Caractéristiques cognitives et affectives de l`élève présentant
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Transcript Caractéristiques cognitives et affectives de l`élève présentant
Service régional de soutien et d'expertise pour les élèves ayant des difficultés d'apprentissage, une difficulté ou une déficience langagière,
Montérégie
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QUELQUES DONNÉES....
La déficience légère représente 85% de la population déficiente et
dont le QI se situe entre 50-55 et 70 environ.
La D.I. doit toujours présenter un retard intellectuel et des
altérations au fonctionnement adaptatif.
Fonctionnement adaptatif fait référence :
- développement normal des comportements nécessaires à la
réalisation des activités de la vie quotidienne, version scolaire et
comparaison des comportements de l’enfant en milieu scolaire et
son milieu familial.
- domaine des habiletés : Communication, Soins personnels,
Compétences domestiques, Habiletés sociales, Utilisation des
ressources communautaires, Autonomie, Santé et sécurité,
Habiletés scolaires fonctionnelles, Loisirs, Travail.
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QUELQUES DONNÉES
La cause de la déficience intellectuelle
reste encore introuvable chez 50 % des
déficients légers.
On estime 3 % de l’ensemble de la
population le nombre de personnes
atteintes de déficience intellectuelle.
Les garçons sont plus fréquemment
atteints que les filles (1,5/1).
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DIL, RETARD DE DÉVELOPPEMENT
OU LENTEUR INTELLECTUELLE
Définition du Méq, élève à risque peut
présenter un retard de développement ou
une DIL.
Retard de développement et évaluation DIL.
Retard de développement n’égal pas toujours
une DIL.
Q.I se situe entre 71 et 84 lenteur
intellectuelle (fonctionnement intellectuel
limite).
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RETARD INTELLECTUEL
Schéma pour expliquer le
retard intellectuel
Source:« Caractéristiques cognitives et affectives
de l’élève présentant une déficience intellectuelle légère
et pistes d’intervention »
Benoît DUMAS,Personne-ressource,Mandat régional de
soutien et d’expertise
à l’intention des élèves présentant une
déficience intellectuelle légère
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LA MESURE DU FONCTIONNEMENT
INTELLECTUEL
Courbe normale
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CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
1. Lenteur ou retard du développement
intellectuel
Mêmes stades de développement que les
enfants normaux.
Développement s’arrête généralement au
début du stade opératoire concret.
Éprouve de la difficulté avec les concepts
abstraits.
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CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
2. Ralentissement ou un arrêt prématuré
du développement
Contrairement à un enfant normal pour qui le
développement est continu entre 7 et 14 ans
celui de l’enfant présentant une déficience
intellectuelle légère, le développement ralentit
progressivement durant la même période.
Inachèvement des constructions cognitives.
(Stades de développement)
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CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
3. Une moindre efficience du
fonctionnement intellectuel
Déficits importants dans les processus
de traitement de l’information.
(encodage, mémorisation à court terme
et à long terme)
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Tableau des différents déficits dans les
processus du traitement de l’information¹
Déficits
Principales manifestations
Déficit d’attention sélective
L’élève présentant une DIL est capable d’attention, cependant, il éprouve de
la difficulté à porter son attention sur les informations pertinentes. Il éprouve
de la difficulté à les percevoir parmi un ensemble d’information.
Déficit de la mémoire de travail
Chez l’individu «normal», la mémoire de travail permet de maintenir
temporairement actifs et de traiter de 5 à 9 éléments d’information. L’élève
présentant une DIL est particulièrement vulnérable à la rapidité et à la
quantité d’information qui lui est soumise.
Le manque de stratégies cognitives et la difficulté à les mettre spontanément
en œuvre
L’élève présentant une DIL manque de stratégies et traite dès lors
l’information beaucoup moins efficacement. Qui plus est, il ne sait pas mettre
spontanément en application les stratégies dont il dispose. L’élève éprouve
de la difficulté à décider par lui-même du moment propice de l’utilisation des
stratégies qu’il maîtrise.
1:Source: Tiré de Benoît Dumas,personne-ressource, Mandat régional de
soutien et d’expertise à l’intention des élèves présentant une déficience
intellectuelle légère
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CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
4. Base de connaissances pauvre et mal
organisée
L’élève présentant une déficience intellectuelle
légère a peu de connaissances et celles-ci sont
mal organisées.
Il éprouve de la difficulté à faire de liens entre
les connaissances antérieures et les nouvelles
connaissances acquises.
Les connaissances ne sont pas organisées en
réseaux conceptuels, ceci est le reflet d’une
pensée préopératoire.
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CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
5. Difficultés de transfert et de
généralisation
L’élève présentant une déficience intellectuelle légère a beaucoup
de difficulté à résoudre des problèmes et à conserver les
stratégies enseignées.
Manque de stratégies cognitives.
Il a de la difficulté à utiliser ce qu’il a appris
dans un contexte différent.
Il a de la difficulté à utiliser spontanément ses connaissances et
ses fonctions intellectuelles dans des situations courantes.
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CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
6. Résolution de problèmes
Devant une situation complexe, l’élève
déficient pourra facilement être démuni
devant la résolution du problème nouveau ou
inhabituel.
Manque de stratégies cognitives ou a plus de
difficulté à les mettre en œuvre plus
spontanément.
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CARACTÉRISTIQUES AFFECTIVES
1.
2.
3.
4.
5.
Une faible motivation ou une orientation spécifique de la motivation.
Une faible estime de soi.
Une certitude anticipée de l’échec.
Une faiblesse du degré d’exigence. (Difficulté à analyser les tâches).
Une pauvreté des investissements. (Faible degré d’exigence envers luimême).
6. Un système d’attribution des échecs inadapté.(Convaincu qu’il est
incapable).
7. Une absence ou une inadéquation du scénario de vie. (Difficulté à
anticiper, à prévoir).
8. Relation à autrui. (Peu empathique,ne peut prévoir les réactions ou
conséquences de ses comportements, manque d’habiletés sociales).
9. Mécanismes de contrôle. (Sont insuffisants, recherche satisfaction rapide
et immédiate, tolère mal les délais, frustrations).
10. Jugement moral.(faible, normes du comportement pas intégrées).
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
Déficit processus de traitement de l’information
Mémoire de travail
•
Utiliser un vocabulaire imagé, concret.
•
Communiquer une consigne à la fois.
•
Inviter l’élève à verbaliser sa compréhension des consignes, des tâches
à réaliser.
•
Laisser le temps à l’élève de répondre à votre question plutôt que de la
lui reposer.
•
Amplifier votre mimique (attitudes gestes du corps afin de favoriser
une meilleure compréhension des émotions, des sentiments ou des
actions.
•
Soutenir les paroles par des gestes, des pictogrammes, des
illustrations.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
Attention sélective
Limiter les informations verbales à transmettre à
l’élève (information essentielle).
Limiter le nombre de stimuli écrits ou les illustrations
sur les tâches que vous proposez.
Inviter l’élève à verbaliser vos attentes à l’égard de la
tâche. À partir de sa compréhension, le guider en le
centrant sur les informations pertinentes pour la
réalisation de la tâche.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
Encodage ou codification
Trouver différentes façons de favoriser l’emmagasinage en
mémoire des connaissances, stratégies, etc. (ex. : chanson,
histoire, affiche, aide-mémoire, cahier de stratégies, etc.)
Utiliser un soutien visuel (pictogrammes, images) pour soutenir
la compréhension de l’élève.
Utiliser un soutien gestuel (gestes naturels, «les mains
animées») pour favoriser la compréhension de l’élève.
Inviter l’élève à trouver ses propres moyens pour retenir une
information.
Proposer des tâches signifiantes, concrètes et liées à la vie
quotidienne de cet élève.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
Base de connaissances pauvre et mal organisée
Utiliser un vocabulaire imagé, concret.
Inviter les élèves à faire des liens entre les nouvelles connaissances et
les connaissances antérieures de l’élève.
Rendre explicites ces liens en cas de nécessité.
Présenter les nouveaux concepts en s’assurant de favoriser la
compréhension de l’élève (donner des exemples concrets, trouver du
matériel pouvant l’illustrer, etc.)
Faire un réseau de connaissances avec les élèves avant de débuter un
projet ou un nouvel apprentissage. Ex : Que connaît-on des métiers?
On énumérera toutes les connaissances à ce sujet et on les écrira sous
forme de schéma. Des regroupements pourraient être faits à partir de
certains critères. Au fur et à mesure que de nouveaux concepts ou
apprentissages sont réalisés, on les ajoute au schéma. Ainsi, on aide
l’élève à faire des liens et à organiser ses connaissances.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
Résolution de problèmes
Proposer oralement des situations-problèmes de la vie
quotidienne faisant appel à l’utilisation des apprentissages
mathématiques.
Mettre les élèves en situations-problèmes et les inviter à
résoudre le problème auquel ils doivent faire face.
Favoriser le raisonnement des élèves en guidant l’élève, en le
questionnant.
Favoriser l’utilisation d’une démarche de résolution de
problèmes simple et concrète (différentes étapes imagées,
procédures).
Manipulation d’objets concrets.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
Manque de stratégies cognitives et métacognitives et la
difficulté à les mettre en œuvre spontanément
Enseignement de stratégies d’apprentissage (enseignement
stratégique : modélisation, pratique dirigée, pratique autonome).
Procéder par analyse de tâche (morceler la tâche à réaliser en
plusieurs étapes plus faciles à apprendre).
Encourager l’élève à utiliser les stratégies que vous lui avez
enseignées.
Inviter l’élève à utiliser des sources de consultation pour
effectuer les tâches proposées (affiches, aide-mémoire, cahier de
stratégies, etc.).
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES COGNITIVES
Transfert et généralisation
À la fin d’une situation d’enseignement-apprentissage, favoriser
le transfert de l’objet d’apprentissage en explicitant différents
exemples concrets d’application ou en invitant les élèves à vous
en donner.
Réutiliser régulièrement les stratégies apprises à différents
moments de la journée, ou de la semaine et dans différents
contextes, etc. On apprend en faisant et en répétant souvent.
Inviter les élèves à utiliser les différentes sources de
consultation pour mettre en application les différentes stratégies
ou connaissances apprises.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES AFFECTIVES
Faible motivation ou une orientation
spécifique de la motivation
Proposer des tâches représentant un défi raisonnable
pour l’élève (en fonction de ses capacités réelles).
Proposer des apprentissages signifiants et concrets
que l’élève pourra réutiliser dans sa vie quotidienne.
Proposer des tâches à partir des intérêts et du vécu
de l’élève, le cas échéant, les fixations spécifiques de
l’élève.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES AFFECTIVES
Faiblesse de l’estime de soi
Proposer des tâches représentant un défi raisonnable pour l’élève.
Inviter l’élève à utiliser les stratégies qui lui ont été enseignées.
Amener l’élève à prendre conscience qu’il détient des stratégies lui permettant de
réaliser la tâche.
Amener l’élève à prendre conscience qu’il a réussi la tâche en utilisant les
stratégies qui lui ont été enseignées (l’élève prendra conscience qu’il peut
contrôler la tâche s’il utilise des stratégies).
Lorsque l’élève demande l’approbation de l’adulte, l’inviter à répondre par luimême à ses questions. L’élève a souvent tendance à demander s’il a réussi, s’il
fait bien les choses, etc. En invitant l’élève à répondre à ses propres questions, on
l’amène à prendre conscience progressivement de ses capacités.
En cas de difficulté, il peut s’avérer nécessaire d’apporter des correctifs dans les
actions de l’élève. L’amener à prendre conscience que certaines de ses actions
sont inappropriées et peuvent lui nuire et le mener à l’échec pourra l’aider à
modifier ses façons de faire.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES AFFECTIVES
Certitude anticipée de l’échec
Proposer des tâches représentant un défi raisonnable
en fonction des capacités de l’élève.
Amener l’élève à prendre conscience qu’il détient des
stratégies pouvant l’aider à s’acquitter de la tâche.
Amener l’élève à faire des liens avec des tâches
similaires qu’il a vécues (réussies ou échouées) et lui
demander d’expliquer ce qu’il a fait pour les réaliser.
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PISTES D’INTERVENTION
CARACTÉRISTIQUES AFFECTIVES
Faiblesse du degré d’exigence
Expliciter clairement les exigences de la tâche et
indiquer-les en différentes étapes. (1. tu fais… 2. tu
fais…). Plus les exigences seront claires, plus il sera
facile de recentrer l’élève sur celles-ci.
Laisser des traces (soutien visuel) des exigences
formulées à l’égard de l’élève.
Demander à l’élève de reformuler les exigences
attendues à l’égard de la tâche. Apporter des
précisions si nécessaires.
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RÉFÉRENCES
Benoit Dumas, personne-ressource, Mandat régional de soutien
et d’expertise à l’intention des élèves présentant une déficience
intellectuelle légère,Montréal. « Caractéristiques cognitives et
affectives de l’élève présentant une déficience intellectuelle
légère et pistes d’intervention favorisant l’apprentissage »
GOUPIL, Georgette. Les élèves en difficulté d’apprentissage.
Montréal, Gaétin Morin, 1997, 350p.
HABIMANA,E, S.ETHIER, L, PETOT, D et TOUSIGNANT, M.
Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent. Montréal,
Gaétan Morin Éditeur, 1999, 749p.
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RÉFÉRENCES
LUSSIER, Francine et FLESSAS, Janine.Neuropsychologie de
l’enfant, Troubles développementaux et de l’apprentissage.
Paris, Dunod, 2001, 447p.
JUHEL, Jean-Charles. La déficience intellectuelle. Laval, Les
presses de l’Université Laval, 1998, 406p.
TASSÉ, Marc J et MORIN, Diane. La déficience intellectuelle.
Montréal, Gaétan Morin Éditeur, 2003, 433 p.
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