L’évolution des coûts salariaux joue un rôle
déterminant pour la compétitivité des entreprises,
particulièrement dans le cas d’une petite économie
ouverte telle que la Belgique.
C’est pour cette raison que depuis 1996 et
l'adoption de la loi de sauvegarde de la
compétitivité, les interlocuteurs sociaux sont tenus
de définir tous les deux ans une norme salariale qui
doit servir d'indication lors des négociations qui se
déroulent ensuite dans les secteurs et les
entreprises.
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé



Cette norme est convenue en tenant compte de
l’évolution des coûts salariaux chez les trois principaux
partenaires commerciaux: l’Allemagne, la France et les
Pays-Bas.
Le concept de norme a évolué d’une marge maximale
prévue par les premiers accords, à une norme indicative,
à partir de la période 2001-2002.
Même si la norme salariale maximale / indicative est
toujours prise en considération, des dépassements ex
post ont néanmoins été constatés.
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé



Si la norme a bien été respectée pendant les périodes 19971998, 1999-2000 et 2003-2004, les hausses des coûts
salariaux en 2001-2002 et en 2005-2006 ont été supérieures à
celles fixées par les accords.
Les coûts salariaux ont également progressé plus rapidement
en Belgique que dans les trois pays limitrophes au cours des
périodes 1997-1998, 2001-2002, 2005-2006 ce qui a alimenté
le handicap salarial des entreprises belges à l’égard de leurs
homologues étrangères.
Cependant, l’écart moyen entre les coûts salariaux de la
Belgique et ceux des trois principaux partenaires commerciaux
masque des différences bilatérales importantes.
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé
3.2. Les coûts salariaux dans
le secteur privé



Ainisi, par rapport à la France et surtout aux Pays-Bas,
les coûts salariaux en Belgique ont connu une évolution
plus favorable.
Le handicap salarial de la Belgique s’explique donc
exclusivement par les évolutions très modérées des
salaires horaires en Allemagne.
Raisons:
– Faible croissance économique et chômage élevé.
– Crainte de délocalisation de la production vers l’étranger.
– Mesures de réduction des coûts, telles que l’augmentation
du temps du travail sans compensation financière.