Transports solides sur l`Oued Mina
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Transcript Transports solides sur l`Oued Mina
Atelier scientifique : Restitution du programme SIGMED
Rabat : 21-22 novembre 2013
Présentée par
Mme HALLOUZ Faiza
PLAN DE TRAVAIL
1/INTRODUCTION
2/ OBJECTIFS
3/ PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
4/ DONNEES ET METHODES
5/ CONCLUSION GENERALE
1/ INTRODUCTION
De part leur position géographique, situés en zone aride à semi-aride, trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc,
Tunisie) ont depuis des millénaires eu une évolution fortement liée au climat de la région et à sa variabilité.
Les données climatiques indiquent un réchauffement durant ce siècle estimé à plus de 1°C, ces données
montrent aussi une augmentation nette de la fréquence des sécheresses et inondations.
Toutes les conditions se trouvent remplies dans cette région à savoir:
Une érosion forte avec une grande dégradation des sols
Un ruissellement de surface excessif et parfois violent.
Un transport solide significatif : de 500 à 2 000 tonnes. km-2.an-1
En Algérie, le taux d'érosion spécifique atteint les valeurs les plus élevées d'Afrique du Nord. Selon
Demmak (1982), ceux-ci dépassent 2000 tonnes.km-2.an-1 dans l es bassins versants de l'Atlas Tellien.
Dans le bassin versant de l'Oued Mina ainsi que dans de nombreux bassins de la zone semi –aride de
l'Algérie du Nord, le transport de sédiments est l’un des problèmes économiques et environnementaux graves
dus à 1'érosion des sols. Ce bassin d’environ 6000 km2 appartient à une région très fragile où toutes les
conditions se trouvent réunies
2/ OBJECTIFS
L’objectif de ce travail est de :
comprendre le phénomène des exportations de matières solides en suspension
véhiculées par les affluents du bassin de l’Oued Mina (Oued Cheliff).
développer une expression explicative du transport solide par le débit liquide.
Quantifier le transport solide en utilisant l’information sur le débit liquide
L’évaluation du taux d’abrasion.
-
3/ PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Le bassin versant de l'oued Mina:
Principal et dernier affluent de la rive gauche du
Cheliff
Longueur: 90 km, une pente moyenne: 3.37 m/km.
Parcourt une distance de 135km environ entre les
barrages de Bekhadda et de SMBA
Climat de type aride à semi aride méditerranéen
Orientation Sud-Est, Nord-Ouest
Superficie de 6 000 km² environ.
S’inscrit dans le Tell Occidental d’Algérie
Ses affluents : l'oued Haddad, l'oued El Abd, l'oued
Taht et l'oued Medroussa.
Réparti sur 28 communes des wilayas de Mascara,
Relizane, Saida et Tiaret.
Bassin de l’oued Mina est composé de 5 sous bassins à savoir:
Nom S/B: O. Mina Haddad
Sup.: 499km²
P: 92.86 km
Kc: 1.35
Hmax: 1160m
Hmin: 225m
Hmoy: 588m
Dd: 2.44 km/km²
Ip : 2.50%
Station hydro.: Sidi Aek
Djillali (SI)
Nom S/B: O. Mina
Sup.: 5365 km²
P: 335.78 km
Kc: 1.28
Hmax: 1339 m
Hmin: 205 m
Hmoy: 810 m
Dd: 4.42 km/km²
Ip : 1.04 %
Station hydro.: O. El Abtal
(SII)
Nom S/B: O. ABD
Nom S/B: O. Mina amont
Nom S/B: O. Abd
Sup.: 1488 km²
Sup.: 1163 km²
Sup.: 2474km²
P: 186.48 km
P: 145.80 km
P: 259.92 km
Kc: 1.61
Kc: 1.43
Kc: 1.56
Hmax: 1265m
Hmax: 1225 m
Hmax: 1339 m
Hmin: 650 m
Hmin: 550 m
Hmin: 145 m
Hmoy: 938.58 m
Hmoy: 891.31 m
Hmoy: 755 m
Dd: 3.84 km/km²
Dd: 3.67 km/km²
Dd: 4.48 km/km²
Ip : 2.01%
Ip : 2.23 %
Ip : 1.04%
Station hydro.: Takhmert (SIV) Station hydro.: Sidi Ali Ben
Station hydro.: A. Hamara (SIII)
Amar (SV)
Tableau 1 : Stations hydrom du bassin versant de l’oued Mina
Bassins
Oued Abd
Aval
Oued Mina
Amont
S/Bassin
Stations
I
Ain Hamara
II
X deg.dec
Y deg.dec
Zm
35.32444
1.129722
288
35.38028
0.6797222
663
35.46056
0.6972222
630
35.48555
0.5877778
195
35.115
0.5944445
236
Takhmert
III
Sidi Ali Ben Amar
IV
Oued El Abtal
Oued Mina
Haddad
V
Sidi AEK Djillali
3/ Analyse des chroniques du transport solide en suspension
D’après l’étude effectuée , on remarque que:
C’est l'automne et le printemps qui se distinguent par leurs débits liquides forts
engendrant un flux important de matières solides en suspension.
Le débit solide maximal atteint en septembre 1994 est de l'ordre de 54621,902 kg/s,
résultant d'un débit liquide de 330 m3/s.
En revanche, durant l'hiver et l'été on constate une régression nette des débits liquides
qui ne dépassent pas les 120 m3/s en hiver et les 87 m3/s en été.
Ce qui laisse à dire que:
Après la grande saison sèche, les premières pluies de l'automne trouvent un sol sec et
dur, difficilement érodable.
Ce sont les pluies torrentielles qui surviennent en octobre et novembre qui arracheront
de grandes quantités de matières solides, qui seront par la suite véhiculées en suspension
par le cours d'eau.
La charge spécifique moyenne de sédiment (Ds) en tonnes pour l’oued Mina au barrage
de Sidi M’hamed Ben Aouda est de 211 t/km²/an (la somme des dégradations
enregistrée à la station d’O. Abtal et celle de Sidi AEK Djillali).
L’oued Haddad à Sidi AEK Djillali a une charge spécifique moyenne élevée par rapport
aux autres bassins versants (Ds = 238 t/km²/an). Ce dernier est le plus favorable à
l’écoulement du point de vue topographique et couverture végétale qui est discontinue
et pauvre en saison chaude.
On notera que cette valeur est très modérée par rapport à celles publiées pour d'autres
bassins de la région, tels que:
Bassin versant
Dégradation spécifique (tonnes/km2/an)
Auteurs
Maghreb
1 000 à 5 000
WALLING 1984,
Maghreb
397
PROBST et AMIOTTE SUCHET,
1992
La Tafna (Algérie)
150
SOGREAH, 1967
Oued Mazafran
1 610
BOUROUBA, 1997
(côtiers Algérois)
Bassin Cherf (Seybousse)
358
K. KHANCHOUL ; Z.A.
BOUKHRISSA ; 2011
Syrie
5000 à 20 000
R. BOUKHEIR , 2001
Têt, France
40
SERRAT et al., 2001
Agly, France
103
SERRAT et al., 1999
Bassin versant Janet (Tunisie) 25,6
L. BENCHEIKHA ET M.
GUEDDARI, 2008
Montagnes du Liban
50 à 70
FAO, 1986
Conclusion Générale
Les transports solides en suspension dans le bassin versant de l'Oued Mina se font
essentiellement en automne et au printemps.
Le bassin versant de l’oued Haddad présente une charge spécifique très élevée par rapport
aux autres bassins (Ds = 238 t/km²/an).
Le bassin de l'Oued Mina apporte annuellement 38 millions de m3 d’eau avec un flux de 2,6
millions de tonnes de sédiments en suspension, ce qui correspond donc à une dégradation
spécifique moyenne, de l'ordre de 211 tonnes/km²/an.
MERCI
DE VOTRE ATTENTION