Jean-Sébastien BACH Messe en Si mineur Généralités

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Transcript Jean-Sébastien BACH Messe en Si mineur Généralités

Jean-Sébastien BACH
Messe en Si mineur
Généralités
Baccalauréat – option facultative musique
Sessions 2011 - 2012
E. Michon, IA-IPR
La Messe en si mineur et les
problématiques du programme
de Terminale
• L’œuvre et ses références au passé :
 La messe
• L’œuvre et son contexte :
 Le style baroque, les figuralismes
 La théorie des passions
 Messe catholique et univers luthérien de Bach
• L’œuvre et son organisation interne
 La structuration du Credo
 L’écriture, la structure des pièces
• L’œuvre et son interprétation
 L’interprétation baroque
SOMMAIRE
•
•
•
•
La Messe en si mineur dans l’œuvre de Bach
Genèse de l’œuvre
Structure globale de la messe
Le CREDO :
1. Organisation structurelle
2. Procédés d’écriture
3. Analyse des différents mouvements
• La Messe en si mineur et les problématiques du
programme de Terminale
Préambule
La Messe en si dans l’œuvre de Bach :
• La Messe en si mineur occupa Bach de manière intermittente pendant
plus de 25 années. Contrairement à ce que l’on a longtemps admis,
c’est bien à cette œuvre et non à l’Art de la Fugue qu’il a consacré ses
dernières forces avant de mourir.
• La Messe en si mineur n’est pas destinée à l’office, car beaucoup trop
longue. C’est une conception abstraite et purement spirituelle, de
dimensions gigantesques, pensée comme le couronnement de toute
une vie de travail vouée à la musique sacrée : une sorte de « somme »
comme l’est l’Art de la fugue pour l’écriture contrapuntique
instrumentale.
• Recherche d’une universalité : Bach se détourne sur la fin de sa vie de
l’orthodoxie luthérienne pour rechercher une manière de penser plus
œcuménique – lien entre les confessions catholique et protestantes.
• L’œuvre est écrite pour chœur, 5 solistes – deux soprani – et orchestre.
Genèse de l’œuvre
• Le Kyrie en si mineur semble avoir été composé en 1733
pour une célébration à la mémoire de l’électeur défunt
Frédéric Auguste 1er, ainsi que le Gloria en Ré Majeur la
même année, pour l’avènement du nouvel électeur. Bach
les regroupe, conformément à l’usage de son temps, en une
Missa car seules ces pièces étaient exécutées à l’office
religieux du dimanche.
• Le Sanctus à 6 voix (sans le Benedictus et l’Hosanna) est
antérieur (1724, pour les fêtes de Noël).
• Dans les dernières années de sa vie, Bach conçoit l’idée
d’ajouter d’autres mouvements à ces pièces séparées. Son
intention était, par l’adjonction d’un Credo et des sections
finales, de créer une œuvre complète grandiose.
Genèse de l’œuvre
• Une œuvre constituée majoritairement de citations
de pièces écrites préalablement – procédé de la
Parodie - le plus souvent retravaillées ; seuls 8
mouvements sur 25 peuvent être considérés avec
certitude comme des compositions originales. Deux
exemples parmi d’autres :
– No 20 Et expecto resurrectionem : Cantate 120
Gott man lobet
– No 16 Crucifixus : Cantate No 12 Weinen,
Klagen
Structure globale
• 25 morceaux organisés en 4 parties de longueur inégale :
–
–
–
–
Missa (Kyrie et Gloria),
Credo (intitulé Symbolum Nicenum),
Sanctus,
Autres mouvements (Hosanna, Benedictus, Agnus Dei, Dona nobis
pacem).
Toutes les parties sont organisées de manière très équilibrées :
deux exemples
– Kyrie : forme ternaire (deux chœurs encadrent un duo)
– Credo : rigoureusement structuré, de manière symétrique autour du
triptyque central – cf. plus loin
La reprise de la musique du Gratias agimus tibi (Gloria) dans le Dona
nobis pacem de la fin de la messe, la communauté des motifs
musicaux qui relient l’Osanna au Pleni sunt coeli confirment la
volonté de Bach de donner une unité à l’ensemble malgré la diversité
des origines des différents numéros.
Le CREDO :
1. Symbolum Nicenum
Le symbole de Nicée:
• Le Symbole de Nicée est une profession de foi commune aux trois
grandes confessions chrétiennes, le catholicisme, l'orthodoxie et le
protestantisme. C'est une des formes usuelles du Credo.
Historique
• Il a été élaboré au cours du 1er concile de Nicée, en 325, réuni par
l'empereur Constantin Ier qui avait unifié l'Empire romain peu avant.
Se rendant en Orient, il constate aussitôt le très grand nombre des
dissensions au sein du christianisme. Afin de rétablir la paix
religieuse et de construire l'unité de l'Église, il décide de convoquer
tous les évêques afin de décider d'une loi (doxa, du grec, c'est-àdire un dogme) commune aux chrétiens. Ce concile qui réunit des
représentants de presque toutes les tendances du christianisme
réussit à mettre en place de façon quasi-unanime un socle commun
de croyance, exprimé en peu de mots : c'est le Credo.
• Le texte original est grec.
Le CREDO :
2. organisation structurelle
Credo in
unum Deum
Patrem
omnipotentem
Et in unum
Dominum
Jesum
Christum
Et incarnatus
est
Crucifixus
Et resurrexit
Et in spiritum
sanctum
Confiteor
unum
baptisma
Et expecto
resurrectionn
em
Chœur
5 voix
2 violons
Continuo
Chœur
4 voix
Tutti
Continuo
Duo
Chœur
5 voix
2 violons
Continuo
Chœur
4 voix
2 flûtes
Cordes
Chœur
5 voix
Tutti
Continuo
Aria
Chœur
5 voix
Chœur
Tutti
Continuo
Sur mélodie
gégorienne
Stile antico
Louanges
chorales
La
Majeur
Ré
Majeur
2 hautbois
d’amour
Cordes
Continuo
Sol
Majeur
2
hautbois
d’amour
Continuo
Continuo
Continuo
Si
mineur
Passacaille
Style
concertant
Mi
mineur
Ré
Majeur
Triptyque central
La
Majeur
Sur mélodie
gégorienne
Stile antico
Louanges
chorales
Fa #
mineur
Ré
Majeur
Le CREDO :
3. procédés d’écriture (a)
• Exploitation de formes archaïques (style
d’église, stile antico) :
– style motet avec exploitation de mélodies
grégoriennes, dans le Credo (exploité comme
sujet de fugue) et le Confiteor – en canon
puis écriture sur teneur, comme cantus firmus
– notamment. Cf. exemple vidéo
– Mode myxolydien – Credo et Confiteor
encore.
– Nombreux chœurs à 5 voix
– Vieux rythmes alla breve (4/2)
Le CREDO :
3. procédés d’écriture (b)
• Par opposition, nombreuses formes
modernes pour l’époque :
– Arias et duos avec ornementations issues de
l’opéra italien (cf. No 14, duo Et in unum Dominum…
dans lequel l’union mystique du Père et du Fils est
symbolisée par une imitation à l’unisson qui se
transforme en un canon à la quarte ; No 18, aria pour
basse avec deux hautbois d’amour dont le serein
dialogue peut signifier l’harmonie et la compréhension
entre les religions catholiques et protestantes puisque
nous sommes dans le Credo)
– Style concertant (Gloria in excelsis deo, Et
resurrexit)
Le CREDO :
Analyses
1.
2.
3.
4.
5.
CREDO
PATREM OMNIPOTENTEM
ET INCARNATUS EST
CRUCIFIXUS
ET RESURREXIT
analyse
guide d’écoute
analyse
guide d’écoute
analyse
guide d’écoute
analyse
guide d’écoute
analyse
guide d’écoute