Transcript TC1 - BODIN
Master 2 Mention Toxicologie toxicologie humaine, évaluation des risques, vigilances Modèles d'exposition temporelle, voies d'exposition, indicateurs d'exposition : produits uniques ou mélanges "Exemples pratiques« 30 Septembre 2013 Laurent Bodin, [email protected] Plan de la présentation I-Toxicologie: -rappel des objectif -toxicologie aigue -Toxicologie chronique -Relation dose réponse II-Exemple de Toxicologie de la reproduction -Construction d’une VTR - Choix de la dose critique -facteurs d’incertitudes - l’allométrie III-Exemple de Toxicologie à long terme- Cancérogenèse -Cancérogène génotoxique /non génotoxique - altérations de l’ADN Objectifs des essais toxicologiques Médicaments Évaluation du Rapport Bénéfice / Risque pour l'homme. Objectif des études toxicologiques = caractérisation du danger afin de pouvoir réaliser une évaluation du risque pour l'homme dans les conditions d'utilisation clinique du médicament Pesticides Évaluation des risques directs et/ou indirects pour l'homme, l'environnement et les animaux. Pas de bénéfice direct pour la santé de l'homme. Objectif des études toxicologiques = caractérisation du danger afin de pouvoir faire une évaluation de risque. Objectifs des essais (suite) Cosmétiques Évaluation de la tolérance et/ou du risque d'intolérances éventuelles. Pas de bénéfice pour la santé de l'homme Objectif des études toxicologiques - Matières premières = Évaluation du Danger - Spécialités = Tolérance (Évaluation du risque) Produits Chimiques Évaluation et classification en fonction du danger Objectif des études = Évaluation d'un danger Études de Toxicologie réglementaires Toxicologie Générale, recherche les impacts sur l'ensemble des organes ou systèmes Toxicologie de la reproduction, étudie les effets sur la fertilité, le développement embryonnaire et le développement périnatal Mutagenèse, recherche les impacts sur le génome : mutations géniques et aberrations chromosomiques Cancérogenèse, pouvoir ou non d'une substance d'induire des tumeurs (cancérogènes génotoxiques) ou d'augmenter l’incidence de tumeurs spontanées (promoteurs). Microbiologie, hypersensibilité, phototoxicité, tests spécifiques effectués selon les besoins Tolérance chez l’homme, étudie les effets secondaires et les signes d'intolérance générale aux doses préconisées et la marge de sécurité Trois formes essentielles de toxicité Toxicité aiguë Toxicité à court terme (subaiguë ou subchronique) Toxicité à long terme (ou chronique) Lignes directrices pour les essais de produits chimiques Essai n° 471: Essai de mutation réverse sur des bactéries Essai n° 473: Essai d'aberration chromosomique in vitro chez les mammifères Essai n° 474: Le test de micronoyaux sur les érythrocytes de mammifères Essai n° 475: Essai d'aberration chromosomique sur moelle osseuse de mammifères Essai n° 415: Étude de toxicité pour la reproduction sur une génération Essai n° 416: Étude de toxicité pour la reproduction sur deux générations Essai n° 451 : Études de cancérogénèse Essai n° 452 : Études de toxicité chronique Essai n° 453 : Études combinées de toxicité chronique et de cancérogénèse TOXICITÉ AIGUË TOXICITÉ AIGUË = durée exposition courte Concentration Concentration seuil Effet néfaste Durée d’exposition (minutes, heures) TOXICITÉ CHRONIQUE TOXICITÉ CHRONIQUE = durée d’exposition longue, répétée Concentration Concentration seuil Effet néfaste x x x x x x x x : Durée d’exposition (semaine, année) Relation dose-effet LA RELATION DOSE-EFFET EST D'UNE TELLE IMPORTANCE QU'ELLE DOIT FAIRE PARTIE INTEGRANTE DE LA DEFINITION DE LA TOXICOLOGIE EN FAIT C'EST CE PRINCIPE MEME QUE LE TERME DE "QANTITATIVE” FIGURANT DANS LA DEFINITION SIGNIFIE. Dosis sola facit venenum "SEULE LA DOSE FAIT LE POISON" études de Toxicologie = ce qu’il faut retenir Elles doivent apporter des réponses aux questions suivantes : - quels organes, tissus ou cellules sont la cible d'un impact toxique et -quelles fonctions physiologiques sont affectées par les effets toxiques du produit ? - quelle est la plus forte dose administrée sans effet toxique et par conséquent la marge de sécurité ? - quel est le risque de causer des dommages génétiques, des malformations congénitales ou des tumeurs ? Interprétations des études toxicologiques Effects Death Mortalité (% d’animaux morts) None None Liver Kidney Response (% of animals presenting the effect) 1,2 1,2 1 1 0,8 0,8 50% 0,6 0,6 0,4 LOAEL 0,4 0,2 1 2 3 4 5 Doses NOAEL 0,2 0 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 dose 10% 0 1 DL50 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 dose BMD10 What doses to use in chronic toxicity? -Observations (effet, réponse) pour chaque groupe y compris les témoins -Comparaison des niveaux de réponse observés dans les groupes exposés par rapport aux groupe témoin -Indicateurs de toxicité ♦La dose létale (mortalité) ♦Une dose minimale toxique (LOAEL) ♦Une dose maximale non toxique (NOAEL) ♦Des descripteurs statistiques plus complexes •Tenir compte des pathologies spontanées en fonction de l’espèce •S’assurer que l’effet engendré est bien le reflet de la toxicité de la substance (facteur de confusion) Caractérisation du danger • Types de données – études toxicologiques – études épidémiologiques • Types d’effets – – – – – Reprotoxicité Cancérogénicité Génotoxicité Neurotoxicité Immunotoxicité etc. • Types de contextes d’exposition – Aigu : court terme - forte dose – Chronique: long terme - faible dose VTR • Définition Les VTR sont des valeurs permettant d’établir une relation entre une exposition à une substance chimique et un effet sanitaire chez l’Homme. Elles sont spécifiques : d’une substance, d’une durée d’exposition d’une voie d’exposition Leur construction diffère en fonction de l’hypothèse formulée ou des données acquises sur les mécanismes d’action toxique de la substance. • Signification : la VTR est un indice toxicologique, prédictif: – de l’absence d’un effet chez l’Homme (VTR à seuil) → doses ou concentrations journalières admissibles – d’un risque sanitaire chez l’Homme (VTR sans seuil) → excès de risque unitaire (par µg.m3 par exemple) Définitions et cadrage VTR Valeurs de référence sanitaires utilisables dans les ERS/études d’impact/élaboration VGAI… Détermination des VTR estimation de la relation dose-réponse Réponse à la toxicité Dose externe dose (mg/l) Effet m1 ± ec1 (n=20) m2 ±ec2 (n=20) m3 ± ec3 (n=20) m4 ± ec4(n=20) D0 D1 D2 D3 * Dose critique (NOAEL/LOAEL) Différences inter-espèces UFA = 10 Différences intra-individuelles UFH = 10 VTR = XX µg/l Application de facteurs d’incertitudes estimation de la relation dose-réponse VTR sans seuil Excès de risque pour un effet donné Domaine des faibles doses/ faibles risques (= niveaux de Doses environnementaux) ERI acceptable (10-6) ERI ERU 0 1 unité de dose Exposition estimée « Dose Virtuelle de Sécurité » Dose ou concentration Schéma général de construction Identification des effets néfastes-choix de l’effet critique A seuil Sans seuil Modélisation des données Observations Sélection d’un étude épidémiologique ou toxicologique Identification dose critique BMD, BMDL Niveau d’exposition de sécurité acceptable Extrapolation linéaire Excès de risque unitaire Absence d’observation Extrapolation non linéaire Exemple de Toxicologie de la reproduction VTR* reprotoxique Evaluation des risques sanitaires liés aux sousproduits de désinfection dans les eaux de piscines : acide dichloroacétique (DCA) *Indice toxicologique qui permet de qualifier ou de quantifier un risque pour la santé humaine. Elle établit le lien entre une exposition à une substance toxique et l’occurrence d’un effet sanitaire indésirable Construction d’une VTR 1-recenser et analyser les données de toxicité disponibles, identifier le ou les organes cibles et l’effet critique (celui qui apparaît à la plus faible dose), 2-identifier l’hypothèse de construction, à seuil ou sans seuil de dose, en fonction du mode d’action de la substance, choisir une étude clé de bonne qualité (épidémiologique ou toxicologique), 3-définir une dose critique chez l’homme ou l’animal à partir de cette étude ; éventuellement dans le cas d’une dose critique obtenue sur l’animal, d’ajuster cette dose à l’homme 4- pour une VTR à seuil, appliquer des facteurs d’incertitude à cette dose de manière à dériver une VTR applicable à l’ensemble de la population visée ; pour une VTR sans seuil, réaliser une extrapolation linéaire à l’origine afin de déterminer un excès de risque, Reprotoxicité et effet critique Effet :manifestation directe de la toxicité Atteinte de la fertilité Retard dans le développement tératogénicité Déficit fonctionnel Effet critique = premier effet qui survient lorsqu’on accroît la dose, et jugé pertinent chez l’homme pour l’élaboration d’une VTR* Construction des VTR reprotoxiques de l’acide dichloroacétique -Effet sur la fertilité Caractéristiques de l’étude DCA Toth et al., 1992 Type de l’étude Evaluation de la toxicité du DCA sur la reproduction du rat mâle, histopathologie des testicules et des épididymes Espèce/ souche étudiée Rats mâles Long Evans Age des animaux 100 jours Voie d’exposition Eau de boisson Fréquence et durée du traitement Exposition quotidienne sur 10 semaines (subchronique) Concentrations d’exposition 0, 31.25, 62.5, 125 mg/kg p.c/j 18-19 mâles par groupe de doses Effet(s) critique(s) observé(s) Spermatotoxicité : Diminution du nombre de spermatozoïdes Relation dose-réponse/ dose critique NOAEL : 31,25 mg/kg p.c/j Cotation Klimish Klimisch 2 Choix de la dose critique Identification des LOAEL & NOAEL • Le test toxicologique : LOAEL ? Réponse/ Effet Dose 0 D1 D2 D3 … • La LOAEL est identifiée à partir d’un test statistique entre les doses testées • La NOAEL est définie comme la dose testée immédiatement inférieure à la LOAEL Choix de la dose critique construction d’une BMD (1) Élaboration d’une BMD à partir des résultats de test : 1.Choix d’un modèle théorique Effet de relation dose-réponse Modèle biologique, mathématique biologiquement acceptable BMR 2.Ajustement du modèle sur les données expérimentales Plusieurs méthodes : MLE, Bayes Et critère d’ajustement (Chi2, analyse graphique) 3.Sélection du modèle le plus adapté aux données Critères de sélection : AIC, … Dose 0 D1 BMD D2 Choix de la dose critique construction d’une BMD (2) Élaboration d’une BMD (suite) : 4.Choix d’un niveau d’effet Effet Added risk ou extra risk ? Benchmark Response Level ou BMR (1%, 5%, 10% ?) BMR 5.Calcul de l’intervalle de confiance (IC) Plusieurs méthodes : MLE, Bootstrap, Bayes 6.Choix de la borne de l’IC pour la valeur retenue Ex: BMD10L95 0 D1 D2 BMD BMDL Dose CONSTRUCTION BMD pour le DCA à partir du nombre de spermatozoïdes au niveau de l’épididyme dose moyenne écart type nombre d'animaux 0 630.0 204.8 19 31.25 582.5 137.0 18 62.5* 502.6 163.5 18 125* 367.8 91.6 19 * significatif p<0,05 nombre de spermatozoïdes (106)/g) au niveau de l’épididyme La BMR est fixé « conventionnellement » à la moyenne du groupe contrôle – 1 fois l’écart type du groupe contrôle Ce qui correspond à une diminution de 32.5% de spz Construction des VTR reprotoxiques de l’acide dichloroacétique -Effet sur la fertilité Diminution du nombre de spermatozoïdes (106)/g) au niveau de l’épididyme suite à une exposition au DCA chez des rats males Long Evans) dose Moyenne (nombre de spermatozoïdes (106)/g) au niveau de l’épididyme écart type nombre d'animaux 0 630.0 204.8 19 31.25 582.5 137.0 18 62.5* 502.6 163.5 18 125 * 367.8 91.6 19 (mg.kg-1.j-1) * significatif p<0,05 BMR Modèle le mieux ajusté BMD chez le rat (mg/kg/j) BMDL chez le rat (mg/kg/j) BMD équivalente chez l’homme (mg/kg/j) BMDL équivalente chez l’homme (mg/kg/j) 1x l’écart type soit une diminution de 32.5% de spermatozoïdes Exponentiel (modele 2) 91 72 9,1 7,2 Construction des VTR reprotoxiques de l’acide dichloroacétique -Effet sur la fertilité Toxicocinétique 3,16 Toxicodynamie (sensibilité) 3,16 Toxicocinétique 3,16 Toxicodynamie 3,16 Différences inter-espèces (10) Différences inter-individuelle (10) Effet critique Dose critique* Facteur d’incertitud e VTR diminution de spermatozoïdes chez le rat long Evans Etude de Toth et al., 1992 BMD1xECL = 72 mg/kg/j Avant ajustement allométrique UF=100 UFA = 10 UFH = 10 VTR= 720 µg/kg/j Affiner les facteurs d’incertitudes (a) Facteur des sécurité UF=100 FDA – 1950 Lehman, A. J., and Fitzhugh, O. G. Variabilité Intra-espèces UFa =10 Variabilité Inter-espèces UFa =10 WHO – 1987 Composante Toxicocinétique Composante Toxicodynamique Renwick (1993) 4 2.5 IPCS, 2006 Chemical specific adjustment factors (WHO, 2001; IPCS, 2006) Relation dose réponse: Néfaste, mais néfaste comment ? Effet Effet néfaste/ toxicité dose Dose associée à l’apparition d’un effet toxique Relation dose réponse: Néfaste, mais néfaste comment ? Effet Effet néfaste/ toxicité Sujets plus sensibles Vulnérabilité identique dose Dose associée à l’apparition d’un effet toxique Relation dose réponse: Néfaste, mais néfaste comment ? Effet Effet néfaste/ toxicité Sensibilité identique Sujets plus vulnérables dose Dose associée à l’apparition d’un effet toxique Relation dose réponse: Néfaste, mais néfaste comment ? Effet Effet néfaste/ toxicité Différences intra-individuelles UFH = 10 dose Dose associée à l’apparition d’un effet toxique Affiner les facteurs d’incertitudes (b) Utilisation de l’allométrie HED Da 1 p BWh BWa Avec p=0.67 c’est à dire 2/3 (loi des surface) Conclusion Construction d’une VTR reprotoxique, voie orale → choix d’une étude → choix de l’effet critique → choix de la dose critique → application facteurs d’incertitudes Définir les conditions d’application de cette VTR: fertilité ≠développement Fenêtre d’exposition critique Effet reprotoxique par voie orale, (chez l’homme) Exemple de Toxicologie à long terme- Cancérogenèse VTR cancer Threshold and non threshold (1) Genotoxic carcinogens Cancer bio-assay + Genotoxicty test + Non-genotoxic carcinogens Garro, A.J., et al. Alcohol and cancer. 1992. Cancer bio-assay + Genotoxicty test - Threshold and non threshold (2) Genotoxic carcinogens Non-Threshold approach precautionary principle ? Non-genotoxic carcinogens Threshold approach Exemple de construction de VTR cancérigènes Cancérogène non génotoxique Toxicity Altered Gene Expression Mutation initiatrice Multiple events Tumor Cell Proliferation L’effet dépend de la dose Cancérogène génotoxique Multiple events Mutation initiatrice L’effet apparaît quelle que soit la dose probabilité de survenue croît avec la dose Tumor altérations de l’ADN en terme de lésions et de mutations D’après Orsière T., « De la génotoxicologie à la biosurveillance » Principaux tests de genotoxicité D’après Orsière T., « De la génotoxicologie à la biosurveillance » Principaux tests de génotoxicité • Plus de 200 tests existants mais aucun test unique ne détecte tous les agents génotoxiques batterie de 3 tests • 1 test in vitro de mutation génétique reverse / bactéries • 1 test in vitro / cellules eucaryotes • 1 test in vivo de mutation chromosomique / cellules hématopoïétiques de rongeurs Qu’est ce qu’un génotoxique ? Cancérogène génotoxique : mécanisme stochastique ou non -génotoxicité directe = réactions chimiques possibles entre une substance d’intérêt et l’ADN comme des liaisons covalentes (adduits) ou des cassures du double brin (attaque électrophile). -génotoxicité indirecte pour décrire les autres mécanismes conduisant à des modifications du matériel génétique (stress oxydatif, par exemple). Cancérogène non génotoxique = épigénétique, c'est-à-dire sans altération de la molécule d’ADN Évaluation des risques sanitaires liés à la présence de N-nitrosomorpholine dans les eaux destinées à la consommation humaine Plan de situation Situation de contamination des eaux mise en évidence par la campagne nationale menée par le laboratoire d’hydrologie de Nancy (LHN) Captage de Bolbec - Gruchet le Valasse : 18 communes (23000 personnes) Contamination des eaux - Méthode d’analyse du LHN : LC - MS MS - Limite de quantification : 10 ng/L - Limite de détection : 3 ng/L - incertitude intra-laboratoire ~ 20 % Propriétés physico-chimiques N-nitrosomorpholine Source : NTP, 2011 Utilisations et sources de contamination de l’environnement - industrie du caoutchouc ; - industrie de la chimie (utilisation de morpholine, synthèse organique par exemple polyacrylonitrile, industrie pharmaceutique…) ; - certains aliments transformés par l’industrie agro-alimentaire ; - fumée de cigarette ; - dans le cas présent : industrie pharmaceutique Actions mises en œuvre Distribution eaux embouteillées (3L/j/personne) Recherche de substitution (pas d’interconnexion sur toutes les localités) Information sur site internet (ARS – Communauté de Communes) Lieux de distribution usages de l’eau concernés traitements permettant d’éliminer la N-nitrosomorpholine (carafe filtrante) … Plaquette (ARS – Communauté de Communes) Génotoxicité et mutagénicité - substance génotoxique in vitro et in vivo - substance clastogène (cassures simple brin, double brin) - formation d’adduits à l’ADN - formation de ROS et de RNS Une partie du mécanisme d’action génotoxique peut s’expliquer par une génotoxicité directe, ce qui peut justifier une approche sans seuil d’effet pour la construction de VTR Toxicité chez l’animal via l’eau de boisson Méthodologie pour VTR sans seuil d’effet - choix de l’étude pivot - choix de l’effet repère - ajustement allométrique des doses d’exposition à la puissance ¼ (US EPA, 2006) - ajustement temporel sur les doses d’exposition (US EPA, 2006) - ajustement à la relation dose-réponse (BMDS v2.1.1., choix de modèle sur p et AIC) - calcul de BMD10 et de BMDL10 - calcul de l’ERU (BMR / BMDL10) Lijinsky et al. (1988) Concentration d’exposition journalière (mg/L) Dose d’exposition journalière (mg.kg p.c.-1.j-1) Incidence de carcinomes hépatocellulair es Incidences d’hémangiosar comes 0 0,07 0,18 0,45 1,1 2,6 6,4 0 0,006 0,016 0,039 0,096 0,226 0,557 0/80 1/100 0/99 0/47 1/48 7/48 16/24 0/80 0/100 0/99 0/47 0/48 5/48 13/24 La conversion des concentrations d’exposition en mg/l dans l’eau de boisson en mg/kg de poids corporel par jour a été réalisée en multipliant la concentration par 20 ml (volume ingéré par jour et par rat) et en divisant par 0.23 g (poids de l’animal estimé par les auteurs). VTR de la N-nitrosomorpholine validée GT « VTR » - étude de Lijinsky et al. (1988) - carcinomes hépatocellulaires chez le rat femelle Fisher 344 Multistage Model with 0.95 Confidence Level Ajustement temporel (5 jours / 7 sur 100 semaines) Multistage BMD Lower Bound 0.8 Ajustement allométrique avec un poids corporel animal de 230 g (Lijinsky et al., 1988) et un poids corporel humain de 70 kg p.c. 0.6 0.4 0.2 0 BMDL 0 0.1 BMD 0.2 0.3 dose 17:43 07/26 2012 0.4 0.5 VTR de la N-nitrosomorpholine validée GT « VTR » Effet critique Carcinomes hépatocellulaires chez le rat F-344 femelle Etude de cancérogénicité chez le rat F-344 femelle Lijinsky et al. (1988) Dose critique VTR A partir des données chez l’animal BMD10%L95% = 0,147 mg.kg Après extrapolation linéaire à p.c.-1.j-1 l’origine Exprimé en dose équivalente ERU = 4,0 (mg.kg p.c.-1.j-1)-1 chez l’Homme BMD10%L95% ajHED = 0,025 mg.kg p.c.-1.j-1 Exemple du Cadmium Toxicité chronique chez l’Homme IARC (2009): Groupe 1 (cancer pulmonaire) Effets respiratoires (dyspnée, bronchite, emphysème ) Effets hépatiques Effets musculo-squelettiques (ostéoporose, Itai-itai) Effets rénaux (organe le plus sensible) 1- Cd est transporté au foie liaison avec metallothioneines = Cd-metallothio sang, réabsorption au niveau du tube proximal 2- les metallothioneines sont dégradées par les lysozomes, 3- Cd libre dans la cellule tubulaire action toxique. Toxicité rénale et mécanisme d’action Etude en milieu professionnel ↓ relation dose-réponse significative dysfonctionnement rénal et [cadmium urinaire] -protéinurie tubulaire (augmentation de l’excrétion de protéine de faibles poids moléculaires) -diminution de résorption des autres solutés (glucose, Ac A…) -augmentation de la perméabilité glomérulaire (augmentions de l’excrétion d'albumine) -diminution de la filtration glomérulaire. signe précurseur la toxicité rénale lié au cadmium = dans l’urine de protéine de faibles poids moléculaires marqueurs du dysfonctionnement rénal : - albumine, - N-acetyl-b-glucosaminidase (NAG) - β2-microglobuline - α1-microglobuline - RBP (Retinol Binding protein, protéine de liaison au rétinol) Prozialeck et al. 2010 Prozialeck et al. 2010 Toxicité rénale et mécanisme d’action SCOEL, février 2009, ATSDR 2008 (Cf page 85) Toxicité rénale et mécanisme d’action La plupart de ces études ne rapportent pas de concentration du cadmium dans l’air, mais utilisent les niveaux sanguins et urinaires de cadmium comme biomarqueurs d’exposition. Choix du marqueur du dysfonctionnement rénal 2 approches TECHNICAL REPORT OF EFSA Meta-analysis of Dose-Effect Relationship of Cadmium for Benchmark Dose Evaluation EFSA,2009 ATSDR DRAFT TOXICOLOGICAL PROFILE FOR CADMIUM ,2008 [cadmium urinaire] et β2microglobuline [cadmium urinaire] , β2microglobuline et α1-microglobuline Objectif -quelle [cadmium urinaire] est associée à une toxicité rénale = déterminer une dose critique de cadmium urinaire 35 Etudes sélectionnées par l’Efsa (2009) [cadmium urinaire] et β2-microglobulin marqueurs du dysfonctionnement rénal Toxicocinétique Substance m ère Absorption (% par voie pulm onaire) Absorption (% par voie digestive) • • • données chez l'anim al cadmium 90-100 pour oxyde et chlorure 10 pour le sulfure 5 25 5 (JECFA, 2004) 1-20 (Who, 1992) Cadmium, lié à l’albumine, est dirigé vers le foie Au niveau hépatique: Cd- Métallothionéine Complexe Cd-métallothioneine hépatique aucune métabolisation libéré dans le plasma filtré au niveau glomérulaire réabsorbé au niveau du tubule proximal • données chez l'hom m e cadmium Elimination fécale et urinaire T1/2 vie rénal: 20 à 30 ans (car accumulation) T1/2 vie sanguin: 30 jours Relation cadmium urinaire et marqueurs du dysfonctionnement rénal Niveau de β2-micro globuline Signification clinique <300 Valeur normale 300-1000 Tubulopathie 1000-10000 Protéinurie tubulaire irréversible >10000- Diminution de la filtration glomérulaire [cadmium urinaire] cible ( 5-10% atteinte tubulaire ) ~ 0,5 à 7 μg par g de créatinine. Etudes milieu professionnel et environnemental augmentation de 10% du taux urinaire de β2-microglobuline ↓ atteinte rénale dans les populations exposées au cadmium. [cadmium urinaire] ???? Efsa JECFA ATSDR Relation cadmium urinaire et β2-micro globuline Efsa, 2009 Démarche de l’EFSA Dose critique de cadmium (BMD5L90) 5% [ β2-microglobuline] (μg/ g de créatinine) BMD Données moyennées > BMD Données individuelles →application d’un facteur 3.9 BMD5%L90% ∑ ensemble de la population, modèle de Hill (4 μg/g de créatinine ) /3,9 = 1 μg/ g de créatinine Conclusion de l’Efsa, 2009 : [cadmium] =1 μg/ g de créatinine Démarche adoptée Sélection d’études épidémiologiques ↓ [cadmium urinaire] et toxicité rénale I étape (mesuré par l’augmentation de différent marqueur de la toxicité rénale) modèle pharmacocinétique ↓ Prédiction [cadmium atmosphérique] II étape Démarche proposée par l’ATSDR pour l’élaboration d’une VTR chronique, voie inhalée, draft 2008 Toxicocinétique Prozialeck et al. 2010 models of Kjellström and Nordberg (1978) Cadmium-reconstruction de dose Dose externe Dose interne Dose dans l’organe cible Modèle physiologique basé sur des modèles cinétiques Réponse à la toxicité Cadmium-reconstruction de dose (voie orale uniquement) Exposition vie entière à 70 μg/ jour adulte de 70 kg soit 1 μg/kg par jour [cadmium] urinaire cible en μg/ litre =1.5 [cadmium] urinaire μg/ litre dans l’urine de protéine de faibles poids moléculaires Durée d’exposition en jour Cadmium-reconstruction de dose (voie orale uniquement) D’après Enquête EAT2 ,Exposition: 0.16 μg/kg/j (pour un adulte) 0,24 μg/kg pc/jour (chez les enfants) Ajout d’un algorithme augmentation du poids en fonction de l’âge [cadmium] urinaire μg/ litre 0.24 μg/kg/j 0.16 μg/kg/j [cadmium] urinaire μg/ litre =0.25 Durée d’exposition en jour Approche « intégrée » Modèle d’exposition Distribution des concentrations dans l’environnement lung brain kidney stomach skin liver Voies d’expositions Modèle PBPK Distribution des concentrations tissulaires Cadmium-reconstruction de dose (voie orale uniquement) Exposition vie entière à 70 μg/ jour adulte de 70 kg soit 1 μg/kg par jour [cadmium] urinaire cible en μg/ litre =1.5 [cadmium] urinaire μg/ litre dans l’urine de protéine de faibles poids moléculaires Durée d’exposition en jour Reconstruction de dose (voie orale) Exposition vie entière alimentation 0.16 μg/kg/j (pour un adulte) d’après Enquête EAT2 soit 11.2 μg/ jour (adulte de 70 kg) [cadmium] urinaire μg/ litre [cadmium] urinaire μg/ litre =0.25 Selon enquête INVS 2010 [cadmium] urinaire μg/ litre =0.32 (ou 0.29 μg/g de creat) Durée d’exposition en jour Reconstruction de dose (voie respiratoire) Exposition vie entière alimentation 0.16 μg/kg/j (pour un adulte) d’après Enquête EAT2 soit 11.2 μg/ jour (adulte de 70 kg) [cadmium] urinaire μg/ litre =0.25 Selon enquête INVS 2010 [cadmium] urinaire μg/ litre =0.32 (ou 0.29 μg/g de creat) Avec 1.1 g de creat par jour Exposition vie entière à 0.5 μg/jour voie respiratoire Soit [cadmium] atmo = 25 ng/m3 Reconstruction de dose (voie respiratoire uniquement) Exposition vie entière à 9 μg/ jour Soit une concentration de cadmium dans l’air de 9/20 m3 = 0.45 μg/m3 [cadmium] urinaire μg/ litre Durée d’exposition en jour Merci de votre attention