IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU MALI

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Transcript IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU MALI

MISE EN OEUVRE DE LA CONVENTION CADRE DES
NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS EU DU
PROTOCOLE DE KYOTO AU MALI
Présenté par
Dr.Ing. Sidi KONATE
Maître de conférence à l’ECOLE
NATIONALE D’INGENIEURS ABT DE
BAMAKO
Coordinateur du projet IGES domicilié
au STP/CIGQE
Email: [email protected]
Cel. : 6696 75 62
Région Vulnérabilité de la Sahélienne
Selon le GIEC (2007), la région sahélienne est
l’une des zones les plus vulnérables aux effets
néfastes des changements climatiques. Les
principaux facteurs de vulnérabilité au Sahel sont
:
• une pauvreté généralisée (un PNB moyen de
360$ US par habitant et par an) ;
• des sécheresses cycliques qui ont fragilisé les
ressources naturelles ;
• une grande dépendance (60 à 80% de la
population active) à une agriculture pluviale et
à un élevage très sensible aux aléas
climatiques ;
Vulnérabilité de la Région Sahélienne
• une démographie en forte augmentation (un
taux de croissance d’environ 3,3% en
moyenne par an) induisant une forte pression
sur l’environnement ;
• un faible niveau des structures et
d’institutions spécialisées ;
• une forte déforestation liée aux besoins
énergétiques des populations (le bois de
chauffe et ses dérivés constituent la principale
source d’énergie des populations sahéliennes).
QUELQUES IMPACTS DES
CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU
MALI
I. Quelques impacts des CC sur les ressources en eau
Les conditions climatiques de l’Afrique de l’Ouest,
de sa partie sahélienne en particulier,
connaissent des variations chroniques et de
grande ampleur, surtout depuis le début des
années 1970.
La région a connu une rupture nette des séries
pluviométriques et hydrométriques autour
des années 1968-1972, avec 1970 comme
année charnière.
I. Quelques impacts des CC sur les ressources en
eau
Evolution des précipitations au Sahel
Source: Brooks, 2004
I Quelques impacts des CC sur les ressources en
eau
I. Quelques impacts des CC sur les ressources en
eau
La baisse de la pluviométrie moyenne avant et
après 1970 varie d’environ 15% à Plus de 30%
(20% pour le Mali). Cette situation a comme
conséquence le glissement des isohyètes
d’environ 200 Km vers le Sud.
Les débits des grands fleuves de la sous région
ont connu des variations concomitantes et plus
prononcées comparées à celles de la
pluviométrie. On a ainsi connu une baisse
moyenne de 40 à 60% des débits depuis le
début des années 1970.
I. Quelques impacts des CC sur les
ressources en eau
La baisse des débits s’est traduite par la réduction
significative de la superficie des principales zones
humides naturelles. Celle du Delta Intérieur du Niger
a baissé de 37 000Km2 au début des années 1950
à environ 15 000Km2 en 1990.
L’une des conséquences de la détérioration générale du
climat est la prolifération des végétaux flottants
(salade d’eau, jacinthe, typha, etc.) du fait notamment
de la réduction de la vitesse d’écoulement des
cours d’eau, du changement de leur température,
ainsi que de la détérioration de la qualité des eaux.
I. Quelques impacts des CC sur les
ressources en eau
Ces végétaux entravent :
• la pêche, la navigation,
• le fonctionnement des aménagements hydroagricoles (cas de l’Office du Niger) et hydroélectriques
Ils offrent des conditions idéales pour la multiplication
des vecteurs des maladies hydriques comme le
paludisme et l’apparition de nouvelles maladies. Ils
asphyxient plusieurs plans d’eau de la région
notamment les zones humides dont la diversité
biologique est reconnue d’importance mondiale.
I. Quelques impacts des CC sur les
ressources en eau
De même que la baisse de la pluviométrie et
des écoulements de surface et souvent à
cause de cela : la recharge des aquifères de
la zone a sensiblement diminué.
Par exemple dans le sous-bassin du Bani-Niger
supérieur, les nappes phréatiques ont connu
leur niveau le plus bas en 1987. La baisse du
niveau des nappes phréatiques a des
conséquences perceptibles sur les coefficients
de tarissement (exemple du fleuve Niger à
Koulikoro).
I. Quelques impacts présents des CC sur les
ressources en eau (suite 9)
I. Quelques impacts présents des CC au Mali sur les
ressources en eau (suite 8)
• Le dessèchement et l’ensablement constituent les
principaux facteurs de dégradation des oasis, et de
leur mutation.
• Malgré l'existence d’un potentiel considérable en
eaux souterraines, son exploitation est confrontée à
une répartition spatiale très irrégulière, aux difficultés
de mobilisation et aux contraintes d'accès à l'eau
(profondeur des nappes).
I. Matérialisation des CC au Mali dans le
secteur des ressources en eau (suite)
Augmentation de température
Stations
Kayes
Bamako
Senou
Sikasso
Ségou
Mopti
Gao
Kidal
1951-1970
°C
36,3
34,4
1971-2000
°C
36,5
34,5
Différence
°C
+0,2
+0,1
33,7
34,8
35,0
37,1
36,1
33,9
35,3
35,9
37,3
36,2
+0,2
+0,5
+0,9
+0,2
+0,1
I. Quelques impacts présents des CC sur les
ressources en eau (suite 1)
• Au Mali, on note de nos jours en moyenne une
baisse de la pluviométrie de 20% entre la
période 1951 – 1970 (période humide) et la
dernière période de référence 1971 – 2000
(voir figure suivante) entraînant un déplacement
des isohyètes de 200 km vers le Sud.
• L’isohyète 1200 mm n’existe plus sur la carte
du Mali : ce qui prouve que le régime
pluviométrique au Mali est très affecté par
la variabilité et les changements climatiques.
I. Quelques impacts présents des CC au Mali
sur les ressources en eau (suite 2)
PLUVIOMETRIE ANNUELLE MOYENNE ( mm ) : 1951 - 1970 PLUVIOMETRIE ANNUELLE
MOYENNE ( mm ) : 1971 - 2000
PLUVIOMETRIE ANNUELLE MOYENNE ( mm ) : 1971 - 2000
TESSALIT
TESSALIT
#
#
KIDAL
KIDAL
#
TOMBOUCTOU
#
# NIORO
#
KAYES
#
KITA
#
KENIEBA
#
#
KOUTIALA
#
HOM BO RI
#
#
NIOR O
#
NAR A
MO PTI
YE LIM AN E
400 mm
#
NION O
#
SAN
MAH IN A
#
SEGOU
SAN
#
KITA
#
KENIEB A
#
KTIBG
# N'T ARLA
#
BAMA KO
KOU TIALA
#
BOU GOU NI
600 mm
#
#
#
#
SIKASSO
MEN AKA
#
#
# N'TA
#
#
BAMAKO
BOUGOUNI
#
KAYES
SEGOU
#
200 mm
GAO
#
#
#
#
#
MENAKA
MOPTI
#
NIONO
MAHINA
#
TOM BOU C TO U
GAO
#
HOMBORI
#
# NARA
YELIMANE
#
#
SIKASSO
1200 mm
800 mm
1000 mm
I. Quelques impacts présents des CC au Mali sur les
ressources en eau (suite 10)
• Sécheresse endémique depuis 1970 (Tendance à la
baisse de la pluviométrie : –20%);
• Démarrage et fin difficile de la saison des pluies,
poches de sécheresses (déficit d’eau) pendant la
saison des pluies, diminution de la longueur de la
saison (du nombre de jours pluvieux)
de la
production agricole, exode rural.
• Disparition des espèces végétales et animales.
• Ensablement des cours d’eau, dégradation de la
qualité des eaux, diminution recharges des eaux de
surface et souterraines, diminution des captures de
poissons ;
• Augmentation des incendies de forêt ;
• Autres (destruction des routes, épidémie de
méningite, forte chaleur , présence de poussière, des
vents violents en début de saison etc.).
I. Quelques impacts présents des CC sur les
ressources en eau (suite 7)
• La modification du système naturel des crues suite aux
changements climatiques entre autre engendre une
transformation importante dans les systèmes de production
traditionnels basés sur les cultures de décrue et diminue
également les zones de pâturages naturels entraînant ainsi
des conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs.
• Ces ressources en eaux de surface et souterraines sont
fortement menacées, entre autres par les gaspillages et/ou la
gestion non rationnelle et/ou l'ensablement des cours d'eau,
des lacs et des mares et/ou les pollutions diverses: pertes
annuelles estimées à 30.000 milliards de m³ d'eau dans le
delta intérieur du Niger, dépôt annuel de 13 millions de
tonnes de limon chaque année au niveau des grands cours
d'eau.
I. Quelques impacts présents des CC sur
les ressources en eau
Le phénomène de désertification se
manifeste aussi par l’ensablement qui
affecte les habitations, les terres
agricoles, les voies de
communication, routières et fluviales,
ainsi que les cours et points d’eau
dont particulièrement le fleuve
Niger .
I. Quelques impacts présents des CC
Une catastrophe écologique suite aux aléas climatiques : la forêt morte du
FARIMENKE dans le cercle de Youwarou (des centaines d’hectares).
Image actuelle du lit d’un bras de fleuve qui était intarissable il y a environ 40
ans (au Sud du mali ).
des crocodiles en détresse au bord d’un cours d’eau qui est
entrain de tarir
II. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA CCNUCC
: PROJET PANA
Le Projet PANA (Programme d’Action
Nationale d’Adaptation) a été bouclé. Il avait
pour but d’identifier des projets prioritaires
d’adaptation aux effets néfastes des
Changements Climatiques pour le Mali.
• Les experts ont dans ce cadre identifié dans
un premier temps les zones vulnérables ;
• Ils ont ensuite élaboré des fiches de projets
PANA pour ces zones à partir de la
documentation existante.
II. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA CCNUCC
: PROJET PANA
• Enfin
des
concertations locales ont été
organisées dans les zones rurales.
Les
recommandations
issues
de
ces
concertations ont été intégrées dans les fiches
de projets qui avaient été élaborées par les
experts, ce document a été d’abord validé au
niveau national.
Ensuite il a été soumis à la 13ème Conférence
de la Convention Cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques (COP 13) qui
s’est tenu à Bali (Indonésie) du 03 au 14
Décembre 2007.
II. ETAT DE MISE EN EOUVRE DE LA CCNUCC : Projet PANA
II. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA CCNUCC
: PROJET PANA
 19 projets prioritaires d’adaptation aux
effets néfastes des changements
climatiques ont été élaborés dans le cadre
du PANA MALI ;
 Parmi ces 19 projets, un nommé
«Vulgarisation des variétés améliorées et
adaptées aux conditions climatiques des
principales cultures vivrières ( mil, sorgho
maïs et riz )» a été financé.
II. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA
CCNUCC : FINANCEMENT BILATERAL
Pour la mise en œuvre de la CCNUCC, le
Mali a aussi bénéficié de financement
bilatéral provenant de pays comme :
– Les PAYS-BAS
– LE DANEMARK
– LA NORVEGE
– LA SUEDE
– L’Allemagne (GTZ)
– Etc.
II. EXEMPLES DE FINANCEMENT BILATERAL
: NCAP (PAYS-BAS)
• PHASE I - 3 études ont été financées :
– Élaboration d’un scénario climatique pour le
Mali ;
– Vulnérabilité
et adaptation des
ressources en eau aux effets néfastes des
changements climatiques dans les bassins du
Sankarani et du Baoulé ;
– Vulnérabilité et adaptation du mais et du
coton aux effets néfastes des
changements climatiques à Sikasso,
Bougouni, Dioila, Koutiala.
II. EXEMPLES DE FINANCEMENT BILATERAL
: NCAP (PAYS-BAS)
•
PHASE II : d’autres études ont été
financées, elles concernent trois communes :
Diouna, Massabla et Kiban
– Perception des changements climatiques par les
groupes sociaux les plus vulnérables dans les
trois communes ;
– Vulnérabilité des trois communes aux effets
néfastes des CC et évaluation des coûts
d’adaptation ;
– Étude sur les utilisateurs finaux des ressources
en eau et dialogue avec le communautés ;
II. EXEMPLES DE FINANCEMENT BILATERAL
: NCAP (PAYS BAS)
PHASE II : toujours pour les mêmes
communes : Diouna, Massabla et Kiban
 Identification
et sélection des
Technologies Appropriées de Gestion
des Ressources en Eau.
 Élaboration de Stratégies d’Adaptation
des Ressources en Eau aux Effets des
Changements Climatiques.
III. Quelques impacts potentiels futurs des
changements climatiques au Mali
Selon le scénario climatique élaboré pour le Mali
• L’analyse des évènements extrêmes pour le
climat futur ( Projet Climat/CNRST, 2003 ) a
permis de comparer les occurrences de
températures maximales supérieures à la
moyenne maximale de la normale 19611990 des horizons temporels 2050 et 2100.
Les pluviométries pour différents horizons
temporels peuvent être déterminées pour
chaque ville. L’exemple de la localité de
Sikasso est présentée sur la figure qui suit.
III. Quelques impacts potentiels futurs des
changements climatiques au Mali
Diminution de la pluviométrie et déplacement des isohyètes vers le Sud dans la localité de Sikasso entre 1960 et 2100
Cas des ressources en eau
L’évaluation des impacts des changements
climatiques par rapport aux ressources
en eau se fait surtout par l’estimation de
la disponibilité de ces ressources pour la
satisfaction des besoins liés aux
différentes activités socio-économiques
comme l’agriculture, l’élevage, la
fourniture d’électricité, etc.
Dans le cadre de cette étude, nous
avons utilisé le modèle CRIWAR
(Crop Irrigation Water Requirement )
C’est un modèle de simulation des
besoins en eau des plantes lorsque
celles-ci sont soumises aux effets
des paramètres climatiques.
Nous avons utilisé la version CRIWAR
2.0, qui est un modèle de simulation
des besoins en eau des plantes pour
l’irrigation. Il a été développé en 1996
par l’ILRI (International Institute for
Land Recherche and Improvement).
Principe de ce modèle : le déficit en eau
exprimé au niveau de la plante est calculé
comme étant la différence entre
l’évapotranspiration et la précipitation
effective.
Pour traduire ce déficit en terme d’impact
socioéconomique, il est nécessaire
d’évaluer ses conséquences sur les
rendements et les productions des
cultures et par conséquent sur la
couverture des besoins alimentaires.
• C’est pourquoi, on pourrait par exemple
utiliser les résultats du modèle CRIWAR 2.0
dans un modèle d’évaluation du rendement
des cultures pour compléter l’analyse des
impacts.
• Dans la structure de CRIWAR , on utilise des
données climatiques, des données sur les
surfaces cultivées et des données
agronomiques liées aux types de culture.
Données d’entrée :
• Les données climatiques utilisées dans le
modèle sont les moyennes mensuelles des
précipitations, des températures, des
vitesses de vent, de la durée d’insolation et
de l’humidité.
• Ces données ont été collectées pour les
différentes localités de la zone d’étude pour
la normale 1961-1990 ainsi que les
coordonnées géographiques des différentes
localités. A ces données, il faut ajouter les
superficies cultivées par spéculation.
Données de sortie :
• Les résultats fournis par le modèle
après la simulation sont
essentiellement l’ETP, la précipitation
effective et le déficit en eau caractérisé
par la différence entre les deux
premiers paramètres.
• Les tableaux suivants représentent
des exemples de formats de données
d’entrée et de données de sortie.
Détermination du rendement à partir des
sorties du modèle CRIWAR :
• Selon le type de spéculation, le déficit en eau
se manifeste à des périodes différentes du
cycle de la plante.
• Pour traduire l’effet de ce déficit sur le
rendement, nous avons utilisé un modèle
simplifié dans lequel nous avons considéré la
disponibilité en eau comme étant le facteur le
plus limitant. Ce modèle est basé sur une
relation empirique (DOORENBOS et al, 1987)
qui est la suivante :

ya
1  ky 1  Pe
ym
ETP

Où :
• Ya = rendement réel récolté (kg/ha)
• Ym = rendement maximum récolté
(kg/ha)
• Ky = coefficient de réponse du
rendement
• Pe et ETP sont respectivement la
précipitation effective et l’ETP obtenues à
partir de la simulation avec CRIWAR.
Quelques résultats
Pour analyser la vulnérabilité future du Mali
aux effets néfastes des changements
climatiques dans les secteurs des ressources
en eau et de l’agriculture, une étude a été
réalisée et a porté sur cinq localités situées
dans les zones à forte potentialité agricole
tant au plan des cultures vivrières (qui sont
essentiellement le mil, le sorgho, le riz et le
maïs) que celui des cultures industrielles
comme le coton.
Quelques résultats
Ces localités sont situées dans les zones
soudanienne, soudano-guinéenne
et dans les localités de Bougouni, Dioila,
Sélingué, Yanfolila, Koutiala et Sikasso).
Deux de ces localités sont situées dans des
bassins versants à savoir Sélingué dans le
bassin versant du Sankarani et Bougouni
dans celui du Baoulé.
Quelques résultats
L’étude a montré qu’il y aurait assez d’eau pour
satisfaire les besoins en eau des différentes
cultures prévues dans les deux bassins,
mais cette eau pluviale serait mal répartie
entre les différents mois et les différentes
localités. Il en résulterait, pour certains mois et
pour certaines cultures, un déficit en eau :
Quelques résultats
• Pour l’ensemble des localités concernées, un déficit
de production variant entre 51 et 1518 tonnes de
maïs à l’horizon 2025 serait constaté par rapport aux
conditions de la normale 1961-1990 ;
• · une baisse généralisée des rendements du
cotonnier entre 2005 et 2025 sera observée.
• Les pertes de production se situeraient entre 150
tonnes en 2005 et 3 500 tonnes en 2025 selon les
localités ;
• · une baisse généralisée des rendements du
mil/sorgho entre 2005 et 2025 serait observée. Les
pertes de production se situeraient entre 80 tonnes
en 2005 et 2524 tonnes en 2025 selon les localités ;
Quelques résultats
• Pour le riz fluvial, une baisse généralisée
des rendements du riz entre 2005 et 2025
serait observée ;
• les pertes de production mil/sorgho se
situeraient entre 150 tonnes en 2005 et 470
tonnes en 2025 selon les localités.
FIN
MERCI POUR VOTRE ATTENTION