2014 45_Vaccins du Futur_Girard M

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Vaccins du Futur

Val de Grâce, 12 mars 2014 Pr Marc P Girard Lyon

Introduction

Est-il possible de prédire le futur?

… En termes de vaccins du futur, on peut imaginer: -

Futur proche

: des vaccins en phase de développement avancé (Phase III):

Dengue; Malaria

(RTS,S);

HPV multivalent

(HPV 31, 33, 45, 52, 58…) Futur plus éloigné: des vaccins au développement difficile:

HIV, Malaria

(autres que RTS,S),

Tuberculose, Staphylocoque, vaccin Grippe ‘universel’, RSV, Herpes.. vaccins contre les addictions…

Futur aléatoire: des vaccins contre des antigènes du soi:

cancers, maladies neurodégénératives (AD), diabète…

-

Types de Vaccins

• •

Vaccins ‘classiques’: Vaccins vivants atténués Vaccins inactivés Vaccins sous-unitaires Vaccins réassortants Vaccins VLP Nouveaux types de vaccins: Vaccins chimères Vaccins ADN Vaccins vectorisés Vaccinologie inverse

Les vaccins « classiques »:

Vaccins vivants atténués

Voie parentérale

:

Rougeole, oreillons, rubéole Varicelle-zona

Fièvre jaune (souche 17D ) Encéphalite japonaise (souche SA 14 2 14 )

Voie orale

: Polio: vaccin oral (OPV) souches Sabin Diarrhée à rotavirus: vaccins oraux - souches Lanzhou (Rotarix™) (Chine), et RIX 4414 Fièvre typhoïde: vaccin oral (Salmonella typhi souche Ty21a ) Choléra: vaccin oral ( Vibrio cholerae souche CVD193HgR )

Voie nasale

: Grippe: vaccins vivants atténués « LAIV »(mutants

ca

)

Autres vaccins « classiques »:

les vaccins inactivés

Voie parentérale

:

Rage

Polio: vaccin injectable (IPV) Salk-Lepine Grippe saisonnière (virus entier inactivé; virus « splitté ») Hépatite A (HAV) Encéphalite à tique ou ‘verno-estivale’ (TBEV) Encéphalite japonaise (JEV) Coqueluche: ancien vaccin « corps entiers »

Voie orale

: Choléra: vaccin oral Vibrio cholerae O1 Inaba et Ogawa + CTB (Dukoral™)

Vaccins « sous-unité »

s/unitaires)

(ou

Protéines produites par recombinaison génétique:

-Hépatite B (HBsAg) -Coqueluche: vaccins acellulaires (FHA, pertactine, agglutinines…) -Méningocoques groupe B: protéines PorA et PorB de Neisseria meningitidis (vaccins norvégien, cubain, néo-zélandais);

Anatoxines: Tétanos, diphtérie, toxine de Bordetella pertussis Polysaccharides de capsule bactérienne (de préférence conjugués):

-Méningocoques des groupes A, C, Y et W135 (mono ou tétravalents) -Haemophilus influenzae type B (vaccin Hib conjugué) -Pneumocoques (Streptococcus pneumoniae: PPV23; Prevnar™ 13) -Fièvre typhoïde (Ag Vi de Salmonella typhi: Typhim™)

Vaccins réassortants

Vaccins vivants atténués ou inactivés, constitués de souches virales hybrides résultant d’un

réassortiment génétique entre les segments génomiques de

deux virus à ARN génomique segmenté, les uns qui confèrent le génotype et l’autre ou les autres qui lui apportent une antigénicité nouvelle:

Influenza virus

: Vaccins grippe saisonnière ou pandémique; vaccin H5N1 aviaire: reconstitution d’un génome hybride avec

segments HA et NA du virus H5N1, et les six autres segments de la souche A/PR8

(ou d’une souche ca pour constituer un LAIV).

Rotavirus

: vaccin pentavalent constitué de réassortants humain-bovins (Rotateq™): segment

VP7

d’un RV humain, les autres segments du RV bovin.

CREATION D’UN REASSORTANT

PR8 ( humaine ) H5N1(aviaire) PB2 ___ PB1 ___ PA ___ HA ___ X NA ___ NP ___ M ___ NS ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___  Réassortant ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___

Autres vaccins récents:

Vaccins « VLP »

• • • • • • Les ‘

VLP

’ (

virus-like particles

) sont des

particules virales sans génome

(pseudo-virions) résultant de l’assemblage spontané des protéines de capside d’un virus: on les obtient en général par expression des gènes correspondants dans des

levures ou des bactéries

recombinantes ou par l’intermédiaire d’un baculovirus recombinant en

cellules d’insectes

.

Exemples: Vaccins

Papillomavirus humains

(vaccin bivalent HPV 16, 18: Cervarix™ vaccin tétravalent HPV 16, 18, 6 et 11: Gardasil™) Vaccin

Hépatite E

Par extrapolation: vaccin

Hepatite B

(HBsAg); vaccin HBsAg)

RTS,S

(malaria En préparation:

vaccins grippe

(HA produite en cellules d’insectes, voire dans des plantes)

• •

Vaccinologie inverse: le nouveau vaccin Méningo B

Les vaccins Men B à base de

protéines PorA et/ou Por B

ont une immunogénicité limitée à la souche dont elles proviennent (Cuba, Norway, New-Zealand) Développement d’une nouvelle méthodologie, la

‘vaccinologie inverse’

(

reverse vaccinology,

Rino Rappuoli): → identifier, dans la séquence du génome de la bactérie pathogène, les gènes qui pourraient coder pour des protéines de membrane → les cloner individuellement dans des

systèmes d’expression génétique

→ tester chez la souris l’immunogénicité de leur produit purifié →identifier ainsi les

gènes qui codent pour des protéines capables d’induire des anticorps bactéricides

→ sélectionner parmi eux les gènes conservés chez toutes les souches de N meningitidis B

Reverse Vaccinology Approach

Based on the genome sequence of MC58, 600 ORFs that potentially encoded novel surface exposed or exported proteins were identified IHT-A

2,200,000 2,100,000 2,000,000 1 100,000 200,000 300,000

IHT-C

1,900,000 400,000 1,800,000 500,000

IHT-B

1,700,000 600,000 1,600,000 700,000 1,500,000 800,000 1,400,000 1,300,000 1,200,000 900,000 1,000,000 1,100,000

28 novel protein antigens with bactericidal activity were identified 91 novel surface-exposed proteins identified

Polysaccaride capsule Outer membrane Periplasmic space Cytoplasmic membrane Cytoplasmic space

~350 proteins successfully expressed in E.coli, purified, and used to immunize mice

expression and purification purified proteins Capsule PorA PorB Opa Opc LPS Pili immunizations

Applications de la « vaccinologie

inverse »

Méningocoque B: – >600 gènes candidats; 350 antigènes étudiés chez la souris; 28 antigènes identifiés comme inducteurs d’anticorps bactéricides; –

5 gènes retenus au final

, codant pour des protéines ‘

GNA derived nesserial antigens): → vaccin méningocoque B

’ (

genome-

Autres applications (en cours de développement): –

Staphylocoque doré

Streptocoques A et B

Neisseria gonorrhoeae

Quels buts pour le « futur »?

1

Améliorer les vaccins existants

- 1.1 Sécurité : production du virus en

cellules Vero

(rage, JEV) et non plus en cerveau de souriceaux;

vaccins bactériens « acellulaires »

(sous-unitaires) et non plus « corps entiers » - 1.2 Efficacité : addition d’un

adjuvant eau dans l’huile

(vaccins

grippe aviaire H5N1

et vaccins H1N1 pandémiques : MF59, AS03 → effet « dose-sparing» + élargissement de la protection « cross-clade » 2

Améliorer les vaccins existants

-1.3 Elargir la protection conférée: Prevnar™=

pneumo conjugué

7 sérotypes→ versions récentes

11 et 13 sérotypes

; Même problématique avec les Merck)

vaccins HPV

(HPV 16+18=70% des cas de cancer du col seulement)→ Vaccin 9-valent en Phase III (V503 Grippe: recherche d’un

vaccin grippe « universel »

segment externe de la protéine M2 (

M2e

) : protéine

HA2

(épitope de neutralisation conservé dans la tige de l’hémagglutinine);

Quels buts pour le « futur »?

. 2.

Créer de nouveauxs vaccins:

Cibles= les agents pathogènes contre lesquels on ne sait pas (ou mal) lutter La liste est longue!

- Virus:

Dengue, HIV, HCV, RSV, norovirus, coronavirus….

- Bactéries:

M tb, S. aureus, Shigellas, Campylobacter, Y pestis….

-Parasites:

paludisme, leishmanioses, trypanosomiases

Exemple de développement de nouveaux vaccins:

la dengue

• • • La dengue:

250-500.000 cas par an

, maladie endémique et

épidémies massives

en région intertropicale, avec des formes graves (« souvent fatales (enfants)

DHF/DSS

») Le virus

:

Flaviviridae

(même famille que le virus de la fièvre jaune).

Q

uatre sérotypes

sans protection croisée: DENV-1, -2, -3, et -4 Le phénomène de facilitation médié par les anticorps («

ADE

»:

antibody-dependent enhancement

): l’infection par un premier sérotype est un facteur d’aggravation en cas d’infection par un 2ème sérotype →

les vaccins doivent absolument être tétravalents

Vaccins dengue en préparation:

Vaccins tétravalents atténués:

• •

Souches atténuées par passages en série

en cultures de cellules (rein de chien, rein de singe etc): Phase II en cours

Souches atténuées par délétion des 30 derniers nucléotides de leur ARN génomique

(mutagénèse dirigée du cADN): virus DENV- ’Δ30’: Phase II en cours

Vaccins dengue

Problèmes avec les souches atténuées

: • • Difficulté de trouver le point d’équilibre correct entre

insuffisance d’atténuation

(effets secondaires chez l’enfant notamment) et

atténuation excessive

(manque d’immunogénicité) Phénomènes d’

interférence entre les 4 souches

: une souche immunogène à l’état de vaccin monovalent n’est plus suffisamment immunogène quand elle est mélangée aux trois autres!

Vaccins Chimerivax

Echange des gènes d’enveloppe (E-M) d’un flavivirus donné avec ceux de la souche atténuée 17D du virus de la fièvre jaune (YFV)→ obtention d’un

virus chimère atténué

capable d’induire des anticorps neutralisant le flavivirus considéré (T Monath): • • • Ex:

Dengue-17D

: vaccin en fin de phase III (Pbs avec le sérotype DE2)

Encéphalite japonaise-17D

: vaccin commercialisé en Asie

West Nile-17D

: vaccin en phase II

CHIMERIC DENGUE VACCINE

Yellow fever 17D genome cloned as cDNA 5’ 3’ prM E 5’ prM E Exchange envelope protein genes of dengue, JE, etc.

C Non-structural genes 3’ Chimeric cDNA –> transcribe to RNA 5’ 3’ Transfect mRNA Grow virus in cell culture Envelope is from the heterologous virus (immunizing antigens) RNA replication system is YF 17D

Vaccins tuberculose

• •

Le BCG

: souche de Mycobacterium bovis atténuée par passages répétés en culture (Calmette et Guérin), efficace chez l’enfant, notamment contre

les formes graves de tuberculose (tuberculose miliaire, méningite tuberculeuse).

Mais: – – Son efficacité diminue assez rapidement avec l’âge Il ne protège pas l’adulte de la tuberculose pulmonaire Le problème revêt une importance particulière du fait de: –

la recrudescence de la maladie dans le monde

(pauvreté, milieu carcéral, camps de réfugiés, et, surtout, infections VIH) – l’augmentation inquiétante du nombre de

(enfants nés séropositifs VIH) BCGites généralisées

– l’apparition de souches de M tb

ultrarésistantes

(‘

XDR

multirésistantes

’) aux antibiotiques (‘

MDR

’) et même

Vaccins tuberculose en développement

• • La comparaison des séquences des génomes des diverses Mycobacteries montre qu’au cours des cultures en série qui lui ont donné naissance,

le BCG a perdu tout un pan du chromosome de M bovis

, dont nombre de

gènes codant pour des antigènes impliqués dans la réponse immunitaire protectrice

→ D’où l’idée de: –

Réintroduire ces gènes

dans la souche BCG →

BCG « recombinants»

– Les faire exprimer, en purifier le produit et l’utiliser sous forme de

vaccins sous-unité

– Ou les présenter sous forme vectorisée (

recombinants

)

vaccins vivants vectorisés

Nouveaux BCG en développement

BCG « renforcés»:

BCG::RD1

: réinsertion du fragment chromosomique de M tuberculosis qu’a perdu le BCG •

AERAS X03

: BCG ‘renforcé’ exprimant les Ag 85A et B, TB10.4 et

Rv3407 de M tuberculosis

rBCG:ΔureC-Hly

: meilleure présentation des antigènes dans le contexte MHC classe I (HLA) •

Mutants auxotrophes

• Souches atténuées par mutation (Mutants Pho P, Pho R de M tb)

Tuberculose: Vaccins sous-unité en développement

Très nombreux candidats dont les principaux sont: – – – –

Ag 85 A et 85 B HSP65 Antigènes Mtb 9.8, 9.9, 11, 32, 39, 41… Antigènes ESAT-6 et TB10.4

– –

Antigène Rv2660c Vaccins multivalents : Ag85B-ESAT-6 (H1); Ag85B-ESAT-6-Rv2660c (H56)

• Protéines fusion: – –

Protéine fusion Mtb32 + Mtb39

=

M72

(Phase II)

Protéine fusion Ag85B + ESAT-6

Tuberculose: Vaccins vivants recombinants (vectorisés)

Vecteur MVA

modified vaccinia virus Ankara

»): → vaccin

MVA-85A

développé à Oxford, testé avec succès chez des enfants primovaccinés au BCG en Angleterre, puis en Gambie britannique, et plus récemment en Afrique du Sud (Phase II)→ mais

échec récent

en Phase III ▪

Vecteurs adénovirus

(

Ad35, Ad de chimpanzé

): →Vaccin

AERAS 402

(Ad35-85A, -85B, -Rv3407 et -TB10.4) développé par Crucell: Phase II en Afrique du Sud chez des enfants primovaccinés BCG NB. Ces vaccins sont développés comme vaccins de rappel dans des schémas « prime-boost » BCG / vaccin vectorisé.

Vaccins Tuberculose: difficulté des Phases III

• • •

Très grand nombre de candidats

: il faudrait les comparer tous entre eux?

Sur quel(s) critère(s)

juger leur efficacité

? Dans quel contexte et sur quelles populations?

Les nouveaux vaccins

pourront-ils remplacer le BCG

?

Pourra t’on se passer de la vaccination BCG à la naissance?

Autre cible « difficile »: la malaria

Paludisme:

an

350 millions de nouveaux cas et

>1 million de morts par

Développement d’un vaccin difficile:

variabilité des antigènes

, différents

stades du parasite

(sporozoïte, mérozoïte, gamétocyte) • Vaccin en développement avancé: –

Vaccin RTS,S

(protéine circumsporozoïte-HBsAg): 58% de protection (Phase IIb au Mozambique). – Phase III en cours sur 16 000 volontaires: premiers résultats très encourageants mais

pas de protection chez les très jeunes enfants

. La protection induite chez les plus âgés s’efface après 4 ans.

Vaccins malaria en développement

– – –

Nombreux candidats vaccins contre les formes erythrocytaires

(

mérozoites

): développement complexe et difficile (critères d’efficacité?). Un essai prometteur:

le vaccin « combination B »

australien: 60% de réduction de la parasitémie en Nouvelle Guinée. Autres candidats prometteurs: les vaccins à base de

proteines du mérozoïte

(

MSP3, GLURP, AMA1

…) → induction d’anticorps IgG3 qui bloquent la multiplication du parasite en présence de monocytes: Phases II en cours

Une cible « très difficile »: le VIH

VIH / SIDA:

morts par an

33 millions de séropositifs dans le monde,

>2 millions de

Echec des vaccins gp120 : problème toujours non résolu des anticorps neutralisants à large spectre (« Broadly neutralizing antibodies »:

neutralisation «

cross-clade

») qui apparaissent tardivement (>2 ans) chez une minorité (10%) de séropositifs Le développement de vaccins inducteurs d

’immunité cellulaire

(vaccins ADN, vaccins vivants recombinants) n’a pas été couronné de succès et a même été remis en cause par

l’échec du vaccin Ad5-HIV (gag, pol, nef)

de Merck (l’essai « STEP »: phénomène de facilitation chez les volontaires préimmuns Ad5 et non-circoncis!) et l’échec plus récent de l’essai HVTN 505 du NIH (DNA + Ad5)

Un vaccin efficace contre le VIH

• • •

Prime-boost ALVAC-HIV–gp120

: Phase III en Thaïlande sur 16 000 volontaires (Etude RV144) →

31% de protection chez les vaccinés par rapport à un groupe témoin à 4ans 1/2

Du côté positif:

C’est la 1 ère fois

qu’on observe une

vaccination contre l’infection VIH

chez l’homme

protection par

Du côté négatif: •

La protection est modeste

(Mais elle était de 61% à un an : d’où le sentiment qu’il s’agit d’une réponse immunitaire transitoire) •

Ses bases sont surprenantes

: pas de réponse CTL, pas d’anticorps neutralisants décelables chez les vaccinés protégés!! → recherche d’autres corrélats de protection rôle des anticorps non- neutralisants (

ADCC, ADCVI

)

Une cible très difficile: le VIH

Nombreux essais en cours ou imminents de candidats vaccins à base de vecteurs :

Adénovirus: Ad5, Ad26, Ad35, Ad48…; Poxvirus: MVA, NYVAC; Paramyxovirus: rougeole (MV), virus Sendaï, etc…

Essentiellement en combinaisons « prime-boost »:

en combinant deux de ces vaccins entre eux ou avec des vaccins DNA en prime ou avec des vaccins sous-unités en boost .

Autre approche vaccin SIDA

• • • Développer des

vaccins inducteurs d’immunité muqueuse

(IgA-s): → arrêter le virus à son site de pénétration (muqueuses génitale, rectale, intestinale) Les femmes qui demeurent séronégatives en dépit d’une exposition fréquente au virus («

Highly exposed persistently seropositive

», ‘

HEPS

), comme on en voit dans les couples « sérodiscordants », montrent dans leurs secrétions cervicovaginales des

IgA secrétoires capables de bloquer la transcytose du virus à travers un épithelium monostratifié (muqueuses anale, intestinale, cervicale)

Essais de

vaccins à base de gp41

et notamment de la région membrane proximale de la molécule («

Membrane-proximal external region

», ‘

MPER

’) →induction d’

IgA bloquant la transcytose + anticorps capables d’ADCC

protection du singe contre des épreuves virulentes répétées (virus SHIV) par voie vaginale.

Du vaccin à la thérapie génique?

1. Pour induire des CTL: Construire un

vecteur recombinant (lentiviral)

exprimant les gènes gag et nef du VIH et l’injecter en

ciblant les cellules dendritiques

(voie I.D) → Expression du

transgène

, activation des cellules dendritiques qui migrent jusqu’au ganglion efférent → induction d’une

forte réponse immunitaire T

CD8 + (CTL) spécifique des antigènes Gag et Nef

Du vaccin à la thérapie génique

2. Pour induire des Ac neutralisants à large spectre: Partir de cellules souches de moelle osseuse; les transfecter avec un

vecteur lentiviral qui exprime les gènes H et L d’un anticorps monoclonal neutralisant anti-VIH

; les réinfuser au donneur → différentiation en lymphocytes B producteurs de l’anticorps neutralisant choisi.

Ou, plus simplement, utiliser un

(VRC01, PGT 128 …) vecteur AAV

recombinant

ganglions lymphatiques de la personne « vaccinée » exprimant les gènes H et L d’un anticorps neutralisant à large spectre de neutralisation → fabrication de l’anticorps in vivo dans les

Plutôt que de vaccin, on parlera « d’immunoprophylaxie vectorisée »

(« vector immunoprophylaxy », VIP) Ce procédé n’a pas encore été testé chez l’homme prometteurs. . Chez l’animal (macaque; souris humanisée), il a donné des résultats extrêmement

Autres buts pour le futur

3.

Créer des vaccins « thérapeutiques »

destinés à renforcer l’immunité cellulaire du patient (

vaccinothérapie

) - dans les maladies infectieuses persistantes (

SIDA, Hépatite C, Herpès

) - dans les cas de

cancer

, ou de certaines maladies métaboliques (

athérosclérose

) ou de maladies neurologiques (

Alzheimer, Parkinson

)

Vaccins thérapeutique anti VIH

- VIH : renforcer le système d’immunité cellulaire pour lui permettre d’ éliminer le réservoir de cellules infectées →

succès

jusqu’ici

limité

Problèmes:

provirus latent

dans les lymphocytes T mémoire jouant le rôle de réservoirs→ échappement; Il faudrait pouvoir « purger les réservoirs »: Comment??

En outre:

blocage de l’expression du HLA

CD4 + infectés; lymphocytes

Treg

à la surface des lymphocytes ; perturbation des réseaux de cytokines,

activation immunitaire généralisée,

NB. Le succès du vaccin expérimental CMV - SIV chez le singe conforte toutefois le bien-fondé de cette approche (Hansen)

Vaccins anti-cancers

• Problèmes: 1.Comment vaincre la tolérance aux antigènes du soi?

2. Ce n’est pas tout de parvenir à induire une

réponse T CD8+ cytotoxique

, encore faut-il que ces CTL soient efficaces (

perforine

) et qu’ils surmontent les défenses des tumeurs (

Treg

et problèmes d’accès à la tumeur) pour atteindre leurs cellules cibles. On se heurte aux problèmes de

HLA

,

Treg, manque d’avidité des lymphocytes CD8 +

(CTL),

cytokines

… et phénomènes de

blocage de l’accès des lymphocytes T CD8 + à la tumeur

Nombreux essais en modèles murins, peu d’essais encore chez l’homme: – HER2/neu: Cancer du sein – Lactalbumine: cancer du sein – MUC-1: 80% des cancers humains dont cancer colo-rectal et prostate (Nature vol 471, 24 March 2011)

Vaccins anti-cancers

Cancers d’origine virale

: - Foie:

HCV, HBV

– Col utérin: HPV 16 et 18 (et autres sous-types) : anti HPV: Phase III Essai de vaccin MVA-E6+E7 – Cancers ano-génitaux:

HPV 6 et 11

– Sarcome de Kaposi:

HHV-8

– Cancer du naso-pharynx:

EBV

Mélanome, prostate, poumon, etc

: Même stratégie que pour les infections persistantes (

induction de CTL

). Approche couronnée de succès dans des modèles souris, mais

succès très

limités chez l’homme jusqu’ici.

Vaccins du futur

• • Alzheimer, diabète, athérosclérose: très nombreuses difficultés là aussi

Vaccins du futur: vaccins anti addictions

• • • •

Vaccin cocaïne:

analogue de cocaïne couplé chimiquement à la choléra toxine (T Kosten, Baylor, Houston, TX) ou à des VLP de rhinovirus (R Crystal, Cornell, NY): Phase II

Vaccin methamphetamines

et

morphine

: résultats prometteurs chez la souris (T Kosten, Baylor, Houston, TX) et le rat

Vaccin héroïne

à base d’analogues de la molécule: même stade de développement (K Janda, Scripps Res Institute, La Jolla, CA)

Vaccin nicotine (‘NicVax’):

analogue de nicotine couplé à une protéine de surface de Pseudomonas aeruginosa (R Fahim, Nabi Biopharma, MD): phase III en cours. Le vaccin a été licencié à GSK »

Moreno AY, Janda KD, Pharmacol Biochem Behav 2009

»

Stowe GN et al, J Med Chem 2011

»

Schlosburg JE et al, PNAS 2013

Difficultés

• La mise au point de nouveaux vaccins est aujourd’hui une

entreprise très longue, très difficile et extrêmement coûteuse

:

Recherche du « risque zéro » et

principe de précaution

→ Réglementations terriblement contraignantes .

Ni le vaccin rage (Pasteur), ni le BCG (Calmette et Guérin), ni le vaccin polio oral (Sabin) n’existeraient s’ils avaient dû satisfaire aux exigences des réglementations aujourd’hui en vigueur .

Difficultés -2

Autres difficultés du développement des nouveaux vaccins

:

– – – Difficulté de

définir précisément les corrélats immunitaires de la protection

(paludisme, HIV, HCV )

Imperfection des modèles animaux

(Ex du modèle SHIV/macaques pour le SIDA; ex des modèles murins: → d’où l’adage: « les souris

mentent …et les singes exagèrent ») Lourdeur et complexité des études cliniques

(70.000 enfants pour les études de Phase III des vaccins rotavirus; >25.000 femmes pour les vaccins HPV)

Conclusion -2

Enfin, ce n’est pas tout de développer de nouveaux vaccins.

Encore faut-il qu’ils puissent être utilisés par ceux qui en ont le plus besoin

: → Problèmes logistiques, politiques et budgétaires des pays en

voie de développement

Aide internationale (UNICEF, OMS, GAVI…) Mais même ainsi, on se heurte souvent encore à des problèmes culturels

ou religieux

(ex de l’éradication de la polio) au rôle trop souvent négatif des media (ex de la campagne de vaccination contre l’encéphalite japonaise en Inde) et/ou à la propagation de rumeurs infondées sclérose en plaque; rougeole et autisme …).

(HBV et

D’Argenio D and Wilson C, Immunity 2010

Vaccination is the greatest public health measure from the past century

, and arguably the most cost-effective .

• Vaccination has allowed the

eradication of smallpox

; eradication of polio is at hand.

• Vaccines such as Hib, pneumo and Men conjugates have allowed the near elimination of these diseases in industrialised countries and will prevent

>1 million deaths in children worldwide

if extended to developing countries. Similarly

500 000 young children

die of RV diarrhea each year, which could/and hopefully will be prevented by vaccination.

PROVERBE AFRICAIN

• •

The best time to plant a tree is twenty years ago… The next best time is now!