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Guide de soutien à la pratique en santé mentale pour les jeunes de 12 à 18 ans

Congrès du CFER, 22 juin 2012

Atelier réalisé par : Daniel Masse, APPR Alain Dumas, APPR, consultant clinique, psychologue

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Ce guide Il est le n’est pas un document spécialisé en psychopathologie.

résultat des travaux d’un groupe de développement principalement constitué de consultants cliniques, d’intervenants de nos ressources d’hébergement et de collaborateurs externes.

Rédigé par : Daniel Masse, conseiller Isabelle Laviolette, psychologue Alain Dumas, psychologue Danielle Bernier, conseillère à l’Accès Line St Amour, spécialiste en activité clinique Martin Laverdure, spécialiste en activité clinique Nadia Morissettte, spécialiste en activité clinique Lise Laporte, chercheure (ad hoc) Anne Duret, coordonnatrice (ad hoc) Michel Bibeau, psychoéducateur, Hôpital Ste-Justine (ad hoc)

Ont également contribué :

Hélène Larose, conseillère Jean Roussel, infirmier

Collaboratrice :

Virginie Berrit, conseillère

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1. Contexte d’élaboration du guide 2. Les objectifs du guide 3.

Modèle théorique retenu 4.

5.

Définitions en santé mentale Fragilité de la santé mentale et 6.

dysfonctionnement Dépistage des troubles mentaux et indications pour l’intervention 7. Avenir du guide

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La problématique de la santé mentale

Un niveau du MSSS

➭ ➭ ➭ Problématique déjà identifiée en 1975 (dépôt du rapport Batshaw) Plan d’action en santé mentale 2005-2010 Travaux du Dr. Delorme (2007)

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La problématique de la santé mentale

Un dossier prioritaire du CJM-IU

➭ ➭ ➭ État de situation (2005).

Plan d’action (2005-2006).

Rapport «Connaissance et prévalence de la problématique du suicide et de la santé mentale au CJM IU» (2007).

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Un contexte provincial ➭ ➭ ➭ ➭ Guide qui s’inscrit dans un contexte provincial plus large.

Inspiré par les travaux, les expériences et les réflexions de partenaires.

Le Centre jeunesse de Québec-Institut universitaire (document sur les troubles mentaux en centre jeunesse).

Le Centre jeunesse de la Montérégie (programme d’intervention en santé mentale et en trouble de la conduite «Apprivoiser les différences») .

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Ce guide vise à offrir aux intervenants des repères concrets ➭ pour s’approprier les différentes notions relatives à la santé mentale des jeunes; ➭ pour qualifier leur pratique quotidienne face aux problèmes de santé mentale.

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Le modèle écosystémique ➭ ➭ ➭

Origines Schéma Intervention

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Ses origines S’inspire du modèle écologique (Bronfenbrenner, 1979) qui préconise d’étudier les phénomènes sociaux et les individus en tant que systèmes en interaction avec d’autres systèmes.

Le modèle écosystémique tient compte de la perspective multifactorielle mise en évidence dans le modèle biopsychosocial, qui réfère à trois ordres de facteurs...

Biologique.

Psychologique (qui s’intéresse aux aspects affectifs, cognitifs, relationnels et aux liens entre eux).

Social (qui réfère au contexte, à l’insertion de la personne dans son milieu, à sa culture et aux relations qu’elle entretient avec la société).

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Le modèle écosystémique Dans le modèle écosystémique, les caractéristiques du jeune forment un noyau central.

Ce modèle situe le jeune dans son contexte social et le met en relation avec différents facteurs environnementaux.

Autour du jeune, du plus immédiat au plus éloigné, gravitent plusieurs systèmes interreliés, lieux d’échanges réciproques et d’influences complexes.

Schéma explicatif du modèle écosystémique

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L’intervention en contexte écosystémique   Bien que l’individu soit au centre du système, il n’est plus seul responsable de son état de santé mentale et donc, de sa capacité de s’intégrer et de fonctionner.

Il n’est plus la cible exclusive de l’intervention.

Le modèle écosystémique invite à considérer l’ensemble des interactions jeune-parents communauté ainsi que les diverses cibles d’intervention qui en découlent.

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Dans le but de faciliter la communication et l’intervention entre services en santé mentale, il est important de se doter d’un vocabulaire et de notions communes (et écosystémique).

compatibles avec le modèle L’objectif d’aujourd’hui : vous faire voir le travail qui a été fait dans le cadre du guide pour rendre ces définitions accessibles aux intervenants et porteuses de repères concrets.

1 Les définitions abordées dans ce chapitre ont été tirées du document «

Connaissance et prévalence de la problématique du suicide et de la santé mentale au CJM-IU : les faits saillants

», octobre 2007.

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Inventaire des notions à définir : ✎ ✎ ✎ ✎ ✎ ✎ ✎ ✎ Santé mentale Problème de santé mentale Trouble mental (et maladie mentale) Sévérité des troubles Détresse psychologique État de santé mentale d’une personne (sa représentation) Comorbidité Coocurrence

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La notion de santé mentale Définit l’état d’équilibre psychique d’une personne à un moment donné.

Résulte d’interactions entre des facteurs de trois ordres : Biologiques (relatifs aux caractéristiques génétiques et physiologiques des personnes).

Psychologiques affectifs).

(liés aux aspects cognitifs, relationnels et Contextuels (qui ont trait aux relations entre la personne et son environnement).

Réfère à «la capacité à atteindre et à maintenir un fonctionnement psychologique et un bien être optimum…» (OMS, 2005 : 17).

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La notion de problème de santé mentale La notion de «problème de santé mentale» renvoie à l’idée d’une difficulté émergeant, pour certains, d’une perturbation des rapports entre la personne et son environnement défavorable : conditions de vie difficiles (pauvreté et isolement); structures sociales dysfonctionnelles; tensions au sein de la famille ou de la collectivité.

Des facteurs peuvent aussi mentale.

organiques et psycho développementaux être contributifs à des problèmes de santé

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La notion de trouble mental ou de maladie mentale Selon l’OMS «  …  un trouble mental est diagnostiqué lorsque d’une part : des signes et des symptômes identifiés sont associés au déséquilibre du fonctionnement psychologique et social (changement du mode de pensée, de l’humeur ou du comportement, associé à une détresse psychique, une souffrance ou à une altération des fonctions mentales); d’autre part, lorsqu’ils correspondent aux critères retenus en matière de troubles, tels que définis par les systèmes de classification comme le CIM-10 ou le DSM IV».

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La notion de trouble mental ou de maladie mentale (suite) Il ne s’agit donc plus d’un simple problème d’adaptation psychosociale, mais de difficultés graves … et persistantes dans le temps, se manifestant dans divers contextes, entraînant une détresse psychologique… et altérant les composantes cognitives, affectives et relationnelles de l’individu (Comité de la santé mentale du Québec, 1994 q).

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La notion de trouble mental ou de maladie mentale (suite) Il est possible de traiter la plupart des troubles mentaux afin ailleurs, d’en réduire les symptômes. Par l’idée de guérison : n’implique pas nécessairement une rémission complète; renvoie de la plutôt à la récupération par la personne malade maîtrise de sa vie et de sa maladie; grâce à l’établissement et au maintien d’un équilibre… en dépit de la présence de symptômes.

(Pape et Galipeault, 2002)

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La notion de sévérité des troubles Les éléments à prendre en compte pour déterminer la sévérité d’un trouble chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte sont : le niveau de la induite; détresse psychologique (souffrance) les effets de ces troubles sur l’entourage; leurs répercussions sur l’apprentissage; la ou les comorbidités observables; l’incapacité à fonctionner qu’ils entraînent.

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La notion de détresse psychologique Mesure importante de la présence d’un problème de santé mentale, la détresse psychologique réfère à un sentiment d’abandon, de solitude morale et d’angoisse (Patricia Garel, 1999).

Peut se manifester de à l’intérieur d’un continuum fait différents niveaux de souffrance.

Peut être transitoire ou chronique.

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La détresse psychologique (suite) Les jeunes peuvent ou

indices manifester

leur détresse par des gestes révélateurs, comme par exemple : les fugues; la consommation abusive l’isolement; l’auto-dévalorisation; l’anxiété manifeste; l’irritabilité; d’alcool ou de drogues; la colère agie; la perte d’intérêt pour des activités habituelles; la violence envers les autres ou envers soi (gestes suicidaires, automutilation).

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L’état de santé mentale  L’état de santé mentale d’une personne est une réalité complexe qui est déterminée par la présence ou l’absence d’une maladie mentale d’une part et par la qualité de ses rapports avec l’environnement, d’autre part.

(Comité santé mentale, Québec, 1994)

L’état de santé mentale d’une personne est donc de nature dynamique. Il ne s’évalue pas seulement par la présence ou non d’un trouble mental (axe horizontal), mais aussi par la qualité des rapports d’une personne avec son milieu (axe vertical).

Trouble mental sévère Santé mentale optimale / Intégration sociale optimale

Prévention/promotion Intervention psychosocial Réadaptation psychosocial

Suivi/curatif Prévention/promotion

Intervention psychosocial Réadaptation psychosocial Suivi/curatif

Absence de trouble mental sévère

Prévention/promotion Intervention psychosocial

Réadaptation psychosocial

Suivi/curatif Prévention/promotion

Intervention psychosocial

Réadaptation psychosocial Suivi/curatif

Santé mentale minimal / Possible exclusion sociale

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La notion de la comorbidité  Selon Angold et coll. (1999) «  …  le terme de comorbidité psychiatrique signifie la présence de deux ou plusieurs troubles chez un même individu, laquelle est établie par une évaluation clinique systématique».

De plus … «le concept de comorbidité réfère au cumul de plusieurs diagnostics concomitants qui peuvent augmenter la complexité et la gravité du trouble».

(Comité de travail sur la santé mentale des jeunes suivis par les centres jeunesse, 2007)

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La notion de la comorbidité (suite) On ne peut intervenir avec des troubles en comorbidité de la même façon qu’avec un trouble «unique».

La comorbidité complexifie l’analyse du tableau clinique ainsi que l’intervention.

Par exemple, certaines interventions préconisées pour un des troubles du client peuvent être contre indiquées pour un autre de ses troubles.

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La notion de la cooccurrence La cooccurrence peut être une combinaison de symptômes, de problématiques ou de difficultés d’adaptation composant un problème de santé mentale.

Le terme cooccurrence réfère à la notion de problème de santé mentale, au-delà du strict trouble mental.

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 Dans le cadre dysfonctionnement de réfère ce à guide, une le mot difficulté significative d’un jeune dans son fonctionnement à l’intérieur d’un milieu donné.

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Définition du dysfonctionnement Comportements ou qui dérogent réactions chez le jeune : aux règles du groupe, qui ne correspondent pas aux attentes du milieu, qui mettent en échec le cadre d’intervention et provoquent l’exclusion des activités au quotidien; qui sont souvent car ils se qualifiés de «bizarres» ou inadaptés, démarquent par leur caractère inapproprié ou ne correspondent pas jeune de cet âge; à ce qui est attendu pour un qui déstabilisent, questionnent et inquiètent les intervenants ou les adultes qui y sont confrontés.

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Fragilité de la santé mentale et dysfonctionnement Il arrive que ces manifestations soient trouble mental ou liées à un à un problème de santé mentale.

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Fragilité de la santé mentale et dysfonctionnement Pour savoir si le dysfonctionnement d’un jeune dans son milieu s’associe à un trouble mental ou à un problème de santé mentale, l’intervenant peut aborder la question en s’intéressant à:  son intensité (légère, modérée, grave);  ses formes spécifiques (analogie avec un trouble défini);  le profil auquel il est associé (intériorisé ou extériorisé);  sa résistance à l’intervention;  la conjugaison de ces facteurs.

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Grille des indices de dysfonctionnement Pour faciliter grille l’observation, le guide propose une d’observation des indices de dysfonctionnement.

Elle reprend essentiellement quatre principaux éléments contributifs au dysfonctionnement.

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Grille des indices de dysfonctionnement (suite) 1.

2.

3.

4.

Facteurs de risque du jeune (favorisant dysfonctionnement).

l’émergence et l’intensité du Indicateurs comportementaux perturbateurs, destructeurs, observables (comportements d’agression, d’opposition, de retrait, sexuels, dangereux, bizarres, etc.) : leur gravité (impacts du comportement sur le jeune, sur les autres et sur son environnement physique); leur force (fréquence, intensité, durée).

Réponse du jeune à l’intervention.

Ajustements de l’accompagnement et de l’encadrement (réponse des intervenants aux difficultés du jeune).

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Balises sur le degré de dysfonctionnement d’un jeune Il important d’évaluer adéquatement dysfonctionnement, entre autres pour définir : le degré de si le milieu jeune d’intervention peut s’ajuster aux besoins du s’il faut envisager un autre milieu d’intervention spécifique.

Le guide propose certaines balises permettant de mieux évaluer le dysfonctionnement, même lorsque nous sommes en présence, chez le jeune, de troubles intériorisés.

Balises sur le degré de dysfonctionnement d’un jeune

Profil intériorisé Profil extériorisé

Dysfonctionnement léger

Le jeune démontre peu d’intérêt pour la plupart des moments de vie ou d’activité. Ce manque d’intérêt provoque la mise à l’écart du jeune ou l’indifférence par les pairs ou le groupe.

Le jeune préfère être seul, à l’écart du groupe ou dans sa chambre.

Ses intérêts sont limités. Le jeune a de la difficulté à se concentrer sur les tâches et/ou être attentif aux consignes. Besoin de stimulation pour le travail débuter et terminer demandé. L’attitude du jeune est peu dérangeante et il se fait souvent oublier. Besoin de stimulation pour les routines de base comme manger, se laver et ranger sa chambre.

Lorsque Cela peut caractère le perturbent le interventions ou les comportements déroulement de la plupart des moments de vie ou les déranger les pairs ou le groupe. Le jeune a de la concentrer sur les tâches et/ou être attentif aux consignes.

Nécessite des fréquentes de rappel ou à plus comportements sont difficulté à se directif.

prévisibles.

activités.

Les

Balises sur le degré de dysfonctionnement d’un jeune

Profil intériorisé Profil extériorisé

Dysfonctionnement modéré

Le jeune arrive en retard ou ne se présente pas à certains moments de vie ou à des activités. Le jeune a peu d’intérêt. Les pairs sont dérangés par la passivité ou l’absence du jeune. Cela retarde le début ou le déroulement de certains moments de vie ou d’activité.

Le jeune a besoin d’être accompagné et stimulé pour faire ce qui est demandé.

Le jeune n’est généralement pas centré sur les tâches et ne fait pas ce qui est demandé. Nécessite des interventions de rappel de ce qui est à faire et doit être accompagné pour terminer son travail ou maintenir sa participation. Doit être accompagné dans la plupart des routines de exigences de base et répond façon minimale.

aux Lorsque le entravent le ou les comportements déroulement des moments de vie ou les activités. Les pairs sont dérangés par le ou les comportements et certaines activités doivent interrompues le temps de être régler la situation. Certains jeunes, intervenants ou adultes peuvent se sentir menacés par le ou les comportements. Le jeune n’est généralement pas centré sur les tâches et ne fait pas ce qui est demandé. Nécessite des interventions visant à encadrer et à modifier le(s) comportement(s). Les comportements peuvent avoir un caractère impulsif.

Balises sur le degré de dysfonctionnement d’un jeune

Profil intériorisé Profil extériorisé

Dysfonctionnement grave

Le jeune ne se présente pas à la plupart des moments de vie ou des activités. Il reste de longues périodes seul dans sa chambre. Il ne démontre aucun intérêt.

Lorsqu’il est sollicité pour participer à un moment de vie ou à une activité, il refuse ou ignore la demande. Les pairs ignorent et/ou rejettent le jeune. Il peut même être qualifié de « bizarre ». Les interventions visant à stimuler sa participation sont peu efficaces. On doit lui imposer des participations à des activités priorisées et cela peut susciter de l’agressivité ou au contraire amener une plus grande fermeture de la part du jeune. Pour les routines de base, on doit « faire avec », sinon cela n’est pas fait.

Lorsque le contrecarrent Nécessite Les imprévisibles.

ou le les comportements déroulement des moments de vie ou les activités. Tout le groupe est dérangé et/ou cela peut l’empêcher de faire ce qui est proposé.

Les pairs, les intervenants et les adultes sont menacés et/ou certains peuvent être agressés. Le jeune n’est plus réceptif aux activités proposées.

fréquemment interventions visant le retrait du groupe.

comportements sont des souvent

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Le dépistage des troubles mentaux et les indications pour l’intervention Dans cette partie du guide, les troubles mentaux les plus fréquemment rencontrés chez les jeunes sont abordés.

En conformité avec le DSM, nous avons fait le choix de décrire les symptômes associés aux troubles mentaux en évoquant des comportements observables.

Cela facilite le travail les intervenants en d’observation et de dépistage fait par créant des points de repère concrets.

Pour l’intervention, le guide propose des indications et contre-indications cliniques applicables au quotidien.

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Problématiques abordées dans le guide • • Séquence des troubles fréquemment rencontrés chez la clientèle adolescente: • • Le trouble réactionnel de l’attachement (TRA).

Le trouble du (TDA/H).

déficit de l’attention/hyperactivité Le trouble des conduites (TC).

Le trouble de l’opposition et trouble de l’opposition avec provocation (TO et TOP).

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Problématiques abordées (suite) • • • • Troubles de la personnalité limite (TPL), narcissique (TPN), schizoïde (TPS), antisociale (TPAS).

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Problématiques abordées (suite) • • • • • Troubles anxieux : L’attaque (TPA).

de panique, le trouble panique, l’agoraphobie, le trouble panique avec agoraphobie Le trouble d’anxiété de séparation (TAS), le trouble d’anxiété généralisée (TAG).

La phobie sociale, la phobie spécifique.

Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC).

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT).

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Problématiques abordées (suite) • • Troubles de l’humeur: La dépression et Le trouble bipolaire • Troubles psychotiques: La schizophrénie.

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Problématiques abordées (suite) • • • • • Autres troubles ou problématiques: Trouble des tics, syndrome de Gillles de la Tourette (SGT) envahissants du développement Les troubles (TED).

Encoprésie Énurésie Automutilation.

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Le contenu de chaque fiche ➬ ➬ Définition du trouble.

Problèmes ou troubles pouvant y être associés.

➬ ➬ ➬ Comportements observables.

Interventions Interventions à préconiser.

à proscrire.

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Exemples de fiches Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP).

Trouble de personnalité limite (TPL).

Trouble obsessionnel-compulsif (TOC).

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Définition Fait surtout référence à une façon d’être négative et hostile chez le jeune, caractérisée par l’argumentation, le refus d’obéir aux règles, l’irritabilité et les crises de colère (APA, 2000).

Comportements qui dépassent largement ce qui est attendu d’un jeune de son âge avec ses besoins d’affirmation.

Le jeune est moins coopérant que la normale avec la figure d’autorité; l’ensemble de ses comportements sont négatifs, hostiles, provocateurs et récurrents.

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Problèmes ou troubles pouvant être associés TDA/H TC Troubles anxio dépressifs, obsessionnels phobiques,

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Comportements observables

Comportements d’opposition typiques :

Obstination.

Argumentation.

Résistance active aux consignes ou au contrôle externe.

Opposition adultes.

fréquente aux demandes et aux règles des Refus de faire des compromis, de avec les adultes ou les pairs.

céder ou de transiger Crises de colère.

Rancunes fréquentes et souvent prolongées.

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Comportements observables (suite)

Comportements de provocation typiques :

Propension à tester les limites.

Ignorance intentionnelle des consignes.

Contestation active des règles.

Manifestation d’agressivité verbale.

Confrontation ou intimidation délibérée.

Blâme sur autrui pour ses erreurs ou écarts de conduite.

Comportements hostiles ou rancuniers, surtout avec les gens connaît.

qu’il Susceptibilité : facilement irrité par les commentaires des autres (surtout s’ils sont critiques).

Manque de patience et de tolérance à la frustration.

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Comportements observables (suite) Difficulté à se faire des amis du même âge, à cause du contrôle trop grand qu’il exerce sur eux.

Réaction négative à tout changement ou toute séparation qu’il n’a pas décidé.

Difficulté à trouver le sens des limites, en général.

Souvent, les sujets ne se considèrent pas eux-mêmes comme hostiles ou provocateurs.

Perçoivent leur conduite comme étant justifiée en réaction à des demandes déraisonnables ou des circonstances injustes.

Vivent beaucoup un sentiment d’injustice.

Le nombre de symptômes tend à augmenter avec l’âge.

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Interventions à préconiser Se donner une lecture commune du développement de la problématique du jeune pour guider nos actions et favoriser la cohérence (faire tous la même chose).

Évaluer avec son consultant ou un professionnel la gravité et la portée de la problématique.

Mettre en place des stratégies, comme : faire des demandes directes; être ferme tout en restant doux (ton de voix); faire une demande à la fois; établir un cadre avec des limites claires, constantes et cohérentes; intervenir à partir d’un modèle explicatif où les conséquences sont fondées sur une logique.

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Interventions à préconiser (suite) Rendre prévisibles les conséquences et les maintenir.

Choisir des priorités qui visent l’essentiel et relaient au second plan les détails.

Valoriser les petits efforts et l’estime de soi, souvent fragile.

réussites, pour soutenir Structurer, planifier les activités dans le temps (l’horaire), l’espace (le territoire, l’ordre), avec des grilles de comportement et récompenses, des contrats personnels.

Bien situer les attentes en fonction de la maturation réelle et des secteurs d’activité.

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Interventions à proscrire Faire plusieurs demandes en de choix.

même temps ou offrir trop Réagir de façon impulsive ou émotive.

Annoncer des conséquences lorsque le jeune est en crise ou augmenter celles qui étaient prévues au départ.

Ignorer les comportements agressifs ou violents.

Intervenir ou confronter le jeune devant un groupe.

Argumenter ou tenter de le convaincre que vous avez raison.

Ne pas appliquer les conséquences annoncées.

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Trouble de l’opposition (TO) et trouble de l’opposition avec provocation (TOP) Interventions à proscrire (suite) Deux dangers à éviter : Refuser tout compromis, on peut nourrir ainsi même raisonnable, car l’opposition ou la provocation.

Rechercher trop la bonne entente disparaître les normes et règles usuelles.

et faire

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Trouble de personnalité limite (TPL)

Définition Une des formes du trouble de personnalité (la plus documentée), souvent appelée «borderline».

Le TPL est la résultante d’une entrave au processus de séparation-individuation et il est marqué par une instabilité de l’identité et des relations interpersonnelles.

Cette instabilité touche les sphères cognitive, affective, sociale et adaptative.

La crainte de l’abandon en est un enjeu central.

L’impulsivité est un facteur important qui en favorise l’émergence.

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Trouble de personnalité limite (TPL)

Problèmes ou troubles pouvant être associés Trouble du contrôle des pulsions.

Dépression épisodique.

Épisodes suicidaires.

Automutilation.

Alcoolisme.

Toxicomanie.

Le TPL émerge souvent d’une problématique sévère d’attachement, passe souvent par un TDA/H, puis par un trouble des conduites ou de l’opposition.

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Trouble de personnalité limite (TPL)

Comportements observables Plan identitaire : Doute et ambivalence au sujet de soi.

Emprunt aux autres de fragments d’identité.

Angoisses face au futur.

Plan émotionnel : Instabilité, intensité excessive.

Alternance entre sentiment de vide.

angoisse, colère, tristesse et

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Trouble de personnalité limite (TPL)

Comportements observables (suite) Plan relationnel : Intensité et instabilité.

Idéalisation ou disqualification de l’autre.

Crainte excessive de l’abandon.

Mise à l’épreuve de la relation et de l’intervention.

Plan cognitif : Perceptions clivées.

Instabilité des choix ou orientations.

Mentalisation réduite.

Jugement souvent déficitaire.

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Trouble de personnalité limite (TPL)

Interventions à préconiser Chercher le soutien clinique analyse du contre-transfert).

Viser une cohésion d’équipe maximale.

Utiliser beaucoup le cadre cohérent, cohésif, pondéré.

spécialisé (incluant d’intervention : clair, Gérer la distance relationnelle : juste et stable.

Prendre le temps requis (car il majeure au développement).

s’agit d’une atteinte

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Trouble de personnalité limite (TPL)

Interventions à préconiser (suite) Réaliser une séquence d’étapes cliniques : Arrêt de l’agir.

Mise à jour des mécanismes de défense (incluant distorsions cognitives) et de leurs effets.

Accompagnement dans les affects, incluant ceux qui sont douloureux et qui logent dans la relation actuelle.

Mobilisation des ressources disponibles.

Acquisition de compétences nouvelles (habiletés sociales).

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Trouble de personnalité limite (TPL)

Interventions à préconiser (suite) Viser auprès des figures parentales : Prise de conscience des impacts de leurs gestes.

Harmonisation des actions des adultes.

Incitation à une thérapie (au besoin).

Supervision requis).

légale de leurs actions (lorsque

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Trouble de personnalité limite (TPL)

Interventions à proscrire Se positionner en sauveur, ou en dresseur.

Baser l’intervention sur la proximité relationnelle.

Laisser tomber le jeune ou le menacer d’abandon.

Essayer de faire une économie de temps.

Mettre à l’écart les figures parentales (avant d’avoir tenté les autres avenues).

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Trouble obsessionnel-compulsif

Définition Fait partie de la catégorie des troubles anxieux.

Comporte deux dimensions obsessions et compulsions essentielles Obsessions : cognitions intrusives (en excessive) et quantité anxiogènes (par leur contenu).

: Compulsions : comportements dont la fonction est de réduire l’anxiété (générée par les obsessions).

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Trouble obsessionnel-compulsif

Problèmes ou troubles pouvant être associés Un ou d’autres troubles anxieux.

Trouble de dépressifs.

l’humeur, principalement des épisodes

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Trouble obsessionnel-compulsif

Comportements observables Comportements qui prennent souvent la forme de rituels, inadaptés ou excessifs par leur fréquence,

par exemple

: Lavage de mains.

Placement exact de ses objets.

Vérification du verrouillage des portes.

Nettoyage des lieux.

Vérification de son poids.

Etc.

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Trouble obsessionnel-compulsif

Interventions à préconiser Recherche d’un soutien clinique spécialisé.

Prise de conscience par le jeune de ses obsessions, de ses compulsions et du lien entre elles.

Recherche de la fonction des compulsions.

Restructuration cognitive concernant les obsessions.

Rééducation respiratoire et relaxation musculaire.

Exposition graduelle aux situations critiques avec réduction graduelle du recours aux compulsions.

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Trouble obsessionnel-compulsif

Interventions à proscrire Blâmer ou punir le jeune pour ses compulsions.

Ignorer ses compulsions et omettre de les évaluer.

Se moquer du jeune, de ses obsessions ou de ses compulsions, même si c’est en vue de dédramatiser la situation.

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La première version du guide de soutien à la pratique a été élaborée par un groupe de travail à l’intention des intervenants accompagnant la clientèle hébergée au CJM-IU.

Devant l’intérêt suscité par le document, nous avons entrepris de revoir le contenu de sorte à ce qu’il puisse être utile à tout intervenant une œuvrant auprès de la clientèle adolescente ayant problématique de santé mentale. Nous croyons que le contenu de ce guide peut du être pertinent pour nos partenaires réseau, les écoles et les ressources communautaires.

Le guide est accessible en version numérisée.

Au CJM-IU, un programme de formation élaboré à partir du guide est maintenant offert aux intervenants.