Transcript Type 1
Les diabètes sucrés Les technologies de surveillance et de traitement des diabètes Dr Philip Böhme Hôpital Jeanne d’Arc, CHU de Nancy [email protected] DIABETE : DEFINITIONS Groupe de maladies Hyperglycémie chronique (> 1,26 g/l à jeun) Défaut de sécrétion d’insuline Défaut d’action de l’insuline Complications spécifiques (oeil, rein, nerf, coeur, vaisseaux) Type 1 - Type 2 Nouveaux critères diagnostiques du diabète sucré (ADA : 1997 ; OMS : 1998) 1. Symptômes du diabète (polyurie, polydipsie, perte de poids inexpliquée) + une glycémie casuelle (quelle que soit l’heure, y compris postprandiale) 2,00 g/l (11,1 mmol/l) 2. Glycémie à jeun (8h ou plus de jeûne) 1,26 g/l (7 mmol/l). Ce chiffre doit être vérifié un autre jour 3. Glycémie 2 heures après 75 g de glucose per os 2,00 g/l. HGPO : non recommandée en pratique clinique Classification pragmatique du diabète Type 1 : Diagnostic avant l’âge de 30 ans Mise à l’insuline dans l’année suivant le diagnostic Critères immunologiques ou d’insulinosécrétion Type 2 : Le reste assimilé à type 2 le plus souvent Traitement possible par hypoglycémiants oraux Diabète de type 1 Destruction des cellules b des îlots de Langerhans du pancréas conduisant généralement à un déficit en insuline Type 1 par processus auto-immun Type 1 idiopathique non auto-immun Diabète de type 1 Ilot sain Masse cellules ß(%) 100 Insulite Susceptibilité génétique Autoimmunité Signes cliniques 20 Pré-diabète Événement(s) déclenchant(s) Diabète Diabète de type 2 Le plus fréquent Insulino-résistance ET Déficit de la sécrétion d’insuline Le plus souvent asymptomatique Terrain : antécédents familiaux, obésité, âge > 40 ans Génétique Insulinorésistance Environnement Hyperinsulinémie ± Compensée Tolérance au glucose Génétique Déficit cel. ß Acquis • Glucotoxicité • Lipotoxicité Diabète type 2 (Insulinorésistance + Insulinopénie) Histoire naturelle du diabète de type 2 Obésité HGJ Diabète Hyperglycémie non contrôlée 350 Glycémie postprandiale Glycémie (mg/dL) 300 250 Glycémie à jeun 200 150 100 50 Fonction relative (%) 250 200 Insulino-résistance 150 100 Insulinémie 50 Fonction β cellulaire 0 -10 -5 0 5 10 Années de diabète 15 20 25 30 Pathogénie du diabète de type 2 Altération précoce de l’insulino-sécrétion Production hépatique du glucose inappropriée HYPERGLYCEMIE Défaut de captation insulino-dépendante du glucose par le muscle Causes du diabète de type 2 Terrain génétique - Rôle majeur - Polygénique - Diabètes monogéniques : Rares Age Obésité Sédentarité Facteurs favorisant l’apparition du diabète de type 2 Intolérance au glucose, hyperglycémie modérée à jeun IMC > 25 kg/m² : surcharge pondérale, obésité Obésité androïde : taille > 1 m (H) , > 0,9 m (F) Présence d’un diabète dans la famille (1° degré) Diabète gestationnel Enfant(s) de poids de naissance > 4 kg Hypertension artérielle Troubles lipidiques (HDL < 0,35 g/l, TG augmentés) Cartographie du diabète en France Type 1 1995 2000 120 000 140 000 Type 2 traités* ADO 1 200 000 1 520 000 Insuline 150 000 210 000 Régime seul 300 000 300 000 4 à 600 000 6 à 800 000** Méconnus * Les patients peuvent recevoir insuline et / ou ADO ** Critère 1,26 g/l S-53% B-35% IAC-12% Diabète de type 2 Prévisions mondiales 140 140 110 120 Millions 100 80 55 60 40 60 50 1995 2025 30 20 0 20-44 45-64 Age (années) 65 et + D’après King, Diabetes Care, 1998 Autres types de diabète Défauts génétiques de la fonction b insulaire : - MODY 1 - 2 - 3 - diabète mitochondrial - autres Défauts génétiques de l’action de l’insuline Diabètes pancréatiques Endocrinopathies Médicaments / toxiques Infections Diabète gestationnel Anomalies de la glycorégulation découvertes au cours de la grossesse, disparaissant le plus souvent après l’accouchement Grossesse à risque, pour la mère et le foetus Risque de récidive dans toute situation diabétogène (grossesse, prise de pilule, de médicaments hyperglycémiants) Risque de diabète ultérieur pour la mère ANGIOPATHIE DIABÉTIQUE Facteurs de risque Rôle de la glycémie MACRO Rôle de la glycémie MICRO - Coronaropathie - Rétinopathie - Artériopathie périphérique - Néphropathie - A.V.C. - (Neuropathie) macroangiopathie > 30 m = athérosclérose microangiopathie < 30 m Oeil et diabète Rétinopathie diabétique Cataracte Glaucome Diabète = 1ère cause de cécité chez l’adulte dans les pays occidentaux Contrôle ophtalmologique annuel avec fond d’oeil et angiofluorographie Diabète : Rétinopathie Rétine normale Rétinopathie lasérisé Après 15 d’évolution ≈ 80% des patients atteints La rétinopathie diabétique est la 1° cause de cécité chez l’adulte Rôle : Contrôle du diabète ++++, contrôle HTA ++ Rein et diabète Néphropathie diabétique risque d’évolution vers l’insuffisance rénale terminale (dialyse, greffes) Diagnostic sur l’excrétion urinaire d’albumine Autres types de néphropathies (HTA, infections urinaires, obstacle, médicaments) Neuropathies diabétiques Atteinte des nerfs influencée par ancienneté du diabète et équilibre glycémique Mono et multinévrites : atteintes focales d’un nerf crânien (oculo-moteur) ou des MI Polyneuropathie sensitivo-motrice Formes hyperalgiques Dysautonomie diabétique : par atteinte du système nerveux autonome Neuropathie autonome • de l’appareil digestif • genito urinaire – impuissance – neurovessie • hypoglycémies non-ressenties • Cardiovasculaire changement de rythme cardiaque hypotension orthostatique variabilité du rythme cardiaque, QTc Complications cardiovasculaires Artères coronaires : RR de mortalité cardiovasculaire X 2 à 3 chez le diabétique (IDM, insuffisance cardiaque, mort subite) Artères à destinée cérébrale : risque d’AVC X 2 (HTA fréquente) Artères des membres inférieurs : artériopathie plus précoce, plus fréquente et plus grave chez le diabétique, souvent bilatérale, souvent asymptomatique Risque cardiovasculaire et diabète Diabète : le niveau de risque est considérable Équivalent au risque d’un sujet coronarien non diabétique ATP III, Jama 2001 FACTEURS DE RISQUE VASCULAIRES Diabète Obésité Sédentarité Hypertension Tabagisme Hypercholestérolémie Alimentation Pied diabétique = pied vulnérable • Neuropathie diabétique périphérique sensitivo-motrice autonome • Artériopathie des membres inférieurs • Surinfection • Contexte d’hyperglycémie chronique plaie neuropathie apports O2 insuffisance artérielle nutriments favorise l’infection diffusion antibiotiques Micro-thrombi aggrave Pied diabétique • Susceptible de développer des troubles trophiques • Responsable de 20% des journées d’hospitalisation des patients diabétiques • Risque d’amputation de membre inférieur 15 fois plus important pour le diabétique que pour le non diabétique • 50% amputés de MI sont des diabétiques Dépistage des zones d’hyperpression Inspection des pieds Examen au podoscope Réalisation d’empreintes avec un podographe avec un podobarographe Mal perforant plantaire Ulcération indolore développée sur une zone d’hyperpression avec hyperkératose Traitement : mise en décharge+++, exérèse de la corne en périphérie, contrôle glycémique Complications : surinfection, collection dans parties molles, ostéoarthrite Complications aiguës du diabète Hyperglycémies avec : - acido-cétose - coma hyperosmolaire - acidose lactique Hypoglycémies, souvent liées à la thérapeutique hypoglycémiante Manifestations de l’hypoglycémie Symptômes liés à la glucopénie : - souffrance cérébrale - parole embrouillée - troubles de l’attention, de la mémoire, de l’humeur Symptômes liés à la réaction hormonale, à la sécrétion d’hormones de contre régulation (glucagon, adrénaline...) : tremblements, sueurs, palpitations, faim Causes d’hypoglycémies chez le diabétique insulino-traité Surdosage absolu en insuline : - erreur de dose / volontaire - technique d’injection (IM par ex) - absence d’autocontrôle glycémique Surdosage relatif en insuline : - apport insuffisant en glucides - effort physique inhabituel ou imprévu - après guérison d’une affection aiguë ayant entraîné une augmentation des doses Causes d’hypoglycémies chez le diabétique sous hypoglycémiants oraux Surdosage en sulfamides hypoglycémiants Interférences médicamenteuses (ex. AINS) Prise du traitement oral mais repas “sauté” Prise d’alcool à jeun Incidence par 1,000 patient années UKPDS relation HbA1c complications 60 50 infarctus du myocarde 40 30 Microvasculaire 20 10 0 5 6 7 8 9 10 11 Moy HbA1c (%) Stratton et al. Brit Med J. 2000;321:405–412 Stratégie thérapeutique Le diabète : une maladie qui évolue * 1° ligne : Diététique et activité physique * 2° ligne : Médicaments oraux * 3° ligne : Insuline Beaucoup de médicaments : que choisir ? Une règle du jeux : Recommandations ALFEDIAM, ANAES, AFSSAPS DCCT : Progression des complications en fonction de l’HbA1c Risque relatif 20 18 Effet du Rx 16 Rétinopathie Néphropathie Neuropathie 14 12 10 8 6 4 2 0 6 7 8 9 10 11 12 HbA1c (%) Adapté de Skyler JS Endocrinol Metab Clin North Am 1996: 25; 243 Insuline aspart Insuline ordinaire Tissu sous-cutané Dissociation et absorption des insulines Peak time=40-50 min Capillary membrane Peak time=80-120 min Les insulines Moment de l‘injection S.C. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 h 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 h Humalog® Actrapid® Insulatard® Semilente® Lantus® Mixtard HM30® Humalog Mix25® Bolus prandiaux Besoins de base Heure 1 2 3 4 5 temps (h) d’après Woodworth, Diabetes, 1993 6 7 8 600 0,3 U/kg 0,2 U/kg 0,1 U/kg 0,05 U/kg 100 200 300 400 500 Débit de perfusion du glucose (mg/mn) 700 800 600 0,3 U/kg 0,2 U/kg 0,1 U/kg 0,05 U/kg 700 800 lispro rapide 100 200 300 400 500 Débit de perfusion du glucose (mg/mn) Durée d’action selon la dose injectée 1 2 3 4 temps (h) 5 6 7 8 L’apport des analogues rapides et lents Plasma insulin Breakfast Lunch Dinner Aspart Aspart Aspart or or or lispro lispro lispro Glargine ou detemir 4:00 8:00 12:00 16:00 Time 20:00 24:00 4:00 8:00 Les « stylos » facilitent les multi-injections Les différents compartiments physiologiques Peu invasif (Non-invasif) Non invasif Capteurs IV Continue Microdialyse Capteur Microperfusion Techniques optique et non-optique Semi-continue Intermittente Glucowatch transdermique Lecteurs et auto-piqueurs Sites alternatifs Sang Liquide intersitiel Liquide intersitiel sous-cutané dermique Peau Koschinsky, 2003, Diab Technol Ther Les tous derniers lecteurs Free style papillon Medisence Free style Mini Medisence Ascencia Confirm Bayer Ascencia Brio Bayer Accuchek Go Roche Optium Exceed Medisence Couple lecteur/stylo injecteur InDuo Principe de fonctionnement et calibration Prélèvement de sang capillaire Au bout du doigt, bras, avant-bras Rigueur de la pratique (lavage des mains, lancettes) Échantillon collecté = GR + plasma Taux de glucose rapporté au volume Couple lecteur-bandelette (électrode) : mesure de la glycémie Calibration – comparaison à une méthode de référence Lecteur calibré sur sang plasmatique : pas de facteur de correction Lecteur calibré sur sang total (plasma + GR) résultats < à la glycémie plasmatique du labo glycémie plasmatique = glycémie sang total x 1,12 © Service de Diabétologie – Nutrition, CHU Nancy Problèmes liés à l’environnement Température extérieure Prélèvement de sang capillaire Fonction satisfaisante entre 10 et 40°C T° plus extrêmes : One Touch Ultra Dysfonction si T° < 15°C : Euroflash Taux d’humidité Fourchettes larges : entre 20 et 80% Altitude Lifescan : limite l’utilisation de 3 lecteurs pour alt. > 2100 m Étude comparative de 3 lecteurs à 3000 m Peu d’influence (Pecchio O, Diabetes Care, 2000) Précision des lecteurs de glycémie (2) Répétabilité (CV % < 7,5 ) 3 taux exigés (bas, moyen, élevé) Reproductibilité (CV % < 10) Déterminations effectuées sur 3 semaines Corrélation avec technique de comparaison sur automate de laboratoire 2 lecteurs 2 lots de réactifs 2 sites 8 séries de 50 mesures moins de 6% des mesures, soit 24 valeurs sur 400 s’écartant de la valeur de référence ± 20 % (ou ± 0,20 g/l pour des valeurs < 1,00 g/l) Normes ISO nouvelles ... PRECISION (AFSSAPS) Répétabilité (CV % < 7,5 ) Reproductibilité (CV % < 10) Correlation avec technique de comparaison - 2 lecteurs - 2 lots de réactifs - 2 sites - 8 séries de 50 mesures moins de 24 valeurs entre 20 et 30 % d’écart Normes ISO nouvelles... RECOMMANDATIONS ADA (1994) Erreur totale < 10 % (30 à 400 mg/dL) But : Erreur analytique < 5 % ALFEDIAM (1995) - Précision ± 10 % vs référence (95% des cas) - Vigilance particulière 1,40 - 1,80 g/L (7,8 - 10 mmol/L) 0,40 - 0,80 g/L (2,2 - 4,5 mmol/L) PRECISION DES LECTEURS % de la valeur cible Auteurs Année Lecteurs n= Grille erreur Zone A ± 5 % ± 10 % ± 15 % % Trajanoski et al* 1996 6 14-80 94-100 Weitgasser et al 1997 4 48-72 71- 97 Brunner et al* 1998 6 Poirier et al 1998 5 Chen et al 1998 1 Johnson et al 1999 18 6-49 * Faible mesure glycémique < 3,89 mmol/L 83-100 35-69 82-100 84 24-94 Electrode-capteur ou bandelette colorimétrique ? Imprécision (CV, %) 24 18 22 20 18 16 8 10 13 9 14 12 4 10 11 12 2 8 15 (Yellow Spring Instrument) 7 6 5 6 14 19 3 4 2 16 Ampérométrique Réflectancemètre Visuelle Ysi 17 1 0 - 20 -16 -12 -8 -4 0 4 Biais (%) 8 12 16 20 Johnson et al, Ann. Clin. Biochem, 1999 Pourcentage d’exactitude Pourcentage de valeurs (%) Valeurs préprandiales 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 # * 88 89 90 91 <5% 92 93 5-10% 94 95 96 97 98 # p = NS * p = NS 99 année > 10 % Böhme P, Diabetes Care, 2003 [C] Glucose (mg/dl) (GlucoTouch) Grille de Clarke 400 A B 350 E 300 Objectif zone A > 95% A C 250 B 200 150 D D 100 50 E C 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Glycémie plasmatique (mg/dl) (Beckman - glucose oxydase) Clarke WL, Diabetes Care, 1987 Grille de Clarke Pourcentage de valeurs dans la zone correspondant (%) Valeurs postprandiales * : p = NS 100 * 80 * E D 60 C B 40 A 20 0 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 Zone A % 82,7 91,2 74,4 74,4 70,2 51,4 49,5 57,7 48,3 96,9 98,0 92,2 Böhme P, Diabetes Care, 2003 Coût thérapeutique du diabète en France exprimés en Millions de Francs Type de traitement Insuline Hypoglycémiants oraux Antihypertenseurs Hypolipémiants Bandelettes (ASG) 1985 1990 1995 2000 180 330 315 83 45 214 580 915 285 95 343 835 1070 455 390 596 1250 1720 820 700 Passa Ph, Diab Metab Res Rev, 2002 ACETONE = URGENCE Carence en insuline contraintes faisabilité ACETONE DANS LES URINES MediSense® OptiumTM cétone (mmol/l) Acétonémie par méthode capillaire (1) 6 r = 0,98 n = 234 5 4 3 2 1 0 0 1 2 3 4 5 6 Corps cétoniques : référence laboratoire (moyenne en mmol/l) Cembrowski GS, 1999 Acétonémie VS Acétonurie ** min. 300 ns ns 250 200 150 100 50 0 acétonémie plasmatique acétonémie capillaire acétonurie ** p < 0,01 Guerci B, Diabetes Care, 2003 Acétonémie VS Acétonurie Sensibilité Spécificité VPP VPN acétonurie 63 100 100 71,8 b-OHB (capillaire) 80,4 100 100 82,5 Guerci B, Diabetes Care, 2003 Conclusions sur les lecteurs Fiabilité des lecteurs sous ‘contrôle’ permanent AFSSAPS pour tout nouveau matériel évolution des règles ISO 9001 tous les lecteurs se valent !! (± spécificités) mais aucun n’est parfait : ! fausse sécurité du chifffre Aucune étude longitudinale de fiabilité en fréquence et en durée d’utilisation TIPS toujours à 4 ans Choix du patient déterminant sous réserve d’éducation diabétologique IDE libérale, MG, SP, pharmaciens ? Intérêt de structure ‘Maison du Diabète’ © Service de Diabétologie – Nutrition, CHU Nancy Limites de l’autocontrôle glycémique conventionnel Contraintes / qualité de vie 1ère étude ‘schéma’ Complexité de la régulation glycémique Corrélation entre la fréquence de l’ACG et l’HbA1c Délai entre deux contrôles inadaptation de l’information métabolique Information partielle de l’ACG épisodes hypoglycémiques non ressentis excursions glycémiques post-prandiales autres situations : activité physique … Intérêts d’une mesure continue de la glycémie 400 Capillary blood glucose Insulin boluses Glucose (mg/dl) 350 300 250 200 160 150 targets 100 80 50 breakfast 8:30 lunch 12:00 dinner 20:00 bed time 22:30 Intérêts d’une mesure continue de la glycémie 400 Capillary blood glucose Insulin boluses Sensor Glucose (mg/dl) 350 300 250 200 160 150 targets 100 80 50 breakfast 8:30 lunch 12:00 dinner 20:00 bed time 22:30 Type d’appareils Non-invasive system near-infrared spectrophotometry absorbance properties of the glucose molecule Invasive systems reverse electrophoresis transdermal detection method (GlucoWatch) electrochemical detection of glucose Continuous Glucose Monitoring System (CGMS) MiniMed ® Glucose Sensor ® microdialyse Glucoday ® Menarini ® Techniques de mesure en continu du glucose Appareils de mesure continue de la glycémie Iontophorèse inverse détection transdermique Méthode électrochimique microdialyse transcutanée (FDA 2000 & 2002 : adultes & enfants) Biographe GlucoWatch - Cygnus Garg K, Diabetes Care, 1999 GlucoDay - Menarini Diagnostics Maran A, Diabetes Care, 2002 Continuous Glucose Monitoring System (CGMS) 4 composants principaux 1 – Capteur de glucose 2 – Moniteur : collection des données 3 – Cable de transmission des signaux 4 – Station de communication et logiciel transfert, analyse des données vers un PC figures et tableaux, statistiques Glucose sensor - MiniMed Interstital glucose Membrane Glucose oxidase Gluconic acid 2 ePlatinum electrode Glucose + O2 gluconic acid + H2 O2 H2 O2 2H + O2 + 2 e 0.6 V ISIG Composants du C.G.M.S. Mesure des concentrations de glucose dans le tissu interstitiel Toutes les 10 secondes Moyenne des concentrations Toutes les 5 minutes 288 mesures chaque jour Données enregistrées dans le moniteur Stockage des données sur 14 jours Composants du C.G.M.S. Cable de connection entre le capteur et le moniteur Station de communication (Com-station) Données transférées du moniteur vers un PC Analyse et enregistrement des données figures et tableaux, statistiques Utilisation comme un ‘HOLTER’ glycémique Coût du CGMS moniteur : 15740 FF HT boîte de 10 capteurs : 2600 FF HT Concentration de glucose (mg/dl) Exemple de profil de glucose interstitiel 400 insuline 350 repas 300 activité physique J1 250 200 150 J2 100 50 0 minuit 04.00 08.00 midi Temps 16.00 20.00 minuit Concentration de glucose (mg/dL) CGMS et phénomène de l’aube 400 Insuline Repas Glycémie 350 300 250 200 150 100 50 minuit 04.00 08.00 midi Temps 16.00 20.00 minuit Concentration de glucose (mg/dL) CGMS et phénomène de l’aube 400 Insuline Repas Glycémie 350 300 270 mg/dl 250 200 150 120 mg/dl 100 50 minuit 04.00 08.00 midi Temps 16.00 20.00 minuit Concentration de glucose (mg/dL) CGMS et hypoglycémie asymptomatique 400 Insuline 350 Repas Moy ± DS = 126 ± 40 mg/dl 300 Glycémie lecteur 250 200 51 150 109 90 130 100 78 50 minuit 14 glycémies capillaires sur 1 journée ! 04.00 08.00 midi Temps 16.00 hypoG non ressentie 20.00 minuit Pompe à insuline portable en ambulatoire Repas Repas Repas Glycémie Rapide(analogue rapide) Bolus / repas Débit de base (taux variable) 8:00 12:00 16:00 20:00 24:00 4:00 Avantages pharmacocinétiques de l’apport continu d’insuline rapide Mime la physiologie Site d’injection constant Moindre variabilité d’absorption Insuline rapide exclusivement Meilleure reproductibilité de la résorption des bolus Pas de dépôt d’insuline (inconvénient aussi !) Diminution de la dégradation locale de l’insuline Risque limité de mobilisation d’une réserve d’insuline 60 Contrôles 50 Insulinémie libre (mUI-1) Pompes 40 * P < 0,05 30 * 20 10 * * * * * * * * 0 heures 7h 12h 19h 22h 24h 7h Pickup, Diabetic Medecine, 1989 Indications • Choix du patient - qualité de vie • Echec de l’insulinothérapie optimalisée • Compliance à l’auto-surveillance glycémique • Travail posté (3 x 8) - rythme de vie irrégulier • Préparation à une grossesse • Préparation à une pompe implantable • Indications transitoires • Cas particuliers : à l’hôpital Contre-indications • Absolues – auto-contrôle glycémique insuffisant – état psychologique instable – absence de perception des hypoglycémies • Relatives (ou transitoires) – patient isolé socialement i seuil de perception des hypoG < 0,50 g/l – rétinopathie non stabilisée – exposition à des conditions extrêmes Matériels et Techniques • Amélioration technique des pompes – sécurité, fiabilité – maniabilité – simplicité, discrétion • Cathéters de pompe portable – téflon, déconnection • qualité de vie Pompe MiniMed 508 Spécificité : télécommande bolus Les cathéters Cathéter Rapid Cathéter Tender Cathéter Classic Hémoglobine glyquée et insulinothérapie intensive 10 HbA1c (%) 9,5 CSII pendant DCCT : CSII MDI combinée • 1984 : 40% • 1988 : 30% • 1992 : 42% 9 P < 0,0001 8,5 8 7,5 7 6,5 6 0 6 12 18 24 30 36 42 mois 48 54 60 D.C.C.T., N Eng J Med, 1993 Fréquence des hypoglycémies sévères % années-patients Atlanta pump study 140 120 138 (n = 255) 100 P < 0,0001 – 0,0032 80 60 40 20 MDI 22 26 1 2 39 36 3 4 Années de traitement par pompe Bode, Diabetes Care, 1996 12 ** * 9 * 8 UMULINE LISPRO * p < 0,05 ** p < 0,01 8,0 12 7,5 7,0 2 heures du matin Coucher 6 Déjeuner 7 16 Hypoglycémies (n/30j) 10 < 0,01 8,5 HbA1c (%) 11 < 0,05 n = 30 Petitdéjeuner Glycémie (mmol/l) Pompe portable et Humalog 6,5 8 4 0 t0 3 mois t0 3 mois UMULINE LISPRO Zinman, Diabetes, 1997 Auto-contrôle glycémique et hémoglobine glyquée 9 Diabétiques de type 1 traités par pompe portable (n = 14) HbA1c (%) 8 r = 0,85 p < 0,001 7 6 5 0 40 60 100 120 80 nombre de glycémies 140 Ziegler, Diabetes Care, 1989 1500 Interruption Fonctionnement normal µmol/l 1000 ** * 500 * 3-HYDROXYBUTYRATE * * * * µmol/l 0 900 700 500 ACIDES GRAS LIBRES 300 STOP Temps (h) 22.00 23.00 05.00 07.00 10.00 12.00 Krzentowski, Diabetologia 1983 Limites de l’insulinothérapie sous-cutanée • Hyperinsulinisme périphérique • Contrôle glycémique : cinétique inadaptée • Impact sur le métabolisme lipidique Limites du traitement par pompe externe • Variabilité de la résorption de l ’insuline • Tolérance locale des cathéters • Tolérance psychologique du port de la pompe Avantages de l’administration intrapéritonéale d’insuline • Cinétique –absorption majoritaire par le système porte : proche du métabolisme physiologique de l ’insuline –insulinémie périphérique plus basse • IV vs IP –clamp euglycémique : effets similaires sur la production hépatique de glucose et son utilisation périphérique –clamp hypoglycémique : moindre inhibition de la PHG, moindre utilisation périphérique, pas de différence des hormones de contre-régulation Profils d ’insulinémie libre obtenus par l’infusion SC ou IP continue d ’insuline * Insulinémie libre (mU/l) 30 * * 20 SC * * * * * * IP 10 bolus bolus 0 0 4 8 12 16 h V. Lassmann-Vague, Diab Med, 1996, 13, 1051-1055 Hypoglycémies sévères (pour 100 années-patients) Incidence des hypoglycémies sévères étude EVADIAC I 70 62 60 50 40 30 20 19 15,2 10 2,5 0 avant IP après IP DCCT DCCT intensifié contrôle Broussolle et al, Lancet, 1994, 343, 514 - 515 Indications particulières de l’insulinothérapie intrapéritonéale • Diabète instable • insulinorésistance sous-cutanée – 15 patients, 35.8 années-patient – hospitalisations fréquentes pour acidocétose ou hypoglycémie sévère – hospitalisations liées au diabète : 92.5 j/an ---> 26.2 j/an M. Scavini, ISGIID, 1998 Inconvénients de l’insulinothérapie intrapéritoneale par pompe implantable • problèmes locaux – 352 patients, 548 pompes, suivi : 1180 années-pt – 7.1% années-pt (premier incident), 8.6% années-pt (avec les récidives) – 24 % de patients atteints – Belicar et al, Diabetes Care, 1998, 21, 325-326 • immunogénicité – biologie : # 50% répondeurs (Charles 1994, Jeandidier 1995, Lassmann-Vague 1995) – conséquences cliniques : chez un nombre limité de patients (augmentation des besoins en insuline, hypoglycémies nocturnes) Cinétique de l’insulinémie chez des diabétiques de type 1 traités par pompe implantable Insulinémie libre (mU/L) 30 25 20 AIA < 20 % 15 10 5 REPAS BOLUS AIA > 20 % 0 6 7 8 9 10 11 12 Heures Lassmann - Vague et al, 1996, 13, 1051 - 1055 Problèmes techniques modification du procédé de purification de l’insuline (1992) diminution de la stabilité de l ’insuline cristallisation -> reflux, obstructions de cathéters -> pourcentages d’erreur élevés -> altération de l’équilibre glycémique Le trio pompe-insuline-cathéter : à la recherche de la compatibilté optimale • Le problème de la stabilité de l’insuline paraît réglé (S Boivin, P Belicar, V Melki, ISGIID 1998, AIDSPIT 1999) • le fonctionnement de la pompe en ellemême ne pose pas de problème majeur • les changements récents apportés à la pompe révèlent un manque de compliance du cathéter Le traitement par pompe implantable en 2003 - 200.. Nouvelle génération de pompe Communicateur plus petit et plus convivial Batterie de la pompe plus puissante : durée de vie de 7 années Prospective capteur de glycémie IV + pompe algorithmes glycémiques Pancréas artificiel Prototype de pancréas artificiel implanté voie d’abord veineuse (veine jugulaire) capteur de glucose IV (veine cave sup.) pompe à insuline implantée cable de connection (tunnelisé en s.c.) connection avec la pompe : espace mémoire Etapes du pancréas artificiel 1ère étape : faisabilité fiabilité de la mesure glycémique effectuée par le capteur de glucose IV maintien de l’ACG et comparaison 2ème étape : après le succès de la 1ère ! rendre accessible au patient les résultats en temps réel du capteur de glucose ajustement des doses d’insuline d’après le capteur 3ème étape : d’après les leçons de la 2ème boucler le circuit d’adaptation automatique logiciel de contrôle dans l’espace mémoire de la pompe