L`Equation africaine - Institut Français Maroc

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Transcript L`Equation africaine - Institut Français Maroc

PLAISIR DE LIRE
Concours littéraire
Collégiens-Lycéens Tanger-Tétouan
Propositions de lecture
Balkissou Mohamadou - Frédéric Bulfone
L’équation africaine
Yasmina Khadra
L’Equation
Africaine
Yasmina KHADRA
Editions Julliard, 2011
PROPOSITION DE LECTURE
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•
Le schéma narratif
Au fil du récit
Les personnages
Le lieu
Un roman à messages
Des activités de fin de lecture
Le schéma narratif
• La situation initiale : Kurt, médecin
généraliste travaillant à son compte, vit à
Frankfurt, Allemagne avec une femme
qu’il adore.
Le schéma narratif
• L’élément déclencheur : la femme de
Kurt se suicide, bouleversant l’équilibre
établi.
Le schéma narratif
• Les péripéties :
– Le voyage humanitaire en voilier
– La prise d’otage lors du voyage en mer
– La captivité
– Hans, monnaie d’échange
– La fuite
– Le camp des réfugiés
– La mort de Hans
– Le retour à Frankfurt
Le schéma narratif
• L’élément de résolution : Hans, pendant son
séjour dans le camp des réfugiés, a vécu une
idylle avec Elena, femme médecin de
l’organisation de la Croix rouge. Quand il revient
à Frankfurt, chez lui, un être lui manque, mais ce
n’est plus Jessica, son épouse défunte mais
Elena, restée en Afrique, dévouée pour son
idéal humanitaire, dans son camp de la CroixRouge. Il écrit un mail et la réponse d’Elena
amoureuse vient instantanément.
Le schéma narratif
• La situation finale
Kurt retourne en Afrique à titre de médecin
de l’humanitaire.
Au fil du récit
• FRANKFURT (P9 => P41)
- Après dix ans de mariage, Jessica Krausmann, cadre de
haut rang dans une entreprise commerciale tournée vers
l'international, est déstabilisée par un de ses collègues
ambitieux dans la course à une promotion qui lui
semblait promise, et commet une erreur impardonnable
— la perte d'un marché important — aux yeux des
dirigeants de la société. Sans s'en ouvrir à son mari, elle
choisit de se donner la mort.
- Moralement effondré après le suicide inopiné de sa
femme, Kurt Krausmann, médecin généraliste accepte la
proposition de son meilleur ami, Hans Makkenroth,
d'effectuer avec lui un voyage en voilier, à visée
humanitaire, jusqu'aux Comores.
Au fil du récit
• BLACKMOON (P45 => P242)
p. 45 à 80 La prise d’otages
Au bout de deux semaines de navigation, Kurt commence à se
sentir un peu mieux, « lavé de ses blessures » en compagnie de
son ami Hans qui respecte son deuil.
Réveillés en sursaut en pleine nuit par une attaque de pirates, les
deux hommes tentent de protéger leur cuisinier philippin, Tao,
d’une mort certaine. En vain, l’homme est jeté à la mer.
Le chef Moussa récupère le voilier pendant que Kurt et Hans sont
jetés dans une felouque. Le bateau navigue jusqu’à une plage,
puis les hommes marchent jusqu’à une caverne où les deux
hommes sont attachés avec des menottes à des chaînes. Hans
a une blessure importante dans le dos, due à un coup de sabre
donné sur le voilier, lorsqu’il a voulu protégé Tao.
Kurt discute avec Chaolo, le garçon aux lunettes sans verre, pour
essayer de l’amadouer afin qu’il les aide à s’évader. Peine
perdue, Chaolo devient fou lorsqu’il comprend les désirs de
l’allemand.
Au fil du récit
p. 81 à 101 Traversée
de la brousse
Quatre jours plus tard, c’est le retour du chef Moussa avec un pirate
malade. Il demande à Kurt, de le soigner, mais celui-ci lui rétorque qu’il
n’a aucun médicament et qu’il n’est pas guérisseur. Moussa accepte la
remarque mais pas Joma, présent pendant l’entretien ; il le
raccompagne en le frappant et l’insultant. « je viens de me faire un
ennemi juré »
Le lendemain, le chef Moussa s’aperçoit de l’état déplorable des otages
qui ont été confiés à Joma et lui reproche devant eux, de les avoir
attachés pendant toute son absence.
Puis ils prennent enfin la route. Trois jours de piste caillouteuse dans la
poussière du désert africain, les amène sur un village miséreux. Là, les
pirates dépouillent les habitants de leurs maigres biens. « deux
vieillards se voient délestés de leur unique chèvre »
Durant le quatrième jour de route, Kurt croit apercevoir un homme encore
vivant se faire dévorer par un vautour. Il insiste pour que le convoi
s’arrête, allant jusqu’à les appeler « bande de sauvages ». La rage de
Joma contre ce « blanc » éclate : « Tu ne piges que dalle à notre
continent…, le sauvage, c’est toi. »p 97 ; il lui demande des excuses à
plat ventre mais Kurt refuse. Joma est prêt à le tuer lorsque Chaolo lui
« donne un violent coup de pied qui le force à s’agenouiller ». Il lui
sauve la vie.
« J’ai soudain la certitude de n’être qu’un mort en sursis. »
Au fil du récit
p.102 à 123 Arrivée au « poste de commandement »
Enfin arrivés au camp de base, où le capitaine Gerima accueille la troupe. Puis,
ils sont jetés dans une pièce où ils découvrent Bruno, un autre otage
français là depuis trois à quatre mois.
La blessure de Hans n’est pas belle; Bruno la soigne avec un onguent à base
de plante, seul « médicament » disponible.
Joma, enivré, vient voir Kurt pour recevoir des excuses; celui-ci les lui donne.
Hans semble enfermé dans un mutisme ; il se culpabilise de la mort de Tao
qu’il n’arrive pas à accepter.
Au matin, Hans est récupéré pour être soigné par un médecin africain. Il
apprend de Bruno que c’est le signe qu’il va être « monnaie d’échange »
avec un autre groupe de « guerre ».
Kurt demande à Bruno si les pirates les tueront s’ils n’arrivent pas à faire
d’échange…Bruno le rassure.
Une grille est posée sur la porte de la pièce de détention et elle est
cadenassée.
Malgré la déprime qui s’abat sur lui, Kurt se fait le serment de tenir le coup.
Au fil du récit
p. 124 à 138 Le départ de Hans
Les semaines passent et Hans est toujours isolé des autres otages.
Bruno et Kurt discutent avec Chaolo, alias Blackmoon ; ils apprennent
qu’il est très attaché à Joma, du même village que lui.
Bruno raconte à Kurt son histoire avec l’ Afrique : avec un groupe
d’étudiants bordelais, il part sur les traces de Théodore Monod dans
le Ténéré et reste là-bas accueilli par une famille peule ; puis
découvre le Niger, le Burkina Faso, la Ghana, le Mali, le Sénégal et
la Mauritanie. A Gao, il s’installe et épouse la belle Aminata qui le
quitte pour un cousin.
Soudain, branlebas de combat, une troupe se prépare à partir avec
side-car et pick-up : c’est le transfert de Hans. Kurt et Bruno sont
hébétés.
Dernier message de Hans (transmis par Chaolo dans du pain) : « Tiens
bon. Chaque jour est un miracle. »
Au fil du récit
p. 139 à 153 Bruno perd son sang froid.
Le départ de Hans rend fou Bruno. Il veut que le capitaine
Gerima les libère et il l’injurie : « bande de détraqués »,
« salaud », « salopard de déserteur », « pauvre type »…
Celui-ci se met à le battre à coups de ceinturon clouté.
Bruno retourne dans la geôle en piteux état.
Le lendemain, le capitaine Gerima vient faire une plaidoirie
pour expliquer son comportement bestial mais Kurt, n’est
pas dupe. « Je n’ai pas choisi la violence, c’est la
violence qui m’a recrutée. »p.152
Au fil du récit
p. 154 à171 L’évasion de Kurt
Les pirates n’ont aucune nouvelle du convoi qui est parti avec Hans. Le
capitaine Gerima « cède à la panique » : il regroupe une grosse
partie de ses hommes et part. Joma est chargé de surveiller les
otages avec Blackmoon et 4 autres pirates.
Au fil du temps, Kurt perd tout espoir et « la tête ». Il profite de la
« promenade » quotidienne pour sortir du camp et marcher à
l’aveugle dans le désert. Joma le suit avec le pick-up. Kurt finit par
s’écrouler et se réveille dans un trou de terre fermé d’une plaque de
fer percée de petits trous.
Après quelques temps passé dans cette nouvelle geôle, Kurt retourne
auprès de Bruno. Kurt est dans un état pitoyable. « A son regard
incrédule et affligé, je comprends que je ne ressemble plus à grandchose. »
Au fil du récit
p. 172 à 191 La fuite
- Les quelques pirates restés avec Joma commencent à
vouloir partir du camp, mais Joma refuse. Le petit
groupe quitte le camp en pleine nuit. Joma, Blackmoon
et les deux otages restent seuls. Joma décide donc de
laisser le camp.
- En cours de route, Blackmoon propose à Joma de
libérer les prisonniers ; celui-ci est totalement contre et
une altercation oppose les deux hommes. Blackmoon
détache les deux prisonniers. Joma donne un coup de
poing à Blackmoon qui s’empale sur son sabre.
- Joma pleure la perte de son ami et veut se venger sur
Bruno qu’il étrangle. Kurt prend inconsciemment un
pistolet à terre et tire sur Joma.
- Joma est mort ; les deux otages peuvent prendre la fuite
à bord du pick-up.
Au fil du récit
p. 192 à 205 Découverte d’un charnier
Kurt a du mal à se remettre d’avoir tué un homme même si
cela était pour en sauver un autre.
Bruno propose de rester là où ils sont. Il inventorie les
affaires qui sont à bord du camion et découvre le
cartable de Joma. A l’intérieur de celui-ci, un recueil de
poèmes. On découvre donc que la « brute était un
poète» , récompensé par le prix Léopold-Senghor.
Ils reprennent la route et tombent sur un charnier dans un
village où il ne reste qu’un pauvre vieux ramassant du
bois. Même les animaux ont été tués. Et le vieux apporte
ses fagots jusqu’à une paillote où gisent « des corps de
femmes et d’enfants entassés les uns sur les autres ».
Au fil du récit
p. 206 à 224 Rencontre avec les réfugiés
-
-
-
Après avoir roulé des heures sans rien trouver, Kurt et Bruno décide de
s’arrêter près d’un acacia, lieu d’offrandes et découvre un puits qui leur
permet de se laver.
Bruno se lance dans la lecture du recueil de poèmes de Joma et parmi des
articles de presse, découvre que la femme de Joma est morte dans
l’explosion d’une bombe au village.
Brusquement des sifflements fusent : quelqu’un leur tire dessus. Ils se
précipitent à l’intérieur du véhicule et foncent. Le pick-up ne supporte plus la
piste accidentée et rend l’âme quelques kilomètres plus loin.
Le décor reste identique à celui du départ. Alors que Kurt est démoralisé,
Bruno reste optimiste : « On est deux et on est en vie. ».
Le lendemain, ils reprennent la route, cette fois, à pied.
Après deux jours d’errance, ils découvrent des réfugiés sortant des
broussailles. Ceux-ci ne sont pas seuls ; une équipe de la Croix rouge les
accompagne jusqu’à un camp. Les docteurs Lotta Pedersen, Elena Juarez,
Orfane et deux infirmiers s’occupent des réfugiés.
Leur véhicule a été mis hors d’usage par une mine anti personnel; puis,
traqués par des hommes armés, ils ont découvert un village. Une attaque
rebelle étant annoncée, il leur fallait fuir avec les gens du village. D’autres
familles éprouvées se sont jointes à eux et marchent vers le camp de la
Croix rouge.
Kurt n’a pas envie de soigner ces gens, il a peur d’attraper un virus tropical.
Mais peu à peu, il redevient humain et porte un enfant dans ses bras.
Au fil du récit
p. 225 à 242 Marche collective
- C’est une longue marche de plusieurs jours pour
rejoindre le camp de la Croix rouge. Des
réfugiés à bout de force perdent la vie le long du
chemin. Un fils refuse de laisser sa mère et
s’arrête pour attendre qu’elle reprenne des
forces.
- Kurt et Elena font connaissance et on sent naître
une idylle.
- Kurt n’arrive toujours pas à comprendre la vision
qu’à Bruno de l’Afrique. Pour Bruno, l’Africain
est un être « opiniâtre qui ne renonce jamais ».
Au fil du récit
RETOURS p. 245 à 349
p. 245 à 262 La vie au camp
-
-
Les médecins font leur rapport au directeur du camp, Christophe
Pfer puis les otages sont invités à le rencontrer.
Il est au courant de l’enlèvement des deux allemands mais n’a
aucune nouvelle de Hans. Il promet de contacter les ambassades
des deux hommes quand la liaison radio sera rétablie.
Logé dans la chambre d’Orfane, il redécouvre le plaisir d’entendre la
musique. Orfane lui raconte un passage de la vie de son père, chef
de village, qui a disparu pendant trois ans pour rencontrer au EtatsUnis ses chanteurs préférés et se faire prendre en photo avec eux.
C’est ensuite l’attente des réponses des ambassades.
Kurt passe du temps avec Elena qui lui raconte les projets du camp
: la construction d’un village pour et par les réfugiés.
Bruno reçoit enfin des nouvelles de Djibouti et peut parler avec sa
compagne et ses voisins.
A la fin de la journée, le jeune homme laissé avec sa mère dans le
désert arrive au camp avec sa mère sur le dos. Bruno «L’Afrique,
c’est ça ! »
Au fil du récit
p. 263 à 284 Démarches pour le retour en Allemagne
-
-
-
-
Bruno présente à Kurt un vieux marabout-guerrier et lui raconte son
histoire. A la fin le marabout dit à Kurt : « Pourquoi es-tu triste? Tu
ne devrais pas. Seuls les morts sont tristes de ne pouvoir se
relever… »
Kurt n’arrivant pas à dormir, il se promène dans le camp et découvre
Elena assise sur le marchepied de sa loge. Ils restent à parler une
partie de la nuit.
Le lendemain un officier africain veut rencontrer les otages pour leur
poser des questions. Bruno refuse.
Enfin l’avion des administrateurs généraux des ambassades
allemande et française arrive. Kurt apprend qu’on n’a aucune
nouvelle de son ami Hans, qu’aucune demande de rançon n’est
parvenue.
Kurt ne quittera le camp et ne rentrera pas en Allemagne sans
Hans. L’administrateur allemand lui apprend que l’on pense que
Hans est mort. Un berger a raconté avoir accueilli des hommes
armés blessés et qu’un étranger, dans un état critique, en faisait
partie.
Très inquiet par le sort de son ami Hans, Kurt se morfond. Elena est
là pour le soutenir.
Au fil du récit
p. 285 à 304 Mort de Hans
- Kurt et Elena sont ensembles. Kurt aide aux soins des
malades et dort chez Elena.
- Un militaire rencontre Kurt et Bruno pour essayer de
reconnaître les hommes qui les ont kidnappés : ils en
reconnaissent deux qui étaient partis avec Hans et que
l’on a retrouvé blessés par balles.
- Bruno apprend enfin qu’il peut retourner à Djibouti avec
un passeport neuf et un visa. Il est heureux. Il invite Kurt
à venir le voir et lui précise : « Celui qui ne voit l’Afrique
qu’une seule fois dans sa vie, mourra borgne »
- Une semaine après le départ de Bruno, un hélicoptère
vient chercher Kurt pour aller reconnaître le corps de
Hans. Il apprend qu’il y a eu un accrochage entre les
rebelles et un détachement de l’armée et que ceux-là ne
savaient pas qu’il y avait un otage parmi les rebelles.
Au fil du récit
p. 305 à 349 Retour en Allemagne et retour en Afrique
- Kurt rentre en Allemagne avec le corps de son ami.
- Malgré l’aide affective de Klaudia, le retour à Frankfurt n’est pas
simple pour Kurt : « Frankfurt est plein comme un œuf de Jessica. »
- Il décide d’aller sur la tombe de sa mère, puis d’aller voir des amis
d’enfance Toma Knitel à Munich, Willie Adler à Stuttgart.
- Et enfin, il se décide à aller voir son père alcoolique qui l’a
abandonné à 14 ans avec sa mère. Celui-ci est dans un hospice et
le remercie juste de payer les frais de l’établissement.
- De retour chez lui, le facteur lui apporte un colis de Bruno avec le
recueil « Blackmoon » de Joma.
- Grâce à une altercation avec Klaudia, Kurt comprend qu’il n’arrive
pas à accepter le fait que Jessica, malgré tout ce qu’elle avait, ait pu
se donner la mort. Son séjour en Afrique lui a montré des hommes
désireux de vivre contre vents et marées. « J’ai percé l’abcès ; je
n’ai plus qu’à attendre que cela cicatrise. Désormais, le coupable
est identifié, et c’est Jessica. »
- Enfin, il peut lire le message d’Elena et comprend son amour. Et
c’est le retour en Afrique.
LES PERSONNAGES
• Kurt Krausmann
– Le narrateur
– Homme très amoureux de sa femme Jessica
– Médecin généraliste à son compte qui exerce sans se
préoccuper réellement de ses patients mais surtout
OTAGE
– Prend conscience de la conception de vie et de mort
différente en Europe et en Afrique tout au long du
récit
LES PERSONNAGES
• Hans Makkenroth
– Homme d’affaire richissime allemand qui fait des
expéditions humanitaires sur son voilier depuis la
mort de sa femme
– Deux fils à qui il délègue la gestion des entreprises
– Cherche à aider son ami Kurt en lui changeant les
idées (voyage)
– Courageux : il se bat pour essayer de sauver Tao le
jeune philippin p 59
– Encourageant « Tiens bon. Chaque jour est un
miracle. »p 138
– Finalement tué
LES PERSONNAGES
• Bruno
– Otage français d’une cinquantaine d’années
– Très amoureux de l’Afrique, il est ethnologue
et guide pour les journalistes occidentaux
– Se considère plus africain que français
– Semble résigné à son sort d’otage (-Vous
avez tenté de vous évader d’ici ? -Pour aller
où ? )p.113 mais « craque » lorsque Hans
part pour être échangé. P139 « Contre toute
attente, c’est Bruno qui craque le premier. »
– Tient une part importante dans la prise de
conscience de Kurt
LES PERSONNAGES
• Chef Moussa
– « Jeune, la trentaine, plutôt beau garçon »
p59
– Compréhensif « Après avoir médité mes
propos, …Il a raison, Joma. » p 86
– Humain « ce ne sont pas des prisonniers de
guerre », p 87
LES PERSONNAGES
• Joma
– un colosse qui porte des amulettes aux bras
– Violent « sa main m’attrape par la gorge»p 68
« m’assène un coup de crosse dans le dos » p 86
– Ne supporte pas les européens « En Afrique, il n’y a
pas de touristes ; il y a uniquement des voyeurs. »p
65 « je ne t’aime pas »p 69 « allergique aux blancs »p
71
– Grand lecteur, cultivé : « Je connais à la virgule près
Lermontov, Blake, Hölderlin, Byron, Rabelais,
Shakespeare, Lamarck, Neruda, Goethe,
Pouchkine.. »
– Poète (un recueil appelé « Blackmoon »)
LES PERSONNAGES
• Chaolo alias Blackmoon
– Ami de Joma
– Était le « boy » de Joma quand il était tailleur au
village p 128
– Toujours avec son sabre, qu’il appelle « machette »
(arme qui lui sera fatale), porte des lunettes sans
verre
– Attendrissant quand il parle de son père, fan de
Beckenbauer
– « Je ne suis pas méchant » p77
– Change rapidement de comportement p 78
LES PERSONNAGES
• Capitaine Gerima
– Petit gros à bedaine
– Montre sa toute puissance « Ici, c’est mon
royaume. Je dispose de la vie et la mort
comme d’un chéquier. »
LES PERSONNAGES
• Klaudia
– Meilleure amie de Jessica
– Elle apprend à Kurt la raison du suicide de sa
femme.
– Elle accueille Kurt à son retour d’Afrique,
s’occupe de lui et tente tout pour le faire
reprendre goût à la vie
LES PERSONNAGES
• Christophe Pfer
- Directeur du centre des réfugiés de la
Croix rouge
- Belge, la cinquantaine
- Cheveux gris, bouclés, moustache fournie
- « Homme affable »
LE LIEU
De la Somalie au Soudan, dans une
Afrique orientale aux multiples
contradictions - tour à tour effrayante,
irrationnelle, sage, fière, digne et
infiniment courageuse.
UN ROMAN A MESSAGES
Comment se positionner face à la pauvreté ?
•
•
Deux personnages fondamentaux incarnent à ce sujet deux points de vue
bien tranchés :
– d’un côté, Joma, le preneur d’otage, persuadé que « pour les Blancs,
les Africains ont de la boue dans le crâne », et qui déplore le tourisme
compassionnel et plein de bonnes intentions d’Européens voyeurs et en
manque de sensation. Joma dira «...La guerre ? Les vôtres sont pires
que les cataclysmes. La misère ? C'est à vous que nous la devons.
L'ignorance ? Qui te fait croire que tu es plus cultivé que moi ? »
– De l’autre, Bruno, un Bordelais qui participa à une mission de
bienfaisance lorsqu’il avait 20 ans et qui ne quitta plus jamais l’Afrique,
la parcourant de long en large. Il fait part de sa fascination pour un
continent où il a bien l’intention de mourir :
« J’ai pour l’Afrique une vénération quasi religieuse. J’aime ses hauts et
ses bas, ses calvaires inutiles et ses rêves déphasés, ses misères
splendides comme des tragédies grecques et sa frugalité qui est toute
une doctrine, ses épanchements exagérés et son fatalisme. J’aime tout
de l’Afrique, des déconvenues qui ont jalonné mes pérégrinations
jusqu’aux mirages qui se jouent des naufragés. »
C'est tout le drame et la réalité d'un continent livré à la violence des
prédateurs occidentaux et africains et aux tyrans qui sont résumés ainsi....
UN ROMAN A MESSAGES
• L’homme trouve son salut lorsqu’il aide
son prochain et non pas lorsqu’il se
complait dans la complainte.
UN ROMAN INITIATIQUE ?
L'Afrique est une terre de contrastes où se côtoient le pire et le
meilleur, le premier étant le fruit des politiques colonialistes et
locales. Mais l'enfer sur terre n'existe pas, il n'y a que « des démons
et ils ne sont pas invincibles » … Kurt arrivera t-il à comprendre et à
se débarrasser de sa répulsion, née d'une détention pénible ? Va t-il
saisir et comprendre la force de ces africains qui, spoliés, pauvres,
désarmés, soumis aux violences ne cèdent « pas une miette de leur
lamentable existence » !?
C’est la lente et irréversible transformation d'un Européen, dont les
yeux vont, peu à peu, s'ouvrir à la réalité d'un monde jusqu'alors
inconnu de lui.
UN ROMAN INITIATIQUE ?
• Ce roman est un traité de philosophie sur
l’Afrique et ses malheurs. En prenant comme
point de départ ses plus grands fléaux, à savoir
la piraterie et les guerres, Yasmina Khadra
arbitre un débat entre Bruno le défenseur de
l’Afrique et un Kurt de plus en plus révolté. Il
oppose la futilité du geste de la femme de Kurt à
la ténacité des Africains qui luttent pour rester
en vie un jour de plus et continuent d’espérer
contre toute logique.
LA PRISE D’OTAGE
• Un fait actuel largement répercuté par les médias : celui des
enlèvements de journalistes, de touristes, d’agents
d’organisations humanitaires internationales par des groupes
armés qui se revendiquent toujours d’une appartenance
politique et/ou religieuse.
• Dans le récit de Yasmina Khadra, ces ravisseurs n’ont aucune
parenté politique, ils apparaissent comme des bandes
hétéroclites, sans aucune filiation, des électrons libres,
hiérarchisées en sous-traitants monnayant la mise à prix des
otages qui génèrent souvent des conflits entre bandes armées
rivales. Ces groupuscules, écumant les régions de la Somalie
et du Soudan, comprennent, en leur sein, des brutes, sans foi
ni loi, mais aussi des poètes qui, par la force des choses, ont
basculé dans le marché fructueux des otages.
ACTIVITES DE FIN DE LECTURE
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Présenter les personnages
Faire retrouver la structure du récit
Faire une critique (résumé + avis)
Mettre en dialogue
Jouer des scènes
Rajouter une péripétie
Inventer une autre fin
Imaginer une suite